varanger arctique kite enduro

32
v a r a n g e r A r c t i c k i t e E n d u r o

Upload: terra-edelweiss

Post on 24-Mar-2016

222 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Alex et Julien ont la chance d’être sur la ligne de départ en 2013. Ils racontent leur course dans ce désert arctique, tantôt glissant à toute vitesse tiré par les voiles, tantôt avançant en peaux de phoque.

TRANSCRIPT

varangerArctic

kiteEnduro

Dep

uis toujo

urs l’aventure fait rêver. Elle offre

un a

utre

reg

ard

sur

le m

onde. Et il faut p

arfois p

eu pour que le rêve prenne vie. E

n pa

rtag

eant

nos

e

xpériences, nous espérons vo

ir les rêves d’autres se réaliser. A leur tour.

Dep

uis toujo

urs l’aventure fait rêver. Elle offre

un a

utre

reg

ard

sur

le m

onde. Et il faut p

arfois p

eu pour que le rêve prenne vie. E

n pa

rtag

eant

nos

e

xpériences, nous espérons vo

ir les rêves d’autres se réaliser. A leur tour.

Dep

uis toujo

urs l’aventure fait rêver. Elle offre u

n au

tre

reg

ard

sur

le m

onde. Et il faut parfo

is peu p

our que le rêve prenne vie. En parta

gean

t nos

exp

ériences, nous esp

érons voir les rêves d’autres se réaliser. A leur tour.

Rédaction - Julien Ondedieu

Photo - Ludovic Drocourt & Julien Ondedieu

Développement - Ludovic Drocourt

Relecture - Elodie Roy

VARANGER ARCTIC KITE ENDURO

Produit par TERRAEDELWEISS

L’AVENTURE - p.4

A VOUS DE JOUER - p.26

S’EQUIPER - p.28

Vake désigne la course de Kite la plus difficile

qu’il existe à ce jour : à six cents kilomètres au

nord du cercle polaire arctique sur la neige, à

travers les canyons et les collines, lacs glacés et ri-

vières, par équipe de deux en autonomie et sans as-

sistance, les participants naviguent à la carte et au

GPS pour parcourir les deux cents kilomètres que

couvrent les quinze portes qui forment le tracé. Alex

et Julien ont la chance d’être sur la ligne de départ

en 2013. Ils racontent leur course, tantôt glissant à

toute vitesse tirés par les voiles, tantôt avançant en

peaux de phoque lorsque le vent est absent. Trac-

tant leurs traineaux de sept à vingt-deux heures, tant

que le règlement et la lumière polaire le permet-

tent. En dehors, les trackers GPS confiés à chaque

Team doivent rester immobiles au bivouac, sou-

vent au milieu de nulle part dans ce désert polaire.

L’aventure

Une après-midi de novembre le téléphone sonne. Alex me parle d’une

course formidable, la suite logique de notre aventure vers kilpisjarvi l’an

dernier, nous partirons en avril. Les semaines s’enchaînent et les kilo-

mètres d’entraînement avec. Coté logistique Flysurfer, Norrona, Cumu-

lus, et MX3 nous soutiennent avec un enthousiasme réconfortant. Les

sacs sont prêts, notre avion quitte Paris et le lendemain, à Kirkenes, un

bus de la course vient chercher les participants. Nous nous entassons

dans un grand gymnase pour une ultime vérification des kites, partout

les cerveaux fument pour savoir qu’enlever, et qu’a-t-on oublié? Pen-

dant le diner la réunion de course pose le décor, dehors c’est la tem-

pête de neige et elle soufflera toute la nuit.

Sur la ligne de départ posée au milieu de nulle part il y a des rafales à

trente noeuds alors nous choisissons de partir avec nos petites voiles

de six et dix mètres pour être à l’aise. Le drapeau vert est levé au loin

mais nous ne l’apercevons pas dans le blizzard, nous n’entendons rien à

par le vent rugir, nous voyons seulement tout le monde dans l’empres-

sement se ruer vers de la ligne de départ. Les kites se frôlent, certaines

lignes s’emmêlent, certains coupent la route et d’autres laissent place.

Le vent gonfle par moments, furieux et soulevant la

neige de tous cotés puis faiblit à mi-chemin entre les

check point un et deux. Une fois changées, les voiles

plus grandes nous remontent mieux au vent pour rat-

traper plusieurs équipes, les bords sont plus longs et

plus rapides, le gps indique la seconde porte à passer

à moins d’un kilomètre. Le check point derrière nous, le

vent faiblit à nouveau, nous continuons au sud en cher-

chant à s’exposer sur le sommet des collines. Le premier

canyon à franchir se rapproche alors que le vent s’es-

souffle encore. Alex passe mais mon aile tombe entor-

tillée je poursuis avec les peaux et nous perdons bien

une heure sur les autres.

Sur l’autre versant, en haut les grandes voiles reprennent

leur vol, cap au sud. Nous avançons depuis neufs heures

et la faim tenaille, les barres de céréales paraissent bien

maigres, le gps indique le checkpoint trois dans un kilo-

mètre et demi. Le jours décline et le vent disparait alors

nous installons la tente, les tapis de sol et les duvets éta-

lés par terre pendant que la neige fond dans la popote

en titane pour réhydrater le couscous et la tartiflette lyo-

philisés de ce soir. Il faudra vingt litres de neige pour

faire les trois litres d’eau qui nous désaltèreront demain.

Il est bientôt vingt trois heures, nous nous endormons

dans l’atmosphère glacée de la tente.

Au matin la vapeur d’eau qui s’échappe de

la popote fait fondre le givre sur les parois

de la tente, nous enfilons nos vêtements,

mangeons, puis rangeons. Les speed trois

de dix-neuf et de vingt-et-un mètres nous ti-

rent agréablement jusqu’au checkpoint trois

puis vers le canyon de Langdalen. Ici pas de

vent, nous descendons dans les gorges puis,

les peaux de phoque collées sous les skis, en

tee-shirt et les zips latéraux de mon panta-

lon grands ouverts, j’avance à m’en donner

la nausée. Alex est devant et je le suis trac-

tant la plus lourde des pulka, à la voile il tire

les deux habituellement. Nous montons as-

sez vite, nous avons rattrapé cinq équipes ce

matin.

En haut, sur l’autre rive le vent souffle fort

et nous repartons à toute vitesse, l’écran du

GPS affiche souvent plus de quarante kmh,

nous fonçons en direction sud sud ouest. En

descendant sous les collines de Davgecearu

il n’y a plus ni trace ni vent. C’était une erreur

stratégique de descendre ici. Il faut marcher

pour s’élever pendant quarante-cinq minutes

avant de retrouver un souffle régulier, cela

nous a fait faire un détour, passer trois fois

sous des lignes électriques, naviguer au près

serré. Le vent s’efface, nous avançons depuis

dix heures. Le temps d’une barre à avaler et

nous sortons les deux plus grandes voiles

qui planent silencieusement pour nous tirer

jusqu’à un petit col.

Les trois tipis du quatrième checkpoint sont visibles, enfin. Le GPS les

indique à deux kilomètres. Nos jambes endolories nous ralentissent.

Nous appuyons nos bras dessus, pliés en deux pour être soulagés. Alex

tire les deux pulkas, son harnais cisaille son bassin et il avance toujours

sans mot dire. Nous glissons lentement vers la porte, le GPS indique un

demi kilomètre à parcourir encore, nous sommes si lents. Nous traver-

sons une route glacée et nous arrivons au Check point. Ici deux heures

de pause sont imposées par le règlement, de toutes façons il est déjà

dix neuf heures, alors nous camperons là cette nuit car la course s’arrête

de vingt deux heures à sept heures. Alex a très mal aux pieds, je me

sens cassé, partout, épuisé, chaque muscle de tout mon corps endolori.

Cette nuit la météo annonce un fort coup

de vent alors nous creusons dans la neige

pour protéger notre abri. Ici nous retrou-

vons les autres. Evgeniya et Lyudmila se

réchauffent et les américains se reposent,

Nick a les chaussettes trempées. La plus

part des équipes étrangères sont en queue

de course. Les Suédois et les Russes s’en

sortent bien, tout comme Kinetic Warriors,

les British. A part ça, les Norvégiens domi-

nent la course. Nous découvrons pour la

première fois le classement, nous étions

remontés de cinq places en début d’après-

midi mais l’option que j’ai choisie vers

seize heures nous les a fait perdre. Je suis

admiratif du courage du chaque équipe et

tout à fait stupéfait par les performances

de la tête de course. L’équipe Vindcraft est

en train d’approcher la ligne d’arrivée.

Demain le checkpoint six doit être passé

avant quinze heures, ce qui fait plus de

soixantes kilomètres à parcourir en ligne

droite en quelques heures. Il est impro-

bable que nous y arrivions. Les trois milles

watts du réchaud en titane peinent à faire

fondre la neige dans la casserole. Nous

mangeons une double ration ce soir : Tarti-

flette savoyarde pour moi et couscous pour

Alex! Les coups de vents secouent les pa-

rois de notre petit abri, nous nous endor-

mons bien au chaud dans nos duvets.

Lorsque nos yeux s’entrouvrent la lumière est déjà forte. Il n’y a pas

de vent ce matin, nous n’arriverons pas au sixième Check point avant

quinze heures, alors nous choisissons de quitter la course à cet endroit.

Nous enfilons nos vêtements réchauffés à l’intérieur de nos duvets, nos

chaussures de ski glacées et nous compactons nos affaires dans nos

sacs à dos. Un bus vient récupérer les cinq autres équipes contraintes

d’abandonner ici faute de temps. Nous partons pour Vadso amers. Dans

le bus pour Vadso nos corps se réchauffent, je m’endors.

Nous passons les jours suivants à observer le signal GPS des équipes

encore sur la neige. Les premiers sont arrivés. Nous nous baladons dans

Vadso sur le port. On nous emmène à Vardo accueillir les derniers ar-

rivants avant de repartir à Vadso pour remettre les prix aux gagnants.

Chacun se repose enfin, prend soin de lui, se restaure. Les équipes se

dispersent en partageant le souhait de revenir pour aller plus vite ou

pour être plus efficace, terminer peut-être, gagner pourquoi pas.

The power of a handmade sleeping bag filled with

the finest down keeps me warm but light

Julien

less than 1550g warm until -30°C

A vous de jouer

Généralités:Pour vous rendre sur les traces de cette belle aventure, le plus simple

est de prendre l’avion jusqu’à Kirkenes. La ville est desservie tous les

jours par les compagnies aeriennes du pays. Ensuite, vous pourrez re-

joindre le port de la ville en bus pour y prendre l’express côtier qui fait

la liaison jusqu’à Vadso, Vardo, Berlevag, et les autres ports du nord de

la Norvège. Vous trouverez les horaires et tarifs de ce ferry sur le site de

la compagnie Hurtigruten. Un bus public fait la liaison entre le port et

l’aéroport. Mais dans ce sens, il est parfois saturé de voyageurs voulant

prendre eux aussi leur avion.

La météo:Nous sommes partis début avril. A cette période le soleil se lève avant

cinq heures pour se coucher le soir après sept heures. La luminosité

reste forte jusqu’à vingt-deux heures. Dans les terres, il a fait moins

vingt la nuit et autour de moins dix la journée. Deux jours plus tard les

températures étaient positives à Vadso. Le temps est très changeant sur

la péninsule de Varanger. Le premier jour nous avons utilisé toutes nos

voiles (six mètres à vingt-et-un mètres). Le site météorologique yr.no

offre des prévisions détaillées. Vous trouverez des informations sur le

manteau neigeux sur le site senorge.no.

S’équipeR

Equipement Qté

par

per

s

Qté

par

team

Chaussures + ski de randonnée (fixation Tlt speed) 1 2Harnais confortable (presque) 1 2mousquetons photon fil 2 4Batons rando trois brins (Paire) 1 2Peaux de phoque avec tendeurs (Paire) 1 2Pelle à neige 1 2Casque de ski et masque 1 2Corde de 10m 6mm de dimètre 1 1Sac Exos 58L 1 2Pulka 1 >1Kite speed 3 21, 19, 15, 12, speed 4 10 et unity 6m FLYSURFER 3 >1GPS Etrex Legend GARMIN + 8 piles lithium 1 >1Talki walkie 1 2Cartographie et boussolle 1 2Go pro +2 batteries 1 1Kit réparation scecours et toilette 1 1Sac de couchage Excuitic 1200 (-30°C) CUMULUS 1 2Tapis de sol Neoaire Xtherm XL 1 2Tente Twin-Sisters de MSR 1 1Réchaud + 2 recharges + 1 popote 1 1Plats Lyophilisés + Barres ennergetiques MX3 12/40 24/80Cagoule + Gants + mouffles NORRONA 1 2Saloppette Trollvegen + Falketind jacket NORRONA 1 2Polaire Trollvegen + doudoune NORRONA 1 2

t-shirt technique 29/ + collants cho7 Lofoten NORRONA 2 4

coups de coeur coups de

coups de coeur

coups de coeur coups de coeur co

ups