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L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

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Le présent document a une valeur archivistique et fait partie des documents d’archives rendus disponibles par Sécurité publique Canada à ceux qui souhaitent consulter ces documents issus de sa collection. Certains de ces documents ne sont disponibles que dans une langue officielle. Sécurité publique Canada fournira une traduction sur demande.

ECOLE DE CRIMINOLOGIE

UNIVERSITE DE MONTREAL

- RECHERCHE HIBOU

LIBRAPY SOLICITOR CEJERAL CAMADA

ity,t 5 1996

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CTT.AW r :.e

Observation du comportement des adultes en institution

( 0. C. A. I.) - Adaptation d'une grille d'observation -

par

L'EQUIPE DE RECHERCHE EN INNOVATION CRIMINOLOGIQUE AUPRES DES ADULTES

(E.R.I.C.A.)

(Mai-Août 1977)

Directeur du Projet: Pierre M. Lagier

Assistants de recherche: Mario D'Eer Francine Dupuis Yves Fafard Jean-Luc Gougeon

Recherche subventionnée par le Ministère du Solliciteur Général du Canada.

Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement celles du Solliciteur Général.

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HV 9507 R4 1977

Nous tenons à exprimer notre reconnaissance à M. Maurice Cusson,

professeur à l'école de Criminologie et créateur de l'instrument 0.C.J.I.

que nous avons adapté au contexte pénitentiaire, pour nous y avoir auto-

risé, mais aussi pour son aimable et efficace consultation dans les dif-

férentes étapes de la recherche.

Nous exprimons aussi nos remerciement à M. Daniel Elle, professeur

à l'Ecole de Criminologie pour ses avis méthodologiques.

Nous sommes en outre très redevable de sa collaboration à Monsieur

Pierre Carrière, professeur chargé de formation pratique et coordonna-

teur des stages à l'Ecole de Criminologie. Monsieur Carrière a été impli-

qué dès Janvier 1977 dans le projet Hibou et il a assumé l'intérim de sa

direction en juin 1977.

Nous remercions vivement les autorités régionales de l'Administra-

tion pénitentiaire dont le concours, en particulier celui de M. M. Denis

Paquin et Danyel Richer, spécialistes des unités résidentielles, ont per-

mis de mener à bien cette recherche. Monsieur Richer a su non seulement

nous stimuler mais aussi nous fournir une aide technique appréciable. Nos

remerciements vont également à tous les fonctionnaires du Service Canadien

des Pénitenciers qui ont participé à ce projet et sans lesquels il n'aurait

aucun sens: agents de développement social, chefs et agents d'unité rési-

dentielle. Nuus remercions en particulier les A.U.R. qui nous ont accueilli

dans leurs unités et qui nous ont considérablement aidés à remplir plusieurs

étapes indispensables de la recherche dans les institutions de Cowansville,

du Centre fédéral de formation, de l'Institution Leclerc et au Centre

Régional de Réception.

Nous voulons exprimer encore notre gratitude aux deux étudiants sta-

giaires: Philippe Coutu et Sylvain Roy qui ont, durant l'hiver 1977,

posé les jalons concrets de notre recherche dans le cadre de leur stage

de 3e année, ainsi qu'a Mlle Gisèle Séguin et Jean Luc Côté qui se sont

joints à notre équipe pendant l'été et nous ont été d'une précieuse aide

par leur travail annexe.

Enfin nous ne saurions oublier dans nos remerciements les patientes

et aimables secrétaires Madame Nicole Blanchard, du Service Canadien des

Pénitenciers, Madame Myrto Morin et Madame Johanne Lechasseur, de l'Ecole

de Criminologie, sans lesquelles se rapport n'existerait tout bonnement

pas.

TABLE DES MATItRES

Introduction

CHAPITRE 1 - Historrque de l'O.C.J.I. et de l'O.C.A.I.

CHAPITRE 2 - Principes de base de 1 1 0.C.A.I.

A. La resocialisation

1. Apprendre à entrer en relation avec autrui 2. Développer son sens des responsabilités 3. Apprendre à accepter les contraintes sociales 4. Améliorer sa perception de soi 5. Favoriser une meilleure sécurité dynamique

B. Le comportement

CHAPITRE 3 - Méthodologie

A. Problématique.

B. Méthodologie proprement dite

1) Phase préparatoire 2) Le choix des techniques

a) la démarche déductive b) la démarche inductive

3) Les types de données à recueillir. a) les données brutes b) les comportements décrits

4) La méthode d'analyse des données a) transformation des données

en énoncés. b) tamisage des énoncés c) liste de comportements

C. Conditions de la recherche

1) 1e choix des unités résidentielles 2) la phase hivernale 3) la phase estivale

P. 1

p. 2

P.7

p. 10

p.15

n.17

p.17

n.19

13.27

CHAPITRE 4 - Les données de recherche

A. Les données recueillies •

B. Le traitement des données

1) Préparation théorique 2) Préparation méthodologique 3) Tamisage des énoncés de comportement 4) La version expérimentale de 1!0.G.A.I. 5) La cueillette des opinions d'experts 6) L'analyse des avis des juges

CHAPITRE 5 - Les résultats de la recherche n.

A. Bilan de la recherche P- L5

1) ce qu'est l'O.C.A.I. 2) ce qu'il n'est pas 3) ce qu'il pourrait être

B. Les étapes futures

1) étude de fidélité 2) étude d'homogénéité 3) étude de validité

Références bibliographiques p. 56

Annexe A. - 0.C.J.I. n. 60

Annexe B - questionnaire d'évaluation. ° p.65

-) Annexe C 0.C.A.I.• .102

Annexe D - Manuel d'utilisation de la grille wk,e, . '

p.30

p.30

p.31

p.51

p.127 Annexe E - Grille Hibou

INTRODUCTION

Dans ce document, nous présentons un instrument d'observation du

comportement des adultes en institution (0.C.A.I.). Cet outil est une

adaptation de l'observation du comportement des jeunes en institution

(0.C.J.I.) (1), à l'intention des agents d'unité résidentielle du Service

Canadien des Pénitenciers (plus précisément des institutions à sécurité

moyenne).

Le présent rapport comprend cinq chapitres où nous décrivons l'en-

semble de notre recherche dans son aspect historique (ch.1), théorique (ch.2)

méthodologique (ch.3) et expérimental (ch. 4 et 5)

Nous ajoutons en annexe divers documents utiles au lecteur pour

comprendre notre démarche ainsi que la version finale de l'O.C.A.I., i.e.

le produit de cette recherche.

1. Voir à cet effet: J. Beauchamps, S. Laflamme-Cusson, M. Cusson. Observation du compor-tement des jeunes en institution, Rapport technique, Ecole de Crimi-nologie, Univ. de Montréal. 1973, 165 p.

M. Cusson. L'Observation du comportement des jeunes en institution, in Criminologie Québec, 1975, pp. 120-14A.

M. Cusson, M. LeBlanc. Observation du comportement des jeunes en

institution. Evaluation de Boscoville, Rapport technique No. 8, Ecole de Criminologie, Université de Montreal, 1975, 89 p.

1

CHAPITRE 1. HISICIIIgg DE LIO.C.J.I. ET DE L'O.C.A.I.

A l'origine, l'O.C.J.I. avait été mis au point par une équipe de

recherche de l'Ecole de Criminologie dans le but d'aider les éducateurs du

Mont Saint-Antoine à évaluer leurs élèves. A cause de son succès, cet ins-

trument a par la suite été adapté au contexte de Boscoville.

Il se présente sous la forme d'un test qui peut être rempli rapidement

par l'éducateur. Construit en fonction des objectifs de la resocialisation

et de la rééducation, il permet de décrire et d'analyser le comportement du

jeune sur un continuum.

En remplissant l'O.C.J.I. périodiquement, on peut faire la vérification

à intervalles réguliers des acquisitions d'un jeune pendant une période d'ap-'

prentissage. Il peut donc nous donner une mesure de l'évolution du sujet

pendant son séjour en institution. Ainsi, on peut savoir jusqu'à quel point

les buts visés par les éducateurs et les jeunes ont été atteints, et de ce

fait, améliorer la qualité de l'action éducative ou rééducative.

Dans son ensemble, la grille 0.C.J.I. se compose de 79 énoncés couvrant

cinq (5) rubriques distinctes: Relations avec les pairs

Relations avec les éducateurs

Mécanismes déviants

Milieu institutionnel

Activités

Chacun des 79 énoncés représente un comportement d'un jeune dans un

pavillon, observable par l'éducateur. Celui-ci doit donc évaluer la pré-

sence ou l'absence du comportement chez le jeune selon un indice de pondé-

ration allant de 1 à 4:

2

1 généralement non

2 plutôt non

3 plutôt oui

4 généralement oui

Pour ce faire, l'éducateur doit avoir en tête le comportement du

jeune durant les derniers mois passés dans le pavillon, ceci afin d'éviter

de se laisser trop influencer par le comportement du jeune dans les derniers

jours précédents son évaluation. Il est important aussi de répondre à tous

les énoncés pour que les résultats signifient quelque chose.

Par la suite, l'éducateur analyse les données à,l'aide de grilles de

correction ad hoc. Ces grilles se superposent au formulaire rempli. Chaque

grille représente une ou deux dimensions. Des perforations pratiquées sur

chacune de ces grilles correspondant aux énoncés d'une dimension spécifique;

ceci permet une correction simple et rapide. L'éducateur additionne les

cotes relatives à chaque dimension pour obtenir le score de l'élève sur la

dimension.

La correction permet à l'éducàteur qui fait un effort de réflexion, de

comprendre le jeune à l'aide de l'O.C.J.I. Le correcteur peut essayer de com.

parer les scores de l'élève à ceux de son groupe. Il peut également comparer

les résultats obtenus avec d'autre- mesures telles que les niveaux de ma«.

turité interpersonnelle de Sullivan, Grant et Grant (1)

(1) Sullivan,C., Grant, M. and Grant J. The developpement of interpersonnal

maturity: applications to delinquency in Psychiatry, Novembre,1957, 20, pp. 373-385.

3

Le système des unités résidentielles que l'on retrouve dans plu-

sieurs institutinns pour adultes s'apparente bien à celui des unités d'é-

ducation pour les jeunes. (1) D'ailleurs, le travail des agents d'unité rési-

dentielle (A.U.R.) ressemble beaucoup à celui des éducateurs. Dans les deux

cas, officieusement ou officiellement, on met l'accent sur la resocialisation.

C'est pourquoi nous avons cru qu'un outil semblable serait très utile en

milieu pénitentiaire.

A plusieurs occasions nous avions pris connaissance de tentatives

effectuées dans l'une ou l'autre institution pénitentiairePour standardiser

l'observation des détenus ou du moins systématiser le compte rendu de cette

observation. Mais les documents élaborés en ce sens sont toujours restés

embryonnaires et, à notre connaissance,aucun n'a fait l'objet d'une

recherche d'élaboration méthodique. Chaque " fiche d'observation" demeu-

rait particulière à l'institution où on l'employait et souvent elle lais-

sait trop libre cours à la méthode spécifique de son utilisateur. Le

besoin d'un instrument standardisé mais facilement et efficacement utili-

sable se. faisait donc terriblement sentir.

Avec l'introduction dans les pénitenciers du système des unités rési-

dentielle, l'observation devenait une technique privilégiée pour connaître

et comprendre les détenus; cette observation avait besoin d'un instrument.

1. Le Mont Saint-Anteine et Boscoville sont deux institutions de rééducation pour jeunes délinquants et mésadaptés sociaux, à Montréal, Québec.

4

De fait, dès que nous avons présenté à l'administration pénitentiaire

(région du Québec) l'idée d'adapter l'instrument 0.C.J.I. pour les adultes

détenus, l'intérêt des spécialistes des unités résidentielles a été très

vif et ils nous ont même pressés de commencer au plus tôt.

Nous avons alors présenté au Service de la Recherche du Solliciteur

général un premier projet de recherche pour l'été 1976 mais il ne fut pas

retenu.

Nous avons préparé un second projet plus substantiel avec l'inten-

tention de le réaliser pendant l'année académique 76-à77,c'est-à-dire

du ler septembre 1976 au ler mars 1977, il ne fut pas non plus retenu.

Mais dans le courant du premier semestre de cette année (76-77), les

spécialistes des unités résidentielles du S.C.P.. Québec (Mus ont incités à

commencer cette adaptation d'une façon ou d'une autre, et ils nous ont pro--.

posé de préparer pour l'hiver 77 un début d'expérimentation grâce aux stages

des étudiants en criminologie.

Cette idée reçut l'approbation du coordonnateur des stages de l'Ecole

de Criminologie, M. Pierre Carrière, et au mois de décembre 1976, nous avions

deux candidats stagiaires étudiants de 3e année, intéressés à notre recherche.

Ces étudiants commençaient leur stage en janvier, et se rendaient tout à

tour dans deux institutions, celle de Cowansville et l'Institut Leclerc, pour

y recueillir par observation participante le plus possible de comportements

observables dans une unité résidentielle; ils effectuèrent également quelques

entrevues avec des agents d'unité résidentielle (A.U.R.).

Pendant ce même 2e trimestre académique, le Ministère du Solliciteur

Général invitait l'Ecole de Criminologie à lui soumettre des projets de

5

(1) Service canadien des Pénitenciers - région du Québec.

recherche réalisables pendant l'été dans le cadre des créations d'emploi du

gouvernement fédéral.

Une nouvelle fois, notre équipe présentait son projet de recherche,

baptisé HIBOU en souvenir de l'emblème qu'avait choisi M. Maurice Cusson

pour son instrument d'observation.

Le projet Hibou fut parmi les projets qui reçurent l'agrément du Ser....

vice de la Recherche du Solliciteur général, et grâce à une excellente colla-

boration, plutôt pressante même, du personnel pénitentiaire de la région

du Québec, nous pouvions continuer ce que nous avions commencé, mais désormais

avec six étudiants assistants de recherche.

Le présent rapport n'est autre chose que le fruit de la recherche

Hibou de l'été 1977. Mais il convient d'attribuer aux stagiaires de l'hiver

77 le crédit de leur travail de défrichage, et nous les associons volontiers

à notre équipe.

CHAPITRE 2. PRINCIPES DE BASE DE LIO.C.A.I.

Il est clair que le point de départ de notre démarche est le concept de

socialisation. La plupart des auteurs, surtOut en psychologie ou en psycho-

pédagogie, s'accordent pour dire qu'il s'agit là du processuâ d'acquisition

d'une qualité essentielle à l'homme, celle qui en fait un animal social et

que nous pouvons appeler la socialité.

R. Mucchielli(1) nous explique simplement mais très judicieusement en

quoi consiste la socialité. La socialité est une substance assimilée par

L'homme au cours de son développement et cette substance n'est en fait rien

d'autre que le corps social lui-même, i.e. la société. Le corps social com-

prend selon Mucchielli quatre éléments:

1. la confiance sociale: car la société est d'abord la confiance que nous

attribuons à une structure (la famille, la cité, le pays, etc...)

2. les rôles sociaux: car le corps social revient à un ensemble de rôles

attribués à chaque individu et à chaque groupe d'individus, rôles qui font

vivre la société, et qui supposent une certaine orchestration pour une vie

harmonieuse.

3. une entité personnelle: la société est aussi une personne autonome, dis-

tincte de ses membres; c'est ce que les juristes appellent une personne morale

qui a sa vie propre.

4. la réaction sociale: enfin, comme être vivant, la société réagit, comme

n'importe quel organisme, à l'intégration de tout nouvel élément; d'où l'obli-

gation pour chaque membre du corps social de lutter, du moins à certains mo-

ments, Contre la réaction de rejet du corps social.

L. Mucchielli, R. Comment ils deviennent délinquants: Genèse et développement de la socialisation et de la dissocialité. Paris, Les Edi-tions Sociales Françaises, 1968, 217p.

7

L'acquisitiOn de ces quatre éléments n'est visible qu'à travers le

comportement, dans des circonstances de temps et de lieu dont il faut toujours

tenir compte. C'est encore plus vrai lorsqu'il s'agit de resocialisation.

Notre conception de la resocialisation des détenus devait donc "coller"

à la réalité institutionnelle, que par hypothèse ici nous ne remettions pas

en question.

Nous prenions au contraire pour hypothèse que dans le cadre du système

des unités résidentielles une resocialisation. est possible. Mais si, dans

le domaine, tout le monde parle de resocialisation ou de réhabilitation des

criminels à l'intérieur du système pénitentiaire (cf. Le criminel et la société

canadienne, Solliciteur général, 1973), on ne trouve nulle part dans les

documents officiels d'explication sur ce concept en principe opérationnel.

Nous avions besoin de bases.

Pour les besoins de la cause, nous avons donc tenté d'élaborer une con-

ception de la resocialisation qui soit envisageable au moins dans le cadre des

unités résidentielles pénitentiaires. Nous l'avons fait à partir de deux

documents de base:

- Les lignes de conduite relatives au programme des unités résidentielles dans

les établissements à sécurité moyenne (première version), de S.P. Henrick-

sen; et,

- La resocialisation du jeune délinquant, (2) , de M. Cusson.

1. Publié parle Service Canadien des Pénitenciers, Ottawa, 1976.

2. Publié par Les Presses de l'Université de Montréal, Montréal, 1974.

8

L'idée est de concevoir la resocialisation comme un système d'objectifs.

Nous avons ainsi défini une série d'objectifs essentiels ayant pour résultat,

lorsqu'ils sont atteints, de permettre au détenu un retour à la société, à une

vie honnête et à un certain civisme (hypothèse fondamentale).

Nous avons ensuite dégagé une série de dimensions portant directement

. sur les comportements et les acquisitions que l'on veut retrouver chez le

détenu. Finalement, nous avons suivi une série d'énoncés décrivant des compor-

tements permettant d'évaluer les dimensions à travers le processus de la re-

socialisation.

Sur les 5 objectifs du présent instrument, un seul est la reproduc-

tion adaptée de la version originale (0.C.J.I.). Et des 22 dimensions de

l'O.C.A.I., il sont des adaptations de l'O.C.J.I. Les autres objectifs

et dimensions sont nouveaux. Ces transformations de l'instrument original

ont été rendues nécessaires puur les raisons suivantes:

- Premièrement, il nous fallait adapter l'O.C.J.I. à la situation et à la

philosophie du système des unités résidentielles, ce qui nous a conduits, com-

me nous le verrons plus loin, à créer de nouveaux objectifs et de nouvelles

dimensions.

- Deuxièmement, même si, quant à son essence, la conception de la resocialisa-

tion des adultes n'est pas différente de celle appliquée aux juvéniles, elle

le devient passablement au niveau de ses objectifs boncrets.

Nous allons tout d'abord exposer cette définition de la resocialisa-

tion et ses objectifs. Ensuite, nous expliquerons la définition et l'impor-

tance de ce que l'on entend par comportement.

9

A. La resocialisation

Dans notre optique, ou plus précisément d'après une synthèse des deux

documents précédemment mentionnés (Henrickson et Cusson), la resocialisation

consiste à préparer le détenu à retourner dans la société en tant que membre

digne de la confiance de cette dernière. Cela signifie concrètement, acquérir

des aptitudes sociales exigées normalement par la société auprès de tout

individu. Nous considérons que la définition de Cusson l'explique bien:

"La resocialisation... comporte nécessairement l'acquisition de qualités valorisées dans une société donnée et tend vers la réalisation d'une certaine conception de l'homme, du "bon citoyen".( 1 ) ( p. 610

Bref, la resocialisation repose sur l'évolution du détenu en terme de

croissance personnelle et d'adaptation sociale.

De cette conception de la resocialisation, nous avons dégagé cinq (5) ob-

jectifs qui deviennent ceux du travail en unité résidentielle. En principe,

l'agent d'unité résidentielle a pour tâche d'appuyer ou d'inciter le détenu

dans leur application. Ce sont les suivants:

1. apprendre à entrer en relation avec autrui;

2. développer son sens des responsabilités;

3. apprendre à accepter les contraintes sociales;

4. améliorer sa perception de soi;

5. favoriser une meilleure sécurité (dynamique) dans l'institution (ou du moins

dans l'unité).

Examinons ces objectifs plus en détail.

1. M. Cusson, La resocialisation du jeune délinquant, Les Presses de l'Uni-versité de Montréal, Montréal 1974, 160p.

10

1. Apprendre à entrer en relation avec autrui.

De nombreuses études criminologiques reconnaissent que l'inadaptation

sociale est souvent provoquée par une déficience dans les relations inter-

personnelles: "Tendance à dévaloriser l'autre, incapacité de faire un effort

pour conserver l'affection de quelqu'un, sentiment d'éloignement interperson-

nel (..:)"

La capacité d'établir des relations interpersonnelles valorisantes est

un pré-requis à toute adaptation sociale. Dans l'O.C.A.I., nous avons

accordé une place de choix aux dimensions de relations interpersonnelles.

L'A.U.R. peut ainsi savoir si le détenu qu'il aide, évolue dans ses relations

avec autrui.

Les dimensions de notre instrument qui permettent de mesurer la qualité

des relations avec autrui sont:

- participation aux activités de groupe (relation avec les pairs)

- entraide (relation avec les pairs)

- solidarité (pairs)

- leadership (pairs)

- popularité (pairs)

- agressivité (pairs)

- hostilité (personnel)

- communication verbale (personnel)

- dépendance (personnel)

- réaction à l'évaluation (personnel)

- communication avec les visiteurs.

11

1. M. Cusson, Observation du comportement des jeunes en institution, Rapport No. 8; Evaluation de Boscoville, Université de Montréal, G.R.I.J. 1975.(p.70)

2. Développer son sens des responsabilités

Le programme des unités résidentielles insiste sur le développement

du sens des responsabilités du détenu, sans lequel ni la réadaptation du

détenu, ni la protection de la société ne sont possibles. Cet objectif

s'apparente à la faculté d'assumer des rôles sociaux en tant que membre engagé

de la communauté. Le sujet doit acquérir la capacité de résister aux pres-

sions sociales, la capacité de faire des projets d'avenir et de se prendre

en main tout en considérant qu'il est partie intégrante d'un groupe social.(-)

Les dimensions suivantes permettent d'évaluer l'effort du détenu vers

le développement du sens des responsabilités:

- initiative

- autonomie

- engagement

- efficacité

3. Apprendre à accepter les contraintes sociales

La philosophie du Service Canadien des Pénitenciers (S.C.P.) se

fonde sur la protection de la société, dont un des moyens de mise en applica-

tion est la réadaptation du délinquant adulte. (2) . Dans cette optique, il

est important que le détenu apprenne à accepter les contraintes sociales.

1. Voir à cet effet: R. Mucchielli, Comment ils deviennent délinquants, Les éditions sociales françaises, Paris, 1966.

2. W. Allmand, Le criminel et la société canadienne, Une vue d'ensemble du processus correctionnel, Information Canada. 1973.

12

Cet objectif implique chez le sujet une certaine discipline personnelle

vécue pendant son incarcération, i.e. dans l'institution pénitentiaire;

il acquiert le respect des règles et s'y conforme.

Les dimensions qui démontrent dans quelle mesure le détenu accepte les

contraintes sociales sont:

- manquement à la discipline

- intolérance à la frustration

- manipulation '

- stabilité

4. Améliorer sa perception de soi

Dans une communauté où tout individu est appelé à jouer un rôle de

membre à part entière, l'inadapté social doit aussi apprendre ou réapprendre

à jouer un rôle compatible aux attentes de cette communauté, et trouver ainsi

une identité propre.

Le programme des unités résidentielles devra donc favoriser chez le

détenu le passage d'un sentiment d'inutilité à un sentiment d'utilité en

(1) terme d'appartenance à la communauté.

L'amélioration de la perception que le détenu a de lui-même, est

évaluée selon les dimensions suivantes:

- assurance verbale

- meilleure perception de soi.

1. Voir à cet effet: p. 31 et suiv. in: W. Glasser, La "reality therapy ", Nouvelle approche thérapeutique par le réel, Epi, Paris, 1971, 216 p.

13

5. Favoriser une meilleure sécurité dynamique

Dans le système des unités résidentielles, on favorise une meilleure

sécurité dynamique plutôt que la traditionnelle sécurité statique. Une des

caractéristiques des unités résidentielles, en effet, est de sortir les gar-

diens de sécurité des murs pour les placer à la périphérie de l'institution.

On favorise alors un auto-contrôle de la part des détenus. Non pas que ce

soit à eux d'assumer totalement la sécurité ) mais on les fait participer à

son maintien. Dans cette optique, il est important que le détenu soit apte

à se contrôler et à favoriser un bien-être commun dans son unité, sans utiliser

la force ou l'intimidation. (1)

Les dimensions qui permettent de mesurer cet objectif sont les

suivantes:

- sécurité dynamique

- agressivité (pairs) (cf. objectif "apprendre à entrer en relation avec

autrui").

Bien évidemment - et le lecteur s'en est rendu compte - ces cinq

objectifs s'entrecroisent, se recoupent sur plusieurs de leurs dimensions.

A vrai dire, l'articulation du concept de resocialisation en objectifs est

nécessairement dépendante du comportement humain. En effet, c'est à travers

son comportement que l'homme manifeste ce que nous avons appelé sa socialité.

Et le comportement, comme nous allons le voir, est sans doute la chose la

plus polymorphe qui soit.

1. Voir à cet effet, P.M. Lagier, P. Carrière, G. Julien, Rapport de recherche, Phase pré-expéri-mentale du centre de développement correctionnel, Volume II. Soumis à Monsieur le Commissaire des Pénitenciers, Min. du Solliciteur général du Canada, Montréal. Octobre 1973j Ecole de criminologie. polycopi é .

14

B. Le comportement

Le comportement est une façon de se rendre compte que quelque chose

fonctionne ou ne fonctionne pas chez un individu. L'O.C.A.I. a pour but

d'évaluer le comportement du détenu en vue d'une intervention ou d'un chan-

gement. Nous mettons l'accent sur le comportement sans toutefois nier que

d'autres facteurs tels que les conflits internes, les problèmes psychopatho-

logiques et/ou le niveau de maturité interpersonnelle peuvent être à la

base de l'agir délinquant. Mais il importe d'insister sur le fait que

l'O.C.A.I. n'est construit qu'en fonction du comportement. Cependant, dans

un futur plus ou moins rapproché, des liens pourraient être établis entre

certaines dimensions de l'O.C.A.I. et d'autres facteurs.

Quatre types de comportement peuvent être mesurés par l'O.C.A.I.,

ainsi qu'on l'avait fait pour l'O.C.J.I.. Ces types sont:

a) des gestes ou des manières de réagir à des situations ou à l'action des

autres (ex: lors d'une mauvaise nouvelle, il s'enrage)

b) l'expression manifeste de sentiments (ex: il s'intéresse aux problèmes des

autres détenus)

c) les résultats ou la conséquence de l'action du détenu (ex: réussir dans une

activité)

d) les conduites et/ou les sentiments que le détenu provoque chez les autres

(ex: les autres détenus ont peur de lui). -

Tout comme ceux de l'O.C.J.I., ces comportements ont trois caractéris-

tiques communes:

a) Ces actes sont l'expression d'attitudes et/ou de sentiments. Ils ont une

finalité quelconque et ont un sens facilement saisissable. Nous supposons

que l'agent d'unité résidentielle peut comprendre les gestes du détenu.

15

b)-Ils sont directement observables. L'A.U.R. peut facilement les identifier

et les relever, donc les mémoriser ou - les noter sur un carnet d'observation.

Le fait que les comportements soient significatifs oblige à une

certaine interprétation de la part des A.U.R. Cependant, nous avons tenté de

réduire au minimum tout ce qui aurait laissé place à la subjectivité. Ainsi,

le travail d'interprétation del'A.U.R. devient relativement simple. C'est

celui de l'homme de bon sens.

c) ils portent sur le vécu actuel du détenu en institution.

Tout en reconnaissant que ce cadre de vie est artificiel, compte tenu

de son caractère pénitentiaire, il nous apparaît toutefois que l'engagement

du détenu y est significatif. Dans une perspective d'intervention, l'A.U.R.

doit s'appliquer à mettre l'accent sur le comportement actuel di.t détenu.

Nous ne remettons pas en question le cadre institutionnel - d'autres et ailleurs

peuvent le faire - et nous prenons pour postulat que le contexte de l'unité

résidentielle est favorable à une évolution du comportement vers une expres-

sion plus acceptable socialement. Evidemment, cela reste à démontrer. Il

se peut justement que notre grille-d'observation permette ultérieurement une

telle vérification.

Mais il convient d'expliquer maintenant ce que fut notre méthodologie

dans la confection de l'O.C.A.I.

16

CHAPITRE 3. METHODOLOGIE

Nous allons décrire ici l'ensemble de l'élaboration de l'instrument

0.C.A.I. et expliquer plus précisément les étapes que nous devions suivre

pour y parvenir.

Il doit être clair que notre objectif n'était pas la construction

d'un test ni même celle d'une échelle de mesure mais seulement la confection

d'une grille d'observation du comportement.

Nous consacrerons à la fin de ce rapport un chapitre sur la méthodo-

logie qu'il conviendrait de suivre pour transformer notre instrument 0.C.A.I.

en instrument de mesure du comportement.

A. Problématique

Notre but était d'adapter à la situation pénitentiaire et aux détenus

adultes une grille d'observation,déjà construite pour les juvéniles.

Nous avions au départ l'instrument OCJI dont le lecteur sait mainte....

nant qu'il consiste en une liste de comportements observables dans une ins-

titution pour mineurs et dans une situation de rééducation.( Annexe A).

Notre objectif était donc de parvenir à une liste semblable dans

certaines institutions pour adultes et dans une situation de resocialisation

(système des unités résidentielles) •

Par définition, cette liste devait être composée de comportements si... ,

gnificatifs, I. e. ayant un eens par rapport au programme institutionnel de

resocialisation. Il fallait donc d'abord découvrir, parmi tous les comportements

observables chez les détenus dans une unité résidentielle, ceux qui étaient

les plus significatifs.

17

Cependant, pour être opérationnelle, une grille d'observation

devait être aisément manipulable; il fallait donc que ses composés

soient simples et clairs / peu nombreux et sans redondance. Il nous

fallait donc parmi tous les comportements significatifs nous resteindre

à ceux qui l'étaient le plus, i.e. ceux qui correspondaient le mieux aux

objectifs du programme institutionnel et construire notre grille avec ces

comportements.

Sur le chemin de cette élaboration, plusieurs questions se posaient

dont la première était celle du choix méthodologique entre la méthode inductive

et la méthode déductive.

En l'occurence, la première consistait à construire la grille à

partir d'une investigation théorique sur le comportement des détenus dans

une unité résidentielle, quitte à mener cette recherche avec des experts

(les agents d'unité résidentielle, par exemple). C'était la méthode utilisée

par l'équipe Cusson dans la création de l'O.C.J.I.

La méthode déductive consistait au contraire à construire la grille

à partir d'un investigation empirique,i.e. en recensant les comportements

dûment observés dans une unité résidentielle actuellement en activité.

Les avis des méthodologues sont partagés quant à ces deux techniques

et nous avons préféré écouter les uns et les autres quitte à encourir les

critiques des deux bords en utilisant simultanément les deux méthodes comme

nous allons l'expliquer.

Ce faisant, nous respections l'esprit de la recherche de M. Cusson,

à savoir "coller" le plus possible à la réalité institutionnelle telle que

vécue à la fois par les détenus et les A.U.R. (1)› sans pour autant refuser

1- A.U.R. est l'abrévaition pour agent d'unité résidentielle. Il y ena deux sortes: les A.U.R.2 et les A.U.R.1; les A.U.R.2 sont les superviseurs des A.U.R.1, mais tous sont en contact avec les détenus.

18

le phénomène de "l'institutionnalisation" qui souvent fait oublier les ob-

jectifs (théoriques) de la resocialisation.

La cible de notre recherche était très nette; c'était le comportement du

détenu observé ou observable quotidiennement par un agent d'unité résidentielle

sans autre effort que celui normalement requis par sa fonction.

B. Méthodologie proprement dite

Par rapport à cette problématique, nous avions décidé tout d'abord de

bien nous familiariser avec la méthodologie de la recherche 0.C.J.I. de M. Cusson,

puis à partir de notre propre expérience du milieu pénitentiaire, d'élaborer

une méthodologie spécifique.

1) Phase préparatoire

Nous avons procédé à une étude systématique des rapports de recherche

publiés par l'équipe de M. Cusson à propos de l'O.C.J.I. Il y avait ceux de

la recherche initiale faite pour le Mt-Saint Antoine qui décrivaient abonda-

ment les différentes étapes méthodologiques de la création, puis celui de la

recherche d'adaptation de l'O.C.J.I. pour Boscoville,

19

Dans sa première recherche, M. Cusson suivit la méthodologie suivante:

Son équipe a tout d'abord défini des secteurs où l'intéraction

entre le jeune et le milieu a un minimum de signification (milieu ins-

titutionnel, le groupe et les pairs, les éducateurs, les activités, la

perception de soi et des autres). Ces secteurs recouvrent toute la réa-

lité du milieu institutionnel. De plus, ils permettent de voir les jeunes

dans leur situation.

Ensuite, à l'aide de la littérature portant sur les jeunes délin-

quants et d'instruments d'évaluation déjà construits, ils ont défini un

certain nombre de dimensions du comportement susceptibles d'être inté-

ressantes.

Après cette partie, ils ont recueilli dans la littérature ou ont

Inventé un certain nombre d'énoncés décrivant des comportements corres-

pondant aux dimensions définies.

Dans l'étape suivante, ils ont dépouillé tout ce qu'il y avait de

superflu de répétitif et d'impertinent . Ceci amena à une première

grille qui fut soumise à deux types d'experts:

de spécialistes des questions de rééducation:

Ils avaient à juger de la pertinence des dimensions de comportements mesurés.

— d'éducateurs d'expérience:

Ils devaient voir si les énoncés correspondaient aux situations réelles de

la vie pavillonnaire et à des faits observables.

Faisant suite à cette étape, ils ont reformulé les énoncés inadéquats

afin de faciliter l'utilisation de l'instrument.

Par la suite, ils ont fait administrer l'instrument par un petit nombre

d'éducateurs afin d'effectuer une dernière mise au point (pré—test). Ils ont

alors procédé à une analyse d'items leur permettant de juger de l'homogénéité

et de la fidélité des dimensions.

20

21

Dans la seconde recherche d'adaptation et non plus de création

M. Cusson a suivi la méthodologie suivante:

1: Entrevues enregistrées avec dix (10) garçons afin d'avoir une idée

des secteurs à investiguer dans le processus de la resocialisation.

Il désirait par ce moyen cueillir des informations à la source même.

2: Entrevues enregistrées avec quatre (4) éducateurs. Il voulait ainsi

obtenir des précisions sur le comportement des jeunes. Ces entre-

vues ont permis de cerner les secteurs les plus importants à mesurer.

3: Composition du premier instrument. Une grille de 116 énoncés répartis

dans 16 dimensions a été obtenue.

4: Vérification par des juges (15 éducateurs). Ceci afin de savoir si

l'instrument était bien adapté à ce qu'il voulait mesurer et s'il re-

présentait bien les réalités observables; par cette étape une dimension

et quinze énoncés furent retirés.

5: Pré—test. Deux éducateurs, en présence des chercheurs, répondaient aux

énoncés dispersés au hasard en se référant à un de leur cas. Ils commentaient

alors les énoncés qui leur semblaient peu clair et qui présentaient une

certaine difficulté. Après cette étape, il ne resta plus que 95 énoncés.

6: Elaboration de l'instrument. Ils ont examiné la concordance des réponses

de deux éducateurs sur les mêmes jeunes (20) et les distributions de fré-

quence des énoncés.

2) Le choix des techniques

Comme nous l'avons déjà dévoilé en décrivant notre problématique,

nous avions opté pour une utilisation simultanée d'une démarche déduc-

tive (expérimentation) et d'une démarche inductive, afin de recueillir

les comportements désirés.

a) La démarche déductive

Dans cette démarche, trois (3) techniques devaient être envisagées:

lo) L'observation participante.

Notre observation devait consister à se familiariser avec la vie

d'une unité résidentielle et à relever les comportements des détenus.

Nous avions pour directives de nous placer dans la situation d'un agent

d'unité résidentielle accomplissant son travail tel que décrit par

S.P. Henricksen. (1)

Nous devions nous appliquer à nous faire oublier le plus possible

tant par le personnel que par les détenus, dans le but de ne pas influencer

le comportement des uns et des autres.

2o) La compilation de comportements observés pendant une semaine par

les AUR.

Cette technique s'apparente à celle de l'observation participante.

Nous devions donner comme directives à des AUR de compiler les comporte-

ments qu'ils observaient dans leur pavillon durant une semaine.

L'avantage de cette technique est que l'AUR observe dans un milieu

oit il est déjà intégré. Il n'a donc pas le souci de se faire oublier par

22

(1) op. cit. r.157,

la population et par les autres AUR. En appliquant la technique il

ne fait en réalité que ce qui lui est demandé par son rôle habituel.

C'est à peine un peu plus systématique.

Cette technique nous permettait en même temps de vérifier la

capacité des A.U.R. d'observer le comportement des détenus: nous

pouvions comparer avec notre propre observation.

3o) La compilation de comportements à partir des rapports des AUR.

Cette technique devait consister tout simplement à prendre note

systématiquement de tous les comportements contenus dans les rapports

d'observation remplis par les AUR. pendant les quelques mois ayant

précédé notre recherche. Elle avait des avantages simulaires à la

précédente technique. Nous pouvions nous faire une idée des obser-

vations habituellement rapportées par les A.U.R.

b) La démarche inductive

Dans cette démarche deux techniques devaient être utilisées.

lo) Utilisation de l'OCJI par les A.U.R.

Il s'agissait de confronter l'instrument de M. Cusson avec le

contexte des unités résidentielles pénitentiaires. Cette technique,

appliquée par les A.U.R. eux-mêmes, devait nous permettre de savoir

quels énoncés de l'OCJI pouvait s'appliquer, avec ou sans transfor-

mation, au travail des A.U.R. et au contexte pénitentiaire.

23

2o) Entrevues avec les A.U.R.

En interviewant les A.U.R. sur leur travail nous pouvions espérer

recueillir d'autres descriptions de comportement. Ces entrevues réalisées

de façon formelle ou de façon informelle complétaient la technique de la

compilation hebdomadaire des comportements observés par les A.U.R. Elles

nous permettaient, comme on dit populairement, de leur "tirer les vers du

nez".

3) Les types de données à recueillir

En utilisant toutes ces techniques nous devions avoir deux sortes

de données.

a) les données brutes

Par définition la méthode de l'observation participante et celle

des entrevues nous donneraient un discours non directement utiliàable. Il

fallait le décripter i.e. en tirer seulement ce qui conceenait le compor-

tement des détenus. Donc face à des données brutes nous devions les

transformer en données directement utilisables.

b) les comportements décrits.

Les autres techniques utilisées: la compilation hebdomadaire, la

lecture des rapports des A.U.R., la confrontation de l'O.C.J.I aux unités

résidentielles devaient en revanche nous fournir des données nettes, i.e.

directement utilisables, en ce sens qu'elles consistaient en énoncés dé-

crivant chacun un comportement.

24

4) La méthode d'analyse des données.

Pour passer des données recueillies à une première version de notre

grille d'observation, nous devions suivre un cheminement en trois étapes.

a) Transformation des données sous forme d'énoncés.

Nous devions réduire toutes les données recueillies à de simples

descriptions de comportements, donc rejeter tout ce qui ne concernait pas

des comportements de détenus. En d'autres termes nous devions dresser

une liste, aussi riche que notre cueillette le permettait, de comportements

des détenus observés ou observables par des A.U.R.

b) Tamisage des énoncés.

Etant donné le grand nombre de comportements susceptibles d'être re-

cueillis, il fallait prévoir une procédure nous permettant d'en diminuer la

quantité pour que notre liste soit manipulable facilement.

Une première sélection de comportements devait être faite par rapport

aux douze (12) objectifs des unités résidentielles.(1)

Ces objectifs sont les suivants, en ce qui concerne les détenus:

- Davantage de manifestations du sens des responsabilités

comme individus et comme groupes.

- Meilleure perception de soi.

- Changement dans la façon dont le personnel est perçu.

25

(1) Sheila P. Henricks*n op. cit. pp. 32-36

- Multiplication des communications verbales avec le personnel.

- Changement dans la qualité de la communication verbale.

- Réduction du nombre de demandes officielles d'entrevues

officielles avec le personnel des équipes d'unités rési-

dentielles.

- Participation accrue aux activités de groupes.

- Réduction de la violence physique.

- Assurance verbale accrue.

- Moins de manquements (graves ou légers) à la discipline.

- Diminution de l'hostilité verbale

- Meilleure sécurité dynamique.

Nous avons éliminé les comportements étrangers ou trop indirecte-

ment reliés à la poursuite de ces objectifs.. Cette opération consti-

tuait un premier tamisage des données nettes.

c) Liste de comportements

Par ce tamisage nous devions parvenir à la confection d'une longue

liste de comportements. Il devait s'agir des comportements que nous

jugerions significatifs ou potentiellement significatifs par rapport

aux objectifs des U.R.La_ liste constituait en soi une ébauche de la

grille d'observation et il ne restait plus, alors, qu'à soumettre cette

ébauche à un groupe d'experts dont la mission était de nous aider à faire

un dernier tri parmi les comportements.

Nous attendions des experts un jugement sur la pertinence de

chaque énoncé.

26

C- Conditions de la recherche.

Nous décrivons ici dans quel cadre notre cueillette des données

s'est effectuée.

1) Choix des unités résidentielles.

Les deux (2) premières institutions choisies comme terrains d'obser-

vation furent l'institution de Cowansville et l'institut Leclerc.

L'institution de Cowansville fut désignée à cause de son expérience

dans le domaine des unités résidentielles. Rappelons que ce pénitencier

a été le premier au pays à adopter ce système correctionnel.

L'institution Leclerc a, par contre, été le dernier pénitencier à

sécurité moyenne au Québec à fonctionner selon le système des unités

résidentielles. Le fait d'impliquer le personnel de l'institution dans

l'élaboration de l'OCAI, semblait un bon moyen d'aider à une meilleure

implantation du dit système dan cette institution.

Par la suite, nous avons cru qu'il serait indispensable de joindre à

notre échantillon deux (2) autres pénitenciers du Québec qui ont également

adopté le modèle des unités résidentielles, à savoir le Centre Fédéral de .

Formation et le Centre Régional de Réception.

Le CFF a été désigné parce qu'il est le seul autre pénitencier à sécu-

rité moyenne de la région. Le C.R.R., institution à sécurité maximum, a été

sélectionné parce qu'il a lui-même pour fonction première l'observation du

détenu en vue d'un diagnostic et d'une orientation vers une autre institution.

De plus, comme nous prétendions standardiser la grille pour toutes les insti-

tutions où est appliqué le système des unités résidentielles, nous nous de-

vions d'agrandir notre échantillon des unités expérimentales.

27

Dans chacun de ces quatre (4) pénitenciers, des unités ont été désignées

soit par les chercheurs, soit par le chef d'unités résidentielles pour

servir de terrains expérimentaux. Les unités ont été sélectionnées soit selon

leur représentativité quant à leur population, soit selon le volontariat

de leur personnel le plus souvent pour ces deux raisons.

Après cette délimitation de notre champ d'observation, nous étions

prêts à entreprendre la cueillette des données.

2) La phase hivernale.

L'étape de la cueillette des données a débuté en janvier 77 avec les

deux . stagiaires. Ces derniers se sont rendus au pénitencier de Cowans-

ville puis à l'institution Leclerc pour effectuer leur observation partici-

pante. Cette observation s'est échelonnée sur une période de trois . mois.

Ils devaient alors produire un rapport quotidien. De plus, ils ont demandé à

quelques AUR du pénitencier de Cowansville de compiler les comportements qu'ils

pouvaient observer dans une semaine et ils ont réalisé plusieurs entrevues

informelles avec des A.U.R. et des Agents de Développement.

3) La phase estivale.

Durant l'été 1 77, nous avons poursuivi l'étape de cueillette des don-

nées durant sept (7) semaines, à partir du mois de Mai.

,Nous nous sommes d'abord rendus au Centre Fédéral de Formation ot nous

nous sommes répartis dans deux pavillons, soit en deux équipes chacune dans

un pavillon. A cette institution, l'observation s'est échelonnée sur une

période de cinq (5) semaines. Quatre (4) semaines furent consacrées à

faire de l'observation durant la journée tandis que l'autre semaine se dé-

roula en soirée. _De plus nous avons 'cru bon de nous rendre au pénitencier durant

une fin de semaine, afin de recueillir des données supplémentaires.

28

Outre l'observation participante, nous avons compilé des compor-

tements à partir des rapports des AUR, nous avons confronté l'OCJI avec

des AUR et avons effectué des entrevues avec ces derniers.

Nous nous sommes ensuite rendus au Centre Régional de Réception.

De la même façon, nous nous sommes divisés en deux (2) équipes et ré-

partis dans deux pavillons. Nous avons suivi la même démarche (ou à

peu de chose près) qu'au Centre Fédéral de Formation, pendant deux se-

maines.

Dans l'une et l'autre institution, chaque chercheur produisait

chaque jour un rapport de son observation, de sorte que nous pouvions

confronter les rapports des chercheurs d'une même équipe, et "couvrir"

davantage la vie quotidienne des pavillons d'observation. C'est pour

répondre à ce dernier souci que furent décidées les observations de

fins de semaine. Nous ne pûmes en réaliserqu'une seule, ayant trouvé

porte close la première fois à cause d'un défaut d'autorisation de la

sécurité.

29

CHAPITRE 4. LES DONNEES DE RECHERCHE

Nous allons maintenantexpliquer le cheminement que nous avons en

pratique suivi pour parvenir à une version finale de l'O.C.A.I.

A.. Les données recueillies

Nous avons accumulé au total plus de 1200 énoncés décrivant des

comportements. Une première sélection des comportements a été mise en

oeuvre à partir des douze (12) objectifs des unités résidentielles tirés

du texte de Sheila. P. Henricks en

(voir p. 25).i

Cette étape nous permit de réduire le nombre d'énoncés à 700.

Ceux-ci correspondaient donc aux objectifs des U.R. Mais cette liste

ne pouvait à cause même de son ampleur constituer une grille d'observation.

Nous avions là des données raffinées qu'il nous restait à traiter de

façon proprement dite.

Cependant pour un très grand nombre de ces énoncés (pratiquement 99%)

nous savions qu'ils correspondaient non seulement à des comportements ob-

servables mais aussi et surtout à des comportements observés. Nous obtenions

déjà aussi un premier critère de validité de notre futur instrument.

d'observation.

30

(1). Nous les avons déjà mentionnés

(1) Op. cit. pp.

B. Le traitement des données

Nous avons assez fidèlement suivi ce qui était prévu dans notre

méthodologie pour cette étape. Mais il nous a semblé important d'ef-

fettuer entre la collecte des données et leur traitement une pause pour

tirer le meilleur parti de notre expérience sur le terrain. Il s'agis-

sait d'une pause théorique et méthodologique.

1) Préparation théorique

Après cette première ébauche des énoncés de comportements, nous

avons effectué une brève revue de littérature portant sur le système

des unités résidentielles (philosophie, programme, historique) et sur

la théorie de la résocialisaion. Nous avons pu établir les points de

rencontre de ces deux éléments et prévoir la répartition de nos énoncés

dans les différentes dimensions opérationalisant les objectifi3de la re-

socialisation et des unités résidentielles. (cf. ci-dessus p. 10)

2) Préparation méthodologique

Il s'agissait de faire une révision méthodologique afin de nous as-

surer du bien fondé de nos choix techniques. Nous avons cherché à adopter

le plus directement possible la méthode suivie par M. Cusson dans l'adapta-

tion de1b.C.J.I. pour Boscoville.

3) Tamisage des énoncés de comportement

La revue de littérature nous a permis de définir 27 dimensions portant

sl,tr 5 objectifs. A partir de ces dimensions - qui constituaient ainsi une

grille d'analyse de nos données - nous avons effectué une nouvelle distri-

bution des énoncés en nous efforçant d'éliminer, à propos de chaque dimension,

31

les énoncés redondants et les énoncéà les moins significatifs. Mais

dans cette distribution 75 énoncés n'ont pu être intégrés aux dimen-

sions et nous les avons à toutes fins pratiques mis en banque de don-

nées complémentaires.

Un autre remaniement des énoncés à alors été effectué. Nous nous

y sommes appliqués soit à reformuler certains énoncés, soit à en modifier.

Puis nous avons créé de nouvelles dimensions afin d'utiliser tous nos

énoncés. A cette étape nous obtenions 232 énoncés couvrant 23 dimensions.

En dernier lieu les dimensions "hostilité" et "agressivité" furent

fusionnées sous l'appellation "hostilité". Il nous restait 229 énoncés

regruupés sous 22 dimensions répondant aux 5 objectifs des U.R. et de la

resocialisation.

Rappelons que les cinq objectifs, à savoir:

- apprendre à entrer en relation avec autrui

- développer son sens des responsabilités

- apprendre à accepter les contraintes sociales

- améliorer sa perception de soi

- favoriser une meilleure sécurité dans l'institution

ont été tirés de notre ,syzithèse des objectifs de la resocialisation et des

objectifs du système des unités résidentielles (voir ci-dessus p. 10)

4) La version pré-expérimentale de 1 1 0.C.A.I.

Cette liste de 229 énoncés constituait en soi une première version -

dite pré-expérimentale - de l'instrument. Celui-ci prenait la forme d'un

questionnaire où les énoncés étaient répartis selon les dimensions qu'ils

composaient (voir annexe B).

ij It

It

t l

. Par ce questionnaire nous allions emprunter la technique utilisée par l'équipe Cusson.

pour obtenir une sorte de pré-test . de la grille d'observation. A cette étape il ne s'agissait

pas de faire appliquer la grille, d'ailleurs bien trop lourde avec ses 229 énoncés, mais

d'obtenir l'avis d'experts sur chacian des énoncés. Leur répartition numérique était la suivante:

dimension 1 - 5 énoncés II 2 - 8 '

. 3 - 8 . , . tu 4 - 9 tu

tt 5 - 8 tt

6-12 " .

7-- 12 "

8-12 " 9 - 7 It

10 - 10 " fl 11 - 9 fi

tI 12-9

13 - 11 "

14 - 19 "

15 - 17 "

16 - 12 "

il 17 - 10 18 - . 9

tg 19 - 14 20 - 16

tg

21- 7 22- 5

Ce questionnaire, en soi grille pré-expérimentale, devenait la base d'un travail

de finalisation.

5) La cueillette des opinions d'experts.

Le recours aux experts avait essentiellement pour but de vérifier si chaque

énoncé, tel que rédigé, rendait bien compte d'une réalité› observable et si le regroupe-

ment des énoncés par dimension correspondait à ce que nous voulions observer, puis mesurer.

Nous avons choisi nos experts ou juges parmi les A.U.R. Il s'agissait d'A.U.R.I

et d'A.U.R. Il tous bien expérimentés dans le programme des unités résidentielles.

Ces juges ont été sélectionnés par les membres de l'équipe de recherche

selon leur bon jugement et leur expérience, parmi les A.U.R. que nous

avions impliqués dans la recherche. •

Le questionnaire que les juges ont été appelés à compléter, était

une réplique du formulaire d'évaluation des énoncés utilisé par M. Cusson

dans sa recherche "Evaluation de Boscoville" (1). Il comprenait quatre (4)

questions spécifiques concernant l'observabilité des énoncés, la clarté

des énoncés, la fréquence du comportement et l'intérêt de l'énoncé re-

lativement à la dimension. Les juges devaient répondreà chacune de ces

questions en regard de chacun des 229 énoncés répartis selon 22 dimensions.

On demandait aussi aux juges de faire des suggestions sur les énoncés.

Les chercheurs se sont rendus aux pénitenciers Leclerc et Cowans-

ville ainsi qu'au Centre Fédéral de Formation et au Centre Régional de

Réception afin de remettre les questionnaires aux chefs des unités rési-

dentielles des dites institutions. Ceux-ci avaient pour mandat de présenter

le questionnaire aux juges concernés et de les inciter à les compléter. Dans

chacune de ces institutions, les juges ont ainsi été réparti:

Cowansville - 7 juges C.R.R. - 6 juges C.F.F. - 6 juges Leclerc - 8 juges

Nous avons expliqué aux juges ce que nous attendions d'eux et leur

avons demandé leurs réponses dans la huitaine. (Annexe B)

34

Observation du comportement des jeunes en insti-tution (Evaluation de Boscoville), Rapport techni-que no. 8, Février 1975, Montréal, 89p.

1- Cusson M.

6) L'analyse des avis des 'luges

Comme nous nous y attendions plus ou moins par suite d'une série

de circonstances (congé, maladie, manque d'intérêt, etc...) nous n'avons

reçu que 17 réponses aux questionnaires d'évaluation sur les 27 pressenties.

C'était un nombre suffisant qui comprenait les réponses des juges suivants:

3 juges du C.R.R. 3 juges du Leclerc 5 juges du C.F.F. 6 juges de Cowansville

A la réception de ces réponses, nous avions pour tâche de compiler,

puis d'analyser les nouvelles données, ce qui devait nous permettre de

faire une nouvelle sélection des comportements. Nous devions tout d'abord

additionner le nombre de cotes obtenues sous chaque question relativement

à chaque énoncé.

Pour analyser ces données, il nous fallait délimiter un seuil de pon-

dération. Nous avons opté pour un pourcentage pondéré qui nous permettrait

de déterminer quels énoncés seraient éliminés, reformulés ou conservés.

Pour ce faire, nous nous sommes inspirés de la méthode utilisée par M. Cusson

pour l'O.C.J.I.. Celui-ci considérait que trois (3) juges ou plus sur

onze (11) était un nombre raisonnable pour discriminer les énoncés.

Aux fins de notre analyse nous avons gardé le même seuil numérique que •

M. Cusson, c'est à dire que nous considérions 3 opinions identiques de juges

comme suffis. apliemt discriminatoires,_ En pourcentage notre seuil était donc

plus sévère que celui de M. Cusson (17% contre 27%)

Ce seuil devait nous aider à évaluer la valeur de chaque énoncé selon

nos critères de sélection.

35

Nous avons commencé par classer ces Critères selon l'ordre de

l'importance que nous leur attribuions:

1 - observabilité 2 - fréquence 3 - çlaVt 4 - interet de l'énoncé relativement à la dimension.

Mais à la lecture des réponses des juges, 4e critère "intérét

de l'énoncé relativement à la dimension" est apparu illisoire et nous ne

l'avons pas retenu pour l'élimination d'énoncés.

Puis nous avons décidé de raffiner la grille pré-expérimentale jus-

qu'à ce qu'elle corresponde aux normes suivantes:

- le nombre total d'énoncés- doit être autour de 150, c'est-à-dire

environ les 2/3 de la grille pré-expériementale;

- chaque dimension ne doit pas recouvrir moins de 4 énoncés ni plus

de 10, la moyenne étant d'environ 6 ou 7 énoncés par dimension.

- chacune des 22 dimensions identifiées doit être contenue dans la

grille finale.

Pour procéder à cette dernière sélection des énoncés, nous avons donc

entrepris un tamisage des 229 énoncés en suivant la procédure que voici:

lo Nous avons compilé les jugements des 17 experts, de façon à

pouvoir comparer pour chaque énoncé les cotes sur les trois criares re-

tenus: observabilité,'fréquences, clarté.

2o Nous avons d'emblée éliminé tous les énoncés qui avaient

reçu au moins 3 cotes 1 (peu observable) sur le ler critère. Puis nous

avons éliminé les énoncés qui sur ce même critère avaient reçu au moins 5

cotes 2 (relativement observables).

36

Ce critère d'observabilité nous a fait éliminer vingtet un énoncés.

Il en restait donc 208.

3o Dans une troisième opération nous avons travaillé sur le

critère "fréquence". Dans un premier temps nous avons éliminé quatorze

énoncés qui avaient reçu au moins 5 cotes 1 i.e. "très rare"; en second

temps nous avons éliminé vingt trois autres énoncés qui avaient reçu au

moins 5 cotes 4 (très courant). Nous voulions éliminer ainsi les fréquen-

ces extrêmes afin que les comportements observés par la grille demeurent

signifiants pour chaque détenu. Il nous restait donc 171 énoncés.

4o Nous avons alors travaillé avec le critère "clarté". Tout

d'abord nous avons éliminé tous les énoncés qui avaient reçu au moins une

cote 1 c'est-à-dire "très obscur"; nous estimions en effet que si un seul

expert sur 17 estimait un énoncé très obscur, c'était une indication suf-

fisante d'un risque que l'énoncé soit mal compris par des A.U.R. moins

attentionnés. Cette décison nous fit éliminer 14 autres énoncés. Pour

plus de sûreté nous avons, sur le même critère, éliminé 3 autres énoncés

ayant reçu au moins 4 cotes 2 (relativement obscur). Il nous restait

ainsi 154 énoncés dont en principe les caractéristiques étaient d'être:

1 - facilement ou tres facilement observable..

- très clair ou assez clairs.

- d'une fréquence moyenne (assez courant ou assez rare).

37

5 énoncés

8 énoncés

8 énoncés

9 énoncés

8 énoncés

12 énoncés

12 énoncés

12 énoncés

7 énoncés

10 énoncés

9 énoncés

9 énoncés

11 énoncés

19 énoncés

17 énoncés

12 énoncés

Ce travail d'élimination nous donnait pour chaque dimension

38

le résultat suivant:

dimensions avant après

1 énoncé 4 1 - participation aux activités de groupe (pairs)

2 - entraide (pairs)

3 - solidarité (pairs)

4 - leaderschip(pairs)

5 - popularité (pairs)

6 - agressivité (pairs)

7 - hostilité (personnel)

8 - communication verbale (personnel)

9 - dépendance (personnel)

10 - réaction à l'évalua- tion (personnel)

11 - communication avec les visiteurs

12 - initiative

13 - autonomie

14 - engagement

15 - manquement à la discipline

16 - intolérance à la fus tration.

4 énoncés*

3 énoncés*

6 énoncés

5 énoncés

7 énoncés

8 énoncés

6 énoncés

7 énoncés

8 énoncés

5 énoncés

9 énoncés

10 énoncés**

14 énoncés-

8 énoncés

11 énoncés**

39

dimensions avant après

17 - manipulation

18 - stabilité

19 - assurance verbale

20-- meilleure perception de soi.

21 - sécurité dynamique

22 - efficacité

TOTAL

10 énoncés

9 énoncés

14 énoncés

16 énoncés

7 énoncés

5 énoncés

229 énoncés

9 énoncés

5 énoncés

10 énoncés*.

10 énoncése*

, 3 énoncés

5 énoncés

154 énoncés.

ce signe indique les dimensions pour lesquelles le nombre d'énoncés était insuffisant.

** ce signe indique les dimensions pour lesquelles le nombre d'énoncés était trop abondant.

ce signe indique les dimensions pour lesquelles le nombre d'énoncés atteignait la limite maximale que nous avions prévue.

* * *

Comme le devine le lecteur nous nous trouvions avec ce résultat

devant un dilemme. En effet ou bien nous acceptions la rigueur de

notre procédure et nous devions admettre que 4 dimensions soient cou-

vertes chacune par moins de 5 énoncés et qu'une dimension ait plus de

10 énoncés contrairement aux normes que nous avions définies -- ou

bien nous devions remanier la grille obtenue pour la faire correspondre

à nos normes.

Compte tenu de la méthodologie de base que nous avions suivie

(observation participante) pour recueillir nos énoncés nous avions la

garantie que tous pouvaient âtre observés dans une unité résidentielle.

Le problème de leur validité (garantie de réalité) étant par conséquent

écarté, nous avons opté pour la deuxième solution. Elle consistait d'une

part à remanier les énoncés éliminés pour les quatre dimensions insuffi-

samment pourvues, d'autre part à abaisser le nombre maximum d'énoncés par

dimension à 9 ce qui supposait dans les dimensions trop copieusement

pourvues une nouvelle élimination compensatoire, de façon à conserver un

nombre total d'énoncés autour de 150.

Cette arithmétique des énoncés nous indiquait un manque de 9 énoncés

et un surplus de 10.

Nous avons d'abord entrepris de combler les vides, dimension par dimension.

lo Sur la première dimension trois dimensions avaient été éliminéespar

le critère "trop grandefréquence". Il s'agissait des énoncés:

40

- Il est souvent entrain de flâner.

- Il ne prend part à aucune activité de groupe.

- II passe la plupart de ses temps libres à des activités individuelles (ex.: lecture)

Comme l'intitulé. même de ces énoncés impliquaient une idée de haute

fréquence, nous avons estimé qu'ils pouvaient être conservés tels quels

et donc replacés dans la grille.

En revanche le 5e énoncé: "il trouve toutes sortes de prétextes pour

participer le moins possible aux activités de groupenavait été éliminé sur

deux critères à savoir "faible observabilité" et "faible clarté". Nous

avons donc décidé de le reformuler et de le réinscrire de la façon suivante:

"Il a toujours une bonne excuse pour ne pas

s'engager dans une activité de groupe."

2o Pour la 2e dimension, il nous manquait 1 seul énoncé Parmi les 4

énoncés éliminés nous avons repris celui qui avait été éliminé seulement en

fonction du critère "trop grandefréquence", à savoir l'énoncé:

"Il n'aide pas les détenus qui ne font pas

partie de son groupe d'amis".

3o Sur la 3e dimension, il nous manquait deux énoncés. Cinq avaient

été éliminés sur les critères d'observabilité et de clarté mais aucun sur

la fréquence. Nous avons repris les énoncés 16 et 17 éliminés pour manque

de clarté en les remaniant quelque peu. Voici leur nouvelle formulation:

41

- Il "pile" sur les droits ou sur les sentiments des autres.

- Il voit négativement l'ensemble de son groupe.

4o Sur la 21e dimension, il nous manquait 2 énoncés. Quatre des sept

énoncés de cette dimensions avaient été éliminés de la façon suivante:

- deux sur le critère observabilité.

- un sur les critères observabilité et clarté.

- un sur le critère clarté et fréquence.

Nous avons repris tout d'abord ce dernier énoncé, no 220, en le re-

formulant ainsi:

- Il prend un malin plaisir à agacer le monde.

Il nous fallait ensuite choisir entre les trois autres énoncés le-

quel serait reformulé: énoncés Nos. 219, 222 et 224. Après une analyse des

différentes cotes données par les juges, nous avons repris l'énoncés N 0 •224

qui a été reformulé de la façon suivante:

- Il montre devant des détenus son estime pour les A.U.R.

Ainsi nous avions comblé les manques sur des dimensions qu'il n'était

pas souhaitable à notre avis de voir disparaître, afin que la grille OCAI

demeure en prise directe non seulement avec la réalité des unités résiden-

tielles mais aussi avec les objectifs du système d'unités résidentielles

et avec les objectifs de la resocialisation.

En revanche il n'était pas non plus souhaitable que la grille ait trop

d'énoncés, c'est-à-dire qu'elle soit trop lourde à manipuler. Nous avons

donc réduit le nombre d'énoncés sur les dimensions qui restaient suffisamment

fournies après l'analyse des avis des experts.

42

43

lo Nous devions supprimer un énoncé sur la dimension No.13 "auto-

nomie". L'analyse des réponses des experts nous a permis d'éliminer

l'énoncéNo. 120 qui était finalement passablement redondant avec l'énoncé

N0 .114.

2o Nous devions supprimer cinq énoncés sur la dimension No.14 "engagement".

Nous avons procédé de la même manière et nous avons ainsi éliminé l'énoncé

No.129 assez redondant avec les énoncés 122 et 123ellénoncé No.139 appa-

raissant trop relativement observable; nous avons éliminé trois autres énon-

cés à savoir les Nos.126, 127 et 138, en utilisant le dernier critère que

nous avions jusque là laissé de côté: intérêt de l'énoncé relativement à la

dimension. Pour ces trois énoncés quelques juges avaient en effet émis l'o-

pinion qu'ils ne présentaient guère ou pas d'intérêt pour la dimension.

3o Nous avions encore deux énoncés à enlever sur la dimension N0.16 -

intolérance à la frustration. Nous avons donc supprimé l'énoncé No.163-

et l'énoncé NG.166 pour lesquele les avis des experts suggeraient au moins

une reformulation.

4o La dimension N0.19 - assurance verbale pouvait perdre encore un

énoncé. Nous lui avons ôté l'énoncé No.201 pour lequel les avis des juges

suggéraient une reformulation.

5o Nous pouvions aussi enlever un autre énoncé sur la dimensionNo.. 20 --

meilleure perception de soi. Nous avons supprimé l'énoncé No.216 qui sou-

levait trop d'ambiguité.

4)1 •

60 . Enfin, par une dernière vérification de notre liste, nous avons trouvé

inutile la redondance entre les énoncés 44 et 218 des dimensions "agressivité"

et "sécurité dynamique". Un seul énoncé libellé comme suit a été conservé

dans la dimension "sécurité dynamique":

Il provoque la chicane dans

le pavillon.

En effet, cette dimension recouvre implicitement en grande partie la

dimension agressivité.

Avec ce dernier remaniement, nous achevions à la fois l'analyse des

réponses des experts et la confection de la liste des énoncés qui pouvait

désormais s'appeler grille expérimentale.

Cette grille comprend en définitive 152 énoncés décrivant chacun une

attitude ou un comportement d'un détenu à un moment de sa vie pavillonnaire.

Elle recouvre les 22 dimensions que nous avons décrites pour mesurer la

poursuite des 5 objectifs de la resocialisation et du système des unités

résidentielles.

45.

CHAPITRE 5. LES RESULTATS DE LA RECHERCHE

Notre recherche, rappelons-le,consistaità construire une grille

d'observation du comportement. Telle quelle cette grille ne peut être

qu'un outil de travail dans une tâche d'observation. Mais elle pourrait

avoir d'autres utilités. C'est ce que nous allons discuter maintenant

d'une part en faisant le bilan de notre travail, d'autre part en jetant

des bases prospectives.

A. Bilan de recherche

Nous expliquons ici en quoi consiste la version finale de l'O.C.A.I.,

ce qu'est cet instrument, ce qu'il n'est pas et ce qu'il pourrait être.

1) Ce qu'est l'O.C.A.I.: la grille Hibou

On trouvera en annexe C la version finale de l'instrument que nous

avons construit et que nous appelons l'O.C.A.I,i.e. l'observation du

comportement des adultes en institution. Pour plus de familiarité et

afin de populariser cet instrument dans les institutions à unités ré-

sidentielles nous proposons de l'appeler la grille Hibou puisque c'est

sous le nom de ce volatile qu'ont étéconnuesnotre équipe et notre re-

cherche dans le milieu institutionnel. (voir Annexe E).

Cette grille, comme le constatera le lecteur, est une liste de 152.énoncés.

Chaque énoncé décrit un comportement facilement identifiable par un

agent d'unité résidentielle avec un minimum d'entrainement.

46

Face à chaque énoncé, l'AUR utilisateur de la grille Hibou devra

évaluer si le sujet qu'il observe le comportement décrit; il l'éva-

luera selon un bargme à quatre degrés:

1 - généralement non

2 - plutôt non

3 - plutôt oui

4 - généralement oui

Les 152 énoncés de la grille correspondent aux 22 dimensions que

nous avons retenues dans notre réflexion théorique. Telle quelle leur

liste demeure expérimentale en ce sens qu'il reste à vérifier que la

correspondance entre énoncés et dimensions n'est pas seulement théorique.

Ceci, comme nous le verrons plus loin, supposera une application de la

grille expérimentale pendant une assez longue période, sur de nombreux

cas et selon une procédure adéquate.

Dans l'annexe C nous donnons une version finale de la grille mais

pour fins de meilleure compréhension nous y avons regroupé les énoncés

sous leurs dimensions respectives.

Nous avons profité de la rédaction finale de la grille pour améliorer

la qualité linguistique de certains énoncés afin d'en accroître la concision

et de supprimer au maximum les ambiguités, les difficultés de compréhension.

C'est ainsi que d'une façon générale nous avons supprimé dans les énoncés

les adverbes circonstanciels de temps puisque le barème d'évaluation rend

compte dans une large mesure de la fréquence du comportement décrit.

Bien évidemment la grille Hibou que nous donnerons à utiliser aux AUR

I!

3e objectif:

dimensions:

4e objectif:

dimensions:

n'aura pas cette forme même si son contenu sera strictement identique.

Les énoncés n'y seront pas regroupés par dimensions mais distribués au

hasard afin de ne pas influencer le jugement de l'évaluateur. C'est

la même précaution qu'avait prise l'équipe de M. Cusson pour chacune

de ses deux grilles, et elle s'était avérée fructueuse. (cf. Annexes A et E)

Voici enfin la répartition des dimensions par rapport aux objectifs

du système des unités résidentielles et de la resocialisation ainsi que

la répartition numérique des énoncés. Le lecteur constatera que nous

avons renuméroté les dimensions afin de les garder dans l'ordre de cor-

respondance aux objectifs.

ler objectif: apprendre à entrer en relation avec autrui.

dimensions: 1- participation aux activités de groupe (pairs) : 5 énoncés 2- entraide (pairs) : 5 3- solidarité (pairs) : 5 4- leadership (pairs) : 6 il 5- popularité (pairs) : 5 " 6- agressivité (pairs) : 6 7- hostilité (personnel) : 8 8- communication verbale (personnel) : 6 9- dépendance (personnel) : 7 10- réaction à l'évaluation (personnel) : 8 11- communication (visiteurs) : 5

47

2e objectif: développer son sens de responsabilités

dimensions: 12- initiative 13- autonomie 14- engagement 15- efficacité

apprendre à accepter les contraintes sociales.

16- manquement à la discipline • 17- intolérance à la frustration 18- manipulation 19- stabilité

améliorer sa perception de soi.

20- assurance verbale 21- meilleure perception de soi

: 9 énoncés :9 . " :9 " :5 "

: 8 énoncés :9 : 9 : 5

: 9 énoncés : 9

5e objectif: favoriser une meilleure sécurité dynamique.

48

dimensions: 22 - sécurité dynamique : 5 énoncés

Nous avons, comme pour l'O.C.J.I, imaginé des planches de correc-

tion quipermettent à l'utilisateur de rapidement connaître la cote d'un

détenu sur une dimension donnée.

Dans l'état actuel de notre recherche une telle cote n'a pas d'autre

signification que l'indication d'une présence ou d'une absence d'un com-

portement. Ce n'est donc qu'un instrument d'optique un peu comme une

loupe ou une longue vue qui favorise la lecture ou la vision de choses dif-

ficiles à voir à l'oeil nu.

L'O.C.A.I rend l'observation systématique. Il standardise les phé-

nomènes observés, sans nécessiter un grand savoir faire de la part de l'uti-

lisateur. En revanche plus l'utilisateur est expérimenté, mieux il peut

tirerparti de sa lecture.

En pratique l'O.C.A.I. nécessiterait une utilisation périodique et at-

tentionnée pour donner sa pleine capacité A la longue il permettra de des-

siner l'évolution comportementale de chaque détenu observé. C'est donc

essentiellement un moyen de faire dépasser par l'A.U.R. le stade de l'obser-

vation pour le faire accéder au stade de l'intervention.

En effet 1.0.C.A.I ne fait pas que systématiser l'observation; il .

permet d'en rendre compte. En rattachant les comportements observés aux

dimensions qui les recouvrent, l'utilisateur obtient de l'information cli-

nique pour une discussion de cas, pour un diagnostic. Cela permettra aux

discussions d'équipe d'être plus raisonnablement fondées. Cela permettra

aussi un "counselling" sur une base plus concrète (cf. thérapie de réalité

par exemple). Cependant, à cette étape-ci de notre recherche, la vérifica-

tion de l'bomogénéité de nos dimensions n'a pas été faite et il nous faut

donc poser les limites actuelles de l'O.C.A.I.

2) Ce qu'il n'est pas.

A l'heure actuelle la liaison entre les dimensions et les énoncés

de comportement ne repose que sur une analyse théorique, comme celle

que nous avons faite entre dimensions et objectifs. Mais, alors que

pour cette dernière, la relation va de soi, est du domaine de la sim-

ple logique, la relation entre dimensions et énoncés reste à vérifier

expérimentalement.

La seule méthode qui nous paraisse accessible est celle de vérifier

l'homogénéité de chacune de nos dimensions. En d'autres termes de con-

trôler que tous les énoncés d'une même dimension snnt suffisamment

proches les uns des autres pour que nous puissions en bonne logique

relier leur groupe à la dimension qui les recouvre et dont la définition

les décrit,en principe. Nous verrons plus loin ce que cela suppose.

Par conséquent l'O.C.A.I, tel quel, ne permet pas encore de me-

surer le niveau de présence d'une dimension comportementale observée.

Pour éviter toute ambiguité nous prévenons de ne pas considérer l'O.C.A.I

dans son état actuel comme une échelle du comportement, comme un instru-

ment de mesure du comportement. S'il permet de dire que tel comportement

a été observé, il ne permet pas de dire, hormis la fréquence, quelle si-

gnification a cette présence. A titre d'hypothèse seulement l'utilisateur

peut faire le lien entre les comportements observés et la ou les dimen-

sions qu'ils concernent, puis donner sa propre signification à la cote

qu'enregistre le sujet sur ces dimensions.

49

50

A fortiori, tel quel, l'O.C.A.I n'est pas non plus un test

de personnalité. Il n'est pas construit pour connaître un ou des

traits de caractère ou de personnalité. La présence de plusieurs

comportements agressifs ne permet pas de conclure àla personnalité

agressive du sujet par exemple. Pour l'instant la grille ne sert qu'à

recueillir de l'information, et elle ne la restitue qu'un peu plus

raffinée. Elle n'en donne pas plus qu'elle n'en reçoit.

Cependant, en raison de la méthodologie que nous avons suivie

nous pouvons prétendre à ce que les dimensions aient toute la portée

que nous leur prévoyons. En d'autres termes une hypothèse clinique

fondée sur les comportements observés par 1 1 0.C.A.I devrait avoir de

sérieuses chances de validité.

3) Ce qu'il pourrait être

Finalement nous pouvons prétendre que 1 1 0.C.A.I pourrait être

pratiquement tout ce que nous venons de lui nier.

Ainsi, sitôt l'homogénéité des dimensions vérifiées et sa fidélité (inter-

utilisateur)suffisamment contrôlée, 1 1 0.C.A.I deviendra un instrument

de mesure du comportement. De même il pourra devenir le volet d'un

test de personnalité si l'on parvient à relier des dimensions à d'autres

variables, elle-mêmes. dimensions d'un test de personnalité. Dans

une telle utilisation l'O.C.A.I deviendra un élément important (celui

du vécu institutionnel) dans le tableau pronostique et diagnostique.

D'ores et déjà nous pensons à la recherche de possibles relations

entre l'O.C.A.I et des instruments cliniques comme l'échelle de maturité

interpersonnelle de Sullivan, Grant et Grant ou l'inventaire de per-

sonnalitédlEysenck ou l'échelle de socialisation de Gough. En outre,

un lien serait à rechercher avec les échelles du test de G. Russon

(adaptation pour les détenus adultes de l'échelle de maturité in-

terpersonnelle,réalisée dans les pénitenciers de Saskatchewan).

En définitive, rappelons que nous avons construit cette grille

en fonction des objectifs des unités résidentielles et de la reso-

cialisation: en autant que ces objectifs ne sont pas modifiés, on

devrait pouvoir utiliser l'O.C.A.I., sous la version que nous avons

mis au point par cette recherche, dans l'observation des détenus des

pénitenciers et en particulier dans l'observation des résidents des

institutions à sécurité moyenne.

Nous pourrions généraliser ultérieurement son utilisation à

toutes les institutions organisées sur le.modèle des unités résiden-

tielles.

B. Les étapes futures

Le lecteur se doute qu'une telle recherche ne peut en rester là.

Les moyens, surtout le temps, mis à notre disposition ne permettaient

pas d'aller au-delà. En rester à l'état actuel de l'instrument serait

une faute car il ne peut donner qu'une faible partie de ses poten-

tialités et se serait perdre les énergies mobilisées, surtout dans les

institutions où le personnel nous est apparu assez pessimiste par rap-

port à une quelconque amélioration de son travail.

Donc, après avoir mis au point une version finale de 1 1 0.C.A.I.,

nous espérons qu'il pourra être transformé en un instrument de mesure.

Afin de planifier les étapes permettant cette transformation, nous

51

avons cru bon de consulter une nouvelle fois le .créateur de l'O.C.J.I.,

M. Cusson. 14yant déjà mis au point deux versions de l'O.C.J.I. (Mont

Saint-Antoine et Boscoville), il connaissait les forces et les fai-

blesses de la méthodologie employée afin de transformer l'O.C.J.I. en

instrument de mesure. Ses appréciations, avec le recul du temps, cons-

tituaient pour nous de précieuses indications pour orienter notre dé-

marche au mieux.

Trois types d'analyse devraient être effectuées pour permettre la

transformation. Premièrement une étude de fidélité, deuxièmement une

étude d'homogénéité et finalement une étude de validité.

1) Etude de fidélité.

Tout d'abord, nous croyons important de citer une définition du

concept de fidélité:

"L'absence relative d'erreur de mesure dans l'instrument. L'éva-

luation de la fidélité consiste à déterminer dans quelle mesure la va-

riation des scores parmi les individus est due à une contradiction dans

la mesure. La fidélité est donc reliée:à la qualité de l'instrument de

mesure comme telle". (1)

Dans ce type de grille, la fidélité porte sur les juges (dans notre

cas, ce sont les A.U.R.). C'est ce que l'on nomme la fidélité inter-

juges. Nous voulons alors répondre à cette question: - Pour chacun des

énoncés et par rapport à un sujet donné (un détenu), est-ce qu'un juge

fait une évaluation identique à celle d'un autre juge?

(1)J. Beauchamps, S. Laflamme-Cusson, M. Cusson, Observation du comportement des jeunes en institution, rapport technique Ecole de criminologie, Uni-versité de Montréal, 1973.1)• 3

:32

La procédure à suivre pour en juger est la suivante:

Dans un premier temps, on devra sélectionner un groupe expéri-

mental de sujets choisis dans chacune des institutions où nous avons

observé (i.e.C.entre fédéral de formation, Centre régionnal de réception.

Cowansville, Leclerc). . En plus d'étudier la fidélité de la grille

pour toute les institutinns,cela permettrait de la comparer d'une

institution à l'autre. Deux juges (A.U.R.) devront évaluer séparément,

et à l'aide de la grille, un même sujet. Il est à noter que le juge

doit bien connaître chaque sujet.

On étudiera ensuite le niveau de concordance des jugements des

A.U.R. sur chaque énoncé.

A l'instar de M. Cusson, nous croyons que l'on devrait suivre la

procédure suivante pour étudier le niveau de concordance;

Relever pour chacun des énoncés, le nombre de sujets pour lesquels:

a) la différence d'évaluation est nulle

b) la différence , est de 1

c) la différence est de 2

d) la différence est de 3

Une différence nulle pour l'ensemble des sujet, constituerait un

excellent indice de fidélité.

Une différence de un pour l'ensemble des sujets serait insuffisante

pour faire rejeter. l'énoncé.

Une différence de deux - ou trois points pour un certains nombres de

sujets devrait signifier que l'énoncé est inadéquat en termes de fidélité.

53

2) Etude de l'homogénéité

L'homogénéité est, et nous citons encore Cusson et al. (1):

"Une mesure de l'intensité de la relation entre les divers

énoncés du questionnaire. Le calcul d'un indice d'homogénéité nous

permet de vérifier dans quelle mesure les énoncés d'une dimension

forment un bloc, vont bien ensemble".

Pour juger de l'homogénéité de l'O.C.A.I. nous croyons qu'une

analyse d'items serait appropriée. On devra alors se servir d'un nom-

bre considérable de questionnaires déjà utilisés, environ mille (1000).

3) Etude de validité..

La validité est le lien de cohérence logique entre la dimension et

ses énoncés. La question ici est la suivante: Est-ce que chaque énoncé

correspond à la définition de la dimension?

L'homogénéité serait en l'espèce un indice statistique deda validité

de chacune des dimensions. Mais cela est insuffisant et il faut juger

du lien de cohérence logique. Une façon de procéder est la suivante:

On demande à des juges (A.U.R.) d'évaluer chacun un certain nombre

de détenus (échantillon expérimental) en prenant pour critére la défini-

tion de chaque dimension de la grille mais sans utiliser celle-ci.

Dans le même temps ou par la suite on fait évaluer les mêmes détenus

au moyen de la grille. Puis on compare les données de l'évaluation des

juges à celles fournies par la grille, et ce pour chaque dimension.

Un trop grand écart serait un indice de faible validité.

Une autre façon de procéder dans , le contrôle de validité des dimen-

sions serait de correler chaque dimension de la grille à un ou plusieurs

(1) Cusson et al. op. cit. p.9

54

55

critères externes. Par exemple faire la correlation entre la grille et

la variable "récidive". Mais cela nous donnerait une autre signification

de la validité.

Quoi qu'il en soit la validité qu'il faudrait vérifier ici est

celle des dimensions et non celle de la grille elle-mêmes. En effet comme

nous avons recueilli les énoncés de comportement surtout par la méthode

de l'observation participante, nous pouvons prétendre que la grille reflète

la réalité comportementale institutionnelle. Le problème qui demeure est

celui de la classification des comportements sous certaines dimensions.

Actuellement cette classification reste très théorique.

Mais pour ces trois épreuves, de fidélité, d'homogénéité et de vali-

dité,c'est le temps qui est principalement nécessaire puisque toutes trois

supposent que la présente grille soit utilisée sur un échantillon de dé-

tenus par un échantillon d'utilisateurs pendant une certaine période.

Notre recherche d'été, d'entrée de jeu, nous interdisait de les

réaliser. Ce sera pour une prochaine recherche...

Septembre 1977 Montréal

Ecole de Criminologie

Equipe de Recherche en Innovation Criminologique auprès des Adultes.

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56

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- ANNEXE A -

Il slagit du ler instrument mis au point par M. Cusson et son

équipe et connu comme 1 1 0.C.J.I. Cette version a été appliquée et

est encore en vigueur au Mont St-Antoine à Montréal, Qué. Clest

à partir de cette version que nous avons réalisé notre recherche,

conduisant à la confection de 1 1 0.C.A.I.

60

DIRECTIVES

e Pour répondre, référez-vous au comportement de l'élève au cours du dernier mois.

• Pendant cette période,

el si l'élève s'est comporté régulièrement de la façon décrite dans l'énoncé > inscrivez le chiffre 4 dans la colonne de droite

n si l'élève s'est comporté plutôt de la façon décrite que d'une autre façon > inscrivez le chiffre 3

n si l'élève s'est comporté plutôt d'une autre façon > inscrivez le chiffre 2

• n si le comportement décrit ne correspond pas à celui de l'élève > inscrivez le chiffre 1

• Répondez à toutes les questions. Si un énoncé vous pose un problème, inscrivez quand même une réponse au meilleur de votre connaissance ou consultez un collègue.

• Ne remplissez pas plusieurs formulaires en même temps de façon à éviter de confondre les élèves.

Êcole de Criminologie, Université de Montréal 1973

OBSERVATION DU COMPORTEMENT DES JEUNES EN INSTITUTION

par Maurice CU SSON, Jacques BEAUCHAMP et Suzanne LAFLAMME-CUSSON

NOM DE L'ÉLÈVE

PAVILLON

DATE D'ENTRÉE DE L'ÉLÈVE AU PAVILLON

DATE DE L'ÉVALUATION

NOM DE L'ÉVALUATEUR

61 «

1 : généralement non 2: plutôt non • 1,;•,:••

1. Il demande conseil aux éducateurs quandE 05

il a des problèmes personnels.

2. Quand il est puni, il joue à l'innocent, à n.6 la victime.

3. Quand il parle, ses compagnons lui prêtent D 07

attention.

4. 11 est intéressé à la vie de groupe. 1-1 ce

5. Quand il n'est pas d'accord avec les édu- D 6,

cateurs, il en discute calmement avec eux.

6. La critique l'empêche de fonctionner. n ,0 7. En situation de conflit, il prend position n personnellement. sans attendre la majorité.

8. Il lui arrive d'insulter les éducateurs.E12

9. Quand un compagnon lui crée des ennuis, D 13

il y en a plusieurs pour le défendre.

10.11 est prêt à promettre n'importe quoi s'il y D 14

voit son profit.

11.11 dit son opinion à ses camarades, mêmeD 15

quand celle-ci risque de leur déplaire.

12.11 sème la chicane dans le groupe. D 16

13.11 donne son avis quand il s'agit de déco-En rer ou d'arranger son pavillon.

14. Les résultats des compétitions sportives n ta sont importants pour lui.

15. II s'oppose à ce que les éducateurs de-D ig

mandent.

16.11 perd le contrôle de lui-même à la moi- E 20 dre contrariété.

17.11 parle de ses projets et de son avenir Étai avec les éducateurs.

18.11 rend service à ses compagnons sans E 22 poser de conditions.

19, Quand il dit aux autres quoi faire, ils le El 23 font.

20. II demande de l'aide aux éducateurs à la E 24

moindre difficulté.

21, En. cas d'offense faite à autrui, il man j- E 2.6 feste du repentir.

22. Quand il fait quelque chose, il lui faut D 26 des résultats immédiats.

23. Les autres aiment se tenir avec lui,

24.11 se sert de ses bras pour régler les con- 28 f 1 its.

25.11 sait s'occuper seul en fin de semaine. n 29

26, Quand il parle, les autres se taisent.paa

27.11 laisse entendre que les décisions des E 31

éducateurs sont toujours mauvaises.

28.11 manifeste de la sympathie à ses compa- E 32

gnons qui sont mal pris.

29.11 accepte de remplir, pour le pavillon, une 111 tâche qui n'est pas obligatoire.

30.11 réagit vivement quand on interrompt une D 34

activité qui l'intéresse.

31.11 se chicane avec ses compagnons. 35

32.11 accepte et tient compte des 'suggestions D 36

des éducateurs.

33.11 flatte les éducateurs en vue d'avoir D 37

leurs faveurs.

34.11 est- porté à aller parler aux nouveaux. D 38

35.11 est capable de tenir compte de l'évalua- D 39

lion que les éducateurs font de son comporte-ment.

36.1i s'exerce au sport dans ses temps libres. D ao

37. Lorsqu'on se divise en équipes, il est ra- [11 41

pidement choisi.

38.11 se plaît à exprimer devant le groupe une [142 opinion qu'il sait peu populaire.

39.11 décide de ce qu'il a à faire sans deman- E 43

der l'avis de ses amis.

40.11 se plaît à "niaiser" les éducateurs. E44

3: plutôt oui 4: généralement oui 63

El 55

El 56

41. Avant d'entreprendre quoi que ce soit, il n45

demande conseil aux éducateurs.

42. En cas d'échec, il se dit malchanceux. E 46

43.11 s'arrange pour toujours attirer l'atten-no tion des éducateurs.

44.11 accepte les punitions sans trop de dif- E as

ficulté.

45.11 donne un coup de main aux nouveaux. E 49

46.11 provoque ses compagnons

47.11 se plaît à souligner les éducateurs.

48, Quand il y a une décision à prendre pour E le groupe, on lui demande son opinion plus sàuvent qu'à un autre.

49. Quand on lui reproche de manquer au rè-E 53

glement. il répond que tout le monde le fait.

50.11 se fâche immédiatement quand on l'a- E sa gace.

51.11 prend des initiatives.

52. Il fait des efforts pour atteindre les buts que les éducateurs lui suggèrent.

53. Quand il est en chicane avec un camarade,Esi il fait les premiers pas pour revenir en bons termes avec lui.

54.11 réussit bien dans les sports.

55. On le choisit souvent pour être chef d'uneLl 59

activité, d'une équipe.

56.11 se bat avec ses camarades.

57.11 tourne autour des éducateurs. E 61

58. Il lui arrive d'offrir son aide spontanément E à ses compagnons.

59.11 tente d'apitoyer les gens en jouant sur E leurs bons sentiments.

60.11 peut dire tout ce qu'il pense à ses corn- E 64

pagnons sans crainte d'être rejeté.

61.11 cherche l'approbation des éducateurs. E 65

62.11 lui arrive de faire preuve de violence E 66

inutile ou de cruauté.

63.H défend son pavillon lorsqu'on l'attaque E 67

ou le critique.

64.11 se plaît à lancer des affirmations quiD 68

vont choquer les éducateurs.

65. Il veut être "chum" avec tout le monde. E 69

66.11 est ridiculisé par ses compagnons.

67.11 se soumet facilement à la personne en E 71

autorité.

68.11 se moque des échecs et des erreurs E72

des autres.

69.H se laisse facilement influencer. D 73

70.Ses cbmpagnons l'empêchent de s'exprimer. D 74

71.11 se conforme aisément au règlement. E 75

72.11 porte des jugements négatifs sur son E 76

pavillon.

73.11 fait montre d'indifférence aux droits et E 77

aux sentiments de ses camarades.

74.11 se défile des parties (activités sporti- E 78

vas) en trouvant des excuses.

75.11 remplit sa fonction de ménage sans E 79

qu'on le lui demande.

76,, Il accepte d'être critiqué ou contredit par Dao ses compagnons sans se fâcher.

77.11 classe ses compagnons une fois pour E 0 5

toutes et rien ne le fait changer d'avis.

78.11 résiste tant qu'il peut quand les éduca- D.6 teurs l'obligent à faire quelque chose.

79.11 respecte les opinions de ses compa- E 07

gnons qui sont différentes des siennes.

Observation du comportement des jeunes en institution

M. Cusson, J. Beauchamp et S.L. Cusson

Montréal 1973

sans raison.Eso

erreurs des E 51

I11.3

11\11-UtSIVIA I lUIVJ JurrLtivitiv IAIRLS . 64

- ANNEXE B -

Il s'agit de la grille-questionnaire envoyée à 27 juges-experts,

tous agents d'unités résidentielles. Nous avons reçu 17 questionnaires

remplis.

D'avance nous avions misé sur un faible taux de réponse compte

tenu de l'inhabitude du personnel pénitentiaire à collaborer à une sem-

blable recherche et les réponses reçues étaient à notre avis suffisantes,

d'autant plus qu'elles provenaient surtout des institutions les plus en-

gagées dans la recherche d'un tel outil.

Sans doute aurait-il été souhaitable d'avoir un taux de réponses plus

important mais il eut fallu pour cela prendre le temps d'une animation

auprès des juges, ce que nous ne pouvions faire dans le cadre d'une re-

cherche d'été.

Nous avons cependant donné au moins huit jours aux A.U.R. pour remplir

le questionnaire et d'après notre connaissance (concrète) de leur travail

ce délai était largement suffisant.

65

(.ne

0,11MMII00 4

RECHERCHE HIBOU UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

OBSERVATION DU COMPORTEMENT DES ADULTES EN INSTITUTION

INSTRUCTIONS

A l'aide de ce questionnaire, vous évaluerez l'instrument 0.C.A.T.•Nous désirons savoir si celui-ci est bien adapté à cé que nous cherchons à mesurer et s'il rend bien compte de là réalité observable. Pour ce faire, vous répondrez à 4 questions en regard de chaque énoncé par rapport à chaque dimension.

Vous serez aussi appelés à donner vos suggestions sur chacun des énoncés qui constituent la grille d'observation.

.Vous devrez vous référer, pour répondre à ce questionnaire,' à votre bon jugement, 21 votre expérience, ainsi qu'à vos connaissances dans Le domaine des sciences humaines et sociales.

Noua vous remercions de votre collaboration.

Equipe HIBOU

Equipe de Recherche en Innovation Criminologique auprès des Adultes.

Ecole de Criminologie.

EH /mm

66

Case postale 6128, Succursale "A" Montréal, P.Q., H3C 3J7

!LE_ -3- -2- -1-

1. de

2. ne

3. ra

Pa

4. se vi tu

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DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET gurLLE EST LA INTERET DE L'ENONCE COMPORTEMENT }-1T ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

1. Participation aux OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? . tivités de groupe (pairs) us cette rubrique, nous 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4., Renseigne très nsidérons le comportement observable bien

détenu qui est au dé part 3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez ' SUGGESTIONS

mide, solitaire ou hosti- observable bien

. Nous voulons l'inciter 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas une participation indivi- observable obscur grand chose . elle dans une activité 1= peu observable 1= Très obscur I= Très rare 1= En dehors de la duiension llective. Cela devrait montrer que celui-ci por- un plus grand intérêt au Dupe qui s'occupe d'acti-tés spéciales et souhaite cticiper à ces activités.

%

Il est souvent en train flâner.

Il ne prend part à aucu-activité de groupe.

Il demeure en cellule du-it les activités de grou- .

Il passe la plupart de ; temps libres à des acti-:és individuelles (ex: lec- :e.).

IL trouve toute sorte de •

:textes pour ne participer =une activité de groupe.

cs, -..,

-1-- -2- -3-

5. T déte reto

7. I part face

3. I fice Lont

). L les

-O. lus le s

.1. tUX

.2. :omp

Lues

3. lém

Sous cons du d aux ment

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYFY, -VOUS QUE CE1 QU-RUE EST LA INTEEIT DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE F,T CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA

:. Entraide (pairs) OBSERNABL13 ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

4. Très facilement 4. Très clair 4= Très courant 4. Renseigne très cette rubrique, nous observable bien

idérons le comportement 3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez sUGGF,STIONS étenu qui rend service observable bien autres détenus spontané- 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas et sans conditions. observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d mension

1 attend tout des autres nus mais ne fait rien e . ur pour eux .

1 lui arrive de prendre i pour un autre détenu au A.U.R. .

1 rend fréquemment ser-a. d'autres détenus vo-airement.

Drsqu'un autre détenu a Bnnuis, il l'aide

Li n'aide pas les déte-qui ne font pas partie Dn groupe d'amis.

Il rend divers services autres détenus.

Li rend service à ses agnons sans poser de :ions (conditions)

El s'intéresse aux pro-as de ses camarades.

,

o% co

-1- -2- -3-

14. dét

15. des

16. fér

sen

17. nég

son

18. mond

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20. path ont

21. cer

Sou con du, pli que l'u: pag dro: de g

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

3. Solidarité (pairs) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

3 cette rubrique, nous 4= Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4= Renseigne très sidérons le comportement .observable bien

létenu qui se sent im- 3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez ' SUGGESTIONS iüé dans le groupe au- observable bien

• il appartient (c-a-d 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

lité), qui aide ses com- observable obscur grand chose

tons, qui respecte leurs 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension . s et qui va au devant :eux-ci par sympathie.

_... i

Il rejette les nouveaux ms.

Il ne se préoccupe pas autres.

Il fait montre d'indif-nce aux droits et aux iments d'autrui.

Il porte des jugements tifs sur l'ensemble de groupe.

Il est ami avec tout le .

e .

En cas d'offense faite trui, il manifeste du ntir.

Il manifeste de la sym-ie face aux détenus qui des problèmes.

• Il lui arrive de dénon-d'autres détenus.

. cs, vp

-1- -2- -3-

Sou cor du enc lea qua ou quo

22. cis

23. flu nus

24. te

25. zig ;az

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DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROIW-VOUS QUE CET QU-RTJE EST LA INTEPEI DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

4. Leadership (pairs) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

is cette rubrique, nous 4. Très facilement 4. Très clair 4= Très courant 4.. Renseigne très Lsidérons le comportement observable bien détenu qui a de l'influ- 3. facilement 3. Assez clair 3= Assez courant 3. Renseigne assez ' SUGGESTIONS :e sur ses compagnons. Le observable bien der est écouté et suivi 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas nd il fait une suggestion observable obscur grand chose . quand il dit aux autres 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d:_mension i taira.

Il prend souvent des dé- - ions pour les autres.

Il exerce une grande in-ence sur les autres déte-

Il parle de façon direc-aux autres détenus.

On lui donne souvent des arettes ou de la boisson ause.

, Il peut demander tout ce Il veut aux autres déte- •

Lors d'une réunion de ;ée, tout le monde fait ultion à ce qu'il dit.

Quand il dit aux autres :nus quoi faire, il le :.

Quand il parle, les au-; l'écoutent.

,

Il est respecté des au- détenus. --.1

o

14- -3-. -1- -2-

Sou con du cep jor

31. Htre

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33. Ide.

34. le

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36. le

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38. des dét cou

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EgT LA INTEEIT DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREWENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

5. Popularité (pairs) OBSI15/11U? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

.s cette rubrique, nous 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4.. Renseigne très

.sidérons le comportement observable bien

détenu qui est aimé, ac- 3= facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez ' SUGGESTIONS té et estimé par la ma- observable bien

ité des autres détenus. 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d -_..mension

Il est apprécié des au- s détenus. .

- Il est vedette lors des

ivités. '

Il parle à tout le mon-

Il a plusieurs amis dan pavillon.

Beaucoup de monde se nnent avec lui.

Tous les autres détenus trouvent antipathique.

Les autres détenus le iculisent.

_ _

Quand un détenu lui crée . ennuis, plusieurs autres ?.nus se portent à son se-rs .

• '

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-1- -2- -3-

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47. pour

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERIT DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA

6. Agressivité (pimiRs) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

s cette rubrique, nous 4= Très facilement 4= Très clair 4. Très courant 4= Renseigne très sidérons le comportement observable bien iétenu qui se bat, agit 3= facilement 3. Assez clair 3= Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS z violence (verbale ou observable bien sique), provoque ses co- 2. relativement 2. Relativement 2. Assez rare 2= N'apporte pas anus et entretient une observable obscur grand chose psphère propice aux ma- 1= peu observable 1. Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension astations de violence.

Il se bat souvent avec itres détenus. _

Il maltraite les autres mus plus faibles que

Au sport, il joue plus que la majorité des dé-

LS .

,

Il est "baveux" avec ses r.ères (il fait des re-ues insultantes).

Il a toujours des parc-menaçantes envers ses étenus.

Il provoque continuelle- la chicane.

• Il se fait un Plaisir oeurer tout le monde.

' Il lui arrive de faire ve de violence inutile rs les autres détenus.

Il a recours à la force régler les conflits. .--1

nz

-1- -2- -3-

48. mena mond

49. pour

50. peur

6

DIMENSION CROYEZ-VOUS Qu CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTEMIT DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR ' FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

. Agressivité (suite) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

4= Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4. . Renseigne très observable bien

3= facilement 3= Assez clair 3. Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d mension

Il se comporte de façon Çante envers tout le e.

Il règle des comptes les autres.

Les autres détenus ont de lui.

.,

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-3- -2- -1-

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A.U.

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DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTEMIT DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA

7. Hostilité of•IRse.stix..) OBSEMAZU? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

s cette rubrique, nous 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très .

3idérons le comportement observable bien 3f-: 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS létenu qui refuse de col facilement

cer avec le personnel observable bien 3.R., gardiens, agents 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

!lassement, etc.) et qui observable obscur grand chose

d'este son opposition 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d .Lmension ,Rn critiquant, en les dis-Litant, en les provo- it ou même en les insul- • :. La perception des em-rés en tant que repré-s.nts de l'autorité, au L d'une perception selon . Lelle les employés sont 1 des gens, désireux der les détenus est aus a manifestation de ce ortement.

Il passe beaucoup de s en compagnie des A.U.I.

- Il critique tout ce que . lesA.U.R.

Il refuse tout contact le personnel.

Il démontre de la rancu nvers le personnel.

Il accepte qu'un A.U.R. Digne à lui, lors d'une vité. ,

Li s'adresse habituelle-de façon arrogante aux

t. (sacre, impoli) "..4 4--

-1-- -2- -3- Lk- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QU'RnE EST LA INTERET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT E8T ENONCE 1-',T CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 7. Hostilité (suite) OBSERVABL-M? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

. 4. Très facilement 4. Très clair 4= Très courant 4..Renseigne très observable bien

3= facilement 3. Assez clair 3= Assez courant 3= Renseigne assez ' SUGGESTIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la dimension

Il accepte les erreurs A.U.R.

Il se moque souvent de .R. sans aucune raison.

Il insulte l'officier Int les autres détenus. ..

Il est 'capable de con- sr son agressivité face A.U.R.

Il a toujours des paro i.- menaçantes envers le ;onnel.

Il a une attitude provo- ' 7ice qui attire les rap- s d'offense.

57. du

58. A.0

59. dey

60. trô

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61. les per

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-1-- -2- -3- -

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70.

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DIMENSION. CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE Cld QUEUE EST LA INTERET DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

8. Communication verba- OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? (personnel)

. 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4,.. Renseigne très ' s cette rubrique, nous observable bien sidérons le comportement 3. facilement 3= Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS létenu qui communique observable bien balemPnt avec le person- 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas , non pour faire valoir observable obscur grand chose

exigences ou pour abu- 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d-...mension , mais pour discuter de .t.s importants pour lui )our demander des rensei-aents. Ce dernier doit )ntrer qu'il n'y a-pas )arrière verbale entre et le personnel.

Il aime le dialogue ou-: avec les A.U.R.

Il se confie régulière-aux A.U.R.

Il plaisante avec les R.

Il parle de sa vie per- '

elle aux A.U.R.

Il parle de ses problè-aux A.U.R.

Il invite le A.U.R. dans ellule pour parler.

Il ne fait que des de-as d'ordre matériel aux R.

'est toujours le A.U.R. •

:ntâme la discussion lui. o.

• .

-1- -2-- -3- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CE2 QUELLE EST LA INTERIT DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA kmmunication verbale OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

ite) 4= Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4=, Renseigne très observable bien

3= facilement 3= Assez clair 3= Assez courant 3= Renseigne assez ' SUGGESTIONS observable bien

2= relativement - 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= Eh dehors de la dLmension

Il ne dit jamais à quoi )ense.

Il aime causer avec les its de classement même ; du bureau.

- , Il parle de ses projets renir avec les A.U.R.

e ,

Il dit que ça ne sert .en de parler aux A.U.R.

•--.1 ■.I

-3- -2- -1- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET ?TUE EST LA INTEPET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA . Dépendance (PERSoro4EL) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

3 cette rubrique, nous 4. Très facilement 4= Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très 3idérons le comportement observable bien

létenu qui a constamment 3= facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS )in d'aide, de conseils, observable bien

lême de la présence des 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

its d'unité résidentiel- observable obscur grand chose

)arce qu'il éprouve de 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension lifficulté à décider et ;ir par lui-méme. _

Il fait tout ce que les R. lui demandent.

-

Il demande toujours eu l aux A.U.R. avant ir. _

_ . _ Il a besoin d'une atten constante.

Il travaille aussi bien surveillance et sans

uragements de la part A.U.R. .

_ A la moindre difficulté emande l'aide des A.U.R,

Il est toujours en train ourner autour des A.U.R.

_ Il recherche l'approba-du A.U.R.

--.1 m

,

Sou con du bes1 et J

age] le ] la ( • a a5

80. de ti

' 81. ;tion

75. A.U.

76. cons d'ag

77. tio

78. sans enco des

79. Il d

-1- -2- -3- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA 10. Réaction à l'évalu- OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

n.(PERsosNLL) . 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4.. Renseigne très s cette rubrique s nous observable bien sidérons la conduite du 3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez ' SUGGESTIONS

anu qui est sensible au m observable bien luations que les agents 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

a ité résidentielle font observable Obscur grand chose .

son comportement. Il ac- 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la duiension te les sanctions qu'on inflige et modifie son )ortement en conséquence. •

_

Il vient toujours s'ex-puer lorsqu'on lui impo-mne sanction. . 1.1 n'accepte pas les roches du A.U.R.

_.. Il se plaint au A.U.R. ;on évaluation.

, Il discute de son éva-Ion avec son A.U.R.

, Il est capable de tenir te de l'évaluation que

-U.R. fait de son com-ement.

.._ La critique l'empëche onctionner.

Il change son comporte-en fonction des criti-des A.U.R:

Quand il reçoit une . tion, il admet implici-

.

nt ou explicitement que '.-.4 UD

.U.R. a raison.

tio

Sou con dét éva d'u de cep .

lui corm

82. pli se

83. , rep

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89. sanc

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-1-- -3-

90. sanc

et p impo comm

91. fére

lui

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

O. Réaction à l'évalu- OBSIRVABU? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? )n. (suite)

4= Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très observable bien

3= facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la dLmension Quand il reçoit une tion, il se décourage rétend qu'il lui est ssible de se conduire e on le voudrait.

Il manifeste de i'indif ace aux sanctions qu'on impose.

m C

ati

-1-- -2- -3-

les

Sou con du , ven pav éta cil ■

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DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTEMET DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

11. Communication avec OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? visiteurs.

• 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4., Renseigne très s cette rubrique, nous , observable bien sidérons le comportement 3= facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez ' SUGGESTIONS détenu qui lors de la observable bien Lie d'un étranger dans le ---, relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas ilion (ex: visiteur), observable obscur grand chose blit spontanément et fa - 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= Eh dehors de la duiension ament une relation avec ai-ci ou se conduit corn- 3i ce dernier était son . ami.

Il participe à des apes de rencontre. .

_

Lorsqu'un étranger vient ; le pavillon, il garde distances.

Il essaie de faire une ;orme ressource avec :e personne étrangère.

Il communique peu avec personnes de l'extérieur.

Il n'est pas porté à r parler aux visiteurs.

Lorsqu'une personne :. ngère vient dans le pa- on, il s'isole dans son (ou sa cellule). • Il n'aime pas les gens viennent visiter le pa-on.

Si un visiteur vient lu-_ m ar, il lui parle aussi.

-1- -2- -3-

100. lui

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE RST CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA

1. Communication avec OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? visiteurs. (suite)

. 4= Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très observable bien

3= facilement 3= Assez clair 3= Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= Eh dehors de la d_mension Si un visiteur vient parler, il le rejette.

,

,

m rv

1 les

' -3- -1- -2- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS Qu cETI QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA .2. Initiative. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

; cette rubrique, nous 4= Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4.. Renseigne très ;idérons le. comportement observable bien

.é tenu qui agit de lui- 3= facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez ' SUGGESTIONS : sans trop de directi- observable bien

du personnel des unités 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas dentielles et des au;- observable obscur grand chose détenus et qui organi- 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la dLmension

e lui-meme ses temps .es.

Lorsqu'il a terminé tâche qu'on lui a assi-il s'occupe à autre

e.

Il faut toujours lui quoi faire.

Tente d'organiser des vités pour les autres nus.

Il a des idées cons- tives quand il s'agit . ganiser des activités.

Prend beaucoup d'ini-ives.

Lors d'un comité, il une proposition sans

1 le lui demande.

Organise les réunions lngées.

Il entreprend des ac-:és personnelles.

m Il sait occuper ses Lo

libres •

Sou con du, mm ves rés tre se lib

1 101. une gné, chas

102. dire

103. acti

dé te

104. truc d'or

105. tiat

106. fait qU'o

107. de r

108. tivi

109. temps

-1-- -3- -2- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE . RELATIVEMENT A LA 13. Autonomie. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

s cette rubrique, nous 4. Très facilement 4= Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très .

sidérons le comportement observable bien [quant que le détenu est 3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS able de penser et de dé- observable bien ar de lui-même sans 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas Cr besoin des autres, de observable obscur grand chose >ri indépendante. Le dé- 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la dLmension 1 autonome a des projets ;onnels qu'il poursuit ; être détourné ni par . :orme, ni par les évè-

.

tnts, ni par ses pas-ts .

Aime à être son propre .0 n.

Il ne peut rien refu-à personne.

Il ne se laisse pas uencer par la présence autres.

Il est très préoccupé ce que les autres pen-de lui.

_. Capable de se débrouil seul la plupart du s.

Lorsque plusieurs au- . détenus ne respectent le règlement, il ne le acte pas lui non plus.

Fait tout ce que les .

as détenus lui deman- m , -›

Sou con ind cap. c id avo faç( teni per: san: pe nemE sior

110. pat

111. ser

112. infl des

113. par sent

114. ler

temp

115. tres

pas resp

116.

autr dent

-1- -2- -3-- DIMENSION CROYE7I-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QU1:17fiE EST LA INTERET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCÉ EST CLAIR FREQUENCE DE CE . RELATIVEMENT A LA

13. Autonomie (suite) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

. 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4-7 Renseigne très observable bien

3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGF,TIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable I obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d.mension

Il ne se fait pas em- uer par n'importe quoi.

Difficultés d'organi-on dans les situations iciles.

Capable de dire non autres détenus.

Il fonctionne seul à térieur du groupe.

co tm

117. barq

118. sati d if f

I 119. aux

120. ■ l'in

-1- -2- -3-

1

Sous cons du d flue ré si à po de 1 déte colis ré su suppi tout leur

12r. resp assi

122. le s A. U.

123. comp A.U.

124.

125. vie

126. temp être

127. ment

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QU1.T,T.11 EST LA INTERET DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

4. Engagement. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

cette rubrique, nous 4= Très facilement 4. Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très '

idérons le comportement observable bien

étenu qui accepte l'in- 3. facilement 3= Assez clair 3= Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS

nce des agents d'unité observable bien

dentielle qui l'inciter': 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

ursuivre les objectifs observable obscur grand chose

a resocialisation. Le 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= Eh dehors de la d_mension au demande l'aide et le e ails des agents d'unité

- lentielle et profite du . 3rt qu'il lui apportent. en tenant compte de jugement.

Il ne profite pas des )nsabilités qu'on lui , ;ne. - Il accepte l'aide et ipport que lui offre les L.

Il accepte et tient :e des suggestions des

,

Quand il a besoin d'ai- 1 la demande aux A.U.R.

Il s'implique dans la u pavillon.

Il veut faire son tranquille et ne pas

dérangé. _

Il participe régulière- i. la la réunion de rangée.

. co cs‘

-1- -2- -3-.

128 pou tio

129 ces

130 bon tio

131. poux que sent

132. quer

133. l'in

134. enga

sati

135. des COM

136.

137. peut nandl

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUZ,LE EST LA INTEEIT DE L'ENONCE • COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

L4. Engagement (suite) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? ,

• 4= Très facilement 4. Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très observable bien

3. facilement 3= Assez clair 3. Assez courant 3= Renseigne assez ' SUGGESTIONS • observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= Eh dehors de la d_mension , Il fait des efforts r s'adapter à l'institu-t.

Il accepte les exigen-du A.U.R.

Il prend à coeur la e marche de l'institu--

Il fait des efforts . atteindre les buts les A.U.R. lui propo. •

Il a décidé de s'embar dans le programme. .

Il dit qu'il n'a pas . tention de changer.

Il affirme qu'il s'est é face à la resociali-

Dn.

Il ne tient pas compte avertissements ou re-andations des A.U.R.

Il se méfie des A.U.R.

'oo

Il résiste tant qu'il -4• quand l'A.U.R. lui de- : de faire quelque chose.

-1- -2- -3- t4-

138. sé ri

139. ses

DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CE2 QUELLE EST LA INTERIT DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EgT CLAIR FREQUENCE DE CE' RELATIVEMENT A LA

4. Engagement (suite) OBSIMABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

. 4. Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4=.Renseigne très observable bien

3. facilement 3. Assez clair 3= Assez courant 3= Renseigne assez SUGGEgTIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= Eh dehors de la dLmension

Il ne prend rien au eux. -

Il remet en question anciennes valeurs.

m m

-1- -2- -3- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS Qu CET QUELLE EST LA INTER E2 DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREPENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 15. Manquement à la OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? cipline.

. 4= Très facilement 4= Très clair 4. Très courant 4= Renseigne très '

s cette rubrique, nous observable bien

sidérons le comportement 3= facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3= Renseigne assez SUMESTIONS

détenu qui trouve des observable bien

ens socialement accep- 2= relativement 2. Relativement 2. Assez rare 2. N'apporte pas

les de surmonter sa co- observable obscur grand chose

e et son agressivité. 1= peu observable 1= Très obscur 1. Très rare 1. En dehors de la d mension détenu conformiste se met à l'autorité de gent d'unité résiden-11e et respecte les lements de l'institu-n.

• Habituellement, sa Iule est propre. ,

• IL part toujours à eure (ou presque) pour travail. •

i • Il tarde régulière- t à revenir de son tra-1. )

• Il consomme de la gue.

• Il insulte régulière-t les A.U.R.

• Il se plie, sans mau-er, aux règlements de nstitution.

, . Il fait de la contre- de.

_ co

• Il est souvent ivre. uz)

dis

Sou con du moy tab lér

' Le sou l'a tie règ tio

140 cel

141 l'h son

142 men vai

143 dro

144 men

145 gré 1 1 i

146 ban

147

-1- -2-- -3- -

DIMENSION CROYEg-VOUS QUE CE CROYEg-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTER.L,2 DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

15. Manquement à la OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? iscip1ine. (suite)

4. Très facilement 4. Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très observable bien

3. facilement 3= Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable obscur grand chose

1= peu observable I= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension 48. 11 cache des objets éfendus dans sa cellule.

49. Il lui arrive de vo-er.

50. Il doit de l'argent un co-détenu.

51. Il remet des arti-Les en cachette à un Litre détenu.

52. Il se rassemble avec Lusieurs détenus dans sa eLLule.

53. Il désobéit souvent . ax ordres des A.U.R.

54. Il refuse souvent de cavailler.

55. Il va souvent à des ldroits interdits.

56. Il se conforme rare-nt aux aux passes remises.

■0 0

-4- -3- -2- -1- DIMENSION . CROITZ-VOUS QUE CE CROYR7-VOUS QUE Chi QUELLE EST LA INTERP.2 DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 16. Intolérance à la OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

rustration. 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très

Dus cette rubrique, nous observable bien onsidérons le comporte- 3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS ent du détenu qui est ce - observable bien able de garder le con- 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2. N'apporte pas rôle de lui -même sous observable . obscur grand chose 'impact de provocations 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la dimension Li de situations suscep-rbles de l'irriter.

57. Coupe court à la Dnversation lorsque ce-a ne fait pas son affai-a.

58. Déteste perdre mais zcepte la défaite en Dn joueur.

59.Montre de l'impati- • lce envers ceux qui le Dntrarient.

50. En apprenant une Duvelle désagréable, il 'emporte.

Si. Hausse la voix lors- le le A.U.R. lui fait • as commentaires.

52. Il n'aime pas se fai-a interrompre lors de as activités. =

53. S'impatiente tors- le le A.U.R. ne lui ou- :e pas la porte de sa .

vp allule. I-

-3- - -1- -2- DIMENSION . CROITZ-VOUS QUE CE CROD-7-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERE2 DE L'ENONCE

16 Intolérance à COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

. la

rustration (suite) OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

. . 4. Très facilement 4= Très clair 4, Très courant 4. Renseigne très .

observable bien 3, facilement 3= Assez clair 3= Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS

observable bien 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

observable . obscur grand chose 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la dpiension

64. Lorsqu'il se fait ouer un tour, il s'enra-e.

65. Incapable de se con-r8ler à la moindre con.4 rariété.

_

66. Quand il fait quel-ue chose, il lui faut es résultats immédiats.

67. Lorsqu'on le criti-ue, il a de la difficul-é à bien fonctionner.

68. Il attend son tour orsque cela s'impose.

' v) t..)

,

4- -3-- -1- -2-- DIMENSION CROYE7,-VOUS QUE CE CROYE7-VOUS QUE CM QUELLE EST LA INTEREJ2 DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

17. Manipulation. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

4, Très facilement 4, Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très ous cette rubrique, nou observable bien onsidérons le comporte- 3, facilement 3, Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS ent du détenu qui utili observable bien e des moyens détournés 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas u fourbes pour obtenir observable obscur grand chose. e qu'il désire ou pour

r Toi]. fait 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension

Fltifipr p

e manière à avoir tou-ours raison.

69. Trouve souvent une oule d'excuses pour ne as aller travailler.

70. Quand il a des pro-lèmes avec un membre du ersonnel, il va toujour n voir un autre.

71. Joue souvent à l'in °cent.

72. Tente d'apitoyer le .U.R. sur son sort. .

73. Il profite des fai-lesses des autres déte-Lis.

74. Il ne se montre ja-ais sous son vrai jour.

75. Prêt à commettre 'importe quoi s'il y Dit son profit.

,

76. Quand on lui repro- ae de manquer aux rè- mD

w lements, il répond que Dut le monde le fait.

-1- -2- -3- -4- DIMENSION . CROY.F7-VOUS QUE CE CROY77-VOUS QUE CL1 QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 17. Manipulation (sui - OBSERVABU? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

e) . 4. Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très

observable bien 3= facilement 3= Assez clair 3= Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS

observable bien 2= relativement 2. Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

observable • obscur grand chose 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d mension

77. Il cherche à obte-Lr des faveurs des mem-:es du personnel.

78.Lorsqu'il est seul Tee le A.U.R., il parle )ntre les détenus et )n lorsqu'il est dans 1 population.

• .

v) • -P-

. ..

-4- -1- -2- -3- DIMENSION CR0YE7-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTERET DE LeENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 18. Stabilité. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

DUS cette rubrique, nou 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très misidérons le comporte- observable bien ant du détenu qui est 3. facilement 3. Assez clair 3, Assez courant 3. Renseigne assez 'SUGGESTIONS )nstant dans ses idées observable bien t sentiments, ainsi que 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2. N'apporte pas ins ses faits et gestes observable obscur grand chose

1= peu observable I= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension

79. Il change souvent 'opinion.

30.Logique dans ses pa )1es et non dans ses ac Lons.

31. Seul avec le A.U.R. 1ns le bureau, il chan- complètement d'attitu

a. ,

32.Imprévisible.

3:3. Change souvent dlem .oi.

34.Se fatigue vite du p.u.

35.Fait le contraire d : qu'il dit.

36.Pose des actions L'il regrette par la Lite.

• V7. Quand il' entreprend •

te activité, il se fati • Le vite de celle-ci.

.

.0 • Lii

6

-3- -2- -1-

1 g

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DIMENSION . CROYEZ-VOUS QUE CE CROY17,-VOUS QUE CET QUELLE EST LA INTEREJ2 DE L'ENONCE

19. Assurance verba - COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? a.

4= Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très a comportement constitue observable bien ae'amélioration par rap - 3= facilement 3= Assez clair 3= Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS )rt à l'agression physi- observable bien le et peut refléter une 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas nélioration dans le corn- observable obscur grand chose )rtement du détenu. Il 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la dimension signe une certaine ca-icité d'exprimer ses ides clairement et logi-lement et de discuter Tec calme. Le détenu est Ir de lui et capable 'accepter les ingérences as autres.

38. Il aime se donner de 'importance dans un coupe,

39. Il a de la difficul-à s'exprimer.

O. Il est très renfer-sur lui-même.

_ )1.Lorsqu'un A.U.R. lui )se une question, il ré-)nd très sommairement.

_

)2.Il est capable de fendre son point de VUE llmement.

)3. Il fait des récrirai-ltions à haute voix.

)4.Lorsqu'il demande le faveur, il exprime cs

)n point de vue. .

e —1— -2- -3- DIMENSION CROY77-VOUS QUE CE CROY57-VOUS QUE CL1 QUELLE EST LA INTER Ke DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 19. Assurance verbale. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

3uite) 4. Très facilement 4= Très clair 4= Très courant 4= Renseigne très

observable bien 3. facilement 3. Assez clair -3= Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS

observable bien 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas

observable obscur grand chose I= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d mension

)5.Il est un grand par. .uix devant la population

)6.Dans une discussion, ?.s idées sont claires : précises.

)7.Lorsqu'il parle, son Lscours est incohérent.

)8.Il fait des efforts )ur bien exprimer ver-liement ses projets.

)9, Il lui arrive de rendre la défense d'un itre détenu avec assu- .

Ince.

)0. If est capable d'ex-7imer devant les autres le opinion peu populai-

, )1. Il est difficile 'avoir une discussion iivie.et sérieuse avec % Li.

mD -4

-1- -2- -3- 24- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CE1 QUELLE EST LA INTERET DE L'ENONCE

COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 20. Meilleure percep-. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

ion de soi. 4, Très facilement 4, Très clair 4, Très courant 4, Renseigne très

ous cette rubrique, nous - observable bien onsidérons le comporte - 3, facilement 3, Assez clair 3, Assez courant 3, Renseigne assez 'SUGGESTIONS ent qui désigne le pas - observable bien age du sentiment d'inu- 2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas ilité au sentiment d'u.. observable obscur grand chose ilité. 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d mension

2. Conscient de la con-équence de ses actes.

3. Se considère supé-ieur aux autres détenus.

4. Image favorable de ui-même.

5. Se considère comme n détenu qui fonctionne ien à l'intérieur de 'institution.

6. Croit qu'il est ca-able de tout faire.

7. Manque de confiance n soi.

8. Veut se faire dire .

u'il est un bon à rien.

39. Face au groupe, il eut garder une image de restige.

10. Veut être traité 'égal à égal avec les .U.R. , "

11. Il croit avoir des u:) m

apacités qu'il n'a pas a réalité. ,

-1-- -2- -3- -

DIMENSION . CROYE7,-VOUS QUE CE CROYE7-VOUS QUE CEI QUELLE EST LA INTEREI DE L'ENONCE COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

20. Meilleure percep- OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION? ion de soi,. (suite) .

4. Très facilement 4= Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très observable bien

3= facilement 3= Assez clair 3. Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS observable bien

2= relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas observable , obscur grand chose

1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension

y 12. Il croit avoir plus 'influence qu'il n'en a n réalité.

13. Il se croit plus po-ulaire qu'il ne l'est et éalité.

14. Ses perceptions pour 'avenir sont proportion-ées à ses aptitudes.

15. Il se revalorise par es sport.

16. Il est fier de son . .41.it.

17. Il est résigné sur Dr' sort.

,.0 %e)

• ,

-1- -2- -3- -4- DIMENSION CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CM QUELLE EST LA INTERE2 DE LIENONCE

21. Sécurité dynami - COMPORTEMENT EST ENONCE EST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA

ae. OBSERVABLE? ET PRECIS? COMPORTEMENT DIMENSION?

4= Très facilement 4. Très clair 4= Très courant 4, Renseigne très DUS cette rubrique, nous observable bien , pnsidérons le comporte- 3. facilement 3= Assez clair 3. Assez courant 3= Renseigne assez SUGGESTIONS ant du détenu qui est observable bien pte à contr5ler et à 2:,- . relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas aintenir la sécurité observable obscur grand chose ans l'unité, tout en 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= En dehors de la d_mension tilisant le moins pol Le la force ou llinti-idation. (Cf: Agressivi- pairs) •

18. Il provoque souvent a chicane.

, 19. A l'occasion, il in-ite les autres à ne pas aspecter la discipline.

20. Il se fait un plai-ir d'écoeurer tout le pnde.

21. Il se tient avec deE adividus considérés com- • a indésirables.

22. Lorsqu'un autre dé-anu enfrein la loi, il 'avertit.

23. Il incite les gars • participer positivement la vie du pavillon.

24. Il dit quelquefois IX autres détenus que

as conseils des A.U.R. ,-- prit bons. o o

-1- -2- -3- -

ni

1

2

2

2

2

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DIMENSION . CROYEZ-VOUS QUE CE CROYEZ-VOUS QUE CLI QUELLE EST LA INTERL1 DE L'ENOWOE

Efficacité COMPORTEMENT EST ENONCE PST CLAIR FREQUENCE DE CE RELATIVEMENT A LA 22. .

OBSERVABLE? ET PRECIS? ' COMPORTEMENT DIMENSION?

)us cette rubrique, nous 4. Très facilement 4. Très clair 4. Très courant 4. Renseigne très .

nisidérons le comporte - observable bien :nt du détenu qui réus- 3. facilement 3. Assez clair 3. Assez courant 3. Renseigne assez SUGGESTIONS ,.t dans les activités et observable bien Li réalise les buts qu'i12. relativement 2= Relativement 2= Assez rare 2= N'apporte pas =suit. Le détenu effi, observable . obscur grand chose Lce est celui qui prend 1= peu observable 1= Très obscur 1= Très rare 1= Eh dehors de la d:mension :s moyens appropriés ;ur réaliser ses objec .fs.

5. Persévérant dans 'ut ce qu'il entreprend.

tEl. Capable de régler . s problèmes seul et ms l'aide de personne.

7. Exigeant envers lui-me. .

, 8. Quand il dit qu'il Lut faire quelque chose, en est capable.

9. Dans son travail et ms ses principales ac-vités, il trouve rapi-ment le meilleur moyen atteindre ses buts.

■- o 1-

- ANNEXE C -

Voici la version finale de la grille Hibou (0.C.A.I). Ce n'est

pas la version qui sera proposée aux AUR car nous avons regroupé ici

les énoncés sous leurs dimensions respectives. En revanche les énoncés

sont précédés du numéro qu'ils ont dans la grille expérimentale.

Nous faiSonsen sorte de donner à cette dernière une forme plus at-

trayante afin qu'elle rencontre tout de stiite l'intérêt et la sympathie

de ses utilisateurs.

Dans ce même but nous tâcherons de faciliter sa correction en uti-

lisant un traitement informatique des réponses.

Ajoutons qu'après son expérimentation cette grille sera peut être

remaniée une dernière fois; elle sera par exemple réduite afin d'en faci-

liter encore davantage l'administration.

N.B. Un certain nombre d'énoncés mesurent leur dimension négativement.

Nous les avons indiquéspar le signe (-). A la correction leur

cote doit être inversée de telle sorte que:

une cote 1 devienne 4 . Il " 2 If 3

il Il 3 ii 2 ti " 4

-102

103.

0. C. A. I.

(Version expérimentale)

N.B. Les énoncés sont regroupés par dimension. Les signes (-) indi-quent les énoncés qui mesurent négativement la dimension et dont la cote doit gtre inversée à la correction.

1- Participation aux activités de groupe avec les pairs (5 énoncés)

(-) 5- Ii est souvent en train de flâner.

(-) 42- Il ne prend part à aucune activité de groupe.

(-) 47- Il demeure en cellule durant les activités de groupe.

(-) 53- Il passe la plupart de ses temps libres à des activités individuelles (ex. lecture).

(-) 57- Il a toujours une bonne excuse pour ne pas s'engager dans une activité de groupe.

2- Entraide avec les pairs (5 énoncée'

1- Il lui arrive de prendre parti pour un détenu face à un A.U.R.

4- Il s'intéresse aux problèmes de ses camarades.

17- Volontairement il rend fréquemment service à des détenus.

20- Il rend divers services à l'ensemble des détenus de son unité.

(-) 58- Il n'aide pas les détenus étrangers à son groupe d'amis.

3- Solidarité avec les pairs (5 énoncés)

(-) 2- Il ne se préoccupe pas des autres détenus.

26- Il manifeste de la sympathie face aux détenus qui ont des problèmes.

33- Il est ami avec tout le monde.

(-) 60- Il "pile" sur les droits ou sur les sentiments d'autrui.

(-) 70- Il voit négativement l'ensemble de son groupe.

4- Leadership avec les pairs (6 énoncé.11

3- Il exerce une grande influence sur les détenus.

6- Il prend des décisions pour les autres.

40- Il parle de façon directe aux détenus,

59- Quand il parle, les détenus l'écoutent.

64- Il peut demander tout ce qu'il veut aux détenus.

77- Quand il dit aux autres quoi faire, ils le font.

5- Popularité

7- Il est apprécié des détenus.

16- Quand un détenu lui crée des ennuis, plusieurs autres se portent à son secours.

39- Il est vedette.lors des activités.

61- Il parle à tout le monde.

73- Beaucoup de monde se tient avec lui.

104.

6- Agressivité à l'égard des pairs (6 énoncés)

8- Il se bat avec des détenus.

23- Les détenus ont peur de lui.

24- Il se comporte de façon menaçante envers tout le monde.

35- Ii se fait un plaisir d'écoeurer tout le monde.

43- Il est "baveux" avec ses confrères.

15- Il a des paroles menaçantes envers les co-détenus.

7- Hostilité envers le personnel (8 énoncés)

(- ) 9- Il passe beaucoup de temps en compagnie des A.U.R.

( - )19- Il est capable de contrôler son agressivité face aux A.U.R.

36- Il a des paroles menaçantes envers le personnel.

37- Il refuse tout contact avec le personnel.

48- Il s'adresse de façon arrogante aux A.U.R.

56- Il insulte un officier devant les détenus.

72- Il démontre de la rancune envers le personnel:

76- Il se moque des A.U.R. sans raison.

8- Communication verbale avec le personnel (6 énoncés,'

78 - Il se confie régulièrement à un A.U.R.

87 - Il demande conseil aux A.U.R. pour résoudre ses problèmes.

100- Il plaisante avec les A.U.R.

104- Il parle de sa vie personnelle aux A.U.R.

(-)117- Il ne fait que des demandes d'ordre matériel aux A.U.R.

(-)152- C'est toujours l'A.U.R. qui commence la conversation avec lui.

105.

106.

Dépendance du personnel (7 énoncés)

80- Il fait tout ce que les A.U.R. lui demandent.

89- Avant d'agir il demande aux A.U.R. ce qu'il devrait faire.

91- Il a besoin d'une attention constante.

103- A la moindre difficulté il réclame l'aide des A.U.R.

(-) 109- Sans surveillance et sans encouragement des A.U.R. il agit aussi bien.

136- Il recherche l'approbation d'un A.U.R.

145- Il est toujours en train de tourner autour des A.U.R.

10. .Réaction à l'évaluation du personnel (8 énoncés)

(-) 79- Il se plaint aux A.U.R. de son évaluation.

88- Il peut tenir compte de 1.éva1uation de son comportement par l'A.U.R.

90- Quand il reçoit une sanction il admet implicitement ou explicitement qu'elle était méritée. •

( - ) 97- Il n'accepte pas les reproches des A.U.R.

(- ) 99- La critique l'empêche de fonctionner.

118- En fonction descritiques il change son comportement.

(-) 130- Face à une sanction il se décourage et prétend qu'il lui est impossible de se conduire comme on le lui demande.

(-) 151- Il manifeste de l'indifférence aux sanctions qu'on lui impose.

11. Communication avec les visiteurs (5 énoncés).

(-) 98- Il communique peu avec les personnes de l'extérieur.

(-) 110- Lorsqu'un étranger vient dans le pavillon, il garde ses distances.

115- Il participe à des groupes de rencontre.

122- Avec toute personne étrangère il essaie de se faire une personne ressource.

(-) 146- Il n'est pas porté à aller parler aux visiteurs.

106. bis

12- Initiative (9 énoncés)

10- Quand on organise des activités, il a des idées constructives.

11- Lorsqu'il a fini la tâche qu'on lui avait assignée, il s'occupe spontanément à autre chose.

27- Dans un comité il fait une proposition sans qu'on ait à le lui demander.

32- Il sait occuper ses temps libres.

50- Il prend beaucoup d'initiatives.

63- Il entreprend des activités personnelles.

68- Il tente d'organiser des activités pour les autres.

(-) 74- Il faut lui dire quoi faire.

75- Il organise des réunions de rangée.

13- Autonomie (9 énoncés)

12- Il aime être son propre patron.

21- Il ne se fait pas embarquer dans n'importe quoi.

31- Il est capable de dire non aux autres détenus.

( - ) 34- Dans une situation difficile il ne sait pas s'organiser.

(-) 46- Il ne sait rien refuser à personne.

49- Il ne se laisse pas influencer par la présence des autres.

(-) 51- Il est très préoccupé par ce que les autres pensent de lui.

(-) 55- Lorsque plusieurs détenus ne respectent pas le règlement, il ne le respecte pas non plus.

66- Il est capable de se débrouiller seul.

14- Engagement (9 énoncés)

13- Il accepte l'aide et le support des A.U.R.

25- Il affirme qu'il s'est engagé face à la resocialisation.

28- Il tient compte des suggestions des A.U.R.

(-) 30- Il ne tient pas compte des avertissements ni des recom-mandations des A.U.R.

44- Il fait des efforts pour atteindre les buts proposés par les A.U.R.

54- Il fait des efforts pour s'adapter à l'institution.

65- Il s'implique dans la vie du pavillon.

67- Il s'embarque dans le programme.

71- Quand il a besoin d'aide, il la demande aux A.U.R.

15- Efficacité (5 énoncés)

14- Il est persévérant dans tout ce qu'il entreprend.

18- Quand il dit qu'il peut faire quelque chose, c'est vrai.

29- Il est capable de régler seul ses problèmes.

52- Dans son travail comme dans ses principales activités, il trouve rapidement le meilleur moyen d»atteindre ses buts.

62- Il est exigeant envers lui-même.

16- Manquement à la discipline (8 énoncés)

81- Il fait de la contrebande.

86- Il cache des objets défendus dans sa cellule.

96- Il se rassemble avec plusieurs détenus dans une cellule.

101- Il tarde à revenir de son lieu de travail.

102- Il désobéit aux ordres des A.U.R.

107,

108.

116- Il insulte le personnel.

126- Il va dans des endroits interdits.

(-) 141- Il se plie sans maugréer aux règlements.

17- Intolérance à la frustration (9 énoncés)

(-) 83- Quand il perd il accepte la défaite en bon joueur.

(-) 95- Il attend son tour quand ga s'impose.

105- Il montre de l'impatience envers ceux qui le contrarient.

107- En apprenant une nouvelle désagréable, il s'emporte.

112- Lorsqu'un A.U.R. lui fait des commentaires, il hausse la voix pour lui répondre.

124- Lorsqu'il se fait jouer un tour, il s'enrage.

125- Il n'aime pas se faire interrompre dans ses activités.

147- Après une critique il a de la difficulté à fonctionner normalement.

148- Lorsque ga ne fait pas son affaire, il coupe court à la conversation.

18- Manipulation (9 énoncés)

82- Il ne parle contre les détenus que lorsqu'il se sait seul avec le personnel.

84- Il joue à l'innocent.

93- Il trouve une foule d'excuses pour ne pas aller travailler.

106- Il profite des faiblesses des autres.

108- Il tente d'apitoyer l'A.U.R. sur son sort.

111- Il ne se montre pas sous son vrai jour.

113- S'il y voit son profit, il est prêt à commettre n'importe quoi.

109.

123- Quand on lui reproche de manquer au règlement, il répond que tout le monde en fait autant.

133- Il cherche à obtenir des faveurs des membres du personnel.

19- Stabilité (5 énoncés)

114- Il fait le contraire de ce qu'il dit.

127- Il pose des actes qu'il regrette par la suite.

132- Il demande souvent à changer d'emploi.

137- Quand il entreprend une activité il s'en fatigue vite.

150- Il est imprévisible.

20- Assurance verbale (9 énoncés).

85- Dans un groupe il aime se donner de l'importance.

120- Il lui arrive de prendre avec assurance la défense d'un autre détenu.

128- Il est un grand parleur devant la population.

129- Il fait des récriminations à haute voix.

135- En demandant une faveur, il exprime son point de vue.

(-) 138- Lorsqu'il parle, on ne comprend rien de ce qu'il veut dire.

140- Il sait défendre son point de vue calmement.

143- Il fait des efforts pour bien exprimer ses projets verbalement.

149- Dans une discussion ses idées sont claires et précises.

21- Meilleure perception de soi (9 énoncés'

92- Les perceptions pour l'avenir sont proportionnées à ses aptitudes.

94- Il est conscient de la conséquence de ses actes.

110.

(-) 119- Il se considère supérieur aux autres détenus.

(-) 121- Il est résigné sur son sort.

(-) 131- Il croit qu'il est capable de tout faire.

(-) 134- Il s'imagine avoir des capacités qu'il ne possède pas.

(-) 139- Il croit avoir plus d'influence qu'il n'en a en réalité.

(-) 142- Il se croit plus populaire qu'il n'est vraiment.

(-) 14A- Il se revalorise par le sport.

22- Sécurité dynamique (5 énoncés'

(-) 22- Il se tient avec des individus considérés comme indé-sirable.

(-) 38- Il provoque la chicane dans le pavillon.

41- Il incite les gars à participer positivement à la vie du pavillon.

(-) 45- Il prend un malin plaisir à agacer le monde.

69- Devant des détenus il montre son estime pour des A.U.R.

- ANNEXE D -

Nous jugeons utile de fournir au lecteur le texte

du "manuel d'usage" qui accompagnera la grille Hibou et

qui l'expliquera à ses usagers, les A.U.R. des institu-

tions pénitentiaires du Québec, dès octobre 1977.

111

ECOLE DE CRIMINOLOGIE

UNIVERSITE DE MONTREAL

GRILLE HIBOU

- Manuel d'utilisation -

112.

préparé par

E. R. I. C. A.

Equipe de Recherche en Innovation Criminologique auprès des Adultes

Recherche sur l'Observation du Comportement des Adultes en Institution

Directeur: Prof. Pierre Marie Lagier Septembre 1977

1

3 3

4

5

TABLE DES MATIERES

I. LES CONDITIONS D'UTILISATION 1

a) Conditions de compétence

h) Conditions de lieu . . .

c) Conditions de temps . .

IL MODE D'EMPLOI

III. CORRECTION DE LA GRILU HIBOU.

IV. QUELQUES USAGES DE 1A GRILU

a) L'évaluation des détenus • 6 h) Le programme d'intervention -- 7

c) L'évaluation de l'intervention 7

V. BAREMES 9

113.

12 CONCLUSION

Note importante

Présentement, l'instrument HIBOU que vous avez en main

n'est pas encore validé; cela signifie qu'il ne peut servir qu'à obser-

ver et non pas à mesurer le comportement.

Pour le valider nous avons précisément besoin de votre col-

laboration, c'est-à-dire que vous utilisiez la grille Hibou.

En fait, pour des fins de rigueur scientifique, nous devons

procéder à une première utilisation paire. Cela signifie que chaque

sujet devrait être évalué en même temps par deux A.U.R. utilisant chacun

une grille Hibou L'équipe de recherche recueillera au bout de quelques

mois les données et en fera un traitement par ordinateur, puis modifiera

éventuellement l'instrument pour qu'il corresponde à la validité attendue.

Merci de votre collaboration.

Si vous avez une quelconque difficulté, n'hésitez pas à commu-

niquer avec nous (E.R.I.C.A. - bureau de Pierre Marie LAGIER - 343-6641

ou spécialistes des unités résidentielles à la direction régionale du

S.C.P. 668-1310).

114.

Dans cette brochure nous reprenons quelques éléments du rap-

port de notre recherche sur l'O.C.A.I. * Nous allons ainsi indiquer à

quelles conditions utiliser l'instrument? Comment l'utiliser et dans

quel but?

I. LES CONDITIONS D'UTILISATION

Tel quel, l'O.C.A.I. est un instrument "inachevé" en ce sens

qu'il est seulement une grille d'observation, c'est-à-dire un outil de

collecte systématique d'une information sur un détenu à l'intérieur d'une

unité résidentielle.

a) Conditions de compétence

Cet instrument a été élaboré à l'intention quasi exclusive des

agents d'unités résidentielles. Il doit devenir leur outil de travail.

Mais comme tout instrument il nécessite un minimum de, savoir-faire. Cette

compétence concerne 4 facteurs.

1/ la connaissance du détenu

L'A.U.R. ne saura bien remplir la grille que s'il a su et pu

connaître et comprendre le détenu qu'il doit évaluer. Cet instrument n'a

rien de magiques il ne vaut que par son utilisateur. LIA.U.R. doit donc,

avant d'évaluer le sujet, fréquenter le détenu pendant une période d'au

moins quinze jours, l'observer à divers moments et dans différentes cir-

constances correspondant aux secteurs que recouvre l'O.C.A.I.: par exemple

dans des activités, dans ses relations avec les autres détenus, dans ses

relations avec le personnel, etc...

1 15.

*Observation du Comportement des Adultes en Institution / désigne aussi la grille Hibou.

116.,

2/ la relation avec le détenu

La plupart des recherches en psychologie sociale et en doci-

mologie nous disent que l'on juge plus adéquatement les personnes que

l'on aime car l'on a tendance à davantage les cotoyer, ce qui permet

de mieux les observer. Toutefois la sympathie pour quelqu'un nous porte

à l'indulgence ou à sa surestime. Il est donc très important que l'A.U.R.

utilise l'O.C.A.I. pour évaluer le ou les détenus avec lesquels il est

en bonne relation. Théoriquement l'A.U.R. ne devrait jamais évaluer un

détenu avec lequel il est en trop mauvais termes, il devrait alors demander

à un collègue de le remplacer.

3/ l'expérience de travail

En matière d'évaluation il est établi que l'expérience est un

facteur-clé: elle rend plus compréhensif, plus perspicace. Donc plus

un A.U.R. aura de l'expérience dans son travail, mieux il devrait évaluer

les détenus dont il a la charge. Il est donc à proscrire de demander à

des A.U.R. ayant une expérience inférieure à six mois d'utiliser l'O.C.A.I.

4/ la compréhension de l'instrument.

Pour remplir la grille valablement il est important que l'A.U.R.

comprenne et reconnaisse le sens des faits observés qui sont, recueillis

par l'instrument. Ainsi l'A.U.R. sera attentif aux phénomènes que rapporte

la grille, de fait on ne perçoit bien et on n'observe bien que ce qui nous

semble important. Si, par exemple, l'A.U.R. ne comprend pas bien l'impor-

tance des "relations avec les pairs" ou de "l'agressivité" / il risque de ne pas

être assez attentif à ces dimensions du comportement et il ne saura pas

relever des attitudes qui en rendraient compte.

b) Conditions de lieu

L'O.C.A.I. a été faite pour observer dans le cadre d'une unité

résidentielle. Il y a donc un grand risque qu'elle ne s'applique pas

lors de ce contexte. De même, elle a été élaborée pour des institutions

à sécurité medium; elle risque donc aussi de ne pas s'appliquer dans

d'autres institutions. Mais -- élément capital -- l'instrument a été mis

au point pour un milieu pénitentiaire où les détenus sont en contact per-

manent avec le personnel correctionnel c'est-à-dire les A.U.R. Tout

autre cadre risque de trop changer les conditions de l'observation et de

la fausser. Par exemple, le comportement d'un détenu de "maximum" épisodi-

quement en présence d'un garde ou d'un instructeur, a des chances d'être

trop différent de celui des détenus en unité résidentielle.

L'O.C.A.I. n'a pas été en principe élaboré pour les situations

d'atelier ou de classe, c'est-à-dire pour d'autres situations que celles

des temps libres en unités résidentielles. Cependant nous pensons qu'il

pourrait être appliqué à toutes les situations où il y a contact permanent

entre le personnel et les détenus.

c) Les conditions de temps

Comme nous venons de le dire, la permanence de la relation

"détenu - A.U.R." est très importante pour pouvoir utiliser correctement

la grille Hibou.

En conséquence, nous déconseillons vivement d'appliquer la'grille

- lorsque le détenu n'a pas résidé suffisamment de temps (1 mois

par exemple) dans l'unité résidentielle, de fagon continue;

IIT.

- lorsque l'A.U.R. n'a pas travaillé suffisamment de temps

dans l'unité résidentielle du détenu observé (1 mois au moins);

- lorsque trop d'événements exceptionnels ont bouleversé

l'emploi du temps ordinaire de l'A.U.R. (congé de formation, maladie

par exemple) ou du détenu (plusieurs jours en dissociation, en hôpital,

etc...).

II. MODE D'EMPLOI

La grille se présente sous la forme d'une liste de comporte-

ment à la façon d'une "check-list". Sur la page de couverture on trouve

les directives pour le remplir correctement. Mais quelques autres recom-

mandations s'imposent.

a) Il n'est pas recommandé que la périodicité d'utilisation soit

trop courte ni trop longue. Il nous semble que la meilleure utilisation

de la grille est sur une base mensuelle; il n'est pas indiqué de le remplir

plus fréquemment qu'à toue les quinze jours ni moins fréquemment qu'à tous

les trois mois. Dans une institution pénitentiaire bien des activités ont

une base mensuelle et il est bon que la période d'observation concide

avec une période habituelle dans l'esprit de l'A.U.R.

En effet il est important que celui-ci ait en mémoire une tranche

de vie du détenu qu'il évalue: celle du dernier mois passé dans l'unité

résidentielle.

h) L'A.U.R. doit prendre la précaution de considérer l'ensemble

de la période d'observation et non pas seulement le comportement du détenu

pendant les jours qui précèdent immédiatement l'évaluation.

118 .

119.

De même, à l'occasion d'un comportement particulier du détenu,

il devra éviter de céder à la tendance de s'en faire une idée défini-

tive. L'expérience montre que nous avons souvent tendance à la simpli-

fication, à la projection et à l'arbitraire. En remplissant la grille ,

l'A.U.R. devra donc faire un effort d'honnêteté et d'objectivité.

c) Pour que la grille soit utilisable, il est indispensable

de le remplir en entier c'est-à-dire d'évaluer le détenu par rapport à

tous les énoncés. Faute de cela les scores sur les différentes dimen-

sions perdent tout leur sens de quantification de l'observation.

d) En remplissant la grille, l'A.U.R. ne devra pas oublier

d'ajouter au verso de l'instrument toute observation particulière sur

le détenu qu'il a évalué: événements spécifiques survenus pendant la

période d'observation (ex.: décès de son père), problèmes exceptionnels

(ex.: doit passer incessamment devant la C.N.L.C.), etc...

III. CORRECTION DE LA GRILLE HIBOU.

Pour rendre _la grille le plus manipublable possible nous avons

repris le système imaginé par le professeur M. Cusson dans la création

de l'observation du comportement des jeunes en institution. Ce système

permet une correction simple et rapide de l'instrument. Voici le procédé:

1/ S'assurer que la grille est entièrement remplie.

2/ Superposer successivement les plaques de correction (feuilles trouées et cartonnées). en suivant les instructions indiquées sur chaque -nlaque.

120.

3/ Sur chaque plaque suivre le tracé d'une dimension (par ex.:

agressivité), noter au fur et à mesure les cotes qui appa-

raissent dans les trous et les additionner.

N.B. Parfois - comme c'est indiqué - il faut inverser

la cote.

4/ Pour chaque dimension, le total des cotes donne le score

du détenu. Il est toujours positif, même pour les dimen-

sions négatives.

5/ Reprendre l'opération pour chaque dimension.

IV. QUELQUES USAGES DE LA GRILLE HIBOU.

La grille a été congu pour faciliter la tâche du personnel

clinique des institutions pénitentiaires. Il est principalement à

l'usage des A.U.R. mais bien sûr le résultat de son utilisation pourrait

servir aux psychologues, agents de développement et autres cliniciens.

Nous pouvons, d'ores et déjà, prévoir trois utilisations principales

de l'instrument.

a) L'évaluation des détenus

La grille doit grandement faciliter la collecte d'information

sur l'adaptation et le vécu institutionnels du détenu. Mais chaque

utilisateur, i.e. chaque A.U.R. doit commencer par faire un travail de

réflexion afin de comprendre le sujet qu'il doit observer.

Il s'agira tout d'abord de dégager le sens des scores du 'dé-

tenu sur chaque dimension. Il est tout à fait possible - ce sera même

fréquent - qu'une seule dimension ne soit pas significative en elle-

même; on devra faire appel à d'autres dimensions pour la comprendre,

ou encore à la connaissance intuitive que l'A.U.R. a du détenu, ce

qui demande beaucoup de prudence et de doigté clinique.

Mais c'est à partir du moment où l'on disposera de plusieurs

résultats d'O.C.A.I. pour un même sujet que l'A.U.R. pourra réfléchir

au profil dynamique de son sujet. L'A.U.R. pourra s'interroger sur

l'évolution du détenu: progression ou régression? dans quelle dimen-

sion? à quel rythme? pourquoi? etc... C'est ce travail de réflexion

clinique qui permettra seul de donner un sens aux résultats chiffrés.

Ce travail permettra une deuxième utilisation de l'O.C.A.I.

b) Le Ez2gLaj,L.m2_11.12:12-1,21-2-.9_1211.2.12

A partir d'une connaissance dynamique du sujet l'A.U.R. avec

son équipe et son superviseur pourra préparer une stratégie d'inter-

vention i.e. un programme de changement du détenu adapté à ses besoins,

à ses caractéristiques. Il sera alors utile que l'A.U.R. réfléchisse

aux objectifs de la resocialisation et du système des unités résiden-

tielles pour planifier le programme. Sans aucun doute, cette classi-

fication et la construction de la stratégie seront affaire d'équipe.

c) L'évaluation de l'intervention •

Enfin, la grille pourra être d'une grande utilité pour éva-

luer l'effet d'une intervention particulière tant sur un sujet que sur

le groupe.

121.

10 Pour chaque sujet l'O.C.A.I. permet de contrôler l'évo-

lution conséquente à l'intervention qui est faite, la réaction du

sujet.

2° Pour un groupe dont les membres sont régulibrement éva-

lués, l'O.C.A.I. permet de contrôler l'efficacité d'une mesure collec-

tive telle que groupe de thérapie, réunion de travail, changement

d'emploi du temps, etc...

Ainsi, l'O.C.A.I. peut devenir un efficace moyen de rétro-

action, permettant de continuer ou d'arrêter une action selon ses

effets.

Ajoutons encore que l'O.C.A.I. peut servir aux A.U.R. d'une

même équipe à connaître les "pôles" du groupe de détenus avec lesquels

ils travaillent: leadership, solidarité, agressivité, etc... L'O.C.A.I.

peut ainsi servir à "prendre le pouls" d'une unité résidentielle en re-

groupant les résultats de tous les détenus de l'U.R. De la même façon

à l'intérieur d'une unité, on pourrait procéder à l'analyse des sous-

groupes: identification des leaders, étude de leur comportement, analyse

des influences qui s'exercent, découverte des secteurs d'intervention.

122.

II 3 It 2

4 I t It 1

V. BAREMES

Les énoncés mesurent leur dimension respective soit positi-

vement, soit négativement. Sur la grille que vous remplirez > nous avons

fait précéder du signe (-) les énoncés qui mesurent négativement leur

dimension. Dans ce cas, au moment de la correction, leur cote doit être

inversée de telle sorte que:

une cote 1 devienne une cote 4 II 2 11 II

123.

3

En additionnant les cotes n'oubliez pas, par conséquent,

d'inverser les cotes avec le Signe (-).

Il se peut d'ailleurs que toute la dimension soit mesurée

négativement, comme c'est le cas de la dimension n° 1.

Dans l'état actuel de la grille, il ne faut pas chercher à

additionner les scores de plusieurs dimensions. L'observation ne vaut

que dimension par dimension. pette_grille_nlest pas un test.

Afin de vous guider dans le calcul et l'appréciation des

scores de vos sujets, voici la liste des minima, des medians et des

maxima qu'ils peuvent obtenir.

6

124.

Dimensions

1. Participations aux activités de groupe

2. Entraide avec les pairs

Minimum Moyenne Maximum

5 - 10 20

5 10 20

3. Solidarité avec 5 10 20 les pairs

4. Leadership auprès 6 12 24 des pairs

5. Popularité auprès 5 10 20 des pairs

6. Agressivité à l'égard 6 12 24 des pairs

7. Hostilité envers 8 16 32 le personnel

8. Communication verbale 6 12 24 avec le personnel

9. Dépendance du per- 7 14 28 sonnel

10. Réaction à l'évalua- 8 16 32 tion du personnel

11. Communication avec 5 10 20 les visiteurs

12. Initiative 9 18 36

13. Autonomie 9 18 36

1 25.

14. Engagement 9 18 36

15. Efficacité 5 10 • 20

16. Manquement à la 8 16 32

discipline

17. Intolérance à la 9 18 36

frustration

18. Manipulation 9 18 36

19. Stabilité 5 10 20

20. Assurance verbale 9 18 36

21 Meilleure perception 9 18 36

de soi

22. Sécurité dynamique 5 10 20

CONCLUSION

Grâce à la collaboration des utilisateurs de ce manuel -

donc des premiers usagers de l'O.C.A.I. - nous allons pouvoir ache-

ver la confection de l'instrument en tant qu'instrument de mesure

du comportement.

Nous vous remercions donc d'avance du sérieux et de la com-

pétence que vous mettrez dans son application ainsi que de tous les

commentaires que vous pourrez nous en faire.

126.

4

1 27.

—ANNEXE E-

Voici enfin la version opérationnelle de la grille Hibou. C'est cette version

que nous proposons au Service Canadien des Pénitenciers pour une utilisation .

périodique dans les unités résidentielles des institutions du Québec. Les énoncés'

y sont distribués au hasard.

Nous avons prévu une possible codification des réponses, de façon

à permettre une correction électronique des grilles remplies.

Cependant afin que les A.U.R. puissent immédiatement connaitre les

résultats de la grille, ce qui la rendrait par le fait même plus attrayante,

les spécialistes des unités résidentielles nous ont demandé den modifier quelque

peu le "design et de préparer un matériel de correction manuelle.

Le format de cette dernière version - fidèle réplique de la version

ci-jointe - ne permet pas de l'inclure dans ce rapport. Mais elle sera disponible

à la Direction régionale du SCP - Québec, avec son ensemble de correction.

128.

GRILLE HIBOU

Observation du comportement des Adultes en Institution_j

Ecole de Criminologie par

Université de Montréal. E.R.I.C.A, 1977 Directeur: P.M. Lagier

Cette grille est une adaptation de la grille 0.C.J0I0 de M. Maurice Cusson, Ecole de Criminologie, Montréal, 1973.

NOM DU RESIDENT

SON NO MATRICULE

SON INSTITUTION

SON PAVILLON

SA DATE D'ENTREE DANS LE PAVILLON

DATE DE L'EVALUATION

PERIODE COUVERTE PAR LIEVALUATION: DU

NOM DE L'EVALUATEUR

DIRECTIVES

1/ Pour répondre, référez-vous au comportement du résident au cours de toute une période bien précise; il est recommandé de prendre le der-nier mois.

2/ Pendant cette période, - si le résident s'est comporté régulièrement de la façon décrite dans l'énoncé, inscrivez le chiffre 4 (généralement oui) dans la case de droite.

- si le résident s'est comporté plutôt de la façon décrite que d'une autre façon, inscrivez le chiffre 3.

- si le résident s'est comporté plutôt d'une autre façon, inscrivez le chiffre 2.

- si le comportement décrit ne correspond pas à celui du résident, inscrivez le chiffre 1.

3/ Il vous faut absolument répondre à toutes les questions. Si un é- noncé vous pose un problème, inscrivez quand même une réponse au meilleur de votre connaissance ou consultez un collègue.

4/ Ne remplissez qu'un seul formulaire en même temps afin d'éviter de confondre les résidents que vous avez en charge.

5/ Si vous avez un probléme, ainsi que pour la correction de la grille, référez-vous au manuel d'utilisation.

' AU

1 29.

22. Il se tient avec des individus considérés comme indésirables.

23. Les détenus ont peur de lui.

1. Il lui arrive de prendre parti pour un détenu face à un AUR.

2. Il ne se préoccupe pas des autres détenus.

3. Il exerce une grande influence sur les détenus.

4. Il s'intéresse aux problèmes de ses camarades.

5. Il est souvent en train de flâner.

6. Il prend des décisions pour les autres. 1 10 7. Il est apprécié des détenus. 11

8. Il se bat avec des détenus. 12

9. Il passe beaucoup de temps en compagnie des AUR. 1 13 10. Quand on organise des activités, il a des idées constructives. I 14

11. Lorsqu'il a fini la tâche qu'on lui a assignée, il s'occupe spon-tanément à autre chose 1 I 15

12. Il aime être son propre patron. I 16

13. Il accepte l'aide et le support des AUR. 1 17

14. Il est persévérant dans tout ce qu'il entreprend 1 18

15. Il a des paroles menaçantes envers les co-détenus ( 1 19

16. Quand un détenu lui crée des ennuis, plusieurs autres se portent à son secours. I I 20

17. 'Volontairement il rend fréquemment service à des détenus.

18. Quand il dit qu'il peut faire quelque chose, c'est vrai. 1 22

19. Il est capable de contrôler son agressivité face aux AUR.

20. Il rend divers services à l'ensemble des détenus de son unité.

21. Il ne se fait pas embarquer dans n'importe quoi.

1---1 23

27

28

1 1 29 30

24

25

Li 26

115

I 7

11 8

9

I 21

24. Il se comporte de façon menaçante envers tout le monde.

25. Il affirme qu'il s'est engagé face à la resocialisation.

26. Il manifeste de la syûipathie face aux détenus qui ont des pro-blèmes.

130.

27. Dans un comité il fait une proposition sans qu'on ait à le lui demander. Li 31

28. Il tient compte des suggestions des AUR. I 1 32

29. Il est capable de régler seul ses problèmes. 33

30. Il ne tient pas compte des avertissements ni des reconunandations des AUR. 34

31. Il est capable de dire non aux autres détenus. 35

32. Il sait occuper ses temps libres. 1 36

33. Il est ami avec tout le monde. 1 37

34. Dans une situation difficile il ne sait pas s'organiser. 1 38

35. Il se fait un plaisir d'écoeurer tout le monde. 1 1 39

36. Il a des paroles menaçantes envers le personnel. 40

37. Il refuse tout contact avec le personnel ri 41

38. Il provoque la chicane dans le pavillon. n 42

39. Il est vedette lors des activités. r-1 43

40. Il parle de façon directe aux détenus. r7 44

41. Il incite les gars à participer positivement à la vie du pavillon. 1 1 45

42. Il ne prend part à aucune activité de groupe. 46

43. Il est "baveux" avec ses confrères. 11 47

44. Il fait des efforts pour atteindre les buts proposés par les AUR. 1-7 48

45. Il prend un malin plaisir à agacer le monde. 1 1 49

46. Il ne sait rien refuser à personne. [I 50 47. Il demeure en cellule durant les activités de groupe. 1 1 51

48. Il s'adresse de façon arrogante aux AUR. II 52

49. Il ne se laisse pas influencer par la présence des autres. ri 53

50. Il prend beaucoup d'initiatives. r-1 54

51. Il est très préoccupé par ce que les autres pensent de lui. [ 1 55

52. Dans son travail comme dans ses principales activités, il trouve rapidement le meilleur moyen d'atteindre ses buts. I 56

131 .

• 53. Il passe la plupart de ses temps libres à des activités indivi- duelles. 57

54. Il fait des efforts pour s'adapter à l'institution. 58

55. Lorsque plusieurs détenus ne respectent pas le règlement, il ne le respecte pas non plus. 59

56. Il insulte un officier devant les détenus. LI 60 57. Il a toujours une bonne excuse pour ne pas s'engager dans une ac-

tivité de groupe. 61

58. Il n'aide pas les détenus étrangers à son groupe d'amis. 62

59. Quand il parle, les détenus l'écoutent. LI 63 60. Il "pile" sur les droits ou les sentiments d'autrui. Li 64

61. Il parle à tout le monde. LI 65 62. Il est exigeant envers lui-même. 66

63. Il entreprend des activités personnelles. LI 67

64. Il peut demander tout ce qu'il veut aux détenus. Li 68- 65. Il s'implique dans la vie du pavillon. El 69 66. Il est capable de se débrouiller seul. Li 70

67. Il s'embarque dans le programme. 111 71.

68. Il tente d'organiser des activités pour les autres. Li 72 69. Devant des détenus il montre son estime pour des AUR. El 73

70. Il voit négativement l'ensemble de son groupe. Eii] 74

71. Quand il a besoin d'aide, il la demande aux AUR. [I] 75

72. Il démontre de la rancune envers le personnel. r--1 76

73. Beaucoup de monde se tient avec lui. r-1 77 74. Il faut lui dire quoi faire. [1:1 78

75. Il organise des réunions de rangée.

76. Il se moque des AUR sans raison. 1---] 6

77. Quand il dit aux autres quoi faire, ils le font. F-1 7

8

1 9

El 10

11

12

ri 15 16

17

132.

78. Il se confie régulièrement à un AUR.

79. Il se plaint aux AUR de son évaluation.

80. Il fait tout ce que les AUR lui demandent.

81. Il fait de la contrebande.

82. Il ne parle contre les détenus que lorsqu'il se sait seul avec le personnel.

83. Quand il perd, il accepte la défaite en bon joueur. 13

84. Il joue à l'innocent. 14

85. Dans un groupe il aime se donner de l'importance.

86. Il cache des objets défendus dans sa cellule.

87. Il demande conseil aux AUR pour résoudre ses problèmes.

88. Il peut tenir compte de l'évaluation de son comportement par l'AUR. I —1 18 89. Avant d'agir il demande aux AUR ce qu'il devrait faire. 19

90. Quand il reçoit une sanction il admet implicitement ou explicitement qu'elle était méritée. ri 20

91. Il a besoin d'une attention constante. ri 21

92. Ses perceptions pour l'avenir sont proportionnées à ses aptitudes. Ti 22

[

1771

ri 23

T1 24

T125

T126

1127

1128

1129

1130

31

Fil 32

El 33

El 34

93. Il trouve une foule d'excuses pour ne pas aller travailler.

94. Il est conscient de la conséquence de ses actes.

95. Il attend son tour quand ça s'impose.

96. Il se rassemble avec plusieurs détenus dans une cellule.

97. Il n'accepte pas les reproches des AUR.

98. Il communique peu avec les personnes de l'extérieur.

99. La critique l'empêche de fonctionner.

100. Il plaisante avec les AUR.

101. Il tarde à revenir de son lieu de travail

102. Il désobéit aux ordres des AUR.

103. A la moindre difficulté il réclame l'aide des AUR.

104. Il parle de sa vie personnelle aux AUR.

121. Il est résigné sur son sort. 1-1 51

1 52

I I 53

1-1 54

P1 55 55

P156

P1 57 57

P158

1 -1 59_

133. .

105. Il montre de l'impatience envers ceux qui le contrarient.

106. Il profite des faiblesses des autres.

107. En apprenant une nouvelle désagréable, il s'emporte.

108. Il tente d'apitoyer l'AUR sur son sort.

109. Sans surveillance et sans encouragement des AUR il agit aussi bien

110. Lorsqu'un étranger vient dans le pavillon, il garde ses distances.

111. Il ne se montre pas sous son vrai jour.

112. Lorsqu'un AUR lui fait des commentaires il hausse la voix pour lui répondre. U 42

113. S'il y voit son profit, il est prêt à commettre n'importe quoi. U 43

1 I 35 1 I 36 LI 37

LI 38

I I 39 I I 40. 1 1 41

114. Il fait le contraire de ce qu'il dit.

115. Il participe à des groupes de rencontre.

116. Il insulte le personnel.

117. Il ne fait que des demandes d'ordre matériel aux AUR.

118. En fonction des critiques il change son comportement.

119. Il se considère supérieur aux autres détenus.

44

I I 45 P1 46 P1 47 47

I --T 48

• I -T. 49 120. Il lui arrive de prendre avec assurance la défense d'un autre détenu. LI 50

122. Avec toute personne étrangère il essaie de se faire une personne ressource.

123. Quand on lui reproche de manquer au règlement, il répond que tout le monde en fait autant.

124. Lorsqu'il se fait jouer un tour, il s'enrage.

125. Il n'aime pas se faire interrompre dans ses activités.

126. Il va dans des endroits interdits.

127. Il pose des actes qu'il regrette par la suite.

128. Il est un grand parleur devant la population.

129. Il fait des récriminations à haute voix.

130. Face à une sanction il se décourage et prétend qu'il lui est im- possible de se conduire comme on le lui demande. 1 -1 60

I 61 62 -

1_1 63

64

65 .

66

67

68

69

70

134.

131. Il croit qu'il est capable de tout faire.

132. Il demande souvent à changer d'emploi.

133. Il cherche à obtenir des faveurs des membres du personnel.

134. Il s'imagine avoir des capacités qu'il ne possède pas.

135. En demandant une faveur, il exprime son point de vue.

136. Il recherche l'approbation d'un AUR.

137. Quand il entreprend une activité il s'en fatigue vite.

138. Lorsqu'il parle, on ne comprend rien de ce qu'il veut dire.

139. Il croit avoir plus d'influence qu'il n'en a en réalité.

140. Il sait défendre son point de vue calmement.

141. Il se plie sans maugréer aux règlements. 1 1 71 142. Il se croit plus populaire qu'il n'est vraiment. , 72

143. Il fait des efforts pour bien exprimer ses projets verbalement. I 73 144. Il se revalorise par le sport. 1 74

145. Il est toujours en train de tourner autour des AUR. 1 75

146. Il n'est pas porté à aller parler aux visiteurs. I 76 147. Après une critique il a de la difficulté à fonctionner normalement. j I 77 148. Lorsque ça ne fait pas son affaire, il coupe court à la conver-

sation. a 1 I 78 149. Dans une discussion ses idées sont claires et précises. Li 5

150. Il est imprévisible.

151. Il manifeste de l'indifférence aux sanctions qu'on lui impose.

152. C'est toujours l'AUR qui entame la conversation avec lui.

6

7

Li 8

COMMENTAI RES

N.B. Si vous avez des commentaires à ajouter, prière de les inscrire au verso.

Ecole de criminologie ERICA SEPTEMBRE 1977

ril îlBili HV 9507 R4 1977 Recherche hibou, observatio

n du comportement des adult es en institution (0.C.A.T

DATE DUE

PRINTED IN U.S.A. GAYLORD