titus et bouboule au groenland

50

Upload: independent

Post on 27-Nov-2023

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Andréa NovickIllustrations de Luc Tesson

Titus et BoubouleTitus et Boubouleau Groenlandau Groenland

PublibookPublibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :

http://www.publibook.com

Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constitue-rait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur.

Éditions Publibook14, rue des Volontaires75015 PARIS – France

Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55

IDDN.FR.010.0118553.000.R.P.2013.030.31500

Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013

Je dédie cet ouvrage pour Timà qui je pense particulièrement en ce mois de février.

Les anges veillent sur toi Timet nous faisons confi ance à l’équipe médicale

de l’hôpital Necker.

Lorsque je te raconterai cette belle histoire,tu auras oublié toute cette mésaventure.

Chapitre 1

Il faisait un froid de canard au Groenland, Titus et Bouboule peuvent en témoigner.Je vous raconte brièvement comment ils se sont embarqués au pays des icebergs. L’expédition au Groenland ne fut pas si simple…Titus, toujours prompt à s’émerveiller de tout et de rien, fut attiré par une publicité peu ordinaire. Je cite l’annonce :« Si vous êtes un caniche nain et que vous rêvez d’une aventure extraordinaire comme un voyage en ballon par exemple, écrivez-nous à cette adresse : Monsieur Verne Jules, 2 rue du capitaine Némo 75001 Paris. Un tirage au sort aura lieu pour un seul gagnant. »

7

9

Comme toujours, la chance sourit aux audacieux et Titus gagna le voyage en ballon.Il embarqua dans la foulée son ami Bouboule ainsi qu’un nouveau complice, Cachou le lapin nain malin.Monsieur Verne accepta de bonne grâce les deux compagnons de Titus.Normalement, le ballon équipé de sa nacelle et des trois invités devait survoler Paris pendant une heure, puis redescendre tranquillement, place du Trocadéro. Mais les choses ne se passèrent pas ainsi. Monsieur Verne alerta les pompiers quand il s’aperçut qu’un vent d’une force terrible venait de se lever soudainement. Un tourbillon malicieux se mit à emporter le ballon et sa nacelle si haut dans le ciel que Monsieur Jules Verne, très contrarié, ne distinguait plus qu’un point minuscule dans l’horizon.Sur le coup, Titus, Bouboule et Cachou ne se préoccupèrent pas du vent qui s’était levé.

10

Au contraire, ivres de joie et heureux de pouvoir enfi n percer le mystère opaque des nuages, ils se réjouissaient à l’avance de pouvoir enfi n atteindre les étoiles.Papounet et Mamounette furent prévenus par les pompiers de la disparition dans le ciel de Paris de leur caniche. Ils avertirent à leur tour Monsieur et Madame Toc qui annoncèrent à Monsieur et Madame Wissard que le trio animalier s’était évaporé dans les nuages de la capitale.Titus, dans un raisonnement naïf, s’étonna de trouver l’espace si blanc qu’il confondit le ciel et la terre.

12

Bouboule lui, était confortablement installé dans la nacelle, comme dans le traîneau du père Noël, fouillant le ciel de ses yeux à demi-éteints par la cécité, dans l’espoir de trouver et rassembler les rennes afi n de parcourir l’univers.— Chouette ! C’est magique ! s’exclama Cachou le lapin nain malin, qui ne songeait pas le moins du monde à Madame Wissard, sa tendre maîtresse.

Ses compagnons et lui ne se sentaient pas du tout menacés par cette aventure.Toujours à bord de la nacelle, après avoir traversé un épais tapis de nuages, le joyeux trio s’étonna de constater que le ballon descendait dangereusement vers la terre à une vitesse incontrôlable.Les trois amis s’étreignirent très fort en échangeant des regards navrés et désespérés.Le ballon dirigeable amorça une descente vertigineuse. Titus, Bouboule et Cachou fi rent le

13

gros dos pour amortir l’atterrissage qui risquait d’être mouvementé. Un bruit de craquement intrigua les passagers de la montgolfi ère. Puis ce fut le silence complet…Quelque temps plus tard…

15

Chapitre 2

Les naufragés légèrement groggy se retrouvèrent comme par miracle sains et saufs sur le dos d’une énorme masse aussi noire que géante.— Une baleine à bosse ! Nous sommes sur le dos d’une baleine à bosse ! hurla Bouboule.— Mon Dieu, il y a des icebergs partout autour de nous ! constata Titus, consterné.

Cachou le lapin nain malin qui avait étudié le comportement des mammifères marins, expliqua à ses compagnons que la baleine à bosse, capricieuse, naviguait droit vers le cercle polaire.Une ombre glacée de givre les salua au passage : c’était un vieux phoque pas étonné du tout de voir

16

trois animaux ridiculement installés à califourchon sur le dos de ce mastodonte de baleine à bosse.Après un long parcours dans l’océan glacé, Mouchette la baleine, apercevant au loin une horde de redoutables chasseurs, fut soudainement possédée par une colère sourde.Elle prit un virage à quatre-vingt-dix degrés pour se débarrasser de ses encombrants passagers clandestins.Titus, Bouboule et Cachou furent éjectés sur la banquise par un coup de queue savamment calculé par Mouchette, sans avoir eu le temps de comprendre ce qui leur arrivait.

Mouchette la baleine à bosse pensa que les animaux conspirateurs étaient arrivés en éclaireurs avec la ferme intention d’ameuter les terribles et féroces chasseurs de baleines qui avaient décimé toute sa famille.

17

Des conventions internationales de protection des baleines à bosse avaient été signées, mais les chasseurs, sans pitié, s’en fi chaient royalement.Ils tuaient même les baleineaux et Mouchette en savait quelque chose. Son seul et unique petit avait été massacré sous ses yeux, sans qu’elle puisse le défendre. Alors elle était devenue méfi ante, la mouchette.— On a quand même eu le privilège de naviguer au milieu des icebergs et des baleines ! ironisa Cachou, fermement assis sur la banquise.— Une expérience inoubliable, c’est certain ! répliqua Titus.— À propos, comment et quand va-t-on réussir à quitter ce congélateur à ciel ouvert ? questionna Bouboule, frissonnant d’angoisse.Le spectacle qui s’offrait à eux leur suscita une vive émotion.

18

À peine Bouboule avait-il formulé sa question qu’une colonie de morses à pois s’approcha des trois naufragés effarouchés, en se dandinant mollement comme il se doit quand on est un morse à pois…

19

La tribu des morses à pois encercla naturellement les caniches et le lapin enivrés de peur.— Ils vont nous croquer ces grassouillets ! bafouilla Bouboule.— Mais non, ils veulent parlementer, dit Cachou, insensible au découragement.Il ajouta :— Ne bougez pas ! On ne va pas céder à la panique, tout de même ! Je vais dialoguer avec eux, je sais parler leur langage !— Offre-leur du dentifrice avant de palabrer, ça refoule du goulot ces gros pépères-là ! dit Bouboule.Le conciliabule entre les morses à pois, toujours aussi nonchalants, et Cachou eut un surprenant résultat…

Titus fi t remarquer à Bouboule qu’au loin, un énorme brise-glace tentait de tracer sa route en se dirigeant vers eux, tout en slalomant entre des icebergs de toutes formes et de toutes tailles.

20

Les gros mammifères marins venaient envoyer au commandant de bord de ce navire un message codé en morse, sous l’injonction de Cachou.Sans tarder, le brise-glace adressa de loin en réponse un signal pétaradant qui fendit légèrement la banquise, comme pour ouvrir le passage.Bouboule se demandait bien comment lui et ses compagnons pouvaient rejoindre le brise-glace.Tatatata ! Ta ! Tatatata ! Le cri de ralliement des morses à pois se fi t entendre.

22

Ce fut l’embarquement immédiat de Titus, Bouboule et Cachou pour une imprévisible croisière sur la banquise. Le trio allait être confronté à une épreuve d’efforts physiques dans les eaux glacées du cercle polaire.

23

Bouboule se retrouva cramponné sur le dos de Roudoudou, le morse à Pois le plus costaud. Titus enfourcha fermement Rinpinpin, le morse à pois le plus malin. Quant à Cachou, il s’amarra solidement autour du cou de Riquiqui le morse à pois le plus petit.Le commando de morses à pois et leur cargaison atteignirent très rapidement le brise-glace.Les marins lancèrent des bouées de sauvetage à Titus, Bouboule et Cachou, transis de froid.Les trois naufragés remercièrent chaudement les trois morses à pois qui repartirent vers le camp de base de leurs congénères.

25

Chapitre 3

Titus avait beau tendre l’oreille, il ne comprenait rien au langage des hommes d’équipage du bateau brise-glace. Cachou le lapin nain malin se distingua encore une fois, car il comprenait le Finnois. Bouboule, ébloui par ces grands paysages blancs, n’oublia pas de saluer au passage les rois du désert de glace, les manchots, qui foisonnaient dans cette région du cercle polaire.Le commandant du bateau prévint les trois passagers que le brise-glace allait faire une escale en fi n de journée et qu’un service de rapatriement allait les prendre en charge.

26

La tentation était trop forte pour Cachou le lapin nain malin. Lorsque le brise-glace pénétra pour s’amarrer dans le port de Gla-Gla-Arctique, Cachou éprouva la nécessité profonde de vouloir rentrer à la maison, grâce à un moyen de locomotion plus confortable.Il remercia chaleureusement les hommes de l’équipage ainsi que le commandant de bord, puis il étreignit les deux garnements, Titus et Bouboule, en promettant de donner de ses nouvelles.Le lapin nain fut rapatrié en avion sans avoir le temps de crapahuter dans les nuages.Bien qu’il redoutât une réprimande, Cachou aurait une étonnante histoire à raconter à ses maîtres.Titus et Bouboule, excités par l’aventure, avaient décidé de continuer leur périple en direction du Grand Nord. Ils quittèrent le port de Gla-Gla-Arctique avec la ferme intention de partir à la recherche d’un traîneau de chiens costauds, non sans avoir salué et remercié les marins ainsi que leur bon capitaine.

27

Les Inuits parlent le kalaallisut, mais les deux caniches baroudeurs savaient très bien interpréter les signes. Une bébetterie de plus…

Le traineau fût rapidement trouvé et équipé de vivres par un gentil marchand inuit. Titus et Bouboule se sentaient fi n prêts pour affronter le Groenland, tiré par six fougueux et non moins excellents collègues canins de race groenlandaise.Ils furent happés par la magie des grands espaces enneigés et glissèrent joyeusement vers la conquête du grand désert polaire, où tout n’était que silence pour le moment.Ils parcoururent en ce jour de grand soleil un paradis naturel où grouillaient d’étranges animaux tels que les célèbres manchots.

29

Un village inuit se dressait à l’horizon. Titus et Bouboule y fi rent route, attirés comme des aimants par une mélodie étrange.Ils aperçurent au loin une tribu d’esquimaux qui venait d’entamer une danse du tambour sur la grande banquise.

31

Chapitre 4

Manœuvrer un traîneau à chiens n’est pas simple. Titus et Bouboule l’apprirent à leurs dépends. Les chiens au fl air développé ralentirent soudainement leur allure comme pour prévenir d’un danger imminent. Le traîneau stoppa sa course, juste au bord d’un énorme cratère volcanique, surveillé étroitement par un impressionnant ours polaire blanc comme neige.— Cà ne va pas être un interstice de joie ! claironna Titus, tout en affrontant le regard belliqueux de l’ours à la dentition aussi blanche que de la farine.— Soit on construit un fameux mur de glace, soit on négocie, répliqua Bouboule.

33

— Non, j’ai plus simple que cela ! On se lance à l’assaut, hurla Titus en gesticulant plus que de raison.— Mais t’es un gros malade ! s’égosilla Bouboule, empreint d’une féroce panique. Il va nous dépecer en lanières pour martinet le gros balourd costaud !

Soudain, comme surgissant de l’espace glacé, un Inuit pilotant un scooter des neiges qui vrombissait sur la glace se campa devant l’ours blanc en faisant crisser rageusement les freins du bolide. L’ours polaire battit en retraite sans demander son reste.— Merci Monsieur l’esquimau, on n’aurait pas fait le poids ! s’exclama Titus dans un grand soulagement.L’homme des neiges, d’un charme certain, affi chait un sourire goguenard tout en saluant à son tour Titus et Bouboule.— Où avez-vous l’intention d’aller avec votre équipage fatigué ?

34

— Nous voulons nous rendre au village inuit, celui qui se dresse au loin !— Vous êtes mes invités, braves toutous ! Je m’appelle Kumaq et je suis le chef de ce village. Kumaq en Inuit veut dire « Pou » !Titus et Bouboule éclatèrent de rire.— Inuit veut dire « être humain », ajouta plus gravement Kumaq, vexé par la moquerie des caniches. Vos chiens sont épuisés, ils ont besoin de prendre un bon repas chaud et de se reposer aussi.L’attelage de groenlandais apprécia cette divine parole en jappant frénétiquement.— Au fait, une bonne nouvelle à vous apprendre les toutous ! s’esclaffa Kumaq d’une voix triomphante. Ce soir, vous allez voir une aurore boréale !— C’est quoi une aurore boréale ? questionna Bouboule, curieux.

35

— C’est la danse de la lumière céleste ; ça ne s’explique pas, ça se regarde, affi rma sérieusement Kumaq.Un peu plus tard…

On vit se déployer dans le ciel noir un ruban rouge violacé, blanc, jaune et vert ondoyant, comme par magie, dans le fi rmament. Ce fut un spectacle féérique !La fatigue arrivant, Titus et Bouboule eurent la joie de se voir offrir un igloo bien douillet pour la nuit. Bouboule n’aurait jamais pu imaginer dormir une nuit dans une maison fabriquée en neige. Titus, lui, apprécia vivement la chaleur qui régnait à l’intérieur.

Après s’être restaurés copieusement de viande de phoque crue, les deux caniches nains s’endormirent profondément dans de chaudes peaux de caribou.

36

Bouboule se mit à rêver de ses maîtres en versant une petite larme compassionnelle.Titus quant à lui rêvait d’une paire de bottes en peau de phoque aussi belle et robuste que celle du grand chef Kumaq. Il aurait bien voulu également une parka en peau de caribou, pour ne pas trop souffrir du froid si vif et si piquant.

37

Chapitre 5

La nuit s’étirait dans une douceur profonde quand soudain, Titus et Bouboule furent tirés de leur sommeil par l’irruption d’un intrus dans leur igloo !Titus alluma la lampe à huile fabriquée par les Inuits. Il se retrouva museau à museau devant un adorable, mais triste minois de bébé phoque qui recherchait vainement sa mère en pleurnichant sobrement.

La tribu, ameutée par le vacarme, se mit en alerte.Kumaq en chef responsable se précipita dans l’igloo de ses deux invités. Il aperçut le bébé phoque niché tendrement entre Titus et Bouboule.— Où est sa mère ? interrogea Titus.Kumaq hésita un moment avant de donner la réponse.

39

— Des chasseurs l’ont tuée hier matin. Ils font commerce de peau et de viande de phoque !Le climat est rude ici, il faut bien que les hommes se nourrissent et s’habillent ! Nous, les Inuits, nous ne tuons pas les femelles qui allaitent leurs petits, mais que voulez-vous, on ne peut pas mettre un policier derrière chaque chasseur ! dit amèrement Kumaq.Bouboule, pétrifi é par la pensée du repas qu’il venait d’ingurgiter, se jura de ne plus jamais manger de viande de phoque.Quant à Titus, il fi t le serment en mâchonnant ses mots, de ne jamais posséder de bottes en peau de phoque, et encore moins de veste en fourrure.

Titus et Bouboule demandèrent solennellement le droit de donner un nom au bébé phoque.Kumaq expliqua que le bébé phoque était en réalité une femelle, alors Titus et Bouboule choisirent le doux prénom de « Aurore », pour faire référence

40

au féerique spectacle de l’aurore boréale auquel ils avaient d’assister.— Vous n’allez jamais la tuer, n’est-ce pas, grand chef Kumaq ? demandèrent Titus et Bouboule en suppliant carrément l’homme.— Non, jamais ! Je vous le jure ! On doit toujours respecter les promesses faites à l’aube chez les Inuits.

Au petit matin, une jeune fi lle inuit coquettement vêtue entra discrètement dans l’igloo de Titus et Bouboule. C’était la fi lle du grand chef Kumaq.Elle tenait un plateau sur lequel trônaient d’appétissantes friandises.— Aï, balbutia la jolie demoiselle. (« Aï » veut dire « bonjour » en langage Inuit).— Bonjour ! répondirent en chœur Titus et Bouboule.Aurore reçut également sa part de friandises qu’elle gloutonna avec avidité.

41

— Je m’appelle Sakari ! claironna la belle intrigante. Dans notre langue, « Sakari » veut dire « douce ». Je serai votre guide pendant votre séjour parmi nous !— Elle est excellente cette charmante Sakari ! dit Bouboule, euphorique.— Pour la balade de ce matin, vous allez chausser des raquettes ! annonça Sakari d’une voix cristalline.Chapitre 6Aurore le bébé phoque escorta Titus et Bouboule qui semblaient avoir quelques diffi cultés à trottiner, munis de petites raquettes aux pattes.— Epatante, cette promenade ! L’air est sec et vivifi ant, constata Bouboule.— Hallucinant ! aboya Bouboule. Ce pays est carrément envoûtant !Titus fut lui aussi surpris de tomber sur un énorme troupeau de bœufs musqués.— J’espère que la glace est bien solidifi ée, car on passe derrière eux !

43

— Ne craignez rien ! cria Sakari d’un air amusé.Un peu plus loin dans cette faune sublime, Titus et bouboule, nos aventuriers du grand froid aperçurent un pêcheur faisant surgir d’un trou foré dans la glace un énorme poisson. Le pêcheur avait une grosse capuche sur la tête, mais il ne portait pas de gants. Titus reconnut tout de suite le chef Kumaq.— J’ai pêché ce gros poisson, dit Kumaq, afi n de célébrer votre visite au pays des Inuits. Lorsque vous retournerez dans votre beau pays de France, vous pourrez témoigner que les Inuits ont le sens de l’hospitalité, n’est-ce pas ?— Oh oui ! Certainement ! dirent en chœur Titus et Bouboule qui ressentaient un pincement au cœur sachant que leur expédition dans cercle polaire touchait à sa fi n.— Ne soyez pas triste. Ce soir, on fait la fête ! ajouta Sakari en prenant Aurore dans ses bras.

44

Cette dernière soirée au pays des Inuits fut inoubliable pour Titus et Bouboule qui promirent de revenir un jour voir leurs nouveaux amis.Au petit matin, un hélicoptère se posa bruyamment près de l’igloo de Titus et Bouboule.Les embrassades furent joyeuses. Sakari promit de prendre soin d’Aurore, le bébé phoque.Kumaq étreignit chaleureusement ses invités et donna ensuite l’ordre au pilote de déposer les caniches nains à l’aéroport Jean-Baptiste Charcot de Gla-Gla Ville, du nom du célèbre navigateur.

46

Un avion gros porteur emmena ensuite Titus et Bouboule vers Paris.Aéroport de Roissy Charles de Gaule, les familles Toc, Papounet et bien entendu Wissard, étaient présentes pour accueillir les deux explorateurs. Cachou le lapin nain malin trépignait d’impatience. Il avait hâte de serrer dans ses pattes Titus et Bouboule, ses deux compagnons de voyage. On fi t la fête jusqu’au petit matin en ayant une chaleureuse pensée pour les Inuits et le bébé phoque Aurore.

Fin

Fait à Cannes le 1er février 2011

47