cours 3 immunité adaptative les lymphocytes t et b (ff)
TRANSCRIPT
Cours 3Immunité adaptative
Les lymphocytes T et B(FF)
Plan
1) Immunité HumoraleHistorique Théorie clonaleLes lymphocytes B expriment et secrètent des ACL’origine des Lymphocytes B
2) Immunité CellulaireHistorique : Etude des rejets de greffesTransfert Passif /Transfert AdoptifMise en évidence du rôle des lymphocytes TCoopération entre lymphocytes T et lymphocytes B
3) BCR et TCR
4) Génération des Répertoires T et BLes Réarrangements géniquesLa diversitéDiscrimination entre Soi et Non Soi Tolérance
Immunité humorale
Paul ERLICH
La théorie des « chaînes latérales »:chaque cellule porte plusieurs récepteurs spécifiques dont la production est stimulée par le contact avec l’antigène adéquat
1908
Les ingrédients d’une théorie sélective qui s’imposera 60 ans plus tard
Le problème du nombre de récepteurs nécessaires
L’origine des anticorps
Les anticorps préexistent à l’introduction de l’antigène
La théorie de la Sélection Clonale (Burnet - Jerne)
Chaque lymphocyte exprime un type unique de récepteur spécifique d’un antigène
clones de lymphocytes matures naïfs
lymphocyte immature
Frank MacFarlane BURNET
Niels JERNE
Lymphocyte BPlasmocyte sécrétantAnticorps solubles
Les anticorps solubles sont produits par des cellules : les Plasmocytes
Les plasmocytes dérivent de Lymphocytes issus de la moelle osseuse :
les Lymphocytes B
Les lymphocytes B expriment des anticorps membranaires
Les lymphocytes B
1956 Glick B. les cellules sécrétoires de la bourse de Fabricius
Bursectomie
absence de production d’anticorps
L’origine des lymphocytes B
Lymphocyte B mature
cellules souches hématopoïétiques
progéniteur lymphoïde commun
chez les mammifères
Moelle osseusechez les oiseaux
Immunité cellulairede 1900 à 1940 pratiquement aucun intérêt porté aux acteurs cellulaires de l’immunité
antiserum
Rejet en 10 jours
Le rejet de greffe
1- greffe d’un morceau de peau d’une souris donneuse à une souris receveuse de même souche: → pas de rejet.
2- greffe entre 2 souris de souches différentes : → rejet du greffon en 10 jours.
3- greffe secondaire d’un 2e greffon de même origine que le 1er sur la même souris receveuse : → rejet accéléré en 3 jours.
1
2 3
antiserum
Rejet en 10 jours
Le rejet de greffe
4- Distinction entre les greffons des souches A et C → Rejet de A2 en 3 j mais rejet de C1 en 10 j
1
2 3
4
antiserum
Rejet en 10 jours
Le rejet de greffe
5- la souris greffée avec un morceau de peau d’une souche différente a reçu préalablement du sérum d’une souris de même souche et qui avait été greffée avec le même type de greffon : → rejet du greffon en 10 jours.
1
2 3
4
5
1953, Peter Medawar : le rejet d’une allogreffe est médiée par des lymphocytes et non par des anticorps.
antiserum
Rejet en 10 jours
Le rejet de greffe
1
2 3
4
5
6
6- la souris greffée avec un morceau de peau d’une souche différente a reçu préalablement les lymphocytes d’une souris de même souche et qui avait été greffée avec le même type de greffon : → rejet en 3 jours !
Immunisation, Transfert passif et Transfert adoptif
Transfert de sérum anticorps
Transfert de cellules lymphocytes(splénocytes = cellules de rate)
souriceau nouveau-né A
souris Adevenue adulte
souris B
cellules thymiques
Lyse des GR de mouton
sourisdevenue adulte
Abolition des réponses cellulaires : rejet de greffe allogénique, hypersensibilité retardée
Diminution importante de la réponse humorale
thymectomie néonatale
ImmunisationGR de mouton
anti-sérum souris A+ Complément
thymectomie Transfert de thymocytes
thymectomie néonatale
1961, Jacques Miller : le thymus est essentiel à la fabrication des lymphocytes, le rejet des allogreffes, les défenses immunitaires anti-infectieuses.
Jacques MILLER
Les lymphocytes T
moelle osseuse
Thymus
+ hématiesde mouton
receveur irradié
7 jours
numération des cellules produisant
des anticorps dans la rate
Expérience de Claman établissant une coopération entre cellules médullaires et cellules thymiques pour produire des anticorps
En 1966 Henry Claman
Nécessité d ’une coopération entre 2 types de lymphocytes, de la moelle osseuse et du thymus, pour fabriquer des anticorps.
Ouvre la voie au concept de lymphocytes B et T, adopté en 1970.
2 types de Lymphocytes qui coopèrent
Lymphocyte BLymphocyte T
L’immunité adaptative est essentiellement dépendante des cellules lymphocytaires T et B qui possèdent un récepteur spécifique à l’antigène
= BCR
Chaque récepteur BCR ou TCR contient des régions dites :
constantes « C » ou de structure
et des régions variables « V » domaines de reconnaissance et d’interaction avec l’antigène
Génération des répertoires T et B
Développement des lymphocytes T et B
Diversité des récepteurs à l’antigène
Au cours de la différenciation lymphocytaire des processus de Réarrangements géniques permettent la production potentielle de milliards de récepteurs d’antigène de spécificité unique
Comment obtenir une grande diversité de récepteurs avec un nombre limité de gènes ?
Les gènes des Ig sont morcelés
La partie variable du Récepteur est issue d’une combinatoire aléatoire entre un gène V et J pour la chaîne légère des Ig et entre un gène V+D+J pour la chaîne lourde.
Ces réarrangement géniques expliquent la diversité des Ig.
Les gènes codant pour les chaînes et du TCR sont morcelés
Les réarrangements du TCR génèrent de la Diversité
Tolérance Immunité
Discrimination SOI / NON SOI
Reconnaitreet
Éliminer
SOI NON SOI
Peter Brian MEDAWAR
IMMUNITE DES GREFFES ET TOLERANCE
injection de cellule de rate de souris A
souriceau nouveau-né B
souris Bdevenue adulte
souris A
greffe de peau
La greffe prend et se maintient tout au long de la vie de l’animal
La distinction entre le soi et le non-soi est acquise au cours de l’ontogenèse
Les lymphocytes exprimant des récepteurs à l’antigène pour les molécules du Soi sont éliminés (délétion) au cours de la maturation lymphocytaire
Tolérance innée vis-à-vis des antigènes du Soi propres à l’individu
Seuls survivent les clones dont les récepteurs sont spécifiques d’antigènes exogènes (non-soi) susceptibles d’entrer en contact avec l’individu au cours de sa vie.
Cours 4Les récepteurs à l’antigène
Les répertoires T et B(FF)
Plan
1) Reconnaissance de l’antigène par le BCR ou par le TCR
L’Apprêtement de l’antigène par une cellule présentatrice
2) Le Complexe Majeur d’Histocompatibilité
La Découverte du CMH
Le polymorphisme du CMH
L’Isolement des molécules du CMH
Le Rôle des molécules du CMH
La Présentation des antigènes par les molécules du CMH de classe Iet de classe II
La Restriction
Le BCR reconnaît l’Ag sous forme d’un épitope sur la protéine native mais pas le TCR !
Lymphocyte B Lymphocyte T
BCR TCR
antigène
Reconnaissance de l’Ag par les récepteurs T et B
Le lymphocyte B reconnaît des antigènes natifs solubles
Lymphocyte B
BCR
Ag
La reconnaissance antigénique par le lymphocyte T nécessite une cellule présentatrice d’antigène
Lymphocyte TCPA
TCR
Ag
Reconnaissance de l’Antigène par les Lymphocytes
cet apprêtement prend entre 2 à 4h
L’Ag doit être pris en charge et apprêté par une cellule présentatrice pour être « vu » par le TCR
Lymphocyte T
TCR
antigène
CPA
capture
Une étape de dégradation
est nécessaire à l’apprêtement de l’Ag
CPA fixée
Activation T
+peptides antigéniques
+
CPA
+ Chloroquineou anti-protéase
antigène
Lymphocyte T
TCR
peptide
Les TCR ne reconnaissent pas les peptides seuls…
…mais associés à des molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité
peptide
Les molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH) tirent leur nom de
leur mise en évidence dans les rejets de greffe
Il existe à la surface des globules blancs des antigènes qui sont responsables du rejet d'une greffe d'un tissu tel que la peau
Peter Medawar
Rejet 10 j
Greffe de peau
Rejet 5 j
Leucocytes
Rejet 5 j
A
B
Tumeur de A
Tumeur de A
Mort
Survie
Mise en évidence du locus du CMH
X
F1 X F1
F2 X A
A B
Tumeur de ASélection des F2 résistants
Homogénisation du fond génétique
F1 X F1
20 générationsB
Souris congénique résistanteexprimant le CMH de Bdans un fond génétique A
Tumeur de A
Expériences de G. SnellPrix Nobel de médecine 1980
Chez l’homme
système HLA (Human Leucocyte Antigen) : complexe génique sur le chromosome 6 (6p 21.3)
H-2
Les gènes de classe I codent pour des molécules du CMH de classe ILes gènes de classe II codent pour des molécules du CMH de classe II
Chez la souris
système H2 sur le chromosome 17
Identification du CMH
classe I
classe II
classe IIIK IA IE D L
KPour un gène
des centaines d’allèles
d k b q s
…
Polymorphisme et CMH
Nomenclature : K d Forme allélique
Nom du gène : (ici le gène de classe I murin K)
Haplotype : Ensemble des différents allèles de gènes de classe I et II d’un individu
Chaque individu exprime deux allèles de chacun des gènes de classe I et II grande Diversité allélique pour le CMH
Polymorphisme et CMH
Analyse sérologique du CMH chez la souris H-2: Le sérum de souris immunisées contre des cellules de souris d'autres souches contient des anticorps dirigés contre des antigènes de surface des cellules immunisantes (souvent des lymphocytes).Ces anticorps sont qualifiés d'anti H-2.
LeucocytesA B
sérum
AC anti-CMH de A
des AC peuvent reconnaître des antigènes présents que dans les souris Ades AC peuvent reconnaître des antigènes partagés entre les souris A et C
Jean Dausset fut le principal artisan de la caractérisation des antigènes d'histocompatibilité chez l'homme. Il avait observé que des patients qui avaient reçu un nombre important de transfusion possédaient dans leur sérum des anticorps capables d'agglutiner les globules blancs d'autres individus.Jean Dausset et ces collègues se sont montrés capables de déterminer l'haplotype HLA de différents individus selon que la capacité d'une collection de sérums à agglutiner leurs globules blancs.
Grâce aux AC anti-CMH on a pu immunoprécipiter les molécules du CMH…
Marquage radioactif des protéines de surface
AC anti-CMH
Lyse
Précipitation des complexes Ag-AC + protéine Apar Centrifugation
Séparation des complexes Ag-ACElectrophorèseAutoradiographie
12 KDa
44 KDa
33 KDa28 KDa
Molécule de Classe I Classe IIdu gène à la protéine
Molécules du CMHClasse I Classe II
6 allèles de molécules de classe I exprimés sur toutes les cellules de l’organisme
12 allèles (chez l’homme) de molécules de classe II exprimés sur les CPA professionnelles
Les molécules du CMH de classe I et IIsont des récepteurs à peptides
Fixation de peptides du soi et de peptides du non soi
niche : 1-2 niche : 1-1Peptides endogènes Peptides exogènes8-10 aa (ancrage N et Cterm) 15-25 aa
molécule de classe I molécule de classe II
Reconnaissance des complexes CMH-peptide
CMH I-peptide CMH II-peptideLymphocyte T CD8+ Lymphocyte T CD4+à fonction cytolytique à fonction auxilliaire
Les antigènes protéiques capturés sont dégradés en peptidesLes peptides sont chargés sur des molécules du SOI (CMH)Les complexes CMH-peptide Ag sont exprimés en surfaceCet apprêtement prend entre 2 à 4h
L’Ag doit être pris en charge et apprêté par une cellule présentatrice pour être « vu » par le TCR
Lymphocyte T
TCR
antigène
CPA
capturedégradation
peptide antigénique
CMH
apprêtement
Ag
Les molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH)
dégradation protéolytique
peptides
Molécules du CMH
association et expression membranaire
Complexes CMH-peptide
antigène exogène
antigène endogène
Cellule présentatrice
Lymphocytes T
Apprêtement de l’antigène et Présentation antigénique
(CPA)
classe I
classe II
TCR spécifique
TCR spécifique
CD8+
CD4+
Présentation d’antigènes viraux par le CMH de classe I
Antigènes d’origine endogène = synthétisés par la cellule infectée
Présentation d’antigènes bactériens par le CMH de classe II
Antigènes d’origine exogène à la cellule infectée
virus
Expérience de ZinkernagelPrix Nobel 1974
Développement des lymphocytes T et B
Répertoire de Cellules B immunocompétentes
Répertoire de Cellules T immunocompétentes
Acquisition du TCRRéarrangements géniquesRestrictionTolérance
Acquisition du BCRRéarrangements géniquesTolérance