Alexandre PALEYwww.almc.fr

Lundi 1er Avril 2019 ׀ 20h30

Les pianistes 1938 : Francis Poulenc 1939 10 Janv : ColetteGaveau 14 Fev : Marcel Ciampi 1947 1er Nov : GermaineDevèze 1948 26 Jan : Monique Vincent Fev : Monique Fallot10 Nov Pierre Duvauchelle 18 Nov Hélène Pignari 1950 18Avr : Jean Françaix 17 Nov Ginette Doyen 1951 6 Jan :Geneviève Joy 5 Mars : Jacques Février 6 Oct Jean Françaix1952 8 Dec : Henry Jackson 1953 2 Fev : Jacques Genty 27Avr : Jacqueline Stip 16 Dec : Monique Fallot 1954 24 Jan :Jacqueline Bonneau 22 Fev : Hélène Pignari 22 Nov : PierreBarbizet 13 Nov : Robert Veyron Lacroix 1955 7 Jan : RenéGianoli 14 Fev : Wihelm Kempff 14 Mai : Lili Kraus 5 Nov :Hans Priegnitz 14 Nov : Jean-Claude Ambrosini 28 Nov :Clara Haskil 1956 5 Jan : Gérald Moore 19 Mars NunzioMontanari 18 Juin : Clara Haskil 3 Dec : Lory Wallfisch1957 22 Jan : Madeleine Lipatti 23 Fev : Wilhelm Kempff18 Mars : Jacqueline Eymar 16 Dec : Jacques Genty 19 Dec :Hélène Salomé 1958 13 Jan : Geneviève Joy 20 Jan :Monique Mercier 5 Fev : Robert Casadesus 5 Mai :Jacqueline Bonneau 17 Nov : Carl Seemann 15 Dec :Robert Veyron-Lacroix 1959 9 Fev : Wilhelm Kempff 17 Fev :Georges Solchany 16 Mars : Jacqueline Dussol 2 Mai :Jeanne Marie Darré 23 Nov : Christiane Verzieux 1960 15Mars: Robert et Gaby Casadesus s 25 Avr : Pierre Barbizet7 Nov : Georges Solchany 30 Nov : Jacqueline Bonneau1961 6 Fev : Erik Werba 13 Fev : Nelly Pasquier Gauthier 13Mars: Istvan Hajdu 20 Mars : Geza Anda 4 Dec : ByronJanis 20 Dec : Marinus Flipse 1962 8 Jan : Jan Panenka 14Fev : Wilhelm Kempff 20 Mars : Gyorgy Sebök 4 Dec : JörgDemus 10 Dec : Peter Frankl 1963 18 Fev : Félix Lavilla 18Mars : Geneviève Joy François Cholé 26 Mars : ElisabethSaglier 5 Nov : Wilhem Kempff 7 Dec Bruno Leonardo Gelber

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Bienvenueau huitième concert

de notre soixante-douzième SaisonRédaction et mise en page │Philippe Fosseux ALMC

Impression │ Hélio-services NancyPiano de Régie-Pianos Paris

Association Lorraine de Musique de Chambre │ BP 60044 │ 54601 Villers-lès-Nancy Cedexalmc@almc.fr │ www.almc.fr

Bureau de l’ALMC : Jean-Claude Marchal Président, Philippe Fosseux Vice-président, Jean-Marie Cordier Trésorier

Ce soir, Alexandre Paley dédicacera ses CD à l’issue du concert dans le hall.

Sources : BnF, Livret spectacle « La Grande Guerre des Musiciens », les « articles de qualité » de Wikipédia, France-Musique, Marcel Marnat « Maurice Ravel », Dominique Huybrechts « Des musiciens dans la tourmente ».

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Dans le rétro … ils ont joué les œuvres de notre concert de ce soir

24 Avril 1967Svjatoslav RICHTER

4 Décembre 1962Jörg DEMUS

« LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistesinterprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestationsenregistrées ».

Maurice Ravel, le Tombeau de Couperin et Jean-Philippe Rameauextraits des suites

18 Mars 1974Tamas VASARY

24 Février 1975Michel BEROFF

15 Décembre 1975 &14 Octobre 1991 François-René DUCHABLE

20 Décembre 1990Noël LEE

7 Octobre 1996Jean-Bernard POMMIER

14 Avril 2003Nikolaï LUGANSKY

Claude Debussy, Les 12 Études (intégrale ou extraits)

24 Janvier 1954Jacqueline BONNEAU

Claude DEBUSSY 12 Études (Livres I & II) 1. Pour les cinq doigts (d'après Monsieur Czerny) – 2. Pour lestierces - 3. Pour les quartes - 4. Pour les sixtes - 5. Pour les octaves- 6. Pour les huit doigts - 7. Pour les degrés chromatiques - 8. Pourles agréments - 9. Pour les notes répétées - 10. Pour les sonoritésopposées - 11. Pour les arpèges composés - 12. Pour les accords

ENTRACTE

Jean-Philippe RAMEAUSuite en Sol1. Les Tricotets. Rondeau2. L'Indifférente3. Menuet I - Menuet II4. La Poule5. Les Triolets6. Les Sauvages7. L'Enharmonique, Gracieusement8. L'Égyptienne

Maurice RAVELLe Tombeau de CouperinI. Prélude en mi m – in memoriam Lieutenant Jacques CharlotII. Fugue en mi m - in memoriam Jean–Louis CruppiIII. Forlane en mi m - in memoriam Lieutenant Gabriel DelucIV. Rigaudon en do M - in memoriam Pierre et Pascal GaudinV. Menuet en sol M - in memoriam Jean DreyfusVI. Toccata en mi m - in memoriam Capitaine Joseph de Marliave

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Lundi 1er Avril 2019

ALEXANDRE PALEY, PIANO

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CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)Claude Debussy, compositeur français à cheval entre le19e et le 20e siècle était un musicien libre etanticonformiste. Debussy a souvent été caractériséd’impressionniste musical, étiquette qu’il n’a jamaisacceptée même si sa musique accorde une place dechoix à la couleur et aux timbres instrumentaux.

Dès sa jeunesse il révèle déjà une personnalitécompliquée et insaisissable. Admirateur de Mallarméet habitué de ses salons, Debussy est fasciné par lesymbolisme. Il s’inspirera largement de ce mouvementdans sa musique.

Le compositeur fait preuve d’une audace musicale qui aura du mal à être appréciée,exemple avec son opéra Pelléas et Mélisande qui fut, au début, très critiqué avantd’être célébré et joué dans le monde entier. On peine à réaliser aujourd’hui à quelpoint Claude Debussy a renouvelé le langage musical de son temps. Artiste auxinspirations éclectiques, il est notamment séduit par les musiques d'Extrême-Orient :gamme pentatonique et gamme par tons entiers (cf encadré p 8), créant ainsi un universmusical unique. Le charme et l’élégance des œuvres de Debussy ne doivent pas nousfaire oublier l’audace d’un langage rigoureux, subtil et très en avance sur son temps.

Foncièrement non-conformiste, Debussy rejette le goût dominant de son époquepour la musique allemande dont il refuse la lourdeur et les formes qui contraignent lecompositeur à avancer selon un schéma fixe et prédéfini. « Au secours ! Il vadévelopper ! » s’exclame-t-il en plein concert. Lors de la première à Paris de laSymphonie n° 2 de Mahler, il quitte ostensiblement la salle et écrit le lendemain : «Ouvrons l’œil (et fermons l’oreille) … Le goût français n’admettra jamais ces géantspneumatiques à d’autre honneur que de servir de réclame à Bibendum. ». Du Tristanet Isolde de Wagner il dira que c’était « un magnifique crépuscule que l’on a pris pourune aurore ».

Les 12 Études sont composées en 1915, au début de la 1ère Guerre Mondiale. C’estalors que le génie de Debussy est quelque peu occulté par ses positions ouvertementanti allemandes. On pourrait presque dire que le déclenchement de la guerre est pourlui le prétexte à laisser libre cours à sa xénophobie et à lui permettre de dénoncer lestyle « germain » que la France, selon lui, semble avoir soudainement adopté. Ilaccuse ses compatriotes d’avoir purement et simplement ignoré l’héritage desancêtres de la France ! Il écrit dans l’Intransigeant du 11 Mars 1915 : « … Voilà biendes années que je ne cesse de le répéter, nous sommes infidèles à la tradition de notrerace depuis un siècle et demi …. En fait depuis Rameau nous n’avons plus de traditionnettement française. Sa mort a rompu le fil d’Ariane qui nous guidait au labyrinthe dupassé. Depuis nous avons cessé de cultiver notre jardin, mais par contre nous avonsserré la main des commis-voyageurs du monde entier … »

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CLAUDE DEBUSSY en 1915A mesure que le conflit se prolonge et s’enlise, les diatribes de Debussy à l’égard desallemands se font de plus en plus violentes et l’entrainent parfois à dire des sottises. Ilaccuse les musiciens français …. « d’avoir adopté des procédés d’écriture les pluscontraintes à notre esprit, les surcharges d’orchestre, la torture des formes, le grosluxe et la couleur criarde …. ».

La guerre lui semble une occasion inespérée demotiver ses collègues à suspecter et mettre unterme à ces emprunts aux musiciens étrangers :… « Nous étions à la veille de signer desnaturalisations bien plus suspectes encore lorsquele canon demanda la parole ! Sachonscomprendre son éloquence brutale. Aujourd’huique s’exaltent toutes les vertus de notre race, lavictoire doit rendre aux artistes le sens de lapureté et de la noblesse du sang français. »

Dans une lettre de Décembre 1916 Debussyajoute : « En ce moment même où la Francesacrifie, sans distinction de sang ni de caste, sesmeilleurs enfants, on entend dans certainsmilieux d’étranges propos sur Beethoven qui estun grand musicien et sur Wagner, plus grandartiste que musicien. C’est entendu depuislongtemps, aussi bien il ne s’agit pas de ceux-là.

« La Parole est aux canons !… » Illustration Georges Delaw Revue La Baïonnette

Il s’agit de mauvaises herbes qu’il faut arracher sans pitié, comme un chirurgien coupeune jambe où monte la gangrène….. Les bons poilus qui pataugent héroïquement dansla boue en chantant des refrains où la conviction du rythme remplace victorieusementle bon goût, n’auront-ils pas droit de hausser les épaules devant des préoccupationsaussi futiles ? Pourtant qu’ils nous pardonnent ! Qu’ils veuillent bien admettreplusieurs manières de vaincre ! La musique en est une : admirable et féconde … Lereste s’écrira dans l’avenir… »

La guerre de Debussy est aussi une lutte intérieure. Il est en proie à un cancer qui leravage progressivement et qui l’emportera peu avant l’armistice. Sa lutte estcomparable à celle d’un grand blessé, d’autant que ce conflit le touche profondémentdans son âme de patriote français. Au moment de la déclaration de guerre, Debussyoscille entre des pensées exaltées et d’autres, empreintes de désespoir. Désespérantd’être inapte au service militaire, Debussy ne pense pas moins qu’il peut jouer sonrôle sur le plan esthétique et des idées. C’est le moment pour lui d’afficher sonpatriotisme puisqu’il signe, en page-titre, ses 3 sonates de 1916-1917 de la mention« Claude Debussy, Musicien Français ! ».

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CLAUDE DEBUSSY Les 12 ÉtudesRéparties en deux « livres » et dédiées àla mémoire de Frédéric Chopin, les 12Études pour piano ont fait l'objet decréations partielles par les pianistesGeorge Copeland le 21 novembre 1916 àNew York, Walter Rummel le 14décembre 1916 à Paris dans le cadre desconcerts au profit de « l'aide affectueuseaux musiciens » et Marguerite Long le 10novembre 1917 à la Société Nationale deMusique.

Dans le prolongement des Études deChopin et des Études d'exécutiontranscendante de Liszt, l'ouvrage abordedifférents aspects de la techniquepianistique, des intervalles (tierce, quarte,sixte, octave) au mécanisme digital, dansle premier cahier, jusqu'à des recherchesde sonorités nouvelles dans le second.

Moins célèbres que les Préludes du même auteur, mais non moins représentatives deses recherches dans le domaine des structures harmoniques, de la liberté de la forme etdes timbres pour le piano, les Études ont longtemps souffert d'une réputation de« froideur » et de « sécheresse », avant d'être admises parmi les chefs-d'œuvre durépertoire des pianistes. Le compositeur et musicologue Guy Sacre estime que « ceuxqui n'y appliquent tout bonnement que leurs oreilles les aiment chaque jour davantage».

Les Études de Debussy offrent de redoutables défis techniques sans jamais cesser d'êtreparfaitement musicales. Dans ses lettres à son éditeur, le compositeur déclare : « cesÉtudes dissimulent une rigoureuse technique sous des fleurs d'harmonie ». Le 27septembre 1915, il ajoute : « en deçà de la technique, ces Études prépareront lespianistes utilement à mieux comprendre qu'il ne faut entrer dans la musique qu’avec desmains redoutables ».

Claude Debussy chez son ami Lucien Fontaine en Août 1898 © Collection Particulière Tropmi / Manuel Cohen / AFP

Le saviez-vous ?La gamme pentatonique 5 de-grés est une des fondations de lagamme asiatique et de la gamme« bebop », elle est très utiliséedans le jazz et correspond auxtouches noires du piano. Lagamme à tons pleins 6 degrésest dite hexatonique et lagamme occidentale usuelle 7degrés est dite heptatonique.

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JEAN-PHILIPPE RAMEAU (1683-1764)L'œuvre lyrique de Rameau forme la plus grande partiede sa contribution musicale et marque l'apogée duclassicisme français. Cette partie de sa production estrestée oubliée pendant près de deux siècles, maisbénéficie aujourd'hui d'un mouvement incontestablede redécouverte. Ses œuvres pour clavecin, enrevanche, ont toujours été présentes au répertoire etfurent jouées au XIXe siècle à l'égal de celles de Bach,Couperin ou Scarlatti.

opposition avec l'aspect extérieur de l'homme et avec ce que l'on sait de son caractère.Toute sa vie il ne s'est intéressé qu'à la musique, avec passion et parfois emportement,voire agressivité. Celle-ci occupait toutes ses pensées. Certains parlent même demonomanie. Piron explique que « Toute son âme et son esprit étaient dans sonclavecin, quand il l'avait fermé, il n'y avait plus personne au logis ».

L'homme était à la fois secret, solitaire, bougon, imbu de lui-même, plus fier d'ailleursen tant que théoricien que musicien. Il était cassant avec ses contradicteurs,s'emportant facilement. On peine à l'imaginer évoluant au milieu des beaux esprits –dont Voltaire avec lequel il avait une certaine ressemblance physique – quifréquentaient sa demeure : sa musique était sa meilleure ambassadrice à défaut dequalités plus mondaines.

Ceux qui ne partageaient pas ses idées en matière de musique ou de théorieacoustique amplifiaient ses défauts, en particulier sa supposée avarice. En fait, ilsemble que son souci de l'économie soit la conséquence d'une longue carrière obscure,aux revenus minimes et incertains, plus qu'un trait de caractère car on sait qu’il étaittrès généreux. L'aisance financière lui était venue sur le tard, avec le succès de sesœuvres lyriques et l'attribution d'une pension par le roi, quelques mois avant sa mort.Il fut même anobli et fait chevalier dans l'Ordre de Saint-Michel. Mais il n'en avait paspour autant changé de train de vie, conservant ses vêtements élimés, son unique pairede chaussures, son mobilier vétuste. A sa mort, dans l'appartement de dix pièces qu'iloccupait rue des Bons-Enfants avec son épouse et son fils, il n'avait à sa dispositionqu'un clavecin à un seul clavier, en mauvais état.

Une caractéristique importante de la personnalité de Jean-Philippe Rameau étaitl'esprit, indispensable lorsqu'on se targuait d'œuvrer à la Cour de Versailles. Ainsi, lejour-même de sa mort, se voyant administrer l'extrême-onction, il n'aurait rien trouvéde plus grave à dire au prêtre que de « le prier de ne point chanter si faux ».

De même que sa biographie est imprécise et parcellaire,la vie personnelle et familiale de Rameau est d'uneopacité presque complète : chez ce musicien etthéoricien de génie, tout disparaît derrière l'œuvremusicale et théorique. Encore la musique de Rameau,parfois si gracieuse et si entraînante, est-elle en parfaite

J.P Rameau par Carmontelle (1760)Musée Condé de Chantilly

siciens officiels de la Cour alors que Rameau n'est encore qu'un inconnu : la gloire luiviendra l'année même de la mort de Couperin. Les pièces de Rameau semblent moinspensées pour le clavecin que celles de Couperin, elles accordent moins d'importanceà l'ornementation et se satisfont beaucoup mieux d'une interprétation au piano. Euégard au volume respectif de leurs contributions, la musique de Rameau présentepeut-être des aspects plus variés : elle comprend des pièces dans la pure tradition dela suite française, des pièces imitatives (Le Rappel des Oiseaux, la Poule) et decaractère (Les tendres Plaintes, L'entretien des Muses), des morceaux de purevirtuosité (Les Tourbillons, Les trois Mains), des pièces où se découvrent lesrecherches du théoricien et du novateur en matière d'interprétation(L'Enharmonique, Les Cyclopes). Les pièces sont groupées par tonalité.

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JEAN-PHILIPPE RAMEAU Les SuitesRameau est, avec François Couperin, l'un des deux chefs defile de l'École française de clavecin au XVIIIe siècle. Les deuxmusiciens se démarquent nettement de la premièregénération de clavecinistes qui ont coulé leurs compositionsdans le moule relativement figé de la suite classique. Celle-ci atteint son apogée pendant la décennie 1700-1710 avecles parutions successives des recueils de diverscompositeurs comme Louis Nicolas Clérembault.

Mais les deux hommes ont un style très différent et enaucun cas, Rameau ne peut être considéré comme l'héritierde son aîné. Ils semblent s'ignorer. Couperin est un des mu-

Les trois recueilsde pièces pourclavecins parais-sent respective-ment en 1706,1724 et 1728. LeTroisième livrede pièces declavecin, dont letitre exact estNouvelles Suitesde Pièces deClavecin, est celuiqui contient laSuite en Sol quisera interprétéece soir.

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MAURICE RAVEL (1875-1937)

Homme au caractère indépendant et énigmatique,Maurice Ravel laisse derrière lui une œuvre charnièresituée entre 19e et 20e siècle, au temps des querellesentre modernistes et traditionalistes, entreesthétiques de l’avenir et du passé.

Son écriture musicale est souvent comparée à cellede Claude Debussy, dont il partage cette utilisationde l’harmonie comme une couleur et l'importancedes dissonances non résolues, et se distingue par uneécriture pianistique très novatrice et une maîtrise del’orchestration hors du commun.

Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musiquefrançaise de son époque et le principal représentant du courant dit impressionnisteau début du XXe siècle. Son œuvre, modeste en nombre d'opus (quatre-vingt-sixœuvres originales, vingt-cinq œuvres orchestrées ou transcrites), est le fruit d'unhéritage complexe s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux couleurs et rythmesdu jazz et d'influences multiples dont celle, récurrente, de l'Espagne.

Caractérisée par une grande diversité de genres, la production musicale de Ravelrespecte dans son ensemble la tradition classique et s'étale sur une période créatricede plus de quarante années qui la rendent contemporaine de celles de Fauré etDebussy, mais aussi de Stravinski, Prokofiev, Bartók ou Gershwin.À la veille du XXe siècle, le jeuneRavel était déjà un compositeurreconnu et ses œuvres discutées.Pourtant, son accession à la célé-brité n’allait pas être chose aisée.L’audace de ses compositions etson admiration proclamée pour les« affranchis » Chabrier et Satieallaient lui valoir bien des inimitiésparmi le cercle des traditionalistes.Les cinq échecs du compositeur auprix de Rome se dessinèrent ainsisur fond de querelle entre acadé-misme et tendances avant-gardistes. Éliminé au concours d'essai en 1900, Raveln'obtint qu'un deuxième Second Grand prix en 1901 malgré les éloges de Saint-Saënsauquel le compositeur paraissait « appelé à un sérieux avenir ». Ce fut la seulerécompense obtenue par Ravel, qui échoua de nouveau en 1902 et 1903 avant d'êtrerejeté dès l'épreuve préparatoire en 1905, son âge lui interdisant toute tentativeultérieure. Ce dernier échec posa ouvertement la question de l'impartialité du jury etsuscita, par-delà le cercle de ses premiers défenseurs, un courant d'indignation enfaveur de Ravel.

Maurice Ravel (à l’extrême gauche), classe de Charles de Bériot au Conservatoire en 1895 (BnF)

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MAURICE RAVEL Le contexte de la guerre

Sans haïr les allemands comme son compatriote Debussy, Maurice Ravel n’en est pasmoins sensible à la vague patriotique qui déferle sur la France au moment del’invasion et, malgré sa répulsion pour les honneurs et les décorations, il supplie pourêtre incorporé dans l’armée. De plus, il ne supporte pas l’idée de demeurer inactifalors que d’autres vont combattre. En âge d’effectuer son service militaire, Ravelavait été réformé pour sa petite taille et son poids insuffisant (48 kg). Avant 1914 celapouvait passer pour une bonne aubaine mais à présent que les autres exposent leurvie, il refuse de rester en dehors, à l’abri des balles. Les nombreuses lettres qu’ilenvoie dès la déclaration de guerre à ses amis témoignent de l’euphorie et du désirde Ravel de participer à cette grande aventure.

Il essaie de se faire engager sous les drapeaux mais n’y réussit pas. Il écrit alors : «Comme vous le prévoyiez, mon aventure s’est terminée de la façon la plus ridicule : onne veut pas de moi parce qu’il me manque deux kilos … et je ne compte pas les deuxjours de fièvre qui ont suivi mon retour et dont j’ai failli crever. Me voici dansl’inaction, je ne me sens plus le courage de me remettre au travail … »

Ravel s’obstine dans ses démarches et rêvedésormais de se faire incorporer dans la toutenouvelle arme, l’aviation avec ses as qui fascinenttant militaires et civils. Il commente : « Il me manquedeux kilos pour avoir le droit de me mêler à cette luttesplendide. Je n’ai qu’un espoir, c’est qu’au nouvelexamen que je vais passer, on finira par se faire aucharme de mon anatomie. Mon frère a eu plus dechance, il est automobiliste au 19e escadron du train.Il a un bel uniforme et une Panhard toute neuve. Jesais que Florent Schmitt s’embête à Toul à bailler auxaéroplanes qui passent trop haut … »Christopher Richard Wynne Nevinson, Swooping down on a Taube 1917 © Archives New Zealand

L’une des conséquences de la guerre est que la musique allemande se trouve viteinterdite en France et que les musiciens français sont proscrits à Berlin et à Vienne.Apollinaire et Debussy condamnent « l’art germain » sous toutes ses formes tandisque d’autres vont jusqu’à dire que cet art n’a jamais existé et qu’il n’est qu’un odieuxpastiche. Tous ceux qui à Paris n’ont jamais cessé de détester le cubisme, proclamentà présent qu’il est « l’art de boches ». Ceux qui comme Cocteau tentent de sauver cequi peut l’être encore, ne citent que quelques noms célèbres comme Schubert, Bachou Beethoven. Par contre Schoenberg, Hindemith, Bartók ou Strauss ne figurentévidemment pas dans cette liste. En 1916 nait à Paris la fameuse « Ligue Nationalepour la Défense de la Musique Française » à laquelle adhèrent 80 compositeurs avecSaint-Saëns comme président d’honneur ! Ravel est l’un des seuls à se soulever «contre la clique des opposants à l’Art Allemand sous toutes ses formes ».

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MAURICE RAVEL Le réfractaire

« Messieurs,Un repos forcé me permet enfin de répondre à l’envoi de la notice et des statuts de la « LigueNationale pour la Défense de la Musique Française », qui me sont parvenus avec beaucoup deretard. Excusez-moi, je vous prie, si je n’ai pu vous écrire plus tôt. Mes diverses mutations, monservice aventureux ne m’ont guère laissé de loisirs jusqu’ici.Excusez-moi aussi de ne pouvoir adhérer à vos statuts. La lecture attentive de ceux-ci et de votrenotice me l’interdit.Bien entendu, je ne puis que louer votre « idée fixe du triomphe de la Patrie », qui me poursuitmoi-même depuis le début des hostilités. En conséquence, j’approuve pleinement le « besoind’action » d’où est née la Ligue Nationale. Ce besoin d’action a été si vif chez moi, qu’il m’a faitquitter la vie civile, alors que rien ne m’y obligeait. Où je ne puis vous suivre, c’est lorsque vousposez en principe que « le rôle de l’Art musical est économique et social ». Je n’avais jamaisconsidéré la musique, ni les autres arts, sous ce jour-là !Je vous abandonne volontiers ces « films cinématographiques », ces « disques phonographiques »,ces « auteurs de chansons ». Tout cela n’a que des relations lointaines avec l’art musical. Je vousabandonne même ces « opérettes viennoises », pourtant plus musicales et d’une facture plussoignée que les produits similaires de chez nous. Cela, comme tout le reste, serait plutôt dudomaine « économique ».Mais je ne crois pas que pour la « sauvegarde de notre patrimoine artistique national » il failleinterdire d’exécuter publiquement en France des œuvres allemandes et autrichiennes, nontombées dans le domaine public.S’il ne peut être question de répudier, pour nous et les jeunes générations, le classique quiconstitue l’un des monuments immortels de l’humanité, il doit être encore moins questiond’écarter de chez nous, pour longtemps, des œuvres intéressantes, appelées peut-être àconstituer à leur tour des monuments, et desquelles, en attendant, nous pouvons tirer unenseignement utile.Il serait même dangereux pour les compositeurs français d’ignorer systématiquement lesproductions de leurs confrères étrangers et de former ainsi une sorte de coterie nationale : notreart musical, si riche à l’époque actuelle, ne tarderait pas à dégénérer, à s’enfermer en desformules poncives.Il m’importe peu que Monsieur Schönberg, par exemple, soit de nationalité autrichienne. Il n’enest pas moins un musicien de haute valeur, dont les recherches pleines d’intérêt ont eu uneinfluence heureuse sur certains compositeurs alliés, et jusque chez nous. Bien plus, je suis ravi queMessieurs Bartók, Kodaly et leurs disciples soient hongrois et le manifestent dans leurs œuvresavec tant de saveur.En Allemagne, à part M. Richard Strauss, nous ne voyons guère que des compositeurs de secondordre, dont il serait facile de trouver l’équivalent sans dépasser nos frontières. Mais il est possibleque bientôt de jeunes artistes s’y révèlent, qu’il serait intéressant de connaître ici. D’autre part, jene crois pas qu’il soit nécessaire de faire prédominer en France, et de propager à l’étranger toutemusique française, qu’elle qu’en soit la valeur.Vous voyez, Messieurs, que sur bien des points, mon opinion est assez différente de la vôtre pourne pas me permettre l’honneur de figurer parmi vous. J’espère néanmoins continuer à « faire actede français ».

Loin d’adhérer à ce mouvement, Ravel écrit une savoureuse lettre de protestationexpliquant son refus d’adhésion à cette cabale :

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MAURICE RAVEL Le Tombeau de Couperin

Le 1er octobre 1914, Ravel écrit à son ami Roland-Manuel : « Je commence deuxséries de morceaux pour pianos, dont une suite française. Oh non, ce n'est pas ce quevous croyez, La Marseillaise n'y figurera point, il y aura une forlane, une gigue, pas detango cependant ». Ravel fait ici référence au pape Pie X qui, estimant le tangolicencieux, avait jugé bon de remettre sur le devant de la scène la Forlane, cetteancienne danse vénitienne apparue au début du XVIIe siècle.

Mûrie dès 1914 et probable contribution de Ravel à l’effort qu’il ne peut pas fournircomme militaire, l'œuvre fut presque entièrement composée en 1917 alors queRavel, malade, était démobilisé. Il termine Le Tombeau ... en juin 1918 à Lyons-la-Forêt, chez madame Dreyfus, sa marraine de guerre.

Dessin de Maurice Ravel

Le Tombeau de Couperin ancre Ravel dans latradition française de suites de danses pourle clavecin, initiée par François Couperin etJean-Philippe Rameau. Le mot Tombeau dansle titre fait référence au genre musical enusage pendant la période baroque,hommage poétique et musical en usage auXVIIIe siècle. Il était composé en hommage àun grand personnage ou un collèguemusicien, maître ou ami, aussi bien de sonvivant qu'après sa mort, contrairement à ceque le nom de ce genre musical pourraitlaisser penser.

Dans le Tombeau de Couperin, chacune dessix pièces est dédicacée à des amis dumusicien, tombés au feu au cours de laPremière Guerre Mondiale :

Prélude – in memoriam Lieutenant Jacques Charlot, cousin de l’éditeur de musiqueJacques Durand, transcripteur de plusieurs œuvres de Ravel, tué en 1915.Fugue - in memoriam Jean-Louis Cruppi, fils de Louise Crémieux-Cruppi, amie deMarguerite Long, dédicataire de L’Heure Espagnole, et de Jean Cruppi, magistrat,député, 4 fois ministre entre 1907 et 1912.Forlane - in memoriam Lieutenant Gabriel Deluc, peintre originaire de St Jean-de-Luz, tué en septembre 1916 dans la Marne.Rigaudon - in memoriam Pierre et Pascal Gaudin frères, amis d’enfance de Ravel,tués par le même obus le 1° jour de leur présence au front en nov. 1914 dans l’Aisne.Menuet - in memoriam Jean Dreyfus, beau-fils de Mme Fernand Dreyfus, marrainede guerre de Ravel et mère de Roland Manuel, ami et élève de Ravel.Toccata - in memoriam Capitaine Joseph de Marliave, musicologue et époux deMarguerite Long, tué en août 1914 dans la Meuse.

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ALEXANDRE PALEY piano

Le Washington Post a qualifié les débuts d’Alexandre Paley avec la NationalSymphony en 1991 de « performance irréprochable » et depuis il a mérité deshonneurs similaires pour ses performances avec la Philharmonie de Los Angeles,Boston Pops, Aspen Festival Orchestra, Minnesota Orchestra et le St. Louis, San Diego,Utah, Colorado, Milwaukee, Seattle et Syracuse Symphony Orchestras. Il a fait sesdébuts au Carnegie Hall avec l’Orchestre des compositeurs américains pendant lasaison 1996-97 avec la première mondiale d’un nouveau concerto de Sheila Silver. Al’époque le New York Times écrivait : « Ce pianiste joue comme un homme possédé ».

Ses apparitions en récital aux États-Unis ont amené A. Paley à San Francisco, LosAngeles, Richmond, Atlanta, au Kennedy Center à Washington DC, Allied Arts Series deChicago et au Seattle International Festival. Favori des spectateurs de Washington DC,A. Paley a donné le premier de ses récitals annuels de la saison 1999-2000, sur lenouveau piano Blüthner de l’ambassade allemande et a également joué pour lasaison de concerts de Dumbarton mettant en vedette les Variations Goldberg et laSuite française n° 5 de J.S. Bach. Depuis ce premier récital, son retour annuel àWashington a inclus l’intégrale des Sonates pour piano de Mozart en 2004 et un "Concert tout Liszt " qui a été enregistré et diffusé en 2011.

Alexander Paley est largement reconnu poursa technique éblouissante, son répertoireexceptionnellement large et la profondeur deses interprétations, uniques et personnelles.« Un tel récital est rarissime. La 1ère partie futtellement émouvante que l’entracte est devenuune pause délicieuse, à la fois l’occasion desavourer l’art sublime qui vient d’être entenduet le plaisir de savoir qu’il reste encore degrandes émotions à venir. » Washington Post

Né à Kishiniev, en Moldavie, A.Paley a commencé le piano à 6ans, a donné son premier récital à13 ans et remporté à 16 ans leConcours National de Musique deMoldavie. Par la suite, il a étudiéau Conservatoire de Moscou ache-vant ses études supérieures en1981. Il a ensuite remporté degrands prix y compris le 1er prixau Concours International Bach deLeipzig en 1894, le prix Bösendorfer en 1986, le Grand Prix au premier Concoursinternational de Pancho Vladigerov (Bulgarie) en 1986, le Grand Prix des débuts dujeune artiste à New York en 1988, le Prix à Aiex de Vries (Belgique) en 1990 et lesVictoires de la Musique Classique (France) en 2006.

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Alexandre PALEY pianoAvant de s’installer aux États-Unis en 1988, A. Paley jouait fréquemment en récital eten soliste dans l’ancienne Union soviétique et en Europe de l’Est au cours de tournéesavec les Virtuoses de Moscou sous la direction de Vladimir Spivakov. A. Paley continueaujourd’hui de se produire en Europe, en Chine et en Amérique du Sud notamment,avec des orchestres réputés comme l’Orchestre National de France, l’OrchestrePhilharmonique de Radio France, le Philharmonique de Monte Carlo, l’Orchestresymphonique de Paris et l’Orchestre Symphonique de Montréal.

Ses apparitions en récital incluent Radio France, leThéâtre des Champs-Élysées, l’ex Salle Pleyel, la SalleGaveau à Paris, la saison des Grands Interprètes àLyon, le Piano Festival de Lille, l’Opéra-Théâtre deBesançon, l’ALMC à Nancy, l’Arsenal à Metz etd’autres villes comme Montpellier, Bourges, Amiens,le Gewandhaus de Leipzig, le Concertgebouwd’Amsterdam, la Philharmonie de Hamburg, ConcertHall de la Cité Interdite à Pékin, à Linz et Vienne enAutriche et dans de nombreuses salles en Allemagne.

L’année 2011 a marqué le 20e anniversaire du festivalAlexandre Paley et ses amis au Moulin d’Andé enNormandie. Ce festival d’une semaine de récitals etde concerts de musique de chambre est devenu unmoment fort pour de nombreux amateurs de musi-

que française.

Alexandre Paley a réalisé de nombreux enregistrements dont l’intégrale des piècespour piano de Balakirev, des oeuvres de Scriabine et Weber chez Naxos, les sonatespour violoncelle et piano de Chopin et de Rachmaninoff avec Alexandre Dmitriev chezAccord, la transcription par Liszt du Septuor de Beethoven (Musidisc), le premierenregistrement mondial du concerto pour piano de Giovanni Sgambati avecl’Orchestre Philharmonique de Montpellier (Actes Sud Musicales), un enregistrementde 1994 des Concerti n° 2 et n° 4 pour piano d’Anton Rubinstein avec l’Orchestred’Etat de Russie, un enregistrement de 2003 du concerto pour piano de Sheila Silveravec l’Orchestre Symphonique d’Etat de Lithuanie et un CD d’œuvres de Jean-LouisAgobet avec le Philharmonique de Strasbourg (Victoires de la Musique 2006).

A. Paley a enregistré une série de CD avec le label Blüthner dont 10 pièces de Roméoet Juliette et deux suites de Cendrillon de Prokofiev, Mozart, Beethoven, Brahms etBartel, Chopin, Bach dont les Variations Goldberg et le Clavier bien Tempéré ainsiqu’un DVD intitulé « Une soirée Blüthner avec Alexander Paley » mettant en vedetteles transcriptions des lieder de Schubert par Liszt. Ses dernières sorties incluent lessonates pour violoncelle d’Enesco avec Alexandre Dmitriev et les sonates pour violonavec Amiram Ganz (Label Saphir) sans oublier la Grande Sonate de Tchaïkowsky et lesSaisons du même compositeur (Label Aparté).

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La presse parle d’Alexandre PALEY

Générosité et virtuosité

« La barre a été placée très haut en ce début de saison. Le pianiste invité, AlexandrePaley, a réalisé une véritable prouesse. Il a été rappelé à trois reprises par le public etla plupart des auditeurs avaient du mal à trouver les mots pour qualifier saperformance. » L’Obs - octobre 2017

« Alexander Paley est l’homme des voyages au long cours – et des défis : d’aucuns ontpeut-être en mémoire son intégrale des sonates de Mozart, en une journée ! à Sucy-enBrie il y a un bon moment de cela. De retour à la salle Gaveau pour le récital qu’ildonne tous les ans… le pianiste américano-moldave a choisi les Rhapsodies Hongroisesde Liszt, ensemble qu’il est rare d’entendre dans son intégralité, à la différence desHarmonies Poétiques ou des Années de Pèlerinage. Dix-neuf pièces, dont on ne joueque quelques-unes, en laissant dans l’ombre beaucoup d’autres, pourtant aussi – etparfois encore plus – admirables d’invention pianistique et harmonique …

Les Rhapsodies hongroises regorgent de détails que les interprètes pressés,uniquement préoccupés par l’effet, occultent en général. Avec quelle acuité du regardle pianiste sonde-t-il – et réinvente-t-il – des partitions archi-rebattues telles que les n°2, 6, 9 ou 15, avec quel art du contraste, quelle mobilité dans les éclairages parvient-ilà leur donner vie. »Alain Cochard, www.concertclassic.com - mars 2017.

Beau geste - Fou de Rameau, le pianiste Alexander Paley lui prête son talentd'iconoclaste et d'illusionniste

Et ça marche ! Derrière le noir et blanc des touches, cet illusionniste hédoniste faitmiroiter l'arc-en-ciel des harmonies ramistes, les diaprures de l'ornementationbaroque. Ensorcelant ! Gilles Macassar, Télérama, 20 mai 2015

Sourire en coin, regard droit et ironique, AlexandrePaley ne cache pas son jeu : le pianiste n'en fait qu'à satête. Ou plutôt selon son cœur pour défendre lamusique de Rameau, dont il s'est épris dès l'âge de septans, il y a un bon demi-siècle. À l'exempled'iconoclastes assez oubliés - feu Marcelle Meyer,égérie pianistique du Groupe des Six, ou feu GlennGould, fondu en dévotion contrapunctique pour Bach -Alexander Paley joue le répertoire ancien sur un claviermoderne, selon son bon plaisir. De préférencelentement. Et - hérésie définitive - sans se priver du jeude pédale, non pour grossir le son ou le noyer derésonnances, mais pour le gorger de couleurs comme leclavecin.

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La presse parle d’Alexandre PALEYPaley célèbre la musique

« Le pianiste Alexander Paley s'est encore déchaîné, surpassé.

Le concert qu'il a donné se composait d'une première partie consacrée toute entière àJean-Philippe Rameau- dont il vient d'enregistrer le deuxième livre des pièces pourclavecin, transcrites, pour le label La Musica. Précision chez lui ne rime jamais avecmécanique: une inspiration véritable guide ses doigts, le désir d'agencer un paysagel'emporte sur les rituels du solfège.

Après l'entracte, un déluge est tombé sur la salle Gaveau. Chacun se doutait bien,lisant le programme, que les folies de Liszt étaient conçues pour cet artiste. Mais à cepoint ... Dans ce domaine - on pourrait parler de secteur d'activité, comme autrefoisles sidérurgistes lorrains, les mineurs du Nord, plongeaient dans le feu, dans le sol - onconnaît trois catégories : les pianistes qui privilégient le chant de la main droite parcequ'ils ne sont pas sûrs de leur puissance, les incapables qui noient les notes par unusage délirant de la pédale de réverbération, les autres enfin qui, rares aujourd'hui,dominent la technique en produisant cette émotion permanente que l'on appellemusique.

Alexander Paley n'a pas laissé beaucoup de chance à son piano. Parfois, le billettiste sedemandait si l'instrument n'allait pas s'effondrer, mais non ... La maison qui fabriqueces machines a travaillé pour Horowitz et Richter alors ... Alexander Paley s'est élevéjusqu'à ces cimes et le public était ravi.

Rendre compte d'un concert est-il aimable ? On a l'air de dire: "Ah, si vous saviezcomme le festin que vous avez raté nous a remplis de bonheur". On connaît plusjudicieux, plus fraternel. Si nous nous nous résignons aujourd'hui à ce qui pourraitparaître une mauvaise façon, c'est pour encourager tout le monde à suivre AlexandrePaley. Pour quelle raison n'est-il pas une vedette en France où il vit une partie del'année, tandis que les américains l'estiment au plus haut ? Mystère. En tout cas, ne lemanquez pas s'il vient à passer près de chez vous. Et puis même ... Cinq centskilomètres à pieds usent peut-être les souliers, mais ils permettent, à la fin des fins,d'écouter l'un des grands artistes de notre temps. » Frederick Casadesus, Médiapart -22 mai 2015

Le Moulin d’Andé en Normandie

Les pianistes 1964 14 Jan: Marinus Flipse 4 Mai Robert Veyron Lacroix24 Nov Jörge Demus 14 Dec : Pierre Barbizet 1965 25 Jan : EricHeidsieck 1 Fev : Hans Willy Haeuslein 1er Mars : Alicia de Larrocha 5Avr : Walter Born 3 Mai : Geza Anda 18 Mai : Ventislav Yankoff 10 Nov: Wilhem Kempff 13 Dec : Jean Paul Sevilla 1966 31 Jan : OrnellaSantoliquido 14 Fev : Eugéne Traey 21 Fev : Geoffrey Parsons 1er Mars: Jan Panenka 1967 14 Mars : Christian Ivaldi 24 Avr : SvjatoslavRichter 3 Mai : Robert Manuel 13 Nov : Jan Panenka 27 Nov : PeterAronsky 1968 5 Fev : Itsvan Hadju 12 Fev : Noël Lee 8 Avr : MartinGalling 20 Mai : Christian Ivaldi 13 Nov : Menahem Pressler 9 Dec :Jean Doyen 16 Dec : Irwin Gage 1969 3 Mars : Ornella Santoliquido 28Avr : Sylvaine Billier 2 Dec : Noël Lee 15 Dec : Robert Veyron Lacroix1970 4 Mai : Christine de Vogüe 30 Nov : Leonard Hokanson 1971 11Jan : Elisabeth Saglier 1 Fev : Nunzio Montanari 5 Mai : Reine Gianoli15 Nov : Pierre Sancan 1972 31 Jan : Jacqueline Eymar 23 Fev : AldoCiccolini 13 Mars : Nicole Henriot Schweitzer 18 Dec : Lucie Robert1973 8 Jan 1973 : Jean et Geneviève Doyen à 4 mains 19 Mars : GisèleKuhn 12 Nov : Leslie Wright 1974 4 Fev : Evguenia Seidel 18 Mars :Tamas Vasary 23 Avr : Konrad Richter 12 Nov : Christian Ivaldi 197524 Fev : Michel Beroff 10 Mars : Chantal de Buchy 28 Avr : Irwin Gage1 Dec : Gyorgy Sebök 15 Dec : François René Duchable 1976 16 Fev :Jean Claude Van den Eyden 12 Avr : Christine de Vogüe 14 Dec : PaulBadura-Skoda 1977 7 Mars : Jorg Demus 28 Nov : Leslie Wright 12 Dec: Maria Joao Pires 1978 17 Jan: Menahem Pressler 28 Fev : JacquesRouvier 17 Avr : Noël Lee 29 Nov : Vladimir Skanavi 11 Dec : Noël LeeChristian Ivaldi 1979 13 Nov : Gordon Back 27 Nov : Bruno Rigutto1980 12 Fev : Jacques Rouvier 13 Mars : Elisaveta Leonskaïa 23 Avr :Ramon Walter 27 Nov : Eva Osinska 1981 14 Jan : Jean Philippe Collard24 Mars : Louis Claude Thirion 28 Avr : Leslie Wright 3 Dec : VictorDerevianko 1982 12 Jan : Abdel Rahman el Bacha 23 Mars : DariaHovora 23 Avr : Hartmut Höll 9 Nov : Janis Vakarelis 22 Nov : MiroslavLanger 1983 27 Jan : Bruno Rigutto 4 Fev : Maria de la Pau 25 FevAdam Fellegi 21 Avr : Norman Shetler 13 Dec : Monique Duphil 198416 Jan Alicia de Larrocha 3 Mars : Josef Hala 20 Nov : Michael Rudy

Lundi 6 Mai 201920h30 │ Salle Poirel

Les 9 CONCERTS de la 72e SAISONLundi 1er Octobre 2018

20h30 │ Salle Poirel

Samedi 17 Novembre 2018 20h30 │ Salle Poirel

Dimanche 16 Décembre 2018 16h30 │ Salle Poirel

Dimanche 16 Décembre 2018 20h30 │ Salle Poirel

Samedi 26 Janvier 2019 20h30 │ Salle Poirel

Lundi 1er Avril 201920h30 │ Salle Poirel

Prix

du

livre

t : 2

€

Avec le soutien de

Ludmila Berlinskaia & Arthur Ancelle 2 pianos

CHAMINADE, PROKOFIEV, BERNSTEIN, BENNET

Kirill Troussov violonAlexandra Troussova piano

BEETHOVEN, BRAHMS, FRANCK

Zorbalov et l’Orgue MagiqueSPECTACLE FAMILLE

Henri Demarquette violoncelleVanessa Benelli-Mosell piano

RACHMANINOV, BORODINE, CHOSTAKOVITCH

Après un RêveMagali Léger et l’Ensemble Contraste

FAURE, MASSENET, SAINT-SAENS, GOUNOD, …

Romain Leleu trompetteThierry Escaich orgue

PURCELL, SAINT-SAENS, ESCAICH, GLIERE

Lundi 4 Mars 2019 20h30 │ Salle Poirel

Alexander Paley piano

DEBUSSY, RAMEAU, RAVEL

Trio ChaussonBoris de Larochelambert piano

Matthieu Handtschoewercker violonAntoine Landowski violoncelle

CHOPIN, DVORAK, BARTOK

Mercredi 3 Octobre 2018 20h30 │ Pôle Santé

Faculté de Médecine

Ensemble Austra’zikMOZART, BEETHOVEN, WAGNER, LISZT, PROKOFIEV