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VOLET A et B « DIAGNOSTIC ET ENJEUX » DU DOCUMENT D’OBJECTIFS

SYNTHESE

Septembre 2006

Sources pétrifiantes avec formation de travertins

Ptéris de crète

Hibou Grand Duc

Ecaille chinée

Opérateur technique du Document d’objectifs du site Natura 2000 « Vallons obscurs de Nice et de Saint-Blaise »

Site Natura 2000 « Vallons Obscurs de Nice et de Saint-Blaise »

Opérateur : CANCA/Direction de l’Environnement/ Résumé du Volets A et B du Document d’Objectifs - septembre 2006

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ………………………………………………. p. 4

GENERALITES SUR NATURA 2000 ET LE DOCUMENT D’OBJECTIFS……………………………………………………..

p. 4

LE PATRIMOINE BIOLOGIQUE ……………………………. p.12

LES ACTIVITES HUMAINES ………………………………. p.21

FACTEURS POUVANT INFLUENCER L’ETAT DE CONSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL ………….

p.28

ENJEUX ET OBJECTIFS DE GESTION DU SITE ………….. p.30

CONCLUSION GENERALE DES VOLETS A ET B DU DOCUMENT D’OBJECTIFS……………………………………...

p.33


Opérateur : CANCA/Direction de l’Environnement/ Synthèse des Volets A et B du Document d’Objectifs - septembre 2006

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INTRODUCTION

Les Vallons Obscurs situés entre Nice et Levens, sur la rive gauche du fleuve Var, couvrent une surface de 452 ha et présentent une grande richesse floristique et faunistique et abritent un certain nombre d’habitats rares et protégés. De plus, la géomorphologie des vallons créée des ambiances confinées et mystérieuses. Les falaises vertigineuses de certains vallons sont spectaculaires et enrichissent le site d’un caractère paysager naturel fort. Vu de l’extérieur, les versants des vallons offrent un couvert végétal dense qui contraste avec l’urbanisation alentour. Ils constituent ainsi de véritables coupures vertes pour le paysage, zones refuges pour les espèces animales et végétales.

Pour protéger ce patrimoine naturel, les Vallons Obscurs ont d’abord été classés en Arrêtés de Protection de Biotope en 1990 et 2001. Puis, ils ont été intégrés au réseau d’espaces naturels d’intérêt communautaire, Natura 2000, au titre de la Directive Habitats (21 mai 1992). L’objectif est de maintenir la biodiversité et l’état de conservation des habitats naturels, de la flore et de la faune sur le territoire européen en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles locales par la création d’une Zone Spéciale de Conservation.

La démarche Natura 2000 implique qu’un état initial du patrimoine biologique et des activités humaines soit réalisé afin de définir les enjeux et objectifs de gestion du site. Les mesures de gestion seront adoptées en concertation avec les acteurs locaux. Ces renseignements sont compilés dans le Document d’Objectifs du site (DOCOB) qui sert de document de référence. La Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur a été chargée par l’Etat de réaliser ce DOCOB et d’animer la démarche auprès des différents acteurs du site. La première phase du DOCOB dite de « Diagnostic et enjeux » (volets A et B) vient d’être achevée pour le site des « Vallons Obscurs de Nice et de Saint-Blaise » en vu d’être validés lors du deuxième comité de pilotage du site le 25 septembre 2006. Ces données ont été analysées, discutées et complétées lors des réunions du bureau et des groupes de travail en avril 2006. Le présent document est une synthèse des volets A et B.

GENERALITES SUR NATURA 2000 ET LE DOCOB

Les vallons font l’objet d’une classification en Arrêté de Protection de Biotope (A.P.B.) en 1990 pour les vallons du nord et 2001 pour les vallons du sud. Ces dispositions permettent la protection de la faune et de la flore de milieux peu exploités par l’Homme.

Parallèlement, le site, dont le périmètre est équivalent à ceux des A.P.B., a été intégré au réseau d’espaces naturels d’intérêt communautaire Natura 2000 en 1997 en application de la Directive européenne « Habitats ». L’objectif est de conserver les milieux naturels ainsi que la faune et la flore sauvage sur le territoire, en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, par la mise en place d'une Zone Spéciale de Conservation (Z.S.C.).

Le réseau Natura 2000 permettra de préserver un large panel écologique couvrant l'ensemble des habitats et des espèces d'intérêt communautaire sur lequel des actions de gestion seront mises en œuvre tout en permettant le maintien, voire le développement, des activités humaines.

I - Le Document d’Objectifs

1 - Objectif

L’application de Natura 2000 en France se traduit par une démarche de concertation pour chaque site, à travers l’élaboration d’un document de gestion dit « Document d’Objectifs », permettant de rassembler les acteurs locaux concernés par le site, de définir ensemble les enjeux naturalistes et socio-économiques et les mesures de gestion à adopter pour la préservation du patrimoine biologique d’intérêt communautaire dans un objectif de développement durable et d’harmonisation avec les activités humaines.



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2 - Le Document d’Objectifs des « Vallons Obscurs »

Le Document d’Objectifs (DOCOB) est réalisé et animé par l’opérateur désigné par l’Etat qui, dans le cas des Vallons Obscurs, est la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur, sous la responsabilité du comité de pilotage du site, présidé par le préfet, et en concertation avec les collectivités territoriales, les propriétaires, les exploitants et autres partenaires locaux concernés. C'est un outil de mise en cohérence des actions publiques ou privées qui ont des incidences sur le site et faisant foi des mesures décidées localement pour le maintien ou le rétablissement des habitats dans un état de conservation favorable. Il est donc le document de référence et une aide à la décision pour les acteurs ayant compétence sur le site.

3 - Le contenu du DOCOB

Dans sa partie « diagnostic et enjeux » (volets A et B correspondant au présent document), le document d'objectifs doit contenir :

� une description et une analyse de l'existant : état initial de la conservation et de la localisation des habitats pour lesquels le site a été proposé et un état initial des activités humaines ;

� les objectifs de développement durable du site, partant des enjeux de conservation et de restauration des habitats naturels et des espèces, des enjeux socio-économiques et culturels.

Le volet opérationnel du DOCOB (volet C) doit contenir : � des propositions de mesures contractuelles et réglementaires permettant d'atteindre les objectifs de

conservation et de restauration ; � les cahiers des charges des mesures contractuelles proposées, avec leur description, leur périmètre

d'application, leur coût, leur durée, leurs modalités de suivi ; � l'indication des dispositifs en particulier financiers destinés à faciliter la réalisation des objectifs ; � la description des dispositifs d'accompagnement, de suivi et d'évaluation des actions et l'état de

conservation des habitats naturels et des espèces.

4 - Planning d’élaboration du DOCOB des « Vallons Obscurs »

Son élaboration nécessite un travail collectif entre les différents acteurs associés par le biais de différentes instances dès le début de la démarche. L’opérateur a donc pour rôle de réaliser le document et d’assurer la coordination et l'animation générale de la démarche (comité de pilotage) sans oublier l'information, la consultation et la concertation (groupes de travail) préalables à toutes propositions.

5 - Animation et concertation :

Le comité de pilotage : valide chaque étape d’avancement du Document d’Objectifs Le premier comité de pilotage a eu lieu en janvier 2005 et a permis le lancement des inventaires naturalistes et de l’étude socio-économique.

Le bureau : se réunit entre les comités de pilotage pour valider les étapes intermédiaires

Les groupes de travail : réfléchissent et élaborent les propositions d’actions du DOCOB Le bureau et les groupes de travail ont été réunis pour la première fois en avril 2006, réunions intermédiaires, permettant de compléter les inventaires et analyser les enjeux du site.

Le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (C.S.R.P.N.) est une instance de spécialistes, placée auprès du préfet de région et du président du Conseil régional, consultée lors de l’élaboration et de la validation du contenu scientifique du DOCOB.

Les groupes de travail ont été validés par le comité de pilotage et sont les suivants :

� Atelier Naturaliste et gestion de la ressource eau : Groupe de travail 1 : Faune, Flore, Habitats naturels Groupe de travail 2 : Milieux aquatiques, ressource eau � Atelier Activités humaines : Groupe de travail 3 : Activités économiques et loisirs, usages Groupe de travail 4 : Valorisation et sensibilisation

Mars 2004

Janvier 2005

Décembre 2005

Septembre 2006

1er semestre 2007

Connaissance du site et des milieux naturels

Détermination des enjeux

Définition des mesures de

gestion

1er Comité de Pilotage

3e Comité de Pilotage

2e Comité de Pilotage

Bureau de pilotage & groupes de travail

les 3 et 13 avril



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Vallons du Nord : Saint-Blaise La Garde Porcio La Gorguette Donaréo

Vallons du Sud : Vallières Magnan Saint-Pancrace Lingostière Les Serres

Toutes les communes du site sont regroupées au sein de la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur, opérateur technique du site.

Nice

Colomars

Aspremont

Castagniers

St-Blaise

St-Martin

La-Roquette Levens

Le vallon du Roguez : Le vallon du Roguez, sur les communes de Aspremont et Colomars, fait partie des inventaires car il présente des caractéristiques similaires aux autres vallons du site. L’objectif étant, à terme, de l’intégrer dans le site Natura 2000 des Vallons Obscurs.

II - Le site

Le site Natura 2000 FR 9301569 des « Vallons Obscurs de Nice et de Saint-Blaise » est composé de 10 vallons soit 452 hectares de milieux naturels situés sur la bande littorale et le pays côtier des Alpes-Maritimes dont le réseau hydrographique représente 130 km environ situé entre 59 et 444 mètres d’altitude.

Le site se localise en rive gauche du fleuve Var, à l’Ouest et au Nord de la commune de Nice sur les communes, du Nord au Sud, de Levens, La-Roquette-sur-Var, Saint-Martin-du-Var, Saint-Blaise, Castagniers, Aspremont,

Colomars et Nice.

Ces vallons regroupent le réseau hydrographique affluent du Var en rive gauche (Saint-Blaise, La Garde, Porcio, La Gorguette, Donaréo, Roguez, Lingostière, Les Serres), deux fleuves côtiers niçois le Magnan et son affluent les Vallières et la tête de bassin du vallon de Saint-Pancrace dont les cours inférieurs sont drainés par le réseau pluvial de la ville de Nice. Le nom de « Vallons Obscurs » désigne un système de ravins et canyons creusés dans les poudingues1 du bassin du Var. Cette géomorphologie particulière génère des milieux humides, sombres et frais, et, de ce fait, des biotopes variables selon l’ouverture du vallon, la luminosité, la température et l’humidité ambiante. Ces milieux sont propices au développement d’une grande richesse végétale et animale. Situé en milieu urbain et périurbain, il constitue une véritable coupure verte et une zone refuge pour les espèces.

1 Couche géologique issue d’une sédimentation marine datant de la fin de l’ère Tertiaire (Pliocène).



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1 - Histoire et patrimoine historique

Dans les années 1920, les vallons étaient utilisés pour conserver les aliments au frais. Les populations utilisaient également les plantes qui y poussaient pour leur consommation personnelle. L’activité agricole était à l’époque beaucoup plus développée sur les bassins versants mais également en fond de vallon comme en témoignent les anciennes restanques du vallon de Saint-Blaise, les ponts, les aqueducs ou les ruines de vieux moulins à huile datant du XIXe siècle.

Le Canal de Nice ou canal de la Vésubie a essentiellement été réalisé entre 1880 et 1883 par la Compagnie Générale des Eaux (C.G.E.) et sert à l’alimentation en eau potable depuis le XXe siècle.

Le siphon de Saint-Blaise et une portion de son linéaire dans le vallon du La Garde sont inscrits sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, aussi représente-il un enjeu patrimonial et paysager fort.

2 - Géologie et géomorphologie

Le réseau des vallons dont fait partie le site des « Vallons Obscurs » est creusé dans les conglomérats ou « poudingues du Var » qui s’étendent depuis la rive gauche du fleuve Var jusqu’au cœur de la ville de Nice, ainsi que sur la commune de Carros en rive droite du fleuve. Cette couche géologique datant de la fin de l’ère Tertiaire couvre une soixantaine de kilomètres carrés et forme des collines au relief hardi où se dressent localement des falaises abruptes. C’est ce contexte géologique qui explique la structure en canyons à parois verticales ou surplombantes qu’offre une grande partie des fonds de vallons et la présence de cascades, ponts naturels et abris sous roches. Les vallons se composent donc de deux entités géomorphologiques majeures : les interfluves ou versants de vallons

ouverts et boisés et les fonds de vallons plus ou moins encaissés, humides, sombres et frais.

La majorité des hauts de versants (compris dans les calcaires jurassiques) et les zones où le substrat est plus meuble (poches sableuses ou argileuses et zones de mélange de poudingues et de marnes localisés surtout en amont des talwegs, le long de la bordure orientale du bassin plio-quaternaire) présentent des profils en « V ».

Le long du cours inférieur des ruisseaux permanents, les versants sont plus largement ouverts. C’est le cas, par exemple, du Saint-Blaise et du Magnan.

La Gorguette

Saint-Blaise

Poudingues



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Les parties de vallons situées sur les poudingues sont beaucoup plus encaissées et humides. Les températures sont plus fraîches. Cet environnement est favorable au développement d’espèces caractéristiques des zones « abyssales » et de montagne.

Cette géomorphologie permet le développement de milieux naturels complexes et fortement mosaïqués : ripisylve dans les fonds de vallons relativement ouverts, falaise, forêt de ravin…

3 - Hydrogéologie et microclimat

Les dix vallons du site Natura 2000 des Vallons Obscurs et le vallon du Roguez font partie d’un réseau extrêmement dense de cours d’eau permanents ou temporaires. Les poudingues, constituent un réservoir au faciès très homogène présentant une très grande capacité d’emmagasinement des eaux qu’ils restituent lentement par suintement sur la majeure partie du linéaire des vallons et au niveau de leurs exutoires ce qui favorise un environnement frais et humide. En effet, l’humidité atmosphérique mesurée dans les vallons est très élevée : 90 +/- 5 % d’humidité relative, soit un gain d’environ 20 % par rapport à l’humidité moyenne de la région (elle-même élevée). Le degré hygrométrique reste élevé, même pendant les jours d’été. Ce paramètre, combiné aux faibles valeurs du pouvoir évaporant de l’air, sont les conditions nécessaires pour que les fonds de vallons restent humides. De plus, la température moyenne annuelle est de 13 à 15°C. Les vallons favorisent donc un abaissement des températures et un amortissement des écarts thermiques. Le régime des eaux de ruissellement naturel s’apparente grosso modo à celui des oueds2 et ruisseaux méditerranéens, c’est-à-dire des crues brutales rapidement amorties alternant avec des périodes de basses eaux ou d’assèchement plus ou moins longues. Les vallons reçoivent, d’autre part, des apports provenant des fuites et des lâchers du canal de la Vésubie au niveau du siphon de Saint-Blaise dans le vallon de Saint-Blaise, le ravin de Costa Rasta, affluent du La Garde, le Donaréo et le Roguez. Les analyses de la qualité de l’eau indiquent une bonne qualité de manière générale ; cependant, il apparaît nettement l’existence de pollutions diffuses aux nitrates et bactériologiques sur l’ensemble des vallons.

4 - Climatologie

A l'abri des Alpes, la côte d'Azur est la région la plus protégée du littoral méditerranéen. Les jours de gel y sont quasiment inexistants ainsi que les jours de fortes chaleurs, les températures dépassant rarement 30 degrés. Les vents y sont généralement faibles (prédominance des brises de mer et de terre), mais commettent parfois quelques excès comme en 1956 où le vent de Nord - Ouest atteignit 180 km/h à Nice aéroport ce qui est le record absolu, loin devant le vent d'Est qui ne dépassa jamais 126 km/h. La hauteur de pluie recueillie en un an est proche de 800 litres par mètre carré mais le nombre de jours de pluie est faible, 63 jours en moyenne. La neige est exceptionnelle sur le littoral bien qu'en 1956 plusieurs chutes de neige durant le mois de février recouvrirent le bord de mer de 10 à 20 cm de neige. Plus près de nous en janvier 1985 tout le littoral de Cannes à Menton fut recouvert par 30 à 40 cm de neige, En montagne la neige est présente de novembre à mai. Depuis 2000, les records de températures ont malheureusement été battus témoignant d’une sécheresse marquée sur l’ensemble du territoire et qualifiée d’exceptionnelle pour le sud-est de la France. Les « assecs » ont nettement progressé ces dernières semaines (2003, 2004, 2005 et 2006) avec plus de 500 km de cours d'eau touchés. Du côté des eaux souterraines, le niveau des nappes continue à baisser. Les conséquences de cette situation commencent à se faire sentir sur la qualité de l'eau et sur la faune et la flore aquatique.

2 Oued : désigne un cours d’eau temporaire propre aux régions méditerranéennes et désertiques.



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5 - Végétation et intérêt paysager

Après des millénaires d’exploitation sous diverses formes (déboisement, pâturage, culture...), les forêts originelles des milieux méditerranéens, composées d’arbres sempervirents, ont pratiquement disparues. Ainsi, les activités agricoles, longtemps pratiquées dans les bassins versants des Vallons Obscurs (pâturage, développement des oliveraies, culture florale à partir de 1860), ont favorisé la création de milieux ouverts. Avec la déprise agricole et pastorale survenue depuis 1950, les exploitations agricoles ont été abandonnées laissant une grande place aux bois et forêts typiquement méditerranéens, ainsi qu’aux maquis et à la garrigue sur les crêtes.

Plus près du site, les versants des vallons accueillent les pinèdes de pin d’Alep et des chênaies vertes ainsi que des forêts de charme-houblon et chêne vert dans les secteurs les plus frais : à l’aplomb des vallons les plus profonds et au fond de leurs affluents. Ces forêts couvrent la plus grande partie du site soit près de 400 hectares. Bien que d’intérêt communautaire, elles sont relativement communes sur la bande littorale des Alpes-Maritimes. On les retrouve par exemple dans la basse et la moyenne vallée du Loup (site Natura 2000 FR 9301571 « Rivière et gorges du Loup »).

Les habitats naturels les plus remarquables se situent au fond des vallons les plus encaissés où ils bénéficient de conditions microclimatiques particulières : forte humidité atmosphérique, températures fraîches et tamponnées. Ainsi, l’ensemble du linéaire des cours d’eau du site constitue en lui-même un habitat d’intérêt communautaire caractérisé par des communautés végétales rares et protégées.

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Coupe transversale schématique d’un vallon (ou partie de vallon) encaissé, dans

les canyons étroits et répartition des groupements végétaux présents sur les

flancs et au fond du vallon

Coupe transversale schématique d’un vallon du site au lit relativement large et répartition des groupements végétaux présents sur les flancs et au fond du vallon (cas du vallon de Saint-Blaise par exemple).



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5.1 - Intérêt paysager

Ces caractéristiques géomorphologiques, hydrologiques et végétales créent des paysages insolites dans les fonds de vallons souvent qualifiés de féeriques ou inspirant au contraire quelques inquiétudes. Ces milieux atypiques, sombres et frais alternent avec des passages plus ouverts où la ripisylve et la forêt peuvent se développer. Ils suscitent ainsi bien des curiosités. Vu de l’extérieur, le relief varié marqué par de nombreux vallons, la végétation et les variations d’orientation de versants génèrent de nombreuses ambiances paysagères différentes. Les lignes de crêtes sont généralement des milieux ouverts offrant de beaux panoramas sur les fonds de vallons boisés, le littoral, le Var et les autres versants. Les villages perchés s’y sont développés au cours des siècles. Ainsi, les vallons offrent-ils une véritable coulée verte au sein de l’urbanisation, zone refuge pour les espèces végétales et animales.

6 - Les risques naturels

Les risques naturels ou d’origine anthropique sont présents au niveau des vallons. Le canal de la Vésubie présente sur tout son linéaire des zones de fuite conséquentes, très certainement à l’origine d’un certain nombre de glissements de terrain Le risque de chute d’arbres, de pierres et de blocs concerne tous les vallons. Il est plus fort en période de pluie. En effet, les versants sont érodés par les eaux de ruissellement et les arbres situés en bordure de falaise perdent leur socle, de même, les pierres et galets en affleurement de falaise se décrochent plus facilement. De plus, les poudingues sont fragilisés par les gels et dégels successifs fréquents depuis ces trois dernières années générant le décrochement des galets. Les vallons sont également soumis au risque inondation issu de la multiplicité de facteurs : régime des eaux de ruissellement, taille du bassin versant et anthropisation, géomorphologie des vallons, aménagements néfastes au bon écoulement des eaux (buses, berges artificielles…), lâchers du canal de la Vésubie ainsi qu’au risque incendie comme toutes les forêts méditerranéennes à cause de leur forte combustibilité et ce risque est d’autant plus fort que les espaces naturels sont proches de l’urbanisation. En ce qui concerne l’activité sismique, aucune activité n’a été enregistrée lors de la campagne PASIS d’observation sismologique menée dans la plaine du Var en 2006. Toutefois, la présence de failles actives dans les vallons peut être à l’origine de mouvements de terrain, de chutes de blocs ou d’accidents tectoniques.

7 - Données administratives du site

7.1 - Mesures de protection et orientations d’aménagement

La qualité écologique du site Natura 2000 des Vallons Obscurs et le vallon du Roguez est reconnue depuis de nombreuses années par leur classement en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) et ils bénéficient à présent d’une succession de mesures de protection réglementations :

• zone naturelle (ND) dans les Plans d’Occupation des Sols (POS) communaux

• Arrêté de Protection de Biotope (FR 3800150, 1990 et FR 3800576, 2001)

• Schéma de Gestion et d’Aménagement des Eaux (SAGE) de la Basse Vallée du Var

• Plan de Prévention des Risques inondation (P.P.R.i) prescrit

• Plans de Prévention des Risques mouvement de terrain prescrits ou approuvé (Castagniers)

• Plans de Prévention des Risques incendie de forêt prescrits

• Natura 2000 au titre de la Directive « Habitats »

• La Directive Territoriale d’Aménagement (D.T.A.) classe les Vallons Obscurs en espaces naturels protégés

• Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) tient compte du site Natura 2000 des Vallons Obscurs et sa préservation (au même titre que tous les sites Natura 2000 du territoire) est décrite comme enjeu important de développement. D’autre part, certaines parties du site se voient classées en réserve de chasse, en Espaces Boisés Classés (E.B.C.) et/ou en forêts communales.



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Les Vallons Obscurs sont également pris en compte dans :

• La Charte pour l’Environnement de la ville de Nice, Thème 6 : Préservation de la richesse du patrimoine naturel, Action 43 : Protection et gestion des vallons obscurs.

• La Charte Communautaire pour l’Environnement et le Développement Durable de la CANCA, Axe 2 : Conserver et développer un paysage contrasté à travers une gestion durable des richesses du territoire, Défi 10 : Gestion des sites Natura 2000 sur le territoire de l’agglomération. Cette action fait d’ailleurs référence aux actions du projet d’agglomération (n°71).

• Le Contrat de Baie, Volet C, Thème : Articulation avec les autres politiques, plans et programmes, Action n°194 : Participer activement à la démarche Natura 2000 du site des Vallons Obscurs.

• Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable de la ville de Nice (P.A.D.D.) du 4 novembre 2005 présente le projet d’urbanisme de la ville pour les années à venir (qui sera traduit réglementairement dans le Plan Local d’Urbanisme) et prévoit de protéger et valoriser les écosystèmes, développer et organiser les usages dans le respect de l’environnement et d’intégrer les préoccupations environnementales dans les projets. C’est ainsi que le site Natura 2000 des Vallons Obscurs est définit comme zone à préserver et valoriser.

• Le Projet d’Agglomération de la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur adopté par le conseil communautaire le 13 décembre 2004 a pour objectif de réussir le développement partagé et durable de Nice Côte d’Azur. La préservation de l’environnement et la promotion d’un développement durable (protection des grands équilibres écologiques à long terme, lutte contre les pollutions et l’absence de gestion de certains espaces naturels, gestion des déchets et des décharges sauvages…) font partie des principaux enjeux du projet par l’intermédiaire notamment de l’action 71 : Assurer la gestion des sites Natura 2000 de l’agglomération Nice Côte d’Azur avec le partenariat de l’Europe.

• Les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) : en cours d’élaboration pour la plupart des communes dans les quels le site doit être conservé en zone naturelle et tenir compte du contexte réglementaire et des objectifs du DOCOB3, démarche dans laquelle les communes sont largement impliquées.

7.2 - Statut foncier

La répartition des 452 ha du site Natura 2000 sur les 8 communes est variable :

Vallon Pourcentage

parcellaire du site Communes

Saint-Blaise 12 % Levens, Saint-Martin-du-Var,

La-Roquette-sur-Var et Saint-Blaise

La Garde 6 % Saint-Blaise

Porcio 13 % Castagniers

La Gorguette 8 % Castagniers

Donaréo 18 % Castagniers et Aspremont

Vallières 23 % Colomars

Magnan 6 % Nice

Saint-Pancrace 4 % Nice

Lingostière 8 % Nice

Les Serres 2 % Nice

3 Document d’Objectifs ou document de gestion du site Natura 2000 des « Vallons Obscurs »

Le site, très morcelé, comporte plus de 1600 parcelles essentiellement privées (à 95 %). La Compagnie Générale des Eaux (C.G.E.) est un des principaux propriétaires car le canal de la Vésubie traverse le site du Nord au Sud. Ce caractère privatif induit de nombreuses contraintes réglementaires liées aux droits et devoirs des propriétaires par rapport au débroussaillage, l’entretien des cours d’eau, l’accès aux vallons…



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Circaète Jean-le-Blanc

LE PATRIMOINE BIOLOGIQUE

I - Diversité biologique et intérêt communautaire du site

Les Vallons Obscurs comptent de nombreux habitats naturels d’intérêt communautaire et prioritaire. En ce qui concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire, les vallons comptent peu d’espèces de l’annexe II de la Directive Habitats nécessitant la désignation de Zones Spéciales de Conservation. Toutes les espèces de l’annexe IV de la Directive Habitats recensées, et nécessitant une protection stricte, sont des espèces animales. Ainsi, les Vallons Obscurs présentent-ils un enjeu faunistique fort. De pus, les vallons abritent de nombreuses espèces végétales d’intérêt patrimonial et/ou protégées au niveau européen, national, régional ou local et en limite de leur aire de répartition, faisant également l’intérêt écologique du site des Vallons Obscurs. Cette richesse rapportée à la surface du site, 452 ha seulement en milieu urbain et périurbain met en évidence une grande diversité biologique qui concerne tous les vallons du site (Tab. 1 page suivante : analyse de l’intérêt écologique par vallon) :

17 habitats d’intérêt communautaire, au titre de la Directive Habitats Dont 5 habitats prioritaires, au titre de la Directive Habitats

Tous les vallons comportent des habitats naturels d’intérêt communautaire et prioritaires soit 83 % du site.

25 plantes vasculaires d’intérêt patrimonial dont 20 protégées au niveau national, régional ou local

7 espèces de bryophytes d’intérêt patrimonial 64 lichens présentent un caractère remarquable ou patrimonial dont 4 espèces sont d’intérêt

national et 22 espèces sont d’intérêt régional 4 espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire, au titre de la Directive Oiseaux (Annexe I), 10 espèces de chiroptères (chauves-souris) d’intérêt communautaire, au titre de la Directive

Habitats (Annexe IV) 2 espèces de mammifères protégées au niveau national 2 espèces de reptiles d’intérêt communautaire, au titre de la Directive Habitats (Annexe IV) 1 espèce d’amphibien d’intérêt communautaire, au titre de la Directive Habitats (Annexe IV) 1 espèce de poisson d’intérêt communautaire, au titre de la Directive Habitats (Annexe IV) et une

espèce dont l’aire de répartition en Europe est en forte régression 1 odonate d’intérêt patrimonial 2 orthoptères d’intérêt patrimonial 3 lépidoptères d’intérêt communautaire, au titre de la Directive Habitats (Annexe II et IV)

• Vallon de Saint-Blaise, une richesse écologique majeure : Avec une espèce de plante vasculaire d’intérêt patrimonial majeur pour le site (Anagallis tenella), un habitat naturel d’intérêt communautaire (6430 : Mégaphorbiaies hydrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin) et une espèce de poisson d’intérêt communautaire (barbeau méridional) présents uniquement dans le vallon de Saint-Blaise, celui-ci présente un intérêt écologique majeur.

• Les vallons du Donaréo et du Roguez présentent également une grande richesse avec 8 habitats naturels d’intérêt communautaire et respectivement 3 et 2 habitats naturels prioritaires. Le Roguez est donc très intéressant, il n’y a aucune raison qu’il ne soit pas intégré dans le réseau Natura 2000.

• Les vallons du nord (Saint-Blaise, La Garde, Porcio, La Gorguette, Donaréo, Roguez) : Une grande partie de la faune des vallons, et notamment les oiseaux d’intérêt communautaire, ont uniquement été observés dans les vallons du nord, la proximité de l’urbanisation et le manque de milieux forestiers et ouverts des vallons du sud les faisant fuir.

L’enjeu écologique global du Document d’Objectifs est de préserver la grande diversité biologique du site répartie sur seulement 452 hectares en milieu urbain et périurbain.

Inventaires naturalistes réalisés par l’Office National des Forêts et le Conservatoire-Etudes des Ecosystèmes de Provence



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Habitats naturels d’intérêt communautaire

7220* Sources pétrifiantes avec formation de travertins (Cratoneurion)

3290 Rivières intermittentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion

9180* Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion

3140 Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp.

91E0* Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * A noter ici l’absence de Fraxinus excelsior

Galeries de charme-houblon

9340 Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia * ce dernier absent de la dition

9340-3 Yeuseraie à laurier tin

91E0* Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) * A noter ici l’absence de Fraxinus excelsior

Forêt de frênes et d'aulnes des fleuves médio-européens


9340-1Yeuseraie mature à Epipactis à petites feuilles

6430 Mégaphorbiaies hydrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin : 6430-4 : Mégaphorbiaies eutrophes des eaux douces 6430-7 : Végétations de lisières forestières


9340-7 Yeuseraie à frêne à fleurs

6420 Prairies méditerranéennes à hautes herbes et joncs (Molinio-Holoschoenion)


9340-8 Yeuseraie-chênaie pubescente à gesce à larges feuilles



14

9540 Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques

6220* Parcours substeppiques de graminées et annuelles du Thero-Brachypodietea

5310 Taillis de Laurus nobilis

9380 Forêts à Ilex aquifolium

Espèces végétales protégées et d’intérêt patrimonial

Anagallis tenella (L.) L. plante vasculaire – liste régionale PACA

Polystichum setiferum (Forsskål) Woynar plante vasculaire – liste régionale PACA

Carex grioletii Roemer plante vasculaire – liste nationale

Pteris cretica L. plante vasculaire – liste régionale PACA

Marchesinia mackaii bryophyte – intérêt patrimonial et rare en France

Homalia lusitanica bryophyte - intérêt patrimonial et rare en France

Marchantia paleacea bryophyte - intérêt patrimonial et rare en France

Orthotrichum philibertii bryophyte – intérêt patrimonial et rare en France



15

Cololejeunea minutissima bryophyte – intérêt patrimonial et rare dans le Sud-Est de la France

Cryphaea heteromalla bryophyte – intérêt patrimonial et rare dans le Sud-Est de la France

Nowellia curvifolia bryophyte – intérêt patrimonial et rare dans le Sud-Est de la France

Byssoloma leucoblepharum lichen – intérêt national

Degelia atlantic lichen – intérêt national

Catinaria laureri lichen – intérêt national

Enterographa elaborata lichen – intérêt national

Oiseaux - Annexe I de la Directive « Oiseaux »

Bondrée apivore – Pernis apivorus -

Grand-duc d’Europe – Bubo bubo -

Circaète Jean-le-Blanc – Circaetus gallicus -

Engoulevent d’Europe – Caprimulgus europaeus -

Chiroptères - Annexe IV de la Directive Habitats

Murin de Daubenton - Myotis daubentoni-

Murin de Brandt - Myotis brandti –

Murin de Natterer - Myotis nattereri -

Murin indéterminé - Myotis sp –

Murin à oreilles échancrées à confirmer (annexe II Directive Habitats)

Noctule de Leisler - Nyctalus leisleri –



16

Sérotine commune - Eptesicus serotinus –

Pipistrelle commune - Pipistrellus pipistrellus –

Pipistrelle de Kuhl - Pipistrellus kuhli –

Molosse de Cestoni - Tadarida teniotis –

Vespère de Savi - Hypsugo savii –

Mammifères Reptiles - Annexe IV de la Directive Habitats Hérisson d’Europe -Erinaceus europaeus- protection nationale

Ecureuil roux -Sciurus vulgaris- protection nationale

Couleuvre d’Esculape – Elaphe longissima -

Lézard des murailles – Podarcis muralis -

Amphibiens - Annexe IV de la Directive Habitats

Rainette méridionale – Hyla meridionalis -

Poissons - Annexe IV de la Directive Habitats

Barbeau méridional - Barbus meridionalis -

Anguille européenne - Anguilla anguilla - intérêt pour le site

Macro-invertébrés

aquatiques Odonates Orthoptères

Dinocras ferreri - espèce à répartition limitée

Cordulegaster boltonii immaculifrons - intérêt patrimonial

Dolichopoda azami - intérêt patrimonial

Ephippiger terrestris - intérêt patrimonial

Lépidoptères - Directive Habitats

Ecaille chinée – Euplagia quadripunctaria, espèce prioritaire, annexe II de la Directive Habitats

Azuré du serpolet – Maculinea arion ligurica, annexe IV de la Directive Habitats

Sphinx de l’épilobe – Proserpinus proserpina, annexe IV de la Directive Habitats



17

Analyse de l’intérêt communautaire par vallon

Vallons du Nord au

Sud

Habitat d’intérêt

communautaire

Habitat prioritaire

Plantes vasculaires

Bryophytes

Lichens (occurrence

des espèces)

Oiseaux Chiroptères Mammifères Reptiles Amphibiens Poissons

Macro-invertébrés aquatiques (occurrence des espèces)

Entomofaune

Saint-Blaise 10 3 4 esp. IP

(dont Anagallis tenella)

6 esp. IP 85 2 esp.

Dir Hab IV

10 esp. Dir Hab IV

/ 2 esp.

Dir Hab IV

1 esp. Dir Hab IV

1 esp. Dir Hab IV

67 5 stations

prospectées

1 esp. Dir Hab IV

La Garde 5 3 3 esp. IP 5 esp. IP 34 1 esp.

Dir Hab IV

10 esp. Dir Hab IV

1 esp. PN-Berne3-LRF(S)

1 esp. Dir Hab IV

1 esp. Dir Hab IV

/ 39

3 stations prospectées

1 esp. Dir Hab IV

Porcio 6 2 3 esp. IP 4 esp. IP 71 2 esp.

Dir Hab IV

10 esp. Dir Hab IV

1 esp. PN-Berne3

1 esp. Dir Hab IV

/ / 52


1 esp. Dir Hab IV

La Gorguette 5 2 3 esp. IP 4 esp. IP 16 2 esp.

Dir Hab IV

Non prospecté

/ 1 esp.

Dir Hab IV / /

38 2 stations

prospectées

1 esp. Dir Hab IV

Donaréo 8 3 3 esp. IP 6 esp. IP 67 3 esp. Dir Hab IV

10 esp. Dir Hab IV

/ 2 esp.

Dir Hab IV

1 esp. Dir Hab IV

/ 52


1 esp. Dir Hab IV

Roguez 8 2 3 esp. IP

(dont Anagallis tenella)

4 esp. IP 6 2 esp.

Dir Hab IV

10 esp. Dir Hab IV

/ 1 esp.

Dir Hab IV / /

44 2 stations

prospectées

1 esp. Dir Hab IV

Vallières 5 3 3 esp. IP 6 esp. IP 43 / Non

prospecté


1 esp. Dir Hab IV

1 esp. Dir Hab IV

/ 52


1 esp. Dir Hab IV

Magnan 5 2 3 esp. IP 5 esp. IP 45 / Non

prospecté


1 esp. Dir Hab IV

1 esp. Dir Hab IV

/ 46


1 esp. Dir Hab IV

Lingostière 6 2 3 esp. IP 3 esp. IP 47 / Non

prospecté


1 esp. Dir Hab IV

/ / 29


1 esp. Dir Hab IV

Les Serres 4 1 3 esp. IP

5 esp. IP (dont

Marchesinia mackaii)

21 / Non

prospecté / 1 esp.

Dir Hab IV / /

Non prospecté

1 esp. Dir Hab IV

Saint-Pancrace 6 3 3 esp. IP 5 esp. IP 49 / Non

prospecté / 1 esp.

Dir Hab IV / /

21 1 stations

prospectées

2 esp. Dir Hab IV

IP : Intérêt Patrimonial ; Bern3 : convention de Berne, annexe 3 (espèces animales protégées dont l’exploitation est réglementée) ; PN : protection nationale ; LRF (S) : liste rouge nationale, espèce à surveiller ; Plantes vasculaires : prend en compte les 4 espèces d’intérêt patrimonial majeur pour le site ; Bryophytes : prend en compte les 7 espèces d’intérêt patrimonial pour le site ; tous les vallons sont intéressants d’un point de vue lichénique Les vallons en gras sont les plus riches ou les plus propices au développement d’habitats ou d’espèces d’intérêt communautaire. ; toutes les zones prospectées lors de l’inventaire deschiroptètes mettent en évidence la présence des espèces d’intérêt communautaire.



18

II - Etat de conservation des habitats naturels et des espèces

1 - Les habitats naturels et la flore

Le site présente une grande biodiversité floristique et les habitats naturels et les espèces végétales sont en bon état de conservation sur l’ensemble des vallons.

Cependant, les habitats et les espèces situés en aval des vallons, où les pressions urbaines sont les plus fortes (remontée des zones d’activités à la limite du site, décharges sauvages, pressions hydriques plus fortes…), sont dégradés et leur état de conservation est qualifié de moyen pour les vallons de Saint-Blaise, Donaréo, Vallières, Magnan, Saint-Pancrace et Lingostière, voire mauvais pour les vallons de La Gorguette, Roguez et Les Serres. De plus, trois habitats naturels d’intérêt communautaire liés aux hydrosystèmes aquatiques sont en régression généralisée sur le site :

� 7220, sources pétrifiantes avec formation de travertins, � 6420, prairies méditerranéennes à hautes herbes et à joncs (Molinio-Holoschoenion) au sein duquel se

développe Anagallis tenella et Carex mairei, espèces d’intérêt patrimonial majeur pour le site, � 3290, rivières intermittentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion.

Ils souffrent principalement de la sécheresse et des pressions hydriques auxquelles sont soumis tous les habitats naturels liés à la présence de l’eau. De même, les espèces végétales protégées et d’intérêt patrimonial fort, Carex grioletii et Pteris cretica, dont les vallons accueillent les plus importantes populations en France, sont en régression sur le site. L’espèce protégée et caractéristique des vallons, Anagallis tenella, est en forte régression et les populations de Marchesinia mackaii sont également en forte régression puisqu’on ne la retrouve que dans le vallon des Serres. Ainsi, malgré un état de conservation qualifié de globalement bon pour l’ensemble des habitats naturels et des espèces protégées, la flore des vallons subit un certain nombre de pressions, liées notamment à la proximité de l’urbanisation et aux usages associés, susceptibles de porter atteinte à la richesse écologique du site.

2 - La faune

Excepté pour le barbeau méridional, l’anguille européenne, la rainette méridionale, le lézard des murailles et les populations de macro-invertébrés aquatiques qui sont en bon état de conservation, les inventaires naturalistes ne permettent pas de statuer sur l’état de conservation des espèces d’oiseaux, des chauves-souris et de la couleuvre d’Esculape. D’autre part, les premiers éléments des inventaires de l’entomofaune concluent sur une faible densité des populations. Toutefois, la présence d’espèces d’intérêt communautaire en milieu périurbain grâce aux coupures vertes des vallons représente un enjeu important. Il est à noter que les inventaires mettent en évidence une faible diversité pour les oiseaux, les insectes, les amphibiens (2 espèces contactées seulement) et les poissons (3 espèces). Les populations de macro-invertébrés aquatiques et de chiroptères présentent, en revanche, une grande biodiversité. La faune du sol semble elle aussi intéressante. Contrairement aux habitats naturels d’intérêt communautaire et la flore, les espèces animales sont liées aux milieux boisés des versants et hauts de crêtes des vallons. En effet, la plupart des espèces d’intérêt communautaire (oiseaux, reptiles et amphibien) et les insectes ont été contactés dans les secteurs les moins encaissés, sur les versants ou les lignes de crêtes bien ensoleillés. Seuls les poissons et les macro-invertébrés inféodés aux cours d’eau sont présents en fonds de vallons. Les vallons constituent également une excellente zone de chasse et d’habitat pour les chauves-souris (ripisylve, cours d’eau, patrimoine bâti ancien…).



19

Forêts de pentes, d’éboulis ou ravins du Tilio-Acerion

Anagallis tenella Espèce typique des vallons

III - Les enjeux écologiques

ENJEU ECOLOGIQUE 1 Le principal enjeu écologique est la conservation des habitats naturels et de la diversité floristique des fonds de vallons et les espèces végétales d’intérêt patrimonial majeur et rares en région méditerranéenne

• Les habitats naturels La plus grande richesse du site des Vallons Obscurs réside dans la présence d’habitats naturels d’intérêt communautaire. Or, avec 14 habitats naturels dont 11 d’intérêt communautaire ou prioritaire, le linéaire de l'ensemble des cours d'eau des fonds de vallons, constitue en lui-même un habitat naturel d'intérêt communautaire caractérisé par des espèces végétales rares et protégées.

• La flore Les fonds de vallons présentent, de plus, une grande richesse floristique dont la particularité est la coexistence d'éléments franchement orophytes4 et d'espèces méditérranéennes, méditérranéo-atlantiques, voire pantropicales qui trouvent là les conditions favorables à leur développement (microclimat) contrairement à la flore des milieux ouverts ou bien éclairés qui semble assez banale en région méditerranéenne. Ainsi, ces milieux naturels atypiques abritent près de 60 % des habitats naturels d’intérêt communautaire et 75 % des plantes vasculaires inventoriés sur le site, ainsi que de très nombreuses espèces de bryophytes et de lichens d’intérêt patrimonial. Ils représentent une zone refuge pour les habitats et espèces inféodés aux zones humides en régression dans les Alpes-Maritimes. De plus, l’aspect singulier des canyons et fonds de vallons présente un intérêt paysager fort.

ENJEU ECOLOGIQUE 2 La préservation d’une mosaïque de formations forestières variées et de milieux ouverts et semi-ouverts

Les versants plus ou moins pentus accueillent les pinèdes de pin d’Alep et des chênaies vertes et pubescentes ainsi que des forêts de charme-houblon et de chêne vert dans les secteurs les plus frais : à l’aplomb des vallons les plus profonds et au fond de leurs affluents. Ces forêts composées de 5 habitats naturels d’intérêt communautaire (plus communes sur la bande littorale des Alpes-Maritimes) couvrent la plus grande partie du site soit près de 400 hectares. Parmi ces habitats, la yeuseraie à frêne à fleurs et charme-houblon (9340-7) recèle la plus grande richesse biologique hébergeant des essences rares en France, qui arrivent en limite occidentale de leur aire de répartition, ainsi que d’autres espèces remarquables . Ces boisements constituent également un compromis intéressant entre l’ouverture du milieu (liée aux phénomènes d’éboulement) et à l’absence de réseaux trophiques5 dans les zones les plus resserrées et dépourvues de végétation. L’ombrage très important réalisé par le charme-houblon compense dans une certaine mesure le réchauffement provoqué par les éboulements.

4 Orophyte : plante inféodée aux stations d’altitude de l’étage alpin. 5 Réseau trophique : ensemble des relations trophiques (circulations des nutriments) existant à l’intérieur d’une biocoenose entre

les diverses catégories d’êtres vivants qui la compose (producteurs, consommateurs, et décomposeurs).



20

Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques Yeuseraie à frêne à fleurs

Azuré du serpolet

Dans les zones les plus étroites, il couvre souvent le haut des canyons et réalise ainsi des apports de litière indispensables au maintien de l’activité biologique du sol. Cet habitat d’intérêt communautaire représente donc un intérêt écologique fort et à protéger de l’urbanisation et des nuisances d’origine anthropique. La yeuseraie-chênaie pubescente (9340-8) est un habitat préférentiel pour la flore et la faune où l’on retrouve de nombreux bryophytes et lichens notamment. De même, les pinèdes méditerranéennes de pins d’Alep (9540), constituées de peuplements âgés où se développe une très grande biodiversité (insectes, mammifères, oiseaux…) et de nombreux lichens, représentent un enjeu écologique fort à protéger, notamment des incendies. Ainsi, avec près de 35 % des habitats naturels d’intérêt communautaire inventoriés sur le site, de nombreuses espèces de lichens et une faune diversifiée, les versants des vallons constituent-ils des zones refuges pour la faune et la flore et un intérêt paysager (coupure verte sur les versants et hauts de crêtes) en milieu urbain et périurbain.

ENJEU ECOLOGIQUE 3 La préservation de la faune d’intérêt communautaire en milieu urbain et périurbain

La richesse faunistique est moins évidente que celle relevée pour les habitats naturels et les espèces végétales car de nombreuses espèces ont besoin d’espaces naturels beaucoup plus grands, sont peu adaptées aux milieux sombres et encaissés des fonds de vallons et s’éloignent des dérangements liés à la proximité de l’urbanisation (les oiseaux notamment). Toutefois, les 21 espèces d’intérêt communautaire recensées sur le site sont des espèces animales dont 16 relèvent de l’annexe IV de la Directive Habitats et nécessitent une protection stricte et 4 relèvent de l’annexe I de la Directive Oiseaux.

Ainsi, la richesse faunistique du site des Vallons Obscurs n’est pas négligeable. Avec 10 espèces de chiroptères (chauve-souris) d’intérêt communautaire, cette famille de mammifères semble représenter l’enjeu de conservation principal concernant la faune. Toutefois, la présence de 4 espèces d’oiseaux, 2 espèces de reptiles, 1 espèce d’amphibien, 1 espèce de poisson et 3 espèces de lépidoptères (papillons) représente également un intérêt communautaire important.

Murin de Brandt



21

LES ACTIVITES HUMAINES

I - L’Homme et les vallons

Les vallons sont peu connus et peu fréquentés. L’étude socio-économique du site met en évidence qu’ils accueillent tout de même un certain nombre d’activités de loisirs à l’intérieur du périmètre de protection. Ceci a été étudié grâce à une enquête de fréquentation réalisée en 2005 en partenariat avec les communes (questionnaires destinés aux propriétaires et riverains du site). Cependant, le caractère urbain du site induit la présence de très nombreuses activités et usages en périphérie proche.

1 - Les activités agricoles

Il n’existe aucune activité agricole à l’intérieur du périmètre de protection Natura 2000. Seules certaines parcelles ou fonds de vallons sont utilisés pour des potagers privés.

Dans les bassins versants des vallons, l’activité agricole est très peu développée, la part de l’agriculture dans l’activité économique des communes étant relativement faible : Aspremont 12 %, Castagniers 15 %, Colomars 8 %, Levens 5 %, Nice 1 %, La-Roquette-sur-Var 16 % et Saint-Martin-du-Var 7,5 %. La nature des activités agricoles est l’oléiculture, le maraîchage, l’élevage d’animaux et le parcours en particulier, la culture fruitière et l’horticulture. Seuls les vallons de Lingostière et des Serres, sur la commune de Nice, présentent une activité agricole plus importante.

Les derniers recensements montrent que près de 48 % des exploitations agricoles ont cessé leurs activités. La démographie grandit rapidement et grignote les terres cultivables. Le nombre d’exploitations à vocation florale ou maraîchère diminue (-53 %), de même que les vignes dont la vocation devient plus professionnelles (- 75 %). On constate en revanche un engouement pour l’olivier qui voit sa diminution ralentie (- 38 %).

L’huile et l’olivier sont des produits régionaux à valoriser. La commune de Saint-Blaise, par exemple, a pour projet d’acheter le moulin à huile pour la création de la « Boutique du terroir » : vente de produits régionaux, visite, exposition et de mettre en gérance des oliveraies. De même, la commune de Levens voit son activité oléicole se développer depuis quelques années. La culture des oliviers représente 10 % de la surface de la commune. Elle le définit comme un élément majeur à conserver. La commune de Nice bénéficie déjà d’exploitations en Contrat Agriculture Durable (C.A.D.) : Appellation d’Origine Contrôlée (A.O.C.) de Bellet qui est la garantie d’une activité agricole à plus long terme et l’A.O.C. des Olives de Nice (olives de table, huile et pâte). La possibilité de développer les activités viticoles telles que celles de la commune de Nice est à étudier.

Il est à noter que les communes comptent 7 exploitations en Contrat Agriculture Durable et 7 exploitations biologiques qui témoignent de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

2 - Les activités sylvicoles

Les versants des vallons, à l’intérieur du périmètre de protection, sont composés de pinèdes de pin d’Alep et de chênaies vertes et pubescentes ainsi que des forêts de charme-houblon et chêne vert dans les secteurs les plus frais, à l’aplomb des canyons. Les pinèdes de pin d’Alep sont fortement développées sur les hauts de versants d’adret et les crêtes des Vallons Obscurs (hors site). Les pinèdes de pin d’Alep correspondent au stade pionnier et transitoire aux jeunes chênaies vertes ou pubescentes, il n’est pas rare de les rencontrer surmontées d’une strate vieillissante de pin d’Alep.

Dans le site, ces forêts, essentiellement privées, ne font l’objet d’aucune activité sylvicole et ceci est également le cas dans les milieux boisés des hauts de versants. Les débouchés économiques, les conditions d’exploitation difficiles liées au relief et le caractère urbain de la zone ne permettent pas de penser que l’exploitation et la production forestière puisse se développer. Les forêts évoluent donc naturellement depuis de nombreuses années (suite à la déprise agricole), ce qui a permis la fermeture des milieux, le développement de forêts riches et variées composés de peuplements âgés et d’intérêt écologique, représentant une coupure verte en milieu urbain et jouant un rôle de régulation des écoulements et la préservation des fonds de vallons.



22

Accès au Donaréo

Quai de transfert de ONYX SUD EST en aval du vallon des Serres

Accès aval Vallon des Serres

3 - Les activités économiques et industrielles

Aucune activité économique n’existe dans le site Natura 2000 des « Vallons Obscurs ». Celui-ci a une vocation naturelle confirmée par son classement en zone naturelle des Plans d’Occupation des Sols. Toutefois, elles se développent en périphérie.

3.1 - Activités économiques

Les vallons étant localisés en milieu urbain et périurbain, les activités économiques sont principalement localisées dans les zones urbaines : village de Castagniers, Colomars, Aspremont, Saint-Blaise et Nice. Le développement économique suit le développement de l’urbanisation. Aucune « Installation Classée pour la Protection de l’Environnement » (I.C.P.E.) soumise à autorisation ou à déclaration n’est localisée dans les périmètres Natura 2000, ni même dans leur bassin versant, excepté en partie aval du périmètre du vallon de Porcio.

3.2 - Zones d’activités artisanales et industrielles

Les vallons dont les exutoires se situent dans le fleuve Var : Saint-Blaise, Donaréo, Roguez, Lingostière et Les Serres voient se développer des zones d’activité artisanales et industrielles dans leurs parties aval (jusqu’en limite du périmètre de protection pour les vallons des Serres et de Lingostière). L’aval des vallons de Porcio, La Gorguette et Saint-Pancrace accueille également des activités économiques (scierie, déchetterie…).

Seul le vallon du La Garde reste relativement préservé de l’intrusion humaine.

Les vallons dont les exutoires sont la mer Méditerranée (Magnan, Vallières et Saint-Pancrace) traversent la ville de Nice et sont totalement urbanisés dans leurs parties aval.

4 - L’urbanisation et le contexte démographique

Les vallons sont situés en milieu urbain et périurbain. Ainsi, même si le site est entièrement classé en zone naturelle des Plans d’Occupation des Sols (POS), le paysage urbain prend une part importante des bassins versants des vallons.

Il se dessine 4 types de vallons en fonction de l’urbanisation des versants et hauts de crêtes :

� Les vallons relativement préservés de l’urbanisation : les plus éloignés de la frange littorale (Saint-Blaise, La Garde, Donaréo, Roguez) sont encore préservés de l’urbanisation et possèdent la majeure partie de leurs bassins versants en zone naturelle des POS (entre 74 et 90 %).

� Les vallons urbanisés : les zones d’habitat dense et diffus sont très proches des périmètres de protection des vallons du sud (Magnan, Vallières, Saint-Pancrace) et une grande partie de leurs bassins versants sont urbanisés ou urbanisables (zones naturelles des POS inférieures à 30 %) limitant bien souvent les zones naturelles au simple périmètre du site.

� Les vallons de Porcio et La Gorguette, bien que faisant partie des vallons dits éloignés de la frange littorale, ces vallons ont un bassin versant urbanisé où se développe le village de Castagniers. De plus, ces vallons, avec celui des Vallières (Colomars), ont environ 60 % de zones urbanisables dans leurs bassins versants et sont fortement menacés.

� Les versants du Lingostière et des Serres sont les seuls qui laissent un peu de place pour l’activité agricole qui protége les milieux « naturels » en périphérie proche du site. L’urbanisation est forte sur les hauts de versants.



23

Les Vallières

Le Magnan

Le relief marqué ne semble donc pas gêner le développement de l’urbanisation qui prend la forme de mitage urbain. Il est à noter que les vallons de Saint-Blaise, Donaréo et Roguez sont les moins urbanisés.

L’évolution démographique des communes concernées par notre étude, comme toutes les communes de l’arrière-pays niçois, indique que le nombre d’habitant augmente de manière significative : de 17 % à Saint-Martin-du-Var à 37,8 % à Levens entre 1990 et 1999. En parallèle, le nombre de logement augmente fortement, de 5 % pour la commune de La-Roquette-sur-Var à 38 % pour Saint-Blaise entre 1990 et 1999, et cette tendance n’est pas à la baisse. Ainsi, les vallons du Saint-Blaise et du La Garde, avec une augmentation du nombre de logement de 38,6 % de la commune de Saint-Blaise, ont des pressions urbaines de plus en plus fortes comme pour l’ensemble des vallons du site.

5 - Les usages divers liés à la proximité de l’urbanisation

La proximité de l’habitat humain génère la présence de nombreux usages des vallons à l’intérieur du périmètre de protection.

5.1 - Les captages

Les premiers éléments hydrogéologiques indiquent la présence de captages sur les interfluves des vallons. A ceci s’ajoute la présence de nombreux captages directs dans les cours d’eau de tous les fonds de vallons (20 recensés en 2005) pour lesquels le fonctionnement temporaire est le plus courant (été principalement). Il est important de noter que le nombre d’aménagement de captage a augmenté depuis les dernières études des vallons qui datent de 1990.

5.2 - Les rejets pollués

Les analyses de la qualité de l’eau menées en 2004 et 2005 indiquent que les eaux des cours d’eau des fonds de vallons sont de bonne qualité. Cependant, il apparaît nettement l’existence de pollutions diffuses aux nitrates et bactériologiques sur l’ensemble des vallons.

Ces pollutions ont diverses origines :

� Les eaux de ruissellement provenant du réseau routier (pollution chimique issue du désherbage des bords de routes, matières en suspension, matières organiques, hydrocarbures, métaux lourds…).

� Les rejets d’assainissement collectif : 2 stations d’épuration (STEP) sur la commune de Saint-Blaise rejettent leurs eaux usées dans les vallons ; la STEP de Campo Curial rejettent ses eaux usées traitées dans le vallon de Saint-Blaise et la STEP du Col de l’Olivier dont le milieu récepteur n'a pas été clairement identifié (La Garde ou Saint-Blaise). En outre, la STEP de Campo Curial a un fonctionnement qualifié de médiocre et peut générer de fortes pollutions.

� Les rejets d’assainissement individuel : la plupart des habitations situées autour des vallons sont en assainissement autonome même pour la commune de Nice. Leurs rejets, dont un grand nombre a été observé dans les fonds de vallons, génèrent, au vu du caractère urbain des vallons, les pollutions les plus importantes des cours d’eau du site.

� Les pollutions chimiques issues des jardins, potagers et activités agricoles diverses (engrais, pesticides…) semblent être très importantes pour le site des Vallons Obscurs car l’urbanisation, essentiellement diffuse et donc composée de résidences individuelles avec jardins. Néanmoins, cette pollution n’a pas été quantifiée lors des campagnes d’analyse.



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Porcio

Magnan

5.3 - Les décharges sauvages et les comblements par les inertes

� Les décharges sauvages

De très nombreuses décharges sauvages de grande taille et qui perdurent dans le temps ont été recensées sur le site Natura 2000 (10) et dans son bassin versant. Cet usage concerne tous les vallons mais la décharge de la route du Génie en limite de site sur le vallon de Magnan est de loin la plus importante. Il s’agit d’une décharge généralisée sur toute la longueur de la route, c’est-à-dire sur plusieurs kilomètres. Les dépôts ont lieu de jour comme de nuit par camion entier. Ce constat témoigne de l’ampleur du problème.

Ces décharges se composent de matériaux inertes issus des activités de chantier, pots de peinture, bidons plastiques, déchets de serres ainsi que de télévision, matelas, réfrigérateur, carcasses de voitures, pneus, balançoire, etc. Il est donc envisageable qu’elles soient déposées par les activités professionnelles et les particuliers.

Les zones les plus touchées par des décharges sauvages sont donc :

Magnan, le long de la route du Génie, Porcio, en partie amont, Donaréo au niveau des anciens quais de déversements d’ordures ménagères de la commune

d’Aspremont, Saint-Blaise, dans le vallon du Figueret.

Tout le linéaire des fonds de vallons est donc très fortement pollués par les déchets. Des carcasses de moutons ont également été retrouvées dans le vallon de Saint-Pancrace. Ces déchets auxquels s’ajoutent les pollutions bactériologiques représentent un risque sanitaire important et une pollution des cours d’eaux et de la nappe.

� Les comblements

Les vallons sont également soumis au risque de comblement ponctuel par les inertes et/ou la terre comme c’est le cas du vallon de Porcio sur la commune de Castagniers. Ces comblements sont liés au développement : constructions, infrastructures routières, grands travaux…. Ces « projets urbains » sont les plus dangereux pour les vallons aux jours d’aujourd’hui.

6 - Activités scientifiques et de découverte

6.1 - Activités scientifiques et naturalistes

Les vallons sont connus pour leur grande richesse floristique. Ainsi, attirent-ils un grand nombre de botanistes, en particulier pour les espèces de fougères qu’ils abritent. Les naturalistes représentent une part importante des usagers des vallons et tous les vallons du site sont concernés. Des associations tel que le CEEP organisent des visites naturalistes destinées à leurs adhérents. Elles se déroulent dans le Donaréo mais aussi dans le Magnan ou les Vallières.

6.2 - Visites découvertes

Aucun office de tourisme ne fait référence aux vallons, toutefois, un certain nombre de sorties sont proposées grâce à des initiatives individuelles. La finalité de ces excursions que l’on peut qualifier de « randonnée découverte » ou de « balade fraîcheur » n’est pas la randonnée en elle-même mais la découverte de milieux atypiques de par leur topographie, leur flore et l’ambiance régnant dans les fonds de vallon. La plupart des excursions de ce type sont organisées dans le Donaréo. Les destinataires de telles excursions sont les populations locales.

Dans le vallon du Donaréo principalement mais également les Vallières et le Magnan Objectifs naturaliste et de randonnée « découverte » 60 visites par an 450 à 500 personnes par an



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7 - Les activités sportives

7.1 - La randonnée balade

L’existence des vallons est connue par la presse, la famille et les amis donc le bouche à oreille. Les riverains des vallons et les personnes qui connaissent les vallons aiment faire découvrir ces milieux atypiques et frais. Ainsi, se promènent-ils régulièrement dans les vallons : Magnan, Vallières, Saint-Blaise notamment. Les vallons sont qualifiés de féeriques, leur géomorphologie et la végétation luxuriante éveillent la curiosité du public.

Ils représentent pour les riverains et particuliers un milieu naturel (33% des questionnés) surprenant (28%) et calme (22 %). Les atouts des vallons sont, pour 28 % des personnes interrogées, sa richesse floristique et faunistique, son calme et sa tranquillité pour 11%. Les vallons sont perçus comme des milieux fragiles et soumis à des pressions. En effet, 22 % des personnes évoquent les problèmes de décharges sauvages et d’urbanisation. Ils apparaissent comme les aspects négatifs les plus importants au vu de la population. D’autre part, les risques liés au fonctionnement des vallons (inondation, chute de pierre et d’arbres) sont également perçus puisqu’ils sont évoqués par 17 % des questionnés. Les vallons les plus connus semblent être dans l’ordre : Donaréo, Vallières et Saint-Blaise. Vient ensuite le Magnan et le Saint-Pancrace. Les autres vallons sont peu ou pas connus excepté par les naturalistes.

7.2 - Le V.T.T.

Cette pratique est contraire au Arrêtés de Protection de Biotope. Toutefois, les vallons se prêtent bien à cette pratique : alternance de milieux escarpés et plats créant un parcours ludique naturel apprécié des vététistes. De manière générale, il s’agit d’une pratique individuelle présente en particulier dans les vallons des Vallières, Magnan et Donaréo. Ce sont des personnes provenant des communes alentour : Aspremont, Colomars, Tourrette-Levens, Saint-Blaise, Saint-Martin-du-Var, etc. Le club de V.T.T. de Colomars est, quant à lui, très actif. Il a mené, en 1998, une campagne de réouverture d’anciens chemins pour la pratique de ce sport et de la promenade. Une carte a été élaborée et des noms ont été donnés à chacun de ces tracés. Deux circuits ont ainsi été mis en place sur les versants du Magnan et des Vallières et le fond de ce dernier.

7.3 - Le trial ou enduro

Cette pratique, interdite par les A.P.B., a été observée dans un certain nombre de vallons par les usagers et les riverains (Vallières et Saint-Blaise notamment). Cette pratique n’est pas appréciée par l’ensemble des usagers des vallons : promeneurs, vététistes, propriétaires… générant des conflits d’usages. Elle provoque selon eux « des dégradations et des désagréments ».

7.4 - Les événements sportifs

Le critérium de Castagniers passe dans le fond du Donaréo en 2003 et 2004 : 200 participants Critérium de Tourette-Levens organisé en 2002 dans les vallons de Vallières, Magnan et Saint-

Pancrace : 300 participants Rallye annuel de V.T.T. de Colomars dans le vallon des Vallières : 60 participants

8 - Les activités cynégétiques et halieutiques

8.1 - La chasse

Lorsque la chasse est ouverte, les chasseurs sortent tous les week-ends en groupe de 5 à 6 personnes sur les versants et les fonds de vallons. Ce sont ainsi 100 à 200 personnes réparties sur les dix vallons qui fréquentent le site pour la pratique de la chasse et ceci sur une période de quatre mois et demi.

Principaux usagers du site Presque tous les vallons sont concernés excepté le Lingostière et les Serres pour lesquels nous n’avons

pas d’information

8.2 - La pêche

La pêche est très peu développée sur les vallons qui n’apparaissent dans aucun guide de la Fédération de pêche et aucune sortie n’est organisée. Seuls les vallons de Magnan et des Vallières attirent un petit nombre de pêcheurs. Toutefois, les pratiques d’alevinage sont également présentes dans le vallon de Saint-Blaise.



26

9 - Les usages liés aux activités de loisirs

Les vallons accueillent de nombreuses cabanes, créées pour les activités de la chasse ou des loisirs. Le risque étant de les voir se transformer en cabanes en dur, ce qui n’est pas autorisé par les documents d’urbanisme et par les Arrêtés de Protection de Biotope.

Les diverses activités de loisirs s’accompagnent également d’opération de débroussaillage incontrôlé et de coupe de bois, d’ouverture de sentiers de promenade ou de V.T.T., d’aménagement de salons d’été (barbecue, canapé, table…), de squats…

10 - Bilan sur la fréquentation des vallons

Aucune activité de spéléologie et de canyoning n’a été inventoriée dans les vallons. Toutefois, un certain nombre d’initiatives individuelles induisent une augmentation rapide de la fréquentation : prospections naturalistes, visites organisées. Ce sont près de 900 personnes qui viennent visiter les vallons de Donaréo, Vallières et Magnan chaque année. De plus, de nombreux projets sont en cours d’élaboration sur les vallons indiquant l’évolution des activités vers une fréquentation beaucoup plus importante. Or, la fréquentation génère un certain nombre d’impacts pour les vallons dont la capacité d’accueil est très faible (liée à la géomorphologie et la végétation principalement) : piétinement de la flore, érosion des parois, détérioration des concrétions calcaires, déséquilibre des écosystèmes aquatiques et prélèvement de la flore. Aussi est-il urgent de prendre les mesures nécessaires pour gérer cette nouvelle problématique qui peut être, à terme, très préjudiciable pour les écosystèmes des vallons.

11 - Les projets d’aménagement

� Projets de l’autoroute A8 bis Plusieurs tracés sont à l’étude sur les vallons du Sud (Lingostière, Magnan) ou plus au Nord.

� Projet de sécurisation de l’alimentation électrique du poste 63000/20000 volts de Gorbella

Ce projet concerne les vallons de Lingostière, Magnan et Saint-Pancrace. Il s’agit de travaux de sécurisation de la ligne 63 000 volts Lingostière-Risso et la dépose de la ligne 63 000 volts Gorbella-Risso.

� Aménagement de la plaine du Var La plaine du Var est décrite comme secteur stratégique de développement par la Directive Territoriale d’Aménagement (D.T.A. 06). Ces projets situés en partie aval des vallons sont à suivre.

� Les projets urbains Les vallons du nord sont relativement bien préservés mais la pression urbaine grandit et de nombreux projets urbains se développent. Sur le site, il existe 6 zones sensibles à l’urbanisation : 3 nouveaux lotissements dans les bassins versants de Saint-Blaise et La Garde, extension du village de Castagniers sur les vallons de Porcio et La Gorguette, urbanisation diffuse sur les vallons de Magnan et des Vallières (Colomars et Nice).

� Projets de stations d’épuration sur les communes de Colomars et de Saint-Blaise Ces projets, portés par la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur, se situent en limite de site. Les dates des travaux prévues sont septembre 2006 pour la STEP de Saint-Blaise et début 2007 pour celle de Colomars.

� Déchetterie d’Aspremont Ce projet est porté par la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur et concerne la zone amont du vallon du Donaréo, au niveau des anciens quais de transfert.

� Projet d’aménagement de pistes de V.T.T. sur le territoire de la CANCA Porté par la Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur, il s’agit un projet d’aménagement de sentiers existants.

� Projet de sentier pédagogique sur les versants/dans le vallon de Saint-Pancrace Porté par la ville de Nice, ce projet consiste en l’ouverture d’un sentier de découverte autour du vallon de Saint-Pancrace ; réhabilitation de la rigole n°2 en sentier.



27

� Projet de sentier pédagogique sur le versant ouest du vallon des Vallières Porté par la ville de Colomars, il s’agit du réaménagement d’un sentier existant sur le versant ouest des Vallières ; la commune de Colomars a pour projet de l’inscrire au P.D.I.P.R.6

� Projet d’aménagement de pistes V.T.T. sur le territoire de la CANCA Le projet consiste en l’aménagement de pistes existantes et déjà empruntées par les vététistes. L’analyse environnementale (CANCA, 2006) et le suivi du projet a permis de modifier les tracés et ainsi éviter ceux qui étaient situés au fond de certains vallons du site (Vallières et Donaréo notamment).

� Les Plans Locaux d’Urbanisme Les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) sont en cours d’élaboration pour la plupart des communes du site. Le périmètre Natura 2000 est entièrement classé en zone naturelle des POS et doit être conservé dans les PLU. De plus, les projets d’aménagement et d’urbanisation des communes devront tenir compte des enjeux de conservation du site.

6 Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée



28

FACTEURS POUVANT INFLUENCER L’ETAT DE CONSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL

L’état des lieux et l’analyse des facteurs (Tab. 2) indiquent que les vallons bénéficient de toutes les mesures de protection nécessaire pour la sauvegarde d’un bon état de conservation : prise en compte dans les documents d’urbanisme et nombreuses mesures de protection réglementaires ou pas (ZNIEFF7, SAGE8, A.P.B.9, Natura 2000…). Toutefois, le manque de gestion et la non application des mesures de protection conduisent à l’existence de nombreux facteurs d’origine anthropique pouvant dégrader considérablement les habitats naturels et les espèces d’intérêt communautaire et patrimonial du site.

Les facteurs pouvant dégrader l’état de conservation du site sont par ordre de priorité : 1. L’eau et la perturbation de l’hydrosystème aquatique et du microclimat présent dans les fonds de vallons 2. Les usages néfastes pour la biodiversité tels que de mauvaises pratiques en milieu forestier, le développement d’espèces invasives, la dégradation des habitats naturels (milieux forestiers, cours d’eau…) 3. Le manque de gestion et la non application des dispositions des Arrêtés de Protection de Biotope 4. L’urbanisation des cours inférieurs, des versants et hauts de crêtes 5. Les décharges sauvages, comblements et aménagements qui dévalorisent, dégradent, voire détruisent le site 6. La fréquentation dont l’augmentation représente une réelle menace 7. Les risques naturels préjudiciables pour le maintien des habitats et des espèces

Tableau 2 : Analyse des facteurs pouvant influencer l’état de conservation du site étudiée en fonction de leurs impacts sur les habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire

FACTEUR

IMPACT NIVEAU…

IMPACT

Pressions hydriques 1

� Captages d'eau au niveau des interfluves ou en fond de vallon 1

� Assèchement des fonds de vallons par éclaircissement du couvert forestier à l’aplomb des canyons ou dans la ripisylve

2

Pollution des eaux 1

� Rejets d’assainissement individuels défectueux 1

� Rejets de produits chimiques issus de l’utilisation d’engrais, désherbants et insecticides 2

� Eaux de ruissellement 2

� Déchets divers, carcasses métalliques… 3

Perturbation du fonctionnement hydrologique 1

� Aménagements dans le lit des cours d’eau : déviation des cours d’eau, retenues d'eau, artificialisation des berges, curages…

2

� Le canal de la Vésubie, ses fuites et lâchers d’eau 3

Impact positif des fuites dans le bilan hydrique

EAU

� La connexion entre le fleuve Var et les vallons 1

1

7 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique 8 Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Basse Vallée du Var 9 Arrêtés de Protection de Biotope



29

Gestion inappropriée des milieux forestiers 1

� La destruction directe par abattage des arbres 2

� La coupe ou éclaircie du couvert forestier 1

� L’enlèvement des bois morts en fonds de vallons et embâcles des cours d’eau 1 G

ES

TIO

N

FO

RE

ST

IER

E

� Le débroussaillage des sous-bois, fonds de vallons, et des versants surplombant les canyons

1

1

Dégradation paysagère et écologique par la présence de nombreux déchets et décharges sauvages

2

Dégradation des habitats naturels par les comblements ponctuels 1

La problématique des espèces invasives 2

1

Autres usages pouvant influencer l’état de conservation de certaines espèces animales

3

� Dégradation des habitats anthropiques 3

� Aménagement et dégradation des falaises 2

� Disparition des milieux semi-ouverts des fonds de vallons 3

� Les lignes à haute-tension 3

US

AG

ES

� L’utilisation de produits phytosanitaires 2

3

Les risques naturels et anthropiques 2

� Chutes de pierres, de blocs et d'arbres 3

� Les risques liés au canal de la Vésubie 3

� L'érosion et les mouvements de terrain 2 RIS

QU

ES

� Les incendies 3

2

La fréquentation et le développement d’activités de loisirs 2

� Le piétinement en fond de vallon 2

� La descente en rappel des cascades – canyoning 2

� Le ramassage par les collectionneurs d’espèces rares et menacées 1

� Le débroussaillage 1

� La cabanisation « occulte » et salons d’été 3

� La pratique du V.T.T. et du trial 2

� Appropriation des milieux par les usagers Impact positif

� Le dérangement de la faune et la disparition du caractère sauvage des vallons 3

FR

EQ

UE

NT

AT

ION

� Difficulté d'accès aux fonds de vallons Impact positif

2

Manque de gestion 1 GESTION

Non application des Arrêtés de Protection de Biotope 1 1

L’urbanisation des versants boisés, l’aménagement et le comblement des fonds de vallons

2

� La disparition des milieux naturels des versants et hauts de crêtes (hors site) 2

� La disparition des milieux semi-ouverts et ouverts des hauts de crêtes (hors site) 2

� Le développement de zones d’activité en aval des vallons (hors site) 2

� L'étroitesse du périmètre du site 1

Politiques, orientations et projets d’aménagement 1

� Les projets d’aménagement susceptibles d’impacter les vallons 1

UR

BA

NIS

AT

ION

E

T A

ME

NA

GE

ME

NT

� Les documents d’urbanismes Impact positif

1

De 1 à 3 facteurs pouvant influencer plus ou moins fortement l’état de conservation du site

Facteur pouvant influencer l'état de conservation de : la flore et la faune

la flore

la faune

Autres facteurs



30

ENJEUX ET OBJECTIFS DE GESTION DU SITE

Les inventaires confirment la présence d’une grande richesse biologique sur un espace réduit (452 hectares) en milieu urbain et périurbain. Les activités humaines sont presque inexistantes dans le site en ce qui concerne les activités agricoles, sylvicoles et économiques. Seules la fréquentation et la pratique de quelques activités de loisirs se développent. Aussi les enjeux sont-ils essentiellement écologiques ou liés aux risques naturels.

La localisation géographique du site induit la présence de nombreux facteurs, pour la plupart anthropiques, pouvant dégrader l’état de conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire : urbanisation en périphérie du site (diminution des espaces boisés en périphérie du site, débroussaillage…) et usages associés (captages d’eau, décharges sauvages…).

Le croisement des enjeux écologiques et des priorités de conservation avec les facteurs préalablement hiérarchisés permet de définir les principaux enjeux de gestion du site.

Ainsi, les axes de gestion du site sont, par ordre de priorité :

1. Préserver le microclimat humide et l’hydrosystème, base de la richesse du site

2. Maintenir, voire développer les habitats naturels d’intérêt communautaire ainsi que la flore et la faune du site

3. Assurer et organiser la gestion du site et son suivi

4. Harmoniser développement territorial et préservation du site et des paysages

5. Gérer la fréquentation et sensibiliser les usagers, enjeu de préservation des richesses et du caractère sauvage du site

6. Etudier et gérer les risques naturels ayant un impact sur l’état de conservation du site et sur les activités humaines environnantes

Les 6 axes ci-dessus sont déclinés en 29 enjeux de gestion nécessaires pour répondre aux objectifs de conservation. Les enjeux de gestion sont ensuite déclinés en 1 ou plusieurs objectifs de gestion pour la réalisation concrète de l’enjeu. Il est à noter que les objectifs de gestion pourront être complétés ou réajustés dans le second volet du DOCOB « Plan d’Actions » et leur modalité d’exécution sera affinée. Pour chaque enjeu de gestion est spécifié son importance dans la gestion du site : Priorité 1 : de première importance et urgent Priorité 2 : de première importance Priorité 3 : nécessaire



31

Liste des enjeux de gestion du site

AXES DE GESTION

ENJEUX DE GESTION n° Territoire Priorité

Améliorer la connaissance du fonctionnement hydrogéologique des vallons du site et lutter contre les pressions hydriques (évaluation de l’impact des captages, des apports en eau du canal de la Vésubie...)

1

Site Périphérie

Bassin versant

1

Lutter contre la pollution des cours d’eau et indirectement de la nappe des poudingues 2 Bassin versant

1

Préserver les cours d’eau naturels et les connexions avec le Var 3 Bassin versant

1

Axe 1 Préserver le micro climat humide et l’hydrosystème du site, base de sa richesse Intégrer les vallons du site au statut juridique de cours d’eau afin de pouvoir y appliquer les

dispositions de la police des eaux 4 Site 1

Préserver les habitats

Protéger l’ensemble des forêts du site en favorisant la dynamique naturelle (préserver les peuplements âgés, les vieux arbres, les arbres morts sur pied ou au sol et les embâcles)

5 Site

Périphérie 1

Maintenir les rares milieux ouverts présents sur le site et également ceux situés en périphérie (sur les versants et hauts de crêtes)

6 Site

Périphérie 2

Préserver les habitats anthropiques des versants et fonds de vallons (oliveraies, vergers, ruines d’anciens moulins, maillage de linéaires boisés le long des routes…)

7 Site

Périphérie 3

Surveiller les habitats et les espèces d’intérêt patrimonial ou communautaire en régression 8 Site 2

Gérer la présence du canal de la Vésubie dans les vallons (gestion des milieux naturels autour du canal, conservation du canal en aérien, évaluer l’impact des lâchers sur les habitats naturels et les espèces…)

9 Site 2

Lutter contre les décharges sauvages et les comblements par les inertes 10 Site 1

Préserver les espèces

Protéger la dernière station de Marchesinia mackaii (bryophyte d’intérêt patrimonial et rare en France)

11 Site 1

Favoriser les conditions de développement des chauves-souris dans le site et en périphérie 12 Site

Périphérie 3

Lutter contre la prolifération des espèces invasives et exotiques issues de la proximité de l’urbanisation, de l’habitat humain et des aménagements associés

13 Site 1

Axe 2 Maintenir, voire développer les habitats naturels d’intérêt communautaire ainsi que la flore et la faune du site

Approfondir certaines connaissances naturalistes (pour la faune essentiellement) et ainsi faciliter la mise en œuvre d’actions de gestion

14 Site 1

Appliquer la règlementation en vigueur sur le site (notamment les Arrêtés de Protection de Biotope) et la compléter (randonnée aquatique, canyoning…)

15 Site

Périphérie 1

Définir les modalités de mise en oeuvre de la gestion du site (gestionnaires et outils de gestion) et implication des acteurs

16 Site

Périphérie 1

Axe 3 Assurer et organiser la gestion du site et son suivi Effectuer le suivi de l’état de conservation du site 17 Site 1

Pour la protection du site et une meilleure prise en compte de l’environnement des vallons : conserver certaines zones naturelles actuellement à vocation naturelle ou agricole dans les POS/PLU et étudier leur intégration dans le site (en Natura 2000 et/ou en APB)

18 Périphérie 1

Intégrer le vallon du Roguez (classé en zones ND et ZNIEFF) dans le site Natura 2000 pour son grand intérêt écologique confirmé par les inventaires naturalistes du DOCOB

19 Périphérie 1

Prendre en compte Natura 2000 et les objectifs de conservation du site dans les documents d’urbanisme (SCOT, PLU...) et tous les projets d’aménagement

20

Site Périphérie

Bassin versant

1

Gérer les impacts et les emprises au sol des activités humaines (urbanisation, zones d’activités - ZI, ZA -...) dans les cours inférieurs du périmètre des vallons

21 Périphérie 2

Axe 4 Harmoniser développement territorial et préservation du site et des paysages

Favoriser les zones d’activité agricole respectueuses de l’environnement (type CAD ou biologique) dans les bassins versants des vallons

22 Périphérie

Bassin versant

2

Encadrer la fréquentation existante (Donaréo notamment) et limiter son développement (Donaréo, Saint-Blaise, Magnan et Vallières essentiellement) dans le site sur des terrains majoritairement privés

23 Site 1

Gérer et surveiller les activités de loisir et en interdire certaines 24 Site 1

Sensibiliser les usagers, les riverains et propriétaires à la richesse, la fragilité du site et aux risques naturels présents

25 Site 1

Axe 5 Gérer la fréquentation et sensibiliser les usagers, enjeu de préservation des richesses et du caractère sauvage du site

Limiter toute communication à large public pouvant générer un tourisme de masse. Favoriser une communication locale basée sur l’intérêt écologique du site et sa fragilité

26 Site 2

Mieux connaître et prendre en compte le risque de montée des eaux dans les vallons lié aux inondations et au canal de la Vésubie (lâchers, rupture...) dans la gestion de la fréquentation du site

27 Site

Bassin versant

1

Etudier et gérer les risques liés aux mouvements de terrain (érosion, chute de pierres,...) pour la conservation et la fréquentation du site

28 Site 1

Axe 6 Etudier et gérer les risques naturels ayant un impact sur l’état de conservation du site et sur les activités humaines environnantes

Gérer le risque d’incendie 29 Site

Périphérie 2



32

Les 29 enjeux de gestion se déclinent de façon opérationnelle en 69 objectifs de gestion :

Enjeux de

gestion

Objectifs de gestion

Objectifs de gestion

1 Etudier le fonctionnement hydrogéologique des vallons

2 Réfléchir aux moyens de limiter l'impact de la diminution des apports en eaux par les fuites du canal de la Vésubie

3 Informer et sensibiliser les divers usagers du réseau hydrologique et les riverains sur la fragilité des milieux aquatiques (pressions hydriques mais également

sur la pollution des eaux et les aménagements nuisibles au bon fonctionnement des cours d’eau)

1

4 Effectuer le contrôle et le suivi des captages en fond de vallon et sur les interfluves (déterminer l’organisme relais à la D.D.A.F.)

5 Maintien et suivi de la qualité de l’eau à un niveau égal aux objectifs de bonne qualité écologique de la Directive cadre sur l’eau (DCE 2000/60/CE)

6 Promouvoir les traitements phytosanitaires, la fertilisation et l’amendement raisonnés ainsi que la diminution de l’emploi des insecticides, herbicides,

dans les jardins des particuliers, en agriculture et pour l’entretien des routes

7 Améliorer le fonctionnement de la station d’épuration de Campo Curial (commune de Saint-Blaise)

8 S’assurer du bon fonctionnement des futures stations d’épuration de Saint-Blaise et de Colomars

2

9 Maîtriser les rejets d’assainissement individuel

10 Contrôler les aménagements dans le lit mineur des cours d’eau : barrages, seuils, dérivation…, voire restaurer certains cours d’eau à leur état naturel

11 Préserver la connexion naturelle entre le vallon du Saint-Blaise et le Var

3

12 Etudier la faisabilité de l’amélioration des connexions entre les autres vallons et le Var

4 13 Poursuivre les démarches nécessaires pour la définition du statut juridique de cours d’eau

14 Faire respecter l'interdiction d'effectuer toute opération de débroussaillage, coupe d’arbres ou éclaircie dans le couvert forestier du site, en dehors des zones prévues pour limiter le risque incendie de forêt

15 Laisser les arbres morts sur pied ou au sol et les embâcles

5

16 Eviter les déboisements abusifs à l’extérieur du périmètre de protection, dans les zones proches du site ; encadrer si nécessaire (sentiers, pistes…)

17 Préserver la formation herbacée d’intérêt communautaire : 6220-2* Pelouses à thérophytes méditerranéennes mésothermes

18 Maintenir les restanques, les lisières et les clairières des milieux boisés (9340 et 9540 entre autres) à mi-pente des versants et en haut de crêtes (hors site)

6

19 Etudier la possibilité d'entretenir des milieux semi-ouverts ou ouverts présents dans le site, notamment dans le vallon de Saint-Blaise

20 Inciter les particuliers, sur le site et en périphérie, à entretenir leurs vergers dans le respect de l'environnement

21 Entretenir les oliveraies présentes dans le site et favoriser la création de nouvelles en périphérie

7

22 Prévoir le maintien d’un maillage de linéaires boisés en bordure de route et de chemin dans les aménagements publics

8 23 Mettre en place un suivi des habitats naturels et des espèces végétales d’intérêt communautaire ou patrimonial majeur en régression

24 Conserver le canal de la Vésubie en aérien

25 Garder le corridor du canal de la Vésubie ouvert

26 Conserver les arbres isolés de Quercus ilex et Quercus pubescens le long du canal de la Vésubie et les boisements vieux et clairsemés

9

27 Evaluer l’impact des lâchers du canal sur les habitats naturels et les espèces

28 Nettoyer les zones de décharges sauvages

29 Mettre en place des mesures de protection contre les dépôts d’ordures, gravats, matériaux inertes, terre…

30 Imposer aux riverains, aux populations locales et aux acteurs du B.T.P. à l’utilisation de déchetteries

10

31 Mettre en place un système de surveillance en rapport avec l’objectif 30

11 32 Préserver les conditions nécessaires au maintien et au développement de l'unique station de Marchesinia mackaii dans le vallon des Serres (Nice) et assurer son suivi



33

12 33 Définir, à partir des inventaires complémentaires (cf. Axe 2, Enjeu 14, objectifs de gestion 35), un programme d'actions spécifiques pour le développement des colonies de chauve-souris sur le site

13 34 Effectuer des campagnes d’arrachage (flore) ou de prélèvement (faune) pour certaines espèces invasives

14 35 Réaliser des inventaires complémentaires pour les chiroptères, les oiseaux et les micromammifères notamment

36 Coordonner et organiser la complémentarité des acteurs locaux pour mettre en place un contrôle effectif du site (gardes, O.N.F., C.S.P., D.D.A.F., collectivités…)

15

37 Compléter la réglementation existante (statut de cours d'eau, canyoning…)

38 Identifier les gestionnaires potentiels du site et définir leur rôle dans la gestion 16

39 Mise en place des outils de gestion qui seront définis lors de l'élaboration du volet C du DOCOB

40 Effectuer le suivi naturaliste du site 17

41 Réunir le comité de suivi du site et coordonner le réseau d'acteurs

18 42 Etudier et définir les zones naturelles intéressantes comme zones tampon et valider ces zones par les acteurs concernés

19 43 Continuer les démarches administratives pour l’intégration du vallon du Roguez au site Natura 2000

44 Intégrer les objectifs de conservation et les prescriptions du document d’objectifs du site dans les zonages d’urbanisme à l’intérieur du site et en périphérie (PLU, SCOT…)

20

45 Communiquer les données naturalistes aux aménageurs et porteurs de projets pour la prise en compte des enjeux écologiques du site et répondre à la réglementation française et internationale

46 Sensibiliser les propriétaires à la préservation du site et informer sur les bonnes pratiques à adopter 21

47 Sensibiliser les professionnels et entreprises présents en aval du site sur la nécessité de réduire leurs impacts

22 48 Promouvoir une activité agricole favorable au maintien des espaces ouverts et à la diversité biologique

49 Définir les modalités d’accueil de la fréquentation existante et à venir en fonction des objectifs de conservation du site

50 Coordonner et encadrer l’organisation de visites guidées (vallon du Donaréo principalement, inscrit au P.D.I.P.R.)

51 Afficher sur le site son caractère privé et sa richesse et notamment ceux non inscrits au P.D.I.P.R. (Saint-Blaise, les Vallières et le Magnan étant les plus fréquentés)

23

52 Limiter la fréquentation et l’aménagement des sites occupés par la faune d’intérêt communautaire, notamment en période de reproduction/nidification

53 Contrôler l’interdiction de la pratique du V.T.T., enduro et autres engins à moteur dans les périmètres de protection

54 Interdire l’organisation d’événements sportifs (randonnée, V.T.T. ou autres) dans le périmètre de protection

55 Interdire les pratiques de randonnée aquatique et de canyoning

56 Sensibiliser les chasseurs à la richesse du site et à sa préservation

24

57 Etudier afin de mieux gérer les pratiques d’alevinage existantes sur le site

58 Mettre en place un programme d’information et de sensibilisation des riverains et populations locales (guide de recommandation)

59 Valoriser le site Natura 2000 (patrimoine naturel et historique) par la création d’un circuit de découverte évitant les fonds de vallons (belvédère, balcons d’observation…)

25

60 Réaliser des aménagements sur site (panneaux) de sensibilisation à la richesse écologique et aux risques naturels

26 61 Créer une charte sur les modalités de communication sur le site celui-ci n’ayant pas vocation à devenir un produit touristique

62 Approfondir les connaissances des risques liés aux lâchers du canal de la Vésubie dans les vallons et étudier la possibilité d'effectuer des lâchers moins importants et moins brutaux ou plus réguliers

63 Améliorer l’information des usagers du site sur les lâchers du canal

64 Restaurer les berges dans les cours inférieurs des vallons afin de leur redonner un faciès naturel et de minimiser l’impact des inondations

27

65 Consolider les zones de rupture du canal dans les vallons

66 Améliorer les connaissances des mouvements de terrain, notamment dans les vallons les plus fréquentés ou ceux favorables à l'accueil du public

67 Interdire la fréquentation des fonds de vallons en période d’intempéries et pendant les 4-5 jours qui suivent et favoriser la fréquentation sur les versants

28

68 En accord avec la réglementation en vigueur et afin de limiter l’érosion, le débroussaillage, la coupe d’arbres et toute gestion forestière sont à limiter et nécessitent une approche raisonnée et notamment sur les bords de falaises

29 69 Appliquer la réglementation en matière de prévention des feux de forêt et, dans la mesure du possible, prendre en compte les objectifs de conservation (débroussaillage raisonné et périodes de nidification)



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CONCLUSION GENERALE DES VOLETS A et B DU DOCOB

• Richesse écologique et intérêt communautaire du site

Le site Natura 2000 des « Vallons Obscurs de Nice et de Saint-Blaise » est de petite taille (452 ha), mais le nombre d’habitats naturels et d’espèces relevant de la Directive « Habitats » rapporté à la superficie met en évidence une grande diversité biologique.

� Le site est particulièrement remarquable pour les habitats naturels qu’il abrite : 17 habitats d’intérêt communautaire dont 5 prioritaires au titre de la Directive Habitats, répartis sur l’ensemble du linéaire des fonds de vallons et sur les versants. � Il présente également une immense richesse floristique avec 25 plantes vasculaires d’intérêt patrimonial (rares et très spécifiques des vallons) dont 20 protégées au niveau national, régional ou local et en limite de leur aire de répartition (ordinairement rencontrées dans les domaines atlantique, montagnard, voire dans les régions tropicales). Le site abrite, pour certaines, les plus belles populations au niveau national, régional ou local. Ce cortège floristique compte également 7 espèces de bryophytes d’intérêt patrimonial et 64 lichens présentant un caractère remarquable ou patrimonial dont 4 espèces sont d’intérêt national et 22 espèces sont d’intérêt régional. � La richesse faunistique est moins évidente que celle relevée pour les habitats naturels et les espèces végétales. En effet, la plupart des espèces animales ont besoin d’espaces naturels beaucoup plus grands et s’éloignent des dérangements liés à la proximité de l’urbanisation (les oiseaux notamment). Toutefois, toutes les espèces d’intérêt communautaire (Annexe II ou IV de la Directive Habitats) sont des espèces de faune : 10 espèces de chauves-souris, 1 espèce de poisson, 2 espèces de reptiles, 1 amphibien et 3 espèces de papillons. Quatre espèces d’oiseaux de l’annexe I de la Directive Oiseaux sont également présentes sur le site.

• Etat de conservation

Ces richesses sont d’autant plus importantes que l’état de conservation des habitats naturels et des espèces végétales est qualifié de globalement bon et qu’elles se situent en secteur très urbanisé. Les vallons conservent donc un caractère sauvage et représentent une véritable coupure verte au sein de l’urbanisation et constituent des zones refuges pour les espèces.

Néanmoins, les habitats naturels et les espèces des vallons présentent une forte vulnérabilité et sont extrêmement sensibles à toute modification de leur milieu. Aussi, l’état de conservation est-il dégradé en certains points : lieux en déficit hydrique naturel ou anthropique (pompages, dérivations…), parties basses des vallons où de nombreuses dégradations ont été observées, liées à la proximité de l’urbanisation, perte du caractère sauvage et fréquentation.

• Localisation des richesses

Tous les versants et le linéaire de l’ensemble des cours d’eau des fonds de vallons comportent des habitats naturels d’intérêt communautaire et prioritaire, soit 83 % du site. Il existe, de plus, une continuité des habitats en périphérie du site. La flore, faisant l’originalité du site et son intérêt écologique, est principalement localisée en fond de vallon et tous les vallons du site sont concernés. En ce qui concerne la faune, hormis pour les poissons et les macro-invertébrés aquatiques, les espèces fréquentent les versants et hauts de crêtes. Aussi, le périmètre du site ne semble-t-il pas suffisamment large pour assurer le maintien des populations inventoriées ce qui nécessite la prise en compte de zones tampon, comme suggéré précédemment.



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• Enjeux de conservation du site par ordre de priorité

1. Préserver les habitats naturels et la flore des fonds de vallons ;

2. Préserver les milieux boisés des versants ;

3. Préserver la faune d’intérêt communautaire en milieu urbain et périurbain.

• Objectifs de conservation

� Préserver le microclimat humide, sombre et frais des fonds de vallons et les conditions hydriques en général, la qualité de l’eau et les cours d’eau dans leur état naturel ;

� Préserver les formations arbustives et forestières et tous les habitats naturels liés à l’hydrosystème et habitats riverains du site ;

� Préserver la flore des fonds de vallons ;

� Maintenir des surfaces boisées suffisantes sur les versants des vallons, hors périmètre Natura 2000 ;

� Préserver une mosaïque de milieux ouverts, semi-ouverts et fermés sur le site et en périphérie ;

� Préserver les boisements matures, les vieux arbres et les arbres morts ;

� Maintenir les parois, falaises, grottes et cavités à l’état naturel ;

� Préserver les cours d’eau ;

� Préserver une connexion biologique entre les différents vallons et celles avec le fleuve Var ;

� Préserver les éléments anciens du patrimoine bâti : ruines d’anciens moulins, restanques, canal de la Vésubie… ;

� Préserver la diversité en insectes et macro-invertébrés aquatiques, base de la chaîne alimentaire ;

� Préserver le vallon du Roguez en l’intégrant au site Natura 2000 des « Vallons Obscurs de Nice et de Saint-Blaise » ;

� Préserver le caractère sauvage des vallons.

• Les activités humaines

Le site a une vocation naturelle et ne présente pas d’activité économique (agriculture, sylviculture, commerce, artisanat, tourisme…) à l’intérieur de son périmètre. Mais si certaines activités ont vu le jour en périphérie, elles n’ont pas vocation à se développer. Seules les activités de loisirs progressent dans le périmètre de protection : activités scientifiques et naturalistes, visites guidées de découverte, activités sportives (randonnée balade, V.T.T., trial), événements sportifs et activités cynégétiques et halieutiques. Les vallons sont encore peu connus et peu fréquentés. Cependant, la fréquentation est en constante augmentation, dans le vallon du Donaréo tout d’abord, mais également dans les vallons de Saint-Blaise, Vallières et Magnan. Rappelons que la pratique du V.T.T., du trial, le débroussaillage ainsi que tout aménagement sont interdits par les arrêtés de protection de biotope en vigueur sur le site. De plus, ce site très riche est soumis à de nombreuses pressions : décharges sauvages, comblements par des inertes, captages, rejets, augmentation de la fréquentation.

• Les enjeux humains

Aussi, les enjeux humains concernent-ils essentiellement :

� la gestion de la fréquentation dans un objectif de conservation du site et face au probléme des risques naturels et anthropiques ;

� la préservation du patrimoine historique présent dans le site (ruines d’anciens moulins, restanques, aqueducs…).



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Aucune activité économique n’est envisageable dans le périmètre de protection -relief marqué, classement et mesures de protection, contraires au maintien de l’état de conservation du site-. Toutefois, étant donné le caractère urbain des vallons et la proximité de l’urbanisation, il est nécessaire :

� d’harmoniser le développement urbain avec la préservation de l’état de conservation du site ;

� de maintenir l’agriculture en valorisant sa fonction d’entretien du patrimoine biologique et humain ;

� d’interdire les usages néfastes pour l’état de conservation du site (captages, décharges sauvages…) ;

� de communiquer, sensibiliser et valoriser ces espaces naturels, considérés comme inintéressants, auprès des riverains et des populations locales.

• Les facteurs pouvant influencer l’état de conservation du site

La localisation géographique du site induit la présence de nombreux facteurs, pour la plupart anthropiques, pouvant dégrader l’état de conservation des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire (urbanisation en périphérie du site et usages associés) ; ils sont, par ordre de priorité les suivants :

� L’eau et la perturbation de l’hydrosystème aquatique et du microclimat présent dans les fonds de vallons

� Les usages néfastes pour la biodiversité tels que de mauvaises pratiques en milieu forestier (coupe, débroussaillage…), le développement d’espèces invasives, la dégradation des habitats naturels (milieux forestiers, cours d’eau…)

� Le manque de gestion et la non application des dispositions des Arrêtés de Protection de Biotope

� L’urbanisation des parties aval, des versants et hauts de crêtes

� Les décharges sauvages, comblements et aménagements qui dévalorisent, dégradent, voire détruisent le site

� La fréquentation, dont l’augmentation représente une réelle menace

� Les risques naturels préjudiciables pour le maintien des habitats et des espèces

• Les enjeux et objectifs de gestion

Le croisement des enjeux et objectifs de conservation et des facteurs pouvant dégrader l’état de conservation du site préalablement hiérarchisés a permis de définir les principaux axes de gestion du site qui sont, par ordre de priorité :

1. Préserver le microclimat humide et l’hydrosystème, bases de la richesse du site (Axe 1)

2. Maintenir, voire développer les habitats naturels d’intérêt communautaire ainsi que la flore et la faune du site (Axe 2)

3. Assurer et organiser la gestion du site et son suivi (Axe 3)

4. Harmoniser développement territorial et préservation du site (Axe 4)

5. Gérer la fréquentation et sensibiliser les usagers, enjeu de préservation des richesses et du caractère sauvage du site (Axe 5)

6. Etudier et gérer les risques naturels ayant un impact sur l’état de conservation du site et sur les activités humaines (Axe 6)

Ces axes ont été déclinés en 29 enjeux de gestion eux-même précisés en 69 objectifs de gestion.



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• Le volet C du DOCOB

Une fois les volets « A et B » validés par le comité de pilotage, l’élaboration du volet « C » sera lancée.

Ce volet doit contenir :

� des propositions de mesures contractuelles et réglementaires répondant aux enjeux définis dans le volet « B », permettant ainsi d'atteindre les objectifs de conservation du site ;

� les cahiers des charges des mesures contractuelles proposées, avec leur description, leur périmètre d'application, leur coût, leur durée, leurs modalités de suivi ;

� l'indication des dispositifs, en particulier financiers, destinés à faciliter la réalisation des mesures de gestion ;

� la description des dispositifs d'accompagnement, de suivi et d'évaluation des actions et l'état de conservation des habitats naturels et des espèces.

Cette deuxième phase fera l’objet de nouvelles réunions du bureau de pilotage et des groupes de travail. Le Document d’Objectifs final sera validé lors du troisième comité de pilotage du site prévu pour le premier semestre 2007.

volet a et b « diagnostic et enjeux » du document d ...¨se-docob-vallons... · soit réalisé...

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