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AGCS : présentation octobre 2005 1
AGCSUne bombe à retardement de l’OMC?
Une présentation largement reprise d’un document réalisé par:
Accord
Général sur le
Commerce des
Services
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AGCS : les services publics menacés par l’OMCsommaire
• Un peu de vocabulaire– Les services c’est quoi?– Que retient l’AGCS?– Qu’est-ce que les « modes de fournitures »
• Présentation de l’AGCS– Généralités:
accord cadre et engagements spécifiques– Règles de libéralisation
principes et exemples– Les engagements spécifiques– L’éducation et la santé sont-ils concernés
• Où en est-on ?– « Le bench marking »– Campagne contre l ’AGCS– Ce que nous voulons
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Que recouvre le terme de « services » ?Les activités de services occupent tous les moments de notre vie ; on se lève , on allume le lumière , on fait appel à un fournisseur de service , le fournisseur d’électricité ;on passe à la salle de bains : la fourniture d’eau est un service ; on branche la radio : c’est un service ; on conduit les enfants à l’école en bus : l’école , les transports ce sont des services ; on passe chez un médecin : c’est un service
Aujourd’hui , on considère qu’ en France , les activités de services occupent 70 à 72% de la population active ; donc avoir des règles sur les services c’est directement affecter notre mode de vie . Cet accord général sur le commerce des services de l’OMC (véritable projet de société) est une vision nouvelle des rapports humains où tout doit être marchandises et profits
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La nature des services: L’AGCS décrit 12 secteurs, divisés en 160 sous-secteurs:
• les services aux affaires
• les communications,
• la construction et l'ingénierie,
• la distribution,
• l'éducation,
• l'environnement,
• les finances,
• le tourisme,
• les loisirs, la culture et le sport,
• les transports,
• la santé et les services sociaux,
• divers.
Extrait de l’article 1
b) les "services" comprennent tous les services de tous les secteurs à l'exception des services fournis dans l'exercice du pouvoir gouvernemental;
c) un "service fourni dans l'exercice du pouvoir gouvernemental" s'entend de tout service qui n'est fourni ni sur une base commerciale, ni en concurrence avec un ou plusieurs fournisseurs de services.
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Parmi les sous-secteurs, on trouve
. les services juridiques
. les tech. de l' information
. la banque
. les assurances
. la voirie
. le commerce de gros
. le commerce de détail
. les transports de fret
. les transports passagers
. les spectacles
. l'édition
. la publicité
. les musées
. les bibliothèques
. la recherche - développement
. l'audiovisuel
. la santé animale
. la santé humaine
. le crédit
. les postes
. les télécommunications
. l'enseignement primaire,
secondaire, professionnel
et supérieur
. la protection du paysage
. l'aménagement urbain
De plus l’externalisation élargit encore le champ des salariés concernés par l’AGCS: - les services intégrés à une entreprise industrielle relèvent du secteur industriel - leur externalisation est en général vers une entreprise de service (informatique, nettoyage…)
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Fournitures transfrontalières Consommation à l’étranger
Television par satellite
Touristes à l’hôtel
ExemplesExemples
Étudiants à l’étranger
ExemplesExemples
Production d’électricitévendue à l’étranger
- Mode 1 : la fourniture transfrontalière de services
ex. : un cabinet d'avocats dans un pays A qui fournit des conseils à un client dans un pays B; en vertu de l' AGCS, il y a exportation d'un service du pays A vers le pays B
Art I-2 LES 4 MODES DE FOURNITURE DES SERVICES
- Mode 2: la consommation transfrontalière de services
ex. : un touriste d'un pays A qui sollicite les services d'un garagiste dans un pays B
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Présence commercialeExemples
Implantation de filiales d’entreprisesà l’étranger
Présence temporaire depersonnes physiques
ExemplesExemples
- Mode 3 : un fournisseur de services d'un pays A qui s'installe sur le territoire d'un pays B
ex. : une chaîne d'hôtels d'un pays A qui s'implante dans un pays B; en vertu de l'AGCS, il y a exportation du pays A vers le pays B;
- Mode 4: la possibilité pour un fournisseur de services d'un pays A de faire appel à du personnel d'un pays B, pour une période déterminée, avec les règles salariales et sociales du pays B; (pays B où ces règles sont inexistantes ou moins avantageuses).
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Généralités sur L’AGCS
ACCORD CADRE
ENGAGEMENTS SPECIFIQUES
Une première partie de l'A.G.C.S., nommée accord cadre, a été conclue à la création de l'Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.) en 1994. Elle contient les règles générales de libéralisation qui sont applicables à tout domaine de service de l'A.G.C.S.
L'O.M.C. organise des négociations régulières pour intégrer des domaines de services sous la coupe de l'accord cadre. Chaque nouvelle entrée de services est négociée par les pays membres de l'O.M.C.. Dans les termes de l'A.G.C.S., ce sont les engagements. La liste des engagements pris à chaque période (ou round en anglais) des négociations constitue la deuxième partie de l'A.G.C.S..
Ces négociations sont prévues par cycles successifs de 5 ans, sans limitation
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Quels sont les services concernés
Les règles de l'AGCS concernent tous les niveaux de gouvernement de tous les pays membres, du national au régional et au municipal.
Deux catégories de règles :
Les règles générales qui s'appliquent à l'ensemble
des services,
Les règles relatives aux engagements spécifiques
qui s’appliquent aux secteurs qu'un pays a "engagés", c'est-à-dire inscrits
sur une liste où il indique son engagement à ouvrir ces secteurs
à la concurrence étrangère.
ACCORD CADRE
LISTE DES ENGAGEMENTS
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Quelles sont les règles de libéralisation?
Un principe qui s'applique à tous les secteurs, "engagés" ou non, est celui de "clause de la nation la plus favorisée" selon laquelle un pays membre de l'OMC ne peut accorder de faveur à un autre membre sans l'accorder à tous.
Exemple de règle générale :
"CLAUSE DE LA NATION LA PLUS FAVORISÉE"
Exemple : si la France subventionne le cinéma africain, elle doit subventionner les cinémas du monde entier et même Hollywood!
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Quelles sont les règles de libéralisation?
Extrait de l'Article XVII
… Dans les secteurs inscrits dans sa Liste, … chaque Membre accordera aux services et fournisseurs de services de tout autre Membre, …., un traitement non moins favorable que celui qu'il accorde à ses propres services similaires …
c.ad. obligation d’accorder aux entreprises étrangères les mêmes avantages qu’aux entreprises nationales
Exemple de règle relative aux engagements spécifiques :
LE TRAITEMENT NATIONAL
Exemple de service public d’État:
Si l'éducation ne fait pas partie des engagements spécifiques il peut réserver aux universités du pays le droit de délivrer des diplômes nationaux.
Si l’enseignement supérieur entre dans les engagements spécifiques, l’Etat devra aider les sections françaises d’universités étrangères (essentiellement américaines) comme les universités françaises
Exemple de service public local: : si une commune subventionne une crèche municipale, elle devra aider de la même manière une crèche privée (ou plusieurs).
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L’AGCS n’obligerait pas à privatiser, est-ce vrai?
Premier approche :
La libéralisation n'oblige pas la privatisation.
L’OMC (et l’ UE) ne se préoccupent pas de la propriété du capital, elles n'exigent jamais la privatisation des entreprises publiques.
C'est imparable. C'est ce que répète inlassablement Pascal Lamy
Mais l'essentiel est-il là ?
Seconde approche :
Toute libéralisation d'un secteur public enclenche une privatisation (passage du public au privé) au moins partielle de ce secteur.
En effet, la libéralisation d'un secteur public entraîne l'arrivée d'entreprises privées concurrentes dans ce secteur.
Dans le langage de Pascal Lamy, il est alors dit qu'il n'y a eu aucune privatisation
Dans les faits,
la libéralisation type AGCS oblige les fournisseurs publics à faire face à la concurrence des entreprises privées,
et pour cela à se dénaturer et à laisser tomber nombre de leurs missions de services publics.
En outre,
L’obligation faite aux autorités publiques, pour les secteurs « engagés » de traiter tout fournisseur comme les nationaux, entraînerait un niveau de dépenses insupportable qui ne trouve d’issue que dans la privatisation.
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Les services de l’éducation et la santé sont ils concernés ?
OUI pour les règles générales ne relevant pas des engagements spécifiques ("clause de la nation la plus favorisée")
Le 5 février 2003, le commissaire Pascal Lamy, négociateur de l'Union européenne à l'OMC, déclara que la Commission ne présenterait aucune offre dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'audiovisuel et de l'eau.
Les négociations qui complètent la liste des engagements ont pour objectif la ``libéralisation progressive'' du commerce de tous les services cités plus-haut, où progressive ne veut pas dire lente, mais par négociations successives (Article XIX).
C'est à dire que les engagements spécifiques de chaque pays vont augmenter au fur et à mesure des négociations successives.
De plus tout retour arrière est quasi impossible
Pour l'instant NON pour celles relevant des engagements spécifiques
MAIS ATTENTION
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Une fois un secteur libéralisé, peut-on en sortir?
En théorie OUI
En pratique NON
Après 3 ans, un membre peut demander à modifier la liste des engagements
Si un « membre » se considère comme affecté, une négociation pour l’« indemniser » est obligatoire.
Si un accord n’intervient pas, c’est l’office de Règlement …qui ne connaît que les règles commerciales
Exemple
Un pays décide de libéraliser son service de l’eau, et le confie à des entreprises privées.
Après quelques années, un constat d’augmentation du prix de l’eau, de baisse de sa qualité, voire de régions excentrées mal desservies conduit à remettre en cause cette décision.
Imaginons qu’une opposition mette son retour dans la sphère publique à son programme et soit élue
Quelle possibilité d’appliquer son programme pour ce nouveau gouvernement démocratiquement élu?
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O.N.U. O.M.C.
MI SSI ON
Garantir la paix sur la planète et les droits de l’Homme
DROI TS RECONNUS
Droits fondamentaux de l’Homme (liberté, égalité, fraternité)
Droits de la personne humaine (santé, éducation, logement,
travail, protection sociale…)
Droits de l’environnement
PARTI CULARI TE
Peu de moyens de contrainte sur les États
MI SSI ON
Marchandiser l’ensemble des activités humaines
DROI TS RECONNUS
AUCUN
sauf droit du commerce
PARTI CULARI TE
Peut sanctionner les États
grâce à l’ORD (Organe Règlement des Différents)
O.N.U. O.M.C.
MI SSI ON
Garantir la paix sur la planète et les droits de l’Homme
DROI TS RECONNUS
Droits fondamentaux de l’Homme (liberté, égalité, fraternité)
Droits de la personne humaine (santé, éducation, logement,
travail, protection sociale…)
Droits de l’environnement
PARTI CULARI TE
Peu de moyens de contrainte sur les États
MI SSI ON
Marchandiser l’ensemble des activités humaines
DROI TS RECONNUS
AUCUN
sauf droit du commerce
PARTI CULARI TE
Peut sanctionner les États
grâce à l’ORD (Organe Règlement des Différents)
Petite parenthèse
Attentionttention : l’OMC n’est pas “l’ONU du commerce”
O.N.U. O.M.C.
MI SSI ON
Garantir la paix sur la planète et les droits de l’Homme
DROI TS RECONNUS
Droits fondamentaux de l’Homme (liberté, égalité, fraternité)
Droits de la personne humaine (santé, éducation, logement,
travail, protection sociale…)
Droits de l’environnement
PARTI CULARI TE
Peu de moyens de contrainte sur les États
MI SSI ON
Marchandiser l’ensemble des activités humaines
DROI TS RECONNUS
AUCUN
sauf droit du commerce
PARTI CULARI TE
Peut sanctionner les États
grâce à l’ORD (Organe Règlement des Différents)
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Où en est-on ?
En juillet 2004, un accord de relance des négociations porte essentiellement sur quatre dossiers : l’agriculture, les produits non agricoles (NAMA), les services, les questions de développement
Un an, en juillet 2005, la réunion qui devait déboucher sur un « accord proche de ce qui est requis » s’est terminée sans aucun résultat.
L’agriculture est le dossier-clé: si un accord intervient dessus, cela signifiera que les pays du Sud auront obtenu suffisamment pour, en compensation, être disposés à des concessions sur d’autres dossiers.
La négociation sur l’accès au marché des produits non agricoles (NAMA) tourne autour d’une formule de réduction des tarifs douaniers..
Les pays riches veulent s’assurer que chaque pays présente une liste de services à libéraliser satisfaisante en quantité (nombre de secteurs proposés) et en qualité (degré de libéralisation). c’est la proposition européenne de juin: le « benchmarking »
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Où en est-on ?… le bench marking ?
Le « benchmarking » consiste à imposer que chaque pays produise des offres dans un nombre minimal (très important) de secteurs:
143 sur 160 sous secteurs pour les pays riches 90 sur 160 pour les autres pays seuls les Pays Moins Avancés n’auraient pas d’obligation
Cette proposition européenne se heurte à une forte opposition, africaine en particulier: une absence d’offre, sorte d’abstention.
La résistance des pays en développement observée jusqu’ici est affaiblie par une division intervenue entre ceux qui continuent de refuser à présenter des demandes et des offres et ceux qui, n’expriment plus cette opposition de principe parce qu’ils introduisent le mode 4 (le mouvement de personnel, c’est-à-dire, pour utiliser une expression
popularisée par la directive Bolkestein, le principe du pays d’origine)
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Exemple : demandes et offres de l ’UE
Demandes : - à 72 pays de libéraliser le service de l ’eau- au 94 PVD dont 30 PMA de libéraliser la poste (pour 23 PVD) le tourisme (48 PVD) les transports (77 PVD) le service de l ’eau (62 PVD)- aux E.U. de libéraliser un secteur de l ’enseignement
Offres :- Les services déjà libéralisés en vertu des traités € (finances, informatique,télécom, poste et transport)- Pour l ’instant les offres en matière de santé et d ’éducation n ’ont pas été faites...
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ZONE HORS AGCS
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Se sont mobilisées contre l ’AGCS
En France :18 Conseils Régionaux dont Rhône Alpes28 Conseils Généraux dont l ’Isèreau total : 800 collectivités dont communes en IsèreL ’ensemble représente 55 millions d ’habitants
Dans le mondedes collectivités dans 15 pays dont300 en Autriche, 1 en Hongrie …..
A Liège en octobre 2005, la convention européenne des collectivités pour la promotion des services publics a adopté un texte intitulé « résolution de Liège »
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Ce que nous voulons
• que l’éducation, la santé & services sociaux, la culture, l’eau soit définitivement retirés de l’AGCS ;
• que tous les pays aient le droit de déclarer quels services sur leur territoire sont des services publics et de ce fait non - négociables ;
• qu’il y ait un moratoire sur ces négociations en attendant qu’un vaste débat public ait pu avoir lieu.
Gagner est possible : écrivons massivement à nos élus « ce traité doit être revu en profondeur, et vous êtes nos porte-parole auprès de notre gouvernement et au sein de l ’Europe et de l ’OMC »