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avril-mai 2010 // n°2 Creative Business & Lifestyle We Are NExt.

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Cover Story : Brand Me Inspiration: Fernando Montiel Klint, Linda Valkeman, No Desgn Business: Extrabold

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avril-mai 2010 // n°2Creative Business & Lifestyle

We Are NExt.

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Editorial

SCANNEREcologieTechnologie Société Art/Design Business Bookmarks

COVERSTORYBrand Me

BUSINESSHapsatou SyFocus sur la microfinance Extrabold

INSPIRATIONDesign : Uros Petrevski / NO DESIGN Mode : Linda Valkeman Photographie : Fernando Montiel Klint Wishbox : GreenLe Clash Ciné : Alain Tshinza & Govinda Van Maele

Concours Who’s Next

LOG OUTLuxembourgBruxellesParis Londres

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Das Städtenetz QuattroPole in

90 Sekunden: Schick uns Deinen

QuattroPole-Film bis zum

20. Juni und gewinn als Hauptpreis

Le réseau de villes QuattroPole en 90 secondes :

Envoie-nous ta vidéo sur QuattroPole avant

le 20 juin et gagne le premier prix de

Conditions de participation sur Teilnahmebedingungen unter:

ww

w.g

-nau

.de

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Das Städtenetz QuattroPole in

90 Sekunden: Schick uns Deinen

QuattroPole-Film bis zum

20. Juni und gewinn als Hauptpreis

Le réseau de villes QuattroPole en 90 secondes :

Envoie-nous ta vidéo sur QuattroPole avant

le 20 juin et gagne le premier prix de

Conditions de participation sur Teilnahmebedingungen unter:

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Ode au printemps, les jupes qui se raccourcissent, les muscles qui florissent sous les t-shirts trop serrés et les statuts Facebook migrant de « en couple » à « célibataire ». Ode au printemps et aux feeds plus joyeux, adieu dépression d’hiver, Facebook s’inonde enfin de messages euphoriques dignes d’un père Noël sous LSD aux Caraïbes. Vive les smartphones et la li-berté de chatter tout en profitant de la douce brise du mois d’avril. Parole d’une accro qui ne peut pas-ser une heure sans vérifier son « Wall » et sa « Mail-box ». Une accro qui, dans le zoo qu’est le site bleu aux perpétuels feeds narcissiques, fait partie de ceux trop « cool » pour exposer leur vie. Mes « Update » se résument à des envois de vidéo-clips très pointus, preuve de mon éclectisme en matière de musique un-derground, à quelques phrases mystérieuses pompées au dernier blockbuster dans les salles et à quelques messages intimes sur le mur de mes vrais « amis ». Oui, je fais partie des snobs de Facebook et j’ai une réelle relation d’amour/haine avec les autres espèces en voie de surpopulation. Je nomme : les clubbeurs et leurs albums photos de soirées trop arrosées, les pseudo-intellos et leurs phrases sur la politique in-

terne du Guiyang, les rappeurs et leurs egotrips de minuit, les starlettes et leurs autoportraits pris sous la lumière néon de leur salle de bain, les nomades en voyage perpétuel et leurs impressions sur l’eau tur-quoise du Sri-lanka, les dépressifs du samedi soir et leurs phrases nihilistes, sans oublier bien sûr tous les météorologues en herbe et philosophes du lundi ma-tin. Vous vous êtes sûrement reconnus dans un de ces profils, car tous dignes successeurs de Narcisse, il ne reste qu’une petite poignée de la population résistant à l’appel de Facebook. Avec plus de 400 millions d’uti-lisateurs le site lancé par le jeune Mark Zuckenberg, nous permet enfin d’être ce qu’on aurait voulu naître. Avec l’écran en tant que voile de protection et la toile en tant que petit coin où les rêves deviennent réalité, l’ère de l’Ego ne fait que commencer. Le temps d’une connexion et on devient la star de notre petit micro-cosme. De là à prendre la vie de Facebook pour une réalité et notre petit Moi pour une personnalité, il n’y a qu’un pas. //

Francesca

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L’écologie et la sauvegarde de notre écosystème sont devenues partie intégrante de notre vie de tous les jours. Dans les années à venir on va assister à la création de villes entiè-rement construites pour répondre aux normes éco-logiques. Aux quatre coins du monde on a déjà prévu la construction de villages entiers dont l’architecture sera basée sur les règles du développement durable. Dessiné par Proctor and Matthews Architects un dôme géant est en train

d’être construit pour le Zoo de Chester au Nord de l’An-gleterre. Appelé « Heart of Africa » la structure s’ins-pire de la forêt tropicale du Congo et sera ouverte en 2014. À l’autre bout du monde, à Hong Kong, un énorme parc végétal nom-mé « Landgrab City » a été installé pour sensibiliser la population au gaspillage de nourriture. La terre est en train d’être travaillée afin d’être transformée en champs géants capables de contenir la quantité de nourriture nécessaire pour nourrir 4.5 millions de personnes, l’équivalent de la population alentour. Le projet « Landgrab City » espère ainsi sensibiliser la

population internationale au fléau de la faim dans le monde. Enfin, en Corée du Sud, verra le jour le « Songdo International Business District » imaginé par le cabinet d’archi-tectes Kohn Pedersen Fox Associates et qui sera la première ville à être cer-tifiée LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Un bijou de tech-nologie à suivre sur www.songdo.com //

COLOGIEE Eco Urban

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Souvent on n’arrive pas à masquer nos émotions, mais pourquoi faudrait-il tou-jours paraître insensible? Je vous rassure, ça va chan-ger! En effet, la nouvelle tendance dans le monde des Nouvelles Technologies et du Design est de per-mettre aux objets qui nous entourent de ressentir des choses. On pourra pleurer et se taper des fous rires sans aucun complexe, car, si mon t-shirt le fait, pourquoi pas moi? Dans le cadre du projet « SKIN », Philip Design, a conçu des vêtements per-

mettant de communiquer nos émotions. Outre l’idée des tatouages électro-niques, ils ont créé la robe, « The Bubelle », équipée de capteurs capables de ressentir les sautes d’humeurs de la personne qui porte le vêtement. Ils les traduisent ensuite à travers des changements de couleurs du textile. Toujours dans le secteur de la mode, le sac LadyBag développé par l’université « Canada’s Simon Fraser University », est capable de reconnaître si votre sac à main contient bien tous vos objets personnels (clefs, portefeuille, préservatif). Et ce, grâce à la technologie RFID qui tague et scanne

au préalable tous les objets présents dans votre sac. Si c’est le cas un smiley s’illuminera sur le devant du sac! Indispensable!Enfin, si vous souhaitez partager un moment avec un robot sensible et délicat (à la différence de votre conjoint) vous pourrez faire connaissance avec « NEXI », un humanoïde créé par Cynthia Breazeal du MIT Media Lab. On n’arrête pas le progrès. //

ECHNOLOGIET Emotionology

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La crise. Elle est passée par là, elle s’est même introduite chez nous (pour ceux qui avaient encore un toit) et elle nous a mis mal. Mais comme l’Homme s’adapte à tout, il a bien fini par trouver des so-lutions. Tout d’abord, en dépensant moins mais sans jamais vraiment se priver, société de consommation oblige et prêts revolving aidant. Ensuite, en deve-nant adepte de la location en tout genre: pourquoi vouloir acheter une caméra que l’on utilisera dix fois dans l’année alors

qu’on peut la louer et faire des économies? Des sacs de luxe (sacdeluxe.fr ou sacdunjour.com) à la location de jouets pour bébé (babyplays.com ou dimdom.fr) en passant par la location d’œuvres d’art, nombreux sont déjà des habitués de cette nouvelle tendance qui va doucement mais sûrement révolutionner notre façon de consommer. Le net s’est vite adapté à cette tendance en proposant des sites où il est possible de louer tout et n’importe quoi (zilok.com ou e-loue.com). La location de chien restant encore seulement possible au Japon, on se contentera de louer une

peluche géante les soirs de solitude. //

Milo

BAU

MGA

RTNE

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OCIÉTÉS Post Crisis

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Posséder un tableau de Maître était encore il y a quelques années un privilège réservé à l’élite. Ce n’est plus le cas! L’art se démocratise et il est maintenant possible d’acheter des œuvres d’art sans taxer nos amis et nos proches « Svp, ai-dez-moi je n’en peux plus des tableaux IKEA! ». Le marché de l’art photo-graphique se démocratise d’ailleurs depuis 2005 grâce à l’initiative de deux jeunes étudiants en commerce: Paul-Antoine Briat et

Alexandre de Metz. Leur concept, nommé « Yellow Korner », propose des photographies en édition limitée à partir de 49 eu-ros. Vendus sur Internet mais aussi dans plusieurs points de vente les ta-bleaux proposés par cette jeune entreprise font un tabac auprès des pas-sionnés de photos mais aussi auprès du grand pu-blic de plus en plus inté-ressé par la photographie. Le concept « Yellow Kor-ner » a lancé une réelle tendance et, de nos jours, on voit naître de plus en plus de salons et foires proposant de l’art à des prix accessibles. Cette année on pourra visiter,

entre autres, la foire de la photographie contem-poraine « Révélation » , la foire d’art abordable à la Bellevilloise à Paris et l’Affordable Art Fair à Londres. En attendant un salon proche de chez nous on peut toujours chiner sur YellowKorner.com. On ne sera plus obligé d’accepter les dessins des enfants de nos amis pour tapisser nos murs… //

Xavi

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ARTI

N / Y

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RT / DESIGNA Affordable Art

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YouNoodle.com: malgré ce que son nom laisse présager, n’est pas un site de vente de nouilles mais le site de référence de toutes les nouvelles start-up. Le site réperto-rie les jeunes entreprises du monde entier mais aussi les personnalités du monde de l’entreprenariat comme les jeunes entre-preneurs, journalistes ou business angels. On peut facilement référencer sa start-up ou trouver des entreprises sur lesquelles parier. Parmi les start-up européennes à suivre on

trouve Prezi, Yellow-Bird, Silentale, PlayFish, ZenDesk, Put.io ou encore la déjà connue eBuddy. Si vous avez de l’argent à investir (après bien sûr nous avoir contacté et re-versé la moitié de l’argent à WANE) vous pourrez surfer sur YouNoodle à la recherche de start-up in-novantes. Si au contraire vous avez une start-up vous pouvez lui faire pas-ser le test « Start-up Pre-dictor » qui vous aidera à prédire ce que vaudra votre start-up dans 3 ans. Nous ne savons pas com-ment ils devinent l’avenir mais c’est toujours utile pour tout jeune entrepre-neur de se poser ce genre

de questions. Une source intéressante pour ceux en manque d’idées ou ceux désireux d’investir. Chez WANE on mise sur PlayFish et ZenDesk. À vous de juger. //

Josh

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OFFM

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USINESSB You Noodle

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Devenir producteur de films ou de musique sans bouger de chez soi et à moindre coût est déjà possible depuis quelques années, mais la tendance commence juste à se faire sentir. Plusieurs sites vous proposent, en effet, de soutenir des jeunes artistes ou d’aider à co-produire des films à gros budget. Vous ne deviendrez pas milliar-daire, mais ça peut faire classe lors des repas de famille. « -Tu fais quoi en ce moment? » « -Oh, pas grand chose, j’ai

co-produit deux films ». En effet, sur Touscoprod.com et Motionsponsor.com vous avez la possibilité de contribuer à la production d’un film en investissant au minimum 10 euros. Ce statut de co-producteur va vous permettre d’avoir des informations exclu-sives sur la préparation et le tournage du film que vous aurez décidé de soutenir. Si le film a du succès, vous toucherez également une partie des bénéfices. Si vous préférez la musique AkaMusic.com, Kisskissbankbank.com et Mymajorcompany.com vont vous permettre de pro-duire de nouveaux artistes avec la possibilité de re-

cevoir un pourcentage des bénéfices. Enfin, Moozies.com propose aux inter-nautes de participer à la production de pilotes au-diovisuels. Les internautes ont alors la possibilité d’acheter des parts de ces pilotes et ainsi percevoir des royalties au prorata de leurs investissements. Alors, bientôt tous pro-ducteurs ? //

tous

copr

od.c

om

OOKMARKSB All Producers

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Je suis une marque. C’est ainsi qu’un expert en marketing m’a définie lors d’une soirée londonienne bien arrosée. À l’époque, j’étais à la recherche d’un emploi et, malgré mes multiples ten-tatives, ma candidature ne semblait pas enthousiasmer les DRH du pays. Selon l’expert, mon problème résidait dans mon incapacité à me mettre en valeur et n’était pas du à un manque de compétences. Il fallait que j’utilise tous les outils marke-ting à ma disposition afin de mieux me vendre. Comme une marque, mon but était de me différencier des autres, de mettre en valeur ma propre vision, trouver mon USP (Unique Selling Proposition), afin de mieux me « démarquer ». Intriguée par cette conversation, je décidais alors de m’infor-mer un peu plus sur ce concept qu’il nom-mait « Personal Branding ».

Texte: Francesca GilibertIllustrations: Chong Chen

BRAND ME

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Qui dit nouvelle tendance, dit nouveau business. Et ils sont nombreux à s’y intéresser, de l’expert en marketing, au coach personnel en passant par le serial entrepreneur, le Web regorge d’experts en Personal Branding, tous heureux proprié-taires d’un site Internet à leur nom, d’un blog et d’un compte Twitter référencés sur Google. Le géant américain des moteurs de re-cherche est désormais devenu la source principale vers la-quelle se tourne l’ego-surfeur en quête de statistiques sur sa popularité. Et avec plus de 681000 résultats au compteur, Dan Schawbel peut être fier de sa e-notoriété. Ce jeune améri-cain de 27 ans est l’un des « experts » en Personal Branding les plus plébis-cités par les médias internationaux. Sur son site personnel, www.danschawbel.com, il réper-torie une liste impres-sionnante d’articles internationaux le concer-nant. Les

'est dans un article pour Fast Com-pany, « The brand called you » que Tom Peter définit, en 1997, le concept du Personal Branding aussi connu sous l’ex-pression de self-branding. « On est tous

PDG de notre propre entreprise : Me Inc » écrivait Tom Peter « Pour réussir professionnellement de nos jours, notre préoccupation principale doit être de promouvoir au mieux la marque appelée MOI ».

Avec cet article publié dans l’un des magazines d’entreprenariat et de créativité les plus cotés des Etats-Unis, Tom Peter désignait, pour la pr-emière fois, les personnes en tant que produits comme les autres. Les outils du marketing allaient finalement pouvoir être utilisés pour promouvoir le bien ultime : nous-même. Peter Montoya, un expert dans la matière, définit notre marque per-sonnelle comme « l’idée claire, forte et positive qui vient immédiatement à l’esprit des personnes qui vous connaissent quand elles pensent à vous » tandis que le Personal Branding est « le processus d’identification de notre USP ou valeur ajoutée avec comme but de se démarquer de nos nombreux concurrents. »

Plus de dix ans après l’article de Tom Peter, le Personal Branding arrive à l’apogée de sa gloire en-gendrant un réel engouement non seulement dans la sphère des professionnels du marketing mais aussi au sein de la population des « profanes ». Avant réservé aux stars et personnalités de la sphère politique, le Personal Branding est mainte-nant devenu accessible au grand public.

Comme le décrivait Tom Peter en 1997, la dé-mocratisation des outils de communication, tels que les réseaux sociaux, les sites ou blog person-nels, permettent de nos jours à n’importe qui de s’exprimer de façon rapide et gratuite. N’importe qui éprouve le besoin de se vendre dans la jungle Internet afin de devenir Quelqu’un. Et l’Homo-In-ternetus poussé par son alter ego l’Homo-Narcis-sus finit souvent par utiliser ces nouveaux moyens de communication afin de parler de ce qui lui tient le plus à cœur : lui-même. L’ère du MOI ne fait que commencer.

C LES EXPERTS

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médias l’ont même consacré « Personal Bran-ding Guru » (New York Times), « Personal Bran-ding force of nature » (Fast Company) ou encore « Internet guru that can make you rich » (Details Magazine). Se revendiquant « expert de Personal Branding pour la génération Y », Dan Schawbel, se présente sur ses photos en costume-cravate avec des poses rappelant bizarrement « La croisière

s’amuse », une image éloignée de la génération Y qu’il prétend représenter. Avec plus de

4100 amis sur Facebook et des milliers de « followers » sur Twitter Dan, pour

les intimes, fait partie des stars du Personal Branding du Web. Son blog propose des centaines de posts sur comment se créer une marque forte et la promouvoir de façon efficace. Un travail d’orfèvre, qui commence avec l’achat du nom de domaine, la création d’une page Facebook

nettoyée de toutes activités sus-pectes (soirées arrosées, test sur

l’intelligence et préférences sexuelles), la promotion d’un compte Twitter mis à

jour régulièrement et intelligemment et bien sûr un travail de relooking

du CV et de la garde-robe de l’intéressé. Des conseils

qu’il a condensé, pour le bonheur

de tous, dans son livre

« Me 2.0: Build a Powerful Brand to Achieve Career Success ».

Mais, Dan Schawbel n’est qu’un des nombreux experts devenus populaires aux Etats-Unis. Car pour les passionnés du genre, les sites incontour-nables se comptent par milliers, comme ceux de William Arruda, Kristen Jacoway, Chris Perr ou en-core Chad Levitt... Pour les fans de l’autopromo-tion, il est possible de consulter gratuitement les listes des experts en Personal Branding à suivre sur Twitter. Au-delà d’Internet, les rayons marke-ting/Personal Branding des bibliothèques ne ces-sent de s’agrandir chaque jour un peu plus. Une tendance qui ne semble pas connaître la crise. Au contraire, Madame la Crise, à l’origine de tous nos maux, paraît jouer en faveur des experts en Personal Branding. En effet, paniqués face à la menace du chômage, de nombreux professionnels s’activent de toutes leurs forces pour conser-ver leur emploi, et nombreux se tournent vers les articles, vidéos ou livres aux titres explicites « Comment faire face à la crise grâce au Perso-nal Branding ?». Les anciens chômeurs, devenus entrepreneurs ou travailleurs indépendants, sont prêts également à dépenser une fortune pour des séances de Personal Branding. Des consultations prônant l’importance de l’authenticité et de l’in-dividualité à condition de suivre les conseils ves-timentaires, comportementaux et professionnels des gurus du Personal Branding. De quoi se re-trouver à un entretien d’embauche muni du même CV, vêtu des mêmes vêtements et défendant le même discours.

Ces experts ne manqueront pas de vous donner ensuite le contact de l’un de leurs collègues spé-cialisés en e-reputation. Car on a beau créer un site à notre gloire, avec des photos professionnelles et une biographie digne du fils caché de Donald Trump et de Mère Térésa, on ne peut pas tout contrôler, notamment ce que les autres disent et écrivent sur nous. Qui n’a pas eu des sueurs froides à la lec-ture d’un mail intitulé « Jean a tagué une photo de vous » ? Le tag, ce petit clic droit sur une photo qui en quelques secondes vous désigne, non plus

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comme un professionnel respectable en costume-cravate-blackberry mais comme un alcoolique aux goûts douteux. Fort heureusement, le vingt-et-unième siècle a réponse à tout (ou presque), et les nettoyeurs, ou les professionnels de l’e-réputation poussent comme des champignons. Des experts qui, en quelques minutes et beaucoup d’euros, vous redonneront une virginité virtuelle en vous permet-tant de montrer au monde entier la perle rare que vous êtes. Votre marque personnelle restera intacte sans vous empêcher de garder le titre de fêtard in-conditionnel dans l’intimité. Mais attention, les e-nettoyeurs ne pourront rien faire dans le cas où vous provoquez un accident de voiture contre une bouche d'incendie devant votre domicile. A part des excuses publiques et confesser vos soirées trop arrosées avec des femmes aux mœurs légères, il sera trop tard pour votre marque personnelle, et les sponsors et partenaires auront déjà pris le large. Mais pas de panique, et trêve de plaisanteries, cela n’arrive qu’à Tiger Woods ! Si votre femme découvre vos infidélités, vous aurez sûrement droit à un petit divorce, mais rassurez-vous Voici, Gala et compa-gnie vous laisseront tranquille.

Les Tabloïds, ces collections de papier glacé qui nous ont habitués à rentrer dans l’intimé des stars. Des stars qu’on a peu à peu laissées de côté quand on a compris que nous aussi on pouvait avoir des fans, merci Facebook ! Narcisse peut aller se repo-ser, la « Génération Me » a pris la relève. Une géné-ration Internet, où des Miss et Mr.Nobody peuvent enfin devenir ce qu’ils ont toujours rêvé d’être. Et face à cette génération bercée par « Parce que je le vaux bien », « Just do it » et « Broadcast Yourself », les experts en Personal Branding n’ont qu’à bien se tenir.

Habitués aux messages publicitaires, les 15-24 ans ont intégré les stratégies de communication des grandes marques et les mettent à l’oeuvre dans

la promotion de leur propre personne. Des pages Facebook et comptes Twitter savamment utilisés pour la promotion de sites et blogs personnels. Les « petits » devancent souvent les grandes marques dans l’inventivité des moyens de promotions. Se-lon une étude Ifop de Janvier 2010, 77 % des in-ternautes français déclarent être membres d’au moins un réseau social (96 % des 18-24 ans), avec une moyenne de six comptes personnels.

De l’expert en mode, à l’artiste en herbe en pas-sant par le promoteur de soirées, la création et la promotion d’une marque personnelle semble n’être plus un secret réservé aux experts du marketing. Du design du site, au choix des billets du blog, en passant par les photos personnelles et les textes d’autopromotion, les 15-24 ans sont devenus des pros de l’autopromotion. Une overdose de MOI qui atteint l’apogée avec des produits tels que Mi-chael Vendetta, auxquels s’adapte parfaitement la phrase de Lakshmi Chaudhry «Quand il est plus im-portant d’être vu que d’avoir du talent, ce n’est pas surprenant que les moins doués d’entre nous soient les premiers à vouloir être sous les projecteurs ». Des projecteurs qui, grâce à Youtube, Facebook et Twitter sont allumés 24h sur 24, 7 jours sur 7.

Fort heureusement, les génies de l’informatique ont inventé un petit bouton magique, qui, une fois pressé pendant quelques secondes, soulage de ce flot de : add me, follow me, vote for me…OFF. //

GENERATION ME

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hapsatousy.

A 28 ans, Hapsatou Sy s’est tracée un destin digne des plus grands chefs d’en-treprise. Après l’île St-Louis en plein cœur de Paris et la Défense, elle s’attaque aujourd’hui au quartier de l’Opéra où elle a ouvert un quatrième salon de beauté sur trois étages. Née d’une mère mauri-tanienne et d’un père sénégalais, c’est au sein d’une famille de huit enfants qu'elle grandit. Fière de ses origines, elle parle de son père avec admiration, ce « héros » qui lui a communiqué le goût du travail. Son acharnement porte rapidement ses fruits, en cinq ans elle emploie 70 salariés et est à la tête d’une chaîne de salons de beauté dont le chiffre d’affaires est de 2 millions d’euros.

Interview: Sabrina MondélicePhoto: Christian Horvath

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abituée aux médias, elle gère parfaite-ment son image et celle de sa marque « Ethnicia ». Pas question pour elle de parler d’espaces multiethniques, où la beauté serait segmentée, elle pré-

fère employer le terme de « beauté globale » où chaque client, soucieux de son apparence peut trouver une formule adaptée à ses besoins. Tout au long de cette interview, elle nous livre les se-crets de sa réussite : du travail et surtout beau-coup d’audace.

Comment est né le concept Ethnicia?Lors d’un stage à New-York dans le cadre de mes

études (BTS commerce international), j’ai visité un salon de beauté où des femmes de toutes origines se faisaient coiffer au même endroit. Ça m’a don-née des idées. Car en France ça n’existe pas, il y a des salons spécialisés dans les cheveux crépus, lisses, mais on ne trouve pas d’espace où les 5 mé-tiers liés à la beauté sont réunis en un seul lieu.

Quel est la particularité d’Ethnicia ?Le but : offrir un service tout en un. Nous dispo-

sons d’un savoir-faire et d’une expertise unique sur le marché aujourd’hui. Dans nos espaces de beauté, il y a tout au même endroit : coiffure, es-thétique, maquillage, soin du corps et conseil en image. Chaque consommateur se retrouve dans le concept Ethnicia, femmes et hommes. Mon idée première est de créer de la qualité, avant la quan-tité !

Quelle est la journée type d’Hapsatou SY ?Ma journée commence la veille car j’ai toujours

hâte d’être au lendemain. Je me lève très tôt, au plus tard à 7h30. Ensuite, je prends un bon petit déjeuner : œufs brouillés, un jus de fruits, un cho-colat chaud mais pas de café. Je regarde aussi Télé matin. Pour moi la télévision est une grosse source d’inspiration. Après avoir regardé mon émission, je prépare ma journée en traitant mes mails. Et je pars en rendez-vous.

“Ma relation avec mes salariés est ma plus belle réussite.”

H

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Avez-vous ressenti les effets de la crise ?Non, pas vraiment. Crise ou pas les femmes

continuent à prendre soin d’elles. Les salons ne dé-semplissent pas.

N’est-ce pas difficile de concilier votre vie pro-fessionnelle et votre vie personnelle ?

Je trouve toujours le temps pour ma famille ! Je gère mon temps de travail comme je l’entends.

Quel est le plus important pour créer sa so-ciété ?

Créer sa société est difficile. Il faut bien struc-turer son projet et avoir un peu d’argent d’avance pour l’immatriculation de la société qui coûte cher. J’ai débuté avec 30 000 euros, constitués de mes économies personnelles et de l’argent prêté par un ami. Chaque euro qui rentre, on le réinvestit dans la société.

On dit que la période la plus difficile pour une nouvelle entreprise c’est la première année, qu’en pensez-vous ?

Pour moi la période charnière a duré 3 ans, c’est une galère au début ! Je vivais grâce aux aides de l’Etat, mais ça reste une belle aventure. La vie d’un entrepreneur est difficile, mais on ressort de là construit. Quel est votre conception de la hiérarchie au sein de la société ?

Ma relation avec mes salariés est ma plus belle réussite. J’ai 70 salariés et je dois être responsable dans mes choix. Car quand je prends une décision, je pense à mes salariés et aux répercussions que ça peut avoir sur eux. Je fédère, je crée et j’avance en équipe, ce qui donne une bonne ambiance de tra-vail !

Un conseil à donner aux entrepreneurs ?Le plus important est de bien structurer son

projet et d’étudier le marché. Il faut savoir que lorsqu’on est entrepreneur, on est seul au monde face à ses problèmes et il faut faire des concessions

pour y arriver. Et surtout, croyez en vous-même !

Quel est votre plus grande peur ?Je n’ai aucune peur, je vis le job de mes rêves et

c’est le fait de tenter l’impossible et d’y arriver qui me stimule. J’ai tout ce à quoi j’aspire.

Prochaine étape ?Mon rêve serait d’ouvrir un salon aux Etats-Unis.

Mais pour l’instant, je préfère me concentrer sur le marché français, la province et pourquoi pas l’Europe. Par ailleurs, développer la marque de cosmétiques Ethnicia fait aussi partie de mes objectifs. //

2005 : Création du premier salon de beauté Ethnicia à l’Ile Saint Louis (Paris)

2007 : Hapsatou présente son concept devant le jury du concours Unibail-Rodamco et arrive deuxième.

Ouverture de son deuxième salon de 230m2 (Paris)

2008 : Ouverture d’un troisième salon de 185m2 Ethnicia Urban, déclinaison du concept, dans le centre commercial des Quatre Temps.

2009 : Ouverture d’un espace de beauté sur 3 niveaux (Opéra à Paris).

Hapsatou Sy est la marraine de la pre mière édition du Prix de l’Entrepreneuse.

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22 . WANE . n*2

’objectif de la microfinance est d’offrir des services financiers basiques à des populations à très faible revenu, ou sans activité rémunératrice régulière, qui se retrouvent ainsi exclues du système

bancaire classique faute de pouvoir remplir les conditions exigées par les banques commerciales. Le produit phare de la microfinance est le micro-crédit, un prêt d’un montant très modeste octroyé à des familles pauvres dans le but de lancer une activité génératrice de revenus. Selon Maria No-wak, présidente de l'Association pour le droit à l'initiative économique, la différence essentielle du micro-crédit, par rapport au crédit classique, « est qu’il est orienté vers une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Il permet ainsi de décou-vrir que les gens exclus du crédit bancaire sont, comme les autres, dotés de l’esprit d’entreprise, de la capacité de jugement, et qu’au surplus ils remboursent plutôt mieux que les riches ».

Les organismes qui offrent des produits de mi-crofinance sont communément appelés institu-tions de microfinance (IMF), et peuvent revêtir diverses formes: ONG, coopératives d'épargne-crédit, collectivités locales ou encore des banques spécialisées en microfinance. Les services finan-ciers offerts aujourd’hui par les IMF vont bien au-delà des simples micro-crédits, et incluent au-jourd’hui des produits d’épargne, des services de transferts d’argent ou encore des produits d’assu-rance (« microinsurance »).

Les populations assujetties à la pauvreté né-cessitent, comme tout un chacun, des services fi-nanciers dans le but de financer des activités pro-ductives ou génératrices de revenus (commerce, micro-entreprise), d’édifier un capital (épargne, logement) et de gérer toutes sortes d’avaries et risques. A côté des services d’intermédiation fi-nancière, bon nombre d’IMF offrent également des services d’intermédiation sociale, comme par exemple des formations de groupe ou des cours en matière d’éducation financière.

A quoi ressemble le marché de la microfinance aujourd’hui ? Selon PlaNet Finance, une organisa-

focus sur la microfinanceOn estime aujourd’hui qu’environ 80% de la population mondiale est privée d’accès aux services financiers formels. Sur les 6,8 milliards d’habitants qui peuplent notre planète en ce début d’année 2010, plus de 3 milliards de personnes doivent survivre avec moins de USD 2,5 par jour. Depuis sa création à la fin des années 1970 par Muhammad Yunus (prix Nobel de la paix en 2005) au Bangladesh, la microfinance s’est considérablement développée, et occupe aujourd’hui une place de plus en plus prépondérante parmi les outils de développement économique et de lutte contre la pauvreté.

Texte: David Harboun

L

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Liens utiles :www.microfinancegateway.orgwww.planetfinancegroup.orgwww.microfinance.luwww.luxflag.orgwww.lux-development.lu

tion internationale dédiée au développement de la microfinance, il y aurait 10 000 IMF réparties à travers le globe (contre 3 000 en 1998). Le nombre total de clients de la microfinance est estimé à 150 millions d’individus. L’écrasante majorité des IMF opèrent dans les pays en voie de développement.

Ainsi, selon le Microfinance Information eX-change (MIX), environ 28% des IMF seraient basées en Asie, 27% en Amérique latine, 20% en Europe centrale et de l’est, 19% en Afrique sub-saharienne et 4% en Afrique du nord et au Moyen-Orient. 80% des bénéficiaires de la microfinance sont des femmes. PlaNet Finance estime que la demande potentielle se situe aux alentours de USD 265 mil-liards, soulignant ainsi les taux de croissance éle-vés qu’on peut pronostiquer pour le secteur de la microfinance dans les années à venir.

Au fil des dernières années, le Luxembourg a pris une place prépondérante dans le paysage interna-tional de la microfinance. En effet, le Grand-Duché abrite bon nombre d’acteurs réputés du secteur, dont l’ADA (Appui au Développement Autonome). Le Luxembourg est également le siège de la pla-teforme européenne de microfinance (e-MFP), du réseau « Microinsurance Network », de l’agence de coopération Lux-Development, ainsi que de l’agence LuxFLAG, dont le but est d’attribuer un la-bel officiel à des organismes de placement collectif investissant en microfinance.

Malgré des résultats prometteurs acquis au cours des trois dernières décennies, la microfinance a également fait l’objet de critiques. Selon ses détracteurs, c’est essentiellement au niveau du crédit que la microfinance dévoile ses limites. En effet, l’octroi de crédits à des personnes pauvres peut également empirer leur situation en les en-fonçant dans la spirale de l’endettement. D’où l’importance pour les IMF de bien accompagner les bénéficiaires, et d’octroyer des crédits principale-ment à ceux qui auront identifié une opportunité économique viable, afin d’éviter des taux élevés d’impayés sur les prêts. Les taux d’intérêt parfois très élevés pratiquées par certaines IMF suscitent également de l’émoi parmi certains observateurs

(selon le MIX, le taux d’intérêt moyen pratiqué par les IMF était d’environ 28% en 2006). La raison principale qui explique ces taux est le coût admi-nistratif important que nécessite le traitement de micro-crédits, ce coût étant inévitablement plus lourd que pour des crédits bancaires classiques.

A titre illustratif, le fait de prêter EUR 100 000 sous forme de 1 000 micro-crédits d’un montant de EUR 100, entrainera forcément des coûts de traitement (salaires, ressources, etc.) bien plus élevés que d’octroyer un seul prêt d’une somme de EUR 100 000. Etant donné que les coûts de gestion représentent une si forte composante du taux d’in-térêt, il conviendra de militer pour la professionna-lisation renforcée de la filière de la microfinance afin de rendre les IMF plus efficientes d’un point de vue opérationnel.

Les critiques de la microfinance doivent cepen-dant reconnaitre que le recours aux alternatives, c'est-à-dire aux préteurs sur gages, aux usuriers ou l’absence complète de crédit, a souvent des conséquences bien plus néfastes pour les popula-tions en question. La microfinance n’est donc pas un outil parfait de lutte contre la pauvreté, mais bien encadrée elle a le mérite d’avoir un fort pou-voir d’émancipation sur ses bénéficiaires en les ha-bilitant à devenir les agents de leur propre réussite économique, et de sortir ainsi de la logique passive de pur assistanat quelquefois associée à l’aide au développement. //

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Depuis plus de deux ans, Sumo, Thomas et Antoine ont donné un nouveau souffle au Street Art en ouvrant le concept store Extrabold. Ce magasin, situé sur l’avenue de la Liberté à Luxembourg, est l’aboutis-sement d’un rêve d’enfance de ces trois jeunes graphistes passionnés d’Urban Art. Les réunir n’est pas chose facile tant le flux de jeunes clients est incessant, j’ai donc surtout discuté avec Antoine pen-dant qu’il rangeait les nouvelles paires de chaussures arrivées au magasin.

Interview: Francesca GilibertPhoto: Vincent Habay

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’est quoi Extrabold ?C’est un concept-store qui tourne autour de tout ce qui est Street Art. On vend des livres, des objets et des vêtements mais on a aussi une galerie où l’on expose des

œuvres d’artistes issus de la culture urbaine.

Qui est à la base du concept store Extrabold ?Nous sommes trois : Sumo qui gère principale-

ment la galerie et recherche les artistes à exposer, Thomas qui s’occupe essentiellement des livres et moi, Antoine, qui suis les collections vêtements et chaussures.

Comment est née l’idée Extrabold ?C’était un rêve qu’on avait depuis longtemps.

Lors de nos voyages à l’étranger on était souvent fasciné par les magasins qu’offraient des villes comme Londres, New York ou Berlin. Après avoir travaillé cinq ans en tant que graphistes on avait besoin de changement et on a commencé à réflé-chir à la création d’un concept-store autour de notre passion, le Street Art. C’est alors que notre rêve a commencé à devenir réalité.

Combien de temps cela vous a pris entre l’idée et l’ouverture du magasin ?

C“Il ne faut surtout pas se contenter du « assez bien » mais toujours mettre la barre plus haut.”

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Environ un an. La première banque à laquelle on a demandé un prêt nous l’a refusé mais on a eu la chance d’avoir une réponse positive de la deuxième qu’on a contacté. Ensuite, il y a eu les différentes procédures d’autorisation de commerce, de re-cherche de local et de choix de la marchandise. Honnêtement ça a été assez rapide et on n’a pas vraiment rencontré de difficultés.

Pourquoi le Luxembourg ?On a tous les trois grandi ici donc pour nous

c’était naturel de le faire dans notre pays. En plus, à l’époque, il n’y avait pas de concept-store au Luxembourg, on ne pouvait trouver nulle part ailleurs ce qu’on vend aujourd’hui chez Extrabold. Le choix du lieu était donc évident.

C’est quoi une journée type quand on a un ma-gasin comme le vôtre ?

Le matin on déguste ensemble un bon café et en-suite on regarde nos mails. Nous recevons de plus en plus de demandes de collaboration et cela peut prendre beaucoup de temps pour faire le tri. Puis chacun vaque à ses activités. La journée passe très vite. Nous fermons à 18h sans avoir vu la journée passer et, comme on est bien organisé et qu’on aime travailler ensemble, c’est très agréable.

C’est facile de travailler à trois ?C’est un peu comme un mariage, avec une per-

sonne en plus. Avant de s’engager faut être sûr à 100%. On se connait depuis très jeunes et on se fait totalement confiance donc jusqu’à maintenant tout se passe très bien. Nos fonctions sont très bien réparties et le travail se fait naturellement. Bien sûr comme dans chaque mariage il y a des frictions mais franchement ça ne dure pas plus que quelques minutes.

Avez-vous ressenti des changements au niveau des autres magasins de la ville depuis l’ouver-ture du vôtre ?

Oui. Extrabold a en effet influencé les autres magasins du pays. On était les premiers à ouvrir un tel concept-store et à proposer un certain type de marques. Maintenant, la concurrence grandit et on voit de plus en plus de magasins dans notre style et avec les marques qu’on était les premiers à impor-ter dans le pays. Bien sûr, on est content de voir que notre concept a inspiré des gens mais comme pour tout business la concurrence est toujours difficile à accepter.

Quels sont vos conseils pour des jeunes qui au-raient envie d’ouvrir leur magasin ?

Avant tout, il faut une bonne idée, originale et qui tienne la route.Ensuite, il ne faut pas avoir peur de travailler et de s’impliquer à 100%. Il faut tou-jours faire mieux et apprendre de ses erreurs.

Quels sont vos projets pour le futur ?Au niveau des vêtements et des chaussures on

souhaite élargir notre offre et travailler avec plus de marques. Pour ce qui est de la galerie on sou-haite vraiment soutenir les jeunes artistes du pays. On a d’autres projets mais ils sont encore secrets pour le moment mais vous ne tarderez pas à en en-tendre parler. //

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no designuros petrevski.C’est dans un bar de Paris que je rencontre Uros. Il habite dans la capitale française, depuis qu’il a quitté son pays d’origine, la Serbie, il y a sept ans. Après des études supérieures à l’ENSCI, il a intégré l’agence de design NODESIGN.net où il travaille maintenant. Passionné par son métier, il me présente le monde du design numérique et je finis par passer la journée à l’écouter parler de design, d’objets interfaces et de nouvelles technologies. Rencontre.

Interview et photo: Francesca Gilibert

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eux-tu te présenter ainsi que l’agence NODESIGN ?Je m’appelle Uros, je suis designer. L’agence NoDesign est spécialisée dans la création, l'innovation et les réflexions

stratégiques centrées sur les pratiques et les usages des technologies de l'information et de la communication (IT), pour des projets industriels, culturels ou exploratoires. Pour le dire plus simple-ment, nous faisons du design numérique. Le coeur de l’agence est constitué de Jean-Louis Frechin, son fondateur et moi même.

Peux-tu nous donner un exemple de meubles que vous avez créé?

Le mobilier, ce n’est pas ce qu’on fait d’habi-tude. La Carte Blanche du VIA a été une opportuni-té pour nous, de monter notre vision de la maison abritant des objets technologiques. Nous avons proposé des innovations d’usage poétique et sen-sible plutôt que des innovations technologiques. Par exemple l’étagère Waaz, est un dispositif de diffusion audio et de gestion des fichiers musicaux numériques (MP3) connecté à un ordinateur par le WIFI. L’interface de choix et le déclenchement de la musique sont originaux: il n’y en a pas ! La pré-sence d’un CD audio ou d’une étiquette spécifique, commande ou stoppe la lecture de la musique : la commande c’est la pochette. La matérialisation de l’univers et de l’image de l’artiste est assurée par un support physique. Appareil ou mobilier, chaîne hifi ou étagère, c’est un objet-interface qui comble l’écart entre la musique immatérielle et la musique stockée sur des supports physiques.

P“ C’est la machine qui doit se plier à l’homme et jamais l’inverse. ”

www.nodesign.net www.nodesign.net/blogwww.nodesignlab.netTwitter : nodesign

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Comment est-ce possible ?Grâce au design. Nous avons utilisé les nouvelles

technologies pour rendre l’usage d’un objet tech-nologique plus simple et poétique. Concrètement l’étagère Waaz utilise des tags RFID ou des tag im-primable pour reconnaître les pochettes.

Pourquoi avoir une étagère quand on peut écouter la musique sur son ordinateur ?

Allumer l’ordinateur et être face à une base de données, me semble paradoxal dans le cas de l’écoute de musique. Le geste naturel, de poser une pochette sur l’étagère pour déclencher la musique est une interface très simple, compréhensible fa-cilement. Finalement avec la dématérialisation complète des objets, on perd le rapport à l’objet matériel si cher aux humains. Nous essayons de créer de nouveaux liens entre informatique, loisir et décor de la maison.

Cette étagère a été créée pour le projet Carte Blanche VIA. Peux-tu nous en dire plus ?

La carte blanche du VIA (Valorisation Innovation Ameublement) donne la possibilité à des designers de créer des objets innovants. L’association est unique au monde dans son mode de fonctionne-ment. Dans le cadre de la Carte Blanche, Jean-louis Frechin et moi-même avons réalisé cinq objets au total, dont l’étagère Waaz. Les autres objets sont : WaNetLight, un lustre-écran 3D piloté par le geste; WaDoor, un papier peint au décor programmable; WaPix, un cadre photo avec des écrans transpa-rents ; WaSnake, une étagère à la forme modifiable et connectée aux services de l’Internet. L’idée d’un

usage simple des objets technologiques reste le même pour tous nos objets.

Comment décrirais-tu ton travail?Je suis un explorateur des usages des technolo-

gies. Je crois en l’humanité. C’est la machine qui doit se plier à l’homme et jamais l’inverse.

Quels sont vos projets actuels ?Nous avons 1000 idées d’avance sur nos projets;

écrire un livre sur le nouveau design, concevoir des instruments de musique en réseau avec l’Ircam, imaginer un système pour simplifier la program-mation de prototypes électroniques, réinventer le papier peint, imaginer une scénographie pour la future tour de Jean Nouvel au Havre, réfléchir à la ville numérique pour la région Ile de France, créer des applications iPhone pour la ville, préparer une conférence à New York et enseigner le design pour demain. Pas de quoi s'ennuyer. //

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Jeune créatrice, fraîchement diplômée du Fashion Institute de Arnhem, Linda Valke-man est une jeune femme pleine d’énergie et d’idées. Avec son style rafraîchissant et ses looks déstructurés elle se projette dans le futur sans jamais oublier ses racines. Entretien.

Interview : Tania MercurioPhoto : Marc Deurloo

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iplômée de l’Ecole d’Art de Utrecht en 2007 en "Fashion Design & Tex-tiles" et du Fashion Institute de Arnhem en juin 2009, peux-tu nous raconter ton parcours depuis?

Je viens juste de terminer ma collection Automne/ Hiver 2010-2011 qui s’appelle “BUOY 84” et qui a la particularité de combiner des objets faits à la main et des coupes futuristes. Je travaille en pa-rallèle sur un autre projet qui s’appelle “I Like my Basics” car j’aimerais créer une version facile à porter de ma dernière collection.

Selon toi, quel est le basic que chacune devrait avoir dans sa garde-robe?

Cette question me réjouit car c’est un thème qui me tient à coeur. Qu’est-ce qu’un basic? Quelle est la qualité qu’un vêtement doit avoir pour en deve-nir un? C’est une question difficile, mais je dirais que dans l’armoire d’une femme ne devrait jamais manquer une petite robe noire comme celle réali-sée par Coco Chanel en 1926.

Quelle est ta plus grande source d’inspiration?Je suis quelqu’un qui aime parcourir le monde,

on pourrait me qualifier de nomade. J’ai pour ha-bitude de collectionner les différents objets que je trouve au cours de mes voyages. L’inspiration pour ma toute nouvelle collection m’est venue lors de mon dernier voyage. En marchant sur le sable, j’ai trouvé une bouée qui s’était détachée d’un ba-teau. Elle est devenue la base de mes créations.

Pourrais-tu nous dire quelle est ta création préférée dans ta nouvelle collection?

C’est une robe réalisée à base de bois et qui mélange plusieurs univers qui me fascinent. Pour la réaliser, j’ai utilisé également de la soie et du nylon. Cette robe très complexe est comme mon propre enfant… J’ai du mal à la laisser partir…

Explique-nous, en quelques mots, la philoso-phie de tes collections.

J’aime combiner les formes futuristes, les tech-

niques plus anciennes et le fait main, ce qui donne un résultat assez inattendu. J’aime aussi la rapidité de la société actuelle, c’est pour cette raison que j’utilise des matériaux “modernes” comme le plas-tique et le nylon. En revanche, je ne néglige pas non plus le passé, ce qui donne une réelle identité aux différents produits. Je voudrais vivre dans un espace-temps intermé-diaire, entre présent et passé, et pouvoir figer les tendances.

Quel est ton designer préféré?J’ai toujours rêvé de travailler pour la Maison

Martin Margiela, qui me fascine énormément. Mes autres coups de coeur sont Dries Van Noten et Hus-sein Chalayan.

Y a-t-il un accessoire que tu gardes depuis longtemps et dont tu ne veux pas te séparer?

Vu que je suis une collectionneuse, la réponse va être un peu difficile, mais je dirais que l’objet que je préfère parmi tous les autres est un collier datant des années 20 qui m’a été offert par ma grand-mère.

Est-il possible d’acheter tes collections?Malheureusement pas pour le moment, mais “I

like my basics” plaît à certaines boutiques, donc affaire à suivre…En attendant sa commercialisa-tion, je vous invite à visiter mon site Internet:

http://www.lindavalkeman.nl

D

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fernando montiel klint.Qui es-tu Fernando Montiel Klint?

J’ai 31 ans, je suis né à Mexico City et suis fils de psychiatre. J’aime la photographie, le ciné-ma et tout ce qui tourne autour de l’image.

Que représente la photogra-phie pour toi?

La photographie est synonyme de liberté, une façon d’explorer mes pensées et de créer une vie parallèle pleine d’humour.

Qu’est-ce qui t’inspire et que veux-tu communiquer à travers tes photographies?

J’ai grandi en regardant beau-coup de films et j’adore le ci-néma, cela m’inspire beaucoup. J’aime le fait que la photographie nous donne les moyens de recréer des histoires et de les figer en-suite sur papier.

Quel type de caméra et de lumière utilises-tu?

Au début je travaillais sur-tout avec du 35 mm et je passais beaucoup de temps dans ma chambre noire. Maintenant j’uti-

lise du 4 x 5 ou du digital selon le projet et le résultat que je veux obtenir. J’utilise quelques flashs pour illuminer chaque image.

Que veux-tu communiquer au spectateur à travers ton travail ?

Mon travail met les specta-teurs en conflit entre ce qu’ils perçoivent de l’image et ce qu’ils ressentent. Je suis intéressé par leurs réactions, si cela les fait sourire ou au contraire les effraie.

Que recherches-tu chez les autres photographes?

J’aime différents types de photographie, j’aime découvrir un photographe qui a son propre style, qui a un langage différent du mien. J’aime être surpris !

Si tu pouvais inviter trois photographes ou artistes à un dîner, qui seraient-ils?

Je pense à Malleon, Olaf Brue-ning et Jeff Wall, ils ont tous un style complètement différent et je pense que la discussion autour du dîner serait passionnante.

www.klintandphoto.com

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double page précédente: «espacio confinado», ci-dessus: «Ultrapasteurizada»

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«Lavienda»

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«Actodefe»

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«Aviadordro»

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«Berlin»

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«Exorcismo»

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«Visionaria»

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«Azul»

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wishbox: green

Cette fois-ci, la WISHBOX s’est remplie de souhaits écologiques. On a donc laissé de côté les divertissements et les sorties qu’on avait annoncés dans le numéro précédent et nous avons suivi vos envies.

Ces idées ne sont pas nouvelles pour vous ? Si elles existent déjà au Luxembourg mais que nous les avons ratées, vous pouvez nous le signaler en nous envoyant un mail à [email protected]

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Louer des voitures aussi facilement que des vélos. On utilise la voiture seulement quand on en a vraiment be-soin et en plus on fait des économies. Serge, 32 ans. Une boîte de nuit écolo, l’électricité serait produite grâce aux mouvements des danseurs. Joao, 29 ans. Un magasin bio mais à des prix abordables. Pourquoi seulement ceux qui ont les moyens peuvent-ils s’offrir du bio ? Cindy, 24 ans. Un quartier 100% écolo comme ceux qu’on voit pousser un peu partout dans le monde. LUCA 30 ans. Des carafes d’eau dans les restau-rants, ça aiderait à baisser la consom-mation de bouteilles en plastique. Pedro, 22 ans. Un fast-food bio. Avec un drive-in. Neusa, 21 ans. Des potagers en location, pour pouvoir faire pous-ser ses propres légumes. Marc 33 ans. Moins d’emballages en plastique pour la nourriture mais aussi pour tous les autres produits achetés en supermar-chés. Nico, 26 ans.Plus d’aides pour la recherche dans le secteur du déve-loppement durable ainsi que pour les start-up innovantes dans le domaine. Jean-Charles, 29 ans...

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eux-tu te présenter en quelques mots?Alain Tshinza, graphiste et rappeur à mes heures perdues.

Quel est ton parcours professionnel? Juste après avoir fini mes études de graphisme à la Cambre (Bruxelles), j'ai été embauché dans une boîte de pub ou j'ai eu le privilège de créer le logo et l’identité visuelle de VOX mobile (devenu Orange). Sur le plan artistique, j'ai sorti des al-bums de rap sous le pseudo « Gospel Emcee » et créé des concepts graphiques et musicaux sous le nom « Alpha Toshineza ». Mais je gagne ma vie grâce à la pub.

Comment est née l’idée de réaliser un documentaire?

Tout simplement en discutant avec un ami. On se rappelait notre adolescence et je me ren-dais compte que c'était dommage que personne ne puisse découvrir tout ce que le Hip-hop avait laissé de positif dans ce pays. Quelques jours après j'en parlais à un ex-camarade du lycée Roby Berg qui m’a convaincu de me lancer dans l’aventure. Et par la suite j'ai contacté Raoul Nadalet qui m'a fait assez confiance pour produire ce projet.

P

“ Ce n’est pas un documentaire sur le rap

mais sur le hip-hop, ses influences et ce qui en découle.”

À quelques mois d’intervalle, deux documentaires sur la scène musicale luxembourgeoise seront projetés sur nos écrans. Les deux films ont été réalisés par deux jeunes du pays, Alain Tshinza et Govinda Van Maele. L’un nous présente la scène hip-hop, l’autre la scène rock. Rencontre.

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Quelle est ton approche du documentaire? Est-il un moyen de faire passer un message ou juste une façon de raconter une histoire?

J’aime beaucoup le genre du documentaire sur-tout quand ça parle d’art, de culture, ou de mu-sique. Pour moi, un bon documentaire doit avoir du relief, un style, une forme. C’est ça qui va don-ner matière à réfléchir, à faire réagir et à susciter l'émotion. Ca peut être soit porteur de message, soit le moyen de raconter une histoire, tout dépend de la sensibilité du réalisateur.

Pourquoi un documentaire sur la scène rap?Ce n’est pas un documentaire sur le rap mais sur

le hip-hop, ses influences et ce qui en découle. C’est à dire le rap, le graffiti, le djing et le b-boying. C’est un documentaire sur la scène luxembourgeoise, ce qui lui donne un côté unique et plus identitaire.

Comment as-tu choisi les groupes à inter-viewer?

À la base, il y avait des groupes que je connaissais déjà à titre privé. C'était donc un casting d'amis. Ensuite, au fur et à mesure que le tournage avan-çait, je rencontrais les artistes tout en les filmant.

Quel documentaire ou réalisateur t’inspire le plus?

"Dave Chappelle's Block Party" de Michel Gondry. Sinon, j’aime aussi beaucoup Spike Jonze et Fritz Lang.

Deux documentaires sur la scène musicale du Luxembourg, réalisés par deux jeunes du pays. Une belle coïncidence ou de la concurrence?

Non, pas de concurrence. Je crois que les médias veulent de la concurrence. Moi je trouve que c'est plutôt une bonne chose pour booster le documen-taire made in Luxembourg.

Comment imagines-tu le panorama cinémato-graphique du Luxembourg dans 10 ans ? Des changements ?

Avec tout le respect que j'ai pour lui et tout ce

qu’il a amené au cinéma luxembourgeois, je sais qu' Andy Bausch ne sera pas là éternellement malheureusement. Alors il faudra bien que les jeunes s’imposent avec de nouvelles méthodes de travail. Et puis, on a des gars comme Govinda, Max Jacoby, Laura Schroeder pour ne citer qu'eux qui ont le cerveau assez bien fait pour relever le niveau.

Et au niveau de la scène rap, comment la vois-tu évoluer?

Je crois naïvement qu'il y aura des labels et des artistes qui pourront en vivre s’ils continuent à bien s’organiser. Ca va se professionnaliser len-tement mais sûrement.

Ton conseil pour un jeune réalisateur en herbe. Par où commencer ?

Gardez toujours à proximité un stylo et une feuille pour noter votre idée. Ce point de départ peut être une image, une histoire, une personne, un dessin, un objet ou un mot. Ensuite, déve-loppez une vision claire de ce que vous voulez atteindre, faites-en votre leitmotiv, et surtout trouvez l'équilibre entre l’aide apportée par des pros tout en refusant les compromis sur votre manière de voir les choses.

Le documentaire ça rapporte ?Euh en termes de liquidités... j'ai encore des

factures que j'ai du mal à payer. Sinon ça rap-porte beaucoup à la culture générale et au patri-moine national. Mais ça malheureusement encore trop peu de gens en ont conscience.

Des nouveaux projets?Toujours, mais encore trop tôt pour en parler. //

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eux-tu te présenter en quelques mots ?Govinda Van Maele, 26 ans, Luxembourgeois d’origine Sri Lankaise et Belge. Je porte les mêmes lunettes qu’Harry Potter. Je suis

marié, sans enfant.

Quel est ton parcours professionnel ?J’ai rejoint l’industrie du film en 2003. Dernière-

ment, j’ai travaillé comme photographe de plateau et cameraman et « We might As Well Fail » est mon premier documentaire en tant que réalisateur.

Comment est née l’idée de réaliser un docu-mentaire ?

J’ai travaillé pendant un an comme directeur de la photographie sur un documentaire en Turquie avant de m’investir dans ce projet. Avant cela, j’avais réalisé un court métrage sur les adoles-cents du Luxembourg avec un casting de non-pro-fessionnels, ce qui demandait une approche assez similaire à celle du documentaire. En réaliser un me semblait donc être une étape logique et natu-relle.

Quelle est ta vision du documentaire ? Selon toi, est-il un moyen de faire passer un message ou juste une façon de raconter une histoire ?

D’une façon ou d’une autre, il y a toujours un message à véhiculer. Le film est un moyen de com-munication et la communication par définition transmet un message. Mais, je ne pense pas que l’on doive faire un documentaire si on sait déjà au préalable quel message faire passer. Je pense que le sujet sur lequel on travaille doit être traité avec le moins de préjugés possibles. Je ne réalise pas de documentaires pour donner mon opinion mais pour inviter le spectateur à découvrir ce qu’il ne connaît pas. Sinon ça s’appelle du reportage et c’est un tout autre genre.

Pourquoi un documentaire sur la scène rock?La situation du rock au Luxembourg est as-

sez spéciale. Si vous recherchez sur MySpace des

groupes de rock luxembourgeois vous allez être submergé de résultats. Pour un pays de petite taille on a une scène musicale très large et active. Le Luxembourg offre un nombre incroyable de styles de musiques mais la scène la mieux structurée et organisée est la scène rock underground. Je trou-vais important de s’intéresser à cette explosion musicale avant qu’elle ne perde sa vitalité.

Quel documentaire ou réalisateur t’inspire le plus ?

Difficile à dire. Il y a tellement de documen-taires intéressants. Avec le monteur Amin Jaber on a beaucoup discuté de Raymond Depardon et de ses films. Il m’a aussi fait découvrir le film « Iraq in Fragments » qui m’a fasciné pendant un bon bout de temps. Les réalisateurs dont j’admire le travail sont Jonas Mekas et Jem Coen mais c’est le film « Instrument » (sur le groupe US Fugazi) qui était constamment dans ma tête pendant le tournage.

Connais-tu Alain, dont le documentaire sur la scène hip-hop du Luxembourg sort à la même période que le tien ?

Bien sûr. Il m’a contacté lorsque je préparais mon projet et on s’est croisé deux ou trois fois depuis.

Qu’attends-tu de son documentaire ?Je sais que le hip-hop est un très bon sujet avec

beaucoup de matériel à disposition. Je voulais d’ailleurs inclure des références au hip-hop dans mon documentaire car elles montrent des aspects du pays qu’on ne trouve pas dans la scène rock. Il y a par exemple très peu de groupes de rock chantant en Luxembourgeois, alors que dans la scène hip-hop nombreux sont ceux qui ont reconnu la valeur

P

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de leur propre langue. J’ai laissé tomber le matériel sur le hip-hop car c’était comme basculer sur un projet complètement différent du mien…ou entrer dans le film de quelqu’un d’autre. Je connais le lien entre nos deux projets, dans un sens mon film est comme une extension du sien et vice versa.

Deux documentaires sur la scène musicale du Luxembourg, réalisés par deux jeunes du pays. Une belle coïncidence ou de la concurrence ?

Je ne pense pas que ça soit une coïncidence. Il était temps de réaliser des documentaires sur notre scène musicale. Si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre s’en serait chargé, même chose pour la scène hip-hop. De la compétition ? Pas du tout. Ces deux scènes musicales sont différentes. Même si elles vivent côte à côte dans le même petit pays, elles viennent de deux mondes parallèles, bien distincts. Ces deux films vont donc proposer deux regards différents sur le pays. J’espère que chaque film va encourager le spectateur à aller voir l’autre.

Comment vois-tu le panorama cinématogra-phique du Luxembourg dans 10 ans ?

Le financement du cinéma dans notre pays est extraordinaire, mais ce n’est pas le seul ingrédient pour une industrie florissante et de qualité. On a la chance d’avoir de nouveaux réalisateurs. Nombreux d’entre eux sont doués mais il existe encore un gros fossé entre la qualité technique et le contenu. Par contenu, j’entends l’histoire qui va être racontée.

De nos jours, les nouvelles technologies nous permettent de filmer et monter très facilement et à moindre coût. Tout le monde, peut donc devenir réalisateur de documentaire ?

Bien sûr. Le documentaire n’est pas une question de technique mais de point de vue. Tu peux faire un grand documentaire avec ton portable ou un très mauvais avec du 35 mm.

Ton conseil pour un jeune réalisateur en herbe. Par où commencer ?

Je suis moi-même un jeune réalisateur en herbe. Je lui conseillerais juste « Commence à filmer, qu’attends- tu ? »

Des nouveaux projets?Tout comme la fiction m’a donné le goût du docu-

mentaire maintenant j’éprouve à nouveau l’envie de faire de la fiction. J’ai fait beaucoup de recherches l’année passée et maintenant je suis en phase d’écriture. Voyons où tout cela va me mener… //

“ Si on commence

par un itinéraire

strict et balisé, on n’apprend

rien et on n’en sort

pas grandi.”

Mik

e Ze

nari

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Les trois gagnants de la première édition du concours « Who’s Next » sont :

Design/Illustration: Reza KianpourPhotographie: Benjamin Graham PhilabaumVidéo: Anne Mélan

Un grand merci à tous les participants et à la prochaine édition!

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« Don't worry Jesus will save all of us, if not Bruce Willis will,de Reza Kianpour »

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«Benjamin Graham Philabaum»

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Regardez la vidéo sur wane.lu

«Extraits de la vidéo La crise d'un particulier d'Anne Mélan»

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LOGOUT

LCD SOUNDSYSTEMLe 7 Mai direction l’Atelier pour le concert de LCD Soundsystem. Projet solo du producteur James Murphy,co-fondateur du label dance-punk DFA Records, la musique de LCD Soundsystem est un mélange savant de punk rock, dance et de disco.

www.atelier.lu

SALIF KEITALe 14 Avril 2010 il ne faudra surtout pas rater le concert de Salif Keita à la Philarmonie du Luxembourg. Depuis plus de quarante ans, cet artiste hors du commun, poursuit son travail d’orfèvre de la musique malienne moderne, repoussant de nombreuses frontières musicales et recherchant constamment d’autres façons de faire des disques. Une musique rare qui vous transportera sur des horizons inconnus.

www.philarmonie.lu

LENNARD SCHUURMANS / VIA VIA ZE GARAGE DU BUBBLEVISORVous avez encore jusqu’au 1er Mai pour visiter l’exposition de Lennard Schuurmans chez Extra-bold. S’inspirant de l’art deco, cartoon network et de la pop culture il crée un style unique et per-cutant qu’il ne faudrait pas rater.

www.extrabold.eu

FOIRE DE PRINTEMPSEn 2009, quelque 70.000 visiteurs ont profité des 9 jours de la Foire de Printemps pour y rencontrer ses 420 exposants. Peut-on faire mieux cette année ? Allez rendez-vous à la foire du 1er au 9 Mai. Où ? Mais à la LuxExpo bien sûr !

www.luxexpo.lu

LE MEILLEUR DES MONDESVous avez encore jusqu’au 25 Mai pour visiter l’exposition « Le Meilleur des mondes » du point de vue de la Collection Mudam. Une lecture ouverte et surprenante de l’univers qui nous entoure, à travers les œuvres de plus de quatre vingt artistes actuels. Une occasion de décou-vrir ou de redécouvrir des artistes tels que : Nan Goldin, Cindy Sherman, Jesper Just, Thomas Ruff, Andreas Gursky ou encore Steve McQueen.

www.mudam.lu

luxembourg.

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LOGOUT

13ÈME FESTIVAL DU COURT MÉTRAGE DE BRUXELLESLe „Short“ est le dimi-nutif donné par ses fans au Brussels Short Film Festival, qui se dérou-lera du 29 avril au 09 mai 2010. Cet événement réunit plus de 20000 spectateurs et projette environ 220 films de 40 pays différents, en visant un vaste public composé de professionnels ou de curieux et passionnés du genre. La thématique principale de ce 13ème festival est consacrée à l’Allemagne afin de commémorer les 20 ans de la chute du mur de Berlin et sa réunification ainsi que sa vaste culture cinématographique.Lieu: le Cinéma Vendôme, le Petit Théâtre Merce-lis, le Chapiteau Place Fernand Cocq, Bozar et le quartier très branché de Ixelles.

www.courtmetrage.be

LES NUITS BOTANIQUESUn marathon de 10 soirées destiné aux passionnés de musique où les protagonistes de différents horizons et cultures se côtoient. Ce festival dont le leitmotiv est de satisfaire un public exigeant et avide de nou-veautés opère depuis 25 ans et amène un vent de fraîcheur sur la capitale. Pour ceux qui voudraient assister à cette passion-nante aventure musicale rendez-vous du 07 au 16 mai 2010 à l’Orangerie, la Rotonde, le Museum et le cirque Royal de Bruxelles.

www.botanique.be

BRUSSEL INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVALChaque année le Festival du Film Fantastique nous épate, nous fait frissonner avec une série de films, rétrospectives, concours et soirées à thèmes. Sur le site de la Tour & Taxis, au coeur de la ville de Bruxelles, on ne peut que se laisser ravir par la Parade des Zombies, le bal des Vam-pires et savourer la pro-grammation pointue et très recherchée. Donc à partir du 08 avril jusqu’au 20, ressortons notre cape noire du placard et allons trinquer avec les créa-tures de la nuit.

www.bifff.net

bruxelles.

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LOGOUT paris.

25ÉME FESTIVAL INTER-NATIONAL DE MODE ET DE PHOTOGRAPHIE Le Festival de Hyères promeut la jeune création dans les domaines de la mode et de la photogra-phie. Chaque année, dans le cadre intimiste de la villa Noailles, le festival s’organise autour de deux concours, d’expositions et de tables rondes. Les concours rassemblent dix stylistes et dix photo-graphes, sélectionnés par des jurys de profession-nels. Les créations des candidats sélectionnés sont présentées sous forme de défilés pour le concours mode et d’expo-sition collective pour le concours photographie.

Où : Villa HyèresQuand : du 30 Avril au 3 Mai

www.villanoailles-hyeres.com

WEB FLASH FESTIVAL 2010La 8e édition du Web flash festival aura lieu au Centre Pompidou du 28 au 30 mai 2010. Le Fes-tival du contenu et de la création pour Internet est unique dans son genre et propose des conférences, expérimentations, performances en public, soirées, résidences de création et nouveauté ainsi que des workshops.

www.webflashfestival.fr

LA NUIT DES MUSÉES Ouvrant à tous, le temps d’une nuit, monuments et musées, la nuit des musées invente chaque année un rendez-vous exceptionnel avec la culture. À Paris du Louvre au centre Pompidou en passant pas la Cinéma-thèque française la nuit va être pleine de sur-prises. Rdv le 16 mai!

nuitdesmusees.culture.fr

EXPO YVES SAINT LAURENTC’est vraiment l’événe-ment à ne pas rater que l’on soit fashion addict ou simple curieux aimant le style à la française. Même après sa dispari-tion, Yves Saint Laurent éblouit et fascine… Cette exposition retrace l’histoire d’un génie aux doigts de fée et nous présente les pièces phares de ses collections passées. Bel hommage à celui qui a libéré et sublimé la Femme !

Au Petit Palais de Paris du 11 mars au 29 aoûtOuvert du mardi au dimanche de 10h à 18h Fermé le lundi et jours fériés - Nocturne le jeudi

www.parif.fr/culture

AFFORDABLE ART FAIRQui n’a jamais rêvé d’avoir une oeuvre d’art en édition limitée accro-chée dans son salon? Bien sûr on se dit qu’il faut dépenser une fortune pour pouvoir se permettre un tel luxe mais grâce à l’ „Affor-dable Art Fair“ de Paris ce rêve peut devenir réalité. En effet, cette mani-festation qui se déroule dans neuf pays du monde (de New-York à Sydney, en passant par Londres, Paris, Amsterdam, Bris-tol, Bruxelles, Singapour et Melbourne) permet même avec un budget minimum de 100 euros de s’offrir une création unique qui fera la fierté et la joie des acheteurs d’art en herbe.

Quand : du 27 au 30 Mai

www.affordableartfair.fr

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LOGOUT

LONDON WORD FESTIVALDu 7 mars au 1er avril 2010, se déroule la nou-velle édition du London Word Festival. Cet évé-nement rend hommage aux mots, aux textes et au langage en mixant de manière audacieuse les différents moyens d’expression créative. Cette manifestation mélange habilement mu-sique, théâtre d‘ombres chinoises, micro lectures, performances de poésie. À ne pas rater...

Le programme complet sur :www.londonwordfestival.com

CAMDEN CRAWLDu 1er au 2 mai 2010, deux jours de kermesse musicale dans un lieu mythique de Londres, Camden Town. Cet événement est le tremplin idéal pour les groupes et chanteurs solo encore inconnus du grand public. Au programme, on peut également trouver le nom d’artistes célèbres qui peuvent participer aux concerts à la seule condition de NE PAS se faire remarquer, afin de laisser la vedette aux amateurs, stars en devenir!Réservez donc ce week-end pour combiner shop-ping et bonne musique!

Line up complète sur: www.thecamdencrawl.com

ALTERNATIVE FASHION WEEKDu 19 au 23 Avril à Spital-fields (East London) vous allez pouvoir découvrir plus de soixante-dix nouveaux jeunes stylistes internationaux. Venus des quatre coins du monde ils présenteront leur nouvelle collection lors de l’Alternative Fashion Week. Un événement gratuit qui vous propose un réel éventail de créa-tions. Les fans de mode vont se régaler dans les stands des designers qui entoureront la passerelle. www.alternativearts.co.uk

londres.

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@ Gila Paris

APPEL AUX ARTISTES & PHOTOGRAPHES

Concours

contact: [email protected]: www.cultureinside.com

State of creationLa création dans tous ses États

SOUMISSION GRATUITEÉCHÉANCE 18 avril 2010

16.06.2010, 17hInauguration lors de l’anniversaire10 ans d’1,2,3 GOChambre de Commercedu Luxembourg

17.06.-9.07.2010Centre de Conférencesde la Commission européenne - Bâtiment Jean Monnet,Luxembourg

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.lu

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Rédactrice en ChefFrancesca Gilibert

RédacteursJustine BruelFrancesca GilibertDavid HarbounTania MercurioSabrina MondéliceJill

RelectureCatherine MoisyAnne-Claire Backes

LayoutCookie

IllustrationsChong Chen

Photo de couvertureFernando Montiel Klintwww.klintandphoto.com

PhotographesFernando Montiel KlintFrancesca GilibertVincent HabayMarc DeurlooChristian HorvathMilo BaumgartnerJoshua Hoffman

Merci àSven HauserUen LamTullio Gilibert

ImprimerieFaber

Editeur La French Editions SARL1 Rue Henri DunantStrassen Luxembourg

Pour contacter la rédaction : [email protected]

Tous droits réservés. Toute reproduction ou traduction, intégrale ou partielle est strictement interdite sans l’autorisation écrite au préalable par l’éditeur.

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