santÉcom · 2012. 12. 10. · collaboration de mesdame raches gosselil ent sylvi lepage poue r l a...

247

Upload: others

Post on 03-Feb-2021

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • SANTÉCOM r i i ! I j

    M

    ! !

    L !

    ( i

    ! I.

  • Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophè-Colomb, bureau 200

    Montréal (Québec) H2J3G8 m . / ^ f c o T n ^

    Et la santé ça va en

    Chaudière-Appalaches ?

    Rapport régional de l'Enquête sociale et de santé 1992-1993

    Régie régionale de la santé et des services sociaux Direction de la santé publiquet de la planification et de l'évaluation

    Service connaissance, surveillance et recherche

    par Lucie Roy, agente de recherche sociosanitaire

    Janvier 1996

    j

    t i

  • Oadèi-Dub ^n i i cu i ! i jpp* v i le tMb^ M i ! : ^ CCS v'.'. 'fi'... ' -•-»•>• .j.l:^ .

    Q'.^-Y-SS fMfiJ

    ISBN : 2-921656-73-6

    Dépôt légal - 1er trimestre 1996 Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque nationale du Québec

  • AVANT-PROPOS

    Santé Québec a pour mission de contribuer à la connaissance et à la surveillance de l'état de santé et de bien-être de là population en réalisant des enquêtes; . ,

    La première enquête dirigée par Santé Québec en l'987 a permis d'obtenir des renseignements essentiels pour documenter plusieurs des aspects de la Politique de la santé et du bien-être que le Québec a promulguée en 1992 et que les Régies régionales de la santé et des services sociaux ont reprisé à leur compte.

    L'Enquête sociale et de santé 1992-1993 dont il est question ici a été commandée par le Ministère et les régies régionales de la santé et des services sociaux. Santé Québec en a dirigé toutes et chacune des étapes tout en s'associant le Bureau de la statistique du Québec pour le plan de sondage, la pondération et les tests statistiques, le Groupe Léger et Léger Inc. pour la collecte, la codification et la saisie des données ainsi que de nombreux experts des milieux de la santé et des services sociaux et des universités pour les choix de questions et l'analyse des résultats. j

    Des centaines de personnes dans chaque région du Québec.ont passé plusieurs minutes de,leur précieux temps à répondre à pas moins de 350 questions portant sur plus de vingt thèmes différents. Santé Québec leur a garanti la confidentialité des renseignements fournis.

    Tout au long de la réalisation de cette enquête, Santé Québec a eu un souci constant de qualité qui s'est manifesté par de multiples contrôles, vérifications et validations.

    Ce rapport fournit un portrait de l'état de santé et de bien-être de la population de la région à partir des résultats de l'enquête. Les utilisateurs y trouveront des données pour mieux décider, mieux planifier et mieux agir pour la santé et le bien-être des citoyens et citoyennes de leur région. i

    Le directeur de Santé Québec i

    Daniel Tremblay ( t

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? vii

  • REMERCIEMENTS

    Ce rapport présente les résultats de l'Enquête sociale et de santé 1992-1993 réalisée dans toutes les régions du Québec, grâce au financement conjoint du ministère et des régies régionales de la santé et des services sociaux. Santé Québec en a dirigé toutes les étapes. Nous tenons à remercier chaleureusement les nombreux collaborateurs qui ont contribué à la réalisation de cette enquête : t

    L'équipe de Santé Québec, particulièrement Claudette Lavallée,! Nathalie Audet et Carmen Bellerose, de même que le directeur et les membres des comités d'administration et d'orientation;

    Robert Courtemanche, Lorraine Caouette, Marcel Godbout, France Lapointe et Louise Bourque du Bureau de la statistique du Québec, partenaire de Santé Québec pour tous les aspects statistiques;

    L'équipe du Groupe Léger et Léger Inc., qui, sous la gouverne de Denis Fagnan, a effectué la collecte, la codification et la saisie des données, de même que les quinze coordonnatrices régionales et les 125 intervieweurs;

    Les auteurs du rapport provincial dont les chapitres ont inspiré les chercheurs régionaux responsables de la production des rapports propres à chacune des régions;

    Le Comité de lecture composé de Carmen Bellerose, Serge .Chevalier, Margaret Cousins, Lucie Roy, Jean-Pierre St-Cyr, Hugues Tétreaûlt, Josette Thibault et Micheline Tremblay qui, sous la direction de Claudette. Lavallée, ont contribué à la qualité et à une certaine uniformisation des rapports régionaux.

    L'auteur de ce rapport régional de Chaudière-Appalaches tient à souligner tout particulièrement la précieuse collaboration de mesdames Rachel Gosselin et Sylvie Lepage pour la saisie et la mise en page du texte, ainsi que madame Chantai Beaudet pour la présentation graphique. Les remerciements s'adresse également au Comité de lecture interne de la Direction de la santé publique, de la planification et de. l'évaluation composé de madame Chantale Langevin et monsieur Simon Tremblay, agents de recherche sociosanitaire, monsieur André Prévost, coordonnâtes de l'équipe Connaissance, surveillance et recherche, ainsi que monsieur François Desbiens, directeur de la santé publique, de la planification et de l'évaluation.

    Les résultats exposés dans ce rapport ont été produits par Santé Québec en fonction des besoins exprimés par les régions. L'analyse a été faite, à partir de balises suggérées par Santé Québec, par les auteurs qui sont également responsables de la rédaction de ce rapport.

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? vii

  • FAITS SAILLANTS j

    Consommation d'alcool j i

    • Plus de trois personnes sur quatre (79 %) consomment dë l'alcool; 15,3 % de la population n'en ont jamais bu et 5,5 % sont d'anciens buveurs; 1

    i • Les hommes boivent plus que les femmes;

    • Comme ^ g n c l'ensemble du Québec, les gens de la région (86 %) prennent moins de 7 consommations par semaine;

    i

    • Le nombre de gens qui ne consomment aucun verre a augmenté depuis 1987. . i

    Consommation de drogues

    • Une personne sur dix (10 %) a consommé de la drogue durant la dernière année; 19 % de la population sont d'anciens consommateurs; 72 % n'ont jamais consommé; i

    • La consommation de drogues est un phénomène qui touche près d'un jeune 15-24 ans sur cinq (18 %), mais par rapport au Québec,- cette proportion de jeune consommateur est moins élevée.

    I ' Usage de la cigarette !

    • Un peu plus du quart de la population (25 %) sont des fumeurs, 37 % d'anciens fumeurs, et 31 % n'ont jamais fumé;

    • Peu de changement à noter dans l'usage de la cigarette depuis 1987 àjpart une augmentation d'anciens fumeurs (33 % en 1987 et 37 % en 1992-1993); ! . .

    i • La proportion de fumeurs réguliers est plus élevée chez les gens dont le niveau de scolarité est bas (33 %) que

    ceux dont la scolarité est élevée (29 %). i i

    Poids corporel ! i

    • Près du quart (24 %) de la population présente un excès de poids alors que 11 % ont un poids insuffisant et 66 % ont un poids acceptable;

    • L'insuffisance de poids concerne surtout les femmes (17 % chez celles-ci vs 5 % chez les hommes);

    • Plus d'hommes (28 %) que de femmes (19 %) ont un excès de poids; i

    • La proportion de la population présentant un excès de poids est plus! élevée en 1992-1993 (24 %) qu'en 1987 (18 %) alorsque la proportion de gens ayant un poids insuffisant a diminué depuis ce temps (14 % à 11 %).

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? vii

  • Activité physique de loisir

    • Près du quart (24 %) de la population fait de l'activité physique de loisir trois fois ou plus par semaine ; 49 % en font moins d'une fois par semaine et 27 % une ou deux; foi s par semaine;

    • Les personnes âgées de 15-24 ans (33 %) et les personnes de 65 ans et plus (32 %) sont les plus actives;

    • Les personnes sans conjoint (31 %) sont plus actives que celles qui en ont un (21 %).

    Milieu social

    • Une personne sur cinq (20 %) présente un faible niveau de soutien social;

    • L'indice de soutien social faible est plus fréquent chez les personnes âgées de 45-64 ans (24 %), ainsi que chez les hommes (24 %);

    • Par rapport à l'enquête de 1987, on observe une diminution de la proportion de personnes disant avoir un niveau élevé de soutien social pour tous les groupes d'âge à l'exception des 65 ans et plus.

    Autonomie décisionnelle au travail

    • La proportion de travailleurs ayant un faible niveau d'autonomie décisionnelle s'élève à 52 %;

    • Les travailleurs ayant un faible niveau d'autonomie décisionnelle se retrouvent particulièrement chez : les jeunes âgés de 15-24 ans (64 %), les personnes pauvres (63 %), les ouvriers spécialisés et les manoeuvres (69 %), les personnes ayant une faible scolarité relative (58 %), les employés de bureau, commerce et service (60 %), et finalement, les femmes (58 %);

    • L'autonomie décisionnelle croît avec l'âge, le revenu et la scolarité;

    • L'autonomie décisionnelle est plus élevée chez les personnes qui font de l'activité physique de loisir 3 fois par semaine ou plus (58 %) et celles très satisfaites de leur vie sociale (55 %).

    Certains comportements de santé propres aux femmes

    • Plus d'une femme sur quatre (25 %) procède à l'autoexamen des seins une fois par mois alors qu'en 1987 ce pourcentage était plus près d'une femme sur cinq (21 %);

    • Dans les 12 mois précédant l'enquête 45 % des femmes ont subi un examen clinique des seins; cette proportion s'établissait à 43 % en 1987. Cette pratique est moins répandue chez les femmes moins scolarisées;

    • Durant les deux années précédant l'enquête, près d'une femme sur quatre (23 %) ont eu une mammographie; il s'agit d'une augmentation par rapport à 1987 puisqu'alors il n'y avait qu'une femme sur 10 (10 %) qui avaient subi le test;

    • Près de deux femmes sur trois (65 %) ont subi le test Pap au cours des deux années précédant l'enquête. Cette proportion a légèrement augmenté depuis 1987 (59 %).

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? vii

  • Perception de l'état de santé

    • Neuf personnes sur dix sont satisfaites de leur état de santé; cette proportion n'a pas changé depuis 1987;

    • L'insatisfaction face à sont état de santé augmente avec l'âge; elle passe de 8 % chez les plus jeunes (15-24 ans) à 31 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus;

    • Chez les personnes pauvres et très pauvres, une personne sur cinq (21 %) est insatisfaite de sa santé;

    • Les personnes insatisfaites de leur état de santé se retrouvent en plus grandes proportions danslescatégories suivantes : les faiblement scolarisées (14 %), .les moins actives physiquement (moins d'une fois par semaine) (14 %), celles ayant un soutien niveau faible de social faible (16 %), et celles insatisfaites de leur vie sociale (24 %).

    Santé mentale

    Détresse psychologique

    • Les personnes à risque de détresse psychologique sont plus nombreuses en 1992-1993 (27 %) qu'en 1987 (19 %);

    • La proportion de personnes à risque de détresse psychologique est plus élevée chez les femmes (30 %) que chez les hommes (23 %) ainsi que chez les gens de 15-24 ans (31 %) et lé 45-64 ans (30 %);

    • Chez les personnes présentant un indice élevé de détresse : 58 % sont insatisfaites de leur vie sociale, et 40 % • ont un soutien social faible.

    Idées suicidaires et parasuicides

    • Près d'une personne sur dix a eu des idées suicidaires durant sa vie (9 %);

    • Une personne sur 30 tente de se suicider durant sa vie;

    • Que ce soit pour les idées suicidaires ou pour les parasuicides, il n'y a pas de changement à noter depuis 1987.

    Accidents avec blessures (s'étant produits durant les 12 mois précédant l'enquête)

    • En 1992 1993, une personne sur 12 (8 %) a subi des blessures suffisamment graves pour limiter ses activités ou consulter un médecin. En 1987, la proportion était de 4 %;

    • Les accidents avec blessures sont à peu près aussi fréquents chez les hommes que chez les femmes;

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? vii

  • Autonomie fonctionnelle (excluant les personnes vivant en institution)

    • La proportion de la population limitée ou dépendante Hnnc leurs activités s'élève à 9 %;

    • De ceux-ci, presque une personne sur deux (45 %) présentait une incapacité en 1992-1993 qui les a restreints dans leur activité plus de 6 mois. Cette moyenne est en hausse depuis 1987 alors qu'elle se chiffrait à 33 %.

    • Les limitations et la dépendance augmentent avec l'âge (passant de 3 % chez les jeunes âgés de 0-24 ans à 30 % chez les 65 ans et plus);

    • La situation est restée globalement inchangée entré-1987 et 1992-1993; on note par contre, une augmentation de la proportion des incapacités chez les 65 ans et plus, variant de 20 % en 1987 à 30 % en 1992-1993;

    Consommation de médicaments (dans les deux jours précédant l'enquête)

    • Dans l'ensemble, la consommation de médicaments a augmenté entre 1987 et 1992-1993. En 1992-1993, 48 % des gens n'ont pas consommé de médicaments, 36 % ont pris un ou deux et 16 % en ont pris trois et plus. Tandis qu'en 1987, on avait 56 % des gens qui n'avait jamais pris de médicaments, 37 % en avait pris un ou deux, et 8 %, 3 médicaments et plus;

    • La proportion de la population qui consomme trois médicaments et plus augmente avec l'âge; elle passe de 4 % chez les 0-14 ans à 54 % chez les 65 ans et plus;

    • Plus de femmes (62 %) que d'hommes (41 %) consomment des médicaments;

    • Les catégories de médicaments les plus consommées sont : les vitamines et minéraux (25 %), les analgésiques (11 %) et les médicaments pour le coeur et l'hypertension (14 %);

    Recours aux services sociaux et de santé (dans les deux semaines précédant l'enquête)

    • Près du quart (24 %) de la population a eu recours à au moins un professionnel de la santé;

    • Parmi les catégories de personnes utilisant le plus de services nous retrouvons : les personnes insatisfaites de leur santé (42 %), les personnes présentant un niveau élevé de détresse psychologique (30 %) et les femmes (27 %);

    • Les consultations ont lieu le plus souvent : en bureau privé (66 %), en clinique externe (16 %) et en CLSC (4 %).

    Santé et famille

    • On note davantage de familles intactes qu'au Québec (42 % vs 34 %). Mais comparativement à 1987, cette proportion a diminué (passant de 53 % en 1987 à 42 % en 1992-1993);

    • Près de quatre familles monoparentales sur dix sont pauvres, cette proportion est tout de même moins élevée qu'au Québec.

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? vii

  • 1

    I

    I

    î w . V

    Abus d'alcool et santé

    • La proportion de personnes buvant quatre consommations par jour à tous les jours est de 12 %;

    • Cette proportion diminue avec l'Âge passant de 16 % chez les 15-24 ans à 9 %, chez les personnes âgées de 45-64 ans. Les hommes.(20 %) ont ce comportement beaucoup plus fréquemment que les femmes (5 %);

    • Le risque élevé d'alcoolisme (selon l'indice CAGE) touche environ trois fois plus d'hommes que de femmes (21 % vs à 7 %);

    • Le polyusage de substances psychoactives est observé chez 9 % de la population. Il est plus fréquent chez les jeunes âgés de 15-24 ans (18 %);

    • Les personnes qui déclarent une grande consommation d'alcool présentent plus souvent un niveau élevé de détresse psychologique;

    • La situation de Chaudière-Appalaches ressemble à celle du reste du Québec, et n'a pratiquement pas changé depuis 1987.

    Statut socioéconomique et santé ï

    • Plus du quart.(29 %) de la population de 15 ans et plus se considère pauvre et très pauvre, 12 % à l'aise et 60 % considèrent leur revenu familial suffisant;

    • Chez les personnes pauvres et très pauvres, 15 % vivent cette situation de manière permanente (depuis cinq ans et plus).

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches?

  • LEXIQUE

    ACTIVITÉ PHYSIQUE DE LOISIR : fréquence de participation à des activités physiques de loisir d'une durée d'au moins 20 à 30 minutes par séance, au cours des 3 mois ayant précédé l'enquête.

    AIRE HOMOGÈNE : elles proviennent d'un découpage du Québec en quatre zones distinctes (métropole, capitales régionales, agglomérations et villes, monde rural) qui sont ensuite subdivisées en trois aires en fonction de leurs conditions socioéconomiques :. aire vulnérable ou. défavorisée, aire intermédiaire et aire peu vulnérable ou défavorisée.

    AUTONOMIE DÉCISIONNELLE AU TRAVAIL : défini à partir de 9 questions,, cet indice mesure l'autorité décisionnelle des personnes qui travaillaient au moment de l'enquête ainsi que l'utilisation de leurs qualifications.

    BSQ : Bureau de la Statistique du Québec.

    CAGE : indice composé de 4 questions retenues pour définir les buveurs à risque de rencontrer des problèmes liés à l'alcool.

    CATÉGORIE PROFESSIONNELLE : basé sur la «Classification canadienne des professions», cet indicateur classe les personnes selon le genre d'emploi qu'elles occupaient au moment de l'enquête.

    ÉTAT MATRIMONIAL DE FAIT : tient compte à la fois de l'état matrimonial légal et de la situation de fait déclarés par les individus de 15 ans et plus.

    EXCLUSION DU MARCHÉ DÛ TRAVAIL : durée de l'exclusion du marché du travail parmi les personnes de 15-64 ans.

    FAMILLE : la définition adoptée danc l'enquête consiste en un ménage ayant au moins un enfant de moins de 18 ans vivant avec au moins un de ses parents biologiques ou adoptifs.

    FI : fiche d'identification des membres du ménage (âge, sexe, liens de filiation). .

    GROUPE ETHNOCULTUREL (majoritaire, minoritaire) : indice d'appartenance ethnoculturelle basé sur la langue maternelle de la personne, son lieu de naissance et celui de ses parents.

    INCAPACITÉ : «toute réduction ou absence (résultant d'une déficience) de la capacité d'exécuter une activité de la manière ou Hans la plénitude considérée comme normale pour un être humain» (OMS).

    INDICE DE DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE : est constitué de quatorze questions portant sur des états dépressifs ou anxieux et sur certains symptômes d'irritabilité et de problèmes cognitifs. Le quintile supérieur de l'échelle, adopté lors de l'enquête Santé Québec 1987 pour constituer la catégorie «élevée», a été conservé pour la présente enquête.

    INDICE DE MASSE CORPORELLE : aussi appelé Indice de Quételet, il est considéré dans les enquêtes populationnelles comme étant la mesure la plus appropriée pour déterminer l'excès de poids associé à divers risques pour la santé. Il est le résultat de la division du poids exprimé en kilogrammes par la taille en mètres élevée au carré.

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • INDICE DE SOUTIEN SOCIAL : établi à partir de sept questions, il porte sur l'intégration sociale, la satisfaction face aux rapportssociaux et la taille du réseau social. Les personnes ayant les scores les plus bas (quintile 1) sont défîmes comme ayant un niveau de soutira social faible.

    JOURNÉES D'INCAPACITÉ : journées comptées à partir du nombre de journées d'alitement, de journées d'incapacité par rapport à une activité principale et de journées de restriction des activités habituelles, déclarées pour les deux semaines ayant précédé l'enquête. Elles sont présentées sous forme d'une moyenne annuelle par personne, établie sur la base de l'ensemble de la population.

    LANGUE MATERNELLE : première langue apprise à la maison dans l'enfance et encore comprise par le répondant.

    LIMITATIONS D'ACTIVITÉ : ce qui restreint une personne dans le genre ou la quantité d'activités qu'elle peut faire à cause d'une maladie chronique, physique ou mentale, ou d'un problème de santé.

    MÉNAGE : constitue d'une personne ou d'un groupe de personnes vivant dans un logement privé.

    N : nombre estimé de personnes, dans la population, sur lequel les proportions sont calculées. Correspond au total de la ligne ou de la colonne (100 %).

    NIVEAU DE REVENU : indice commun à tous les membres du ménage, il est établi à partir du revenu total du ménage, du nombre de personnes composant ce ménage et de normes établissant les seuils de faible revenu selon la taille des ménages. Cet indice comporte une imputation des valeurs manquantes. Il n'est pas comparable à l'indice de suffisance du revenu utilisé dans l'enquête Santé Québec 1987.

    PARASUICIDE : ensemble des gestes suicidaires qui ne conduisent pas à la mort.

    PATRIMOINE ACCUMULÉ : indique si la personne ou un membre du ménage est propriétaire ou dispose d'épargnes accumulées.

    Pe : nombre estimé de personnes, dans la population, correspondant à une proportion ou à un taux donné.

    QAA : questionnaire autoadministré qui s'adresse à tous les individus d'un ménage âgés de 15 ans ou plus, il couvre surtout les habitudes de vie, le milieu social et la santé psychologique.

    QRI : questionnaire rempli par l'intervieweur, il s'adresse à un informateur-clé répondant pour tous les membres du ménage; il porte principalement sur les limitations d'activité, les accidents et blessures, la consommation de médicaments et le recours aux services de santé.

    SCOLARITÉ RELATIVE : niveau de scolarité atteint par un individu, relativement à la scolarité des personnes du même groupe d'âge et de sexe; le quintile 1 correspond à la plus faible scolarité.

    SOUS-RÉGION : deux types de sous-régions peuvent être distingués : les sous-régions urbaines qui regroupent les capitales et les villes; les sous-régions rurales qui regroupent les autres portions du territoire non comprises dans les sous-régions urbaines.

    STATUT D'ACTIVITÉ HABITUELLE : classifie les personnes selon leur activité principale au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête.

    x/V Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • TYPE DE FUMEUR : distingue les fumeurs réguliers qui fument tous les jours, les fumeurs occasionnels qui fument moins souvent que chaque jour, les anciens fumeurs qui déclarent avoir fumé dans le passé, mais qui ont cessé et ceux qui n'ont jamais fumé.

    UPE : unité primaire d'échantillonnage qui est formée de secteurs de dénombrement ou d'un regroupement de secteurs de dénombrement. Un certain nombre de ces UPE a été tiré aléatoirement par le BSQ au cours du processus d'échantillonnage de l'enquête.

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • TABLE DES MATIÈRES

    PAGE

    AVANT-PROPOS ni

    REMERCIEMENTS v

    FAITS SAILLANTS vu

    LEXIQUE .' xiii

    LISTE DES TABLEAUX xxiii

    USTE DES FIGURES . xxix

    INTRODUCTION 1

    MÉTHODOLOGIE 3

    P A R T I E ! CERTAINS DÉTERMINANTS

    1. CONSOMMATION D'ALCOOL

    1.1 Introduction 9 1.2 Méthodologie s . 9 1:3 Résultats ; 9

    1.3.1 Types de buveurs 9 1.3 .2 Fréquence hebdomadaire 11 1.3.3 Nombre moyen de consommations hebdomadaires 13 1.3.4 Tendance à s'enivrer 14

    CONCLUSION 15

    2. CONSOMMATION DE DROGUES

    2.1 Introduction 17 2.2 Méthodologie 17 2.3 Résultats 17

    2.3.1 Types de consommateurs 17 CONCLUSION 19

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxi i i

  • 3. USAGE DE LA CIGARETTE

    3.1 Introduction ." 21 3.2 Méthodologie 21 3.3 Résultats 21

    3.3.1 Types de fumeurs 21 3.3.1.1 Présentation de la variable 21

    3.3.2 Fumeurs réguliers 24 3.3.2.1 Quantité de cigarettes filmées chaque jour 24 3.3.2.2 Âge du début de la consommation de cigarette à tous les jours 24

    3.3.3 Types d'ex-fumeurs 25 CONCLUSION 26

    4. POIDS CORPOREL

    4.1 Introduction 27 4.2 Méthodologie . . . . 27 4.3 Résultats 27

    4.3.1 Indice de masse corporelle •. 27 CONCLUSION 30

    5. ACTIVITÉ PHYSIQUE DE LOISIR

    5.1 Introduction 31 5.2 Méthodologie 31 5.3 Résultats . 31

    5.3.1 Fréquence de la pratique 31 CONCLUSION . . . 33

    6. MILIEU SOCIAL

    6.1 Introduction 35 6.2 Méthodologie 35 6.3 Résultats 36

    6.3.1 Le soutien social . . 36 6.3.2 Réseau social 37

    6.3.2.1 Composantes de l'indice de soutien social 37 CONCLUSION 41

    7. AUTONOMIE DÉCISIONNELLE AU TRAVAIL

    7.1 Introduction 43 7.2 Méthodologie . . . 43 7.3 Résultats 44

    xviii Et fa santé ça va en Chaudière-Appalaches?

  • 7.3.1 Autonomie décisionnelle 44 7.3.1.1 Autonomie décisionnelle selon certaines caractéristiques sociodémographiques . . 44

    7.3.2 Description selon certains déterminants 46 CONCLUSION 48

    8. CERTAINS COMPORTEMENTS DE SANTÉ PROPRES AUX FEMMES

    8.1 Présentation du thème 49 8.2 Méthodologie 49 8.3 Résultats 50

    8.3.1 Autoexamen des seins 50 8.3.2 Examen clinique des seins 51 8.3.3 Mammographie 52 8.3.4 Test de Pap . 53 8.3.5 Situations de vulnérabilité 54 8.3.6 Utilisation d'hormones 56

    CONCLUSION 57

    PARTIE 2 ÉTAT DE SANTÉ

    9. PERCEPTION DE L'ÉTAT SANTÉ

    9.1 Présentation du thème 61

    9.2 Méthodologie . 61 9.3 Résultats 61

    9.3.1 Description selon les variables sociodémographiques, les habitudes de vie et le milieu social 61

    CONCLUSION 67

    10. DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE

    10.1 Introduction 69 10.2 Méthodologie 69 10.3 Résultats 69

    10.3.1 Description de l'indice de détresse psychologique 69 10.3.2 Variations selon certains déterminants de santé 72 10.3.3 Les conséquences de la détresse psychologique 74

    CONCLUSION 75

    11. IDÉES SUICIDAIRES ET PARASUICIDES

    11.1 Introduction : 77 11.2 Méthodologie ; 77 11.3 Résultats 77

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • 11.3.1 Les parasuicides 77 11.3.2 Idées suicidaires 78

    CONCLUSION 80

    12. ACCIDENTS AVEC BLESSURES

    12.1 Introduction • 81 12.2 Méthodologie . 81

    12.2.1 Indicateurs utilisés pour décrire l'importance des blessures 81 12.2.2 Comparabilité avec les données de 1987 81

    12.3 Résultats 82 12.3.1 Victimes d'accidents avec blessures 82

    CONCLUSION : 84

    13. INCAPACITÉ ET AUTONOMIE FONCTIONNELLE

    13.1 Introduction 85 13.2 Méthodologie 85 13.3 Résultats 85

    13.3.1 L'autonomie fonctionnelle 85 13.3.2 Incapacités 87

    CONCLUSION 88

    PARTIE 3 CONSÉQUENCES

    14. CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS

    14.1 Introduction 91

    14.2 Méthodologie 91 14.3 Résultats 91

    14.3.1 Utilisation de médicaments dans la population 91 14.3.2 Nombre de classes de médicaments consommés : 94 14.3.3 Consommation de médicaments prescrits 95 14.3.4 Consommation de médicaments sans ordonnance 98 14.3.5 Proportion de médicaments consommés (prescrits ou non) selon le type 99

    CONCLUSION 101

    15. RECOURS AUX SERVICES SOCIOSANITAIRES

    15.1 Introduction 103 15.2 Méthodologie 103 15.3 Résultats 103

    15.3.1 Consultation chez un médecin 103 15.3.2 Consultation d'un professionnel autre qu'un médecin 105

    XX Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • 15.3.3 Consultation d'au moins un professionnel de la santé . . . 107 15.3.4 Professionnels les plus souvent consultés 108 15.3.5 Lieu de la dernière consultation 109

    CONCLUSION : 110

    16. STATUT SOCIOÉCONOMIQUE ET SANTÉ

    16.1 Introduction 111 16.2 Méthodologie 111 16.3 Résultats 111

    16.3.1 Perception de sa situation financière 111 16.3.2 Exclusion du marché du travail 113

    CONCLUSION 114

    17. SANTÉ ET FAMILLE

    17.1 Introduction . 115 17.2 Méthodologie , 115 17.3 Résultats 116

    17.3.1 Portrait des familles québécoises 116 17.3.2 Charge parentale selon le type de famille 117

    CONCLUSION . 117

    18. ABUS D'ALCOOL ET SANTÉ

    18.1 Introduction 119 18.2 Méthodologie 119 18.3 Résultats : . . . 119

    18.3.1 Profil des buveurs et état de santé 119 18.3.2 Niveau de risque relié à l'alcool (indice CAGE) 121 18.3.3 Polyusage de substances psychoactives 123

    CONCLUSION 125

    CONCLUSION GÉNÉRALE 127

    RÉFÉRENCES AUX AUTEURS DES VOLUMES I ET n DU RAPPORT PROVINCIAL DE L'ENQUÊTE SOCIALE ET DE SANTÉ 1992-1993 129

    RÉFÉRENCES 131

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xx i i i

  • ANNEXES

    Annexe I Annexe II

    133 173

    N.B. La forme masculine utilisée dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes lorsque le contexte s'y prête.

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • LISTE DES TABLEAUX

    PAGE

    TABLEAU 1 Type de buveurs selon le sexe 10

    TABLEAU 1.2 Types de buveurs selon le revenu 11

    TABLEAU 1.3 Consommation d'alcool au cours de la semaine ayant précédé l'enquête selon le sexe . . 12 -

    TABLEAU 1.4 Nombre de consommations d'alcool sur 7 jours selon le sexe et la période de l'enquête 13

    TABLEAU1.5 Consommation d'alcool au cours de la semaine ayant précédé l'enquête selon la scolarité 13

    TABLEAU 1.6 Nombre moyen de consommations hebdomadaires selon le sexe 14

    TABLEAU 1.7 Consommation élevée d'alcool, 5 fois ou plus au cours de l'année ayant précédé l'enquête

    selon le sexe et l'âge 14

    TABLEAU 2.1 Types de consommateurs de drogues selon l'âge 18

    TABLEAU 2.2 Types de consommateurs de drogues selon la sous-région . 18

    TABLEAU 2.3 Types de consommateurs de drogues selon le revenu 19

    TABLEAU 3.1 Types de fumeurs de cigarettes selon l'âge 22

    TABLEAU 3.2 Types de fumeurs de cigarettes selon la scolarité 23

    TABLEAU 3.3 Nombre de cigarettes fumées quotidiennement selon l'âge 24

    TABLEAU 3.4 Âge où la personne a commencé à fumer tous les jours selon l'âge . 25

    TABLEAU 3.5 Types d'anciens fumeurs selon le sexe 25

    TABLEAU 3.6 Types d'anciens fumeurs selon l'âge 26

    TABLEAU 4.1 Indice de masse corporelle selon l'état matrimonial 29

    TABLEAU 5.1 Fréquence de participation à des activités physiques de loisirs, 20 à 30 minutes par séance selon l'âge 32

    TABLEAU 5.2 Fréquence de participation à des activités physiques de loisirs, 20 à 30 minutes par séance selon l'état matrimonial 32

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • TABLEAU 5.3 Fréquence de participation à des activités physiques de loisirs, 20 à 30 minutes par séance

    selon le niveau de scolarité 33

    TABLEAU 6.1 Indice de soutien social selon le sexe 36

    TABLEAU 6.2 Indice de soutien social selon l'âge 36

    TABLEAU 6.3 Composantes de l'indice de soutien social selon le sexe 38

    TABLEAU 6.4 Composantes de l'indice de soutien social et selon le groupe d'âge 40

    TABLEAU 7.1 Autonomie décisionnelle au travail selon le sexe ; . 44

    TABLEAU 7.2 Autonomie décisionnelle au travail selon l'âge 44

    TABLEAU 7.3 Autonomie décisionnelle selon le revenu 45

    TABLEAU 7.4 Autonomie décisionnelle selon la scolarité 45

    TABLEAU 7.5 Autonomie décisionnelle selon la catégorie professionnelle 46

    TABLEAU 7.6 Autonomie décisionnelle au travail élevée selon certaines habitudes de vie 47

    TABLEAU 8.1 Fréquence de l'autoexamen des seins selon l'âge 5 1

    TABLEAU 8.2 Temps écoulé depuis le dernier examen clinique des seins (ECS) selon l'âge 52

    TABLEAU 8.3 Temps écoulé depuis le dernier examen clinique des seins (ECS) selon la scolarité . . . 52

    TABLEAU 8.4 Temps écoulé depuis la dernière mammographie selon l'âge 53

    TABLEAU 8.5 Temps écoulé depuis le dernier test de Pap selon l'âge . . . 53

    TABLEAU 8.6 Temps écoulé depuis le dernier test de Pap selon la sous-région 54

    TABLEAU 8.7 Temps écoulé depuis le dernier test de Pap selon le revenu 54

    TABLEAU 8.8 Consommation d'anovulants et d'hormones (pour troubles liés à la ménopause ou pour autres raisons) selon l'âge 55

    TABLEAU 8.9 Consommation d'anovulants selon le type de fumeuses et le temps écoulé depuis le dernier

    test de Pap . . 56

    TABLEAU 9.1 Perception de l'état de santé selon le sexe 62

    TABLEAU 9.2 Perception de l'état de santé selon l'âge . . . 62

    TABLEAU 9.3 Perception de l'état de santé selon le revenu 63

    TABLEAU 9.4- Perception de l'état de santé selon la scolarité 64

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxiii

  • TABLEAU 9.5 Perception de l'état de santé selon le poids corporel ; . . . 64

    TABLEAU 9.6 Perception de l'état de santé selon la fréquence des activités physiques de loisir . . . . . . 65

    TABLEAU 9.7 Perception de l'état de santé selon le type de fumeurs 65

    TABLEAU 9.8 Perception de l'état de santé selon la satisfaction à la vie sociale et le soutien social . . . . 66

    TABLEAU 10.1 Indice de détresse psychologique, selon l'âge ' . 7 0

    TABLEAU 10.2 Indice de détresse psychologique selon le sexe 71

    TABLEAU 10.3 Indice de détresse psychologique selon la-satisfaction face à la vie sociale .... 73

    TABLEAU 10.4 Indice de détresse psychologique selon le niveau de soutien social 73

    TABLEAU 10.5 Indice de détresse psychologique, selon la perception de l'état de santé 74

    TABLEAU 10.6 Indice de détresse psychologique selon la perception de l!état de santé 74

    TABLEAU 10.7 Indice de détresse psychologique selon les types de conséquences sur la famille, le travail et.au niveau social 74

    TABLEAU 11.1 Proportion de personnes ayant fait des tentatives de suicide au cours de leur vie selon

    l'âge . . . 78

    TABLEAU 11.2 Proportion dè personnes ayant des idées suicidaires au cours de la vie selon l'âge 78

    TABLEAU 11.3 Présence d'idées suicidaires au cours de 12 mois ayant précédé l'enquête selon l'âge . . . 79

    TABLEAU 11.4 Présence d'idées suicidaires au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête selon le niveau

    de soutien social 79

    TABLEAU 12.1 Répartition de personnes âgées de 15 ans et plus selon le nombre d'accidents 82

    TABLEAU 12.2 Accidents avec blessures selon le lieux de l'accident 83

    TABLEAU 12.3 Victimes d'accidents avec blessures ayant entraîné une limitation d'activités et/ou une consultation médicale selon le sexe et l'âge 84 TABLEAU 13.1 Répartition des., répondants selon la catégorie d'autonomie fonctionnelle (échelle

    hiérarchique) 86

    . TABLEAU 13.2 Moyenne annuelle de journées d'incapacité par personne selon l'âge 87

    TABLEAU 13.3 Journées d'incapacité et personnes restreintes dans leur mobilité 87 TABLEAU 14.1 Nombre de médicaments consommés selon l'âge 92

    TABLEAU 14.2 Nombre de médicaments consommés selon le sexe 92

    xviii Et fa santé ça va en Chaudière-Appalaches?

  • TABLEAU 14.3 Nombre de médicaments consommés selon le revenu 93

    TABLEAU 14.4 Nombre de médicaments consommés selon la scolarité 93

    TÀBLEAU 14.5 Nombre de médicaments consommés selon l'état de santé perçu 94

    TABLEAU 14.6 Nombre de médicaments consommés selon le niveau de détresse psychologique . . . . . . 94

    TABLEAU 14.8 Consommation de médicaments prescrits selon l'âge 96

    TABLEAU 14.9 Consommation de médicaments prescrit selon le sexe 96

    TABLEAU 14.10 Consommation de médicaments prescrits selon le-revenu . . . . . . ... 97

    TABLEAU 14.11 Consommation de médicaments prescrits selon l'état de santé 97

    TABLEAU 14.12 Consommation de médicaments prescrits selon le niveau de détresse psychologique . . . . 98

    TABLEAU 14.13 Consommation de médicaments sans ordonnance selon le sexe 98

    TABLEAU 14.14 Consommation de médicaments prescrits sans ordonnance selon le revenu 99

    TABLEAU 14.15 Consommation de médicaments prescrits selon le type de médicaments 100

    TABLEAU 15.1 Consultation d'un médecin au cours des 2 semaines ayant précédé l'enquête selon l'âge 104

    TABLEAU 15.2 Consultation d'un médecin au cours des 2 semaines ayant précédé l'enquête selon le sexe 104

    TABLEAU 15.3 Consultation d'un médecin dans les 2 semaines ayant précédé l'enquête selon la perception de l'état de santé 105

    TABLEAU 15. 4 Consultation d'un autre professionnel autre qu'un médecin dans les 2 semaines ayant précédé l'enquête selon le sexe 105

    TABLEAU 15.5 Consultation d'un professionnel autre qu'un médecin dans les 2 semaines ayant précédé l'enquête selon la perception de l'état de santé 106

    TABLEAU 15.6 Consultation d'un professionnel autre qu'un médecin dans les 2 semaines ayant précédé

    l'enquête selon le niveau de détresse psychologique 106

    TABLEAU 15.7 Nombre de personnes ayant consulté au moins 1 professionnel de la santé selon le sexe 107

    TABLEAU 15.8 Nombre de personnes ayant consulté au moins 1 professionnel de la santé selon la perception de l'état de santé 108

    TABLEAU 15.9 Nombre de personnes ayant consulté au moins 1 professionnel de la santé selon le niveau de détresse psychologique 108

    TABLEAU 15.10 Nombre de consultations au cours des 2 semaines ayant précédé l'enquête selon le types de professionnels, : •. 109

    x v i i i Et fa santé ça va en Chaudière-Appalaches?

  • TABLEAU 16.1 Perception de sa situation financière selon l'âge 112

    TABLEAU 16.2 Niveau de détresse psychologique et état de santé perçu selon certaines variables

    socioéconomiques 112

    TABLEAU 16.3 Durée de la pauvreté perçue . . . 113

    TABLEAU 16.4 Niveau d'exclusion du marché du travail au cours de l'année précédent l'enquête selon les

    caractéristiques démographiques . .

  • PAGE

    Figure 1 Types de buveurs selon l'âge 10

    Figure 2 Consommation d'alcool au cours dé la semaine ayant précédé l'enquête selon le.sexe 12

    Figure 3 Types de fumeurs selon le sexe . , . . . . 22

    Figure 4 Fumeurs réguliers selon l'âge 23

    Figure 5 Indice de masse corporelle selon le sexe 28

    Figure 6 Indice de masse corporelle selon l'âge 29

    Figure 7 Niveau élevé de soutien social selon l'âge 37

    Figure 8 " Personnes très satisfaites de leur vie sociale selon l'âge 39

    Figure 9 Personnes satisfaites de leur état de.santé selon l'âge 63

    Figure 10 Niveau élevé à l'indice psychologique de détresse selon l'âge 71

    Figure 11 Niveau élevé à l'indice psychologique de détresse selon le sexe 72

    Figure 12 Nombre de médicaments consommés selon le sexe . 9 5

    Figure 13 Personnes ayant consulté au moins un professionnel, médecin ou autre, au cours des 2 semaines ayant précédé l'enquête 107

    Et la santé ça va en Chaudière-Appalaches? xxi i i

  • INTRODUCTION

    «L'Enquête sociale et de santé 1992-1993 est une vaste enquête menée auprès de l'ensemble de la population du Québec, afin d'obtenir des renseignements sur la santé, certains problèmes sociaux et les facteurs qui leurs sont associés. Ces renseignements complètent ceux qui proviennent des autres sources de données. L'information ainsi obtenue permet d'asseoir les différentes priorités d'action sur les bases les plus solides possible».

    La Politique de la santé et du bien-être du Québec est certainement la meilleure illustration de l'utilité de telles enquêtes. En effet, lès résultats de la première grande enquête de santé menée par Santé Québec en 1987 ont permis de documenter plusieurs aspects de cette politique.

    À l'instar de toutes les régions du Québec, la Direction de la santé publique de Chaudière-Appalaches a étudié les données recueillies sur son territoire et-les a analysées en fonction des spécifications proposées.

    Les principaux objectifs de l'Enquête sociale et de santé étaient d'assurer la continuité de l'enquête de 1987 et la représentativité des régions, et d'aborder de nouveaux thèmes, particulièrement certains aspects sociaux reliés à la santé.»

    Le présent document renferme les résultats propres à la région Chaudière-Appalaches. On y retrouve successivement les résultats portant sur les déterminants de santé, l'état de santé et certains aspect sociaux reliés à la santé. Les résultats sont comparés à ceux de l'ensemble du Québec et, lorsque c'est possible, à ceux de l'enquête Santé Québec effectuée en 1987.

    Introduction 1

  • MÉTHODOLOGIE

    Claudette Lavallée, Carmen Bellerose, Santé Québec

    Robert Courtemanche, Lorraine Caouette, Marcel Godbout, France Lapointe, Bureau de la statistique du Québec.

    l.Introduction

    Ce chapitre.traite.des grandes lignes des différents aspects méthodologiques reliés à l'Enquête sociale et de santé 1992-1993. Pour des renseignements plus complets sur ces différents aspects de l'enquête,-le lecteur peut consulter le chapitre «Méthodes» du rapport provincial ou les cahiers techniques qui font l'objet de publications séparées.

    1.1 Procédures d'enquête

    Les instruments de l'enquête ont été élaborés par Santé Québec avec la collaboration de nombreux experts du milieu de la santé et des services sociaux. Les trois outils principaux de l'enquête Santé Québec 1987 ont été repris et adaptés aux objectifs de la présente enquête. La fiche d'identification, remplie par l'interviewer, contient des renseignements administratifs et permet d'établir la liste des membres du ménage et leurs caractéristiques d'âge, de sexe et de lien de parenté aux finis de l'entrevue. Le questionnaire du ménage rempli par l'interviewer (QRI) vise à recueillir des renseignements portant sur chacun des membres de la maisonnée auprès d'un informateur clé. Ses principaux thèmes sont les incapacités, le recours aux services sociaux ou de santé, la consommation de médicaments, les accidents et blessures ainsi que des renseignements démographiques et socioéconomiques. Le questionnaire autoadministré (QAA), destiné aux personnes de 15 ans et plus du ménage, comporte des questions sur la perception de la santé, les habitudes de vie, l'autonomie décisionnelle au travail, certains comportements de santé propres aux femmes, le milieu social, divers problèmes liés à la santé mentale, et des renseignements sociodémographiques.

    La population visée par l'Enquête sociale et de santé 1992-1993 est l'ensemble des ménages privés de toutes les régions sociosanitaires du Québec à l'exclusion des régions crie et inuite, qui ont fait l'objet d'enquêtes distinctes, et des réserves indiennes. Les personnes vivant dans des ménages collectifs tels que les centres d'accueil et les hôpitaux sont exclues. Pour les fins dé l'enquête, l'ensemble du territoire a été découpé en petites aires géographiques appelées unités primaires d'échantillonnage (UPE). Elles correspondent généralement à des secteurs de dénombrement du recensement canadien de la population de 1986. L'ensemble de ces unités forme la base de sondage.

    Avant la sélection de l'échantillon, les UPE ont été regroupées en strates. Chaque strate est formée du croisement d'une région sociosanitaire et d'une aire homogène. À l'échelle du Québec, on dénombre douze aires homogènes, que l'on obtient en découpant d'abord le territoire en quatre zones distinctes, soit la région métropolitaine de Montréal (M), les capitales régionales (C), les agglomérations et villes (A), et le monde rural (R). Chaque zone est ensuite subdivisée en trois aires en fonction de conditions socioéconomiques : une aire vulnérable (1); une aire intermédiaire (2) et une aire peu vulnérable (3). Un des cahiers techniques de l'enquête précise la définition des

    Méthodologie 3

  • aires homogènes™. La taille totale de l'échantillon a été déterminée à 16 010 logements pour l'ensemble du Québec et le plan d'échantillonnage en est un & deux degrés, stratifié par région et par aire homogène.

    La collecte des données a été répartie entre quatre périodes de collecte disjointes s'échelonnant .de novembre 1992 à novembre 1993, afin de tenir compte du caractère saisonnier des problèmes de santé et de certains comportements. Une période d'énumération des logements des UPE échantillonnées précédait chaque vague de collecte. Dans chacun de ces ménages, une entrevue avec un répondant principal a été effectuée par un interviewer. Les personnes de 15 ans et plus étaient en outre invitées à répondre à un questionnaire autoadministré.

    La gestion de la collecte des données a été confiée au Groupe Léger et Léger Inc., à la suite d'un appel d'offres; Santé Québec a toutefois été associé à chacune des étapes de réalisation et a assuré un contrôle régulier des activités. Des coordonnât rices régionales assuraient la bonne marche de l'enquête dans leurs régions respectives.

    Un prétest a été effectué en juin 1992, auprès de 150 ménages, pour vérifier le déroulement des diverses procédures prévues et déterminer les ajustements devant être apportés aux instruments de l'enquête.

    Parmi les 848 logements de l'échantillon régional initial, 38 n'étaient pas admissibles à l'enquête. Des 810 ménages admissibles, 747 ont répondu au questionnaire rempli par l'interviewer (QRI) : ces ménages représentent au total 2042 individus. De ce nombre, 1576 personnes de 15 ans et plus étaient admissibles au questionnaire autoadministré (QAA), et 1420 individus y ont répondu. Pour le QRI, le toux de réponse pondéré global s'élève à 93,1 %, tandis que les personnes admissibles au QAA dans la région ont répondu Hanc une proportion de 90,5 %; cependant, le taux de réponse au QAA doit tenir compte du fait que les questionnaires sont administrés en cascade et correspondent plutôt au produit du toux de réponse au QRI et de celui du QAA; le toux ainsi calculé est de 84,3 %. Le taux de non-réponse globale est plus élevé chez les personnes de 15-24 ans et de 65 ans et plus; les hommes sont également davantage représentés parmi les non-répondants.

    En plus de la non-réponse globale, il se peut qu'un biais soit présent dans les estimations en raison de la non-réponse des répondants à des questions particulières; on parle alors de toux de non-réponse partielle. Lorsque ce toux excède 5 %, il faut être prudent dans l'interprétation de cette variable.

    1.2 Traitement des données

    La validation de la banque de données s'est faite en plusieurs étapes qui ont été assumées par le Groupe Léger & Léger Inc. ainsi que par Santé Québec. Le cahier technique de l'enquête rend compte de façon exhaustive des activités de validation et de traitement des données.

    Les données présentées dans ce rapport sont toutes pondérées. La pondération consiste à attribuer à chaque répondant une valeur (un poids) qui correspond au nombre de personnes qu'il «représente» dans la population. La pondération tient compte du plan de sondage et de la non-réponse. De plus, un ajustement des poids à la distribution de la population selon la région, l'âge, et le sexe a été effectué pour chacun des instruments de l'enquête.

    À l'instar des autres enquêtes de Santé Québec, la présente enquête a sollicité la participation de nombreux professionnels du réseau de la santé et des services sociaux et des universités. Des groupes d'analyse, composés de 3 à 5 personnes choisies pour leur expertise et leur intérêt pour un sujet traité dans l'enquête, ont été mis sur pied. Ils ont participé.à la conception des questionnaires et proposé des plans d'analyse des données provinciales

    (1> Le lecteur intéressé à la description des aires et aux résultats qui s'y rapportent peut également consulter le Volume 3 du rapport provincial, qui analyse les données de l'enquête en fonction des aires homogènes.

    4 Méthodologie 4

  • portant sur leur thème. C'est à partir de ces plans d'analyse qu!un comité formé de représentants régionaux, sous la coordination de Santé Québec, a formulé des demandes de tableaux pour les analyses régionales. Ces extrants ont été produits par Santé Québec et analysés subséquemment par les représentants des diverses régipns en suivant le modèle des analyses provinciales.

    L'analyse est essentiellement descriptive. Cette orientation a été retenue en raison de l'information abondante produite aux fins de la présente analyse. Les données ne sont pas standardisées; cependant, lors des comparaisons des résultats avec ceux de l'enquête Santé Québec 1987 et avec ceux portant sur l'ensemble du Québec, des sous-groupes du même âge et du même sexe sont comparés, ce qui permet de contrôler, le cas échéant, l'effet confondant de ces variables.

    Les résultats présentés tiennent compte du plan de sondage. Des effets de plan médians ont été produits et utilisés lors de l'analyse.

    Des coefficients de variation (CV) ont été dans plusieurs cas calculés afin de mesurer la précision des ëstimations. On les obtient en divisant l'erreur-type de la proportion estimée par la proportion elle-même. Parce qu'elles sont suffisamment précises, les proportions dont le CV est inférieur à 15 % sont.présentées sans mise en garde; celles dont le CV se situe entre 15 % et 25 % sont marquées d'un astérisque (*), pour montrer que l'estimation doit être interprétée avec prudence. Les proportions dont le CV est supérieur à 25 % sont marquées d'un double astérisque (**), pour en signaler l'imprécision, et ne sont fournies qu'à titre indicatif.

    Nous ne présentons pas la valeur du «p» à la fin de chacun des tableaux, lorsque ceux-ci sont significatifs. Par contre, lorsque le «p» est supérieur à 0,01 alors nous le mentionnons à l'intérieur du texte.

    Toute relation entre deux variables a d'abord été mesurée par le test chi carré et le seuil de signification statistique a été fixé à 5 % pour tous les tests. Finalement, les tests d'égalité de deux proportions étaient effectués à partir de deux intervalles de confiance, un pour chaque paramètre concerné. La règle de décision s'articulait alors autour de l'absence de chevauchement entre ces intervalles. Ils ne sont toutefois pas indiqués dans ce rapport.

    1.3 Présentation des résultats et limites de l'enquête

    Plusieurs variables d'analyse dont la distribution est présentée dans les chapitres qui suivent ont dû être dichotomisées pour les croisements avec d'autres variables à cause des petits nombres en cause. La majorité des régions a comparé leurs résultats avec ceux de l'ensemble du Québec, sauf Montréal et la Montérégie qui l'ont fait avec le reste du Québec.

    En général, seules les différences significatives au seuil de 5 % sont mentionnées dans le texte. Certaines différences non significatives peuvent à l'occasion être signalées si elles présentent un intérêt en matière de santé; elles sont alors exprimées sous le terme de «tendances».

    {

    L'Enquête sociale et de santé n'est pas à l'abri des limites propres à ce type d'enquête. Ainsi, malgré toutes les précautions prises pour assurer la qualité des données et minimiser les biais, il est impossible de garantir l'exactitude des réponses fournies par les répondants. Les personnes interrogées peuvent être influencées, entre autres, par le phénomène de la désirabilité sociale, par la difficulté de se rappeler des événements passés ou d'évaluer le temps écoulé depuis un événement. Les renseignements portant sur les membres du-ménage peuvent manquer de précision quand ils proviennent d'une tierce personne.

    Méthodologie 5

  • Une enquête transversale comme l'Enquête sociale et de santé permet de déceler des liens entre deux variables ainsi que des différences entre des sous-groupes de la population ou avec l'enquête Santé Québec 1987. Elle ne permet toutefois d'établir aucun lien de causalité entre les variables ni de contrôler l'effet possible de facteurs de confusion.

    Cette enquête fait abstraction de quelque 2 % de la population vivant dans dés logements collectifs, notamment des établissements de santé. Comme ces personnes présentent généralement un bilan plus lourd sur le plan sociosanitaire, il faut se garder d'appliquer les résultats de l'enquête à leur égard. Cette particularité de l'échantillon, fréquente dans ce genre d'enquêtes, peut sous-estimer légèrement la prévalence de certains problèmes de santé. Il faut cependant souligner l'attention toute particulière qui a été prêtée aux procédures inférentielles utilisées dans l'Enquête sociale et de santé, afin que les résultats puissent être généralisés à l'ensemble de la population.

    6 Méthodologie 6

  • Partie 1

    CERTAINS DÉTERMINANTS

    Consommation d'alcool Consommation de drogues Usage de la cigarette Activité physique de loisir Poids corporel Milieu social Autonomie décisionnelle au travail Certains, comportements de santé propres aux femmes

  • 1. CONSOMMATION D'ALCOOL

    1.1 Introduction

    La description du profil de la consommation d'alcool est particulièrement importante dans une perspective de santé publique car la consommation d'alcool est associée à un risque accru de traumatismes routiers ou encore d'autres problèmes comme les MCV, la violence, etc. La consommation excessive occasionnelle ou chronique augmente, pour sa part, la possibilité de développer certains problèmes généraux de santé (surmortalité, surmobidité, incapacités, etc.) ainsi que des problèmes spécifiques pouvant affecter l'un ou l'autre des systèmes du corps humain (systèmes cardio-respiratoire, digestif, nerveux central, etc.) (d'après Sales ét Cool; 1989; Munoz-Perez et Nizard, 1991 cité dans Chevalier, chap. 3, Ess, 1992-1993). La consommation abusive d'alcool est aussi associée à un certain nombre de problématiques psychosociales telles la violence familiale ou la négligence (Robbins, 1991; Sheperd et Coll; 1991; Landry et Coll; 1994 cité dans Chevalier, chap. 3,.Ess 1992-1993). La réduction de la consommation d'alcool est d'ailleurs un objectif fixé par la Politique de santé et du bien-être du Québec qui proposait de réduire de 15% la consommation d'alcool d'ici l'an 2002 (le MSSS, 1992, page 59).

    1.2 Méthodologie

    La consommation d'alcool est décrite selon 3 facettes : le type de consommateur, la quantité hebdomadaire d'alcool consommé et les occurrences de consommation nombreuse. Ces différentes facettes ont été analysées en fonction de certaines variables sociodémographiques telles l'âge, le sexe, le revenii, la scolarité et la sous-région de résidence.

    Il convient toutefois de noter que les résultats exposés ici sont conservateurs. Ceci est particulièrement attribuable aux faits que certains répondants ont refusé de participer aux questions portant sur la consommation d'alcool, ne se souvenaient pas exactement de la quantité d'alcool consommée ou ne sont pas inclus dans l'enquête en raison de l'âge. Malgré cette sous-estimation, les résultats offrent tout de même un reflet satisfaisant de la consommation d'alcool (Chevalier, chap. 3, Ess, 1992-1993).

    1.3 Résultats

    1.3.1 Types de buveurs

    Parmi les personnes âgées de 15 ans et plus habitant la région Chaudière-Appalaches en 1992-1993, on retrouve une très forte majorité (79,0 %) de buveurs. Les anciens buveurs et les abstinents représentent respectivement 5,5 % et 15,3 % de la population concernée. La répartition des individus selon le type de buveurs est la même qu'au Québec. Elle est également la même qu'en 1987.

    La répartition des types de buveurs varie selon le sexe, l'âge, la sous-région et le revenu. On retrouve ainsi davantage de buveurs chez les hommes (83,6 %) que chez les femmes (74,7 %). La proportion d'anciens buveurs est, quant à elle, relativement semblable chez les deux sexes (6,4 % chez les hommes et 4,6 % chez les femmes). On observe sensiblement les mêmes tendances au Québec et dans la région, en 1987.

    (voir tableau 1 - page 10)

    Chapitre 1 - Consommation d'alcool 9

  • TABLEAU 1.6 Type de boveun selon le sexe» en (%), population 15 ans et pins,

    Chaudière-Appalaches, 1992-1993

    Type de buveurs Sexe

    Abstinent Ancien buveur Buveur actuel Total N

    Homme 10,0 6,4 83,6 144 668

    Femme 20,7 4,6 74,7 143 129

    Total k 15.3 5,5 79,2 287 797

    Toujours dans la région, 'la proportion de buveurs diminue avec l'Âge. Cette constatation est particulièrement évidente lorsque l 'on compare le pourcentage de buveurs chez les 25-44 ans (89,6 %) à celui des 65 ans et plus (42,3 %). Les proportions d'abstinents et d'anciens buveurs croissent avec l'âge. Chez les abstinents, cette augmentation est constatée à partir des 25-44 ans (6,1 % chez les 25-44 ans» 17,8 % chez les 45-64 ans et 47,9 % chez les 65 ans et plus); chez les anciens buveurs, la hausse est constante pour tous les groupes d'âge à partir de 15 ans (2,5 % : 15-24 ans; 4,2 % : 25-44 ans; 7,7 % : 45-64 ans et 9,8 % chez les 65 ans et plus). Ce portrait est également semblable à celui observé au Québec pour la plupart des catégories étudiées à l'exception des abstinents âgés de 65 ans et plus, lesquels se retrouvent en plus forte proportion dans la région Chaudière-Appalaches (47,9 %) qu'au Québec (37,7 %). Le profil du type de buveur selon le groupe d'âge est également le même que celui rapporté en 1987 à l'exception encore une fois du groupe des 65 ans et plus. En 1987, le pourcentage d'abstinents dans ce groupe d'âge s'élevait à 28,9 % (47,9 % en 1992-1993).

    Figure 1

    Types de buveurs selon l'âge, population de 15 ans et plus Chaudière-Appalaches 1987 et 1992-1993

    • lM7 • 1902-1003

    00

    1B-24 25-44 45-54 05«

    JarrnJa bu

    - « " • 15-24 25-44 45-64 OB «t

    ans Anoion buvou

    « m § S* =isn

    15-24 25-44 4M4BM-

    Buvew aetusi

    10 Chapitre 1 - Consommation d'alcool

  • La présence de buveurs croît enfin significativement avec le revenu. Ainsi, on remarque davantage de buveurs parmi les personnes de revenu supérieur (84,6 %) que parmi celles de revenu inférieur (64,1 %). Inversement, les proportions d'anciens buveurs et d'abstinents diminuent au fur et à mesure que le niveau de revenu augmente 9,8 % d'anciens buveurs chez les gens pauvres vs 3,9 % chez les plus fortunés; 26,2 % d'abstinents chez les gens pauvres vs 11,5 % chez les gens riches).

    TABLEAU 1 J Types de buveurs selon le revenu, en (%), population de 15 ans et plus,

    Chandière-Appalaches, 1992-1993

    Types de buveurs Hereon

    Jamais bu Ancien buveur Buveur actuel Total N

    Très pauvre, pauvre 26.2 9,8 64,1 58 169

    Moyen inférieur 14,3 5,3 80,5 89 432

    Moyen supérieur et supérieur 11,5 3,9 84,6 140 192

    Total 15,3 5,5 79,2 287 797

    1.3.2 Fréquence hebdomadaire

    De façon générale, parmi les buveurs actuels, les hommes consomment davantage d'alcool que les femmes. Ceci se reflète autant lorsque l'on regarde les données relatives au nombre moyen de consommations hebdomadaires qu'au nombre de consommations établi sur une période de 7 jours. Ainsi, on rencontre beaucoup plus d'hommes (14,2 %) que de femmes (3,3 %) qui prennent de 7 à 13 consommations par semaine.

    On retrouve 2 fois plus de femmes (42,1 %) que d'hommes (20,2 %) qui n'ont pris aucune consommation au cours de la semaine ayant précédé l'enquête. La proportion de personnes buvant entre 1 et 6 consommation est, quant à elle, approximativement la même chez les hommes (56,7 %) et chez les femmes (54,1 %). Les proportions constatées dans la région sont analogues à celles du Québec.

    (voir figure 2 - page 12)

    Chapitre 1 - Consommation d'alcool 11

  • Figure 2

    Consommation d'alcool au cours de la semaine ayant précédé l'enquête selon le sexe; buveurs actuels de 15 ans et plus,

    Chaudière-Appalaches 1987 et 1992-1993

    %

    Hommes Consommations Femmes

    L'examen de la consommation d'alcool répartie sur une période de 7 jours fournit des résultats sensiblement identiques à ceux de la consommation hebdomadaire moyenne : les hommes ont tendance à consommer davantage que les femmes. En effet, ils sont beaucoup plus nombreux que les femmes à consommer 7 verres ou plus par semaine (34,2 % vs 9 %). Les proportions observées dans la région sont semblables à celles du Québec.

    TABLEAU 1 3 Consommation d'alcool an c o n n de la wmame ayant précédé l'enquête selon le s o e , en (%), boveon actnds de 15 ans et frfns,

    Chandière-Appalaches, 1992-1993

    Nombre de rnnsommations hebdomadaire moyen Sexe 1

    Ancnne 1 à 6 7 à 13 14 à 28 29 et pins Total N

    Homme 30,6 35.2 21.0 11,2 2,0 117 353

    F a m n e 44,1 46,1 8,2 1.2 0,0 102 448

    Total 37.1 40,3 15.1 6,6 1,0 219 801

    Par ailleurs, il convient de mentionner que la proportion de gens consommant peu (soit 1 à 6 verres) ou pas (aucun verre) d'alcool dans la région a augmenté entre 1987 et 1992-1993, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes.

    (voir tableau 1.4 - page 13)

    12 Chapitre 1 - Consommation d'alcool 12

  • TABLEAU 1.6 Nombre de consommations d'alcool sur 7 jours selon le sexe et la période de l'enquête, en (%),

    Chaudière-Appalaches, 1987 et 1992-1993

    Période de l'enquête Hommes F e mm es

    Période de l'enquête Aucun verre 1 à 6 verres Aucun verre 1 à 6 verres

    1987 14,0 50,4 29,7 58,8

    1992-1993 30,6 35,2 44,1 46,1

    Il existe par ailleurs une relation entre la consommation hebdomadaire d'alcool et le niveau de scolarité. On retrouve une proportion plus élevée de gens faiblement scolarisés (44,4 %) que de gens fortement scolarisés (31,0 %) qui ne prennent aucune consommation. Inversement, la proportion d'individus consommant de 1 à 6 verres par semaine est plus accentuée chez les gens fortement scolarisés (46,6 %). Les.proportions observées en région Chaudière-Appalaches se comparent à celles du Québec.

    TABLEAU 1.5 Consommation d'alcool au cours de la semaine ayant précédé l'enquête selon la scolarité, buveurs actuels de 15 ans et plus

    / Chaudifere-Appalaches, 1992-1993

    Nombre de consommations sur 7 jours Niveau de scolarité -

    Aucune 1 à 6 7 à 13 14 à 28 29 et plus Total N

    Bas

    Élevé

    44,4

    31,0

    32,4

    46,6

    15,5

    14,8

    6,5**

    6,7*

    "1,3-

    0 , 9 -

    98 097

    121 048

    Total 37,0 40,3 15,1 6,6 1,0 219 146

    * Coefficient de variation entre 15 et 25 %; interpréter avec prudence ** Coefficient de variation > 25 %; estimation'imprécise fournie à titré indicatif seulement

    1.3.3 Nombre moyen de consommations hebdomadaires

    Les individus de la région consomment en moyenne. 4,3 verres par semaine (4,4 au Québec). Le nombre moyen de consommations est presque 3 fois plus élevé chez les hommes (6,1 verres) que chez les femmes (2,2). Il varie peu entre 15 et 64 ans (4,4 verres en moyenne) mais diminue chez les 65 ans et plus (2,7 verres). La situation dans la région se compare à celle du Québec.

    (voir tableau 1.6 - page 14)

    13 Chapitre 1 - Consommation d'alcool

  • TABLEAU 1.6 Nombre moyen de consommations hebdomadaires selon le sexe, l'Age et la sons-région, population de 15 ans et |rtus,

    Chaudière-Appalaches et le Qnâwc, 1992-1993

    Nombre moyen de consommations hebdomadaires Région Chaudière-Appalaches L e Q u A e c

    Ensemble de la population 4,3 4,4

    Sexe Homme 6,1 6,1 Femme 2,2 2,7

    Âge 15-24 ans 4,4 4,2 25-44 ans 4i5 4,6 45-64 ans 4,3 4,8 65 ans et + 2.7 3,1

    Sous-région

    Rurale 3.6 Urbaine 4,7 -

    1.3.4 Tendance à s'enivrer

    Près d'une personne sur treize (7,9 %) a bu jusqu'à s'enivrer plus de 5 fois au cours de l'année ayant précédé l'enquête (9,5 % au Québec). Ge comportement est presque 5 fois plus fréquent chez les hommes (12,5 %) que chez les femmes (2,6 %). On observe les mêmes tendances dans Chaudière-Appalaches qu'au Québec.

    TABLEAU 1.7 Consommation élevée d'alcool, 5 fois ou plus au cours de l'année ayant précédé l'enquête selon le sexe et l'âge, m (%), de 15 ans

    et plus, Chaudière-Appalaches, 1992-1993

    Caractéristiques Enivré plus de 5 fois

    SEXE

    Homme Femme

    12,5» 2 , 6 -

    ÂGE

    15-24 ans 25-44 ans 45-64 ans 65 ans et +

    20,8-5 , 8 - . 3 , 5 -0 -

    Total 7,9

    * Coefficient de variation entre 15 et 25 %\ interpréter avec prudence ** Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie & titre indicatif seulement

    14 Chapitre 1 - Consommation d'alcool

  • CONCLUSION

    Dans la région, 4 personnes sur 5 âgées de 15 ans et plus boivent de l'alcool. La proportion de personnes prenant 14 consommations et plus par semaine est toutefois beaucoup plus faible (1 sur 20). En moyenne, lès gens prennent 4 verres de boisson alcoolisée chaque semaine.

    La consommation d'alcool est plus forte chez les hommes que chez les femmes. Les proportions les plus importantes de buveurs se retrouvent chez les gens de 15-44 ans. La consommation d'alcool diminue avec l'âge mais augmente avec le revenu et la scolarité.

    La fréquence de consommation élevée se retrouve davantage chez les hommes. Il y a moins de buveurs actuels chez les gens pauvres que chez les mieux nantis. Comme l'indique Chevalier dans sa conclusion du chapitre de l'enquête provincial sur l'alcool, les données ainsi que la Politique de santé et du bien-être nous amènent à dire que les actions préventives devraient viser particlièrement la manière de consommer de l'alcool, dans les messages de prévention et de promotion à l'intention des jeunes.

    De façon générale, le comportement des résidants de la région en matière de consommation d'alcool s'apparente à celui du Québec.

    Chapitre 1 - Consommation d'alcool 15

  • 2. CONSOMMATION DE DROGUES

    2.1 Introduction

    Le présent chapitre décrit la consommation de drogues parmi la population. L'intérêt porté à cette question se justifie par. les différents problèmes sanitaires et sociaux qui résultent de cette habitude de vie (ex. diminution de la coordination motrice et des problèmes des voies respiratoires pour les consommateurs de marijuana, dépendance physique ou psychologique chez les consommateurs d'héroïne, de barbituriques, de sédatifs et de cocaine, grossesses défavorables chez les utilisatrices de cocaïne, etc.) (d'après Giroux, 1988; Handler, 1991 cité dans Chevalier, chap. 4, Ess, 1992-1993). Les données présentées ici constituent la seule source d'information globale sur le phénomène de la consommation de drogues au Québec. Elles peuvent contribuer à évaluer le niveau d'atteinte de l'objectif du MSSS visant à «augmenter le nombre de personnes qui ne consommera jamais de drogues illégales d'ici 2002 (MSSS, 1992, p 59).»

    2.2 Méthodologie

    Les données présentées portent sur les types de consommateurs de drogues. Elles distinguent, à cet effet, 3 catégories d'individus : les abstinents (personnes qui n'ont jamais consommé de drogue), les anciens consommateurs (personnes qui ont déjà pris de la drogue mais qui n'en n'ont pas consommée durant la dernière année) et les consommateurs actuels (personnes qui ont consommé de la drogue durant la dernière année). Les questions portant sur ce sujet proviennent du questionnaire autoadministré (QAA47 à QAA67).

    Il nous faut demeurer prudents dans l'interprétation des résultats puisque ceux-ci ne permettent pas d'établir une prévalence des toxicomanes, ni dés consommateurs de drogues au sein de la population (Wickens, 1993; Trinkoff et Coll; 1990 cité dans Chevalier, chap. 4, Ess, 1992-1993). Il existe aussi un phénomène de sous-déclaration de la consommation de drogues occasionné entre autres par le refus de répondre aux questions, un souci de désirabilité sociale, des réponses erronées ou par le fait de n'avoir pas été interrogé. Malgré, ces réserves, les réponses obtenues lors de l'Ess décrivent bien la consommation de drogues dans la population en général.

    2.3 Résultats

    2.3.1 Types de consommateurs

    En 1992-1993 plus d'une personne sur quatre (27,9 %), âgée de 15 ans et plus, vivant dans la région, consomme ou. a déjà consommé de la drogue. Plus précisément 9,4 % des résidants de là région consomment de la drogue, 18,5 % sont d'anciens consommateurs et 72,1 % n'en ont jamais consommée. Ces proportions sont relativement semblables à celles du Québec où 12,6 % des individus sont des consommateurs, 18,5 % d'anciens consommateurs et 68,9 %, sont des abstinents.

    La consommation de drogues-est plus répandue parmi les jeunes. Ainsi, 18,1 % des 15-24 ans sont des consommateurs de drogues. À l'inverse, la proportion d'abstinents est très élevéè chez les 45-64 ans (87,1 %). Les anciens consommateurs sont, quant à eux, plus fréquemment représentés parmi les 25-44 ans.(29,6 %). Cette répartition se compare à celle du Québec. On compte toutefois, moins dé consommateurs âgés de 15-24 ans en Chaudière-Appalaches (18 %) qu'au Québec (27 %).

    (voir tableau 2.1 - page 18)

    Chapitre 2 - Consommation de drogues 17

  • TABLEAU 2.1 Types de consommateurs de drogues selon l 'âge, en (%), population de 15 ans et plus,

    Chandière-A ppalaches, 19924993

    Age Typfâ de consommateurs de drogues

    N'a jamais consommé Ancien COTSonnDBtfflr

    Consommateur -actuel

    Total N

    15-24 ans 64,1 18,0 18,1 50 984

    25-44 ans 61,7 29,6 8,7* 122 911

    45-64 ans 87,1 6,3 6 , 5 - 69 994

    65 ans et + 9 4 , 1 - 1 , 7 - - 4 , 2 - 28 657

    Total 72,1 18,5 9,4 272 546

    * Coefficient de variation entre 15 et 25 %; interpréter avec prudence ** Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie & titre indicatif seulement,

    La consommation de drogues est davantage un phénomène urbain que rural. Ainsi, on retrouve plus de consommateurs et d'anciens consommateurs de drogues dans les zones urbaines (32,0 %) que dans les zones rurales (21,7 %).

    TABLEAU-2 J Types de consommateurs de drogues selon la sous-région, en (%), population de 15 ans et plus,

    Chaudière-Appalaches, 1992-1993

    Sous-région Types de consommateurs de drogues

    Sous-région N'a jamais consommé Ancien Consommateur Total

    consommateur actuel N

    Rurale 78,3 14,0 7,7* 108 241

    Urbaine 68,0 21,4 10,6 164 305

    Total 72,1 18,5 9,4 272 546

    * Coefficient de variation entre 15 et 25 %; interpréter avec prudence

    Il y a aussi une association entre le type de consommateurs de drogues et le revenu. Cette relation est particulièrement évidente chez les anciens consommateurs : ils sont proportionnellement deux fois plus nombreux parmi les riches (22,3 %) que parmi les pauvres (11,1 %). La proportion d'abstinents diminue avec le revenu (78,8 % chez les pauvres vs 68 % chez les riches). La proportion de consommateurs est sensiblement la même pour toutes les catégories de revenu.

    voir tableau 2.3 - page 19)

    18 Chapitre 2 - Consommation de drogues 18

  • TABLEAU 23 Types de consommateurs de drogues selon te revenu, en (%), population de 15 ans et phis,

    Chaudière-appalaches, 1992-1993.

    Types de consommateurs de drogues Revenu

    N'a ji Dfnah consommé Ancien consommateur

    Consommateur actuel

    Total N

    Tris pauvre, pauvre 78,8 11,1* 10,1« , 52 271

    Moyen inférieur 74,6 16,9 8 , 5 - 83 669

    Moyen supérieur et supérieur

    68,0 22,3 9,7* 136 606

    Total 72,1 18,5 9,4 272 546

    * Coefficient de.variation entre 15 et 25 %; interpréter avec prudence ++ Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement

    CONCLUSION

    En Chaudière-Appalaches, près d'une personne sur trois de 15 ans et plus déclare avoir consommé ou déjà consommé de la drogue. Dans la région comme au Québec, 1 personne sur 10 approximativement dit avoir consommé de la drogue au cours des 12 mois ayant précédé l'enquête; la proportion est encore plus élevée chez les 15-24 ans (1 personne sur 5 environ). On compte toutefois, une. moins grande proportion de consommateurs âgés de 15-24 ans en Chaudière-Appalaches qu'au Québec.

    On retrouve une plus forte proportion d'anciens consommateurs chez les gens mieux nantis. Malheureusement, bien des données n'ont pu être analysées puisque celles-ci n'ont pas démontrées d'associations statistiquement significatives. Et surtout, de fait que nous avions un petit échantillon nous incite à la prudence.

    Chapitre 2 - Consommation de drogues 19

  • 3. USAGE DE LA CIGARETTE

    3.1 Introduction

    Le présent chapitre porte sur l'usage.de la cigarette. Il mesure à la fois l'existence du tabagisme, son ampleur et l'origine de cette habitude de vie. L'importance des problèmes associés .au tabagisme n'est plus à démontrer : on attribue au tabac 17 % de tous les décès (Collishaw, 1982 cité dans Bemier, 1986), 30 % des décès coronariens, 30 % des décès par cancer, et 85 % des décès par broncho-pneumopathie chronique. Le risque de décès augmente avec l'usage de la cigarette. La fumée de cigarette affecte également les non-fumeurs, lesquels peuvent présenter des affections pulmonaires. L'usage du tabac touche donc plusieurs des objectifs de la Politique de santé et de bien-être (le MSSS, 1992 cité dans Bemier, chap. 5, Ess, 1992-1993) tels que la réduction du cancer et des maladies cardio-vasculaires, etc. Elle redevient un sujet d'actualité en raison de la contrebande et de la recrudescence de la consommation chez les jeunes.

    3.2 Méthodologie

    La consommation de tabac est étudiée ici à partir du type de fumeurs. Ainsi, distingue-t-on les fumeurs réguliers (personnes qui fument à tous les jours), les fumeurs occasionnels (personnes qui fument, mais pas à tous les jours), des anciens fumeurs (personnes qui ont déjà fumé) et des gens qui n'ont jamais fumé. Trois autres variables témoignent de l'ampleur de la consommation : le nombre de cigarettes fumées par jour; l'âge du début de la consommation de tabac et le type d'ex-fumeurs. Les données étudiées ici sont comparables à celles de l'enquête de 1987.

    3.3 Résultats

    3.3.1 Types de fumeurs

    3.3.1.1 Présentation de la variable

    Un peu plus du quart (27,7 %) de la population âgée de 15 ans et plus fiime régulièrement la cigarette à tous les jours; 3,8 % la fume occasionnellement. Les non-fumeurs constituent la majorité des répondants avec 37,2 % d'anciens fumeurs et 31,4 % qui n'ont jamais fumé. Ces données sont sensiblement analogues à celles-de la province qui compte 30,4 % de fumeurs réguliers, 3,8 % de fumeurs occasionnels, 30,1 % d'anciens fumeurs et 31,7 % qui n'ont jamais fumé. Rappelons qu'en 1987, la répartition régionale s'établissait comme suit : 28,2 % de fumeurs réguliers, 6,1 % de fumeurs occasionnels, 33,2 % d'anciens fumeurs et 32,5 % de gens n'ayant jamais fumé.

    L'usage de la cigarette varie significativement selon le sexe. On retrouve ainsi davantage de fumeurs réguliers, de fumeurs occasiorinèls et d'anciens fumeurs chez les hommes que chez les femmes. Les variations constatées dans la région sont'similaires à celles enregistrées au Québec durant la même période. Les données régionales de 1992-1993 sont également comparables à celles de 1987 pour toutes les catégories, à l'exception des anciennes fumeuses dont la proportion a augmenté de 29 % en 1987 à 36 % en 1992-1993.

    (voir figure 3. - page 22)

    Chapitre 3 - Usage de la cigarette 21

  • Figure 3

    Types de fumeurs selon le sexe, population de 15 ans et plus, Chaudière-Appalaches 1987 et 1992-1993

    • lM7 H 1002*1003

    F e m m e s

    Fumaur Pumwr Andan ffa |amaia rftguBcr œeaatennal fumaur fumé

    Fumwir Fumeur Andan N'a {arnda légutiai occasionnai fumauf ftimé

    L'usage que les résidants de la région font de la cigarette varie avec l'âge. Ainsi, le pourcentage de fumeurs réguliers diminue à partir de 25 ans passant de 32,7 % chez, les 25-44 ans à 23,6 % chez les 45-64 ans pour atteindre 12,7 % chez les 65 ans et plus. La proportion d'anciens fumeurs augmente, elle, avec l'âge entre 15 et 64 ans.(19,6 % chez les 15-24 ans, 35,5 % chez les 25-44 ans et 47,2 % chez les 45-64 ans). Enfin, on retrouve davantage de personnes n'ayant jamais fumé chez les 15-24 ans (42,2 %) et les 65 ans et plus (45,4 %) que parmi les 25-64 ans (25,7 % chez les 25-44 ans et 26,9 % chez les 45-64 ans).

    TABLEAU 3.1 Types de fameuvs de cigarettes selon l 'âge, en (%), population de 15 ans et phis,

    Chaudière-Appalaches, 1992-1993

    Types de fameun Age

    N'a jamais fumé Ancien fumeur . FumetlT ^aw^nn i •1 Fumeur régulier Total N

    15-24 ans 42,2 19,6 7 , 1 - 31,0 50 435

    25-44 ans 25.7 37,5 4 . 1 - 32,7 124 039

    45-64 ans 26,9 47,2 2 , 3 - 23,6 71 628

    65 ans et + 45,4 40,9 1 , 0 - 12 ,7 - 33 687

    Total 31,4 37,2 3.8 27.7 279 790

    Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement

    22 Chapitre 3 - Usage de la cigarette 22

  • Les variations enregistrées entre le type de fumeurs et l'âge sont les mêmes dans la région et au Québec. On ne constate pas non plus de différence substantielle entre les données de 1992-1993 et celles de 1987, mise à part l'augmentation du pourcentage d'anciens fumeurs chez les 45-64 ans (40,9 % à 47,2 % et chez les 65 ans et plus (34,7 % à 40,9 %), ainsi que la diminution de fumeurs réguliers chez les 65 ans et plus (17,9 % & 12,7 %).

    Figure 4

    Fumeurs réguliers selon l'âge, population de 15 ans et plus, Chaudière-Appalaches 1987 et 1992-1993

    50 • l967 • 1992-1993

    40

    30

    20

    10

    30,4 - 31.0 30,

    15*24 ans 25-44 ans 45-04 ans 65 ans et -f

    ** Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement

    L'usage de la cigarette est relié à la scolarité. Ainsi, on retrouve davantage de fumeurs réguliers chez les personnes faiblement scolarisées (33,2 %) que chez les plus instruites (22,3 %).

    TABLEAU 3 2 Types de fbmeon de cigarettes selon la scolarité, en (%), population de 15 ans et pins,

    Chandière-AppalaclKes, 1992T1993

    Nivean de scolarité Types de fumeurs

    Nivean de scolarité N'a jamais fumé Ancien fumeur Fumeur occasionnel Fumeur régulier Total

    N

    Bas 29,0 34,9 3 , 0 - 33,2 - 133 890

    Élevé 33.7 39,4 4 , 6 - 22,3 144 375

    Total 31, .4 37,2 3,8 27,5 278 266

    Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie h titre indicatif seulement

    Chapitre 3 - Usage de la cigarette 23

  • 3.3.2 Fumeurs réguliers

    3J.2.1 Quantité de cigarettes fumées chaque jour

    Parmi les fumeurs réguliers qui, on Ta vu précédemment, rassemblent un peu plus du quart (27,7 %) de la population âgée de 15 ans et plus, 77,3 % consomment plus de 10 cigarettes chaque jour et 22,7 % consomment entre 1 et 10 cigarettes quotidiennement. Cette répartition des fumeurs réguliers se compare au Québec

    La quantité de cigarettes fumées varie significativement selon l'âge. Ainsi, retrouve-t-on davantage les petits fumeurs parmi les.jeunes (47,7 %) et les aînés (35,2 %). Les fumeurs de plus de 10 cigarettes par jour se retrouvent surtout parmi les gens âgés de 25-64 ans (83,1 % chez les 25-44 ans et 88,9 % chez les 45-64 ans). Les proportions observées dans la région sont semblables à celles du Québec pour toutes les catégories de fumeurs et de groupes d'âge.

    TABLEAU 3 3 Nombre de cigarettes famées quotidiennement selon l 'âge, en {%), population de 15 ans et plus,

    Chaudière-Appalaches, 1992-1993

    Quantité de cigarettes consommée par jour Âge

    1 à 10/jours Plus de 10/jours Total N

    15-24 i ans 47,7 52,3 14 921

    25-44 i ans 16,9 83,1 40 427

    45-64 ; ans 11 ,1 - 88,9 16 385

    65 ans et + 3 5 , 2 - 6 4 , 8 - 3783

    Total 22,7 77,3 75 516

    ** Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement

    On observe, par ailleurs, de nombreuses variations entre les résultats de 1992-1993 et ceux de 1987. Ainsi, le pourcentage de petits fumeurs a augmenté chez les 15-24 ans (30,2 % à 47,7 %) et chez les 65 ans et plus (22,8 % à 35,2 %). Le pourcentage de plus grands fumeurs a lui aussi crû chez les 45-64 ans (77,2 % à 88,9 %). De plus, on constate une diminution de la proportion de ce type de fumeurs chez les 15-24 ans (72,0 % à 52,3 %). On ne remarque toutefois pas de relation entre, d'une part, le nombre de cigarettes fumées et, d'autre part, le sexe et la sous-région de résidence.

    3.3.2.2 Âge du début de la consommation de cigarette à tous les jours

    Comme la relation entre la première consommation de la cigarette et l'âge n'est pas significative nous devrons ici nous contenter de parler de tendance. Les fumeurs commencent très jeunes leur consommation de cigarette : 85,4 % ont commencé avant l'âge de 20 ans; près de la moitié (45,7 %) ont même débuté avant 16 ans (40,3 % au Québec). Mentionnons, que les 15-24 ans ainsi que les 65 ans et plus affirment avoir commencer à fumer avant 1,âge de 12 ans.

    (voir tableau 3.4 - page 25)

    24 Chapitre 3 - Usage de la cigarette 24

  • TABLEAU 3.4 . Âge où la a commencé à fumer tous les jours selon l 'âge, en (%), fumeurs réguliers de 15 i

    Chaudière-Appalaches, 1992-1993 ans et plus,

    Âge Âge de l'initiation

    Âge Moins de 12 ans 131-15 ans 16-19 ans 20 ans et

    + Total

    N

    15-24 ans 20,7 54,3 19,2 5,9 15 649

    25-44 ans 5,7 35,1 48,8 29,7 40 235

    45-64 ans 1,2 29,5 40,5 28,8 16 877

    65 ans et + 22,3 19,9 25,9- 32.0 4116

    Total 8,7 37,0 39,7 14,6 76 877

    3.3.3 Types d'ex-fumeurs

    En 1992-1993, deux ex-fumeurs sur trois (62,5 %) étaient des fumeurs réguliers, c'est-à-dire qu'ils fumaient à tous les jours et 37,5 %, des fumeurs occasionnels. Cette répartition des ex-fumeurs selon le type est sensiblement comparable à celle du Québec où 65,3 % des ex-fumeurs étaient des fumeurs réguliers et 34,7 % étaient des fumeurs occasionnels. Cette répartition est également semblable à celle observée en.1987 où 64,0 % des ex-fumeurs étaient des fumeurs réguliers et 36,0 %, des fumeurs occasionnels.

    Le type d'ex-fumeurs varie aussi selon le sexe.. Ainsi, on retrouve davantage d'hommes (73,7 %) que de femmes (49,8 %) parmi les ex-fumeurs réguliers. Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes (50,2 % vs 26,3 %) à se retrouver panni les ex-fumeurs occasionnels. Les proportions observées au sein de la région en 1992-1993 sont sensiblement les mêmes que celles observées au Québec durant la même période et que celles constatées dans la région en 1987.

    TABLEAU 3.5 Types d'anciens fumeurs selon le sexe, a (%), population de 15 ans et plus,

    Chaudière-Appalaches, 1992-1993

    Sexe Types d'anciens fumeurs

    Sexe Occasionnel Régulier Total

    N

    Homme 26,3 73,7 55 217

    Femme ' 50 ,2 49,8 48 800

    Total 37,5 68,5 104 017

    24 Chapitre 3 - Usage de la cigarette 25

  • Cesser de fumer est également relié à l'âge. Ainsi, le poùrcentage des ex-fumeurs réguliers augmente avec l'âge passant de 14,2 % chez les 15-24 ans à 65,2 % chez les 25-44 ans, 68,8 % chez les 45-64 ans et 72,8 % chez les 65 ans et plus. Cette répartition du type d'ex-fumeurs selon l'âge dans la région est sensiblement analogue à celle observée au Québec en 1992-1993 et dans la région en 1987.

    TABLEAU 3.6 Types d'anciens fumeurs selon l'Age, en (%), population de 15 ans et phis,

    Chaudière-Appalaches, 1992-1993

    Types d 'an riens fumeurs Age

    Occasionnel Régulier Total N

    15-24 ans 85,8 14 ,2 - 9890

    25-44 ans 34,8 65,2 46 515

    45-64 ans 31,2 68,8 33 837

    65 ans et + 2 7 , 3 - 72,8 13 774

    Total 37,5 . 62,5 104 017

    * Coefficient de variation entre 15 et 25 %; interpréter avec prudence ** Coefficient de variation > 25 %; estimation imprécise fournie à titre indicatif seulement

    CONCLUSION

    Encore en 1992-1993, plus du quart, (27,7 %) des personnes âgées de 15 ans .et plus vivant en Chaudière-Appalaches fument régulièrement la cigarette. Ceci marque une stabilité par rapport à 1987 (28,2 %). Les fumeurs réguliers se retrouvent le plus souvent parmi les hommes, les moins de 45 ans et les plus faiblement scolarisés. Par ailleurs, trois fumeurs réguliers sur quatre sont des fumeurs de 11 cigarettës et plus par jour et près de la moitié (46,0%) des gens qui fument ou ont déjà fumé ont commencé cette habitude avant 16 ans.

    Les résultats illustrent bien que le tabagisme demeure toujours aussi répandu au sein de la population de Chaudière-Appalaches. Puisque les résultats nous démontre que l'habitude de fumer s'acquiert avant l'âge de 20 ans, il faudrait se demander quelle est la façon la plus efficace pour intervenir auprès des jeunes afin d'éviter qu'ils ne commencent à fumer. De plus, l'intervention devrait continuer à cibler les personnes qui fument, et plus particulièrement les groupes cibles comme par exemple les hommes et les gens pauvres (Beraier, Ess, chap 5 1995)

    24 Chapitre 3 - Usage de la cigarette 26

  • 4. POIDS CORPOREL

    4.1 Introduction

    Le présent chapitre rend compte de la répartition de la population de la région en fonction d'un poids-santé et tente d'identifier les groupes susceptibles de développer des problèmes de santé en raison de leur poids. Ces préoccupations font suite au lien établi entre d'une part, l'excès de poids et d'autre part, l'incidence des maladies cardio-vasculaires, de l'hypertension, du diabète non insulino-dépendant et des cancers du sein, du colon, de l'endomètre et de la prostate (Kissbah, et al. 1989; Santé Bien-être Social Canada, 1988 cité dans Therrien, chap. 7, Ess, 1992-1993). Les personnes présentant un poids insuffisant ou un début d'excès de poids peuvent, elles aussi, développer certains problèmes de santé. La problématique du poids chez les individus demeure donc liée à plusieurs objectifs de la Politique de santé et du bien-être (ex. rééducation de maladies cardio-vasculaires, du cancer, du diabète) et permet de cibler les groupes particulièrement vulnérables (ex ; personnes défavorisées; boulimiques, anorexiques).

    4.2 Méthodologie

    Deux outils sont habituellement utilisés en santé publique pour étudier les problèmes de poids : l'indice de masse corporelle (I.M.C.) et l'indice de désir de changer de poids. L'indice de masse corporelle est une mesure