eclair agis me

35
Notions d’éclairagisme pour les ouvrages intérieurs Jacques BOURBON 1 FORMAPELEC JB2010

Upload: hamza-labidi

Post on 15-Sep-2015

231 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

eclairage

TRANSCRIPT

  • Notions dclairagisme pour les ouvrages intrieurs

    Jacques BOURBON 1FORMAPELEC

    JB2010

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 2

    Normes relatives lclairagisme

    NF EN 12464-1 : clairage des lieux de travail intrieurs.

    NF C 71-121 : Mthode simplifie de prdtermination des clairements dans

    les espaces clos et classification correspondantes.

    Les rgles de lart en clairagisme sont dfinies dans les Recommandations de lAssociation Franaise de lEclairage. Consulter en

    particulier les Recommandations relatives lclairage intrieur des lieux de travail, ainsi que clairage et travail sur crans de visualisation.

  • La lumire est un rayonnement lectromagntique, cette nergie se dplace

    une vitesse proche de 300 000 Km par seconde.

    Cette ondulation lectromagntique gnre une oscillation priodique.

    Sa caractristique peut tre repre par :

    sa longueur d onde

    sa frquence

    La lumire

    Jacques BOURBON 3FORMAPELEC

  • Le schma ci-dessous dcrit la rpartition des ondes lectromagntiques en

    fonction de la longueur d'onde.

    On remarquera que la lumire visible ne couvre qu'une petite plage du spectre

    des ondes lectromagntiques.

    Le spectre lumineux

    Jacques BOURBON 4FORMAPELEC

  • La temprature de couleur exprime en Kelvins (K) : cela reprsente la couleur

    de la lumire mise par une lampe. On parlera gnralement de teinte chaude

    (temprature de couleur < 3500 K) ou froide (temprature de

    couleur > 5000 K). La couleur apparente de la source a des effets

    psychologiques agrables ou dsagrables mais ninfluence nullement les performances visuelles.

    Teinte froide (bleute)

    Temprature de couleur

    leve (5000 6000 K)

    Teinte chaude (rougetre)

    Temprature de couleur

    basse (2700 3500 K)

    La temprature de couleur

    Jacques BOURBON 5FORMAPELEC

    clairement de 300 lux

    couleur chaude.

    clairement de 300 lux

    couleur froide.

  • Sur la photo du haut, les

    fruits ont un aspect bleut

    la source qui les claire ne

    restitue pas leur coloration

    naturelle.

    Sur la deuxime photo,

    lIRC est meilleur.

    Cet indice (IRC) varie entre 0 et 100, mais il n'a de sens qu'entre 50 et 100.

    Plus les aspects sont identiques, plus on se rapproche du chiffre 100

    Il est recommand de ne pas utiliser des lampes dindice de rendu des couleurs infrieur 80 dans les lieux o le personnel travaille pendant de longues

    priodes.

    Lindice de rendu de couleur

    Jacques BOURBON 6FORMAPELEC

  • La codification

    Jacques BOURBON 7FORMAPELEC

    Les fabricants adoptent de plus en plus une indication code trois chiffres de

    la temprature de couleur et de lindice de rendu des couleurs (IRC), par exemple 827, 930...

    > Le premier chiffre se

    rapporte au rendu de couleur

    : par exemple, 9 signifie que

    lIRC est suprieur 90, 8 quil est compris entre 80 et 90, etc.

    > Les deux derniers chiffres

    indiquent la temprature de

    couleur : 30 pour 3 000 K, 27

    pour 2 700 K.

  • Cest un dbit de lumire, cette grandeur sert principalement qualifier photomtriquement les lampes et est exprime en lumens (lm), cest leur puissance de rayonnement visible.

    Le flux lumineux (F) des sources est donn par les fabricants dans les

    catalogues.

    Le flux lumineux

    Jacques BOURBON 8FORMAPELEC

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 9

    La luminance

    Intensit lumineuse exprime en candela (cd), elle indique le flux lumineux

    dans une direction donne, passant dans un angle solide de 1 stradian.

    Le stradian est dfini comme tant l'angle solide qui, ayant son sommet au

    centre d'une sphre, dcoupe, sur la surface de cette sphre, une aire

    quivalente celle d'un carr dont le ct est gal au rayon de la sphre.

    Lintensit lumineuse I exprime le flux lumineux

    passant dans langle .

    Reprsentation d'un angle

    solide valant 1 stradian.

  • F est la valeur du flux lumineux atteignant la surface et S laire de cette surface rceptrice. Son unit est le lux (lx) qui reprsente un flux dun lumen atteignant une surface dun mtre carr.

    Quand la surface S est tendue, on parle dclairement moyen sur la surface.

    S

    FE

    Cest la densit de lumire sur une surface. Il sexprime par la formule :

    Eclairement

    Jacques BOURBON 10FORMAPELEC

    1m

    1m 1 lux

    1 lumen

  • Les valeurs donnes sont des clairements moyens maintenir (Em) sur la

    surface de rfrence de la zone de travail .

    L'clairement moyen pour chaque tche ne doit pas descendre en dessous de

    la valeur donne, quels que soient l'ge et l'tat de l'installation.

    Lclairement moyen

    Jacques BOURBON 11FORMAPELEC

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 12

    Lclairement moyen

    Le niveau dclairement dans un local nest pas constant dans le temps. Il diminue progressivement en raison de diffrents phnomnes :

    lempoussirement et le vieillissement des luminaires lusure des lampes, lempoussirement et le vieillissement des parois du local.

    Pour cette raison on distingue trois types dclairements :

    Eclairement moyen initial (Eo)

    Eclairement moyen en service (Es)

    Eclairement moyen maintenu (Em)

  • En cours d'utilisation, le flux lumineux mis par une lampe baisse : entre deux

    nettoyages, les surfaces des lampes et du luminaire s'empoussirent ; les

    matriaux qui composent le luminaire peuvent vieillir ; les parois du local voient

    aussi leur couleur changer dans le temps.

    Les conditions de la dprciation varient avec la nature de l'activit exerce

    dans le local, la nature des lampes, la construction du luminaire, la frquence

    des nettoyages. A titre indicatif, l'Association Franaise de l'Eclairage indique

    les valeurs suivantes :

    Le facteur de dprciation

    Jacques BOURBON 13FORMAPELEC

  • A chaque temprature de couleur correspond un niveau dclairement maximal ainsi quun niveau dclairement minimal entre lesquels on peut qualifier la lumire d agrable ; des niveaux plus levs, le coloris est irrel

    Lgende diagramme de Kruithof :

    Zone A : ambiance juge trop chaude

    Zone B : ambiance juge confortable

    Zone C : ambiance juge trop froide

    Le diagramme de Kruithof

    Jacques BOURBON 14FORMAPELEC

  • Certains luminaires engendrent un cne lumineux trs large et d'autres trs

    troits.

    On les classe selon 5 catgories

    Les classes photomtriques

    Jacques BOURBON 15FORMAPELEC

  • Certains luminaires sont dcrits par deux courbes,

    une courbe pour chacun des plans de symtrie. Par

    convention :

    - la courbe en trait plein reprsente la rpartition des

    intensits lumineuses dans le plan transversal.

    - la courbe en trait pointill celle des intensits dans

    le plan longitudinal.

    La photomtrie dun luminaire dfinit la manire dont le flux lumineux (de la source quil contient) est mis dans les diffrentes directions de lespace.

    diagramme polaire

    Les courbes photomtriques

    Jacques BOURBON 16FORMAPELEC

  • Le rendement dun luminaire () dsigne le rapport du flux mis par le luminaire (Flu) au flux mis par la (ou les) lampe(s) qui lquipe(nt) (Fla).

    Le rendement du luminaire

    Jacques BOURBON 17FORMAPELEC

    En fermant le luminaire par une vasque (verre ou matriau plastique), on perd

    au moins 8% de flux lumineux.

    fla

    flu

    Ces donnes photomtriques sont indiques dans les catalogues fabriquant

    pour chaque luminaires.

  • Les facteurs de rflexion fournissent des valeurs indicatives du coefficient de

    rflexion du plafond, des murs et du sol d'une pice .

    Lorsque l'on ne connat pas la nature ou la couleur exacte des parois, on peut

    s'aider du tableau ci-dessous :

    Ils sont donns dans l'ordre : plafond, mur,

    plan utile.

    Pour viter une surcharge des tableaux, ils ne

    sont pas donns en pourcentage mais par un

    regroupement de chiffres des dizaines de

    chaque valeur.

    Les facteur de rflextions

    Jacques BOURBON 18FORMAPELEC

  • Caractristique de dimension dun local (K), sauf cas particuliers, le travail ne s'effectue pas au sol mais une certaine hauteur au-dessus de celui-ci.

    On appelle plan utile (hu) un plan fictif couvrant toute la surface de la pice

    (donc de dimensions a x b) et situ par convention 0,80 m du sol (sauf

    indications diffrentes).

    On ne considrera donc jamais la hauteur totale d'un local mais :

    la hauteur h des luminaires au-dessus du plan utile, la hauteur h' de suspension des luminaires sous le plafond.

    Indice du local

    Jacques BOURBON 19FORMAPELEC

    bahuba

    K

    (K) Indice du local

    '

    '

    hh

    hJ

    (J) Rapport de suspension

  • Rapport du flux utile (reu par le plan utile) au flux total sortant des luminaires. Symbole U, ils sont donnes dans des tableaux.

    Les tableaux dutilances

    Jacques BOURBON 20FORMAPELEC

    (K) Indice du

    local

    Regroupement des

    facteurs de rflexions(J) Rapport de suspension

    Classe

    photomtrique

    Utiliance

    (U) x 100

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 27

    Calcul du flux total fournir

    Pour clairer la totalit du plan utile d'une pice rectangulaire (a x b) au niveau

    d'clairement (Em) et dun facteur de dprciation (d) , avec un luminaire de rendement total () et dune utilance (u), il faudra installer des lampes ayant au total un flux Ftot

    Nombre de luminaires

    u

    dbaEFtot m

    Calcul du nombre de luminaire

    Par consquent, la connaissance du flux total (Ftot) et du nombre (n) de

    lampes par luminaires nous permet de rsoudre le problme pos du nombre

    de luminaires (N) installer :

    fluxn

    FtotN

  • La distance maximale (dl )entre luminaires dpend de leur classe et de la

    hauteur du luminaire au-dessus du plan utile (hu):

    En gnral, les constructeurs

    donnent le rapport S/h maximum

    respecter pour garantir une

    uniformit d clairement dans un local

    Rpartition des luminaires

    Jacques BOURBON 28FORMAPELEC

    ).( hulong

    aL

    Nombre minimum de luminaires

    longitudinalement

    hutransvb

    l.

    Nombre minimum de luminaires

    transversalement

    Classe A

    Classe J

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 29

    l'uniformit de l'clairement

    Un clairement uniforme est ncessaire pour viter d'incessantes et fatigantes

    adaptations des yeux et pour garantir un niveau d'clairement suffisant quelque

    soit l'endroit o l'on dispose le poste de travail.

    Pour un mme niveau d'clairement du plan de travail, la premire

    situation est nettement plus agrable que la troisime.

    La norme EN 12464-1 recommande une uniformit spcifique en fonction de la

    zone considre :

    - Dans la zone de travail : Emin / Emoy > 0,7

    - Dans la zone environnante immdiate : Emin / Emoy > 0,5

    Evaluer luniformit en vrifiant la loi suivante ( prendre avec des pincettes) : 1 < E/Hu < 2 (E = distance entre deux luminaires et Hu = hauteur utile entre le

    plan de travail et le bas du luminaire).

  • Lblouissement

    Jacques BOURBON 30FORMAPELEC

    L'blouissement est d la prsence, dans le champ de vision, de luminances

    excessives (sources lumineuses intenses) ou de contrastes de luminance

    excessifs dans l'espace ou dans le temps.

    Lblouissement direct produit par un objet lumineux (lampe, fentre, ...)

    situ dans la mme direction que

    lobjet regard ou dans une direction voisine.

    Lblouissement par rflexionproduit par des rflexions dobjets

    lumineux sur des surfaces brillantes

    (crans d'ordinateur, plan de travail,

    tableau ...).

  • Lorsqu'un observateur (1,20m) s'approche d'un appareil grille il atteint une

    position partir de laquelle la lampe, jusqu'alors cache, devient visible.

    La direction matrialise par l'il et la lampe forme avec la verticale passant par la lampe un angle appel angle de dfilement : ()

    Cette donne angulaire caractrise aussi les risques d'blouissement dus

    lensemble lampe - luminaire.

    Abaques de Sllner

    Jacques BOURBON 31FORMAPELEC

    (hv) est la hauteur des appareils au-dessus de l'oeil et la longueur ou la largeur

    de la pice suivant l'orientation des observateurs dans celle-ci

    abaques de Sllner

  • Classes de qualit

    Jacques BOURBON 32FORMAPELEC

    A Tches trs exigeantes, assemblage minutieux ...

    B Tches exigeantes , contrle fin, travail de bureau, assemblages de petites tailles

    C Tches de concentration modres, pices de tailles moyennes, travail debout

    D Tches visuelles simples, manutention autour de machines,

    E Pas de poste de travail fixe, dplacement avec des tches visuelles de trs faible exigences.

    Pour tenir compte de la difficult de la tche (prcision, dure du travail...), on

    considre 5 classes de qualit (A, B, C, D, E).

    Attention !

    Ne pas confondre les classes photomtriques avec les classes de qualits.

    Bien que ces deux entits soient reprsentes par des lettres (A, B, C, D, etc),

    elles n'ont aucun rapport entre elles.

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 33

    Classes de luminance

    lA.F.E. permet la clarification de ces appellations laide de certains seuils de luminance tels quils figurent dans les abaques de Bodmans et Sllner et des limitations des angles de dfilement, en adoptant les conventions suivantes :

    Luminaires basse luminance.classe de qualit B, correspondante 1000

    lux. Vu sous des angles compris entre 75 et

    85 (

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 34

    Abaques de Bodmann

    Les luminances du luminaire vu sous diffrents angles sont reportes sur

    l'abaque de Bodmann.

    L'appareil dont la courbe des luminances est figure en trait pointill conviendra

    pour une classe de qualit B, pour un clairement de 500 lux quelle que soit la

    pice dans laquelle il sera install ; par contre il ne conviendra pour un niveau

    de 2000 lux que pour des pices ayant des dimensions a/hv, infrieures ai/hv

    Les valeurs (a/hv) sont lies

    l'angle () et l'on trouve les deux chelles sur les abaques

    Abaque de Bodmann

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 35

    Calcul de UGR

    On valuait jusqu prsent lblouissement dun luminaire daprs la rpartitionde la luminance moyenne, reporte sur les abaques de Bodmann et Sllner.

    La nouvelle norme europenne EN 12464 clairage des lieux de travail intrieurs remplace ce procd par le procd Unified Glare Rating (UGR), qui tient compte de lensemble de linstallation.

    Cette mthode peut tre applique soit par une quation complexe, soit grce

    aux tableaux fournis par le fabricant du luminaire.

    UGR varie, en pratique, entre 10 (blouissement

    imperceptible) et 30 (blouissement intolrable).

  • Comparatifs UGR et classes

    Jacques BOURBON 36FORMAPELEC

    Dans les bureaux lUGR doit tre infrieur 19.Dans les salles de dessin lUGR doit tre infrieur 16.

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 37

    Le tableau UGR

    Dans une salle de dessin de

    dimensions 6 m x 9 m x 2,70 m

    et de facteur de rflexion 752, on a

    donc,[pour H = (2,70 m 1,20 m) = 1,50 m], des dimensions 4H x 6H.

    On lit la valeur non corrige

    directement.

    A cette valeur, on ajoute la valeur

    suprieure de correction pour un

    espacement entre luminaires de 1 x

    H, pour pouvoir se mettre dans les

    conditions qui ont permis de donner la

    valeurs limites .

    A cela, il faut encore ajouter la

    correction de flux (les valeurs non

    corriges sont donnes pour 1000 lm

    de la ou des lampes).

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 38

    Le tableau UGR

    Dans notre exemple

    UGR = 7,4 + 2,3, + 5,9 = 15,6

    On peut donc affirmer que ce luminaire

    peut tre utilis dans les conditions de

    confort les plus rigoureuses pour une

    salle de dessin (UGR

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 39

    Qualits dun bonne clairage

    Le contrle de lblouissement caractrise la capacit dun luminaire et de son optique garantir le confort de lutilisateur, il est donn par lindice UGR qui doit tre < 19 pour les applications tertiaires courantes.

    Lefficacit nergtique doit tre infrieure ou gale au seuil fix par la RT2005(12 W/m dans le tertiaire) et implique directement la conception du luminaire

    cest--dire un bon rendement (>70 %)

    Un bonne clairage dans un bureau doit rpondre 5 critres essentiels :

    Les lampes doivent garantir une bonne qualit de la lumire en respectant lIRC (indice de rendu des couleurs) prescrit par la norme, soit 80 et plus pour le tertiaire.

    Linstallation doit fournir le bon niveau dclairement exprim en Lux selon les recommandations de lAFE (500 lux pour un bureau).

    Linstallation doit garantir luniformit dclairement sur le poste de travail (>0,7 pour un bureau).

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 40

    Conduite dun projet dclairage

    1- Calculer lindice du local selon ces dimensions.

    2- Choix du luminaire selon les donnes photomtriques et des exigences de

    confort visuel.

    3- Dterminer le niveau dclairement (E) ncessaire suivant le type du local.

    4- Dterminer les facteurs de rflexions du plafond, murs et sol dans le local.

    5- Relever le facteur dutilance (u) sur les tableaux dutilisation.

    6- Calculer le flux total.

    7- Calculer le nombre minimum dappareils.

    8- Calculer la rpartition des luminaires.

  • Jacques BOURBON FORMAPELEC 41

    Fin

    JB2010