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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE VÉRITÉ INDÉPENDANCE Venezuela : les masses défendent les acquis révolutionnaires, il est temps de passer au socialisme ! Page 10 Équateur : Correa va imposer les banques pour augmenter les allocations des pauvres Page 17 Choléra-Minustah: Les victimes ont droit à une indemnisation Page 8 Lapolis kraze sitin MO- LEGHAF la devan Afè Sosyal Page 6 Nicolas et Coralie Moscoso dans la maison où ils étaient séquestrés à Pernier, à la hauteur de Pétion-ville par le kidnappeur Clifford Brandt La pluie était accompagnée de vents forts qui ont détruit les plantations des pauvres paysans haïtiens. Outre les dégâts matériels, des infrastructures routières détruites ou endommagées, de bétail emporté par les eaux, 54 personnes sont mortes, 20 sont portées disparues et 20 ont été blessées CLIFFORD BRANDT À LA PRISON OMEGA ! Voir page 4 PASSAGE DE L’OURAGAN SANDY EN HAÏTI : QUEL BILAN ? Voir page 4

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HAÏTI LIBERTÉJUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE

Venezuela : les masses défendent les acquis révolutionnaires, il est temps de passer au socialisme !

Page 10

Équateur : Correa va imposer les banques pour augmenter les allocations des pauvres

Page 17

Choléra-Minustah: Les victimes ont droit à une indemnisation

Page 8

Lapolis kraze sitin MO-LEGHAF la devanAfè Sosyal

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Nicolas et Coralie Moscoso dans la maison où ils étaient séquestrés à Pernier, à la hauteur de Pétion-ville par le kidnappeur Clifford Brandt

La pluie était accompagnée de vents forts qui ont détruit les plantations des pauvres paysans haïtiens. Outre les dégâts matériels, des infrastructures routières détruites ou endommagées, de bétail emporté par les eaux, 54 personnes sont

mortes, 20 sont portées disparues et 20 ont été blessées

Clifford Brandt à la prison omega !

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passage de l’ouragan sandy en Haïti : Quel Bilan ? Voir page 4

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L’intensification de la mobilisation est impérative !

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times2

Editorial LIBERTéHAITI

Par Berthony Dupont

Après le passage de l’ouragan Sandy dont le choc a été rude, les pertes immenses, les conséquences encore in-

calculables et après l’arrestation du trafiquant kidnappeur Clifford Brandt, disons le tout net: la mobilisation des masses populaires, puisque loin d’être close, est une don-née intangible pour dénoncer le gouvernement en place. Elle est justement, tout à fait, à peine commencée, au vu de la corruption sans égale des dirigeants qui vivent dans un luxe insolent ; alors que le chômage et la misère sévissent comme jamais auparavant ; sans oublier la flambée des prix des produits de première nécessité.

Martelly tiendra t-il ou non ? Ce n’est pas à nous de répondre à cette question, en fait, n’allons donc pas nous laisser détourner l’attention, et ne nous illusionnons-nous pas. Nous savons pertinemment qu’aussi longtemps que nous suivons la voie de la protestation, l’offensive impéri-aliste finira également à se faire sentir de façon moindre. Et cette offensive prendra fin seulement lorsqu’elle aura atteint ses objectifs à savoir briser la résistance populaire ou bien lorsqu’elle aura été stoppée par la mobilisation, la coordina-tion et la cohésion de toutes les forces progressistes pour le changement. Et c’est là la seule alternative !

À l’heure actuelle, ce qui importe, c’est de traiter les problèmes avec sérieux, avec le maximum d’acuité et d’honnêteté politiques. C’est se mettre sérieusement au tra-vail dans la rigueur et la discipline révolutionnaires : Tel est aujourd’hui le mot d’ordre fondamental !

C’est pourquoi dans cette période que nous traver-sons, un accent particulier doit être mis sur les problèmes d’organisation. Nous insistons avec force sur la nécessité de la cohésion dans les rangs de tous les militants conscients que Martelly doit partir ! Un sentiment largement partagé par la population pour châtier les démons du mal.

Le fait de préconiser une alternative pour renverser un pouvoir illégal, imposé et protégé par les grandes puissanc-es impérialistes, ne veut pas dire pour autant que nous pré-conisons un coup d’Etat. Au contraire, nous savons que les coups d’Etats sont bien souvent orchestrés par les ambas-sades du triumvirat Etats-Unis, France et Canada contre les masses populaires. Les coups d’Etats sont des méthodes

utilisées par ces puissances impérialistes pour empêcher précisément l’émancipation des masses populaires sur la scène politique de leur pays. Loin de là, nous faisons nous même appel à une unité populaire dont les objectifs seront conformes à l’aspiration des masses à la liberté, au progrès, à la justice sociale, à l’indépendance et à la dig-nité nationale. Ainsi, nous préconisons un objectif concret, progressiste comme moyen de réaliser un vrai changement démocratique et populaire.

Ainsi les appels aux prochaines manifestations et sur-tout celle du 18 Novembre prochain, jour anniversaire de la bataille de Vertières, symbolisant la victoire de l’armée indigène sur les forces françaises d’occupation d’alors, sont une nécessité historique. Combattre l’impérialisme et ses agents quelles que soient leurs formes dans une telle con-joncture, avec de tels symboles doivent susciter chez nous une effervescence populaire contre l’obscurantisme.

Que cette manifestation du 18 novembre soit nationale pour essuyer la honte et l’humiliation que les suppôts de l’impérialisme ont infligées au père fondateur de la Nation le 17 Octobre dernier à Marchand-Dessalines. Les leçons du passé ne doivent pas être ignorées. L’histoire du peuple haïtien est une chronique de durs combats, d’une bataille longue et douloureuse qui a duré plusieurs siècles. Cette histoire peut nous servir de guide précieux dans l’analyse des phénomènes et des dossiers urgents de l’heure présente si le peuple est décidé à lutter jusqu’au bout.

On ne peut s’empêcher de penser que l’impérialisme occidental n’a toujours pas digéré cet échec enregistré en 1803, qui fit de nous la première nation nègre indépen-dante et souveraine de l’hémisphère, et de plus le tombeau de l’esclavage et du colonialisme. C’est pourquoi il continue à nous harceler et n’est pas disposé à nous laisser tran-quilles, entêtés qu’ils sont dans leur politique de contrôle et de récupération de nos richesses nationales. A ce compte, il nous faut la liaison entre les causes avancées, progressistes du présent et les idéaux du passé, une conscience nationale qu’aucune autre force ne pourra anéantir.

L’édifice d’une vie nouvelle ne peut s’élever sans un minimum d’efforts et de sacrifices ! Que les manifesta-tions populaires cheminent quotidiennement et fleurissent à mesure qu’on cherche à bafouer et à étouffer les masses dans leur lutte pour un avenir meilleur !

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 3Haiti Liberté/Haitian Times

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Nou pale Kreyòl

Recrudescence des actes de kidnapping à Thomonde, P-au-P et Jacmel

Grave accident à Jacmel, 6 morts, 23 blessés

Parallèlement à l’inculpation d’un grand chef de gang appartenu

à la bourgeoisie haïtienne, Cliford Brant, les actes de kidnapping con-tinuent d’accabler la population haï-tienne.

La nuit du vendredi 26 octo-bre dernier, dans la commune de Thomonde, haut Plateau Central, un enfant du nom d’Emerson Jean, 9 ans, a été enlevé dans la résidence de ses parents située au centre ville. Il a été séquestré dans une localité dénommée Bernaco proche de la Ré-publique dominicaine où il a passé toute la nuit. Le samedi 27 Octobre dernier, le jeune Emerson a été re-trouvé sain et sauf dans la localité du même nom. Dans le cadre d’une enquête judiciaire pour faire le jour sur ce rapt, la police a procédé à 2 arrestations dont un cousin de la mère de l’enfant, un certain Gétro et un nommé Renel Jean, une cible de la police.

D’autre part, le samedi 20 Octobre 2012, dans le quartier de

Lilavois, nord de Port-au-Prince, un compatriote haïtien du nom de Georges Vincent, 58 ans, a été en-levé. Deux jours après ce braquage, les parents de la victime ont versé aux ravisseurs une importante ran-çon. Cependant, jusqu’au samedi 27 Octobre 2012, les proches de mon-sieur Vincent n’ont pas eu de ses nouvelles.

Le même samedi 27 Octobre, à Jacmel, Sud-est, le médecin Gyné-cologue Jean Mary Brissault, 39 ans, a été enlevé dans son domicile dans le quartier de Meyer. Gardé en cap-tivité jusque dans la localité appelée « Anba Mòn » proche de Cap Rouge, les ravisseurs du médecin ont exigé de ses proches un faramineux mon-tant de 300 mille dollars US, tout en faisant croire qu’ils sont du côté de Tabarre à Port-Au-Prince. Comme un élément de réponse à ce rapt, 2 manifestations réunissant des mil-liers de personnes ont été organisées pour exiger l’élargissement du mé-decin.

Le samedi 27 Octobre 2012 dernier, un grave accident survenu dans la

localité de Dumeuze, 5 Kms de la ville de Jacmel, a occasionné 6 pertes en vies humaines et 23 blessés graves.

En effet, le samedi 27 Octo-bre dernier, aux environs de 5 heu-res PM, le pont de Dumeuze reliant La Vallée de Jacmel/Cayes Jacmel, a cédé sous le poids d’un engin lourd surchargé de passagers, alors que celui-ci s’évertuait à aider le véhicule en panne du prêtre catholique de la paroisse Belle/Lamontagne, le père

Guilloteau, à traverser l’ouvrage. Le camion, bondé de passagers, a été renversé dans le lit de la rivière.

Les résidents de la petite locali-té, à défaut de secouristes, ont passé toute la nuit du samedi/dimanche à explorer la rivière à la recherche des disparus où ils ont repêché 6 cadavres. Un jeune Jacmelien du nom de Dieu-bon, qui avait réussi aux examens de fin d’études secondaires 2012, se trouve parmi les 6 décédés. 23 per-sonnes dont des chauffeurs de taxi moto, petits marchands et marchan-

des, tenanciers de « borlette », grave-ment blessées au cours de l’accident, ont été elles aussi tirées de l’eau.

Les habitants de la localité de Dumeuze ont rapporté avoir annoncé aux autorités concernées de l’Etat haïtien, MTPTC, que ce pont, en très mauvais état depuis très longtemps, devait être déclaré hors de service. Mais, comme il s’agit d’un Etat lax-iste, irresponsable, non concerné par le bien être de ses concitoyens, on devrait s’attendre à ce genre de ter-rible accident.

Funérailles de Dessalines: Pourquoi ?Par J. Fatal Piard

Depuis bien des années, Konpè Filo exhortait énergiquement les auto-

rités à organiser des funérailles même symboliques pour le père fondateur de la nation haïtienne. Prêtre du vodou, journaliste et animateur d’émission té-lévisée, ce fervent défenseur de la re-ligion authentique des Haïtiens a tout

tenté pour convaincre les autorités aus-si bien que l’opinion nationale qu’une pareille initiative serait grandement bé-néfique pour l’ensemble de la popula-tion et du pays aussi.

Ce projet caressé depuis belle lurettes allait enfin connaître sa concré-tisation ce mercredi 17 octobre 2012. Depuis bien des mois, cet évènement a été annoncé à grand renfort de publicité diffusée sur des stations de radios de la capitale ainsi que des banderoles étirées en travers des rues. En effet, tôt dans la matinée de ce mercredi, les adeptes du vodou venus des 10 départements géo-graphiques du pays, ont répondu par la positive à ce grand rendez-vous.

Sur trois stands dressés sur la façade ouest de la place qui honore à juste titre la mémoire de  l’empereur lâchement assassiné selon le vœu des irréductibles de cette oligarchie ultra réactionnaire, trônaient les plus hauts dignitaires du vodou dont l’Ati Max Gesner Beauvoir. S’adressant à tous ceux qui sont strictement programmés par l’occident prédateur pour persécu-ter les Vodouisants et Vodouisantes, l’Ati Beauvoir rappelle qu’il s’avère indispensable d’abroger l’infâme article 297 de la constitution haïtienne. Cet article empreint de préjugé fait auto-matiquement de la Religion Vodou une pratique superstitieuse qu’il convient à tout prix de détruire. « Il fut assez tard dans la soirée du mardi 16 octobre, quand on m’a informé que le ministère de la planification a émis un chèque au nom du Knva. Ce qui nous a permis de construire les stands ici présents. Mais, ce qui importe le plus pour nous les vodouisants c’est avant tout le strict

respect de notre religion et j’en profite pour exhorter les pourfendeurs à mettre fin ces à persécutions injustifiées», a revendiqué l’Ati Max Beauvoir.

Parallèlement, ces sbires du Corps des Imbéciles Mal Organisés (CIMO), une unité de la police haïtienne programmée exclusivement pour oppri-mer les masses populaires passaient à tabac des militants du Molégaf. Mou-vement de liberté et d’égalité des Haï-tiens pour la fraternité, cette structure

s’est donnée pour mission de reven-diquer une vie digne pour leurs com-patriotes victimes de trop d’injustices. Juste au pied de la statue en bronze de l’Empereur monté sur son cheval noir se tenait une exposition de pho-tos. A travers ces images révoltantes le Komodevik voulait tout tenter pour faire appel à un sursaut de conscience nationale. « Le 19 octobre prochain va ramener le 2ème anniversaire de l’appa-rition de cette impitoyable épidémie de choléra Minustah sur le sol haïtien. Cette épidémie qui a causé environ huit mille morts sur le sol national est bien une courtoisie de ces tueurs à gages internationaux. Baptisés Minustah, ces mercenaires venus de par le monde ont droit de vie et de mort sur qui ils veulent. Et cette exposition de photos s’est voulue être le témoignage vivant de la terreur exercée par ces occupants sauvages qui ont reçu carte blanche pour sévir contre les habitants de ces quartiers taxés de zone de non droit. Violentes Répressions, viols sauvages, exécutions sommaires, c’est en résumé le bilan de cette occupation ». Ces dé-nonciations proviennent de Guy Numa qui assure le rôle de coordonnateur du Kolektif Mobilizasyon pou Dedomaje Viktim Kolera (KOMODEVIK).

Olokoun dyabohou BohounLe KNVA a organisé cette cérémonie publique dans l’objectif d’apprivoiser l’âme de Dessalines pour qu’elle cesse d’errer partout et nous causer des en-nuis. D’un autre coté le Molegaf et le Komodevik lançaient un vibrant ap-pel à ceux à qui il reste un reliquat de

nationalisme. Ainsi ces organisations appellent à une mobilisation nationale en vue d’expulser par n’importe quel moyen ces mercenaires internationaux programmés pour souiller notre sou-veraineté de peuple sous les semelles sordides d’une occupation révoltante tout en perpétuant le cycle de vio-lence initié par les occupants de 1915.

Suite à la page (7)

L’Ati Beauvoir rappelle qu’il s’avère indispensable d’abroger l’infâme article 297 de la constitution haïtienne. Cet article empreint de préjugé fait automatiquement de la Religion Vodou une pratique superstitieuse qu’il

convient à tout prix de détruire

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times4

Passage de l’ouragan Sandy en Haïti : Quel Bilan ?

Le puissant chef de gang de la bourgeoisie, Clifford Brandt

L’arrestation de Brandt pour kidnapping fait voler des mythes en éclatsLe chef de police Orélus vise à éliminer les «mauvaises graines» par la force

Par Yves Pierre-Louis

Durant le passage de l’ouragan Sandy, qui a duré quatre jours, du

mercredi 23 au vendredi 26 Octobre, plus de 500 millimètres de pluie sont tombés sur la partie Est de l’Ile d’Haïti.

Dans certains endroits la pluie était accompagnée de vents forts qui ont détruit les plantations des pauvres paysans haïtiens. Outre les dégâts matériels, des infrastructures routières détruites ou endommagées, de bétail emporté par les eaux, 52 personnes sont mortes, 20 sont portées disparues

et 20 ont été blessées selon la Directrice de la Protection Civile, Mme Alta Jean-Baptiste. Une famille entière dont une mère et ses enfants ont péri lors d’un glissement de terrain à Grand-Goave. Les cadavres ont été retrouvés sous les décombres de leur résidence.1, 372 maisons détruites, 21 mille personnes réfugiées dans 158 centres d’héberge-ments, l’augmentation de cas de décès de Choléra dans régions du pays, tel est le bilan du passage de l’ouragan Sandy en Haïti. Les départements les plus frappés sont : Le Sud, les Nippes, la Grand’Anse, l’Ouest et le Sud-Est. Le gouvernement aurait mis à la disposi-tion des départements les plus touchés 350 millions de gourdes pour venir en aide aux sinistrés. Mais les victimes appellent encore au secours.

L’action la plus concrète du gouvernement a été la distribution de quelques kits alimentaires contenant un peu de riz, de maïs, quelques sa-chets de spaghetti et un bracelet rose dans le cadre d’un programme bidon baptisé «  Ede pèp  ». Dans l’une des conférences de presse-bilan, Mme. Alta Jean Baptiste a apporté des précisions sur les activités de l’institution qu’elle dirige  : «...nous avons évacué 5,665 personnes vers des abris provisoires, il y a 1,372 maisons qui sont détruites, particulièrement dans les départements du Sud, des Nippes et de la Grand ‘Anse plus particulièrement sur le littoral. Nous avons 4 communes dans le dépar-tement du Sud-Est qui sont sévèrement inondées, toutes les communes du département des Nippes qui sont sous les eaux, dès demain s’il y a une éclair-cie, des équipes vont continuer avec les évaluations. Dans le Département du Nord-Ouest, le député Eloune Dorélus a rapporté plusieurs destructions au Môle Saint-Nicolas. Pour le départements du Sud, la DPC informe que le bilan s’élève à 3 morts, deux femmes et un homme. L’hôpital Immaculée Conception des Cayes a été inondé, 51 patients ont été évacués vers la Maternité de l’Hôpital Brenda. »

Entre-temps, le Choléra-Minus-tah continue de semer le deuil dans des familles haïtiennes pendant le passage de Sandy en Haïti. Un responsable de la Santé publique a déjà fait état de 20 personnes mortes du Choléra, particu-lièrement dans le Sud et le Sud ’Est. La commune de Bainet, à elle seule, a enregistré 10 morts dont 6 à la localité des orangers. Aux Cayes 10 personnes ont été succombées sous la maladie endémique de Choléra importée dans le pays depuis octobre 2010 par des sol-dats des forces d’occupation de l’ONU de la Minustah. Des parlementaires du Sud appellent au secours pour la popu-lation victime du passage de Sandy et les ravages de Choléra.

Suite à la page (14)

Sandy s’en va, laissant derrière elle d’importants dégâts matériels et des pertes en vie humaine

Par Kim Ives

Comme nous l’avons rapporté la se-maine dernière, le 22 octobre, la

Police Nationale d’Haïti (PNH) a ar-rêté Clifford Brandt, le rejeton d’une éminente famille bourgeoise haïtienne, pour être le dirigeant d’un réseau de kidnapping qui comprend d’autres per-sonnes riches ainsi que des policiers et ex-policiers. Le réseau est accusé d’enlèvement de Coralie et de Nicolas Moscoso, âgés de 23 et 24 respective-ment, les enfants d’une autre famille bourgeoise, pour une rançon de 2,5 millions de dollars. Brandt a amené la police aux deux personnes enlevées, ligotées et bâillonnées, qui ont ensuite été libérées.

Des Haïtiens ont accueilli la nou-velle de l’arrestation de Brandt comme confirmation que le prolétariat haïtien n’est pas habituellement l’auteur des enlèvements, comme les médias et la bureaucratie l’affirment ou le sug-gèrent souvent, mais ce sont plus vraisemblablement des Haïtiens riches et puissants. Haïti Liberté, qui a pub-lié une photo de Clifford Brandt menot-té sur sa couverture, a vendu tous ses journaux dans une seule journée à plus d’un endroit.

On maintenant rapporte que Brandt a donné aux autorités haïti-ennes les noms de plus de 20 policiers haïtiens qui faisaient partie de son ré-seau d’enlèvement.

Lors d’une interview en Sep-tembre dernier Haïti Liberté avait demandé au Directeur général de la PNH Godson Orélus de lui parler de l’implication de la police dans des en-lèvements en Haïti (voir la première tranche de l’entrevue dans la section créole).

« Je peux vous dire qu’il y a de faux policiers», a répondu Orélus. « C’est une tactique qu’ils utilisent. Ils font semblant d’être des policiers, mais ils ne sont pas des policiers ».

Orélus a admis, cependant, que, parfois, « lorsque nous enquê-tons, nous constatons qu’il y a des complicités » au sein des policiers haïtiens. « Mais quand nous trouvons un cas de ce genre, nous exerçons une tolérance zéro parce que nous ne permettons pas cela dans la police », a ajouté Orélus. « Nous avons un programme qui continue de réduire les mauvaises graines [de la police], parce qu’il n’y a pas de famille sans mauvaises graines ».

Parmi les policiers actuellement en prison comme complices de Brandt se trouvent Thébée Marc-Arthur, le commandant de la CAT Team (anti-embuscade) de la sécurité présiden-tielle, Jacques Darly, un officier de la Brigade Criminelle de la PNH, et Frantz Aristil, commissaire du com-missariat de Port-au-Prince.

« Nous ne le  tolérons pas  », a ajouté Orélus. « Dès que nous rencon-trons un officier impliqué dans ces ac-tivités, nous l’arrêtons de même que nous arrêtons les bandits, et nous les mettons tous dans la même prison ».

Cependant, le directeur Orélus peut avoir également fonctionné fort de l’hypothèse erronée que les ravis-seurs étaient issus des classes les plus pauvres plutôt que des plus riches.

« Si la population n’a pas con-fiance en vous », a dit M. Orélus à Haïti Liberté en septembre, « vous ne recevrez aucune information » sur les kidnappeurs. « Les kidnappeurs vivent au milieu de la population, parmi le peuple ».

L’arrestation du réseau criminel de Brandt semble démentir cette no-tion de kidnappeurs toujours vivant « parmi le peuple ». La bourgeoisie d’Haïti vit dans de magnifiques man-oirs fortifiés, construits dans les hau-teurs fraîches des montagnes au-des-sus de la capitale de Port-au-Prince. En général, ils ne se mélangent pas avec les autres 99% de la population haïtienne.

Le Kidnappeur Clifford Brandt à la prison Omega !Par Isabelle L. Papillon

Après l’audition du kidnappeur-homme d’affaires, Clifford Brandt

au Parquet de Port-au-Prince, le jeudi 25 Octobre dernier et quatre (4) autres personnes ou complices  : Sawadienne Jean, sa secrétaire, le mari de celle-ci, Franck Sainterine, Ricot Pierre-Val et Carlo Saint-Fort, leur dossier a été transféré au Cabinet d’instruction et les prévenus à la prison Omega qui se trouve au Commissariat de Carrefour, Sud de la capitale.

Clifford Brandt était à tête d’un gang, impliqué dans une affaire de kidnapping de deux personnes d’une famille bourgeoise, Nicolas et Coralie Moscoso, le mardi 16 octobre 2012 sur la route de Bourdon et réclamait 2.5 millions de dollars en échange de leur

libération. Après l’arrestation de Clifford Brandt lundi 22 Octobre dans l’après-midi, il a été conduit à la Direction Cen-trale de la Police Judiciaire (DCPJ), suite à son interrogatoire, où il a fait l’aveu de son acte de kidnapping. Il était en-viron 3 heures du matin, le lendemain mardi 23 Octobre, huit jours après le kidnapping, il a conduit les agents de la PNH dans la maison où étaient séques-trés les otages à Pernier, à la hauteur de Pétion-ville. Et de là, ils ont été libérés, a confirmé le responsable de la cellule anti-enlèvement de la PNH, le Commis-saire François Henry Dossou.

De son côté, le porte-parole de l’institution policière, Frantz Lerebours a confirmé qu’il y a eu bien et bel un enlèvement. « Il y a un enlèvement de deux personnes, qui ont été libérées à partir de l’arrestation de M. Brandt, c’est ce qu’il faut retenir, c’est lui-même

qui a coopéré avec la police et a permis la libération de Coralie et Nicolas Mos-coso. Comme je vous ai dit, tout le fil de l’enquête a mené à lui et la police l’a arrêté, c’est aussi simple que ça… »

Selon le porte –parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Frantz Lere-bours trois (3) policiers sont actuelle-ment interrogés par les enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judi-ciaire (DCPJ) dans le cadre de ce dos-sier de kidnapping, afin de déterminer leurs éventuelles implications dans le double cas de kidnapping. Il s’agit de Marc-Arthur Thébée, un policier af-fecté à l’Unité spécialité CAT-Team et chef de l’unité de sécurité attaché à la présidence ; Jacques Darly, membre de la Brigade Criminelle et Frantz Aristil, Commissaire au commissariat de Port-au-Prince.

La police est à la recherche

d’autres hauts gradés de la Police dont l’ancien policier, l’ex-inspecteur, Edner Comé. «  Il y a un ancien inspecteur de la police, Edner Comé qui est actu-ellement recherché, je me permets de citer son nom, parce que c’est un indi-vidu extrêmement dangereux  », a fait savoir le secrétaire d’Etat à la Sécurité Publique, Réginald Delva. Il a plus loin indiqué que des documents importants ont été retrouvés à l’entreprise du kid-nappeur, à Delmas 2, la maison de ven-te de véhicules de la marque MAZDA : « … Il y avait une liste de personnes, que ce réseau planifiait d’enlever et pas des moindres » a-t-il ajouté.

Pendant que le dossier de kidnap-ping de Clifford Brandt suit son cours au niveau de la justice et que beaucoup de monde doutent de la finalité de cette

affaire, compte tenu de la corruption qui gangrène l’appareil judiciaire, ce kidnappeur comme tous les autres a été montré à l’émission télévisée « Et Allo la Police », où l’on a montré le déroule-ment de cette affaire. Dans le cadre de l’enquête les autorités judiciaires ont apposé samedi des scellés sur la com-pagnie haïtienne de moteur connue sous le nom de maison Mazda. Cette entreprise spécialisée dans la vente de voitures et d’accessoires est située dans la zone de Delmas 2 et est la propriété de la famille Brandt, dirigée par Clifford Brandt.

Par ailleurs, 4 maisons ont été mises sous scellés, 2 véhicules sai-sis, du matériel de police, 13 armes à feu dont 6 armes de guerre, et de très

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 5Haiti Liberté/Haitian Times

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Clifford Brandt: le bourgeois kidnappeurEt pourquoi cet assourdissant silence de Martelly ?

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Par Fanfan la Tulipe

La bourgeoisie haïtienne avait déjà mauvaise presse tant à l’extérieur

qu’à l’intérieur du pays, la voici main-tenant éclaboussée par les agissements macabres, sordides et crapuleux de l’un des siens.

Un ambassadeur américain en poste à Port-au-Prince, dans un passé pas très éloigné, l’avait caractérisée de «moralement répugnante». Pour maints observateurs elle a la réputation d’être âpre au gain, ti koulout, pingre, cupide, égoïste, insatiable, akrèk, rapace et, surtout, malpropre, car on voit difficile-ment comment elle accepte de côtoyer journellement la crasse, des rues défon-cées, d’énormes amoncellements d’im-mondices putrides, des rigoles puantes, des surfaces boueuses et infectes, et, l’après-midi, sans état d’âme regagner ses pénates, dans un univers de confort et de luxe, sans avoir un haut-le-cœur, sans jamais porter le pouvoir (dont elle fait partie) à donner à Port-au-Prince l’aspect d’une vraie capitale, pareille à d’autres villes de la Caraïbe. Qu’ils sont donc nauséabonds !

Et puis quelle bourgeoisie  ? Un ramassis social assez disparate qui n’a rien de national, voire de nationa-liste. Car aux descendants directs des affranchis, en majorité des mulâtres, se sont joints des éléments de souche libanaise et des énergumènes d’origine européenne, ces derniers tout bouffis de la prétendue supériorité de leur «civili-sation» occidentale. Ils sont d’ailleurs toujours en conflit ouvert ou anbachal pour dominer toutes les avenues de l’économie nationale. Ils forment «une petite caste aux dents longues, avide et vorace, dominée par l’esprit unique de profit venant de leur petit com-merce». Leurs aspirations ne sont pas les mêmes encore moins leurs objectifs, comment alors pourraient-ils viser le développement d’un pays moderne.

un ramassis de rapacesIls sont commerçants d’import et ex-port et grands propriétaires fonciers. Ils ne payent pas de taxe, vivent de contrebande, de fraudes fiscales, de fourberies, de rapines et de coups bas. A part de rarissimes excep-tions tels les deux frères Izméry, ils s’arrangent, de concert avec les couches aisées de la classe moy-enne avides de transfert de classe, à la traîne de la bourgeoisie, pour exploiter, tenir en respect, «à leur place» la paysannerie et les élé-ments du prolétariat urbain, source de domesticité et de restavèk. Ils constituent ce que j’appellerais une flibustocratie hétérogène, sans la moindre volonté de construire un projet historique qui aurait à coeur le développement économique et la modernisation d’Haïti.

Les bénéfices énormes engrang-és par cette classe de rapaces ne sont pas réinvestis, alors que réinvestir leurs gains créerait du travail pour le prolé-tariat des villes, les petits artisans, la grande masse des chômeurs, tout ce monde qui stagne dans une misère ré-voltante. Mais, c’est le cadet de leurs soucis. Leur seul horizon se ramène à confisquer à leur profit exclusif la to-talité des richesses du pays quels que soient les moyens utilisés: contre-bande massive, corruption impitoyable menant à des enrichissements scan-daleux et rapides grâce auxquels ils éri-gent d’opulentes constructions qui leur permettent de masquer leur médiocrité, rapacité, safreté, cupidité et akrèkté.

Certaines familles bourgeoises haïtiennes ne se satisfont pas de leurs

pratiques rapinardes, piratardes, et fli-bustardes d’exploitation des masses haïtiennes et de fraudes fiscales, ainsi Fritz et David Brandt  qui sous Préval se firent embastiller pendant plusieurs mois pour fraude douanière. Leurs bénéfices démesurés soutirés de la honteuse exploitation du peuple et de l’Etat haïtiens ne le leur suffisent pas. Ces familles n’hésiteront pas à s’enga-ger dans les sentiers les plus tortueux, les plus boueux, les plus limoneux, les plus marécageux, les plus bourbeux, les plus vaseux, les plus fangeux pour s’enfoncer davantage dans la corrup-tion.

Y en a-t-il parmi ces familles qui trempent dans le juteux trafic des stu-péfiants? Je n’ai encore aucune donnée pour l’affirmer ou le nier. Par contre, je sais, nous savons, vous savez, ils savent, elles aussi savent que l’homme d’affaires Clifford Brandt s’est fait pin-cer par les «fins limiers» de la police dans une sordide, ignoble, odieuse, ignominieuse, honteuse, scandaleuse, monstrueuse, avilissante, dégoûtante, dégradante, déshonorante affaire de kidnapping de deux jeunes gens dont les parents appartiennent au même sérail bourgeois que le ravisseur.

un mouchard au sein du gang ? Qui a vendu la mèche  ? Un bour-geois de la même confrérie kidnap-pante que le bandit Clifford  ?  Sans doute un malfrat insatisfait du par-tage éventuel de la faramineuse rançon de $2.5 millions  ? Un ma-lere manipulé par le jeune Brandt qui lui doit peut-être des arriérés  ? Est-ce la CIA  ? Est-ce la DEA  ? Est-ce Clinton, l’aventurier «huma-niste»? Est-ce Hillary, femme tèk-tèk  ou la nouvelle ambassadrice américaine aux tendances konkò-tèz  qui mèneraient des démarches secrètes pour faire extrader Clifford Brandt aux Etats-Unis? Est-ce une maîtresse brusquement délais-sée, amante bafouée, bien imbue des ténébreux vatevyen criminels de l’amant pervers, et qui a voulu prendre sa revanche? Ce kid-napping était-il lié à un quelconque deal de stupéfiants qui a mal tourné au dernier moment  ? Est-ce Stan-ley Handal, le mouchard  ? Il avait été apparemment arrêté pour trafic de drogue en 2005. En avril 2009, Stanley Handal avait été écroué a la Direction Centrale de la Police Judiciaire pour avoir commandité le kidnapping de Natanael Genelus, un employé de la Unibank, de concert avec l’inspecteur de police James Bourdeau, ce dernier impliqué dans le kidnapping de Gladys Silvera la propriétaire d’El Rancho. Handal lui-même avait kidnappé Madame Réginald Boulos en 2003( Site Bon Zouti 4/06/2009).

Rivalités de clans, de chenapans, de forbans, de sacripants, de galo-pins, de gredins, et de vauriens? Seuls d’éventuels aveux Cliffordiens pourront éclairer notre lanterne.

Les complices de Clifford BrandtBien sûr, le petit mafieux Clifford n’opérait pas seul. Il devait être à la tête d’un réseau. Il devait être un Al Capone retranché dans les hauteurs bourgeoises des Montagnes noires, Pernier ou autres. Qui faisait partie de ce réseau  ? Des têtes zouzou-nantes de l’administration publique, de la police, des hautes instances bancaires  ? Quelque «conseiller» du clergé plus porté à recommander le port (en travers de la tête) de la

casquette de ti vakabon que le com-plet d’un homme d’affaires sérieux et honnête ? Un zotobre au sein du pouvoir au courant des virées et dé-virées de la pègre et qui aurait voulu se venger de Clifford à la suite d’un insolent malentendu « ti rougeant» ?

Selon François Henri Dossou, responsable de la cellule anti-enlève-ment de la police: « Après un interro-gatoire de plusieurs heures, Clifford Brandt est passé aux aveux avant de nous conduire le mardi aux environs de 3 heures du matin sur les lieux de séquestration, et nous avons donc pu libérer les otages ». Le malandrin doit passer à bien d’autres aveux. A la tête d’un réseau, il doit savoir beaucoup de choses. Si je ne me souviens bien, le Secrétaire d’Etat à la Sécurité Réginald Delva lors d’une interview accordée à SCOOP FM a eu à déclarer que Clifford Brandt serait impliqué dans des enlè-vements «remontant à 2006-2007», peut-être même avant.

Alors, Brandt ou ses acolytes, ses hommes de main proches d’autres réseaux mafieux auraient-ils peut-être des aveux à faire sur la mort du journa-liste et poète Jacques Roche trouvé sur le pavé de Delmas 4, le 14 juillet 2005 «sur une chaise, les mains menottées, recouvert de traces de brûlures, d’em-preintes de sévices de toutes sortes, le corps perforé par plusieurs projectiles, la langue tranchée...». Monstrueux assas-sinat que certains, andaki ou ouverte-ment, avaient attribué aux «chimères» lavalas. On peut se rappeler comment le père Jean-Juste venu assister aux fu-nérailles de Roche avait été violemment pris à partie par des éléments GNBistes sur la base d’un prétendu soupçon de culpabilité du prêtre dans l’enlèvement et l’assassinat de Roche. Qu’en sait Clifford là-dessus ?

Peut-être que d’aveux en aveux, le sans-aveu finirait par donner des informations relatives à l’enlèvement suivi du vil assassinat de l’acteur et homme de théâtre François Latour le 22 mai 2007. Le kidnapping a eu lieu alors que François descendait de voi-ture pour entrer chez lui, aux environs de 7  :00 PM. Clifford Brandt, «patron d’un réseau criminel spécialisé dans le kidnapping» (Signal FM, 25 Octobre 2012) devrait pouvoir nous mettre sur la piste des auteurs d’autres hideux assassinats, tel celui de Farah Nata-cha Kerby Dessources, âgée de 20 ans, «trucidée le 15 novembre 2006 au bout de deux jours de séquestration, après avoir été violée à plusieurs reprises. Comble de barbarie, le cadavre de la ravissante jeune fille fut abandonné sur un monticule d’ordures ménagères» (Radio Kiskeya, 24/11/2007). Il n’y a aucun doute que Clifford Brandt doit avoir nombre de trophées à son ma-cabre palmarès.

L’étrange et assourdissant silence de MartellyL’arrestation de Clifford Brandt,

homme d’affaires et présumé chef d’un réseau criminel de kidnap-peurs, a été sans aucun doute très impressionnante et a défrayé la chronique, tandis que les fureurs de l’ouragan Sandy se mettaient de la partie pour noyer le plus récent forfait de l’un des rejetons de la famille Fritz Brandt dans ses eaux tumultueuses et violentes. La sor-dide affaire a fait grand bruit et a été un choc pour toutes les couches sociales et pour tous les quartiers politiques. La PNH, son nouveau di-recteur général «tout neuf» Godson Orélus ainsi que le secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, Reginald Delva, ont eu de bonnes raisons de se frotter les mains, de grigner leurs dents, de se taper dans le dos, de se réjouir et d’être fiers de ce coup de filet qui leur a ramené un «superbe» maquerau du crime organisé.

Pourtant, le président Martelly si prompt aux shows médiatiques, au théâtral, au guignol, aux déclarations excentriques et creuses, au bluff, aux injures koulanguiettantes, aux décla-rations mensongères, à la mauvaise habitude de se réclamer d’une initia-tive déjà prise ou mise à exécution par son prédécesseur Préval, devrait pourtant se réjouir des hauts faits de ce nouveau directeur général de la police choisi, désigné, voulu, imposé et saint-chrêmé par lui. Lui dont l’une des tonitruantes promesses électorales avait été d’en finir avec le kidnapping-banditisme. Mais l’animal est resté de marbre et s’est enfermé entre les quatre murs d’un étrange silence, hautement suspect.

Est-il atteint d’une gingivite bour-souflante qui lui a enflé les gencives au point d’empêcher toute articulation des vibrations laryngées, le privant de parole et lui fermant ainsi la gueule? Il est trop jeune pour un accident cérébro-vasculaire qui l’aurait rendu aphasique. Récemment, s’est-il affreusement mordu la langue en koulanguiettant un sousou trop empressé? Sophia lui aurait-il arraché quelques grenn dan au cours d’une dispute pour le partage du butin des douanes ? L’habituelle fré-quencité de Micky s’est réfugiée dans le silence de la pierre. Micky est bèbè. Nan kabrit o, li di bèbèbèbè.

Que sait le président,  ce qui l’a ainsi forcé au silence ? En fait, pour avoir kidnappé le bon ange de tout un peuple qui espérait un «changement»envers et contre tout, pour avoir dans le passé kidnappé la pension alimentaire (ali-mony) d’un rejeton ou d’une rejetonne rejeté dans le bled floridien, Micky n’a aucune autorité morale pour soulever la douloureuse et immorale question du kidnapping des deux jeunes Moscoso. Vous parlez de corde dans la maison d’un pendu…

Que sait le président? Pourquoi cette sorte de pudibonderie? Pourquoi

cette fausse retenue ? Pourquoi ce dyòl fèzè a tou mare? Sa fèzè a konnen? Est-ce qu’il a des os dans le kalalou de Brandt ? Est-ce que son poisson ou celui de son Premier ministre est krazé dans le bouillon de Clifford ? Que sait le président  ? A la faveur du désarroi causé par Sandy la folle, est-ce que la clique des grands nègres des pouvoir exécutif et judiciaire n’est pas en train de nous concocter une saloperie servie dans une sauce salée au goût de fraude et de mensonge?

En effet, Signal FM a signalé (ce qui n’est pas dans ses habitudes mar-tellysantes) que  : «Le chef de l’unité de sécurité attachée à la Présidence, Marc Arthur Thébée (CAT team) et deux autres policiers auraient des habi-tudes avec la famille Brandt». Ah oui ? Notez le conditionnel et l’euphémisme «des habitudes avec». Signal ménage le président. C’est de bonne guerre. Notez aussi le mot CAT, chat en français. Une équipe de chat mimi, de prédateurs portés à sauter d’un bond kidnappant sur la première petite souris ou sur le premier gros rat qui leur tombe sous les pattes.

Qu’est-ce qui se trame dans la moiteur sordide des coulisses prési-dentielles ou Primaturielles  ? Le com-missaire du gouvernement a.i. de Port-au-Prince, Me Gérald Norgaisse n’a pas voulu fournir trop de détails sur le dossier Brandt, « pour des raisons de sécurité ». Sans blague! Il a précisé: « Nous avons un dossier très sensible, il y a des dispositions de sécurité à prendre (…). Nous avons donc pris les dispositions qu’il faut ». Ah bon  ! Lisez aussi  : Norgaisse a décidé

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que sait le président? Pourquoi cette sorte de pudibonderie? Pourquoi cette fausse retenue ? Pourquoi ce dyòl fèzè a tou mare? Sa fèzè a konnen? Est-ce qu’il a des os dans le kalalou de Brandt ? Est-ce que son poisson ou celui de son Premier ministre est krazé dans le

bouillon de Clifford ?que sait le président, ce qui l’a ainsi forcé au silence? Le chef de l’unité de sécurité attachée à la Présidence, Marc Arthur Thébée, sait-il quelque

chose ? (Photo Kiskeya)

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times6

Kwonik Kreyòl

Entèvyou ak Direktè Jeneral Lapolis Ayiti : Godson Orélus

Solidarite Frakka ak viktim tanpèt Sandy yo

Lapolis kraze sitin MOLEGHAF la devan Afè Sosyal.

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(Premye pati)

Jou 5 septanm 2012, Ayiti Li-bète te pibliye yon atik ki te gen pou tit: « Godson Orélus: Pion de Lambert, Latortue et Sophia ». Kèk jou apre, jounal la te resevwa yon apèl Orélus ki te vle fè yon mizopwen epi reponn kèk nan akizasyon ki te fèt nan atik la sou li. Jodia 16 septanm 2012.

n ap bay Godson Orélus opòti-nite pou l bay son klòch pa l. Se Kim Ives ki te reyalize entèvyou sa a.

Ayiti Libète: Direktè jeneral Godson Orélus, nou remèsye ou pou ti entèvyou w ap bay nou jodi a. Pou kòmanse, nou ta renmen ba ou yon opòtinite pou reponn a kèk akizasyon ki te fèt kont ou yon ansyen ofisyel de la Polis ki te paret nan Ayiti Liberté nan edisyon 5 septanm. Pou komanse, li te di ou te, et je cite, “pourchasser, neu-traliser et terroriser tous les militants Lavalas, tous les partisans d’Aristide” lè w te chef Polis pou depatman sid la apre koudeta 2004 la. Li te pale spesi-fikman d’arestasyon de Nazaire Olson, yon kouzin d’Aristid. Dezyèmman, li te di ou te gen pou misyon, et je cite, “d’assurer la livraison sans problème de la drogue en provenance de l’Amé-rique du Sud” epi “les gens de la DEA ont demandé au gouvernement de La-tortue de vous transferer “ paske yo te

kwe ou, et je cite, “ne contribuait pas a combattre le trafic de drogue dans le département du Sud”. Apre yo te trans-fere w nan Latibonit, kote sous polisyè sa a te di ou te vini “l’homme de main du sénateur Youri Latortue ainsi que de la famille Saint-Rémy.” Alors, eske w ka reponn akizasyon sa yo?

Godson Orélus: Mèsi Kim pou opòtinite sa a ou bam mwen pou m reponn. Vrèman mwen te byen etone, paske vrèman nan peyi Ayiti se yon peyi, pafwa lè yon nèg ap fè efò, epi ou chèche yon liy disiplin pou bay tèt ou, sa pa evite gen kèk pozisyon ou okipe, gen kèk moun ki anvye w e ki vrèman eseye detwi repitasyon ou. Mwen pa pral etènize m sou reponn moun, se-pandan, sèlman mwen ka pale w sou mwen.

Mwen menm Godson Orelus, mwen rantre nan lapolis kòm komisè polis, lè mwen antre nan lapolis mwen te gentan kòmanse anseye nan Ini-vèsite, onivo Syans-kontab adminis-trasyon nan INAGHEI. Otomatikman mwen te fini, mwen te kòmanse fè kèk travo pratik nan 2 inivèsite. Mwen te asistan pwofesè e mwen t ap travay fè estaj « dans des bureaux de comptabili-tés », avan m te vin travay nan antre-priz Brandt yo kòm kontab senior.

Answit mwen te vin anseye nan Inivèsite UNICA... avanke m te vin antre nan Lapolis la. Se pa vwa konkou, yo tap « recruter des univer-sitaires  », paske lapolis la te fòme an 1996, yo te bezwen kad e donk yo te fe yon konkou... Si m rapele byen, nan konkou sa a, mwen te patisipe te ge-nyen pliske yon milye patisipan, se te 17 yo te pran, e mwen te pami 17 yo.

Donk se pat yon kado yo te fè m, ni se pat yon privilèj, yo te ban mwen, mwen te pase ak fòs mwen, mwen te antre nan lapolis. Se konsa, e premye zam mwen, mwen te fè l nan enspeksyon jeneral. Mwen fè anviwon 4tran ap travay nan ens-peksyon jeneral, tanto kòm responsab ankèt finansyè, tanto kòm responsab ankèt administrativ. Alò «  dans les

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Godson Orélus

Gouvènman kaletèt Martelly-Lamothe la voye yon ventèn polisye abiye

an krèm e ble nan 3 pikòp doub kabin al kraze Sitin Mouvman Libète, Egalite pou Fratènite Ayisyen yo (MOLEGHAF) t ap fè madi 30 oktòb 2012 la devan ministè Afè Sosyal ak Travay, pou mande travay pou tout Ayisyen,ki nan chomaj an-demik, pou mande bese lavichè a sou do mas pèp la nan katye popilè yo epi ame-lyore kondisyon lavi popilasyon an. Li te anviwon 10 zè 30 lè 2 machin lapolis ki sòti nan Komisarya Pòtoprens ak sou-komisarya Kanapevè te debake devan Afè Sosyal la pou mande militan ak mili-tant Moleghaf yo mete fen a mobiliza-syon an epi bay devan ministe a blanch.

Militan yo pat obeyi a lòd fòs represiv Martelly yo, yo te kontinye manifeste kont chomaj, grangou, lamizè ak lavichè an prezans laprès. E si laprès pa t la nan moman sa a, militan katye popilè Fò-Nasyonal yo t ap paseyon move moman anba fòs represiv gouvèn-man reyaksyonè Martelly a.

Li te vè 11 zè 30, lè dirijan Mo-leghaf yo te deside mete fen a manifesta-syon an anba anpil presyon lapolis ki barikade devan Ministè a. Pandan mili-tan yo ta pral [leve lank],yon lòt pikòp lapolis vin parèt nan zòn lan ak plizyè polisye.

Sekretè jeneral an naprè Mo-leghaf la, Thomas Jean fè konnen li klè jounen jodi a, nan peyi Dayiti pa gen de-mokrasi, nou an plenn diktati fewòs ak rejim kaletèt Martelly a. « Pa gen libète dekspresyon nan peyiDayiti, paske yon gwoup moun pa ka ap manifeste pasifik-man kont grangou ak chomaj, pou pou-

vwa kaletèt la voye lapolis vin ban nou kout baton epi kraze manifestasyon an. Sa a se diktati sovaj. Moleghaf ki se yon òganizasyon popilè k ap goumen pou kondisyon lavi mas pèp la chanje nan katye popilè yo pa pa aksepte yon siti-yasyon parèy e nou mande pèp ayisyen an kontinye mobilize chak madi devan Afè Sosyal kont move lavi nan katye popilè yo e nou mande tout lòt ògani-zasyon konsekan nan katye popilè yo pote kole ak Moleghaf pou goumen kont move lavi mas yo viv jounen jodi a nan peyi Dayiti »

Anpil moun ap poze tèt yo kesyon sa a, èske se lòd direktè jeneral PNH la, Godson Orelus pase, e ki te di : « depi manifestasyon an pa gen otorizasyon lapolis l apkraze l. » Alòske, konstitisyon ayisyèn 1987 la di : « Tout reyinyon sou lavwa piblik dwe fè objè davans a notifi-kasyon lapolis… » Eske Godson Orelus te li atik 31-2 konstitisyon an avan l te fèdeklarasyon sa a nan mikwo jounalis « Ayiti-Libète », Kim Ives.

Militan Moleghaf yo genyen plis pase yon lane depi y ap manifeste chak madi devan Ministè Afè Sosyal kont gr-angou ak chomaj. Malgre kout baton, arestasyon, maspinay, prizon, mansonj, blòf elatrye, militan Fò-Nasyonal yo pa janm pèdi fòs, yo toujou ap reziste kont tout pouvwa reyaksyonè ak fòs okipasyon Nasyonzini an,Minustah k ap touye mas pèp la ak Kolera. Militan Moleghaf yo toujou ap di fòk bagay yo chanje nan peyi Dayiti, fòk sistèm peze souse a kaba nèt sou do mas yo e fòk sitiyasyon mas yo chanje tout bon vre sou bout tè papa Dessalines lan.

Lapolis kraze sitin Molegahf t ap fè devan Ministè Afè Sosyal ak Travay jou madi 30 Oktòb 2012 la

Sitin Mouvman Libète, Egalite pou Fratènite Ayisyen yo (MOLEGHAF) te fè madi 30 oktòb 2012 la devan ministè Afè Sosyal ak Travay, pou mande

travay pou tout Ayisyen ki nan chomaj

Tanpèt Sandy pote byennèt pou grannèg, li pote malè pou malere.

Ayiti, yon vrè modèl aplikasyon « kapi-talis dezas la ».

Biwo egzekitif FRAKKA voye kodoleyans li bay tout fanmi moun ki mouri anba tanpèt Sandy a, espesyal-man moun k ap viv anba tant yo, ak tout lòt viktim tanpèt la frape nan tout peyi a. Nou menm nan FRAKKA, nou konstate avèk anpil endiyasyon ka-lamite moun k ap viv anba tant yo ap pase anba van ak lapli dènye tanpèt ki sot frape peyi a. Nan okazyon sa a, viktim 12 janvye yo rele byen fò pou yo di “Nou bouke viv anba tant. Nou pa bezwen grenn diri pèpè. Nou mande bon jan kay ki respekte diyite nou kòm moun”.

Siklòn Izarak ak dènye tanpèt semèn pase a, demontre aklè pwogram 16/6 la se yon katastwòf. Se yon veri-tab gaspiyaj ak gagòt lajan gouvènman Mateli Lamòt la ak konplisite yon seri gouvènman etranje fè sou do viktim 12 janvye yo. Poutan, pou jis jounen jodi a, anviwon 400 mil moun kontinye ap viv nan move kondisyon chen gran-nèg yo pap asepte viv. Alòske, pifò nan moun ki pran 20 mil goud nan men gouvènman an, y al ogmante bidonvil yo, paske 20 mil goud pa ka anfèmye kay.

Nan sistèm kapitalis dezas la, kote katastwòf natirèl pa pase nan mond lan, gwo peyi enperyalis yo en-vante l, tankou jan Etazini kaze Irak epi apre pou antrepriz ameriken yo al ranmase anpil milya dola pou swadi-zan rekonstwi peyi sa a. Nan peyi d Ayiti, nenpòt tibebe konnen nan mo-man katastwòf natirèl, se peryòd dirijan ayiyen yo fè plizyè santèn milyon dola nan non sinistre yo, pou achte nouvo machin nèf, konstwi lòt chato elatriye. Alòske, sinistre yo menm ap kreve nan grangou ak tout lòt sitiyasyon malouk. Yon lòt fwa ankò dirijan Ayisyen yo montre tout moun kouman Ayiti se yon vrè modèl aplikasyon kapitalis dezas la. Kote chak fwa katastwòf frape peyi a se bon okazyon pou dirijan imoral

ak san etik yo fè plis lajan ak kapital politik sou do viktim yo. Se nan sans sa a nou wè, se yon plezi presidan Mateli ak premye minis Loran Lamòt pran pou pase diyite malere ak malerèz anba pye, nan mete yo nan ran devan ekran televizyon pou yon ponyen diri move gou ak yon goutyè luil anmè pirèd pase fyèl lamizè.

Tout moun konnen kouman majistra Wilson Jedi kraze brize, ekspilse avèk fòs plizyè milye moun ki t ap viv nan yon seri kan nan zòn Dèlma. Epi fè tout kalite vye mannèv avèk swadizan mèt tè kont viktim 12 janvye yo. Alòske se menm majistra sa a, ki pwofite tanpèt la pou men-nen kanpay bò moun k ap viv anba tant yo avèk 2,3 grenn diri santi li ranmase nan pye bòt lokipasyon. Se

poutèt sa, politisyen sa yo toujou bez-wen malere yo rete ap viv nan kras, nan labou santi, nan move sitiyasyon mizè, pou yo kapab pwofite inyorans ak feblès popilasyon an nan enterè politik yo. Okenn dirijan ki respekte tèt li, pa ka trete sitwayen ak sitwa-yèn peyi l pi mal pase zannimo. Kon-sa, tout Ayisyen ki gen san Desalin k ap koule nan venn yo, ta dwe revòlte devan vove konpòtman mòd dirijan sa yo.

FRAKKA pwofite okazyon sa a, pou denonse konpòtman chanm Sena a ak chanm depite a ki pa janm pran pozisyon sou move sitiyasyon viktim 12 janvye yo ap viv, sou gwo pwoblèm lojman ki poze nan peyi a ak sou UCLBP, yon enstitisyon lapre-zidans k ap depanse lajann Leta yon fason ilegal.

Nan sans sa a, nou menm nan FRAKKA:

- Nou voye yon kokenn chenn mesaj solidarite bay tout viktim tan-pèt Sandy a, espesyalman bay tout viktim k ap viv anba tant yo;

- Nou mande tout moun k ap viv anba tant yo leve kanpe pou n fòse gouvènman Mateli Lamòt la ban nou bon jan kay pou n rete, kay ki re-spekte diyite nou kòm moun, jan atik 22 konstitisyon 1987 la egzije sa;

- Pou gouvènman Mateli Lamòt la bay viktim yo bon jan asistans nan respè dwa ak diyite moun ki viktim yo genyen;

- Pou chanm Sena a ak chanm depite a fikse pozisyon yo sou dosye moun k ap viv anba tant yo ak sou dosye UCLBP k ap depanse lajan leta san okenn kad legal, alòske EPPLS deja egziste kòm enstitisyon Leta. Batay pou bon jan lojman sosyal, se batay tout mas pèp la.

SANON ReyneldSekretè Egzekitif

Fòs Refleksyon ak Aksyon sou Koze Kay

Pòtoprens 30 oktòb 2012

Page 7: Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 Haiti 20

Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 7Haiti Liberté/Haitian Times

Perspectives

Me Luckman Delille à la tête du Parquet de Port-au-PrincePar Frantz Latour

Me Luckmane Delille est le huitième commissaire nommé au Par-

quet près le tribunal de première in-stance (TPI) de Port-au-Prince depuis l’élection du président Michel Martelly. Il est jeune, en principe plein d’avenir, doté d’une certaine fougue qui le porte à se colleter de front avec les brigands, chenapans, bandits et kidnappeurs qui terrorisent le pays, Port-au-Prince en particulier :« La justice doit semer la terreur dans le camp des bandits», a-t-il proclamé urbi et orbi.

Me Delille remplace le commis-saire sortant, Me Gérald Norgaisse, titulaire a.i de la fonction de commis-saire du gouvernement. Tout feu et tout flamme, d’entrée de jeu il a mis tous les gredins en garde. Avec beaucoup d’enthousiasme il a eu à déclarer :« « Les violeurs, les dealers de drogues, les bandits qui sèment le deuil dans les familles haïtiennes, peuvent se cher-cher un autre secteur d’activités». On s’étonne toutefois qu’à cette liste de voyous il n’ait pas ajouté le mot kid-nappeurs. Est-ce déjà une certaine re-tenue qui s’annonce face à l’affaire Clif-ford Brandt ?

Me Luckmane Dellile est un GN-Biste patenté, bon teint, qui a prêté ses services à titre d’avocat aux étudi-ants déclassés anti-Lavalas en 2003. Il a prêté serment ce mardi 30 octobre 2012 comme le nouveau commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance (TPI) de Port-au-Prince. Etaient présents à cette céré-monie le directeur général du ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP), Me Jean Roudy Aly, le chef du cabinet du ministre Jean Renel Sanon, le Dr Jean Robert Nérée et plusieurs membres du cabinet particulier du titu-laire du MJSP.

C’est au cours d’une d’une audi-ence solennelle présidée par le doyen du TPI de Port-au-Prince, Me Raymond Jean Michel, que le nouveau chef du Parquet a prêté serment en présence du commissaire sortant, Me Gérald Nor-gaisse représentant le Ministère public à l’audience. Puis, le Directeur général du Ministère de la Justice et de la Sécurité publique, Me Jean Roudy Aly a procédé à l’installation du nouveau chef du par-quet dans ses nouvelles et périlleuses fonctions. Me Aly a jugé judicieux et très opportun d’avertir le nouveau chef du Parquet :« Ce que nous attendons de vous c’est que vous soyez fermes dans l’exercice de vos fonctions, tout en re-spectant les droits fondamentaux des citoyens».

On espère que ces paroles ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Dans les circonstances actuelles, le nouvel hôte et chef du Parquet devrait toutefois se rappeler qu’Haïti est à la fois «un singulier petit pays» et, selon la sagesse populaire, une terre glissée. Caveat Delille !

Me Luckmane Delille

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Suite de la page (3)

Les fervents adeptes du vodou dans leur grande majorité vêtus de blanc, les femmes la tête nouée d’un madras de la même cou-leur esquissaient des pas de danse sur ce Vèvè Minokan artistiquement représenté pour l’occasion. Ce dessin propre aux rituels Vodou, tracé avec de la farine, est parsemé de feuilles de mombin. Au beau milieu est planté cette tombe symbolique appelée « nich » où siège l’âme de Dessa-lines que les diverses représentations de sociétés chanpwèl gardent jalousement. Le rituel funéraire vodou ou Bohoun oblige qu’on tire de l’eau l’âme du disparu.

Sur le stand du milieu, l’Ati Max Beauvoir était entouré de la chanteuse Carole Demesmin rentrée des Etats-Unis en cette occasion. La Mambo Evonie Au-guste, la chanteuse engagée Anette Au-guste (Sò An), Suze Mathieu, ex directrice du Bureau National d’Ethnologie, l’actuel directeur du Bureau National d’Ethnologie, Monsieur Erol Josué, le Militant politique Lavalas René Civil, et bien d’autres hauts dignitaires de la religion authentique assis-taient à cette cérémonie funéraire symbo-lique pour expédier l’âme de l’empereur Dessalines au pays d’Alada pour qu’elle aille reposer en paix.

Un peu plus à l’est, les roulements des tambours bien accordés invitaient à la méditation. Un hougan venu du nord, une vingtaine de couteaux attachés à ses cheveux dansait au milieu d’une kyrielle de femmes. Du rythme Petro au rythme Rada, toutes les divinités du vodou au nombre de quatre cent un ont été vénérées par l’ensemble des initiés présents. Ayizan, l’esprit de notre chère Haïti a reçu aussi son ochan spécial.

A l’occasion de ces funérailles sym-boliques, les vodouisants affirment recon-naître en Dessalines Ougan Asogwe, Em-pereur Chanpwèl. C’est ce qui justifie que comme tout initié, il a droit lui aussi à un bohoun en bonne et due forme. La mambo Marie Jeanne, dans une entrevue exclusive accordée à Haïti Liberté, n’ y est pas allée de langue morte. « Nous les Vodouisants reconnaissons en Dessalines le 1er Ougan Asogwe. Aussi en tant que 1er empereur Champwèl, nous lui devon un bohoun. C’est ce qui va permettre à son âme d’aller se reposer en paix au pays d’Alada. Vous avez remarqué qu’aucun des officiels de l’Etat n’est venu l’honorer. C’est juste par

lâcheté. Quand ils veulent conquérir le pouvoir elles se souviennent de nous et sont venus nous voir pour des bains de chance. Mais sitôt parvenus au timon des affaires de l’Etat, ils nous crachent des-sus », a dénoncé la mambo Marie Jeanne. La mambo, ne faisait-elle pas allusion à Mario Dupuy qui en tant que ministre de la Culture devrait être présent à ce Bohoun pour expédier l’âme de Dessalines? Ou pa janm konnen, nèg pap di w !!! Entre des roulements de tambour, des déclamations de textes en l’honneur de l’empereur, et le clapotement de cuis dans les gamelles, la cérémonie tirait presqu’à sa fin. Précédé d’un personnage symbolisant l’Empereur monté sur son cheval et escorté de deux gardes du corps le convoi laissa la place de Dessalines où se déroulait la cérémonie.

Descendant par la rue Magnie, les Militants du Molegaf scandaient à raison des slogans hostiles aux forces occupantes mais favorables au père fondateur de la nation haïtienne/ «  Viv Dessalines Aba

Minustah kolera  ». Des agents du Cimo, vexés que des éléments des masses popu-laires puissent se montrer aussi hostiles aux forces occupantes sont tombées sur elles à bras raccourcis. «  Montre m yo m kraze figi yo  », a fièrement demandé le commandant de l’unité en poste au Champ-de-Mars. Ou konn jandam deja !!

«  Quand on a assassiné l’empe-reur Dessalines, l’on a aussi assassiné ses nobles rêves pour une Haïti libre, égalitaire et fraternelle. Cependant, il n’est jamais trop tard pour que nos élites dirigeantes pensent à concrétiser les rêves de Dessa-lines. Dessalines a voulu que chaque Haï-tien puisse vivre dignement sur cette terre acquise par suite de hauts faits d’armes et de sacrifices interminables. Il est tant que nous élites conscientisées par les nom-breuses problématiques sociales puissent passer de la parole aux actes». Ces décla-rations provenaient de l’artiste chanteuse Carole Maroule Demesmin. Madame Demesmin rentrée spécialement pour la

circonstance a promis au public un album où les thématiques exhortent tous nos compatriotes à une prise de conscience collective pour briser les chaînes du sous-développement et de la misère qui nouent encore notre pays.

Après avoir contourné ce palais national désaffecté, le convoi a salué la statue du nègre marron. Quelques minutes à peine nous étions au Mausolée appelé autrement l’autel de la patrie où ils ont déposé l’âme de l’Empereur 206 ans après

avoir été massacré. Là, les Mambo Euvo-nie Auguste et Marie Jeanne ont donné un point de presse. En cette occasion, elles ont toutes deux revendiqué dans un langage non équivoque que l’Etat reconnaisse le Vodou comme une religion à part entière en procédant à l’abrogation de l’article 297 de la constitution haïtienne. En consé-quence il doit aussi mettre tous le moyens à sa disposition lui permettant de fonction-ner comme ça doit. Les participants sont ensuite rentrés chez eux.

Clifford Brandt n’est pas un kidnappeur ?Par Guerby Dujour

La noblesse locale est blessée. Sa réputation est mise ã rude épreuve

depuis l’affaire Clifford Brandt ac-cusé d’enlèvement et de séquestration. Montrer ã la télé un fils de l’aristocratie menotté, tape fortement l’orgueil des nantis. La virginité, s’il y en avait, n’est plus. L’obscurité s’empare de l’île et voici venu le moment de s’éclairer ã la chan-delle, faute de lumière. La presse, dans sa plus large portion, est atteinte d’aphasie. On ne parle pas des riches en de mauvais termes dans un pays où la misère fait rage comme la peste. Si c’était Amarald Duclona, certainement oui, on inventer-ait des épithètes pour le conspuer. On en aurait voulu ã René Préval de ne l’avoir pas livré ã temps aux français via la Do-minicanie. Et cela se comprend. Car, Du-clona n’aura jamais été un entrepreneur disposant d’un budget pour financer la pub dans les médias, croit-on savoir. D’ailleurs, c’est un arrière petit fils de Des-salines, le bossal, et non celui de Pétion, le lettré. Donc, pas de compassion pour un quidam dont l’adresse est inconnue. Habitant d’un vaste bidonville du non de Cité Soleil, poche de misère, zone de non-droit, repaire de bandits, de rat pa kk, de chimères-kidnappeurs et tutti quanti.

Voyons donc! Cette foutue Police Nationale se trompe d’adresse. Les kid-nappeurs n’ont pas la peau claire. Ne roulent pas en Mercedes Benz, nouvel ar-rivage. Ne portent pas de cravates ni de vestons style Armani tirés des rayons de Coco Chanel, Paris- France ou de Dillard’s, Manhattan-New-York. Ils ne parlent pas

la langue de Napoléon Bonaparte. Les kidnappeurs n’habitent pas les quartiers huppés. Ce n’est pas dans leurs jardins de roses que leurs servantes leur appor-tent du caviar après la consommation du homard fumé. Ils n’ont pas de piscine pour se la couler douce après de longues journées de fatigues devant les chaînes CNN et de France 24 ni de livres dorés sur tranche pour assurer la sieste. Les kidnappeurs n’ont pas d’entreprises ni de visas d’entrée dans les grandes capitales du monde et ne sont d’origine allemande ni anglaise. Evidemment, ce ne sont pas les analystes “vedettes” de Vision 2000 ã l’écoute de Metroplis et de Di m m a di w qui diront le contraire de cette assertion affichée. Jusque lã, en attendant de prou-ver le contraire, ce n’est pas eux non plus qui prendront le contre-pied de la thèse de maître Calixte Delatour, l’avocat des Brandt, qui souligne avec maestria que le kidnapping des Moscoso n’en est pas un.

En tout cas, le kidnapping qui relève du terrorisme selon le nouvel ordre international, ne peut être minimisé sous aucun prétexte. Nous n’ignorons guère que notre Haiti est la terre de toutes les surprises. Cependant, faire allégeance ã la nomenclature nationale même dans le crime, participe tout simplement de l’absurde, de l’abomination, du béotisme tout cru. Ne parlant pas des démiurges au passé, nous pouvons avouer sans com-plaisance et sans acrobaties littéraires que Jean Dominique a raison d’évoquer l’expression “bourgeoisie zenglendo” lorsqu’il dénonce la forfaiture et les crimes économiques de celle-ci. Forfaitures et crimes économiques, toutes considéra-tions politiques mises ã part, qui nous valent aujourd’hui notre antenne rouge et font de nous le cendrillon de la Caraïbe, l’anus du monde. I really need to smoke. Bagay la santi move, dirait Lesly Mani-gat.

De gauche à droite: Jean Gerard Dubreille, Yvon Neptune, Calixte Delatour et Jean Claude Jean-Baptiste

Page 8: Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 Haiti 20

Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times8

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La MINUSTAH reconfirmée être la propagatrice du choléra en Haïti

Choléra-Minustah: Les victimes ont droit à une indemnisation

Par Jackson Rateau

La semaine dernière, à l’issue d’une dernière étude scienti-

fique sur la propagation en Haïti de l’épidémie de cholera, conduite par la chercheuse américaine, Dr Dan-iele Lantagne et rendue publique le lundi 22 Octobre 2012, il est con-firmé à nouveau que le vibrion du choléra tient son origine du camp des casques bleus népalais de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), établi dans la localité de Meille à Mirebalais, un affluent du fleuve de l’Artibonite dans la région.

Selon l’agence américaine BBC News, dans un entretien avec Mme Lantagne, des preuves scien-tifiques ont été détectées, de telles preuves corroborent la notion que la souche du vibrion provient des sol-dats de la force d’occupation onusi-enne en Haïti.

Rappelons que l’épidémie de cholera rapidement propagée sur l’ensemble du territoire haïtien à partir de la fin de l’année 2010 a déjà décimé plus de 7000 compa-triotes et contaminé plus d’un demi million (660 mille) de personnes.

Les spécialistes, ayant travail-lé sur ces dernières études, ont fait remarquer que l’épidémie de choléra propagée en Haïti ces dernières an-nées, est la plus grande de toute l’histoire de cette épidémie dans le monde, tenant compte du nom-bre de décès et de gens contaminés largement supérieurs à ceux sur tout le continent africain. « Maintenant, nous pouvons dire que la souche la plus probable d’introduction du cholera en Haïti était une personne infectée par la souche du cholera liée au Népal, qui se trouvait dans un campement de l’ONU à Mirebal-ais », a déclaré Madame Lantagne.

A remarquer que la Dr Dan-iele Lantagne, l’une des plus grande expertes mondiales de la maladie de cholera, a été engagée par la MINUSTAH en 2011, pour con-duire une étude sur le bien fondé de l’expansion du cholera en Haïti dans les années 2010 – 2011, par ses propres agents, ceux appartenus

au contingent népalais. Le rapport de l’étude avait nié toute implication des agents de la force d’occupation onusienne dans la propagation de l’épidémie, concluant ce qui suit : « L’épidémie n’est pas le résultat de la faute d’un groupe d’individus ».

Fait contradictoire, en Octo-bre 2012, la même super spécialiste de la recherche, Daniele Lantagne, dont les nouvelles données ont changé son interprétation scienti-fique, a ainsi indiqué : « Nous sa-vons maintenant que la souche de choléra en Haïti est une copie exacte de la souche de choléra au Népal ».

Il faut signaler qu’à l’époque de la première étude de madame Lantagne, nombre d’études avaient scientifiquement identifié la re-sponsabilité de la MINUSTAH dans l’importation du cholera en Haïti.

En Juillet 2011, une étude publiée par une équipe d’épidémiologistes et de médecins dans la revue scientifique « Emerg-ing Infectious Diseases », avait présenté des preuves scientifiques solides selon lesquelles la souche de choléra avait été importée par les casques bleus népalais de la MI-NUSTAH, installés dans une base militaire onusienne à Mirebalais. Le vibrion s’était ensuite répandu dans les affluents du fleuve de l’Artibonite et dans les autres départements du pays.

« Nos conclusions suggèrent fortement que la contamination de l’Artibonite et de l’un de ses afflu-ents en aval d’un camp militaire a déclenché l’épidémie ».

L’article a aussi affirmé : « Il existe une corrélation exacte dans le temps et l’espace entre l’arrivée d’un bataillon népalais, originaire d’une région aux prises avec une épidémie de choléra et les premiers cas signalés près de la Rivière Meille quelques jours plus tard ».

En Décembre 2010, l’épidémiologiste français Renaud Piarroux avait conduit une enquête sur les origines de l’épidémie de Choléra en Haïti. Dans un rapport qu’il avait rédigé pour le compte des Nations Unies et Des autorités haïtiennes, et dont une copie a été acheminée à l’Associated Press, il affirmait que les casques bleus nép-alais avaient causé l’épidémie.

En mai 2011, un groupe d’experts indépendants a conclu que l’épidémie de cholera en Haïti a été causée par une souche d’Asie du Sud importée par une activité humaine qui a contaminé un ré-seau hydrographique où des milliers d’haïtiens se désaltèrent, se lavent et jouent.

Cependant, en dépit de toutes ces études scientifiques probantes publiées à travers le monde, prou-vant la responsabilité directe de la MINUSTAH dans le processus de propagation de la maladie en Haïti, la semaine dernière, deux actuels

ministres du gouvernement Mar-telly/Lamothe en la Personne de Florence G. Duperval et de Pierre Richard Casimir, respectivement, ministre de la Santé Publique et la Population et ministre des Affaires Etrangères, ont affirmé que le gou-vernement haïtien ne va pas pour-suivre la MINUSTAH dans le projet de réparation des victimes (décé-dées et contaminées) de l’épidémie de choléra.

« Si les études scientifiques menées ont établi que la souche de la maladie est asiatique, en re-vanche, il n’a pas été démontré la responsabilité des soldats népalais dans une relation de cause à effet ». Le chancelier haïtien, Casimir, a fait cette déclaration d’apatride en faveur de la force d’occupation du pays, et contre les victimes (morts et contaminés en majorité paysans), alors qu’il s’exprimait devant la commission des affaires étrangères de la chambre basse haïtienne lors d’une audition à cet effet.

Cette déclaration éhontée du chancelier a montré au monde l’insouciance des responsables haï-tiens envers leurs concitoyens qu’ils considèrent comme des sujets à mé-priser au profit d’une force coloniale qui les a d’ailleurs tant maltraités. C’est aussi un chèque en blanc livré à la MINUSTAH, lui permettant, de manière très humiliante, de continu-er à violer nos jeunes gens (filles et garçons), les pendre, assassiner nos citoyens, etc.

La ministre de la Santé Pub-lique et la Population, Madame Flor-ence Guillaume Duperval, de son côté, est intervenue en ce sens la semaine dernière : « Je dois vous avouer que le choléra nous offre des opportunités. Je vois toujours les choses de manière positive au lieu de me ressasser dans des idées du passé. Le choléra nous donne l’opportunité d’agir sur certains facteurs…Je veux terminer mon propos par un appel ; mais un ap-pel vraiment à la solidarité, un appel aussi à la non utilisation du choléra à des fins personnelles. Car, ce mat-in encore, j’écoutais des émissions de radio citant des cas de mortalité de choléra…Je pense que ce n’est pas sérieux et qu’il faut arrêter cette histoire…Les efforts sont tangibles et les résultats sont là… ».

En tout cas, cette étude pub-liée la semaine dernière, établissant les preuves scientifiques des origi-nes du choléra, une fois de plus, a mis les apatrides haïtiens devant les faits. Attendons pour voir si ces mer-cenaires de l’actuel gouvernement d’Haïti, vont continuer à supporter les colons, les déresponsabiliser et les innocenter dans la propagation de cette épidémie sur l’ensemble du territoire national. Peut être, de complicité avec ces colons, ils sont à la recherche d’un autre agent infec-tieux qui viendrait décimer la popu-lation haïtienne, de manière à dé-populariser le territoire, une sorte de préparation pour l’arrivée prochaine des étrangers de tout acabit, un pro-jet criminel très ambitieux.

Par ailleurs, la semaine dernière, dans les départements du Sud et du Sud-est, une recrudes-cence de l’épidémie de cholera a été constatée où l’on a enregistré 20 morts dont 10 à Bainet, Sud-est et 10 à Maniche, Sud. Tandis que 185 contaminés sont en train de recevoir des traitements.

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Dr Daniele Lantagne, l’une des plus grande expertes mondiales de la

maladie de cholera

Par Yves Pierre-Louis

Deux ans après l’introduction de Choléra en Haïti par les soldats des

forces d’occupation des Nations Unies de la Minustah, des voix d’élèvent pour dire qu’il est juste et fondé la de-mande des victimes formulée auprès de l’organisation mondiale, l’ONU, pour tous crimes crapuleux et odieux com-mis sur un peuple le plus appauvri de la planète-terre. Le révolutionnaire cu-bain, Fidel Castro juge qu’il est juste que l’ONU indemnise à hauteur de cents mille dollars US ($ 100,000.00) les familles des victimes de Choléra en Haïti, selon les informations publiées sur le site officiel Cubadebate le mardi 23 octobre dernier.

Le contingent militaire népalais des Nations Unies a introduit le Choléra en Haïti en 2010, et toutes les études ont déjà établi les faits, qu’à l’époque où des soldats du bataillon de la Mi-nustah ont quitté Katmandou au Népal, une épidémie de Choléra y sévissait, rapporte l’expert français, le professeur Piarroux. Arrivés en Haïti, les soldats de l’ONU jetant des excréments dans les eaux d’Haïti ont propagé le Choléra dans le pays qui a déjà tué plus de 7500 Haïtiens et contaminé plus de 500 mille autres, et la maladie continue de faire

rage dans les pays.L’ONU doit être consciente du

fait que lui revient la responsabilité d’indemniser chacune des victimes de l’épidémie de Choléra en Haïti. L’ONU doit faire droit à la demande formulée par les avocats des victimes : « Le mon-tant de ces indemnités, réclamé par un groupe d’avocats haïtiens et étasuni-ens, parait juste, puisque des enquêtes exhaustives ont montré que la souche du Choléra était exactement la même que celle qui existe au Népal », a indi-qué le père de la révolution cubain.

Il a, en outré, fait savoir Suite à la page (14)

Le contingent militaire népalais des Nations unies a introduit le Choléra en Haïti en 2010, et toutes les études ont déjà établi les faits, qu’à l’époque où des soldats du bataillon de la Minustah ont quitté Katmandou au Népal, une épidémie de Choléra y sévissait, rapporte l’expert français, le

professeur Piarroux

Hillel Neuer, directeur exécutif de uN Watch

Page 9: Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 Haiti 20

Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 9Haiti Liberté/Haitian Times

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BOUKAN

Arrest of Brandt for kidnapping explodes mythsPolice Chief Orélus seeks to remove “bad seeds” on force

“Border of Lights” Marks Massacre Anniversary

by Kim Ives

On Oct. 22, the Haitian National Police (PNH) arrested Clifford

Brandt, the scion of a prominent Hai-tian bourgeois family, on charges of leading a kidnapping ring which in-cludes other wealthy Haitians as well as policemen and former policemen. The ring allegedly kidnapped Coralie and Nicolas Moscoso, aged 23 and 24 respectively, the children of an-other bourgeois family, for a ransom of $2.5 million. Brandt led the police to the two bound and blindfolded ab-

ductees in a house in the Pernier sec-tion of the capital. The Moscoso kids were then freed.

Haitians welcomed the news of Brandt’s arrest as vindication that poor Haitians are not behind the country’s frequent kidnappings, as the media and officialdom often state or intimate. Brandt’s ring suggests the culprits are more likely rich and powerful Haitians.

Last week, Haïti Liberté pub-lished a cover picture of Clifford Brandt, sharply dressed in a white shirt and blue blazer, staring at his handcuffs. The issue sold out within a day in more than one location.

It is now reported that Brandt, who owned and ran a struggling car dealership in Delmas 2, has given Haitian authorities the names of over 20 Haitian police officers who were a part of his kidnapping ring.

Haïti Liberté asked the PNH’s Director General Godson Orélus about police involvement in Haiti’s kidnappings in an interview in Sep-tember (see the first installment of the interview in this week’s Kreyòl section).

“I can tell you there are false policemen,” Orélus responded. “It is a tactic they use. They pretend to be policemen, but they are not police-men.”

Orélus did admit, however, that sometimes “when we investigate, we find there is complicity” with Hai-tian policemen. “But when we find a case of that, there is zero toler-ance because we don’t permit that in the police,” Orélus added. “We have a program to continue remov-ing the bad seeds [from the police], because there is no family without bad seeds.”

Among the policemen now be-ing held as accomplices of Brandt are Thébée “Febe” Marc-Arthur, the commander of the Presidential Se-curity’s CAT (anti-ambush) Team, Jacques Darly, an officer with the PNH’s Criminal Affairs Brigade, and Frantz Aristil, Chief of the Port-au-Prince police station.

“There is a former police in-spector, Edner Comé, who is pres-ently being sought,” said Reginald Delva, the state secretary for Public Security. “I allow myself to give his

name because he is an extremely dangerous individual.”

Authorities have sealed four houses and seized two vehicles, 13 firearms (including six automatic weapons), and a large quantity of ammunition and police supplies. They also have arrested nine people, put four police officers in isolation, and are pursuing many other sus-pects.

“We don’t tolerate it,” Orélus added. “When we find an officer in-volved in those activities, we arrest him the same as we arrest the ban-dits, and we put them all in the same jail.”

However, Director Orélus may also have been working under the assumption that the kidnappers were from the poorer classes rather than the richer.

“If the population does not trust you,” Orélus told Haïti Liberté in September, “you will not get any information” on kidnappers because “the kidnappers live in the midst of the population, among the people.”

The arrest of the Brandt ring seems to belie this notion of kid-nappers living “among the people.” Haiti’s bourgeoisie lives in splendid walled mansions built in the cool mountains heights above the capital city of Port-au-Prince. They gener-ally do not mix with or live among the other 99% of the Haitian people.

Clifford Brandt, a wealthy car dealer, is charged with leading a kidnapping ring made up of policemen, ex-policemen, and other members of Haiti’s tiny bourgeoisie

Police found Nicolas (front) and Coralie Moscoso bound and blindfolded in a house in Pernier, where they were being held for a ransom of $2.5

million.

by Kim Ives

Some 200 people gathered in the border town of Dajabón, in north-

western Dominican Republic, from October 4-6 to commemorate the 75th anniversary of the “Parsley Massacre” in 1937, when Dominican dictator Ra-fael Trujillo ordered the slaughter of some 20,000 Haitians and Dominicans of Haitian descent in an ethnic cleans-ing along the Dominican-Haitian bor-der. The massacre took place over the course of about five days.

The three-day event marking the bloodshed was entitled “Borders of Light.”

The massacre’s name comes from how its victims were targeted. The Dominican army and conscripted civil-ians asked dark-skinned Dominican residents to identify a sprig of parsley, “perejil” in Spanish. If the person pro-nounced the word with a Haitian Kreyòl accent, they were often murdered.

Among the notable artists sup-porting and attending the gathering was Dominican author and activist Ju-lia Alvarez and Haitian author Edwidge Danticat.

"Many Dominicans in the di-aspora and in the country have been waiting for an opportunity to acknowl-edge a shameful event in our past,

the 1937 massacre of thousands of Haitians, ordered by the dictator Tru-jillo, and carried out by Dominicans,” Alvarez said. “We feel compelled to do what our governments and our treaties, our accords and our conferences, have not done: to express our sorrow for this shameful crime. We would also like to celebrate our many collaborations, our brotherhood and sisterhood. We look to the future and our shared hopes for this whole island and small planet.”

“Border of Lights supports and encourages strengthening a new un-derstanding of border,” said Father Regino Martínez, who is director of the Dajabón-based Solidaridad Fronteriza and led the vigil ceremony at the bor-der. “Not one that is expressed with confrontation or isolation, but rather side-by-side so they may culturally en-rich each community of the Dominican Republic and Haiti. Our diversity, en-riches us, strengthens us and does not erase our identity.”

The three-day gathering began with a peace walk and candlelight vigil on Oct. 4 with community members on both sides of the border. The following day volunteers spent the day cleaning and beautifying a park in Ouanaminthe, Haiti, across the Massacre River from Dajabón. The event culminated with a series of teach-ins and an art installation in Dajabón, with the theme of unity.

Dominican-American writer Julia Alvarez, left, is among some 200 persons at an Oct. 4 candlelight vigil on the Dominican/Haitian frontier commemorating the 75th anniversary of the 1937 "Parsley Massacre,” in which some 20,000 Haitians and Haitian-ancestry Dominicans were

murdered

Radio Optimum – 93.1 scaLa direction et le personnel de la

Radio Optimum remercient chaleureusement leur audience et

annoncent à tous ceux qui ont perdu leur contact que depuis plus de deux

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times10

Dans son discours de victoire au « balcon du peuple » du palais de Miraflores, Chavez l’a clairement déclaré : « Le Venezuela continuera sa

marche vers le socialisme démocratique du 21e siècle »

Le journal « libéral » El País en Espagne, le plus ardent dans son soutien à Capriles, a publié un éditorial avec pour titre : L’élection présidentielle est par la suite décrite comme un plébiscite pour « la continuation du régime

autocratique du président Chavez »

C’est une nouvelle victoire pour la révolution bolivarienne qui devrait être utilisée afin de mener la révolution jusqu’à son terme

Venezuela : les masses défendent les acquis réVolutionnaires, il est temps de

passer au socialisme !

Par Jorge Martin

Le président vénézuélien Hugo Chavez a une fois de plus gagné

les élections présidentielles le diman-che 7 octobre 2012, avec une confort-able avance de 54,84 % contre 44,55 % pour son adversaire Henrique Capriles. C’est une nouvelle victoire pour la révolution bolivarienne qui devrait être utilisée afin de mener la révolution jusqu’à son terme.

Sur plus de 95 % de votes dépouillés, 7 860 982 voix sont en faveur de Chavez, et 6 386 155 voix pour le candidat de l’oligarchie et de l’impérialisme. La participation a at-teint le chiffre incroyable de 81 %, battant le précédent record des élec-tions présidentielles de 2006, qui était de 74 %. Cela montre le caractère extrêmement polarisé de cette cam-pagne, dans laquelle les deux camps ont mobilisé l’ensemble de leurs par-tisans.

L’un des principaux enjeux de ces élections était précisément le taux de participation, qui se devait d’être massif. La campagne en faveur de la révolution bolivarienne avait lancé un appel à la population en demandant aux gens de se lever tôt, et d’aller voter en masse. Le but était de par-venir à une participation si massive qu’elle préviendrait toute tentative de l’opposition réactionnaire de crier à la fraude.

Un camarade du Venezuela m’a raconté que certaines personnes ont commencé à faire la queue devant les bureaux de vote dès la veille des élec-tions. À 3 heures du matin, dans les quartiers pauvres de la classe ouvrière de Caracas et à travers tout le pays, retentit l’appel des chavistes pour réveiller la population. Au moment où les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 6 heures du matin, il y avait déjà de longues files d’attente, et durant toute la journée les gens af-fluaient pour voter.

A 18 heures, les bureaux de vote étaient censés fermer. Mais les règles électorales vénézuéliennes précisent que le vote est un droit démocratique, et que tant qu’une personne présente attend de pouvoir l’exercer, les bureaux de vote doivent rester ouverts. Ce fut le cas ce jour-là, où certains bureaux de vote sont res-tés ouverts jusqu’à 20h30, soit deux

heures et demie après l’heure prévue.C’est à ce moment-là que

l’opposition contre-révolutionnaire devint clairement nerveuse. Capriles demanda la fermeture de tous les bureaux de vote à 18h01. La raison était claire : dans les quartiers bour-geois de Caracas, les bureaux étaient déserts, tandis que dans les quartiers pauvres et ouvriers, des centaines de personnes faisaient encore la queue pour voter.

Par exemple, dans le quartier d’Antímano à Caracas (une ville qui a voté à 75 % pour Chavez), un bu-reau de vote rapporte que bien que 75 % des inscrits aient déjà voté, 800 personnes étaient encore dans la file d’attente. D’une manière générale, la participation était 3 à 5 % supérieure dans les quartiers ouvriers où Chavez a obtenu la majorité des suffrages, par rapport aux quartiers où vit la classe moyenne aisée ou encore les quartiers bourgeois votants pour Capriles.

Avant même l’heure de clô-ture officielle du scrutin, l’opposition préparait déjà une campagne de désta-bilisation basée sur la désinforma-tion et la diffamation. Des rumeurs, délibérément propagées, à propos de sondages soi-disant sortis des urnes, donnaient à Capriles un avantage sur Chavez, allant même jusqu’à 10 points dans certains cas. Le but était de donner l’impression que Capriles était élu, semant ainsi le doute lors de la parution des résultats officiels affirmant la victoire de Chavez. Il est scandaleux que le journal espagnol de droite ABC ait publié un énorme titre sur son site web annonçant : « Capriles vainqueur selon les premiers sondages sortis des urnes ».

Cela n’est que la continuité de l’immense torrent de propagande de ces derniers mois. Le jour même du scrutin, le journal « libéral » El País en Espagne, le plus ardent dans son soutien à Capriles, a publié un édito-rial avec pour titre : Plus qu’une élec-tion - Les Vénézuéliens choisissent entre deux modèles sociaux antago-nistes.

L’élection présidentielle est par la suite décrite comme un plébiscite pour « la continuation du régime autocratique du président [Chavez] (...), d’un modèle de gouvernement fondé sur le charisme personnel et la perversion de la démocratie ». Dans son édition du lundi 8 octobre (im-primée avant l’annonce des résul-

tats), il continue dans la même veine : « deux projets politiques contraires sont opposés : l’hégémonie du cau-dillisme [1] populiste ou le retour de la démocratie libérale. Les sondages d’opinion les plus fiables montrent une égalité parfaite ».

L’élection présidentielle au Venezuela était en effet le choix en-tre deux modèles. Bien que la cam-pagne de Chavez ait commencé sur une ligne très modérée (« Chavez est le cœur du Venezuela »), elle est vite devenue plus radicale avec un réel contenu de classe. Dans les dernières semaines, Chavez s’est concentré sur la dénonciation d’un document écrit par un certain nombre de con-seillers économiques de la campagne de Capriles, révélant leur véritable plan. Le document consistait essen-tiellement en un plan d’austérité très sévère, comprenant des coupes dans les dépenses sociales, des attaques sur les retraites, des reculs dans le droit du travail, et ainsi de suite.

Chavez a correctement averti que la mise en œuvre d’un tel plan conduirait à une guerre civile (comme cela s’est produit en 1989, lorsque Carlos Andres Perez a appliqué le pro-gramme de coupes du FMI). Dans son énorme meeting de fin de campagne, qui a probablement attiré plus de deux millions de personnes, il a expliqué comment « en 1989 dans les rues de Caracas la révolution mondiale a com-mencé, et que maintenant elle atteint les rues de Grèce, d’Espagne, du Por-tugal et du reste du monde ».

Les médias capitalistes ont dé-formé ces propos et ont déclaré que Chavez agitait la menace d’une guerre civile s’il perdait l’élection. Mais les masses ont bien compris quel était l’enjeu. La récente vague de protesta-tions en Grèce, au Portugal, mais sur-tout en Espagne a également joué un rôle dans la mobilisation des masses bolivariennes, des travailleurs, des paysans et des pauvres. Ils savaient que, au-delà de la rhétorique sur le « jeune candidat de centre gauche », Capriles représentait les mêmes at-taques brutales sur les masses que Rajoy en Espagne. L’effet a même été multiplié, car au Venezuela, il y a eu des avancées concrètes grâce à la révolution : le niveau de vie de la majorité de la population a augmenté, l’accès aux soins n’est plus réservé aux riches, tout comme l’éducation et désormais le logement.

Le fait que Capriles dût cach-er son véritable programme et se présenter comme un social-démocrate du type de Lula, est une indication du virage important vers la gauche qu’a

emprunté l’ensemble de l’opinion publique vénézuélienne au cours de ces 14 dernières années de révolution bolivarienne. Sa seule chance était de tromper les électeurs en leur faisant croire qu’il était un partisan des pro-grammes sociaux de la révolution. Mais le peuple n’est pas dupe.

Malgré toutes les critiques émanant des rangs bolivariens contre les bureaucrates et les opportunistes qui dominent dans les hautes sphères du mouvement – que ce soit chez les gouverneurs et leur administration ou les municipalités – les masses se sont mobilisées, encore une fois, face au risque que la contre-révolution l’emporte.

Chavez a gagné dans 21 des 23 Etats du pays, selon les chiffres du CNE. Il semble y avoir un différend à propos de qui l’emporte à Miranda, où

Capriles était gouverneur. Les derni-ers chiffres officiels, avec 98,3 % des voix dépouillées, donnent une avance très courte à Chavez, de seulement 743 voix sur 1,5 million, ce qui vou-

drait dire que 49,76 % ont voté pour Chavez contre 49,71 % pour Capriles. Si cela devait se confirmer, cela signi-fierait que la révolution bolivarienne est en train de se relever dans les Etats importants qu’elle a perdus lors des élections à l’Assemblée nationale, à l’instar de Zulia, Carabobo et Anzo-ategui. L’opposition ne parvient pas à conserver les deux États andins de Tachira et de Mérida.

Chavez a reçu plus de 500 000 voix par rapport à 2006 et près de 1,5 million de plus que le PSUV n’en a obtenu aux élections législatives de 2010. Mais il convient également de noter que l’opposition a amassé plus de 2 millions de voix depuis 2006.

A l’annonce des résultats offi-ciels par le Conseil National Electoral, le doute s’installa quant à l’attitude de l’opposition et de ce qu’elle allait

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 11Haiti Liberté/Haitian Times

Le fait que Capriles dût cacher son véritable programme et se présenter comme un social-démocrate du type de Lula, est une indication du virage important vers la gauche qu’a emprunté l’ensemble de l’opinion publique

vénézuélienne

Les masses, comme en 2006, ont voté de manière claire pour le socialisme. En fait, l’un des axes centraux du programme de Chavez est précisément l’idée que la révolution doit être achevée

Le peuple Vénézuélien à côté du commandant Chavez va vers le socialisme du XXIème siècle

Venezuela : les masses défendent les acquis réVolutionnaires, il est temps de

passer au socialisme !

faire. Durant tout ce temps, ils avaient prévu un « plan B ». Si les résultats avaient été serrés, ils auraient crié à la fraude, utilisant les sondages sor-tis des urnes pour semer la méfiance dans les résultats ; leurs militants se-raient sortis dans les rues pour tenter d’engendrer le chaos et la violence, et donner l’impression que Chavez n’avait gagné qu’en catimini.

Les masses bolivariennes étaient mobilisées, attendant dans les rues et sur les places, prêtes à répondre à toutes provocations. Mais finalement, l’ampleur de la défaite était si grande que l’opposition a ré-alisé qu’elle n’avait aucune chance, et elle a dû reconnaître sa défaite. Le fait que Capriles accepte les résultats de l’élection ne représente pas une preuve de ses principes démocra-tiques. Au contraire, ce qu’il a compris, c’est que prendre le risque d’attaquer à ce moment précis était trop aventu-reux et aurait pu avoir comme résultat de provoquer l’effet inverse : il aurait radicalisé la révolution bolivarienne et mis le pouvoir et les privilèges de la classe dirigeante en danger de mort.

Les couches les plus intelligen-tes de la classe dirigeante ont com-pris tout au long de cette campagne qu’elles ne pouvaient pas gagner cette élection contre Chavez. Elles veulent maintenant capitaliser les 6 mil-lions de voix qu’elles ont eues (leur plus haut résultat jamais obtenu) et espèrent que la maladie de Chavez l’empêche de terminer son mandat.

Elles ont également les yeux rivés sur les élections régionales de décembre. Elles savent très bien qu’il n’y a personne d’autre dans la direc-tion bolivarienne qui n’ait le même niveau de soutien et d’autorité parmi les masses et qui puisse les mobiliser pour défendre Chavez et la révolution, que Chavez lui-même. Il ne sera pas si facile de défendre des gouverneurs « bolivariens » régionaux ou des candi-dats, qui dans de nombreux cas, sont

considérés comme corrompus, arriv-istes et étrangers à l’esprit authen-tique de la révolution.

Il s’agit d’une victoire excep-tionnelle qui révèle l’instinct de classe et le haut développement du niveau politique des masses vénézuéliennes. La victoire elle-même, le fait d’avoir battu l’oligarchie réactionnaire une fois de plus, les remplit d’un senti-ment d’enthousiasme. Sans doute, la bureaucratie « bolivarienne » et les réformistes vont maintenant dire que le pays est divisé en deux, que le pré-sident « doit se prononcer pour tous les Vénézuéliens », et vont essayer de transformer cette victoire en une dé-faite.

Les masses, comme en 2006, ont voté de manière claire pour le so-cialisme. En fait, l’un des axes cen-traux du programme de Chavez est précisément l’idée que la révolution doit être achevée. Dans son discours de victoire au « balcon du peuple » du palais de Miraflores, il l’a clairement déclaré : « Le Venezuela continuera sa marche vers le socialisme démocra-tique du 21e siècle ».

Le profond courant de mécon-tentement contre la bureaucratie et les réformistes au sein du mouve-ment bolivarien, qui a été maintenu sous contrôle pendant la campagne de peur de faire des vagues, va certaine-ment maintenant remonter à la sur-face. Ce courant est représenté par des mouvements comme le Mouvement National pour le Contrôle et les Con-seils Ouvriers, le Courant Bolivarien de Zamora (autour du Front paysan national d’Ezequiel et de Zamora), le Plan socialiste de Guayana, ainsi que d’autres.

Pour l’instant, le principal dan-ger a été vaincu par les masses, mais une révolution ne peut pas rester in-définiment à la croisée des chemins. Chavez a fait quelques incursions dans les droits de la propriété privée, mais l’économie vénézuélienne et

l’appareil d’Etat restent fondamen-talement capitalistes, et sont tou-jours dominés par les 100 familles de l’oligarchie, inextricablement liées à l’impérialisme étranger.

La seule manière de garantir sur le long terme les conquêtes de la révo-lution est d’exproprier les principaux leviers économiques et de les placer sous le contrôle des travailleurs, de sorte que les vastes ressources du pays puissent satisfaire les besoins de la majorité grâce à une planification démocratique de la production. Une telle décision signifierait l’abolition du capitalisme. Elle ferait face à la colère de la classe dirigeante à Ca-racas, Washington et Madrid, mais

compterait aussi sur la sympathie de millions de travailleurs et de paysans en Amérique latine, mais aussi en Eu-rope, qui subissent les conséquences de la crise du système capitaliste.

Les médias capitalistes ont rai-son sur un point : ce qui est en jeu au Venezuela, c’est la lutte entre deux systèmes sociaux opposés – d’une part le capitalisme (qui a prouvé sa faillite à des millions de personnes), et d’autre part le socialisme, c’est-à-dire la propriété collective des moy-ens de production et la planification démocratique de l’économie.

Il est temps d’aller de l’avant !Socialisme ou barbarie !Vive la révolution vénézuéli-

enne !Vive la révolution socialiste !

Note[1] De « caudillo », seigneur ou

aventurier à la tête d’une armée per-sonnelle dans l’Espagne féodale. Mot repris en Amérique latine à l’époque de l’indépendance (1811-1825) pour désigner ceux qui utilisaient leur cli-entèle pour conquérir le pouvoir, par la violence ou plus rarement par voie électorale, puis à nouveau en Espagne pour désigner le général Franco.

La Riposte 26 Octobre 2012

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times12

Perspectives

États-Unis : L’épidémie de méningite et la quête du profit en santé

Comment mettre fin à l’exil fiscal

Par Kate Randall

L’épidémie de méningite fongique mortelle aux États-Unis continue de

se répandre. Selon les dernières statis-tiques du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), 247 personnes dans 15 états ont été atteintes par la maladie dans l’épidémie et le nombre de morts s’élève à 19. Les autorités sanitaires s’attendent à ce que ce nombre continue d’augmenter.

Des dizaines de milliers de per-sonnes ayant reçu un traitement de rou-tine pour un mal de dos risquent main-tenant de contracter la maladie mortelle. Tous ceux infectés jusqu’à maintenant ont reçu des injections d’un stéroïde ap-paremment contaminé par un champi-gnon. Ce médicament est fabriqué par une société pharmaceutique en banlieue de Boston.

La méningite est une inflamma-tion des membranes qui protègent le cerveau et la moelle épinière. Ceux qui contractent la maladie doivent recevoir des doses, durant plusieurs mois, d’un médicament intraveineux antifongique. Mais la réussite du traitement n’est pas garantie. La méningite a un taux de mor-talité élevé : près de 8 pour cent de ceux diagnostiqués dans la présente épidémie sont morts.

Le CDC est en mode gestion de crise. Il doit identifier le champignon contaminant, exhorter les fournisseurs de soins de santé à informer tous ceux qui sont menacés d’infection pour qu’ils puissent être surveillés et recevoir le trait-ement nécessaire aussi vite que possible. Pendant ce temps, les quelque 14 000 personnes qui ont reçu les injections in-fectées doivent attendre dans l’angoisse de voir apparaître les symptômes de l’infection.

La population se demande avec raison : comment une telle catastro-phe sanitaire peut-elle survenir dans les États-Unis du 21e siècle ? À qui la faute et comment et comment seront-ils tenus responsables ? Quelles mesures doivent être prises pour éviter qu’une telle épidé-mie se reproduise ? Les réponses à ces questions sont encore plus cruciales que la réelle urgence posée par l’épidémie elle-même. Elles jetteraient la lumière non seulement sur les actions irrespon-sables et imprudentes des entreprises et des agences de réglementation gou-vernementales impliquées, mais sur le fonctionnement du système de santé en entier.

L’accent a surtout été mis sur les opérations du New England Compound-ing Center (NECC) à Framingham, au Massachusetts, qui a envoyé les médi-caments infectés à environ 75 cliniques dans 23 États. Le NECC a cessé sa pro-duction et a rappelé les stéroïdes inject-ables infectés, au moment même où la sécurité des autres médicaments produits par la société pharmaceutique est mise en doute. La Food and Drug Administration (FDA) a fait une descente aux installa-tions de la NECC le mercredi 17 octobre.

Il y a environ 7 500 sociétés de préparation de médicaments à travers les États-Unis. Théoriquement, ces sociétés pharmaceutiques produisent des médi-caments personnalisés pour traiter les besoins spécifiques d’un patient. Comme les pharmacies, leurs activités sont sur-veillées par des conseils de pharmacie étatiques et non par la FDA, qui régle-mente l’industrie des médicaments.

Cependant, en réalité, plusieurs de ces pharmacies fonctionnent comme des sociétés qui produisent des médicaments en grande quantité et qui les distribuent partout au pays. En 2006, le NECC a été

convoqué devant les tribunaux par la FDA et les autorités sanitaires du Mas-sachusetts pour avoir violé les standards de sécurité et pour avoir produit des mé-dicaments sans ordonnance individuelle, mais la société a pu continuer ses opéra-tions et envoyer tout de même ses sté-roïdes contaminés.

Le lobby des sociétés de prépara-tion de médicaments a dépensé plus de 1 million $ pendant la dernière décennie afin de contrer un projet de loi qui au-rait établi un comité consultatif afin de surveiller ces sociétés pharmaceutiques. Mais ces efforts pour nuire à la surveil-lance font partie d’une campagne beau-coup plus grande menée par les géants pharmaceutiques et d’assurance pour empêcher toute intervention du gouver-nement fédéral qui pourrait limiter leurs profits et pour pouvoir mettre rapide-ment des médicaments profitables sur le marché.

De nombreux médicaments qui ont reçu l’approbation de la FDA ont causé d’innombrables décès, handicaps et souf-frances. Merck & Co. a reçu l’approbation de la FDA en 1999 pour le médicament non stéroïdien et anti-inflammatoire Ro-fecoxib, servant à traiter l’arthrite, qu’il a mis sur le marché sous les noms Vioxx, Coexx et Ceeoxx.

Plus de 80 millions de personnes se sont fait prescrire le médicament, gé-nérant ainsi des revenus de ventes de 2,5 milliards de dollars américains pour le géant pharmaceutique. Merck a retiré le médicament en 2004 après des révé-lations qu’il eût dissimulé pendant cinq ans les risques accrus d’infarctus liés à un usage à long terme. Entre 88 000 et 140 000 personnes ont ainsi souffert de maladie cardiaque sévère et le médi-cament a causé environ 60 000 morts mondialement. Le cas de Vioxx est peut-être le plus atroce, mais il y a en a plein d’autres.

Le fonctionnement quotidien du système de santé aux États-Unis n’a pas pour but de guérir et d’alléger la souf-france, mais plutôt de faire croître les profits. Cela ne vaut pas seulement pour les grands fabricants de médicaments, mais aussi les pour chaînes d’hôpitaux et les sociétés d’assurance privées. La loi sur la santé mise de l’avant par l’administration Obama – et présentée comme une réforme du système qui améliorera les traitements et l’accès aux soins – est en fait destinée à couper des centaines de milliards de dollars dans Medicare et de réduire les coûts liés aux soins de santé pour le gouvernement et les entreprises.

Si l’éruption de méningite fongique n’a reçu aucune attention dans le cadre de la campagne électorale, c’est parce que Barack Obama et son opposant Mitt Romney sont d’accord avec le cadre

sous-jacent de la société qui rend de telles tragédies inévitables : la domination du système de profit sur tous les aspects de la vie sociale. Dans le domaine des soins de santé, et de la production des médica-ments en particulier, cela veut dire que la santé et le bien-être de la population sont tenus en otage par les intérêts de profit et que les patients peuvent recevoir des prescriptions de médicaments contami-nés ou être les victimes d’autres pratiques dangereuses ou mortelles.

Les deux candidats de la grande entreprise sont aussi des défenseurs de la dérégulation et, ainsi, des opposants de toute augmentation significative de la supervision de l’industrie de fabrica-tion des médicaments. L’administration Obama s’est vantée qu’elle avait éliminé les réglementations « inutiles » sur la grande entreprise, allant jusqu’à présent-er de tels cadeaux aux entreprises com-me un aspect clé de son « programme de création d’emplois ». En fait, le coût des nouvelles réglementations gouverne-mentales dans les trois premières années de l’administration Obama fut plus bas que celui des trois premières années de l’administration Bush.

Lors du débat présidentiel du 16 octobre, Obama a conclu avec le com-mentaire suivant : « Je crois que la libre entreprise est le plus grand moteur de prospérité que le monde ait connu. Je crois que l’autonomie, l’initiative indi-viduelle et les preneurs de risque doivent être récompensés. »

Sous le régime d’Obama, ce « moteur de prospérité » s’est traduit par d’immenses sauvetages pour les banques pendant que des millions de personnes se voient saisir leur maison, et vivent le chômage et la pauvreté. Les « preneurs de risques » de BP ont été responsables d’une catastrophe dans le golfe du Mex-ique, causant la mort de onze travailleurs de la plate-forme pétrolière, un désastre environnemental, l’affaiblissement de la santé des résidents de cette région et la destruction de leur gagne-pain.

L’épidémie de méningite montre la nécessité de rejeter les politiques des deux partis de la grande entreprise et leurs candidats, qui défendent le sys-tème capitaliste et les intérêts de l’élite économique, peu importe que ce système menace la vie et le bien-être de la vaste majorité de la population.

Comme dans toutes les facettes de la vie sociale, le Parti de l’égalité socialiste appelle à un changement en profondeur du système de santé et à la réorganisation de la société sur des fondations nouvelles et socialistes. C’est la politique défendue par nos candidats, Jerry White comme président et Phyllis Scherrer comme vice-présidente, dans les élections de 2012.

Wsws 19 octobre 2012

Par Salim Lamrani *

Le souhait de magnat français Ber-nard Arnaud d’acquérir la nation-

alité belge a relancé le débat sur l’exil fiscal et le refus des gros patrimoines de s’acquitter de leur devoir tributaire. Pourtant, il existe une solution simple et efficace pour mettre fin à l’évasion fiscale légale.

Bernard Arnaud, première for-tune européenne et quatrième fortune mondiale avec 40 milliards d’euros, dont le salaire annuel s’élève à 10 mil-lions d’euros et dont les placements lui rapportent chaque année 200 millions d’euros, a effectué une demande de naturalisation afin d’obtenir la nation-alité belge[1]. D’aucuns soupçonnent l’homme le plus riche de France de vouloir échapper ainsi à son devoir de citoyen, comme plusieurs dizaines de milliers d’exilés fiscaux qui ont choisi de s’installer dans des pays étrang-ers tels que la Suisse, la Belgique, le Royaume-Uni ou autre, qui offrent des avantages non négligeables pour les plus aisés[2].

Entre 1988 et 2006, 0,01% des Français les plus riches, environ 3 500 foyers fiscaux, ont vu leur revenu réel augmenter de 42%. En guise de com-paraison, sur la même période, les 90% les moins aisés ont bénéficié seule-ment d’une hausse de 4,6%[3]. Ainsi, l’évasion fiscale légale et illégale coûte chaque année 50 milliards d’euros à l’Etat français. Avec une telle somme, 500 000 logements sociaux à 100 000 euros pourraient être construits chaque année, ou bien on pourrait créer plus de 1,5 millions de postes dans l’éducation, la santé, le social ou la culture.

En Suisse, dans certains can-tons, les résidents étrangers ne sont pas imposés sur leurs revenus et leur patri-moine, mais uniquement sur leur train de vie, ce qui rend ses territoires très attractifs pour les plus fortunés. Dans ce pays, où résident près de 2000 exilés fiscaux français, les 43 familles les plus aisées cumulent à elles seules une for-tune de 36,5 milliards d’euros[4].

Pour répondre à la probléma-tique de l’exil fiscal, l’argument domi-nant en France, défendu par les milieux économiques, la droite et une certaine partie du centre-gauche, consiste à pré-coniser une baisse du taux d’imposition pour les catégories les plus aisées. D’ailleurs, dès son élection en 2007, l’ancien président Nicolas Sarkozy avait

fait adopter le bouclier fiscal – dispositif tributaire selon lequel les revenus d’un contribuable ne peuvent pas être taxés à plus de 50%[5].

Pourtant, il existe un mécanisme applicable et efficace pour mettre un terme à l’évasion fiscale légale. Actuel-lement, l’imposition est liée au lieu de résidence. Ainsi, un exilé fiscal français qui choisit de vivre plus de six mois par an en Suisse devient automatiquement un contribuable suisse et bénéficie ainsi de sa législation avantageuse. Il en est de même pour le ressortissant français qui s’installerait au Luxembourg, au Royaume-Uni ou en Belgique.

Pour mettre un terme à cette dérive qui prive l’Etat français, et donc les citoyens, de ressources con-séquentes, il suffirait simplement de lier l’imposition à la nationalité et non pas au lieu de résidence, et d’appliquer une taxation différentielle. Ce dispositif mettrait automatiquement un terme à ce fléau. Ainsi, un contribuable français réfugié en Suisse qui ne serait imposé qu’à hauteur de 35% dans son nou-veau lieu de résidence, au lieu de 41% en France par exemple, serait légale-ment contraint de payer la différence à l’Etat français, c’est-à-dire 6%, rendant ainsi inutile toute expatriation pour des raisons d’ordre fiscal.

Cette pratique existe déjà dans des pays tels que les Etats-Unis. Les ci-toyens étasuniens installés à l’étranger payent exactement le même montant d’impôts que leurs compatriotes restés sur le territoire national, et sont taxés à raison de leurs revenus mondiaux. D’un point de vue technique, tous les pays du monde remettent chaque an-née au Département du Trésor une liste des ressortissants étasuniens étab-lis chez eux. Ainsi, l’exil fiscal n’est plus possible, la seule alternative pour

Suite à la page (16)

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Si l’éruption de méningite fongique n’a reçu aucune attention dans le cadre de la campagne électorale, c’est parce que Barack Obama et son opposant Mitt Romney sont d’accord avec le cadre sous-jacent de la société qui rend de telles tragédies inévitables : la domination du système de profit sur tous

les aspects de la vie sociale

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 13Haiti Liberté/Haitian Times

Perspectives

Show électoral aux USA « Silences suspects » dans la campagne électorale des États-Unis

par Thierry Meyssan

Au cours des 30 dernières an-nées, aucune élection prési-

dentielle US n’a marqué de change-ment dans la politique extérieure de Washington. Les décisions im-portantes ont toujours été prises en dehors de cette échéance. Il est tout à fait évident que le président est le maître d’œuvre d’une poli-tique dont il n’est pas le décideur. L’impérialisme yankee sera t-il plus performant avec le sourire d’Obama ou avec celui de Romney ?

Tous les quatre ans, l’élection du président des États-Unis donne lieu à un show planétaire. La presse dominante parvient à convaincre l’opinion publique internationale que le peuple états-unien désigne démocratiquement l’homme qui di-rigera les affaires du monde.

Dans certains pays, notam-ment en Europe, la couverture mé-diatique de cet événement est aus-si, sinon plus, importante que celle de l’élection du chef d’État local. Implicitement, la presse insinue que si ces États sont des démocra-ties, leurs citoyens ne décident pas de leur avenir, lequel dépend du bon vouloir de l’hôte de la Maison-Blanche. Mais alors, en quoi ces États sont-ils des démocraties ?

C’est que l’on confond scru-tin électoral et démocratie. Cette remarque s’applique aussi aux États-Unis. Leur grand show élec-toral serait la preuve qu’ils sont une démocratie vivante. Ce n’est évidemment que poudre aux yeux. Contrairement à une idée répan-due, le président des États-Unis n’est pas élu par son peuple, ni di-rectement, ni au second degré. Le peuple US n’est pas souverain et les citoyens ne sont pas électeurs. Le président est choisi par un col-lège de 538 personnes, les seuls électeurs, désignés par les États fé-dérés, les seuls souverains. Au fur et à mesure du temps, l’habitude a été prise par les États fédérés de consulter leurs citoyens avant de désigner le collège d’électeurs. L’affaire Gore contre Bush (2000) aura rappelé que l’avis des citoy-ens n’est que consultatif. La Cour suprême a considéré qu’elle n’avait pas à attendre le recomptage des voix en Floride pour proclamer le vainqueur. Pour elle, seul importait que l’État de Floride désigne ses électeurs, et pas du tout de savoir ce qu’en pensaient ses habitants.

L’illusion ne s’arrête pas là. Lorsque George W. Bush logeait à la Maison-Blanche, personne n’imaginait qu’un homme aussi inculte et incompétent puisse ex-ercer la réalité du pouvoir. Cha-

cun pensait qu’une discrète équipe l’exerçait pour lui. Pourtant, lorsque Barack Obama lui a succédé, beau-coup ont déduit que puisqu’il était plus intelligent, il était le pouvoir. Mais comment croire que l’équipe qui exerçait le pouvoir sous Bush y aurait spontanément renoncé sous Obama ?

Regardons un instant l’agenda du président US : audi-ences, discours et inaugurations se succèdent sans interruption. A quel moment cet homme aurait t-il le temps de s’informer sur les sujets à propos desquels il lit des discours ? Il n’est pas plus président que les présentateurs des journaux télévi-sés ne sont journalistes. Ils font en fait le même métier : lecteurs de prompteurs.

Pourtant, nous sentons con-fusément que le show Obama-Romney n’est pas uniquement un spectacle ; que quelque chose se décide. En effet, dans le système constitutionnel US, la première fonction du président, c’est de nommer les titulaires de plus de 6 000 postes. L’alternance politique s’apparente ainsi à une vaste mi-gration des élites. Des milliers de hauts fonctionnaires et des dizaines de milliers d’assistants et de con-seillers pourraient être renvoyés au profit de nouveaux, qui seraient majoritairement des anciens de l’ère Bush. L’élection présidentielle US détermine les carrières person-nelles de tous ces gens. Et avec elles, son cortège de corruption en faveur de telles ou telles multina-tionales. Il y a donc des raisons d’investir de l’argent, beaucoup d’argent dans ce duel.

Et la politique internatio-nale dans tout cela ? Au cours des dernières années, les changements ne sont pas survenus lors des élec-tions présidentielles, mais durant les mandats. Bill Clinton (1993-2000) devait poursuivre la réduc-tion des budgets militaires après la disparition de l’URSS et apporter la prospérité économique, mais en 1995 il procéda au réarme-ment des États-Unis. George W. Bush (2001-2008) devait ration-aliser le Pentagone et mener une « guerre sans fin », mais fin 2006, il stoppa le processus de privatisa-tion du Pentagone et commença à préparer les retraits d’Afghanistan et d’Irak. Barack Obama (2009-2012) devait poursuivre le retrait et redémarrer à zéro les relations avec la Russie et le monde mu-sulman. Finalement, il a construit le bouclier antimissile et soutenu une révolution colorée en Égypte et des guerres en Libye et en Sy-rie. Chaque fois, les lecteurs de prompteurs ont opéré sans états

d’âme des virages à 180 degrés, trahissant toutes les promesses faites à leur peuple.

Le problème de la classe diri-geante US est de trouver le lecteur de prompteur le plus adapté pour justifier les prochains virages politiques. En ce sens Romney représente une nouvelle rhéto-rique. Il ne cesse de réaffirmer que l’Amérique a vocation à diriger le monde, tandis qu’Obama ad-met que le monde puisse être or-donné par le droit international. L’actuel président essaye de ré-soudre les problèmes économiques en réduisant significativement les dépenses militaires et en trans-férant le fardeau de la guerre sur ses alliés. Par exemple, il a sous-traité la destruction de la Libye aux Français et aux Britanniques. Au contraire, Romney affirme que, pour fonctionner, l’économie US a besoin que ses forces armées patrouillent dans les airs et dans toutes les eaux internationales. Par conséquent, il entend maintenir le niveau des dépenses militaires, à la fois malgré la crise et pour la ré-soudre.

Quelle que soit l’option choisie, le fond ne changera pas. Les États-Unis veulent se dégager du Proche-Orient dont ils sont de-venus moins dépendants au plan énergétique. Ils ne pourront le faire qu’en partageant cette région avec la Russie. S’il reste à la Maison-Blanche, Obama présentera cette évolution comme un progrès du multilatéralisme. Si Romney le remplace, il prétendra mener une stratégie reaganienne et attacher un fil à la patte de l’Ours russe pour l’empêtrer dans des conflits interminables. En définitive, sur ce sujet et sur les autres, la seule con-séquence de l’élection présidenti-elle US sera le choix des arguments utilisés pour nous convaincre que l’Amérique est une démocratie agissant avec puissance et bien-veillance. De quoi nous plaignons-nous ?

SourceTichreen (Syrie)

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 22 octobre 2012

Lors d’un gala de charité, les deux principaux candidats à l’élection présidentielle uS affichent leur proximité

Par David Brooks *

Au milieu d’une incessante pro-pagande électorale dans les

médias et les réseaux sociaux, dé-bats présidentiels, réunions de cam-pagne, « experts » qui racontent ce qui leur vient à l’esprit, commenta-teurs qui commentent ce que tout le monde voit, soit le bruit infernal fait par les stratèges et professionnels de l’industrie des relations publiques [qui] « fabriquent » une crainte, une anxiété, un espoir ou ce qu’ils croi-ent qui fonctionne le mieux pour gé-nérer des votes en faveur de leurs patrons politiques, ce qui se dé-tache le plus n’est pas le torrent de mots et d’images, mais ce qui n’est pas dit et ce qui se cache dans ce grand exercice « démocratique » aux États-Unis (pas si différent de celui d’autres pays).

Par exemple, tandis que j’écris cette colonne, on annonce des évac-uations, des états d’urgence dans plusieurs plusieurs Etats de la côte Est, le déploiement de la Garde Na-tionale et en plus la menace d’un ouragan. Ici dans l’état de New York, le gouverneur Andrew Cuomo a annoncé l’état d’urgence et que la Garde nationale est déjà en état d’alerte, bien qu’il ait ajouté : « il n’y a pas de raison de paniquer ». Dans le Connecticut, l’état limitrophe, le gouverneur Daniel Malloy a aussi déclaré l’état d’urgence et a remar-qué : « tout le monde est en danger ». Les médias s’excitent avec une possible catastrophe due à la com-binaison de l’ouragan Sandy , d’un front polaire et d’un type de front humide, dans ce qu’ils nomment un « ouragan hybride » assez rare qui pourrait engendrer des dommages graves à cause des vents, pluies et inondations. Un média l’a nommé Frankenstorm (orage Franken-stein). De fait, si on se laisse influ-encer par tout ce qui pourrait arriver, il est possible que ce soit la dernière rubrique d’American Curios.

On verra, mais ceci est en-core seulement une chose de plus

dans une année qui a souffert d’une sécheresse sans précédent depuis des décennies, qui affecte presque la moitié du pays en été. [On fait dace à] des ouragans dévastateurs et d’autres phénomènes qui accom-pagnent les nouvelles de la fonte accélérée des pôles et des glaciers, de l’élévation des niveaux de la mer qui menacent les côtes et les îles, et des scientifiques qui informent à travers de nombreuses enquêtes des catastrophes à venir à cause du changement climatique.

Mais malgré tout cela, et les coûts humains et matériels de cette crise ambiante, un sujet a été abso-lument absent dans les grands dé-bats entre les candidats présidenti-els. Un seul mot. Cela n’existe pas. C’est comme si les capitaines du Titanic continuaient à danser tandis que leur navire coule.

Un autre sujet presque pas mentionné (une seule fois dans les débats entre les candidats présiden-tiels, et cela parce que l’animateur l’avait demandé) est la nouvelle guerre télécommandée à distance qui se réalise dans plusieurs pays, comme le Pakistan, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie et, d’autres façons, moins létale, dans la zone frontalière avec le Mexique.

C’est la guerre presque se-crète, réalisée depuis des bases pr-esque clandestines, ainsi que dans les salles de contrôle situées à des milliers de kilomètres des champs de bataille (parfois dans des ban-lieues étasuniennes) d’où partent les centaines de vols d’avions sans équipage, des drones qui cherchent et détruisent « des objectifs ». Offi-ciellement des chefs « terroristes ». Il y a une « liste de la mort » que le président lui-même révise et en-voie les ordres pour son exécution. Ce qui n’est pas du tout dit, c’ est que lors d’à peu près 300 attaques de drones , sont morts entre 500 et 800 civils y compris 176 enfants, selon des rapports cités par Am-nesty International. Pas un seul mot sur cet aspect de la guerre, ni sur les

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Page 14: Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 Haiti 20

La nanotechnologie à CubaPar Orfilio Pelaez

La nanotechnologie, une discipline qui, d’après les spécialistes, devrait

mener à une révolution industrielle et technique dans les prochaines décen-nies, a connu une première impulsion dans plusieurs branches de l’industrie militaire, notamment du petit nombre de pays hautement industrialisés qui, avec les États-Unis à leur tête, sont do-tés de moyens et d’ambition de domi-nation mondiale.

La nanotechnologie consiste à élaborer des mécanismes de la taille du nanomètre, c’est-à-dire proche de celle de l’atome.

Même si cet aspect est moins di-vulgué par les médias, cette discipline a toujours exercé un attrait particulier sur les militaires. De nos jours, les princi-pales recherches militaires sont centrées sur la miniaturisation de l’armement [...] Les qualités des nanomatériaux pourraient aussi être mises à profit pour améliorer le camouflage, pour fabriquer des médicaments capables de stopper des hémorragies et de guérir d’autres blessures afin de garantir la pleine ca-pacité combative des troupes dans les circonstances les plus difficiles.

La possibilité de créer de nou-veaux matériaux ou de transformer les matériaux actuels en manipulant des structures moléculaires et des at-omes, à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire au milliardième de mètre […] a considérablement élargi le champ d’application de cette discipline, qui s’est progressivement étendue aux sci-ences aérospatiales, à l’industrie auto-mobile, au développement de nouveaux matériaux, à l’électronique et aux com-munications, à la production d’énergie, à la médecine, à l’alimentation, à l’écologie et à l’industrie cosmétique, entre autres.

[…] Afin d’en savoir plus sur le travail mené dans ce domaine, Granma s’est entretenu avec le docteur ès sci-ences Fidel Castro Diaz-Balart, con-seiller scientifique du Conseil d’État  : « La nanotechnologie a brisé des bar-rières de ce qu’il y a à peine quelques années relevait encore de la science fic-tion. Aujourd’hui cette discipline affiche des progrès concrets dans la conception de technologies plus efficaces pour, par exemple, assurer la potabilité de l’eau, la miniaturisation de l’électronique dans les circuits intégrés des ordina-teurs et des systèmes de transmission

de données, ainsi que dans l’obtention de méthodes plus performantes concer-nant l’utilisation et la conservation de l’énergie. »

« Des résultats encourageants ont aussi été obtenus dans la conception de moyens de diagnostic et de médica-ments, capables d’agir d’une manière sélective dans un endroit spécifique où il existe une lésion, c’est-à-dire permet-tant un meilleur ciblage des médica-ments (moins d’effets secondaires). Mais malgré ces résultats fort prom-etteurs, cette science en est encore à sa phase de recherche-développement, et aux mains des grandes compagnies étasuniennes, européennes et japonais-es.

Granma. Comment se fait-il qu’au milieu d’une situation économique aussi complexe et malgré les coûts élevés que cela implique, Cuba s’intéresse au domaine de la nanotech-nologie ?

Dr. Balart. L’évolution des connaissances et des innovations sci-entifiques et les changements tech-nologiques sont tels aujourd’hui que si nous ne créons pas dès maintenant l’infrastructure appropriée aux fins prévues, et si nous ne formons pas les spécialistes de cette discipline, nous courons le risque d’être irrémédiable-ment exclus du monde de demain.

Pour être compétitifs et garantir un développement futur durable basé sur nos productions intellectuelles, nous ne pouvons pas négliger la nano-technologie, qui est une discipline où convergent toutes les sciences de base, conjuguées à des technologies de plus en plus avancées comme la bioinfor-matique, la bio-ingénierie et d’autres branches du savoir appelées à trans-former l’industrie et les services dans les prochaines décennies.

Par ailleurs, Cuba a l’avantage de pouvoir compter sur un vaste contin-gent de scientifiques, ingénieurs et tech-niciens hautement qualifiés dans ses universités et ses centres de recherche, ainsi que sur un réseau d’institutions de premier ordre consacrées à la bio-technologie et à l’industrie pharma-ceutiques, regroupées dans le Pôle sci-entifique de l’Ouest de La Havane, qui opèrent dans un cycle complexe de re-cherche-production-commercialisation.

Ces centres ont obtenu plus de 70 résultats novateurs, dont des anti-corps monoclonaux, des vaccins, des appareils médicaux, des moyens de diagnostic et des médicaments uniques

au monde comme l’Heberprot-P et le Nimotuzmab, entre autres, des produits certifiés et brevetés qui ont eu un im-pact important dans l’amélioration des indicateurs de la santé de la population. Par conséquent, une partie du chemin est faite, notamment en matière de con-naissances et de résultats scientifiques.

Du fait de leur impact social et économique, et avec l’excellent système de santé que nous avons créé, il est compréhensible que la nanotechnologie et la nanomédecine soient au centre de nos priorités, ce qui ne veut pas dire que nous tournerons le dos aux aspects liés à l’énergie, à l’environnement et à la recherche de nouveaux matériaux as-sociés. Certains de nos instituts comme le Centre d’immunologie moléculaire et le Centre des immuno-essais dévelop-pent l’intégration de la nanotechnolo-gie dans leurs recherches de nouveaux médicaments contre le cancer et pour le diagnostic du plus grand nombre de maladies à partir d’un échantillon san-guin à travers la technologie SUMA.

Granma. Comment vont les travaux au Centre d’études avancées de Cuba (CEAC) et quelle est la prépa-ration de son personnel ? Les critères de plusieurs organismes appartenant au ministère de l’Enseignement supéri-eur, du ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Environnement, et d’autres institutions ont-ils été pris en compte dans sa conception ?

Dr. Balart. Les avis des dirige-ants d’institutions du Pôle scientifique, de l’Université de La Havane et du ministère de la Science, de la Technolo-gie et de l’Environnement et d’autres institutions ont été pris en compte dans la conception du CEAC. Ce projet a été conçu avec la participation directe des acteurs, sans aucune improvisation, d’idées préconçues ou d’exclusions.

Il a également été tenu compte de l’expérience internationale dans la conception des bâtiments, des labora-toires et du matériel à installer dans les différentes aires, ceci avec le concours d’entreprises étrangères spécialisées dans ce domaine.

La première phase de construc-tion devrait s’achever en 2013. Ce cen-tre aura une approche multidisciplinaire et sera consacré aux applications nano-technologiques essentielles dans le domaine médical, et progressivement, dans ceux de l’environnement et de l’énergie.

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times14

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que non seulement les victimes de Choléra méritent réparation, mais la nation haïtienne doit être également indemnisée pour tous les dégâts causés depuis l’arrivée des forces d’occupation de l’ONU en Haïti, il y a déjà huit (8) ans : « Personne toutefois ne men-tionne la somme qu’on devrait payer à la nation haïtienne pour les dégâts énormes causés à ce pays appauvri et sous-développé. », a-t-il ajouté.

D’un autre côté, l’organisation non gouvernementale UN Watch ba-sée à Genève a appelé mercredi le se-crétaire générale des Nations-Unies Ban Ki-moon à présenter des excuses aux familles des victimes du choléra et à prendre ses responsabilités face au rôle joué par des agents de la Mi-nustah dans l’introduction de la mala-die en Haïti, a relayé le site cubain, Prensa Latina.L’organisation UN Watch s’appuie sur les principes de la Charte des Nations-Unies pour exhorter égale-ment l'organisation à ouvrir une en-quête sur les causes de l’épidémie et l’implication des agents de la Minustah.

Par ailleurs le directeur exécutif de UN Watch, Hillel Neuer, a souligné que le Dr Lantagne qui avait conclu dans une récente étude que des agents népalais de la Minustah sont très probablement à l’origine du choléra en Haïti, faisait partie de ce groupe de spé-cialistes qui avait déterminé qu’il était impossible de déterminer que le choléra ait commencé en Haïti en 2010. “La seule chose logique et morale à faire est que Ban Ki-moon, ordonne la réouverture d'une enquête publique et

indépendante sur tout ce qui s'est passé », a insisté M Hillel Neuer. « C'est l'une des violations les plus graves du droit à la santé dans la dernière décennie », a déclaré le directeur de UN Watch. En novembre dernier, l'Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti et le Bureau des Avocats Internationaux ont demandé une compensation indi-viduelle pour plus de 5.000 personnes touchées par le choléra en Haïti. Ils ont également plaidé pour des excuses publiques de l'ONU et une action appro-priée de l'organisation mondiale pour un traitement médical des personnes qui probablement pourraient être infec-tées à l’avenir.

En 2010, des études conduites par des experts français et étasuniens, après avoir comparé les séquences gé-nétiques obtenues en Haïti à celles de 23 autres souches Choléra. Leur con-clusion est claire : Il existe une étroite relation entre les souches isolées en Haïti et les souches « El Tor ol » isolées au Bangladesh en 2002 et 2008. L’épidémie de type Vibrion Cholérique baptisé El Tor Ol est apparue pour la première fois en 1961 en Indonésie, situé en Asie du Sud-Est.

Malgré toutes ces évidences, le gouvernement haïtien de Martelly-Lamothe refuse toujours d’établir la responsabilité de l’ONU dans la propa-gation de la maladie Choléra en Haïti et d’exiger justice et réparation pour les victimes. De toute façon la mo-bilisation des organisations progres-sistes tant en Haïti qu’à l’étranger se poursuit pour exiger de l’ONU dé-

dommagement pour toutes les vic-times de la Minustah et le départ des forces d’occupation de l’ONU d’Haïti. L’Occupation d’Haïti par les forces de l’ONU est une violation flagrante du droit à l’autodétermination et la sou-veraineté du peuple haïtien.

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Comme après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, le Venezuela est le premier à venir en aide après le passage de l’ouragan Cindy en Haïti. Le gouvernement vénézuélien dirigé par le président Hugo Chávez récemment réélu pour un sixième mandat consécutif a déjà expédié des aides humanitaires en Haïti.Bottom of Form

Le ministre de l’Intérieur et de la Justice au Venezuela Nestor Reverol a annoncé samedi l’envoie de 240 tonnes de nourritures en Haïti, pour venir en aide aux familles victimes lors du pas-sage de l’ouragan Sandy, a informé l’agence cubaine en ligne, Prensa Lati-na. L’aide humanitaire à bord du bateau T-63, comprend des tonnes de denrées non périssables, de l’eau potable et avec d’autres équipements lourds pouvant aider à éliminer les débris laissés par les forts vents de l’ouragan. 255 tonnes de nourritures ont aussi été envoyées à Cuba, a informé le ministre.»Ce geste est un signe de notre engagement envers l’Amérique latine et des Caraïbes et de nos frères à Cuba et en Haïti, à qui nous envoyons cette aide humanitaire qui permettra de couvrir, d’une manière ou d’une autre, leurs besoins», a déclaré le ministre.

De son côté, le pape Benoît XVI a appelé dimanche les nations chrétiennes à venir en aide aux victimes de l’oura-gan Sandy en Haïti. Benoit XVI a invité 

tous les peuples à se mobiliser pour aider à soulager les milliers de familles victimes de l’ouragan. Le pape a  solli-cité de l’aide envers Cuba, la Jamaïque et les Bahamas, qui ont également été très affectés par l’ouragan Sandy. Le souverain pontife a fait la demande à plusieurs milliers de fidèles qui ont as-sisté à la Place Saint-Pierre au Vatican à la prière de l’Angélus du dimanche.»Ces derniers jours, un ouragan dévastateur a frappé avec une grande violence  Cuba, Haïti, la Jamaïque et les Bahamas, cau-sant d’énormes dégâts et des morts et contraint de nombreuses personnes à fuir leurs maisons», a déclaré le pape.»Je vous invite tous à la prière et à la soli-darité, pour soulager la douleur des familles victimes, et offrir de l’aide aux milliers de victimes», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, aucune autre zone de basse pression atmosphérique ne représente une menace sur Haïti pour les prochains jours selon la météorolo-giste Ronald Semelfort, du Centre Natio-nal de Météorologie (CNM). Sandy s’en va, laissant derrière elle d’importants dégâts matériels et des pertes en vie hu-maine. Mais le Choléra-Minustah reste et demeure un fardeau de plus pour le peuple le plus appauvri de la planète. Le peuple haïtien n’a d’autre de choix que de se mobiliser pour mettre hors d’Haïti les soldats de l’ONU qui représentent un handicap majeur pour la souveraineté nationale et le développement réel du pays.

Passage de l’ouragan Sandy

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 15Haiti Liberté/Haitian Times

un affrontement autour des drapeaux. En 1861, les unionistes se rassemblèrent autour de la bannière étoilée. Les Confédérés portèrent le drapeau "Bonnie Blue Flag" de Floride, uni sous une seule étoile, puis adoptèrent le "Stainless Banner" croisé porté à l'origine par l'armée du nord

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Par James Illingworth

Le 22 septembre 1862, après la victoire sanglante des Nor-

distes à la bataille d’Antietam, le président Abraham Lincoln pub-lia une première version de la Proclamation d’émancipation des esclaves (Emancipation Procla-mation) décrétant que toutes per-sonnes possédées comme esclaves dans un État en rébellion contre les États-Unis, seraient, «désor-mais, et pour toujours, libres» au 1er janvier 1863.

Cette déclaration a marqué un tournant dans la guerre que se livraient les États des États-Unis d’Amérique : il ne s’agissait plus d’une lutte au nom de l’unité na-tionale, mais d’une guerre révo-lutionnaire pour la liberté des es-claves.

Lincoln a toutefois mis un certain moment avant d’oser jouer cette carte audacieuse. En 1860, son élection à la tête de la Mai-son-Blanche – à laquelle il s’était présenté au nom du jeune parti républicain face à deux autres can-didats démocrates esclavagistes représentant l’un, les États du Nord, l’autre, les États du Sud – entraîna la constitution des États esclavagistes du Sud en États in-dépendants, à savoir la Sécession. Lincoln avait pris ses fonctions depuis quelques semaines à peine que, déjà, les armées nordistes et sudistes s’affrontaient.

Le nouveau président in-sista sur le fait que le gouverne-ment fédéral se battait avant tout pour «préserver l’Union». Dans son discours d’investiture, Lin-coln déclara sa volonté d’appuyer un amendement à la Constitution garantissant le maintien du droit à l’esclavage dans les États du Sud où il était en vigueur, à condition que le Sud se rallie à l’Union. Ce n’est que 18 mois après le début de la guerre que Lincoln se décida enfin à s’engager définitivement contre l’esclavage.

Bon nombre d’abolitionnistes avaient manifesté leur mécon-tentement devant le refus de Lin-coln d’affronter la question de l’esclavage – un enjeu qui consti-tuait justement pour eux la cause même de la guerre, et l’une des principales raisons de la force des Confédérés.

Comme le déclara Thad-

deus Stevens, chef de file des radicaux au Congrès, en janvier 1862: «Comment peut-on mener une guerre pour préserver à la fois l’Union et la liberté constitu-tionnelle ? Au risque de battre en brèche des préjugés, d’effrayer les simples d’esprit et de faire trembler les lâches, cette Constitution doit être entendue et adoptée. Ceux qui servent de chair à canon dans le conflit mais sont les ennemis na-turels des esclavagistes doivent être reconnus comme nos alliés. L’émancipation universelle doit être proclamée pour tous.»

La réticence de Lincoln éta-it le reflet des contradictions du parti qu’il représentait. Même si l’hostilité croissante des États du Nord à l’égard du Sud esclavagiste avait mené les Républicains au pouvoir, cela ne faisait pas pour au-tant des leaders de ce parti des ab-olitionnistes. Bon nombre d’entre eux espéraient, tout comme Lin-coln, faire tomber l’esclavage en désuétude, et doutaient qu’il soit légalement possible de contester directement le droit de propriété des détenteurs d’esclaves.

Des enjeux politiques préoc-cupaient également Lincoln. Vou-lant s’entourer de la coalition la plus large possible pour lutter con-tre la sécession et l’indépendance de la Confédération sudiste, Lin-coln se garda de prendre des mesures trop radicales. Il tenait en particulier à ne pas perdre la «loyauté» des États esclavagistes limitrophes restés fidèles à l’Union,

comme le Maryland et le Kentucky.Les événements du Mis-

souri, l’été 1861, montrent bien jusqu’où Lincoln était prêt à aller pour préserver une alliance anti-confédérée tolérante à l’égard de l’esclavage. Ainsi, lorsque le gé-néral John Charles Frémont, après avoir subi plusieurs défaites dans cet État, déclara unilatéralement l’émancipation de tous les esclaves rebelles ayant sympathisé avec les Nordistes, non seulement Lincoln annula cet ordre, mais il désavoua également ce général aux opinions radicales.

Pragmatique, Lincoln ré-suma sa position sur la question de l’esclavage dans une lettre ad-ressée à Horace Greeley, rédacteur en chef d’un journal radical, en été

1862: «Mon objet actuel est avant tout de sauver l’Union, et non de sauver ou de détruire l’esclavage. Si je pouvais sauver l’Union sans affranchir un seul esclave, je le fe-rais ; si je pouvais la sauver par l’affranchissement de tous les esclaves, je le ferais ; si je pou-vais la sauver par l’affrontement d’une partie des esclaves et par l’abandon de l’autre partie, je le ferais encore.» [Traduction tirée de Revue contemporaine, vol. 65, p. 738, 15 nov. 1907]

Toujours est-il qu’un mois après cette déclaration, Lin-coln prononça la Proclamation d’émancipation. Deux éléments ont poussé Lincoln et son gouver-nement à revoir leurs visions con-servatrices de cette guerre :

1. Les troupes de l’Union essuyèrent plusieurs grandes dé-faites. Les victoires des Confédérés sur les champs de batailles de Bull Run, Wilson’s Creek, Ball’s Bluff etc. montrèrent que les Confédérés n’étaient pas prêts de rendre les armes tant qu’il n’y aurait pas de véritablement affrontement et que des mesures drastiques devaient être prises pour gagner cette guerre.

2. Tout aussi important, les esclaves n’allaient pas attendre Lincoln pour agir. Dans les États du Sud, dès que cette guerre fut déclarée, des milliers d’esclaves convaincus que leur avenir se jouait dans ce conflit décidèrent de lutter pour leur liberté.

Au fur et à mesure de leur avancée sur le territoire des Confé-dérés, les troupes nordistes rencon-trèrent des esclaves qui, voyant en elles des alliées potentielles, désir-aient les rejoindre. Racistes, les of-ficiers et soldats blancs refusèrent dans un premier temps de venir en aide à ces fugitifs noirs. Des com-mandants nordistes allèrent même jusqu’à proposer leur aide aux Sudistes en cas d’insurrection des esclaves.

Mais la logique eut tôt fait de les faire changer d’approche. En Virginie du Nord, l’été 1861, les troupes nordistes du général Benjamin Butler rencontrèrent des esclaves fugitifs forcés par l’Armée des Confédérés à construire des fortifications. Les soldats nordistes allaient-ils servir à leurs ennemis cette main-d’œuvre militaire sur un plateau d’argent?

Butler s’y refusa et déclara les esclaves «contrebande de guerre». À partir du moment où ils furent assimilés à des «proprié-tés pouvant être employées dans un but insurrectionnel» contre les Etats-Unis, les esclaves pouvaient être réquisitionnés par les forces de l’Union. En quelques semaines, 1000 esclaves en fuite rejoignirent le camp où siégeaient les troupes de Butler.

À Washington, le gouverne-ment Lincoln vota des lois recon-naissant la nouvelle réalité du ter-rain. Les lois dites de confiscation (Confiscation Acts) de 1861 et 1862 donnèrent une justification légale à l’argument de Butler, et la loi martiale autorisa les troupes de l’Union à utiliser les esclaves fugitifs. Poussé par cette nou-velle tendance anti-esclavagiste, le Congrès proclama l’abolition de l’esclavage dans les territoires oc-cidentaux et vota un programme d’émancipation des esclaves, as-sorti d’une compensation finan-cière pour leurs anciens maîtres.

Au mois de juillet 1862, Lincoln songeait déjà à affranchir les esclaves dans le cadre d’une

mesure de guerre, mais il s’était heurté aux membres de son cabi-net, qui l’avaient exhorté à atten-dre une victoire majeure de l’Union sur le terrain avant de faire cette annonce. La bataille d’Antietam, en septembre, était l’occasion rêvée.

En réalité, cette bataille n’avait rien d’une victoire écrasante des Nordistes. Robert E. Lee, de l’Armée des Confédérés de la Virginie du Nord avait entrepris d’envahir l’État de Maryland, avec à ses talons une grande armée de l’Union, portée par le général, arrogant mais peureux, George McClellan.

Le 17 septembre, les Con-fédérés, moins nombreux, com-battirent les troupes de McClellan jusqu’à ce que le conflit s’enlise, dans ce qui fut l’une des batailles les plus meurtrières de la guerre de Sécession. Bien qu’aucun camp ne pût revendiquer un avantage dé-cisif, Lee dut battre en retraite en Virginie – et Lincoln pouvait entrer en scène.

C’est ainsi que le 22 septem-bre, Lincoln déclara que, sauf si les rebelles décidaient de rejoin-dre l’Union avant la fin de l’année 1862, leurs esclaves étaient « dé-sormais et pour toujours libres ». En vertu de la Proclamation d’émancipation, les hommes noirs pourraient également s’engager au-près des forces nordistes en tant que soldats.

Frederick DouglasLes positions de Lincoln restaient bien éloignées des abolitionnistes radicaux comme Frederick Douglass [1818-1895, né esclave écrira en 1845 un ouvrage retentissant: La vie de Frederick Douglass, esclave américain, écrite par lui-même], qui défendait une telle mesure depuis le début, mais à la fin de la guerre et durant les années qui suivirent, il défendit catégoriquement l’abolition de l’esclavage contre toute solution de compromis.

La Proclamation d’émancipation que prononça Lin-coln était aussi une façon de recon-naître la transformation, déjà amor-cée, de cette guerre. Lincoln n’avait d’ailleurs pas tort lorsqu’il confia, dans une lettre, qu’il ne pouvait se targuer d’avoir contrôlé les événe-ments, et avouait avoir même été « contrôlé par eux ».

Ce sont les événements de la guerre de Sécession qui ont poussé Lincoln à prendre des mesures révo-lutionnaires. Et il les a prises, ce qui n’est pas négligeable : d’autres républicains, qui avaient pourtant défendu plus âprement l’abolition, hésitaient.

Évidemment, la Proclama-tion d’émancipation eut l’effet que Lincoln espérait. L’armée nordiste devint officiellement une armée de libération, car dans chaque État du Sud qu’elle gagnait, la promesse d’affranchissement des esclaves pouvait être réalisée. Les esclaves noirs fuirent en grand nombre pour rejoindre les lignes nordistes – et le rôle des soldats noirs dans le conflit devint de plus en plus capital.

C’est ainsi que, une fois l’émancipation proclamée, la guerre de Sécession devint officiellement une guerre pour la libération de 4 millions d’esclaves – et qu’un processus de révolution sociale s’amorça.

Cet article a été publié en date du 10 octobre 2012 sur le site

de l’ISO socialistworker.orgTraduction A l’Encontre 19

octobre 2012

Page 16: Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 Haiti 20

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times16

conséquences sur les populations des pays envahis par les États-Unis, n’a été prononcé lors du grand débat politique électoral en-tre les candidats, ni par les médias qui les couvrent.

L’autre sujet pas commenté par les candidats ou les commen-tateurs est un facteur dont plus-ieurs observateurs font semblants qu’il n’existe pas, mais qui est omniprésent : le racisme. Avec l’élection du premier président Afro-Etasunien, plusieurs per-sonnes – y compris le président – ont proclamé l’aube d’une so-ciété « post raciale ». Mais quand tous se demandent pourquoi les tendances électorales donnent le coude à coude, presque personne ne dit que peut-être c’est en partie la manifestation de quelque chose très simple : l’homme qui occupe la Maison Blanche (certes, un édifice construit avec de la main-d’œuvre d’esclaves noirs) est un Afro-étasunien (bien qu’il ne le soit que par le côté de son père, puisque sa mère est une étasuni-enne blanche).

Un sondage de l’agence AP diffusé ce week-end donnent des détails brutaux : la majorité des étatsuniens ont des préjugés raciaux. Selon le sondage, 51 % exprime « des attitudes anti-noires explicites », comparé à 48 % en 2008. Quand on procède à un examen des attitudes « im-plicites », ce niveau s’élève à 56 %. Les attitudes anti-latinos sont aussi partagées par la majorité des étatsuniennes : un sondage d’AP en 2011 a montré que 52 % des gens exprimait un préjugé racial anti-latino. AP croit que Barack Obama pourrait perdre jusqu’à 5

points du vote populaire à cause de ce facteur. L’enquête a trouvé que 79 % des républicains et 32 % de démocrates expriment un préjugé racial, mais à l’examen des attitudes implicites il n’y avait pas de grande différence avec 64 % de républicains et 55 % de démocrates, et plus ou moins la moitié des non militants ont exprimé un certain degré de rac-isme.

Encore une fois, pas un seul mot sur la race, la discrimination raciale et le préjugé dans les dé-bats entre les candidats présiden-tiels.

La liste des sujets clés non mentionnés par ceux qui batail-lent pour être le chef de la dernière superpuissance est longue, elle in-clut le danger nucléaire, la guerre contre la drogue, la relation avec l’Amérique Latine, entre autres. Noam Chomsky a récemment commenté que quand il essayait de choisir entre deux sujets pour un exposé, il a du se demander : « quels sont les sujets les plus importants auxquels nous faisons face ? » et : « quels sont les sujets qui ne sont pas traités de manière sérieuse ou d’aucune façon dans la frénésie quadri-annuelle qui survient maintenant et que nous appelons élection ? ». Et voilà qu’il a terminé : « je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de pro-blème ; ce n’était pas une décision difficile : c’est le même sujet ».

La Jornada. Mexique, le 29 octobre 2012

Traduit de l’espagnol par : Estelle et Carlos Debiasi

El Correo Paris, le 30 octobre 2012

échapper à l’impôt étant l’évasion fis-cale illégale.

Pour contrer ce type de délit, le Congrès étasunien a adopté une loi qui permet à toute personne – en particu-lier les employés des grandes banques – qui fournirait des informations sur des cas de fraude fiscale d’obtenir jusqu’à 30% des sommes récupérées par l’Etat. Ainsi, Bradley Birkenfeld, ancien em-ployé de la banque suisse UBS, s’est vu remettre la somme de 104 millions de dollars pour avoir livré des informa-tions « exceptionnelles à la fois par leur ampleur et leur étendue », sur les délits d’évasion fiscale commis par les clients étasuniens de la Banque. Cette infor-mation a permis au fisc étasunien de récupérer une somme de cinq milliards de dollars et d’obtenir la liste de tous les fraudeurs ayant un compte bancaire chez UBS[6].

La France et l’ensemble des na-tions européennes et du monde se-raient bien avisées d’adopter un modèle

tributaire qui permettrait d’appliquer une taxation différentielle, en liant l’imposition à la nationalité et non au simple lieu de résidence. De la même manière, pour lutter contre l’évasion fiscale illégale, qui constitue une spo-liation caractérisée de la richesse natio-nale et citoyenne, les délinquants en col blanc doivent être plus sévèrement sanctionnés, à la hauteur du préjudice causé. Les plus fortunés devront alors faire un choix : leur nationalité et leur argent.

* Docteur ès Études Ibériques et Latino-américaines de l’Université Par-is Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de la Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis.

Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des États-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de

Wayne S. Smith et préface de Paul Es-trade).

Notes[1] Ivan Letessier, « Bernard Ar-

nault, première fortune de France », Le Figaro, 9 septembre 2012.

[2] France Info », Exilés fiscaux : de quoi parle-t-on ? », 13 mars 2012.

[3] L’Humanité, « C’est la loi qui autorise l’évasion fiscale, elle peut donc aussi l’empêcher », 9 mars 2012.

[4] Bilan, « Les Français, réfugiés politiques en Suisse ? », 14 décembre 2011.

[5] Le Figaro, « Bouclier fiscal : 750 millions d’euros en 2012 », 4 juil-let 2012.

[6] 20 minutes, « Récompense record de 104 millions de dollars pour le dénonciateur d’UBS », 11 septembre 2012.

Opera Mundi 23 octobre, 2012

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d’incarcérer Clifford Brandt et quatre autres suspects à la prison civile de Carrefour, et non au Péni-tencier national. Très intéressant.

Ah oui, selon Radio Kiskeya, Me Norgaisse, n’était pas disposé à répondre à certaines questions des journalistes, le jour de l’arrestation de Brandt, mais avait eu la pré-caution de préciser que M. Brandt quittait la garde à vue de la Direc-tion centrale de la police judiciaire (DCPJ) où il se trouvait depuis son arrestation lundi pour le centre de détention de Carrefour communé-ment appelé Omega. Cette décision a paru d’autant plus surprenante à Kiskeya que «des agents de l’Admi-nistration pénitentiaire nationale

(APENA), confus, attendaient avec un fourgon le prévenu pour l’em-mener au Pénitencier National, la prison centrale censée être la plus sécurisée», l’Alpha des résidences pénitentiaires.

Que sait le président  ? Dyòl fèzè a tou mare. Le beau-frère de Sophia Martelly, Gesner Cham-pagne, alias Ti-Geste, pêcheur en eaux troubles, dit-on, serait-il impliqué  ? Brandt a-t-il dénoncé Martelly et son entourage dans ses aveux à la PNH  ? Et quid de Roro Nelson le brutal énergumène atoufè de Martelly  ? Finalement, les affaires des nègres ne sont pas petites, se janm kanson yo ki jis. N’est-ce pas, Excellence ?

Suite de la page (6)

sections rurales de la police  », alepòk, se Mèt Sherline Joseph ki te enspektè jeneral anchèf, donk se moun ki ka pale w sou mwen tou.

Tout kote mwen te pase, mwen toujou fè « des distinctions ». Se la m te jwenn posibilite pou m te apwofondi konesans mwen nan ankèt, non sèlman mwen jwenn posibilite pou m te ale Monreyal.

Aprè 4tran sa yo, mwen vin okipe premye pòs mwen Okap-Ayisyen, se te an 2001, mwen te ale kòm komisè minisipal, mwen te pase yon lane Okap. Mwen soti Okap, mwen transfere Jakmèl, mwen pase anviwon 8 mwa Jakmel. Te gen yon gwo pwoblèm Mirag-wàn alepòk, sou prezidan Aristide, nan elikoptè yo te pran m Jakmèl pou al enstale m nan Miragwàn...

Nan tout konte sa yo, mwen te toujou genyen yon apwoch ki te ede m rezoud yon seri kriz. E nou pat rezoud yo ak lafòs, nou te re-zoud yo ak tèt nou.

Aprèsa mwen te transfere nan Sid, mwen te pase kèlke jou. Fo m di w mwen fè Sid la 2 fwa. Mwen te vin fè pati komisyon dezameman epi m te bay yon bon travay nan nivo dezameman nan Miragwàn.

Donk aprè 2004, mwen te vin transfere Okay. Se la a mwen vin tande bagay sa yo ap pale. Lè m ale Okay pa t gen lapolis, lapo-lis te demobilize. Sete nan Fevriye 2004. Donk se mwen menm ki te rekanpe lapolis Okay. E ou met al ankete Okay, pa gen yon patizan oubyen moun ki te Lavalas ki ka di mwen tap pèsikite yo. Jamè pat genyen bagay konsa. Mwen t ap

fè travay mwen ak tout pwofesyo-nalis Okay. Jamè mwen pa t janm enplike nan keksyon fasilite dwòg, okontrè! Pandan pasaj mwen, te genyen “des interventions” mwen te fè ki te eseye bare trafik dwòg, mete lapè nan keksyon Ile à Vache kote te gen trafik dwòg, kote mwen te arete moun pou zam, Jamayiken, etsetera.

Okontrè, jiska prezan, se yon zòn ki toujou bay pwoblèm nan kesyon dwòg, paske mwayen entèvansyon yo limite. Pou fè en-tèvansyon, se zile pou travèse, se nan bato pou ou ka entèveni. Men mwen te fè kèk entèvansyon ki te pèmet mwen te limite trafik dwòg pandan peryòd la.

Jamè mwen pa t janm trans-fere Gonayiv pandan m te Okay. Se fo! Lè m te Okay, mwen te vin antre nan kabinè direktè jeneral la Leon Charles alepòk. Mwen te pase yon tan nan kabinè sa a, epi nan menm kabinè sa a, mwen twouve mwen responsab direksyon devlopman estrateji lapolis, ki se Komisariya Oplan, ki tap fè plan devlopman lapolis alepòk. Donk te genyen an-pil komisè ki te anba responsabilite m, e mwen te nan devlopman es-tratejik sa a jiska 2006 mwen te vin transfere Gonayiv.

Se la mwen te pase 5 kan. Si w vle, al verifye kòm jounalis, alepòk nan Gonayiv te genyen yon sitiyasyon ki te grav, te genyen an-pil ensekirite Gonayiv, kote Raboto t ap goumen ak Jumilye , te genyen pwoblèm alepòk ant MINUSTAH ak Senatè Youri Latortue... Mwenmenm mwen te nan mitan.

Kesyone nenpòt kimoun, wap wè Godson se yon moun ki te toujou gàde yon liy dwat, ki toujou rete net, ki toujou travay avèk pwof-esyonalis.

Se pandan map travay Go-nayiv, apre te gen inondasyon alepòk, se la Michel Martelly te wè m pou premye fwa. Li te vin bay popilasyon an èd, nan distribisyon manje, etsetera, apre inondasyon nan 2008.

Li te rankontre m nan bato mwen, inifòm mwen nan dlo, mwen tap pote moun, li te wè kijan popilasyon Gonayiv te renmen nou paske mwen te retabli sekirite nan Latibonit e nan Gonayiv. Se lè sa li te di se premye fwa li wè yon ko-mandan kap fè yon travay konsa.

Se la li te genyen yon remak li te fè sou mwen. Mwen pa konnen si petèt se sa ki fè jodia mwen vin nan pozisyon mwen ye a. Mwen sot Gonayiv, Mario Andresol te tranfere m Jakmel, paske te gen difikilte pou eleksyon nan zon sa a, epi mwen vin monte DCPJ. Se pandan mwen te DCPJ, mwen te komisè divizyonè, mwen direktè lapolis jidisyè, selon lalwa lapolis chwazi yon direktè jeneral, e mwen te petèt pami moun ki byen plase yo, epi mwen vin ranplase direktè jeneral la.

Noumenm nou pa genyen yon pasaj pou politik. Nou toujou fè djòb nou avèk pwofesyonalis. Nan tout zòn nou te pase, ou met ankete ni onivo lapolis, ni onivo popilasyon, ni onivo politisyen, y ap di w mwen te toujou yon nèg ki te kenbe yon liy dwat, mwen toujou kenbe netra-lite m, tout pwofesyonalis mwen

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 17Haiti Liberté/Haitian Times

A Travers le monde

Conflit israélo-palestinien : Jimmy Carter fustige l’inertie américaine

Équateur : Correa va imposer les banques pour augmenter les allocations des pauvres

L’ancien pré¬sident amé¬ricain Jimmy Carter a regretté lundi

que l’administration Obama ait renoncé à uti¬liser son influence pour résoudre le conflit israélo-palestinien, lors d’une visite à Jérusalem-Est du groupe des "Sag-es", formé de per¬son¬na¬lités inter¬na-tio¬nales. "Un important chan¬gement récent a été le re-trait de l’influence amé¬ri¬caine", a déclaré M. Carter, accom¬pagné par l’ex-présidente irlandaise Mary Robinson et l’ex-Premier ministre nor¬vé¬gienne Gro Harlem Brundt-land, lors de cette visite, guidée par des res¬pon¬sables du Bureau de coor¬di¬nation des affaires huma¬ni¬taires de l’ONU (Ocha) et de l’ONG israé¬lienne anti-colonisa-tion La Paix Maintenant.

"Maintenant l’Amérique a une influence zéro sur les deux parties", a-t-il déploré, affirmant que c’était la pre¬mière fois depuis 1967. "Les Etats-Unis étaient le principal obs¬tacle à la colonisation, mais à présent ils sont inertes", a ajouté M. Carter.

"Mon espoir est une résur-rection (de l’influence américaine, NDLR), en fonction du résultat de l’élection pré¬si¬den¬tielle, mais j’ai peu d’espoir", a-t-il dit, en référence à un réajus¬tement de la politique de Barack Obama après son éventu-elle réélection pour un second man-dat. "Je pense que (le Premier minis-tre israélien Ben¬jamin) Netanyahu a décidé d’abandonner la solution à deux Etats", et de "prendre le con-trôle de toute la Cisjordanie", a-t-il avancé.

"Ce que nous voulons faire, en tant que ‘‘Sages’’, c’est attirer l’attention sur le fait qu’il y a une forme insi¬dieuse de sape de la pos¬si¬bilité d’une solution à deux Etats à cause de ce que nous voyons à chaque fois que nous venons : plus de colonies, plus d’accaparement de maisons palestiniennes ici à Jéru-salem-Est", a expliqué pour sa part Mme Robinson.

M. Carter a par ailleurs sou¬haité le succès du projet du pré¬sident pales¬tinien Mahmoud Abbas de faire voter en novem-

bre par l’Assemblée générale de l’ONU le rehaus¬sement du statut de la Palestine, qui devien¬drait Etat non membre. "Cela donnera au moins aux Palestiniens un très maigre mais tangible statut dans la communauté internationale", a-t-il sou¬ligné. Dans l’après-midi, les trois "Sages" ont ren¬contré à Ra-mallah (Cis¬jor¬danie) Mahmoud Abbas et de hauts responsables palestiniens. Le président Abbas a confirmé que "le projet de résolution palestinien à l’ONU serait présenté le mois prochain", a indiqué le né-gociateur palestinien Saëb Erakat, selon l’agence officielle palesti-nienne WAFA. M. Carter et MMes Robinson et Brundtland se sont également entretenus avec Hanane Achraoui, membre du Comité exécu-tif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le négociateur pales¬tinien Mohammad Chtayyeh, selon un com¬mu¬niqué du bureau de la responsable de l’OLP.

"Il est impé¬ratif que les Etats-Unis jouent un rôle plus constructif pour sou¬tenir nos ef-forts diplo¬ma¬tiques paci¬fiques pour rester sur notre terre, résister à l’occupation illégale et établir un Etat viable et indépendant sur les fron¬tières de 1967 avec Jérusa-lem-Est pour capitale", a dit Mme Achraoui, selon le texte.

Arrivés dimanche pour une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens, Les "Sages" devaient ensuite se rendre en Egypte via la

Jordanie. Quelque 200.000 Israé-liens sont installés dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, oc-cupé et annexé par Israël, et dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

Le Nouvel Observateur 23 octobre 2012

L’ancien pré¬sident amé¬ricain Jimmy Carter

Le président équatorien, Rafael Correa a annoncé ce samedi

qu’il va introduire un impôt sur les bénéfices des banques privées pour couvrir la hausse – de 35 à 50 dollars mensuels – d’ une al-location que reçoivent près de 1.9 millions de pauvres, à partir de janvier prochain.

A partir de janvier 2013 le bon de développement humain (BDH) passera à 50 dollars, a ex-pliqué le chef d’État lors de son point hebdomadaire. Il a ajouté que cette augmentation sera fi-nancée sur les 300 millions de dollars que la banque privée a gagnés l’année dernière.

La hausse représentera pr-esque 28.6 millions de dollars, tandis que les bénéfices du sys-tème financier ont été de 393 mil-lions en 2011, selon l’Association des Banques Privées de l’Équateur.

Correa a dénoncé le double discours de l’opposition mainten-ant d’accord avec cette augmen-tation du bon. Il a rappelé, vi-déos à l’appui, le précédent rejet du banquier Guillermo Lasso de ce qu’il a appelé les allocations du gouvernement, et comment maintenant en qualité de candi-dat présidentiel potentiel il a fait l’offre d’augmenter le BDH à 50 dollars grâce à la diminution de la publicité des travaux publics, qui s’élève seulement à 12 millions de dollars.

Nous avons toujours dit que le transfert monétaire ne ré-sout pas la pauvreté, a signalé le gouvernant, mais il la calme, a-t-il ajouté, avertissant les banqui-ers qui ne sont pas d’accord avec cette augmentation du bon qu’ils parlent avec le gouvernement pour vendre leurs banques.

Le BDH compte près de 1.9 million de bénéficiaires, selon le Ministère d’Inclusion Sociale. Les bénéficiaires directs sont les équa-toriens en situation de pauvreté et de vulnérabilité, qui accèdent au bon à travers différents établisse-ments bancaires, grâce à un in-vestissement annuel qui atteint 484 millions de dollars.

Le programme est dirigé vers les foyers les plus pauvres pour

leur garantir une alimentation de base. Le BDH est conditionné à l’investissement dans l’éducation et la santé, et exige de ses béné-ficiaires d’inscrire leurs enfants dans le système éducatif et de ré-aliser les programmes sanitaires préventifs.

Dans son point hebdoma-daire, présenté ce samedi à Pos-rja, une zone rurale du Guayaquil, Correa a soutenu que l’Équateur est le pays de l’Amérique Latine qui a le plus grand pourcentage du PIB consacré à l’éducation, avec 1.86 %, et a précisé que le Danemark est la nation qui inves-tit le plus dans ce domaine, avec 2.19 % de son PIB.

Nous avons à améliorer substantiellement l’éducation su-périeure, mais ce n’est pas seule-ment un problème d’argent, mais de mauvaise affectation des res-sources, de médiocrité, de groupes qui se sont emparés de l’éducation universitaire, a affirmé le prési-dent.

Parmi les changements qui ont été faits dans l’éducation su-périeure, Correa a mené des ac-tions privées comme un plan pour apporter aux universités nation-ales 150 professeurs espagnols qui formeront des maîtres équa-toriens.

Il a dit que l’éducation technique se réorganise avec un baccalauréat unifié, auquel s’ajouteront des matières sup-plémentaires, comme agriculture et métallurgie. Ensuite, un post baccalauréat de formation tech-nique de deux ans, et les insti-tuts de technologie remettront des diplômes techniques.

Correa a indiqué que le défi est d’arriver à 23 % de formation technique pour 2016, qui est la moyenne de la majorité des pays développés, et 40 instituts se-ront construits avec la capacité d’éduquer plus de 120 000 étudi-ants par an.

La Jornada 14 octobre 2012Traduction par Estelle et

Carlos Debiasi El Correo 18 octobre 2012

Le président équatorien, Rafael Correa

HAÏTI EN ONDES &SÉRUM VÉRITÉ

Tous les dimanches de 2 h à 4 h p.m.Deux heures d’information et d’analyse politiques animées par des journalistes

chevronnés haïtiens à la pointe de l’actualité tels:

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et pour Haïti Liberté, Kim Ives.En direct avec Bénédict Gilot depuis Haïti.

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Page 18: Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 Haiti 20

La Révolution a montré qu'elle sait respecter l'émigration

Un impact favorable parmi les artistes

Beaucoup ont quitté le pays pour des raisons économiques, à

cause de nos pénuries, qui trouvent leur origine dans le blocus. Mais ils n’ont pas oublié leur pays natal. La plupart des Cubains qui vivent à l’étranger souffrent, comme nous, des conséquences de la politique

d’isolement que les États-Unis im-posent à notre pays.

C’est pourquoi je trouve que cette actualisation de notre poli-tique migratoire tombe à point nommé. Elle prouve que la Révo-lution a su et sait respecter son émigration. Je ne peux m’empêcher

de m’émouvoir à chaque fois que je pense aux ouvriers cubains du tabac de Tampa et Key West, et à leur contribution à l’indépendance de leur pays. (Gloria Pérez Valdivia, « Mama Gloria », éducatrice, direc-trice du Home d’enfants de Sancti Spiritus)

Les dispositions qui modifient la poli-tique migratoire cubaine traduisent la

volonté manifeste de la direction du Parti et de l’État. Avec la suppression du per-mis de sortie, beaucoup auront la percep-tion qu’ils peuvent voyager et connaître le monde quand ils le voudront, même si on a souvent tendance à oublier la dif-férence entre réalité et possibilité, et que la possibilité de voyager est liée à plus-ieurs facteurs qui vont depuis les moyens

dont on dispose jusqu’aux réglementa-tions migratoires des pays de destination. Mais je pense que c’est une mesure réali-ste, intelligente et positive.

Dans le milieu artistique, auquel j’appartiens, elle aura indubitablement un impact favorable. Il ne faut pas oublier que l’assouplissement des procédures mi-gratoires avait été au centre des débats des Congrès de l’Union des artistes et des écrivains (UNEAC) et de l’Association

Hermanos Saiz. Ce nouveau scénario ex-igera un travail plus adapté de la part des institutions culturelles concernant la pro-motion internationale de l’art, en raison des rapports de plus en plus nombreux de nos artistes avec l’étranger. C’est un défi que devront relever les institutions censées assurer la représentativité et la légitimité de nos valeurs authentiques. (Samuel Hernandez Dominicus, historien et critique d’art)

Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012Haiti Liberté/Haitian Times18

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nombreuses munitions ont été sai-sies. Dans le cadre de l’enquête, les autorités judiciaires ont jusqu’à pré-sent, appréhendées 9 personnes, 4 policiers sont en isolement et de nombreuses autres personnes sus-pectes sont activement recherchées.

Une fois de plus, l’un des membres de l’une des plus grandes fa-milles de la bourgeoisie haïtienne a été impliqué dans un acte crapuleux: un kidnapping. En effet, le 26 Juillet 2007, deux autres membres de cette même famille, Fritz Patrick Louis Brandt et son fils David avaient été arrêtés et incarcérés pour leur implication dans une affaire de bordereaux falsifiés pour dédouaner un véhicule dont la valeur était estimée à 100,000.00 dollars US. Ils ont été libérés peu de temps après, après avoir versé une caution à la jus-tice.

Dans l’histoire des affaires louches et honteuses des gens de la bourgeoisie haïtienne, ce n’est pas seu-lement la famille Brandt qui a été mise en cause. En Août 2005, l’homme d’affaire Stanley Handal a été impliqué

dans un cas similaire qui a conduit à la disparition d’un jeune employé de l’Unibank, Nathaël Aléus Génélus. Il a été arrêté le 23 Août 2005, suite à l’enquête policière qui a découvert un réseau de malfaiteurs spécialisés dans le blanchiment d’argent, de la drogue et des actes de kidnapping. Stanley Han-dal était le cerveau de ce gang dont faisaient partie des agents de la PNH. Après l’inculpation de Stanley Handal et 3 policiers, ils ont été libérés en fé-vrier 2006 à la faveur de la corruption qui gangrène les plus hautes instances de l’appareil judiciaire en Haïti.

Actuellement, certains doutent de la capacité de la police et de la justice à maintenir ce puissant chef de gang de la bourgeoisie, Clifford Brandt, en prison et de procéder à un jugement conforme aux lois haïtiennes. Avec la participation de celui-ci à cet acte de kidnapping, le moment est venu d’ap-profondir et de mettre en question l’ori-gine exacte de la richesse de plus d’un des grands manitous de la bourgeoisie traditionnelle haïtienne, outre son ex-ploitation de l’homme par l’homme.

Des armes trouvées à la maison de l’ancien inspecteur de la police, Edner Comé

ECHOS DE CUBA Raúl reçoit le président du Guyana

Aliana Nieves,

Le général d’armée Raul Cas-tro Ruz, président du Conseil

d’État et du Conseil des ministres, a reçu, le 18 octobre, M. Donald Rabindranauth Ramotar, président de la République coopérative du Guyana, en visite officielle dans notre pays.

Au cours de la rencontre qui s’est déroulée dans une ambiance fraternelle, les deux chefs d’État ont passé en revue le stade et les perspectives des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays, ainsi que d’autres thèmes d’intérêt régional et multilatéral.

Participaient aux entretiens, Mme Carolyn Rodrigues Birkett, ministre des Affaires étrangères du Guyana, et pour la partie cubaine Esteban Lazo Hernandez, vice-pré-sident du Conseil d’État, et Bruno Rodriguez Parilla, ministre des Re-lations extérieures.

Visite de l’école latinoaméric-aine de médecine

Pendant son séjour, le prési-dent Ramotar s’est rendu à l’École latino-américaine de médecine (ELAM), où 600 jeunes Guyaniens suivent une formation médicale.

Le chef d’État s’est intéressé à la vie quotidienne des étudiants à l’ELAM, où environ 13 000 jeunes de plus de 120 pays font leurs études, et où 72 médecins guyani-ens ont été diplômés.

Le président Ramotar a sou-ligné l’importance de travailler et d’étudier avec des personnes issues de cultures différentes. « Ce type d’expérience permettra

aux jeunes Guyaniens de deve-nir de meilleures personnes, et de s’adapter à toute nouvelle situation », a-t-il ajouté.

Selon le chef d’État, « Cuba est une toute-puissance dans le do-maine de la santé », et il a rappelé que le Guyana a été le premier pays à saluer le triomphe de la Révolu-tion cubaine, le 1er Janvier 1959. Il a également condamné le blocus économique imposé à Cuba par les États-Unis, le considérant comme le principal obstacle au développe-ment de l’île.

Il a aussi souligné l’importance du fait que, pour faire face à la crise économique du capi-talisme, les peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe s’unissent et coopèrent entre eux. « Quand les États-Unis se fourvoient, ils prétendent faire payer la facture à l’Amérique latine. Cette situation doit prendre fin», a-t-il déclaré.

Les étudiants ont offert un spectacle réunissant plusieurs cul-tures, puis ils se sont entretenus avec le président pour évoquer avec lui leurs préoccupations et leurs inquiétudes.

Coleen Adams, une étudiante de 2e année de médecine générale, a exprimé ses remerciements pour la possibilité qui lui a été donnée d’étudier gratuitement à Cuba. « Désormais, je n’ai qu’une seule idée en tête : revenir au Guyana pour aider les gens qui en ont le plus besoin, surtout dans les zones rurales », a-t-elle ajouté.

Une des premières activités réalisée par le président guyanien à son arrivée à Cuba a été le dépôt

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Le personnel du CEAC est essentiellement constitué de jeunes professionnels en prove-nance de diverses universités du pays. Leur tranche d’âge varie entre 25 et 30 ans et beaucoup d’entre eux travaillent actuelle-ment à leurs propres projets qui s’inscrivent dans les principaux domaines de recherche du cen-tre, en partenariat avec d’autres institutions».

Comme le souligne le Dr Fidel Castro Diaz-Balart, à par-tir de l’adoption des Orienta-tions du 6e Congrès du Parti, et dans le cadre de l’actualisation du modèle économique cubain, continue de s’opérer la fusion du Pôle scientifique et de l’industrie pharmaceutique afin de créer

une organisation supérieure de gestion basée sur le modèle des entreprises de haute technolo-gie, possédant une structure di-rigeante optimisée et un person-nel hautement qualifié, capable produire des médicaments, des appareils et des services de qual-ité pour la population comme pour l’exportation.

« La dimension stratégique d’un futur plan national pour le développement de la nanotech-nologie à Cuba permettra à notre pays de figurer, vers 2020, parmi les nations offrant leur modeste contribution dans le domaine de la nanotechnologie », a conclu le scientifique.

La Havane. 17 Octobre 2012

Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012 19Haiti Liberté/Haitian Times

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Cuba et le Guyana ont établi des relations diplomatiques le 8 décembre 1972, et les deux pays entretiennent des liens de coopéra-tion importants.

Dans le cadre de l’Opération Miracle, plus de 1 000 patients guyaniens ont été opérés des yeux à Cuba. Par ailleurs, quatre Centres de diagnostic intégral et un Centre national d’ophtalmologie ont été ouverts au Guyana, où travaille une brigade médicale cubaine, composée de 175 coopérants, dont des médecins, des infirmières et des techniciens : 157 dans le cadre du Programme intégral de santé, et 18 dans l’Opération Miracle.

Granma, 24 octobre 2012 Raul et le président Ramotar

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