résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, avril 1993

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Enseignement interdisciplinaire

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Davantage de perspectives.

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nombreuse: vous y trouverez des

ordinateurs, portables ou non, de

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Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

i

Le plaisir de la promenade le sentier planétaire, le Stellarium, les Moulins, les chemins de la flore et de la faune, le phare de Griolet, la découverte de l'iligraben et de l'IIlhorn, de nombreuses places de . de la nature.

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É D l T o R l A L PAR PAUL VE'ITER

Le savoir décortiqué

Un humoriste a dit que «les spécialistes sont des gens qui savent de plus en plus de choses touchant à un domaine de plus en plus restreint. Et ceci jusqu'à ce qu'ils sachent tout sur rien».

L'immense richesse de la nature a contraint l'homme à morceler le savoir. Les spécialistes sont nés. L'en­seignement n'a pas échappé à ce phénomène. A tel point que cela en devient parfois inquiétant. Chacun a ten­dance à s'accrocher à sa branche, à la juger plus im­portante que les autres. Et l'on court ainsi le risque de perdre de vue que les élé­ments les plus divers s'as­semblent pour former un tout indissociable. Le corps humain en est un exemple frappant. A chaque partie de notre anatomie son mé­decin. Et pourtant, que se­rait un intestin sans la

tique. Trop souvent, le thème constituait l'unique lien entre ces disciplines que rien d'autre ne semblait

rapprocher. Puis vint l'activité-cadre. Là, un projet commun servait de point d'ancrage. Le plus souvent, l'enseignant se contentait cependant de tisser un réseau reliant les différents constituants de la langue maternelle.

bouche? Que deviendrait Le théâtre: un moyen de lier les branches d'enseignement. votre gros orteil si l'on vous (Photo tirée du. spectacle ,<Le pays de lajoie»)

Aujourd'hui, l'enseigne­ment interdisciplinaire a le vent en poupe. L'activi­té-cadre touche à tout, les cours s'imbriquent, les professeurs collaborent. Mais tout cela n'est pas si simple qu'il n'y paraît. Maîtres et élèves dont nous relatons les expé­riences dans les pages qui suivent relèvent tous la difficulté de coller aux pro­grammes. Pourtant, ces expériences permettent à coup sûr d'atteindre plus aisément qu'à 1'ordinaire les objectifs de comporte­ment: capacité de s'infor­privait d'oxygène. On a

beau dépecer, décortiquer: l'entrecôte est liée à la cer­velle, l'estomac aux talons, le cœur au ventre ...

Depuis belle lurette, les enseignants ont tenté de lier les différentes branches du programme. Voici quelques décennies, on prônait le centre d'intérêt. L'enseignant tentait de réunir sous une bannière commune mathématique et poésie, chant et gymnas-

RÉSONANCES . AVRIL 1993

mer, curiosité, ouverture d'esprit... Malheureuse­ment, il est très difficile d'évaluer ces items, de les noter. Contrairement à la faute d'orthographe ou à la résolution d'une équation. Malheureusement, les ob­jectifs de connaissance priment trop souvent encore dans nos esprits. Et pourtant, à la vitesse où les sa­voirs humains évoluent, beaucoup d'entre eux seront dépassés avant même la prochaine rentrée scolaire.

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

s a M M A l R E

CE MOIS-CI

EDITORIAL

- 1-

Le savoir décortiqué, Paul Vetter ... .. .... ... ... ........ ... .. ........ .. ....... 1

DOSSIER

- 3-

Les détroits et les terres fermes, Jean-François Lovey ..... ..... ............ .. .... 3

Les passerelles hasardeuses, Stéphane Marti ..... .. .. .......... .. .... .... ...... ... 4

L'interdisciplinarité vue par .. . François Mm'et ......... ..... ...... .................. 5

Un exercice d'interdisciplinarité au CO, Pierre Brechbühl ..... .. .......... .. .... ....... .... 6

La peur des examens, Paul Vetter .. .. .. .... .... ... .. ........ .. .. ..... .. .. ..... 8

Cent quatre élèves pour un périple, Enseignants d'Orsières ......... .. .. ... .... .10

De célèbres correspondants, Paul Vetter .. ............... .... .... ...... ... .. ....... 13

L'interdisciplinarité vue par .. . B. Vetter ..... ... ..... .... .......... ... .. .... .... .. .. ... . 12

T

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 15 -

Examens 1992/1993, Jean Clivaz ............. ........ .. ... .. ... .. ..... ..... 15

Concours de mathématique, Yvan Michlig ... ... ......... ... .. ..... ... .... .... .... 16

Nouvelles de l'ORDP, ORDP ..... ...... ..... ....... ..... ... ... ... .... ....... .. ... 20

Pour une meilleure entente, SSP ................... .... ...... .. ... ... .. .. ........ .. .. ... . 22

Audiovisuel à l'école, ...... ............ .. ... ... .... 23

Info-Environnement, M, Kuonen .... ........ .. ... .... ....... .. .......... ... . 24

ACTUALITE

- 25 -

ENVIRONNEMENT Répertoire des publications, OFEFP ............ ..... .. .... .. ...... ...... ... ...... ..... 25

CATÉCHESE Jo: ce sont des triplés, Marc Lampo ............ .... .. ..... ....... .. ... ...... 25

Dis, raconte-moi une histoire .. . , Brigitte Doggwiler .... ... .. .. ...... .. ....... .... 26

Salon des nouveautés Yvan Stern ........ ... .. ..... ... .. ....... .. .. ...... ... . 27

ACM A l'heure dujour, Corinne Germanier .......... .. .. ... ..... .... .. 28

NOS COLLÈGUES Entre toile et tableau, F. Carruzzo, Paul Vetter ........ ... ..... .... .. ....... ............. . 30

LA VIE EN CLASSE Toxicomanie: les élèves informent, Classe 2S4, CO Les collines ...... ........ 32

Sida, les enseignants sensibilisés .. .... .. .. 33

ÉDUCATION PHYSIQUE Les chinois débarquent en classe, Paul Vetter .. .... ... .... .. ............... ..... .. ..... . 34

MORCEAUX CHOISIS Quelle culture pour le XXI' siècle?, J. Neirynck .... .. .... .... ....... .... ........ .... .. .... 36

SOUVENIRS L'instituteur doit étudier, ..................... 37

LECTURE IRDP: nouveautés ..... .. ............. ... ...... .. .. . 37

LU POUR VOUS Pour une pédagogie interculturelle, Nadia Revaz ..... ....... .... ................. .... ... . 38

Pierrot-le Dino, ami des petits Paul Vetter .......... .... .... .. ........ .. ............. 38

Grammaire française et impertinente, 39

OPINION Etre et faire en situation pédagogique Charly Dayer .. ........ ...... ..... .... ............ . .40

SOCIÉTÉ Jeunes en faveur de l'Europe, Astrid Debons ......... .... .... .. ... .... ........ .. .. 42

Espoir pour l'Afrique ...... ...... ... .. .... .. ....... 43

RECHERCHE, Premiers regard sur une rénovation .... .44

CULTURE Visites pour enseignants .. ............. .. ....... 48

RÉSONANCES· AVRIL 1993

Les détroits et les terres fermes

J'ai toujours aimé la séduisante iro­nie des paradoxes, ces carrefours de la pensée où rien n'est simple et où s'ouvrent plus d'horizons à risquer que de certitudes à récolter. Ainsi, par exemple, de celui qui consisterait à énoncer solennellement: «Le savoir est, pal' nature, interdisciplinaire; mais la marche vers le savoir est d'abord disciplinaire». Provocation? Pourquoi pas?

L'adolescent interdisciplinaire

Lorsqu'elle proclame son élan vers la connaissance et son rejet de l'igno­rance, néfaste et funeste, l'école sou­ligne à quel point ce qu'elle vise est pluriel. Le savoir général se mesure aujourd'hui à l'aisance que l'on a à évoluer dans l'éventail des savoirs particuliers. A la fin de sa scolarité obligatoire, l'adolescent qui s'essaie au bilan provisoire de ce qu'il est et de ce qu'il sait, procède à un inventai­re où il est appelé à additionner, cu­muler, juxtaposer, coordonner des maîtrises diverses. Son intelligence en éveil est une mosaïque et sa jeu­nesse entonne l'hymne foisonnant de ses acquis distincts.

Peut-être n'a-t-il jamais entendu par­ler d'interdisciplinarité; il est pour­tant l'incarnation plus ou moins rayonnante et aboutie d'un regard in­terdisciplinaire sur les êtres, les évé­nements et le monde. Ses désirs et ses hantises, ses connaissances et ses lacunes, ses impressions et ses pa­roles dépassent allègrement les sépa-

RÉSONANCES· AVRIL 1993

rations scolaires voulues entre les disciplines. Dans ses actes et ses choix, dans ses intérêts ou ses gestes, il fait référence au multiple. Son uni­vers quotidien de référence est au croisement de la langue maternelle dans laquelle il s'exprime, de l'histoi­re dans laquelle il s'inscrit, de la géo­graphie où il délimite son espace vi­tal, de la mathématique et des sciences dans lesquelles il raisonne, des branches artistiques où il mur­mure ses émotions, de l'éducation physique où il signifie sa présence corporelle. Il est tout entier un constant passage entre les différents savoirs qui le constituent. Ce serait peu poétique d'affirmer qu'à la fin de sa formation, l'être humain est un vi­vant exemple d'interdisciplinarité; alors on préfère suggérer qu'il est «harmonieusement épanoui» ...

L'enfant «discipliné»

Mais, pour parvenir à ce stade de la chrysalide abandonnée, le petit d'homme s'est patiemment forgé un profil, une personnalité, une conscience unique dans le lent côtoie­ment et apprentissage des disciplines scolaires. Il a fallu poser l'un après l'autre les rayons réguliers, hiérar­chisés de sa bibliothèque future.

Avant de lui faire voir les passerelles, il a fallu consolider les fondations. Avant les détroits, les terres fermes. C'est parce qu'il s'est plongé consécu­tivement dans les diverses disciplines du savoir scolaire, - dans son double mandat d'instruction et d'éduca-

tion -, qu'il est peu à peu devenu ca­pable d'établir des relations, de lire les causes à travers les conséquences, de cheminer du particulier au géné­ral, de tisser des liens durables entre ce qui n'est qu'arbitrairement séparé pour commodité d'étude. L'enfant a besoin de branches bien délimitées où poser ses pattes avant de faire le tour du jardin.

L'école peut et doit, dès la scolarité primaire, affirmer la spécificité de chaque discipline d'apprentissage, de chaque matière, doter chaque branche d'un certain nombre d'objec­tifs propres. Mais elle peut et elle doit également, dès ses débuts, exer­cer l'attrait pour les complémentari­tés, apprendre à poser sur les phéno­mènes à observer des regards mul­tiples et voisins. Mettre, par exemple, en place une activité-cadre où s'al­lient la langue maternelle, la connaissance de l'environnement, le dessin artistique, l'utilisation des me­dia, c'est faire sentir très fort que le désir de savoir implique le corps et l'esprit, l'instinct et la raison, la ma­tière et la manière, l'attitude et l'apti­tude. Là germe l'interdisciplinarité: dans ce terreau fertile où l'on consta­te que l'élan vers la connaissance dé­borde toujours les résultats obtenus, qu'un manque apparaît où faire naître un savoir nouveau.

Les vrais savants et les vrais sages ont toujours été des enfants de la ten­tation encyclopédique.

Jean-François Lovey

-

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

L'interdisciplinarité ou

les passerelles hasardeuses Mener au niveau du gymnase un pro­jet d'études interdisciplinaires tient en partie, et ce n'est pas un vain mot, de l'utopie: se situer entre différents domaines peut impliquer en effet de ne reposer vraiment sur aucun d'eux en particulier! Donc le terme «inter­disciplinaire» mérite une première précision: il ne doit pas s'entendre au sens que lui confère l'université où il représente alors de véritables projets de recherche et de travaux menés en équipes mais plutôt dans la perspec­tive de correspondance entre des do­maines d'enseignement, entre des langages, entre des cultures ou des domaines d'expression. Pour prendre une image, il s'agirait de passerelles, bien modestes, jetées d'un domaine à l'autre (par exemple de la littérature à l'art ou au cinéma, de la philoso-

phie à l'histoire). Cette notion de pas­serelles, si elle propose une vision poétique du problème, n'exclut pour­tant pas certains risques: délimita­tion de la question et du corpus à analyser, conduite et évaluation du travail, harmonisation entre le projet et le reste du programme. Enfin, et ce ne sont pas les moindres écueils: for­mation intellectuelle ou philoso­phique au dialogue interdisciplinaire, ouverture d'esprit à de multiples expressions ou domaines du savoir - tout simplement!

Expérience en matu Les commentaires suivants concer­nent une expérience achevée en 1989 au Lycée-Collège des Creusets et

Il est des passerelles qui ne sont pas sans risques. (photo P. V.)

menée avec deux classes de niveau maturité (AIE) entre la fin de la 4' année et l'examen de maturité. Les étudiants furent invités à choisir librement, dans un domaine littéra.ire (pas obligatoirement issu du domame français), un sujet d'étude dont le li­bellé pouvait présenter soit une question générale, soit un aspect d'une œuvre, soit un thème commun à plusieurs œuvres, soit un rapport entre deux domaines d'expression; voici quelques exemples: «La théma­tique de l'artiste dans l'œuvre de Thomas Mann», «Poil de Carotte ré­écrit pour la scène», «Le cinéma et l'œuvre de Marcel Pagnol», «Charles Baudelaire traduit Edgar Poe», «La critique devant les Chants de Maldo­l'or», «Faust, plus particulièrement dans l'œuvre de Goethe», «Approches littéraires du mythe». Dans une deuxième étape, au début de la nouvelle année scolaire, un plan, une bibliographie somma.ire ainsi qu'un délai de présentatIOn furent fixés. Cette étape a été essen­tielle car elle a permis de délimiter, et souvent de restreindre, le domaine de recherche à quelques documents précis, par exemple les textes ~e Poe révélant le mieux la traductIOn de Baudelaire. Les travaux furent menés parallèle­ment au programme «traditionnel» de français: dissertations, études de tex­te examens littéraires. Après présen­tation, ils firent l'objet d'une estima­tion notée avec coefficient double. Tout au long du semestre de présen­tation, les étudiants prirent connais­sance des différents travaux, déposés

RÉSONANCES - AVRIL 1993

en classe puis en bibliothèque. Il n'y eut évidemment pas d'enquête mé­thodique pour apprécier l'impact de ce travail sur la formation des étu­diants mais une partie d'entre eux (ils terminent aujourd'hui leurs cur­sus universitaires) ont volontiers re­connu l'intérêt d'une telle expérience dans l'approche des premiers pro­séminaires de licence.

Prudence Il faut toutefois souligner qu'un tel projet ne peut guère se reconduire systématiquement. En effet, l'expé­rience dépend de l'accueil et de la dis­ponibilité des classes, du bon équi­libre entre ce type de travail et le pro­gramme, du point de vue notamment de l'emploi du temps. Enfin, on ne peut imaginer produire avec bonheur, chaque année, pour chaque classe, dans tout un établissement (et je par­le uniquement des branches litté­raires) un choix de plusieurs di­zaines, voire plusieurs centaines de titres! Mais les études deviendraient rapidement et à coup sûr excessive­ment spécialisées pour le niveau d'étude requis - un nouveau pensum appliqué mécaniquement à tout un chacun.

Une récente expérience peut en effet illustrer cette prudence. Le même exercice fut proposé à deux classes de maturité de la même section durant cette année scolaire. Les sujets furent proposés dès la fin de la 4' année à partir de trois branches d'étude: lit­térature, histoire, philosophie. Aucun sujet n'a dépassé la deuxième étape fixant le plan, la documentation et la bibliographie! La surcharge de tra­vail entraînée par un tel projet fut le premier argument, tout à fait accep­table du reste, que les étudiants ont avancé pour annoncer et expliquer cet abandon.

En conclusion, je voudrais défendre ce type de travail comme un exercice exigeant de la curiosité intellectuelle et, dans la mesure où il est mené avec la plus grande liberté, une ou­verture certaine sur la diversité du savoir et le dialogue des cultures.

Stéphane Marti Professeur au Lycée-Collège

des Creusets

RÉSONANCES - AVRIL 1993

L'interdisciplinarité vue par François Maret

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Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

CO des Collines, à Sion

Un exercice d'interdisciplinarité

Dans Résonances d'avril 92, j'ex­plique l'origine de cet exercice, à l'époque en préparation pour l'année scolaire 92/93. J'y expose mes interro­gations, mes décisions préliminaires. J'en rappelle quelques-unes ici. Il faut, entre autres choses: - avoir le temps de se préparer

avant de lancer le travail des élèves;

- diriger une équipe de 2S (13-14 ans), soit une classe à section, celle à niveaux présentant une trop grande complexité;

- pouvoir choisir les branches, les professeurs collaborateurs, le thè­me central, afin de supprimer quelques difficultés supplémen­taires;

- respecter la mission générale de l'école, les programmes, le travail dans les branches non impliquées dans l'exercice, tout en modifiant une partie du fonctionnement de la classe;

- laisser aux élèves et aux profes­seurs une marge d'action suffisan­te pour favoriser la créativité de tous;

Les premiers pas Dès janvier 92, les professeurs concernés par la future activité se concertent pour échanger les pre­mières idées et arrêter certains points. Ainsi, il est choisi: - de laisser à chaque enseignant

une souplesse assez grande par rapport au moment et à la maniè­re d'intervenir dans l'exercice;

- de retenir un thème central, qui sera le fil conducteur dans toutes les branches impliquées. Ce thè­me central est: Milieu écono­mique sédunois et approche professionnelle; .

- de sortir les élèves du cadre étroit de l'école pour leur permettre de découvrir le monde dans lequel ils s'activeront plus tard;

- de n'étendre l'exercice que sur une partie de l'année scolaire, afin d'éviter des difficultés résul­tant de l'usage de méthodes péda­gogiques trop différentes;

- de fixer des destinataires à tous les travaux.

Les élèves en action Dès le premier jour, à la fois titulaire et enseignant le français, les math et l'éducation des choix, je présente le projet d'interdisciplinarité à mes vingt et un élèves. L'adhésion est spontanée, malgré les zones d'ombre inévitables. L'approche s'amorce en français uni­quement, à raison de trois heures par semaine. L'activité se déploie sur deux axes: le premier permet à chaque groupe de se constituer, de choisir son sujet propre pour le fran­çais, de planifier les divers travaux, d'arrêter les moyens. Le deuxième axe prépare les élèves à l'expression orale, à la recherche dans les docu­ments, à la rencontre avec les adultes, à la structuration d'un texte, d'un travail, .. . Rapidement, les groupes, de trois à quatre élèves chacun, s'organisent,

partent dans le terrain pendant les heures de classe, à la rencontre de personnes, d'entreprises, récoltent des informations orales et écrites, transcrivent les idées retenues. Pen­dant ce temps, je circule d'une équipe à l'autre, apportant mon expérience, mes conseils, mes propositions de cor­rections. Dès la fin septembre, la classe décide que le travail sera présenté sous for­me de conférences. Toute la prépara­tion s'oriente donc vers cet objectif. Les élèves prévoient ainsi des sup­ports visuels: transparents, photoco­pies, graphiques, photographies, cartes, affiches, panneaux, film vidéo. Les cours de français s'ouvrent à la géographie, à l'histoire, à l'informa­tion scolaire et professionnelle, à la science, à la statistique, à la sociolo­gie, au dessin, la dactylographie, à l'informatique ... Quel chantier! Mi-décembre 92: les six groupes ont terminé leur travail écrit. Restent la correction de certains détails, la di­gestion des textes en vue de l'oral, la préparation aux conférences. Février 93: aboutissement de la pre­mière grande étape. Deux soirées sont réservées à la présentation des travaux aux copains de la classe, aux parents des élèves et aux personnes extérieures à l'école ayant répondu aux besoins des jeunes. Mémorable! Le tout est complété encore par quelques visites d'entreprises. Durant le troisième trimestre, une heure/semaine de français est à dis­position de l'histoire et de la géogra­phie. Pendant ce cours, dans un es­prit d'interdisciplinarité, j'aide les

RÉSONANCES - AVRIL 1993

{ ---~~--

Pierre Brechbühl et ses élèves. Le maître circule d'un groupe à l'autre.

élèves à améliorer leur expression écrite et orale dans ces deux branches.

Les collègues collaborent Histoire: dès le deuxième trimestre, sous la conduite de M. Jean-Michel Granges, chaque groupe traite un su­jet, s'appuyant sur les méthodes de travail expérimentées en français. Ces conférences d'histoire sont pré­sentées aux copains de la classe. Géographie: dès janvier 93, M. Jean-Marc Malbois conduit les élèves aux archives communales de Sion, où, grâce à l'aide de l'archiviste M. Tschopp, les groupes se documen­tent sur une nouvelle série de thèmes. En classe, les élèves élabo­rent des textes, dont les recueils s'adresseront aux autres élèves et aux parents. Allemand: ici M. Nicolas Lagger de­mande aux enfants de rédiger des portraits en allemand des personnes rencontrées dans la ville lors de l'acti-

RÉSONANCES - AVRIL 1993

vité de français. Un chapitre est consacré au monde professionnel, avec découverte d'un vocabulaire spé­cifique.

Bilan Parmi toutes les méthodes pédago­giques, l'interdisciplinarité en est une qui intrigue, qui attire, qui séduit. Pas sa manière d'aborder les choses, elle permet de rapprocher les di­verses notions du savoir, les diverses formes de l'apprentissage. Elle vise l'épanouissement intégral de l'enfant. Elle ressemble beaucoup à la manière de fonctionner du monde profession­nel: elle favorise le partage, elle sou­tient les faibles, elle force à la tolé­rance, elle entretient l'émulation, elle plaide pour la convivialité, elle dé­bouche sur l'efficacité. L'interdiscipli­narité stimule tant que le résultat est, quasi fatalement, bon! Les élèves ont vécu une période scolaire qui les marquera positivement. Travailler dans cet esprit présente ce­pendant aussi quelques difficultés.

Ainsi, l'interdisciplinarité:

- exige un investissement person­nel important, tant pour l'élève que pour le maître. Il faut donc en vouloir pour l'adopter;

- demande une préparation sérieu­se, qui, elle, risque d'être bouscu­lée par les exigences du terrain. La remise en question, l'adapta­tion y sont donc permanentes;

- veut que les objectifs, que les thèmes, que la durée de l'exercice soient bien fixés, en fonction de l'âge et du niveau des élèves;

- est originale en tout; sa générali­sation pourrait lui faire perdre de son attrait et pourrait faire ou­blier les vertus d'autres stratégies appréciables elles aussi;

- s'étend sur plusieurs branches, implique plusieurs professeurs, invite au travail de groupe; l'éva­luation des élèves est alors déli­cate et doit être adaptée;

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Perspective Les sujets étudiés par les groupes L'interdisciplinarité devrait être es­sayée par tous les enseignants. Elle ne pourra certainement pas être adoptée par tous, être généralisée: ses caractéristiques exigent des traits de personnalité particuliers. Mais les multiples richesses de cette méthode doivent conduire l'école à corriger certains de ses fonctionnements, à rapprocher l'école de la société. L'in­terdisciplinarité vise la globalité de l'enfant, elle permet de mieux mêler éducation et formation.

Elèves et professeurs sont fatigués . après cet effort soutenu. Mais les vi­sages rayonnants de fierté lors de la découverte des résultats nous confor­tent dans notre choix initial.

Le responsable de l'exercice Pierre Brechbühl

Groupe

1. Nabinka, Katia, Pascale, Malkanty

2. Juliette, Doris, Mireille, Céline

3. David, Sylvain, Didier

4. Olivier, Steve, Frédérick

5. Cindy, Roxane, Hélène

6. Yanick, Kat y, Nicolas

ALIMENTARIUM Musée de l'Alimentation

Une fondation Nestlé

Aspects scientifiques. ethnologiques et historiques de l'alimentation

Du soleil au consommateur - La chaîne alimentaire, les plantes et les animaux, le pain et le lait, les nutriments, les protéines, l'énergie.

Le pain des autres - Le blé en Anatolie, le riz aux Phi­lippines, le mil au Cameroun, la pomme de terre et le maïs dans les Andes péruviennes.

Le pain d'autrefois - L'alimentation du Moyen-Age au XIX' siècle, la consommation, la préparation, le commerce, la transformation, la conservation, l'agriculture.

Des présentations audio-visuelles et des ordinateurs ani­ment les expositions . Une cafétéria permet de vous dé­tendre.

L'Alimentarium, Vevey, quai Perdon net / rue du Léman, vous attend. Horaire: mardi à dimanche ID h - 12 h /14 h - 17 h. Visites guidées sur demande (021) 924 41 Il

Français Histoire Géogt'aphie Allemand

la viticulture la préhistoire la vieille ville portrait à Sion de Sédunois

les soins ces Valaisans les bains chapitre médicaux qui partent publics sur le monde

professionnel

l'imprimerie le FC Sion l'hygiène scolaire vocabulaire spécifique

Air-Glaciers la brasserie l'agriculture au valaisanne sein de la ville

le tourisme Valère la voirie et Tourbillon

la banque le train à Sion les abattoirs

La vie sucrée

du 4 décembre 1992 au 31 octobre 1993

La saga du sucre ou comment «ce petit carré», tel un Cupi­don, a conquis le cœur des hommes. Anges ou démon, c'est selon, le sucre ne laisse pas indifférent.

La Vienne impériale

Cuisines et tables à la Cour

du 25 mars au 7 novembre 1993

L'abondance et la splendeur des arts de la table côté cour et côté jardin alliées à une impeccable ordonnance.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Les journalistes s'inquiètent

La peur des examens

Juliette et Steve ont joué les journalistes sous la direction de Pierre Brechbühl. A l'heure du bilan, ils sont unanimes à relever la richesse de l'expérience qu'ils viennent de vivre. Un seul bémol est accroché à leur portée. «Serons-nous prêts pour les examens?», se demandent les deux élèves.

«Nous avons appris des choses pratiques. En plongeant dans la vie des entreprises, nous avons pu constater que tout n'est pas rose. Par­tout, on parle de chô­mage, crise, réces­sion et déficit», expli­quent Juliette et Steve, deux des élèves de 2S de Pierre Brechbühl. Ils estiment que l'expérien­ce scolaire qu'ils vien­nent de vivre était très «intéressante».

Les deux adolescents faisaient partie de "Pour nous, c'était comme un jeu.» (Photo P. V.) groupes différents. Pen­dant que Juliette se penchait sur les professions hospitalières, Steve visi­tait l'aéroport de Sion, «J'aimerais devenir infirmière; je n'ai pas été déçue. Nous avons pu nous rendre compte des conditions de travail et même des salaires. Cela aidera certainement ceux et celles qui hésitent à se détermi­ner», précise la blonde Juliette.

Quant à Steve, tout ce qui touche à l'aviation l'intéresse, même s'il pense plutôt choisir le métier d'ingénieur. Cette enquête à l'aéroport l'a donc passionné.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Camarades jaloux Dans le centre scolaire des Collines, les élèves de la classe de Pierre Brechbühl ont fait des jaloux. Leurs camarades avaient l'impression que pour eux, c'était un peu les vacances. «Ils nous disaient que nous avions de la chance de manquer l'école», se souvient Juliette. Et Ste­ve de compléter avec conviction: «Ils ne se rendaient pas compte que nous faisions de nombreuses heures supplémentaires. Mais pour nous, c'était comme un jeu.» Un jeu qui rendait l'interdisciplinari­té naturelle. En informatique, ils dac-

tylographiaient les textes rédigés au cours de fran­çais. Pendant les heures de dessin, ils préparaient les panneaux qu'ils dres­saient durant les leçons de «travaux manuels». Et comme les professeurs d'allemand, de géogra­phie ou d'histoire étaient partie prenante de l'expé­rience, tout semblait s'en­chaîner facilement. Les élèves n'ont pas ressenti les difficultés d'organisa­tion éprouvées par le corps enseignant.

«Loupé» trois heures

Un gros nuage noir vient malheureu­sement assombrir l'optimisme de Ju­liette et Steve. «Serons-nous prêts pour l'examen final, se demandent les deux jeunes avec une anxiété non dissimulée. Nous avons «loupé» trois heures de français par se­maine.» Et Steve d'évoquer le sacro­saint programme. Lorsqu'on leur fait remarquer qu'ils n'ont pas perdu leur temps, qu'ils ont rédigé, orthogra­phié, questionné, le garçon rétorque: «Ce n'est pas le genre de travaux qu'on va nous demander. Ici nous étions assez libres».

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Le pays de la joie

Cent quatre élèves pour un périple

Ouvrir les horizons! Faire de l'école un lieu d'échange et d'épanouisse­ment. Intention louable, programme à la fois des plus ambitieux ... et des plus flous.

Pourtant, l'idée perd de son abstrac­tion lorsqu'on a eu la chance d'avoir assisté à certains spectacles scolaires donnés à Vernayaz, Fully, Sembran­cher, Si81'l'e, Monthey, Collombey etc. Quelle joie communicative! Quel contact chaleureux avec le public adulte!

C'est l'envie de ressentir cette atmo­sphère extraordinaire qui a motivé les enseignants d'Orsières de mettre sur pied une représentation théâtrale inédite! Vous êtes invités à participer à cette aventure et à découvrir vous aussi «Le pays de la joie»!

Les préparatifs

Une telle entreprise, vous l'imaginez bien, ça ne s'improvise pas! D'autant plus que la mission s'annonce diffici­le: 104 élèves sont du voyage et tous auront un rôle à jouer dans le long périple. Pour casser quelque peu la «manie individualiste» qui guette notre profession, et pour éviter une compétition entre les classes, nous décidons de travailler ensemble, les élèves de 4e à 6e année se répartissant en différents ateli81~s selon le schéma ci-contre:

Parmi les rôles ci-dessus, seuls deux sont très importants et servent de trait d'union entre les différents mo-

ments de la pièce. Les 97 autres élèves ont chacun environ cinq à six minutes de jeu scénique, et œuvrent durant le reste de la pièce dans le chœur. 5 musiciennes de 6e année as­surent la partie musicale au piano et à l'accordéon, aidées par un pianiste et un batteur qui ont quitté l'école primaire il y a trois ou quatre ans.

Une douzaine de mamans prennent en charge la création et la confection des costumes. Quelle chance de pou­voir compter sur une aide aussi pré­cieuse! De plus, elles s'occuperont tout au long du spectacle de la mise en ordre des habits et accessoires, ainsi que du maquillage des enfants! On ne saurait assez remercier ces personnes sans qui l'aventure au pays de la joie serait rapidement de­venue un cauchemar!

Le temps relativement court de la préparation n'a pas permis de faire

participer les élèves à toutes les acti­vités de préparation. Leur travail a surtout consisté à: a) apprendre les 12 chants par cœur;

b) mémoriser les textes et la manière d'agir sur scène; c) imaginer les décors;

d) aider à la recherche des acces­soires.

Avec le recul, on aurait pu imaginer une manière différente d'intéresser nos élèves. Toutefois, il était pour nous essentiel d'assurer notre «pre­mière», ce qui demandait un rythme de travail soutenu. D'autre part, nous ne devions pas perdre de vue les im­pératifs du programme scolaire. De plus, insérer un spectacle scolaire dans la vie villageoise pose souvent des problèmes imprévisibles au dé­part. Un seul exemple suffira à le dé­montrer: la salle de concert n'était

atelier 1 atelier 2 atelier 3 atelier 4 atelier 5 atelier 6 atelier 7

fées, haltéro· villageois singes, personnes astres, musiciens diables philes, (danse éléphants âgées, lutins

monstres repas) gymnastes

RÉSONANCES· AVRIL 1993

disponible que deux jours avant le dé­but des représentations. Nous avons dû monter les décors en un jour, ... un dimanche!

Le grand jour

Mais qu'importe: au premier lever de rideau, tout prend une dimension in­soupçonnée! Oubliées les heures pas­sées à répéter, à répéter tellement que la lassitude semblait engloutir l'enthousiasme initial! Surmontés les désagréments et ennuis divers qui ont jalonné la préparation! Pour un instant, la joie est totale! Et c'est merveille de voir ces élèves au début si timides, à la voix fluette et incom­préhensible, s'avancer crânement vers le public en souriant et en décla­mant parfaitement leurs répliques! C'est merveille d'entendre chanter ces jeunes dont la voix claire nous en­voûte! C'est merveille de voir un pu­blic chaleureux s'enthousiasmer et applaudir à tout rompre des enfants qui, nous en sommes persuadés, se remémoreront souvent leur escapade au pays de la joie! Le théâtre res­semble à une course en montagne! Autant le chemin pour parvenir au sommet paraît dur, exigeant, long et monotone, autant lajoie lors de l'an'i­vée est immense et inoubliable.

Les agréables surprises

Les hasards du calendrier nous ont permis une expérience étonnante: l'équipe de 5 sur 5 de la radio roman­de était en séjour dans notre région durant la semaine de nos représenta­tions. Ils en ont profité pour monter une émission de vingt minutes consa­crée au «pays de la joie». De plus, 8 élèves ont eu l'occasion de confier leurs impressions de comédiens aux animateurs de radio lors d'une émis­sion de S.A.S.

Nous avons eu aussi les honneurs de la presse régionale et du Nouvelliste. Les articles ont été soigneusement découpés et conservés par beaucoup d'élèves!

Mission exaltante

Vivre une expérience qui dépasse le cadre scolaire pour tenter d'intéres­ser toute une population au travail

RÉSONANCES· AVRIL 1993

"Le pays de la joie»: cent quatre élèves pOUl' un grand spectacle.

Le pays de la joie en quelques lignes

Dw'ée: 65 minutes

Musique: tirée en grande partie de «Circus et boules de gommes», spectacle donné par le chœur «Arc-en-ciel» de Sierre.

Résumé de l'histoire: Deux élèves «blasés» sont invités par un jeune inconnu à venir visiter le "Le pays de la joie». A travers une dizaine d'aventures, ils découvriront la beauté de l'existence et ... quelques secrets qui permettent de vivre plus heureux!

Nombre de représentations:

Nombre de spectateurs: 1500

Heures de pl'éparation: ? (beaucoup, beaucoup)

DW'ée de la préparation: 3 mois, (de novembre à février)

Répétitions: fréquentes. Chaque semaine du mois de janvier, une répétition de deux heures en dehors des heures de classe.

Coût: 6500 francs

qui se fait dans les écoles est vrai­ment profitable. Bien sûr, tout ne se monte pas sans difficultés, mais le maître ressent, dans ces activités, da­vantage la complicité avec ses élèves pour arriver au but fixé. Cette joie qui explosait à la fin de chaque repré­sentation, ces enfants qui chantaient à pleine voix une fois le rideau tiré, tous ces moments exceptionnels se

gravent dans la mémoire de l'ensei­gnant: et si les jours d'école ne sont pas toujours marrants, de tels ins­tants nous persuadent que la mission de l'école est exaltante et qu'une très grande motivation peut produire ... de petits miracles.

Les enseignants de 4P-5P-6P d'Orsières

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Souvenirs du pays de la joie

Nous avons appris à mieux nous connaître, à travers nos différents rôles. (Nathalie)

Mon rôle était super. Même que le dernier soir je me suis demandé si je ne voulais pas rester avec mes 82 ans sur le dos! (pascal)

A force de répéter, ça devenait en­nuyeux, mais ensuite, quand on sa­vait son rôle, c'était super génial. (Barbara)

Le mieux de tout, c'était les répéti­tions: on devait manquer l'école! (Christine)

La première fois que j'ai mis le costu­me, j'ai bien ri! Mais avant chaque représentation, j'avais le trac, surtout le mercredi devant les élèves du cycle et le jeudi devant mes parents. (Pierre)

J'ai beaucoup aimé ce théâtre car j'étais plus décontracté, j'avais moins

- Station alpine sans voiture

de travail scolaire et la vie de tous les jours était détendue. Les textes étaient amusants, pleins de gags. Les chansons variées, vives, rythmées, étaient agréables à chanter. (Raphaël)

J'ai choisi d'être un éléphant, parce que j'aime bien faire rire les gens et ... on a fait rire beaucoup de monde! (Robin)

Pour les répétitions, on a dû beau­coup s'entraîner, mais ça en valait la peine car les résultats ont été très bons. (Blaise)

J'ai bien aimé mon rôle de personne âgée. Je trouve amusant de voir com­ment nous serons dans cinquante ans. (Florian)

J'étais une étoile et j'entourais 2 en­fants venus d'un autre pays. On a eu beaucoup d'applaudissements, c'était

, super! (Joëlle)

- Téléphérique à grande capacité - Télécabine pour le Bettmerhorn

(2500 m d'altitude) - 1375 personnes/h

J'ai énormément aimé ce spectacle car nous étions toujours sur scène et nous jouions toujours en équipe. A la fin du spectacle, nous faisions une pe­tite fête que j'appréciais beaucoup. (Marc)

J'aime mieux faire une autre activité, car je ne me sens pas bien sur scène. C'était quand même une belle expé­rience vécue avec mes camarades. (Louis)

Nous, les fées, devions bien jouer notre rôle. Quand nous faisions la po­tion, il fallait être joyeuse, mais quand les mauvais esprits arrivaient, on montrait qu'on avait une peur bleue. (Aurélie)

J'étais mauvais esprit et je devais dé­truire la potion des fées en versant du sel et des choses dégoûtantes. Nos grimaces faisaient peur aux villa­geois. J'aimais bien quand la fumée sortait des gradins. (Frédéric)

Grottes à visiter sur une longueur d'un kilomètre, éclairage électrique.

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Renseignements:

Administration des Grottes de Saint-Béat 3800 Sundlauenen Tél. (036) 4116 43

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Elèves de l'Institut N otre-Dame de Lourdes

De célèbres correspondants

L'an passé, ils avaient réalisé le journal «La Rencontre». Cette année, les élèves de Christian Mudry se lancent dans un nouveau projet interdisciplinaire intitulé «Correspondances». Une gageure pour ce groupe d'adolescents handicapés pouvant difficilement s'exprimer par l'écriture.

Christian Mudry et ses six élèves handicapés de l'Institut Notre-Dame de Lourdes, à Sierre, se lancent dans une nouvelle aventure. Mis en rou­te en automne 92, Correspon­dances se définit comme un projet d'intégration, d'appren­tissages et de connaissances extérieures.

La première réponse aux éco­liers du Burkina Faso fut donc adressée sous forme d'un album présentant la classe sierroise. Puis vint le tour de la représentante de l'OMS, à Genève. Les en­fants rédigèrent une lettre à son intention, avec le concours de l'écrivain Rosely­ne Koenig. Le titulaire d'une classe italienne de handicapés mentaux, sera le troisième destinataire.

Séance d'enregistrement: Roselyne Koenig (derrière et Le dossier, envoyé par Chris­Sabine D'Amico en compagnie de trois élèves de la tian Mudry, mentionnait que classe de Christian Mudry. (Photo: J. Dussex) l'échange aurait dû se réaliser

à un rythme mensuel ou tri-

Les adolescents, âgés de 16 à 19 ans, se sont lancés dans une série de correspondances avec des personnes ou orga­nismes représentant un do­maine auquel ils sont sen­sibles. Une cinquantaine de dossiers présentant l'opération ont été expé­diés en début d'année scolaire. Ils étaient adressés à des gens célèbres de tous horizons. Même le Pape a reçu sa missive. Le groupe s'était dit qu'un journaliste pourrait traiter des sujets d'actualité; un écrivain, des lectures. Une autre classe serait sû­rement d'accord de partager les sou­cis de tous les jours. Biologiste, prêtre, organisation internationale ... : ce ne sont pas les personnes suscep­tibles d'échanger des idées sur les préoccupations ou les plaisirs qui manquent.

De Jacquard aux pygmées Sept réponses positives sont parve­nues à l'Institut. Le généticien Albert

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Jacquard, les journalistes Patricia Meylan et Françoise Ducret, Monsei­gneur Mamie, une classe du Burkina Faso, deux coopérants de Frères sans frontières œuvrant chez les pygmées, une représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un pro­fesseur italien: l'éventail des interlo­cuteurs s'annonce très vaste. Durant l'automne, tous ces gens ont reçu un vidéo clip maison présentant la classe.

La correspondance ne pouvant de­meurer épistolaire en raison des diffi­cultés à écrire qu'éprouvent les han­dicapés, le maître a choisi de varier les modes de communication. Film, cassette audio, tableau, vidéo: la pa­lette des moyens sera des plus vastes.

mestriel' suivant les possibilités. Déjà l'enseignant tempère: «Il ne sera pas possible de tenir cette cadence. La difficulté provient surtout de nos correspondants, tous des gens fort occupés.»

Travail complet Une exposition devrait constituer, dans trois ou quatre ans, la phase fi­nale du projet. Elle permettra aux jeunes de gérer une organisation d'envergure. Budget, gestion d'un fi ­chier d'adresses et du matériel, tenue d'un cahier de bord: l'expérience de­vrait être riche d'enseignements.

Le but principal dévolu à cette classe d'adolescents vise à leur offrir la

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

possibilité d'une transition entre l'Institut et leur vie sociale à venir. Le programme scolaire adapté à cha­cune et chacun est complété par les multiples activités générées par le projet Correspondances. Les élèves aborderont ainsi nombre de sujets qui les préoccupent: religion, pollu­tion avenir de la terre, espace, actua­lité .' .. Par l'écrit, ils se perfectionne­ront dans la langue française. L'utili­sation de l'ordinateur leur permettra

d'effectuer un véritable travail de se­crétariat: stocker, rédiger, étiqueter, envoyer ... Ils aborderont aussi la géo­graphie avec leurs correspondants lointains. Et ce ne sont là que les élé­ments interdisciplinaires les plus évi­dents. D'autres aspects moins sco­laires comme l'acquisition de plus d'autonomie et le regard que les par­ticipants porteront sur l'extérieur enrichiront ce copieux menu pédago­gique.

L1interdisciplinarité "ue par Bernard Vetter

CORRECTIF Rendons à Oswald ...

Rendons à Oswald Ruppen ce qui lui revient de droit. C'est bien lui qui a réalisé le magnifique portrait de Maurice Chappaz publié en page 22 du dernier numéro de Résonances. Jacques Dat'bellay à qui nous l'avons malencontreusement attribué était, lui, l'auteur du texte présentant la Fondation de l'Abbaye. Toutes nos excuses aux intéressés!

Interdisciplinarité Séminaire à IKB

L'institut universitaire Kurt Bôsch (IKB) de Sion a organisé au début avril un séminaire consacré à «L'interdisciplinarité dans la gestion énergétique». Ce séminaire a présenté l'aspect in­terdisciplinaire de la gestion de l'énergie dans une ville. Il a ré­uni des orateurs de points de vue différents, partageant la convic­tion que la recherche de la maî­trise de l'énergie est un enjeu majeur pour l'avenir,

La partie introductive a présenté les moyens d'action dont dispose chacun des acteurs concernés par la gestion de l'énergie (banquier, sociologue, politicien) pour moti­ver la population à réduire sa consommation d'énergie.

On a ensuite démontré les ap­ports et les limites de chacun des acteurs au travers de deux ap­proches multidisciplinaires diffé· rentes, soit celle réalisée à Genè­ve par les Services industriels avec l'appui de l'Université, et celle réalisée à Martigny avec l'aide de l'EPFL.

Un débat sur le rôle respectif des Cantons, de la Confédération et de l'Europe dans la maîtrise de l'énergie a clôturé ces deux jour­nées de travail.

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RÉSONANCES - AVRIL 1993

INFORMATIONS OFFICIELLES

Examens de fin d'année scolaire 1992/1993 Rappels opportuns

Classes concernées Seules les classes de 4P et 6P seront concernées par les épreuves avec retour d'information : les 4P pour le fran­çais uniquement, les 6P pour le français et la mathéma­tique.

L'épreuve d'allemand destinée aux élèves de 6P sera très utile aux titulaires chargés de leur appréciation globale dans la perspective de l'admission au CO.

Dates Les épreuves se dérouleront du 03.06 au 08.06.1993. Cet étalement correspond mieux à la pratique habituelle de la classe. Le temps disponible après les examens sera utilisé avec profit pour les remédiations nécessaires et les entre­tiens d'évaluation avec les parents.

Principes directeurs La brochure «Informations et Directives» pour l'année sco­laire 92/93 présente en page 13, les principes sur lesquels reposent ces modifications. Les enseignants intéressés peuvent s'y référer.

Calcul des moyennes Pour la 4P, en français, ce calcul se fait en additionnant les notes de chaque trimestre et celles de l'examen; la som­me est divisée par 4. Pour la 6P, ce calcul se fait comme les années précédentes. Pour les degrés où il n'y a pas d'exa­mens avec retour d'information, le calcul des moyennes s'effectue sur la base des trois notes trimestrielles.

Inscription au cycle d'orientation La feuille d'inscription au CO doit contenir la moyenne ob­tenue par branche et selon les niveaux. Mettre une croix ne suffit pas, sauf pour l'allemand où l'appréciation du maître remplace la note.

Un grand nombre d'élèves se situent dans la «fourchette refuge 4.7 - 4.9». Une construction judicieuse des épreuves de contrôle effectuées durant l'année, répartissant de

RÉSONANCES - AVRIL 1993

façon équilibrée les items faisant appel à la mémoire, à la compréhension et à l'utilisation des connaissances (selon une table de spécification préétablie) permettrait une meilleure discrimination et par conséquent une orienta­tion scolaire mieux adaptée aux capacités et aux aptitudes des élèves.

Contrôle L'organisation et le contrôle du bon déroulement de ces examens sont placés sous la responsabilité des commis­sions scolaires.

Les inspecteurs, les responsables de branches (français, allemand, mathématique) effectueront des visites dans certaines communes.

Remarques La commission faîtière, responsable des examens et autres épreuves pédagogiques, se réjouit d'enregistrer vos re­marques relatives à ces innovations. Faites-les connaître par écrit si possible en les transmettant à l'inspecteur sco­laire de votre arrondissement. L'expérience en cours s'éta­le sur deux années scolaires. Vos appréciations seront très opportunes au moment de la décision définitive.

Pour la Commission faîtière des examens Le président: Jean CLIVAZ

PROCHAIN NUMÉRO

U LES ASSOCIATIONS

DE PARENTS

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire

du Valais romand

A propos de L'art de perdre de la place (problème n04, Résonances - janvier 1993)

Depuis la publication de l'ouvrage Polyominospar Salomon Colomb, professeur de mathématique à l'Université de Californie, ces polygones formés de carrés élémentaires n'ont cessé de passionner les amateurs de casse-tête géométriques. En ef­fet, ils se sont rapidement révélés être une source intarissable de problèmes. Si les plus simples d'entre eux sont à la portée de nos jeunes élèves, certains ont mobilisé les mathématiciens les plus chevronnés et d'autres attendent encore qu'une solution leur soit apportée.

Les quinze classes qui se sont engagées dans le problème intitulé L'art de perdre de la place nous disent avoir trouvé beaucoup de plaisir à manipu­ler les pentominos. Même si les trois solutions optimales n'ont été décocvertes que par un petit nombre de classes, il nous apparaît cependant que toutes ont mené une intense activité de recherche.

Pour la grille de 5 sur 5, 9 classes sont paNenues à la solution optimale où deux pentominos suffisent pour occuper toute la place. Les autres classes nous ont proposé diffé­rentes solutions à trois pentominos.

Pour la grille de 6 sur 6, seules quatre classes sont paNenues à la solution optimale qui ne demande que trois pentominos, les mêmes à chaque fois, mais agencés différemment (à remarquer qu'ils s'inscrivent dans un carré de 5 de côté).

Les élèves de ·ces quatre mêmes classes ont montré beaucoup de perspicacité et de ténacité car eux seuls, à nouveau, nous ont fait paNenir une des solutions optimales pour la grille de 7 sur t. Cette fois, quatre pentominos suffisent pour

classe de Félix Bourgeois classe de Patricia Clivaz Martigny-Ville Premploz (Conthey)

classes de Thérèse Zufferey Muraz (Sierre)

et de Grégoire Jirillo, Vétroz (à une rotation près)

occuper la grille entière. En obseNant, en page suivante, les trois différentes solutions découver­tes, on remarque que les trois pentominos qui occupent la grille de 6 sur 6 se retrouvent et que le quatrième est à chaque fois un pentomino diffé­rent. On voit également que la stratégie menant à la découverte d'une solution optimale consiste à ménager une bordure sur le pourtour de la grille. Enfin, nous vous laissons le plaisir de découvrir la solution "magique" de la grand-mère de Cynth ia, élève de la classe de Vétroz. Nous lui adressons nos plus vives félicitations pour son remarquable esprit d'organisation. Nous publions également une intéressante recherche "parallèle" menée par la classe de notre collègue Jean-Yves Dallèves de Salins: les trois grilles sont occupées par 11 des 12 pentominos.

Quant à la publication de comptes rendus de re­cherche, nous avons retenu ceux des classes de Vétroz et de Venthône. A leur lecture, on perçoit bien de quelle manière l'activité a été gérée et l'ambiance dans laquelle elle s'est déroulée. A bientôt!

Animation Mathématique

RÉSONANCES - AVRIL 1993

classe de Félix Bourgeois Martigny-Ville

classe de Patricia Clivaz Premploz (Conthey)

la solution "magique" de la grand-mère de Cynthia

recherche "parallèle" menée par la classe de Salins (11 pentominos différents occupent les 3 grilles)

RÉSONANCES - AVRIL 1993

classes de Thérèse Zufferey Muraz (Sierre)

et de Grégoire Jirillo, Vétroz (à une symétrie près)

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

T

RÉSONANCES - AVRIL 1993 RÉSONANCES - AVRIL 1993

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Enseignement du francais en 6P

Les chercheurs évaluent

Les Centres de recherche pédagogique de Suisse romande mènent, depuis l'automne 1991, une recherche portant sur l'observation des pratiques d'enseignement et l'évaluation des performances des élèves en fran­çais 6P.

Les domaines d'étude sont la compréhension de l'écrit, la production écrite et l'expression orale. Le canton du Valais, par l'ORDP, participe à chacun des domaines de recherche, tout en prenant une part plus active dans l'ob­servation et l'évaluation de l'expression écrite.

Divers instruments de recherche ont été élaborés dans chacun des domaines; ils seront appliqués dans les classes de Suisse romande durant les années 1993 et 1994.

Compréhension de l'écrit: - deux tests de compréhension de lecture, ainsi qu'un

questionnaire sur les comportements de lecteurs des élèves seront passés dans 20 classes du canton.

Production écrite: - un questionnaire concernant les pratiques d'ensei­

gnement sera adressé à une moitié des enseignants du canton;

- des entretiens individuels et collectifs avec des ensei­gnants, ainsi que des séances d'observation de la pro­duction écrite seront menées dans quelques classes;

- une analyse de textes produits par les élèves sera faite également dans quelques classes.

Expression écrite: - un questionnaire concernant les pratiques d'enseigne­

ment sera adressé à l'autre moitié des enseignants du canton;

- une analyse qualitative d'activités communicatives exercées dans les classes sera également effectuée.

Le choix des classes et des enseignants sera fait sur la base d'un échantillonnage cantonal tiré au hasard.

Le calendrier de la recherche est le suivant: - mai 1993 : passation en classe des épreuves

et questionnaires décrits ci-dessus - en 1994 : entretiens avec des enseignants

observations en classe

- en 1995: évaluation des performances des élèves rédaction du rapport final de la recherche

Des collaborateurs de l'ORDP ainsi que les inspecteurs scolaires seront impliqués dans les travaux de cette re­cherche. Des informations seront adressées au cours du mois d'avril aux enseignants concernés.

La formation à l'Ecole normale? Nous livrons ici un bref résumé du rapport de l'ORDP contenant les résultats obtenus à partir du dépouillement des questionnaires portant sur la formation à l'Ecole nor­male (précisons qu'il s'agit de tendances qui se profilent et non de conclusions).

La Commission cantonale de l'enseignement primaire et des Ecoles normales a souhaité interroger les étudiantes et étudiants ayant achevé leurs études à l'Ecole normale de Sion et de Brigue en 1990, 1991 et 1992 pour connaître leur opinion sur la formation reçue. L'enquête a été menée en automne 1992. Elle a été complétée par une discussion entre des membres de la Commission cantonale et les an­ciens étudiants intéressés.

Formation générale, formation psycho-pédagogique et mé­thodologique, développement de la personnalité ainsi que préparation à la vie active sont les principaux thèmes abordés par le questionnaire.

Soulignons tout d'abord que la participation a été supé­rieure à celle attendue normalement pour un questionnai­re anonyme.

De l'examen des résultats obtenus, il est possible de déga­ger la tendance générale suivante: même si quelques pe­tites différences entre les réponses provenant du Valais ro­mand et celles provenant du Haut-Valais peuvent être re­levées, il n'y a pas d'écarts significatifs.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

T Au niveau des points positifs, c'est-à-dire des éléments qu'il ne faudrait pas modifier, nous trouvons : - l'ambiance sympathique qu'il faudrait maintenir; - le niveau de la culture générale dans son ensemble.

Au niveau des points négatifs, il est possible de faire un certain nombre de constats :

Premier constat: la théorie est développée au détriment de la pratique et il manque un lien entre théorie et pratique: pas as­sez de stages, pas assez de méthodologie, trop peu de cours en rapport avec la profession future, voilà pour les principales critiques concernant la formation en elle-même.

Deuxième constat: - soit l'âge d'entrée à l'Ecole normale est à modifier, soit

la formation devrait être allongée afin de ne plus se re­trouver titulaire d'une classe à 19 ans.

Pour ce qui est du cursus de formation, parmi les possibili­tés de formation proposées, deux solutions semblent avoir la préférence: 1) Ecole normale actuelle + formation péda­gogique - 2) Maturité + institut pédagogique.

Les remarques formulées par les anciennes normaliennes et les anciens normaliens devraient permettre de procéder à quelques améliorations immédiates en ce qui concerne la formation actuelle, telle est du moins la volonté des per­sonnes concernées.

ORDP

Matériel audiovisuel: nouveautés

Magnétoscope multistandard Ce magnétoscope peut lire toutes les normes de cassettes VHS et Super VHS (S-VHS), qu'elles viennent de France, d'Afrique ou des pays de l'Est (norme SECAM) ou des Etats-Unis et du Japon (norme NTSC) et les recopier en norme PAL, utilisée chez nous. L'inverse, à savoir la copie de PAL dans une autre norme est également possible. Cet appareil se trouve à disposition des utilisateurs sur place.

Microphones sans fil En prêt au service MAV, 2 microphones-cravate sans fil. Idéal pour sonoriser des spectacles avec cies enfants ayant des voix faibles. Ils peuvent être utilisés jusqu'à une dis­tance maximale d'environ 80 mn par rapport à l'antenne réceptrice (recommandé: 10 mn). Le boîtier de réception (1 seul pour les 2 micros) se connecte facilement à n'impor­te quelle table de mixage ou ampli possédant une entrée micro Jack 6.3.

Formation à l'ORDP A sa manière, l'ORDP participe à la formation concrète de la jeunesse valaisanne dans divers domaines :

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Formation professionnelle Depuis cinq ans, 3 apprentis ou apprenties employé(e)s de commerce sont formé(e)s. Ces trois places d'apprentissage sont renouvelées chaque fois qu'un ou une apprenti(e) ter­mine son temps de formation. Conséquent avec la poli­tique menée par le DIP, l'ORDP a engagé et fait réussir des apprentis venant des classes A ou B (ancien système) ou des classes à niveaux 1 ou II ou à sections générale et secondaire du cycle d'orientation.

Intégration professionnelle Chaque année les secteurs de l'ORDP offrent des places de stages à des personnes en cours de formation ou en recon­version professionnelle. Actuellement, une stagiaire ve­nant de l'école de bibliothécaires accomplit un stage en responsabilité au centre de documentation de Sion et un employé de commerce se perfectionne au centre d'informa­tique de l'ORDP en vue d'améliorer les connaissances ap­prises en informatique et poursuivre une carrière dans ce domaine.

Formation universitaire Les Universités de Lausanne, Fribourg et Genève ont de­mandé au secteur de recherche de donner la possibilité à certains étudiants valaisans de s'initier aux travaux de recherche au cours de leurs études ou de perfectionner leurs connaissances une fois leur licence obtenue. Chaque année, 2-3 étudiants en psychologie ou en sciences de l'éducation passent 3-4 mois à l'ORDP pour se confron­ter à la réalité concrète de la recherche. Chaque année 1-2 licenciés en sciences de l'éducation ou sciences hu­maines (psychologie, pédagogie, lettres ... ) accomplissent un stage prolongé (une année à mi-temps) à l'ORDP et prennent en main un dossier de recherche. Diverses en­quêtes ont été possibles grâce à l'apport concret des sta­giaires comme l'élaboration des bulletins de 5' année pri­maire, la consultation sur les difficultés scolaires, l'élabo­ration de questionnaires, de tests .. .

Jean-Pierre Salamin

Des CD cédés ... pour 15 jours! Depuis la rentrée des vacances de Pâques, vous pou­vez emprunter gratuitement des disques compacts au centre de documentation de l'ORDP. Quantitative­ment modeste, notre fonds musical n'en demeure pas moins varié. De la musique profane ou sacrée, instru­mentale ou vocale, classique ou de variétés, de tout genre et de toute époque est désormais à portée de vos oreilles. Comme tous nos documents audiovisuels, ces disques vous sont prêtés pour 15 jours, avec la possibilité de prolonger le délai de prêt soit directement au centre de documentation, soit par téléphone le matin au 027/21.62.86. Si vous souhaitez écouter ces disques sur place, un lecteur CD est à votre disposition. Renseignez-vous au service de prêt... nous vous informerons!

Evelyne Nicollerat

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

Concierges et enseignants

Pour une meilleure entente

Le syndicat suisse des services publics (SSP) propose plusieurs «remèdes» pour améliorer les rapports entre concierges et enseignants. Améliorer la communication, renforcer la collaboration et faciliter les rencontres positives en sont les trois axes principaux.

Inutile de dire que le bien-être des élèves à l'école ne dépend pas unique­ment du corps enseignant! Il est évi­dent que les concierges, celles et ceux qui s'occu­pent de l'entretien, du mé­nage, de la cantine, sans parler des secrétaires et autres responsables, contribuent, plus ou moins directement, à l'éducation des enfants et des jeunes qui les prennent bien sou­vent pour modèles. Or, si chacun met du sien pour tenir les locaux en état et ménager une am­biance agréable, les élèves se verront incités à en fai­re de même. Il vaut donc la peine de jouer le jeu, dans un res­pect mutuel qui pourra inspirer enfants et adoles­cents et aura une influen­ce bénéfique sur leur com­portement.

Le cheminement de l'information entre les concierges et les ensei­gnants doit être institutionnalisé.

Une équipe chargée de gérer les af­faires internes de l'école (ouverte à toutes les catégories professionnelles)

se doit d'être à l'écoute de tout le monde, garantissant une information rapide et cherchant le soutien des au­torités en cas de besoin. Toutes les personnes tra­vaillant à l'école doivent dis­poser d'un casier où seront distribuées les communica­tions écrites. Les services d'entretien et de nettoyage doivent être repré­sentés par au moins une per­sonne lors des réunions d'or­ganisation pouvant avoir lieu une fois par semaine, durant la récréation par exemple. Les conférences des maîtres doivent accueillir au moins un membre des services d'entretien et de nettoyage et lui accorder le droit de vote. Les questions ayant une in­fluence sur la conciergerie seront également abordées lors de ces conférences.

Bien entendu, il convient pour ce faire de détermi­ner clairement les compé­tences et les ressorts de chacun, mais il faut aussi savoir apprécier les diffé­rents travaux à leur juste valeur afin d'abolir les hiérarchies inutiles.

Les concierges: de précieux collaborateurs pour les ensei­gnants.

Des projets tels qu'exposi­tions, fêtes scolaires ou se­maines à thèmes doivent être organisées après consul­tation avec les services d'en­tretien et de nettoyage.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

T Des cours de perfectionnement sur des sujets tels que la drogue, la vio­lence à l'école ou le secret profession­nel doivent être proposés pour tout le personnel. Les projets écologiques comme l'envi­ronnement naturel de l'école ou l'en­treposage des déchets doivent être planifiés en commun. Les deux catégories professionnelles doivent être représentées au sein de commissions ayant une influence sur l'école et sur ses salarié(e)s (construc­tions, questions de personnel, fêtes scolaires, journées sportives, etc.) Le personnel représentant ces deux catégories doit être préparé dès la formation (écoles de concierges, écoles normales) à vivre et à tra­vailler en commun à l'école.

Faciliter les rencontres

Uensemble des salarié(e)s travaillant dans une école devrait pouvoir se re­trouver au moins une fois par an dans un cadre différent (par exemple lors d'une excursion du personnel). Pour autant qu'ils puissent être rem­placés, les concierges peuvent aussi faire office d'accompagnateurs lors de voyages scolaires, de camps de ski ou de vacances. Il serait également judicieux d'amé­nager des cours et autres projets en collaboration avec le personnel non enseignant, les classes pouvant par exemple accompagner le concierge, calculer avec lui la consommation énergétique ou celle des produits d'entretien, tout en s'informant des techniques écologiques.

Syndicat suisse des services publics (SSP)

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RÉSONANCES - AVRIL 1993

Audiovisuel à l'école

Journée d'information

Tout savoir sur l'audiovisuel à l'école. (photo J. Dussex)

Mercredi 26 mai, le Groupe romand pour l'audiovisuel à l'école (GRAVE) organise à l'aula de l'EPF de Lausan­ne (Av. de Cour 33) une journée d'in­formation et d'échanges. Ce forum qui débutera à 9 h 30 est destiné aux enseignants de tous niveaux et toutes disciplines.

Le but de cette journée est de présen­ter les possibilités de l'audiovisuel (AV) dans la pratique quotidienne de la classe. Les participants prendront connaissance des productions AV (diaporamas, films transparents, en­registrements vidéo et audio ... ) réali­sées avec les élèves dans le cadre de la classe. Ils profiteront pour échan­ger idées et informations techniques.

Les personnes qui ont déjà réalisé un document audiovisuel peuvent pren-

dre contact avec le délégué cantonal du GRAVE:

(Jacques Dussex, ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion; tél. 027 / 21 62 85) en lui indiquant quelques détails utiles sur leur réalisation.

Les enseignants désireux de partici­per à la journée du 26 mai peuvent en faire la demande au DIP (service primaire ou secondaire). Des bulle­tins d'inscriptions ont été adressés à tous les centres scolaires. Des exem­plaires supplémentaires sont à dispo­sition à l'ORDP.

Le délai d'inscription est fixé au 30 avril. Les frais de déplacement et de repas sont pris en charge par les organisateurs qui confirmeront les inscriptions agréées par le DIP.

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

l N F 0 ENVIRONNEMENT

S'informer pour informer o Département de l'Environ­nementeldel 'Aménage­

mentdu terriloire

Une enseignante ou un enseignant qui n'est pas informé sur les ques­tions concernant la protection de l'en­vironnement, ne sera jamais en me­sure d'intégrer l'éducation à l'envi­ronnement d'une manière intéressan­te, voire en relation avec la pratique de tous les jours. Ceci n'est possible qu'à une condition: ils doivent connaître eux-mêmes les problèmes, les interdépendances, etc.

Dans un deuxième temps se posera la question des moyens auxiliaires qui permettront de rendre plus abordable la matière aux élèves. Nous aime­rions vous faire quelques suggestions qui devraient vous faciliter la re­cherche des documents didactiques qu'il vous faut.

Education à l'environnement: répertoire des publications

L'OFEFP a publié ces dernières an­nées différents documents utiles pour les enseignants, notamment pour les degrés secondaires 1 et II, ainsi que pour les 4', 5' et 6' de l'école primaire. Certains sont directement utilisables

en classe. Ils sont répertoriés et dé­crits dans une brochure qui vient de paraître (lire l'article ci-après).

Films vidéo du groupe «Info-Environnement»

Les films vidéo et les vidéo-clips sont destinés principalement aux jeunes. Ils sont tous disponibles (prêt et ven­te) auprès de: Filminstitut, Erlachstrasse 21, 3000 Berne 9, tél. 031/23 08 31 ou auprès (prêt seulement) de l'ORDP, Grave­lone 5,1950 Sion, tél. 027/216285

Pour les films, il existe en principe un dossier pédagogique à l'intention de l'enseignant.

- Déchet, mon grand défi Disponible en VHS et Umatic -durée: 6' Les envahisseurs (pollution de l'air) Disponible en VHS et Umatic -durée: 7' Amour et poubelle Disponible en VHS et Umatic -durée: 6' Tout savoir sur le compostage Disponible sous forme de diaposi­tives ou en VHS

Protection du Léman - Voyage au bout de l'eau

Disponible en VHS et Umatic -durée: 6' (plus valise pédagogique contenant dias, brochures, etc.)

- Le groupe de travail RP de la CI­PEL (Commission internationale pour la protection des eaux du Léman) publie deux fois par

Service de la Proleclion de l'Environnement

année la «Lettre du Léman». Elle est distribuée avec l'Echo-Bulletin du Département de l'environne­ment et de l'aménagement du ter­ritoire. L'abonnement est gratuit.

Publication du Département de l'environnement et de l'aménagement

du territoire (par le Service de la protection

de l'environnement)

Les deux brochures publiées en 1992 se prêtent bien pour l'enseignement. La première vulgarise le décret can­tonal de la protection de l'environne­ment. Elle donne une vue d'ensemble de la situation en Valais. La deuxiè­me est consacrée à la pollution de l'air. Toutes les commissions sco­laires, les directions des écoles et les inspecteurs scolaires en ont reçu deux exemplaires. Ils vous en met­tront volontiers un à disposition. Le cas échéant, vous pouvez aussi vous adresser à l'ORDP ou au Service de la protection de l'environnement.

L'Echo-Bulletin paraît cinq fois par année. Chaque numéro est consacré à un problème particulier en rapport avec la protection de l'environnement (air, déchet, eau, bruit, etc.) . Vous trouverez chaque fois des réflexions d'ordre général sur le problème, mais bien sûr aussi une description de la situation en Valais et des conseils.

Si vous désirez vous abonner (gratui­tement), veuillez indiquer votre adresse au Service de la protec­tion de l'environnement, chargé d'information, Place des Cèdres, 1950 Sion.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

... ENVIRONNEMENT

Education à l'environnement

Répertoire des publications L'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) vient de publier un répertoire qui sera fort utile aux enseignants et aux milieux intéressés, puisqu'il recense les publications utilisables dans l'éducation à l'environnement. Ce nouveau répertoire constitue un utile instrument de travail pour le monde pédagogique, qui réclamait depuis longtemps une telle vue d'ensemble sur les publications de l'OFEFP.

De nombreuses publications de l'OFEFP peuvent être exploitées avec succès dans les classes, qu'il s'agisse de cahiers du maître, d'unités d'en­seignement, de brochures tout public ou encore de documents de référence.

Devant une offre aussi abondante, les enseignants intéressés n'avaient qu'un seul problème: savoir rapide­ment ce qui existait et comment ex­ploiter ce matériel.

La sortie d'un répertoire spécial comble une lacune dans ce domaine. En quelque vingt pages, il passe en revue les publications de l'OFEFP qui peuvent se révéler utiles dans l'ensei­gnement. Le répertoire est intégrale­ment trilingue et sa présentation en facilite l'utilisation. En plus d'une brève description des documents dis­ponibles, on y trouve les adresses où passer commande et, le cas échéant, le prix de vente.

Chaque chapitre débute par un court résumé, suivi d'indications plus dé­taillées sur le contenu et les possibili­tés d'exploitation des documents. La plupart des publications répertoriées conviennent aux degrés secondaires 1 et II ainsi qu'au degré supérieur de l'école primaire.

La mise au point de ce répertoire s'est faite sur demande des milieux pédagogiques, qui souhaitaient dispo­ser d'un instrument de travail plus pratique que le répertoire général des publications de l'OFEFP (près de 50 pages).

La commande peut se faire auprès de l'OFEFP/BUWAL, Service de docu­mentation, Hallwylstr. 4, 3003 Berne.

C A T É C H È S E

«Jo»: ce sont des triplés Ce sont en effet trois documents d'animation qui ont vu le jour en ce début de printemps pour répondre à l'attente de ceux qui souhaitent pous­ser la réflexion plus loin à partir de la BD «JO».

Outre le travail fourni par le groupe de rédaction, un allié précieux s'est présenté: le Père Denis Sonnet, grâce à son livre «Découvrons l'amour».

C'est donc de l'union de ce livre avec la BD «JO» que sont nés les outils de travail suivants:

1. Avec Derib, Jo, trois pistes ... : un livre format A5 de 27 pages, illustré, qui propose de partir à la découverte d'un bonheur authen­tique, d'un amour vrai, d'une sexualité réussie.

Pour une journée d'animation, ou une retraite, ou un camp itiné­rant.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

2. A l'école de l'amoUl', à partir de la BD «JO» et de «Découvrons l'amour».

Un document de travail scolaire actif, une relecture des ouvrages pour:

- prendre connaissance des douze étapes du développement de l'amour, s'y situer et définir l'éta­pe suivante;

- découvrir que Laurent et Jo avaient encore à passer de l'amour qui prend à l'amour qui donne.

Un document d'animation scolaire praticable durant les heures de cours au déroulement simple, avec les annexes complètes!

3. Un solide développement de la re­cherche et de la réflexion en quatre parties:

Les valeurs, le sidéen, une personne à aimer, mourir, res­susciter.

Une articulation constante entre l'élève, les personnages de la BD, Jo, l'entourage, sous éclairage de l'Evangile.

A utiliser en classe ou en retraite ou en journée d'animation.

Ces trois documents interactifs sont inspirés de la pédagogie catéchétique romande: Projection (où j'en suis). Analyse (ce que j'apprends de plus). Appropriation Ue passe à un nouvel état).

Edités par l'ORDP, ils sont dispo­nibles au dépôt du matériel scolaire à Châteauneuf/Conthey, dès mainte­nant.

MarcLAMPO

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

C A T É C H È S E

Dis, raconte-moi une histoire ...

«Il était une fois .. ,» Le mot de passe est dit: les portes s'ouvrent toutes grandes pour une invitation au voya­ge que chacun sait entendre.

«Il était une fois .. ,» Voyage dans l'imaginaire, authentique chemine­ment qui permet à l'enfant de struc­tUl'er sa personnalité. Celui-ci a en effet besoin de rêver, de transposer sur des héros - à la mesure de son imagination - ce qu'il affronte dans ses découvertes quotidiennes. Un peu comme Alice au pays des Merveilles, l'enfant est invité à entrer dans le conte qui devient pour lui terrain d'expérimentation. Par le héros, il peut agir, résoudre ses difficultés avec confiance (le conte se termine toujours bien!), prendre position de­vant les choses essentielles de la vie qu'il perçoit: la solitude, l'impuis-

sance, la souffrance, la mort, l'identi­té, et ainsi, se construire lui-même.

«Il était une fois .. ,» Aventure rela­tionnelle et affective aussi. L'histoire <~uste avant de s'endormir» ne vient­elle pas nourrir avec prédilection cet­te heure si douce du coucher, où pa­rents et enfants renouent avec une intimité, une proximité affective tou­te particulière?

Entre le conteur et l'auditeur, des liens se tissent. L'un partage à l'autre, de son réservoir d'images, un certain nombre d'émotions, peurs, joies, colères, tristesses, qui dépas­sent de loin de savantes et morali­santes «explications de l'histoire». Le conte se donne à «sentir», à «goûter». Il n'est pas lieu d'enseignement expli­cite, mais il est un bel outil de com-

Pourquoi ne pas leur raconter une histoire biblique?

munication qui dépasse le discours rationnel. «En ce temps-là .. ,» Mot de passe, aussi. Nous quittons cette fois le conte merveilleux et son «il était une fois», pour entrer dans le temps. Ce temps-là, justement, où Dieu prend chair en Jésus, au sein d'un peuple déterminé qui a déjà son histoire.

«En ce temps-là, .. » C'est tout l'uni­vers de la Bible qui jaillit de la mé­moire du croyant, bien sûr, non seule­ment avec ses récits historiques, mais aussi avec ses épopées, ses textes my­thiques, législatifs, ses poèmes, ses paraboles ... Ces divers genres litté­raires, tous, expriment une même histoire qui parle au cœur: l'Alliance de Dieu avec les hommes.

Pour le chrétien, cette histoire est aussi son histoire, dans laquelle il re­connaît aujourd'hui encore la présen­ce de Dieu. Ainsi, comme on ouvrirait un album de famille, le parent conteur de Bible transmet à son en­fant l'histoire de ses racines chré­tiennes et lui donne à boire à la sour­ce de sa foi.

Comme le conte permet à l'enfant d'effectuer un processus d'identifica­tion, la Bible lui offre des jalons pour bâtir plus tard son identité de chré­tien. Comme le contre nourrit l'imaginaire et entraîne l'enfant «à vivre son his­toire comme «une épreuve qui finit bien», la Bible donne à l'enfant l'assu­rance que son histoire <<finira bien», à cause, non d'un rêve, mais d'une pro­messe qui a déjà trouvé sa réalisation plénière en Jésus ressuscité.» 1

RÉSONANCES· AVRIL 1993

L'aventure relationnelle et affective que vivent le conteur et l'auditeur au moment de l'histoire, s'ouvre alors, par la Bible, sur une nouvelle dimen­sion: la relation à Dieu. Eveiller à la foi, n'est-ce pas d'abord éveiller à la Relation?

«Dis, raconte-moL,» Comment ne pas répondre à la demande si pres­sante de nos petits «dévoreurs» d'his­toires? Mais pourquoi ne pas leur ra­conter ... une histoire biblique?

Dans le cadre des semaines de perfec­tionnement pour les enseignants, Mme Alix Noble, formatrice et conteu­se dans la région lausannoise, ani­mera un cours intitulé «Le conte et la Bible», du mercredi 30.6. au ven­dredi 2. 7. 1993.

Par des exercices dynamiques, elle of­frira des pistes concrètes, des repères simples, à toute personne habitée du désir de redonner sa place à la narra­tion de la Parole de Dieu.

B. Doggwiler

L Michel Salamolard, J.L. Ory, «Le métier . de catéchiste», Editions St Augustin, p. 194

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RÉSONANCES· AVRIL 1993

1 el' forum romand de l'audio-visuel éducatif et religieux

Salon des nouveautés Les animateurs qui utilisent l'audio­visuel ont tout intérêt à connaître les nouveautés en les visionnant, et pas seulement par une fiche de catalogue. Les producteurs ont, eux aussi, inté­rêt à faire connaître leurs produits, à entendre les réactions du public, des utilisateurs. En outre, un échange avec des spécialistes ne peut être qu'enrichissant.

D'où l'idée d'organiser un Forum ro­mand de l'audiovisuel éducatif et religieux qui est une sorte de salon des nouveautés présentées par tous les producteurs et distributeurs actifs en Suisse romande dans ce domaine. C'est aussi un lieu de discussions au­tour de l'un ou l'autre de ces produits audiovisuels, échanges réunissant une partie des «praticiens» de Suisse romande à propos des possibilités d'utilisation, d'animation. Nous avons prévu dans ce but deux confé­rences-débats sur des thèmes inté­ressant des pédagogues et des anima­teurs (l'impact de l'image sur les en­fants et les adolescents, par un psy­chologue, et utilisation pédagogique de la vidéo).

Le projet Dates: le jeudi 22 avril (en soirée), le vendredi 23 (de 9 à 22 h) et le samedi 24 (de 9 à 17 h), dans les locaux du CUC, boulevard de Grancy à Lausan­ne. Cet endroit a été retenu parce qu'il se situe près d'une gare centrale pour la Suisse romande.

Trois salles seront réservées en per­manence à des visionnements en continu, l'une pour le film, la deuxiè­me pour les productions vidéo, la troi­sième pour les montages dias. Y se­ront proposés des programmes nou­veaux ayant trait à l'animation pas­tOl'ale, à la catéchèse, aux problèmes de société, aux relations Nord-Sud ... Une salle supplémentaire sera réser­vée à des visionnements à la carte

sur des moniteurs individuels. Des stands seront installés dans le hall.

Ce Forum sera complété par des conférences et débats sur le thème de la pédagogie de - ou par -l'audiovi­suel.

Public invité: tous les utilisateurs d'audiovisuel en Suisse romande (en­seignants, éducateurs, catéchistes, prêtres et pasteurs, animateurs, ... Publipostage: env. 5000 adresses, plus informations par les canaux offi­ciels) Il sera ouvert à toute personne active dans l'animation, la formation ou la communication.

Participants, comme «exposants»: les producteurs et fournisseurs de programmes audiovisuels pour la Suisse romande (montages dias, films, vidéo) à caractère éducatif et religieux (Cinédia, Fribourg; Film Institut et Centrale du film scolaire, Berne; les Films du Levant, Lausan­ne; TVP, Cortaillod; l'Action de Carê­me, Lausanne; Sélecta/Zoom, Zurich; le GRAD, Genève; Ecole Tiers-Mon­de, Lausanne, Le Jour du Seigneur, Paris; Pro Senectute, Zurich, ainsi que tous les centres (catéchèse ou service de documentation) de Suisse romande. En plus des programmes spécifiquement catéchétiques et reli­gieux, ce forum sera largement ou­vert à des productions ayant pour thème les problèmes de société, jeunes, troisième âge, drogue, rela­tions interpersonnelles, étrangers en Suisse, relations nord-sud, pays en voie de développement...

Le programme définitif sera dispo­nible début avril (tél. 037/227726). Un catalogue sera remis aux partici­pants. Une participation aux frais d'organisation leur sera demandée (10.- pour les trois jours). Héberge­ment: à la charge des participants. Renseignements auprès des organisa­teurs.

Yvan Stern

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

A C M

Les ACM à l'heure du jour

Une idée: une horloge.

Une technique à choix: le bois; la céramique; la peinture SUl' ardoise; le patchwork; l'application thermocollée; le métal.

Le projet: - observation d'œuvres d'art; - esquisses, croquis; - projet final.

Les fournitures Brico Centre, Sierre:

Colibri, Sion:

Fr. 11.40

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Ecole'Art, Martigny Fr. 16.00 Centrale d'achats, Payerne Fr. 10.00

Thermocollé (modèle réalisé en 6P)

le tout (avec la pile et les aiguilles classiques, noires). le mécanisme + à partir de Fr. 2.90 les aiguilles à choix. le tout. le tout. 15 ans de garantie, en aluminium, 28 sortes d'aiguilles. Fr. 0.50 de rabais pal' mouvement, à partir de 25 pièces.

Métal et verre acrylique (3' CO)

Renseignements supplémentaires:

- ORDP, animation ACM, Sion - oms, animation ACM, St-Maurice

Corinne Germanier

- Pour le CO: Cyrille Philippoz, av. de Derborence, 1963 Vétroz. Tél. 027 / 36 37 68.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

T

Métal. (3' CO)

Céramique (5P)

Patchwork. Peut servir de modèle pour une horloge de bureau. (6P)

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Peinture SUI' ardoise (6P)

En bois (4P)

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

N o s c o L L È GUE s

Françoise Carruzzo

Entre toile et tableau

Elle se dit spontanée comme ses aquarelles et systématique comme ses huiles. Les deux faces de Françoise Carruzzo lui ont permis de se tailler une belle réputation dans le monde pictural. Et quand elle quitte ses toiles, c'est pour le tableau. Aujourd'hui, elle n'enseigne plus qu'un jour et demi par semaine, mais cela lui permet de ne pas «se couper du monde».

Françoise Carruzzo: peintre et enseignante. (Photo P. V.)

«Je suis fascinée par le portrait.» Françoise Carruzzo montre les toiles accrochées aux murs son atelier sédu­nois tout en déballant quelques huiles soigneusement protégées. «Ma technique demande un temps de séchage assez long. Aussi, j'en travaille toujours deux ou trois à la fois.» Pour mieux rendre la trans­parence dans la couleur, elle applique plusieurs fines couches de peinture. Trois couleurs prédominent dans ses portraits. «Le bleu représente l'air, les terres d'ombre, la terre et j'utilise l'ocre pour la lumière. Je pars très souvent de cette base.»

Cette palette permet de symboliser le passage de l'être humain, du néant à la lumière. Mais l'impression généra­le reste bien sombre. Une pessimiste, Françoise Carruzzo? «Oui, je n'ai pas tellement d'espoir dans l'être humain. Il n'est pas mieux en cet­te fin de siècle qu'à d'autres époques.»

Saisir l'éphémère L'atmosphère change sensiblement lorsque Françoise Carruzzo étale ses paysages à l'aquarelle. L'ambiance reste feutrée mais la lumière prédo-

mine. «La technique est complète­ment différente. J'essaie de saisir la lumière éphémère du mo­ment.» Et la Sédunoise d'expliquer qu'elle ne cherche jamais la précision, qu'elle préfère jouer avec cette limite entre la suggestion de la réalité et la réalité elle-même.

Cette conception se retrouve dans les portraits qui ne se veulent pas une représentation crue du modèle. «J'es­saie d'aller au-delà du premier regard, de traduire des côtés par­fois cachés de la personnalité», précise Françoise Carruzzo dont les deux facettes de la peinture ne repré­sentent que la matérialisation d'une personnalité contrastée. L'artiste s'avoue volontiers à la fois exubéran­te et intellectuelle, systématique et spontanée.

Maîtres stimulants Françoise Carruzzo a appris la pein­ture en atelier, comme au Moyen­Age. Mais elle préfère ne pas citer le nom de son «maître», histoire de ne pas devoir porter d'étiquette. Lors­qu'on lui demande le nom des artistes qui la fascinent, elle n'hésite pas trop. Ses faveurs vont à Matisse, Pi­casso et Rembrandt. «Ce sont les trois peintres qui me stimulent le plus», lâche la Sédunoise avec admi­ration.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

.. ~ -

L'artiste au travail. (pastel à l'huile)

Quinze ans après ses débuts, la pein­ture constitue bien plus qu'un à côté pour Françoise Carruzzo. Les accro­chages se succèdent, les toiles se ven­dent bien. A tel point que la part de son emploi du temps réservé à l'en­seignement s'est réduite comme peau de chagrin. «Je n'ai enseigné à plein temps que deux ou trois ans. J'ai d'abord pris une demi­journée pour ma formation. De­puis une dizaine d'années, j'étais à mi-temps. Aujourd'hui, je n'ai plus qu'un jour et demi d'ensei­gnement par semaine», explique Françoise Carruzzo. Mais ce temps consacré aux enfants, elle tient à le conserver. «C'est un lien impor­tant avec la réalité. La solitude du peintre est très grande. Je ne voudrais pas me couper du monde.»

Décalage choquant L'œil de la portraitiste, habitué à sai­sir les états d'âme cachés, se pose-t-il également sur les élèves? «Le côté psychologique me fascine. Celui des enfants aussi. Je suis très at­tentive aux émotions qui s'inscri­vent sur leurs visages», confie la Sédunoise qui avoue «croquer» de temps à autre certains minois. Passionnée, l'enseignante l'est autant que l'artiste. Lorsqu'on parle école avec Françoise Carruzzo, à aucun moment les mots programmes ou évaluation ne surgissent dans la

RÉSONANCES - AVRIL 1993

conversation. Il est plutôt question de personnalité, de respect, de messa­ge ... Quand on le lui fait remarquer, elle rétorque: «Le décalage entre les programmes et le besoin des enfants m'a toujours choquée.» Reste qu'elle ne voudrait pas se consacrer uniquement à l'enseigne­ment de l'art, moins contraignant à ce point de vue. «J'aime la pluralité des matières. Enseigner le dessin, ce serait rester dans mon monde sans vraiment y rester.»

Ferments à cultiver Françoise Carruzzo dispense tout de même, son savoir de peintre dans sa classe de deuxième année. Durant cette heure, elle se consacre surtout à la découverte des techniques plus rapides que la peinture (crayon, plume .. . ) et à l'apprentissage de l'ob­servation. L'enseignante a-t-elle déjà rencontré l'oiseau rare, l'élève qui possède LE don? «Non! Jamais. J'en ai connu un qui était très doué pour le graphisme. Mais je ne sais pas ce qu'il est devenu.» Françoise Car­ruzzo ne pense pas que chaque enfant recèle une âme d'artiste. «On naît avec des ferments de talent. Cha­cun en possède, mais dans des domaines différents. Reste enco­re à les développer. Notre poten­tiel demeure souvent caché.»

Propos recueillis par P. Vetter

Le peintre en bref

Biographie 1950 Naissance à Chamoson

1970 -1980 Formation dans des ateliers de peintres en Suisse

1993 Vit et travaille à Sion

Expositions personnelles 1984 Galerie de la Dranse

à Martigny

1986 Galerie du Tocsin à Si81Te

1987 Galerie du Vieux-Sion à Sion

1989 Fondation Louis Moret à Martigny

1990 Galerie Loanne à Genève

1991 Galerie Isoz à Sierre

1992 Commune de San-Vicenzo (Toscane)

1992 Galerie des Vergers à Sion

1993 Chicago

Expositions collectives 1982 Galerie du Tocsin à Si81Te

1985 France

1989 Maison de la Commune à Savièse

1989 Six aquarellistes romands à la Galerie du Château à Avenches

Ecole pédagogique

AURORE forme

- éducateurs - éducatrices de la petite enfance.

Méthode Montessori plus actuelle que jamais.

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Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

L A VIE E N C LAS S E

Toxicomanie

Les élèves informent

Depuis la rentrée en août 1993, la classe 2S4 (titulaire: N. Lagger) du CO «Les Collines» à Sion travaille, en activité parascolaire, sur le thème «La toxicomanie telle que vue pal' les Rives du Rhône». Sur le plan pra­tique, les élèves créent un fascicule et organisent une exposition qu'ils veu­lent ouvrir à d'autres jeunes.

Le départ Avant la l'entrée scolaire déjà, le titu­laire avait sollicité du directeur des Rives du Rhône le principe de colla­boration entre le foyer et la classe. Puis il a demandé aux autorités sco­laires, pal' l'intermédiaire du direc­teur de l'école, l'autorisation d'entre­prendre ce travail.

Dès la l'entrée, les élèves furent infor­més du projet et acceptèrent d'en en­treprendre la réalisation. Non sans que les parents fussent mis au courant du détail. Ce tra­vail avait deux caractéris­tiques: - en aucun cas il ne devait

perturber l'acquisition des programmes officiels; il devait durer pendant toute l'année scolaire.

Le but

ce travail de longue haleine devait fournir aux adolescents l'occasion de:

apprendre à travailler en groupe; être attentifs à l'actualité;

- trier les informations recueillies; s'initier à la rédaction d'une bro­chure'

- apprdcher concrètement la réali­sation d'une exposition.

L'organisation Le thème choisi a été partagé en quatre chapitres: les causes, la guéri­son, la réinsertion, les Rives du Rhô­ne (descriptif). Quatre groupes de 5 à 6 élèves avaient à étudier en priorité chacun son chapitre.

Les phases suivantes ont imposé dès le début un échéancier précis: - récolte des informations: presse

écrite, radio TV, livres, brochures, interviews, etc.

- rédaction du chapitre selon un plan détaillé;

- mise en commun; - réalisation pratique

de la brochure; - création de l'exposition.

Collaboration Tout au long de l'année scolaire, les élèves sont l'estés en contact avec le foyer Rives du Rhône: résidents et éducateurs venus à plusieurs reprises en classe; une journée entière passée au foyer; rendez-vous particuliers des groupes avec les éducateurs et rési­dents; visite du foyer pal' les parents, etc. L'importance de la réalisation pratique de la brochure et de l'exposi­tion a nécessité une collaboration soutenue entre différents maîtres (français, informatique, dessin, tra­vaux manuels) et leurs classes res­pectives. A tel point que cette entre­

prise a tout naturellement montré un caractère d'inter­disciplinarité dans le cadre d'un travail parascolaire.

La collaboration directe ou indirecte avec les parents a aussi été entretenue tout au long des neuf mois. Pal' ailleurs la direction de l'éco­le a été régulièrement infor­mée de l'avancement des travaux.

Le bilan Sans préjuger du succès (ou de l'échec) de l'exposition, on

L'objectif premier est évi­dent: informel' les élèves de la classe sur les dangers de la toxicomanie; ce dans le cadre d'une prévention qui ne saurait se passel' de l'in­formation. Subsidiairement

Des élèves sédunois préparent une exposition consacrée à la peut déjà dresser un bilan toxicomanie. (Photo tirée de Sida In(o) positif. La principale diffi-

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T cuité à surmonter dans ce genre d'en­treprise fut 'sa durée. Si l'adolescent s'enthousiasme rapidement pour une idée originale, l'endurance n'est géné­ralement pas son fort. Et pourtant les élèves de la 2S4 n'ont jamais montré de la lassitude. Cela tient à plusieurs raisons simultanées: - le thème choisi nécessitait de

nombreuses réalisations pra­tiques (brochure, exposition, choix de l'information, etc.), d'où une certaine diversité;

- le sujet choisi est vraiment d'ac­tualité et les médias en ont constamment parlé;

- les parents, d'emblée sollicités pour leur collaboration, ont entre­tenu de diverses manières l'en­thousiasme;

- les résidents, les éducateurs et le directeur des Rives du Rhône ont fait preuve d'une grande disponi­bilité;

l'importance de l'entreprise a été confirmée par la nécessité de la collaboration avec d'autres maîtres et d'autres classes de l'école;

- les autorités scolaires, le directeur de l'école en particulier, ont constamment manifesté leur inté­rêt.

Mais l'effet montrant le mieux le suc­cès fut sans conteste que les élèves, d'informés, devinrent des informa­teurs.

L'exposition L'exposition didactique mise en place sera ouverte au public pendant 3-4 semaines dans le hall du CO «Les Collines» dès le lundi 26 avril. Elle a été pensée comme un outil d'informa­tion pour les jeunes et les moins jeunes. La classe 2S4 espère que de nombreuses autres classes - des der-

Sida

nières années primaires aux pre­mières des collèges - de la région sé­dunoise viendront visiter cette expo­sition sous la conduite de leur maître.

Les maîtres intéressés recevront sur demande - la veille ou l'avant-veille de la visite (au secrétariat du CO «Les Collines») -la brochure qui leur fournira toutes les informations né­cessaires pour assurer un bon com­mentaire.

La toxicomanie est un drame que l'on peut soigner et surtout qu'on doit évi­ter. Puisse le travail effectué pal' des jeunes profiter à de nombreux jeunes!

CO «Les Collines» Sion la classe 2S4

Les enseignants sensibilisés Mercredi 17 mars, l'Association du personnel enseignant de la commune de SielTe a convié ses membres à une séance de sensibilisation au problème du Sida. Organisée en collaboration avec Antenne Sida, cette soirée a dé­buté par la projection de «Vivre avec», le film de Daniel Schweizer dans le­quel quatre jeunes séropositifs témoi­gnent. Une manière de montrer que derrière les statistiques se cachent les drames de la solitude, du rejet. Que derrière les chiffres, on trouve des noms, des visages, des destins.

En deuxième partie, les personnes in­téressées se sont retrouvées au centre scolaire de Noës pour dialoguer. En face d'eux, Sylvie Auber, une mère de famille séropositive ayant témoigné dans le film et deux responsables d'Antenne Sida. «Si nous souhai­tons rencontrer les enseignants, c'est parce qu'ils risquent, un jour ou l'autre, d'être confrontés à des cas. Malheureusement, cet­te maladie touche aussi les en-

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fants» a expliqué Catherine Vocat, infirmière et répondante d'Antenne Sida qui souhaite également pouvoir informer les parents. «Des précau­tions sont certes nécessaires; mais il faut tout faire pour ôter la phobie liée au Sida. Elle est géné­ralement injustifiée. Le virus ne vous saute pas contre», a égale­ment précisé Catherine Vocat. Quant au bouleversant témoignage de Syl­vie Auber, il a fait réfléchir toutes les personnes présentes. «Si nous avons accepté de témoigner, c'est pour nos amis qui sont morts en silence, dans la peur. Il faut que les gens essayent de réfléchir sur eux-mêmes», a confié Sylvie Auber qui a précisé qu'un projet d'informa­tion était lancé au niveau national.

«Nous espérons pouvoir présen­ter le film et dialoguer durant les heures de cours.» Comme cela avait été le cas le matin même avec les étudiants de l'école de commerce de Sierre.

Iris R.: un des quatre témoins du film "Vivre avec». (Photo tirée de Sida in(o).

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

____ E_/ _D_U __ C_A_T __ I _O_N __ P __ H_Y_S __ I ----.;Q~U--E-----Tconscience produit pal'le retour vers

Les chinois débarquent en classe

Lian Gong Shi Ba Fa! Ce n'est pas un éternuement, ni même un cri de guerre. Il s'agit tout simplement du nom d'une pratique qui se propage à l'ombre des tableaux noirs de l'école valai­sanne grâce aux maîtres d'éducation physique (EP).

Musique orientale! Un ordre donné en ... Chinois et voilà qu'une douzai­ne d'enseignants entame un étonnant ballet. En face d'eux, Nathalie Rion Nanchen, maîtresse d'Education phy­sique à Sierre, prêche par l'exemple. De temps à autre sa voix douce distil­le quelques conseils. «Soyez solides, toniques, mais sans crispation.» Et maîtres et maîtresses de mimer «l'oiseau qui a soif» avant de se

lancer dans une série de gestes qui rappellent les figures de style des ka­ratekas. Cette étrange scène, vécue dans une salle du centre scolaire d'Hérémence, a de quoi surprendre.

Vers le non-agir On l'appelle parfois «gymnastique chinoise». Mais le Lian Gong Shi Ba Fa est bien plus que ça. Cette tech-

Les enseignants de Thx et d 'Hél'émence s'initient à la gym chinoise. (Photo P. V.)

nique venue de Chine relève tout à la fois de l'art martial, de la danse, du mime, de la gymnastique et du yoga.

La pratique de cet art traditionnel vise à se diriger vers le non-agir. «Le mouvement constant, sans temps d'arrêt, engendre une paix, une tran­quillité d'une telle qualité qu'on confère à l'immobilité. Cette quiétude est liée à l'élargissement de la

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soi et l'ouverture vers l'extérieur. ,,1

Nathalie Rion N anchen dispense de­puis plusieurs années des cours d'ini­tiation au Lian Gong Shi Ba Fa. Pour elle, l'intérêt qu'il suscite n'a rien de surprenant. «D'une part, la pro­gression motrice est très bien pensée. D'autre part, cette mé­thode permet de canaliser l'éner­gie et de maîtriser la respiration. Souvent, le sport consiste à se dé­fouler, à libérer l'énergie. La gymnastique chinoise apporte un plus à l'idéal de l'Education phy­sique: elle améliore la circulation de l'énergie et en favorise le re­nouvellement.» Et la maîtresse de relever que le Lian Gong Shi Ba Fa peut tout aussi bien se pratiquer en classe qu'en salle de gymnastique. Son effet relaxant améliore la dispo­nibilité intellectuelle des élèves.

De 7 à 77 ans La gymnastique chinoise comprend deux séries de dix-huit exercices. Ces mouvements s'enchaînent tout natu­rellement. Chaque étape est liée à la respiration avec une phase d'inspira­tion, de blocage et d'expiration. La douceur des exercices met le Lian Gong Shi Ba Fa à la portée de cha­cun. Les retraités y trouveront leur compte aussi bien que les enfants. Les occasions de s'initier ne man­quent pas pour les enseignants valai­sans: cours de perfectionnement du­rant l'été, cours donnés par les ani­mateurs d'EP ou perfectionnement continu organisé par l'AVMEP (Asso­ciation valaisanne des maîtres d'EP). Les enseignants de Vex et d'Héré­mence que nous avons vus à l'œuvre viennent d'exploiter cette possibilité. Durant deux séances, ils ont suivi un «flash d'introduction» au Lian Gong Shi Ba Fa dans le cadre d'un cours consacré à l'utilisation de la musique en EP. Déjà, ils se sont fixés rendez­vous pour des cours spécifiques.

P. Vetter

1 J. J. Sagot, professeur d'EP, Péri­gueux.

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Lian Gong Shi Ba Fa - Les cinq principes Les principes de la gymnastique chinoise sont interdépendants. On peut cepen­dant les regrouper comme suit: 1. L'intégralité de l'être. L'homme est une totalité vivante dont les différents as­pects de la présence au monde sont indissociables. 2. La continuité et l'harmonie. La vie, c'est le mouvement. Ceux de la gymnas­tique chinoise sont enchaînés sans interruption; le début d'une séquence consti­tue la fin de l'autre. La correspondance constante entre les différentes parties du corps engendre une valeur d'harmonie tant sur le plan de la vision intérieu­re que sur l'expression extérieure. Les séquences se suivent comme des vagues, le flux est continu dans le temps et dans l'espace. 3. L'axe, le centre et le cercle. L'homme est «suspendu» au ciel et «enraciné» dans la terre. Sa colonne vertébrale est l'axe de connexion entre ces deux pôles. La taille est le centre du mouvement, lequel s'inscrit dans une infinité de cercles, de courbes de spirales aux dimensions et aux orientations très variées. 4. L'intention et l'énergie. L'intention, née de la conscience, est le guide de l'énergie ou souffle intérieur, moteur du mouvement. 5. Le calme et la douceur. Le calme et la douceur naissent du relâchement, de la lenteur et de la fluidité. Ils procurent tranquillité et confiance. L'idée d'unité peut être suggérée par le parallèle entre l'homme et l'arbre. Ce dernier est à la fois stable et mouvant. Toutes ses branches, toutes ses feuilles peuvent effectuer des mouvements différents, apparemment divergents, mais leur ensemble forme une unité mouvante.

CONCOURS A l'occasion de son 30· anniversaire (1963-1993), l'Association haut-valai­sanne des maîtresses enfantines organise un concours concernant l'éduca­tion routière des enfants de 4 à 7 ans. Thème:«L'ENFANT PIETON», his­toire, images et texte.

Ce concours vise à améliorer l'éducation routière préventive préscolaire à la ville, à la montagne et à la campagne.

Les travaux auront un format A3 et comporteront 10 à 15 pages. La tech­nique est libre. Peuvent y participer toutes les personnes intéressées: ar­tistes, enseignants, classes ". Date limite: 15 octobre 1993.

Le jury sera formé de représentants du DIP, de la prévention routière, de la Police cantonale, du TCS et de l'Association haut-valaisanne des maî­tresses enfantines.

Les travaux reçus restent propriété de l'Association. Lors du 30e anniver­saire, ces travaux seront exposés.

Le concours est sponsorisé par le DIP, le TCS, l'Association valaisanne des Autos-Ecoles, l'Union valaisanne des Ecoles de circulation et de l'Associa­tion organisatrice.

Les trois premiers recevront respectivement 3000, 2000 et 1000 francs.

Le TCS se réserve de retenir certains travaux pour une édition future. Une somme de 2000 francs sera allouée à leurs auteurs.

Les inscriptions doivent parvenir jusqu'au 30 avril 1993 à l'adresse sui­vante: Danièle Grolimund, 39, rue du Vieux-Moulin, 1950 Sion. Tél. 027/22 6493

Le résultat sera publié dans la presse et les intéressés avertis personnel­lement.

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MORCEAUX CHOISIS

Quelle culture pour le XX] e siècle

Le numéro de janvier de Gymnasium Helveticum publie un article intitulé «Quelle culture pour le XXi' siècle» signé Jacques Neirynck, de l'EPF de Lausanne. Nous livrons à votre appré­ciation quelques morceaux choisis de cette opinion bien tranchée.

( ... ) Les désaccords entre culture et technique se paient lourdement par des crises économiques mais aussi des effondrements politiques ou des ruptures morales.

On pourrait assigner à tout enseigne­ment deux tâches presque contradictoires: assurer le court terme, l'emploi, sans né­gliger le long terme, l'évolu­tion technique; préparer à un métier sans oublier la culture générale; ne jamais sacrifier les intuitions aux évidences. Cependant les journées n'ont que 24 heures, la durée de la vie active est limitée, les forces des enseignants et l'at­tention des enseignés ont des limites. Comment faire pour mener à bien une tâche infinie avec des ressources finies? Sans doute en étant intransi­geant sur la pertinence de la démarche pédagogique. Il ne faut jamais que les élèves soient confrontés à des tâches ennuyeuses, inutiles ou per­verses, c'est-à-dire que l'on ne devrait jamais enseigner ce qui n'intéresse pas les élèves, ce qui n'est pas utile ou ce qui les distingue artificiellement les uns des autres. Ces trois pathologies éducatives sont

visent moins la formation de l'ensei­gné que la satisfaction de l'ensei­gnant et la tranquillité des diri­geants. Quand on essaie de démêler patiemment toutes les bonnes et mauvaises raisons qui président à l'organisation d'un cycle d'étude et au

choix du programme des cours, on rencontre un fatras d'objectifs diver­gents et parfois franchement contra­dictoires: donner des chances égales à tous et préserver les privilèges cultu­rels des riches; former des citoyens responsables et recruter des mili­

tants politiques; entraîner des travailleurs pour la société d'aujourd'hui et organiser une sinécure pour les enseignants; donner une culture ouverte sur le monde et convertir à une foi politique ou religieuse. Tous ces objectifs contradictoires font l'objet de luttes sourdes entre enseignants, fonction­naires et parents d'élèves. ( ... )

généralement associées dans On ne devrait jamais confronter les élèves à des tâches des projets pédagogiques qui ennuyeuses. (photo J. DllSSe.~)

Trop souvent une matière ri­goureusement inutile mais prestigieuse est utilisée pOUl' sélectionner les élèves: en s'as­treignant à apprendre ce qui ne leur servira manifestement à rien, ils acquièrent le droit d'être enfin formés à ce qui leur servira vraiment. A titre d'exemple extrême, le latin a servi jadis à faire la différence entre les élites et le peuple ( ... ) L'absurdité de ce projet péda­gogique est enfin apparue voici une ou deux décennies. Mais le latin a aussitôt été remplacé pal' la mathématique, en dési­gnant par ce terme singu­lièrement impressionnant le

RÉSONANCES - AVRIL 1993

l' contraire des mathématiques au plu­riel. Ces dernières sont des outils tra­ditionnels pour résoudre des pro­blèmes mécaniques, financiers, com­merciaux, agricoles, architecturaux, en un mot des problèmes profession­nels, tandis que la mathématique est un discours abstrait et inutilisable où des concepts ignorés des meilleurs chercheurs au siècle passé sont agités devant des enfants interloqués pour en éliminer un certain nombre.

On pourrait prononcer une sentence aussi dure à l'égard de certaines mé­thodes d'enseignement de la langue maternelle affublée d'une grammaire structuraliste, des langues vivantes qui meurent sous les assauts d'une syntaxe emberlificotée, de la religion qui se dégrade en théologie, de la physique qui dégénère en mathéma­tique, etc.

Or, la pente naturelle de tout ensei­gnement généraliste est de se canton­ner dans l'inutile, tandis que l'ensei­gnement professionnel est réduit à l'utile. ( .. . )

En somme, tout est fait pour mainte­nir une double culture ( ... ): aux uns la charge de l'esprit; aux autres la char­ge de la matière. Belle dichotomie pé­dagogique qui reflète encore au­jourd'hui la schizophrénie platoni­cienne d'une société de classes où les citoyens et les esclaves se consacrent à des tâches différentes. Beau projet de société qui condamne à subir une évolution technique que personne ne comprend dans sa totalité. ( ... )

Tout enseignement devrait être un enseignement professionnel et tout enseignement professionnel devrait être une initiation à l'évolution tech­nique.

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RÉSONANCES - AVRIL 1993

SOUVENIRS

L'instituteur doit étudier

Vous ne sauriez trop vous pénétrer de cette pensée qu'un instituteur qui ne travaille plus pour lui-même et qui se contente de faire sa classe au jour le jour, vivant sur le fonds acquis, est inévitablement destiné à voir ce fonds s'amoindrir chaque année et à glisser lui-même sur une pente au bas de laquelle il ne sera plus qu'un instituteur médiocre, réservé aux postes les plus infimes. Que penser en effet et qu'espérer d'un maître, comme on en voit malheureusement plus d'un, qui n'ouvre pas un livre, qui n'en possède même pas un seul pour son usage personnel, ou qui, s'il

a acquis autrefois quelques volumes, les laisse aujourd'hui dormir, je ne dis pas dans une bibliothèque si mo­deste qu'elle soit, mais sur quelque étagère abandonnée et couverte de poussière? Un tel maître est perdu pour l'enseignement. Tous, tant que nous sommes, nous avons besoin de travailler pour conserver, sinon pour augmenter, les connaissances que nous avons acquises.

Extrait d'un discours d'un inspecteur scolaire

Tiré de L'Ecole primaire du 5 décembre 1897

L E C T URE

II_Jr Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques

Nouveautés

La formation des enseignants en Suisse romande et au Tessin. Conditions d'admission, durées de formation, législations et cer­tifications. Ecoles enfantines, pri­maires et secondaires. Automne 1992. Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation péda­gogiques, 1993. - 41 p. - (Regards; 93.303)

Objet de demandes constantes des di­vers acteurs de la coordination et de l'innovation scolaires en Suisse ro­mande, mais paru pour la dernière fois en 1988, le document schéma-

tique «Formation des enseignants de Suisse romande» exigeait une mise à jour. En voici donc la réédition 1992, par niveau d'enseignement, par can­ton, et schématiquement reproduite par graphes.

Si vous désirez obtenir cette publica­tion, vous pouvez vous adresser à:

IRDP/ Secteur de documentation 43, Faubourg de l'Hôpital Case postale 54 2007 Neuchâtel 7 Tél. 038/2441 91

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

L U POU R VOU S

Enfants migrants en Valais

Pour une pédagogie interculturelle «Les enfants migrants non franco­phones sont-ils soumis à une assimi­lation plutôt qu'à une intégration dans notre école?», telle est la ques­tion à laquelle Isabelle Bétrisey ten­te de répondre dans un récent travail de recherche intitulé «Les enfants mi­grants non francophones dans l'école valaisanne».

Par assimilation, l'auteur entend un changement à sens unique avec aban­don de la langue et de la culture d'origine, alors que l'intégration cor­respond à un biculturalisme tempo­raire ou définitif pour l'enfant mi­grant.

Dans une première partie, Isabelle Bétrisey introduit et définit un cer­tain nombre de notions théoriques. Suite à ces données, elle se livre à une étude détaillée de la situation en Valais romand, en examinant les

textes officiels ainsi que le système actuel de formation des enseignants. Dans la dernière partie de sa re­cherche, elle observe et commente les résultats obtenus à partir d'un ques­tionnaire soumis aux enseignants de soutien pédagogique, principaux in­terlocuteurs des enfants migrants.

De cette étude, Isabelle Bétrisey fait ressortir un certain nombre de déca­lages:

- entre la théorie qui prône l'inter­culturel (enrichissement mutuel grâce à l'échange entre les deux langues et les deux cultures) et la pratique où la tendance est à l'in­tégration;

- entre les textes officiels (tendance à l'assimilation) et la pratique des enseignants (tendance à l'intégra­tion);

entre les objectifs des enseignants titulaires et ceux des maîtres de soutien.

Pour Isabelle Bétrisey, la solution d'avenir semble être la pédagogie in­tm·culturelle. Avec humour, elle se de­mande toutefois de quel droit on déci­de de ce qui est bien ou mal pour les enfants sans prendre connaissance de leur avis!

Ce travail de recherche devrait rete­nir l'attention de tous les enseignants désireux de mieux comprendre les différents aspects liés aux enfants migrants et à leur scolarité.

Pour obtenir un exemplaire, s'adres­ser à: ORDP - Gravelone 5 - 1950 Sion.

Nadia Revaz

Les contes de la famille Fossile

Pierrot-Ie-dino, ami des petits

«On ne peut pas avoir tout ce qu'on veut. Mais pour avoir quelque chose, il faut le demander à haute voix. C'est étonnant tout ce qu'on obtient!» Pierrot, le petit dinosaure en manque d'affection, vient de découvrir, grâce à un oiseau, la recette du bonheur. Le premier volume des Contes de la fa­mille Fossile paru aux Editions Joie de Lire se termine bien.

Pierrot-le-Dino est le benjamin d'une famille de dinosaures. Au début de

chaque histoire, le héros se trouve dans une situation inconfortable. A la manière d'un conte moderne, les ré­cits de cette nouvelle collection conduisent le jeune saurien, et ses amis lecteurs, à dépasser une difficul­té en apparence banale.

Le style tendre et drôle de l'illustra­tion de Steve Mark, ses couleurs pro­vocatrices contribuent à l'originalité de ces albums écrits par Kate Green. Ecrivain pour adulte, cette Américai-

ne a pris goût à l'écriture pour en­fants. Sa poésie et ses nouvelles sont traduites en huit langues.

Collection: Les contes de la famille Fossile, Editions La Joie de Lire. Deux premiers titres: «Tout ce dont un dinosaure peut avoir envie» et «Entre Amis». Pour enfants à partir de 3 ans.

P. Vetter

RÉSONANCES - AVRIL 1993

Grammaire française et impertinente

«Elle montre toujours le mauvais exemple, mais elle donne toujours la bonne règle.» La grammaire de Jean­Louis Fournier se définit elle-même à la perfection. L'auteur de ce manuel «scolaire», paru chez Payot, a pensé aux cancres que les exemples tirés d'Anatole France ou Pierre Loti n'ont jamais réussi à intéresser. Pour ten­ter de les dérider, Jean-Louis Four­nier a, plus souvent qu'à son tour, re­cours à l'absurde.

C'est le signe de ponctuation le plus faible. Il marque une pause assez courte.

fait irrésistiblement penser à Pierre Desproges qui, d'ailleurs, connaissait Jean-Louis Fournier. Au dos de l'ou­vrage, l'humoriste trop tôt disparu dit de l'auteur que c'est «un fou chiffonné d'angoisse pour qui tout allait bien jusqu'au jour où il est né.» Le ton est donné. On aime ou on n'aime pas. Mais il y a fort à parier que cet ou­vrage loufoque réconciliera les abon­nés du dernier rang (près du radia­teur) avec la grammaire.

Exemple: Pour ne pas briser la glace, les éléphants ont traversé le lac gelé SUI' la pointe des pieds.

Les éléphants, voyant le lac gelé, se sont concertés très rapidement, puis, après une pause assez courte, ont dé­cidé de traverser le lac SUI' la pointe des pieds.

La virgule sépare certains éléments à l'intérieur de la phrase.

Parfois, l'absurde se mêle à l'humour noir auquel vient souvent s'ajouter un zeste de grossièreté. Bref! Le tout

Grammaire française et imperti­nente, Jean-Louis Fournier, Docu­ments Payot.

,--------------- EN RACCOURCI --------------,

Ecole Suisse de Bogota

Cherche tableau Le Colegio Helvetica de Bogota cherche un tableau noir de type «Hunziker». L'Etat du Valais qui offre à cet établissement les ouvrages scolaires ne posséde pas ce genre d'article. Les responsables du Colegio Helveti­ca espèrent donc trouver une commune qui pourrait of­frir ou sponsoriser l'achat du tableau. Les offres peu­vent être envoyées à l'ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion.

Musée de l'alimentation

Des tables d'empereur L'alimentarium, musée de l'alimentation, de Vevey présente actuellement une exposition intitulée La Vienne impériale, cuisines et tables à la cour. Cette exposition montre l'abondance et la diversité des ustensiles de cuisine ainsi que le luxe de la vaisselle de table au temps de la Vienne impériale. L'atmosphère régnant dans les cuisines est traduite par des collec­tions impressionnantes d'objets des XVIII' et XIX' siècles. Elles appartenaient à la famille de Habsbourg.

Cette exposition est ouverte jusqu'au 7 novembre. Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

ASLEC

Ateliers vacances L'Association sierroise de loisirs et culture (ASLEC) met sur pied, en collaboration avec le Centre médico­social régional, ses traditionnels «ateliers vacances». Ils auront lieu du 19 au 23 juillet et du 2 au 6 août 1993.

Les inscriptions sont enregistrées dès le 26 avril, date à laquelle le programme sera distribué à l'ASLEC (Av. du Marché 6). Les ateliers sont réservés aux enfants de 10 à 14 ans. Quatre ateliers sont proposés aux en­fants de 5 à 9 ans. Les jeunes dès 16 ans, intéressés à fonctionner comme accompagnants, peuvent s'adresser à l'ASLEC (tél. 554040).

Centre de la Planta

Un ramoneur sur les planches Plus de deux cent dix enfants du centre de la Planta, à Sion, - des classes enfantines jusqu'aux sixièmes - ont participé à la pièce intitulée «Le ramoneur des cœurs tristes». Les jeunes acteurs ont donné une dizaine de représentations durant le mois de mars. Quelque deux mille spectateurs ont assisté à ce spectacle écrit et or­chestré par Jean-Bernard Gillioz qui s'occupe de l'ani­mation théâtrale dans les écoles de Sion.

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

------------O--P--I-N--I-O~~N~---------~Trn~~~~tioom~Mm~q~",), On m'avait sommé de les utiliser (re­cyclages, directives, catalogue des do­cuments officiels) avant que je ne dis­pose des connaissances minimales pour les exploiter, Ma compétence

fant», Tout semble fonctionnel', tout empêche une véritable remise cause, Et peut-être est-ce pour cela aussi que l'école perd de son efficacité?

Pour cela, faut-il compter sur le temps, la patience et l'expérience '" ou sur la réflexion et la formation constante? Mais avant cela, l'on ne gagnera rien en clarté dans les situa­tions d'apprentissage et l'on n'appor­tera pas plus d'aide aux enseignants,

Etre et faire en situation pédagogique

Je ne veux pas dans ce billet applau­dir le «raisonnement pédagogique» qui sous-tend la nouvelle conception d'ensemble des futurs moyens ro­mands d'enseignement de la mathé­matique, ni même parler des prin­cipes organisateurs qui articulent entre eux les moyens proposés dans cette nouvelle collection", Ce qui me paraît contradictoire, c'est que l'on associe implicitement «la création d'une nouvelle collection de moyens d'enseignement» et «le renouvelle­ment de l'enseignement dei dans cette discipline»,

Modèle régulatif plutôt qu'applicationniste

Ce scénario, nous le connaissons et sommes en mesure d'évaluer ses dé­fauts , Il serait temps de redonner au praticien la confiance d'opérer aussi des choix sans avoir la certitude ab­solue de leur pertinence, car '" cha­cun sait que l'exigence de n'agir qu'à coup sûr amène finalement à surseoir toute action et engendre l'immobilis­me, Le modèle applicationniste utili­sé, durant les deux dernières décen­nies, pour les diverses innovations pédagogiques a voulu que l'ensei­gnant dans sa classe fasse faire à ses élèves des exercices proposés par d'autres, Par le modèle régulatif, il convient de placer le maître dans une situation de recherche-action, c'est-à­dire, d'une part, susciter son inventi­vité didactique et, d'autre part, for­mel' sa capacité à la réguler par l'ob­servation de ses effets,

L'action est le principe de toute connaissance, ceci est valable pour

Les moyens d'enseignement orientent trop souvent la pratique pédagogique,

les enfants qui apprennent mais éga­lement pour les adultes qui «font ap­prendre», Pour l'enseignant, les infor­mations enregistrées au cours de l'ac­tion (son activité et celle de l'élève) doivent faciliter les processus d'éva­luation, inséparables de la régula­tion, et lui permettre d'enchaîner d'autres actions, Ces informations comparées entre elles, reliées au pro­jet général et aux résultats successifs lui permettront l'évaluation du pro­cessus de transmission,

La recherche-action apparaît comme une des solutions pour redonner à l'enseignant son rôle d'acteur social capable de lucidité et d'initiatives, sollicitant le concours de ses col­lègues et celui de ses élèves, stabili­sant progressivement ses règles d'ac-

tion qui lui permettent de prendre en compte les contraintes et les res­sources inhérentes à lui-même, à ses élèves, à la discipline, à l'institution",

Plus compétent que les procédés

«L'articulation entre la «manière d'être» de l'enseignant et les «procé­dés» utilisés, c'est le noeud pédago­gique/éducatif qui va dynamiser toute la pratique ou, au contraire, bloquer l'ensemble du système» (Modèle pour l'acte pédagogique, Edition ESF, 1987)

Je me l'appelle les déboires de cer­taines années quand j'utilisais cer­tains nouveaux «procédés» (fichiers d'environnement, méthodologie de

RÉSONANCES - AVRIL 1993

technique étant inférieure aux «pro­cédés», les performances étaient déce­vantes, Et en cette situation, l'adulte risque de projeter les causes de l'échec sur l'enfant et a tendance à ré-utiliser d'anciens «procédés» qu'il maîtrise mieux,

Ces 20 dernières années durant, nous avons tous été confrontés à la gestion de bon nombre de nouveaux procédés éducatifs-pédagogiques, Faute de pouvoir les internaliser, nous les ap­pliquons sans être capables, souvent, de tenir compte des indicateurs l'en­voyés pal' l'enfant pour moduler ou réajuster notre pratique, Notre com­pétence technique étant plus ou moins égale aux «procédés», ceux-ci deviennent des procédés-recettes malgré un semblant d'investisse­ment, Dans cet équilibre-ci, «la capta­tion provoquée pal' les procédés et ob­jets nouveaux peut avoir un effet per­vers en banalisant la réalité de l'en-

Nous défendons tous une école de la réussite et nous parlons sans cesse de FOl')nation Continue, mais une pu­deur certaine nous empêche de parler de notre Acte pédagogique, Ne serait­ce pas différent si notre compétence était supérieure aux «procédés» utili­sés? Cal' ce n'est qu'à cette condition que nous devenons créatifs, régula­teurs, observateurs des difficultés des apprenants; ce n'est qu'à cette condi­tion que les «procédés» (P) avec les enfants (E) entrent, dans l'instant (T), en interaction dans un mouve­ment constructif. L'enfant peut alors intérioriser des connaissances, une méthode et une démarche générali­sable, Encore une fois, la pratique du terrain nous conduit nécessairement à une position pragmatique (toujours à redéfinir suivant le contexte énon­ciatif) s'inscrivant dans une dialec­tique où action pédagogique et ré­flexion interagissent continuelle­ment,» (Modèle pour l'acte pédago­gique, Edition ESF, 1987)

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Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

---------------------------------~~- Pourquoi J'adhésion

- 1 ." à l'EEE?

Jeunes en faveur de l'Europe

«Pour notre avenir au cœur de l'Europe», c'est le titre de l'initiative lancée, le 2 février dernier, par un Comité d'initiative composé de 17 jeunes (de Suisse allemande, de Suisse romande et du Tessin). Rappelons pour mémoire que cette initiative est patronnée par le groupe de jeunes «Né le 7 décembre 1992" qui s'est constitué spontanément au lendemain des votations fédérales. Elle est soutenue par la Chambre de commerce de Fribourg et le Réseau d'échanges transfrontaliers alpins du Valais (RETANS) qui avaient égale­ment lancé l'idée d'une initiative po­pulaire et qui se sont mis d'accord avec le Comité «Né le 7 décembre 1992" pour présenter un texte com­mun.

Tous, nous souhaitons travailler en­semble à la construction européenne, quelle que soit notre affiliation poli­tique, confessionnelle ou notre ori­gine.

Texte de l'initiative Après une manifestation devant le Palais fédéral , une concertation voyait donc naître une initiative des­tinée à compléter les dispositions transitoires de la Constitution fédé­rale par trois nouveaux articles. Ceux-ci visent en priorité une adhé­sion de la Suisse à l'Espace écono­mique européen (EEE). Ils garantis­sent un développement économique durable et équilibré en préservant les acquis sociaux et démocratiques et en assurant la protection de l'environne­ment. D'autre part, la Confédération devra également tenir compte des compétences des cantons et assurer la sauvegarde de leurs intérêts.

Possibilités après le 6 décembre

Nous avons fait l'inventaire des pos­sibilités qui s'offrent à la Suisse après le vote négatif du 6 décembre, à savoir, par ordre croissant d'impor­tance:

- la voie solitaire qui est une solu­tion négative car elle engendre l'isolement et la réduction des échanges aussi bien économiques que culturels et scientifiques;

- les accords bilatéraux au ni­veau suisse qui offrent une pers­pective assez limitée, car la majo­rité des pays européens avec les­quels la Suisse effectue des échanges, seront dans l'EEE. Il sera dès lors très difficile de négo­cier des accords bilatéraux avec un ou plusieurs Etats seulement. D'autre part, il semble illusoire de croire que les partenaires euro­péens accepteront de discuter par tranches un traité refusé globale­ment.

- les accords bilatéraux au ni­veau cantonal: la Constitution fédérale, à son article 9, autorise les cantons à passer des accords économiques avec des pays voi­sins. Cette possibilité offre peu de perspectives du fait du poids éco­nomique déséquilibré entre can­tons et pays. Elle est d'autre part dangereuse, car elle risque encore

d'accentuer les différences entre cantons frontaliers et cantons de Suisse centrale.

- adhésion à l'EEE: possibilité que nous avons retenue, car elle nous paraît la plus réaliste, la plus per­tinente, la plus efficace pour l'ave­nir économique, scientifique, so­cial et culturel de la Suisse;

- adhésion à la CE: solution diffi­cilement envisageable avant cinq ou six au plus tôt pour des raisons de politique intérieure (respect de l'évolution des mentalités en Suis­se) et de politique extérieure (né­cessité d'un signe positif du peuple suisse pour obtenir des mesures spéciales d'adhésion à la CE).

On peut se demander comment il serait possible d'obtenir du peuple, à court terme, une solu­tion plus exigeante que celle qu'il a refusée.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

L'adhésion de la Suisse à l'EEE nous est apparue comme la solution la plus constructive et la plus porteuse d'ave-nir, pour les raisons suivantes: 1) Les autorités fédérales et les par­

tis politiques sont paralysés par le vote négatif du 6 décembre. Et la réouverture du débat démocra-tique sur l'Europe ne peut se faire que par l'instance qui l'a fermé, c'est-à-dire le peuple, en usant des droits.

Notre initiative est donc un ins­trument qui permettra aux auto­rités de relancer le débat sur des bases légitimes et solides.

2) Le dépôt de l'initiative, la récolte de signatures et les débats y rela­tifs seront autant de signes posi­tifs d'ouverture transmis aux pays de l'EEE, signes qui facili­teront grandement les négocia­tions futures à tous les niveaux.

3) L'initiative «Pour notre avenir au cœur de l'Europe» sera une force dans les mains des négocia­teurs helvétiques et elle leur donnera une crédibilité pour ob­tenir des partenaires européens des dérogations liées à la spécifici­té de la Suisse (neutralité, démo­cratie directe, ... )

4) Elle sera le contre-poids de l'initiative négative lancée pour exiger le retrait de la demande de négociations pour l'adhésion à la CE.

Récolte de signatures Pour organiser et coordonner la récol­te des 100 000 signatures, le Comité «Né le 7 décembre 1992» a mis sur pied une «Fédération des 46» qui re­groupe deux représentants par can­ton, une femme et un homme, et qui coordonnera la campagne. En Valais, un comité de jeunes dynamiques gui­dé par Isabelle Vogt (Valais romand) et Manfred Elsig (Haut-Valais) et aidé par l'Association «RE TANS » (Réseau d'échanges transfrontaliers alpins du Valais), s'est mobilisé. Nous avons récolté des signatures lors des assemblées politiques, dans et par les écoles et nous poursuivons auprès

RÉSONANCES - AVRIL 1993

d'associations, dans le monde écono­mique, lors de manifestations ponc­tuelles, ... La dernière action organi­sée devant les bureaux de vote lors du week-end des 6 et 7 mars a permis de récolter près de 5000 signatures dans notre canton.

Objectif cent mille Afin d'atteindre l'objectif fixé des 10000 signatures en Valais jusqu'à la fin juin 1993, le comité cantonal lan­ce un appel à tous ceux qui ont envie de l'aider bénévolement à sortir la Suisse de son isolement et les invite à participer activement à la récolte de signatures. D'autre part, le comité cherche un ap­pui financier par un versement même modeste (CCP 19-7329-7 - RETANS) et si possible des sponsors. Des formulaires et tous rensei­gnements supplémentaires peuvent être obtenus auprès du RETANS, tél. 027-23-54-10, fax 027-23-54-04. Nous comptons sur vous pour assurer l'avenir de la Suisse au cœur de l'Eu­l'ope!

Astrid Debons Membre du Comité

«Né le 7 décembre 1992» Membre du Comité «RETANS»

Espoir pour l'Mrique

Une exposition chez vous

La Direction de la coopération au développement et de l'aide huma­nitaire (DDA) propose une exposi­tion intitulée «Espoir pour l'Afrique». Avec ses vingt pan­neaux à installer dans les centres scolaires, la DDA entend rectifier la fausse image de «continent de la faim» qui colle à l'Afrique. L'expo­sition donne une vision concise des problèmes les plus importants de l'Afrique; mais elle présente aussi la richesse des cultures, les tenta­tives de solutions et les initiatives de la population.

«Espoir pour l'Afrique» peut servir de support pour aborder toute une série de sujets à discuter dans les classes des degrés moyens et se­condaires. Une brochure de seize pages fournissant des informa­tions complémentaires et des sug­gestions didactiques apportera une aide bienvenue aux ensei­gnants.

L'exposition peut être montée sans problèmes par des non-profession­nels. Une surface de quinze à qua­rante mètres carrés, suivant la disposition choisie, est nécessaire.

Les responsables des centres sco­laires intéressés par cette exposi­tion peuvent s'inscrire à:

ORDP (Gravelone 5, 1950 Sion. Tél. 027 / 21 62 85) qui comman­dera le matériel et établira le pro­gramme.

Délai d'inscription: 10 mai 1993.

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Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

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Enseignement renouvelé du français

Premiers regards sur une rénovation

L'ouvrage «Enseignement du français: premiers regards sur une rénovation», publié sous la direction de Jacques Weiss et Martine Wirthner de l'IRDp, à Neuchâtel, opère un premier tour d'horizon, douze ans après le lancement de l'opération ERF.

Fort de quatorze articles, «Enseigne­ment du français: premiers regards sur une rénovation» s'adresse à tous les partenaires du monde de l'éduca­tion. Recueil à entrées multiples, il a l'ambition d'offrir des outils pour cer­ner les enjeux, les effets et aussi les lacunes de cette innovation qui agit actuellement et pour quelques décen­nies, sur des actions aussi essen­tielles que le lire, le saisir, l'écrire et le dire en Suisse francophone.

La Suisse romande passe pour être un des plus fabuleux réservoirs de lecteurs de la francophonie. Réguliè­rement, les journaux rappellent com­bien le Romand est papivore, goûtant aussi bien les quotidiens locaux que les ouvrages de réflexion ou le der­nier roman vanté par une émission littéraire. Sur quelles pratiques s'ap­puie donc l'école pour encourager les jeunes Romands à la lecture?

Le manuel s'en va Côté méthodologique, les enseignants recourent avant tout à leurs propres textes comme point de départ aux ac­tivités de lecture. Essentiellement collectives en début d'année, ces acti­vités vont s'individualisant pendant le second semestre. Les maîtres pra­tiquent massivement un mélange entre l'étude des phénomènes, leur repérage par analogie, les interroga­tions orales et écrites et la lecture -lecture à haute voix comme lecture

"Rare est le recours à un manuel de lecture.» (Photo J. Dussex)

libre. Rare est le recours aux indica­tions d'un manuel de lecture, plus rares encore les visites en librairie, les rencontres avec des auteurs ou les réflexions sur l'objet livre. En re­vanche, les livres de jeunesse figu­rent en bonne place et semblent avoir pris le relais du manuel: les ensei­gnants les utilisent généralement pour se livrer eux-mêmes à une lectu­re orale, destinée à l'ensemble de la classe. Autre support matériel privi­légié, le polycopié, avec textes maison préparés par les maîtres - garde la

préférence des enseignants. Ceux-ci semblent peu goûter, en classe, les journaux, les dictionnaires ou la lec­ture de correspondances si chaude­ment recommandée par l'Enseigne­ment renouvelé du français (ERF).

Coin-lecture: un sas? Quant au coin-lecture - également prôné par l'ERF - garni de livres de jeunesse, il sert le plus souvent de soupape ou de sas à celui ou celle qui gère la classe: y séjourne qui a fini ses exercices. Les devoirs de lecture à domicile ne rencontrent que des adeptes parmi les maîtres qui ont participé à l'enquête. Enfin, quoique très libres face aux objectifs de l'ERF, les enseignants semblent très satis­faits par les changements du pro­gramme de français, estimant que les enfants acquièrent aujourd'hui des savoir-faire plus efficaces. Avec, tou­tefois, la même réserve observée dans les autres domaines de l'ERF: la nou­veauté profite peu aux élèves moins doués ou à ceux qui n'ont que rare­ment l'occasion de lire hors de l'école. Les occasions de lire font le lecteur.

Le français en péril ? Le texte qui clôt ce recueil de re­cherches autour de l'introduction en Suisse romande de l'ERF tient à la fois de la synthèse et de l'incitation à l'action. Provocateur, le titre «Le français, une langue en péril?» est

RÉSONANCES· AVRIL 1993

clair: le codirecteur de la publication place le débat de l'ERF dans une perspective historique. Ille situe sur le classique «champ de bataille» où Anciens et Modernes se livrent un éternel combat pour défendre un état de la langue, immuable pour les uns, en devenir pour les autres.

Guerroyant aux côtés des Modernes, Jacques Weiss se réjouit de l'«occa­sion exceptionnelle» fournie par les attaques du camp des puristes contre une école jugée trop laxiste. Elle per­met de procéder à l'analyse objective de l'état de la langue. Au catalogue des critiques, il met en évidence trois types de reproches visant la langue et ses modifications, l'ignorance de l'usage écrit et les échecs des ré­formes scolaires.

C'est à ce dernier point que s'attache le chercheur avant d'illustrer son pro­pos par une présentation de la réfor­me romande occasionnée pal' l'ERF. Rappelant que le français fait partie des langues vivantes, évoluant à des rythmes divers selon le contexte dans lequel il est pratiqué, il reproche no­tamment aux défenseurs d'un fran­çais muséifié d'oublier l'origine étran­gère des tickets de bus, bazars, képis et autres tocsins. Des arguments que l'on a pu réentendre depuis, à l'occa­sion de la réforme de l'orthographe, non avenue à l'époque de la rédaction de cet article.

Un néologisme de trop: l'illettrisme

S'il se réjouit de l'évolution de la langue et de ses nouvelles acquisi­tions, Jacques Weiss n'en est pas moins alarmé par l'emploi massif d'un néologisme, l'illettrisme. Et sur ce point, il réclame que les parte­naires de l'éducation se scandalisent et agissent, non pas sur la forme, mais sur le fond de ce nouveau phé­nomène social. Dans le quart-monde des pays industrialisés, ne pas être capable de recourir au lire et à l'écri­re signifie se retrouver dans un bref délai au rang des membres margina­lisés de la société. Il est peu probable, relève l'auteur, que le nombre des illettrés ait augmenté de façon extra­ordinaire parmi la population défavo­risée au cours des décennies passées.

RÉSONANCES - AVRIL 1993

C'est moins le nombre des personnes illettrées que l'évolution de la société qui est en question ici. Aujourd'hui plus qu'hier, une mauvaise maîtrise du français conduit à moyen terme au chômage, puisque les emplois ou­verts aux illettrés vont se raréfiant. Il serait faux d'accuser les nouvelles méthodes d'enseignement d'empêcher la maîtrise de la langue. C'est tout l'appareil de formation qui encourage un accroissement des exigences, ou­bliant de relever les niveaux de com­pétences de l'ensemble des popula­tions.

Quittant un temps la controverse, Jacques Weiss propose ensuite une échappée rétrospective dans le do­maine de l'ERF appliqué aux classes de Suisse romande. Comme l'annon­çait le sous-titre de l'article, «Synthè­se de dix ans de réflexions et de re­cherches sur l'enseignement du fran­çais», le ton est au bilan rétrospectif. Impliqué pendant un lustre dans les recherches autour de l'introduction de l'ERF, le chercheur de l'IRDP rap­pelle les visées du courant des ré­formes qui a régé-

près des adultes et des enfants exige des lieux de rencontres (sommets francophones, salons du livre, etc.). Un appel: il est inadmissible de consi­dérer qu'une portion d'illettrés située entre 10 et 20 % de la population d'un pays industrialisé constitue un mal nécessaire. Et de conclure en soulignant combien l'option d'une «formation accessible à tous moyennant une pédagogie ap­propriée» implique une visée idéolo­gique relayée pal' des débats poli­tiques.

Secteur de la documentation et de la communication de l'!RDP

Pour en savoir plus: Le texte ci-dessus a été réalisé à par­tir d'un document de synthèse de dix pages qui peut être commandé gra­tuitement à: l'IRDP, CP 54, 2007 Neuchâtel 7.

1 Weiss, Jacques, Wirthner, Martine: «Enseignement du français, premiers regards sur une rénovation». Cousset: DelVal; Neuchâtel, IRDP, 1991.

néré l'enseigne­ment romand. For­mation, pratiques

Forêt d'Aletsch - Glacier d'Aletsch

et croyances des enseignants, résul-tats des élèves, au-tant d'aspects ana-lysés dans le pré­sent ouvrage et re­pris sous forme succincte dans ces paragraphes conclusifs.

Deux grains de sable

Au-delà du réjouis­sant bulletin de santé du français communiqué en conclusion, J ac­ques Weiss lâche deux grains de sa­ble dans les roua­ges de la machine Education.

Un rappel: renfor­cer la présence so­ciale de l'écrit au-

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Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

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Rencontres Jeunesse et Economie

Mieux former Les 33e Rencontres Jeunesse et Economie auront lieu les vendredi 7 et samedi 8 mai 1993 au Grand Hôtel/Ste-Croix/Les Rasses. Thème de ces journées: Mieux former pOUl' enrayer le déclin économique de la Suisse.

Les bulletins d'inscription à ces Rencontres sont à de­mander à Stéphane Dayer, Délégué Ecole et Economie. Tél. 027/21 62 86. Fax 027/237595.

Conférence à Sion

Flegmatiques et sanguins Dans le cadre de son traditionnel "Petit séminaire pé­dagogique», la Fondation pour la pédagogie Rudolf Steiner organise un après-midi d'étude le samedi 24 avril, de 13 h 15 à 16 h 30. Thème du jour: "Le tem­pérament de nos enfants, les flegmatiques et les san­guins». La conférencière, Rosita Mahé de Savigny, s'exprimera à la Salle bleue du Collège de la Planta (petit Chasseur 1, entrée au sommet de l'avenue de la Gare). Prix du séminaire: 20 à 25 francs .

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Expo au Château d'Y verdon

L'histoire par le matériel scolaire Du 8 mai au 20 juin, l'association du Musée de l'Ecole et de l'Education à Yverdon-les-Bains propose au Châ­teau d'Y verdon une exposition originale intitulée D'un pays et du monde.

Préparée avec le concours de Mme Geneviève Heller, historienne, et mise en scène par M. René Schmid, cette exposition s'attachera à analyser l'évolution du matériel scolaire en histoire et en géographie principa­lement, ainsi que dans les disciplines voisines. Les vi­siteurs y découvriront comment l'école a contribué à transmettre la conscience d'appartenir à un pays, à un canton, à une nation, à une culture, à une société, au monde en général.

L'exposition s'adresse aux enseignants mais aussi aux élèves. Un accueil tout particulier leur sera réservé.

Concours international de dessin

Dessine-moi un chameau L'Egypte vue par les enfants: tel est le thème d'un concours international de dessin organisé par le Centre national pour la culture enfantine sous l'hospi­ce du Ministère de la culture de la République Arabe d'Egypte.

Le concours est ouvert aux enfants jusqu'à 15 ans. Le dessin (huile, eau, crayon .. . ) d'un format maximal de 30 X 40 cm doit refléter l'Egypte de leur pensée. Les œuvres doivent être envoyées à l'Ambassade de la Ré­publique Arabe d'Egypte, Elfenauweg 61, 3006 Berne, jusqu'au 30 juillet. Au verso de chaque dessin doivent figurer les indications suivantes: nom et prénom, âge et sexe, nom du maître et adresse de l'école, nationali­té, titre du dessin. Une liste de ces indications doit ac­compagner les envois. Des médailles en or et en argent récompenseront les meilleurs.

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Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 1993

CUL T URE Fondation Pierre Gianadda

Visites pour enseignants La Fondation Pierre Gianadda pré­sente actuellement une rétrospective consacrée à Jean Dubuffet. Deux vi­sites de l'exposition sont organisées à l'intention des enseignants. Elles au­ront lieu le jeudi 22 avril et le lundi 26 avril, à 17 h 30, et seront commen­tées par Antoinette De Wolff-Simo­netta. L'entrée est gratuite sur pré­sentation de la «carte d'enseignant». Ce précieux «passeport», valable une année, peut être obtenu à l'entrée des Musées cantonaux ou à la Fon­dation Pierre Gianadda pour la mo­dique somme de vingt francs. Pour tous renseignements à ce sujet: Mm. S. Dubois (tél. 026/22 17 52).

Première suisse Cette rétrospective Dubuffet est la première organisée en Suisse à ce jour. Elle présente, à l'intérieur de la Fondation, cent vingt œuvres ma­jeures (toiles, papiers, collages d'ailes

«Quelques travaux au soL .. et une peinture»

.. . ou l'occasion de découvrir, de revoir ou d'approfondir l'art contemporain à travers une série d'œuvres réalisées par des artistes reconnus.

Le Musée cantonal des beaux-arts, par cette exposition, inaugure ses nouveaux espaces sis au premier éta­ge de l'ancien Arsenal fédéral, rue de Pratifori 18 à Sion.

Un dossier pédagogique, «Stéphane Brunner, Sans titre, 1987», présenté sous la forme d'Un long entretien avec l'artiste, aidera sans doute ceux parmi nous qui ont du mal à «saisir» ou à «entrer» dans cette forme d'ex­pression.

de papillons, éléments botaniques, petites statues de la vie précaire, etc.). Cinq sculptures monumentales ont pris place dans les jardins. L'ex­position de Martigny a pour originali­té de montrer nombre de pièces in­connues du public ou rarement prê­tées, conservées dans des collections privées de Suisse et de France. Des œuvres importantes proviennent de la Fondation Jean Dubuffet à Paris ainsi que de la donation Dubuffet au Musée des Arts Décoratifs, également à Paris. L'exposition retrace, étape par étape, l'ensemble du parcours plastique de l'artiste français le plus important de la deuxième moitié du XX· siècle. Ce sont plus de quarante années (1943 à 1984) d'une carrière exceptionnellement féconde qui sont montrées à Martigny.

L'exposition Dubuffet est ouverte jus­qu'au 10 juin, tous les jours de 10 h à 18 h.

Des «feuilles d'observation» à l'inten­tion des élèves peuvent être obtenues gratuitement au Service Ecole et Musée, place de la Majorie 15, 1950 Sion, ou comman­dées au 027/21 69 11.1

L'exposition sera présentée jusqu'au 9 mai 1993, tous les jours - sauf le lundi - de 10 à 12h et de 14 à 18h.

Eric Berthod Ecole et Musée

1 Pour obtenir la carte de libre entrée réservée aux enseignants, faites-nous parvenir vingt francs et une photo.

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l'instmction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 6285.

Directew' Jean-Pierre SalamÎll

Rédaction Paul Vetter

Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Dirren, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, A VECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Permchoud, A VPES

Photographe Christine Métrailler

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUBLICITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 57 60.

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Au col de La Forclaz - Hôtel du col de La Forclaz, (0269 22 26 88, café-reslaurant,

terrasse, bar, chambres, dortoirs, bazar, alimentation, cam­ping.

Au pied du glacier du Trieni - Buvelte du glacier, (026) 22 11 62 - 22 52 12, boissons.

petite reslauration (à 1 h du col de La Forclaz - bisse " ou à 1 h de Trienl).

Photo Treize Etoiles

T.V.T. : tour vallée du Trient en 5 jours

Randonnées pédestres, promenades, pêche en rivière, ski de fond, randon­nées à ski,. couvert du Stand

Informations

Société de développement - 1929 TRIENT - (026) 221929 - 225309 -229980.