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LES PRIVATISATIONS DE 1997 À NOS JOURS UNE ESCROQUERIE À GRANDE ÉCHELLE Le président de la Cour des comptes exige des explications du ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, suite à un rapport accablant établi par ses services sur la gestion des produits pharmaceutiques par le ministère de la Santé et la Pharmacie centrale des hôpitaux durant la période 2009-2012, époque où le département ministériel était dirigé par Djamel Ould Abbès. Les pouvoirs publics ont failli dans l’organisation du fonctionnement des restaurants durant le mois de Ramadhan, au grand malheur des ressortissants étrangers. Les stocks du complexe El Hadjar ENAD : l’enjeu du foncier ENGI : d’exportateur à importateur de gaz industriels ENCG : l’ami Kouninef Temmar, le Club 92 et le boucher marseillais ETER Guelma : des équipements sous scellés LIRE LE DOSSIER RÉALISÉ PAR MELISSA ROUMADI EN PAGES 2, 3 ET 4 LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 5 LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5 LUTTE CONTRE LE TERRORISME ÉTRANGERS EN ALGÉRIE L’ARMÉE TUNISIENNE SORT L’ARTILLERIE LOURDE COMMENT ILS ONT PASSÉ LE RAMADHAN PHOTO : DR PHOTO : AFP PUBLICITÉ ÉDITION DU CENTRE El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 5 août 2013 UN KABYLE EN CORSE C’EST L’ÉTÉ EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17 ET 19 La Cour des comptes accable Ould Abbès GESTION DE LA POLITIQUE DU MÉDICAMENT N°6938 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com DOSSIER ÉDITION U C’E EN P Cargèse, l’été joyeux Tunis (Tunisie) De notre correspondant L es forces de l’ordre tunisiennes ont déjoué, vendredi, un attentat politique à Sousse. Elles ont arrêté trois «dangereux» terroristes. L’un d’eux est impliqué dans l’assassinat de Chokri Belaïd. L’assaut d’une autre cache de terroristes, à Tunis, a abouti à l’élimination de l’un d’eux et l’arrestation de quatre autres. Mourad Sellami (Suite page 10)

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LES PRIVATISATIONS DE 1997 À NOS JOURS

UNE ESCROQUERIE À GRANDE ÉCHELLE

Le président de la Cour des comptes exige des explications du ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, suite à un rapport accablant établi par ses services

sur la gestion des produits pharmaceutiques par le ministère de la Santé et la Pharmacie centrale des hôpitaux durant la période 2009-2012, époque où

le département ministériel était dirigé par Djamel Ould Abbès.

■ Les pouvoirs publics ont failli dans l’organisation du fonctionnement des restaurants durant le mois de

Ramadhan, au grand malheur des ressortissants étrangers.

❙ Les stocks du complexe El Hadjar

❙ ENAD : l’enjeu du foncier

❙ ENGI : d’exportateur à importateur de gaz industriels

❙ ENCG : l’ami Kouninef

❙ Temmar, le Club 92 et le boucher marseillais

❙ ETER Guelma : des équipements sous scellés

LIRE LE DOSSIER RÉALISÉ PAR MELISSA ROUMADI EN PAGES 2, 3 ET 4

LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 5

LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5

LUTTE CONTRE LE TERRORISME

ÉTRANGERS EN ALGÉRIE

L’ARMÉE TUNISIENNE SORT L’ARTILLERIE LOURDE

COMMENT ILS ONT PASSÉ LE RAMADHAN

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ÉDITION DU CENTREEl Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 5 août 2013

UN KABYLE EN CORSE

C’EST L’ÉTÉ

EN PAGES 13, 14, 15, 16, 17 ET 19

La Cour des comptes accable Ould Abbès

GESTION DE LA POLITIQUE DU MÉDICAMENT

N°6938 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

DOSSIER

ÉDITION

U

C’E

EN P

Cargèse, l’été joyeux

Tunis (Tunisie)De notre correspondant

L es forces de l’ordre tunisiennes ont déjoué,

vendredi, un attentat politique à Sousse. Elles ont arrêté trois «dangereux» terroristes. L’un d’eux est impliqué dans l’assassinat de Chokri Belaïd. L’assaut d’une autre cache de terroristes, à Tunis, a abouti à l’élimination de l’un d’eux et l’arrestation de quatre autres.

Mourad Sellami(Suite page 10)

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El Watan - Lundi 5 août 2013 - 2

D O S S I E R

Les quelques entreprises restantes, non encore «cassées», seront avalées par les grands groupes privés étrangers grâce aux capitaux publics pour sceller une fois pour toutes le sort des entités publiques

PHOTO : M. SALIM

Pourtant, à la veille de ce qui va per-mettre de jeter ce qui reste d’entre-prises publiques dans des partenariats

avec des groupes privés étrangers à grands renforts de capitaux publics, aucun bilan exact des joint-ventures, partenariats et pri-vatisations en tous genres opérés par le pas-sé n’a été fait. Au-delà des quelques réus-sites que l’on veut agiter au regard d’une opinion publique sceptique, les privatisa-tions sont loin de satisfaire. Et pour cause !Les privatisations, initiées dans une conjoncture particulière marquée par les plans d’ajustement structurels, et par la faillite de nombreuse entreprises publiques, devaient, au-delà des assainissements suc-cessifs, impulser une nouvelle dynamique à ces entreprises, renforcer leur compétitivité et relancer la machine de production afin de se substituer aux importations et pour faire de l’Algérie un pays qui exporte autre chose que des hydrocarbures, explique un cadre du secteur. Cependant, poursuit-il, force est de constater que beaucoup d’entreprises ont été cassées, et qu’aujourd’hui nous importons plus que jamais.

SOMMET DU BRADAGEUn constat qui, à lui seul, remet en cause toutes les privatisations opérées depuis 1997, et plus particulièrement depuis 2000. Ce haut cadre avoue que si les privatisations ont constitué un phénomène nouveau pour l’Algérie, elles auront surtout permis une dilapidation organisée des deniers publics. Ainsi, au lieu de valoriser les entreprises, notamment les PME sur lesquelles les économies européennes s’appuient pour garantir leur croissance économique, pré-cise-t-il, les privatisations ont permis à de véritables prédateurs d’accaparer des actifs d’entreprises tout à fait viables et solides. Car, explique-t-il, aucun repreneur, notam-ment étranger, «ne s’aventurerait à prendre une mauvaise entreprise, il ne s’intéressera qu’aux bonnes entreprises». Des prédateurs qui auront tout le loisir de faire main basse sur les stocks et actifs résiduels des EPE cédées et s’adonner à la spéculation fon-cière. Notre interlocuteur insiste aussi sur un aspect souvent omis par les préposés aux privatisations. Il explique ainsi que si l’on a toujours fait en sorte lors des privatisations de mettre en avant la sauvegarde des emplois, et la prise en charge des dettes, on oublie tou-jours d’évoquer les créances détenues par l’entreprise à céder, et qui seront récupérées par le repreneur. Un constat qui amène for-cément à parler de bradage des entreprises

publiques. Un ancien parlementaire, très au fait du dossier, estime d’ailleurs qu’à partir de 1997 et encore plus durant les années 2000, l’Algérie avait atteint le sommet du bradage, dans la mesure où aucun secteur n’a été épargné par les privatisations. Le secteur du textile et des cuirs, les Enajuc, les minoteries, l’agroalimentaire en géné-ral, les briqueteries, la menuiserie, aucune entreprise et aucune industrie manufactu-rière n’auront échappé à la liquidation. Plus grave, les entreprises publiques locales, qui faisaient office de véritable tissu de PME, ont été malmenées par des autorités locales et des walis, aux exigences supérieures aux capacités et aux trésoreries des EPL lesquelles n’étaient pas toujours rétribuées à échéance. «Il ne restait donc plus qu’aux petites mafias locales de récupérer ce qu’il y avait à prendre», explique-t-il. Le parlementaire critique d’ailleurs des pri-vatisations qui n’ont pas été menées selon un processus juridique clair et qui assure la transparence de toutes les cessions opérées. Réda Amrani, consultant en économie in-dustrielle, remet d’ailleurs en cause tout le processus de privatisation, dans la mesure où celle-ci ne reposait sur aucune condi-tion et ni critère concret ou sensé, et que la majorité des cessions ont été opérées sur la base de «bêtises», dit-il. Celui-ci rappelle ainsi que les cahiers des charges imposés aux repreneurs s’appuyaient sur trois condi-tionnalités, surréalistes. Selon lui : il s’agit en premier lieu du maintien des effectifs, le maintien de l’activité, et la présentation d’un «business plan de reprise réaliste évalué sur la base de la création de nouveaux emplois et une politique de formation». Des mots creux, selon l’économiste. Exit donc les critères basés sur des plans d’investissement précis, les objectifs de production et de chiffre d’affaires, l’obligation d’exporter et surtout le bilan devises qui est, selon M. Amrani, négatif pour la majorité, si ce n’est pour toutes les entreprises privatisées.

CONCENTRATION DE POUVOIRSUne démarche que le consultant en éco-nomie industrielle met sur le compte de l’absence de vision des décideurs, laquelle aura mené à des choix de repreneurs et des privatisations scandaleuses. Les exemples sont légion. M. Amrani cite à ce titre la privatisation de l’hôtel Ryadh, ou encore la cession de plusieurs unités au profit du liba-nais Doumet, non pas pour le savoir-faire que celui-ci pourrait apporter, mais pour des liens que celui-ci entretenait avec le ministre

Temmar. L’économiste met aussi en cause la cession d’Alver au français Saint Gobain. Il estime ainsi que les verreries d’Oran étaient, avant la dévaluation du dinar en 1994, les mieux gérées du pays. Celles-ci maîtrisaient, selon lui, la technologie et avaient un bilan devises positif. Alver avait même été autorisée à lancer de nouveaux projets à Constantine, Tébessa et Chlef. Or, la dévaluation du dinar a porté un coup aux équilibres financiers de l’entreprise. Aussi, et au lieu de la réhabiliter, poursuit M. Amrani, il a été décidé de la céder totalement. Il cite aussi, entre autres exemples, le cas de la CNAN, du complexe d’El Hadjar ou encore les unités ammoniac relevant d’Asmidal, qu’il trouve scandaleux d’avoir cédé, car pour ces unités-là, on aura permis une exportation nette par des étrangers de nos ressources naturelles, et permis de les faire bénéficier de notre rente. Plus grave encore, les privatisations, qui sont

considérées comme étant des investissements, auront permis aux repreneurs de bénéficier de crédits d’impôts. Aussi, et dans la mesure où il était permis aux repreneurs de libérer leur capital en 5 ans, ces derniers ont financé leurs acquisitions sur ce qu’ils ont récupéré sur le marché algérien. De ce fait, ni le fisc ni le Tré-sor n’ont récupéré quoi que ce soit.

MARQUER UNE PAUSEAutant d’éléments qui poussent M. Amrani à dire que les privatisations n’ont obéi ni à une stratégie ni à une vision du développement, mais c’était un dogme, un outil de dilapida-tion, qui aura permis sous chaque ministre de se remplir les poches. Il reproche ainsi aux pouvoirs publics qu’au lieu de choisir une autonomie de gestion aux entreprises, ils ont opté «pour des gestionnaires cooptés».

LES PRIVATISATIONS DES ENTREPRISES PUBLIQUES DE 1997

UNE ESCROQUERIE À GRANDE● L’Algérie affiche une nouvelle ambition industrielle. Une ambition qui fait la part belle au partenariat garant de «l’apport en investissements,

en savoir-faire et en compétitivité». Un discours sans rappeler toutes les promesses ayant devancé les grandes privatisations.

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El Watan - Lundi 5 août 2013 - 3

D O S S I E R

À NOS JOURS

ÉCHELLEDES PRIVATISATIONS AU PARFUM DE SCANDALE

■ CNAN GROUP : FAUSSES FACTURES ET SOCIÉTÉS ÉCRANS

C’est sans doute le cas qui il-lustre le plus les anomalies qui ont entaché le processus de priva-

tisation. Bien que les performances de l’entreprise publique SNTM/CNAN, laquelle a été restructurée et remplacée en 2003 par CNAN Group, laissaient à désirer, celle-ci disposait tout de même d’une flotte de 47 navires. L’entreprise a été par la suite filiali-sée, une vingtaine de navires ont été vendus, tandis que le capital de deux filiales a été ouvert à 49% au partena-riat, l’objectif était de moderniser la

flotte du pavillon national. Aujourd’hui, le trans-port maritime de marchandises est entre les mains d’armateurs étran-gers, dans la mesure où CNAN Group n’arrive pas à capter plus de 2% du marché algérien du trans-port de marchandises. Le chiffre d’affaires de l’armateur national a été divisé en deux en à peine 5 ans. Pis encore, CNAN Group est aujourd’hui empêtré dans une série de scandales liés à sa gestion, et la vente des navires à partir de 2004. Il ne faut pas non plus oublier la joint-venture avec le jordano-saou-dien Pharaon dans le groupe IBC, où les anomalies ayant marqué les opérations d’affrètement de navires, sociétés écrans et fausses factures ont permis la constitu-tion d’un véritable réseau pour siphonner les capitaux algériens. Et comme si cela ne suffisait pas, Pharaon a réussi après arbitrage à accaparer 9 navires de la CNAN et lui réclame le paiement de 17 millions de dollars de factures suspectes.

■ SIDER : LES STOCKS DU COMPLEXE EL HADJAR

Il est impossible de parler de priva-tisation sans évoquer le complexe d’El Hadjar. C’est le cas type d’une privatisation où le repreneur n’a non seulement pas respecté le cahier des charges, mais n’a pas

réussi à développer les capacité du complexe, ni à couvrir les besoins du marché. Bien au contraire. C’est en 2001 que l’indien Ispat, devenu aujourd’hui Mittal Steel, prend 70% du capital du com-plexe sidérurgique d’El Hadjar. Les conditions étaient claires : maintenir les effectifs, investir 175 millions de dollars, valoriser le complexe et porter la production de 800 000 à 1,5 million de tonnes par an. Douze années plus tard, le bilan est révoltant. Les effectifs du complexe ont été divisés par deux, la production a du mal à atteindre les 600 000 tonnes par an et seuls 56 millions de dollars ont été effec-tivement investis dans l’acquisition d’un nouveau laminoir. Pis encore, ArcelorMittal n’a retenu que 10 filiales sur les 24 existantes. Il a depuis fermé la cokerie, faisant de l’Algérie un importateur de coke issu des usines Arcelor en Espagne et la tuberie sans soudure, unité unique dont l’ensemble de la région du Maghreb agonise. Et dire que le repreneur indien qui fait une affaire en rachetant la plus grande partie de ce fleuron de l’in-dustrie algérienne pour tout juste 150 millions de dollars a récupéré des stocks de 300 000 tonnes de brames d’acier ainsi que 8 mil-lions de dollars de consommables, matières premières et pièces de rechange !

■ ENGI : D’EXPORTATEUR À IMPORTATEUR DE GAZ INDUSTRIELS

L’objectif premier de toute opéra-tion de privatisation est de moder-niser le processus, d’apporter le sa-voir-faire, dans l’objectif de mieux vendre et surtout d’exporter. Dans le cas de l’Entreprise nationale des gaz industriels, qui a été créée à la suite de la nationalisation (du temps du président Boumediène) des unités du français Air Liquide, la privatisation n’a pas tout à fait suivi ce cheminement. En 2007, l’allemand Linde Gaz prend 66% de l’ENGI qui englobait à l’époque 10 unités, pour seulement 27 mil-lions d’euros. Une aubaine pour le partenaire allemand dans un pays producteur d’énergie et de gaz. ENGI employait 700 personnes et réalisait un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros. Elle couvrait les besoins du marché et exportait même les excédents vers le Maroc et la Tunisie. Après sa privatisa-tion, l’ENGI, devenue Linde Gaz Algérie, a fermé certaines de ses

installations qu’elle jugeait dan-gereuses, à l’image des ateliers d’acétylène, pour les remplacer par une unité d’oxyde d’éthylène. C’est une entreprise qui importe de l’oxygène et du protoxyde d’azote, sans pour autant parvenir à cou-vrir la demande du marché. Les pénuries de gaz industriels et de gaz médicaux en sont la parfaite illustration. L’entreprise a éga-lement réduit ses effectifs. En termes de balance devises et de création d’emplois, il est difficile aujourd’hui de trouver un avantage à cette privatisation.

■ ENAD : L’ENJEU DU FONCIER

Les actifs résiduels des entreprises publiques, notamment fonciers, ont été un enjeu majeur que ceux qui eurent à gérer les privatisations ont oublié de mettre dans la ba-lance. La privatisation de l’ENAD au profit de l’allemand Henkel est souvent dépeinte par les chantres de la privatisation comme étant un exemple de réussite. Et c’est le cas. Il y a toutefois une ombre à ce tableau enjolivé : en 2001, Henkel prenait 60% des unités ENAD de Chelghoum Laïd, de Réghaïa et de Aïn Témouchent, avant d’en racheter les 40% restant en 2005. L’entreprise publique est tombée à 100% dans l’escarcelle du par-tenaire allemand. Cependant, la vente de terrains faisant partie des actifs résiduels de l’entreprise à Réghaïa a éveillé les doutes et les soupçons en 2010.

■ ENCG : L’AMI KOUNINEF

L’exemple de l’Entreprise na-tionale des corps gras est sans doute celui qui reflète le mieux la manière dont on casse une entreprise pour la brader ensuite à un privé, sans pour autant la redresser. L’ENCG était l’un des fleurons de l’industrie agroali-mentaire nationale. Jusqu’en 1997 elle détenait 95% du marché natio-nal et jusqu’en 2004, malgré les difficultés auxquelles l’entreprise devait faire face et l’émergence de nouveaux acteurs privés, elle arrivait encore à capter 75% du marché des huiles de table pour un chiffre d’affaires annuel de 1800 milliards de centimes. Qui ne se souvient pas d’ailleurs de l’huile Safia. Cependant, créances dou-teuses et blocage des crédits auront eu raison de l’entreprise. Ainsi en janvier 2004, alors que la BADR suspend un crédit d’approvision-nement, l’ENCG croule sous un

découvert de 800 milliards de centimes contre des créances de l’ordre de 400 milliards de cen-times. On décide de la privatiser en 2006 et 2007 au profit du groupe La Belle, et du groupe Kou GC, propriété des frères Kouninef, plus connus pour leurs liens d’amitié au sommet de l’Etat. C’est ainsi que Kou GC récupère 80% des unités ENCG d’Alger et d’Oran. Pour autant, cette privatisation, dont les conditions n’ont pas été rendues publiques, n’aura pas permis de redresser l’entreprise. Les diffi-cultés persistent et le versement des salaires irréguliers, selon les syndicalistes, a été à l’origine de plusieurs grèves. Pourtant, et pour le cas de l’unité d’Alger, les syndi-calistes avaient indiqué à l’époque du rachat de Cogral par Kou GC que celui-ci n’avait déboursé que 42 milliards de centimes pour cette seule unité, alors que les créances détenues sur les clients débiteurs avaient atteint les 70 milliards de centimes.

■ ETER GUELMA : DES ÉQUIPEMENTS SOUS SCELLÉS

La privatisation de l’ETER Guel-ma, seule entreprise algérienne de fabrication de porcelaine, a viré au cauchemar. L’entreprise faisant face à diverses difficultés induites par plusieurs crises. La première date des années 1990, moment où les groupes terroristes ont fait main basse sur les principaux gise-ments des matières premières.Cependant, lorsque le gouverne-ment algérien a décidé de privati-ser en 2010 l’unité qui faisait partie de l’Entreprise céramique et vais-selle de l’Est, le partenaire italien ETER Italia s’était engagé à re-dresser la situation et à créer 4 nou-velles lignes de production. Rien n’a été fait, l’entreprise a som-bré définitivement dans la crise. Selon Smaïl Kouadria, ex-syndi-caliste et député PT de Guelma, les 125 travailleurs de l’usine sont aujourd’hui sans salaire depuis près d’une année, le loyer pour la concession du terrain d’assiette n’a pas été payé depuis 2007. Et cerise sur le gâteau, les équipements cédés aux Italiens dans le cadre de cette privatisation ont été mis sous scellés par la banque française BNP-Paribas en raison du non-remboursement depuis 2007 d’un crédit leasing de 750 millions de dinars (l’équivalent de 7,5 millions d’euros). M. R.

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Un avis partagé par l’ancien président du Conseil national aux privatisations, Abderrah-mane Mebtoul, qui critique la concen-tration des pou-voirs en matière de privatisation entre les mains d’un seul ministre, qu’il considère comme favori-sant les délits d’initiés. Il estime aussi qu’à l’ave-nir, il convient de mieux défi nir ce que l’on entend par partenariat loin de tout slogan idéologique, avec l’autonomisation de la décision éco-nomique. L’avenir, il en est justement ques-tion aujourd’hui, d’autant plus que les opérations de partenariat se multiplient. Certains cadres du secteur dénoncent d’ailleurs la manière avec laquelle on permet à des partenaires étrangers de bénéficier de projets dans des secteurs que les Algériens maîtrisent parfaitement. Le cas du complexe sidérurgique qatari à Bellara en est l’exemple le plus édifiant. Ils dénoncent aussi la manière avec laquelle des complexes industriels fortement intégrés sont arrêtés et remplacés par des projets en partenariat aux taux d’intégration limités. Des arrêts d’usines qui engendrent plusieurs tonnes de ferraille lesquelles alimenteront les laminoirs que les «partenaires» étrangers sont en passe de créer ! D’autres acteurs du secteur estiment aussi qu’il appartient à chacun des cadres du secteur public de faire barrage aux dérives. Ils en veulent pour preuve les quelques privatisa-tions qui ont réussi grâce à l’intervention de cadres intègres.En tout état de cause, il est temps, selon nos interlocuteurs, de marquer un temps de pause maintenant et de faire le bilan des privati-sations. En 2010, le ministre des Finances, Karim Djoudi, annonçait que ses services comptaient procéder au contrôle des entre-prises privatisées et de reprendre celles pour lesquelles les cahiers des charges n’auront pas été respectés. Mais loin de toute chasse aux sorcières ponctuelle, nos interlocuteurs s’accordent à dire qu’il temps de faire un bi-lan objectif de ce qui a été réaliser en matière de privatisation et de faire une évaluation économiquement pragmatique de ce qui doit être fait et des projets d’avenir, si l’on veut avancer et créer une industrie algérienne.

Melissa Roumadi

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El Watan - Mercredi 24 juillet 2013 - 4

D O S S I E REl Watan - Lundi 5 août 2013 - 4

La privatisation des entre-prises publiques a été l’une des principales mesures

imposées par le Fonds monétaire international dans le cadre des plans d’ajustement structurel. Toutefois, celle-ci n’a pris de réel essor que durant les années 2000. Elle marque un tournant lorsque Abdelhamid Temmar est nommé à la tête du ministère des Participations, dans le sillage de l’arrivée à la présidence de la République de Abdelaziz Bou-teflika en 1999. En chantre du libéralisme à l’état pur, Temmar commence à privatiser à tour de bras. Et les anecdotes les plus étranges à ce propos sont nom-breuses, à l’image de l’aventure marseillaise de Temmar. Petit rappel des faits : le conseil des privatisations dissous, les opé-rations de privatisation dont les processus avaient été enclenchés et annulés, une ordonnance est promulguée afin «de donner un véritable ancrage juridique» aux privatisations. C’est ainsi que l’ordonnance n°01-04, de 2001, qui insistait sur le fait que «toute privatisation est un acte d’inves-tissement» fixe les modes de privatisation, par appels d’offres, manifestations d’intérêt, recours au marché financier, recours à l’actionnariat populaire et par recours au gré à gré. Un cadre qui concentre surtout tous les pouvoirs entre les mains, au-delà du Conseil des participations de l’Etat présidé par le chef du gouvernement, du ministre des Participations. C’était lui

qui proposait les programmes modalités et conditions de pri-vatisation. Il exécutait aussi les processus de privatisation, via les sociétés de gestion des par-ticipations dont il avait la tutelle et dont il avait fait de véritables agences de privatisation. Le CPE intervenait en fin de cycle pour examiner et valider ou non les opérations. Temmar avait donc toutes les cartes en main pour gé-rer la vente en masse des entre-prises publiques économiques. On se souvient d’ailleurs des fameux road-show que le mi-nistre avait entamés dès 2005 afin de «présenter tous les atouts des entreprises algériennes éligibles à la privatisation».Si les EPE à privatiser présen-taient certes des atouts indé-niables, la qualité des repreneurs éventuels suscitait quelques doutes. C’est ce que laisse en-tendre l’un des témoins à ces road-show qui rappelle qu’en 2005, à Paris au siège du Medef, le ministre algérien avait présen-

té un échantillon comptant une cinquantaine de très belles entre-prises à privatiser. Au cours de la rencontre rehaussée de la pré-sence de personnalités politiques françaises d’origine algérienne, comme Azzouz Begag, ministre français délégué à la Promotion de l´égalité des chances, et To-kia Saïfi, députée au Parlement européen, Temmar avait insisté sur le fait qu’il fallait accorder, au cours des privatisations, une attention toute particulière aux entrepreneurs français d’origine algérienne. Temmar ciblait par-ticulièrement le Club 92 dont il qualifiait certains des membres d’hommes d’affaires d’origine algérienne au «poids impor-tant». Il faut savoir cependant que le Club 92 est une associa-tion d’entrepreneurs d’origine algérienne établie à Marseille et dont le président n’est autre que Slimane Azzoug, propriétaire d’un réseau de boucheries à Marseille ainsi que d’une entre-prise de transformation et de conservation de la viande et connu en Algérie pour avoir un temps promis aux ménages algé-riens la viande à 20 DA le kilo. Tentative qui n’aura pas abouti d’ailleurs. Ce qui fait dire à notre interlo-cuteur qu’au lieu de valoriser les entreprises en question, comme prôné par Temmar, celles-ci ont failli être «cédées à des entre-preneurs de seconde zone afin de renforcer le réseau de ce personnage coloré de la cité phocéenne». M. R.

B ien qu’il n’existe pas de bilan précis des privatisa-

tions, à savoir ce qui a été cédé, à qui, les emplois préservés, ceux nouvellement créés, l’évo-lution des entreprises depuis…, quelques chiffres partiels peuvent néanmoins donner une petite idée du processus. Selon un bilan établi par le ministère de l’Industrie et de la Promo-tion des investissements en août 2008, sur 1200 EPE à privatiser, 458 entreprises ont été priva-tisées entre 2001 et août 2008.

210 ont été cédées entièrement, 34 ont vu la majorité de leurs actifs privatisés, tandis que seu-lement 13 ont été partiellement privatisées avec une majorité d’actifs laissés dans le giron du secteur public. 76 EPE ont été reprises par les salariés, 91 autres par des repreneurs privés alors que 38 entreprises publiques ont fait l’objet d’une joint-venture. Au cours de cette période, plusieurs opérations de privatisation ont abouti et concerné diverses EPE, à

l’image de la Maghrébine des transports, Sider (complexe El Hadjar), 3 usines ENAD, l’EN-GI, l’Enicab, cession de 35% du capital de 4 cimenteries, les filiales de transport maritime de marchandise de la CNAN, l’hôtel Ryadh, les briqueteries, plus d’une centaine d’agences de l’Endimed, l’ENCG et bien d’autres. Jusqu’en 2004, les privatisations ont rapporté 91 milliards de dinars, soit à peine 910 millions d’euros !

M. R.

Petit bilan…

Temmar, le Club 92 et le boucher marseillais

L ’Association de protection des consommateurs appelle au boycott des bananes. Raison ? «Leur

prix a augmenté de plus de 200%», dénonce Mus-tapha Zebdi, président de l’Association de protec-tion et d’orientation des consommateurs (APOC) interprétant cette hausse vertigineuse comme étant un mépris affiché à l’égard des consommateurs. La campagne de sensibilisation pour l’action du boycott sera lancée officiellement demain. «Il faut que les consommateurs joignent le geste à la parole sous couverture des associations», souligne M. Zebdi. Ce dernier s’est appuyé sur facebook ainsi que les médias pour réussir cette campagne de sensibilisation des citoyens qui a déjà com-mencé. «Nous voulons avertir les commerçants de détail pour qu’ils n’achètent pas ce fruit afin qu’ils ne se retrouvent pas perdants dans l’affaire», met en garde le représentant des consommateurs. Pourquoi l’action de l’APOC se focalise-t-elle uniquement sur les bananes, alors que les autres fruits sont également hors de prix ? «Les bananes étaient, il y a quelques jours, à la portée de la classe

moyenne», explique M. Zebdi. Et d’argumen-ter : «Le boycott de ce fruit n’aura pas un grand retentissement sur les habitudes alimentaires des consommateurs.» Avant cette action, les citoyens de Djelfa avaient déjà boycotté, durant ce mois sacré, la volaille en raison de la spéculation sur son prix. Les commerçants en viandes blanches de cette localité ont été contraints de jeter des quantités importantes de poulets et de fermer leurs magasins. Une action similaire a été menée l’année dernière par la Fédération algérienne des consommateurs visant les viandes rouges. D’après M. Zebdi, cette dernière action a causé une baisse de 30% du chiffre d’affaires des grossistes en viandes rouges. Ce taux est, d’après ce représentant des consommateurs, le résultat du boycott des citoyens qui achètent de la viande d’une manière continue. Ce rejet s’ajoute au boycott spontané en raison de la baisse du pouvoir d’achat. Les consommateurs, qui sont à chaque fois pris en otages par les spéculateurs, ont-il finalement trouvé la bonne formule pour faire valoir leurs droits et réguler les prix ? Djedjiga Rahmani

EN RÉACTION À LEUR PRIX EXORBITANTL’Association des consommateurs appelle

au boycott des bananes

Abdelhamid Temmar

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El Watan - Lundi 5 août 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

GESTION DE LA POLITIQUE DU MÉDICAMENT PAR LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET LA PCH

La Cour des comptes accable Ould Abbès

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ÉTRANGERS EN ALGÉRIE

Comment ils ont passé le Ramadhan

Le président de la Cour des comptes exige des explications du ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, suite à un rapport acca-

blant établi par ses services sur la gestion des produits pharmaceutiques par le ministère de la Santé et la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) durant la période allant de 2009 à 2012, époque où le département ministériel était dirigé par Djamel Ould Abbès et après lui. Une réunion d’audit du directeur de la PCH et ses adjoints est prévue mercredi au ministère de la Santé. D’autres audits des responsables de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) et des cadres des diffé-rentes directions au ministère de la Santé sont également programmés par M. Ziari. Le rapport de la Cour des comptes, qui a fait objet d’un référé au premier responsable du ministère de la Santé, a relevé de graves irrégularités dans l’attribution des marchés du médicament. Des questionnaires ont été également adressés au directeur de la PCH ainsi qu’aux directeurs cen-traux de cette institution pour s’expliquer sur certaines procédures engagées en violation des textes réglementaires établis par les services du ministère de la Santé et de la PCH. Outre les services techniques, les ressources hu-maines, le stockage et la distribution, l’approvi-sionnement demeure l’aspect le plus sombre de ce rapport, selon une source proche du dossier. Les auteurs de ce rapport ont sévèrement jugé les aspects liés aux approvisionnements en mé-dicaments et révèlent «un manque de vision et une faiblesse d’analyse du marché, notamment

pour les besoins et dans l’enclenchement des contrats et des commandes». Ce qui explique les ruptures cycliques des médicaments dans les hôpitaux durant plusieurs années et qui durent encore. L’une des infractions commises par le ministère de la Santé, signale ce rapport, est le fait d’avoir autorisé la soumission à l’appel d’offres de la PCH 2013 de certains médica-ments dont les décisions d’enregistrement, fi xées à cinq ans, sont arrivées à expiration. «La moitié des produits soumissionnés dans

l’appel d’offres n’ont pas de décision d’enregis-trement», signale notre source, qui rappelle que la décision d’arrêter les enregistrements et le renouvellement des décisions d’enregistrement des médicaments a été prise par l’ex-ministre de la Santé, à l’exception d’une liste d’une ving-taine de produits traitée en 2012 en exclusivité, qui ont été importés d’Inde, du Pakistan et de Chine, alors que certains d’entre eux viennent d’être retirés du marché. L’introduction dans l’appel d’offres de ces médicaments, dont les décisions d’enregistrement avaient expiré, a posé un sérieux problème à la PCH, qui a agi suite aux instructions de l’actuel ministre de la Santé contre les dispositions du cahier des charges exigeant uniquement les médicaments enregistrés. Dans le cas contraire, l’article 16 du cahier des charges de la PCH prévoit ceci en tant que cri-tère d’exclusion de ces produits de ce marché. C’est pourquoi M. Ziari doit impérativement répondre sur ce point précis au président de la Cour des comptes. Des réponses individuelles sont exigées éga-lement des directeurs centraux de la PCH, chacun sur la partie du rapport qui lui a été soumise. Les auteurs du rapport demandent des explications sur les motivations qui ont amené les services de la direction de la pharmacie au ministère de la Santé à enregistrer dans la précipitation et en exclusivité les 28 produits pharmaceutiques, alors que des demandes d’en-registrement de certains médicaments attendent depuis plusieurs années, voire 10 ans pour cer-

tains. Une infraction à loi qui fi xe pourtant les délais d’enregistrement à trois mois. D’ailleurs, la direction de la pharmacie se retrouve actuel-lement dépassée devant le nombre important de dossiers à l’étude, notamment pour les produits hospitaliers. Par ailleurs, le rapport de la Cour des comptes s’est également penché sur le fameux dossier Sipharmal, un laboratoire fi ctif à qui la PCH a attribué un marché. Le laboratoire en question fait l’objet de pour-suites judiciaires par le ministère de la Santé de-puis le mois de mai dernier suite à une inspec-tion, le 27 février 2013, sur le site de l’opérateur dans le but de vérifi er les bonnes pratiques du conditionnement secondaire ayant obtenu des décisions d’enregistrement, en l’occurrence le Paracétamol injectable commercialisé par la PCH dans le cadre d’un contrat de marché. L’inspection du ministère de la Santé a eu la sur-prise de découvrir que le site en question est en fait un entrepôt de produits autres que pharma-ceutiques (carrelage, bobines de fi l électrique). Selon le rapport des inspecteurs du ministère de la Santé, il n’existe aucune activité phar-maceutique sur le site de conditionnement à l’adresse indiquée sur l’agrément ni sur la déclaration à souscrire présentée lors de l’appel d’offres national et international lancé par PCH. «Qui a délivré les décisions d’enregistrement après validation des sites ?», s’interroge-t-on. Les produits en question ont été retirés du marché, notamment le Paracétamol injec-table. Djamila Kourta

N e pas manger du tout dans la jour-née est la solution «toute simple»

trouvée par Li Jin Song, gérant d’une boutique de textile, située rue Beloui-zdad. C’était donc le «plan Ramadhan» déployé par ce jeune Chinois cette année. «Je n’avais pas le choix. Mon magasin grouille d’acheteurs le long de la journée, et dehors, il n’y a rien à se mettre sous la dent», explique-t-il en pliant une nappe brodée à la main. Je buvais de l’eau ou du jus, indique-t-il à voix basse en montrant du doigt une petite porte. L’arrière-boutique est une «cachette idéale» mais «par respect» pour sa collègue vendeuse, il limite ses «prises» d’eau. Li trouve que le Ramadhan est «une nouvelle expérience» pour lui, «adopter le comportement qu’il faut» reste le seul moyen de continuer à faire tourner ses affaires. «Certes, c’est diffi cile de ne pas manger toute la journée», mais «c’est faisable et puis on est déjà à la fi n», dit-il en riant, tout en reconnaissant regretter «les sandwichs chawarma achetés au fast-food d’à côté». Com-ment les étrangers non musulmans se sont-ils débrouillés pour manger en Algérie durant le mois de Ramadhan ? «Comme l’a fait n’importe quel Algé-rien qui ne fait pas le jeûne», répond un technicien allemand qui vient sou-vent en Algérie pour suivre l’installa-tion d’équipements industriels. «Le

Ramadhan n’a jamais constitué une contrainte. Mes collègues et moi man-geons à l’hôtel le matin et nous y reve-nons en fi n de journée pour le dîner. Les entreprises nous offrent la possibilité de déjeuner en nous faisant reconduire à notre hôtel, mais nous avons refusé. Nous avons donc opté pour un travail ininterrompu et nous essayons de ren-trer un peu plus tôt le soir pour pouvoir profi ter du reste de la journée. Le seul hic est de ne pas pouvoir prendre une pause-café. Personne ne nous a dit de ne pas utiliser la machine à café, mais en ce qui me concerne, je m’en passe», explique-t-il. Les collègues algériens seraient-ils contre ? Non, répond notre interlocu-teur sans donner plus de détails. Passer le Ramadhan en Algérie implique donc de bien manger le matin à son hôtel et de patienter jusqu’à la fi n de la journée. A l’hôtel, il est possible de manger au restaurant, de s’offrir les services du bar et de grignoter à volonté dans sa chambre. Pour les travailleurs expatriés, «on prend un morceau dans le bureau». «Quand on est en groupe, je me com-porte exactement comme mes collè-gues algériens. Manger n’est en fait qu’un détail sans aucune importance, mais c’est gênant pour la cigarette. Comme l’entreprise interdit de fumer à l’intérieur des locaux, je repère des

endroits aérés pour fumer ma clope loin des regards. Ça me rappelle quand j’étais adolescent et que je fumais en cachette», explique Xavier, technicien dans l’agroalimentaire.

DE BONNES AFFAIRES POUR LES HÔTELS DE LUXE

Manger dehors est donc quasiment im-possible pour ces étrangers qui sont en séjour professionnel en Algérie durant le mois sacré. Aucun restaurant ni café n’est ouvert durant la journée. L’enfer pour ceux qui n’ont pas la possibilité de dénicher un endroit pour tromper sa faim. Les restaurants ne s’aventurent pas à ouvrir durant la journée par crainte de représailles. «Un restaurant comptant des Asiatiques parmi sa clien-tèle habituelle durant toute l’année est contraint de fermer durant le mois de Ramadhan par peur de voir ses locaux saccagés», explique un représentant des gérants de restaurants. Ramadhan ou pas, dans certains hôtels, il n’y aucun changement dans les habi-tudes. Petit-déjeuner inclus, restaurant et bar ouverts 24h/24. Le président de l’Association des producteurs algé-riens de boissons (APAB), M. Hamani, explique que «les étrangers auxquels les entreprises algériennes font ap-pel durant le Ramadhan sont pris en charge. Ils ont la possibilité de manger à leur hôtel. A midi, on leur propose de

les y reconduire, mais généralement ils refusent». Les hôtels 5 étoiles se conforment ainsi aux normes interna-tionales. Certains autres hôtels «moins classés» offrent leurs services, mais à des tarifs plus élevés. «12 000 DA la nuitée, petit déjeuner non inclus donc 1000 DA supplémentaire pour un petit café matinal», explique t-on également. Pour un hôtel situé à côté de la zone in-dustrielle de Rouiba, c’est une aubaine pour se faire connaître et se distinguer. Doté de trois étoiles, cet établissement a développé toute une stratégie com-merciale pour offrir à boire et à manger aux étrangers qui le sollicitent : «Notre restaurant offre des déjeuners à empor-ter sur le lieu de travail. Les entreprises employant des étrangers nous font des commandes. A midi, le déjeuner est servi sur leur lieu de travail», explique un employé de cet établissement.

ALGÉRIENS INTOLÉRANTS ?

Malgré toutes les garanties faites aux travailleurs étrangers, la «mauvaise publicité» fait des Algériens un peuple intolérant, incompréhensif. Il suffi t de cliquer sur Google «passer le Ramad-han en Algérie» pour savoir ce que pensent les autres des Algériens. «Il ne faut surtout pas manger ou fumer dehors.» «Il faut prendre des réserves de nourriture», propose un internaute. «C’est la faute au ministère du Tou-

risme qui n’a jamais pris sérieusement en compte la politique de tourisme», es-time certains professionnels du secteur. «On ne peut pas reprocher aux gens de penser ainsi, si l’Etat ne fait rien pour changer les choses. Comment veut-on devenir une destination touristique si les étrangers venus faire des affaires ou travailler ne trouvent même pas un endroit pour prendre un café ?» s’inter-roge M. Djeribi, président de l’Asso-ciation des agences de tourisme et de voyages, qui plaide pour la refonte de la politique nationale du tourisme. De son côté, le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. Boulenouar, estime que les pouvoirs publics ont failli dans l’organisation du fonction-nement des restaurants durant le mois de Ramadhan. Celui-ci précise que des commerçants désireux d’ouvrir durant la journée s’abstiennent de crainte des «représailles» de l’entourage. Si le ministère du Commerce astreint les gé-rants de restaurants qui comptent parmi leur clientèle habituelle des étrangers à ouvrir durant le mois sacré, les gérants auraient plus d’assurance pour faire face à toute provocation. Notifi er ces clauses dans le cahier des charges et assurer la protection sont autant de points revendiqués par les représentants des gérants de restaurants. Fatima Arab

M. Ziari devra s’expliquer quant à la gestion des produits pharmaceutiques

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El Watan - Lundi 5 août 2013 - 6

É C O N O M I E

FICHIER NATIONAL DES FRAUDEURS

Plus de 99 000 inscrits en 2013

P lus de 99 000 fraudeurs, des personnes physiques et morales, sont inscrits sur le fi chier national des fraudeurs pour di-

vers motifs et sur demande express des services des Douanes, des impôts, du commerce et de la Banque d’Algérie, a annoncé hier la direction générale des impôts (DGI). Parmi ces hors-la-loi, 65% d’entre eux, soit 64 327 fraudeurs, sont des sociétés qui n’ont pas encore procédé au dépôt légal de leurs comptes sociaux au titre des exercices 2008 à 2011, a rapporté l’APS, citant une source de la DGI. «A défaut de

régularisation de leur situation, ces sociétés sont exclues des opérations de commerce exté-rieur et de soumission aux marchés publics», a prévenu la DGI. Sur demande du ministère du Commerce, plus de 7000 commerçants étaient inscrits au fi chier national des fraudeurs en 2013, a révélé mardi dernier le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Institué par la loi de fi nances complémentaire pour 2009, le fi chier national des fraudeurs prévoit, dans son article 29, à l’encontre de opérateurs indé-licats, des sanctions allant de l’exclusion du

bénéfi ce d’avantages fi scaux et douaniers liés à la promotion de l’investissement, à l’exclusion du bénéfi ce des facilitations accordées par les administrations fi scales, douanières et de commerce jusqu’à l’exclusion de soumission aux marchés publics. Ils sont aussi exclus de l’obtention de l’attestation de paiement de la taxe de domiciliation bancaire. Selon le décret exécutif de février 2013 fi xant l’organisation et la gestion du fi chier national des fraudeurs, les infractions constituant des motifs d’inscription de leurs auteurs au fi chier sont liées à la «sous-

traction à l’assiette et au paiement de l’impôt, aux manœuvres frauduleuses et déclarations en matière fi scale, douanière et commerciale, au détournement d’avantages fi scaux, doua-niers et commerciaux et à la protection et à la santé du consommateur», d’après la DGI. Sont aussi concernées les infractions liées aux opérations bancaires et fi nancières, au défaut de la publicité légale et à l’atteinte à l’écono-mie nationale. En revanche, l’inscription au fi chier des fraudeurs demeure «une mesure conservatoire». H. L.

Propos recueillis par Ali Titouche

Dans sa note de conjoncture fi nancière et monétaire, la Banque d’Algérie a indiqué qu’à fi n mai 2013, l’Algérie a transféré pas moins de 30,448 milliards de dol-lars de ses devises vers l’étranger. Alerté par la Banque centrale et la tutelle des fi nances, via un rap-port conjoint sur l’ampleur des infractions de change et leur impact sur le commerce extérieur, le gou-vernement a décidé d’agir pour freiner un tant soit peu l’hémorra-gie. Quelle lecture pouvez-vous en faire ?

De prime abord, il faut se deman-der si ce chiffre est exact. A mon avis, il est largement au-dessous de la réali-té étant donné l’importance du marché informel qui échappe à tout contrôle. Depuis des décennies déjà, la Banque d’Algérie, donc l’Etat algérien, est devenue un agent technique et non un pouvoir monétaire. Elle imprime les billets sans aucun pouvoir de contrôle du volume en circulation. En effet, il n’a suffi que peu de temps après l’indépendance (les années 1980) pour que les réseaux de l’économie parallèle s’emparent de l’un des attri-buts fondamentaux de l’Etat, celui de l’exclusivité du pouvoir d’émettre les instruments monétaires. C’est dire que le mal est profond et que cet «éveil» de conscience du gouverne-ment est non seulement tardif, mais

maladroit. Au lieu de remettre en cause le mode de régulation de l’éco-nomie algérienne dans son ensemble, on va se contenter de prendre des me-sures administratives qui seront aussi-tôt déjouées. Les vraies questions qui se posent sont les suivantes (sans être exhaustif) : pourquoi les Algériens ne font pas confi ance à leur monnaie ? Pourquoi préfère-t-on transformer ses gains en dinars en devises à l’étranger sous différentes formes (immobilier, actions des entreprises étrangères, etc.) ? Pourquoi le dinar n’est pas convertible ?

A l’origine, il y a donc plusieurs créneaux par lesquels ces devises sont transférées vers l’étranger…

La problématique de cette ten-dance à vouloir transférer coûte que

coûte ses avoirs à l’étranger pose la question de la confi ance dans le système économico-politique en place depuis l’indépendance. Arrê-tons de nous mentir, personne ne fait confi ance dans les bonnes prévisions macroéconomiques que l’on ne cesse d’annoncer. Et cela entraîne des réac-tions en chaîne qui vont de l’indiffé-rence généralisée au plan local au transfert de ses avoirs à l’étranger. Fait révélateur, à quelques mois de l’élec-tion présidentielle, sans doute la plus importante, depuis 1962, aucune visi-bilité, aucun programme, aucun can-didat sérieux, etc. Comment voulez-vous que les opérateurs économiques réagissent dans ce cas ? La monnaie et l’économie en général sont une question de confi ance et celle-ci est absente en Algérie.

Donc, au lieu de poser les vraies questions, le gouvernement va, comme à son habitude, pondre quelques textes – qu’il qualifi era de mesures concrètes – et dans quelques mois, on se rendra compte que ça ne marche pas et on recommence. L’his-toire d’Algérie est celle d’un éternel recommencement. Aux décideurs de rendre conscience et à la société de se prendre en charge en s’impliquant pleinement dans les affaires qui l’a concerne.

Le Premier ministre a instruit le ministre des Finances de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre les transferts illicites de devises vers l’étranger, dont le

renforcement du dispositif de détec-tion des infractions de change ainsi que la pénalisation des entreprises et des importateurs qui transfèrent frauduleusement des devises vers l’étranger. Serait-il suffi sant pour y remédier, d’après vous ?

La réponse à cette question est lar-gement abordée plus haut, ce ne sont pas avec des mesures administratives que l’on va lutter contre des phéno-mènes économiques. Celui qui pense qu’il est possible d’administrer une économie est d’une naïveté extrême. Nous payons cela depuis l’indépen-dance ; du volontarisme économique de Boumediène, aux dernières plans dits de relance de Boutefl ika, en pas-sant par les réformettes de Chadli, Exception faite des deux années du printemps algérien, sous Hamrouche, aucune politique économique fi able n’a été mise en œuvre en Algérie.

L’ancien chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, avait adressé une instruction similaire aux banques, aux entreprises publiques et aux SGP leur demandant de réduire leur recours aux bureaux d’études étrangers, prétextant que les impor-tations de services ne sont qu’un moyen pour transférer des devises vers l’étranger. Il avait même at-tiré l’attention sur l’existence de bureaux d’études fi ctifs. Cette ins-truction, trois ans plus tard, n’a pas donné ses fruits…

Disons les choses clairement, la problématique de l’économie algé-

rienne est avant tout politique et cela est valable dans tous ses segments. Le sujet du jour est le transfert des devises à l’étranger, mais cela est valable pour tout (le défi cit des entre-prises publiques, l’infl ation, l’écono-mie parallèle, le statut de la Banque d’Algérie, celui de la monnaie, etc.). Tant que la sphère économique est encastrée, soumise, au politique point de salut pour le pays. Les lois de l’éco-nomie politique ne seront pas opéra-toires et les décisions administratives ne seront d’aucune effi cacité. Le problème de l’économie algérienne, et celui de l’Algérie en général, n’est pas dans le choix des hommes, mais celui d’un système. Ramenez le meilleur économiste du monde, il ne pourra rien faire dans le cadre su système en place. Duglas North disait : «Les organisations qui se constituent vont refl éter les opportunités créées par la matrice institutionnelle. Si le cadre institutionnel récompense la pirate-rie, des organisations pirates seront créées ; s’il récompense les activités productives, des organisations – des fi rmes – seront créées afi n de s’enga-ger dans des activités productives.» En Algérie, nous sommes dans le pre-mier cas. Aux vrais décideurs, au lieu de se contenter d’exécutants qui vont par naïveté pondre des textes adminis-tratifs inutiles, d’avoir le courage de transformer radicalement le système en place. Il est temps de prendre conscience, car il y va du devenir du pays. A. L.

● La direction générale des impôts a annoncé l’existence de 99 000 fraudeurs, dont 65%, soit 64 327, sont des sociétés qui n’ont toujours pas procédé au dépôt légal de leurs comptes sociaux au titre des exercices 2008 à 2011.

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MOURAD OUCHICHI. Enseignant à l’université de Béjaïa

«La Banque d’Algérie est devenue un agent technique et non un pouvoir monétaire»

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El Watan - Lundi 5 août 2013 - 7

ExtraNet, déjà plus de 3000 employés

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S

La structure d’une ancienne église côtoie une mosquée rehaussée par ses deux minarets.

L’EPIC S’OCCUPERA DE LA COLLECTE DES ORDURES DANS LES COMMUNES EXTRA-MUROS

COHABITATION

● L’entreprise ExtraNet, créée par la wilaya d’Alger, compte déjà plus de 3000 fonctionnaires et agents de propreté et dispose de 400 camions-bennes ● L’entreprise se charge de la col-

lecte des déchets dans les 29 communes non couvertes par NetCom.

BIRKHADEM: OPÉRATION DE SOLIDARITÉ EN FAVEUR DES DÉMUNIS

A l’occasion du mois de Ramadhan, une opération de solidarité a été initiée en faveur des couches démunies. D’après Hamid Touati, président de l’APC, une somme de 5000 DA a été remise à chaque bénéficiaire dans le cadre de l’opération. «Les personnes qui ont reçu cette aide sont vraiment nécessiteuses. Dans la liste établie par le service social, nous avons recensé beaucoupd’handicapés et de non-voyants», a précisé le P/APC. Outre cette action, troisrestaurants ont été ouverts en collaboration avec l’UGCA, l’association El Islah oua Irchad et l’Association des diabétiques pour assurer le f’tour aux dépourvus, durant tout le mois sacré. Par ailleurs, 60 enfants seront circoncis et pris en charge par l’APC. «A cette occasion, une cérémonie sera organisée la

veille du 27e jour du Ramadhan, à la salle El Feth», a encore indiqué l’élu local.

EUCALYPTUS: LA PISCINE COMMUNALE PRISE D’ASSAUT

La piscine communale des Eucalyptus est prise d’assaut par un grand nombre de jeunes et d’enfants, fuyant leur maison et le soleil torride de la canicule, ces jours-ci. Cette structure sportive avait, en 2008, bénéficié d’une extension afin de répondre à la demande accrue, notamment de la part des enfants des quartiers avoisinants, tels Mouna et Ouled ElHadj. L’affluence dans cette piscine

est due, selon une source municipale, à sa proximité des sites très peuplés, et «étant longtemps la seule piscine au niveau de la commune, elle s’est vu surexploitée, ce qui a causé des dégradations». Aussi, une deuxième a été inaugurée l’été dernier, en vue d’accueillir les jeunes des localités semi-urbaines, qui sont en manque de tout espace de sport ou de loisirs. Cependant, la nouvelle piscine communale, en ces jours de canicule, est complètement saturée, car n’arrivant pas à accueillir le grand nombre de personnes, qui viennent d’une commune de plus de 150 000 habitants.

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Les services de voirie des communes et les éboueurs ont eu fort à

faire durant le mois de Ramad-han, connu pour sa frénésie consuméristes. Plusieurs mil-liers de tonnes d’ordures mé-nagères auraient été, selon des chiffres de NetCom, collectées dans des quartiers tels que Bachedjarah, Bab Ezzouar, où l’informel est revenu en force à l’occasion du mois sacré. Les services de la voirie de la trentaine de communes parmi les 57 que compte la wilaya d’Alger, sont aussi mis à rude épreuve.Le résultat n’est pourtant guère satisfaisant : les ordures s’amoncellent à vue d’œil dans tous les recoins des communes de l’extra-muros, dont les moyens s’avèrent insuffisants pour prendre en charge ce pro-blème. Les concessions accor-dées aux privés pour gérer l’opération de collecte, par certaines communes, n’a pas réglé le problème. Même le renforcement du matériel roulant et des équipes ne semble pas suffire pour régler le problème de l’hy-giène dans ces APC de la périphérie, qui ne sont pas couvertes par l’Epic NetCom. La wilaya d’Alger, dont le pre-mier responsable, Mohamed Kebbir Adou, a affirmé, lors de son installation en 2004, vouloir régler le problème de la collecte des ordures dans la capitale, a proposé la créa-

tion de deux établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic), liés à l’environnement. Le premier, dénommé ExtraNet, sera char-gé du ramassage et du trans-port des déchets ménagers des 29 communes non couvertes par l’Epic NetCom. Le second, Gecital, a pour mission la gestion des Centres d’enfouis-sement technique (CET). Cette entreprise, qui sera sous la tutelle de la wilaya, s’occu-pera de la gestion des centres : Hamissi (Mahelma), Réghaïa et Corso (Boumerdès). Le projet de l’Epic ExtraNet, à la tête duquel a été installé un directeur très expérimenté, lui-même ancien responsable du département technique à NetCom, Mechab Rachid, se dessine à grands traits. Les

autorités locales de la wilaya veulent que cet Epic se lance sur des «bases solides et scien-tifiques répondant aux normes en vigueur dans les pays déve-loppés. Qu’il s’agisse de la gestion interne de l’entreprise ou bien de l’accomplissement des missions qui lui sont assi-gnées», a indiqué à l’APS Mme Fatiha Slimani, respon-sable de l’administration, du contrôle et de la gestion infor-matique à la wilaya d’Alger. Toutes les conditions maté-rielles et juridiques d’ExtraNet sont réunies en vue d’assurer davantage d’efficience dans la gestion des déchets, tout en accordant la priorité à «la collecte sélective des déchets», une procédure inexistante jusqu’à présent dans notre pays, a-t-elle précisé. Outre la

collecte et le transport des dé-chets ménagers, l’Epic s’em-ploiera à utiliser et à dévelop-per les techniques de tri, pour une meilleure exploitation des déchets et la réduction de la quantité destinée à l’enfouis-sement. ExtraNet compte plus de 3000 fonctionnaires et agents de propreté et près de 400 camions-bennes, contre 6000 pour son alter ego, plus an-cien, NetCom. La nouvelle entreprise a bénéficié, depuis sa création, d’une enveloppe estimée à deux milliards de dinars, décidée par le conseil de wilaya lors de sa dernière session. Les 29 communes que compte la wilaya se sont enga-gées à transférer à l’entreprise tous les employés des com-munes en charge des déchets domestiques, du matériel et des moyens, et à verser les salaires de ses travailleurs cor-respondant à l’année 2013, alors que la nouvelle entreprise prendra en charge le verse-ment de leur salaire à partir de l’année 2014. Concernant le transfert des 3000 employés et agents de nettoiement exerçant dans les 29 communes, Mme Slimani a indiqué qu’une commission se penche actuellement sur l’exa-men de leur dossier en tenant compte du plan de carrière du travailleur, de ses droits pro-fessionnels acquis, tout en lui garantissant un salaire consé-quent. Nadir Iddir

SOLIDARITÉ DURANT LE RAMADHAN

40 enfants circoncis à Bordj El Bahri

Une quarantaine d’enfants issus de familles dému-nies ont été circoncis, avant-hier, à Bordj El Bahri. L’opération qui a été chapeautée par l’APC a permis,

non seulement, de circoncire les petits chérubins, mais éga-lement de leur offrir des trousseaux de vêtements en guise de cadeau. D’après le président de l’APC, Mohammed Kad-dour, «la circoncision des enfants s’est faite bénévolement à la clinique privée Dic. Les propriétaires et le personnel de l’établissement se sont mobilisés pour la circonstance, ils ont mis tous les moyens dont dispose la clinique pour le bon déroulement de l’opération», affirme-t-il, avant d’ajouter : «Jamais de mémoire d’habitant de la commune, il n’a été organisé d’opération aussi importante et aussi drastique en termes de normes sanitaires, que celle de cette année.» Par ailleurs, l’APC de Bordj El Bahri a organisé, hier, à la mos-quée du centre-ville, un concours pour les meilleurs réciteurs du Saint Coran. «Les huit premiers lauréats ont reçu, entres autres cadeaux, des micro-ordinateurs», assure le président de l’APC. Notons que la commune de Bordj El Bahri connaît actuellement un mouvement de solidarité effervescent. En plus du couffin de Ramadhan, qui a été distribué pour nombre de familles nécessiteuses de la commune, les initiatives person-nelles ne manquent pas. Beaucoup de particuliers, accueillent chez eux des personnes démunies pour leur offrir, le temps d’un dîner en groupe, un semblant de chaleur familiale. K. S.

ANIMATION À EL HARRACH

La caravane est passée par là El Harrach connaît, depuis quelque temps, une inhabituelle

animation, en ces soirées de Ramadhan. Durant trois jours, jeudi, vendredi et samedi derniers, l’ex-Maison carrée a eu la visite de la caravane de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL), de la wilaya d’Alger. Au menu, galas artistiques, mais aussi jeux pour enfants et exhibitions spor-tives. Trois jours de divertissements et également de prévention contre les maux sociaux. A ce rendez-vous festif, outre la DJSL, il y avait la Sûreté nationale, l’ODEJ d’Alger et l’Association des cadres de l’information de la jeunesse d’Alger qui avaient formé les partenaires actifs de cette louable initiative. Après les communes de Rouiba et Bab Ezouar, la caravane continuera son bonhomme de chemin pour s’arrêter encore dans treize com-munes. La prochaine escale sera la commune de Rouïba. M. M.

Certaines communes de l’Algérois connaissent un véritable problème de ramassage d’ordures

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HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 04:11 Chorouk.....….06:01

LUNDI 5 AOÛT 2013

MARDI 6 AOÛT 2013

Dohr………… 12:54 Asser……….. 16:42

Maghreb…... 19: 56Îcha……....... 21:28

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03h560003 5663 5619h39

Horairesdes prières

Fajr 04h06Dohr 12h40Asr 16h28Maghreb 19h39Isha 21h08

El Watan - Lundi 5 août 2013 - 7

R É G I O N E S T

Des femmes et des enfants dans la détresseDES MALIENS À BORDJ BOU ARRÉRIDJ

● L’Etat a le devoir de secourir ces êtres humains que le malheur de la guerre a frappés, et ainsi éviter toutes les incidences qui pourraient s’avérer désastreuses.

Confrontés de plein fouet à la guerre et à la misère insoutenable dans leur pays, des Maliens investissent les villes algériennes.

Ils ne peuvent que s’adonner à la mendicité. Depuis quelques jours, à Bordj Bou Arréridj, les habitants découvrent la mendicité sous un autre jour. Il y aurait de plus en plus de mendiants venus des pays du Sahel, surtout du Mali et du Niger. On les rencontre souvent dans les rues, les arrêts de bus, les terrasses de cafés, les parvis des mosquées, des bureaux de poste et des banques. Ainsi, il n’est guère difficile de repérer ces Subsa-hariennes accompagnées de leurs enfants en bas âge, sillonnant les quartiers de la ville, en quête d’une pièce auprès des âmes charitables. Bien qu’il n’existe aucun chiffre précis sur le nombre de ces nouveaux mendiants, il apparaît clairement que durant ce mois de Ramadan le phénomène s’est amplifié. Un groupe vient au quotidien s’ajouter aux précédents. Dès les premières heu-res du jour, les yeux rouges et quelquefois même fermés, des femmes et des enfants (jamais les hommes), affluent vers les places publiques de la ville.Ils se postent juste à l’entrée des mosquées, attendant fébrilement les fidèles après les prières d’el Imsek, avec l’espoir de collecter quelque chose pour subvenir à toute cette progéniture affamée. Et bien sûr, à côté de ceux-là, l’on voit aussi «nos mendiants», des personnes de tous âges, accompagnées d’enfants. Les unes récitent le Coran, d’autres demandent la charité, plu-sieurs exhibent leur infirmité… de jeunes mères entourées d’enfants à moitié endormis, serrent aussi dans leurs bras des nouveaux-nés ; un spectacle affligeant. Certains fidèles s’arrêtent à leur vue et leur offrent quelques pièces, d’autres

les ignorent. Non loin des mosquées, à la station des voyageurs, à l’entrée du parking, sont assis d’autres malheureux, la tête baissée et la main tendue vers les passants.

ABSENCE TOTALE DE RÉACTION OFFICIELLE

L’on se demande pourquoi l’Etat ne met pas un dispositif de solidarité au profit de ces Subsa-hariens en détresse. Quoi qu’il en soit, le devoir impose de secourir ces êtres humains que le malheur a frappés, et ce dans un cadre officiel, organisé pour, justement, empêcher les dérives et la propagation d’autres fléaux, dont les MST

et bien d’autres maladies générées par l’absence totale d’hygiène. L’on nous raconte à ce propos, que ces personnes livrées à elles-mêmes, n’ont pas d’autre choix que de souiller les rues, quand le besoin naturel se fait sentir. Désormais, le spectacle est celui-ci : allongées sur les trottoirs, des Subsahariennes portant toute la détresse du monde sur leurs visages, veillent de loin aux mouvement de leurs petits bambins qui se faufi-lent entre les voitures et les passants pour deman-der l’aumône. «Sadaka» est apparemment le seul mot arabe qu’ils connaissent. Ces êtres diminués par l’adversité, ne sont rebutés ni par la canicule,

ni par le jeûne. Ils demandent, inlassablement, durant toute la journée, et après le f’tour, la cha-rité. Au moment de la rupture du jeûne, ils se dé-placent en groupes vers les restos Erahma où ils peuvent prendre un repas consistant en compa-gnie de voyageurs et autres nécessiteux. A la fin du repas, certains regagnent M’Sila où ils passent la nuit sous le pont de la gare routière, alors que d’autres retournent sur les places publiques. La population est certes charitable, mais la plupart réprouvent cette situation dégradante pour la vil-le. «Bordj Bou Arréridj devient la ville aux cent mendiants ; entre un mendiant et un mendiant, il y a un mendiant. On en a marre de l’insécurité, de la mendicité, du trafic de tout genre. Tout ce laisser-aller mène vers la délinquance», fulmine Adel, un habitant du boulevard Emir Abdelkader. Il évoque, dans la foulée, le problème d’hygiène: «Ces pauvres gens errants n’ont même pas où faire leurs besoins, des enfants et des femmes urinent dans la rue ! Vous imaginez, pour les passants et les touristes de passage, l’image que tout ça donne de la ville !» Aucune solution miracle ne se profile à l’horizon. «Notre police travaille déjà et nous allons tenir de nouvelles réunions avec les commerçants pour adapter notre action», estime un élu local. «Il faut trou-ver une solution pragmatique à ce problème ; l’on ne peut rester indifférent face à l’adversité qui frappe notre prochain», commente un jeune universitaire qui active dans l’humanitaire.Cette situation devient carrément scandaleuse en l’ab-sence d’action de la part des autorités compéten-tes, seules habilitées à créer des sites d’accueil, dont la wilaya accuse un déficit patent.

A. B. et Farida Hamadou

Ces femmes accompagnées de leurs enfants en bas âge sillonnent la ville

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L’autre drame de nos « hôtes » syriens

JIJELPas de squat des plages ?

A quelques jours du retour des vacanciers après la parenthèse du mois de Ramadhan, les services de la Gendarmerie nationale relevant du groupement territorial de la wilaya de Jijel ont déclaré n’avoir enregistré aucune infraction liée au squat des plages. «Il n’y a pas eu de squat ni des plages ni des parkings», a laissé entendre, sur un ton rassurant, un officier de la gendarmerie. «Les services administratifs ont joué leur rôle cette année», a-t-il encore

ajouté. Selon lui, la gestion des plages et des parkings, habituellement squattés par des désœuvrés, a été confiée aux APC qui représentent ces services administratifs. Certaines plages, dont des parcelles à Kotama et aux Grottes merveilleuses, ont été cédées en concession à des privés. Il va sans rappeler que les responsables du groupement de la Gendarmerie nationale ont fait part de leur détermination, avant le lancement de la saison estivale, de sévir contre ces squatteurs. Ils ont fait savoir qu’ils auditionneront sur P.-V. toute personne qui se rendra coupable d’un squat illégal de ces espaces. Il reste qu’en dépit de ces assurances, des comportements répréhensibles d’individus qui tentent de s’approprier certains endroits pour les gérer à leur compte sont toujours visibles tout au long de la corniche. Selon l’officier de la gendarmerie, aucune plainte n’a été adressée à ses services. Pour lui, s’il n’y a pas de plainte, il n’y a pas d’infraction. Zouikri A.

Chute mortelle d’un enfantUn enfant de dix ans, D. Riad, a tragiquement trouvé la mort, dimanche matin, dans la localité de Grayou relevant de la commune de Ouled Rabah, à l’extrême sud de la wilaya de Jijel. Selon des sources locales, l’enfant, qui gardait quelques chèvres de sa petite famille vivotant dans des conditions sociales modestes, aurait glissé avant de faire une chute sur un terrain rocheux à relief accidenté. Atteint de graves blessures, dont un traumatisme crânien, la victime a rendu l’âme avant même son arrivée à la polyclinique de Sidi Marouf. Son corps a été transféré à la morgue de l’EPH d’El Milia. Une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de ce tragique accident. Z. A.

Naftal off re des cadeaux aux automobilistesLes automobilistes qui s’arrêtaient avant-hier au niveau des stations services de Naftal ont été agréablement surpris de recevoir de la main des pompistes des cadeaux, en marge de la livraison de carburant. En effet, les automobilistes ont eu droit à un tee-shirt et une casquette avec le logo de Naftal ainsi qu’une carte touristique de l’Algérie. Cette heureuse initiative a été bien appréciée par les clients de Naftal qui sont repartis avec un tee-shirt sur lequel est écrit au dos «bonnes vacances». Fodil S.

Fuyant les affres de la guerre qui ravage leurs pays depuis plus de deux ans, des Syriens sont de plus en plus nombreux à mendier leur pain

quotidien à Jijel. Des scènes poignantes de petits en-fants dans les bras de leurs parents sont désormais le décor choquant devant les mosquées et dans les rues. Si officiellement ces Syriens, qui sont considérés comme des hôtes de l’Algérie et non des réfugiés, comme on nous l’a si bien signifié, sont pris en char-ge dans des centres d’accueil qui leur sont consacrés dans plusieurs villes de la wilaya, leur sort demeure, cependant, atroce. Ils sont livrés à un état de détresse sans pareil. Facilement reconnaissables à leurs passe-ports qu’ils brandissent dans leurs mains, mais aussi à leur accent bien compris par les Algériens qui ne se lassent pas de suivre les feuilletons télévisés de ce pays martyr, ces hôtes de l’Algérie comme on les appelle officiellement, sont plongés dans une misère indescriptible. A cause de l’entêtement, voire la bêti-se des uns et des autres, ils sont là à Jijel, à El Milia, et ailleurs dans les autres villes à s’adonner à la mendi-cité. Depuis le début du Ramadhan, le désespoir les a poussés à prendre le chemin des mosquées des bour-gades les plus reculées dans l’espoir de trouver de l’aide auprès de la population. Beaucoup de citoyens affirment d’ailleurs qu’ils vivent mal la situation de ces Syriens. «Ça me choque de les voir dans cet état, un peuple que j’ai toujours respecté de par sa grande culture et sa civilisation ne mérité pas de tomber si bas, je suis solidaire avec leur cause, et même si je leur donne ce que je peux, je suis triste de ne pas pouvoir soulager leur misère», se révolte Hamid,

un homme d’un certain âge. Et d’ajouter : «C’est ça le printemps arabe dont on nous vante les bonnes vertus ; pourquoi ces révoltes ne soufflent pas sur les pays du Golfe qui financent le terrorisme et les mer-cenaires pour détruire ces peuples ?» Cruel destin pour ces hommes et femmes qui avant de basculer dans l’arène de la violence dictée par un radicalisme islamiste des plus aveugles, jouissaient d’une vie paisible et prospère ! « Mes larmes ont coulé à la vue de ces familles ; je n’ai pas pu me retenir devant une femme qui s’est mise à l’écart, pendant que son mari crie de toute sa voix pour appeler à l’aide des fidè-les», témoigne d’une voix pathétique un jeune fidèle à la sortie d’une mosquée. Si certains de ces Syriens, installés à Jijel pour des rasions professionnelles se sont familiarisés avec le mode de vie des Algériens en louant maisons et autres appartements, d’autres n’ont rien trouvé que de mendier et coucher à la belle étoile pour survivre. Une source à la wilaya que nous avons interrogée sur le sort de ces «hôtes», qui sont bien dans la peau de réfugiés misérables, a affirmé que ces Syriens ne veulent pas des centres d’accueil qui leurs ont été proposés. «Toutes les familles qui se présentent à ces centres sont prises en charge, même si elles sont nombreuses, la capacité d’accueil de ces lieux d’hébergement sont capables d’offrir un gîte et de la nourriture pour tous», nous assure-t-on. Quant au nombre de ces Syriens, notre source préfère ne rien avancer, même si elle avoue qu’il y a des statis-tiques, mais qui ne sont pas disponibles pour nous. Toutefois, il semble que ces réfugiés sont suivis à la trace par les services concernés. Zouikri A.

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R É G I O N O U E S T

MOHAMMADIA

Le village Sidi Abdelkader sans eau courante

SIDI BEL ABBÈS L’ADE face aux créances impayées

TISSEMSILT Vers une bonne production de céréales

● Le manque d’eau potable est l’une des préoccupations majeures des résidents de Mohammadia, précisément ceux du douar

de Sidi Lakhdar.

Les familles du douar Sidi Abdelkader, connu com-munément sous le nom

de Kouadria, dans la commune de Mohammadia, à 43 km de Mascara, réclament l’améliora-tion de leur cadre de vie. Selon des pères de famille, le manque d’eau potable est l’une des préoccupations majeures des résidents du douar. «L’absence d’eau de nos robinets repré-sente un sérieux problème. Nous nous approvisionnons, en cette période caniculaire, par des citernes achetées pour des sommes qui ne sont pas à la portée de tout le monde», nous dit-on. Le réseau d’assai-nissement et l’éclairage public font également défaut dans certaines ruelles de Kouadria. D’autres citoyens de cette loca-lité rurale ont abordé le sujet de «l’état déplorable des chaus-sées» qui constitue, selon eux, un autre casse-tête. «Le pro-blème des chemins dégradés s’aggrave pendant la période hivernale où la population se retrouve face à une pénible situation», disent-ils. C’est dire le ras-le-bol de la population qui s’impatiente des lenteurs des travaux. Pour rappel, plu-

sieurs projets sont en cours dans la wilaya de Mascara, notamment le dragage du bar-rage de Bouhanifia. Confiés à l’entreprise algéro-libanaise «Hydrodragage» pour un mon-tant de plus de 107 milliards de centimes, les travaux de ce dragage du barrage, à 20 km de Mascara, consistent à enlever un volume de 6 mil-lions de mètres cubes de vase dudit barrage dans un délai contractuel de 31 mois. Qua-lifié d’important, ce projet «a pour but de prolonger la durée de vie de cette infrastructure, et ce, par l’augmentation de sa capacité de stockage réduite de 70 à 34 millions de m3 par l’accumulation de la vase». Ce qui distingue l’opération de désenvasement du barrage de Bouhanifia, c’est que la perte d’eau est presque nulle. «Les 18 millions de m3 d’eau que nous devons utiliser après l’enlèvement des 6 millions de m3 de vase ne seront pas déver-sées dans la mer via le cours de Oued El-Hammam», précise notre source. Afin d’atteindre cet objectif, de grands bassins de décantation des boues ont été aménagés sur une super-

ficie de 200 hectares de terres situées à 5 km en amont du bar-rage. «Les eaux boueuses pom-pées du réservoir du barrage sont acheminées par des cana-lisations jusqu’aux bassins de décantation avant d’être de nouveau réinjectées dans leur lieu d’origine, le barrage en l’occurrence», nous a expliqué le chef de l’exécutif. Sur les lieux, une trentaine d’engins et une centaine d’ouvriers as-surent les travaux de réalisation des 15 bassins de décantation destinés à recevoir quotidien-nement un volume de 10 000 m3 de vase du barrage. «Notre objectif est d’enlever un million de m3 de vase chaque 3 mois. C’est pour ça que nous avons décidé d’accélérer le rythme du travail en optant, à partir de la semaine prochaine, pour la for-mule H 24», nous dira le chef du projet de l’entreprise, Kad-dour Karim. Le taux d’envase-ment du barrage de Bouhanifia atteint actuellement les 53,42 %. La capacité de stockage du barrage de Bouhanifia, réalisé en 1929 et mis en eau en 1940, a diminué de 70 millions de m3 en 1950 et de 34,5 millions de m3 en 2012. A. Souag

SAÏDA Distribution imminente de 1 030 logements sociaux

MOSTAGANEM 2 mois de prison avec sursis pour 15 harraga

La doyenne décède à 114 ans

200 circoncisions pour la Nuit du Destin

TIARET Soirées ramadhanesques

CHLEF - TÉNÈS

La route de tous les dangers

Une peine de deux mois de prison avec sursis vient d’être prononcée par les membres du tribunal criminel de la cour

de Mostaganem, à l’encontre des quinze harraga qui ont tenté de quitter le pays à partir de la côte mostaganémoise, selon des sources généralement bien informées. La genèse de l’affaire remonte à la journée du 9 juillet dernier, la veille du mois de Ramadhan, lorsqu’un groupe composé de quinze harraga âgés entre 20 et 25 ans, plus le conducteur et le guide, a été intercepté à bord d’une chaloupe par la brigade maritime au niveau de Sidi-Lakhdar (Petit Port), une station balnéaire située à l’Est du littoral de Mostaganem, à une heure tardive et voguant vers le grand bleu. Le danger était permanent pour ces jeunes candidats à l’immi-gration clandestine. Au final, ils ont été secourus à 6 miles, sains et saufs. Le représentant du ministère public avait requis la peine d’un an de prison ferme à l’encontre des harraga, ajoute notre source d’information. A. Taoui

L a doyenne de la wilaya de Saïda, Mekki Zohra, résidant à Daoud, au quartier Sahraoui, s’est éteinte à l’âge de 114 ans

en fin de semaine écoulée. Elle a laissé derrière elle plus d’une cinquantaine de fils, petits-fils et arrières-petits-fils. Elle a été inhumée au cimetière Sidi Mohamed de Daoud. Il est à rappeler qu’actuellement, la doyenne de la région est Sennour Kheira qui est âgée de 113 et vit à Rebahia. S. A.

À l’initiative de la direction des Affaires sociales et de la Soli-darité, la nuit du destin, qui correspond à la veille du 27ème

jour du Ramadhan, 200 garçons de modeste condition seront pris en charge pour une circoncision collective. Cette opération, qui sera totalement encadrée par le corps médical du secteur public, afin d’éviter toute précipitation et toute dérive, comme ce fut le cas il y a de cela quelques années à Constantine, sera également encadrée par des associations caritatives connues des pouvoirs publics pour leur proximité avec la société et avec les familles nécessiteuses. Ali Tlemçani

L es longues journées du Ramadhan en ce mois caniculaire ne sont, à première vue, pas bien récompensées une fois la nuit

tombée à Tiaret. Des groupes de jeunes sitôt avoir rompu le jeûne se mettent à la quête de coins propices aux longues joutes (qui de dominos, qui de jeux de cartes), et cela, sous les émanations de fumée émanant des grillades de circonstance. Alors que les cafés et les maisons de jeunes sont désertés pour la plupart, l’on se rabat alors sur les bords des trottoirs, sous les arbres mais aussi et surtout sous les lampadaires pour veiller jusqu’à l’appel de la prière pour les plus téméraires. Au centre-ville de Tiaret, l’ex-place Carnot, actuelle place de l’Indépendance, les bicentenaires platanes et les bancs publics sont squattés dès les premières minutes de la soirée, trop souvent en famille, sous le jet d’eau qui commence quand même à s’essouffler faute d’entretien. Pour les personnes véhicu-lées, il y a de petites randonnées jusqu’à la petite jumenterie ou la spacieuse place qui fait face au centre équestre. A. F.

C irculer sur la route Chlef-Ténès en période estivale est devenu un vrai danger pour les

usagers. Non seulement ce tronçon de 50 km est très fréquenté en été mais en plus, il s’avère inadapté aux exigences du développement du littoral de la wilaya. D’où la congestion du trafic routier avec des perturbations quasi quo-tidiennes de la circulation et des accidents en série sur l’axe principal. Ainsi, durant le week-end passé, pas moins de sept collisions ont été enregistrées, faisant de nombreuses victimes. Souvent, ces accidents sont provoqués par des jeunes qui conduisent avec autant d’insou-ciance, au point de mettre en danger leur vie et celle de familles en quête d’évasion et de fraî-cheur sur les côtes Ténésiennes. Il faut dire que ces comportements sont quelque part encoura-gés par le laxisme des uns et la résignation des autres. Sinon comment expliquer que la route

en question soit transformée en parcours de rallye par de jeunes motards sans que personne n’intervienne pour mettre fin à ce phénomène gravissime. Celui-ci est d’autant plus sérieux qu’il nécessite une réelle prise de conscience de tous les intervenants, à commencer par les pou-voirs publics qui doivent, selon des spécialistes, engager un véritable plan de mise à niveau des infrastructures routières. Il faut dire que l’élar-gissement et la modernisation de l’axe reliant le chef-lieu de wilaya au littoral et le port commer-cial, accusent un grand retard. Annoncé pour le début de ce semestre, le projet de réalisation d’une liaison autoroutière n’a toujours pas vu le jour pour des raisons inexpliquées. En attendant son lancement, les usagers vivent dans l’enfer des embouteillages et d’une longue attente aux passages des zones urbaines traversées par cette route nationale. A. Yechkour

Au cours de la réunion tenue en son siège en fin de semaine, le wali a annoncé la distribution de 1 030 logements sociaux pour bientôt au profit de la commune de Saïda.

Les préparatifs vont bon train, et la commission de logements a désigné une vingtaine de brigades opérationnelles dès la mi-août pour enquêter sur le terrain, constater de visu et évaluer la situation sociale de chaque postulant. Les enquêteurs devront, en l’espace d’un mois, fournir en toute objectivité les informations sur les 8 000 demandeurs. Sid Ahmed

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L’agence «Algérienne des eaux» (ADE) de Sidi Bel Abbès fait actuellement face à une accumulation inédite de créances impayées dont le volume dépasse les 80 milliards de centimes. Cette situation, qui, du reste, n’est pas sans influer tant sur la gestion de ladite agence que sur la qualité des prestations de service, découle préci-sément du non-paiement répétitif des factures de consommation d’eau dont sont redevables les abon-nés parmi lesquels figurent divers organismes et institu-tions publiques. Pour remédier à cet état de fait qui a tendance à perdurer, les responsables de l’agence «ADE» auront prochainement recours à diverses mesures drastiques portant sur la coupure sys-tématique de l’alimentation en eau potable et, le cas échéant, la poursuite judi-ciaire des récalcitrants. M. H.

Une production globale d’un million et de 400 000 quintaux est attendue pour la campagne de moissons-bat-tages en cours, selon le di-recteur de l’agriculture. Plus des deux-tiers de ce chiffre seront livrés en blé dur et en blé tendre. Un matériel conséquent a été mis à la dis-position des fellahs qui sont désormais accompagnés dans les différentes phases de la campagne en allant des labours et des semailles à la phase finale du transport de la production vers les unités de stockage. Dans ce dernier contexte, la mise à la dispo-sition des services agricoles d’une nouvelle infrastructure de stockage d’une capacité de 200 000 quintaux à Sidi Mansour, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Tis-semsilt, viendra renforcer, au cours de la prochaine cam-pagne, les capacités d’em-magasinement des produits céréaliers qui s’ajoutent aux points déjà existants au niveau des 8 chefs-lieux de daïra. Ali Ben.

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Le manque d’eau courante exaspère la population

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SOUK AHRASUne stèle à la mémoire des victimes des feux de forêt

Il y a une année jour pour jour, trois vaillants sapeurs-pompiers et un garde forestier sortis braver un incendie signalé dans la mechta

Lourida dans la commune de Mechroha, sont revenus à leurs familles en martyrs de leur noble fonction. Moncef Bentaleb et Noured-dine Rouaïnia, âgés respectivement, le jour du sinistre, de 39 ans et 45 ans, n’ont pu échapper à leur destin. Les flammes qui semblaient, ce jour-là, atteindre le firmament, ont eu raison de leurs corps solides et bien préparés pour leur dure besogne. Hezaimia Mekki, un autre sapeur-pompier qui venait à peine de boucler ses 37 ans, a rendu l’âme dans un hôpital de Constantine. Plongé durant deux jours dans un coma profond causé par des lésions multiples et des brûlu-res au troisième degré, l’homme a rejoint ses compagnons. Aujourd’hui, leurs collègues des directions des forêts et de la Protection civile se rassembleront sur les lieux mêmes de l’incendie pour commémorer ce haut fait. Une stèle sera baptisée à leurs noms et c’est tant mieux pour ces deux directions qui n’oublient pas leur devoir à l’égard des héros de la nation. A. Djafri

Des habitants réclament la réhabilitation du réseau d’AEP

Les habitants de la rue Bouzaréaa Zine, sise à la cité Rebbahi Nouar, se disent victimes de

hogra et d’arnaque de la part des responsables locaux. «Nous revendiquons depuis des années la réhabilitation du réseau d’alimentation en eau potable pour mettre fin au calvaire que nous endurons sans jamais trouver bon entendeur. Des promesses quant à la prise en charge de no-tre problème ont été faites dans le cadre du projet lancé depuis des mois au chef-lieu de la wilaya sans jamais produire les effets escomptés, au passage des engins, on n’a eu droit qu’au bitume sur la chaussée. Point de rénovation au niveau des conduites d’eau», a déclaré à El Watan le re-présentant du quartier. A. D.

Retrait de 114 permis de conduire

Les services de la sécurité publique ont re-censé, pour le mois de juillet, le retrait de 114

permis de conduire pour non-respect du code de la route et excès de vitesse, dont 38 cas nécessi-tant 6 mois de suspension et 76 une suspension de 3 mois. Les mêmes services ont indiqué qu’une baisse de 14 accidents de la circulation par rapport au mois écoulé a été constatée durant la même période, soit 19 accidents au lieu de 33 pour le mois de juin. A. D.

KHENCHELAChute mortelle d’une jeune femme

Une jeune femme, la trentaine, est décédée dans la nuit d’avant-hier des suites d’une

chute du 4ème étage d’un immeuble sis sur la route de Batna. Selon une source fiable, la victime se trouvait en visite chez sa sœur. Sitôt alertés les éléments de la Protection civile et ceux des services de sécurité se sont dépêchés sur les lieux. Ils ne feront hélas que constater la mort de la jeune femme, dont la dépouille a été transportée à l’hôpital de Khenchela pour les besoins de l’autopsie. D’autre part, les services compétents ont ouvert une enquête pour élucider cette affaire. Kaltoum Rabia

El Watan - Lundi 5 août 2013 - 8

R É G I O N E S T

Aff aires à Annaba, investissement en Espagne

LES POTENTATS SE DISPUTENT LES ZONES HUMIDES

● L’argent du peuple ne peut être volé impunément, l’administrateur véreux et les gens du même acabit, qui se le partagent, le payeront un jour…

Les habitants de Annaba sont choqués. La zone humide de plusieurs hectares à la sortie

ouest de la ville sur la RN44 a été attribuée par le wali de Annaba au grand dam des défenseurs de l’en-vironnement. Les bénéficiaires ne sont autres que des potentats ayant pignon sur rue, dont des immigrés installés dans la wilaya de Annaba. Cette zone marécageuse très pri-sée par les oiseaux migrateurs en différentes périodes de l’année, est sérieusement enlaidie par, entre autres, une centrale à béton, a-t-on constaté sur place. Les autres béné-ficiaires ont d’ores et déjà entamé les travaux de déblaiement et de mise à niveau car la zone est en dessous du niveau de la mer. «Nous sommes catégoriquement contre cette attribution par la wali de Annaba à des investisseurs dont la cupidité l’emporte sur la protection de l’environnement. Cette zone est marécageuse et il va de soi qu’elle soit protégée», martèle M. Halimi, le président de l’association natio-nale de la protection de l’environ-nement et la lutte contre la pollution (APEP). Encore une fois, le direc-teur de l’hydraulique n’a pas donné son aval quant à l’exploitation de cette assiette de terrain qui retient les eaux pluviales à longueur d’an-née. Un autre projet d’une station service (vente de carburant et huiles de moteur) a été attribuée égale-ment par le wali de Annaba à un jeune entrepreneur sur intervention de l’ex-DLEP, Tiar Yazid, actuel-lement en prison à Tiaret pour une affaire de marchés non réglemen-taires. Cette station est implantée

sur la rive de l’oued Seybouse. Ce qui génère incontestablement des huiles usées et carburant qui, vrai-semblablement, pollueront l’oued au niveau de la cité Boukhadra. Mais Mohamed El Ghazi, le wali de Annaba n’en a cure. D’ailleurs il n’est pas à sa première «incartade». En effet, il a attribué au député Tliba Bahaeddine, qui nargue toutes les autorités civiles et militaires de par ses relations avec Daho Oueld Kablia, un bosquet au niveau du rond-point de la cité populaire Beni M’haffeur dont lui-même (le wali) est actionnaire via un proche de sa famille. Sujet à de multiples irrégularités, notamment sa faible stabilité et l’incommodité du lieu,

ce chantier commence à attiser les craintes d’écroulement, ce terrain a été bel et bien offert et même dé-fendu devant le déluge de réserves soulevées par l’exécutif. Le premier à avoir affiché son allégeance est bien sûr le directeur des domaines Saada, qui a signé, pour preuve, la concession du terrain dans le bu-reau de Tliba, 24 h après l’accord du Calpiref. Un record dans les annales de l’administration algérienne que le directeur des domaines n’omettra pas de mentionner cette perfor-mance dans son CV. Plus grave encore, les «revenus» de ces projets ne seront pas investis en Algérie mais en Espagne en crise, à travers des achats massifs d’immobilier

tel que mentionné dans une liste de propriétaires comportant les noms et les adresses d’un important res-ponsable à Annaba dont El Watan a pu disposer d’une copie officielle. Les mouvements bancaires aussi tout autant que les bénéficiaires des virements. Ces informations inter-viennent au lendemain de l’appel lancé par le chef du gouvernement appelant son ministre argentier à combattre sans répit les auteurs des transferts illicites des devises et du blanchiment d’argent. Les services de sécurité notamment le DRS ont du pain sur la planche. C’est l’occa-sion pour reconquérir la confiance du peuple assoiffé de justice. A sui-vre… M. -F. Gaidi

Les services de sécurité ont du pain sur la planche

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28 BOULANGERIES OUVERTES DURANT L’AÏD

Le pain sera disponible durant les premier et deuxième jours de l’Aïd, selon le président de l’union de wilaya des boulangers de Constantine affiliée à l’UGCAA, Abdelaziz Bouguern. Il nous a appris que l’UGCAA, en collaboration avec la direction du commerce de la wilaya, a élaboré une liste regroupant 28 boulangers pour la permanence. Il nous a assuré que les boulangeries se trouvant à Constantine, surtout à Sidi Mabrouk, Bab El Kantara, Emir Abdelkader, Djebel Ouahche, Daksi, El Gammas et le centre ville en plus d’autres boulangeries dans les communes d’El Khroub, Ibn Ziad, Hamma Bouziane, Zighoud Youcef et Boudjeriou seront ouvertes entre 10h30 et 14h durant ces deux jours fériés. O- S. Merrouche

GESTION HASARDEUSE DES DÉCHETS HOSPITALIERS

L’élimination des déchets hospitaliers par le feu se fait à ciel ouvert, sur une aire de stockage à proximité de la place du Monument aux morts, où, selon une source digne de foi, plusieurs sacs jaunes renfermant des déchets dits septiques ont été brûlés hier en fin d’après-midi. Selon cette même source, cette pratique date depuis au moins deux ans en raison d’un incinérateur non fonctionnel et un autre de capacité réduite. C’est la raison pour laquelle l’hôpital use de ces procédés, surtout que l’APC refuse l’enlèvement de ce type de déchets qui n’est pas de son ressort. Pourtant les moyens financiers ne manquent pas quand on sait que l’Etat débourse plus de 60 milliards de dinars annuellement pour ces hôpitaux. Nous avons essayé de joindre en milieu d’après-midi la direction ainsi que le chargé de la communication, en vain. N. Benouar

Le P/APC de la commune de Constantine, Seif-Eddine Riha-

ni, a entamé ces derniers jours une opération «mains propres» avec des mesures disciplinaires à l’encontre, entre autres, d’une vingtaine d’élé-ments de la brigade de démolition de constructions illicites. Selon une source digne de foi, ce coup de pied dans la fourmilière intervient après le limogeage, mardi dernier, du directeur de l’urbanisme M. Mechouche et de son chef de service chargé de la programmation, du transport et de la circulation, par le P/APC, qui effectuait une visite d’inspection au niveau du service en question. Ces responsables sont accusés d’être à l’origine du «pour-rissement dudit service, où des dos-siers de citoyens sont en attente de traitement depuis au moins 3 ans, pour l’octroi notamment de permis

de construire et autres régularisa-tions de situations en la matière, de laxisme et d’absentéisme». Toujours selon notre source, le maire a déjà fait muter 5 éléments de la brigade de démolition, alors que le reste devra suivre dans les jours à venir. «Ces agents n’ont pas fait le travail de démolition des constructions illicites pour lequel ils sont payés. Pire, ces constructions ne font que proliférer depuis des années, et le cas de celles de Djebel Ouahche (il y a 5 ans) est édifiant. Cette affaire a des relents pas très agréables, l’avenir révèlera d’autres choses pas nettes», nous confie une source très au fait du dossier. Par ailleurs, le P/APC a désigné hier une directrice par intérim à la tête du service de l’urbanisme, en atten-dant une nomination officielle à ce poste. Farida Hamadou

CONSTANTINE

Qu’ y a-t-il entre le P/APC et la direction de l’urbanisme?

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Un CHU de 500 lits en projet

KABYLIE INFO

● Ce projet va alléger la pression sur le CHU Nedir Mohamed où la demande en soins est supérieure à ses capacités humaines, organisationnelles et financières.

La wilaya de Tizi Ouzou bénéficiera d’un centre hospitalo-universitaire

de 500 lits. Annoncé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de la visite de tra-vail effectuée dans la région le 16 juillet dernier, ce projet structurant allégera la pres-sion sur le CHU Nedir Moha-med dont la demande en soins est supérieure à ses capacités humaines, organisationnelles et financières. Etablissement d’envergure régionale, englo-bant les wilayas limitrophes pour un bassin de population avoisinant 3,2 millions d’ha-bitants, cet hôpital est saturé de l’avis même des praticiens. La pression exercée sur cette infrastructure, réalisée en 1955, est très forte. Le taux d’occupa-tion des lits avoisine les 100% pour l’ensemble des services, alors qu’il était de 55% en 2004. A titre d’exemple, l’éta-blissement a pris en charge du-rant l’année 2011-2012, 55954 malades pour le seul service des urgences (PU de chirurgie) où l’on a enregistré 5260 actes opératoires. En oncologie, quelque 1500 pa-tients sont suivis médicalement et 120 cancers de sein y sont opérés chaque année. D’une capacité de 1100 lits, le CHU Nedir est doté de 42 services englobant l’ensemble des disci-plines médico-chirurgicales, de biologie, de radiologie et autres explorations. La forte affluence des malades due à l’absence d’une autre structure d’hospitalisation au chef-lieu de wilaya n’est pas sans incidences sur la qualité de la prise en charge médicale des patients. Les responsables qui s’étaient succédé à la tête de cette infrastructure avaient

préconisé la nécessité d’un deu-xième établissement hospita-lier pour apporter de meilleurs soins et un cadre de travail convenable pour le personnel. «Dans le domaine de la santé, la wilaya de Tizi Ouzou néces-site et dans l’urgence, l’inscrip-tion en réalisation d’un centre hospitalo- universitaire, dont l’assiette se situe dans le pôle d’excellence de Oued Falli, qui soulagera l’actuel CHU qui n’est en fait qu’une vieille structure coloniale construite en 1953, qui peine, malgré les efforts à souligner de son équipe dirigeante, à satisfaire les patients affluant des wilayas avoisinantes. Notre wilaya vaut bien un centre hospita-lier moderne à haute techno-logie et de haut standing», avait soutenu le président de l’APW Hocine Haroun devant le Premier ministre. Et d’ajou-ter : «Trois hôpitaux de 60 lits, à Ouadhia, Ouacif et Maat-kas attendent depuis trois ans

d’être lancés faute de rallonge d’AP ou autres tracasseries administratives. Et certaines régions enclavées et éloignées des centres hospitaliers néces-sitent l’inscription de pareilles structures, je cite en particulier la région de Bouzeguène où quatre APC dans une synergie commune ont dégagé un terrain pour accueillir pareil hôpital. Un hôpital mère-enfant est non moins indispensable. L’unique clinique d’accouche-ment digne de nom dont la wilaya dis-pose, Sbihi ne satis-fait pas un tiers de la demande». M.Haroun a soulevé en outre «le manque crucial de radiologues, pro-blème auxquels nous n’avons pas encore trouvé de solution alors que, de l’avis des spécialistes nous disposons d’un maté-riel de radiologie de

pointe», dit-il. De nombreuses insuffisances caractérisent le secteur de la santé à Tizi Ouzou, notamment les structures de proximité qui enregistrent un déficit en moyens techniques et humains. Faute de spécia-listes et de matériel, seules les consultations de médecine gé-nérale y sont assurées. Parfois, même les produits nécessaires pour les premiers soins sont introuvables. A.Tahraoui

L’actuel CHU a été réalisé en 1955

SECTEUR DE LA SANTÉ À TIZI OUZOU

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TIGZIRT LE FRONT DE MER ZONE PIÉTONNELongtemps objet de convoitises de la part des gar-

diens de parking autoproclamés, le front de mer de la ville de Tigzirt, qui englobe le port et la Grande Plage, vient d’être fermé à la circulation automobile par les autorités locales. Une initiative bien accueillie par les estivants et autres familles qui affluent dans cette portion de la ville pour se détendre ou se bai-gner. En effet, il n’y a plus de véhicules qui envahis-saient les lieux, tôt le matin, au point où les gardiens de parkings, flairant la bonne affaire, squattent le moindre espace de la chaussée. Une barrière surmontée d’un signe «sens interdit» a été érigée juste à l’entrée, près de la station des four-gons de transport de Tigzirt. Des chapiteaux abritant divers espaces dédiés à l’artisanat ont été érigés tout près du port pour permettre aux visiteurs de repartir avec des objets du terroir kabyle. En somme, l’APC de Tigzirt, par cette décision, n’a fait que rendre au front de mer sa vocation originelle, celle qui consiste à permettre à chaque estivant venu à Tigzirt de profiter de la grande bleue sans avoir à subir les désagréments liés au flux automobile inces-sant. De plus, les autorités locales ont ainsi su éviter les sempiternelles rixes qui éclatent à tout instant entre automobilistes et gardiens de parking. Désor-mais, les amoureux des ballades nocturnes peuvent savourer des moments calmes le long du front de mer de Tigzirt. Smaïl Ouguerroudj

BANDES DESSINÉES PREMIER ALBUMDE KAMEL BENTAHAL’artiste bédéiste, Kamel Bentaha, vient d’éditer un

son premier album de bandes dessinées, intitulé «Amicalement votre». Ce jeune caricaturiste de talent est connu pour ses croustillantes planches en couleurs chatoyantes, avec des messages clairs sur la société algérienne en général et kabyle en particulier. Kamel Bentaha a organisé plusieurs fois des expositions de ses œuvres dans des structures culturelles locales, telle que la maison de la Culture Mouloud Mam-meri de Tizi Ouzou, où il a eu des suggestions sur la nécessité d’éditer ces œuvres en vue de leur assurer une large diffusion et faire profiter ainsi son public. Notre caricaturiste, avec un style et un art propres à lui, décortique, «en couleurs», dans ses planches, les comportements patriarcaux et autoritaires des maris, des pères ou des frères face aux épouses, à la mère ou à la sœur, et parfois inversement aussi, le tout dans la dérision et la parodie. Dans cet ouvrage de planches caricaturales, Bentaha aiguil-lonne à coups de crayon acéré ses lecteurs qu’il éclaire de ses commentaires en touchant à tout. En plus d ’ a n e c d o t e s burlesques dans la société, l’au-teur broie de son crayon et de ses idées les drames de guerres au Moyen Orient (Syrie), dans le monde, dans les pays maghrébins, en Egypte, la sécurité en Kabylie, le ramadan, l’intégrisme, la Saint valentin en Algérie, etc. L’édition du premier quota de cet album, tout en couleurs, a été assurée par «Athéna Culture» d’Alger.Le second quota interviendra dans les prochains jours par le même éditeur, nous dira l’auteur, qui distribue lui-même son ouvrage. Vendu à 700 DA l’exemplaire, notamment dans la région de Tizi Ouzou et Azazga, «Amicalement votre» renferme 84 pages et autant de belles planches caricaturales. Pour rappel, cet artiste, habitant Cheurfa n’Bahloul, dans la commune d’Azazga, a collaboré en tant que caricaturiste et bédéiste dans plusieurs publications, tels que l’ex hebdomadaire «Le Pays – Tamurt», «Nouvelles Confidences», ainsi que dans un maga-zine pour enfants. S. Yermèche

Les habitants d’Azaghar dans la commune d’Il-

loula Oumalou, ont procédé la semaine dernière à la fer-meture de l’agence ADE de Bouzeguène pour protester contre le retard occasionné pour la mise en service du réservoir d’eau potable. Les habitants d’Azaghar ont manifesté leur colère face aux responsables qui n’ont pas daigné répondre à leurs préoccupations. Alors que le réservoir est achevé depuis une année au même temps que le réseau de distribution,

les habitants se retrouvent toujours privés d’eau en l’absence de compteurs. Pour cela, les habitants se sont empressés à payer les devis de branchement dans l’espoir d’avoir enfin de l’eau. Malheureusement, les compteurs n’ont pas été ins-tallés et le réservoir est resté toujours fermé. L’ADE qui aurait déposé la demande d’approvisionne-ment en compteurs auprès du magasin de l’unité de Tizi Ouzou n’aurait pas pu récupérer les appareils de

comptage. Sous la pression des habitants, une promesse de prise en charge des do-léances a été donnée aux villageois qui ont décidé de se disperser, non sans avoir fixé un délai d’exécution des travaux d’installation des compteurs et de l’ouver-ture du château d’eau. Par ailleurs, des essais d’ou-verture du réservoir d’eau ont été opérés, auparavant, mais cela a également don-né lieu à de nombreuses fuites constatées sur le ré-seau. Kamel K.

Les habitants d’Azagharferment l’agence ADE

ILLOULA OUMALOU

La salle de soins de Zerouda, un village de la commune de Tirmitine, à 15 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, est dépourvue d’équipements, notamment de personnel médical et paramédical suffisant. En conséquence, la structure n’assure que de légers soins comme des injections et des changements de pansements. Le manque de fauteuils dentaires, de lits et autres équipements médicaux au sein de cette unité de soins, sont d’autres soucis préoccupant encore les habitants de Zerouda. Ces derniers ont adressé des réclamations aux autorités locales, mais en vain. «Cet établissement n’assure pas le service et ne répond pas aux besoins de la population en matière de soin», déplorent des villageois, qui reprochent aux pouvoirs publics leur «indifférence face à ce dysfonctionnement, qui ne semble pas près d’être résolu». Pour tout besoin en soins, ces villageois sont ainsi contraints de se déplacer jusqu’à l’EPSP (Etablissement public de santé de proximité) de Draâ Ben Khedda, soit à 10 km. «Nous demandons aux autorités locales de prendre en charge cet épineux problème qui touche en premier lieu ànotre santé», dira une autre habitante. Rabéa Saim

ZEROUDA:SALLE DE SOINS SOUS-ÉQUIPÉE

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Ces passionnés de la pêche en nocturne !

ORAN INFOAIRES DE DÉTENTE L’ESPLANADE SIDI M’HAMED LIVRÉE LA SEMAINE PROCHAINE

FORMATION PROFESSIONNELLE LE MINISTRE CRITIQUE CERTAINES ÉCOLES PRIVÉES

BIR EL DJIR VERS LA CRÉATION DE 12 SECTEURS URBAINS

LES AMANDIERS

Les deux trémies seront ouvertes mercredi

L es travaux d’aménagement de l’esplanade de Sidi M’hamed, à l’est d’Oran, seront livrés au courant de ce mois ou, au plus

tard, la semaine prochaine. Des sources communales ont noté, hier, que les travaux sont presque achevés à l’exception de la pose du gazon et l’installa-tion de quelques candélabres pour l’éclairage de cet espace de détente qui seront entamés ces jours-ci. Confié à des entreprises nationales, ce projet porte sur un réaménagement de tout ce site, qui longe la frange maritime à l’est, en aire de détente et de loisirs, avec la création d’une piste pour pratiquer le jogging. Les adeptes de ce sport auront enfin une piste de 400 m dédiée à cette activité. Une enveloppe de 13 milliards de centimes a été dégagée dans le cadre du Plan communal de développement (PCD) pour réa-liser ces travaux de réaménagement. Le projet dans sa globalité a été scindé en deux tranches dont une première consacrée à l’aménagement de l’esplanade en aire de détente alors que la seconde tranche prévoit la réalisation d’un complexe multifonc-tionnel «Dream park» Ce site va offrir une vue panoramique sur la mer avec la réalisation d’un aquaparc, d’une patinoire sur glace de 4 000 mètres carrés, d’un cinéma, de manège, d’un parking à étages à deux niveaux dont un en souterrain, et d’autres équipements. Grâce à ce projet d’investissement visant à moderniser la ville d’Oran, l’esplanade de Sidi M’hamed, qui s’étale sur 6 hectares, sera désormais transformée en un véritable pôle d’attraction. Les autorités locales prévoient la création de plusieurs postes d’emploi en plus de la promotion du tourisme dans le cadre de cet investissement. F. A.

L e ministre de la Formation professionnelle Mohamed Me-barki a entamé une visite de travail à Oran où il a inspecté le

projet de réhabilitation du lycée Louni Houari situé à El Hamri, l’annexe de Verdun au centre-ville, le chantier de réalisation d’un CFPA de 250 places pédagogiques et 60 lits à Nedjma et la pose de la première pierre d’un CFPA de 250 places péda-gogiques et 60 lits à Aïn El Beida avant de se rendre au centre de formation industrielle d’Aïn El Türck qui sera réservé à la formation dans le tourisme. Lors d’un point de presse, le ministre n’a pas mâché ses mots à propos de certaines écoles privées qui font fi du cahier des charges : «Il y a tromperie. Certaines écoles ne respectent pas le cahier des charges et d’autres activent sans agrément. Le contrôle sera rigoureux», précise Mohamed Mébarki avant de poursuivre : «Nous avons changé notre politique de formation. C’est selon les besoins du marché de travail surtout en partena-riat avec les entreprises.» Noureddine B.

L ’APC de Bir El Djir compte réaliser, à moyen terme, douze secteurs urbains à l’instar de ceux existant dans le territoire

de la commune d’Oran. Ces annexes communales, qui seront dotées de tous les services (état civil, services techniques…) seront d’un apport certain pour le désengorgement des services de la commune mère. Actuellement, il existe cinq annexes dans cette commune. Ce nombre paraît insuffisant pour les élus locaux du fait que la commune connaît un essor démogra-phique sans précédent. La réalisation des milliers logements, tous types confondus, et de grandes infrastructures publiques dont a bénéficié cette daïra, lui permet de penser à réaliser ces secteurs en dépit de la non-disponibilité pour l’heure des struc-tures nécessaires pour ce type d’administration d’appoint et de décentralisation. A. Belkedrouci

L es deux nouvelles trémies réalisées sur la RN 02

à la sortie ouest de la ville d’Oran seront ouvertes à la circulation ce mercredi, a-t-on appris de sources proches de la direction des travaux publics. Il s’agit de la trémie réalisée à l’intersection de la RN 2 menant vers Misserghine et le CW 45, au point de départ vers la Corniche supérieure ora-naise, communément appelée branchement de «Coca-Cola». Les travaux ont été confiés à l’entreprise nationale COSI-DER pour une enveloppe de 400 millions de DA. L’autre trémie qui sera ouverte aussi cette semaine se situe à 500 mètre de la trémie de Coca. Elle se trouve un peu plus bas sur le même axe routier RN 2, précisément entre l’inter-

section de cette route avec le 3e boulevard périphérique, à hauteur du rond-point des Amandiers. La décision de l’ouverture de ces nouvelles infrastructures routières, la veille de la fête de l’Aïd, vise à fluidifier la circulation au niveau de ces carrefours très fréquen-tés en attendant l’achèvement des travaux de finition. La mise en service de ces trémies mettra aussi un terme aux interminables bouchons enre-gistrés sur cet axe autoroutier. D’autres trémies sont égale-ment en cours de réalisation au niveau du croisement du 3e boulevard périphérique et du chemin de wilaya n° 83 en allant vers Es-Sénia, à hauteur de la passerelle piétonne de la cité Emir-Abdelkader, prolon-

gement de Saint-Hubert et une autre au niveau de l’intersec-tion entre le 3e périphérique et la route d’Es-Sénia au niveau du rond-point de l’Enset. En effet, l’impact qu’auront les travaux de réalisation de ces trémies sur la circulation et le mouvement de transport revêt une importance essen-tielle pour le devenir routier à Oran. La concrétisation de ces

projets va sûrement désengor-ger la circulation automobile, notamment au niveau de ces axes connus par la densité du trafic routier. D’autre part, des réflexions sont actuelle-ment en cours sur la nécessité d’autres trémies au niveau de la place Roux à Medina Dje-dida et un autre sur la rue de Tlemcen, non loin du stade Toula Allal. Cherifa K.

La pêche à la ligne en nocturne est très prisée pendant le mois de Ramadhan. Elle est devenue

une passion et une occupation pour les mordus de la pêche, qui n’hésitent pas à braver les dangers des rochers. Ils sont par groupe de deux à trois per-sonnes, munis de tout un arsenal pour la pêche à la ligne, qui se rendent dès 22 heures dans les sites très connus pour cette activité le long du littoral de la ville d’Oran qui s’étend sur une dizaine de kilomètres, allant de la jetée du port (zone à présent interdite) jusqu’à la crique de la localité de Canastel en pas-sant par «Cueva-Agua» à proximité de la centrale électrique, les Falaises et du côté des anciens Bunkers et les Genêts à proximité. Les pêcheurs s’attellent ainsi à jeter leurs hameçons et à s’adonner à leur sport favori. «C’est notre passion durant les soirées ramadhanesques», nous ont

indiqué, vendredi matin, trois jeunes de retour d’une partie de pêche, rencontrés dans les alentours de Canastel. «En plus d’être entre amis, veiller autour d’une tasse de café ou d’un thé, ce qui nous séduit, c’est de s’évader pour un laps de temps afin d’oublier les aléas et les problèmes du quotidien». Pour ce groupe d’habitués de la pêche nocturne, avant de quitter le domicile, il faut s’assurer d’être habillé confortablement «avec un packa» surtout pour les nuits au bord de la mer et d’être muni d’un sac à dos où sont rangés les stricts équipements, notamment pour les premiers secours qui sont disponibles, comme par exemple le téléphone portable, la torche électrique, un canif et un thermo pour le café ou le thé et une gourde de 2 litres pour l’eau potable, ainsi que la nourriture pour le shor, évidemment. Tout cela, bien sûr, sans oublier l’arsenal indispensable pour

la pêche : il faut être équipé d’une canne à pêche de fabrication industrielle ou tra-ditionnelle en fonction des moyens, d’un moulinet (8000 DA), de lots d’hameçons et de fils et surtout l’appât qui est consti-tué à partir de petits morceaux d’anchois préparés dans des boîtes hermétiques à l’avance. Tout ce matériel est à présent disponible auprès des boutiques spécia-lisées à des prix raisonnables et parfois dans le marché, surtout pour les rouleaux de fils, les plombs pour lester ou les mou-linets. «Durant toute la soirée de jeudi dernier, on a pu pêcher à nous trois une dizaine de poissons de taille moyenne mais ce qui compte pour nous c’est admi-rer à partir de la baie du littoral, la noria du retour à la pêcherie des petits métiers et des chalutiers chargés, suivis par des mouettes et le spectacle du lever du soleil pour une nouvelle journée». Tegguer Kaddour

● En nocturne, des passionnés de la pêche prennent plaisir à s’adonner à leur activité préférée.

SOCIÉTÉ

Fajr 04h37Dohr 13h09Asr 16h55Maghreb 20h04Isha 21h35

Horairesdes prières

04h3720h04

Engouement pour la pêche en nocturne

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Chef-lieu de daïra, située au pied du mont Bissa, la commune de Zeboudja compte près de 30 000

habitants. Pour s’y rendre, il faut em-prunter soit la RN 4 par Oum Drou et Medjadja, soit la RN 19 via Bouzeghaia et Sidi Akkacha.La population a payé un lourd tribut au terrorisme mais la situation générale s’est nettement améliorée par rapport à la décennie noire. La localité est en pleine reconstruction après les dégâts causés par les forces du mal, enregistrant des progrès évidents dans de nombreux domaines. L’agriculture, qui constitue sa vocation principale, s’est fortement développée ces dernières années, en particulier dans la plaine longeant la route reliant Zeboudja à Breira, au sud du littoral de Beni Haoua. Les cultures sous serre exploitées de part et d’autre de

l’oued Hamlil en sont la parfaite illustra-tion. Ce vivier de produits agricoles frais approvisionne, faut-il le signaler, toute la région et même une partie de la wilaya voisine de Tipaza. Les producteurs qui ont beaucoup souf-fert des crues récurrentes de ce cours d’eau, ne demandent que réparation des dommages causés ainsi que l’ouverture de pistes pour le transport des marchan-dises vers le marché de gros des fruits et légumes de Chlef. La production céréa-lière n’est pas en reste puisque Zeboudja figure parmi les régions à fort potentiel dans ce domaine. Elle a obtenu, cette année, des résultats satisfaisants, selon la direction des services agricoles. Par ailleurs, la présence d’une forêt de chêne-liège dans le massif de Bissa, non loin du siège de la commune, est un autre atout de taille pour le développement de l’activité

économique en général et le tourisme de montagne en particulier. D’ailleurs, le site a été retenu pour la création d’une forêt récréative, d’autant plus qu’il concentre une richesse d’espèces végétales et ani-males. Dans un autre registre, la com-mune a bénéficié de nombreux projets publics, dont un centre d’enfouissement technique des ordures (CET) pour un montant de 250 000 000 de dinars. Tou-tefois, l’accès à l’eau potable reste le problème principal à Zeboudja, dont on dit qu’il sera définitivement résolu en 2014, à la faveur de la mise en service de la nouvelle station de dessalement de l’eau de mer de Ténès. La résorption du chômage est un autre défi que les respon-sables tentent de relever dans le cadre de la relance économique et la valorisation des riches potentialités naturelles que recèle la région. A. Yechkour

La direction du Tourisme a reçu une notification concernant le déblocage des fonds réclamés pour l’étude et l’aménage-

ment des dix zones d’expansions touristiques (ZET) implantées sur le littoral, a-t-on appris auprès de ladite direction. Cette dotation, indique-t-on, est destinée à préparer le terrain aux investissements privés au niveau des ZET de Tigheza, Mainis et Aïn Hamadi et à généraliser les études d’aménagement aux sept autres zones. Selon la même source, toutes ces opérations sont prises en charge par l’Etat afin de favoriser l’investisse-

ment privé dans les zones du littoral restées en jachère. Dans ce cadre, le comité du CALPIREF s’est déjà réuni et a donné un avis favorable pour une série de projets, dont des complexes, résidences et villages touristiques. Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat insiste toutefois sur une conception intégrée de l’espace, alliant préservation de la nature et construction d’infrastructures d’accueil appropriées. Il faut rappeler que le littoral, qui s’étend sur 120 km, compte dix sites affectés à ce type d’investissements. A. Y.

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La commune fait sa mue

Les fonds débloqués pour l’aménagement

La contrainte du foncier freine le développement de la paisible localité côtière d’Oued Goussine, à Beni Haoua. Il en est

ainsi des projets de construction d’une auberge et d’une maison de jeunes. Si le premier a été carrément délocalisé, le second est toujours bloqué à cause de l’opposition de certains habi-tants. Ces derniers refusent l’affectation d’un terrain pour la construction d’une structure de jeunes. Chacun réclame, dit-on, ce qui paraît être son droit de jouissance sur cet espace, retardant ainsi le lancement des travaux de réalisation de cette infrastruc-ture. C’est pourtant le premier projet du genre dont bénéficie cette localité enclavée. Il a été finalement gelé par la Direction de la jeunesse et des sports, en attendant que les «opposants» reviennent à de meilleurs sentiments. En clair : la relance du développement local ne peut s’accommoder plus longtemps des entraves, d’autant plus que les besoins en infrastructures de jeunesse sont plus importants. En fait, l’accès au foncier urbain est un vrai problème pour la région qui accuse un retard consi-dérable dans tous les domaines. A. Y.

L ’université Hassiba Benbouali de Chlef accueillera 4 400 nouveaux bacheliers après le choix de leurs filières d’études.

Jusqu’à mardi dernier, ils étaient plus de 3 000 à avoir procédé à leur inscription définitive dans le même établissement. Le rectorat a mobilisé pratiquement toute une partie de la faculté de droit pour l’accomplissement de cette procédure. Il faut rap-peler que l’université compte 7 facultés et 2 instituts disposant de plusieurs filières, dont une nouvelle consacrée aux sciences de la terre. Celle-ci formera les étudiants en géologie et géophy-sique, notamment en matière d’aléas sismiques caractérisant la région. Sur un autre plan, l’université dispose, indique-t-on, de structures suffisantes pour accueillir tous les bacheliers inscrits. 2 000 nouvelles places pédagogiques et autant de lits supplé-mentaires viendront en effet renforcer le potentiel existant. Le nouveau pôle universitaire d’Ouled Farès dispose, à lui seul, de 13 000 places pédagogiques et d’un auditorium ultramoderne. En matière de transport, 120 bus seront mobilisés, en plus de la desserte ferroviaire reliant Chlef à El Attaf, dans la wilaya voisine d’Aïn Defla. A. Y.

Un espace public d’une superficie de 2 hectares, longeant la RN 4, sert de dépotoir, au su et au vu de tout le monde.

Il s’agit du terrain dégagé après la démolition de la minoterie ERIAD, qui avait subi des dégâts suite au séisme de 1980. Les débris du bâtiment jonchent toujours le sol, ce qui a encou-ragé les riverains à y jeter leurs déchets, faute de points de collecte spécifiques. Le spectacle est une vraie catastrophe pour l’environnement du site devenu un lieu de prédilection à la prolifération des rats et moustiques et ce, à quelques encablures du centre de Chlef. Le terrain en question a été pourtant intégré dans les réserves foncières urbaines en 2012, mais les habitants s’interrogent sur l’usage qui peut en être fait. La question est d’autant plus légitime que la ville manque cruellement d’équipements publics, tels que les parkings, les centres de santé et les marchés de proximité. De plus, il n’y a aucune entrave juridique à l’affectation de ce bien à un usage public, affirme une source proche du dossier. Dans ce cas-là, pourquoi les services concernés accusent-ils un tel retard dans son utilisation à cet usage ? A. Y.

CHLEF INFO

ZONES D’EXTENSIONS TOURISTIQUES

● Avec ses 30 000 habitants, Zeboudja compte se développer et rattraper son retard, dû essentiellement aux années de terrorisme qui l’ont plongée dans la terreur.

OUED GOUSSINE UN PROJET SE HEURTE À DES OPPOSITIONS

UNIVERSITÉ 4 400 NOUVEAUX BACHELIERS ATTENDUS

ANCIENNE MINOTERIE ERIAD UN TERRAIN TRANSFORMÉ EN DÉPOTOIR

ZEBOUDJA

L’entrée de Zeboudja

Le littoral sera aménagé

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Le développement rural au point mort

KABYLIE INFO

● La conservation des forêts a consommé 12% du budget alloué au programmedu renouveau rural.

Au rythme où va la réa-lisation des projets de proximité de dévelop-

pement rural intégré (PPDRI) dans la wilaya de Boumerdès, le premier quinquennat de la politique de renouveau rural s’achèvera en queue de pois-son dans cette région. Coordi-nation balbutiante entre les dif-férentes directions de wilaya, manque de commodité de base devant motiver les villageois à s’y intéresser sont, entre autres, les principales raisons du retard accumulé. Selon un document de la conservation des forêts (CF), seulement 12% du crédit alloué à cette opération ont été consommés entre 2010 et 2013 sur la somme totale de 1.386.065.893,21 DA. Et ce, pendant que le taux physique est estimé à 46% pour la même période. En 2013, 31 projets de PPDRI, dont 40 pistes, sont inscrits, mais aucune opération n’a été lancée en chantier à ce jour. Selon l’administration, «les marchés sont en préparation; les PPDRI sont en phase de formulation au niveau des APC». Le souci majeur qui s’est opposé aux directions de la conservation des forêts est la difficulté à fédérer l’ensemble des secteurs qui interviennent dans le lancement et la concré-tisation des programmes, telles que la direction de l’hydrau-lique, la Sonelgaz, l’Algé-rienne des eaux (ADE), pour ne citer que celles-là. À titre d’exemple, le forage des puits enregistre moins de 3 % de réalisation entre 2010 et 2013.

À fortiori, les dossiers sont assujettis à des études préa-lables de la part de la direction de l’hydraulique. Le directeur de la conservation des forêts a indiqué que «l’essentiel des projets inscrits pour l’année 2012 seront tous engagés cet été, car ce sont des actions qu’on ne peut pas entreprendre en hiver». Idem pour le plan d’action de 2011 qui est arrivé, selon lui, à 65% d’avancement physique sans la moindre dé-pense (taux de consommation du crédit : 0%).Le conservateur a souligné que «ce n’est que maintenant que les gestionnaires commencent à comprendre ce mécanisme de développement et à s’y adapter grâce aux formations qui leur ont été dispensées». Pourtant, deux entreprises publiques,

leaders dans le domaine, sont à pieds d’œuvre dans les forêts et villages de la wilaya. Les pro-jets sont attribués au gré à gré, ce qui devait faire gagner du temps au maître de l’ouvrage en évitant le problème des «ap-pels d’offre infructueux». Bien qu’on ne puisse reconnaître la légitimité du choix qui a été porté sur les directions des conservations des forêts pour piloter le programme, il n’en demeure pas moins que celles-ci éprouvent beaucoup de mal à fédérer tous les secteurs dans le but de satisfaire les attentes des populations rurales. Mais celles-ci revendiquent d’abord des structures de bases comme les salles de soins, de l’eau et de l’électricité avant de lancer les PPDRI. Il faut dire qu’il y a des villages qui

ne sont pas dotés de salles de soin, de structures de jeunes et encore moins de réseaux d’assainissement, de gaz et de l’alimentation en eau potable (AEP). Fixer la population sur ses terres implique en effet le développement de tous les secteurs. La concrétisation des PPDRI exige l’implication de tous et une parfaite syner-gie entre les responsables. Les 230 projets prévus au terme du programme quinquennal 2010-2014 profiteront à une cinquantaine de zones rurales relevant de 19 communes de la wilaya. À terme, l’impact devrait toucher une population totale de près de 232.500 per-sonnes et 46.500 foyers. Mais on est malheureusement loin du compte dans cette wilaya. Nordine Douici

Les PPDRI ne sont pas réalisés en dépit des attentes des populations

WILAYA DE BOUMERDÈS

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BAGHLIA LA SALLE DE SOINS MENACE RUINELa salle de soins du Vieux Sébaou, un village de la com-

mune de Baghlia, risque de s’écrouler à tout moment en cas de secousse tellurique. «Cette structure a été dure-ment touchée par le séisme de 2003, mais les autorités locales n’ont rien fait pour la réhabiliter, et ce, malgré les correspondances qu’on leur avait adressées pour remé-dier au problème», déplore un citoyen de cette localité de 3.000 habitants. «Les murs sont tous fissurés. En hiver, avec les eaux pluviales qui ruissellent de partout, l’on a du ciment et autre poussière qui tombent en permanence sur la tête des patients», souligne encore notre interlocu-teur. Un autre villageois indique que les soins sont assurés généralement par un infirmier. «Le médecin n’y vient que deux fois par semaine», nous disent des habitants, affirmant avoir eu recours à plusieurs actions de protes-tation pour réclamer l’aménagement de la structure et la construction d’un logement de fonction pour le médecin. «Certes, notre localité est dotée d’un bureau de poste et elle a bénéficié d’une annexe d’état civil qui sera achevée incessamment, néanmoins nous souhaitons aussi que les autorités fassent quelque chose pour aménager la salle de soins en vue de mettre un terme aux difficultés que nous endurons dans ce domaine», concluent-ils. R. K.

ZEMMOURI DES LOCAUX COMMERCIAUX ATTRIBUÉS ET NON

EXPLOITÉS

De nombreux locaux commerciaux réalisés depuis plusieurs années à Zemmouri dans le cadre du pro-

gramme présidentiel ne sont pas exploités. La commune de Zemmouri a bénéficié de 100 locaux ; 75 ont été attri-bués à des jeunes promoteurs, dont 30 pour les porteurs de projets Ansej et 43 Angem, mais la plupart sont toujours fermés. C’est le cas d’une vingtaine de ces locaux éri-gés à Zemmouri El Bahri, mais totalement abandonnés depuis plus de deux ans. Le site où ils sont implantés est envahi par des herbes sauvages. Certains promoteurs estiment que ces locaux sont exigus et ne répondent, ni ne conviennent pour l’exercice de toute activité. D’autres bénéficiaires se plaignent de l’isolement de ces locaux et des contraintes auxquelles ils font face pour les raccorder aux réseaux électriques en vue d’y installer leur matériel et entamer leurs activités. Z.Youcef

CHUTES DE TENSION RECOURS AUX GROUPES ÉLECTROGÈNES

Les villageois d’Aït Amar, dans la commune de Béni Amrane, ne savent pas à quel saint se vouer pour

mettre fin au problème des chutes de tension du courant électrique se produisant quotidiennement dans le quartier. Cet état de fait a contraint des familles à carrément acheter des groupes électrogènes pour remédier à la défaillance, alors que d’autres se disent dans l’impossibilité de bran-cher leurs appareils électroménagers à cause de ces chutes qui provoquent des dégâts à leurs machines électriques. Selon un membre du comité du village, il arrive que le courant chute jusqu’à 120 volts.Les habitants estiment que le transformateur de l’énergie électrique installé depuis 1981 dans leur cité n’arrive plus à subvenir aux besoins de tous les foyers. Depuis cette date, le nombre d’habitants de la cité a quasiment quadru-plé, rappelle-t-on. H. Dahmani

Sonelgaz nous écrit Suite l’article intitulé «Elus et Administration se rejettent la balle», paru le 25/07/2013 en page 9, la direction de Distribution de Boumerdès tient à informer qu’elle a réalisé tous les postes prévus à Ammal et Hammadi dans le cadre du programme d’urgence 2013. Les 12 postes prévus dans la première commune ainsi que les 2 qui sont projetés dans la seconde sont tous achevés et mis en service. Nous vous signalons par ailleurs qu’il n’existe aucune coupure.

Les scandales éclatés durant ces der-nières années à l’APC de Boumerdès

n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Samedi dernier, le wali a affirmé lors d’une visite d’inspection que les membres de l’exécutif de l’ancienne assemblée dont faisait partie l’actuel maire, avaient signé des reconnaissances de dettes d’un montant global de 17,2 milliards de centimes avant la fin de leur mandat sans qu’ils ne vérifient si les prestations confiées aux entrepreneurs avaient bel et bien été assurées conformément aux cahiers des charges. M. Abbas a indiqué que «les anomalies constatées dans la gestion des affaires de ladite municipalité seront élucidées incessamment après la vérification de l’authenticité des docu-ments fournis par les entreprises censées avoir réalisé les travaux». Selon lui, l’APC ne s’est même pas fait représenter au niveau de la justice lors du traitement des litiges qui l’opposait aux créditeurs. «Si on découvre que les missions qui leur ont été confiées sont mal ou non exécu-tées, on sera obligé de recourir à la justice

pour qu’ils remboursent l’argent débité des caisses de l’APC», a expliqué le wali. Le laxisme des responsables qui ont pré-sidé aux destinées de cette localité se fait durement sentir dans tous les domaines par la population. La municipalité dispose de 70 milliards de centimes qui ne sont pas encore consom-més en raison des retards enregistrés dans le lancement des projets de développe-ment dont elle a bénéficiés. Même les nouveaux élus peinent encore à amorcer la dynamique de développement tant promise lors de la campagne électorale. Il y a quelques jours, les enquêteurs de l’Ins-pection générale des finances (IGF) ont découvert, selon une source bien infor-mée, des dossiers de personnes qui se sont fait payer un voyage à la Mecque en 2008 sur l’argent des œuvres sociales, alors qu’elles n’avaient jamais travaillé à la commune. Pis encore, la commission au-rait trouvé des dossiers de fonctionnaires de l’APC qui percevaient des salaires pen-dant plus de 10 ans pour des postes qu’ils n’avaient jamais occupés. Samedi dernier,

le nouveau 1er vice-président de l’APC a reconnu devant le wali que les services de la commune sont totalement déstructurés, avant de s’engager à travailler d’arrache-pied pour redresser la situation. Le wali s’est rendu dans plusieurs chantiers de la commune, tels que le nouveau monument des martyrs et le projet du dédoublement de la route devant relier la RN 24 à la RN 21 où il a sommé les entreprises d’accélé-rer le rythme des travaux. Il a également effectué une halte au centre commercial Titanic, un grand édifice de 200 locaux commerciaux, de deux salles de cinéma, d’un hôtel, de deux salles de conférences, des logements et un parking souterrain de plus de 500 véhicules. Cette structure a été réalisée par la Cnep (Caisse nationale d’épargne et de pré-voyance) pour un coût de deux milliards de dinars. Entamés en 1987, les travaux de réalisation peinent, à ce jour, à être achevés. Un responsable de la Cnep a noté que le centre sera ouvert d’ici la fin de l’année, même si d’importants travaux restent encore à réaliser. R. Koubabi

Inspection des chantiers

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I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Lundi 5 août 2013 - 10

BRÈVES

MALI

K Le représentant en Europe du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA),

regroupant des rebelles touareg du nord du Mali, a annoncé qu’il allait proposer un statut d’autonomie au gouvernement malien après le second tour de l’élection présidentielle. «Nous allons proposer, après les soixante jours de négociations dans le cadre de l’accord préliminaire à la présidentielle, qui prévoit un cessez-le-feu, un projet d’autonomie au pouvoir central de Bamako», a déclaré samedi à Corte (Corse), Moussa Ag Assarid. Le dirigeant du MNLA s’exprimait lors d’un débat public sur la situation au Nord-Mali lors des Journées internationales du parti nationaliste corse Corsica Libera, auxquelles il était invité. Soulignant que son mouvement boycottait le scrutin présidentiel, il a déclaré qu’il n’avait «pas de choix à faire entre les deux candidats en lice au second tour, mais que quel que soit l’élu, il nous trouvera ensuite sur son chemin».

ÉGYPTE

K Les autorités égyptiennes ont interdit l’entrée sur leur territoire de la Yéménite Tawakkol

Karman, prix Nobel de la paix et militante des droits de l’homme, pour des «raisons de sécurité», ont indiqué hier des responsables aéroportuaires. Retenue un temps à son arrivée à l’aéroport du Caire, Mme Karman a été obligée de reprendre un vol pour le Yémen, ont ajouté ces responsables sans plus de détails. Membre d’un mouvement islamiste au Yémen, Mme Karman a affi rmé son soutien aux partisans du président égyptien Mohamed Morsi, destitué par l’armée le 3 juillet après des manifestations monstres réclamant son départ. Selon l’Alliance contre le coup d’Etat, une coalition pro-Morsi, Tawakkol Karman devait se rendre sur la place Rabaa Al Adawiya où les partisans de M. Morsi observent un sit-in depuis un mois. L’Alliance a dénoncé, dans un communiqué, «une nouvelle violation des droits de l’homme et de la liberté d’expression à ajouter à la liste des putschistes».

SAHARA OCCIDENTAL

K Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés a dénoncé

les «conditions déplorables» de détention des prisonniers politiques sahraouis dans la prison Carcel Negra (prison noire) dans la ville occupée d’El Ayoun, a indiqué hier l’agence sahraouie de presse (SPS). «Les prisonniers détenus à Carcel Negra souff rent de maltraitance, de malnutrition et d’absence de conditions d’hygiène», souligne SPS, qui évoque également «la propagation de la criminalité et le vol de la nourriture des prisonniers d’opinion sahraouis, outre les intimidations subies par leurs familles lors des visites». L’administration de cette sinistre prison «a placé le détenu politique sahraoui Youcef Bouzid dans une cellule, après l’avoir fouillé et saisi ses aff aires», précise la même source.

Pour plus d’informations, s’adresser à :[email protected]

IMPORTANTE SOCIETEVEND

CARRIERE DʼAGREGATSen exploitation dans la wilaya

de AIN DEFLA avec

UNE STATION MOBILECapacité de production 200 tonnes/heure

et tous les équipements pour son exploitation.

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Agriculture et du Développement RuralOffi ce Algérien Interprofessionnel des Céréales

(OAIC)Agro Route Centre Spa

Avis de présélection nationalDans le cadre de ses activités commerciales l’Agro Route Centre Spa (ARC/SPA) lance un avis de présélection national des opérateurs de transports routierS de marchandises disposant de capacité de transport de grains pour le transport de lots de blés. Les opérateurs de transport qui sont intéressés par le présent avis sont invités à se rappro-cher du siège de la société munis de leurs dossiers comportant les pièces suivantes en copies conformes et certifi ées :

1- Registre du commerce + statut de la société (pour la personne morale)2- Carte fi scale3- Carte de transport4- Cartes grises des véhicules5- Assurances (véhicule + marchandise)à l’adresse suivante :

Agro Route Centre Spa 102, avenue Mohamed Gacem - Blida

LUTTE CONTRE LE TERRORISME

L’armée tunisienne sort l’artillerie lourde

Suite de la page 1

Plusieurs arrestations et découvertes de caches d’armes ont été également enre-gistrées durant les dernières 72 heures.

Est-ce un tournant dans la lutte contre le terrorisme ? Le guet-apens terroriste au mont Chaâmbi, ayant coûté la vie lundi dernier à huit soldats tunisiens, a constitué un tournant dans la gestion de la question djihadiste en Tunisie. En effet, depuis, plusieurs actions ont été déclenchées contre les terroristes. Ainsi, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Moha-med Ali Aroui, a indiqué avant-hier soir que «les unités de sécurité ont réussi, pendant les dernières 48 heures, à contrecarrer une tenta-tive d’assassinat à Sousse visant une personna-lité politique, dans la matinée de ce vendredi 2 août». M. Aroui a confirmé également l’arres-tation de «trois dangereux terroristes». La prise de l’un d’eux, au quartier Sahloul de Sousse, a nécessité un échange de feu nourri, l’individu ayant utilisé deux bombes artisa-nales et une mitrailleuse. Il s’agit de l’un des recherchés dans le cadre de l’assassinat de Chokri Belaïd. Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a annoncé la saisie d’une quantité d’armes, de grenades et un ensemble de docu-ments dans le domicile de ce groupe terroriste. Concernant la personnalité politique visée par cet attentat, deux versions circulent : d’une part l’hypothèse qu’il s’agit de l’écrivaine et dirigeante de Nidaa Tounes, Olfa Youssef. Des informations antérieures ont parlé de suspects qui rôdaient devant le domicile de cette pen-

seuse de l’islam éclairé ; d’autre part le nom de Hamed Karoui, ex-Premier ministre sous Ben Ali. Toujours à Sousse, un groupe d’une vingtaine de salafistes rigoristes ont attaqué, avant-hier à l’aube, les agents de l’ordre en fac-tion devant le siège de la Banque centrale, selon le correspondant de Radio Shems fm. «Ils ont essayé de les déposséder de leurs armes, mais n’y sont pas parvenus. Cinq barbus ont été arrêtés dans le cadre de cet incident et la police a retrouvé sur eux deux clés USB contenant des prêches sur le djihad», a-t-il indiqué. A Sousse également, la police a arrêté deux individus lors de la perquisition d’une maison suspecte et saisi une quantité d’armes à feu et de grenades. D’autres incidents ont été enregistrés dans les environs de Sousse. Ainsi, à Akouda, un isla-miste rigoriste a été arrêté, avant-hier à l’aube, en possession de trois tenues militaires. A Maloulech, sur la côte entre les villes de Sousse et Sfax, un plongeur a trouvé dans les eaux profondes du port une mine et un obus bien enveloppés. Une enquête a été ouverte.

BATAILLE À CHAÂMBI

Du côté du mont Chaâmbi, l’armée tunisienne continue son harcèlement des maquisards cachés dans les montagnes limitrophes de l’Algérie. Les informations provenant de la région indiquent que l’armée poursuit ses bombardements à l’arme lourde pour la troi-sième journée consécutive. Certaines rumeurs parlent d’une dizaine de morts parmi les terroristes. Des affrontements auraient eu lieu dans la soirée de samedi 3 août dans la région

de Aouled Nasrallah, située dans la délégation de Foussana, dans le gouvernorat de Kasse-rine. On parle également de trois terroristes arrêtés alors qu’un autre a été grièvement blessé pendant les affrontements. Mais aucune information officielle n’est venue le confirmer. Le ministère de l’Intérieur a toutefois indiqué que l’individu arrêté hier à Ben Guerdane, près de la frontière libyenne, est l’un des graciés de l’affaire Soliman. Le terroriste a été arrêté suite à un échange de tirs avec les agents qui ont trouvé, dans sa voiture, des kalachnikovs et des munitions. Par ailleurs, un soldat a été tué hier lors des opérations de ratissage ; une mine a explosé sous un char de combat et entraîné le décès d’un caporal. Cinq soldats ont également été blessés. L’incident le plus grave s’est pro-duit hier matin à la cité El Ouerdia, aux envi-rons de Tunis, où les forces de l’ordre ont opéré une descente dans une cache de terroristes. L’échange de feu nourri a abouti à la mort d’un terroriste, la blessure d’un deuxième et l’arres-tation de quatre autres présents sur les lieux, ainsi que la saisie d’une grande quantité de munitions. Suite à la multiplication de ces inci-dents, des mesures de sécurité draconiennes sont désormais observées aux différents aéro-ports tunisiens. Ces incidents n’ont pas influé sur le rythme de vie habituel des Tunisiens, qui continuent à se préparer le plus sereinement du monde à l’Aïd. Ils continuent à faire la fête et à exprimer leur soutien à l’armée et aux forces de l’ordre dans leur traque des terroristes. Une question inquiète toutefois la classe politique : pourquoi maintenant ? M. S.

Enterrement d’un des huit soldats victimes d’un guet-apens terroriste au mont Chaâmbi, lundi dernier

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C argèse (Carghjese en corse) ou les chemins qui montent. C’est un peu comme l’ex-Fort National (Larvaâ nath irathen en kabyle). Impossible d’y accéder sans affronter

des pentes abruptes, des routes sinueuses à vous donner le tournis. Cargèse se fait désirer, elle se mérite. Mouloud Feraoun et Jérôme Ferrari ont décrit, avec leurs mots, ces deux régions belles et hos-tiles. Comme une défiance envers le pouvoir central, des mains anonymes ont effacé le nom français de ce «village-ville», selon la saison. «Les Kabyles sont comme les Corses, des hommes ! J’ai vécu trois ans à Tigzirt, je sais de quoi je parle. Des hommes forgés par les montagnes, endurcis par l’environnement», tranche un habitant. Pas plus que les autres et pas moins. Qu’on se le dise, le Corse est un enfant de la montagne, il snobe la mer. Il préfère la viande au poisson. Comme en Kabylie, les femmes n’étaient pas égales aux hommes. Elles avaient bien droit à l’héritage, mais uni-

quement sur les terres moins fertiles, celles qui longent la côte, des terres qui rendaient les vaches chèvres. Ironie de l’histoire, le tou-risme est passé par là, faisant de l’île de beauté une destination très courue. Ces terres ont pris de la valeur, beaucoup plus que celles accrochées aux montages, pellées ou boisées. L’image de la femme corse paysanne noiraude et taiseuse, est bien loin. Seuls les ciné-philes gardent encore ces clichés. Les femmes donc. Il paraît que nos ancêtres venaient en Corse par la mer pour en kidnapper. D’où

ces fameuses tours génoises, comme un chapelet de sentinelles. A la moindre incursion d’un bateau, les vigiles donnaient l’alerte en allumant un feu. L’alarme se répandait de tour en tour. C’est de là que viendrait aussi le drapeau corse, une tête de Maure avec un bandana blanc sur fond blanc. A y regarder de près, le Maure res-semble plus à un Congolais qu’à un Nord-Africain. Soyons justes, la Corse ressemble à la Kabylie, avec ses montagnes qui viennent patauger dans la mer, mais les Corses ont su protéger leur terre : tout est propre, l’urbanisation y est maîtrisée (grâce aux nationalistes qui refusent le bétonnage, échaudés par le contre-exemple de la Côte d’Azur), la mer est limpide, à ressembler à une piscine. Aucun sachet en plastique, blanc ou noir, aucun dépôt d’ordures sauvages, aucune plage souillée… C’est un peu la côte jijelienne, avec le respect de l’environnement en plus. Et ce n’est pas peu. Rémi Yacine

c’est l’étéRachid Bouali a séduit Avignon. Il a fait mouche avec Le jour où ma mère a rencontré John Wayne.

L’Union africaine (UA) vient de mandater l’Algérie pour construire et abriter le futur Grand Musée d’Afrique.

La compagnie aérienne Emirates Airlines a organisé, samedi dernier, un f’tour.

Le Musée national des arts et des traditions populaires, était particulièrement animé mercredi soir.

«Les Kabyles sont comme les Corses, des hommes ! J’ai vécu trois ans à Tigzirt, je sais de quoi je parle. Des hommes forgés par les montagnes, endurcis parl’environnement.»

UN KABYLE EN CORSE

Cargèse, Cargèse, l’été joyeuxl’été joyeux

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N é en 2005 lors du sommet de l’UA, le projet, dont les travaux devraient être lancés début 2014 pour un coût prévi-

sionnel de 60 millions d’euros, à la charge de notre ministère de la Culture, est appelé à ouvrir ses portes deux années plus tard. Le cabinet d’architectes Readymade de Nadir Tazdaït et Pascale Langrand est à pied d’œuvre pour offrir au continent un espace culturel à la hauteur de son histoire et sa civilisation. Car le futur musée, qui sera érigé sur le site des Sablettes, le long de la voie reliant Alger-Centre à l’aéroport et s’étendre sur plus de 15 000 m2, faisant face à la Méditerranée dans la baie d’Alger, est susceptible de mettre en valeur l’apport de l’Afrique à la civilisation universelle dans toute sa dimension. Mais la question que d’aucuns se posent parmi les spécialistes en la matière est : quelles sont ces œuvres qui vont y être exposées, les musées africains d’Europe s’étant emparé des plus belles œuvres, d’autres ornant les étagères des collec-tionneurs privés, le reste ayant tout simplement disparu dans le labyrinthique circuit de trafic d’objets d’art et biens culturels africains. A cette

question, l’architecte d’origine algérienne, Nadir Tazdaït, apportera un début de réponse précisant, dans une déclaration faite à un média africain, que «le projet est plus large : les pays africains se sont engagés à fournir des œuvres au musée et comptent sur l’application de la règle édictée récemment par l’Unesco : tous les objets archéo-logiques trouvés en Afrique doivent rester en Afrique et sont interdits à la vente. Ces œuvres devraient en partie atterrir dans ce musée». A ses yeux, nouer des partenariats, que ce soit avec les musées de Berlin, Londres, New York ou Paris, qui comptent 30 000 pièces exposables, est une autre solution pouvant être envisagée. Aussi, le futur Grand Musée d’Afrique devrait également être orienté vers l’art vivant. Tel que prévu dans les plans d’architecture, seront en outre réalisés une salle de spectacles et de projec-tion ainsi que des espaces ouverts à la musique et la danse africaines, précise le document de l’OUA. «Nous n’envisageons pas de construire un musée d’ethnologie africaine, mais plutôt un lieu où se mêleront histoire de l’art et créativité contemporaine», expliquera, en effet, l’agence de

réalisation des grands projets culturels (ministère de la Culture), maître d’ouvrage. En somme, les initiateurs du projet du GMA dont le budget de la collection et du fonctionnement est en cours de négociation, ont prévu de mettre en avant cinq grandes périodes. Outre les grands boule-versements climatiques de 10 000 à 5 000 ans av. J.-C. et l’art pariétal — art réalisé sur les parois des grottes — en Algérie, au Mali, en Afrique du Sud et en Namibie, les civilisations de 3000 ans av. à 1000 ans ap. J.-C. avec les contributions des musées du Caire, de Khartoum et de Lagos, il sera également question des développements de 1000 à 1500 ans ap. J.-C. : l’ancienne cité du Grand Zimbabwe, l’extraction et le commerce de l’or, les premiers contacts arabo-africains et avec l’Asie, les grandes routes transsahariennes et l’épopée des Tellem et des Touareg, le rayonne-ment de Tombouctou où est installée la première université du monde, des traites orientales et occi-dentales et les récits d’installation de 1500 à 1890 et enfin les artistes modernes et contemporains face à l’Histoire de 1900 à aujourd’hui, détaille la note de presse de la CUA. Naima Benouaret

ORANUn tournoi de street-volley est animé, cette semaine à

Oran, avec la participation d’une centaine de jeunes, entre affi liés aux associations sportives et simples

amateurs de cette discipline, a-t-on appris dimanche auprès des organisateurs.

C’ESTL’ÉTÉ

Le Grand Musée d’Afrique prévu en 2016

UN PROJET DE 6O MILLIONS D’EUROS SOUTENU PAR L’ALGÉRIE

El Watan - Lundi 5 août 2013 - 2

Finalement, c’est en Algérie que sera mis sur pied le futur Grand Musée d’Afrique (GMA). L’Union africaine (UA) vient en effet de mandater notre pays pour construire et abriter cet édifice dédié à l’histoire des arts et des civilisations d’Afrique, fait ressortir une note de presse, vendredi 2 août, de la Commission de l’Union africaine (CUA).

Par Djilali Khellas

Le séminaire portant sur «La pensée islamique» fut pro-grammé les 1er, 2 et 3 juillet 1980 à l’hôtel El Aurassi,

célèbre symbole d’Alger ( El Mahroussa) ! Il fallait que les nombreux «Chouyoukh» (professeurs de théologie) assis-tassent aux festivités du 5 Juillet 1980, date «heureuse» pour ce nouveau Président, si «croyant» et si «décidé» à effacer le «socialisme athée» de Houari Boumediène, un «mécréant» qui avait rejoint son collègue égyptien, Gamal Abd El Nasser décrié, même dans sa tombe par tous les fidèles de l’islam !Mouloud Kacem Naït Belkacem, le ministre (de l’époque) des Affaires religieuses, invita des dizaines de Chouyoukh

et autres chercheurs en «sciences islamiques». Ils venaient du Monde arabe, comme ils venaient du Pakistan, de l’Inde ou d’Iran. Cependant, le pus grand nombre venaient… d’Egypte ! El Azhar avait récupéré à l’époque «les Frères musulmans». Anouar Essadate s’est proclamé, dès 1975, «le Président pieux» (Er-Raïs El mou’men !). Mouloud Kacem avait-il des «instructions bien islamiques» de Chadli ou était-il son «conseiller islamique» qui voulait le «mettre sur le chemin de Sadate» ? Rien n’a filtré sur les invités «Frères musulmans» de ce séminaire de juillet 1980 !Une chose est sûre : il fallait «récupérer une grande personnalité musulmane» qui vivait à Paris, avait des racines bien ancrées en Algérie et qui «commençait»

à avoir une «notorité universelle» dans l’«idjtihad» (recherche scientifique) ! Cette personnalité s’appellait le professeur Mohamed Arkoun. Et, par-dessus tout, ce « grand monsieur» était… kabyle ! Kabyle contre Kabyle, Algérien contre Algérien, l’adage cher au colonialisme français était-il dans la «prémiditation de l’invitation» de Mohamed Arkoun à ce séminaire religieux de juillet 1980 ? On ne peut trancher. Mohamed Arkoun avait accepté «l’invitation». Il était un «vrai savant algérien» et il voulait certainement exposer aux Algériens et aux autres «étrangers» dudit séminaire, ses idées et ses nouvelles découverts axées essentiellement sur «la nécessité de moderniser l’idjtihad dans l’islam». Toute sa vie il avait milité et travaillé en savant pour cette modernisation !

1980, l’année où El Qardhaoui chassa Arkoun de l’Aurassi IV Folio

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DESTINATION

MAAKLI YAHYATENE.Chanteur

Paris (France)Me demander de me rappeler de mon meilleur souvenir de voyage, c’est m’envoyer faire un retour vers le passé et c’est très loin finalement. C’est une page que je n’ai pas fini d’écrire dans ce chapitre voyages que j’ai commencé il y a plus de 60 ans. En effet, cela a débuté en 1953, lorsque le jeune homme que j’étais, fils d’une dechra en Kabylie, décida de tout laisser et partit vers la grande aventure, comme tous les émigrés de l’époque, mon dévolu est jeté sur la France. Donc, après les adieux ,je pris la route vers le port, la gorge nouée et commençais l’aventure qui me conduisit tout droit vers Paris, bien sûr je passe sur les détails du voyage qui fut plein de découvertes et de leçons. J’avais pris en compte les conseils de mes aînés quant à la méfiance et l’attention qu’il fallait garder durant tout mon exil, car c’est comme ça qu’il faut le qualifier. A Paris, je fus reçu quelque temps par des connaissances qui m’ont aidé à m’installer et puis il faut dire qu’à l’époque les Français, les vrais, étaient plus accueillants qu’ils ne le sont aujourd’hui. Il faut dire aussi que de nos jours, on croise moins de Français d’origine qu’auparavant. En ce qui me concerne, je fréquentais le quartier latin, un quartier chic où je croisais des intellectuels et des gens du monde de l’art, ce qui a forgé davantage ma culture et mon apprentissage, dans le domaine de la musique en particulier.

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U ne occasion de rencontrer Husain Alsafi, Country manager Algeria, qui a la lourde responsabilité de faire

évoluer la compagnie sur un marché très concurrentiel. Il nous a confié qu’il adore l’ambiance ramadhanesque en Algérie qu’il découvre par petites touches et qu’il a déjà goûté à certains plats comme la chorba, le bourek et lham lahlou qu’il a apprécié particu-lièrement. Hier, il a aimé le moment de la rup-ture du jeûne face à la mer Méditerranée où le soleil a joué une mélodie de couleurs avant de partir vers d’autres horizons. L’appel du muez-zin appelant à la prière retentit, clairement audible, mais semblant venir de loin, avec des accents presque surréalistes. Les discussions ont tourné autour de la compagnie dans une ambiance décontractée. Emirates Airlines, la compagnie aérienne mondiale basée à Dubaï, a débuté ses vols en direction d’Alger le 1er mars 2013. Un Airbus A330-200 compar-timenté en 3 différentes classes est affecté au vol quotidien Dubaï-Alger, 12 sièges luxueux pour la première classe, 42 en classe affaires et un espace pouvant accueillir généreusement

183 passagers en classe économique.

PUS DE 130 DESTINATIONS DANS PLUS DE 76 PAYS DU MONDE

Grâce à son hub de Dubaï, Emirates Airlines permet des connexions à un vaste réseau mon-dial couvrant plus de 130 destinations dans plus de 76 pays du monde. Pendant le Ramad-han, Emirates a proposé des services spéciaux au profit de ses passagers qui jeûnent. Les pilotes ont utilisé à bord un outil pour calcu-ler les horaires d’El Imsak et El Iftar. Il a été développé en collaboration avec le Groupe d’Astronomie Dubaï et permet au capitaine de calculer les horaires exactes d’El Imsak ainsi que du coucher de soleil d’après la latitude et la longitude, ainsi que la hauteur de l’avion au-dessus du plan de masse afin d’assurer les plus hauts niveaux de précision. Emirates est bien décidée à damer le pion aux grandes compagnies aériennes mondiales en offrant des services impressionnants : un vrai bar avec ses serveurs et la possibilité de prendre une douche à 10 000 mètres d’altitude sur ses avions A380. Kamel Benelkadi

La compagnie des mille et une nuits… UN F’TOUR AVEC EMIRATES AIRLINES

C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Lundi 5 août 2013 - 3

ARTISANATPas moins de 1576 artisans ont été qualifi és dans la wilaya de Djelfa, durant le premier semestre de l’année en cours, a-t-on appris du directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM).

I l y a quelques jours, comme un seul homme, les coiffeuses et esthéticiennes

de tout le territoire national ont ouvert leur salon après le f ’tour. Sans syndicat ni site web, elles l’ont fait avec une parfaite unité de mouvement, quasiment à la même heure. Leur réseau souterrain, parfaite-ment structuré et efficace, donnerait des envies à maints partis politiques. Dans ces officines de beauté, où une bonne part de l’opinion publique se constitue, nos compatriotes femmes se sont présentées en masse aux séances nocturnes, comme pour nous dire que le Ramadhan atteignait sa fin et que, cylindre pour cylindre, les boureks laissaient place aux bigoudis. Exit

les huiles alimentaires, place aux huiles essentielles ! Nos mères, épouses, sœurs et filles, après avoir tant donné à nos lubies culinaires se consacrent un peu à elles-mêmes et nous annoncent les premières l’imminence de l’Aïd. Que celui-ci tombe jeudi ou vendredi leur importe peu. Que l’association Sirius ou la Commission du doute soient d’accord ou pas, elles nous apportent cette sagesse millénaire atta-chée aux choses simples de la vie en pays de vieilles souffrances. Celle de nos aïeules qui bénissaient l’accomplissement serein du Ramadhan et son apothéose conviviale où la beauté est louange à Dieu. A. F.

BILLET

La compagnie aérienne Emirates Airlines a organisé, samedi dernier, un f’tour au Sheraton Club des Pins (Alger) en l’honneur des journalistes spécialisés dans le tourisme et l’aérien.

DES BOUREKS AUX BIGOUDIS

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bons plans sahra■ HÔTEL HILTON*Les Pins Maritimes-Alger Kheïma Fi Qaâdat Lahab (salle TassiliSoirée à partir de 22hAnimée par Karima Karam et Salim ChaouiPremière partie de Linda Blues et Adel AmineParking assuré. Infoline :0660 76 05 90/0691 92 93 94*Chapiteau Well SoundCe soir à 22h : Concert de Amel Zen et AyoubAccès : 1000 DAMardi 6 août à 22h : Concert de Natsha St PierAccès : 1500 DA

■ SALLE IBN KHALDOUN -ALGERCe soir à 23 h : Concert de Rabah Asma

■ SALLE DE EL MOUGAR Ce soir partir de 22h: concert de Zineddine Bouchaâla et la troupe Merzoug

■ CHAÂBILe chanteur de chaâbi, Didine Karoum,sera en concert ce soir à 22h à Bou Ismaïlet le 6 août à 22h au Centre culturel Aïssa Messaoudi d’Hussein Dey à Alger.

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L ’association Rampe Louni Arezki en collaboration avec le Musée a organisé une qaâda à l’ancienne, avec au menu,

chaâbi, bouqalate, poésie populaire, gâteaux au miel, thé et beaucoup de belles rencontres. «Ne laissez pas La Casbah mourir», a crié une dame en haïk lors de la déclamation d’un poème. «J’habite au cœur de La Casbah depuis cinquante cinq ans. J’ y ai vécu toutes les mutations et transformations depuis. Aujourd’hui, je peux dire qu’il existe une volonté réelle de sauver ce qui reste de La Casbah. Une action est menée. Elle est progressive», a estimé Lounas Aït Aoudia, président de l’association Rampe Louni Arezki. Djamel Soufi a récité le Coran selon l’ancienne pratique algéroise. Il a regretté qu’aujourd’hui, le tajwid coranique se fasse d’après des modes de récitation venus d’ail-leurs. Yacine Ouabed, Rabah Haouchine et Rachid Rezagui ont déclamé des poésies chargées de critique sociale, alors que Lhadi Rahmouni a interprété des chansons chaâbi. Lhadi Rahmouni reste fidèle à l’école an-kaouie. Kaddour M’Hamsadji a rappelé l’héritage culturel des bouqalate menacé d’oubli. «Le but de cette initiative est la réappropriation de la mémoire collective, des repères et des valeurs culturels et civili-sationnels du peuple algérien, particulière-ment de La Casbah d’Alger. Cette soirée est organisée selon le rite citadin algérois pour que notre jeunesse s’arrime aux valeurs qui étaient les nôtres de manière à ce qu’elle aime sa culture», nous a déclaré Lounas Aït Aoudia. Il a rappelé que l’association a

organisé, début juin 2013, une manifestation pour revivre l’héritage de cheikh Abdelha-lim Bensmaïa. «Cheikh Bensmaïa avait été le contemporain de Mohamed Bencheneb. Bensmaïa était l’homme au cheval blanc à La Casbah, une légende. Il est tombé dans l’ou-bli le plus total. Nous avons été sur ses traces et ressuscité son parcours», a-t-il noté. Aïcha Lamamra, directrice du Musée national des arts et des traditions populaires, a relevé que le Ramadhan a été marqué par plusieurs acti-vités de ce genre. «Des actions légères, pas de conférences. Les gens sont plus à l’aise pour venir passer des soirées. Aussi, avons-nous accepté la proposition de M. Aït Aoudia d’organiser une manifestation ensemble. Nous avons rassemblé des personnes qui ont un lien, d’une manière ou d’une autre, avec le Musée, comme Ali Haroun ou Djillali Sari. Il y a aussi des personnes qui sont nées à La Casbah qui viennent peut être par nostalgie, même si je n’aime pas ce mot», a-t-elle sou-tenu. Elle a rappelé que tout le monde aime visiter ce musée, un monument du XVIe

siècle rénové par Hassan Pacha au XVIIIe siècle. «C’est une maison qui, malheureu-sement, a été transformée à l’époque de la colonisation française. En 1961, la maison, devenue musée, contenait beaucoup d’objets du patrimoine culturel artisanal. Des objets fabriqués pour être utilisés. Nous avons dans notre collection des objets du XVIIe siècle des broderies d’Alger et d’Annaba. Nous avons le contenant, un monument historique, et le contenu, des objets d’une rare beauté», a appuyé Aïcha Lamamra. Fayçal Métaoui

LOISIRSLe parc d’attractions Nour oua Nassim de Bordj Bou

Arréridj s’affi rme, depuis le début du mois de Ramadhan, comme la destination de prédilection des familles

bordjiennes en quête, durant la soirée, de détente, de rencontres et d’espaces de jeux pour leurs enfants.

C’ESTL’ÉTÉ

A La Casbah comme hier

«L’exil, ce n’est pas l’eldorado»

SOIRÉE À L’ANCIENNE À DAR KHEDAOUDJ EL AMIA À ALGER

LE JOUR OÙ MA MÈRE A RENCONTRÉ JOHN WAYNE, DE RACHID BOUALI

El Watan - Lundi 5 août 2013 - 4

Le Musée national des arts et des traditions populaires, situé à Dar Khedjaoudj El Amia à la rue Mohamed Akli Malek dans la basse Casbah à Alger, était particulièrement animé mercredi soir.

De notre envoyé spécial au Festival Off d’Avignon

Comment avez-vous conçu ce spectacle ?Lorsque j’ai perdu ma mère, il y a trois ans, j’ai ressenti un

choc et je n’avais pas eu le temps de m’arrêter pour comprendre comment elle était passée des montagnes du Djurdjura à la grande ville de Roubaix et son ciel gris et bas. C’était certaine-ment quelque chose de difficile à vivre que de quitter sa Kabylie natale et toutes les petites choses qu’elle me racontait lorsque j’étais enfant, ses rêves où revivait son Algérie. On sentait que l’exil, cela ne se fait pas comme ça, on est loin de l’eldorado, je la sentais désabusée et déracinée. Pour rendre hommage à cette dé-chirure, j’ai réalisé ce spectacle pour montrer sa face cachée. En France, on diminue les étrangers, comme s’ils ne comprenaient rien. Je voulais montrer comment ma mère vivait sa culture, chez elle. Avec sa manière de percevoir la vie.

Commet réagissent les spectateurs ?Le public ouvre les yeux et découvre les choses cachés. Ce

qu’on me dit souvent c’est qu’ils ressortent en voyant autrement les immigrés, ils redécouvrent la part de vie et de culture qu’ils portent. Ma mère aussi a un milieu, une famille, elle est reconnue par les siens.

On est dans le rêve absolu, mais en même temps c’est un peu, sans prétention, une œuvre sociologique. Vous avez beau-coup travaillé votre sujet ?

En vérité, j’ai d’abord posé l’écriture. Je suis artiste et comé-dien de théâtre et j’aime bien pouvoir étudier la dramaturgie pour qu’on ne sente pas arriver l’événement final de la pièce. Par des effets, on amène le spectateur à comprendre que la maman qui évoque ses rêves, elle n’est plus là, elle est morte. Ma mère est

présente face à moi mais en réalité elle est partie. Il y a un mo-ment d’émotion lorsqu’on est fier de quitter sa mère, de prendre un appartement, de vivre sa vie, mais en réalité, tout le monde le sait, ce ne sont pas les enfants qui quittent les parents, ce sont les parents qui s’en vont et nous laissent et ne reviendront plus jamais. La mère, c’est la racine de chacun d’entre nous.

Propos recueillis par Walid Mebarek

+ BIO EXPRESS

Le nordiste, Rachid Bouali, originaire d’Algérie, n’en finit pas de progresser. Il y a quelques années, nous avions aimé son premier spectacle, Cité Babel (lire El Watan du 3 septembre 2007). Cette année, il a séduit Avignon. Il a fait mouche avec Le jour où ma mère a rencontré John Wayne. Avec ce texte très abouti, et une mise en scène exigeante, le comédien redonne chair et âme à sa mère kabyle, en prenant prétexte le moment où il boucle sa valise de jeune homme pour partir vivre sa vie. En une heure et quelque de spectacle, l’impact est plus fort que des milliers de tracts pour lutter contre la xénophobie et le racisme. L’histoire de Bouali scelle la conscience universelle de l’origine. Le sens se trouve dans le sein maternel. Sans prétention, en s’appuyant sur son histoire personnelle, il touche à l’essentiel : nous sommes tous des êtres humains avec notre sentimentalité et nos émotions.

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TVEl Watan - Lundi 5 août 2013 - 5

Stradivarius

Un stradivarius, d’une valeur de 1,4 million d’euros volé en décembre 2010 à Londres pendant que sa propriétaire mangeait un sandwich, a été retrouvé au Royaume-Uni en parfait état, a annoncé la police mardi.

CASTING NOTRE CHOIX

Harim Sultan 2 ZOUNOUD SIT

16:00 Sanaoud Baâda Kalil17:00 Moja Harra18:00 Niran Sadeeka19:00 Towm Al Ghorba20:00 Tawali Al Leil21:00 Sana Naâoud Baâda Kalil22:00 Towm Al GHorba23:00 Al Qassirat00:00 Tawali Al Leil01:00 Niran Sadeeka02:00 Al Qassirat04:00 Sanaoud Baâda Kalil

ENGRENAGES NOUVEAU LOOKMEURTRES AU PARADIS

LES EXPERTS TOWM AL GHORBA

Smoke

20:10 Nsibti Laaziza 321:10 (Alger) El Braquage21:20 Harim Sultan 2

20:38 Météo20:40 Nos chers voisins20:50 Les experts : Miami21:35 Les experts : Miami Série TV Policier (45 mn)22:20 Les experts : MiamiSérie TV Policier (50 mn)23:10 Les experts : 23:55 Les experts : Miami

20:15 Lahadhat mousika20:20 Balec wassae21:05 Dikra wadihka21:15 Asserar el madhi22:00 Lamet ramadhan23:45 Zounoud sit 00:15 Saharat el madina01:30 Journal télévisé (derniere édition)02:00 Khaibar feuilleton religieux 02:50 Banat el djazair emission

15:30 Céline 17:35 Un dîner presque... 18:45 100% mag 19:40 Météo 19:45 Le 1945 20:05 En famille 20:50L’amour est dans... 23:10 Nouveau look pour... 00:15 Nouveau look pour... 01:30 the unit : commando...

RUSSIE

PRIME-TIME

Drama

Des députés russes contre un groupe américainDes députés russes ont appelé dimanche à ce que l’entrée en Russie soit désormais interdite au groupe de rock Bloodhound Gang, dont le bassiste, lors d’un concert, samedi en Ukraine, a fourré un drapeau russe dans son pantalon. «Ne dites rien à Poutine», a-t-il lancé au public après avoir ressorti le drapeau par l’arrière de son pantalon avant de le jeter sur le public. Le groupe devait se produire dimanche dans la ville d’Anapa, dans le sud de la Russie, mais les organisateurs du Festival Kubana, qui les avait invités, ont retiré l’invitation, et face à l’hostilité de leur réception à l’arrivée dans la ville, le groupe a préféré quitter la Russie. «Ces idiots ne joueront pas sur scène», a déclaré le ministre de la Culture, Vladimir Medinsky, sur son blog, tandis que d’autres responsables russes allaient plus loin et demandaient que les membres du groupe soient poursuivis en justice. «Ils auraient dû être emprisonnés pour ce qu’ils ont fait», a estimé sur Twitter le gouverneur de la région de Krasnodar, Alexandre Tkatchev. Le musicien a par la suite présenté ses excuses, mais cela n’a pas suffi à calmer les esprits. «On se pose des questions sur qui les a invités en Russie, qui a organisé les concerts, leur a fourni une scène, qui les a payés», a déclaré le vice-président du Parlement russe, Sergueï Neverov, avant de se demander «aux ordres de qui obéissait ce groupe» et d’exiger une enquête. «Tous les membres de ce groupe devraient être bannis de Russie, ainsi que leur famille», a estimé un autre haut responsable du parti pro-Kremlin, Russie Unie, Andreï Issaïev. Le groupe a quitté la Russie samedi soir après avoir été accueilli violemment, notamment par un groupe d’hommes portant des T-shirts de «l’Armée des Cosaques de Kuban», un groupe ultra-conservateur, selon les médias locaux. Selon la télévision d’Etat russe, le groupe pourrait être poursuivi en Russie, mais aucune mesure officielle n’a, pour l’instant, été prise. AFP

19:29 La météo19:30 Workingirls19:50 News show20:55 Engrenages21:50 Engrenages22:45 Locataires/propriétaires : guerre à domicile23:40 L’oeil de links00:05 Dépression et des potes01:35 Je fais feu de tout bois

20:45 Meurtres au paradis Carnaval de sang 21:45 Meurtres au paradisLe baiser de Judas Saison 1 - Episode 8Série et fiction (55mn)22:40 Meurtres au paradisMeurtre à la plantation - Saison 2 - Episode 9Série et fiction

Harim Sultan est le feuilleton événement turc relatant l’his-toire du Sultan Soliman, qui en rupture avec les traditions épousa l’une des filles de son harem, sa favorite, Houyem. Harim Sultan, le feuilleton qui a transporté les téléspectateurs de par le monde dans un voyage unique au cœur de l’histoire,

18:10 Ports d’attache Bangkok 18:55 Bavière (1/4) Le nord 19:40 La minute vieille La vieille dame et les deux jeunes 19:45 ARTE Journal 20:05 Les montagnes du monde Mongolie 20:50 Pique-nique à Hanging Rock 22:35 Smoke

Fernando Trueba : «Quand je fais un film, je ne me regarde pas le nombril»

Le réalisateur espagnol, Fernando Trueba, dont le film L’artiste et son modèle sort ce week-end aux Etats-Unis, assure ne pas «se regarder le nombril» quand il tourne, préférant laisser son œuvre parler pour lui. Le cinéaste de 58 ans, récompensé par l’Oscar du meilleur film étranger en 1994 pour Belle époque, estime, dans un entretien à l’AFP, avoir, avec cette nouvelle production, signé son «film français, d’une certaine manière». Tourné en France et en français, avec Jean Rochefort dans le rôle d’un sculpteur retrouvant l’inspiration au soir de sa vie avec une jeune modèle espagnol, le film témoigne de l’amour du cinéaste pour la langue de Molière : «J’ai toujours été très francophile. Je dois beaucoup à la langue française et au cinéma de ce pays, je lis beaucoup en français.» Réflexion sur l’art et le processus créatif, L’artiste et son modèle n’est pas, à proprement parler, autobiographique, même si «les gens qui me connaissent disent qu’ils me voient beaucoup derrière ce personnage», observe-t-il. De l’aveu même du cinéaste, le personnage central est plutôt inspiré par son frère, le sculpteur Maximo Trueba, décédé en 1996 à 42 ans dans un accident de la route. Le film a envers Maximo «une dette secrète et plus profonde», affirme le cinéaste. «Mon frère était un homme de peu de mots. C’était un travailleur. Il n’aimait par parler et n’aimait pas donner de nom à ses scupltures. La plupart d’entre elles sont d’ailleurs intitulées ‘‘sans titre’’.» «Il ne connaissait pas le mensonge», poursuit-il. «Il croyait dans le travail manuel, dans son atelier, dans la taille de la pierre et le modelage de l’argile, mais il ne s’intéressait pas à la littérature qui accompagne généralement les arts plastiques, tout le blabla.» AFP

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.Harim Sultan 2Harim Sultan 221:2021:20

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Y asmina Khadra va arrêter, momenta-nément, la littérature pour se consa-crer au cinéma, c’est-à-dire à l’écri-

ture de scénarios. Un choix qu’il a expliqué lundi soir lors de son intervention à l’IDRH à Oran. «Je vais me consacrer un peu plus au cinéma, car la première expérience avec Rachid Bouchareb a été payante», a-t-il indiqué, estimant que le réalisateur algérien a eu beaucoup d’audace en voulant s’atta-quer à des dinosaures du cinéma hollywoo-dien : Forest Witheker (Bill’s law, remake d’un film franco-italien de Jose Giovanni), Zoe Saldana. «C’est fantastique !», s’est-il exclamé tout en émettant le souhait de parti-ciper à l’aventure d’un cinéaste dont il pense qu’il va finir par s’imposer dans le monde. «Je veux finir avec la littérature pendant quelque temps et me consacrer exclusive-ment au cinéma, un projet pour les Améri-cains, pour prouver que le talent algérien est capable de tutoyer les stars», ajoute-t-il en précisant en outre que ses fonctions à la tête du Centre culturel algérien à Paris, la capitale bouillonnante de la culture, ne sont pas de tout repos. Yasmina Khadra a néan-moins des commandes littéraires à honorer, mais cette trêve est, en plus de ne pas pou-voir courir plusieurs lièvres à la fois, perçue comme un test pour voir s’il peut réussir ailleurs. Son idée est que la meilleure façon d’aider un réalisateur algérien qui aspire à s’installer aux Etats-Unis, dans le cinéma américain, c’est d’abord de lui offrir des scé-narios exceptionnels. «Parce qu’on est, dit-il, en train de s’attaquer à des monstres du cinéma, on ne peut pas faire n’importe quoi et il faut vraiment trouver quelque chose qui soit capable de susciter beaucoup d’intérêt et de reconnaissance pour un réalisateur.» Cet intermède du 7e art mis à part, les dis-cussions avec un public venu nombreux pour l’accueillir, ont tourné autour de son expérience littéraire. Il a d’abord annoncé la sortie pour le 22 août prochain d’un roman intitulé Les anges meurent de nos blessures. Une histoire située dans l’Oran des années 20 et 30. Le livre est comparti-menté en trois parties avec, à chaque fois, un titre évoquant le nom d’une femme et l’auteur s’en explique : «On me reproche de minimiser un peu le rôle des femmes dans mes livres. Cette fois-ci j’ai voulu me consacrer entièrement à elles à travers le parcours d’un boxeur algérien qui, sachant qu’à l’époque la seule façon de s’affirmer c’était le ring, lui a choisi cette arène pour autre chose. Parce que, pour lui, c’était le meilleur endroit pour s’auto flageller...» Un autre roman prévu pour l’an prochain est déjà dans les tiroirs, mais aucune indication n’a été donnée à son sujet. Quoi qu’il en soit, en comptant également Ce que le jour doit à la nuit, Yasmina Khadra marque un retour vers les préoccupations propres à son pays. Il est revenu sur l’Algérie d’avant 1954 qu’il a essayé de raconter dans sa pluralité, c’est-à-dire en évitant le confinement qui a caractérisé les récits liés à cette période de part et d’autre de la Méditerranée. Auparavant et toujours sous le pseudonyme Yasmina Khadra, cinq ouvrages ont été consacrés à l’Algérie : Morituri, Double blanc et l’Automne des chimères, puis les

deux autres titres qui ont suivi le succès de cette «trilogie algéroise», A quoi rêvent les loups et Les agneaux du seigneur. Entre les deux, l’auteur s’est consacré à d’autres lieux, la Palestine, l’Afghanistan, etc. «Je voulais tester si j’étais un écrivain véritable ou juste un témoin et c’est pour cela que je suis allé conquérir d’autres espaces», indique-t-il en se félicitant du fait que L’attentat, un traitement «assez intelligent de la cause palestinienne qui évite le manichéisme» soit toujours d’actualité avec 60 000 à 70 000 ventes chaque année en France où il compte, en tout, 4 millions de lecteurs sur les 7 enregistrés dans le monde. Yasmina Khadra revient sur les débuts qui ont fait sa renommée. «C’est Morituri qui m’a fait découvrir au bout de 9 livres édités aupara-vant en Algérie et, malheureusement, c’était grâce à ce qui s’est passé en Algérie (les années du terrorisme, ndlr).» A cette époque, tout le monde s’est intéressé à ce tsunami terrifiant qui a failli submerger le pays. Tous les écrivains étaient lus et c’est ainsi que j’ai été découvert grâce ou à cause de cette tra-gédie mais en même temps j’ai essayé de sai-sir cette opportunité pour essayer d’avancer dans la littérature.» Au sujet de la prétendue controverse qui entoure sa carrière, il pense que c’est le succès qui a suscité des jalousies pour expliquer les attaques dont il a fait l’ob-jet. Ce qui le désole c’est que les invectives viennent de la part de ses concitoyens qui, parfois, usent de terminologies dont ils ne comprennent même pas le sens, telle l’accu-sation lié au «parisianisme», un club, dit-il, fermé à l’égard des Français eux-mêmes. Son souhait est de voir se construire d’abord une littérature algérienne afin d’asseoir une place dans le monde et ce n’est qu’à partir de ce moment qu’on pourrait s’autoriser des rivalités. «Il y a, estime-t-il, une hiérarchie dans la littérature et ce n’est pas parce qu’on écrit des livres qu’on est sur un même pied d’égalité. Il y a des écrivains extraordinaires et des écrivains ordinaires et un écrivain ordinaire ne peut pas contester ce qui fait le talent extraordinaire de l’autre.» Il tempère en considérant que les gens qui ont essayé de le «descendre» sont une minorité micros-copique, quelques journalistes et quelques écrivains. Lui veut plutôt que les Algériens s’éveillent à la possibilité d’émerveiller le monde, de prouver que nous ne sommes pas seulement une nation de violence, mais surtout de générosité, de créativité, de talent et de génie. Il évoque toujours ses rencontres avec ses compatriotes anonymes qui font de belles choses à l’étranger à l’instar du cas cité de cet Algérien de seulement 39 ans vivant à San Francisco et qui représente la cheville ouvrière de la firme Google. Les exemples sont nombreux mais, parlant de cette propension à la critique infondée et inutile ainsi qu’à la nécessité de «s’éveiller à cette chose ridicule qui est le déni de soi», il dira : «L’un de mes plus grands chagrins a été Mohamed Arkoun. C’est une lumière qui passe une fois tout les 3 à 4 siècles dans l’histoire d’une nation. Qu’a-t-on fait de ce bonhomme ? Rien ! Alors qu’il aurait pu construire des générations et des généra-tions, C’est cela qui me désole.» Djamel Benachour

THÉÂTREL’Algérie sera représentée au Fringe Festival of

Minnesota de théâtre, qui se tient aux USA du 1er au 11 août, avec deux one man shows, a-t-on appris auprès

de l’humoriste oranais, Mohamed Yebdri, un des deux participants.

C’ESTL’ÉTÉ

Une «trêve» cinématographique pour L’écrivain à succès

Yasmina Khadra intervient à l’IDRH d’Oran

El Watan - Lundi 5 août 2013 - 6

+Yasmina Khadra à propos

de la nouvelle

Conseils pratiques

«La nouvelle, pour ceux qui s’essayent à la littérature, c’est la meilleure performance qu’on puisse réaliser. On ne peut pas s’attaquer à un roman si on n’a pas la souveraineté du texte, si on n’a pas une vraie discipline, une vraie autorité sur ses personnages. La nouvelle c’est un petit roman, une histoire avec des personnages, cela permet d’être très proche du texte : on se corrige, on se peaufine et on ne s’égare pas. Quand on est dans la fugacité de quelque chose, on est interpellé violemment, on n’est pas dans la plénitude, une sorte d’euphorie qui déforme un peu les repères qui sont autour de nous. Pour moi, la nouvelle représente le meilleur apprentissage pour un écrivain. On ne parle pas des miennes parce qu’elles ne sont tout simplement pas extraordinaires. Ce sont des nouvelles assez modestes. De manière générale, il y a un appauvrissement littéraire un peu partout dans le monde car la poésie qui, à une époque était l’octave supérieure de la littérature, est devenue une production assez végétative. La nouvelle est train de vivre la même régression qu’a connue la poésie et c’est dommage. Pour ma part, j’ai toujours été fasciné par la nouvelle et l’écrivain que j’aime le plus au monde c’est bien Gogol. Il m’a séduit par ses nouvelles. Je trouvais qu’il avait une autorité sur n’importe quel mot qu’il utilisait. Au fond, peut-être que le monde a changé et le métabolisme intellectuel aussi ? J’espère que la nouvelle retrouvera un jour sa dimension véritable. »

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I D É E S - D É B A T S

Contrebande et crisedu carburant en Algérie

Nos gouvernants ont enfi n découvert l’Amérique!

Par Chaïb Bounoua

Economiste

L’économie algérienne fonc-tionne mal. C’est un constat établi depuis longtemps et

on ne peut y revenir. Mais je vou-drais aborder le sujet de la contre-bande des hydrocarbures à nos frontières et l’hypocrisie de nos responsables qui prennent soudai-nement conscience de la dangero-sité du fléau et ses conséquences désastreuses sur l’économie et la société. Le ministre de l’Energie nous ameute et déclare que 1,5 milliard de litres d’essence sont exportés illégalement en dehors de nos frontières et l’Algérie perd un milliard de dollars annuellement, du fait de ce trafic. La semaine der-nière, le ministre de l’Intérieur fait à peu près la même déclaration et annonce que 25% de la production d’hydrocarbures passent clandes-tinement vers les pays frontaliers. Pourtant, cela fait des années que ce phénomène de contrebande existe et prospère au vu et au su de tout le monde (autorités administratives, wilaya, daïra, entreprise Naftal, ser-vices de sécurité, Douanes, police, gendarmerie…), sans qu’aucun de ces derniers daigne, en tant que responsable, prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cette contrebande. Depuis le temps que ce fléau sévit, aucun des respon-sables n’a perçu la gravité de la si-tuation et pris des initiatives pour en atténuer l’ampleur et, aujourd’hui, comme par enchantement, ils se réveillent tous et crient à tue-tête que cette contrebande est une me-

nace pour notre pays. Ils sortent des chiffres affolants, des milliers de hallaba investissent le champ de la contrebande du carburant (10 000 pour la seule région de Tlemcen). Plus, il ne s’agit plus d’individus isolés qui s’adonnent occasionnel-lement à cette activité de contre-bande, mais celle-ci est régulière, structurée, organisée autour de véri-tables entreprises informelles, avec un parc automobile constitué de poids lourds, de voitures légères, de plusieurs chauffeurs qui se relaient et qui font plusieurs navettes quoti-diennes pour acheminer le précieux liquide vers les frontières. Des profits colossaux sont ainsi dégagés : 100 000 DA/par jour selon des estimations.Mais si on analyse bien les choses, cette contrebande aux frontières n’est que la face visible de l’iceberg qui s’exprime aujourd’hui dans une informalisation ouverte de l’éco-nomie algérienne, où le processus d’illégalisation de l’économie tra-verse en long et en large et sous des formes diverses, (corruption, fraude et évasion fiscale, détournements publics…), l’ensemble des secteurs de l’économie (commerce, indus-trie, agriculture…). Et l’activité de contrebande n’est qu’un des aspects de cet informel qui gangrène au-jourd’hui l’économie algérienne. Dans cet ordre d’idées, la banali-sation du phénomène, légitimée en partie par le discours officiel d’une impuissance déclarée de l’Etat de lutter contre l’informel, a encou-ragé l’expansion du phénomène. En effet, le problème s’il a pris une telle ampleur et conduit aux désé-quilibres des marchés notamment l’apparition des pénuries, c’est que

d’autres facteurs ont aussi concouru à cet état de fait. On peut en citer : 1-l’augmentation importante, ces dernières années, du nombre de voi-tures et par conséquent l’augmen-tation de la demande pour le carbu-rant, dont l’offre de production n’a pas toujours suivi cette tendance haussière, en raison, entre autres, des pannes récurrentes des raffi-neries nationales ou des ruptures d’approvisionnement des stations d’essence.2-le laxisme des responsables, toutes autorités confondues, qui ont laissé le phénomène prendre l’ampleur qu’il connaît aujourd’hui, en fermant les yeux sur le déve-loppement de ce trafic en croyant, peut-être, à tort qu’il ne les regar-derait pas.3- les réseaux de complicité à tra-vers la corruption des personnes qui activent dans la branche qui va du hallab en passant par le pompiste, jusqu’au responsable de l’appro-visionnement, en n’oubliant pas les services de sécurité (police, Douane, armée…) chargés de la surveillance de cette activité. C’est toute une chaîne de personnes qui est ainsi impliquée dans ce pro-cessus. Pour revenir à la lutte contre la contrebande des hydrocarbures, il revient, en fait, à influer sur le comportement de demandes des contrebandiers vis-à-vis de ces pro-duits, c’est-à-dire, s’il y a une forte demande pour ces biens, c’est parce que, non seulement le produit est disponible en termes de quantités suffisantes pour rentabiliser l’acti-vité, mais aussi le différentiel de prix est extrêmement incitatif pour le contrebandier. Je pense que la réflexion du gouvernement, autour

de ce problème, doit porter sur les voies et les moyens d’augmenter les coûts de la contrebande, sans passer forcément par la répression pour réduire l’ampleur de ce trafic. En effet, les politiques répressives, qui ont été essayées de par le monde pour arrêter la contrebande de cer-tains biens, ont toutes échouées. Cela veut dire qu’il conviendrait d’agir sur le mécanisme des prix pour rendre le bien de contrebande moins attractif, autant pour l’ache-teur que le vendeur, à savoir égaliser le prix local du carburant sur le prix du produit du pays voisin de la contrebande. Parce qu’il faut bien se poser la question de savoir quel est le facteur qui est à l’origine de ce trafic ? La réponse est toute simple : c’est la différenciation des prix du bien de contrebande entre les pays voisins qui a donné naissance à ce marché. Ce n’est pas la rareté de ce bien dans les marchés respectifs qui motivent ce trafic, puisqu’il y a disponibilité de ce produit dans les pays voisins, donc il n’existe pas de pénurie dans ces pays qui peut justifier cette contrebande, mais c’est bel et bien une question de dif-férentiel de prix et partant le profit substantiellement généré par cette activité qui explique la dynamique de ce marché de contrebande. Plus que cela, les prix des carbu-rants en Algérie sont subventionnés par l’Etat et une grande partie de la production est importée de l’étran-ger, cela veut dire que l’Etat algé-rien subventionne d’une manière in-directe les ménages du pays voisin, en soutenant leur pouvoir d’achat en matière d’approvisionnement de ces biens en les faisant profiter, tout autant que les consommateurs

algériens, des bas prix pratiqués sur le marché officiel. Donc, il faut décourager l’offre de ce bien du côté algérien, par l’alignement des prix sur ceux des pays voisins en rendant le coût de la contrebande onéreux et le profit désincitatif. La demande pour ce bien de contre-bande sera ainsi réorientée vers les marchés respectifs de ces pays en stabilisant, de part et d’autre des frontières, l’équilibre des marchés qui fonctionneront alors selon le principe de la vérité des prix. Mais la question à se poser dans cet ordre d’idées est : qui oserait parmi les responsables politiques prendre une telle décision tant son impact au plan politique, économique, sociale sur les ménages et les entreprises n’est pas encore bien évalué ? Pour-tant, il faudrait bien s’y résoudre un jour et prendre le taureau par les cornes pour poser ce problème de contrebande et partant celui de la vérité des prix, qui coûtent à l’économie et la société algérienne et le temps et l’argent. Il est entendu que la conjoncture politique que traverse l’Algérie est particulière et qu’elle autoriserait bien des excès de type populistes par le gouver-nement pour calmer le front social, mais un jour ou l’autre, on sera bien confrontés à la réalité du terrain et on sera obligé alors de prendre des solutions douloureuses pour solu-tionner tel ou tel problème. Pour plus de réalisme, le gouvernement est invité à réfléchir autrement sur les problèmes de société, tels qu’ils sont posés et gérés actuellement en accordant plus d’importance à une démarche rationaliste dans le traitement des questions politiques, économiques et sociales. C. B.

Par Abderazak Ghomari

A vouez que ce n’est pas trop tôt ! Le trafic de carburant avec les pays voisins existe

depuis les années soixante et c’est normal, à partir du moment où il y a une différence de prix et une différence très importante (7 fois plus environ pour le Maroc). Ici, je me contenterai de parler du Maroc, car c’est le pays que je connais le mieux. Le «business» entre l’Algérie et le Maroc dépasse l’entendement ! Business en tous genres, non seulement le carburant, mais aussi les ovins, les médicaments, les produits alimentaires d’importation, plus récemment les produits fabriqués en Algérie, les maté-riaux de construction, etc. A Oujda, on pouvait acheter un comprimé d’aspirine (venant d’Algérie) à la Joutra, un souk comme le souk d’El Harrach. Je parle ici des années 1960 et 1970. La Joutra a été déplacée, mais la vente des comprimés d’aspirine et autres médicaments continue. Le directeur de la SAP (une branche de l’OAIC) à Nédroma, wilaya de Tlemcen, qui était un ami me disait déjà, dans les années 1970, que la consommation de blé entre autres, avait quintuplé brusquement sans aucune relation avec le nombre de la popula-tion ! Du temps où l’Algérie importait du lait en poudre Lahda, il y en avait évidemment dans toutes les rues d’Oujda, Ahfir, Berkane, etc. Il y en avait même à Fès, Tétouan et Aga-dir ! En 1981, j’ai pu aller au Maroc par route. A Oujda, j’ai visité un souk près de la place

du Maroc, appelé «Souk Boumediène». Dans ce marché, on ne vendait que des produits alimentaires provenant d’Algérie, produits d’importation évidemment : Lahda, sucre, café, semoule, farine, pruneaux, abricots etc. J’étais surpris de trouver de la grosse se-moule dans ce marché, alors qu’à Alger, elle était introuvable ! Dans les Angads, zone frontalière entre Oujda et Ahfir, les camions et voitures viennent faire le plein de mazout et d’es-sence. Toutes les vieilles voitures (Mercedes et autres Renault) sont concentrées dans les régions frontalières et munies de 2 réservoirs ! Dans les années 1970, Sonatrach a équipé les Land Rovers d’un second réservoir avec en plus, des jerricanes, ce qui permettait aux géologues, qui exploraient le Sahara, d’avoir une autonomie d’une à deux semaines.Pourquoi permettre à des voitures légères d’avoir deux réservoirs dans une région habi-tée, où les stations d’essence pullulent ? Des convois d’ânes chargés de jerricanes ou de produits alimentaires sont dressés pour traverser la frontière et faire l’aller retour sans problème. Les Marocains, qui résident prés de la fron-tière, consomment quotidiennement notre baguette de pain et notre sachet de lait. Je me suis laissé dire que des camions citernes et des semi-remorques chargés de produits alimentaires et de construction, traversent la frontière et reviennent avec du kif et des bou-teilles d’alcool frelaté. Savez-vous que notre carburant est dispo-

nible dans la région de Fès, c’est-à-dire à plus de 350 km à l’ouest de la frontière algèro/marocaine. Il y a une vingtaine d’années environ, un ami oujdi me disait, qu’Oujda vivait aux dépens de l’Algérie. Nous avons un consulat à Oujda. N’est-ce pas son rôle de signaler ce trafic de carburant et de produits alimentaires à ses supérieurs ? Ainsi donc, depuis 50 ans que notre carburant et nos produits alimentaires, que nous impor-tons et payons en devises, traversent fraudu-leusement nos frontières par les hallaba et autres, et ce n’est qu’en 2013 que nos gouver-nants s’aperçoivent de ce trafic énorme ! Ce n’est qu’au milieu de l’année 2013, que le wali de Tlemcen (suivi peu de temps après par celui de Tarf) s’aperçoit de la contrebande du carburant vers le Maroc, sans souffler mot sur celle des produits alimentaires et de maté-riaux de construction, et prend des mesures inefficaces à mon sens, car elles ne seront pas respectées au niveau des pompistes. Enfin, au journal télévisé du 14 juillet 2013, le ministre de l’Intérieur nous révèle que 25% de notre carburant alimentent illicitement nos voisins du Maroc, Tunisie, Mauritanie, Mali et Niger, mais n’a pas parlé des autres pro-duits. Dieu soit loué ! Notre gouvernement sait maintenant qu’il y a un trafic de carbu-rant. Ce n’est pas trop tôt !

CONSÉQUENCES DE CE TRAFIC SUR L’ALGÉRIE

Des milliards de dollars qui auraient servi à financer des projets en Algérie, donc à créer

des emplois, partent enrichir les pays voisins. Notre pays est inondé de drogue provenant du Maroc. Dans les années 1980, on parlait de dizaines de kilos, depuis quelques années, l’on parle de quintaux, sinon de tonnes de kif ! La région Nédroma/Ghazaouet était répu-tée pour ses petits-pois «Latcha», ses pois chiches et ses amandes effilées qui étaient utilisés, entre autres, pour fabriquer les belles dragées. L’agriculture a été abandonnée au profit de la contrebande avec le Maroc.

LA VÉRITÉ DES PRIX

Comment arrêter ce trafic ou tout au moins le limiter ? Le wali de Tlemcen a limité la vente de car-burant à 500 DA à la station d’essence. D’une part, je doute fort que cette restriction soit respectée, et d’autre part, comment arrêter ou tout au moins limiter le trafic des ovins, des produits alimentaires et autres. Cessons de faire de la démagogie et prenons des mesures efficaces. Cessons les subventions dont l’argent servira à créer des usines, donc des emplois et fai-sons en sorte que les prix des carburants et des produits alimentaires soient à peu près au même niveau que ceux des pays voisins, mais d’une façon graduelle et échelonnée dans le temps. Mais en même temps, j’augmenterai subs-tantiellement le SNMG, les salaires et les retraites et je penserai à la meilleure façon d’aider les pauvres et les déshérités. A. G.

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El Watan - Lundi 5 août 2013 - 24

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : PLACEMENT / LACHETES / DURE / RI / POTES / RISTOURNE / OTA / OC / ON / TUE / BU / NAIN / MIS / AI / GENS / SONT / NAO / STASE / ARN / ES / RAIDS. VERTICALEMENT : ILLUSIONNISTE / AAR / ST / OAS / ACCEPTATIONS / EH / OO / UN / TER / AMERTUME / ETIER / MENAI / ANE / SNOBINARD / TSF / ECUSSONS.

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RИGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront а former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONEcrit périodique

contenant des nouvelles(7 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

ORIGINALITE

ADVERSE - AVANTAGE - BARRER - BISON - CAUDAL - CENSE - DIVERS - DOUCEATRE - ENSEVELIR - EPAGNEUL - FRACASSER - FRITE - GEOLIER - GUERE - HAGARD - HATIF - IMITER - IMPLANTER - LIMONADE - LUSTRE - MALLETTE - MINABLE - NAIN - NAPPAGE - NEGRIER - OBESITE - OISELEUR - PARVENIR - PRIME - REVENDEUR - RUISSELET - SINGULIER - VERTE.

Biffe Tout N° 3577

V

B

Pouvoir prépondérant d’un Etat sur d’autres.

Définitiondu mot encadré

1

11

9

Tout Codé N° 3577

5 11 20 8 7 11

16 11 9 9 4 9 15

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express

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membres de la famille

touffu

godillot

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puissance

greffai

astre

xénon

petit cube

raccommode

mise malа l’aise

maxime

opus

point dansl’année

chevaline

planteparasite

possessif

dйsigne

habille

fвchйes

prenne

d’avoir

ville belge

mis en finde comptefemelle de

chien

quotientde psy

sujet vague

rempli

rйflйchi

langue

bande

intйrieur

anc. villede Carie

entre 3 et 4

l’Europe unie

N° 3577

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HORIZONTALEMENT : 1.Taper а la machine 2. Petit écu. Palmier 3. Paresseux de nature. Parfait. Observes 4.Contusion. Points opposés 5. Brome. Possessif. Refus puéril. Rabвche 6. Endroit. Nœud sur la Tille. Durillon 7. Hommes serviles. Signal de départ. Bord d'un cours d'eau 8. Excite. Manœuvre. Pige 9. Pilote de lignes. Groupe de maladies sexuelles. Liquidation 10. Lettre grecque. Lave. Mélodie 11.Chiffre romain. Individualité. Maréchal-président 12.Personnel. Coule en Sibérie. Pose. Etoffe unie 13. Le moi du psy. Balle. Futur officier 14. Triomphent de. Injustice grave 15. Déchets. Arrкt de la circulation. Traditions.

VERTICALEMENT : 1. Prolongement des collatéraux d'une église 2. Alliage métallique. Coup aux arts martiaux. Bon vouloir 3. Cuivre. Ingéniosité. Génisse 4. Empereurs. Duplicatif. Gelée. Ingurgité 5. Cité légendaire bretonne. Objet fétiche. Terme au jeu d'échecs 6. Grand dormeur. Infante d'Es-pagne. Préjudices 7. Génies des eaux. Récompense 8. Gogo biblique. Item. Apparus 9. Roues à gorge. Galopin 10. Clin d'œil. Possessif 11. Demi-père. Chose latine. Petit bugle а fleurs jaunes 12. Saison. Brame. Poéme 13.Préfixe égalitaire. Adverbe de lieu. Sans fard 14. Nouveauté. Tel un ver 15.Réconforter. Echassier.

Quinze sur N° 357715

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.DECENTRALISER 2.ELEVERA. TRACT 3.CARENE. RESINE 4.ONT. NIVELER. DIS 5.EPILATIONS. DI 6.PISE. LISERE. FEE 7.ES. REIS. RISEE 8.NAVETS. PUE 9.STASE. TANNAIT 10.AIN. TERMITIERES 11.TSIGANES. ERRENT 12.TAG. STORE 13.OPE. ESSES. SA. IM 14.NOUS. TERSE. INDE 15.SEXUEES. USURIER.

VERTICALEMENT : 1.DECOMPENSATIONS 2.ELAN. ISATIS. POE 3.CERTES. VANITEUX 4.EVE. PERES. GA. SU 5.NENNI. ETETAGE 6.TREILLIS. EN. STE 7.RA. VAIS. TRESSES 8.RETS. HAMSTER 9.LU. LIER. NI. OSSU 10.REORIENTER. ES 11.STERNES. AIRES 12.ERS. EPIER. AIR 13.RAID. FEUTRES. NI 14.CNIDE. EN. IDE 15.ETESIEN. ESTIMER.

SOLUTION N° 3576HORIZONTALEMENTI- TRIPAILLES. II- HASARDEUSE. III- EBENE - VIS. IV- RO - A - PERES. V- ATOMES - ENA. VI- PECARIS - CU. VII- EU - SE - CLEF. VIII- USE - SE - AS. IX- TETS - GUI. X- ESCAMOTEES.

VERTICALEMENT1- THERAPEUTE. 2- RABOTEUSES. 3- ISE - OC - ETC. 4- PANAMAS - SA. 5- ARE - ERES . 6- ID - PSI - EGO. 7- LEVE - SC - UT. 8- LUIRE - LAIE. 9- ESSENCES. 10- SE - SAUF - OS.

HORIZONTALEMENTI- Approvisionner un navire en matériel II- Notaire. III- Tour symbolique - Epuise. IV- Canard - En vogue. V-Genre de mu-sique - Possessif - Réfléchi. VI- Sur une borne - Ensembles des activités des commerçants. VII- Place de tisons - Présente le spectre. VIII- Qui n’a pas encore été dite - Entrée de service. IX- Décharnés - Danseur d’opéra. X- Tranche de temps - Canton suisse - Pièce de jacket.

VERTICALEMENT1- Consternante. 2- Chose qui diffère légérement d’une autre. 3- Tête d’ibis - Lady disparue - Malice. 4- Ecran do-mestique - Futur glacier. 5- Vif - Servait à parer. 6- Dernier du personnel - Opéré - Strontium. 7- Sable mouvant - Do-rures. 8- On arrête en son nom - Ennuyer à mourir. 9- Dési-rées - Vers en latin. 10- Dans - Clan idéologique.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3577Par M. IRATNI

Page 24: 20130805

La plupart des sorties se font en famille pour effectuer les achats

de l’Aïd. Les rues s’ani-ment et la circulation rou-tière est de plus en plus dense. Les marchands ambulants envahissent les trottoirs pour vendre des jouets. Un petit commerce qui permet à des jeunes de gagner de l’argent et venir en aide au père de famille qui n’arrive pas à joindre les deux bouts. Les services de sécurité semblent tolé-rer ce phénomène. Il faut dire aussi que la chaleur pousse les gens à sortir à la recherche d’un peu de fraîcheur. Les marques font leur show sur les places pu-bliques. Fanta, par exemple, sillonne l’Algérie pour égayer les soirées d’été des familles algériennes et a fait une récente escale à la Grande Poste. Une grande affluence y a été consta-tée, d’autant qu’un espace pour enfants a été aménagé. La placette s’est transfor-mée en une immense salle de spectacles à ciel ouvert, avec des haut-parleurs qui «crachent» leurs décibels, synonymes d’adrénaline. L’objectif de la firme : faire passer un message au milieu des émotions. Le but est relativement simple, il s’agit de provoquer une émotion

chez le consommateur, afin de susciter l’achat. Les 5 sens sont donc fréquemment utilisés par les marques, pour mettre en avant un produit, par le son comme des musiques d’ambiance, par la vue avec des vidéos par exemple, par le tou-cher, par l’odorat comme cette bonne odeur de savon au supermarché ou encore par le goût. Cette technique de marketing entend faire vivre une expérience aux consommateurs pour l’ame-ner à acheter. «Après un début de Ramadhan mo-rose, le centre-ville d’Alger connaît, ces derniers jours, des soirées plus animées, avec des dizaines de mil-liers de personnes dans les rues, encouragées à sortir par le nombre important de commerces ouverts et de spectacles proposés par-fois en plein air», constate

l’APS. Déserte au moment du f’tour, la ville s’offre, quelques moments après, aux premiers passants, ceux qui fréquentent les diffé-rents «restos du cœur» du chef-lieu de la capitale, pour rompre le jeûne. Après la prière des tarawih, vers 22h30, des milliers de per-sonnes, avec cette présence remarquée des familles, descendent dans les rues principales pour faire les boutiques en prévision de l’Aïd. Cependant, selon le reporter de l’APS, les gens semblent bouder les diffé-rentes activités de loisirs qui s’organisent en salle, comme à El Mougar, L’Al-géria, Ibn Khaldoun ou le Théâtre national algérien (TNA) qui proposent des soirées musicales. L’accès payant à ces lieux y est peut être pour quelque chose.

Kamel Benelkadi

El Watan - Lundi 5 août 2013 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -

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ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

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ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite

de tous articles sauf accord de la rédaction.

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PREMIÈRE PUCE ÉLECTRONIQUE ALGÉRIENNE

UN RAMADHAN ANIMÉ CETTE ANNÉE

L ’Algérie procédera, à partir de janvier 2014, à la fabrication de sa première

puce électronique qui sera utilisée dans différents domaines d’activités, a annoncé, à Alger, le directeur général de la recherche scientifique et du développement tech-nologique, Abdelhafid Aourag. «Nous allons procéder, à partir de janvier 2014, à la fabrication de toutes sortes de puces et nous serons en mesure de faire face à la demande du secteur socio-économique en matière de fabrication de puces électro-niques», a déclaré M. Aourag. Implantée au Centre de développement des énergies renouvelables avancées (CDER), la cen-trale électronique où seront fabriquées ces puces est en phase de finition à «98%», alors que les tests d’équipe-ments prendront «trois mois», a précisé M. Aourag en marge de la visite du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Har-

raoubia, au CDER. Il a souligné également que ces puces seront fabriquées en parte-nariat avec des opérateurs allemands «à la demande et en fonction des applications exigées par le client». «Les équipements de cette centrale de haute technologie ont été acquis dans le cadre du fonds national de la recherche», a indiqué le même res-ponsable.M. Aourag a expliqué, en outre, que le coût de fabrication de cette puce est estimé à «10 000 dollars», ajoutant que «sa programmation, considérée comme une phase très importante, revient à 4 millions de dollars». «Tout ce travail se fera en collaboration avec le géant électronique américain IBM», a-t-il précisé. Quant à la deuxième phase de fabrication de cette puce, elle sera destinée au secteur socio-économique pour un «besoin bien défini», a-t-il souligné. (APS)

Elle sera fabriquée à partir de janvier 2014

Les Algériens découvrent les sorties nocturnes

Améliorer l’accueil des Algériens établis à l’étrangerLe secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli, a affirmé, hier à Alger, que des efforts visant l’amélioration des conditions de transport et d’accueil des Algériens établis à l’étranger, «vont se poursuivre». «Les efforts engagés pour transporter et accueillir en Algérie les membres de notre communauté établie à l’étranger vont se poursuivre», a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse en marge d’une visite d’inspection à la gare maritime au port d’Alger. A cette occasion, M. Sahli a écouté les doléances des passagers du navire Tariq Ibn Ziyad, arrivé à Alger vers 10h30 en provenance de Marseille. Leurs préoccupations ont porté notamment sur «la cherté du billet et des frais du transport de véhicules par bateau» ainsi que «le manque de commodités et de confort à bord des navires algériens». M. Sahli a, dans ce sens, précisé que le paquebot Tariq Ibn Ziyad sera mis à l’arrêt en 2015, date à laquelle il aura atteint vingt ans d’âge, ajoutant que l’Algérie compte acquérir «trois nouveaux navires de transport de voyageurs au cours des trois prochaines années».

Une administration ingrate Des cadres du ministère du Commerce ont été écœurés par l’ingratitude de l’administration à leur égard après leur mise à la retraite. Après plusieurs années de «bons et loyaux» services, les sept cadres ont été convoqués le même jour au siège de leur direction pour recevoir les papiers administratifs de leur mise à la retraite, dans une ambiance sobre, sinon carrément froide. Ils sont partis comme s’ils n’avaient jamais existé. Pas un mot de remerciement, pas de cérémonie d’adieu comme cela se faisait auparavant, du temps où les œuvres sociales du ministère activaient normalement. Selon eux, ils ne cesseront jamais de s’interroger sur cette attitude de leur hiérarchie, d’autant que leur parcours professionnel a été irréprochable.

Mouvement dans le corpsde la gendarmerie à Blida Blida a son nouveau commandant du groupement de la Gendarmerie nationale. Il s’agit du lieutenant colonel Bouceka Mahfoud, qui vient de prendre ses fonctions. Il a eu son premier contact, samedi, avec la presse pour communiquer les activités de son secteur à Blida, et ce, en présence du colonel Kerroud Abdelhamid, chargé de la communication de la Gendarmerie nationale et de ses adjoints. Le lieutenant colonel Bouceka Mahfoud a occupé le même poste à Skikda et remplace Dounia Mohamed Nadjib affecté à la tête de l’Ecole de la police judiciaire de la gendarmerie de Zéralda. De même, un nouveau commandant de la compagnie de Blida vient aussi d’être installé. Il s’agit du commandant Berras Djallil, venant de Boumerdès, qui remplace le commandant Oualid Zaâboub affecté à la tête de la compagnie de Chéraga. Ils auront désormais une lourde responsabilité dans leur lutte contre la hausse de la criminalité et des accidents de la circulation.

Hécatombe Quatre personnes ont trouvé la mort et 11 autres ont été blessées dans deux accidents de la route survenus, samedi soir à Aïn Bessam et Bordj Khris, dans la wilaya de Bouira, selon la Protection civile. Le premier accident, dû à une collision entre deux véhicules, est survenu sur la RN18, reliant Aïn Bessam à Bir Ghbalou. On y a déploré 2 décès et 6 blessés, a précisé la même source. La seconde collision, survenue sur le CW 20, reliant le village de Tighzine à Bordj Khris, a causé la mort de 2 personnes et des blessures diverses à 5 autres. 16 accidents ayant entraîné la mort de 5 personnes et causé des blessures à 26 autres, ont été enregistrés par la Protection civile du 1er au 4 août.

Un commerçant retrouvémort dans son domicile Un jeune commerçant, B.B., originaire de la wilaya de Tiaret, a été retrouvé mort, dans la nuit de vendredi à samedi, à son domicile situé à In Salah (700 km du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset), a-t-on appris, hier, de sources sécuritaires. Selon nos informations, l’alerte a été donnée par un voisin après avoir senti une odeur inhabituelle. Arrivés sur place, les agents de la Protection civile ont évacué le corps de la victime vers la morgue de l’hôpital de Tamanrasset, pour autopsie. Le défunt, âgé de 44 ans, aurait été assassiné pour des raisons non encore connues, eu égard aux blessures relevées sur son corps.

● Durant cette dernière semaine du Ramadhan, les Algériens sortent de plus en plus durant la soirée.

VOL DE BIJOUX À CANNESUn Franco-Algérien arrêté

Un homme soupçonné d’être impliqué dans le vol de plus d’un million de dollars de bijoux Chopard, en plein Festival de Cannes, a été arrêté, en juin, pour une affaire de vol à Palma de Majorque, aux Baléares, a-t-on appris, dimanche, de sources concordantes, confirmant une information du Journal du Dimanche. Le 21 juin, un Franco-Algérien de 40 ans, connu de la police pour de nombreux cas de vol, a été pris en flagrant délit dans un hôtel de luxe de l’île, à Cala Ratjada, et écroué dans la foulée, a indiqué à l’AFP la Garde civile espagnole. «Des rapprochements ont été effectués» avec les faits commis le 17 mai dans un hôtel Novotel de Cannes, a précisé une source proche de l’enquête, soulignant «qu’il n’avait pas été interpellé» à la demande de la police française. Les enquêteurs devraient aller interroger le suspect, après le lancement d’une commission rogatoire internationale.Il est apparemment «habitué à faire ce genre de choses», a-t-on ajouté de même source, tout en appelant à la prudence. Deux hommes sont recherchés dans le cadre de l’enquête sur ce vol de bijoux, qui devaient être prêtés à des stars foulant le tapis rouge du Festival de cinéma. Le coffre qui les contenait aurait été descellé de l’armoire de la chambre puis emporté, selon une source policière. Dimanche dernier, toujours à Cannes, un homme seul, toujours en fuite, s’est fait remettre, sous la menace d’une arme, plus de 100 millions d’euros de bijoux en pierres précieuses, à l’hôtel Carlton où une exposition-vente était organisée par le joaillier Leviev. AFP

CHINE Vingt-trois touristes portés disparus Vingt-trois personnes sont portées disparues après s’être rendues sur un site touristique montagneux de la province chinoise du Hubei (est), a rapporté, dimanche, l’agence Chine Nouvelle. Selon l’agence, il s’agit de 23 randonneurs indépendants disparus samedi, en se rendant sur le site touristique de Huangniuyan, près du barrage des Trois-Gorges. Des recherches ont été lancées pour les retrouver avec l’aide des habitants locaux. La police de la ville de Yichang avait été contactée la veille par le conducteur d’un autocar, indiquant que ses passagers, un groupe de 23 voyageurs indépendants, n’étaient pas revenus du site.

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● Le projet sera réalisé en collaboration avec le géantélectronique américain IBM.

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S P O R T SEl Watan - Lundi 5 août 2013 - 26

Sans surprise, maître Mohamed Djouadj (40 ans) a été plébiscité (85 voix sur 85) à la tête

de la nouvelle Fédération algérienne de vo viet-nam vo dao, créée le 3 août dernier, pour le man-dat olympique 2013-2016 lors de l’assemblée générale constitutive et élective qui s’est tenue ce week-end au complexe de proximité de Dar El Beïda (Alger) en présence du nouvel ambassa-deur du Vietnam en Algérie, Son Excellence Do Trong Kong. Le nouveau président Djouadj s’est félicité, lors d’un point de presse, de «la nais-sance en ce mois sacré de Ramadhan 2013 de la Fédération de vo vietnam vo dao affiliée à la Fédération des arts martiaux depuis plus de 10 ans», affirmant que «c’est un moment historique

pour la discipline en Algérie». Parmi les grands axes du bureau fédéral figurent la mise en place des ligues de wilaya avec comme objectif d’arri-ver à couvrir les 48 wilayas, l’augmentation du nombre de licenciés au niveau national afin de dépasser les 50 000 adhérents et faire d’Alger la capitale mondiale de la discipline. Djouadj a également mis l’accent sur la formation des entraîneurs et des arbitres à travers des stages au niveau des instituts, en collaboration avec des experts vietnamiens et l’organisation de compé-titions internationales à Alger, tel que le Grand prix de la ville d’Alger et surtout la 4e édition du Championnat du monde 2015 en Algérie. Nacer Mustapha

VO VIETNAM VO DAO

Mohamed Djouadj plébiscité président

FC BARCELONE

La Cisjordanie s’enfl amme pour le Barça

Accueillis avec ferveur par quelque 25 000 sup-porteurs, les joueurs du FC Barcelone ont par-ticipé, samedi soir, à une séance d’entraîne-

ment dans le cadre d’un «tour pour la paix» avec des jeunes Palestiniens près de Hébron, en Cisjordanie. Les supporteurs palestiniens, revêtus pour beaucoup d’entre eux du maillot «blaugrana», ont offert un ac-cueil délirant lorsque l’équipe a pénétré, avec toutes ses stars, dans le stade situé dans la localité de Dura. Auparavant Mohammad Assaf, un jeune chanteur de Ghaza, vainqueur en juin du concours de télécrochet «Arab Idol», avait mis l’ambiance en entonnant la chanson fétiche qui a fait de lui une idole. Des centaines de supporteurs ont tendu leur télé-phone portable pour prendre des photos de Lionel Messi et ses coéquipiers à leur entrée dans le stade. Après quelques minutes d’échauffement, les stars ont échangé des passes avec des garçons et des filles dans un joyeux désordre. Les jeunes Palestiniens ont également slalomé entre des piquets, histoire d’améliorer leurs dribles, sous les encouragements de leurs illustres aînés. Arrivés à Jérusalem dans l’après-midi, les joueurs s’étaient rendus à Bethléem pour visiter l’église de la Nativité avant d’être reçus par le président palestinien Mahmoud Abbas. Après l’entretien, le président de la Fédération palesti-nienne de football, Jibril Rajoub, a exprimé l’espoir que la prochaine visite du Barça ait lieu «dans un Etat palestinien indépendant au côté d’Israël». «Le sport est un des meilleur moyen de surmonter la haine et l’hostilité», a ajouté M. Rajoub en évoquant une «journée historique». Dimanche, l’équipe s’est rendue au Mur des Lamentations, dans la vieille ville de Jérusalem, avant d’être reçue à la résidence du président Shimon Peres en présence du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, puis de participer à Tel-Aviv à une deuxième séance d’entraînement avec des enfants, devant quelque 20 000 spectateurs. «Les buts c’est important, mais il faut aussi éduquer les enfants et tenter de rapprocher les gens», avait auparavant affirmé le meneur de jeu du Barça, Andres Iniesta, cité par la radio publique israélienne, qui a parlé de «diplomessi». Les recettes des deux séances d’entraînement sont destinées à la construc-tion de la paix entre Israéliens et Palestiniens à tra-vers les valeurs du sport, a annoncé le Barça dans un communiqué. AFP

PENSÉECela fait 40 jours que nous a quittés notre cher et regretté

TIAB SADEK laissant derrière lui un vide difficile à combler. En cette douloureuse circonstance, la famille TIAB remercie tous ceux qui ont compati à sa douleur et demande à tous ceux qui l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire, priant Dieu Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis.Repose en paix, El Hadj Sadek.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retour-nons»

MONDIAUX D’ATHLÉTISME

Objectif : placer deux ou trois athlètes en fi nale

RAMADHAN-FOOT

Un tournoi à la mémoire de Nadia, Ibrahim, Haroun et Larbaoui

L’objectif de la sélection al-gérienne d’athlétisme, lors des 14es Championnats du

monde de Moscou qui auront lieu du10 au 18 août, est de pla-cer «deux ou trois athlètes en finale», a déclaré, hier, le direc-teur technique national (DTN) de la discipline, Ahmed Boubrit, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège du Comité olym-pique algérien (COA) conjoin-tement avec le président de la Fédération algérienne d’athlé-tisme (FAA), Amar Bouras. Onze athlètes algériens, ayant décroché les minima, participeront à cette édition. Le champion olympique algérien Toufik Mekhloufi ne fait pas partie de ce groupe. Boubrit a confirmé que celui-ci ne pren-dra part à aucune joute jusqu’à l’exercice prochain. C’est la fin de saison donc pour Mekhloufi, qui a un problème de santé. Bouras a indiqué que l’athlète se rétablit graduellement et qu’il a repris les entraînements. Il est actuellement dans un centre de préparation,

en France, avec quelques-uns de ses coéquipiers de la sélection. «Il passera d’autres examens dans quelques jours», a ajouté Bouras. Ainsi, avec l’absence de Mekhloufi ainsi que d’autres athlètes expérimentés pour dif-férentes raisons, la Fédération ne s’attend pas, apparemment, à

des médailles lors de ces cham-pionnats. «Les Mondiaux sont d’un niveau très élevé. Arriver en finale d’une épreuve est en soi une bonne performance», a déclaré Bouras. A noter que sur l’ensemble de ces athlètes, seuls trois d’entre eux ont pris part à l’édition de 2011. Le DTN a,

quant à lui, rappelé que la Fédéra-tion algérienne exige d’un athlète qui voudrait aller au Mondial de réaliser les minima durant l’année en cours. Souad Aït Salem, qui avait pris part aux derniers JO, n’ira pas à Moscou parce qu’elle «n’a pris part à aucun marathon depuis», ajoute le DTN. La sélec-tion nationale s’envolera vers la capitale russe demain.

Abdelghani Aïchoun

C’est aujourd’hui à 22h30 que sera donné le coup d’envoi

de la finale de la 15e édition du tournoi de football interquartiers Ramadhan-Foot, au minicom-plexe sportif Reguig Abdelkader à Maraval. C’est après un mois de saine compétition entre les 65 équipes de quartier, venues de toutes les régions du pays, que la formation représentant la ville de Mostaganem et celle du quartier Othmania d’Oran sont arrivées en finale. Auparavant, le rideau s’ouvrira sur la finale des benjamins entre les footballeurs en herbe du séculaire quartier El Hamri et ceux du quartier des Amandiers. Ce sera une occa-sion pour le public de découvrir les futurs joueurs qui feront le bonheur des clubs. Fidèle à

sa tradition, la Radieuse et son président, Chafi Kada, n’ont pas oublié d’inclure dans le pro-gramme des actions de solidari-té. Ainsi un hommage sera rendu aux enfants assassinés par des

monstres à Constantine (Ibrahim et Haroun), à Mostaganem (Na-dia) à Mehdi Larbaoui (joueur du RCK) disparu dans un tragique accident de la circulation, sans oublier Houssine, l’ami de la

Radieuse, disparu en 2005. Les parents et proches des défunts seront présents à la cérémonie. La Radieuse honorera en outre l’équipe U21 de l’ASM Oran qui a remporté la Coupe d’Algérie 2013 et Houari Beddiar, figure emblématique du MC Oran ainsi que le journaliste tunisien Issam Chouali.Le clou de la soirée sera le match de gala qui mettra aux prises deux équipes de handicapés ren-forcés pour la circonstance par d’anciens internationaux à l’ins-tar de Kouici, Kaci Saïd, Megha-ria, Belloumi, Meziane Mourad, Haddou Moulay… Les trophées et récompenses seront remis par le président du COA, Mustapha Berraf, et celui de la LFP, Mah-foud Kerbadj. N. T.

ATHLÈTES PARTICIPANTS

Abdelmadjid Touil (3000 m steeple), Hichem Bouchicha (3000 m steeple), Abdelhamid Zerifi (3000 m steeple), Amina Betiche (3000 m steeple), Othman Hadj Lazib (110 m haies), Yasmina Omrani (heptathlon), Baya Rahouli (triple saut), Mohamed-Lamin Belferar (800 m), Imed Touil (1500 m), Miloud Rahmani (400 m haies) et Tayeb Filali (marathon).

Omrani, l’un des potentiels médaillés

Kada Chafi le président de la Radieuse, en compagnie de jeunes sportifs

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JS KABYLIE Stage hivernal en SlovaquieAlors que la préparation estivale n’est pas encore achevée, les Canaris se projettent déjà vers l’avenir. En effet, nous avons appris de sources sûres que le stage hivernal se déroulera en Slovaquie, dans le cadre du sponsoring avec la société de fabrication de bateaux Sakomas, dont le chantier naval se trouve à Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les mêmes sources nous ont indiqué que le président de la SSPA s’est rendu à l’ambassade de Slovaquie avec le représen-tant de cette société pour prendre les dispo-sitions nécessaires en matière de délivrance de visas. D’ailleurs, c’était un problème de visas qui avait empêché les Canaris de se rendre cet été en Slovaquie. Par ailleurs, ce contrat de sponsoring qui court sur deux années permettra à l’équipe de se préparer même durant l’été en Slovaquie, l’année prochaine. Nous avons appris que ladite société a offert à la JSK un bateau de plaisance. Pour rester dans le chapitre du sponsoring et devant le refus du même président de voir la société Cosider, compte tenu de son statut d’action-naire majoritaire, prendre en charge la JSK suite aux instructions du Premier ministre, comme c’est le cas pour le MCA, le CSC et la JSS avec respectivement les sociétés na-tionales Sonatrach, Tassili Airlines et Enafor, le PDG de ladite société s’est donc contenté de ne remettre au club kabyle qu’un chèque de 3 milliards de centimes, sans plus. Alors que le président de la JSK n’avait cessé de dénoncer les deux poids, deux mesures lors de la prise en charge du MCA, du CSC et de la JSS par les entreprises citées.

Mohamed Rachid

ASO CHLEFLe match face au WAC annuléL’ASO Chlef n’affrontera pas le Wydad de

Casablanca, aujourd’hui, à cause du «pro-gramme chargé de l’adversaire». Elle sera plutôt opposée à l’autre club marocain, le club de Tema-ra (Ligue 2). C’est la dernière joute amicale que disputera l’Olympique Chlef sur le sol marocain, avant de regagner l’Algérie demain.L’avant-dernier match s’est joué samedi soir et s’est soldé par un nul (1-1) face au nouveau promu en Ligue 1, l’AS Salé. L’ASO menait au score dès la 8’, grâce à une réalisation du jeune Haddouche. Le coach Meziane a aligné l’équipe suivante : Daïf, Zazou (Lakhdari 85’), Zaoui, Cherchar, Zaouèche, Ali Hadji (Belkacemi 67’), Messaoud (Boussaïd 75’), Deham (Bouadi 75’), Bentoucha, Haddouche (Djabout 67’) et Nafiou (Essaid 46’). Les joueurs Tedjar, Salhi et Miliani ont, quant à eux, été ménagés suite à des bles-sures. A. Yechkour

DJAMEL AMANI. Président du RC Arbaâ

«L’ancien eff ectif manquait de consistance»L’ancien international du CR Belouizdad et champion d’Afrique, Djamel Amani, n’a pas hésité à prendre les destinées du RCA, qui était dans une situation difficile, marquée surtout par la démission collective de l’ancienne direction du club. Le club, remanié un mois après de fond en comble, s’apprête à entamer un exercice où tout le monde l’attend avec curiosité. L’entretien.

Peut-on dire aujourd’hui que le RCA est prêt à affronter la Ligue 1 ?

Je ne vais pas être prétentieux et dire que nous sommes prêts à 100%, mais nous avons tout mis en œuvre pour que l’équipe se présente le 24 du mois en cours dans de bonnes conditions.

Cela n’a pas dû être facile pour vous après la démission de l’ex-direction ?

Avant tout, je voudrais bien remercier l’ex-di-rection qui a réussi à hisser le club à ce niveau de l’élite nationale. Effectivement, ça n’a pas été facile d’accepter déjà pour moi et puis il fallait tout re-mettre sur pied. Fort heureusement et grâce à Dieu

les choses ont repris normalement leur cours, grâce aussi aux efforts conjugués de mes amis. Je ne veux pas m’étaler sur les difficultés que nous avons ren-contrées, mais je voudrais surtout positiver et dire que dans la vie, rien n’est facile. Tout s’arrache.

Vos premières mesures ont vu chambouler toute l’équipe ?

Tout à fait. Nous avons jugé que l’effectif de la saison précédente manquait visiblement de consistance et surtout de joueurs d’envergure. A nos yeux, il n’était pas évident d’aller en Ligue 1 avec le même effectif et c’est dans cette optique que nous avons procédé à une purge pour ne garder que l’ossature, à savoir huit joueurs et recruter le reste.

Même le staff technique est inédit dans sa

composante ?Individuellement, les membres du staff tech-

nique ne sont plus à présenter. Ce sont des techni-ciens que je connais personnellement et qui ont fait leurs preuves dans d’autres clubs. Les trois entraî-neurs possèdent les bagages nécessaires. Ils ont en plus une longue expérience pour avoir côtoyé long-temps le haut niveau. Ils ont aussi ma confiance et celle du bureau.

Contrairement aux autres présidents, vous avez jeté votre dévolu sur les joueurs franco-al-gériens, pourquoi ?

Pour la simple raison que ces derniers possèdent de bonnes bases acquises dans les différents centres de formation qu’ils ont fréquentés. Leur sérieux et leur rigueur dans le travail vont nous donner raison à la fin et prouver que notre choix n’a pas été inu-tile. Nous avons aussi fait dans la promotion des joueurs du cru et recruté certains éléments ciblés et qui répondaient au profil que nous recherchions.

C’est dans la peau d’un SDF que vous allez entamer la saison 2013-2014 ?

Malheureusement oui. Nous aurions aimé reve-nir à la maison, mais notre stade n’est pas encore prêt. Nous avons reçu des promesses de la part du wali de Blida pour accélérer les travaux, mais on n’a pas le choix, on doit faire avec et jouer ailleurs. Pour l’instant, on n’a pas encore tranché où recevoir nos adversaires. Il est fort possible qu’on débutera la saison au stade Brakni de Blida. M. Azeb

FAF-MOBILIS

Le dialogue est nouéL

e projet d’organiser un match amical équipe nationale-Real Madrid, initié par Mobilis, a

peu de chances, pour ne pas dire du tout, de se concrétiser prochai-nement. Le PDG de l’opérateur de téléphonie, Saad Damma, et le pré-sident de la FAF se sont rencontrés samedi et ont longuement disserté sur ce projet. L’essentiel, c’est que le dialogue soit noué entre les deux parties qui ont exprimé leur point de vue sur ce dossier qui a fait des vagues. Il ressort du tête-à-tête entre les deux hommes que Mobilis n’avait pas pris en considération certaines conditions qui entourent ou président à l’organisation d’un tel événement sportif, comme le calen-drier international, les autorisations préalables de toutes les parties (fé-dérations, confédérations, FIFA). Selon une source proche des deux hommes, Mobilis aurait chargé une agence d’organiser ce rendez-vous. Le président de la FAF a mis à profit cette rencontre avec le PDG de Mobilis pour lui présenter le

calendrier international de la FIFA au cours des prochains mois. Il a indiqué à Saad Damma que dans le contexte actuel, l’équipe nationale ne jouera pas contre une équipe de club pour des raisons techniques et de calendrier. Mohamed Raouraoua a suggéré à son interlocuteur de s’impliquer (financièrement) dans la conclusion d’une rencontre qui

mettrait aux prises, par exemple, l’équipe nationale à l’Espagne. Il est clair qu’un match amical Algérie-Real Madrid ne peut être organisé à cause du calendrier international de la FIFA. Les joueurs de l’équipe na-tionale ne peuvent être réunis qu’à la faveur d’une date FIFA. Le même jour, toutes les sélections du monde seront de sortie… même l’Espagne.

A cette date, le Real Madrid sera obligé de libérer tous ses interna-tionaux (espagnols et étrangers) qui rejoindront leur sélection respective. Le Real Madrid sera alors vidé de toute sa substance. Un match contre le Real Madrid sans la présence de tous ses grands joueurs n’aura aucun charme ni valeur. Maintenant, si Mobilis maintient sa décision de faire venir le club madrilène, celui-ci ne pourra jouer que contre un club ou une sélection (pas l’équipe A). La FAF est prête, selon son président, à délivrer son accord pour l’organisa-tion d’un match en Algérie si Mobi-lis ou toute autre entité le souhaite et formule la demande. A priori, il sera difficile de «caser» un match amical international dans les mois à venir. Le calendrier international (CAF-FIFA) va contraindre la FAF et la Ligue de football professionnel (LFP) à n’accorder que 12 jours de repos durant la trêve hivernale 2014. En 2015, il n’y aura qu’une seule date FIFA (match amical), le 5 mars. Yazid Ouahib

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Raouraoua, président de la FAF Damma, PDG de Mobilis

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 5 août 2013El Watan

Le déficit, un risque réel

Par Lies Sahar

Un document de la Banque d'Algérie, qualifié de note sur la situation des réserves de change et sur l'évolution des indicateurs monétaires et financiers à fin mai 2013, fait

état d'un record des transferts de l'Algérie vers l'étranger. Ainsi, durant les 5 premiers mois de l'année 2013, l’Algérie aurait transféré 30,448 milliards de dollars de ses devises vers l’étranger, en hausse de 13,7% par rapport à la même période de 2012 durant laquelle un transfert de 26,796 milliards de dollars a eu lieu. Si l’on compare ce chiffre avec le montant des importations rendu public par le Centre des statistiques des Douanes durant les 5 premiers mois de l'année 2013, qui est de 23,58 milliards de dollars, on constate que le montant des services qui ont valu un transfert de devises a été de 6,868 milliards de dollars. A ce rythme-là, la balance des paiements pourrait être déficitaire sachant que les recettes des exportations des hydrocarbures risquent d'être inférieures à 70 milliards de dollars en 2013, sauf dans le cas où un événement extraordinaire venait à influer sur le marché pétrolier.Pour les 6 premiers mois de l'année 2013, le montant des importations a grimpé à 28,35 milliards de dollars contre 24,02 en 2012. Ce qui veut tout simplement dire que l'Algérie est en train de passer le cap des 60 milliards de dollars pour les importations.Le problème des transferts de devises se pose actuellement à deux niveaux. Il y a d'un côté le gonflement de la facture des importations, vu la faiblesse de la production nationale et, d’un autre côté, la progression de la facture des services qui s'établit à un niveau alarmant, si l’on prend en compte le niveau des transferts de devises durant les 5 premiers mois de l'année.Si le Premier ministre a saisi, devant la gravité de la situation, les services du ministère des Finances et notamment les Douanes pour lutter contre le trafic de la surfacturation qui gonfle de manière substantielle la facture des importations et favorise la fuite de capitaux, on ne doit pas oublier que dans la facture des services, qui a elle aussi tendance à augmenter substantiellement, il y a le phénomène de la corruption. Une pratique qui s'est institutionnalisée au fil du temps. Les scandales Sonatrach, ceux des centrales électriques de Terga et Koudiet Eddraouch, de l'autoroute Est-Ouest et auparavant les affaires Khalifa, Tonic et de plusieurs banques privées ont favorisé le transfert de dizaines de milliards de dollars. Si dans les affaires de corruption, on évoque des commissions se chiffrant en centaines de millions de dollars, on oublie que celles-ci ont entraîné une surfacturation de dizaines de milliards de dollars au profit des sociétés étrangères pour les projets. En fait, les trafics de la surfacturation des importations et des contrats de réalisation de projets sont de même nature et aboutissent au même résultat : siphonner les réserves de change et appauvrir davantage le pays. Et si les autorités ne luttent pas résolument contre la corruption à grande échelle, elles risquent de mener le pays à l’abîme à court terme. Sans être alarmiste, l’évolution des chiffres qui concernent le transfert de devises vers l'étranger pourrait amener le gouvernement à frapper à la porte du FMI d'ici 2020 ou peut-être même avant.

COMMENTAIRE

735 hectares d’espaces boisés partis en fumée en deux mois

Ce sont 120 feux de forêt qui se sont déclarés en deux mois, entre le

1er juin et le 1er août, ravageant plus de 735 hectares d’espaces boisés sur tout le territoire national, maison ne déplore aucune victime, assure le commandant Farouk Achour, directeur de l’information au sein de la direction générale de la Protection civile. Selon le bilan dressé par cette dernière, la région qui a connu le plus de sinistres est la wilaya de Sidi Bel Abbès, avec 13 feux de forêt, suivie de Tissemsilt et Mila avec respectivement 11 et 8 incendies. De même, 78 feux de maquis se sont déclarés durant la même période, engendrant la destruction de quelque 593 hectares de végétation. La wilaya de Bouira a le plus souffert de ces incendies avec 14 feux, suivie de Skikda et de Aïn Defla. Pour ce qu i e s t des feux de broussailles, ils sont, certes, de moindre importance et moins impressionnants, mais ils sont

toutefois plus fréquents. Ce sont ainsi 1467 départs de feux et incendies qui ont été enregis t rés durant cet te période, provoquant des dégâts estimés à 569 hectares de b r o u s s a i l l e s e t a u t r e s végétations. Encore une fois, c’est à Bouira qu’ont eu lieu le nombre le plus important d’incendies avec une trentaine

de feux recensés. Concernant les trois premiers jours du mois d’août, de nombreux incendies se sont déclarés à travers le pays, notamment à Theniet El Had (Tissemsilt), Bord Bou Arréridj ou encore Tizi Ouzou. Seize hectares d’espaces boisés ont été détruits par un feu de forêt qui s'était déclaré mercredi soir à Theniet El Had,

où, dans la forêt El Mella, les flammes ont ravagé plus de 10 hectares de pins d'Alep, un hectare de chênes et 5 autres de broussailles. A Bordj Bou Arréridj, ce sont 600 arbres fruitiers et une vingtaine d’hectares de céréales qui ont été réduits en cendres en l’espace de 24 heures. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les feux de forêt qui se sont déclarés durant les trois premiers jours du mois en cours ont détruit au moins 1550 arbres fruitiers, majoritairement des oliviers et des f iguiers. «Aucune perte humaine n’est à déplorer, et le bilan, bien que lourd, est en n e t t e d i m i n u t i o n comparativement aux années précédentes», commente le commandant Achour. Le facteur humain, conjugué au facteur aggravant qu’est la chaleur, est l’une des premières causes de départs de feux. Raison pour laquel le la Protection civile appelle les citoyens à la vigilance et à la prudence. G. L.

FEUX DE FORÊT

Par Chawki AmariNassim, l'Algérien du 60e C

'est eux. Aéroport de Nuuk. La Première ministre, Nimik, Nassim et Aleqa sont en poste. Dans la petite salle du

minuscule aéroport de Nuuk, les 4 associés sur le coup ont vu l'immense avion présidentiel atterrir et recouvrir toute la piste, peu habituée à recevoir des avions de cette taille. Laissant Nassim et Aleqa dans la salle d'attente à regarder à travers la vitre, la Première ministre et Nimik se sont rendus sur la piste d'atterrissage pour accueillir dignement le Président étranger. L'avion immobilisé, le président est descendu le premier, suivi par un autre homme. La Première ministre, surprise, murmure à Nimik : - Tu m'as très mal renseignée. Bouteklika a récupéré de sa maladie, il marche et n'est pas sur une chaise roulante. Il a l'air même plus jeune. Nimik n'a pas répondu, il avait aussi les mêmes informations. La Première ministre s'est avancée jusqu'au président. - Monsieur Bouteklika ? lui dit-elle avec un grand sourire inuit. L'homme a tendu la main et souri de ses yeux si clairs : - Bouteflika. Saïd Bouteflika. Puis l'autre homme s'est approché de la Première ministre

et s'est présenté à son tour :- Fawzi. Colonel Fawzi. Etonnés, la Première ministre et Nimik comprendront plus tard. C'est Bouteflika, le frère, pas Abdelaziz, qui est venu, cherchant à s'installer au Groenland avec Fawzi, c'est-à-dire au point le plus éloigné d'El Mouradia et de Ben Aknoun. Protocole oblige, les deux Groenlandais et les deux Algériens ont marché ensemble jusqu'à la salle de l'aéroport, au moment où la mère de Nassim et Sabrina, toute coquette, fraîche et tellement féminine, descendent de l'avion à leur tour avec d'immenses bagages. A travers la vitre, Aleqa observe, agitant un petit drapeau groenlandais fait de deux cercles rouge et blanc. Elle chuchote à l'adresse de son mari, debout à côté : - C'est ça une papiche ? - Comment omri ? - Sabrina, c'est elle... - Oui...- Anoorii, je crois que le vrai feuilleton commence maintenant. Fin

De la fiction à la réalité, lisez demain le (vrai) reportage au Groenland (Nuuk) de notre envoyé spécial, Chawki Amari.

POINT ZÉRO FEUILLETON (17e et dernier épisode)

Iftar 19h53Imsak 4h08

AlgerAlgerIftar 20h08Imsak 4h28

OranOranIftar 19h41Imsak 3h57

ConstantineConstantineIftar 20h10Imsak 4h34

Iftar 19h37Imsak 3h50

TlemcenTlemcen AnnabaAnnabaIftar 19h38Imsak 4h18

OuarglaOuargla

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

22°34°22°31°23°38°27°41°

22°33°23°32°22°39°26°42°

Aujourd’hui Demain

PH

OTO

: H

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ES