voix off, le magazine du pole ciné de grenoble ecole de management décembre 2014
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Voix OFF La Famille
1| Partenaires
Ce Voix OFF est imprimé grâce au soutien de:
L’Edito|2
Le mot de la
rédac’ chef
B onjour à toi cher-e gémien-ne !
Le Pôle Ciné est fier de te présenter le Voix OFF de sa toute
nouvelle équipe de passionnés!
Nathalie Benoît, Cécile et Laura ont en effet rejoint les rangs de la
rédaction. Ils mettent leur plume à contribution pour te faire dé-
couvrir ou redécouvrir des œuvres cinématographiques.
Ce mois-ci, nous avons voulu mettre la famille à l’honneur car les
fêtes de fin d’année sont l’occasion de se rappeler l’importance du
foyer. Qu’elle soit homoparentale, hétéroparentale, monoparentale,
plutôt ennuyeuse, ou complètement barrée, notre famille reste notre
famille et une part importante de notre identité.
Le cinéma s’est emparé de ce thème pour traiter de choses banales,
plus graves, ou nous emmener dans un délire complètement
perché, toujours dans la réflexion sur les relations familiales.
La nouvelle famille du Voix OFF t’invite donc à découvrir sa
sélection et te souhaite une bonne lecture!
Flora Goldgran
Rédactrice en chef du Voix OFF
Décembre 2014
5 Match Point
Quel Batman sortira-t-il vainqueur?
7 Le tour du monde en 80 films
Le Liban est à l’honneur : Et maintenant on va où?
9 On a vu au cinéma
15 Le thème du mois
La famille au cinéma
Notre sélection de films
La série
Le film coup de cœur
L’affiche du mois
29 Jeux
31 Quand tu ne sais pas
quoi regarder...
7
Le tour du monde en 80 films
5
Match Point :
qui de Nolan ou Burton a fait le meil-
leur Batman?
15
Le thème du mois:
La famille
9
On a vu au cinéma
8 Court Métrage
33 Le souci du détail
5| Match Point
Match
Point
2 films sur le ring, 3 rounds et à la fin… Un seul
vainqueur !
Règles : Aucune tous les coups sont permis !!!
Ce mois-ci s’affrontent deux grands classiques de films de superhéros : Batman de Tim Bur-
ton et The Dark Knight : Le Chevalier Noir (TDK) de Christopher Nolan.
VS
D’un côté, un Jack Nicholson en Joker hysté-
rique, loufoque et égocentrique. Son but : ré-
pandre des produits toxiques provoquant chez
les citoyens de Gotham un fou rire incontrô-
lable, déformant leurs visages jusqu’à ce que
mort s’en suive. Il se considère comme un ar-
tiste-assassin dont les chefs-d’œuvre sont ses
victimes mutilées.
De l’autre côté, Heath Ledger avec une inter-
prétation beaucoup plus sombre, absurde et
malsaine. Le Joker, pur psychopathe, agit sans
motivation. C’est l’incarnation même de l’anar-
chie, du chaos et de la folie. Contrairement au
Joker de Nicholson, on ne sait rien à propos de
lui, ce qui donne un aspect plus terrifiant et
intrigant au personnage.
Il faut saluer ici l’interprétation de Heath Led-
ger, qui se dépasse avec un Joker pervers aux
tics troublants ; alors que Jack Nicholson, aussi
grand et talentueux que soit l’acteur, reste fi-
dèle à lui-même en se contentant de faire… du
Jack Nicholson.
Round 1 : le meilleur Joker
Danny Elfman signe la musique du film de
Burton autour d’un thème principal The Batman
Theme. Ce thème héroïque et tout en puissance,
connu par tous les grands fans comme étant la
musique ayant le mieux réussi à capturer l’es-
sence de Batman et du comic, est décliné tout
au long du film en plusieurs variations. Majes-
tueux et hypnotisant.
Hans Zimmer compose pour TDK une musique
plus décousue, sombre et subtile, refusant un
thème aisément reconnaissable et mémorisable
afin de souligner la difficulté à saisir le person-
nage de Batman.
Mais la BO de Batman, assène son coup fatal
avec une contribution inédite de Prince, qui,
sous le charme de l’univers créé par Burton,
réalise tout un album inspiré par le film
(Batman - Motion Picture Soundtrack). Un véri-
table succès à sa sortie. Si c’est pas la classe !
Round 2 : la meilleure bande originale
Christian Bale livre, chez Nolan, un Bruce
Wayne torturé, jonglant de manière presque
schizophrénique entre son costume de justicier
et son rôle de Playboy milliardaire arrogant.
Michael Keaton présente un Bruce Wayne et un
Batman plus lisses et infaillibles. Il joue le par-
fait gentleman, un peu coincé, donnant la désa-
gréable impression d’un manque de caractère
ou d’affirmation du personnage. Keaton est
trop calme et discret, à l’opposé de l’interpréta-
tion de Bale, qui montre un Bruce Wayne détes-
table et provoquant (arrivant à sa propre soirée
en hélicoptère entouré de playmates), et un
Batman intimidant et imposant…mettant KO le
poids plume Keaton.
Round 3 : le meilleur Batman/Bruce Wayne
Winner : Batman de Burton
Winner : The Dark Knight : Le Chevalier Noir de Nolan.
Winner : The Dark Knight : Le Chevalier Noir de Nolan.
Et le gagnant pour ce premier match est… The Dark Knight de Christopher Nolan!
Nolan 2 : 1 Burton
7| Le tour du monde en 80 films
Et maintenant, on va où? (وهّلأ لوين؟)
C e film retranscrit un problème universel,
les conflits interreligieux, à l’échelle d’un
petit village où l’immobilisme physique reflète
un immobilisme psychologique. En effet, le
film dénonce le fait qu’encore trop souvent, les
hommes appartiennent à une communauté
religieuse avant d’appartenir à un pays.
Voici un sujet grave traité de manière brillante
et innovante, teintée de féminisme. En effet, les
femmes, chrétiennes et musulmanes, ont ici le
premier rôle. Elles sont fortes, courageuses,
intelligentes, intrigantes et surtout… drôles !
De plus, le film est rythmé par des passages
musicaux apportant légèreté et fantaisie. Les
acteurs, tous non-professionnels, sont incroya-
blement justes nous faisant autant rire que
pleurer.
Et maintenant, on va où ? est un film magnifique. Un immense cri d’amour et de tolérance lancé par des femmes unies dans la douleur.
Nathalie Chabert
Court métrage|8
Réalisé par Nadine Labaki
Avec Nadine Labaki
Durée 1h40 Sortie : 2011
Pays : Liban
Le plus :
Le curé est incarné par un acteur
musulman et le cheikh par un acteur
chrétien.
SYNOPSIS : Dans un village libanais isolé et en-
cerclé par les mines, vestiges de la guerre entre mu-
sulmans et chrétiens, un groupe de femmes tente
par tous les moyens de préserver la paix et d’éviter
que les hommes s’entretuent à nouveau, alors que la
situation dégénère dans la région…
Le court-métrage du mois :
A Bang in the Void
T u aimes les images enfumées, l’élec-
tro et les accents anglais craquants ?
Flash-backs, plans floutés, images vacil-
lantes, couleurs contrastées : dans A Bang
in the Void tout est fait pour que le specta-
teur se sente aussi instable que le person-
nage principal. Laissez-moi vous présen-
ter : Thomas, un kick-ass version dark, qui
traque les bad guys dans la rue pour les
tabasser. Une sorte de justicier drogué psy-
chopathe en somme. La défense du Bien
n’a jamais été aussi glauque.
Bref, notre mystérieux anti-héros n’est pas
très loquace, jusqu’au jour où il rencontre
Julie, une fille aussi paumée que lui. Leurs
vies vont alors basculer ensemble dans un
monde qui part en vrille. Les lueurs d’es-
poir qui éclosent de leurs moments de paix
ne cesseront d’être interrompues par de
durs retours à la réalité. La photographie
froide de ces scènes abruptes et sèches
nous met face à l’hostilité du monde exté-
rieur. Entre malaise et suspens, on envisage
et apprivoise la violence déstabilisante de
cette société. Ce court nous tient en haleine
jusqu’au bout et nous happe par son
« réalisme dans une histoire surréaliste »
(Meskaprod)
Amandine Claude
Réalisé par Viktor Poisson er Lucas Mokrani
Sélection 2014 du festival « A nous l’écran »
On a vu au cinéma|10 9| On a vu au cinéma
Interstellar...
Réalisé par Christopher Nolan
Avec Matthieu McConaughey, Anne Hathaway
Durée 2h49
Genre Science-Fiction, Drame SYNOPSIS : Sur une Terre à l’agonie, la survie de l’humanité est compromise. Cooper prendra la diffi-
cile décision de quitter sa famille pour les confins de l’univers, à la recherche d’une planète où la vie
serait possible.
S ortez tous vos manuels de métaphysique
page 43, aujourd’hui nous étudierons la
théorie des cordes, des trous de verre et du
voyage intergalactique. Acclamé pour ses films
précédents, Nolan signe avec Interstellar un
film déjà reconnu par certains comme la nou-
velle Bible de la Science-Fiction.
Alors comment aborder le film ? Il pose énor-
mément de questions, toutes n’ayant pas de
réponse, laissant aux spectateurs le soin d’ana-
lyser le tout, et dépeint avec brio la lutte de
l’Homme pour sa survie. Car oui, au final, qui
nous viendra en aide le jour de notre chute ?
Porté par la PERFORMANCE de Matthew
McConaughey, le film est d’une intensité rare.
Le casting est dans l’ensemble excellent. Même
l’apparition de Matt Damon, beaucoup criti-
quée, a pour moi son importance, car il joue un
rôle allant totalement à l’encontre de ce qu’il a
l’habitude de jouer. Visuellement, il faut recon-
naitre que le film connait des hauts et des bas,
mais dans l’ensemble on ne peut que saluer la
prise de risque de Nolan. Alors maintenant
reste LA question : est-il plus effrayant de par-
tager l’univers avec « d’autres » ou d’être seul
dans l’infini ?
Et si mes 1A sont trop bêtes pour comprendre
ça, ils sont virés (pas vrai Choukroun ?)
Romain Garbati
D éception, voilà le premier mot qui m’est
venu à la sortie de la séance.
Je suis déçu du twist final, déçu par la naïveté
de la relation père fille dépeinte, déçu par le jeu
trop intense de Matthieu McConaughey et des
choix de casting (Matt Damon n’a pas sa place)
et surtout déçu que le réalisateur d’un film
métaphysique (« ce qui est au-dessus de la phy-
sique ») nous fasse voir un « au-delà de l’hori-
zon » dans lequel l’homme maitrise tout grâce
à la science.
Tout n’est pas à jeter mais pour un film méta-
physique les idées sont trop pauvres. Un film
sur l’aventure humaine doit conserver voire
même magnifier le mystère qu’il y a au cœur
de l’existence. En ce sens, 2001 est bien plus
réussi. Dans ce dernier, le monolithe synonyme
de fascination pousse l’Homme à se dépasser
lui-même pour le faire découvrir finalement
des réalités indépassables (Le Temps, la Mort) ,
dans Interstellar les monolithes sont des robots
construits par l’Homme pour l’Homme en
passe de devenir Dieu.
Tout est là.
Gabriel Choukroun
... Chef d’oeuvre
ou déception?
On a vu au cinéma|12 11| On a vu au cinéma
La prochaine fois je viserai le coeur
Réalisé par Cédric Anger
Avec Guillaume Canet, Ana Girardot
Durée 1h51
Genre Policier, Drame
SYNOPSIS : Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés
dans l’angoisse et la terreur : un maniaque sévit prenant pour cible des jeunes femmes. Qui est-il?
« Une des plus étranges histoires crimi-
nelles françaises ». Le ton est donné. A
l’écran, l’histoire vraie d’un homme à la
fois gendarme modèle et tueur maniaque,
rien que ça. Pour son troisième long mé-
trage, Cédric Anger pousse les opposés à
leur paroxysme : la figure de l’autorité et
celle de la déviance, l’homme et la femme,
voire le bien et le mal. Cannet est magis-
tral dans son interprétation froide, si ce
n’est glaciale, de cet homme aux deux vi-
sages, rejeté, qui porte en lui le dégoût de
l’humanité. Il incarne à merveille la soli-
tude, la haine des autres et plus encore de
lui même. Devant tant de cruauté de la
part de cet homme somme toute
« normal », on ressent un mélange de dé-
goût et de pitié. Par moment, on aurait
presque envie de rire quand on sait que le
loup est parmi les brebis. Dès le départ,
comme cet anti-héros, on sait qu’il n’y a
pas de place pour l’espoir, pas d’échappa-
toire ou d’issue possible, peut-on parler de
tragédie, de fatalisme ? Est-il né tueur ou
le devient-il ? Par sa justesse, ce film laisse
perplexe, plus encore il dérange, et c’est
un compliment.
Laurie Genthon
Quand vient la nuit
Réalisé par Michael R. Roskam
Avec Tom Hardy, Noomi Rapace
Durée 1h47
Genre Thriller, Drame, Policier
SYNOPSIS : Big Saginowski, barman solitaire, suit d’un regard désabusé le système de blanchissement
d’argent basé sur des bars dépôts… jusqu’au moment où il se retrouve mêlé à un braquage qui tourne mal.
J e ne saurai dissimuler ici une légère dé-
ception. Trop d’attentes dans ce film peut-
être... Il faut dire que le retour de la paire
Roskam-Schoenaerts, en y ajoutant Tom Hardy
et Noomi Rapace, était très prometteur. Et
surtout, c’est le dernier film de Gandolfini.
Une des forces de ce film est sans doute le
cadre : un Brooklyn glacial où les règlements
de compte sont courants, mystifiant le lieu du
bar comme refuge. La mise en scène, sans être
révolutionnaire, fait évoluer ce statut du bar.
Les braquages se suivent, les ennuis arrivent, et
les personnages dévoilent leurs vraies natures.
Les acteurs sont justes mais n’ont pas de quoi
prétendre à l’Oscar (le petit chien joue très
bien). La transition au premier rôle pour Tom
Hardy restera donc à confirmer (exception
pour Bronson). Le film se veut être une bombe
à retardement (on notera des similitudes avec
Drive) mais s’apparente plutôt à un bon pétard
mouillé. Un policier correct mais encore loin
d’un Mystic River, pourtant du même auteur
Dennis Lehane.
Benoît François
On a vu au cinéma|14 13| On a vu au cinéma
Un illustre inconnu
Réalisé par Matthieu Delaporte
Avec Mathieu Kassovitz
Durée 1h58
Genre Drame, Thriller
SYNOPSIS : Sébastien Nicolas a toujours rêvé d’être quelqu’un d’autre, mais n’a pas assez d’imagination
pour ça. En revanche, il a un talent. Celui de copier. Alors il imite les gens qu’il rencontre.
S ébastien Nicolas est le type banal par ex-
cellence, celui « qu’on oublie puis qu’on
croise », à qui on ne s’intéresse pas. Il éprouve
un malaise pesant à être lui-même, à tel point
qu’il préfère usurper d’autres identités, maquil-
lage en latex, fringues et intonation vocale
inclus.
C’est un changement de registre aussi radical
que réussi pour le réalisateur du Prénom, qui
flirte cette fois-ci avec le thriller dans un drame
des plus prenants. On s’agrippe littéralement à
son siège en observant notre anti-héros s’en-
gouffrer dans des situations insolvables, jus-
qu’à éprouver une certaine empathie pour lui,
d’autant plus que des plans serrés et l’interven-
tion d’une voix off nous font parfois entrer
dans sa peau. Ainsi Un illustre inconnu nous
invite à des questionnements quasi métaphy-
siques, du style « quand connait-on vraiment
quelqu’un ? », qui nous font ressortir de la
séance agréablement perdus et perplexes.
Le film est néanmoins loin d’être irréprochable
puisqu’ il souffre de plusieurs incohérences qui
révulseront les plus sceptiques. Mais un con-
seil : laissez-vous prendre au jeu, ça sera un
pur régal !
Cécile Deschamps
Puzzle
Réalisé par Paul Haggis
Avec Liam Neeson, Maria Bello, Mila
Kunis, Adrian Brody
Durée 2h17 Genre Drame, Romance
SYNOPSIS : 3 histoires, 3 villes, des destins liés. Quel sera le lien qui changera la vie des personnages, à
Rome, New York et Paris ?
P aul Haggis, réalisateur du magnifique
Crash de 2004, revient avec un casting
impressionnant. Mon erreur a été d’attendre la
suite de Crash pendant une partie du film. Les
histoires tardent à se croiser, et on commence à
s’interroger sur la direction que prend le film.
Que veut nous dire Haggis ? Romance, pardon,
confiance et souffrance interfèrent, et les très
bonnes performances des acteurs nous font
oublier la cohérence d’ensemble qui semble
creuse. Semble.
En quelques éléments déclencheurs, des
paroles, objets ou lieux clés, on comprend tout,
bouche bée. Rien n’avait été laissé au hasard.
Les personnages se touchent, se heurtent, chu-
tent, mais avancent. Il ne fallait pas seulement
regarder les personnages mais essayer de lire
leurs intentions, leur passé et de les com-
prendre, à la manière du livre du personnage
de Liam Neeson : « il ne peut ressentir qu’à tra-
vers les personnages qu’il crée ».
Tout se comprend, se complète, comme
un puzzle et c’est franchement magnifique. On
a cru qu’Haggis reprenait l’idée à la base du
succès de Crash, mais il se réinvente et ça n’en
est que mieux.
Benoît François
Le thème du mois
La Famille
L a famille est un sujet très
réaliste, très proche du
spectateur. Mais il stimule aussi
l’imaginaire et les aspirations.
Les films qui touchent à ce sujet
peuvent se partager en trois caté-
gories et à travers une infinité de
genres : du drame à la comédie,
en passant par le thriller et la
science-fiction.
La famille est avant tout un socle
social, une base indéfectible de
notre identité. Le cinéma montre
alors une image idéalisée de la
famille, soudée dans l’épreuve et
transpirant la complicité et
l’amour. La famille est un cocon
protecteur contre les difficultés
de la vie (A la recherche du bon-
heur de Gabriele Muccino).
Mais elle peut aussi être totale-
ment déstructurée et se décom-
poser. Les idées et les besoins de
chacun se heurtent à ceux des
autres et frustrent l’individu au
sein de sa cellule familiale
(American Beauty de Sam
Mendes, American History X de
Tony Cave). Les rêves construits
à deux s’écroulent face à la réali-
té routinière (Les Noces Rebelles
de Sam Mendes).
Au-delà de ces situations explo-
sives, le cinéma décrit souvent
des drames familiaux et met le
doigt sur des situations doulou-
reuses : père désintéressé
(Girlfight de Karyn Kusama),
mère étouffante (J’ai tué ma mère,
Xavier Dolan), difficultés sociales
(Tout ce qui brille de Hervé
Mimran et Géraldine Nakache),
generation gap, ou encore pression
de la vie professionnelle.
Le cinéma pose donc un regard à
la fois bienveillant et critique sur
la cellule familiale, posant encore
et toujours la même question :
comment être soi-même avec les
autres ?
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27
Notre sélection de films
La série
Le film coup de cœur
L’affiche du mois
Par Flora Goldgran
Le premier jour du reste de ta vie
(2008) de Rémi Bezançon
La famille au cinéma|18 17| La famille au cinéma
Le premier jour
du reste de ta vie
Réalisé par Rémi Bezançon
Avec Jacques Gamblin, Zahou Breitman
Durée 1h54
Année 2008
Je vais bien ne
t’en fais pas
Réalisé par Philippe Lioret
Avec Mélanie Laurent, Kad Merad
Durée 1h40
Année 2006
N on, tous les films sur la famille ne sont pas un
long fleuve tranquille, et celui de Lioret est
bien là pour nous le rappeler. Il n’en est pas moins
fascinant et nous tient en haleine jusqu’à la fin.
La mise en scène et surtout le jeu des acteurs nous
entrainent dans l’incompréhension et la douleur de
la sœur. Mélanie Laurent joue juste, n’agace pas (si
si), nous fait même compatir. Il en est de même
pour la mise en scène et la musique, justes et effi-
caces : Lioret fait mouche. Et que dire de Kad Me-
rad, impressionnant dans le rôle du père de famille
à qui la situation échappe.
Devant cette situation où l’impuissance ronge les
personnages de l’intérieur, c’est justement ce lien
parental incassable, cette force familiale qui soude
nos héros, les pousse à se battre et à survivre, car il
est bien question de survie dans ce film.
Bel hommage à la famille et à l’amitié, ce film ne
vous fera pas rire, il donne plutôt une leçon de vie.
Plutôt utile à l’approche d’une nouvelle année.
Benoît François
I l y a tellement de choses à dire sur ce film que je
ne sais même pas par quoi commencer. C’est un
film français déjà, plutôt commercial certes, mais
surtout subtil et original. Il retrace l’évolution d’une
famille de 5 : les parents, l’aîné Albert, celui du mi-
lieu, comme on dit, Raphaël et Fleur, la petite der-
nière. L’histoire est scindée en cinq chapitres, cha-
cun centré sur une courte période marquante pour
l’un des personnages et donc aussi pour la famille.
C’est un plaisir pour les yeux car les plans sont va-
riés et dynamiques, pour les oreilles aussi car
l’ambiance sonore est ma foi bien agréable (Janis
Joplin, David Bowie, Lou Reed), et enfin pour l’es-
prit, car il donne matière à penser.
Al c’est le sérieux de la bande, Raph c’est le rêveur
romantique et Fleur c’est la grunge rebelle. Zabou
Breitman joue le rôle de la mère, pilier de la famille,
et Jacques Gamblin celui du père cool qui fume ci-
garette sur cigarette. Autant vous dire qu’il y en a
pour tous les goûts.
La famille est-elle une machine à broyer les senti-
ments? Si vous voulez des bribes de réponse, regar-
dez ce film, une chose est sûre, il est tellement riche
que chacun y trouvera son compte.
Vérène Gutfreund
La famille au cinéma|20 19| La famille au cinéma
Little Miss
Sunshine
Réalisé par Jonathan Dayton et Valérie
Faris
Avec Steve Carell, Abigail Breslin
Durée 1h41 Année 2006
A u Nouveau-Mexique, vit la famille Hoover
pour le moins atypique : Richard, le père re-
fuse l’échec ; Sheryl, la mère se bat pour sa famille ;
Dwayne, adolescent rebelle fasciné par Nietzsche, a
fait vœu de silence ; Frank, oncle homosexuel et
suicidaire ; Edwin, grand-père grossier et héroïno-
mane… Et enfin Olive, la petite dernière, rêve de
devenir reine de beauté.
Ce portrait de famille haut en couleur rompt avec
l’image, longtemps imposée comme modèle de ré-
ussite, d’une famille américaine puritaine et conven-
tionnelle, dessinant ainsi une satire de la société
américaine et de ses normes. Le film dépeint avec
cynisme l’univers, made in US, des mini-miss, où
l’on privilégie l’artifice et le conformisme, et valo-
rise Olive, petite fille rondelette et naturelle à l’éner-
gie débordante. Cette famille farfelue embarque à
bord d’un vieux van et se rend en Californie pour le
concours de Little Miss Sunshine. Au cours du
voyage et de ses nombreuses péripéties, cette fa-
mille de losers parvient à s’unir et à assumer sa sin-
gularité.
Little Miss Sunshine est un très beau film, qui replace
la famille au centre de la construction et de l’épa-
nouissement de soi : réussir c’est avant tout être soi-
même et s’accepter ; et donc c’est d’abord assumer
pleinement sa famille, malgré ses défauts.
Nathalie Chabert
Big Fish
Réalisé par Tim Burton
Avec Ewan McGregor, Albert Finney
Durée 2h05
Année 2004
A vec Big Fish, Tim Burton nous entraine, une
fois encore, dans son univers fantasque et
merveilleux. Ce film porte un regard touchant sur la
relation père/fils et sur le conflit générationnel qui
existe entre eux.
En effet, Edward Bloom et son fils semblent ne
s’être jamais compris, mais le cancer d’Edward va
les réunir une dernière fois. Ils tentent alors de se
retrouver ou plutôt de se découvrir au travers du
récit émouvant que va nous livrer Edward. Cet
homme, à l’imagination débordante, nous plonge
dans ses souvenirs revisités et magnifiés. Plus
qu’une histoire, il s’agit d’un conte où les rencontres
sont aussi incongrues qu’émouvantes, un géant
touchant, des sœurs siamoises habillées de pail-
lettes, et où les paysages semblent tout droit sortis
de tableaux, notamment avec ce resplendissant
champ de jonquilles.
Burton s’amuse à brouiller les pistes, le vrai et le
faux se mélangent, la réalité côtoie la fiction et nous
rappelle une des fonctions principales du cinéma :
nous raconter des histoires. Les acteurs sont impres-
sionnants par leur justesse, mention spéciale à Ewan
Mcgregor. Sans jamais tomber dans la niaiserie, ce
film aux couleurs chatoyantes regorge d’espoir.
Tout simplement : une bouffée d’air frais.
Laurie Genthon
La famille au cinéma|22 21| La famille au cinéma
La guerre est
déclarée
Réalisé par Valérie Donzelli
Avec Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm
Durée 1h40
Année 2011
A près La reine des pommes, Valérie Donzelli con-
tinue de construire son univers en réalisant La
guerre est déclarée, tragédie intime dans laquelle elle
donne la réplique à Jérémie Elkhaïm. Oui, le sujet
est tragique : quelle guerre mener lorsque l’on ap-
prend que son enfant est atteint d’un cancer ? Mais
Valérie Donzelli sait apporter la légèreté nécessaire
au sujet pour ne pas puiser dans le trop tentant pa-
thos et touche ainsi le public à l’aide de gags, ré-
pliques humoristiques et accentuation de ces scènes
par des zooms.
Un Canon 5D en main, la cinéaste théâtralise son
histoire avec des plans poétiques dont chacun pour-
rait, sorti de son contexte, être une photogra-
phie grâce aux jeux de lumières, couleurs, lieux
inspirants et au montage.
La barrière entre drame optimiste et superficialité
peut sembler fine à l’audience par les clichés qui
privent le film d’une certaine dose de crédibilité, et,
de l’amplification du ton par la bande originale
(Vivaldi). Mais les critiques ne suffisent pas à es-
souffler la justesse du film et les émotions vécues
par le spectateur. Et ce, notamment grâce à la resti-
tution de l’expérience de la cinéaste. La guerre est
déclarée est gagnée.
Camille Granier-Antolin
Les opportunistes
Réalisé par Paolo Virzi
Avec Valéria Bruni Tadeschi, Fabrizio
Bentivoglio
Durée 1h49 Année 2014
I nspiré du livre Human Capital de Stephen Ami-
don, Les Opportunistes dressent le portrait de
deux familles obsédées par l’argent et ce quelles
qu’en soient les conséquences…
Le film débute par un accident : un cycliste se fait
renverser et le responsable prend la fuite. L’intrigue
se construit alors autour d’un triptyque : 3 chapitres
pour 3 personnages (Dino Ossola, Carla Bernaschi,
Serena Ossola). La facilité aurait donc été de nous
raconter les mêmes faits sous un différent point de
vue, mais le réalisateur, Paolo Virzí, va bien plus
loin. Au fil des chapitres de nouveaux éléments
s’ajoutent et les masques tombent peu à peu, révé-
lant de tristes secrets. Fausses pistes, mensonges et
trahisons s’imbriquent les uns avec les autres,
chaque personnage essayant de protéger son propre
intérêt quitte à délaisser sa famille.
Autre fait appréciable : le film ne tombe pas dans
l’excès de clichés, l’agent immobilier ruiné est tout
aussi manipulateur et cupide que le magnat de la
finance. Seul petit bémol au niveau de l’interpréta-
tion de Valéria Bruni Tedeschi, parfois agaçante en
bourgeoise (é)perdue. Mais le film n’en demeure
pas moins bon et plaisant, et tire avec cynisme le
portrait d’une frange de la société italienne qui réus-
si dans le malheur des autres.
Laura Mastrot
23| La famille au cinéma
Un air de famille
Réalisé par Cédric Klapisch
Avec Catherine Frot, Jean-Pierre Bacri
Durée 1h50
Année 1996
I l arrive hélas que les liens familiaux unissent des
personnes bien malgré elles, et Klapisch est là
pour nous en faire une piqure de rappel en 1996: ce
huis-clos retrace un dîner familial virant à la catas-
trophe tant les convives peinent à se comprendre.
Le fils prodigue critique allègrement son « raté » de
frère qui vient de se faire larguer, tandis que la mère
s’inquiète du célibat de sa benjamine, le tout sous
les regards impuissants d’une belle-fille totalement
méprisée et d’un serveur carrément ignoré.
Le film est servi par une poignée d’acteurs franche-
ment remarquables, mais aussi et surtout par la
puissance des dialogues écrits par l’incontournable
duo Agnès Jaoui / Jean-Pierre Bacri, à l’origine
pour une pièce de théâtre. Ainsi, les rares longueurs
sont systématiquement secourues par des répliques
cinglantes (« C’est pour les enfants que c’est terrible...
Heureusement qu’ils n’en ont pas ») qui font de ce film
un véritable bijou.
Un air de famille brille alors par sa crédibilité en mê-
lant humour et cruauté et, si certaines situations
peuvent paraître extrêmes, d’autres ne manqueront
pas de vous rappeler vos propres expériences de
repas familiaux que vous auriez préféré esquiver.
Cécile Deschamps
La série|24
SYNOPSIS : quand on a beaucoup de neurones mais une famille qui semble en avoir beaucoup moins, les
choses sont loin d’être faciles… mais en tous cas elles sont drôles !
A llez, ne me dites pas que vous ne connais-
sez pas Malcolm, ce n’est pas possible!
C’est une série comique qui a apparu fin 2001
en France et qui depuis tourne en boucle à la
télévision. Le sujet principal c’est Malcolm bien
sûr, petit génie surdoué et parfois égocentrique
qui est entouré par ses frères : Francis, l’aîné,
puis Reese et Dewie le plus petit. Cette famille
américaine est en galère financière continue
avec des enfants monstrueux qui enchaînent les
bêtises, une mère autoritaire qui tente de se
faire respecter et un père irresponsable qui a
besoin d’être assisté.
Chaque épisode commence par une
petite saynète tirée du quotidien, en général,
une bêtise de plus sur la liste. On ne compte
plus le nombre de scènes cultes de la série :
Reese pom-pom boy, le nain de jardin malé-
fique des voisins, le hamster de Dewey etc., elle
a tout de même tenu 7 saisons, soit 151 épi-
sodes pendant lesquels on voit grandir les per-
sonnages (et acteurs). Même s’ils se font mu-
tuellement des crasses, c’est lorsqu’il s’agit de
se liguer contre un ennemi extérieur que l’on
trouve l’essence même de la série : la famille
rivalise d’ingéniosité pour nous faire rire et
d’un autre côté, on est touchés par leur unité.
Vérène Gutfreund
Malcolm Créée par Linwood Boomer
Avec Jane Kaczmarek, Bryan Cranston
Format 7 saisons
Genre Comédie
25| Le film coup de coeur
American
Beauty
Réalisé par Sam Mendes
Avec Kevin Spacey, Annette Bening
Durée 2h02
Date 2000
SYNOPSIS : Les Burnham,
une famille américaine et bour-
geoise, semble mener une vie
simple et heureuse. Mais, lors-
que Lesther Burnham perd son
emploi, il décide de commencer
à assouvir ses désirs les plus
inavouables… à commencer par
draguer ouvertement la très
jeune Angela.
U n papa, une maman, un
enfant, un pavillon et
une piscine ! Les Burnham
ont, semble-t-il, tout pour être
heureux.
Mais voilà, ces bonnes vieilles
valeurs familiales et matéria-
listes ne sont peut-être pas les
clés d’un épanouissement
garanti. En réalité, c’est dès la
première scène que la voix off
de Kevin Spacey nous plonge
dans la dépression cynique
que lui inspire sa vie.
Au plus grand bonheur du
spectateur amusé, Sam
Mendes choisit de parodier
tous les clichés que peuvent
inspirer la vie familiale con-
temporaine, via le regard
acerbe d’un père en crise
d’identité. Et tout y passe : la
mère hystérique pour qui la
propreté du canapé est plus
importante que son couple, la
fille en crise d’adolescence qui
veut tuer ses parents, le voisin
ultra-intrusif qui filme les
moindres faits et gestes de la
petite famille…
Mais celui pour qui la parodie
est la plus grinçante, c’est
justement pour ce père, Les-
ther Burnam, le loser 2.0 qui
se noie dans la conformité et
dans la banalité qu’impose un
quotidien dénué de tout inté-
rêt. Puis, son coup de foudre
pour une jeune Lolita lui re-
donne l’envie de vivre. Non
pas romantique, cet objectif
est d’avantage pathétique et
les scènes kitsch qui en dé-
coulent, rendent unique l’es-
thétique de l’œuvre.
Effectivement, bien que ce
film nous fasse rire, il est
avant tout dramatique et
beau. Le voisin stalker, Ricky,
au départ considéré comme le
weirdo, se révèle en fait
comme étant le « sage », l’ar-
tiste, celui qui filme pendant
des heures un mouchoir qui
vole.
Cette mise en abyme appelle
à l’anticonformisme et brandit
l’art comme seule échappa-
toire d’un monde où le super-
ficiel domine et où se battre
pour sauver les apparences
remplace la quête du bon-
heur.
Ophélia Delsol
27| L’affiche du mois
Flora Goldgran
J’ai tué ma mère
Réalisé par Xavier Dolan
Avec Xavier Dolan, Anne Dorval
Durée 1h40
Année 2009
Cette citation d’Albert Cohen
dans Le livre de ma mère fait
écho au titre choc J’ai tué ma
mère (référence au matricide,
une dissertation du jeune Do-
lan). Elle évoque à la fois la
culpabilité du fils et la position
sublimée de la mère. Cette der-
nière est mise en exergue par la
couleur rouge, passionnelle.
Il est paradoxal que Xavier Do-
lan se cache le visage, dissimule
son identité. En effet, ce film
lui est extrêmement personnel.
Certaines répliques sont direc-
tement tirées de ses souvenirs
adolescents.
Le choix de couleur, très froid,
rappelle les séquences en noir
et blanc dans le film durant
lesquelles le personnage est en
réflexion sur sa propre situa-
tion. C’est une façon d’offrir au
spectateur une plongée dans
l’intime des confidences.
La posture de Xavier Dolan sur
cette photo, qui plonge son
visage dans ses mains, exprime
le désespoir intérieur de son
personnage. Ou alors boude-t-
il comme un enfant capricieux?
Il est seul sur l’affiche, ce qui
évoque également son senti-
ment de solitude face à la rela-
tion qu’il a avec sa mère.
J’ai tué ma mère est le premier
long-métrage de Xavier Dolan.
Il avait seulement 20 ans.
Jeux|30 29| Jeux
Quel film de Noël es-tu?
Noël pour toi, ça se fête : En famille Seul En couple ▲Entre amis
Pour le dessert c’est plutôt : ▲ Du kloug Une bûche aux marrons, sans beurre Une pomme d’amour Des chocapics
Côté ambiance ? Sans alcool la fête est plus folle ! ▲Aussi fou qu’à la dernière SAT La mère Noël s’invite au lit … Couché à 21h
Quand as-tu arrêté de croire au père Noël ? ▲ Qui ça ? Le jour de tes 12 ans (et c’était triste) Tu y crois encore Tu n’y as jamais cru
Le cadeau que tu rêverais de recevoir : Un joli collier Un furby Rien ou alors un kit de couture ▲ Un gilet sans manche
Qui t’énerve le plus à table ? Ton oncle un peu raciste sur les bords Ta grand-mère gâteuse Tes parents qui te forcent à finir tes
haricots ▲ Le voisin qui s’est incrusté
Ton moment préféré des vacances de Noël :
▲ Avoir reçu ta copine Jeanine dans le besoin
Si seulement il y en avait un … La diffusion de tous les Astérix sur M6 Les étoiles dans les yeux de ta moitié
lorsqu’elle ouvrira ton cadeau
Résultats
Une majorité de : Tu es la Bûche et je suis sincèrement désolée pour toi, car tu détestes ta famille et ton réveillon s’annonce aussi pourri que celui de l’an dernier. Une majorité de Tu es Maman j’ai raté l’avion : Tu as gardé ton âme d’enfant, et Noël est pour toi synonyme de régression totale sous plaid et devant ta télé. Et d’un côté t’as bien raison ! Une majorité de Tu es Love Actually : T’es trop chouuukie comme personne mais pense quand même à appeler tes parents, faut pas confondre Noël et Saint Valentin, enfant ingrat. Une majorité de ▲ Tu es Le père Noël est une ordure : A Noël plus que jamais, rien ne se déroule comme dans tes plans, mais tu continues à croire en l’humanité et à afficher un sourire béat : c’est un peu ça la magie de Noël ! a)2.— b)4.—c)3.—d)1.
Qui est-ce?
a) George Clooney
b) Jean Dujardin
c) Jennifer Garner
d) James franco
1 2 3
4
31| Quand tu ne sais pas quoi regarder
A voir si...
Le Pôle Ciné pense au gémien indécis qui a
envie de cinéma mais qui ne sait absolument
pas quoi regarder. Voici quelques idées
… tu es frustré de ne pas avoir
chopé à la dernière SAT
… il est 3h12, tu ne dors tou-
jours pas et tu as cours à 8h
… tu stalk honteusement le
téléphone de ta moitié
...les boulettes de mamie te
manquent
Les beaux gosses
Les tribulations hilarantes de deux ados en
mal d’amour et de sexe, qui te feront bien
vite relativiser.
Quand tu ne sais pas quoi regarder|32
Le peuple migrateur
1h38 de belles images d’oiseaux en vol, a
priori tu finiras par te lasser.
Inside
Ou comment une jeune espagnole se re-
trouve piégée derrière un miroir sans tain
après avoir voulu espionner son mec…
La vérité si je mens 2
Parce qu’un retour aux bons gros clichés
relous est parfois nécessaire pour lâcher du
lest.
… tu as l’âme d’une reine (ou
roi) du shopping
… tu kiffes les maths
financières
… Nabilla t’a déçu(e)
… après une soirée (beaucoup)
trop arrosée tu te retrouves
immobilisé(e)
Le diable s’habille en Prada
Pour le plaisir de voir une jeune assistante
se faire torturer par l’abominable Miranda,
et pour la version originale vous pouvez
jeter un œil à The September Issue
Margin Call
Une plongée dans le monde de la finance
où chacun essaye de sauver sa peau en dé-
pit des autres, la loi de la jungle comme
diraient les libéraux
Reality
L’histoire d’un père de famille napolitain au
quotidien ordinaire qui tombe dans les
affres de la télé-réalité. Scènes cocasses et
désenchantement garantis !
Fenêtre sur cour
Un reporter plâtré se met à observer ses
chers voisins et ce qu’il va découvrir fait
froid dans le dos…
Par Cécile Deschamps & Laura Mastrot
31| Le savais-tu ? Evènements|32
8 décembre
OFF de Noël d’Une
Nuit Trop Courte
Projection gratuite dans l’école de courts mé-
trage d’animation.
Rendez-vous en salle A305 de 19h à 21h !
18 décembre
La GP ouverture du
Festival NTC te régale!
Petit déjeuner de la GP qui imagine et organise
la soirée d’ouverture du festival de court mé-
trage international étudiant Une Nuit Trop
Courte.
Rendez-vous sur la mezz’ de 8h à 12h !
7 janvier
La GP Nuit du
Cinéma te régale!
Petit déjeuner de la GP qui vous offre une
soirée de cinéma de qualité avec la projection
de 2 films sur un thème encore mystérieux ...
Rendez-vous sur la mezz’ de 8h à 12h !
Le souci du détail
C’est avec cet appareil, un Canon EOS 5D
Mark II , que le film La guerre est déclarée a
été tourné ! (rendez-vous p. 21)
Vous le reconnaissez? Il a bien changé
notre Malcolm préféré! Frankie Muniz
(son interprète) s’est converti en coureur
automobile ! (rendez-vous p. 24)
C’est la taille des pieds de Matthieu
McGrory (le géant Karl dans Big Fish).
Avec ses petons hors-normes, il est classé
dans Guiness Book des records comme
ayant les plus grands pieds du monde.
(rendez-vous p.20)
Malgré de nombreuses collaborations
avec Christopher Nolan, Hans Zimmer a
dû composer la musique de Interstellar
sans en connaître le scénario. A peine
parano le réal’ ! (rendez-vous p.9)