syndrome métabolique dr ph. quinson. le syndrome métabolique ou la preuve quobélix nétait pas si...
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Syndrome MétaboliqueDr Ph. QUINSON
Le syndrome métabolique ou la preuve qu’Obélix n’était pas si « bien portant ».
Le syndrome métabolique est un concept clinique, né de la mise en évidence d’anomalies métaboliques interconnectées chez un même individu présentant le plus souvent une obésité abdominale.
Les facteurs de risque CV
• Hypercholestérolémie,
• Diabète,
• HTA,
• Tabagisme,
• Hérédité,
• Surpoids (obésité abdominale)
• …et près de 300 autres FRCV recensés !
Principales anomalies métaboliques et FRCV agrégés entre-eux dans le syndrome métabolique
• Obésité viscérale• Insulino-résistance, hyperinsulinisme, Diabète de type 2
• Hypertriglycéridémie
• Baisse des HDL, augmentation du rapport apoA/apoB
• Augmentation des VLDL
• Hyperlipidémie post-prandiale
• HTA systolique et diastolique
• Augmentation du fibrinogène
• Augmentation de la CRP
• Augmentation de la viscosité sanguine
• Dysfonction endothéliale
• Microalbuminurie
Physiopathologie du syndrome métabolique
Activation du tissu adipeux
Environnement sédentarité et consommation excessive
Génétique variation des gènes codant la satiété
Epi-génétique Alimentation stable et régime fœtal
Activation des voies de l’inflammation Production d’acides gras non estérifiés
Insulino-résistance Hypertriglycéridémie Baisse des HDL
Activation sympathique (HTA)
ATHEROME(et dysfonction endothéliale)
Syndrome métabolique Problèmes de définition
NCEP-ATP III
(au moins trois critères)
IDF
(TT et au moins 2 critères)
Facteur de risque Seuil diagnostique Seuil diagnostique
Obésité (TT)
Homme > 102 cm > 94 cm
Femme > 88 cm > 80 cm
Triglycérides 1,5 g/L 1,5 g/L
HDL-cholestérol
Homme < 0,4 g/L < 0,4 g/L
Femme < 0,5 g/L < 0,5 g/L
Pression artérielle 130 / 85 mmHg 130 / 85 mmHg
Glycémie à jeun 1,10 g/L 1,0 g/L
Prévalence du syndrome métabolique(Projet MONICA)
Hommes Femmes
Témoins Synd. Mét. Témoins Synd. Mét.
N (%) 1308 (75,3) 429 (24,7) 1383 (81,2) 321 (18,8)
Âge
35 – 44
45 – 54
55 – 65
85,4
74,9
70,0
14,6
25,1
30,0
93,2
82,1
74,0
6,8
17,9
26,0
Centres
Lille
Strasbourg
Toulouse
74,1
73,4
82,8
25,9
26,6
17,1
79,9
82,5
88,2
20,1
17,5
11,8
A. physique
Nulle
Légère
Élevée
69,7
74,5
84,2
30,3
25,5
15,8
77,1
82,9
92,9
22,9
17,1
7,1
« Complications » du syndrome métabolique
• Les maladies cardio-vasculaires
• Diabète de type 2• Le syndrome des ovaires polykystiques
• La stéato-hépatite non alcoolique
• Les « complications » de chaque facteur du syndrome (obésité)
Syndrome métaboliquePrédicteur de la morbi-mortalité
Lakka et al JAMA 2002 ; 288 : 2709-16
Risque CV (décès CV ou IDM non fatal) en fonction du nombre de facteur de risque (étude Woscops)
Sattar et al. Circulation 2003;108 : 414-419
Risque d’apparition d’un diabèteen fonction du nombre de facteur de risque (étude Woscops)
Sattar et al. Circulation 2003;108 : 414-419
Syndrome métabolique et risque de diabète de type 2
Méta-analyse de 4 études de cohorte
Ford et al. Diabetes Care 2005 ; 28 : 1769-78
Le syndrome métabolique a-t-il un avantage pour la prédiction du risque ?
NON.
Il n’est pas meilleur que ses constituants individuels.
Il est moins performant que les classiques équations de risque.
Obésité abdominale
L’obésité dans l’étude INTERHEART
Facteur
de risque
Risque
relatif
% des infarctus attribuables(ajusté sur l’âge et le sexe)
Monde Europe de l’ouest
Diabète 2,37 12,3 15
HTA 1,91 23,4 21,9
Tabagisme 2,87 36,4 29,3
ApoA/ApoB 3,25 54,1 44,6
Obésité abdo. 1,62 33,7 63,4
Yusuf et al., Lancet 2004; 364 : 937 - 52
Syndrome métabolique Cible thérapeutique ?
D’après Jean-Pierre Desprès et al. BMJ 2001;322 : 716-720
• IEC et AAII
• Glitazones (Peroxisomes proliferator activated receptors) ?
• Orlistat (Xenical°) ?
• Rimonabant (bloqueur des récepteurs endocannabinoïdes) ?
• Adiponectine ?
Syndrome métabolique Médicaments spécifiques ?
Le syndrome métabolique est-il utile ?
• Peut-être.
• Hypothèse de recherche fondamentale (insulino-résistance et/ou obésité viscérale).
• Conséquences cliniques (prévention et traitement).
Conclusion
• Situation validée de risque cardio-vasculaire.• Situation validée de risque de diabète.• Valeur prédictive imprécise.• « Outil » d’utilisation simple.• Substratum physiopathologique à définir. • Traitement spécifique en attente.• Problème de santé publique.
Etre « bien portant » est un état précaire qui ne présage rien de bon !
D’après le Docteur Xavier Bichat
1771-1802