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HISTOIRE DE LA RECHERCHE AGRICOLE EN AFRIQUE TROPICALE FRANCOPHONE VOLUME V LE TEMPS DES STATIONS ET DE LA MISE EN VALEUR
1918 1940 / 1945
Par Ren TOURTE
Promotion et essor de la traction animale,
voie privilgie pour une intgration progressive de lagriculture et de llevage
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LIMINAIRE 1
CHAPITRE I. UN MONDE POLITICO-CONOMIQUE EN PROFONDE MUTATION 2
SECTION I. LE CHOC DE LA GUERRE 1914 - 1918 2
1.1. La dette 2 1.2. Un approvisionnement organis de la mtropole en guerre 2 1.3. Le Congrs dagriculture coloniale de Paris, en mai 1918 3
SECTION II. LIMMDIAT APRS-GUERRE 5
2.1. Une conomie mtropolitaine exsangue, avide de matires premires 5 2.2. Un besoin de programmation et de recherche 6 2.3. Essai dvaluation globale ex-ante, des possibilits agricoles du domaine colonial franais : la
mission Henri Cosnier, 1918-1919 6 2.4. Premires rflexions de la mission Cosnier 7 2.5. Lessentiel des propositions Cosnier 9
2.5.1. La spcialisation des cultures par grandes rgions naturelles 9 2.5.2. Ltablissement dune agriculture de plantation 10 2.5.3. La mise en place dun vritable service de la production agricole 11
2.6. Rorganisation au ministre des Colonies 11
SECTION III. LE PLAN SARRAUT SES PRIORITS AGRICOLES 13
3.1. Qui est Albert Sarraut ? 13 3.2. Un Plan de mise en valeur des Colonies 13 3.3. Les ides-forces du Plan Sarraut 14 3.4. Un bilan, des perspectives 15 3.5. Le Plan Sarraut et la Recherche 17 3.6. Quelle rpartition des moyens prvus ? 19 3.7. Le sort du Plan Sarraut 20
SECTION IV. DAUTRES PLANS UNE VOLUTION POLITIQUE SENSIBLE 22
4.1. Le Plan Maginot 22 4.2. La Confrence impriale de dcembre 1934 23 4.3. La Confrence des gouverneurs gnraux de 1936 23 4.4. Les Plans du gouvernement de Vichy, 1941 - 1944 24 4.5. Que penser de ces plans postrieurs au Plan Sarraut 24
SECTION V. PRIORIT A LA MISE EN VALEUR AGRICOLE. PAR QUELLES VOIES ? 25
5.1. Des choix bouleverss 25 5.2. Les grandes concessions territoriales 25 5.3. Lagriculture de plantation 26 5.4. Lagriculture paysanne, traditionnelle . Ses tenants 26 5.5. Plantation ou agriculture paysanne : un dilemme ? 31
SECTION VI. BREF REGARD SUR LE MONDE LUSOPHONE DEURAFRIQUE 33
6.1. En mtropole 33 6.2. lchelle de lEmpire 33
CHAPITRE II. LA POLITIQUE SCIENTIFIQUE, FONDEMENT DE LA MISE EN VALEUR : SAVOIR POUR POUVOIR 35
SECTION I. LES IDES PREMIRES 35
1.1. Une conviction partage 35 1.2. Le schma conceptuel dominant : une progression linaire de la science la technique 35
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1.3. De la formation 36 1.4. Quelles finalits pour les recherches agronomiques sous les tropiques ? 37 1.5. Quel contenu pour la recherche agronomique outre-mer ? 38 1.6. Cohsion, coordination, incantation 40
SECTION II. DES OFFICINES DE RFLEXION POUR LE BON ORDRE DE LA RECHERCHE OUTRE-MER 41
2.1. Le Comit daction agricole et colonisatrice, CAAC 41 2.2. LAcadmie des Sciences coloniales 42 2.3. LAssociation Colonies-Sciences, ACS, 1925 - 1940 43
2.3.1. Cration et constitution 43 2.3.2. Objets de lACS 44 2.3.3. Quelques avances, consquences des travaux de lACS, dans lorganisation des recherches
outre-mer. 44 2.4. propos des Comits, Conseils, etc. : piment exotique 45
SECTION III. LES GRANDS RENDEZ - VOUS DE 1931 47
3.1. LExposition coloniale internationale de Paris 47 3.2. Le Congrs des recherches scientifiques coloniales 49 3.3. Le VI
me Congrs international dagriculture tropicale et subtropicale. 49
3.4. Le Congrs des Chambres de Commerce et des Chambres dAgriculture de la France
dOutre-Mer 51 3.4.1. De la recherche 52 3.4.2. De la vulgarisation 53
3.5. Le Congrs du perfectionnement de lagriculture indigne (30 juin - 1er
juillet 1931). Le
Congrs international et inter-colonial de la Socit indigne (5 octobre 1931) 56
SECTION IV. DES LIAISONS ADMINISTRATION DAUTORIT - SERVICES TECHNIQUES : LE CALME ET LA TEMPTE 58
4.1. Laccusation. 58 4.2. La dfense. 60
SECTION V. HEUREUSES INITIATIVES DE LA TROISIME RPUBLIQUE FINISSANTE, EN FAVEUR DE LA RECHERCHE 63
5.1. La Confrence conomique impriale de dcembre 1934 63 5.2. Le gouvernement Lon Blum, issu du Front populaire 63 5.3. Le Congrs de la Recherche scientifique dans les Territoires dOutre-mer. Paris, 20-25
septembre 1937 64 5.4. Les suites au Congrs de 1937 65
SECTION VI. VICHY ET SES AMBITIONS IMPRIALES 67
6.1. La dfaite, le sursaut 67 6.2. Vers un Office de la recherche scientifique coloniale 68
SECTION VII. CHOS AFRICAINS ET MALGACHES LA POLITIQUE DE MISE EN VALEUR AGRICOLE, DE 1919 A 1944 70
7.1. En Afrique occidentale franaise 70 7.1.1. Lengagement des annes 1920 70 7.1.2. La crise 71 7.1.3. Ltat de lart 72 7.1.4. Linnovation pour lavenir : un Plan quinquennal 73 7.1.5. La seconde Guerre mondiale 74 7.1.6. LAOF libre 74
7.2. En Afrique quatoriale franaise 76 7.2.1. Dans le domaine de lagriculture, stricto sensu 76 7.2.2. Dans le domaine de llevage 79
7.3. Madagascar 79
CHAPITRE III. INSTITUTIONS ET TABLISSEMENTS MTROPOLITAINS. LEURS CONCEPTIONS POUR LOUTRE-MER 82
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SECTION I. LE MUSUM NATIONAL DHISTOIRE NATURELLE 82
1.1. Le toujours actif et respectable Musum 82 1.2. La chaire dAuguste Chevalier 83
SECTION II. LINSTITUT NATIONAL DAGRONOMIE COLONIALE, INAC (PUIS INAFOM) ET LE CORPS DES AGRONOMES COLONIAUX 86
2.1. Lcole nationale suprieure dAgriculture coloniale 86 2.2. LInstitut national dAgronomie coloniale, INAC puis INAFOM 88 2.3. Les revues scientifiques dites par lINAC - INAFOM 88 2.4. La formation des agronomes coloniaux : un quasi-monopole de lINAC 88 2.5. Le dmantlement 90 2.6. Quelques unes des critiques des groupes de pression industriels et commerciaux et des milieux
scientifiques 90 2.6.1. La position hostile et tranche dEmile Baillaud 90 2.6.2. Le point de vue, nuanc dgocentrisme, du Professeur Auguste Chevalier 91 2.6.3. Lavis svre et non conforme dun agronome : Andr Kopp 92 2.6.4. Un universitaire modr et raliste : Emile Perrot 93 2.6.5. Les griefs de la tutelle 93 2.6.6. Au-del des critiques 94
SECTION III. DAUTRES FORMATIONS SUPRIEURES DAGRONOMES TROPICAUX, EN AMONT OU EN PARALLLE NOGENT 96
SECTION IV. LINSTITUT DE MDECINE VTRINAIRE EXOTIQUE, IMVE, LEXO 97
4.1. Rappel 97 4.2. Un enseignement vtrinaire exotique ds 1921 97 4.3. LIMVE officiellement cr 97 4.4. Une ppinire dlites 98
SECTION V. LE MINISTRE DES COLONIES ET SES SERVICES TECHNIQUES 100
5.1. Les Services de lagriculture 100 5.1.1. De 1920 1940 100 5.1.2. Sous Vichy 100
5.2. Les Services de llevage 101 5.3. Les Eaux et Forts 101 5.4. Dautres Services de la Direction des Affaires conomiques du ministre des Colonies 101
SECTION VI. LOFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE COLONIALE, ORSC 103
SECTION VII. DES SYSTMES DE RECHERCHE POUR LOUTRE-MER : LES MODLES TRANGERS 105
7.1. Des prcurseurs 105 7.2. Les Hollandais aux Indes nerlandaises. 105
7.2.1. Les recherches publiques 106 7.2.2. Les recherches spcialises, prives 106
7.3. Les Britanniques 107 7.4. Les Belges 108 7.5. En bref 108
SECTION VIII. DES SCHMAS DORGANISATION PROPOSS POUR LA RECHERCHE AGRONOMIQUE DE LA FRANCE DOUTRE-MER 109
8.1. Un schma de dbut de priode : Georges Wery, 1919 109 8.1.1. De la typologie des structures de recherche et dexprimentation souhaitables 109 8.1.2. De la mthodologie de lexprimentation 110 8.1.3. Des relations Administration Organisations de recherche 110
8.2. Un schma de fin de priode : Louis Rteaud, 1941 (sous le gouvernement de Vichy) 111 8.2.1. Science et Technique, daprs L. Rteaud 111 8.2.2. Le schma Rteaud 112
8.3. Un schma alternatif, la professionnalisation de la recherche : Emile Baillaud 114
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SECTION IX. LES INSTITUTS SPCIALISS, PROFESSIONNELS, DE STATUT PRIV 116
9.1. Contexte 116 9.2. Dans lespace franais, un prcurseur : lInstitut franais du caoutchouc, IFC 116 9.3. LInstitut de recherche sur le caoutchouc en Afrique, IRCA 118 9.4. LInstitut de recherches sur les huiles et olagineux, IRHO 118 9.5. LInstitut des fruits et agrumes coloniaux, IFAC (futur Institut de recherche sur les fruits et
agrumes, IRFA) 119 9.6. LUnion cotonnire de lEmpire franais, UCEF 119 9.7. LUnion des Instituts agricoles coloniaux 120
CHAPITRE IV. LES INSTITUTIONS ET TABLISSEMENTS EN PAYS TROPICAUX 121
LIMINAIRE 121
SECTION I. LA FDRATION DE LAFRIQUE OCCIDENTALE FRANAISE, ENSEMBLE POLITIQUE 122
1.1. Limmdiat aprs-guerre, 1918 - 1923 122 1.2. La priode Carde - Brvi, 1923 - 1936 124
1.2.1. Dcentralisation fdrale, concentrations territoriales ; un air de privatisation pour la
recherche ? 124 1.2.2. Une coordination fdrale, pourtant ncessaire 126
1.3. Ultimes changements par de Coppet : les Secteurs rgionaux de Recherche agronomique,
1938 128 1.3.1. Le Secteur soudanais de recherches agronomiques, SSRA 128 1.3.2. Le Secteur ctier de recherches agronomiques, SCRA 129
1.4. Les amnagements du Niger et leur recherche propre 130 1.5. Le problme acridien 130 1.6. Les Services de llevage en AOF 130 1.7. Chez les voisins anglophones 132 1.8. Les moyens des Services de lagriculture et de la Recherche agronomique en AOF, en
1922 et en 1943 132 1.9. Un Institut scientifique en Afrique francophone : lInstitut franais dAfrique noire, IFAN,
Dakar 135
SECTION II. LES TABLISSEMENTS AU SNGAL ET EN MAURITANIE 137
2.1. Des services communs 137 2.2. Les tablissements en Mauritanie 137
2.2.1. La ferme-cole de Toulde de Bossod 137 2.2.2. La ferme-cole de Korkoro 137 2.2.3. La Bergerie de Mderdra 140
2.3. Les tablissements des Services agricoles au Sngal 140 2.3.1. La Station de Richard-Toll 140 2.3.2. Le Jardin dessais de Sor (prs Saint-Louis) 140 2.3.3. La Station de Makhana 140 2.3.4. La Ferme-cole de Matam 140 2.3.5. La Station de Diorbivol (ou Diourbivol) 141 2.3.6. La Station marachre, fruitire et forestire de Hann 141 2.3.7. La Station fruitire et marachre de MBoro 144 2.3.8. La Station fruitire et forestire de Djiblor, prs Ziguinchor, Casamance 144 2.3.9. La Station exprimentale de Bambey (ou MBambey) 144
2.3.9.1. La relance daprs la guerre 1914 - 1918 144 2.3.9.2. Le projet 1921 pour Bambey 145 2.3.9.3. La Station exprimentale de larachide, SEA, en 1924 146 2.3.9.4. Les annes 1930 - 1940 149 2.3.9.5. Premires vellits de prvulgarisation en station, Bambey 153
2.3.10. Un rseau dexprimentation agricole complmentaire 153 2.3.10.1. Les fermes-coles 153 2.3.10.2. Les Sous-stations 154
2.4. Les tablissements des Services de llevage au Sngal 154 2.4.1. Le laboratoire de Saint-Louis 154
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2.4.2. Le Laboratoire de lInspection gnrale de llevage de Dakar-Hann 154 2.4.3. La Section levage de Bambey 155
2.5. Les Eaux et Forts 155
SECTION III. LES TABLISSEMENTS AU MALI 156
3.1. Un contexte cotonnier 156 3.2. La Station agronomique de Koulikoro 156 3.3. La Station exprimentale du cotonnier de Ninbal 156
3.3.1. Le choix 156 3.3.2. Les travaux : de la recherche lapplication 159
3.4. Le Service agronomique du Coton, de Sgou 160 3.5. La Station exprimentale de Soninkoura 161 3.6. La Station exprimentale de Banankoro 162 3.7. La Station exprimentale de Siguin 163 3.8. La Station exprimentale de Sokolo 163 3.9. La Station cotonnire de Niono, Station du Sahel 164 3.10. Les Stations rizicoles de lOffice du Niger 164
3.10.1. La Station rizicole de Diafarab 164 3.10.2. La Station rizicole de Kayo 164 3.10.3. La Station de Kokry 164
3.11. Les Fermes-coles 165 3.11.1. La ferme exprimentale de Barouli 165 3.11.2. La ferme-cole de MPesoba 166 3.11.3. La ferme cotonnire de Zamblara 168 3.11.4. La ferme-cole de Kakoulou 168
3.12. Le Jardin dessais de Bamako 168 3.13. Les tablissements dlevage 168
3.13.1. Le Laboratoire de recherches et de srothrapie de Bamako 168 3.13.2. La Station exprimentale de Sotuba 169 3.13.3. Le Centre de prlevage de Missibougou 170 3.13.4. Les bergeries 170
3.13.4.1. La bergerie de Niafunk-Goubo 170 3.13.4.2. La bergerie dEl-Oualadji 170 3.13.4.3. La bergerie de Nioro du Sahel 171 3.13.4.4. La bergerie de Nara 171 3.13.4.5. La bergerie de Gao 171
SECTION IV. AU BURKINA FASO 172
4.1. Contexte politico-conomique 172 4.2. La Station agricole de Banfora 172 4.3. La Station agricole de Saria 173 4.4. La ferme exprimentale de Banankldaga 173 4.5. La ferme de Poundou 174 4.6. Dautres sites dexpriences 174
4.6.1. Lentreprise agricole de la mission des Pres Blancs Pabr 174 4.6.2. La Station dlevage des moutons Mrinos, de Bam 174
4.7. Les stations forestires 174
SECTION V. AU NIGER 176
5.1. Contexte 176 5.2. La Station de Kolo 176 5.4. La Station mixte de Filingu 177 5.5. Le Laboratoire de llevage de Niamey 177 5.6. Une Station zootechnique Zinder 177
SECTION VI. EN GUINE-CONAKRY 178
6.1. Contexte conomique et administratif 178 6.2. Le Jardin de Camayenne (aux portes de Conakry) 178 6.3. Le Jardin de Dalaba, abandonn 180 6.4. La Station dexprimentation et de vulgarisation agricole de Kankan 181 6.5. Lcole de labourage, puis Station cafire de Bomboli 183 6.6. Le Jardin de Kindia 183 6.7. Lcole dagriculture de Tolo 185
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6.8. La Station exprimentale de Srdou - Macenta 185 6.9. Les tablissements dlevage en Guine-Conakry 186
6.9.1. La Station de Tliml - Kafima 186 6.9.2. Le Laboratoire de Kindia 186
6.10. Une exploitation prive : Yri-Kiri, prs de Kouroussa 186 6.11. Enigme : Iriquiri = Yri-Kiri ? 187 6.12. Un autre jardin extraordinaire 187
SECTION VII. EN CTE DIVOIRE 189
7.1. Dynamisme conomique 189 7.2. La Station agricole de Bingerville 189 7.3. La Station du Palmier huile de La M 191
7.3.1. Le site de La M 191 7.3.2. Le programme dactivits 192
7.4. La Station de Ferkessdougou 192 7.5. La Station cotonnire de Bouak 193 7.6. La Station exprimentale dagriculture, double, de Man-Tonkoui 193 7.7. La Station agricole de Gagnoa 193 7.8. Lcole pratique de Soubr (sud-ouest) 194 7.9. Le Potager gnral de Dimbokro 194 7.10. La Station exprimentale agricole dAbengourou 194 7.11. Les tablissements de llevage en Cte dIvoire 195
7.11.1. La Station dElevage de Bouak 195 7.11.2. Le Laboratoire de Bouak 195 7.11.3. Les Fermes dlevage 195
7.11.3.1. La ferme de Korogho 195 7.11.3.2. La ferme de Banankldaga 195 7.11.3.3. La ferme dOdienn 195 7.11.3.4. La ferme de Katiola 196
7.12. Les Stations forestires 196 7.12.1. La Station principale du Banco 196 7.12.2. Les Stations principales de Rasso et de Bamo 196 7.12.3. La Station principale de Yapo 196 7.12.4. Les Stations secondaires ivoiriennes 196 7.12.5. Les Stations secondaires voltaques 196
SECTION VIII. AU TOGO 197
8.1. Contexte politique et administratif 197 8.2. La Station agricole de Nuatja (actuel Nots) 197 8.3. La Station de Tov (ou Tow) 199 8.4. La Station agricole dAgou 199 8.5. Plantations administratives 199
8.5.1. La plantation de Togblkov 199 8.5.2. La plantation de Kassna 199
SECTION IX. AU BNIN (EX - DAHOMEY) 201
9.2. Le Jardin dessais de Porto Novo 201 9.3. La Station exprimentale de Niaouli 201 9.4. La Station exprimentale agricole de Cotonou 202 9.5. La Station exprimentale du palmier huile de Pob 202 9.6. Les Stations (ou Fermes) cotonnires 202 9.7. La Station de Parakou 203 9.8. La Station de Sakt 203 9.9. La Station ou Ferme exprimentale dIna 203 9.10. Les tablissements dlevage au Bnin 203
9.10.1. Le Laboratoire de Parakou 203 9.10.2. La Bergerie de Gun 204 9.10.3. La Station de labourage de Djougou 204
SECTION X. AU CAMEROUN 205
10.1. Rappel politique et des tablissements existants 205 10.2. La Station agricole dEbolowa 207 10.3. La Station dEdea 208
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10.4. La Station exprimentale de Dschang 208 10.5. La Station agricole dexprimentation de Maroua-Djarengol 208 10.6. Un rseau complmentaire de ppinires et plantations - modles 210 10.7. La Station dlevage de Wakwa, dans lAdamaoua 210
SECTION XI. EN AFRIQUE QUATORIALE FRANAISE : AU TCHAD 211
11.1. Le contexte afien 211 11.2. Au Tchad : la Ferme de Bongor 211 11.3. La Station de Fianga 211 11.4. La Ferme cotonnire de Bmia 211 11.5. La Station de Bbdjia 211 11.6. Les tablissements vtrinaires 212
SECTION XII. EN RPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (EX-OUBANGUI-CHARI) 213
12.1. Un arrire-plan politico-administratif contraignant 213 12.2. Le Centre agricole de Bangui 214 12.3. La Station cotonnire de Grimari - Goulinga 214 12.4. Les Sous-stations ou Stations rgionales, et Fermes cotonnires 215
12.4.1. La Station du Nord Fianga 215 12.4.2. La Station de lOuest Bo - Ouham 215 12.4.3. La Station de lEst Gambo 215 12.4.4. Des Fermes de multiplication 216
12.5. La Station exprimentale du cafier de MBaiki - Boukoko 216 12.6. La Mission religieuse de Saint Joseph de Bambari 217
SECTION XIII. AU GABON 219
13.1. Le Jardin dessais de Libreville 219 13.2. La Station agricole de Kango 219 13.3. La Station de lhva dOyem ( lextrme nord du Gabon) 219
SECTION XIV. EN RPUBLIQUE POPULAIRE DU CONGO (EX-MOYEN CONGO) 221
14.1. Le contexte congolais 221 14.2. Le Jardin dessais, jardin botanique de Brazzaville 221 14.3. Le Jardin dessais de Pointe Noire 222 14.4. La Ferme agricole de Loubomo (Dolisie) 222 14.5. La Mission catholique Saint Thophile de Kindamba 222 14.6. La Station du palmier huile de lAEF, de Sibiti 223 14.7. Un tablissement de recherche vtrinaire, Brazzaville 223
SECTION XV. LES TABLISSEMENTS DANS LES TROPIQUES PORTUGAIS. GNRALITES, LES ET OUEST AFRIQUE 224
15.1. Avertissement, en guise dexcuses 224 15.2. LArchipel du Cap-Vert 224 15.3. En Guine-Bissau 224 15.4. So Tom e Prncipe 225
SECTION XVI. EN ANGOLA 226
16.1. Les grandes rgions agricoles 226 16.1.1. La rgion ctire 226 16.1.2. La rgion des montagnes cristallines 226 16.1.3. La rgion des hauts plateaux 226
16.2. Lconomie agricole de lAngola, dans les annes 1920 229 16.3. Les possibilits agricoles dj connues et en cours dexpansion, pour les principales
productions 229 16.4. Les possibilits agricoles concernant des espces dj connues, mais encore insuffisamment
tudies (vers 1925 - 1930) 231 16.5. Llevage en Angola 231 16.6. Les possibilits forestires 232 16.7. Les tablissements de recherche et exprimentation 232
16.7.1. Estao experimental de policoltura planaltca 232 16.7.2. Estao experimental do Caf de Dala-Tando (ou NDalatando) 232
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16.7.3. Estao experimental do Algodo (Coton) 232 16.7.4. Posto agricola da Huila (rgion du SudOuest) 232
SECTION XVII. AU MOZAMBIQUE 234
17.1. Le contexte politique et conomique 234 17.2. Lorganisation des Services techniques 234
17.2.1. La Direction des Services de lagriculture 234 17.2.2. La Direction des Services vtrinaires 235
17.3. Laction de la Compagnie de Mozambique 235 17.4. La Compagnie agricole du Lugela 236
SECTION XVIII. MADAGASCAR 237
18.1. Un souci de coordination des recherches 237 18.3. La Station agricole de lIvolona prs de Tamatave (actuel Toamasina) 239 18.4. La Station rizicole de Marovoay - Madirokely 240 18.5. Le Lac Alaotra (Ambohitsilaozana, prs dAmbatondrazaka) 241
18.5.1. Le cadre 241 18.5.2. La Station exprimentale (du lac Alaotra) 242
18.6. Le Jardin dessais dAmbovomb 243 18.7. La Station agricole de Tular (actuel Toliara) 243 18.8. Dautres tablissements agricoles (liste non exhaustive) 243
18.8.1. La Station agricole dAmbahivahib, au proche sud de Digo-Suarez (actuel Antsiranana)
243 18.8.2. La Station de Bealanana 243 18.8.3. La Station de Nanokely, au nord-ouest dAntsirab 244 18.8.4. La Station dAmfotaka 244 18.8.5. Des Fermes rgionales 244
18.9. Les Laboratoires de la recherche agronomique 244 18.10. Les Services et tablissements dlevage 244
18.10.1. Lorganisation 244 18.10.2. Les tablissements dlevage : 245
18.10.2.1. Le Laboratoire vtrinaire de Tananarive 245 18.10.2.2. Des Fermes dlevage 245
CHAPITRE V. LES PRODUCTIONS VGTALES 240
SECTION I. EN GUISE DINTRODUCTION : UN DILEMME GRANDISSANT ENTRE PRODUITS ALIMENTAIRES ET INDUSTRIELS . 240
SECTION II. LES MILS 242
2.1. Leur place 242 2.2. Les mils pnicillaires, Pennisetum glaucum 242
2.2.1. la Station exprimentale de larachide de Bambey, Sngal 242 2.2.2. Au Mali 243 2.2.3. Au Tchad 243 2.2.4. Les pathologies du mil pnicillaire 244
2.3. Les Sorghos, Sorghum sspp 244 2.3.1. Leur place 244 2.3.2. Les types de cultures de sorgho en zone soudanaise 245
2.3.2.1. La culture dhivernage (entirement sous pluie) 245 2.3.2.2. La culture sur les terres de dcrue en saison sche. 245 2.3.2.3. La culture sur terres de dcrue, cheval sur la saison sche et lhivernage . 245
2.3.3. La systmatique des sorghos cultivs dans le Soudan francophone, par Pierre Viguier 246 2.3.4. Lamlioration de la plante 248 2.3.5. Des introductions de varits exotiques 249 2.3.6. Lamlioration de la fertilit du sol 249 2.3.7. Les ennemis des mils 249
SECTION III. LE RIZ 250
3.1. Sa place 250 3.2. Au Sngal 250 3.3. Au Mali 250
3.3.1. La place de la riziculture traditionnelle 250
-
x
3.3.2. Les nouveaux amnagements 251 3.3.3. Les travaux de recherche : 251
3.4. En Guine-Conakry 252 3.5. En Cte dIvoire 252 3.6. Au Cameroun 252
3.6.1. Au Nord Cameroun 252 3.6.2. Au Sud Cameroun 252
3.7. En Rpublique Centrafricaine 253 3.8. Madagascar 253
SECTION IV. LE MAS ET LE BL 254
4.1. Place du mas 254 4.2. Le mas aux les du Cap - Vert 254 4.3. Le mas en savanes ouest-africaines 254
4.3.1. Au Mali 254 4.3.2. Au Burkina Faso 255
4.4. Le mas au Togo, au Bnin, au Cameroun 255 4.4.1. Au Togo 255 4.4.2. Au Bnin 255 4.4.3. Au Cameroun 256
4.5. Le mas en Angola : 256 4.6. Le mas au Mozambique 256 4.7. Le mas Madagascar 256 4.8. Le bl 257
SECTION V. LA CANNE A SUCRE 258
5.1. En Angola 258 5.2. Au Mozambique 258 5.3. Madagascar (et Maurice) 258
SECTION VI. LE MANIOC ET LES PLANTES POTAGRES ET LGUMIRES 260
6.1. Le manioc en Afrique occidentale 260 6.1.1. Au Sngal 260 6.1.2. Au Togo 260
6.2. Le manioc en Afrique centrale 260 6.3. Le manioc Madagascar 261 6.4. Le pois du Cap Madagascar 262 6.5. La pomme de terre Madagascar 263
SECTION VII. LARACHIDE 264
7.1. Sa place 264 7.2. Le programme initial de la Station de Bambey, Sngal 264 7.3. propos de la culture mcanique (motorise) de larachide 267 7.4. Le recentrage (ou la remise au pas ) de la Station de Bambey : hors la slection (de
larachide), point de salut. 267 7.5. La slection de larachide Bambey 268 7.6. Dautres plages de progrs pour larachide et son systme de culture 270 7.7. Les ennemis de larachide 271
7.7.1. La rosette 271 7.7.2. Dautres maladies et prdateurs. 271
7.8. Une premire avance de la recherche en milieu paysan, par les varits amliores
darachide 272 7.9. Lorganisation dfinitive de diffusion des semences slectionnes 275 7.10. Le projet Terres Neuves 275 7.11. Une forte progression de la production arachidire sngalaise dans cet entre-deux guerres.
277 7.12. Les raisons majeures de cette progression de lentre-deux guerres 278 7.13. La transformation industrielle de larachide. Les premires huileries locales 278 7.14. Larachide au Mali 279 7.15. Larachide au Burkina-Faso. 280 7.16. Larachide au Niger 280 7.17. Larachide en Guine-Bissau 280
-
xi
7.18. Larachide en GuineConakry 280 7.19. Larachide en Cte dIvoire 280 7.20. Larachide au Togo 281 7.21. Larachide au Bnin 281 7.22. Larachide au Cameroum 281 7.23. Larachide au Mozambique 281 7.24. Larachide Madagascar 281
SECTION VIII. LE PALMIER HUILE 283
8.1. Un potentiel conomique considrable : la palmeraie ouest et centrafricaine. Une chance mal
saisie ? Une recherche qui sorganise. 283 8.2. La ncessaire station exprimentale 284 8.3. Quid de la palmeraie naturelle, amnage ? 285 8.4. Vers des plantations ? Divergences 285 8.5. La M - Bingerville ? Polmique et point final. 288 8.6. Le schma de slection : bref rappel des principales tapes 1922 - 1938 288 8.7. Faiblesses et avances du schma damlioration du palmier huile retenu pour La M et
Pob de 1922 1938 291 8.8. Le palmier huile en Cte dIvoire. Sa production 293 8.9. Le palmier huile au Togo 293
8.10.1. La place de la palmeraie 295 8.10.2. Les actions engages 295 8.10.3. Les recherches la Station du palmier huile de Pob. 296
8.11. Le palmier huile au Cameroun 299 8.12. Le palmier huile en Afrique quatoriale franaise 299
8.12.1. Sa place 299 8.12.2. Les recherches 299
8.13. Le palmier huile en pays lusophones 301 8.13.1. En Guine-Bissau 301 8.13.2. A So Tom et Prncipe 301 8.13.3. En Angola 302
SECTION IX. LE COCOTIER 303
9.1. Rappel 303 9.2. Au Togo 303 9.3. Au Bnin 303 9.4. Au Gabon 303 9.5. Au Mozambique 304 9.6. Madagascar 304
SECTION X. OLAGINEUX DIVERS 306
10.1. Le karit 306 10.1.1. Au Mali 306 10.1.2. Au Burkina Faso 306 10.1.3. Au Togo 306 10.1.4. Au Bnin 306 10.1.5. Au Cameroun 307
10.2. Le ricin 307 10.2.1. Sa place 307 10.2.2. Au Sngal 307 10.2.3. Au Bnin 308 10.2.4. En Angola et au Mozambique 308 10.2.5. A Madagascar 308
10.3. Le Pourgure, Jatropha curcas L. 308 10.4. Le ssame, Sesamum indicum 308
10.4.1. En Afrique occidentale 308 10.4.2. En Afrique centrale. 308 10.4.3. Au Mozambique 309
10.5. Le mafoureire, Trichilia emetica 309
SECTION XI. LE COTONNIER 310
11.1. Une industrie europenne dramatiquement dpendante 310 11.2. Les tenants de lirrigation 311
-
xii
11.3. Les tenants de la culture pluviale du cotonnier 314 11.3.1. Le rappel du pass 314 11.3.2. Lvolution des ides 316
11.4. Une premire station de recherche spcialise au Mali (alors Soudan franais) 317 11.4.1. Le cotonnier, ainsi attribu au Soudan 317 11.4.2. Le provisoire El -Oualadji (et Koulikoro). 318 11.4.3. Ninbal, Station fdrale du cotonnier 319
11.5. Observations et rflexions liminaires sur les sols cotonniers, irrigus et pluviaux, et leur
fertilit. 319 11.6. La Station exprimentale de Ninbal : oprationnelle 319
11.6.1. Les systmes de cultures 320 11.6.2. La lutte contre les maladies et insectes nuisibles 320 11.6.3. Les comparaisons varitales 321
11.7. Au fil du Niger, vers le delta central. 322 11.8. Une riche palette varitale de cotonniers 323 11.9. Vers une distribution zonale, oprationnelle des varits 326 11.10. Un pisode anecdotique de la carte varitale des cotonniers au Soudan mridional : Allen
ou Budi ? 328 11.11. Un systme performant de multiplication des semences de cotonnier Allen 329 11.12. Lamlioration des techniques de culture du cotonnier. 330
11.12.1. En culture non irrigue 330 11.12.2. En culture irrigue 330 11.12.3. Des besoins en eau du cotonnier dans la rgion de Sgou et de la frquence et des doses
dirrigation 331 11.13. La compagnie de Dir et les cotonniers gyptiens 331 11.14. Le cotonnier au Sngal et en Mauritanie. 331 11.15. Le cotonnier au Burkina Faso (alors Haute Volta) 332 11.16. Le cotonnier en Cte dIvoire 334 11.17. Le cotonnier au Togo 334 11.19. Un rcapitulatif de la cartographie varitale du cotonnier en AOF, au seuil des annes 1940
339 11.20. Le cotonnier au Cameroun 339 11.21. Le cotonnier en Afrique quatoriale franaise (essentiellement le Tchad et lactuelle
Rpublique Centrafricaine). 340 11.21.1. Une tradition cotonnire 340 11.21.2. Des cotonniers annuels 341 11.21.3. Une vulgarisation volontariste, une production en forte croissance 344
11.22. Le cotonnier en terres sous administration portugaise 345 11.22.1. Des incitations 345 11.22.2. En Angola 346 11.22.3. Au Mozambique 347
11.23. Le cotonnier Madagascar 347
SECTION XII. AUTRES PLANTES TEXTILES 349
12.1. Le sisal, Agave rigida Sisalana 349 12.1.1. Au Mali 349 12.1.2. Au Sngal 350 12.1.3. Au Burkina Faso 353 12.1.4. En Guine Conakry 353 12.1.5. En Cte dIvoire 353 12.1.6. Au Togo 353 12.1.7. Au Bnin 353 12.1.8. Les agaves en AEF : en Oubangui-Chari, actuelle Rpublique Centrafricaine 353 12.1.9. Le sisal au Mozambique 354 12.1.10. Le sisal Madagascar 354
12.2. Les arbres kapok 355 12.2.1. Au Sngal 355 12.2.2. Au Soudan (Mali) 355 12.2.3. Au Togo 355 12.2.4. Au Bnin 355
12.3. Le paka , Urena lobata L., Madagascar 356
SECTION XIII. LE BANANIER 357
13.1. Une demande en trs forte croissance. 357
-
xiii
13.2. Le bananier en Guine Conakry 357 13.2.1. Rappel 357 13.2.2. La relance 358 13.2.3. Les rgions guinennes vocation bananire 359 13.2.4. Les varits 359 13.2.5. Les besoins en eau 360 13.2.6. Fertilit, fertilisation, fumures. 360 13.2.7. Les ennemis du bananier 361 13.2.8. Productivit, premires performances 361 13.2.9. Le glissement du bananier vers la mer 361 13.2.10. Un essor spectaculaire de la production 362
13.3. Le bananier en Cte dIvoire 363 13.3.1. La banane ivoirienne absente des marchs extrieurs avant 1930 363 13.3.2. La Guine, valeur dexemple 363 13.3.3. Inquitudes mtropolitaines 364
13.4. Le bananier au Cameroun 366 13.5. Le bananier au Mozambique 366
SECTION XIV. DAUTRES SPCES FRUITIRES 367
14.1. Le palmier dattier, Phoenix dactylifera L 367 14.1.1. Le dattier en Mauritanie 367 14.1.2. Le dattier au Tchad 368
14.2. Les agrumes 368 14.2.1. Un genre exotique en Afrique 368 14.2.2. Clarification systmatique et agronomique. Dispersion gographique et varitale du genre
Citrus en Afrique subsaharienne 369 14.2.3. Les agrumes au Mozambique 371
14.3. Lananas en Cte dIvoire 371 14.4. Un exemple de diversification fruitire en milieu traditionnel, au Gabon 372 14.5. Les espces fruitires Madacascar 372
14.5.1. Une exceptionnelle diversit 372 14.5.1.1. Les fruits tropicaux : 372 14.5.1.2. Les fruits de climats temprs 373 14.5.2. La vigne Madagascar 373 14.5.3. Les ennemis des espces fruitires Madagascar 374
15.1. La place du caf africain 377 15.2. Le cafier dans les les du Cap Vert 377 15.3. Le cafier en Guine-Conakry 378 15.4. Le cafier en Cte dIvoire. 379
15.4.1. La prfrence ivoirienne 379 15.4.2. La fivre cafire. 380 15.4.3. Un matriel vgtal riche et diversifi 381 15.4.4. Les travaux damlioration de la plante et des techniques 383 15.4.5. Les maladies du cafier 384
15.4..5.1. La trachomycose 384 14.4.5.2. Dautres maladies cryptogamiques du cafier 384
15.4.6. Les insectes prdateurs du cafier 385 15.4.7. La lutte phytosanitaire 386 15.4.8. Quelques plantations modles visites la fin des annes 1930 par Emile Perrot, en Cte
dIvoire 386 15.4.9. Lafricanisation de la cafire ivoirienne et lessor de la production 387 15.4.10. Du social au politique 388
15.5. Le cafier au Togo 388 15.6. Le cafier au Bnin 388 15.7. Le cafier au Cameroun 389 15.8. Le cafier en Afrique quatoriale franaise. 391
15.8.1. Une riche palette despces 391 15.8.2. Au Gabon 391 15.8.3. En Rpublique Centrafricaine (alors Oubangui-Chari) 391
15.9. Le cafier en pays lusophones (hors le Cap Vert dj trait) 393 15.9.1. A So Tom et Prncipe 394 15.9.2. En Angola 394
15.10. Le cafier Madagascar 395 15.10.1. Rappel 395 15.10.2. Une palette spcifique et varitale trs diversifie. 395 15.10.3. Prdateurs et maladies 396
-
xiv
15.10.4. Une production cafire en forte croissance 397
SECTION XVI. LE CACAOYER 398
16.1. Laiguillon Ashanti 398 16.2. Le cacaoyer en Cte dIvoire 398
16.2.1. Un dpart vigoureusement accompagn 398 16.2.2. Lacclration 399 16.2.3. La recherche cacaoyre 400
16.3. Le cacaoyer au Togo 402 16.4. Le cacaoyer au Cameroun 402
16.4.1. Anciennet et place 402 16.4.2. Des recherches 403 16.4 .3. Une production croissante et de qualit 404
16.5. Le cacaoyer en Afrique quatoriale franaise 404 16.6. Le cacaoyer dans les les du golfe de Guine 405
16.6.1. So Tom e Prncipe 405 16.6.2. Fernando P 405
16.7. Le cacaoyer Madagascar 405
SECTION XVII. LE QUINQUINA 406
17.1. Son importance thrapeutique et ses exigences cologiques 406 17.3. Le quinquina en Cte dIvoire 407 17.4. Le quinquina au Cameroun 408 17.5. Le quinquina Madagascar 408
SECTION XVIII. QUELQUES AUTRES PLANTES STIMULANTES, 410
AROMATIQUES, MDICINALES 410
18.1. Le thier, Camellia sinensis (L) O. Kuntze 410 18.1.1. Au Mozambique 410 18.1.2. Madagascar 410
18.2. Le colatier (ou kolatier), Cola sp. 410 18.3. Le vanillier, Vanilla planifolia Andr. 411 18.4. Le giroflier, Syzygium aromaticum ou Caryophyllus aromaticus, Madagascar 412
SECTION XIX. LE TABAC 414
19.1. La demande 414 19.2. Le tabac au Bnin 414 19.3. Le tabac au Cameroun 415 19.4. Le tabac au Mozambique 415 19.5. Le tabac Madagascar 415
SECTION XX. LE CAOUTCHOUC 409
20.1. Les sources dapprovisionnement bouleverses 409 20.2. Lexemple du Liberia 409 20.3. Le caoutchouc au Cameroun 410 20.4. Le caoutchouc en Afrique quatoriale franaise. 411
20.4.1. La fin des concessions 411 20.4.2. Premires plantations en Oubangui-Chari (RCA) 411 20.4.3. lchelle de la Fdration AEF 412 20.4.4. La fin misrable et bnie du caoutchouc de cueillette 413
CHAPITRE VI. LES PRODUCTIONS ANIMALES 414
SECTION I. UNE PLACE CONOMIQUE ET SOCIALE MAJEURE 414
SECTION II. BREF APERU DE ZOOPATHOLOGIE 419
2.1. Les menaces permanentes 419 2.2. Un sombre tableau dpizooties dvastatrices 420 2.3. La peste bovine 420
-
xv
2.4. La peste des petits ruminants 421 2.5. La pripneumonie bovine 421 2.6. La tuberculose bovine 422 2.7. Les maladies parasitaires 422 2.8. Petit bilan vaccinal de fin de priode 423
SECTION III. LEVAGE ET CHEPTEL TRADITIONNELS : DES VALEURS SRES 424
3.1. Des traditions dlevage 424 3.2. Llevage nomade 424
3.2.1. Dtracteurs et partisans 424 3.2.2. Nomades et Administration : un dialogue de sourds ? 426 3.2.3. Une valorisation de llevage extensif par une meilleure organisation de sa commercialisation
427 3.3. Llevage sdentaire et les agriculteurs 428 3.4. Lamlioration zootechnique 428
SECTION IV. LES BOVINS 430
4.1. Espces et races de lAfrique tropicale 430 4.1.1. Les Taurins sans bosse, Bos taurus 430
4.1.1.1. Le Hamitic, Bos africanus 430 4.1.1.2. Le Brachyceros 431
4.1.2. Les Zbus ( bosse), Bos indicus 431 4.1.2.1. Les zbus sahliens cornes courtes 432 4.1.2.2. Les zbus sahlo-soudaniens, cornes en lyre 432 4.1.2.3. Les zbus grandes cornes en lyre haute, ou Bororodji 432 4.1.2.4. Les zbus dAfrique australe 433
4.1.3. Les mtissages et croisements interspcifiques spontans ( ?) 434 4.1.3.1. Dans lOuest africain 434 4.1.3.2. Dans lAfrique orientale 434 4.1.3.3. Le cas de lAfricander 434
4.2. Lamlioration des races africaines par slection et croisement des races locales 435 4.2.1. Le NDama en Guine-Conakry 435 4.2.2. Le NDama en Cte dIvoire et au Burkina Faso 435 4.2.3. Les mtissages NDama x Zbu 436 4.2.4. Les mtissages taurins au Bnin 436 4.2.5. Le mtissage Zbu peul x Kouri, au Niger 437 4.2.6. Lamlioration du zbu Azawack, au Niger 437
4.3. La baguette magique de lintroduction de sang neuf, exogne 437 4.3.1. Lamlioration de la race NDama par lintroduction de reproducteurs Normands et
Charollais, au Mali 438 4.3.2. Lamlioration de la race NDama par lintroduction de reproducteurs Tarentais, en Guine-
Conakry 438 4.3.3. La Montbliard au Cameroun 439 4.3.4. Les expriences mozambicaines 440 4.3.5. Lclectisme malgache en matire dintroductions 441 4.3.6. Quelles leons, en bref, de ces introductions ? 441
4.4. Et le grand levage extensif, en latifundia ? 442 4.4.1. Un credo persistant 442 4.4.2. Le troupeau de la Socit minire de Mindouli 442 4.4.3. Le troupeau du Poste de Mindouli 443 4.4.4. Le troupeau de la Socit minire de Madingou 443 4.4.5. Le troupeau du Poste de Loudima 443
SECTION V. OVINS ET CAPRINS 445
5.1. Les principales races dovins 445 5.1.1. Les moutons poils 445
5.1.1.1. Les moutons du Sahel 445 5.1.1.2. Les moutons du Sud (du 14me parallle nord) 446 5.1.1.3. Le mouton malgache 446
5.1.2. Les moutons laine 446 5.2. Lobjectif : le mouton laine fine 447
5.2.1. Avec les moutons Mrinos purs 447 5.2.2. Par croisement Mrinos x Macina 448 5.2.3. Dautres expriences de croisements 450
5.2.3.1. Le Mrinos et le mouton Toronk. 450 5.2.3.2. Avec les bliers Karakul (Boukhara). 450
5.3. Les principales races de caprins 451
-
xvi
5.3.1. Les chvres du Sahel 451 5.3.3. La chvre malgache 452
5.4. Des essais damlioration des races caprines 452 5.4.1. La slection de la chvre de Maradi (ou de Sokoto) 452 5.4.2. Le croisement avec la chvre Angora 453
SECTION VI. QUINS ET ASINS 454
6.1. Les principales races de chevaux 454 6.1.1. Le type Arabe, ou Aryen, 454 6.1.2. Le type Barbe. 454 6.1.3. Le type Dongolaw 455 6.1.4. Le type Poney 456
6.2. Lamlioration de la race chevaline 456 6.3. Les asins 456 6.4. Les mulets 457
SECTION VII. AUTRES LEVAGES 458
7.1. Le chameau dromadaire 458 7.2. Les porcins 459 7.3. La sriciculture Madagascar 460 7.4. Lapiculture Madagascar 460
SECTION VIII. LA PTURE NATURELLE. CONSERVATION, PROTECTION, AMLIORATION. LA FAUNE SAUVAGE 461
8.1. Aider la nature 461 8.2.1. Parmi les arbres, arbustes et herbaces prennes 461 8.2.2. Parmi les cultures fourragres 461
8.4. Premires tudes sur lalimentation des animaux de trait la ferme de Poundou, Burkina
Faso 463 8.5. Des essais de culture fourragre Madagascar 464 8.6. Les raquettes , Opuntia sp, du Sud malgache. Envahissement, destruction, substituts 465 8.7. La faune sauvage 467
CHAPITRE VII. FORTS ET BOIS 469
SECTION I. LES PEUPLEMENTS FORESTIERS 469
1.1. Prospection et systmatique 469 1.2. Quelques bonnes essences, exploites ou exploitables. 470 1.3. Les considrables tendues des forts tropicales 471
SECTION II. LES BOIS TROPICAUX ET LEUR TECHNOLOGIE 472
2.1. Une ncessaire organisation des recherches 472 2.2. La caractrisation technologique des bois tropicaux 473
2.2.1. La reconnaissance qualitative des bois exotiques 473 2.2.2. La classification technologique compare : espces tropicales et tempres 473
SECTION III. LA FORT : UNE RICHESSE A SAUVEGARDER 475
3.1. Quelle politique ? 475 3.2. Protection, conservation, enrichissement ? 476 3.3. Les rserves 477 3.4. Quid des recherches en sylviculture ? 478
SECTION IV. ACTIONS ET RSULTATS 482
4.1. Dans lensemble Afrique occidentale franaise 482 4.1.1. Au Sngal 482 4.1.2. De la Mauritanie au Niger 482 4.1.3. En Guine-Conakry 483 4.1.4. En Cte dIvoire 483 4.1.5. Au Togo 485
4.2. Au Cameroun 485
-
xvii
4.3. En Afrique quatoriale franaise 485 4.4. Madagascar 486
4.4.1. Rappel 486 4.4.2. La protection dabord ? 486 4.4.3. Lexploitation 487 4.4.4. De la conservation de la fort celle des sols. 488 4.4.5. Les mini et micro-ennemis de la fort malgache 488
CHAPITRE VIII. LAGRONOMIE GNRALE 489
SECTION I. SOLS ET PDOLOGIE 489
1.1. Naissance de la pdologie en Afrique tropicale 489 1.1.1. Les origines 489 1.1.2. En Afrique occidentale 489 1.1.3. En Afrique quatoriale et au Cameroun 490 1.1.4. Madagascar 490
1.2. La lgitimation de la pdologie tropicale 491
SECTION II. FERTILIT, FERTILISATION DES SOLS TROPICAUX 493
2.1. Une lgende senvole, le pragmatisme simpose 493 2.2. Quelle fertilisation ? 494 2.3. Le problme des sols sableux de la zone sahlo-soudanienne 494
2.3.1. Les premires tudes systmatiques 494 2.3.2. Les premires conclusions 496
2.4. Phosphates et alimentation animale 497 2.5. propos des gisements de phosphates 499 2.6. La fumure organique par les engrais verts 499 2.7. Les sols et leur amlioration Madagascar 500 2.8. Les illusionnistes de la fertilisation 501 2.9. Avances mthodologiques dans lexprimentation agricole. Cas des essais dengrais 501
SECTION III. LES SYSTMES DE CULTURE ET DE PRODUCTION 503
3.1. De la plante cultive, de lanimal lev, au systme 503 3.2. Une proposition de typologie systmique 503
3.2.1. Agriculture proprement dite 503 3.2.1.1. Absence de culture et dlevage 503 3.2.1.2. Systmes extensifs 503 3.2.1.3. Systmes de cultures intensifs 504 3.2.1.4. Systmes de cultures entirement artificiels 504
3.2.2. Cultures en vue de la nourriture des animaux domestiques 504 3.2.3. Cultures forestires 504 3.2.4. Cultures en milieux aquatiques 505
3.3. Des exprimentations en cours. 505
SECTION IV. LA PROTECTION DU MILIEU 506
4.1. Rappel 506 4.2. Le feu, premier outil du cultivateur, du pasteur, premire arme du chasseur 506 4.3. Avertissements rptition 507 4.4. Des vertus retrouves : lagriculture itinrante. 507 4.5. Les accuss 508 4.6. Une prise de conscience internationale 509 4.7. Raison garder : ne pas obrer lavenir 509 4.8. Quels remdes ? 510
4.8.1. La protection du couvert vgtal 510 4.8.2. Lextension des surfaces utilisables pour lagriculture et llevage 510 4.8.3. Les disposisitifs prventifs et amnagements anti-rosifs 510
CHAPITRE IX. LA PROTECTION DES CULTURES 512
SECTION I. HUMBLES DBUTS, MAIS CUR VAILLANT, RIEN DIMPOSSIBLE 512
-
xviii
SECTION II. LENTOMOLOGIE AGRICOLE 514
2.1. Les travaux de Jean-Marie Mimeur au Soudan franais et au Sngal, sur cotonnier, crales,
lgumineuses, etc. 514 2.2. Lexceptionnelle contribution de Claudius Frappa la connaissance entomologique de
Madagascar 515 2.3. En Cte dIvoire, puis en Afrique occidentale, un mdecin gnraliste des plantes : Aristide
Mallamaire 516 2.4. Un laboratoire pour la protection des cultures au Togo, cr en 1934 par Henri Alibert 517 2.5. Au Sngal et en Afrique occidentale, luniversitaire devenu entomologiste agricole : Jean
Risbec 517 2.6. Le fidle second de Paul Vayssire : Pierre Lepesme 517 2.7. Pierre Malzy, lacridologue subsaharien 518 2.8. La remarquable contribution zoologique dun agronome gnraliste, Pierre Viguier 518
SECTION III. LE PROBLME ACRIDIEN 520
3.1. Une prise de conscience internationale 520 3.2. La lutte anti-acridienne Madagascar 521 3.3. Au Sahel soudanien 521
3.3.1. La lutte tout prix 522 3.3.2. Lapproche scientifique 522 3.3.3. La situation sur le terrain saharo-soudanien. Nouvelles mesures 522
3.4. Des ennemis dsormais bien identifis 523 3.5. Prcisions par lagronome Viguier sur les aires et dgts des criquets 523 3.6. Initiatives institutionnelles 524
SECTION IV. LA PHYTOPATHOLOGIE 526
4.1. Les premiers phytopathologistes tropicaux de la mouvance franaise en Afrique, et leurs
laboratoires. 526 4.2. La lutte contre la rouille du cafier, Hemileia vastatrix, Madagascar. 526 4.3. Les maladies du vanillier 527 4.4. Les maladies et parasites des crales 527 4.5. Les maladies virales 527
4.5.1. La mosaque du manioc 527 4.5.2. La mosaque de la canne sucre 528 4.5.3. La rosette de larachide 528 4.5.4. propos de virologie 528
CHAPITRE X. LA MCANISATION EN AGRICULTURE TROPICALE 530
SECTION I. AU COMMENCEMENT 530
1.1. Au secours de lnergie humaine 530 1.2. Ltat de lart 531
SECTION II. AU SNGAL : DU BUF A LNE, ET AU CHEVAL 532
2.1. Rappel 532 2.2. La perce quine, asine inattendue 532 2.3. Les concours de matriels 534 2.4. Le succs : ladhsion paysanne 534 2.5. La fiert dun agriculteur africain quip 538
SECTION III. AU MALI : LES ZBUS AU TRAVAIL 540
3.1. Tout sur la charrue ou presque 540 3.2. Un plan quinquennal daction ds 1932 540 3.3. Une premire valuation critique de la culture attele au Mali 542
3.3.1. La charrue 542 3.3.2. Les autres instruments de culture attele 543
SECTION IV. LA SAGA DE LA CULTURE ATTELE BOVINE, EN GUINE-CONAKRY, DANS LES ANNES 1920 - 1940 544
-
xix
4.1. Le cadre historique et gographique 544 4.2. Objectifs et stratgies 545 4.3. Les matriels de culture attele 546 4.4. Laccompagnement : recherche et vulgarisation 547 4.5. Un premier bilan, dcennal 547 4.6. Quelques problmes ne pas occulter 548 4.7. La crise mondiale, localement peu ressentie. La relance 549 4.8. loge dun littraire 550 5.1. En Afrique centrale 552
5.1.1. En Oubangui-Chari (actuelle RCA) 552 5.1.2. Au Bnin 552 5.1.3. Au Cameroun 552
5.2. Lexprience malgache de culture attele 552 5.2.1. Son anciennet 552 5.2.2. Les rgions 553 5.2.3. Premier bilan, la fin des annes 1930 554
SECTION VI. LA MOTORISATION 555
6.1. Un mal ncessaire ou la panace ? 555 6.2. Lexprience de culture motorise de larachide Latmingu, prs de Kaolack, au Sngal 555 6.3. Des expriences en Guine-Bissau 557 6.4. Quelques essais au Togo 558 6.5. Culture attele, culture motorise ? 558
CHAPITRE XI. LES AMNAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES 559
SECTION I. MAITRISER LEAU 559
SECTION II. LES PROJETS DAMNAGEMENT DANS LA VALLE DU FLEUVE SNGAL 561
2.1. Rappel 561 2.2. Le projet Claveau 561 2.3. Le projet Bancal 562 2.4. Les tudes et propositions dEmile Blime 564 2.5. La Mission damnagement de la valle du fleuve Sngal, la MAS 565
SECTION III. LES AMNAGEMENTS DU NIGER. LA PHASE PRDELTAQUE 566
3.1. Quelles rfrences ? 566 3.1.1. Lacquis local 566 3.1.2. Lexprience Gzirah, au Soudan-Khartoum 567
3.2. La mission Blime, 1919 - 1920 567 3.3. La proposition prdeltaque : Blime, 1920 568 3.4. Le Comit du Niger et la Compagnie gnrale des Colonies 568 3.5. Le rle du Service de lagriculture 569 3.6. La Station exprimentale du cotonnier de Ninbal 569 3.7. Le pralable pilote du gouverneur gnral Carde 569 3.8. Le colonat de Ninbal-Diarabougou 571 3.9. Le canal de Sotuba 574 3.10. Le rle pilote de Ninbal et de Sotuba-Baguineda, reconnu 575
SECTION IV. LA GRANDE AVENTURE DU DELTA CENTRAL NIGRIEN. LOFFICE DU NIGER 576
4.1. Cap sur laval 576 4.2. Glissement statutaire : du programme Carde, dobdience administrative, lOffice du Niger,
autonome 577 4.3. Le projet gnral damnagement : schma directeur de lOffice du Niger 577 4.4. Les ralisations 579 4.5. La recherche lOffice du Niger 580 4.6. Rotations et assolements. Systmes de culture 581
4.6.1. En culture cotonnire dominante 582
-
xx
4.6.2. En riziculture 582 4.7. Louverture la grande colonisation des terres amnages 583 4.8. Les Centres de colonisation 583
4.8.1. Le Centre de colonisation de Barouli. 583 4.8.2. Le Centre de colonisation de Kokry. 583 4.8.3. Le Centre de colonisation de Niono. 584
4.9. La formation des colons 584 4.10. Les grandes options techniques de lOffice. Leur volution 585 4.11. Amnits, critiques et polmiques 586 4.12. La guerre 1939-1945, Blime dchu 589 4.13. Le cinma tait l 589
SECTION V. LA ZONE LACUSTRE DU DELTA CENTRAL. LA COMPAGNIE DE DIR 591
5.1. Rappel et Contexte des annes 1920 - 1940 591 5.2. La cration de la Compagnie de Culture cotonnire du Niger : CCN, puis CICONNIC 591 5.3. Lexploitation de Dir 592 5.4. Problmes et difficults 593 5.5. La mutation : de lentreprise capitaliste lassociation 595 5.6. Le dclin de lensemble Dir 596 5.7. Et pourtant, que de potentialits offre cette zone lacustre ! 596
SECTION VI. LES AMNAGEMENTS HYDRO-AGRICOLES A MADAGASCAR 598
6.1. Rappel 598 6.2. Les principales ralisations existantes ou en cours dans les vingt cinq annes de lentre-deux
guerres 598 6.2.1. La plaine du Betsimitatatra (Antananarivo) 598 6.2.2. La plaine de Marovoay 599 6.2.3. Les primtres de Morondava 599 6.2.4. Les amnagements de Tular (Toliara) 599 6.2.5. La plaine de lIazafo 599 6.2.6. Le lac Alaotra 600 6.2.7. Les valles de lAnkaizina, au nord 600
6.3. La gestion de leau : un facteur de progrs majeur pour lagriculture malgache 600
CHAPITRE XII. COMMENT CONVAINCRE, APPLIQUER, DIFFUSER, VULGARISER 602
LA FINALIT DUNE RECHERCHE APPLIQUE 602
SECTION I. PREMIERS PAS DE LCONOMIE RURALE 603
1.1. Liminaire 603 1.2. Au Sngal 603
1.2.1. Dans la rgion de Louga 603 1.2.2. Des ethnies compares pour leurs performances au travail agricole ! 603
1.3. Au Soudan franais (actuel Mali) 604 1.4. Au Niger 604 1.5. En Cte dIvoire 605
SECTION II. TRANSFERTS ET VULGARISATION DES PRODUITS DE LA RECHERCHE 606
2.1. propos de la colonisation europenne 606 2.2. Priorit lexploitation familiale, paysanne 607 2.3. Un mythe qui disparat regret : la plantation, le champ collectifs 607 2.4. Une ide tout simple : la ferme-modle 608 2.5. Les centres de colonisation et de semi-colonisation 610 2.6. Les villages de colonisation de MPesoba (Mali) 611 2.7. Les expriences de mtayage 611 2.8. Un projet de colonisation rgionalis en agriculture pluviale : les Terres neuves du
Sngal 612
-
xxi
SECTION III. LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES 613
3.1. Les Socits de Prvoyance 613 3.1.1. Rappel 613 3.1.2. En Afrique occidentale franaise 613 3.1.3. Au Sngal 613 3.1.4. En Cte dIvoire 614 3.1.5. Au Bnin 614 3.1.6. Au Togo (Territoire sous mandat) 614 3.1.7. En Afrique quatoriale franaise 614 3.1.8. Madagascar 615
3.2. Les Coopratives 615 3.2.1. Lorganisation de la production cafire familiale Madagascar 615 3.2.2. La Cooprative des Planteurs Bamouns de caf dArabie 616
3.3. Les syndicats agricoles 616 3.4. Le Crdit agricole 617
POST - FACE 618
ICONOGRAPHIE 621
RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 623
-
1
VOLUME V
LE TEMPS DES STATIONS ET DE LA MISE EN VALEUR 1918 1940/1945
Lhistoire du monde fini commence [Paul Valry]
Dans le grand livre de la colonisation la page de lexploration est termine,
celle de lorganisation gnrale sachve. Aujourdhui la page de la mise en
valeur conomique et du dveloppement humain se dploie largement devant
nous . [Jules Brvi, gouverneur gnral de lAOF : Discours douverture
de la session du Conseil de gouvernement, dcembre 1930 ]
LIMINAIRE La priode couverte par le prsent Volume V stend de la fin de la premire guerre mondiale,
novembre 1918, la seconde de 1939 1945. Cet entre-deux guerres, ce quart de sicle dune
apparente paix mondiale est cependant marqu par de profonds bouleversements, turbulences,
inquitudes, mais aussi par de rels espoirs :
les terribles blessures de leffroyable tuerie de 1914 - 1918 ne se cicatrisent que
lentement voire laissent des squelles irrparables, indlbiles ;
une incontestable volont politique se manifeste nanmoins, chez les vainqueurs
du conflit, en faveur dune mise en valeur rapide de leurs possessions ultra marines,
notamment africaines ;
la grave crise conomique, dont leffondrement de la bourse de New York, le fatal
Jeudi noir du 24 octobre 1929, nest que le dbut, affecte lensemble des conomies du monde
et, en particulier, les relations entre les puissances coloniales et leurs empires ;
les menaces grandissantes des dictatures tapageuses et conqurantes obscurcissent
progressivement le ciel politique de la plante, jusqu linvitable, en septembre 1939 ;
plus particulirement en Afrique, bien que pour beaucoup les annes 1930 soient
considres comme lge dor de la colonisation , la monte des nationalismes et des
mouvements revendicatifs sont les signes avant-coureurs, mal perus, de son achvement pourtant
proche ( la fin des annes 1950).
Dans ce climat ml de rsolutions, dactions, de tensions, de grandes avances se ralisent
nanmoins dans le domaine de lagriculture et de sa recherche agronomique considre, de plus
en plus, comme le ncessaire support scientifique toute intervention technique denvergure.
-
2
CHAPITRE I. UN MONDE POLITICO-CONOMIQUE EN PROFONDE MUTATION
SECTION I. LE CHOC DE LA GUERRE 1914 - 1918
1.1. La dette
Lune des vidences majeures apparues, au cours de cet effroyable conflit, aux pays occidentaux,
leurs dirigeants, leur grand public est linterdpendance oblige et la ncessaire solidarit entre
puissances belligrantes europennes (Grande Bretagne, Allemagne, France) et les pays
tropicaux, notamment leurs colonies africaines. Dj dans la bataille, la contribution humaine de
ces pays a t essentielle.
La France, elle seule, a mobilis dans ses dispositifs militaires plus de 500.000 ressortissants
doutre-mer, dont prs de la moiti africains et malgaches, auxquels se sont ajouts de lordre de
400.000 travailleurs. La fameuse Force noire quvoquait Mangin lAfricain , dans un livre
de 1910, sest magnifiquement illustre sur les fronts du nord-est de la France (Verdun,
lArgonne, lOise, etc.) et dans les campagnes dItalie et des Dardanelles. Le prix du sang (a t)
lourd : 36.000 Algriens ; 30.000 Sngalais (ou originaires de Colonies dAfrique
subsaharienne) ; 10.000 Tunisiens, 4.000 Malgaches ; plusieurs milliers de Marocains reposent,
jamais, sur cette terre de France quils sont venus protger. Combien dautres rentrent mutils,
estropis ! [Pierre Montagnon, 1988, p 405 - 412].
A cet inestimable apport en hommes se sont ajoutes, tout au long du conflit, des importations de
matires premires destines combler des dficits, sans cesse grandissants, en produits
destinations alimentaires et industrielles : crales, viandes, produits amylacs, bois, caoutchouc,
huiles, minerais, etc. et dont la pnurie est apparue ds 1915. 525.000 tonnes de produits ont, par
exemple, t achemins de la seule Afrique occidentale franaise vers la mre patrie , tout au
long du conflit [Robert Delavignette, LAOF en 1931 p 624].
Ainsi, les puissances occidentales et prcisment la France, ont-elles mieux apprci, dans
lpreuve, les considrables potentialits de leurs possessions tropicales quelles avaient,
jusqualors, grossirement inventories, collectes ou pilles, mais trs peu valorises.
1.2. Un approvisionnement organis de la mtropole en guerre
Cette prcieuse contribution en matires premires et denres de grande ncessit a, au
demeurant, provoqu une organisation en urgence des services de la mtropole franaise. Ds
1915, a t cr au ministre des Colonies un Service de lutilisation des produits coloniaux
pour la dfense nationale . Ce service, transform en Service de la mise en valeur en mars
1919 par le ministre Henry Simon, a ainsi prpar la cration, en 1920, de la direction des Affaires
conomiques.
En juin 1917, Andr Maginot, alors ministre des Colonies, avait souhait consulter les principaux
acteurs politiques, administratifs, conomiques des sphres coloniales, et provoqu la runion
dune large confrence, sous son gide et celle de lhomme daffaires Ed. Du Vivier de Streel,
lun des chefs de file du parti colonial. Et Maginot, en ouverture de la confrence, avait clairement
affirm : Pour tirer de notre admirable empire colonial, le parti que nous devrions en tirer, il
reste faire dix fois, vingt fois, ce que nous avons fait jusqu prsent . [cit par Catherine
Coquery-Vidrovitch, 1992, p 114].
Priorit est, au demeurant, donne lagriculture. Elle est confirme par le chef du gouvernement
de guerre lui-mme, Georges Clmenceau, qui a nomm, cette mme anne 1917, mais au
-
3
ministre de lagriculture, Henri Cosnier, agronome (INA Paris 1889) et dput, Commissaire
gnral charg de la production agricole de lAfrique du Nord et des Colonies.
1.3. Le Congrs dagriculture coloniale de Paris, en mai 1918
En pleine guerre, linitiative de lUnion coloniale et sous lgide du ministre des Colonies,
Henry Simon, sest par ailleurs tenue, Paris, un Congrs dagriculture coloniale du 21 au 25 mai
1918, sous la prsidence de Joseph Chailley, fondateur (en 1893) de lUnion coloniale, et la
direction de Daniel Zolla, secrtaire gnral.
Ouvert par le Prsident de la Rpublique, Raymond Poincar, le congrs a jet les bases dune
politique agricole pour lOutre-Mer, long terme, devant aller bien au-del du mercantilisme
pass , qui de lexploitation des Colonies avait fait une affaire commerciale [] une simple
rcolte des produits de la terre [G. Wery, directeur de lInstitut national agronomique ; cit par
Christophe Bonneuil : Des savants , 1990, p 30].
Toute proccupation conomique na videmment pas t exclue du congrs, et Du Vivier De
Streel a voqu ce propos, et comme un exemple suivre, la position de la Grande Bretagne,
rsume par son ministre des Colonies, Lord Milner, dans un discours prononc le 10 avril 1918
Manchester : lAngleterre se procurera ces matires premires (que requiert son industrie)
dans ses possessions, en change des produits fabriqus quelle leur vendra, ou des capitaux
quelle consacrera leur outillage public . Grce ce triangle conomique , la mtropole
pourra ainsi solder sa dette extrieure. Laide est donc loin dtre dsintresse.
Au congrs de Paris, ont particip les principaux promoteurs de la science coloniale, dans ses
applications lagriculture, dont Auguste Chevalier, responsable du laboratoire dagronomie
coloniale du Musum ; Dsir Bois, de la chaire des cultures du Musum ; Abel Gruvel, du
laboratoire des pches coloniales au Musum ; Alfred Lacroix, du laboratoire de minralogie du
Musum, depuis 1893 ; Henri Jumelle, de lInstitut colonial de Marseille ; Lucien Beille de
lInstitut colonial de Bordeaux ; Emile Perrot, phytopharmacien, professeur la Facult de
Mdecine de Marseille ; Emile Roubaud, entomologiste, chef de laboratoire lInstitut Pasteur de
Paris ; Guillaume Capus, inspecteur gnral de lagriculture ; Emile Prudhomme successeur,
depuis 1909, de Jean Dybowski la tte de lensemble Jardin colonial et Ecole nationale
suprieure dagriculture coloniale de Nogent - Vincennes ; etc.
ce congrs de mai 1918 se sont, en fait, dgags nombre dides et de vux qui vont nourrir
beaucoup des dcisions des annes venir. Le dput G. Candace a, entre autres, propos que
lembryon de service conomique de la rue Oudinot (le sige du ministre des Colonies), trs
actif grce au ministre Gaston Doumergue, devienne une vritable direction des affaires
conomiques . Cette direction exercerait sa tutelle sur lAgence gnrale des Colonies, le Jardin
colonial (de Nogent - Vincennes), le laboratoire colonial (du Musum national dHistoire
naturelle), la Mission permanente des Jardins dessais coloniaux, etc., et serait mme de
coordonner leurs travaux, dassurer leur collaboration troite avec toutes les grandes institutions
scientifiques, techniques, conomiques, franaises ou trangres, et tous les spcialistes
sintressant aux tudes coloniales .[G. Candace 1918, pp 297 - 299].
Candace a galement suggr lorganisation, auprs du ministre des Colonies, dune inspection
gnrale de lAgriculture coloniale , la rorganisation du personnel de lagriculture coloniale
prvoyant, en particulier, un recrutement trois niveaux correspondant aux trois degrs de
lenseignement agricole en France [opus cit pp 70-72].
Le congrs de mai 1918 a, en outre, dcid de la cration dun organe permanent, le Comit
daction agricole et colonisatrice, le CAAC. Anim par Daniel Zolla, il est charg du suivi des
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4
rsolutions du Congrs, notamment en matire de formation de spcialistes et de dveloppement
de la recherche agronomique qui, au-del des jardins botaniques, doit disposer de stations
dessais, de structures dinformation des colons, de vulgarisation, de comits dtudes permanents
par produits, etc. [cf Christophe Bonneuil, opus cit pp 28-31].
Ainsi, lorsque prend fin la guerre, le 11 novembre 1918, la classe politique, les milieux daffaires
et mme lopinion publique sont en France, bien avertis des sacrifices accepts ou supports
par les possessions dOutre-Mer pour la mtropole, et conscients de la ncessit dune aide
organise, dune vritable politique coloniale en faveur de ces pays qui ont soutenu leur mtropole
dans lpreuve. Il faut rcompenser ces gens l sexclame Georges Clmenceau [cit par
Pierre Montagnon, opus cit, p 412] dont on connat les positions anti-coloniales davant guerre
(cf Volume IV).
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5
SECTION II. LIMMDIAT APRS-GUERRE
2.1. Une conomie mtropolitaine exsangue, avide de matires premires
Le conflit a, malgr leffort de guerre impos toutes les terres de lEmpire, fortement
perturb les relations mtropoles - colonies, du fait notamment des graves perturbations causes
aux liaisons maritimes par la flotte sous-marine allemande. Par exemple, au sortir de la guerre :
Les possessions franaises dAfrique qui, avant 1914, fournissaient quelque
300.000 tonnes darachide, 35.000 tonnes damandes de palme, 10.000 tonnes dhuile de palme,
nen exportent plus que, respectivement, 110.000 tonnes, 30.000 tonnes et 9.000 tonnes.
Sagissant des textiles et plus particulirement du coton, alors que les besoins de
lindustrie franaise sont estims 300.000 tonnes de coton, les colonies ne lui en procurent que
5.000 tonnes ; pourtant les meilleurs experts assurent quelles pourraient lui en fournir la plus
grande part.
Pour le caf, la France mtropolitaine en consomme 175.000 tonnes, dont
seulement 4.000 tonnes proviennent de ses territoires dOutre-mer.
La situation nest gure meilleure quant aux produits de llevage pour lesquels
lconomie franaise est largement tributaire de ltranger : nous manquons de viande, nous
manquons de laine dans des proportions considrables , dclarera encore en 1928 le snateur
Beaumont, lui-mme vtrinaire, en rappelant quau cours du conflit le Sngal, par son usine de
Lyndiane, prs de Kaolack, et Madagascar ont approvisionn, autant que faire se pouvait, le
march mtropolitain en conserves et viandes sches et congeles. [cit par Etienne
Landais 1990, p 49].
En valeur, les importations en provenance de lEmpire, pourtant le deuxime du monde avec
quarante millions dhabitants, aprs celui du Royaume Uni, ne couvrent que faiblement, voire de
faon drisoire, les besoins mtropolitains. Pour la plupart des matires premires et produits
tropicaux, tels la banane, la soie et les cotons et laines dj cits, elles reprsentent moins de 1 %,
en valeur, de la consommation franaise. Seuls le caf (environ 1 %), le cacao (2 %), le tabac (3
%) et surtout le caoutchouc (28 %) mritent une mention passable ou honorable [daprs A.
Fauchre : la mise en valeur de nos territoires coloniaux, 1918 ; cit par Georges Wery, 1919,
p 6]. En outre, la France mtropolitaine ne reoit que 40 % des exportations de ses possessions
ultra-marines, 60 % allant alimenter des marchs trangers.
A ces videntes raisons conomiques pour dvelopper la production, surtout agricole des
Colonies, sajoutent des motivations plus humanitaires : lopinion publique franaise est
sensibilise aux problmes sociaux de ces pays lointains qui font partie de la plus grande
France . Pauvret, sous-alimentation y sont encore trop frquentes, les famines y font souvent
des ravages [] Un devoir de dvelopper les cultures vivrires et llevage sy impose donc
lvidence . [A. Chevalier : Dix ans defforts scientifiques , 1926]. Mettre en valeur les
Colonies et, en premier lieu, accrotre leur production agricole apparaissent tre des enjeux
conomiques et sociaux majeurs, en mme temps que des obligations de cur et de raison,
toutefois encore bien marques par le sentiment daccomplir une mission civilisatrice .
Des hommes politiques, tel Albert Sarraut, ancien gouverneur gnral de lIndochine, dput et
futur ministre des Colonies, soutiennent que laccroissement ncessaire de la production des
Colonies, outre quil est avantageux pour les industries et le change de la mtropole, peut et doit
crer des richesses durables et la prosprit dans ces colonies (cf Section III consacre au
Plan Sarraut).
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6
2.2. Un besoin de programmation et de recherche
Toutefois, limprovisation, aux impulsions passes, les responsables franais entendent
substituer une politique globale, cohrente, lchelle de la Rpublique impriale ,
rationnellement labore et comportant, dans sa mise en uvre, une suite logique dtudes et
inventaires, de recherches, dactions coordonnes, de suivis et valuations adapts la complexit
et la diversit des situations. A chaque tape de telles stratgies devraient correspondre des
initiatives et appuis conceptuels, oprationnels, financiers, etc., de la mtropole, sinscrivant dans
la continuit, nonobstant les alas de tous ordres subis. Pour la premire fois apparaissent
explicitement les concepts de planification, de programmation, moyen ou long terme, reposant
sur des tudes pralables approfondies.
Et, au moins pour certains, la recherche devient lindispensable levier de toute politique de mise
en valeur : lagriculture doit tre guide par la science, dclare Chailley lors dune sance, du 16
avril 1920, du Comit daction agricole et colonisatrice, CAAC [cit par Ch. Bonneuil, DEA,
1990, opus cit, p 38]. La cl du problme, affirme Georges Wery, cest de dvelopper la
production de nos colonies et, en particulier, la production agricole [] surtout en amliorant, en
perfectionnant avec mthode et science les pratiques agricoles . Opinion sans doute diversement
partage, puisque Wery regrette que : cette affirmation, qui nous parat banale, est [] encore
combattue et argumente en appelant aux exemples trangers : Il ne se passe pas une anne
o les Anglais aux Indes, les Hollandais Java, les Amricains aux Philippines naugmentent
largement les richesses de leurs possessions grce des mthodes scientifiques qui amliorent la
culture, la rcolte et la prparation des produits du sol .
Et pourtant, ajoute-t-il : des publicistes, des hommes politiques, des administrateurs mme ne
voient encore dans lexploitation agricole des colonies quune affaire purement commerciale,
quune simple rcolte des produits de la terre [] Cest l une erreur grave. Elle conduit
lpuisement du sol, la dgnrescence des plantes cultives, la disparition des espces
vgtales et animales les plus prcieuses, et, par consquent, trs vite, la ruine de la colonie la
plus riche. On sait bien, en effet, que chaque rcolte exporte des lments minraux quil est
indispensable de restituer la terre [], quun sol appauvri ne peut porter ni des vgtaux
perfectionns, ni des moissons suffisantes, quil ne peut nourrir un btail de qualit, que
lamlioration des espces animales et vgtales exige des soins dlicats et continus [], que les
plantes et les animaux sont exposs des maladies et des ennemis innombrables quil faut sans
cesse combattre avec des procds appropris. Ces vrits ne sont plus contestes par personne
quand il sagit de la mtropole. On semble quelquefois encore les nier, tout au moins les ignorer,
lorsquil sagit des colonies .
La production organique obit sous toutes les latitudes aux mmes lois. Ses facteurs sont les
mmes. Toutefois, quelques-uns interviennent aux tropiques avec une intensit inconnue sous
notre climat. Raison de plus pour les bien connatre. [] Somme toute, le sol colonial doit tre
exploit comme le sol mtropolitain, avec mnagement, avec mthode et, pour tout dire, en bon
pre de famille. Lagriculture coloniale et lagriculture mtropolitaine sont soumises aux mmes
rgles scientifiques [cf Georges Wery, 1919, p 7 et suivantes].
2.3. Essai dvaluation globale ex-ante, des possibilits agricoles du domaine colonial
franais : la mission Henri Cosnier, 1918-1919
La guerre 1914 - 1918 est peine termine quest entreprise une tude mthodique des
possibilits de la production agricole des territoires sous contrle franais, colonies anciennes et
pays rcemment soustraits ladministration allemande (tels le Togo et le Cameroun). Une
mission est confie dans ce but, ds la fin 1918, Henri Cosnier, ancien dput, Commissaire
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gnral la Production agricole au ministre de lagriculture pendant la guerre et lui-mme
ingnieur agronome (INA Paris 1889). Le but en est clair : stimuler la production, rechercher les
voies et moyens de lorganiser scientifiquement, den assurer par un meilleur agencement des
transports et des ventes, la majeure partie notre march national . [ Lettre M. le Prsident de
la Rpublique , in Henri Cosnier, 1921, p 55].
Cosnier se fait accompagner de quelques spcialistes de mme formation que lui : Yves Henry
(promo 1896), ancien Inspecteur gnral de lagriculture de lAOF, qui sera rtabli dans ses
fonctions lissue de la mission ; Victor Cayla (promo 1901), du Musum, futur directeur de la
division de gntique de lInstitut de recherche agronomique de lIndochine ; Andr Leroy
(promo 1911), minent zootechnicien qui va dominer la branche en France, au cours du XXme
sicle. La mission Cosnier, place sous le patronage du ministre de lagriculture, bnficie
cependant de lappui de plusieurs autres ministres : Victor Boret, ministre du ravitaillement,
confront aux grands besoins de la mtropole en olagineux ; Clementel, ministre du commerce et
de lindustrie, trs proccup par la situation critique des industries cotonnires mtropolitaines ;
Henry Simon, ministre des Colonies, soucieux de dvelopper les productions de laine et de
viande ; et des ministres de lArmement, des Rgions libres, de la Reconstruction, demandeurs
des ressources forestires, de Cte dIvoire notamment.
Aprs passage au Maroc et aux Canaries, la mission, qui se droule de dcembre 1898 juin 1919
dans lOuest africain, parcourt successivement :
le Sngal : la basse Valle du Fleuve, le centre Sngal, le Sngal
oriental ;
le Soudan franais (actuel Mali) : Kayes, la Valle du Niger de Bamako
Tombouctou, pour apprcier dun avenir possible par lirrigation (coton) et pour la laine et la
viande ; les rgions de Koutiala et Sikasso ;
lactuel Burkina Faso : les pays Bobo, Mossi, Lobi, pour larachide et le
karit ;
la Cte dIvoire, pour le palmier huile, le cacaoyer, les bois ;
le Bnin, le Togo, le Cameroun pour visiter (dans ces deux derniers pays)
les grandes plantations cres par les Allemands ;
la Guine, pour ses plantations de bananiers et ses troupeaux bovins du
Fouta-Djalon.
Afin de brosser un tableau comparatif aussi complet que possible, la mission Cosnier allonge son
itinraire des territoires trangers :
lle de Fernando P (actuelle Guine quatoriale), alors sous administration
espagnole ;
le Nigeria et la Gold Coast (actuel Ghana), sous obdience britannique ;
les Canaries, en raison principalement de leur production bananire.
2.4. Premires rflexions de la mission Cosnier
Balayant assez large, souvent dune svre pertinence, les premires impressions et rflexions de
la mission Cosnier ne vont pas manquer dinspirer certaines dcisions de politique coloniale
franaise, notamment celles du futur ministre des Colonies, Albert Sarraut, nomm le 20 janvier
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1920. loppos, dautres observations seront ignores, ou vigoureusement rejetes, car non
conformes au credo politique et administratif de lpoque. Globalement :
En matire administrative, H. Cosnier recommande une autonomie peu prs
complte des Fdrations, assortie dun contrle du pouvoir central efficace, comptent, mais
non omnipotent (de missi dominici) , une administration adapte aux ralits, sans paperasserie
inutile
En matire politique et sociale, H. Cosnier souhaite une meilleure coute des
populations et, pour lAfrique occidentale, un gouvernement autonome, proche des Dominions
anglais (avec) un conseil de gouvernement ouvert aux diverses comptences techniques ; et
linstitution de chambres consultatives o sigeraient des dlgus rgionaux lus par les
populations.
Il regrette la concentration de lautorit, morale ou effective [] dans les mains de
lAdministratif, qui la garde jalousement. Cest la raison principale de ltat attard dans lequel
(les colonies africaines) se trouvent au point de vue conomique . Or, le matre dcole, le
mdecin, lagronome ont chacun leur rle jouer [], qui comporte ncessairement une part
dautorit. Il y a l une volution ncessaire et qui tarde . Sur ce point particulier, lcho aux
apprciations dHenri Cosnier sera faible ou nul, voire violemment ngatif. Lopposition entre
fonctions administratives dautorit et techniques dexcution , va longtemps perdurer.
Sagissant de lenseignement, selon Cosnier, il ne touche pas suffisamment la masse , ce qui
nempche pas de prparer une lite indigne [] Nous sommes, en cela, fort en retard sur les
autres pays colonisateurs , malgr quelques crations heureuses (de Faidherbe, Pinet
Laprade, etc.), telle lEcole de mdecine de Dakar. Quant lenseignement technique, le dcret
pris sur linitiative de mon honorable collgue M. Diagne, crant une cole dagriculture est rest
lettre morte , dplore Cosnier (Blaise Diagne, dput du Sngal depuis 1914, Haut Commissaire
au recrutement des troupes en AOF, de 1916 1918, na pu encore, malgr les services rendus,
faire appliquer sa proposition).
En matire conomique, H. Cosnier constate que lAfrique est encore lge du
comptoir. Le troc est dhier. Et, en compensation des richesses considrables, que notre commerce
en a tir, nous navons presque rien laiss au producteur [] Notre commerce na jamais port
attention aux productions agricoles et forestires, si ce nest en vue du bnfice immdiat quil
pensait en tirer. Ceci explique son dsintressement peu prs complet des progrs de
lagriculture et lexploitation abusive de maints produits de cueillette .
Les ressources et possibilits sont cependant considrables, mais les moyens mis en uvre trs
insuffisants : Le personnel technique et scientifique des services agricoles (est) extrmement
rduit, mal pay, frquemment brim [] Les crdits consacrs aux uvres agricoles sont
linstar du personnel . [Opus cit pp XVI - XX].
Dans le domaine prcis de la recherche agronomique, H. Cosnier est particulirement critique et
incisif : Les organes de recherches sont, part le laboratoire de chimie agricole de Hann,
rcemment dsorganis (sic), inexistants [] Des services nont mme pas darchives [] Les
travaux agricoles, quils touchent aux recherches exprimentales ou la vulgarisation, nont pas
souffert dune plaie plus grave que celle de linstabilit. Nombreux sont les chefs de colonies, les
administrateurs qui se sont intresss lagriculture, avec leurs vues propres, souvent bonnes,
mais dont lapplication conduisait gnralement labandon de ce qui avait dj t fait. Elle est
fort longue la liste des stations, des fermes, des plantations successivement cres, puis fermes
ou dlaisses.
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Lapplication des divers systmes de mise en valeur de nos colonies na fait que compliquer les
choses. Tel gouverneur, soucieux de favoriser lexprimentation, crait des stations dessais, tel
autre partisan exclusif de la vulgarisation les supprimait dun trait de plume. Cest ainsi que la
plupart des tablissements existants ont t successivement ouverts et ferms plusieurs fois, [],
que Camayenne, le vtran de nos stations et linitiateur de la culture des fruits tropicaux, a t
deux doigts dtre vendu pour un morceau de pain. Je ne dirai de cette situation quune chose,
cest quil faut la modifier radicalement ou supprimer les services dagriculture .
Sagissant du personnel suprieur de ces services de lagriculture (recherche et vulgarisation), H.
Cosnier regrette que le recrutement nait quune source : lEcole nationale dagriculture coloniale
de Nogent - Vincennes, unique accs au seul cadre de personnel organis. Quelques annes
dexprience ont montr combien cette conception, qui paraissait suffisante au dbut, est
aujourdhui incapable de satisfaire aux besoins. Pour tout ce qui concerne les techniques autres
que la technique agricole proprement dite, chimie, parasitologie, forts, hydraulique agricole, etc.,
il faut un autre recrutement, entour des garanties ncessaires et donnant accs une carrire
stable. Il faut aussi reconnatre le reproche fait aux diplms de Nogent de ne possder de
lagriculture tropicale aucune connaissance pratique, et lutilit quil y a crer en Afrique, leur
intention, un systme de stage dans les stations exprimentales qui permette de les former leur
fonction. Enfin, le recrutement direct, en dehors de lEcole de Nogent et contre certaines
garanties, devrait tre ouvert, pendant quelques annes, pour permettre de reconstituer rapidement
un cadre rduit par les dsertions ltat de squelette . [Opus cit, p 152].
Personne nest ainsi pargn, ni les Administratifs, ni les Techniciens et, pour complter son
rquisitoire, H. Cosnier produit un difiant tableau des budgets de la Fdration AOF
(Gouvernement gnral et Colonies) pour les annes 1910 et 1911, dans lesquels la part
consentie lagriculture varie de 1,1 2,6 % des ressources budgtaires (sur un budget global
annuel de lordre de cinquante millions de francs, pour lensemble de la Fdration). Et encore,
prcise-t-il, insidieux, certains de ces budgets (attribus lagriculture) supportent-ils des
dpenses qui nont rien dagricole, comme lentretien des jardins du chef-lieu et des jardins
potagers des cercles .
Cest ce propos que Henri Cosnier place sa formule lapidaire reprise par plusieurs auteurs
africanistes : On vous fait pour 10.000 francs une rsidence qui en vaut 100.000, des dizaines de
kilomtres de routes pour quelques centaines de francs, des essais de cultures sur des centaines et
des milliers dhectares qui ne cotent pas un sou. Celui qui paie est muet : cest lindigne .
[opus cit, p 142 ; cit par Catherine Coquery-Vidrovitch, 1992, p 116].
2.5. Lessentiel des propositions Cosnier
Henri Cosnier ne sen tient cependant pas aux seules critiques. Il les assortit de propositions quant
de stratgies de mise en valeur agricole des pays visits par la mission, allant fort au-del des
simples gnralits. Outre les aspects de politique gnrale, dorganisation conomique et
financire, de rgime foncier, de transports quil voque, souvent avec prcision, Cosnier suggre,
sagissant de lagriculture, quelques grandes orientations :
2.5.1. La spcialisation des cultures par grandes rgions naturelles
Elle est lorigine de toute agriculture perfectionne avec, cependant, la ncessit
imprieuse, pour chaque rgion, de faire une place prpondrante aux cultures vivrires . Cosnier
distingue :
La rgion forestire. Elle possde, en puissance, une production de premire
importance : lhuile de palme et lamande de palme et deux productions complmentaires, le
mas et les tubercules. Lexploitation complte des palmeraies peut y tre ralise par
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linstallation dusines et dateliers : en incitant les agriculteurs passer avec les usiniers des
contrats avantageux pour les uns et les autres ; en tudiant les conditions de la plantation
rationnelle du palmier huile , utilisant des formes slectionnes de palmiers, adaptes aux
diverses rgions et aux besoins de lindustrie.
La vision qua ainsi H. Cosnier dune complmentarit interactive entre agriculture paysanne,
agriculture des grandes plantations et agro-industrie, propos du palmier huile, ne manque pas
dtre prmonitoire. Pour cette mme rgion, forestire, la vulgarisation du cacaoyer est
poursuivre, celles de lhva, du bananier, du quinquina, du colatier, etc., tudier.
La rgion de steppe boise. Lintensification de la production ne peut (y)
dcouler, comme on la cru, de lextension des cultures [], mais bien de laccroissement du
rendement sur la surface actuellement cultive. Cest une rgle gnrale laquelle lAfrique
tropicale ne saurait pas plus chapper que les pays dEurope [] Dans la pratique, elle comporte
un travail profond du sol [], lusage dinstruments attels [], la fumure des terres [],
ladoption dassolements amliorants. En un mot, une transformation progressive et complte de
lagriculture indigne . [H. Cosnier, opus cit, p 189].
Donc dj pour Cosnier lextensif doit cder le pas lintensif, pour cette rgion o la fertilit
des terres nest maintenue que par lusage de jachres prolonges, o se cultivent, mils, sorghos,
tubercules, arachide, cotonnier pluvial [] (et o) le btail prospre dans maintes parties .
La rgion semi-dsertique. Dans cette rgion, moins de 500 millimtres de pluies
annuelles, les deux valles du Sngal et du Niger doivent, par estimation, devenir le grenier de
lAfrique . Lirrigation est sans doute lindispensable voie, permettant, en outre, la culture
cotonnire, la production de laine et de btail bovin. Cependant, H. Cosnier nest pas en faveur
d un amnagement densemble des valles, mais plutt progressif , au fur et mesure du
progrs, des tudes sur la connaissance du terrain et des crues, et des essais concernant : les
conditions du travail du sol, assolements, fixation de formes adaptes de cotonniers gyptiens ou
amricains, slection des varits de riz adaptes la culture par irrigation ou par inondation,
amlioration de la varit nigrienne du mouton laine, etc. [p 192]. En fait, aux propositions
prudentes dHenri Cosnier, lusage (selon lui) de la culture indigne ou europenne , vont
tre prfrs des projets beaucoup plus ambitieux, dailleurs dj en gestation lors du passage de
la mission en AOF (cf notamment Chapitre XI : Les amnagements hydro-agricoles).
2.5.2. Ltablissement dune agriculture de plantation
Accompagne dune industrialisation du traitement des rcoltes et des produits de lexploitation
des forts : huileries, savonneries, rizeries, transformation des bois, tissage, etc., limplantation
dindustries marquera une volution dcisive dont lAfrique tirera un bnfice considrable
[] Nos concurrents ont amorc [] un effort considrable pour dvelopper, dans leurs
possessions, la colonisation industrielle et agricole. Ils dbordent chez nous actuellement et nous
assistons impassibles [], faute dinitiative et dnergie, mais faute de paroles et dcrits . p
194 .
Cest, cependant, la colonisation europenne , appuye par des mesures gouvernementales,
laquelle songe H. Cosnier pour engager ce dveloppement agro-industriel comportant, entre
autres, palmier huile en plantation rationnelle, cotonnier par irrigation, fruits dexportation,
sisal, etc . Il considre nanmoins, propos des problmes fonciers que ne manqueront pas de
poser de tels amnagements (dirrigation, de plantation, etc.) que la colonisation europenne
nest pas la seule intresse, la colonisation indigne lest, peut tre, davantage .
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2.5.3. La mise en place dun vritable service de la production agricole
Il doit tre avant tout technique et non administratif. La conception des services techniques
subordonns un bureau administratif est une conception fausse, que lon ne trouve que dans nos
colonies, dont elle a paralys le dveloppement . p 207. Ce service de la production agricole
doit runir, dans ses attributions, lagriculture, llevage, les forts et assurer les fonctions
denseignement technique, dexprimentations et amliorations de toute nature, de vulgarisation.
Sagissant plus prcisment de lexprimentation agricole, H. Cosnier privilgie une organisation
par Centres, comprenant une station ou ferme principale et des stations annexes rparties dans
les grandes rgions ou milieux agricoles dj dcrits : grande fort (palmier huile, bois,
cacaoyer, cafier, hva, etc. ) ; steppe plus ou moins boise (savane : arachide, cotonnier pluvial
au-dessus de 700 millimtres, sisal, etc.) ; milieu irrigu (cotonnier et associs, fruits dont banane
pour lexportation, etc.).
Chaque Centre doit ainsi disposer dun rseau exprimental dintrt intercolonial auquel
seront confis les recherches systmatiques, les travaux de slection, ltude des systmes de
culture . Chaque station ou ferme doit comprendre une section exprimentale, avec laboratoires,
et une section dexploitation (production de semences, liaisons avec la vulgarisation, etc.). Au
niveau de la Fdration, un service de laboratoires et de spcialits scientifiques regroupera les
compartiments scientifiques dont il est impossible de munir chacune des stations : botanique,
chimie, entomologie, pathologie vgtale ou animale, etc.
H. Cosnier prfre cette organisation par rgions ou milieux celle reposant sur de puissantes
stations spcialises par culture , dont le premier dfaut est de soustraire agents et travaux
une adaptation gnralise au milieu de culture [], les observations faites dans une station
dtermine (nayant) de valeur pratique que pour le milieu dans lequel elle est situe, ou pour un
systme de culture dfini . Or chaque milieu correspond, trs troitement, un systme de
culture et des types dtermins , et les cultures associes la culture principale prennent dans
certains cas, pour le cultivateur, une importance gale cette dernire . p 214
Un lecteur attentif peut reconnatre, dans les propositions de H. Cosnier, les ides avances, une
quinzaine dannes plus tt, par Yves Henry dont la participation la mission nest pas trangre
cette concidence. En fait, les ides dYves Henry ne seront gure prises en compte avant la
seconde guerre mondiale, puisque prfrence va souvent tre accorde ltablissement de
stations de recherches spcialises par productions.
Une suite concrte de la mission de H. Cosnier est cependant le retour dYves Henry son poste
dinspecteur gnral de lAgriculture pour lAOF Dakar, la faveur de larrive dun nouveau
gouverneur gnral, Martial Merlin. Henry ne va, toutefois, occuper ce poste que jusquen 1923,
date laquelle il est affect en Indochine, auprs de Martial Merlin. Il marque cependant de son
empreinte le dbut de lorganisation des services de recherche et d