sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du club groupama avantages,...

19
JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1 ER ET 3 E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 956 - 1 er AVRIL 2016 En ces premiers mois de 2016, la commercialisation des vins de Bordeaux repart à la hausse, tirée par le marché américain, porteur, et plus encore par les importations chinoises . Vins de Bordeaux : sur la bonne voie Vignoble à la loupe Le 18 mars, professionnels et scientifiques se sont retrouvés à Bordeaux pour la 14 eme journée des œnologues… Et ont parlé aussi du vignoble. Olympiades des métiers Les JA en action pages 10 et 11 Phytosanitaires Les syndicats chez le préfet p. 5 Anciens La retraite en question p. 6 p. 20 p. 7

Upload: others

Post on 20-Jun-2020

5 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

Parution les 1er et 3e vendredis de chaque mois - 2,10 F N° 956 - 1er AVRIL 2016

en ces premiers mois de 2016, la commercialisation des vins de Bordeaux repart à la hausse, tirée par le marché américain, porteur, et plus encore par les importations chinoises .

Vins de Bordeaux : sur la bonne voie

Vignoble à la loupe

le 18 mars, professionnels et scientifiques se sont retrouvés à Bordeaux pour la 14eme journée des œnologues… et ont parlé aussi du vignoble.

Olympiades des métiersLes JAen action

pages 10 et 11

Phytosanitaires Les syndicats chez le préfet

p. 5

AnciensLa retraite en question

p. 6 p. 20

p. 7

Page 2: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Agenda

Bordeaux – Vins d’Aquitaine

> Le 6 avriL Les célèbres Chœurs de l’armée russe «Ensemble de l’Etoile Rouge» dirigés par le lieutenant- colonel Oleg Neklyudov seront en France ce printemps pour présenter un réper-toire parmi les plus beaux chants traditionnels et sacrés. Ils font escale dans l’église de Saint-André-de-Cubzac, le mercredi 6 avril, à 14 h 30. Entrée : 29 euros.

www.cubzaguais- tourisme.com

> Du 7 au 10 avriLHuit artisans d’art se retrouvent au Prieuré des Bénédictins de La Réole pour un nouveau format du Festival des métiers d’art : créer pour créer devant le public. Samedi soir, les œuvres termi-nées seront exposées. Les dernières retouches se feront en musique. Enfin, dimanche, à partir de 16 heures, les œuvres seront vendues aux enchères dans une ambiance festive. Restauration sur place. Rendez-vous au prieuré, du 7 au 10 avril, de 9 à 19 heures.

05 56 61 13 55

> Le 15 avriLL’association Bourg Arts et Vins organise son prochain concer t l e vendred i 15 avril, à 19 h 45, au Château de la Citadelle de Bourg. Deux grands m u s i c i e n s , Ra p h a ë l Sévère, clarinettiste, et Adam Laloum, pianiste, seront à l’œuvre dans un programme romantique et contemporain. Entrée : 25 euros.

www.bourgartsetvins.com

> Le 9 et 10 avriLA l’occasion du Printemps des vins de Blaye (9 et 10 avri l ) , l ’Of f ice de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole et Bordeaux River Cruise proposent une croisière-dégustation le dimanche 10 avril, sur l’Estuaire de la Gironde et à destina-tion du Printemps des vins de Blaye. Cap sur la Citadelle et l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux ! Cette croisière-dégustation d’une journée comprend : départ pour Blaye à bord du Sicambre, rencontre avec 80 vignerons de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux, initiation à la dégustation, ateliers d’assemblage, démons-trations culinaires, des spectacles d’oenomagie, marché gourmand.

www.printemps.vin-blaye.com/croisiere-de-

gustation

Sorties

Et aussi

La Vitiparty c’est jeudiLe jeudi 7 avril, l’ADEFA Gironde, le Pôle Emploi du libournais, la MFR du libournais, la MFR de Vayres et le CFPPA de Montagne organisent la 6ème édition de la matinée de recrutement Vitiparty consacrée aux emplois qualifiés en production viticole. Elle aura lieu de 9 à 13 heures, à la Maison des Associations de Libourne. Organisée sur une demi-journée en matinée, cette manifestation permet aux employeurs présents de rencontrer un maximum de candidats, présélectionner et recruter les personnes issues des formations professionnelles et d’autres candidats qualifiés aux métiers viticoles uniquement ciblés et invités par les organisateurs et les partenaires emploi du territoire. Lors de la précédente édition en avril 2015, 19 employeurs étaient présents, 149 candidats, pour 385 entre-tiens de recrutement, 69 embauches dont 13 CDI réalisés.

[email protected]

Concours du Nord LibournaisLe 11ème concours du Nord Libournais aura lieu le vendredi 29 avril, à 10 heures à l’UCVA Coutras. Le concours est ouvert aux productions de vins AOP du vignoble bordelais pour les appellations : bordeaux rouges récoltes 2014 et 2015, bordeaux supérieurs récolte 2015, bordeaux blancs secs 2015, bordeaux moelleux récoltes 2014 et 2015, bordeaux rosés et clairets récolte 2015, Côtes de Bordeaux 2014 et crémants de Bordeaux. Date limite d’inscription le 15 avril.

Contact : [email protected]

«Link : Libournais network»L’événement autour du numérique et de l’innovation pour tous, «Link : Libournais network» aura lieu les 29 et 30 avril à Libourne. Cette première édition se tiendra à l’ESOG à Libourne. Il réunira les participants autour de 4 espaces dédiés Fes’tic (création artistique), Vinnovation (innovation viti/vinicole, commerce numérique et œnotourisme), Aquilink, (développe-ment économique) et D Demain (loisir).

Programme complet disponible sur linklibourne.fr

Depu is l e 15 mar s , 25 préleveurs mandatés par la Chambre d’agriculture de la Gironde se rendent de propriété en propriété pour collecter les 3 913 échantillons candidats à la 60e édition du Concours de Bordeaux – Vins d’Aquitaine. Chaque année, la Chambre d’Agriculture forme plusieurs agents pour collecter les vins candidats directement dans les propriétés. Pendant un mois, 25 préleveurs vont parcourir des dizaines de milliers de kilomètres et sillonner toute l’Aquitaine pour réunir les19 565 bouteilles demandées par l’organisation.

Pas de fraudeAucun échantillon n’est envoyé directement. C’est l’organi-sation qui va les chercher. 5 bouteilles sont ainsi prélevées pour chacun des échantillons présentés : deux sont destinées à la dégustation (l’une sur les tables, l’autre en réserve en cas de problème sur la première type goût de bouchon) ; une autre est envoyée au labora-toire pour analyse et les deux

ConCours Les préleveurs sont en train de récolter les échantillons pour le concours Bordeaux – Vins d’Aquitaine qui aura lieu, le 21 mai, à Bordeaux.

Du 13 Au 16 AvrilLes 13, 14, 15 et 16 avril, 25 vignerons de Castillon Côtes de Bordeaux s’installent pendant 4 jours à Paris avec une mission : venir à la rencontre des consommateurs, faire découvrir la diversité des vins de l’appellation, et créer un contact direct et privilégié avec eux. Pour cela, ils seront présents dans une sélection de bars à vins de la capitale et se rendront directement… chez les amateurs, «à la maison». Une dégustation à domicile inédite, dans un cadre convivial et intimiste, gage d’une rencontre unique et d’une découverte exceptionnelle. «Avec «J’irai déguster chez vous», Castillon Côtes de Bordeaux veut proposer une découverte insolite de l’appellation.

ASSEmbléE générAlE groupAmAl’assemblée générale des caisses locales de Groupama de Cadaujac, Créon, Cadillac et Targon se tiendra le mardi 26 avril, à 18 heures, à la salle multisport de Martillac,.E l le va approuver les comptes de l’exercice 2015 des 4 caisses locales. Celles-ci comptent 6 499 sociétaires, pour un chiffre d’affaires HT de 8 175 820 euros.Après la partie statu-taire, la réunion va se pour-suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de

fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse locale annoncera la date de la prochaine «balade soli-daire» qui se déroulera le dimanche 5 juin, au profit de la Fondation Groupama pour la santé. Enfin, l’assemblée générale s’achèvera avec la présentation du thème «Acte de malveillance, vols, agressions, escroqueries… Groupama vous protège». En moyenne, on recense 690 082 cambriolages par an dont 234 000 cambrio-lages de logements.

dernières sont conservées à disposition de la Répression des Fraudes en cas de litige (une par l’organisation, une par le viticulteur). Chaque fois, les préleveurs vérifient que le volume indiqué par le produc-teur au moment de son inscrip-tion est bien conforme à celui présent dans le chai. Le vin inscrit, prélevé au chai par un agent, sera bien celui qui sera dégusté le jour du concours. Les prélèvements à la propriété font partie du dispositif mis en place par la Chambre d’Agricul-ture pour exclure toute tentative

de fraude. Le Concours de Bordeaux est certifié ISO 9001 pour la qualité et la rigueur de son organisation.

Verdict le 21 maiLe Concours de Bordeaux - Vins d’Aquitaine 2016 se tiendra le samedi 21 mai, au Palais des Congrès de Bordeaux. Il célè-brera ses 60 ans. Près de 1 000 dégustateurs sont attendus.Depuis 1956, le Concours de

Bordeaux – Vins d’Aquitaine est l’évènement incontournable de la filière vinicole aquitaine. Il est organisé par la Chambre d’agriculture de la Gironde et fait partie des nombreuses actions développées à l’atten-tion des viticulteurs et caves coopératives pour les accom-pagner dans la valorisation de leurs produits et leur dévelop-pement commercial. Chaque année, plus de 1 000 dégus-tateurs sont réunis pour attri-buer plusieurs centaines de médailles. En 2014, 1 050 médailles (337 or, 470 argent et 243 bronze) ont été décernées. Ces médailles, très recherchées par les viticulteurs candidats, sont un gage de reconnais-sance de la qualité de leur vin.

ContactKaren Reyne, service communi-cation, promotion, agritourisme,

Chambre d’agriculture de la Gironde, tél. 05 56 79 64 07

Page 3: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

> QUESTIONS À… Jérémie Wainstain, fondateur de The green data

«L’agriculture est à l’aube d’une extraordinaire révolution»

Technologie Après quinze années passées dans le web, l’entrepreneur Jérémie Wainstain a fait son entrée il y a moins d’un an dans l’agriculture, avec une vision résolument optimiste.AAVA : Quel est votre parcours avant d’arriver à l’agriculture ?Jérémie Wainstain : Depuis le début de ma carr ière professionnelle, j’ai toujours été attiré par l’innovation. En 1997, juste après ma thèse de physique, j’ai cherché à travail-ler dans le secteur du Web qui, à l’époque, était encore une curiosité de salon. J’ai commencé ma carrière dans la société NetGem, une start-up qui voulait mettre Internet dans tous les postes de télévi-sion. J’ai quitté la société en 2002 et je me suis intéressé au secteur des télécoms qui à l’époque bougeait très vite.Ensuite j’ai monté ma première société (Digibonus) en surfant sur la dématérialisation de la musique, les fameux mp3. Après, j’ai commencé à écrire un roman pour enfant sur les mathématiques, et j’ai rencon-tré mon futur associé pour chercher… la vague d’innova-tion suivante.

AAVA : Pourquoi choisissez-vous l’agriculture en 2014 ? J. W. : En explorant différents secteurs, on est rapidement tombés sur l’agri-agro et le sujet de la big data agricole. Fin 2014, une coopérative sucrière nous a commandé une étude sur l’optimisation

de leur logistique de collecte, et c’est là qu’on s’est rendus compte qu’il y avait énor-mément de valeur à créer à partir de leurs données, ce que personne n’avait fait aupa-ravant. Et de fil en aiguille, on s’est convaincus que le secteur agricole tout entier était à l’aube d’une extraor-dinaire révolution portée par la «datascience» (la science du traitement des données, NDLR), ce qui était justement le coeur de notre expertise, et on a créé la société The green data.

AAVA : Pourquoi cette révolution des données n’arrive-t-elle que maintenant en agriculture ?J. W. : Je pense qu’il y a une bonne raison à cela et elle est d’ordre technologique. Le secteur agricole est un tissu de grosses PME, or les technolo-gies d’analyse de données ne sont accessibles que depuis peu de temps aux PME, du fait de l’effondrement des coûts de stockage et de l’explosion de la puissance de calcul dispo-nible. L’analyse de données se démocratise à grande vitesse, et donc évidemment l’agricul-ture va être touchée. Même dans les grands groupes, la Business intelligence (collecte et analyse de données numé-riques, NDLR) n’est plus

réservée aux seules directions administratives et financières, elle arrive maintenant chez les opérationnels, au niveau des gens de terrain.

AAVA : Qu’est-ce que vous apportez de plus que les logisticiens ou les informaticiens ?J. W. : On n’est ni des logis-ticiens, ni des informaticiens : on apporte des solutions basées sur la datascience aux experts métier du secteur agri-cole, comme par exemple les logisticiens. Il faut comprendre que les progiciels logistiques traditionnels ont été conçus il y a plus de vingt ans pour gérer des processus simples pour d’énormes boîtes. Pour des PME du secteur agri-agro, il n’y a pas beaucoup d’outils métier performants qui savent correctement gérer les incerti-tudes ni traiter les données. Nous apportons des solutions qui sont totalement nouvelles.

AAVA : C’est quoi la diffé-rence entre un «progiciel» et un outil métier «orienté data» ?J. W. : Disons qu’un progiciel est plutôt orienté «processus métier» et «dématérialisation des flux» (par exemple flux de bons de commande, de factures, de consignes, etc.), alors qu’un outil «orienté

data» va privilégier l’agréga-tion des données, leur trai-tement et leur visualisation. Les progiciels permettent de gérer et de contrôler alors que nos solutions permettent de comprendre et de décider.

AAVA : Où se cachent les données dans le monde agricole et que pouvez-vous en tirer ?J. W. : Dans le monde agri-cole, il y a toute une zoolo-gie de données à explorer, à travailler à croiser. On est vraiment au tout début. Il y a par exemple les données de la génétique, des données sur les pratiques des exploitants, sur les feedbacks, sur les flux ou sur la demande. Si on agrège et qu’on traite ces données avec les bons algorithmes, on va créer de la «valeur», même si on ne sait pas très bien encore laquelle, ni comment elle sera par tagée.Le problème du partage de la valeur n’est pas nouveau, mais il va se poser de manière cruciale avec la numérisation de l’agriculture et la multiplication des données. Il ne faut pas faire n’importe quoi, et sur ce sujet, nous

avons chez TheGreenData une position résolument éthique. Par exemple, je ne cautionne pas du tout la vision portée par les libertariens de la Silicon Valley, ou ceux qui veulent tout «disrupter» et qui finale-ment se retrouvent à capturer la quasi-totalité de la valeur créée. Derrière une apparence de révolution technologique au profit du consommateur, c’est le capitalisme le plus violent du XIXe siècle qui refait surface. Je suis pour la transformation de l’agriculture au profit des agriculteurs et des consomma-teurs. Je suis pour que la valeur créée soit partagée équita-blement. Je ne veux pas que les agriculteurs deviennent demain les taxis sacrifiés par Uber sur l’autel de la satisfac-tion des consommateurs. La data change les choses, elle rend le monde plus transpa-rent, elle permet à tous les acteurs de la chaîne de mieux comprendre et piloter leur acti-vité. Elle donne un sixième sens aux gens. Mais encore faut-il avoir envie de changer et de devenir meilleur.

Après une année 2015 difficile voire dramatique pour un grand nombre de paysans, le congrès de la FNSEA qui s’est ouvert le 30 mars à Laval, en Mayenne, est l’occasion de faire le point sur les me-sures obtenues et sur les avancées encore possibles. Le rendez-vous est important car l’inquiétude reste de mise dans les campagnes : critiqués sur les pratiques agricoles, malmenés sur les marchés, déstabilisés sur leur exploitation, les agriculteurs attendent des réponses claires sur l’avenir de leur métier et de leurs conditions de production. Malgré les difficultés, le congrès sera aussi l’occasion de célébrer 70 ans de combat syndical. Une délégation girondine était au rendez-vous avec Jean-Louis Dubourg, Serge Bergeon, Patrick Festal et Frank Ballester.

Zoom

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Panorama

Ils ont dit“Ce que vous avez fait c’est l’intelligence du geste et

le geste de l’intelligence

> Alain Rousset, président de la région ALPC, à l’adresse des apprentis qui ont concouru aux olympiades des métiers, les 25 et 26 mars, à Bordeaux

Aujourd’hui, il faut trouver des gens qui ont vraiment envie de bouger et de sortir

de leur zone de confort. ”“

Rejoignez l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain

sur

www.facebook.com/aveniraquitain

Page 4: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

La transmission d’ici 2025ProsPective Une étude décrit quatre scénarios de transmission des exploitations agricoles envisageables à l’horizon de 2025. Du schéma libéral à une situation plus encadrée par les pouvoirs publics.

Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux lie fortement la transmissibilité des exploitations aux orientations de la PAC, à l’OMC, à la politique et à l’économie

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Politique

Et aussiLionel Chol à la tête des négociantsLes Négociants membres de l’Union des maisons de bordeaux, syndicat des négociants en vins de Bordeaux et de la Gironde, ont élu, lors de leur assemblée générale, Lionel Chol à la prési-dence. Il succède à Allan Sichel qui assurait cette présidence depuis Juillet 2011. Lionel Chol, 45 ans, dirige la société Œnoalliance (Groupe Castel) depuis 2008. Le bureau de l’Union des maisons de bordeaux élu lors de cette même assemblée générale est composé des vice-présidents Georges Haushalter (Cie médocaine des grands crus), Stanislas Henriot (Ballande & Meneret), Patrick Jestin (c.v.b.g. – Dourthe-Kressmann) et Roland Quancard (Cheval Quancard). Le secrétaire général est Benoît Calvet (Benoît Valerie Calvet), le trésorier Yann Schyler (Maison Schröder & Schyler) et le trésorier-adjoint Philippe Casteja (Borie-Manoux).

Cédric Coubris président des Vignerons indépendantsLa fédération des vignerons indépendants de Gironde a un nouveau président. Il s’agit de Cédric Coubris, viticulteur à Moulis. Ce vigneron de 43 ans exerge son métier au Château la Mouline à Moulis-en-Médoc depuis 1993. Il était le vice-président de Pierre-Etienne Garzaro. La fédération a également renou-velé son bureau. Régis Falxa, vigneron à Sallebœuf et Isabelle Bouchon, vigneronne à Génissac sont vice-présidents, Florence Xans, vigneronne à Saint-Sulpice-de-Faleyrens est secrétaire générale, Claude Barreyre, vigneron à Ordonnac est secrétaire général adjoint, Alain Appolot, vigneron à Saint-Emilion, est trésorier et Colette Fournier, vigneronne à Saint-Jean-de-Blaignac, est trésorière adjointe.

Le Conseil général de l’alimen-tation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) lie fortement la transmissibilité des exploitations aux orienta-tions de la PAC, aux accords commerciaux internationaux (OMC), à la politique gouverne-mentale (loi d’Avenir de l’agri-culture, Ecophyto2 etc.) et à l’évolution de la conjoncture économique de la France (taux de chômage, croissance, âge de départ à la retraite).

Comme des PME«Des fermes firmes», est le scénario libéral envisagé par le CGAAER en totale rupture avec celui intitulé «les agricultures héritées» qui s’inscrit lui, dans la continuité de la PAC actuelle (en 2025, l’agro-écologie serait alors légion). Délaissée des politiques dans un contexte de prix élevés et volatils (déman-tèlement des aides PAC suite aux accords commerciaux de l’OMC), l’agriculture serait néanmoins devenue un secteur attractif. L’environnement n’est plus une priorité. L’action publique sera concentrée dans les territoires reculés. Moins nombreuses, les exploitations seraient totalement intégrées

dans les filières ou bien orga-nisées pour être bien insérées dans le marché au travers notamment de regroupements pour la commercialisation de la production agricole. La forme sociétaire se généraliserait. Les exploitations seraient gérées comme des PME, avec les mêmes moyens juridiques, par des agriculteurs plus jeunes et très bien formés. Le capi-tal serait alors porté par des opérateurs de l’aval et le foncier

par des fonds de pension avec l’abandon du statut du fermage et du contrôle de structure.

ContractualisationsLe modèle familial ne serait plus prédominant car les descendants d’agriculteurs ne souhaiteraient pas immobili-ser une partie de leurs biens dans l’exploitation cédée. La libéralisation accompagnée de la politique agricole envisagée par le scénario «agricultures

contractualisées» renforcerait la dimension entrepreneuriale de l’agriculture. Le statut du fermage serait en effet aboli et le bail cessible généralisé, ce qui rendrait par conséquent l’agriculture attractive et les exploitations plus facilement transmissibles. Les capitaux des exploitations pourraient être en partie portés par des fonds d’investissement dans les zones agricoles les plus favo-risées et par les collectivités territoriales dans les zones de déprises. La sécurité apportée

par la contractualisation très poussée des agricultures avec l’aval compenserait le désen-gagement de l’Europe après 2020.

Des tiers ou des collectivitésLes troisième et quatrième scénarios, «des agricultures territorialisées» ou «héritées», tels qu’ils sont envisagés pour 2025 freineront la restructura-tion des entreprises agricoles. La transmission porterait sur des capitaux familiaux ou asso-ciés à un portage sociétal qui associerait des tiers ou des collectivités. Les fonds de pension ne s’im-misceraient pas dans cette forme d’agriculture. Privilégier une agriculture de proximité ne mettrait pas pour autant les agriculteurs à l’abri de l’envi-ronnement mondial fortement concurrentiel et des marchés volatils. Le troisième scéna-rio «des agricultures territo-rialisées» s’inscrit dans une régionalisation renforcée de la PAC, avec des orientations qui pourraient être différentes d’un territoire à l’autre. Mais si la PAC s’inscrit dans la ligne de celle de 2014 l’attractivité du secteur ne reposerait pas uniquement sur sa dimension économique.

Page 5: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Les syndicats chez le PréfetSyndicaliSme Le 24 mars, la FNSEA ALPC et JA ALPC ont été reçus par le Préfet de région. En réaction aux instructions reçues par les Préfets concernant l’épandage de produits phytosanitaires, les représentants syndicaux avaient sollicité un rendez-vous afin de discuter des mesures envisagées.

Jean-Louis Dubourg et Thomas Solans ont rappelé au Préfet la forte attente des agriculteurs en matière d’inno-vation et d’aide a l’investissement. ils ont aussi alertés sur les conséquences d’arrêtés qui faute de solutions alternatives pourraient conduire les agriculteurs dans des impasses techniques et économiques..

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Politique

Et aussiGérard César en faveur du maintien de la réglementation viticole européenneGérard César, sénateur-maire de Rauzan, a présenté devant la Commission des affaires européennes du Sénat un rapport sur la proposition de résolution européenne relative au maintien de la réglementation viticole. Cette réflexion sur la révision de la réglementation viticole européenne prend place dans un contexte de réforme générale marquée par une libéralisation encadrée du secteur. 2016 est la première année de mise en place du nouveau régime des autorisations de plantation.Le texte porte principalement sur l’étiquetage, les appellations d’origine protégée (AOP), les indications géographiques proté-gées (IGP). Les mentions traditionnelles de type château, clos, vendanges tardives, ne sont pas mentionnées. Le projet suscite beaucoup d’appréhension de la part des milieux professionnels et des Etats les plus producteurs car la Commission Européenne proposerait d’éclater cet ensemble, «ce qui revient à nier la spéci-ficité viticole» selon Gérard César. Dans son rapport, il indique «étiquetage, indications géographiques, mentions traditionnelles forment un tout. Ce sont trois règles indissociables, essentielles à la gestion du marché. On ne peut parler d’étiquetage sans évoquer l’utilisation des labels géographiques. On ne peut parler de vins à indication géographique sans évoquer les vins sans indication géographique. En d’autres termes, la Commission, sous couvert de simplification, risque de détruire cette organi-sation». Aussi, Gérard César a proposé à la Commission des affaires européennes du Sénat le statut quo qui a été accepté à l’unanimité de ses membres.

Le 27 janvier, les préfets rece-vaient du ministère de l’Agricul-ture une instruction précisant l’article de la loi d’avenir qui concerne la protection des personnes vulnérables lors d’épandage de produits phyto-sanitaires. Cette instruction était suivie, une semaine plus tard, d’un courrier de la ministre de l’Ecologie demandant à ce que des arrêtés préfectoraux soient pris courant mars.

Des mesuresC e s d e u x i n s t r u c t i o n s enjoignent les préfets à prendre les mesures qu’ils estimeront adaptées pour protéger la population. Il s’agit notam-ment de distances minimales d’épandage autour des lieux fréquentés par des personnes vulnérables (enfants, personnes âgées, malades…) et la mise en place d’éléments de protection (haies anti-dérives, horaires d’épandage…). L’une comme l’autre n’ont fait l’objet d’aucune concertation avec la profession agricole. Réagissant à ces annonces, la FNSEA ALPC et JA ALPC ont sollicité une rencontre avec le

Préfet et demandé un report des arrêtés.

Tenir compte des efforts faits Jeudi 24 mars, Pierre Dartout, accompagné d’Hervé Servat, représentant de la DRAAF ALPC, a reçu les représentants syndi-caux. Les girondins Jean-Louis Dubourg, représentant la FNSEA ALPC et Thomas Solans, repré-sentant JA ALPC, ont rappelé au Préfet les efforts faits par

les agriculteurs pour adapter leurs pratiques. «La profession agricole est engagée, depuis de nombreuses années, dans une démarche de progrès constant afin de préserver la sécurité de tous», ont-ils souligné, insistant également sur la forte attente en matière d’innovation et d’aide à l’investissement. Les responsables syndicaux ont aussi alerté le préfet sur les conséquences des arrêtés qui seront pris. «Il est indispensable

de ne pas conduire les agri-culteurs dans des impasses techniques et économiques, faute de solutions alternatives», ont-ils expliqué. Autre question soulevée : quid de l’obligation de traitement pour certaines maladies telle la flavescence dorée lorsque l’exploitation est dans une zone interdite de trai-tement ? «Un arrêté qui figerait des zonages et des obligations généralisées serait contre-productif», concluent les respon-sables. Jean-Louis Dubourg et Thomas Solans ont demandé la mise en place d’une charte de bonnes pratiques et la recon-naissance de la certification

HVE niveau 3 au même titre que l’agriculture biologique. En réponse à la profession, le Préfet Dartout, évoquant certains reportages télévisés récents, a souligné «l’extrême sensibilité de la population par rapport à la question des produits phytosanitaires». En clair, s’il faut respecter les besoins du monde agricole, il faut aussi répondre aux inquié-tudes de la population et aux exigences de santé publique.

Jusqu’au 7 avrilDes arrêtés sont en préparation dans plusieurs départements. D’autres sont en cours d’éla-boration après consultation de la profession agricole. En Gironde, ils sont en consulta-tion publique jusqu’au 7 avril. Ce dernier indique des horaires d’épandage et des distances de traitement. En conclusion, Pierre Dartout a encouragé la profession à réagir lors des consultations publiques et à investir les commissions d’ur-banisme, un meilleur respect des documents d’urbanisme permettant d’éviter certains conflits. Enfin, il a assuré que les demandes d’audience des FDSEA et JA au niveau départemental seraient toutes honorées.

P. Dumont

Page 6: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Les retraites toujours au cœur des revendicationsSDAE Réunis en assemblée générale, à Gans, les anciens exploitants agricoles ont rappelé leurs revendications sur les retraites. Et évoqué des leviers d’amélioration des conditions de vie des personnes âgées.

Marie-Thérèse Lacosse : «la décentralisation enlève du pouvoir au local. Les anciens préfèrent privilégier le contact sur le terrain.»

06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Politique

Et encore

Vieillissement et dépendanceLors de l’assemblée générale de la section des anciens le thème de la loi sur l’adapta-tion de la société à la dépen-dance, entrée en vigueur le premier janvier dernier, a permis de rappeler qu’au-jourd’hui, 25 % des français ont plus de 60 ans et qu’ils seront 30 % en 2060. L’âge moyen de perte d’autonomie est de 83 ans. En France, 4,3 millions de personnes aident les aînés.

C’est à Gans, en pays bazadais, que la section des anciens de la FDSEA a décidé cette année de tenir son assemblée générale. L’adjoint au maire, M. Lafargue, n’a pas manqué l’occasion pour parler de son village où souvent les néoruraux et les chambres d’hôtes ont remplacé, dans la population, les artisans et les métiers d’autrefois. Pour autant, les anciens ne sont pas nostalgiques. Ils ont montré durant cette matinée de travail leur dynamisme, leur allant et surtout leur satisfaction de se retrouver tous ensemble.

Eternel recommencementUn plaisir entaché par l’éternel problème de la retraite agricole, qui ne décolle pas. En 2012, François Hollande avait promis d’abonder le financement des retraites par la compensa-tion démographique et par la solidarité nationale. Mais la promesse n’a pas été tenue. Inlassablement, la section des anciens ne cesse d’alerter les élus politiques : «un éternel recommencement». Et la prési-dente, Marie-Thérèse Lacosse, en appelle à la solidarité

Il évoque aussi les difficultés à la marche qui sont, dans la plupart des cas, synonymes de difficultés à affronter la vie.

Respect dû à l’âge L’intervention de Madame Joyeux, responsable à la MSA du dossier dématérialisation «c’est-à-dire tout ce qui n’est pas papier» a interpelé l’au-ditoire. Même s’il s’agit d’un objectif et pas d’une obliga-tion et que la dématérialisation est engagée dans un souci d’économie, Francis Largeaut, vice-président, a dû monter au créneau pour rappeler qu’«à la MSA, on n’a jamais laissé tomber personne et que les anciens qui le souhaitent peuvent faire une demande pour continuer à recevoir les décomptes papier». «Il y a une part de respect dû à l’âge» a répondu Marie-Thérèse Lacosse sous un tonnerre d’applau-dissement, avant d’ajouter «n’oublions pas que la plupart des personnes âgées n’ont pas Internet ou ne sont pas fami-liarisées avec l’informatique». Et le syndicalisme ? Pour la présidente, il a plus que jamais sa place dans une démocra-tie moderne. «C’est pourquoi jeunes et aînés ont besoin d’une organisation syndicale forte et responsable pour défendre leur revenu, leurs valeurs et leur métier».

G.M.-A.

nationale car «il serait intel-lectuellement malhonnête de faire reposer la revalorisation uniquement sur les cotisations des actifs en faisant abstrac-tion de la baisse continue de leur nombre. Sans la solidarité nationale, la revalorisation est impossible». René Laganthe, administrateur, rappelle à son tour que la section nationale compte demander cette année une revalorisation à 85 % du SMIC. Montant de la retraite minimale accordée aux sala-riés mais non aux exploitants agricoles !

Vieillissement et fragilité«Le vieillissement se caracté-rise par l’incapacité progressive de l’organisme à s’adapter aux conditions variable de son envi-ronnement…» Dans un exposé passionnant, le docteur Arnaud Descamps, gérontologue, a traité, lors de cette assemblée générale, du vieillissement et de la fragilité. Et d’indiquer : «plus on avance en âge, plus les différences individuelles sont majeures». Mais pour autant, les remèdes sont universels.

Il a parlé d’hygiène de vie, des bienfaits de l’activité physique, des maladies liées à l’âge – Parkinson, Alzheimer…- Si ces maladies ne sont pas curables, el les sont tout de même soignables. Devant cet auditoire particulièrement concerné, le médecin sait trouver les mots justes. Il conseille, rassure, taquine. Mais surtout, il veut dédramatiser. «Ne plus savoir téléphoner, gérer son traite-ment médical doit nous alerter. Il faut alors avoir l’humilité de comprendre qu’on a besoin de quelqu’un pour se faire aider».

Page 7: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Technique

Dans le cadre de la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, les Vignerons de Buzet et Earthlab-Telespazio ont réalisé des cartographies de leur vignoble, grâce à des drones, puis des ULM. Ces techniques, présentées par Sébastien Labails, ont permis de moduler et diminuer et optimiser les doses d’engrais, mais également de réaliser des cartes de récolte. Par ailleurs, un projet régional, basé sur cette imagerie aérienne et visant à moduler la pulvérisation, est en cours de développement.

Le temps d’une image

Le 18 mars, s’est tenue la 14ème Matinée des Œnologues de Bordeaux. Comme les éditions précédentes, plus de 400 professionnels se sont retrouvés à Gradignan pour faire le point sur les innovations dans la filière viti-vinicole.L’ensemble des aspects de la filière viti-vinicole, viticulture, œnologie, neurosciences, marketing, ont été balayés par les intervenants. Face à la richesse des présentations, la synthèse de cette manifesta-tion sera divisée en 2 parties. Comme l’a rappelé le président de séance, Dominique Trioné, président du cluster Inno’vin, «la tradition n’est finalement que le résultat de la somme des innovations». Ces innova-tions peuvent venir de la filière elle-même, mais également être empruntées et adaptées d’autres secteurs. En voici quelques exemples…

Stimulateurs de défense des plantes Marie-France Corio-Costet, de l’Inra-Bordeaux a présenté les innovations liées aux stimula-teurs de défense des plantes (SDP). Connus depuis plus d’une trentaine d’années, ils ont été peu exploités en viticulture. Récemment, un regain d’inté-rêt pour ces produits a vu le jour dans le cadre des plans nationaux Ecophyto, qui visent à limiter les intrants de pesticides dans le vignoble. Les SDP sont des produits d’origine naturelle ou non, qui présentent la parti-cularité de ne pas agir comme

biocide sur les bioagresseurs de la vigne, mais en tant que biostimulant sur les défenses de la plante, laquelle se défen-dra sans apport de pesticide extérieur. La plupart de ces SDP miment une agression sur le végétal et déclenchent toute une cascade d’événements qui rendent la plante moins sensible, voire insensible à une attaque d’un agent pathogène. Est-il possible d’utiliser ces SDP au vignoble ? Si les résultats obtenus au laboratoire sont généralement très bons, au vignoble, les résultats ont une grande variabilité d’efficacité selon les lieux d’expérimenta-tion. Mais les recherches en cours sont très encourageantes. Aujourd’hui, peu de SDP sont homologués en viticulture, mais ils peuvent apporter un complément à la lutte chimique conventionnelle.

Biocontrôle à la vigneToujours dans le cadre de la recherche de solutions alterna-tives à la lutte chimique, Wilfried Rémus-Borel, de la société Jade, a fait le point sur l’actualité des produits de bio-contrôle issus de la nature. Après plusieurs années d’expérimentation et de développement, Jade a obte-nu ses autorisations de mise sur le marché pour le premier produit de biocontrôle d’origine végétale pour la maîtrise des adventices et des pampres de la vigne. D’autres projets sont en cours et visent à développer un ensemble de solutions de biocontrôle pour lutter contre des pathogènes fongiques au vignoble ou encore à élaborer un système pour l’application de préparations phytopharma-ceutiques par micro-injection sécurisée.

Et encore

Vin, neurosciences et réseaux sociauxGordy Pleyers, directeur de Mind Insights et Professeur à l’Université catholique de Louvain, a présenté les évolutions récentes dans le domaine des sciences psychologiques et des neurosciences permettant d’analyser les perceptions des consommateurs par rapport au vin et à ses outils de communi-cation (étiquettes, publicités, matériels de points de vente, sites Internet…). Ces travaux innovants et passionnants démontrent à quel point des manipulations, même subtiles, de certains paramètres peuvent modifier les perceptions subjectives des consommateurs. Cette connaissance est ainsi précieuse pour mieux comprendre et maîtriser des mécanismes psychologiques souvent irrationnels pouvant façonner les perceptions et les décisions dans le domaine du vin, et donc, de manière générale, pour optimiser les impacts sur les consommateurs. Patrice Malka, de Kedge Business School, est revenu un autre point essentiel de la communication : le phénomène des réseaux sociaux sur Internet. Apparus au milieu des années 2000, ils représentent un véritable phénomène dans nos sociétés. Secteur de tradition par excellence, le vin pourrait paraître par essence éloigné d’un monde digital symbole de modernité. Mais sur un marché qui place la notion de réputation et de recommandation au cœur du processus d’achat, les notions de notoriété, image, viralité, réputation individuelle et collective trouvent avec les réseaux sociaux une source d’innovation. De par la structuration de la filière, notamment en termes de distribution et d’inter-médiaires, le vin ne fait qu’amorcer une révolution numérique.

répondre aux défis actuels de la viticulture et en particulier une production respectueuse de l’en-vironnement dans un contexte de changement climatique. Par ailleurs, des processus de sélection sont en cours afin d’obtenir des variétés de vigne résistantes au mildiou et à l’oï-dium, pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires et correspondant à des bassins viticoles diversifiés (Champagne, Cognac et Bordeaux) et des produits précis (vins rosés). Les vidéos des différentes inter-ventions de la Matinée des Œnologues 2016 seront prochai-nement disponibles sur le site de la WebTV de l’enseignement supérieur (www.canal-u.tv). La suite de cet article paraîtra dans un prochain numéro de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain, avec quelques exemples d’innova-tions œnologiques.

Terrain Chaque mois, les techniciens des antennes ADAR de la Chambre d’agriculture font un point sur la vie du vignoble.

Vignoble à la loupe

Innovation variétaleLes équipes de recherche, et en particulier Loïc Le Cunff, généticien à l’Institut Français de la Vigne et du Vin, travaillent sur la création de nouvelles variétés de vigne permettant de

à la 14ème Matinée des Œnologues de Bordeaux, l’ensemble des aspects de la filière viti-vinicole, viticulture, œno-logie, neurosciences, marketing, ont été abordés.

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.

ContactVéronique Raffestin-Tort, service vigne et vin, Chambre d’agriculture de la Gironde, Vinopole Bordeaux-Aquitaine, tél. 05 56 35 00 00, [email protected]

Page 8: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Technique

Il y a eu Cerise. La vache emblé-matique du dernier salon de l’agriculture à Paris. Qui n’en a pas entendu parler : au salon, elle était la vedette. Mais à ses côtés, il y avait aussi toute la fine fleur de la race. Les éleveurs girondins ont fière-ment défendu leurs couleurs. La preuve…

Le palmarèsPour les femelles de 20 à 36 mois, le premier prix revient à Ignace, de l’EARL du Barses, de Bazas, le deuxième à Jackobite, de la société Morlot-Manseau, de Birac. La troisième place est occupée par Impériale, de Camille Ariès, de Terrebasse, la quatrième par Ibaneza, de l’EARL Lacaou, du Houga.Pour les vaches adultes (+ de 4 ans), c’est sans surprise Cerise, de l’EARL Joël Sillac, de Perquie, qui remporte la première place.

Viennent ensuite Corrida, du GAEC Arbans, de Haut-De-Bosdarros ; Bergère, de Gervais Glipa, de Saint-Genès-De-Fronsac ; Alizée, de Camille

Ariès, de Terrebasse ; Ultime, de la société Morlot-Manseau, de Birac ; Elise, de Camille Ariès, de Terrebasse et Gertrude, de l’EARL Joël Sillac, de Perquie.

Pour les vaches adultes suitées, c’est Emilie, de l’EARL Joël Sillac, de Perquie qui remporte la palme. Elle est suivie de Fleurette, de

l’EARL du Barses, à Bazas et de Farandole, de l’EARL Lacaou, du Houga.

Pour les mâles de 18 à 28 mois, le trio gagnant est Incognito, de l’EARL Lacaou, du Houga ; Jumbo de la SCEA des Guillaumes, de Garos et Jappeloup, de l’EARL du Barses, à Bazas.

Pour les mâles adultes (+ de 4 ans), Gabin, de l’EARL du Barses, à Bazas arrive en tête. Il est suivi d’Elysée, de l’EARL Bialade, d’Ossun et de Fakir, de Jean-Michel Cambours, de Péré.

Le Prix de Championnat Femelle revient à Cerise, de l’EARL Joël Sillac, de Perquie. Le Prix de Championnat Mâle revient à Gabin, de l’EARL du Barses, à Bazas.

ConCours Au salon de l’agriculture, début mars, à Paris, la race Bazadaise était race à l’honneur. Un concours national a été le point d’orgue de cette semaine.

Palmarès de la race bazadaise

Pour le concours de la race Bazadaise, la Gironde a fait un déplacement remarqué à Paris. Eleveurs, élus mais aussi les confréries du bœuf de Bazas et des vignerons de Montagne Saint-Emilion unis par un partenariat.

Page 9: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Technique

Jeudi 17 mars, se tenait à l’Hôtel de Région à Bordeaux une nouvelle réunion autour du comité régional de suivi de la crise aviaire, créé le 2 février.A l’issue de cette réunion, une charte a été signée par l’État, le Conseil Régional, la Chambre régionale d’agriculture, et l’ensemble des partenaires bancaires (Banque de France,

Fédération Bancaire Française, et douze banques régionales).L’objectif de cette charte est simple: affirmer les engage-ments déjà pris par les pouvoirs publics, et formaliser ceux du secteur bancaire auprès de la filière. Si Michel Stoumboff, secrétaire général aux affaires régionales auprès du préfet, assure ainsi que « l’État a prévu

un ensemble d’aides, subven-tions, compensations de pertes, qui doivent être validées par Bruxelles », la filière, elle, ne peut attendre.

Mesures compensatoiresPour Jean-Pierre Raynaud, vice-président du Conseil Régional en charge de l’agriculture, comme pour Dominique Graciet, président de la Chambre régio-nale d’agriculture, il s’agit donc de proposer des mesures compensatoires, des aides à la formation, etc. En incluant évidemment la filière aval, direc-tement concernée par le vide sanitaire décidé. «Il n’y a pas de petites ou de grosses entre-prises dans cette crise. Tout dépend du degré de spécia-lisation de l’entreprise dans la filière», précise Jean-Pierre Raynaud. Quand aux banques, elles sont donc sollicitées par

cette charte pour améliorer la trésorerie des entreprises intervenant dans l’aviculture du Grand Sud Ouest. Décalages de remboursement d’emprunts, prêts à conditions préférentielles pour préparer la reprise d’acti-vité, médiation du crédit, les solutions sont multiples et déci-dées au cas par cas.

Aides confirméesLe 25 mars, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a confirmé le dispositif prévu pour venir en aide aux éleveurs de palmipèdes et entreprises qui ont été touchés par l’influenza aviaire et les mesures prises pour l’éradiquer (non production pour vide sanitaire). Une enve-loppe de 130 millions d’euros est prévue pour les producteurs de palmipèdes (110 millions d’euros) et les accouveurs (20 millions d’euros). Un disposi-tif d’apport de trésorerie pour les PME-PMI avec différé de

remboursement de 2 ans est annoncé. Cet apport pourra être transformé en subvention après confirmation des pertes 2016 dues au dépeuplement. Cette mesure sera dotée d’une enveloppe de 60 millions d’eu-ros. Il sera également possible de bénéficier d’un préfinance-ment du CICE par BPIfrance, de reports et remises gracieuses des échéances fiscales et sociales ainsi qu’une aide à l’activité partielle. Suite à cette annonce, Dominique Graciet a exprimé son «double soulage-ment, sur l’espoir de premières indemnisations en mai pour les exploitants et sur la porte qui s’est ouverte pour les entre-prises de l’aval (conserveurs, transporteurs...) qui craignaient d’être exsangues au moment de la reprise».

S. Desgroppes

Crise Devant l’ampleur de la crise aviaire et de ses conséquences économiques, les pouvoirs publics tentent de réagir et d’institutionnaliser les dispositifs d’aides à la filière.

Lait Réunis le 22 mars à Paris par le ministre de l’Agriculture, la filière laitière a donné son accord à une stabilisation de la production, à condition bien entendu que cet objectif soit partagé au niveau européen.

Grippe aviaire : bientôt les aides ?

Accord de la filière pour stabiliser la production

Le 25 mars, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a confirmé le dis-positif prévu pour venir en aide aux éleveurs de palmipèdes.

«On veut être de bons élèves, mais pas seuls», a déclaré Thierry Roquefeuil, le président de la Fédération nationale

des producteurs de lait (FNPL) à l’issue de la réunion entre les organisations agricoles, la filière laitière et le ministre de

l’Agriculture, le 22 mars à Paris. Au menu des discussions, la maîtrise des volumes en période de crise et pour être plus précis la stabilisation de la production en 2016 par rapport à 2015. Si les professionnels français, dans l’ensemble, sont d’accord pour aller dans cette voie, ils ne veulent pas être les seuls à le faire au niveau européen. «On ne peut pas rentrer dans une méca-nique de maîtrise des volumes en France si nos partenaires ne font rien», insiste le président. «Il faut que le volontariat soit parta-gé par tout le monde», précise-t-il. En effet, l’accord décroché

à Bruxelles par le ministre de l’Agriculture, le 14 mars, sur la maîtrise de la production n’est que facultatif et non obligatoire. Pour le moment, les pays du sud partagent la position française, les pays du nord y sont réticents voire hostiles. La Commission a consenti à doubler l’enveloppe financière pour l’intervention publique. M a i s e l l e d o i t p re n d re conscience que le relèvement des plafonds d’intervention «n’a aucun sens sans maîtrise des volumes», insiste Thierry Roquefeuil.

Identification de l’origineAu cours de cette réunion, a également été abordée l’iden-tification de l’origine des ingré-dients du lait dans les produits transformés. Lors du Conseil des ministres du 14 mars, la Commission européenne a autorisé la France à étiqueter l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés. Avant d’aller plus loin, le ministre de l’Agriculture souhaite s’ap-puyer sur l’interprofession laitière à qui il a demandé de faire des propositions.

Page 10: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Dossier

COMMERCIALISATION En ces premiers mois de 2016 la commercialisation repart, tirée par le marché américain, porteur, et plus encore par le boom des importations chinoises (+31 %).

Vins de Bordeaux, sur la bonne voie

FocusEtat DEs liEux> la viticulture est le premier employeur agricole de Gironde.

La Gironde compte 6 460 viti-culteurs (récoltants AOC). La majorité d’entre eux sont des entrepreneurs familliaux (56 % d’exploitants individuels contre 42 % sous d’autres profils socié-taires - EARL, sociétés civiles). La taille des exploitations est de 17 hectares en moyenne. Environ 5 % de la superficie du vignoble dédiée aux crus classés. 4 exploitations agricoles sur 5 en Gironde détiennent de la vigne ce qui fait de la viti-culture le premier employeur

agricole du département. Les salariés employés en viticulture en Gironde représentaient 24 402 équivalent temps plein en 2014 (source Agreste).La Gi ronde compte 300 maisons de négoce qu i assurent plus des deux-tiers de la commercialisation des vins de Bordeaux et exportent dans plus de 170 pays. Le départe-ment comptabilise 84 courtiers en vins.34 caves coopératives et 4 unions de coopératives repré-sentent 40 % des récoltants en

AOC et un quart de la produc-tion de vin bordelaise.Les vins AOC d’assemblage représentent 5,3 millions d’hec-tolitres (récolte 2015), équiva-lent à707 millions de bouteilles. Le terroir compte 65 appella-tions d’origine contrôlée, 111 000 hectares de vignes, soit 78 % de la production agricole départementale et un quart de la superficie des vins d’AOC français. Les cépages rouge occupent une place prépondé-rante avec 88 % de la superficie.

Le bordeaux «est un bon vecteur d’image», en Chine comme ailleurs, et les Chinois qui détiennent maintenant plus de 120 domaines de bordeaux n’y sont pas étrangers, selon le CIVB. Mais qui dit image dit aussi vigilance sur la contrefa-çon. Bernard Farges a insisté sur ce point, assurant que le CIVB «travaille avec les autorités chinoises» pour éradiquer cette nuisance. À ce sujet, une bonne nouvelle se profile à l’horizon des prochains mois : l’administration chinoise devrait reconnaître de nouvelles AOP de vins de Bordeaux. «Nous espérons ces enregistrements en 2016, ou en tout cas en 2017 sûrement» dit-on au CIVB.

le temps d’une image

un accord commercial avec la Chine, bénéficie de faibles droits de douanes à l’arrivée de ses produits, «lui donnant un gain de compétitivité de l’ordre de 20 % sur tous ses concurrents», a souli-gné Bernard Farges.Le courant d’affaires a repris, parce que la distribution chinoise est devenue mature : les distri-buteurs improvisés, qui ne dispo-saient pas de réseaux, sont sortis du marché, ceux qui subsistent sont davantage des profession-nels, a expliqué Allan Sichel, qui représente le négoce au CIVB.Durant l’année écoulée, 479 000 hectolitres de vin de Bordeaux (+ 31 %) ont été exportés vers la Chine, pour une valeur de 277 millions d’euros (+ 25 %).

Reprise à l’exportLe marché américain est moins spectaculaire dans sa progres-sion, mais sa tendance positive constante inspire confiance au CIVB : «Notre gamme s’est élargie sur ce pays et les chiffres des derniers mois nous montrent une reprise sur les produits valorisés. Nous attendons beaucoup de ce marché à court et moyen terme sur l’ensemble de notre gamme», a ajouté Bernard Farges.Pour 2016, la commercialisa-tion se révèle «bien meilleure» du fait de l’euro toujours bas, des disponibilités en hausse, et déjà les volumes échangés entre production et négoce sont en forte hausse, a conclu le président du CIVB.

Il y a deux mois, le CIVB a organisé son 8e forum environnemental (voir l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain du 4 février 2016). Lors de sa conférence de presse parisienne, le 22 mars, Bernard Farges, le president du CIVB, rappelait les quatre axes de la politique environnementale de la filière : bâtir une filière respon-sable, anticiper l’avenir par la recherche, réduire l’empreinte environnementale et favoriser la gestion durable du vignoble. Pour le président du CIVB, «cette politique se caractérise par un fil conducteur : l’humain au cœur de la démarche environnementale. Or depuis le 20 janvier, depuis ce moment important pour notre filière, nous avons été surpris de voir, de lire, à la suite de la diffusion du reportage «Cash investigation», un grand nombre d’interrogations, d’interpellations, de commentaires tous plus défini-tifs les uns que les autres sur la filière. Signalons au passage la mise en lumière par Libération et Le Figaro de la manipulation des chiffres lors de ce reportage déli-bérément alarmiste et à la rigueur scientifique malmenée. Nous avons été notamment interpellés sur une «omerta» qui règnerait sur ce sujet.»

Des décennies d’investissementsIl soulignait que la filière œuvre depuis de nombreuses années pour réduire son empreinte sur l’environnement. «Nous investis-sons pour diminuer les pesticides

en dotant les viticulteurs d’outils d’aides à la décision, nous déve-loppons le système de mana-gement environnemental qui regroupe aujourd’hui plus de 400 entreprises, le bilan carbone de la filière a été produit en 2008 et réactualisé en 2013, la filière se forme, elle s’informe , elle informe, elle investit dans le recherche et cela au grand jour… Rarement omerta aura autant fait parler d’elle ! Il n’y a donc ni omerta, ni déni sauf peut-être sur ce qui est fait réellement par la filière des vins de Bordeaux pour gérer ce sujet.»

une question d’échelleIl indiquait aussi, simplement, que si la Gironde est le plus gros consommateur de pesticides en France, c’est aussi le plus gros département agricole et viticole français. Et qu’il ne faut pas oublier que la Gironde est égale-ment le département où il y a le plus de surfaces bio en viticulture en France.Il s’insurgeait enfin sur le raccour-ci pris en mettant en avant les risques encourus par les riverains.«Abordons sans tabou tout ce qui permettrait d’obtenir des mesures d’impact, des quantifications sur les résidus, dans l’air comme dans l’eau, sur les cheveux, dans les maisons, en comparant bien sûr avec des témoins comme toute étude sérieuse capable d’éclairer honnêtement nos diri-geants, les riverains, les popula-tions comme nous même !Nous sommes preneurs car nous sommes les premiers intéressés,

il se trouve qu’avec nos familles, nos salariés et nos amis, nous vivons au cœur du vignoble.»

Ne pas confondreLe président du CIVB concluait «qu’à l’origine de ces soubresauts médiatiques, il s’agissait d’un mauvais comportement de deux viticulteurs près d’une école en 2014 ayant entrainé le malaise d’écoliers suite à un traitement à proximité immédiate de l’école. Un mauvais comportement est un mauvais comportement, nous l’avons condamné et nous le condamnerons encore.»Pour mémoire, en 2015, la Gironde était le seul départe-ment de France à s’être doté d’un arrêté préfectoral encadrant les usages de pesticides près des écoles. Et en 2016, la Gironde est le 1er département de France à avoir annoncé un nouvel arrêté qui sera plus restrictif que la note d’orientation envoyée par la DGAL à tous les préfets sur le territoire. «Au final, le thème des pesticides et plus largement du dévelop-pement durable, est un sujet extrêmement important et extrê-mement sérieux. Nous y travail-lons depuis longtemps avec une vraie stratégie : information, formation, investissement dans la recherche. Il n’y a ni omerta, ni déni, il y a du travail fait, du travail à faire encore bien sûr et nous nous y attachons avec cohérence, calme, conviction et sans idéologie parce que nous nous devons d’être dans l’action et pas dans l’incantation.»

«Dans l’action, pas l’incantation»PhyTOSANITAIRES Bernard Farges a fait un point sur l’engagement de la filière viticole en matière de développement durable. Et a déploré l’attidude de certains médias face à ces efforts.

Le vignoble de Bordeaux a moins vendu en 2015 que l’année précé-dente, mais il faut y voir, d’une part, l’effet à retardement de l’effondrement de la production en 2013 (-28 % par rapport à la moyenne décennale). D’autre part, les conséquences de stocks en baisse depuis 2010, selon Bernard Farges, président du CIVB. Et enfin une volonté délibé-rée du CIVB de «sortir le segment basique (moins de 3 euros la bouteille)» de la gamme des vins de Bordeaux, a commenté Allan Sichel, vice-président du CIVB, lors d’une conférence de presse dédiée à la filière bordelaise, le 22 mars, à Paris.

Cœur de gamme en hausseSur les 4,8 millions d’hectolitres (Mhl) commercialisés en 2015 (-5 %), plus de la moitié (2,8), soit 58 %, l’ont été sur le marché intérieur. Et sur celui-ci, la plus grande part, 46 %, occupée par la grande distribution, a régressé de 5 % aussi. Cela représente cepen-dant un chiffre d’affaires stable à 898 millions d’euros. En France, Bordeaux reste le vignoble le plus vendu en grande distribution

malgré un recul en volume. Et les GMS sont le premier circuit de commercialisation des vins de Bordeaux en France (46 %). Sans surprise, le bordeaux rouge se taille la part du lion avec 85 % des volumes vendus. Viennent ensuite les vins blancs (8 %) et rosés (7 %).Sur le marché intérieur, le bordeaux est devenu «la valeur sûre numéro un au restaurant». 7 références de Bordeaux sont proposées, en moyenne, par les restaurants. Bordeaux, toutes couleurs confondues, est la deuxième origine de vin la plus proposée dans le cadre de la vente de vins au verre (51 %) et la première en rouge. Les restau-rants proposent, en moyenne, au verre, 5 origines différentes. Ce sont les régions du nord de la France et Paris qui offrent le plus de bordeaux. 86 % des consommateurs mensuels de vin au restaurant consomment des vins de Bordeaux. Dans la grande distribution, le cœur de gamme de Bordeaux s’est montré «dynamique malgré des ventes en repli» : 78 % des volumes et 77 % du chiffre d’af-faires de bordeaux en GMS sont compris entre 3 et 15 euros la

bouteille. Le CIVB a détaillé la progression du chiffre d’affaires enregistrée «sur les tranches de prix stratégiques de bordeaux» :+ 4 % pour les bouteilles entre 4 et 6 euros ; et + 5 % pour les bouteilles entre 6 et 15 euros.

21 bouteilles par secondeL’export représente un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros (en hausse de 1 % par rapport à 2014). 21 bouteilles sont vendues chaque seconde dans le monde.L’export, qui représente 42 % du débouché, soit 2,035 Mhl, s’est érodé de 3 %, mais pour une valeur en hausse de 3 %. Sur ce marché, les exportations sur les pays tiers dépassent celles sur l’Union européenne depuis 2010 en volume, et depuis 2005 en valeur. En 2015, cet écart s’est élargi : les ventes en Europe ont plongé de 17 % en volume, mais progressé de 9 % sur les destina-tions lointaines.La Chine est, de loin, la première destination à l’export pour le vin de Bordeaux, en volume comme en valeur. Cela malgré la concur-rence du Chili, qui marque des points sur le marché chinois en ce moment, en vrac comme en bouteilles. Le Chili, qui a passé

Le bordeaux rouge se taille la part du lion de la commercialisation avec 85 % des volumes vendus. Viennent ensuite les vins blancs (8 %) et rosés (7 %)

Le président du CIVB, Bernard Farges a fait une mise au point sur l’emballement médiatique autour des pesticides.

Page 11: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Groupements d’employeurs : un levier à promouvoir Main d’œuvre Depuis trente ans, les groupements d’employeurs agricoles et ruraux répondent à la difficulté de pérenniser l’emploi sur les territoires.

Le 22 mars, la Fédération nationale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux (FNGEAR) a fêté ses 30 ans. Constitués de personnes morales ou physiques ces grou-pements ont pour objectif de mettre à la disposition des membres qui les composent des salariés liés par un contrat de travail. «Un rapport gagnant-gagnant» pour les adhérents et les sala-riés des groupements. Pour les adhérents, ce type d’emploi répond à un besoin partiel ou saisonnier, il réduit les tâches administratives, les couts sala-riaux sont proportionnels au temps passé sans parler des échanges favorisés entre les divers adhérents d’un même groupement. Le salarié quant à lui bénéficie d’une plus grande sécurité de l’emploi, d’un contrat de travail unique, d’une diversité des tâches et des lieux de travail. Autant de plus remarqués par la ministre du travail Myriam

groupements d’employeurs pour être encore plus nombreux doivent avoir un cadre législatif plus clair. Comment éviter, par exemple, de faire plusieurs contrats de travail quand on salarie quelqu’un par plusieurs struc-tures ?

Aller vers d’autres secteurs«Faites-moi remonter des cas concrets où les services de l’Etat n’ont pas su prendre en compte les spécificités des groupements d’employeurs», a demandé de son côté la ministre du Travail. Myriam El Khomri s’est aussi engagée à promouvoir les groupements d’employeurs, précisant par ailleurs qu’il leur sera possible de bénéficier de l ’aide à l’emploi. Pour aller plus loin, l’agriculture, moteur dans le développement de ces groupements, «devra aller vers d’autres secteurs». Ainsi, l’ouverture des grou-pements d’employeurs à l’en-semble des activités présentes sur le territoire rural – entre-prises, artisans, communes…- appor terait de nouvel les possibilités de pérennisation des emplois permanents à temps complets.

Contact : Fédération départemental des

groupements d’employeursTél. : 05 56 81 49 06

El Khomri qui a salué «éffica-cité économique et sociale de ce dispositif qui permet à des employeurs de se regrouper pour embaucher un salarié en commun».

Un contrat uniqueAprès 30 ans d’existence, les groupements d’employeurs a g r i c o l e s re p ré s e n te n t 22 000 emplois temps plein sur le territoire et près de 4 000

La gironde compte une centaines de groupements d’employeurs dont un groupement d’employeurs départe-mental le GED 33.

12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Économie

associations, avec une crois-sance de 17 % depuis 2003. La naissance de ce dispositif dans le secteur agricole n’est pas un hasard. Les groupements d’employeurs répondent en effet aux problèmes, prégnants en agriculture, de la saisonna-lité et de la stabilisation de la main d’œuvre sur le territoire. Le secteur agricole comptabilise aujourd’hui les trois-quarts des groupements d’employeurs. Les salariés des groupements d’employeurs soulignent trois points de satisfaction : le fait d’avoir un contrat unique, un revenu régulier et fixe et un temps plein. Cependant, les

Cotation des vinsCourtiers de bordeaux / Semaine du 29 mars au 1er avril 2016

VINS ROUGES RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014

BORDEAUX 1150/1300 1150/1300BORDEAUX SUPÉRIEUR 1350/1450 1300/1400COTES 1200/1400 1250/1400MEDOC 2000/2400SAINT-EMILION 3500/3700 3200/3500SATELLITES ST EMILION 2500/2800 2300/2500GRAVES 1650/1800BX ROSÉ 1000/1200

VINS BLANCS RÉCOLTE 2015 RÉCOLTE 2014BORDEAUX 1000/1250 ENTRE DEUX MERS 1200/1300GRAVES 1600/1700GRAVES SUPERIEURESSAUTERNES 4500/5000 4300/5000

Page 12: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Des agences «100 % humain et 100 % digital»Banque Fort de plusieurs mois d’expérimentation, le Crédit Agricole d’Aquitaine évolue pour encore plus de proximité avec tous ses clients.

«Notre modèle va s’adapter aux comportement de nos clients…». Lors de la confé-rence de presse du 21 mars, à Bordeaux, Rémi Garuz et Jack Bouin, président et directeur général de la caisse de Crédit Agricole d’Aquitaine, sont reve-nus sur les résultats de 2015, «une très bonne année commer-ciale», et sur les grands projets de la Caisse régionale. Parmi eux, une nouvelle organisation distributive.

Utiliser la banque différemmentImaginée en 2014 dans le cadre du projet d’entreprise «Défis Aquitaine», cette organisation va maintenant être déployée sur l’ensemble du territoire. Ainsi, pour répondre à l’attente des clients qui «veulent utili-ser la banque différemment», les responsables du Crédit Agricole d’Aquitaine ont repen-sé le rôle de la banque : le bon conseiller en face de chaque client, un accès à l’expertise partout, la possibilité pour le client d’utiliser tous les canaux de communication, la montée en compétence des conseillers, la création de travail partagé

l’autre». En parallèle, des pôles vont être créés. Le pôle agri-culture et viticulture aura des experts dédiés de haut niveau et aux compétences reconnues. Sur l’ensemble du territoire, ils pourront répondre -via le digital ou en face-à-face et sous l’autorité du chef d’agence- à des situations précises et pointues. Une ubiquité reven-diquée par le président Garuz: «un client qui habite la ville ou la campagne doit avoir la même qualité de prestation. Soit il trouve la compétence sur place, soit à distance par visio conférence. Dans tous les cas, nous mettons en place tous les moyens pour apporter les compétences. A Bordeaux comme ailleurs». Dans un mois exactement, la phase test sera terminée. La nouvelle organisation sera mise en place dès septembre prochain.Enfin, début mars, un espace réservé aux grandes entreprises agricoles dont les besoins sont proches de ceux d’une PME a ouvert à Aire-sur-l’Adour, dans les Landes.

G.M.-A.

pour permettre à chaque client d’avoir un conseiller, mais aussi une autre personne disponible parfaitement informée des dossiers et qui pourra prendre le relais si besoin… Bref, un accueil et un parcours simplifié pour le client. Dans le même temps, de nouvelles agences collaboratives ont vu le jour, avec une grande place faite à l’innovation. Et notamment au

digital. Testé dans trois agences – Cestas, Galgon et Tarnos -, ce concept place l’agence et l’équipe au cœur d’une relation multiservice avec le client.

Au choix du clientAprès plusieurs mois de test, ces nouveaux formats sont prêts à être mis en route même si «quelques retouches sont encore à faire». Le modèle

Rémi Garruz et Jack Bouin président et directeur ont présenté à la presse la nouvelle organisation distributive du Crédit Agricole d’Aquitaine

13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Économie

Pour le Crédit Agricole d’Aquitaine, 2015 a été une très bonne année commerciale. Pour la première fois, les parts de marché sont en hausse sur tous les secteurs d’activité du territoire. La banque verte a dépassé le cap des 900 000 clients. L’activité épargne est dynamique avec un total de collecte de 22,37 milliards d’euros (+ 5,9 %), le total des crédits s’élève à 15,93 milliards d’euros ( + 6,1 %) dont 9 144 millions pour l’habitat, 599 millions de crédits à la consommation et 4 640 millions d’euros pour les crédits aux équipements. Pour la filière viticole, les encours de crédit affichent une très belle dynamique avec une augmentation de 9 % pour un total de 1,7 milliard d’euros. L’agriculture voit quant à elle une augmentation des encours de crédit de 3,48 % et la caisse régionale couvre 92,9 % des installations des jeunes agriculteurs.

Le temps d’une image

proposé sera 100 % humain et 100 % digital. «Le «et» est très important» précise Jack Bouin. Et les clients ? Ce sont eux qui choisiront. «S’ils ne veulent plus venir en agence, ils le pour-ront. L’important, c’est surtout qu’ils gagnent en expertise». Pour le président Rémi Garuz, il est essentiel que le modèle s’adapte au cas par cas. «Nous voulons rendre les parcours des clients plus fluides afin qu’ils puissent passer d’un modèle à

Page 13: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Inno’vin, impulseur d’innovation en viticulture

Ne pas confondre Inn’ovin et Inno’vin ! La différence est de taille : le premier programme fait suite à la reconquête ovine, chère à la FNO (fédération natio-nale ovine) ; le second est un «cluster» d’entreprises dédié à la filière vitivinicole. En Charente, Arnaud Lorant est, depuis le 1er février, le nouveau chargé de mission du réseau : «Cluster - ça tombe bien pour notre filière ! - signifie en anglais «grappe». Le terme désigne une concentration d’entreprises, d’instituts de recherche et centres de formation sur une même filière. L’objectif, c’est de créer de la valeur ajoutée par l’innovation, en faisant émerger des projets». Evidemment, le gros des entre-prises adhérentes au cluster Inno’vin (120 environ) est surtout situé dans le Bordelais, ma is le réseau de PME essaime aussi en Charente,

Charente-Maritime, Dordogne, Lot-et-Garonne… En Charente, le cluster Inno’vin en côtoie un autre, celui d’At-lanpack, pôle de l’emballage de l’Arc Atlantique. Les deux se retrouveront au salon Vinitech de Bordeaux, en novembre prochain.

30 projets labellisésEn attendant, Arnaud Lorant réfléchit à l’organisation, fin mai, d’un événementiel à Cognac, qui fera suite à celui d’avril dernier consacré à la présentation du cluster devant 70 acteurs économiques et publics.

Le second rendez-vous sera centré autour de «la viticulture de précision, au service de la diminution des intrants». «Le sujet a été choisi car il correspond bien aux problé-matiques actuelles. On espère

qu’il en émergera un réseau d’adhérents actifs et des idées qui donneront lieu à des projets innovants», reprend Arnaud Lorant. Car, outre l’animation d’un réseau, l’autre grande mission de la petite équipe du cluster est d’accompagner les entreprises dans le dévelop-pement de leurs projets : de l’idée au financement jusqu’à la mise en marché. Les projets accompagnés par Inno’vin vont d’ailleurs de la pré-étude de validation où le budget est infé-rieur à 5 000 €, jusqu’au projet collaboratif de plus grande ampleur, à plusieurs millions d’euros.

Depuis 2010 et sa relance par le Conseil régional d’Aqui-taine, Inno’vin a labellisé 30 projets. Ce fut le cas en 2012 pour la société Chêne et Cie (dont dépend la tonnellerie Taransaud, implantée à Cognac)

14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Éco Grande région

et son étude technique des «phénomènes de t rans -f e r t d e l ’ o x y g è n e à t r ave r s l e s b a r r i qu e s » , en lien avec l’ISVV (Institut

des sciences de la vigne et du vin) de Bordeaux. Entre autres exemples…

Fabienne Lebon / [email protected]

Et aussi

Deux-Sèvres : un club de mécènes du patrimoine Le club de mécènes du patrimoine des Deux-Sèvres a été offi-ciellement lancé vendredi 4 mars. Il devient le vingt-quatrième club du réseau français Fondation du patrimoine, créé il y a quinze ans. Les entreprises adhérentes se réuniront chaque trimestre pour choisir des projets de restauration sélection-nés au préalable par la fondation, qui regroupe près de 200 entreprises. Six entreprises locales sont à l’origine du projet. Le club est ouvert à toute entreprise, quelle que soit sa taille et son secteur d’activité, moyennant une adhésion annuelle de 3000 euros. Jérôme Baloge, le maire de Niort, a salué «une belle initiative, qui répond à un réel besoin».

Corrèze : un méthaniseur pour les petites structures Pas de cuve béton pour cette unité de méthanisation d’un genre nouveau en construction à Allassac en Corrèze. L’installation fait en effet appel à une nouvelle technologie développée par la société Arcbiogaz, basée dans le Lot et Garonne. Le principe : remplacer le digesteur en béton par des fosses de rétention constituées de bâches PVC souples et imperméables. Particulièrement adapté aux petites unités car moins coûteux, ce dispositif compte déjà une unité en fonctionnement à Castelmoron sur Lot (47). Le second métha-niseur devrait entrer en fonctionnement en juillet prochain à Allassac (19).

Oléron : péage au pont Les discussions sur l’instauration d’un éco-péage à l’entrée du pont de l’île d’Oléron vont bon train : le Département a décidé de réaliser un référendum sur le sujet, le 26 juin prochain, avec les seuls Oléronnais. Depuis un quart de siècle, le passage n’était plus payant. Prenant exemple sur le pont de l’île de Ré, il s’agit de limiter le trafic touristique sur l’île en été. Les opposants craignent un frein au développement économique et une fracture sociale dans les touristes.

Dordogne : l’archange du Mont-Saint-Michel à PérigueuxDepuis le mercredi 16 mars, l’archange du Mont-Saint-Michel est dans les locaux de la Socra à Périgueux. La société péri-gourdine, qui est spécialisée dans la restauration du patri-moine, va s’atteler à redonner tout son lustre à cette célèbre statue en fer doré qui pèse environ 800 kilos. Il s’agit juste-ment de refaire la dorure de l’archange dont la Socra s’était déjà occupée en 1987. Le coût de cette restauration s’élève à 450 000 euros. C’est par voie d’hélicoptère que la statue a été déposée depuis la flèche de 156 m de haut. Ensuite, elle a traversé la France de la Normandie à La Dordogne en camion.

Haute-Vienne : les billets de Roland-Garros imprimés près de Limoges L’imprimerie des billets de Roland-Garros est située en bordure de Vienne à Panazol, l’une des communes de Limoges Métropole. Elle s’appelle depuis 2009 Formeurop SN. Elle a changé plusieurs fois de nom, depuis sa création dans les années 70 par la société Lavauzelle. Le monde de l’imprimerie a fortement évolué en quelques décennies. Celle-ci a survécu en s’intéressant à la billeterie «spectacles-loirsirs» et en développant les premiers billets en quadrichromie pour la Tour Eiffel, les cinémas Gaumont ou le Futuroscope. L’entreprise est aujourd’hui également spécialisée dans les produits de sécurité comme les chèques bancaires... Son chiffre d’affaires s’élève à 2 505 000 euros, elle emploie toujours 19 salariés et consomme 650 tonnes de papier chaque année.

Charente Inno’vin, le cluster bordelais de la filière vitivinicole, implante une antenne en Charente.

Arnaud Lorant, le nouveau chargé de mission d’Inno’vin en Charente.

En chiffresLe cluster Inno’vin, labellisé «grappe d’entreprises» par la Datar en 2011, fédère

120 adhérents, dont 103 entre-prises de la filière vitivinicole représentant plus de 465 M€ de

chiffre d’affaires et 2200 emplois

Page 14: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Une place de choix pour les femmes en agricultureEmploi Tous secteurs agricoles confondus, 643 000 emplois sont occupés par des femmes en agriculture. Soit 39 % de la population agricole.

présentes dans l’agriculture dite traditionnelle mais aussi dans la filière cheval. Elles dirigent principalement des structures de forme socié-taire associées le plus souvent à des co-exploitants hommes. Près de 59 % des femmes sont dans ce cas à savoir en EARL (pour 26,5 % d’entre elles) et en Gaec (17 %).

39 % des salariées en viticultureDepuis dix ans, le nombre de collaboratrices d’exploitation a été divisé par deux, un chiffre qui s’explique par le faible attrait des jeunes générations pour ce statut, préférant s’orien-ter vers un statut de co-exploi-tant lorsqu’elles décident de rester dans l’exploitation. En 2014, 17 % des femmes sont affiliées en qualité de conjointe active sur l’exploitation. La MSA estime à 394 000 les emplois

détenus par des femmes dans le secteur de la production soit 93 700 équivalent temps-plein. L’âge moyen des salariées est de 39 ans. Elles sont réparties en viticul-ture pour 39 % d’entre elles, en cultures spécialisées à 31 % et en cultures et élevages non spécialisés à 17 %. Cette hiérarchie est considérée comme stable depuis dix ans.

Sans statut socialOn recense près de 150 000 femmes qui ne sont ni chefs ni collaboratrices d’exploitation. Pour la plupart, elles occupent un emploi salarié dans l’entre-prise de leur conjoint ou dans une autre entreprise. Par ailleurs, la MSA rappelle qu’il existe encore entre 2 000 à 5 000 femmes d’exploitants sans déclaration sociale à la MSA et sans emploi.En 2015 en Gironde, 1 969 femmes sont chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole sur un total de 7 462

hommes et femmes. (source MSA).

15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Société

Une étude menée par la MSA révèle que 24 % des chefs d’ex-ploitations soit 113 200 sont des femmes. Ce pourcentage demeure stable depuis plus de dix ans. Pour autant, cette propor-tion passe à seulement 5 % en ce qui concerne les chefs d’entreprise de services.

51 ans en moyenneEn dix ans, la baisse constatée du nombre d’exploitations agri-coles traditionnelles est quasi

identique chez les hommes (- 15 %) que chez les femmes (- 14 %). En revanche sur la période 2005-2014, le nombre de femmes à la tête d’une entre-prise agricole a progressé de + 21 %. Le rapport de la MSA précise que l’âge moyen des femmes chefs d’exploitation ou d’entre-prise agricole est de 51 ans contre 48 pour les hommes. Parmi ces femmes, 42 % ont 55 ans ou plus. Cette tranche d’âge prédominante s’expliquerait par

le phénomène de succession entre époux pour permettre au conjoint de faire valoir ses droits à la retraite.

EARL et GAECLe secteur de l’élevage de bovins-lait représente 18 % de l’activité des femmes chefs d’exploitation, suivent ensuite les cultures céréalières et indus-trielles (16,5 %) et les cultures et élevages non spécialisés (13 %). De manière générale, les femmes sont majoritairement

Et aussi

Christian Cessateur : «tous les produits mis en marché sont conformes à la législation».Les maraîchers de Bordeaux Métropole renforcent leurs contrôles suite à la découverte, sur un lot de courgettes, de résidus de molécules phytosanitaires interdites depuis 1972 en agriculture et en 92 pour tout usage. Bien que contrôlée depuis longtemps, leur présence dans les légumes n’avait jamais été détectée jusqu’alors par les services de l’État.Maraîcher sur la commune d’Eysines, Christian Cessateur témoigne : «dès que les services de l’Etat ont trouvé des réminiscences de molécules de dieldrine et de chlordane -produits que nous n’utilisons plus depuis plus de 40 ans-, l’été dernier, sur un lot de courgettes, un plan de surveillance a été mis en place. Depuis, des prélèvements systématiques ont été réalisés sur les parcelles. A l’époque, nous n’avons pas divulgué l’information au grand public et à la presse car nous attendions les conclusions de l’Etat. Dès que nous en avons été informés, deux réunions ont été organisées par la Chambre d’agriculture avec les maraîchers, les services de l’Etat et en présence de madame le maire d’Eysines afin d’avertir tous les producteurs et leur donner les premières préconisations. Aujourd’hui, avec les auto-contrôles que nous pratiquons et les prélèvements inopinés sur les produits mis en vente réalisés par les services de l’Etat, tous les produits mis en marché sont conformes à la législation. Durant toute l’année 2016, les contrôles de l’Etat vont se poursuivre avec des analyses renforcées sur les cucurbitacées et les légumes racine». Enfin, je tiens à rappeler que les maraîchers, et plus globa-lement la profession agricole se sont engagés depuis des années pour réduire l’impact de ses pratiques sur l’environ-nement. Les plans écophytos 1 et 2 et optidose sont autant d’actions menées par la profession dans ce sens.»

Page 15: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Aides à la formation : ça change au 1er avrilHandicap Les aides à la formation des personnes handicapées ont été modifiées et réduites depuis le 1er avril.

Les aides à l’alternance, à l’insertion professionnelle et à la création d’entreprise sont modifiées à la baisse à compter du 1er avril 2016.

Contrat de professionnalisation L’aide au contrat de profes-sionnalisation a pour objec-tif d’inciter les entreprises à embaucher des personnes handicapées souhaitant acqué-rir une qualification tout en travaillant. Elle est ouverte à l’employeur qui conclut avec une personne handicapée un contrat de professionnalisation d’au moins 6 mois à temps plein ou à temps partiel d’au

moins 16 heures par semaine. L’entreprise qui conclut un contrat de professionnalisa-tion ou d’apprentissage avec un salarié reconnu handicapé peut obtenir une subvention de 1 000 euros (au lieu de 1 500) pour un CDD compris entre 6 à 11 mois et 5 000 euros (au lieu de 7 500) pour un contrat de professionnalisation en CDI.La demande d’aide est faite à l’Agefiph dans les 3 mois suivant la date d’embauche. L’aide est versée par année entière.

Contrat d’apprentissageCette aide est ouverte à l’em-ployeur qui conclut un contrat

d’apprentissage d’au moins 6 mois avec une personne handi-capée. Son montant dépend de la durée du contrat : 1 000 euros (au lieu de 1 500) pour un contrat d’apprentissage de 6 à 11 mois, 7 000 euros (au lieu de 13 000 euros) pour un contrat d’apprentissage à durée indéterminée. La demande d’aide est faite à l’Agefiph dans les trois mois suivant la date d’embauche. L’aide est versée par année de contrat.

Pérennisation des contrats en alternanceCette aide a pour objet d’inci-ter l’employeur à conserver le salarié handicapé à l’issue du contrat en alternance. Une aide financière est accordée à l’employeur pour l’embauche d’une personne handicapée en CDI ou en CDD supérieur ou égal à 12 mois. Le montant de l’aide est de 2 000 euros (au lieu de 4 000) pour un CDI et à temps plein et 1 000 euros (au lieu de 2 000) pour un CDD d’au moins 12 mois à temps plein. Ces montants sont réduits de moitié pour une embauche à temps partiel d’au moins 16 heures hebdoma-daires. La demande d’aide est faite à l’Agefiph dans les 3 mois

suivant la date d’embauche.

Insertion professionnelle.L’aide s’adresse aux employeurs de personnes handicapées les plus éloignées de l’emploi :• Salarié âgé de 45 ans et plus. • Demandeur d’emploi ayant

travaillé moins de 6 mois consécutifs dans les 12 mois précédant l’embauche.

• Sortant d’un établissement du secteur protégé ou adapté (IMPro, IME, ESAT, EA, CRP).

• Personne déjà présente dans l’entreprise depuis au moins 6 mois au titre de contrats de travail consécutifs ou non dans les 12 derniers mois précédant la nouvelle embauche.

Le montant de l’AIP est de 2 000 euros (au lieu de 4 000) pour une embauche en CDI ou en CDD de 12 mois mini-mum à temps plein et de 1 000 euros (au lieu de 2 000) pour une embauche en CDI ou en CDD de 12 mois minimum à temps partiel d’au moins 16 heures. L’aide doit être pres-crite par un Conseiller de Cap Emploi, de Pôle Emploi, ou de la Mission Locale. La demande doit être adressée à l’Agefiph

dans les 3 mois suivants la date d’embauche.

Aide à la personne dans le cadre de l’alternanceCette aide liée à la signature d’un contrat en alternance sera déterminée non plus en fonc-tion de la durée du contrat mais de l’âge de la personne handi-capée, soit 1 000 euros pour les moins de 26 ans, 2 000 pour les 26-44 ans et 3 000 pour les 45 ans et plus. La demande est faite à l’Agefiph soit direc-tement par l’employeur, soit avec l’aide du conseiller Cap emploi, Pôle emploi ou Mission locale, dans les 3 mois suivant la date d’embauche. Enfin, l’aide à la création d’entre-prise, pour permettre à une personne handicapée de créer son propre emploi en créant ou reprenant une entreprise s’adresse exclusivement aux demandeurs d’emploi handica-pés inscrits à Pôle emploi. Son montant sera de 5 000 euros (au lieu de 6 000).

Contact : Christelle Capdeboscq,

SACEA, tél. : 05 56 00 73 67

Et encore

La FNSEA contre la version 2 de la loi TravailInitialement favorables à la loi Travail, les organisations patronales et la FNSEA ne jugent pas acceptable la deuxième version proposée par le Gouvernement, ont-elles indiqué le 22 mars. La FNSEA considère que cette nouvelle version de la loi Travail ne prend pas suffisamment en compte les TPE et PME, qui constituent l’essentiel de l’emploi en agriculture. Le secteur emploie 340 000 salariés, avec une moyenne de deux salariés par employeur agricole, a rappelé Jérôme Volle, président de la Commission Emploi de la FNSEA, en soulignant les particu-larités «d’un secteur d’activité lié à la saisonnalité». L’emploi de saisonniers est indispensable – 1,2 million de contrats courts sont signés chaque année – et une taxation des CDD risque de favoriser le recours aux travailleurs détachés plutôt qu’à l’emploi local. Du point de vue de la FNSEA, la version 2 de la loi El Khomri constitue «un recul très fort de la part du gouvernement», indique Jérôme Volle. Favorable aux accords de branche et au dialogue social, le syndicat agricole insiste néanmoins sur la nécessité d’adapter la loi à la réalité des entreprises agricoles : en l’absence d’organisation syndicale dans l’entreprise, «quand on a deux salariés, leur demander d’être dans un syndicat ou faire venir quelqu’un de mandaté par un syndicat, mais qui ne travaille pas dans notre branche, ça ne rend pas service à l’employé», explique le représentant de la FNSEA. D’autant plus qu’en agriculture, «l’employeur fait généralement le même travail que l’employé», ajoute-t-il. «On maintient notre demande aux employeurs de ne pas remplir la déclaration de pénibilité» note Jérôme Volle, sachant qu’ils bénéficient d’une dérogation jusqu’au 1er septembre en atten-dant un premier bilan de l’application de la mesure. «Dans un espace où l’agriculture ne va pas bien, on ne s’en sortira pas si on ajoute un dispositif coûteux».

16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Société

Page 16: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

MSA : plan national de Santé - Sécurité au Travail 2016/2020

17 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Social

La Caisse Centrale de MSA vient de lancer, au niveau national, son nouveau plan Santé-sécurité au travail 2016-2020. Il concerne les métiers de l’agriculture et filières agri-coles identifiés comme les plus à risques et pour lesquels la MSA veut agir au cours des cinq prochaines années.

Les axes du plan SST 2016-2020Conçu pour tous les travail-leurs agricoles par les experts des services Santé-sécurité au travail de la MSA, le plan 2016-2020 fixe les orienta-tions stratégiques pour mener des programmes d’actions en direction des populations agri-coles salariés et non-salariés. La mission de service public de la MSA l’amène, de par sa connaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles, à accom-pagner les entreprises dans l’évaluation des risques profes-sionnels et à mettre en œuvre des mesures de prévention, qu’elles soient techniques ou organisationnelles.

DSN : actualités et transmission avec la MSALa DSN, Déclaration Sociale Nominative, va remplacer progressivement la majorité des déclarations adressées aujourd’hui aux organismes de protection sociale obligatoire et complémentaire. Pour prendre le temps de vous familiariser avec ce nouveau dispositif, mais aussi pour profiter dès maintenant de ses avantages, la MSA vous informe.

Comment transmettre vos DSN à la MSA ?Pour transmettre votre DSN, vous devez créer un fichier DSN à partir de votre logiciel de paie, puis vous le déposez sur le site de votre MSA (www.msa33.fr) dans «Mon espace privé» à l’aide du service en ligne sécurisé. Vous pourrez suivre la transmission et la bonne réception de vos DSN sur le site de votre MSA (www.msa33.fr) depuis «Mon espace privé».

Comment utiliser le service en ligne DSN de la MSA ?Vous êtes exploitant ou une entreprise agricole : • Connectez-vous à Mon espace privé (entreprises) avec votre numéro Siret depuis le bloc de connexion situé en haut à droite de notre site.• Pour utiliser le service, vous devez d’abord vous inscrire en cliquant sur le lien Gérer mon inscription (DSN MSA) dans la rubrique «Mes services pro en ligne» / «Déclaration Sociale Nominative». Une fois inscrit et si votre logiciel de paie est compatible, vous pourrez égale-ment utiliser le mode d’envoi automatique, où c’est votre logiciel de paie qui émettra la DSN, sans dépôt manuel.• Pour transmettre vos DSN, cliquez sur le service Suivre et déposer une DSN (DSN MSA) dans la rubrique «Mes services

Six grands axes ont été dégagés par ce plan : • la sécurité au contact des animaux dans les secteurs de l’élevage où 56 % des accidents de travail des exploitants agri-coles sont liés aux activités en élevage (notamment bovin) mais également dans le secteur équin où l’on constate un nombre très important d’accidents de travail.• l ’exposi t ion au r isque chimique, puisque près de 10 % des salariés sont expo-sés à des produits chimiques cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques.• le machinisme agricole, car 17 % des accidents de travail des actifs sont liés à l’utilisation

de leurs équipements de travail et 10 % des accidents mortels d’exploitants sont liés à des chutes de hauteur.• les risques psychosociaux, avec 35 à 60 % des travailleurs, dont les actifs agricoles, qui évoquent des pressions psycho-sociales au travail.• les troubles musculosque-lettiques (TMS) qui sont, en nombre, les premières maladies professionnelles reconnues du secteur agricole.• l’employabilité des actifs agri-coles, car en effet, l’allongement de la durée de la vie profes-sionnelle pose des nouvelles problématiques de maintien en emploi qui doivent être prises en compte.

Enjeux et objectifs du plan SST 2016-2020L’agriculture n’a pas échap-pé aux mutations sociales, économiques, structurelles et technologiques du travail. Ces évolutions ont des consé-quences sur les conditions de travail et doivent être prises en compte, afin de favoriser la santé et la sécurité des travailleurs agricoles qu’ils soient exploitants, salariés ou employeurs.La Santé-sécurité au travail est une spécificité de la MSA qui est le seul régime de sécurité sociale à avoir la charge de cette mission, en cumulant les compétences de prévention

ACCOMPAGNEMENT Les équipes pluridisciplinaires de la MSA au service des entreprises.

pro en ligne» / «Déclaration Sociale Nominative».• Allez chercher votre fichier DSN en cliquant sur «parcourir» et valider votre envoi en cliquant sur «envoyer».Si vous passez par un tiers déclarant (centre de gestion,

cabinet comptable,…), sachez que dans le cadre du dévelop-pement de ses services en ligne, la MSA Gironde a mis en place un nouveau téléservice «Suivre et déposer une décla-ration sociale nominative (DSN MSA)» pour les tiers déclarants.

Il permet aux centres de gestion, cabinets d’expertises, cabinets comptables, entreprises ayant plusieurs établissements en France (tiers déclarants)… d’ef-fectuer le dépôt des fichiers DSN de leurs portefeuilles clients.

CoNTACTLes équipes sont mobilisées pour vous aider et vous conseiller au mieux,

en lien avec votre éditeur de logiciel de paie. Pour toute question, contactez le correspondant DSN de la MSA Gironde

à l’adresse suivante : [email protected]

LE SAviEz-vouS ?> La DSN est-elle obligatoire pour toutes les entreprises ?

Oui. Toutes les entreprises devront recourir à la DSN au plus tard le 1er juillet 2017, selon un calendrier et des conditions qui seront fixés prochainement par décret.Toutefois, à l ’ instar du

dispositif TESE existant pour les entreprises relevant du régime général, il est prévu une évolution de l’offre TESA au profit des TPE agricoles (qui l’utilisent ou qui souhai-teront y adhérer) pour y

intégrer, à horizon 2017, une nouvelle fonctionnalité DSN. Celle-ci visera l’ensemble des salariés en CDI ou en CDD. Un décret doit en préciser les conditions et les modalités de mise en œuvre.

des risques professionnels et de santé au travail. Les méde-cins du travail, les conseillers en prévention, les infirmiers santé travail et les administra-tifs dédiés sont placés sous la responsabilité du médecin du travail chef dans chacune des MSA du réseau.Leurs actions ont pour objectif d’agir pour diminuer le nombre d’accidents et de maladies professionnelles dont sont victimes les travailleurs agri-coles. Les métiers de l’agricul-ture présentent des risques spécifiques liés à la diversité des activités, le travail avec le vivant et l’utilisation de nombreux équipements et produits.

En MSA Gironde, le service Santé-sécurité au travail – conseillers en prévention, infir-miers santé-travail et médecins du travail - s’attachera au cours des cinq prochaines années à promouvoir la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail au cœur des entre-prises agricoles, auprès des salariés, des employeurs et des exploitants.

Page 17: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Petites annonces

Encartage AGRAM à tous nos lecteurs.

Si une offre ou une demande vous intéresse, veuillez contacter : ADEFA GIRONDE Espace Kennedy 69, avenue Kennedy 33700 MERIGNAC Tél : 05 56 52 84 09 - Fax : 05 56 48 94 74 [email protected] Heures d'ouvertures : 9h-17h du lundi au vendredi

L’ADEFA Gironde recherche :

> LE TEMPLE – Maraîchage – AGENT TRACTORISTE EN CULTURES LEGU-MIERES H/F Ref : OMA075919-33

EARL/EURL recherche Agent tractoriste en cultures légumières h/f Salaire proposé : SMIC Expérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire) Formation agricole : Indifférent Une exploitation agricole de 380 ha dont 10 ha en production d'asperges re-cherche son conducteur de tracteur poly-valent (H/F). Vous serez en charge de la conduite de tracteur avec remorque, de charger et décharger les palox, réception-ner les cagettes... Vous appréciez le tra-vail en équipe car en bout de ligne, vous devez suivre et maintenir la cadence des saisonniers qui ramassent les asperges. Les CACES 1 - 3 - 5 seraient un plus.Condition : CDD temps plein 1 mois

> LOUPIAC – Vigne & Vin – AGENT TRACTORISTE EN VITICULTURE H/F Ref : OVI5001-33

Autre recherche Agent tractoriste en viti-culture h/f Salaire proposé : A négocier selon profil et expérienceExpérience souhaitée : Expérience impérative (autonomie) 3 ans minimum demandéeFormation agricole : BACSur cette propriété, vous réaliserez : - tous les travaux de la vigne (taille, com-plantation, entretien du palissage...),- l'ensemble des tâches liées aux travaux mécanisés de la vigne,- l'entretien courant des matériels et leur réglage, - appliquant rigoureusement les tech-niques de pulvérisation et d'utilisation des produits phytosanitaires,- participant occasionnellement aux tra-vaux du chai (vendanges et vinifications).Profil : véritable H/F de terrain, auto-nome, sens de l'initiative, de l'organisa-tion et fort esprit d'équipe.Condition : CDI temps plein

> ST CIERS DE CANESSE – Vigne & Vin – AGENT TRACTORISTE EN VITICUL-TURE H/F Ref : OVI075852-33

EARL/EURL recherche Agent tractoriste en viticulture h/f Salaire proposé : cat D convention collec-tive agricole de la Gironde Expérience souhaitée : Expérience sou-haitée (savoir-faire)Formation agricole : CAPAPour une exploitation viticole située en Côtes de Bourg, vous réaliserez l'ensemble des travaux viticoles (taille, façons) la conduite du matériel (traite-ments, travaux du sol ...), vous apporterez une aide au chai. Condition : CDI temps plein

> LE PUY – Vigne & Vin – AGENT TRAC-TORISTE EN VITICULTURE H/F Ref : OVI075941-33

SCEA recherche Agent tractoriste en viti-culture h/f Salaire proposé : Cat D convention collec-tive agricole de la Gironde Expérience souhaitée : Expérience impé-rative (autonomie)Formation agricole : CAPAPour une propriété familiale de 80 hect en Entre Deux Mers, sur les directives du chef ce culture vous réaliserez les tra-vaux viticoles manuels (taille, palissage, entretien et participation aux travaux en vert) et mécanisés : conduite interligne, traitements, travaux de sol, rognages, entretien courant du matériel. En complé-ment vous apporterez une aide au chai et au conditionnement. Condition : CDI temps plein

> LE TAILLAN MEDOC – Vigne & Vin – AGENT VITICOLE H/F Ref : OVI4988-33

EARL/EURL recherche Agent viticole h/f Salaire proposé : Cat C de la Convention Collective Agricole de la Gironde -Expérience souhaitée : Expérience impé-rative (autonomie) Formation agricole : Indifférent Une exploitation viticole sur Le Taillan Médoc recherche son agent viticole (H/F). Vous serez en charge des travaux de printemps (calage, pliage, relevage, épamprage, ébourgeonnage).Condition : CDD 2 mois

L’ADEFA Gironde Propose :

> Réf : PVI-1228757 Secteurs : Vigne & Vin - Grandes CulturesPostes : Agent tractoriste en viticulture h/f - Conducteur d'engins agricoles h/fCompétences : taille, conduite machine à vendanger et enjambeur / conduite engins agricoles, conduite et entretien du matériel

> Réf : PCM-121472Secteurs : Grandes CulturesPostes : Conducteur d'engins agricoles h/f.Compétences : conduite engins agricoles

> Réf : PVI-025572Secteurs : Vigne & VinPostes : Agent viticole h/fCompétences : travaux en vert

> Réf PVI-056756Secteurs : Vigne & VinPostes : Directeur technique h/fCompétences : gestion technique, enca-drement, taille, travaux en vert, travail du chai

Pour votre comptabilité, facture acquittée par retour de courrier.

Nom, Prénom ou raison sociale ....................................................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................................................................................................................

N° appart. ou boîte à lettre - étage - escalier ou service - identité destinataire

.....................................................................................................................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................................................................................................................

N° de voie ou hameau (ex. Avenue des fleurs)

.....................................................................................................................................................................................................................................................

Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit

.....................................................................................................................................................................................................................................................

Code postal

Ville ...........................................................................................................................................................................................................................................

Tél. : .................................................................................................................... Port. : ..........................................................................................................

Email : .....................................................................................................................................................................................................................................

VOS COORDONNÉES

TEXTE À PUBLIER

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux CedexTél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24E-mail: [email protected]

ÉCRIRE EN LETTRES CAPITALES, UNE LETTRE PAR CASE, UNE CASE VIDE ENTRE CHAQUE MOTATTENTION : NE PAS OUBLIER D’INDIQUER VOTRE N° DE TÉLÉPHONE DANS LA GRILLE

VOTRE PETITE ANNONCE

RUBRIQUE

TARIFS 2 POSSIBILITÉS

Forfait4 lignes

10€

Forfait4 lignes

15€

EN GIRONDE EN AQUITAINE

VOTRE RÉGLEMENT : chèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain.

o OFFRE D’EMPLOIo DEMANDE D’EMPLOIo DIVERSo RÉCOLTES

o MATÉRIELo ANIMAUXo FONCIERo ACHATS

1

2

3

4

Édité par la SARL SEDIGA17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

Gérants :

Joël BONNEAU - Patrick VASSEUR

Directeur de la publication :

Joël BONNEAU

Directrice déléguée

Rédactrice en Chef

Geneviève MARCUSSE-ARTIGUE

Secrétariat de rédaction

Myriam ROBERT

Secrétariat et publicité régionale :

17, cours Xavier Arnozan 33082 Bordeaux Cedex

Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24

E-mail: [email protected]

Régie Nationale

TOP AGRI - 75010 Paris

Composition :

KA2 Communication - Bordeaux

Imprimerie :

Pyrénées Presse Pau

6/8 rue Despourrins 64000 PAU Cedex

Abonnement annuel 49 e (22 numéros, bi-mensuel)

ISSN : 0300-2942

Commission paritaire 0320 T 79610

Dépot légal à parution

RecetteNombre de personnes : 4 Préparation : 20 minutes Cuisson : 2 heures / Infusion 1 heure

Ingrédients 2 bottes d’aillets2 pommes de terre pelées2 œufs30 g de graisse de canard3 cl de vinaigre de vinsel et poivre blancBouillon1 crosse de jambon de pays, 1 carotte , 1 oignon1 poireau

PréparationParer et couper grossièrement tous les ingrédients du bouillon et cuire avec 2 l d’eau pendant 1 h. Laisser infuser 1 h de plus et filtrer.Peler et tailler l’aillet en petits tronçons. Les faire revenir dans

une casserole sans coloration avec la graisse de canard. Mouiller au bouillon, ajouter les pommes de terre et cuire 1 h. Séparer les blancs des jaunes d’œufs. Ajouter le vinaigre à ces derniers, fouetter légèrement et les incorporer au tourin hors du feu. Mixer, assaisonner de sel et de poivre. Casser les blancs avec une fourchette, les mélanger au tourin encore bien chaud, et servir. Ce tourin peut aussi se réaliser avec de l’ail nouveau, comme suggéré sur la photo.

TOURIN à L’AILLET DE MAMIE GINA

Avenir Agricole et Viticole Aquitain 05 56 00 73 68

Mon tracteur, je l’ai vendu grâce aux petites annonces de l’Avenir Aquitain

ACHATSRecherche achat vendange Millésime 2016 AOC Bordeaux. Tél : 06.01.06.48.05.

VÉHICULE47 VDS Renault 4x4 113/14 très bien, épandeur à fumier Coutant 10T, bennes 8/13T, distributeur Kuhn MDS hydro, cover crop Huard 28D en X, herse rotative Rabewerk 3m packer (400) Tél 06.82.26.46.72

LOCATIONA louer Mimizan plage (40) appartement 39 m² avec balcon, pour 4 personnes, cuisine équipée.Idéalement situé à 150 mètres de l’océan. Vue panoramique. Proxi-mité piste cyclable. Tél : 06.32.20.34.77.

24 – Maison de campagne entièrement rénovée, tout confort. Rez-de-chaussée : 2 grands garages + cave à vin. A l’étage (1 F5) : Salle à manger, cuisine, terrasse, 3 chambres, salle de bains. Entourée de 7 ha 30 de terrain (pré, terre, bois et étang). Prix à débat. Limite Corrèze/Dordogne. Tél. 05.53.50.11.62. ou 06.13.87.61.18.

EXPERT FONCIER ET AGRICOLEPour l’estimation de votre propriété, d’un loyer,

le calcul d’indemnités, un état des lieux, etc.faites appel à un professionnel agréé.

COMPÉTENCE, INDÉPENDANCE, RESPONSABILITÉ

Nicolas BUSSY - 06.07.29.58.68LANGON (33) - CASTELJALOUX (47)

Page 18: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

19 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Petites annonces

PPNU : une nouvelle

collecte en novembreENVIRONNEMENT La Chambre d’Agriculture de la Gironde, la société AVIDALOR et

l’ensemble des distributeurs du département organisent une collecte de Produits

Phytopharmaceutiques Non Utilisables (PPNU) les 5 et 6 novembre.

Réservée aux utilisateurs profes-

sionnels, actifs ou retraités

(exploitants agricoles, profes-

sionnels des espaces verts,

collectivités, entreprises…),

cette collecte constitue le

moyen le plus économique de

se défaire de ces produits consi-

dérés comme dangereux pour

la santé et l’environnement,x et

ce en toute légalité. La loi impo-

sant aux usagers de les éliminer

dans de bonnes conditions

sous peine d’une forte amende.

Les produits

Tous les produits phytopharma-

ceutiques sont concernés, qu’ils

soient conservés dans leur

emballage d’origine, entamés

ou non, ne pouvant plus être

utilisés car hors d’usage. Leurs

caractéristiques physiques ou

techniques sont dégradées

(produits périmés, gelés, mouil-

lés…), interdits du fait de l’évo-

lution de la réglementation ou

inutiles suite au changement

de stratégie ou de culture de

l’entreprise.

Le principe

Tous les produits phytopharma-

ceutiques concernés doivent

être déposés par les utilisateurs

sur l’un des 18 sites participant

à l’opération. Le ramassage

à la «ferme» étant impossible

compte tenu de l’étendue

du département. Une pré-

inscription est indispensable,

les formulaires de demande

d’élimination sont d’ores et

déjà disponibles auprès des

distributeurs.

Le déroulé

Les agriculteurs sont invités à

mettre leurs vieux bidons de

côté dans leur local de stoc-

kage, dans leurs emballages

d’origine en prenant garde à ne

pas les transvaser ou les mélan-

ger. Puis ils doivent sur-embal-

ler les produits en mauvais

état ou souillés dans un sac

d’un montant de 15€ (quelle que

soit la quantité apportée). A titre

de comparaison, faire appel

à une entreprise spécialisée

coûte environ 5 à 10 euros/

kg. Si un produit est refusé le

jour de la collecte, l’agriculteur

peut faire appel à une entre-

prise spécialisée dans l’élimi-

nation des déchets dangereux.

Toutes les coordonnées

s o n t d i s p o n i b l e s s u r

w w w. d e ch et s - g i ro n d e . f r

ou sur www.adivalor.fr.

Sites de collecte ouverts

les 5 et 6 novembre

En Gironde, les exploitants

peuvent rapporter leurs PPNU

aux entreprises suivantes :

Chatelier Viticulture (Isidore), à

Saint-Sulpice-de-Faleyrens, tél.

05 57 24 66 66,

CIC, à Beychac-et-Caillau, tél. 05

56 72 55 72,

Bayard (Isidore), à Saint-Trojan,

tél. 05 57 64 36 17,

Euralis Distribution, à Cussac

(tél. 05 56 58 90 64), Fronsac

(tél. 05 57 25 41 21), Grézillac

(tél. 05 57 74 99 88), Langon

(tél. 05 56 63 36 59), Port-

Sainte-Foy (tél. 05 53 63 79

60), Sauveterre-de-Guyenne

(tél. 05 56 61 57 99),

Salellas SA (Isidore), à Saint-

Estèphe, tél. 05 56 59 33 74,

SRA Cadillac, à Loupiac, tél. 05

56 62 65 77,

Terres du Sud, à La Réole, tél.

05 56 71 05 30,

Vitivista à Berson (tél. 05 57

33 09 48), Pauillac (tél. 05 56

59 46 91), Sainte-Magne-de-

Castillon (tél. 05 57 40 30 12),

Soufflet Vigne à Martillac (tél.

05 56 30 71 04), Montagne (tél.

05 57 74 57 87), Pauillac (tél.

05 56 59 11 04).

Les agriculteurs sont invités à mettre leurs vieux bidons de côté dans leur local de stockage, dans leurs embal-

lages d’origine en prenant garde à ne pas les transvaser ou les mélanger.

Les anciens exploitants de la SDAE sont actifs. Ils ont, dans un premier temps participé à une journée tou-

ristique dans le Lot-et-Garonne, à Cancon, pour visiter la coopérative Unicoque, spécialisée dans les fruits à

coque. De quoi découvrir les locaux d’une structure qui traite la quasi totalité de la production française de noi-

settes et regroupe 250 producteurs de France. La trentaine de participants a ensuite partagé un repas dans

une ferme-auberge puis visité le musée des Bastides, à Monflanquin, et la ville avec un guide haut en couleur.

Les anciens ont également participé, le 26 septembre, à Saint-Bonnet-de-Salers, à l’assemblée générale de la

SDAE du Cantal à laquelle les Girondins sont jumelés depuis plus de 10 ans.

Le temps d’une image

20

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Société

transparent en les manipulant

avec précaution et en utilisant

les équipements de protec-

tion adaptés. Ils peuvent alors

transporter les produits dans

un véhicule aéré et se munir

d’un chèque pour le règlement

le jour de dépôt sur site. Une

attestation de dépôt leur sera

délivrée le jour J. Celle-ci est à

conserver dans la mesure où

elle constitue une preuve de la

prise en charge des PPNU.

Le coût

La collecte est gratuite si le

produit comporte le picto-

gramme ADIVALOR dans la

limite de 100 kg de PPNU appor-

tés. Au delà, il faut compter 2

euros HT/kg. Si le produit ne

comporte pas le pictogramme

ADIVALOR, le tarif est de 2

euros HT/kg dès le premier kilo.

Il faut ajouter à cela un coût fixe

pour la prestation d’éco-service

S’abONNER pOuRquOI ?

Tout simplement pour recevoir la bonne information au bon moment. Pour rester connecté avec ce qui se passe en Gironde. Parce que l’Avenir Aquitain est le journal agricole et viticole, il est pour vous un véritable outil de travail pratique et efficace. Avec détermination et conviction nous vous apportons, tous les 15 jours, toutes les informations qui vous sont utiles pour la bonne marche de vos exploitations.S’abonner c’est recevoir régulièrement des informations techniques, sociales, juridiques et fiscales, des dossiers des reportages et des témoignages, les annonces Safer et nos petites annonces matériel, foncier…

uN auTRE REgaRd SuR l’acTualITé

De nombreux dossiers tout au long de l’année économie, technique et bien d’autres encore

Salaires au 4 avril 2014MAIN D’ŒUVRE La FDSEA et les partenaires sociaux sont parvenus à un accord.

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 18 Avril 2014 Technique

Les fournitures en nature dont bénéficie le salarié viennent, sauf

clause contraire, en déduction des salaires.

1. NourritureLe prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur de deux heures

et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,43 x 2,5 = 23,58 e

Le prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend la boisson.

Le repas de midi est évalué à une fois la valeur du salaire horaire

à la catégorie A, soit 9,43 e.

La nourriture sera saine, variée et en quantité suffisante, la boisson

loyale et marchande.

2. LogementA) Pour un logement remplissant les conditions permettant de

bénéficier de l’allocation logement, la valeur mensuelle sera

fixée de gré à gré entre les parties dans la limite de 70 % de

la valeur locative des logements d’habitation à loyer modéré

de la zone considérée.

B) Dans les autres cas, l’évaluation mensuelle du logement est

déterminée en valeur d’heures de travail d’après le salaire

horaire afférent à la catégorie B, soit 9,52 e

- Première pièce (égale ou supérieure à 9 m2 et comprenant un

compteur électrique individuel) ..............5 h de travail : 47,60 e

- Par pièce supplémentaire (égale ou supérieure à 9 m2)

.................................................................... 4 h de travail : 38,08 e

- Salle d’eau complète (lavabo, douche ou baignoire, bidet) avec

une installation de production d’eau chaude

..................................................................10 h de travail : 95,20 e

- Salle d’eau incomplète (lavabo et douche) avec une installation

de production d’eau chaude ..................8 h de travail : 76,16 e

- WC intérieur avec effet d’eau .................6 h de travail : 57,12 e

- WC intérieur sans effet d’eau ................ 2 h de travail : 19,04 e

- WC extérieur avec effet d’eau ............... 2 h de travail : 19,04 e

C) Les logements ne comportant ni installation électrique ni poste

d’eau intérieur ne donneront lieu à aucune retenue. Un état

des lieux doit être établi (avec sous-seing privé) lors de la prise

en charge. Cet état, rédigé en deux exemplaires dont l’un est

remis au salarié, est signé par ce dernier et l’employeur. Le

logement sera remis en état de propreté, par l’employeur, à

chaque changement d’occupant et préalablement à l’installa-

tion du nouveau salarié.

3. Autres fournitures en nature

Dans le cas où d’autres fournitures en nature sont convenues

avec l’ouvrier, celles-ci sont décomptées sur la base de leur prix

réel et actuel à la production si elles proviennent de l’exploitation

et de leur valeur d’achat si elles ont été acquises à l’extérieur par

l’employeur et rétrocédées au dit ouvrier.

4. Blanchissage et entretien

Le prix mensuel du blanchissage et de l’entretien des vêtements

est évalué à six fois le montant du salaire horaire correspondant

à la catégorie A : 9,43 x 6 = 56,58 e

Réglementation d’ordre général

évaluation mensuelle de la chambre meublée

mise à la disposition d’un salarié

3,51 e (salaire minimum garanti au 01/01/2014) x 8 = 28,08 e

Évaluation des fournitures en nature au 4 avril 2014

Rémunération minimaleApplicable dans toutes les communes de la Gironde à compter

du 4 avril 2014.

SMIC horaire : 9,53 euros bruts - Minimum garanti : 3,51 euros

Plafond de la sécurité sociale au 1er janvier 2014 :

3 129 e mensuel - 37 548 e annuel

n Salaires horaires correspondant aux catégories professionnelles

Aucun salaire ne peut être inférieur au salaire minimum de croissance : 9,53 e.

Catégories Salaires Catégories Salaires

A 9,43 e* D 9,81 e

A2 9,43 e* E 9,97 e

B 9,52 e* F (horti. champ.) 9,94 e

B2 9,52 e* G (horti.) 9,81 e

F (agent de maîtrise) 11,22 e

C 9,61 e V (vendangeur) 9,52 e*

n Salaires des cadres à compter du 4 avril 2014

Coefficients Salaires mensuels

III A 2 018,58 e

III 2 560,35 e

II 3 084,71 e

I 3 514,85 e

n Salaires des jeunes travailleurs liés par un contrat d’apprentissage

au 1er janvier 2014

Salaire horaireA. Apprentis âgés de moins de 18 ans

1ère année : 30 % du SMIC : 2,86 e

2ème année : 40 % du SMIC : 3,81 e

3ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

B. Apprentis âgés de plus de 18 ans

1ère année : 45 % du SMIC : 4,29 e

2ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

3ème année : 65 % du SMIC : 6,19 e

C. Apprentis âgés de plus de 21 ans

1ère année : 55 % du SMIC (1) : 5,24 e

2ème année : 65 % du SMIC (1) : 6,19 e

3ème année : 80 % du SMIC (1) : 7,62 e

(1) ou du salaire minimum conventionnel

correspondant à l’emploi occupé pour les jeunes

de 21 ans et plus.

La déduction des avantages en nature s’éta-

blit à :- nourriture journalière : 75 % x 2,5 x M.G.

- logement mensuel : 75 % x 8,0 x M.G.

sans pouvoir de plus être supérieure à 75 %

des salaires susvisés.M.G. = 3,51 e au 1er janvier 2014.

n Salaires des jeunes travailleurs non liés par un contrat d’apprentissage

A. Ayant moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité :

- âgés de moins de 17 ans : 80 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie

- âgés de 17 à 18 ans : 90 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie.

B. Après 6 mois de pratique professionnelle quel que soit son âge :

- le salaire alloué à l’ouvrier adulte de même catégorie.

ATTENTION !Le SMIC a été réévalué au 01/01/2014, donc tous les salaires et

prestations indexés sur celui-ci sont applicables au 01/01/2014.

De même les salaires non indexés sur le SMIC sont applicables

au 04/04/2014.

Repères

*Un salarié ne pouvant être rémunéré en-deça du SMIC, les échelons A, A2, B, B2, et V

seront rémunérés au minimum au taux horaire de 9,53 e. En revanche, pour le calcul de la

prime d’intempéries, de l’indemnité de panier, le taux horaire à prendre en considération

est celui de l’échelon B à 9,52 e.

Plaidoyer pour la diversitéEUROPE Comment faire de la diversité des exploitations et de la production de l’Union un

atout pour l’économie, la création d’emplois et l’environnement ? Tel est le thème de la

réunion informelle des ministres de l’agriculture des Vingt-huit organisée du 4 au 6 mai à

Athènes par la présidence grecque du Conseil.Diversifié, le modèle agricole européen fournit à la fois «des produits compétitifs à large échelle et de nombreux produits de niche à haute valeur ajoutée», fait valoir la présidence grecque de l’UE dans un document de 6 pages destiné à alimenter un échange de vues entre les ministres de l’agriculture des Vingt-huit lors de leur réunion informelle du 4 au 6 mai à Athènes.Le thème de cette discussion «Faire de la diversité agricole européenne un atout» – est proposé dans le contexte d’une concurrence de plus en plus vive avec des pays comme le Brésil, les États-Unis et la Chine, dont les secteurs agri-coles sont très différents de celui de l’Union où sont très présentes les petites exploi-tations familiales. À cela s’ajoutent les négociations de libre-échange en cours avec les États-Unis, le Mercosur ou encore le Japon, qui risquent d’avoir un impact sur le modèle agricole européen.Durabilité à long terme«Préserver la diversité aide à accroître l’efficacité, l’adap-tabilité et la résilience de l’agriculture», assure aussi la présidence grecque, voyant là «la base pour la produc-tion d’une gamme diversifiée d’aliments». Le document souligne par ailleurs le rôle que la diversité peut jouer pour

la création d’emplois, pour les jeunes notamment, mais aussi pour la durabilité à long terme, car «un modèle agricole diver-sifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes» tels que les maladies ou le changement climatique.Les ministres seront appelés à évaluer les bénéfices et incon-vénients de cette diversité, les mesures qui peuvent être prises pour la préserver dans le cadre de la Pac réformée, ainsi

que les attentes des acteurs de la chaîne alimentaire.Selon la présidence grecque, l’Union Européenne pour-rait améliorer le transfert de connaissances des chercheurs aux agriculteurs, en particu-lier via le nouveau Partenariat européen pour l’innovation, et mieux promouvoir l’utilisa-tion durable des ressources génétiques.La semaine précédente, dans un «Manifeste en vue des élec-tions européennes de 2014»,

Un modèle agricole diversifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes tels que

les maladies ou le changement climatique

06

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 9 Mai 2014 Politique

le Comité des organisations professionnelles agricoles (Copa) et la Confédération générale des coopératives agri-coles (Cogeca) de l’UE détail-laient les priorités du secteur pour les années à venir, à desti-nation de la future assemblée issue du scrutin qui se tiendra du 22 au 25 mai. Celle-ci tien-dra sa session constitutive du 1er au 3 juillet à Strasbourg. Parmi les priorités énoncées par les organisations profes-sionnelles agricoles, on trouve le maintien d’un juste «équi-libre» dans les négociations commerciales avec les pays tiers, la «prudence» vis-à-vis de la dernière proposition de la Commission de Bruxelles sur l’énergie et le climat et l’«examen» minutieux de la charge administrative de la PAC réformée lors de sa révi-sion à mi-parcours.

Et aussiL’APCA et les Entreprises de l’eau veulent protéger les captages d’eau«Le renforcement de notre partenariat avec les entreprises

de l’eau (FP2E) permettra d’accompagner le doublement

de captages d’eau prioritaires qui doivent passer de 500

à 1 000 d’ici à 2015», a déclaré Guy Vasseur, président de

l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture),

lors d’une conférence à Paris, le 30 avril. Les captages d’eau

identifiés comme prioritaires Grenelle sont «parmi les plus

menacés par les pollutions diffuses, notamment les nitrates

et les produits phytosanitaires», selon le ministère de l’Éco-

logie. En France, 10 % des eaux sont traitées à cause des

nitrates et 20 % à cause des phytosanitaires. «Notre objectif

est de diminuer encore ces chiffres», assure Guy Vasseur.

Les moyens d’actions sont les changements de pratiques

agricoles : agriculture biologique, agriculture raisonnée,

agriculture de précision, etc. Philippe Maillard, président de

FP2E, a rappelé que l’eau potable est une ressource très

sûre d’un point de vue sanitaire : «dix millions d’analyses

sont réalisés tous les ans».Thomas Montagne, nouveau président des Vignerons Indépendants de FranceThomas Montagne, vigneron dans le Vaucluse en Luberon,

âgé de 48 ans, vient d’être élu à la présidence des Vignerons

Indépendants de France, a indiqué le 5 mai la confédération

des Vignerons Indépendants français. Il succède à Michel

Issaly, qui n’a pas souhaité renouveler son mandat après six

années de présidence. Thomas Montagne en était le secré-

taire général depuis six ans, après avoir été successivement

président de la fédération du Vaucluse et de la fédération

régionale PACA. «Nous allons continuer à nous battre pour

l’amélioration de l’écosystème réglementaire, fiscal et social.

Nos entreprises ont avant tout besoin qu’on les laisse se

développer dans un environnement clair, constant et sans

contraintes inutiles», a-t-il souligné, visant entre autres les

entraves fiscales à la vente directe d’un pays à l’autre dans

l’UE.

Vin à la loupeSO2 Les doses maximales autorisées de SO2 total dans les vins ont toujours tendance à

diminuer. Actuellement, la limite est de 150 mg/L dans les vins rouges. Ce produit, très

polyvalent avec ses actions principalement antiseptiques et antioxydantes, doit être utilisé

avec précaution pour que chaque apport soit efficace.La première chose à mettre en œuvre est de récolter un raisin le plus sain possible. En effet, la laccase présente dans les raisins pourris est une enzyme d’oxydation redoutable autant pour la couleur que pour les arômes. En présence de pour-riture, la dose de sulfitage sur vendange peut passer de 4 g/hL à plus de 8 g/hL. Un inertage bien conduit pendant toute la période de vinification puis lors de l’élevage permettra égale-ment de limiter les apports d’oxygène et donc les pertes en SO2.

Au niveau microbiologique, une hygiène parfaite est indispen-sable pour limiter à la fois les besoins en SO2 et les risques. Pour le cas particulier de Brettanomyces, un suivi micro-biologique régulier, piloté par la méthode Brett’less, est une méthode très efficace.Limiter les combinaisonsIci encore, la récolte d’un raisin sain permet de limiter les combinaisons liées à l’acide gluconique produit par Botrytis. La réalisation d’une fermenta-tion alcoolique franche et sans stress pour les levures limite également la production de composés combinants par la levure. Parmi les activateurs indispensables sur cet aspect, la thiamine est sans doute le produit le plus efficace pour limiter la production de ces molécules indésirables. Il faut alors parler du combinant n°1 du SO2 libre : l’éthanal.

L’oxydation de l’alcool en étha-nal entraîne une combinaison totale du SO2. Il n’est pratique-ment pas possible de trouver du SO2 libre dans un vin conte-nant de l’éthanal (à l’odeur de pomme verte caractéristique). Tant que cet éthanal ne sera pas entièrement combiné par du SO2 apporté, le SO2 libre disparaîtra et donc un apport supplémentaire sera néces-saire. La prévention de la forma-tion de ce composé par une protection sans faille contre l’oxydation sera ainsi néces-saire pour ne pas risquer de dépasser les doses maximales légales.Le SO2 ne s’apporte pas n’im-porte comment, surtout si l’on souhaite en limiter l’usage. La solution sulfureuse est adap-tée à l’apport sur vendange, le plus progressivement possible

(goutte à goutte ou pompe doseuse) car elle se mélange très mal lors des remontages d’homogénéisation. Sur vin, il vaut mieux l’apporter lors d’un transfert, plutôt en début de pompage pour faciliter son mélange. Le SO2 liquide libéré sous forme de gaz est adapté aux réajustements en cuve. Si le diffuseur est placé suffi-samment bas (sans toucher les lies), la répartition pourra être suffisante. Les cachets effervescents sont adaptés aux petits contenants, barriques ou garde-vins. Ils ne doivent pas tomber dans des lies (à réserver aux vins propres) mais leur homogénéisation est très bonne.

Un produit dont on ne peut se passer ?Certains vinificateurs travaillent

Pur sous forme de gaz, en solution ou en cachets effervescents, les formes d’apport du SO2 sont nombreuses…

leurs conditions d’emploi aussi !

Et aussiLe SO2 total Le SO2 total est limité dans les vins. Il est le résultat de

l’ensemble des apports réalisés auxquels s’ajoute la produc-

tion par les levures (même si aucun sulfitage n’est réalisé, les

levures en produisent elles-mêmes pendant la fermentation :

le vin sans SO2 n’existe pas !). C’est lui qui est limité dans les

vins à la dose de :- 150 mg/L pour les vins rouges,- 200 mg/L pour les vins blancs et rosés présentant moins de

5 g/L de sucres,- 250 mg/L pour les vins blancs et rosés contenant plus de 5

g/L de sucres,- 300 ou 400 mg/L pour les vins liquoreux selon les AOC.Mis à part pour respecter cette contrainte réglementaire, le SO2

total n’est pas utile sur le plan technique en vinification sauf

lorsque la fermentation malolactique est désirée car la fraction

combinée peut inhiber les bactéries lactiques. Un sulfitage sur

vendange trop important (supérieur à 8 g/hL) peut ainsi retarder

nettement le déclenchement de la fermentation malolactique.

Le SO2 total ne diminue que lors des oxydations où il se trans-

forme en sulfate.Le SO2 libreLe SO2 libre est la forme qui permet de protéger le vin des

oxydations. Il représente généralement moins d’un tiers du SO2

total. Pour les vins blancs et rosés aromatiques, une dose de 25

à 30 mg/L en conservation est souhaitable. Lors de la mise en

bouteilles, une teneur supérieure doit être apportée. Une mise

en bouteilles bien faite apporte en général 2 mg/L d’oxygène

qui vont diminuer le SO2 total de 8 mg/L. Cependant, l’apport

peut aussi atteindre 6 à 7 mg/L.Pour les vins rouges, la dose en élevage est plus faible car les

polyphénols du vin ont aussi une action antioxydante.Le SO2 actifLe SO2 actif est la seule forme du SO2 qui est active sur les

levures et les bactéries. Les teneurs en SO2 actif souhaitables

en fonction des cas sont les suivantes :- 1,2 mg/L pour muter un blanc moelleux ou liquoreux,- 0,8 à 1 mg/L pour conserver un vin liquoreux,- 0,6 à 0,8 mg/L pour inhiber les Brettanomyces.

07

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Technique

la plus naturelle : le vinaigre ou devenant totalement détruit sur le plan aromatique par les Brettanomyces. Se priver du SO2 est comme rester sur un fil au-dessus du vide, la moindre erreur se payera très cher. Tout doit être irréprochable pour y parvenir. Il existe aussi différents produits présentant des actions complémentaires au SO2 : Acide sorbique, lysozyme, DMDC… Leur utilisation est très spéci-fique et présente des limites. Ils doivent être utilisés avec l’enca-drement d’un œnologue.

Les différentes formes du SO2 sont un préalable indispensable à connaître. Le SO2 apporté va se répartir entre

3 formes différentes.

Le temps d’un graphique

ContactJean-Christophe Crachereau, service Vigne et vin, Chambre d’agriculture de la Gironde,Vinopôle bordeaux Aquitaine tél. 05 56 35 00 00

sans apport de SO2. Il faut bien reconnaître que dans certains cas, la qualité des vins est bien réelle. Dans de nombreux cas aussi, le vin peut être imbu-vable, atteignant son évolution

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 923 - 17 OCTOBRE 2014

Les Best of wine tourism ont été décernés ce mois-ci à Bordeaux. Portrait d’une gagnante avant la

finale mondiale en Argentine.

Matériels

et vendanges

La Fédération départementale

des CUMA de Gironde a testé les

nouveautés.

Œnotourisme

La persévérance et

l’innovation récompenséespage 15

page 6

PPNU

Collecte

en novembre

Fermage

Prix des terres

CIVB

Une campagne

audacieuse

p. 13

p. 20

p. 5

Choisissez la formule qui vous convientJournal l’Avenir Aquitain

Nom, Prénom ou raison sociale.........................................................................................................................................................................................

.........................................................................................................................................................................................

N° appart. ou boîte à lettre - étage - escalier ou service - identité destinataire.........................................................................................................................................................................................

.........................................................................................................................................................................................

N° de voie ou hameau (ex. Avenue des fleurs).........................................................................................................................................................................................

Mention spéciale de distribution et n° (ex. BP-TSA-poste restante) ou lieu dit.........................................................................................................................................................................................

Code postal

Ville ...............................................................................................................................................................................Tél. : ......................................................................... Port. : .......................................................................................

Email : ........................................................................................................................................................................

50€ 87€

1 aN

70€

abONNEMENT papIER + WEb

2 aNSChèque à l’ordre de l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain.

Attention, nouvelles normes postales à respecter.Indiquez impérativement le numéro, le type et le nom de la voie de votre adresse postale.

La SAFER se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants :

SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE

Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-2, L141-3 et 142-3 du Code Rural

Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit au plus tard le 16/04/2016 à Safer Aquitaine-Atlantique, 16 Avenue de Chavailles, CS 10235, 33520 BRUGES Cedex, Tél.: 05.56.69.29.99, où des compléments d’information peuvent être obtenus. Télécopie : 05 56 39 59 84Cet avis ne saurait en aucun cas être considéré comme un engagement de la SAFER à l’égard des candidatsvous pourrez retrouver toutes ces publications sur le cite internet de la SAFER Aquitaine Atlantique : www.saferaa.fr

Commune de LES ARTIGUES-DE-LUSSAC :1 ha 50 a 88 ca : Les serres

Commune de BOURG :3 ha 74 a 53 ca : Croute est - Pre de sa-largue

Commune de LALANDE-DE-POMEROL :35 a 70 ca : Le biscarlat (avec bâtiments)

Commune de MARANSIN :14 ha 60 a 57 ca : Au poteau - Aux prairies - Beaucaillat - Fontenelle - La fayolle nord - La fayolle sud - La grosse barre - Les colis

Commune de SAINT-COME :5 ha 76 a 95 ca : Robert (avec bâtiments)

Commune de SAINT-SAVIN :2 ha 89 a 96 ca : Berlan

Commune de SAVIGNAC-DE-L’ISLE :36 a 65 ca : Justice - Les bergeres

Commune de ARCINS :89 a 56 ca : Fontanelle

Commune de BEGADAN :31 a 15 ca : La gore

Commune de COUQUEQUES :1 ha 09 a 55 ca : Au broustera sud

Commune de JAU-DIGNAC-ET-LOIRAC :2 ha 09 a 65 ca : Les graves

9 ha 14 a 05 ca : A gachin - De saint vivien (avec bâtiments)

Commune de ORDONNAC :29 a 85 ca : Pey de la lot est

Commune de SAINT-ESTEPHE :11 a 45 ca : Le cendrayre

Commune de SAINT-GERMAIN-D’ESTEUIL :25 ha 05 a 41 ca : Coicot - Landes de musset7 ha 37 a 72 ca : Le cuquet

Commune de SAINT-SAUVEUR :8 ha 00 a 00 ca : A la grave - A laborde - Barail de laborde - De junlande - En graville - En racinnette - Fosse guerrin – Guerrin – Junlande - Les goupilleyre - Les sablonnats - Pre de villat (avec bâtiments)

Commune de VALEYRAC :1 ha 76 a 53 ca : La matte - La riviere ouest

Commune de HOURTIN : 24 a 21 ca : Pieces de lachanau

Commune de LESPARRE-MEDOC : 55 a 33 ca : Les bouchonnets nord56 a 22 ca : Le sementieu

Commune de PERISSAC : 2 ha 37 a 80 : ca Bafave

Commune de SAINT-CIERS-D’ABZAC : 43 a 53 ca : Pres de la saye

Commune de SAINT-GERMAIN-D’ESTEUIL : 1 ha 68 a 76 ca : Gartieu du beau temps53 a 84 ca : Vieille lande5 ha 53 a 84 ca : Bignole - L armagnac14 a 66 ca : Cousseau

Commune de SAINT-LAURENT-MEDOC : 23 a 13 ca : Planque peyre

Commune de SAINT-SAUVEUR : 63 a 99 ca : Deves sud - Pont de lieugean30 a 64 ca : Les goupilleyre - Pont de lieu-gean1 ha 56 a 10 ca : Les ardilleys3 ha 80 a 05 ca : Les ardilleys6 a 12 ca : La landotte

Commune de VENDAYS-MONTALIVET : 1 ha 84 a 21 ca : Grassac - Lapiey sud

Commune de VENSAC : 45 a 80 ca : Baraillon du bas

Commune de VERTHEUIL : 1 ha 07 a 12 ca : Au tretin - Roussignan1 ha 27 a 48 ca : Le roc1 ha 03 a 04 ca : Au grand bois - La pla-cette - Le haut gouat

MATÉRIEL33- Benne GIMBRE à vendange 50 HL 3000 e, marchine à vendange ALMA TD 1500 e. Tél : 06.98.25.38.80.

33- Achète et paie cash petit lot de bar-riques 225 L servi au vin 7 ans maxi et ton-neaux 350 L et 450 L servi Alcool 25 ans maxi. Tél : 06.05.15.59.85.

24 – AV Semoir à maïs NodetGougis-pneumasem 2, localisateur engrais, tra-ceur hydraul. Covercrop semi-porté, 20 d.,SouchuPinet, palier neuf. Semoir engrais NogetGogis, 2,50 m. Tél. 05.53.05.21.20. ou 06.07.39.09.65.

24 – AV Atomiseur SEP Major, 1 500 l, cdesélectr. Motoculteur Staub PPX, 1983, fraise et brabant ¼ de tour. Clôture électr. secteur Lacme, secur. 2600. Echelle alu, 12 m, 2 pans. Tél. 05.53.73.18.76.

24 – Semoir à maïs/tournesol Monosem, 4 rgs avec localisateur engrais, micro gra-nulateur, cuve plastique, T.B.E., 2 300 e net. Csecess. Tél. 06.85.71.23.32.

40- AV remorque hydraulique Labat, 7T + faucheuse 2 tambours + vibro 3.50m 2 rlxarr + brabant trisoc Grégoire Besson, le tt exc. état Tél. 05 58 79 37 85 HR

64- AV andaineur GA300 Kuhn Claas WS 320, pièces pour Kuhn Fahrvibro + landpa-ker 2.90m Tél. 06 35 22 48 59

64- A VENDRE girospic Agrator G 26, TBE + charrue Huard TR65T sécurité boulons, le tout prix abordable Tél. 06 42 36 65 67 HR.

47 VDS distributeur engrais Vicon 800L état neuf, pulvé Rau S 12m 800L porté, semoir maïs Rau MDX 6 maïs/tournesol Techmagri 4m semis direct turbine hydrau, combiné Kuhn/Accord 4m socs, chisel John Deere 500 3m, broyeur Vigolo 2m50 Tél 06.82.26.46.72

ANIMAUX65- AV ânesses des Pyrénées, 1 de 6 ans 1.36m suitée d’un ânon, 2 gestantes ins-crites de 8 et 9 ans, prix à débattre Tél. 06 47 46 99 69

64- AV béliers Berrichon, de 2016, ARR ARR, issus d’I.A. Tél. 06 32 26 95 79

40- AV taureau Limousin, 5 ans, à l’at-tache Tél. 05 58 98 52 50

EMPLOI33- Cru classé St Emilion ch vigneron trac-toriste CDI exp enj interligne et chai poss logt- envoyer lettre + CV a BP 61- 33330 SAINT EMILION.

JF. 10 ans d’expérience propose presta-tion de service pour les entreprise vitivini-coles: gestion administrative et commer-ciale; communication , oenotourisme. Missions ponctuelles ou récurrentes. Contact 06 07 22 36 26

à VENDRE 120 HAen bordure de Garonne

matériel – irrigationcorps de ferme

***Tél. 02 47 93 40 82Fax 02 47 98 30 32

www.horizonsetdomaines.com

Exploitant forestier de la Dordogne, vend toute l’année, piquets, tuteurs en châtaignier et acacia.

NouvEau : Clôtures girondines et grillages tous types.

Sarl LACOUVE - 24400 St GéryTél. 05 53 58 79 30 - Fax 05 53 58 80 51

Portable : 06 09 38 05 [email protected]

VENTE de GÉNISSES BLONDES INScrITES

De 8 à 16 moisGaranties Sanitaires

Le Jeudi 14 Avril 2016(Animaux visibles dès 10 heures)SORELIS - Domaine de Sensacq

64230 DENGUIN

Tél : 06 72 88 88 49 (IOSU) 05 59 68 62 00

U.G.P. - 64230-DENGUIN

Avenir Agricole et Viticole Aquitain 05 56 00 73 68

Mon tracteur, je l’ai vendu grâce aux

petites annonces de l’Avenir Aquitain

Page 19: sur la bonne voie - avenir-aquitain.com · suivre par la présentation du Club Groupama Avantages, programme innovant de fidélisation des sociétaires. Le président de la caisse

Graines de champions Métiers La plus grande compétition régionale des métiers a eu lieu à Bordeaux les 25 et 26 mars. Les jeunes agriculteurs –avec le pôle vigne et vin- ont aidé les apprentis concurrents aux Olympiades des métiers à mettre en scène leur talent et leur envie. Vendredi 25 mars à Bordeaux. Des milliers de jeunes s’ap-pliquent et se concentrent devant leurs ateliers. Plus de 70 métiers sont en compétition, répartis en 4 grands pôles. Le bâtiment, les services, la production et l’alimentation.

Les Jeunes Agriculteurs maîtres d’œuvrePendant deux jours, les appren-tis venus de l’ensemble des établissements professionnels de Gironde ont mis en avant leur savoir faire et leur motiva-tion. Et pour la première fois de de l’histoire, les Olympiades ont ouvert la porte aux métiers de la vigne et du vin. Les Jeunes Agriculteurs de Gironde en sont les maîtres d’œuvre. Un vrai challenge pour Charlotte Molinari, Laurent Massarin, Christophe Rebillou, Christophe Porcher et Thomas Solans. Pour ces deux jours, la prési-dente Bérénice Walton, Mikael Cousinet, Guillaume Guérin et Quentin Kacki ont fait partie des 200 bénévoles venus spécialement pour guider les milliers de visiteurs et répondre à leurs questions.

Une super opportunitéTout a commencé il y a un an, lorsque la Fédération des Grands vins de Bordeaux a proposé aux Jeunes Agriculteurs de prendre en main l’organisa-tion de la partie vigne et vin

des Olympiades des métiers. «C’est une super opportunité, cela nous permet de communi-quer sur notre métier» explique Charlotte Molinari. Mais entre les bonnes intentions et la réalité, il y a aussi des heures et des heures de préparation. Tout était à faire. Pour une fois, les Jeunes Agriculteurs se trouvaient de l’autre côté de la barrière. à eux d’imagi-ner la compétition, de réfléchir aux épreuves. «Nous avons balayé tout ce que nous faisons dans l’année et nous avons retenu ce qui était réalisable et déplaçable» explique Laurent Massarin. Au final, l’épreuve était assez complète. Les jeunes apprentis des écoles de viticulture ou de CFA ont passé des épreuves d’ampélographie,

de reconnaissance des mala-dies et des parasites, de travail du chai - soutirages, habillage des bouteilles - des assem-blages et du travail de labo avec les dosages d’acidité et de sucre, sans oublier les épreuves de réglage des pulvérisateurs, de taille et de travail du sol excentrés au Château Dillon à Blanquefort.

FormateurPour la dégustation, Karïn Pasquet, œnologue à l’œno-centre de Pauillac était à la manœuvre. Chargée des forma-tions œnologiques à la Chambre d’agriculture, Karïn est avant tout une pédagogue. «Pendant les épreuves, les jeunes sont très sereins. Les jeunes filles sont très consciencieuses.

Je leur ai demandé de faire un assemblage des vins de la rive droite et de la rive gauche. Je suis très agréable-ment surprise par les résul-tats qu’ils me rendent». Même enthousiasme chez le jury JA. «C’est génial» exulte Charlotte, c’est très formateur pour nous aussi. Nous nous mesurons les uns aux autres». Pour la toute nouvelle présidente des JA, Bérénice Walton, la

participation du syndicat à cette manifestation s’inscrit tout à fait dans les objectifs de JA : «être ici, participer, organiser de A à Z le pôle vigne et vin est pour nous une très belle oppor-tunité. Cela nous permet d’al-ler à la rencontre des jeunes, de leur faire découvrir notre métier. Les responsables des missions locales pour l’emploi viennent à notre rencontre et ils sont très intéressés par notre site www.stage-agricole.com. Aujourd’hui, nous nous faisons la main sur le pôle vigne et vin et un jour nous espérons revenir avec une palette des métiers de l’agriculture bien plus complète». à l’issue de ces journées, Emile Faure a gagné la médaille en viticulture. Mickaël Durand, celle d’argent et Pascaline Naud, la médaille de bronze. L’année prochaine, Bordeaux accueillera, cette fois-ci, la finale nationale des Olympiades des Métiers où on retrouvera les métiers de la vigne et du vin.

G. M.-A.

Les JA, les jeunes concurrents et les sponsors ont profité de l’ambiance studieuse mais bon enfant qui régnait pendant les Olympiades.

Et encore

Ils sont apprentis et candidats. Morceaux choisis• Emile Faure élève en première bac pro au lycée de Montagne. Vainqueur des olympiades des métiers 2016«Lorsque notre professeur de viticulture nous a proposé de participer aux olympiades, j’ai tout de suite été enthousiaste car c’est intéressant de mettre en valeur nos capacités, nos efforts et de mettre en pratique tout ce qu’on nous apprend. Cela nous permet de voir notre niveau de formation en théorie et en pratique. Mon objectif est de finir premier sur le podium» (NDLR les jeunes interviewés ne connaissait pas encore les résultats des épreuves).

• Mickaël Durand Bac pro CFA agricole de Blanquefort médaille d’argent «C’est la première fois que je participais à ce genre d’épreuves et cela a été une grande découverte tant sur le plan émotionnel que professionnel. Ça m’a permis d’apprendre énormément de choses. L’équipe des jeunes agriculteurs était vraiment très bien, ils nous ont très bien encadrés et accompagnés pendant les épreuves. Sur le podium voir tous ces jeunes de tous les corps de métiers super motivés fait vraiment chaud au cœur. C’est inoubliable. Les olympiades des métiers resteront une très belle expérience»

• Pascaline Naud, première année de BTS au lycée de La Brie (24), médaille de bronze «J’affronte les épreuves avec confiance car mes parents, ma famille et ma classe sont tous derrière moi. Leur soutien est très important. Mon professeur de viticulture et toute la classe ont fait le déplacement à Bordeaux. Je suis impressionnée par le nombre de jeunes qui concourent et surtout par tous les corps de métiers proposés. Personnellement pendant ces épreuves j’apprends encore des choses. Je suis fière d’avoir remporté les épreuves éliminatoires qui me permettent de concourir en finale. Je suis certaine que cela peut donner aussi envie à tous les jeunes qui nous regardent de découvrir les métiers de la viticulture».

Organisées par la Chambre des métiers les Olympiades des métiers – véritables jeux olympiques des métiers- ont réuni à Bordeaux Lac plus de 420 jeunes apprentis concourant pour 70 métiers autour des pôles agricul-ture, alimentaire, automobile, bâtiments travaux publics, industrie, services et technologie de l’information et de la communication. Ces jeunes se sont affrontés lors d’épreuves réalisées en direct sous les yeux du public. Ici, le vainquer du secteur viticulture.

Le temps d’une image

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 1er Avril 2016 Société