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Aspects évolutifs de l’encéphalite toxoplasmique À propos de 67 cas à l’Hôpital Central de Yaoundé

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Aspects évolutifs de

l’encéphalite toxoplasmique

À propos de 67 cas à l’Hôpital Central de Yaoundé

Abstract Toxoplasmosis is a frequent ubiquitous, parasitic infection, often latent in children and

adults but can be fatal in the foetus, neonates and in immunosuppressed patients. It is due to protozoa, Toxoplasma gondii. Toxoplasma encephalitis results from infection in the brain. Usually, there is an endogenous reactivation of an ancient infection due to immune compromised condition, particularly in AIDS patients in whom it is the most frequent of the opportunist infection of the CNS with focal signs.

The general objective was to study the characteristics of cerebral toxoplasmosis and its management options in our setting. Specifically, we wanted to assess the clinical, radiological, therapeutic and evolutive features of cerebral toxoplasmosis in HIV-positive patients followed in the biggest HIV Clinics in Yaoundé Cameroon

We conducted a cross-sectional descriptive study including both prospective and retrospective phases respectively lasting 24 and 7 months at the Yaoundé Central Hospital. Clinical and radiological data were reviewed respectively by two neurologists and two radiologists. Neurologic evaluation was scored using the NIHSS. Brain CT scans were obtained with 3 to 5 mm slices before and after intravenous injection of iodine contrast media. All HIV-positive patients with clinical and CT scan images suggestive of toxoplasma encephalitis were included in the study. CT scans at the onset as well as follow up CT scans were reviewed using a standardized form to assess characteristic of brain abnormalities. 67 patients were included for analysis, 42 during the retrospective and 25 during the prospective phase. The mean age was 38.7 ± 9.7 years. The sex ratio was 1.6 F/1M. The main viral serotype was HIV1. At their inclusion, 73.3% of the patients were already receiving ART and preventive chemotherapy for opportunistic infections (cotrimoxazole). The mean CD4 cell count was 53.5 ± 42.6 /µl.

Abstract The main presenting complaints were motor deficits (65 %), seizures (40 %),

headaches (31.7 %), language and the speech disturbances or dysphasia (35 %). Signs of meningeal irritation and of raised intracranial pressure were found in 21 % and 10 % of the cases respectively.

The brain lesions were all heterogeneous with contrast enhancement in 80.8 % of cases. Most lesions were supratentorial (92.3 %), in many lobes (69.2 %) and bilateralal (65.4 %). Abscesses were multiple in 51.7 % of cases, and associated with brain herniation in 61.5 %.there was unfolding of the sulci in 57.7 % of cases and monoventricular hydrocephalus in30.8 %.

With adequate treatment, 42 patients (62.7%) had complete resolution of clinical signs and symptoms. In 13.3 % of the patients, there was persistence of neurologic signs at the end of the intensive treatment period. The neurologic deficits improved by 50 % by the 7th day of treatment and even more by the 14th day. The most encountered treatment options were sulfadiazine-pyrimethamine in 61.7 % of the cases, followed by Trimethoprim-sulfamethoxazole in 31.1 %. These two treatments options produced similar results in terms of the reduction of neurologic deficits.

Focal neurologic deficits of progressive onset, with or without headache and seizures, are the signs and symptoms that alert the suspicion of toxoplasma encephalitis in HIV-infected patients. The most frequent scanographic signs are hypodense lesions with heterogenous contrast enhancement. Adequate treatment with sulphadiazine-pyrimenthamine or sulphamethoxazole-trimethoprim leads to visible improvement in neurologic deficits from the first week of treatment, with a corresponding significant reduction in the NIHSS score.

Population

Population et Méthodes : étude transversale descriptive et analytique comportant une phase prospective de 7 mois et une rétrospective de 2 ans. Les dossiers cliniques et radiologiques de 67 patients connus VIH positifs et suspects d’encéphalite toxoplasmique ont été revus. L’âge moyen était de 38,7 ± 9,7 ans. Le sex ratio était 1,6F/1H. 73,3% des patients recevaient déjà des ARV au moment de la suspicion clinique et une prophylaxie contre les infections opportunistes. Le taux moyen des CD4 était de 53,5 ± 42,6/µl. L’ampleur du déficit neurologique a été évaluée de manière standard en utilisant le score de la NIHSS. Tous les patients ont bénéficié au moins d’un examen scanographique effectués en coupes infra centimétriques sans et avec injection et relus par deux radiologues.

Introduction

L’encéphalite toxoplasmique est l’ensemble des manifestations engendrées par la localisation au système nerveux central (SNC) de Toxoplasma gondii en relation avec une réactivation endogène d’une infection ancienne à la faveur d’une immunodépression, en particulier le SIDA au cours duquel elle constitue l’une des infections opportunistes la plus fréquente.

Objectifs : décrire les aspects scanographiques de l’encéphalite toxoplasmique au diagnostic et en cours de traitement chez les patients séropositifs.

Population Les dossiers cliniques et radiologiques de 67

patients connus VIH positifs et suspects d’encéphalite toxoplasmique ont été revus.

L’âge moyen était de 38,7 ± 9,7 ans. Le sex ratio était 1,6F/1H. 73,3% des patients recevaient déjà des ARV au moment de la suspicion clinique et une prophylaxie contre les infections opportunistes (cotrimoxazole).

Le taux moyen des CD4 était de 53,5 ± 42,6/µl.

L’ampleur du déficit neurologique a été évaluée de manière standard en utilisant le score de la NIHSS.

Tous les patients ont bénéficié au moins d’un examen scanographique effectués en coupes infra centimétriques sans et avec injection et relus par deux radiologues

Résultats Cliniques

Au diagnostic, les patients présentaient un déficit moteur (65%), des crises convulsives (40%), des céphalées (31,7%), des troubles du langage et/ou de l’élocution (35%) tandis que des signes d’irritation méningée et d’hypertension intracrânienne étaient retrouvés respectivement dans 21% et 10% des cas.

Sur le plan scanographique, les lésions au diagnostic étaient toutes hétérogènes et prenaient le contraste dans 80,8% de cas. La localisation lésionnelle était sus tentorielle (92,3%), multi lobaire (69,2%) et bi hémisphérique (65,4%). Les abcès étaient multiples (51,7%), associés à un engagement cérébral (61,5%), à un effacement de sillons (57,7%) et à une hydrocéphalie mono ventriculaire (30,8%).

Résultats Radiologiques

Sous traitement bien conduit 42 patients ont eu une rémission complète (62,6%) clinique et radiologique. Chez 13,3% des patients, l’on notait une persistance de signe neurologique à la fin du traitement d’attaque. Les déficits neurologiques s’amélioraient de moitié au 7e jour et encore plus au 14e jour du début du traitement par sulfadiazine-Pyriméthamine (61,7% des cas) suivi de Triméthoprime-sulfaméthoxazole (31,1% des cas).

Conclusion

Sous traitement médical bien conduit, les images d’encéphalite toxoplasmique chez les sujets atteints du VIH disparaissent souvent avec une restitution ad integrum. L’utilisation d’un score standardisé NIHSS permet de mieux suivre l’évolution clinique et de noter l’amélioration du déficit neurologique dès la fin de la première semaine de traitement.

Hypodensité

pontique et

thalamique D

rehaussement

bilobé thalamique

rehaussement

péripontique

Aspects

diagnost

iques

sans et

avec

injection

Avant et après

traitement

Madame M 24ans – Contrôle à six

semaines

Aspects diagnostiques. Femme 35

ans. Méningo encéphalite Déficit

hémicorporel D

Hypodensité hétérogène G

collapsus corne ventriculaire G

Rehaussement marginal nodulaire