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DUCASSE D'ATH 2014 DUCASSE D'ATH 2014

2 I la dernière heure - les sports I 26 AOÛT 2014 26 AOÛT 2014 I la dernière heure - les sports I 3

i le brûlage desmarron-nes ne fait pas partie in-tégrante de la sacro-sain-te tradition d’origine dela ducasse, ce rendez-vous inaugural des festi-vités athoises s’est impo-sé au fil des ans commeun des temps forts duweek-end. Initié en 1987par une poignée de por-

teurs deMonsieur Goliath – lesquels ont ima-giné d’enterrer symboliquement la vie de gar-çon de leur géant la veille de sonmariage cé-lébré en l’église Saint-Julien – ce rituel connaîtaujourd’hui un succès populaire qui n’a rienà envier à celui du combat ni du cortège folk-

LAFIÈVREDU…VENDREDISOIRDes milliers de fêtards ont escorté lesmarronnes de Goliath jusqu’à sonbrûlage

PAR BRUNO DEHENEFFE

Slorique desmonstres d’osier.

On a d’ailleurs encore battu des recordsd’affluence, vendredi soir, à l’heure d’escorterle gigantesque pantalon depuis la Grand-Pla-ce jusqu’à l’Esplanade, théâtre de l’embrase-ment final. Dès la tombée du jour, une fouleindescriptible s’estmassée aux abords de laGrand-Place investie par lesmanèges de la foi-re afin de ne rien rater de l’arrivée triomphaledu camion des pompiers transportant la pré-cieuse culotte correspondant auxmensura-tions de Gouyasse.

Afin demarquer la fin de son célibat, ceuxqui font danser “eul pu biau des Géants” com-me le surnomme affectueusement les Athoisdans ce savoureux dialecte patoisant, luiavaient une fois encore confectionné d’im-pressionnantesmarronnes ajustées surmesu-re.

La vénérant comme s’il s’agissait d’uneauthentique relique porte-bonheur et faiseu-se demiracles, desmilliers de personnes tré-pignaient d’impatience de pouvoir la toucherou dumoins l’effleurer durant son parcours

nocturne.Pour y parvenir, il fallait souvent jouer des

coudes et se frayer un passage dans lamaréehumaine pour atteindre lamarronne portéeà tour de bras par une foule en délire. “Et lesAthois ne périront pas”, pouvait-on entendrefredonner en chœur. Dans une ambiance defolie, le cortège a entamé son trajet un peuavant 22h, effectuant selon un rituel inoxyda-ble le tour de la Grand-Place pour ensuite re-joindre le site de l’Esplanade également noirdemonde.

Cette année, c’est Joël Desaintmoulin qui aeu l’honneur de bouter le feu à lamarronnebourrée de paille. L’émotion se lisait sur le vi-sage de celui qui, depuis 30 ans, composait lagarde rapprochée du Sauvage.

Ayant dû quitter pour raisons de santé labarque des pêcheurs napolitains où il officiaitcomme garde du corps du Diable, l’intéressén’oubliera pas de si tôt le cadeau que lui ontfait ses amis. Il était un peu plus de 23h et lafête ne faisait que commencer sur les bordsde la Dendre.

x Pour y parvenir, ilfallait souvent jouer descoudes et se frayer unpassage dans la maréehumaine pour atteindrela marronne portée àtour de bras par unefoule en délire. L’anciengarde du corps du Diabley a ensuite bouté lefeu(DEHENEFFE)



x Pour y parvenir, ilfallait souvent jouer descoudes et se frayer unpassage dans la maréehumaine pour atteindrela marronne portée àtour de bras par unefoule en délire. L’anciengarde du corps du Diabley a ensuite bouté lefeu(DEHENEFFE)



emoment fort du samedi de la Ducasse est lecombat entre le berger David et Goliath. Toutesles Athoises et les Athois attendent avec impa-tience qu’un jeune garçon de 8 ans, cette annéeincarnée par Thomas Lequeue, terrasse leurgéant préféré.

Ces dernières années, les bergers n’étaient passpécialement à la fête. Mais Thomas Lequeue n’apas tremblé. Et d’un lancé demaître, il est parve-nu à prendre le dessus sur le géant philistin.

Thomas a impressionné. Pourtant sous le coupde la pression populaire, il n’a pas hésité à se déplacer d’une vingtainede centimètres avant de lancer la balle. “Là où j’étais mis la première fois,

THOMASETJEAN-CLAUDE,LEDUOGAGNANT!Le berger David, Thomas Lequeue, 8 ans, a terrassé le géantphilistin. Dont la voix est celle de JeanClaude Cloquette, quia fêté cette année sa 40e participation dans la Ducasse

PAR THOMAS VAN DEN BRIL

Lje n’avais pas certains repères”, expliquait Thomas. “Pour être bienmis, ilne faut voir que la jupe de Goliath. C’est pour cette raison que je me suis dé-placé.”

La suite, tout lemonde la connaît. Le stress a lancé sa place à la liessepopulaire. Pour certaines personnes, proches de Thomas, l’émotionétait intense.

C’était le cas de Jean-Claude Cloquette, qui incarne la voix de Goliathdurant le combat et à qui Thomas doit le privilège d’avoir pu jouer lerôle du berger David.

Jean-Claude Cloquette fêtait, ce week-end, sa quarantième participa-tion dans le cortège. “J’ai été porteur durant 32 ans. Et depuis, je suis lavoix de Goliath. J’ai eu énormément de chance car je n’avais pas de familledans les porteurs. Quand onm’a demandé de porter Goliath, c’est comme sij’avais gagné au lotto.”

L’imposant Jean-Claude se souvient de quelques ducassesmémora-bles. “Quand je suis devenu chef-porteur en 2004, il y a eu la catastrophe deGhislenghien. C’était très particulier. Je me souviens aussi de cette fameuseDucasse 1993 avec les conditions météos dantesques. Aussi celle où une ba-raque foraine avait pris feu sur la Grand-Place. Enfin, le combat avec KillianMasure il y a deux ans a certainement été le plus intense.”



LAFÊTEDESATHOISIls sont plus de 1.000 à défiler dans les rues de la cité des Géants. Et encore plusnombreux à se masser tout au long du cortège


a Ducasse d’Ath a cetteparticularité d’être unefête familiale et entière-ment gratuite. Tout lemonde y trouve soncompte, du plus petitqui va s’émerveiller de-vant la danse d’un géantau plus vieux qui appré-ciera tout autant les airsdistillés par les nom-

breuses fanfares locales.

C’est cela aussi qui fait le charme de la Du-casse d’Ath, surtout sa journée de dimanche.C’est un plaisir de voir les mines souriantesde ces gens venusmontrer à leurs amis, quiviennent parfois de loin, ce folklore uniqueet reconnu par l’UNESCO.

Ensuite, il y a la participation active desAthoises et des Athois. Qu’ils portent ungéant, qu’ils jouent d’un instrument ou toutsimplement qu’ils défilent dans un groupeou sur un char, tous font de la Ducasse cequ’elle est aujourd’hui. On estime à plus de1.000 personnes le nombre d’Athois qui par-ticipent au cortège le dimanche.

C’est également le cas de ces personnes quitravaillent dans les coulisses tout au long de

l’année pour que le jour J tout soit impecca-ble. Sans être exhaustif, on peut parler, pourles géants, dumonteur, de l’habilleuse, de lacoiffeuse, des nombreuses répétitions desfanfares ainsi que du gros travail de l’asbl Ré-novation du Cortège d’Ath. Là aussi, ce sontde nombreuses Athois qu’il faut féliciter.

Mais la Ducasse 2014 n’est pas encore ter-minée. Il y aura notamment encore la grandejournée du Huit de Septembre, comme ondit à Ath. Ce jour là, les Athois mangent desmoules, parfois àmidi, parfois au soir. Cer-tains se rendent au très prisé tournoi de bal-le pelote qui a lieu sur l’Esplanade d’Ath. Ensoirée, les mélomanes iront écouter la pres-tation de la fanfare de Lorette dans le parc ro-mantique de l’Esplanade. Ensuite, tous ap-précieront le traditionnel feu d’artifice declôture.

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ENATTENDANTLEROIETLAREINE!

La Ducasse d’Ath 2015 est déjà dans lesesprits de nombreux Athois. On fêterales 300 ans de Madame Goliath. Etcertains rêvent pour marquer le coupd’une présence du couple royal !


a Ducasse 2014 aura étéun grand cru. Toutd’abord parce que lamétéo aura été particu-lièrement clémenteavec les différents ac-teurs de cette festivité àrenommée internatio-nale. Aucunmomentfort de ces trois pre-miers jours de fête

n’aura été perturbé par unemétéo plus quecapricieuse ces derniers jours. “Eul bon dieuest Athois”, comme on a pu l’entendre à demultiples reprises dans les rues d’Ath.

Et puis, certains aspects du Cortègeavaient été travaillés. Entamé l’année derniè-

re, le travail sur la durée du cortège a étépoursuivi en 2014. Et tous les acteurs du Cor-tège se réjouissent d’avoir encore pu rééditerl’exploit de terminer le cortège dans lestemps.

Dans le cortège, on a égalementmoinsconstaté la présence de “spectacteurs déam-bulant entre les groupes”. Encore un plus pourla beauté du défilé de géants, fanfares, grou-pes et chars.

Si la Ducasse 2014 aura été un grand cru,celle de 2015 s’annonce, elle, exceptionnelle.Madame Goliath, la jeunemariée de Mon-sieur, célébrera ses 300 ans !Depuis l’année dernière, les porteurs de Ma-dame Goliath ne cessent de réaliser quel-ques petites opérations pourmarquer le

coup de ce triple centenaire.Et le coup qui pourrait être le plus frap-

pant, cela serait la présence, en 2015, du cou-ple royal, Philippe et Mathilde de Belgique !Ni plus ni moins !

Un espoir pas si loufoque que cela puisquele couple royal s’est déjà déplacé dans diver-ses manifestations populaires ces dernierstemps. Alors pourquoi pas à Ath qui est unedes fêtes populaires les plus connues duRoyaume. Et la venue du couple royal ne se-rait qu’une reconnaissance de plus pour laDucasse d’Ath.

Nul doute alors que l’édition 2015 offrirade belles perspectives ainsi que d’une cou-verturemédiatique encore plus importanteque lors de cette édition.

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02/744.44.55Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey • Administra-teur délégué et éditeur responsable François le Hodey • Rédacteur en chef Ralph Vankrinkelveldt •Responsable du magazine Yves Boucau• Impression IPM Press Print • Direction, administration, ré-daction rue des Francs, 79 – 1040 Bruxelles • Fax (02) 211.28.70 • E-Mail [email protected] • PublicitéIPM Advertising (02) 211.29.59 • Crédits Une Yves Boucau. Rédacteurs Thomas Van den Bril et BrunoDeheneffe. Photographes Yves Boucau et Bruno Deheneffe

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