2014-02 - bd nostalgia #9

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LE PREMIER MAGAZINE SUR LA BD TOTALEMENT GRATUIT B D nostalgia FÉVRIER 2014

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BD Nostalgia #9, Le magazine dédié à la Bédé

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LE PREMIER MAGAZINE SUR LA BD totALEMENt GRAtUIt

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EDITORIALNous revoilà déjà en 2014. Suite à un grand achalandage de tra-vaille, nous sommes de retour à la date promise. Décembre c’est noël et le mois de Janvier est de revenir à la réalité et finalement le mois de février c’est le temps de rattraper le retard que nous avons eu c’est dernier temps. Et, le mois de Février, nous donne le temps de rester confortablement au chaud à la maison. Mais,... nous devons continuer notre vocation et de retrousser nos manche et revenir à faire ce bon vieux magazine.Dans ce numéro, plusieurs d’entre vous ont déjà critiqué le conte-nu du magazine en 2013 mais c’est une continuation de ce que j’ai initié en 2005. Le but c’est d’informé et de remettre au sur la table ce qu’il y a de bon dans le monde des comics, des BD Euro et du Manga, mais ou est l’Anime. Oui,... je l’ai mis de côté mais à partir de ce mois-ci nous allons remettre sur la table certaines animation japonaise.Bien sure qu’il y a des millions d’anime, mais petit-à-petit je vais en présenté sans rien oublié, si j’en oublie, donné moi des idées.

Sylvio Martins

BDnostalgia

Volume 2 - Edition #9Publication Mensuelle.SM Design5330 desmarteau, MtL, Qc.Tél.: 514-299-1593

RéDacTeuR en chefSylvio Martins

Les opinions exprimées dans lescolonnes de ce magazines n’engagent que leurs auteurs. La reproduction des textes, dessins et graphiques est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur et de l’éditeur. Les images sont © 2013 par leurs auteurs. Cette publication étant susceptible de comporter des erreurs. (nul n’est par-fait) nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour les éventuels dé-sagréments que cela pourrait causé. Dépôt légal à parution.

Sommaire numéro 9 - Février 2014

SecTion coMicS aMéRicainnouveLLeS - newS04- Detective comics - 1905- Batman Back-up 19 et 20

DoSSieR SPéciaL6 - caPTain aMeRica

LeS MeiLLeuRS couveRTuRe MéMoRaBLe28- Les meilleurs couverture mémorable

BD euRonouveLLeS - newS30- BLake eT MoRTiMeR, Le TRioMPhe De La BD RéTRo

DoSSieR SPéciaL32- achiLLe TaLon

ManGanouveLLeS - newS42- Steins Gate fuka Ryôiki no Déjà vu44- Planzet46- card captor Sakura

DoSSieR SPéciaL48- Le ToMBeau DeS LucioLeS54- Le venT Se LÈve

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Comic NewsDetective Comics - 19Épisode anniversaire

pour Detective Comics, puisqu’il s’agit du neuf centième numéro publié ! On continue de décou-vrir les plans que le Pin-gouin Empereur, Ogilvy, a pour Gotham. Et cela commence par une véri-table pluie de Man-Bats ! En effet, Ogilvy a habile-ment manœuvré un assas-sin bien connu de Batman pour lancer une véritable contamination depuis le bloc 900. Tous les habi-tants du bloc, puis bientôt tous ceux de Gotham se changent en Man-Bats. Notre justicier va être as-sez rapidement dépassé, surtout qu’il aura du mal à trouver des alliés qui répondent dans sa famille (c’est gentil de la part de Layman d’essayer de don-ner un peu de crédit à la récente saga de Snyder dans Batman…). Heu-reusement, Batwoman arrive avec une solution miracle, et un sacrifice plus tard tout rentre dans l’ordre… le temps que nous, lecteurs, compre-nions que tout cela n’était qu’une mise en bouche pour Ogilvy, qui semble avoir d’autres idées… Petit mot sur les dessins de Fabok. Si ses person-nages sont toujours aussi beaux (quoique de plus en plus proches de ceux d’un David Finch…), ses Man-Bats sont absolu-ment horrifiques à sou-hait, une vraie réussite. Et toujours un grand et beau

travail sur l’ambiance et les décors. Pour mar-quer le coup de l’épisode #900, nous avons le droit non pas à un mais à trois back-up. Dans le premier, John Layman nous en ap-prend plus sur le lien telle-ment fort qui existe entre le docteur Langström et sa femme Francine, prête à tout pour être avec lui. Dans le second, nous re-trouvons cette ambiance polar (absente de l’épi-sode principal pour une approche plus fantastique) avec le Pingouin qui ma-noeuvre en sous-marin pour récupérer sa place. Enfin, le troisième back-up met en lumière les dis-sensions qui existent dans les rangs de la police vis-à-vis de Batman. Bref, John Layman et Jason Fabok ont vraiment fait du bien à cette série. L’intrigue est intéressante, les idées de Layman et sa narration donnent de la fraicheur au titre, les dessins de Fabok collent parfaitement à l’ambiance de la série.Énorme numéro anniver-

saire, ça fait plaisir ! On a le droit dans la foulée à une collection impres-sionnante de personnages, ce qu’on apprécie tou-jours. La galerie est par-tagée entre de nombreux membres de la Bat-Fa-mily (Batgirl, Nightwing, Batwoman) et un paquet de vilains : le Pingouin, le Pingouin Empereur, Bane, les Ergots de la Cour des Hiboux et sur-

tout Man-Bat. En effet, si la majorité de ces per-sonnages s’en tiennent au mieux à de gros caméos, Kirk Langström et son

fameux sérum font of-fice de fil rouge pour ce numéro et ses nombreux back-ups. L’ambiguïté du personnage en fait comme toujours son intérêt, an-ti-héros tragique partagé entre ses instincts bestiaux et ses idéaux héroïques. John Layman met très bien à profit l’épaisseur de Man-Bat et ouvre la porte à de nouvelles intrigues

tout en plongeant Gotham dans le chaos, l’occasion de condenser un maxi-mum d’action. Le résul-tat est admirable, et les

planches de Jason Fabok ne sont pas en reste. On pourra tout de même re-procher une menace trop grande pour être prise au sérieux, et Layman essaie donner de l’intensité à la catastrophe possible qui plane sur Gotham, mais on y croit pas, sentant dès le début que ces malheurs sont passagers.

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Comic News

Batman Back-Up 19 et 20Pas d’épisode de la sé-

rie Batman à proprement parler. Mais deux back-up centrés sur Batman et Superman. En effet, Clark Kent vient à son tour apporter son sou-tien à Batman, suite au décès de Damian. Mais le justicier de Gotham ne voulant pas parler, se contentera de demander à son ami de l’aider sur une sombre enquête où se mêlent monstres et magie.

Plus que l’enquête, c’est surtout la relation entre Bruce et Clark que James Tynion IV arrive si bien

à mettre en lumière dans cette ambiance si noire, si oppressante. Avec en plus une petite pointe d’humour. Bref, c’est très dispensable, cela ne fait pas avancer le schmilblick mais c’est l’occasion de voir Maleev sur du Bat-man et ça, c’est toujours un bon point ! Et surtout c’est égale-

ment une belle façon de nous montrer que ces deux là tiennent beaucoup

l’un à l’autre. Cepen-dant, je reste assez déçu d’acheter un Batman Saga et de me retrouver avec

juste du back-up de la sé-rie-mère… La direction horrifique “à

l’ancienne” de ces deux back-ups n’a rien de révo-lutionnaire, mais apporte une fraîcheur bienvenue par rapport à la direction générale du titre. L’his-toire est simple et n’a pas le temps de s’étendre ou de s’étoffer, mais profite d’une ambiance inquié-tante très réussie, parti-culièrement sensible dans

le premier numéro où la chose qui se cache dans l’appartement n’est pas encore révélée. La deu-

xième partie est moins percutante, mais garde en intérêt grâce aux des-sins d’Alex Maleev, mis en valeur par les couleurs glaciales de Nathan Fair-bairn. Visuellement, c’est incontestablement une grande réussite. À tout ça s’ajoute les

bons côtés du team-up Batman Superman qui fonctionne toujours aus-si bien ici, évoquant sans trop en faire le départ de

Damian et la solitude de Bruce Wayne. Court mais chouette !

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Dossier spécial

Captain America

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Captain America

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captain america est un super-héros de bande des-sinée (comics), au costume inspiré du drapeau amé-ricain. Le personnage est né en décembre 1940 du pinceau de Jack kirby et de l’imagination de Joe Simon, dessinateur et scénariste pour la Timely co-mics. il apparaît pour la première fois dans captain america comics #1 en mars 1941.En novembre 1963, Kirby ressuscite Captain Ameri-

ca dans Avengers 4. Timely a, entre-temps, changé de nom. L’éditeur s’appelle désormais Marvel.Dans l’Univers Marvel, Captain America est retrouvé

en état d’hibernation par les Vengeurs. Il a fait depuis partie de cette équipe, et à la dissolution de cette der-nière, a formé les Nouveaux Vengeurs.Ce n’était pas d’ailleurs la première résurrection des

héros de la guerre. Submariner avait déjà été réutilisé en février 1962, dans Fantastic Four.Le succès du personnage n’ayant pas diminué avec le

temps, plus de quarante ans après avoir été décongelé des glaces du pôle, Captain America continue encore aujourd’hui sa carrière.

histoire :Né en 1917 du côté est de Manhattan, Steve Rogers

a grandi pendant la Grande Dépression. Une jeunesse frêle et artistique avec un amour pour l’imagination, Steve a été souvent protégée contre des oppresseurs par son ami Arnie Roth. Le père de Steve, un alcoolique chronique, meurt quand Steve était toujours un enfant. Recevant un diplôme du lycée, Steve a perdu sa mère qui est morte de la pneumonie.

Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage en Europe, le jeune Steve Rogers n’aspire qu’à une seule chose : combattre le nazisme en s’enrôlant dans l’ar-mée. Jugé trop malingre pour faire un soldat, les méde-cins militaires le réforment. La détermination de Steve Rogers est cependant telle qu’un général le remarque et lui propose de participer à une expérience secrète, le Sérum du Super-Soldat. Ce sérum, mis au point par le Professeur Erskine, combiné à une irradiation, pourrait transformer un être chétif en un homme au corps par-fait. Steve Rogers, prêt à tout, accepte et l’expérience est couronnée de succès : le voici maintenant devenu le

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soldat parfait. Mais au même moment, un espion nazi fait irruption dans la salle d’expérience et abat le profes-seur Erskine, seul à connaître la formule du Super-Sol-dat. Steve Rogers est alors enrôlé dans l’armée en tant que simple soldat pour mieux suivre les combats et y participer en tant que Captain America, qui devient ra-pidement un symbole pour ses camarades.

Vers la fin du conflit, Captain America, en compagnie de son fidèle allié Bucky, tente de désamorcer un mis-sile envoyé sur les États-Unis, mais celui-ci explose en vol. Si Bucky est laissé pour mort, Captain America tombe dans les eaux arctiques où il restera congelé mais

en vie grâce au sérum. Il ne sera réveillé que dans les années 1960, lorsqu’il sera repêché par une équipe de super-héros, les Vengeurs, dont il deviendra un membre indéfectible. En 1969 il rencontre un nouvel allié, Sam Wilson, qui deviendra le super-héros the Falcon. Le symbole est l’Amérique blanche et noire combattant les forces du mal.

À partir de 2006, le passage d’une loi obligeant les su-per-héros à se déclarer auprès des autorités le pousse à s’y opposer par la force et à mener la rébellion dans une histoire, Civil War, qui est une parabole sur les attaques contre les libertés individuelles, la guerre en Irak, la

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prison de Guantanamo. Iron Man a un rôle déterminant dans cette histoire.

Son pire ennemi, Crâne Rouge, lui aussi ranimé à l’époque contemporaine, orchestre sa mort. Captain America est assassiné le 7 mars 2007, dans le numéro #25 de sa cinquième série, tué par un tireur embusqué en entrant au Palais de Justice.

Prologue pour le filmAvant de retrouver notre super-héros américain sur

grand écran, un petit briefing de ce qui est arrivé der-

nièrement au personnage dans les comics s’impose. Le mois prochain, les comics Marvel vont être totalement remaniés et vont entrer dans l’ère «The Heroic Age». Si vous voulez commencer une collection de comics, c’est LE bon moment. Et si vous voulez savoir où en est le

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Captain avant de vous y mettre, alors cet article-résumé est pour vous !

Ce bref résumé des éléments nécessaires à l’histoire du personnage commence par le retour d’une personne que tout le monde croyait morte...

Past war : Le Retour du BuckyComme vous le savez surement, vers la fin de la Se-

conde Guerre Mondiale, Captain America a voulu arrê-ter un missile lancé sur les Etats-Unis. Lui et son fidèle compagnon d’arme et meilleur ami, Bucky, ont donc sauté sur ledit missile alors que celui-ci commençait sa course. Ils réussirent à faire exploser le missile en vol, Captain tombant dans l’eau glacée et devant y rester des décennies, et Bucky étant laissé pour mort...

Retour vers le futur. Captain rencontre dans une ré-cente aventure un nouvel ennemi, froidement baptisé «le Soldat d’Hiver». Et là, c’est le choc : il se trouve que cet homme n’est autre que Bucky lui-même !!!

En fait, des russes ont récupéré son corps dont seul le bras gauche a été pulvérisé, et l’ont cryogénisé en ne le ressortant que de temps en temps pour des missions se-crètes d’assassinat. Etant gravement amnésique à cause de l’explosion, il suffit d’un peu de manipulation, d’un entrainement intensif, et d’un nouveau bras bionique tout neuf, et le voilà de retour pour barrer la route de notre bon vieux héros. Autant dire que celà le perturbe pas mal... Mais bon, à force évidemment, il réussit à faire revenir la conscience de Bucky, et après une crise

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existentielle de ce dernier, les deux compères rede-viennent de bons amis !

Guerre et Paix... et décès.Peu après, l’évènement «Civil War» débute, avec la

destruction accidentelle de la ville de Stamford lors

d’un affrontement entre des jeunes héros présomptueux et des super vilains trop puissants. Cette catastrophe amène directement le gouvernement à voter une loi obligeant les personnes masquées ou ayant des pouvoirs à se déclarer auprès de l’état et à travailler en règle, pour le gouvernement.

Captain America décide que trop c’est trop, et il de-vient le chef du groupe anti-recensement, de ceux qui veulent garder leur anonyma et leur liberté. En face, le camp de Iron Man, avec les pro-recensement.

Après de nombreuses choucroutes où tout le monde se fend la poire pour de vrai à coup de patates dans le lard (comment enchainer sur une critique culinaire en 15 se-condes...), Cap’ comprend que là, ça suffit, on a déjà fait trop de blessés et de morts... Il se rend !

Sauf que sur les marches du Palais de Justice... BAM, il se fait tirer dessus à plusieurs reprises, et... Meurt !!! Oui, Captain America meurt !!!!!!! ... Oh c’est bon on est chez Marvel, on fait croire à ça quelques temps et puis on le ramènera ;)

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il faut sauver le soldar Rogers !Il y a peu, grâce à la petite saga «Captain America Re-

born», on apprend que finalement, il n’est pas mort ! (original, n’est-ce pas ?)

En fait, l’arme avec laquelle il a été touché a été créée spécialement par le chercheur nazi Arnim Zola (non, pas Emile !) et a dissocié son esprit de son corps pour faire croire à sa mort ! Maintenu prisonnier dans une machine pour que son corps serve de réceptacle à l’es-prit de Crâne Rouge qui est alors bloqué dans un robot (ouep... je sais... ô_o), des évènement inattendus font que l’esprit du Captain se met à voyager et à s’égarer dans le passé !

ainsi il revit en boucle des passages de sa vie, des évènements et des guerres, des moments qu’il aurait voulu oublier comme des moments de pur bonheur, sans pouvoir rien y changer.

heureusement, il est sauvé de cet enfer par une équipe de vengeurs secrets, et affronte une fois de plus crâne Rouge. Bref, à retenir : il a souffert, revu toute sa vie défiler, mais il est de retour !!!

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Les meilleurs couverture mémorablevoici quelques couverture de certains comics qui ont marqué la grande histoire américaine de la Bédé

américainne. J’espère que ceci va vous donné le goût de revenir en enfance!!!

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Les meilleurs couverture mémorable

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Euro News

Blake et Mortimer, le triomphe de la BD rétroL’onde Septimus, le

22e tome des aventures de Blake et Mortimer, sort vendredi en france, Belgique, Suisse et ca-nada avec un tirage de 500 000 exemplaires, soit le deuxième plus impor-tant de l’année pour une bande dessinée, après astérix.

Ce lancement ambitieux confirme l’étonnant suc-cès de cette série rétro, sans cesse réinventée par

de nouveaux auteurs de-puis la mort de son créa-teur, le Belge Edgar P. Ja-cobs en 1987.Sans être ni jeunes ni

beaux, sans faire craquer les femmes, Sir Francis Blake, le militaire, et Phi-lip Mortimer, le professeur en physique nucléaire, «occupent une place de choix parmi les héros les plus populaires et recon-nus de la BD», s’étonne Yves Schlirf, l’éditeur de la série.

«Ce succès repose sans doute sur la transmis-sion entre générations: les albums sont lus par les grands-pères, qui ont grandi avec et les ont fait découvrir à leurs fils puis petits-fils», avance-t-il.

À cela s’ajoute l’attrait de l’ambiance «so Bri-tish» que dégagent ces aventures qui plongent dans le Londres des an-nées 1950, celui des clubs huppés, de l’espionnage

et des expériences scienti-fiques osées.

Les amoureux du genre devraient être conquis par L’Onde Septimus car cet album retourne aux sources de La marque jaune, un album publié par Edgar P. Jacobs en 1956 et considéré comme «le chef d’oeuvre» de la série.Blake et Mortimer

doivent sauver le monde de la mégalomania de Jonathan Septimus, un

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scientifique qui cherche à maîtriser «l’Onde Mega» permettant de contrôler à

distance la volonté de ses cobayes.«Septimus incarne la

figure éternelle du sa-vant fou. Sa création lui échappe, comme dans le mythe de Frankenstein», explique le scénariste, le Belge Jean Dufaux.

Réinventé comme James Bond ou BatmanLes images les plus fortes

de l’album sont celles où des dizaines de Septi-mus, dupliqués lorsque la machine s’est déréglée, hantent les docks sinistres de Londres plongés dans un brouillard poisseux. Ils avancent d’un pas méca-nique, tout habillés de noir et un parapluie menaçant à la main.

«Dessiner Blake et Mor-timer est pour moi un plai-sir d’enfant», témoigne Etienne Schréder, l’un des deux dessinateurs avec

Antoine Aubin. «Je re-trouve la fascination pour cet univers qui m’avait

tant séduit lorsque je le lisais dans le Journal de Tintin, à 10 ans», ajoute l’illustrateur, qui se rap-pelle avoir voulu devenir égyptologue à la lecture du Secret des Pyramides, l’un des albums phares d’Edgar P. Jacobs.

Le succès de «Blake et Mortimer» valide la stra-tégie de la maison d’édi-tion Dargaud, propriétaire des personnages, qui avait décidé de poursuivre la série après la mort de Ja-cobs en la confiant à des scénaristes renommés (Jean Van Hamme, Yves Sente...) et à des dessina-teurs expérimentés (Ted Benoît, André Juillard...).

«À l’instar de James Bond ou Batman au ciné-ma, la série n’est pas pétri-fiée dans le temps: chacun à son tour, les nouveaux auteurs enrichissent son

univers avec leur identi-té», souligne Jean Dufaux. «Les héros y gagnent sou-vent en humanité ce qu’ils perdent en force», ajoute-t-il, en donnant l’exemple

d’Olrik, le «méchant» qu’il dépeint comme un être manipulé et fragile dans L’Onde Septimus.

Même si cela nécessite trois années de travail,

créer une aventure de Blake et Mortimer est «un rêve» pour tout au-teur de BD, reconnaît Jean Dufaux, l’un des scénaristes les plus pro-

lifiques avec plus de 200 albums réalisés en 35 ans de carrière, dont les séries Murena, La com-plainte des landes per-dues ou Djinn.

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Dossier spécial:

Achille Talon

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Achille Talon

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achille Talon est une série de bande dessinée, au personnage éponyme, créée par Greg en 1963 pour le magazine Pilote, et éditée par Dargaud. Sur les couvertures des albums, le prénom est orthographié « ach!lle ». Le nom de personnage vient de l’expres-sion « talon d’achille ».

À un dessin classique (du style ligne claire), cette bande dessinée allie des dialogues recherchés et sub-tils, ne reculant pas devant les néologismes, les jeux de mots, les allusions littéraires et les tirades alam-biquées.

Achille Talon apparaît pour la première fois le 7 no-vembre 1963 dans le numéro 211 du journal Pilote. Pour l’occasion, René Goscinny consacra l’éditorial du journal à la description du nouveau personnage :

« Achille Talon, cerveau-choc, est un homme plein de bonne volonté, et doué d’un savoir puisé dans une en-cyclopédie… à laquelle il manquait pas mal de pages. Achille Talon n’en a cure ; sûr de lui, il n’hésite jamais à se jeter à corps perdu dans les situations les plus diffi-ciles, avec une remarquable inefficacité. »

Il s’agissait, à l’origine, d’une demande de Goscinny pour « boucher les trous » quand les publicités faisaient défaut. Pour ce faire, Greg voulait redonner vie au per-

sonnage Monsieur Poche d’Alain Saint-Ogan. Goscin-ny lui fit alors part de ses doutes quant à réutiliser ce personnage créé dans les années 1930 et trop marqué par son époque. Changeant les costumes et les décors, Greg inventa carrément un nouveau héros, Achille Ta-lon, «en un quart d’heure sur un comptoir de bistrot»1.

Jusqu’en 1975, il s’agit de gags sur une ou deux pages, et par la suite Achille Talon vit également des aventures plus longues publiées en albums où il se transforme, presque malgré lui, en redresseur de torts. Ce choix per-mit à Greg d’étoffer ses intrigues et de se moquer des malheurs du monde (l’intolérance et le fanatisme dans Le Roi des Zôtres, la bêtise et la pollution dans L’Arme du Crocodile ou encore le racisme et le militarisme dans Le Grain de la folie par exemple).

Talon se plaint sans arrêt de son voisin Hilarion Lefu-neste. Tous deux se battent régulièrement, par les mots puis par les poings. Apparut ensuite, pour rendre justice à Talon, un magazine à son nom, Achille Talon maga-zine, codirigé par Greg et Talon. Il disparaît en 1976.

De Quoi ça PaRLe ?La plupart des gags opposent Achille Talon, gros bour-

geois pédant, à son lamentable voisin, Hilarion Lefu-neste. Tous deux se livrent à de sidérantes et jubilatoires joutes rhétoriques pour lesquelles l’auteur compose des

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répliques à la longueur proustienne, parsemées de bar-barismes hilarants. Achille Talon, éternel lecteur des Pensées de Pascal, incarne la bêtise bourgeoise qui consiste à se gargariser d’acquis intellectuels vastes mais superficielles.

Il est secondé par une pléiade de personnages qui composent une galerie de portraits loufoques mais très humains : Papa Talon, buveur de bière invétéré ; Ma-man Talon, ancienne motarde reconvertie en femme d’intérieur au caractère trempé ; Vincent Poursan, com-merçant cupide qui, d’un gag à l’autre, passe du rôle

de pharmacien à celui d’antiquaire, en passant par la vente des fruits et légumes et de matériel électroména-ger ; Virgule de Guillemets, riche aristocrate snobinarde courtisée par Achille ; et bien d’autres...

A partir de l’album Le Mystère de l’homme à deux têtes (publié en 1976), la série s’oriente vers des his-toires longues, pleines d’aventures et de suspens, mais toujours aussi humoristiques. D’anti-héros, Achille Ta-lon accède au statut de héros (prétentieux et maladroit, mais courageux et ingénieux) et signe une trêve (très relative) avec Lefuneste qui devient son co-équipier.

LeS Lieux D’acTionSL’action des sketchs se déroule essentiellement en

banlieue pavillonnaire de grande agglomération (les bistrots et les échoppes évoquent l’agglomération pari-sienne), ou lors d’escapades à la campagne le week-end ou pendant les vacances sur des sites classiques (mer, montagne). Les conflits entre Achille Talon et Hilarion Lefuneste se déroulent essentiellement dans leurs jar-dins.

Les aventures complètes en revanche, emmènent sou-vent les héros loin des grandes agglomérations habi-tuelles. Il peut s’agir de la campagne : L’esprit d’Éloi, Achille Talon et le monstre de l’étang Tacule, voire à

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l’étranger, l’Amérique du Sud dans le Trésor de Virgu-le, l’Afrique dans Achille Talon et le coquin de sort, ou encore un improbable pays d’Europe centrale dans Le Roi des Zôtres.

STyLe De TexTeIncarnation de la bêtise bourgeoise, Achille Talon est

reconnu pour les qualités de son dialogue brillant et fin, rempli d’allusions culturelles et de calembours savou-reux, qui lui valent de figurer par pages entières dans les manuels scolaires, et de faire l’objet de plusieurs thèses de doctorat en France, en Belgique et au Canada1. À ce sujet, Greg dit que la prolixité d’Achille Talon lui a été inspirée par l’un de ses professeurs de physique : « Il était capable de discourir pendant une heure, sans s’arrê-ter. Quand le cours de physique nous ennuyait, on s’ar-rangeait pour le mettre en piste sur n’importe quoi, et il nous parlait jusqu’à ce que la sonnerie retentisse… »

Pour apprécier le langage complexe et richissime des aventures d’Achille Talon, il est généralement néces-

saire de relire plusieurs fois les albums pour s’habituer au style d’une part, et aux personnages d’autre part. Les phrases sans adjectifs ou aisément compréhensibles à des enfants sont extrêmement rares. Par exemple, lorsque Lefuneste déclare d’un oisillon perdu et recueil-li par Achille Talon qu’il « est hideux », Talon lui ré-pondra « Jalousie d’épouvantail complexé », au lieu de tout simplement désapprouver. De plus, les nombreux jeux de mots et autres tournures rendent la série diffi-cilement traduisible ; pourtant, cela n’a visiblement pas découragé certains traducteurs puisque les albums ont été traduits en de nombreuses langues.

PeRSonnaGeSAchille Talon, prototype de l’antihéros (un « gros

bourgeois bavard » d’après Goscinny) : quadragénaire ventripotent au nez énorme et à la calvitie généreuse, bourgeois suffisant et vaniteux, célibataire (malgré ses projets de mariage avec Virgule de Guillemets, mar-quise de son état), velléitaire et maladroit, individua-liste et narcissique, grandiloquent sinon prolixe, ai-mant pontifier (il se présente habituellement comme «

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Achille Talon, érudit ») - si l’on en croit son auteur, « il est généreux, mesquin, pacifiste, agressif, progressiste, bourgeois, désintéressé, jaloux, intrépide et quelque peu capon. En somme, brave et honnête comme vous et moi…». Achille Talon conduit une Achilles 1908 (en) ;Son père Alambic Dieudonné Corydon Talon, mous-

tachu éthylique, grand amateur de bière, pragmatique, mais plein de ressources inattendues ; Physiquement, il est l’exact sosie de son fils (ou plutôt l’inverse), avec une énorme moustache rousse en plus ;

Sa mère Maman Talon, toujours soucieuse du bien-être de son fils (« mon Chichille à moi »), sait parfois troquer sa douceur de ménagère pour des méthodes plus radi-cales face à l’adversité ;

Hilarion Lefuneste, son navrant voisin-par-la-force-des-choses, qu’il considère comme un « cuistre » et un béotien. Greg s’est inspiré de ses propres traits pour le dessiner ;

La marquise Virgule de Guillemets (« La fille du Maré-chal. Celui qui avait épousé la Princesse. », « Trois fois couverture de Jour de Passy »), sa fiancée, chic et snob,

qui ne fréquente que la haute société et les œuvres de charité. Elle est sans cesse accompagnée de sa camériste Hécatombe Susure (même lors d’une prise d’otage). Hécatombe est aussi sensuelle que paresseuse, laide et désobéissante et très déterminée dans ses volontés, un gangster américain dont elle devint la femme l’apprit à ses dépens…

Vincent Poursan, l’incarnation du petit commerçant mesquin, le mercantilisme fait homme ;

Le médecin (dont le nom et la spécialité change mais dont l’allure grande, maigre, binoclarde ne varie pas) qui symbolise le corporatisme intéressé moqueur et mercantile de cette profession. Il meurt — littéralement — de rire devant son client à force de se moquer de la maladie (probablement ridicule) que ce dernier aurait attrapée… De temps à autre il lui arrive de s’extasier devant le problème de son patient («Oh le beau cas.») ;

Laszlo Zlotz, ami étranger de Talon à la syntaxe et à la grammaire plus que singulières…

Pétard, le canard apprivoisé d’Achille Talon, toujours

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coiffé d’un béret, rencontré pour la première fois et adopté dans l’album L’Esprit d’Éloi ;Samson Fo-Pli, professeur géologue rencontré par

Achille Talon dans les albums Le grain de la folie et

La loi du bidouble. Lefuneste le décrit comme le seul personnage intelligent qu’on peut rencontrer dans les aventures d’Achille Talon ;

Le major Hercule Lafrime, militaire en retraite obsédé par les choses tenant à l’armée. Il va parfois aider le héros dans ses requêtes ;

Autres personnages : le marquis Constant d’Anlayreur, le docteur Amédée Funchéry, le docteur Pécule (méde-cin sadique), l’agent Dussiflet, le docteur Basile Defou, Attila Fléaudedieu (un vague cousin qui le martyrisait), M. Largent-Content, son fils Bastien-Robert Largent-Content, etc.c’eST De Qui ?En 1963, Michel Greg crée Achille Talon pour le

magazine Pilote dans le seul but de combler les pages blanches lorsque les publicités viennent à manquer ! C’est une année fructueuse pour l’auteur, puisque dans le même temps il reprend Zig et Puce d’Alain Saint-Ogan pour le journal Tintin et qu’il écrit et dessine Les As pour Vaillant, le journal de Pif. Très vite, Achille

Talon va séduire le lectorat de Pilote et devenir un per-sonnage essentiel de cet illustré, au même titre qu’Asté-rix. En 1965, Greg devient rédacteur en chef de Tintin et s’acquittera de cette fonction jusqu’en 1974, avec un talent qui multipliera les chiffres de ventes du journal et fera le bonheur de millions de lecteurs. Parallèlement, il fait vivre Achille Talon, auquel Dargaud fait l’honneur d’un premier album dès 1966, Les Idées d’Achille Ta-lon, cerveau choc.

on TRouve ça où ?Il existe en tout 43 albums d’Achille Talon signés

Greg, tous publiés chez Dargaud. En outre, l’éditeur a publié les 42 premiers sous forme d’une intégrale en 14 tomes regorgeant de bonus. Notons que le 43ème (Le maître est Talon) est numéroté “45”, les albums 43 et 44 n’ayant été ni écrits ni dessinés par Greg.

Le Saviez-vouS ?Achille Talon a été inspiré à Greg par un personnage

créé par le “Papa” de Zig et Puce : Monsieur Poche. Un jour, autour d’un verre, Greg propose à Saint-Ogan et Goscinny de relancer le personnage de M. Poche dans les pages de Pilote. Mais Goscinny lui fait remarquer que ce bonhomme est trop ancré dans les années 30 pour pouvoir être repris. Toutefois, il ajoute : “En revanche, l’idée du bourgeois outrancier, verbeux, etc., ça c’est toujours bon : fais-en un autre !” Et Achille Talon fut.

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Anime/Manga - News

Steins Gate Fuka Ryôiki no Déjà vuun an après que le

monde soit arrivé à un point d’équilibre satis-faisant pour Rintarô okabe, kurisu Makise revient des etats unis pour revoir la petite bande du laboratoire. elle recommence illico ses chamailleries avec okabe, au grand plaisir de Mayuri et Ruka qui retrouvent l’ambiance d’antan.Cependant, les retrou-

vailles ne sont qu’un bref répit pour Okabe, qui est victime des visions hor-ribles des autres univers alternatifs qu’il a pu vi-siter en remontant dans le temps, de multiples combinaisons où ses amis proches mouraient, avant qu’il n’arrive au monde actuel. Okabe perd le sens

des réalités et commence à perdre les pédales : Il en arrive à menacer ses amis avec une arme.À son hôtel, Kurisu reçoit

une visite anonyme, qui

lui glisse des mots clefs dont elle doit se souvenir. Elle ignore la signification de ces mots mais ils de-viennent des déclencheurs d’actions inconscientes, guidées par une sensation

de déjà-vu.

coMMenTaiReLa première question que

vous vous posez est peut être de savoir s’il est indis-

pensable d’avoir vu la sé-rie ou pas. La réponse tri-viale est de répondre oui. Déjà, parce que l’intégra-lité des personnages vous est servi sans aucun rappel sur qui est qui, même si

vous avez une vague idée des relations des uns avec les autres. Vous ignorez ainsi pourquoi Okabe s’en prend à son ami, le gérant du café, plus que lui que les autres, alors que c’est évident pour quelqu’un qui a suivi les épisodes de Steins;Gate.L’autre point essentiel

est d’être un minimum au courant de la notion d’uni-vers parallèles et du carac-tère extravagant d’Okabe, qui joue un personnage de savant mégalomane, qui cache sa véritable nature. L’un des personnages semble surgir comme un cheveu sur la soupe alors qu’il fait partie du paysage quand vous être familiers des sauts entre les mondes parallèles.Enfin, le long métrage

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est une suite à la série – ou même de l’OAV qui se déroule aux Etats Unis - et non pas une histoire à part. Le petit bémol est juste l’invraisemblance de la séparation entre Okabe et Kurisu pendant toute une année, alors que leurs aventures pré-cédentes laissait envisager des rapports plus proches. En revanche, le scénario d’ensemble est très bien construit et des remarques énigmatiques énoncées dans des épisodes de la série ont leur réponse dans le film. Vous passez à côté d’un grand nombre de subtilités et c’est très dommage.Cependant, le schéma

narratif du film est clair et malgré les images de chaos, le spectateur a peu de chance de décrocher,

contrairement au premiers épisodes de la série, où il est plus facile de perdre le fil du récit, à force d’en-chaîner les paradoxes.Le format relativement

court d’une heure e demi permet d’aller quasiment droit au but, et les diffé-rents états d’âme de Ku-risu sont tout à fait com-préhensibles. Mieux, le film joue sur les situations déjà rencontrées dans la série pour être d’équerre avec son titre de déjà-vu, et si l’histoire ressemble à un éternellement recom-mencement pour ceux qui connaissent la série, alors, au contraire, certaines scènes ont un impact plus fort sur le plan émotion-nel, pour un oeil neuf.C’est d’ailleurs le point

fort de Steins;Gate Fuka Ryōiki no Déjà vu. Certes,

nous avons droit aux théo-ries complexes pour ex-pliquer le pourquoi du comment avec un sem-blant de discours scienti-fiques, mais l’essentiel est ailleurs. Kurisu se trouve face à un choix cornélien, déchirée entre son esprit rationnel et ses sentiments. Elle est même coincée dans un paradoxe, où elle dirige ses recherches pour braver un interdit, tout en refusant pourtant de fran-chir la frontière. Malgré quelques sketches pour détendre l’atmosphère, l’ambiance est pesante avec non seulement un drame qui se joue, mais aussi par le sentiment d’obscurité. Les scènes se passent la nuit, quand le ciel n’est pas gris le jour, ou bien dans des pièces mal éclairées. Les rares

fois, où le soleil rayonne, il éblouit et sature les images, en continuant d’aveugler le spectateur.Le masque d’extrava-

gance des des person-nages est rapidement bri-sé et nous retrouvons des caractères sincères et tou-chants, même si les por-traits se limitent à Kurisu et Okabe, en plaçant tous les autres protagonistes au second plan, même si chacun apporte sa pierre à l’édifice. Les scènes de leurs différentes ren-contres reflètent une forte intensité et ne laissent pas indifférent.Le dénouement est aus-

si du même acabit avec comme cerise sur le gâ-teau un peu de flou sur la conclusion et une petite porte ouverte à l’imagina-tion sur la suite.

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Anime/Manga - News

Planzetalors que la première

moitié du xxième siècle n’est pas encore écou-lée, la Terre est déjà exsangue, voir condam-née aux yeux de ses habitants, qui consi-dère la colonisation de Mars comme seule issue viable. comme si cela ne suffisait pas, en 2047, une entité intelligente extra terrestre, qui a pris la forme d’un gros astéroïde, fait une entrée fracassante et dévaste la planète.

L’humanité courbe l’échine mais ne plie pas. 3 ans après le début de l’invasion, les nations parviennent à mettre en place un immense écran protecteur qui empêche désormais les vaisseaux extra-terrestres de péné-

trer dans l’atmosphère. Cependant, ce n’est qu’un répit et les hommes jouent leur survit quotidienne-ment dans les combats contre l’envahisseur.

Le jeune Taishi Akejima a rejoint l’armée, non pas pour suivre les traces de son père, un des premiers pilotes spatiaux à avoir disparu, mais pour assurer un avenir à sa petite soeur, Koyomi. Grâce au poste de son frère, Koyomi a le droit de poursuivre ses études dans un établisse-ment lié à l’armée et de connaître une existence moins dure que celle ré-servée aux simples civils.

Avec 2 autres pi-lotes,Kaori Sagawa et Ken Tazaki, Taishi a suivi un entraînement intensif

sur des mechas, des ar-mures révolutionnaires au sein des forces japonaises, basées au Mont Fuji. La

situation en Asie est cri-tique avec l’anéantisse-ment récent des forces russes en extrême orient et Yûra Yoshizawa, la commandante à la base du Mont Fuji, doit mener la contre attaque de la der-nière chance pour abattre l’astéroïde extra terrestre.

Taishi et ses camarades ont un rôle clef dans le plan et s’apprêtent à tout donner dans le combat qui

approche. Avant cela, le jeune homme cherche à protéger sa soeur et l’ins-crit pour le prochain départ pour Mars. Néanmoins, la collégienne ne l’entend pas de cette oreille et est bien décidée à rester près de sa seule famille.

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Anime/Manga - News

L’histoire possède toutes les caractéristiques propres aux anime de Ma-gical Girl. Sakura Kino-moto, petite fille de dix ans tombe par hasard sur un livre magique, le Clow, qui renferme de multiples cartes. Par la même occa-sion, elle rencontre Kero, une bestiole qui est res-ponsable du livre mais qui a laissé s’échapper des cartes.

En effet, chaque carte est animée par un esprit capable de provoquer di-

vers effets désagréables, comme faire pousser un arbre immense dans une maison ou se transformer en géant dans un jardin public. Kero demande à Sakura de devenir la Card Captor et de retrouver toutes les cartes rebelles. Sakura se voit dotée de pouvoirs étendus, et d’une baguette magique.

Parallèlement à sa quête, Sakura continue une exis-tence normale, en se dis-putant souvent avec son grand frère, Toya. Leur

mère, Nadeshiko, top mo-dèle de talent est décédée depuis quelques années mais il reste leur père, Fu-jitaka. Fujitaka et Toya ne prêtent guère attention à Kero, qui s’est installé chez eux. Officiellement c’est un jouet de Sakura.

Ce n’est pas le cas de To-moyo Daidouji, la meil-leure amie de Sakura, qui a été mise dans la confi-dence. Elle ne fait que seconder Sakura et Kero mais elle est souvent im-pliquée dans les missions,

Card Captor Sakuraplus ou moins volontai-rement. Avec son cames-cope, elle filme les actions de son amie.

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Dossier Spécial:

Le Tombeau des lucioles

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Le Tombeau des lucioles

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Le Tombeau des lucioles d’Isao Takahataune guerre d’anéantissement vue par des enfantsUn film d’animation japonais, 1988, VF, d’après une

nouvelle d’Akiyuki Nosaka. 1 h 25 min

Remarques générales pour les enseignantsL’étude de ce film entre parfaitement dans le nouveau

programme de 3e (thème 3 : La Seconde Guerre mon-diale, une guerre d’anéantissement [1939-1945]). Le contexte historique du film est la guerre dans le Paci-fique, qui peut être un des axes choisis par l’enseignant pour aborder la Seconde Guerre mondiale. En amont, le professeur s’appuie sur les cartes montrant les dif-férents espaces touchés par le conflit et les différentes phases de la guerre.L’étude du film peut être intégrée au travail mené en

histoire des arts.

Un film d’animation adapté d’un romanLa Tombe des lucioles est un roman autobiographique

écrit en 1967 par l’un des écrivains les plus importants dans le Japon de l’après-guerre. Nosaka a vécu l’enfer de la guerre et il a décrit dans ce roman le quartier de son enfance, les maisons.L’auteur raconte l’histoire de deux enfants Seita (14

ans) et sa soeur Setsuko (4 ans) qui se retrouvent seuls, sans parents, dans la ville de Kobé complètement dé-vastée par les bombardements aériens américains mul-

tiples. Au décès de leur mère, victime d’un de ces raids aériens, Seita doit prendre en charge sa petite soeur. On suit le périple douloureux de ces deux enfants qui doivent trouver de quoi se nourrir dans un Japon qui subit le blocus américain. Malgré les horreurs de la

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guerre, les enfants continuent à rêver et à jouer. La guerre est omniprésente : l’auteur a vécu ces moments tragiques. Il a écrit ce roman pour montrer ce qu’il a vu, pour dénoncer les crimes engendrés par le nationalisme japonais et les offensives ennemies. Le livre est fort car il montre à la fois les comportements parfois inhumains des adultes et l’infinie tendresse qui lie Seita à Setsuko. Les enfants débrouillards sont unis dans la difficulté

mais les espoirs vont s’évanouir au fil des semaines.Le style de Nosaka se caractérise par l’utilisation d’un

langage populaire, presque argotique : le lecteur se sent proche du peuple. Les phrases sont longues, avec peu de ponctuation.Nosaka a obtenu de nombreux prix littéraires au Ja-

pon. Il a refusé toute adaptation de son roman au ci-néma, mais a accepté que Takahata produise un film d’animation. Le film d’animation Le Tombeau des lucioles est un

film de Takahata, né en 1935.Isao Takahata a étudié la littérature française à l’uni-

versité de Tokyo. En 1959, il rejoint le studio d’anima-tion Toei et réalise son premier long métrage : Horus, le

prince du soleil. Il travaille sur de nombreux films avec Hayao Miyazaki. Ensemble, ils réalisent une trilogie, Heidi, Marco et Anne. La maison aux pignons verts, entre 1971 et 1979. Quelques années plus tard, Takaha-ta rejoint Miyazaki au studio Ghibli, très réputé au Ja-pon. En 1981, Takahata réalise le long métrage Kié, la petite peste, et en 1988, Le Tombeau des lucioles.Takahata ne dessine pas lui-même : il dirige. Il multi-

plie les expérimentations dans le domaine de l’anima-tion. Pour Mes voisins les Yamada, il a utilisé l’ordina-teur pour obtenir l’effet d’aquarelle.Un film qui a pour cadre temporel la Seconde Guerre mondialeLe Tombeau des lucioles est un film réaliste car le ré-

alisateur s’est appuyé sur le témoignage d’Akiyuki No-saka qui a vécu l’expérience douloureuse de la guerre. Il est donc bien une représentation documentée de cette période de l’histoire.Résumé du conflitDepuis les années 1930, le Japon mène une politique

impérialiste (de domination) car il souhaite soumettre toute l’Asie et la contrôler. La Chine est envahie et re-

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çoit alors l’aide de l’URSS. Le Japon entre en Mongolie en 1939. En 1945, les Japonais veulent envahir la Sibé-rie. L’URSS intervient alors directement. La France et le Royaume-Uni, qui ont des colonies en Asie, craignent cette avancée japonaise. Le Japon a déjà envahi envahit l’Indochine française en 1941. Les États-Unis, alliés des Britanniques et des Français, soumettent alors le Japon à un embargo sur le pétrole (pour empêcher des bateaux de sortir). En décembre 1941, les Japonais attaquent une base militaire américaine, Pearl Harbor, puis enva-hissent la Malaisie et les Philippines. Plus tard, le Japon s’installe en Indonésie, au nord de l’Australie et dans les archipels du Pacifique, ainsi qu’en Birmanie. De 1942 à

1945, la situation militaire japonaise se dégrade dans le Pacifique. Plusieurs défaites font reculer les Japonais. En Chine, le conflit s’enlise. En 1945, à la suite des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, le Japon capitule.Les bombardements sur le JaponDes bombardements massifs destructeurs : les États-

Unis bombardent le Japon entre 1942 et 1945. Vers la fin de la guerre, plus de 67 villes japonaises sont dé-truites, causant la mort de 500 000 personnes. Plusieurs millions de personnes sont à la rue. Les bombes visaient les zones urbaines industrielles.

Après six mois d’intenses bombardements, le président américain autorise les attaques nucléaires : le6 août 1945, une bombe tombe sur Hiroshima puis le

9, sur Nagasaki. On estime aujourd’hui que le nombre de morts s’élèverait à plus de 200 000 morts. Les consé-quences sur les populations civiles sont nombreuses : irradiations, brûlures, cécité, etc.Kobé (citée dans le film) est l’une des villes bombar-

dées au napalm pendant la guerre. Le premier raid avec des bombes incendiaires a lieu sur la ville de Kobé le 3 février 1945. Le « succès » de cette attaque encoura-gea l’Air Force à continuer dans cette direction. D’autre part, la défense antiaérienne japonaise n’a alors presque plus les moyens de riposter.

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Dossier Spécial:Le Vent se lève

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Le Vent se lève

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avec sa mauvaise vue, le jeune Jiro horikoshi a fait une croix sur ses rêves de devenir pilote mais rien ne l’empêche d’en vouloir en construire. il quitte sa campagne pour suivre un cursus d’ingé-nieur à l’université. Pendant cette période, alors qu’il rentre à Tôkyô en train, un énorme tremble-ment de terre coupe la ligne et dévaste les environs. alors que la capitale et ses faubourgs sont à la proie des flammes, Jiro regagne ses quartiers à pieds, en aidant au passage ses deux voisines dans le train à rentrer chez elles.

Une fois passé cet épisode mouvementé, l’étudiant poursuit ses études jusqu’au diplôme et rejoint le groupe Mitsubichi, qui tente de vendre un modèle de chasseur à l’armée. Dès ses premiers travaux, le jeune ingénieur montre ses talents mais ceux-ci ne peuvent pas être exploités immédiatement : Ses conclusions re-mettent en cause les fondements même des avions en train d’être construits.

Jiro est finalement envoyés en Allemagne avec plu-sieurs de ses collègues, où un accord inter gouverne-mental leur donne accès à la technologie allemande ou du moins, en partie. Sur place, le groupe de japonais doit faire face aux réticences de leurs hôtes qui leur bloquent régulièrement le chemin dès qu’ils s’aven-turent au-delà des sentiers battus.

critiqueAnnoncé comme le dernier long métrage dans la car-

rière d’Hayao Miyazaki, Kaze Tachinu est un film aty-pique. L’époque n’est pas foncièrement nouvelle car elle traite de l’avant guerre, une époque déjà abordée dans Porco Rosso qui montrait les traces du régime mussoliniens ci et là. Il existe même un semblant de lien entre les deux films, avec l’apparition de Giovanni Battista Caproni, un concepteur d’avions en Italie, qui visite les rêves de Jiro.

Ces rêves sont l’occasion de retrouver la touche du fantastique chez Hayao Miyazaki, avec des scènes où l’esprit vagabonde au gré de constructions mécaniques surnaturelles. Nous sommes cependant loin des mo-ments théâtraux qui caractérisent les chefs d’oeuvre du réalisateur japonais et qui sont autant de tableaux ma-gistraux agrémentés par la musique de Joe Hisaishi et remplis de poésie. Ici, les rêves apportent leur touche fantaisiste mais sans plus, et se situent au même niveau que les passages classiques pleins de vivacité, vus ré-gulièrement dans Porco Rosso ou bien parfois dans Nausicaä.

En effet, en dehors du pays des songes, nous retom-bons dans un univers réaliste et un contexte dur, où la pression des régimes dictatoriaux et le souffle de la guerre sino-japonaise se fait déjà sentir.

À la réflexion, l’atmosphère pesante n’est pas quelque chose de nouveau chez le cinéaste, si vous considérez le monde sans pitié de Nausicäa, celui de Mononoke Hime ou même l’univers du Château Ambulant. L’au-

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teur ne se contente pas d’enchaîner des films du genre Totoro ou autre Ponyo sur la Falaise. De même, le côté réaliste transparaît dans des films, où Hayao Miyazaki a laissé ses traces à défaut de les avoir réalisés, que ce soit la Colline aux Coquelicots ou Mimi ô Sumaseba.

En revanche, l’univers enchanteur ou l’appel à des scènes légères irréalistes pour détendre l’atmosphère sont bien en retrait par rapport à la description de la vie de Jiro Horikoshi, qui s’enchaîne tel un documentaire. La méthode de narration fait beaucoup plus penser à un Isao Takahata qu’au Hayao Miyazaki connu jusqu’à présent.

Cette impression est accentuée par la succession de nouveaux d’avion qui s’enchaînent au fil des ans, que ce soit des modèles japonais ou européens. Chaque scène tient de la photographie d’époque, avec quelques mo-ments, où nous nous attardons sur les prouesses tech-niques des ingénieurs pour compenser les faiblesses de leur industrie locale, telle que l’absence de moteurs à la fois puissants et légers. Nous sentons là l’engouement du réalisateur pour les avions.

En dehors du parcours professionnel de Jiro Horikoshi au sein de l’industrie aéronautique, le scénario aborde aussi sa vie sentimentale. Là aussi, le côté réaliste prend le pas sur l’aspect romantique. Certes, quelques scènes jouent un peu avec les lois de la physique mais sans choquer, et le contexte de la guerre et les limites de la médecine de cet âge viennent nous replonger vers des épisodes concrets plus douloureux. Le réalisateur cap-ture non seulement la vie d’un couple et leur concep-tion de l’amour, mais aussi celle de toute une époque, interprétée et pas seulement comme un témoignage.

Au-delà des scènes qu’il choisi de montrer ou pas, ses personnages secondaires émettent de nombreuses remarques contre le régime ou les choix absurdes qui sont faits, où par exemple, la faille critique de concep-tion d’un appareil passe sans problème, car il s’agit du premier modèle japonais, qui fait la fierté des militaires.

En ce sens, il est compréhensible que le long métrage ait pu entraîner quelques controverses quelques soient les bords. La droite nationaliste, dont le petit jeu poli-

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tique est d’encenser le régime d’antan, s’est offusquée de ces attaques contre le régime et de la vision pacifique du concepteur fameux chasseur Zéro.

À l’opposé, les partisans ont reproché le choix du su-jet, en mettant en avant une industrie, qui a employé de force bon nombre de travailleurs, notamment dans les colonies asiatiques d’alors. Le portrait de Jiro Ho-rikoshi est moins un hymne à la paix qu’un hommage

aux prouesses des ingénieurs de l’époque, au sein d’une période difficile, où ils sont à la fois victimes du régime et des privilégiés. Cette position de neutralité au niveau du personnage principal, brouille les messages mais donne une force certaine au film, via ce sentiment d’in-confort, où le métier prend le pas sur une quelconque considération personnelle. Nous sentons le caractère d’abnégation renommé des japonais, accentué dans le film quand il ne s’agit non seulement des positions po-litiques mais de la vie de couple.

nous retiendrons surtout cette histoire d’amour dans le temps, qui est en contraste avec les élans che-valeresques des grandes aventures, pour revenir à des concepts plus simples, mais tout aussi forts. au sein de la dure réalité, la romance est la véritable note d’émotion du film, au-delà des différents événe-ments chronologiques qui s’enchaînent mécanique-ment et bien qu’elle soit un peu en marge, cette his-toire d’amour laisse la véritable empreinte du film chez le spectateur, après qu’il ait vu le long métrage.

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