résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, avril 2009

56
Le temps de l’école No 7 - Avril 2009

Upload: resonances-mensuel-de-lecole-valaisanne

Post on 15-Mar-2016

222 views

Category:

Documents


3 download

DESCRIPTION

Le temps de l'école

TRANSCRIPT

Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Le temps de l’école

No 7 - Avril 2009

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009
Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

( Résonances - Avril 2009 1

Ici, la cloche, c’est moi!Ici, la cloche, c’est moi!

Chaque mois, la rédaction invite une autorité, unacteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne às’exprimer via un édito-carte blanche.

Les débats actuels sur l’école portent essentiellementsur sa capacité – plutôt sa prétendue incapacité – àtransmettre des savoirs. Son efficience se mesurequasiment toujours en fonction de critères quantitatifs.

Cette logique résulte d’une conception qui présentel’apprentissage comme une accumulation de savoirs. A cette fin les contenus sont hiérarchisés et séquencéset le rôle de l’enseignant consiste essentiellement àorganiser leur transmission.

Les enseignants ne sont pas les vrais gestionnaires dutemps. La cadence est dictée par les grilles horaires etles programmes.

Dans un tel système, la pression est permanente: il fautterminer le travail dans le temps imparti, il ne faut pasprendre du retard sur le programme, le tempsdidactique vécu en classe doit être complété par destravaux à domicile, le tout avec un principe très clair:même travail pour tous et dans un même temps.

L’introduction de l’anglais, les incessantes exigencesposées à l’école pour qu’elle étende ses prestationsdans le domaine éducatif, les demandes récurrentes dediminution du temps de présence en classe des élèves,… voilà autant d’éléments qui contribueront encore à«surbooker» les grilles horaires.

Comme le dit si bien Philippe Meirieu, notre école estconstruite à l’envers. Au lieu de mettre en place desconditions d’apprentissage qui prennent en compte ledéveloppement de l’enfant et favorisent laconstruction des compétences nécessaires pour plustard, elle se borne à «faire» le programme. Ainsil’organisation scolaire actuelle oblige les élèves àpasser d’une matière à l’autre, au gré des impératifs dela grille horaire, sans liens entre les branches, sanstransition, sans moment pour donner du sens àl’activité, sans vision globale.

Si au moins elle obtenait des résultats probants,cette école-là pourrait faire valoir desarguments pour sa défense.Malheureusement,un regard qui ne

se laisse pas aveugler par les résultats PISA mais quiscrute l’horizon un peu plus lointain découvre deschiffres révélateurs: 20% seulement des jeunesatteignent un niveau suffisant pour les HES oul’université. D’autres statistiques mettent en évidenceun taux impressionnant d’échecs dans les écolessupérieures. La cause est simple: l’école travaille dansla précipitation, elle fait acquérir des savoirs sansapprendre à les utiliser.

Comment changer cet esprit? L’introduction du PER(Plan d’études romand) me semble être uneopportunité extraordinaire pour entreprendre deuxréflexions de fond:

Dans notre système éducatif, tout est fondé surla sélection et l’échec. Instaurons un climat deconfiance et une stratégie du succès.D’une pédagogie centrée sur les contenus, passons à une pédagogie basée sur l’apprentissagequi permet aux élèves d’avoir un rôle déterminantdans l’édification des savoirs.

«Ce n’est pas le temps qui est sous le pouvoir del’homme, mais l’homme qui est, le pauvre, sous lepouvoir du temps», dit un proverbe. Dans cet esprit-là,ne serait-il pas heureux que l’enseignant redevienne lemaître du temps: ici, la cloche, c’est moi1!

Raphy Darbellay, directeur des écoles primaires de Martigny

Note1 Expression que

Jean-Pierre Obinprête à l’un deses professeursqui s’insurgeaitcontre lescontrainteshoraires.

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

2 Résonances - Avril 2009 )

Sommaire

4-16

Sommaire Ici, la cloche, c’est moi!R. Darbellay 1

Les dossiers de Résonances - Résonances 52

Ecole-Musée 17 Culture: Les voyageurs à destination d’ailleurs… - E. Berthod

Agenda Ecole-Culture 18 Des idées de sorties et de rencontres… - Service de la culture

Etincelles de culture 19 Un hommage à Corinna Bille durant la SLFF à la Médiathèque - N. Revaz

Education musicale 20 De la formation continue aux chorales lémaniques - B. Oberholzer & J.-M. Delasoie

Mémento pédagogique 21 A vos agendas - Résonances

Autour de la lecture 22 Les élèves adorent les Histoires qui s’accrochent - N. Revaz

Sciences 24 Année Darwin 2009 (1/3) - A. Bardou

ICT-VS: offensive de formation pour une plus grande intégrationICT 27 Commission de coordination ICT-VS

ICT 28 Didapages: créer des séquences pédagogiques - F. Ecœur

ICT 30 Les usages des TICE dans l’enseignement secondaire - M.-T. Rey

Images et sons du Valais 32 Le festival VisAges - N. Revaz

Environnement 34 Un élève arrive de Madagascar - P. Siggen

Carte blanche 36 Le Cyberdéfi raconté par des élèves - Classe de S. Vassalli

Découverte-nature 38 Balade pédagogique sur le sentier viticole du MVVV - MVVV

Découverte-nature 39 Le jardin botanique alpin «Flore-Alpe» de Champex-Lac - A.-V. Liand

Education physique 40 Sécurité: check-list - Equipe animation

Livres 42 La sélection du mois - Résonances

Revue de presse 44 D’un numéro à l’autre - Résonances

CRPE 46 Dernière enquête sur votre caisse de pensions - P. Vernier

Chiffre du mois 48 Effectifs et prévisions d’élèves pour le Valais romand - SFT

Publications 49 Autorité de l’école et relations avec les parents - URSP/N. Revaz

Semaine des médias 50 Une classe de l’EPMA à la Une - N. Revaz

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Le temps de l’école -à l’école du temps

Le temps de l’école -à l’école du temps

Pourquoi cette impression, vraie ou

fausse mais si fréquente, de manque de

temps, d’accélération du rythme, même

dans l’enceinte scolaire? Comment

l’école peut-elle mieux gérer le temps?

Doit-elle le différencier autrement?

Le dossier d’avril se veut un «arrêt sur

temps» pour lancer la réflexion sur son

rôle dans les apprentissages.

4 Le temps: ressource

surestimée contre

l’échec scolaire

P. Perrenoud

8 Comment réussir

de nouveaux

aménagements

F. Testu

10 Où il devient utile

de retrouver le temps

dans l’Education

F. Muller

13 Astuces pour

gérer le temps

Résonances

14 Regards croisés

sur le temps scolaire

N. Revaz

16 La bibliographie

de la Documentation

pédagogique

E. Nicollerat

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

«Donner du temps au temps»: cette belle formule deFrançois Mitterrand ne veut rien dire, au sens strict. Letemps n’agit pas par lui-même. Il faut en donner auxprocessus censés produire les transformations atten-dues. Si ces processus ne s’enclenchent pas ou sontperturbés, voire paralysés, rien ne se passera, aussilongtemps qu’on attende.

Dans le champ de la formation, les processus en jeusont des processus de développement et d’apprentis-sage, qui transforment l’esprit et parfois le corpsd’une personne. Des processus d’une complexité tellequ’ils peuvent aisément se bloquer ou prendre deschemins de traverse. Pourtant, le système éducatif vitencore sur l’illusion qu’en allongeant la durée des étu-des, on peut sensiblement réduire les inégalités. Lesmesures de lutte contre l’échec scolaire sont pour laplupart fondées sur cette conviction, à commencer parle redoublement. Les pédagogies de soutien et lescours particuliers participent du même credo.

Bien entendu, ce n’est pas absurde. Allonger le tempsd’apprentissage pourrait donner aux élèves en diffi-culté de meilleures chances d’apprendre. A une épo-que qui voit les conservateurs réhabiliter le redouble-ment et certains ministères redécouvrir le soutien pé-dagogique des années 1970, deux rappels ne sont passuperflus:

L’emploi du temps est plus déterminant que la sim-ple durée des études.Ajouter du temps ne suffit pas.

48 images par secondes?Imaginez qu’on vous projette un film à 48 images parseconde, deux fois la vitesse normale. Vous n’avez pascompris grand-chose. Vous le dites. Qu’à cela netienne, on vous repasse le film. A la même vitesse! Ab-surde? Certes, mais c’est exactement de cette manièreque fonctionne le redoublement. Ou alors, lorsquevous dites que le film va trop vite, on arrête la projec-

tion de temps en temps et on vous en repasse unebrève séquence, à la vitesse normale si vous avez de lachance. Vous avez reçu un cours d’appui!

Toutes les recherches (Crahay, 2003; Paul, 1996) dé-montrent l’inefficacité du redoublement, sauf dansdes cas particuliers. Sans doute, les élèves qui redou-blent en savent-ils un peu plus à la fin de l’année répé-tée, mais cela ne les met qu’exceptionnellement à ni-veau. Cette année supplémentaire coûte cher à la so-ciété et aux familles, porte atteinte à l’image de soi etcrée un retard scolaire qui deviendra un handicap de-vant les décisions d’orientation, à niveau scolaire égal.Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Les pays qui ont sup-primé purement et simplement le redoublement nesont pas inférieurs aux autres dans les enquêtes inter-nationales, au contraire, à commencer par la Finlande.

Les limites du redoublement sont connues depuis plu-sieurs décennies. Si vous ne les connaissez pas, c’estque vous êtes mal informé. Ou que vous ne voulez pasle savoir… La recherche s’attache maintenant à com-prendre pourquoi une majorité d’enseignants et deparents sont sourds à ces évidences. Selon Draelants(2006, 2008), pour les enseignants, dans un systèmequi n’offre pas d’alternative, le redoublement estmoins un problème qu’une solution.

Les effets de l’appui pédagogique sont plus difficiles àcomparer tant les formules varient selon les pays et lesépoques. Nul ne prétend qu’il est inutile. Il peut aidercertains élèves à tenir la tête hors de l’eau, mais ils senoient dès que le soutien est suspendu. Et surtout, ceteffort n’est pas à la hauteur des écarts.

Mieux utiliser le temps d’apprentissage, c’est d’abordle densifier, accroître ce que les Anglo-Saxons ont ap-pelé le «time on task», autrement dit le temps effecti-vement investi au quotidien dans des activités cogniti-ves susceptibles de provoquer des apprentissages. Cetemps est inévitablement inférieur au temps passé enclasse: il est impossible d’apprendre constamment.Mais lorsque le time on task représente le quart dutemps scolaire ou moins encore, comment espérer queles apprentissages soient au rendez-vous?

Pour accroître le temps d’apprentissage, il faut évi-demment combattre les «temps morts», diminuer le

4 Résonances - Avril 2009 )

Le temps: ressource surestiméecontre l’échec scolaire

Le temps: ressource surestiméecontre l’échec scolaire

Ph. Perrenoud

«Mieux utiliser le tempsd’apprentissage, c’est d’abordle densifier.»

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

temps que les élèves passent à attendre une nouvelletâche ou investissent dans des tâches qui n’engen-drent aucun apprentissage, soit parce qu’ils saventdéjà, soit parce que la tâche les mobilise faiblementou les dépasse. La pédagogie différenciée (Perrenoud,2008) peut s’entendre comme une manière d’optimi-ser les tâches et les situations didactiques, donc d’évi-ter le gaspillage du temps scolaire.

Il n’y avait et il n’y a toujours, à Genève, qu’un seul hô-pital universitaire. Avec la croissance de la population,il avait été envisagé, dans les années 1970, d’enconstruire un second. Puis on s’est rendu compte quece ne serait pas nécessaire si l’on réduisait la duréemoyenne des hospitalisations, sans affaiblir la qualitédes soins. Comment? En comprenant que l’on gardaitde nombreux patients à l’hôpital tout bonnementfaute d’avoir pris une décision à leur propos. Grâce àl’informatique, on a incité les soignants à se demanderchaque jour, à propos de chaque patient, s’il convenaitde le garder un jour de plus ou de le renvoyer chez lui.Cette histoire met en évidence un mécanisme fonda-mental: optimiser l’emploi du temps, c’est faire ensorte que continuer ou interrompre un traitement nesoit pas la résultante d’une inertie, mais le fruit d’unedécision prise en connaissance de cause.

Nul n’a encore conçu une organisation du travail per-mettant cette optimisation des décisions dans lechamp scolaire. Chacun sait qu’il faut s’éloigner d’unenseignement frontal, sans aller jusqu’à un tutorat in-dividualisé. Il s’agit donc notamment de composer etrecomposer des groupes de besoins, plutôt que d’insti-tuer des groupes de niveaux pour toute une année oumême un trimestre. Mais le défi est d’optimiser aussila répartition du temps de l’enseignant entre ces grou-

( Résonances - Avril 2009 5

pes. Un tourneur d’assiettes doit certes savoir relancerla rotation de chacune, mais son habileté principaleest d’identifier d’un coup d’œil les assiettes qui vonttomber s’il n’intervient pas et celles qui peuvent tour-ner encore un moment sans son aide. Que les élèvestravaillent individuellement ou en petits groupes, leurautonomie a des limites, leur activité s’arrête outourne à vide si elle n’est pas relancée, réorientée,étayée par l’enseignant. Le soutien pédagogique per-met des interactions plus intenses et différenciées,mais de manière marginale, une heure par semaine.

Même si la densification du temps d’apprentissageétait réalisée, elle ne suffirait pas. Il est donc raisonna-ble d’accorder plus de temps aux élèves qui appren-nent laborieusement. Mais le redoublement est la ma-nière la moins convaincante de s’y prendre. D’abordparce que c’est un «quitte ou double»: il serait inadé-quat de faire redoubler les élèves qui auraient besoinde trois ou cinq mois de plus, mais on ne leur proposerien d’autre. Et aux redoublants, pourquoi faire suivreune nouvelle fois l’entier du programme d’une annéescolaire, alors qu’en général certaines disciplines oucertains objectifs exigeraient un investissement priori-taire? Qui voudrait d’un hôpital qui, pour rationaliserles traitements, n’accueillerait de nouveaux patientsque le premier jour de chaque mois et déciderait à lafin de chaque mois de les garder pour un mois supplé-mentaire ou de les libérer? Ce fonctionnement, qu’onexclut pour la santé, reste la norme pour la scolarité,et ce n’est pas tous les mois mais tous les neuf moisqu’on décide de la suite des opérations…

Les modules (Wandfluh et Perrenoud, 1999) rendentpossible une individualisation non pas de l’enseigne-ment, mais des parcours de formation, conçus alorscomme la série de modules que suit un élève. Son trajetest personnalisé même s’il travaille constamment dansdes groupes. Un élève passe au module suivant lorsqu’ila atteint les objectifs du précédent. Certains modulesde «développement» peuvent être proposés aux élèvesles plus rapides, alors que d’autres ont besoin de toutleur temps pour parcourir le cursus de base. On mesurela complexité de l’organisation requise, et ses effetspervers possibles.

Les cycles d’apprentissage pluriannuels, de leur côté,semblent s’inscrire dans le découpage traditionnel desannées scolaires. De véritables cycles autorisent cetteflexibilité dans la gestion des progressions sur plu-sieurs années. Fondamentalement, un cycle est uneétape de la scolarité plus longue qu’une année sco-laire, par exemple de trois ans. Cela n’implique pasque les élèves progressent parallèlement tout au longdu cycle. Un cycle de trois ans (durée standard) n’inter-dit pas aux élèves les plus rapides de le parcourir endeux ans et aux plus lents d’y passer quatre ans. Par-courir en quatre ans un cycle que les élèves moyens

(

Imaginez qu’on vous projette un film à 48 images

par seconde, deux fois la vitesse normale…

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

font en trois ans n’a toutefois d’intérêt que si la qua-trième année n’est pas la pure et simple répétition dela troisième, sorte de redoublement qui ne dirait passon nom. Si les cycles pluriannuels permettent d’allon-ger plus intelligemment le temps des études, n’en at-tendons aucun miracle: on ne peut allonger la scola-rité obligatoire de plus d’un an, à la rigueur deux.Cette mesure est donc une ressource rare et non re-nouvelable.

Les cycles pluriannuels ont évidemment d’autres ver-tus potentielles, que je me borne à mentionner ici:échéances certificatives moins rapprochées, stratégiesd’accompagnement des progressions à plus longterme, dispositifs plus complexes de différenciation,responsabilité collective des élèves et de leur suivi au-delà d’un an (Perrenoud, 2001). Mais même des cyclesbien conçus ne dispensent pas de penser la différen-ciation autrement que comme du temps additionnelou mieux utilisé.

«A chacun son rythme»: une idée fausseQui ne connaît Le Chat, ce personnage du dessinateurbelge Philippe Geluck, juché sur une bicyclette, qui dit«Si je roulais à mon rythme, je ne roulerais pas». Il ré-sume ainsi tout le dilemme: on ne peut ignorer les dif-férences de rythme d’apprentissage ou de travail desenfants, mais s’y adapter intégralement conduirait àaccentuer les écarts (Perrenoud, 2001).

Certes, il faut parfois savoir renoncer à faire le forcing,notamment lorsque l’enfant a besoin d’une matura-tion ou d’une pause avant d’aborder certains appren-tissages, ou allonger d’un trimestre voire d’un an unepartie du parcours. Les cycles pluriannuels permettentcette souplesse, mais leur but n’est pas d’allonger in-définiment la durée de la scolarité. Si l’on proportion-nait réellement le temps des études à l’ampleur desdifficultés durables d’apprentissage scolaire, certainsélèves atteindraient les objectifs de l’enseignementobligatoire à 10 ans et d’autres à 30!

Cessons donc de considérer le temps comme la seuleressource disponible pour faire face aux inégalités.C’est la moins efficace, un supplément de temps nedevrait être accordé que dans des cas spécifiques – il yen a – où c’est la bonne indication. Dans les autres cas,mieux vaudrait raisonner sur la qualité et l’intensitéde la prise en charge pédagogique.

Dans tous les métiers, on sait, dans le même laps detemps, faire des choses faciles et d’autres difficiles. Ilsuffit de proportionner les moyens à la taille des obs-tacles. Un constructeur d’autoroute investit de grandsmoyens humains et matériels dans un tronçon en ter-rain difficile alors que, parallèlement, un tronçon demême longueur progresse en terrain aisé, à la mêmevitesse mais en mobilisant moins de forces. Le «géniecivil» consiste justement à distribuer les moyens et l’in-telligence de façon optimale. Pourquoi pas un «géniescolaire» équivalent?

Tel est le défi de l’école: investir non pas les mêmesmoyens pour tous, mais des moyens proportionnés auxobstacles. Non pas en temps de scolarité, mais en at-tention, en intelligence, en inventivité, en qualité et endurée de la prise en charge personnalisée. Personne nese formalise qu’à l’hôpital, on accorde à une maladiegrave davantage de ressources et de compétences qu’àune blessure bénigne. Seule l’école persiste à défendreune équité formelle alors que les élèves n’ont ni lesmêmes besoins ni les mêmes moyens d’apprendre.

Pour aller résolument dans ce sens, il faut faire appel àla solidarité des parents: si chacun demande «ce qu’il y ade mieux» pour son enfant, veut qu’il parcoure aussivite que possible les marches de la scolarité, il prived’autres enfants – souvent sans le vouloir et sans le sa-voir – de ressources indispensables à leur développe-ment. Les familles se comportent parfois comme des pa-tients qui exigent la meilleure équipe et la plus grandepriorité pour une opération de chirurgie esthétiquealors que de grands brûlés attendent leur tour! Il im-porte que l’école reste un service public, qui doit un mi-nimum à tous plutôt qu’un maximum à quelques-uns. Sinous voulons une société dans laquelle chacun soit ins-truit à un niveau suffisant pour vivre décemment, il fautque les parents acceptent l’inégalité de traitementcomme condition de l’égalité des acquis minimaux.

Cela permettra de résoudre un des problèmes querencontrent les enseignants: oser différencier ouverte-ment et fortement, en fonction de leur distance auxobjectifs, la prise en charge pédagogique des élèves,sans être pour autant soupçonnés d’être injustes ou decompromettre l’avenir des élites.

Pour le reste, c’est une question d’organisation du tra-vail scolaire. Les cycles pluriannuels n’ont pas d’autrelogique: permettre une prise en charge plus intensive,plus coopérative, plus suivie des élèves en difficulté;développer des stratégies à moyen terme, des disposi-tifs efficaces d’évaluation et de différenciation.

Avoir quatre ans devant soi, ce n’est pas attendre, lesbras croisés, qu’un miracle se produise, c’est interveniractivement dès le début du cycle, mettre régulière-ment à jour le bilan des connaissances et compétences,

6 Résonances - Avril 2009 )

Prochains dossiersMai: A l’école de l’interculturel

Juin: Briser les idées reçues sur l’école

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

( Résonances - Avril 2009 7

Philippe Perrenoud Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation - Université de Genè[email protected]/fapse/SSE/teachers/perrenoudLaboratoire Innovation, Formation, Education(LIFE): www.unige.ch/fapse//LIFE(l’a

uteu

r

Draelants, H. (2008). Les fonctions latentes du redoublement.Enseignements d’une politique de lutte contre le redouble-ment en Belgique francophone. Education et Société, n° 21,pp. 163-180.

Hutmacher, W. (1993). Quand la réalité résiste à la luttecontre l’échec scolaire. Genève: Service de la recherche socio-logique, Cahier n° 36.

Paul, J.-J. (1996). Le redoublement: pour ou contre? Paris: ESF.

Perrenoud, Ph. (2001). Gérer le temps qui reste: l’organisa-tion du temps scolaire entre persécution et attentisme. In: St-Jarre, C. et Dupuy-Walker, L. (dir.) Le temps en éducation. Re-gards multiples (pp. 287-315). Sainte-Foy: Presses de l’Univer-sité du Québec.

Perrenoud, Ph. (2002). Les cycles d’apprentissage. Une autreorganisation du travail pour combattre l’échec scolaire.Sainte-Foy: Presses de l’Université du Québec.

Perrenoud, Ph. (2008). Pédagogie différenciée: des intentionsà l’action. Paris: ESF (4e éd.).

Wandfluh, F. et Perrenoud, Ph. (1999). Travailler en modulesà l’école primaire: essais et premier bilan. Éducateur, n°6, 7mai, pp. 28-35.

puis rechercher à chaque étape la meilleure stratégiepédagogique pour la suite. On sait que si l’enseignantgarde ses élèves l’année suivante, le redoublementdisparaît, parce que l’enseignant sait qu’il y a mieux àfaire et qu’il est le mieux placé pour le faire (Hutma-cher, 1993). Les cycles tirent les conséquences de ceconstat. Ils ne donnent pas plus de temps aux élèves,ils ne s’adaptent pas à leurs rythmes, ils visent à utiliserde façon optimale les huit ans de scolarité enfantineet primaire.

Ceux qui associent les cycles à une baisse des exigen-ces, à un respect obsessionnel des rythmes ou à uneforme de non-interventionnisme n’ont rien comprisou rien voulu comprendre! L’école ne peut pas respec-ter totalement les rythmes de travail intellectuel etd’apprentissage. Sa mission est de les changer, de don-ner à tous les moyens de réfléchir et d’apprendre viteet bien. Si l’on considérait les rythmes comme des en-jeux et des objectifs de la formation, on cesserait d’as-socier confusément «respect des rythmes» et «cyclesd’apprentissage», on verrait que les cycles ne parientpas sur la durée globale des études, mais sur la qualitéde l’action pédagogique et sa différenciation.

Références

Crahay, M. (2003). Peut-on lutter contre l’échec scolaire?Bruxelles: De Boeck.

Draelants, H. (2006). Le redoublement est moins un problèmequ’une solution. Comprendre l’attachement social au redouble-ment en Belgique francophone. Cahiers du GIRSEF, n° 52, juillet.

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

En matière d’aménagement du temps scolaire iln’existe pas de solution idéale, il s’agit seulement detrouver le moins mauvais des compromis entre la satis-faction des intérêts des élèves et la réponse aux be-soins des adultes. S’il est réellement question de pro-poser des emplois du temps scolaire adaptés, troisprincipaux rythmes doivent être respectés: le sommeil,les variations journalières de l’activité intellectuelle etde la vigilance, les fluctuations annuelles de la résis-tance à l’environnement.

Deux rythmes biologiques et un rythmepsychologique à respecter en prioritéLe sommeilDe la durée du sommeil nocturne et diurne, de sa qua-lité dépendent l’adaptation des comportements à lasituation scolaire et, par voie de conséquence, le ni-veau de vigilance et de performances intellectuelles.Sa durée varie selon les enfants et selon leur âge.

Les périodes de faible résistanceIl est montré que les êtres humains sont plus vulnéra-bles physiquement en hiver qu’en été. Si la période defin février-début mars est plus particulièrement diffi-cile à vivre pour tous, celle de la Toussaint est égale-ment à risques pour les élèves.

Les variations journalières de l’activité intellec-tuelleLes scores bruts aux tests, mais également les straté-gies de traitement de l’information fluctuent au coursde la journée. La fluctuation journalière dite «classi-que» est la suivante: la performance intellectuelle pro-gresse du début jusqu’à la fin de la matinée scolaire,s’abaisse après le déjeuner, puis progresse à nouveauau cours de l’après-midi scolaire. Cette rythmicité jour-nalière a également été mise en évidence pour lescomportements de somnolence ou le degré d’éveil del’enfant en classe. Il est à noter que les moments diffi-ciles au plan chronopsychologique sont les mêmes queceux mis en évidence au plan chronobiologique.

La présence de cette variation journalière classique té-moigne d’une adéquation entre les emplois du tempsscolaires journaliers et hebdomadaires et les rythmesde vie des enfants.

Les recherches en chronobiologie et chronopsycholo-gie permettent de constater que ce sont principale-ment les élèves confrontés aux difficultés scolaires, nemaîtrisant pas la tâche qui présente les fluctuations lesplus marquées. Tout en participant à un développe-ment harmonieux de l’enfant, un aménagementadapté du temps peut également constituer l’un desmoyens de lutte contre l’échec scolaire.

Quelques recommandations pour un aménagement adaptéRespecter les heures et les jours de «meilleurrendement»Si nous voulons que l’élève développe une activité in-tellectuelle et physique performante, les heures et lesjours de «meilleur rendement» doivent être préservésjudicieusement. Le lundi, jour de faibles performanceset de resynchronisation doit être réservé à des activi-tés sollicitant les efforts intellectuels et physiques lesmoins soutenus. Il faut noter que lorsque le samedimatin est libéré, une influence plus étendue du week-end peut être observée jusqu’au mardi midi. Ceci estplus particulièrement vrai chez les enfants livrés à eux-mêmes.De même, au cours de la journée, les moments où ap-paraissent les creux: début de matinée et d’après-midi,doivent être reconnus et ne plus être occupés par desapprentissages nouveaux et poussés.

8 Résonances - Avril 2009 )

Comment réussirde nouveaux aménagements

Comment réussirde nouveaux aménagements

F. Testu

«Les heures et les jours de “meilleurrendement” doivent être préservés.»

Le temps n’est pas tout

«Une meilleure organisation des temps de vie del’enfant, la reconnaissance et la prise en compte desrythmes individuels, pour nécessaires qu’elles soient,seraient de peu d’effet si on laissait intacts les autres facteurs qui constituent son environnementéducatif.»Robert Penin. Du temps à ménager. Paris: Milan, 1998.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

François Testu, professeur à l’université de Tours.Auteur de: Rythmes de vie et rythmes scolaires.Paris: Masson, 2008.(l’a

uteu

r

L’âge semble constituer un autre facteur dont il fautégalement tenir compteLes profils journaliers évoluent avec l’âge. Chez lesplus jeunes enfants, les performances restent faiblesl’après-midi alors que l’inverse est observé chez lesplus âgés. Pourquoi ne pas aménager la journée sco-laire en conséquence? Pourquoi en France, les enfantsde six ans et de onze ans sont-ils aussi longtemps pré-sents à l’école? Pourquoi ces horaires surchargés aucollège, au lycée? Présence ne signifie pas obligatoire-ment apprentissage ou épanouissement.

La semaine dite de 4 jours doit être évitéeLes scientifiques spécialistes des rythmes biologiques etpsychologiques ont montré que la semaine de 4 jours«secs» sans politique d’accompagnement péri- et ex-trascolaire, ne fait qu’accentuer et allonger les effetsperturbateurs du week-end sur l’adaptation à la situa-tion scolaire. Il faut également savoir que si le volumehoraire d’enseignement hebdomadaire demeure lemême, la répartition de l’enseignement sur 4 jours en-gendre soit un alourdissement de la journée scolaire,que nous considérons déjà comme beaucoup trop lon-gue, notamment pour les tout petits, soit une réduc-tion des «petites vacances» et/ou un allongement dupremier trimestre. Pour que l’enfant se sente vraimenten vacances et en profite pleinement, il faut environune semaine. C’est seulement après cette période detransition qu’il oublie le réveil provoqué, l’école, lessoucis quotidiens, le stress environnemental et qu’il seréveille plus tard, dort mieux, se repose et se détend.De plus, toujours à propos de la semaine de 4 jours, ac-corder une demi-journée supplémentaire de congén’est pas profitable à tous les enfants. La libération dutemps n’est pas forcément synonyme d’épanouisse-ment, d’éveil et d’intégration. Au contraire! Elle peutaccentuer les différences. Certains profitent pleine-ment de la libération du temps parce que le milieu cul-turel environnant le permet. D’autres, faute d’enca-drement familial, faute d’une politique socioculturelleaccessible à tous, subissent le temps libéré. Enfin etsurtout, nous avons montré que l’application de la se-

( Résonances - Avril 2009 9

maine de 4 jours «secs» non seulement génère une in-version de la rythmicité journalière classique, signe dedésynchronisation observé chez certains enfants lelundi, mais en plus elle est accompagnée d’une baissedu niveau de performance.

Des petites vacances scolaires de deux semaines,notamment à la ToussaintIl a fallu attendre 2001, en France pour que l’on décideun allongement de la pause de la Toussaint, période del’année où nous sommes le plus vulnérables physique-ment et psychologiquement. Il est urgent de proposerun calendrier annuel équilibré, où les périodes declasse de 7 à 8 semaines alterneraient avec deux semai-nes de vacances. Cela implique que le premier et letroisième trimestre scolaires soient remaniés, quitte àréduire les grandes vacances. La régularité de cette al-ternance participerait au bon équilibre physique etpsychique de l’enfant. Deux semaines de vacances sontnécessaires dans la mesure où il faut 1 semaine environà l’enfant pour oublier, le stress du travail lié au tempsscolaire et 1 semaine pour être réellement en vacances.

Le respect du sommeil de l’enfantIl est primordial que les parents comme les ensei-gnants interviennent pour que les enfants dormentleur compte. De leur côté, les décideurs doivent pro-poser des heures matinales de rentrée en classe plustardives afin d’éviter des réveils provoqués, source deperte de sommeil. Le sommeil doit être respecté lanuit mais aussi le jour, notamment pour les plus jeu-nes. Ceci suppose que des espaces soient aménagés àcet effet à l’école, comme en centre de loisirs.

L’allégement du temps scolaire journalier, no-tamment pour les plus jeunesIl est aberrant que des enfants de 4-5 ans soient au-tant présents à l’école que des jeunes de 10-11 ans!Des structures «sas» doivent pouvoir accueillir les élè-ves avant et après la classe, structures où les activitésnon scolaires seraient encadrées par des animateursqui interviendraient également à la pause de midi.Quel que soit l’aménagement du temps scolaire choisi,celui-ci doit obligatoirement être accompagné d’acti-vités péri- et extrascolaires.

Les nouveaux aménagements des temps scolaires,péri- et extrascolaires de l’enfant ne peuvent êtreconçus qu’en considérant les préconisations énumé-rées précédemment. Sans le respect de cette démar-che s’appuyant sur des données objectives, le respectdes rythmes de vie de l’enfant ne serait que mirage.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Pourquoi ne dit-on pas qu’il y a une corrélation essen-tielle entre augmentation des performances scolaireset organisation du temps scolaire? Le temps en tantque catégorie mentale constitue un facteur capitaldans la réussite scolaire de nos «très bons élèves», mo-delés à la française, c’est-à-dire prêts aux «prépas». Lescompétences expertes se sont élaborées très tôt, etdurablement, au sein du nid familial, mais l’Ecole y apeu contribué, malgré tout. Toute recherche d’amélio-ration des performances moyennes passera donc parle changement d’organisation.Comment peut-on affirmer de telles horreurs?

Les lois d’airain du temps scolaire n’ont rienà voir avec l’Ecole!Tout est encore fait dans notre Ecole moderne moreantiquo, quand tout a changé par ailleurs; il faut faireœuvre d’historien pour comprendre cedécalage incroyable de notre organi-sation scolaire qui autorise nos élèvesà bien faire la différence entre l’Ecoleet «la vraie vie», et de cette façon, ilsont raison.En effet, notre organisation du travaild’apprentissage des élèves, cœur denotre métier, n’est pas déterminéepar la performance visée, mais partrois lois d’airain qu’il nous incombeensemble de requestionner.

1. L’heure est une unité astrono-mique directement héritée de lacivilisation babylonienne. Savez-vous que notre heure à l’Ecole tire sonorigine directe des Sumériens quiavaient opté pour la base 60, grou-pant ainsi les êtres et les choses parsoixantaines et puissances de soixante?Puis, les Chaldéens divisèrent l’heure en soixante mi-nutes et la minute en soixante secondes. Ils divisèrentle jour en 12 heures «doubles» appelées kaspu mais

aussi en «soixantièmes». Ces bases 60 et 12 sont en-core très usitées de nos jours (division du cercle, del’heure, des cadrans des montres).Nous sommes très loin de la préoccupation de notreenseignant qui doit organiser l’apprentissage decontenus didactiques lourds à un groupe de 30 élèves,grâce à une pédagogie diversifiée. Rien ne dit qu’il y aidentité entre une heure astronomique et une unitéde temps convenable pour cet apprentissage.Dans un paradoxe que nous ignorons superbement,l’heure est trop courte pour faire différent, et troplongue pour faire la même chose. Les expérimenta-tions montrent avec constance que l’unité pédagogi-que oscille plutôt autour de 90 minutes, et n’ayonsplus des «longues durées» qui permettent d’acheverune tâche. Il y a un «coût» mental à ne pas acheverson travail; c’est l’origine de bien des difficultés scolai-res rencontrées.

2. La séparation du temps de «travail» et dutemps de loisirs s’origine à l’époque de nos citésmarchandes. Alors que l’Antiquité tardive organisaitle temps entre otium et negotium, c’est-à-dire entretemps d’études personnelles et temps sociaux, notre ci-

vilisation des beffrois et des échangescommerciaux a opté pour un décou-page économique du temps; en identi-fiant une période du travail; et en fai-sant que l’école permette le travail desadultes. C’est particulièrement vrai enFrance où l’Ecole est tout entière orga-nisée suivant les temps professionnelsdes adultes, parents et enseignantscompris. Toute réflexion sur le rythmescolaire et la chronobiologie passantrégulièrement à la trappe, à l’inversede nos amis finlandais et anglo-saxons.Les principes fondamentaux, comme ledécoupage de toutes les disciplines en«heures de cours», de la sixième à laterminale, l’organisation des enseigne-ments fixés d’avance pour toute l’an-née, n’ont jamais été remis en cause.Le temps de l’Ecole, c’est donc toute la

journée, 5 jours par semaine selon uneorganisation dictée par le respect des obligations pro-fessionnelles, sinon des installations techniques ousportives. On y voit donc l’établissement régi par une

10 Résonances - Avril 2009 )

Où il devient utile de retrouverle temps dans l’Education

Où il devient utile de retrouverle temps dans l’Education

F. Muller

«Devenu “souple” et “mobile”, l’emploidu temps n’est plus un “carcan”.»

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

organisation à la Taylor, en pure logique industrielleet économique, sans que rien en tout cas ne préside àla réflexion orientée vers l’efficacité en pédagogie.

3. La prévalence de la formation présentielle dumaître, hors toute autre formation, constitue undes mythes fondateurs de notre République contem-poraine. C’est ce principe qui a justifié la disparitionde l’enseignement mutuel; il agit encore dans nos pra-tiques quand le temps du cours se résume à l’activitédu maître et non à celle des élèves. Dès lors qu’il s’agi-rait d’organiser les travaux des élèves, des groupes,d’analyse, d’élaboration, de confrontation, de restitu-tion, dès lors que le maître se décentre, nous impac-tons directement l’organisation du temps scolaire.

L’Ecole se trouve donc en retard de phase et en déca-lage structurel dans une société de la Connaissance.Or, assurent Ilya Prigogine et Serge Pahaut, «il sembleque l’on puisse affirmer que la redécouverte du tempssoit l’événement majeur de notre époque»1.

Le temps est une variable du système scolaire, etnon un invariant.Dans le monde de l’enseignement et dans la sociétéexiste une intériorisation inconsciente très forte dumodèle de la structure temporelle scolaire. On peutnoter comme autant d’obstacles au changement:

le poids de l’habitude séculaire; la coutume est plusforte que toute autre règle, souvent rappelée parles rapports de l’Inspection générale de l’éducationnationale,le souci de préserver certains avantages acquis dutemps d’enseignement, voire de petits arrange-ments, sans grand rapport avec l’intérêt des élèves,la crainte d’un abandon de la méthode du «cours»et de l’application d’une pratique pédagogiquetemporellement diversifiée; l’insuffisante forma-tion pour faire travailler les élèves au travail engroupe, pour les préparer à des situations d’ap-prentissage plus autonomes et plus personnalisées,à pratiquer l’évaluation formative,l’absence totale de connaissance professionnelle etd’intérêt porté au concept d’attention et de mé-moire,

la difficulté technico-pédagogique de concevoirdes durées et des rythmes variés, en concertationétroite entre équipe de direction et équipe ensei-gnante,l’organisation d’un travail en équipe, en coopéra-tion et en solidarité improbable,la méconnaissance de quelques éléments en socio-logie des organisations, et notamment en conduitedu changement, autant pour les chefs d’établisse-ment que pour les enseignants,le manque de soutien, formel et durable, de l’inno-vation dans l’établissement.

Différentes formes d’emploi du temps ont étéexpérimentées:Il importe de se reporter aux travaux accessibles etfondés d’Aniko Husti2, diversifiés et évalués, pour en-trer de plain-pied dans le «temps mobile» et ses possi-bilités ouvertes, telles que:

la séquence d’enseignement à durée variée, à laplace de la durée unique de «l’heure de cours»,pour toutes les disciplines, en alternant le travail enclasse, en petits groupes et individuel,l’alternance dans l’année des périodes à tempsfort/temps faible de l’enseignement d’une disci-pline, par exemple le renforcement du français en6e au début de l’année, en équilibrant les horairesde deux disciplines,le travail au rythme individuel de l’élève à certainsmoments, par exemple: par quinzaine, l’élève peutconsacrer plus ou moins de temps, selon les discipli-nes pour faire son travail, s’il en est besoin,la réduction à 45 minutes de l’unité de base qui per-met d’une part des combinaisons de deux à troisunités largement plus intéressantes pour élèves etenseignants, d’autre part, le dégagement d’un ca-pital-horaire pour permettre autre chose que du«cours»: interdisciplinarité, recherches, productionetc.

Devenu «souple» et «mobile», l’emploi du temps n’estplus un «carcan», une tunique de Nessus3 qui étouffeles innovations et les personnalités. Il apparaît commeun support d’une organisation raisonnée, managé-riale, des enseignements et des apprentissages, enclasse, et dans l’établissement scolaire. Et il met en évi-dence, en valeur, pour les chefs d’établissement etpour les enseignants, des rôles et des fonctions qui nesont plus en risque permanent de bureaucratie ou derépétition, mais qui reviennent à des cadres supé-rieurs, œuvrant au cœur du devenir créatif de nos so-ciétés complexes.

Ce qu’il y a à faire pour faire «autrement»Lors de formation ou d’accompagnement d’équipesen établissement, j’ai toujours posé la question du«déclencheur»: «comment tout cela a débuté?».

( Résonances - Avril 2009 11

Exclusion du vide et de la dissipation

«Le temps scolaire exclut le vide, les “temps morts”,mais c’est, autant que la “perte de temps“, la“dissipation“ qui est exclue, c’est-à-dire les dérivesde l’enfant suivant ses intérêts et ses désirs.»Guy Vincent, Temps scolaire In Questionspédagogiques. Paris: Hachette, 1999.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Plusieurs éléments reviennent de manière com-binatoire, c’est à dire qu’un seul ne peut suffire, maistrois au moins corrélativement, à savoir:

1. Une envie de faire qui se formalise dans une orga-nisation de la réflexion interne cherchant à élargirla base du groupe: un groupe, un comité de pilo-tage ou tout autre nom…

2. Un «passeur» venu de l’extérieur, formateur, ins-pecteur, collègue-ressource, consultant, qui vientéclairer projets, questions, problématiques, mettreen contact; point d’intrusion, mais de l’accompa-gnement au changement, avec quelques ressourcesen appui.

3. Avoir la possibilité d’étudier de près des cas de pra-tiques, en co-formation: rencontrer une équipe, al-ler voir un autre chef d’établissement.

4. L’organisation plus structurée en une formationprospective de l’équipe; il s’agit de soutenir unecompétence collective émergeante; donner lesclefs, les moyens de la régulation.

5. La mise en perspective dans une durée de trois ans,avec une année de franche réflexion, de prépara-tion et de débats contradictoires et salvateurs pro-fessionnellement.

Ces conditions seront-elles en partie réunies pour noslycées? Qu’en faites-vous dans votre établissement?

Notes

1 I. PRIGOGINE et S. PAHAUT, Le temps aujourd’hui retrouvé,in L’Art et le Temps, Paris, éd. Albin Michel, 1985, p. 29.

2 Aniko HUSTI, La dynamique du temps scolaire, éd. Ha-chette, Paris, 1992, et des vidéos en ligne sur http://leweb-pedagogique.com/diversifier/tag/aniko-husti.

3 Nessus, un centaure, tenta d’enlever Déjanire (femmed’Héraclès). Alerté par les cris de sa femme, Héraclès abat-tit le centaure. Mais avant de mourir, Nessus offrit à Déja-nire sa tunique imprégnée de sang en lui disant de la don-ner à Héraclès si celui-ci était infidèle. Quelques annéesplus tard, doutant de la fidélité de son mari, Déjanire lui fitporter la tunique. Le poison qui imprégnait le tissu attaquala peau d’Héraclès. Ce dernier demanda qu’on le brûlâttant la douleur était insupportable.

12 Résonances - Avril 2009 )

François MullerCoordonnateur de la mission «innovation etexpérimentation», Académie de Paris.INNOVATION: http://innovalo.scola.ac-paris.frDIVERSIFIER:http://francois.muller.free.fr/diversifier/index.htmLe BLOG:www.lewebpedagogique.com/diversifier

(l’aut

eur

Deux significations

«Le temps scolaire, c’est d’abord, dans la vie deshommes de certaines sociétés, le temps de l’école, untemps qui, depuis le XIXe siècle, n’a cessé des’allonger par la généralisation de la pré-scolarisation,les prolongations de la scolarité obligatoire, lapoursuite d’études au-delà de cette durée.Le temps scolaire, c’est aussi la temporalitéspécifique […]; “l’emploi du temps” qui règleentièrement les activités scolaires.Ces deux significations sont étroitement liées, et ellespermettent d’analyser l’école elle-même, comme lieu ettemps séparés de ceux des autres pratiques sociales.»Guy Vincent, Temps scolaire In Questionspédagogiques. Paris: Hachette, 1999.

La responsabilité des choix

«Nous avons sans doute du mal à accepter cette marged’incertitude liée au programme avec tout ce que celaentraîne de choix et de responsabilités. Et pourtant c’estlà que se situe notre valeur! Ne pas être un “exécutant”mais avoir certaine “responsabilité”. Faut-il traiter leprogramme en fonction de l’intérêt de la classe (sonniveau...)?, en fonction de l’examen? en fonction d’uneculture nécessaire à la vie? d’une culture généraleémancipatrice? Autant de choix possibles que nousfaisons en définitive plus ou moins consciemment.»Site de Jacques Nimier:www.pedagopsy.eu/le_temps.htm

L’école et le temps

«Ces mêmes responsables disposent du tempsscolaire avec une légèreté inconcevable, comme si letemps des apprentissages pouvait être contracté sansdommage. Les vacances et les fins de semaine ont étéallongées. Plus grave encore, le temps hebdomadairealloué aux apprentissages fondamentaux a été rognédans des proportions considérables: pour le français àl’école primaire, de plus du tiers depuis 1969. Onmultiplie les intervenants extérieurs, aux dépens desapprentissages fondamentaux, et sans que lesinstituteurs et les professeurs sceptiques aient ledroit de leur fermer la porte de leur classe.L’élaboration des mirobolants “projets d’école”s’effectue souvent pendant le temps scolaire. Enfin, lemanque de discipline a pour conséquence la perteinéluctable d’une part toujours plus grande du tempsd’enseignement effectif. L’une des principalesfonctions de la discipline est en effet d’économiser laressource si précieuse qu’est le temps.»Laurent Lafforgue. L’école et le temps.www.ihes.fr/~lafforgue/textes/EcoleTemps.pdf

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

«Je manque de temps»est un «argument» sou-vent répété pour justi-fier tout ce que l’on ai-merait faire, mais quel’on ne fait pas. En plus,il y a tous ces voleurs detemps qui empêchentd’atteindre les objectifsfixés… Sans doute quece sont parfois de bon-nes raisons, mais peut-être que le temps pour-rait être mieux utilisé.Parfois, il suffit juste dese dire «J’ai tout montemps» pour retrouverl’énergie de l’action.Voici quelques pistestrès basiques pour unemeilleure gestion dutemps, côté enseignantet côté élève.

Astuce pour l’élève:30 secondes avantde commencer«30 secondes pour semettre en action. Justeavant de commencer àtravailler, chez vous ouen vous installant au début d’un cours, ces 30 secondesvont vous permettre de vous mettre en projet, d’êtreattentif, de comprendre et de mémoriser. Donc d’êtreplus actif et plus efficace, rapidement.»André Giordan et Jérôme Saltet. Apprendre à appren-dre. Paris: Librio, 2007.

Astuce pour l’élève: planifier son temps«Faire un planning sert à te: Guider:

tu as une vue d’ensemble sur tout ce que tu doisfairetu suis l’ordre des étapes que tu t’es donnéestu évites de te disperser (faire un peu de tout…)

Rassurer:tu gères mieux ton temps en prévoyant et en antici-pant les jours et semaines suivantstu n’oublies rien

Motiver:tu démarres plus facilement ton travail à domiciletu te vois avancertu as “bonne conscience“ d’un travail bien fait.»

Y. Warnier. Réussir le secondaire. Méthodo, le coachdes élèves. Bruxelles: de Boeck, 2007.

Astuce pour l’enseignant: prendre un tempssuffisant

prendre un temps suffisant pour que l’élèveconstruise ses connaissancesprendre un temps suffisant pour changer nos prati-ques sans tout bousculer (sans nous bousculer!)prendre un temps suffisant pour faire comprendreà un jeune et à ses parents qu’une orientation estpréférable à une autreprendre un temps suffisant pour nous former (mêmesi cela nous paraît faire perdre du temps aux élèves!)prendre un temps suffisant pour faire évoluer nosattitudes à l’égard des élèves.

Notre rapport au temps conditionne bien notre ensei-gnement. Notre rapport au temps est formateur durapport aux temps de nos élèves dans leur vie profes-sionnelle future.Site de Jacques Nimier:www.pedagopsy.eu/le_temps.htm

Stratégies d’ajustement pour éviter le stress«Le coping est une notion élaborée par Richard S. La-zarus et Susan Folkman (1984). Elle désigne les straté-gies d’ajustement cognitives et comportementalespour faire face à des situations trop stressantes. Qua-tre stratégies sont généralement identifiées dans lesétudes sur les enseignants:

La centration sur le problèmeL’expression des émotionsLe besoin de communiquerLe recours à un style traditionnel.»

Revue Sciences humaines, no mars 2009.

( Résonances - Avril 2009 13

Astuces pour gérer le tempsAstuces pour gérer le temps

Vidéo sur la gestion du tempsCours Des méthodes pour apprendre dans le cadre desAmphis de France 5. Emission conçue et préparée parRégine Acquier, Université de Montpellier 1.A visionner sur la vidéothèque numérique de l’ensei-gnement supérieur: www.canal-u.tv.

A l’école, il faut prendre

un temps suffisant.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Avec la surcharge du programme scolaire, où trouverle temps? Souvent on entend cette question. Mais lasolution est-elle seulement dans les minutes attri-buées? Une maîtresse ACM, un enseignant primaire etune enseignante au cycle d’orientation ainsi qu’uneprésidente de commission scolaire ont accepté de ré-pondre à deux questions express sur leur perception etleur idéal de temps scolaire.

Adrienne Evéquoz-Délezenseignante ACM à Vétroz

1. Je pense qu’à l’école on ne prend plus suffisammentle temps de faire les choses et qu’on touche à toutsans s’arrêter pour permettre aux élèves d’assimiler.L’éventail des notions à aborder est certes plusgrand. Je ressens chez les élèves un stress perma-nent. Etant d’une nature très calme, j’ai le souci deles accueillir dans une ambiance détendue, de façonà favoriser leur créativité pendant les cours ACM.

2. Comme les enfants sont tellement habitués à zap-per au quotidien, j’approfondirais davantage de no-tions à l’école. Il ne faut pas oublier que les élèvesont aussi du plaisir à accomplir un travail de longuehaleine et d’arriver au bout de quelque chose deplus difficile. Peut-être qu’il faudrait également oserdécouper le temps scolaire autrement, en imaginantpar exemple un atelier marionnettes sur quelquesjours, pour ne pas sans cesse entrecouper l’enthou-siasme lié au processus créatif.Par ailleurs, cela me plairaitbeaucoup de pouvoir collaborerdavantage avec les enseignantsgénéralistes, afin de relier plusétroitement les ACM à d’autresmatières du programme. Actuel-lement les collègues généralistessont submergés par la gestion auquotidien et c’est donc difficiled’imaginer ajouter des projetscollaboratifs.

Didier Jacquierenseignant primaire à Vernayazet président de la SPVal

1. Certaines personnes parviennentmieux que d’autres à prendre du

recul avec le temps. Pour ma part, avec l’expérience,j’ai davantage de facilité à relativiser et à aller à l’es-sentiel au niveau du programme. Je m’autorise àprendre du temps. L’avantage de l’enseignant au pri-maire, c’est qu’il peut aborder les notions dans uneperspective transdisciplinaire, en mettant les savoirsen contexte, ce qui est aussi plus motivant pour lesélèves. Avec le PER, il faudra qu’on arrête de vouloirtout découper en contenus disciplinaires, sans quoion n’arrivera pas à tout mettre. Dans la vie de tousles jours, les savoirs ne sont pas segmentés et on faitsouvent plusieurs tâches en même temps, dès lorspourquoi est-ce qu’à l’école ce devrait être différent?

2. Avoir plus de temps ne m’intéresse pas. L’importantpour moi, c’est d’utiliser celui dont je dispose demanière plus performante. Je cherche par contre àacquérir de nouveaux savoir-faire pour mieux gérer

14 Résonances - Avril 2009 )

Regards croiséssur le temps scolaire

Regards croiséssur le temps scolaire

Questions express1. Comment percevez-vous le temps de l’école? Esti-

mez-vous qu’il y a une accélération, réelle ou res-sentie, du rythme?

2. Si, grâce à une baguette magique, on pouvait (aussisi vous estimez que le manque de temps est imagi-naire) ajouter du temps scolaire, sans surcharger letemps de l’élève et sans en retrancher dans celuides enseignants, que faudrait-il en faire selon vous?

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

les minutes de l’école. Quand on répète pour laénième fois une notion, on devrait toujours se de-mander si cela aide vraiment l’élève à apprendre.L’enseignant doit se remettre en question en per-manence, oser varier son enseignement et alors letemps devient presque élastique.

Béatrice Rogéré Pignoletenseignante secondaire à Martigny, animatrice d’histoire et de géographie au CO etvice-présidente de l’AVECO

1. Au cours des dernières années, j’ai le sentimentd’une accélération du rythme, surtout pour les élè-ves. Ils ont beaucoup plus de connaissances et decompétences à assimiler et doivent davantage jon-gler avec les capacités de compréhension, d’ana-lyse, etc. Quant à nos repères au niveau du tempshistorique, ils sont certainement plus décalés avecles leurs qu’autrefois. En cours d’histoire ou de géo,je constate que les jeunes ont moins cette capacitéà se projeter dans le passé pour développer un re-gard critique sur le présent. Côté enseignant, selonles branches et les années d’enseignement, je diraisqu’il y a suffisamment de temps ou pas assez. En 2e

année, j’ai plus souvent la sensation de courir aprèsle programme qu’en 3e.

2. Si l’on peut avoir des journées de 48 heures, je suispreneuse. Dans la réalité, avec davantage d’heuresen histoire ou en géographie, j’ai l’impression queles élèves pourraient mieux assimiler et approfondirla matière. Cela permettrait de renforcer leurs com-pétences transversales. Le nouveau plan d’étudesromand va heureusement déjà apporter des amé-liorations en réorganisant le temps scolaire.

Miguelle Darbellayprésidente de la Commission scolaire de Liddes

1. A chaque ajout au programme, je me demandecomment l’école parviendra à gérer ces change-ments et à chaque fois elle le fait pourtant avec ef-ficacité. Le manque de temps est certainement uneperception de notre imaginaire et je crois qu’il fautsurtout bien cadrer les choses, en laissant de côté cequi n’est pas essentiel.

2. Avec de telles heures supplémentaires à disposition,je suppose que ce serait bien de pouvoir davantageécouter les besoins de chaque enfant pour apporterdes solutions sur mesure pour ceux qui peinent às’adapter. Afin d’éviter les problèmes dus au man-que de dialogue, il faut également prévoir suffi-samment de temps de discussion avec les parents,mais dans un village comme le nôtre c’est assez fa-cile car tout le monde se connaît et se rencontre endehors de l’école.

Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Avril 2009 15

Temps du projet,temps des apprentissages«La dynamique du projet comporte un facteur tempsqui s’impose. […] Il faut “boucler“ l’édition, lespectacle. […] Le projet n’est pas une fin en soi, maisbien un moyen de mobiliser plus efficacementl’attention, les savoirs en situation de découverte etde production. Le “je n’ai pas le temps” à cette aunene tient pas la route. C’est au contraire bien le temps.» François Muller. Manuel de survie à l’usage del’enseignant (même débutant). Paris: l’Etudiant, 2004.

3 heures =/ 3 x 1 heure«Nous avons, par exemple, avec mon département derecherche à l’Institut national de recherchepédagogique (INRP), expérimenté des modalitésdiverses d’organisation des emplois du temps, etmontré que des séquences d’enseignement de troisheures se révélaient d’une efficience très supérieure àtrois fois une heure. Nous vivons dans un systèmetrop morcelé et qu’il faut repenser, réorganiser avecintelligence et souplesse. Voyez les jeunes dans lescollèges qui doivent changer six ou sept fois par jourde salle, d’enseignant.»André de Peretti in Revue de la motivation n°36.

Ni monotonie, ni précipitation«La gestion du temps a un effet sur l’investissementdes élèves. La monotonie ennuie. La précipitationaffole. Les activités qui “s’effilochent”, démobilisent.»Françoise Clerc. Profession enseignant. Débuter dansl’enseignement. Paris: Hachette, 1998.

Importance de la patience«Pour mieux apprendre, il faut:• une image de soi positive;• une reconnaissance positive de l’extérieur;• un environnement stimulant, physiquement et

psychologiquement;• une motivation interne (je veux apprendre cela)

plutôt qu’externe (ils veulent que j’apprenne cela) ;• un bon équilibre psychologique;• une bonne stabilité émotionnelle;• une bonne santé, avec une bonne nourriture et de

l’exercice;• une présentation claire et réaliste des résultats

souhaités;• une bonne capacité à se concentrer;• des modèles à suivre;• de la patience: cela prend du temps d’apprendre.»www.mieux-apprendre.com

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

16 Résonances - Avril 2009 )

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice livre quelquessuggestionsde lecture enlien avec ledossier pouraller plus loin.Tous lesdocumentsproposés sontbien sûrdisponibles à la MédiathèqueValais - Saint-Maurice (cf.cotes indiquées) et pourcertains à Sion également.

BLOT N., L’aménagement desrythmes scolaires: outilspratiques, «Dossiersd’experts», Voiron, La lettredu cadre territorial, 1998.Cote: 371.23 BLOT

BOGAERT C. et DELMARLE S.,Une autre gestion du tempsscolaire: pour un

développement des compétences à l’école maternelle, «Outilspour enseigner», Bruxelles, De Boeck, 2002. Cote: 373.23 BOGA

CREPON P. ... [et al.], Rythmesde vie et scolarité: de lanaissance à l’adolescence,«Pédagogie pratique», Paris,Retz, 1993. Cote: 371.23 RYTH

FOTINOS G. et TESTU F.,Aménager le temps scolaire:théories et pratiques,«Pédagogies pour demain.

Questions d’éducation», Paris, Hachette éducation,1996. Cote: 371.23 FOTI

GEORGE G., Ces enfants malades du stress: essai, Paris, A.Carrière, 2002. Cote: 371.78 GEOR

MAGNIN P., Des rythmes de vie aux rythmes scolaires, «Politiqued’aujourd’hui», Paris, Presses universitaires de France, 1993. Cote:371.23 MAGN

PEREZ C., L’enfance sous pression: quand l’école rend malade,Bruxelles, E. Aden, 2007. Cote: 371.212.72 PERE

TESTU F., Chronopsychologie et rythmes scolaires, Paris, Masson,1994. Cote: 371.23 TEST

TESTU F. et FONTAINE R., L’enfant et ses rythmes: pourquoi il fautchanger l’école, Paris, Calmann-Lévy, 2001. Cote: 371.23 TEST

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

Du temps pour de la durée

«La bonne gestion du temps possède ses valeurséducatives et peut-être même philosophiques puisquetravailler en “se donnant le temps” c’est inscrire l’actionde l’homme dans la durée. Conscience historique, progrèssocial, le temps est ce premier repère abstrait qui définitaussi notre relation à autrui.»www.prepaclasse.net/temps.html

Le découpage en plages de 50 minutes

«Bien qu’un équilibre entre les disciplines soit à trouver,que les horaires entre les enseignements soient àrespecter, rien ne précise, ni n’impose qu’il failleabsolument découper la semaine scolaire en plagesd’enseignement successives de 50 minutes. Cela peut seconcevoir dans les établissements où chaque

enseignement est dispensé par un enseignant différent et pour des dispositifs de fonctionnements uniformes oùtous les enfants ont à mener à un même rythme lesmêmes activités.»Sylvain Connac. Apprendre avec les pédagogiescoopératives. Démarches et outils pour l’école. Paris: ESF, coll. Pédagogies outils, 2009 (préface de MichelTozzi).

Mélange des temps de formation

«La formation initiale et la formation tout au long de lavie deviendront de plus en plus imbriquées et le tempsconsacré à l’éducation dans la vie d’un individu connaîtraà nouveau des modifications significatives.»Carole St-Jarre et Louise Dupuy-Walker (dir.). Le temps enéducation – Regards multiples. Presses de l’Université duQuébec, 2001 (préface de Céline Saint-Pierre).

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

TRANKIEM B. et CHALVIN M.(ill.), Stress, attention, action,«Outils pour la classe», Paris,Nathan, 2002. Cote: 371.78TRAN

VERMEIL G., La fatigue àl’école, «Science del’éducation», Paris, ESF 1998.Cote: 371.23 VERM

VILLARD E., Préparer la classeau quotidien au cycle III: outilsméthodologiques, Dijon, CRDPde Dijon, 2001. Cote: 371.21VILL

Savoir gérer son tempsHERMEL L., La gestion dutemps, «100 questions pourcomprendre et agir», Saint-Denis-La Plaine, AFNOR, 2005.Cote: 331.103 HERM

MENARD J.-D., Savoir gérerson temps, «Savoirspratiques», Paris, Retz, 2001.Cote: 331.103 MENA

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

( Résonances - Avril 2009 17

Culture, le terme d’emblée rallie etenchante les uns, irrite et effraie lesautres. Il est parfois confondu ourestreint à «Art», pour une étrangeraison, et les critères d’habileté oude technicité érigés alors fréquem-ment en dogme pour tracer la sépa-ration entre les deux mondes, gé-nies et postérité sur une rive, novi-ces et habiles imposteurs sur l’autre!Délectation, élévation et grandeurd’âme ici, niaiseries, fatuité ou gro-tesque mascarade ailleurs. Ce glissement du générique, Cul-ture, vers le particulier, Art, prive lepremier de son droit de cité. Orla culture est affaire de chacun,qu’on le veuille ou non. Nos motset nos gestes révèlent nos pen-sées et scellent notre apparte-nance. On «est» de quelque part,à un moment donné de l’Histoiredont nous rédigeons, à notre corpsdéfendant peut-être, l’intrigue. Napoléon partagerait sans doutemon point de vue, en particulierconcernant certains glorieux passa-ges pour lesquels d’ailleurs la flatte-rie serait de bon ton, quitte à sous-traire de sa biographie d’autres ex-traits, voire l’un ou l’autre sombreschapitres... Ainsi en est-il de l’appréciation de sapropre trace, comme de sa propreculture. Tant que l’on n’en connaîtpas d’autre, elle s’impose comme rè-gle ou voie unique, ukase mêmedans certains cas, intransigeant, ar-bitraire et sans appel! Prudence! D’autres déjà avant nous,ici et ailleurs, ont manifesté leur sa-gesse et leurs croyances, révélé leursgoûts et leurs visions. Seuls la suffi-sante impéritie ou le fanatisme ivres’autorisent l’arrogance d’écarterles différences, d’ignorer les nuan-ces. Approchons, découvrons et pro-fitons pleinement de la richesse de

Visites de musées ou d’espaces ar-tistiques (2E). Rencontre avec desœuvres originales et visite d’espa-ces artistiques, de galeries, demusées régionaux ou cantonaux,d’expositions locales. Découvertede nouvelles manières de créer,d’interpréter le monde (4P).Participation en tant qu’acteur àune exposition ou un projet col-lectif (1P). Elaboration d’une ex-position et/ou d’un projet collec-tif (6P).Rencontre du patrimoine culturellocal (2P). Appréciation du patri-moine culturel immédiat et del’activité des artistes régionaux(3P).

La «rencontre» et l’«imprégnation»des divers domaines et cultures artis-tiques proposés écartent, dans lesdegrés primaires, les analyses oul’histoire de l’art. On y cultive parcontre l’extase et l’émerveillement,comme en consultant un beau livred’images ou un magazine de voya-ges à venir. On approche l’ivresse durêve, le transport dans l’imaginaire.On y pose des bases pour le longterme, ancrées dans l’affectif, l’émo-tionnel et la sensibilité, dans le res-pect mutuel. Pour le plaisir. Simple-ment pour donner envie. «L’enfant

accepte facilement la diversité, mûpar sa curiosité naturelle et son goûtde l’exploration. Avides de compren-dre et de profiter de leurs nouvellesdécouvertes, les enfants devraientvoir leur attirance pour la diversitéencouragée par l’école.»1

Pourquoi s’en priver? Bon voyage!

Note

1 Pérez de Cuéllar, J. (1996) Notre diver-sité créatrice, Rapport de la Commis-sion mondiale de la culture et du dé-veloppement. Paris: UNESCO p. 187.

Culture: Les voyageursà destination d’ailleurs…

Culture: Les voyageursà destination d’ailleurs…

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

la diversité, exploitons son potentielintégrateur dans nos classes multi-culturelles, en restant pragmatiqueet réaliste.Soucieux de développer cette di-mension humaniste, le Plan d’Etu-des Romand (PER) en préparationintègre – ne substitue pas! – la Cul-ture au domaine «Arts» (musique,arts visuels et ACM). Il en précise lesattentes de «[…] construction de ré-férences culturelles et leur mise enrelation avec les différentes culturesartistiques et anthropologiques».

Le Programme cantonal d’arts vi-suels (2007) décline ces visées en at-tribuant à tous les degrés la «Dé-couverte des reproductions d’œu-vres plastiques» en proposant desépoques et des styles afin d’élargirla palette des références au fil desannées. Il réserve en complément,d’année en année, quelques spéci-ficités:

Découverte de la diversité cultu-relle du groupe classe (1E). Ouver-ture à la diversité culturelle et en-richissement à son contact (5P).

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

18 Résonances - Avril 2009 )

Le mois d’avril, c’est déjàl’occasion de se projeter dansl’année scolaire prochaine.Alors, si vous abordez en 2009-2010 l’époque médiévale avecvos élèves, peut-être serez-vouscurieux de découvrir lespectacle de l’Association Hobuqui poursuit son importationculturelle et théâtrale de Hauten Bas du canton.

THÉÂTRE - DANSE…

Programme annuel

P’tit Théâtre de laVièze, MontheyAfin de favoriser l’accès authéâtre au plus grand nombred’enfants dès leur plus jeuneâge, la Bavette organise depuis2000 des représentations àl’attention des écoles. Lesspectacles de la saison sont tousproposés en représentationsscolaires (sous réserve de ladisponibilité des compagnies).Celles-ci sont accompagnéesd’une documentation avec despistes de réflexions permettantune exploitation en classe.www.labavette.ch

LANGUE - LITTÉRATURE

En permanence +animations temporaires

Maison des contesà DorénazCulture et créativité à laMaison des contes et légendesd’Outre-Rhône à Dorénaz:visite racontée et interactivede la Maison par un guideexpérimenté• Découvrir la façon de vivre

des arrière-grands-parents,la maison aux planchers ensapin recouverte d’ardoisesde la carrière d’Allesse surDorénaz, le mobilier et lesobjets d’antan.

• Exposition temporaire depeintures de MartineRouiller «Juste pour rêver».

Entrée libre. Horaire de carpostal à disposition.Le mardi après-midi surrendez-vous au numéro 079 431 60 80 ou à[email protected] le sitewww.conteslegendes.ch(tous les degrés)

CINÉMA

Dates à négocier –projections scolaires

Documentaire surMax FrischLe documentaire suisse MaxFrisch, Citoyen de Matthiasvon Gunten est sorti. Desprojections scolaires spécialespeuvent être organisées danstous les cinémas de Suisseromande. Ce documentairedévoile l’engagement citoyende Max Frisch, écrivain suisseincontournable. Le film estconstitué de riches imagesd’archives et de récentesinterviews avec d’illustrespersonnalités. Un dossierpédagogique est disponible à cette adresse:www.e-media.ch/dyn/bin/1108-7506-1-max_frisch.pdf.Contact:[email protected](secondaire II)

AU FIL DES PAGES

Exposition «Histoires quis’accrochent 2» à la galeriede la Treille à Sion jusqu’au 11avril 2009, cf. p. 22.

Festival VisAges à laMédiathèque Valais –Martigny, du 2 au 8 mai 2009,cf. p. 32.

Des idées de sortiesou de rencontres…

Des idées de sortiesou de rencontres…

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

• Visiter le Centred’interprétation deslégendes valaisannes:Le sentier animé«bruit» despersonnages delégendes:follatons,sorcières, le bonJoseph, revenants, vouivre,animaux de la forêt. Au 1er étage, deslivres, vidéos, légendes, animaux mythiques,les fêtes et saisons.

• Au galetas, s’essayer à conter et s’enregistrer. Coffre àaccessoires de conteur-conteuse à disposition.

ANNÉE SCOLAIRE 2009-2010: À LA DÉCOUVERTE D’UNE LÉGENDE CONCHARDE DU XIIIE SIÈCLE

Hobu présente «Hohflüe, la légende du HautRocher»Vers 1250, l’irascible Sire de Mangepan et sa douce femmeAgnès résident sur les hauts de Mörel, dans la vallée deConches. Ils voient un jour leur enfant cadet enlevé à sonberceau par un aigle… Hohflüe, la légende du Haut-Rocher,c’est, sous la plume de Carine Tripet, une écriture originale enoctosyllabes à partir d’une légende concharde du XIIIe siècle,une mise en musique par des chants médiévauxpolyphoniques a cappella et des jongleurs pour une mise envers et en images. La version pour les représentationsscolaires, avec dossier pédagogique, est modulable, de façon àconvenir pour des élèves dès la 6P. Des ateliers et uneexposition peuvent accompagner les représentations scolaires.Pour les enseignants intéressés par cette approche médiévalepour leurs élèves, notez que le spectacle sera joué aux Caves àCharles de Sion les 14-15-16-17 mai (www.lescavesacharles.ch),puis à la Vidondée de Riddes les 21-22-23 et 24 mai 2009(www.vidondee.ch).Pré-inscriptions pour des représentations scolaires:[email protected].(dès la 6e primaire)

Les deux «fous»: David Dräyer etFaustine Molliet,Au centre: FrédéricPerrier et CarineTripet. Derrière degauche à droite:VOX MUNDI (Martine Krümel,Sarah Badan, Marie-Hélène Roux,Sophie L’Eplattenier, Sandra Morel).

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Dans le cadre de la Semaine de lalangue française et de la francopho-nie (SLFF), qui s’est déroulée enmars, la Médiathèque Valais a invitéla Compagnie Raconte à dire destextes de Corinna Bille pour des clas-ses du secondaire II dans ses locaux àSion et à Saint-Maurice. Une actionqui a permis à quelques classes decollégiens d’écouter Anne Martinet Christine Métrailler à travers lesphrases d’une auteure romande pro-fondément inspirée par le Valais oùelle a principalement vécu. Les deuxconteuses ont ainsi pu partager avecdes jeunes un peu de leur passionpour cette «peintre des mots» dont«l’écriture est si contemporaine»,pour reprendre leurs expressions.

L’une des classes du collège de laPlanta à Sion, emmenée par leurprofesseure de français Anne-Ca-therine Fontannaz, a profité, aprèscette mise en mots, pour poser desquestions aux deux conteuses. Ilsvoulaient par exemple savoir com-ment elles avaient choisi les textes?

Les conteuses expliquèrent qu’ellesavaient sélectionné ceux qu’ellespréféraient de Corinna Bille tout enessayant de montrer son évolutionau fil des ans ainsi que quelques-unsde ses thèmes récurrents. Les étu-diants qui n’avaient lu qu’Emerentiaont ainsi pu découvrir d’autres thé-matiques chères à la romancière,poétesse et auteure de nombreusesnouvelles. Ils en ont perçu la moder-nité. De quoi donner à certains l’en-vie de lire! Un étudiant d’une autreclasse souligne cependant qu’il pré-fère se laisser emporter dans l’uni-vers de la Compagnie Raconte plu-tôt que de lire. Et l’une des conteu-ses de lui expliquer que lui aussipeut lire ou dire à haute voix, enjouant sur les intonations, les effetsde suspense… s’il a besoin de celapour mettre en images les mots.

Deux conteusesfigurant sur la liste desEtincelles de cultureAnne Martin et Christine Métraillerfigurent sur la liste des créateurs in-téressés à intervenir dans des classesvalaisannes. Du reste, Christine Mé-trailler co-anime avec Anne-Cathe-rine Fontannaz un atelier autour del’écriture et de l’oralité du conte,

( Résonances - Avril 2009 19

jusqu’à sa mise en scène, dans l’unedes classes venues à la Médiathè-que. Si les deux conteuses désirentrencontrer des classes, c’est parcequ’elles pensent que la culture deproximité est importante pour évi-ter que celle-ci ne soit réservée àquelques-uns. En allant vers les élè-ves, elles espèrent allumer quelquesétincelles… en offrant un accompa-gnement complémentaire à celuides enseignants.

Infos pratiqueswww.slff.ch, pour découvrir lematériel pédagogique mis à dis-position pour la SLFF en 2009 etpour déjà agender la prochaineSemaine de la langue françaiseet de la francophonie en mars2010 et ses actions coordonnéesen Suisse romande par la Déléga-tion à la langue française (DLF).www.raconte.ch pour en savoirplus sur la Compagnie Raconte(peut-être qu’à l’heure où vouslisez ces lignes, le site n’est pasencore activé, mais vous pouvezl’ajouter à vos favoris).

De nouveaux créateurs rejoignent régulièrementla liste des Etincelles de culture à l’écolewww.vs.ch/ecole-culture > Etincelles de culture >Liste des créateurs. D’ici le mois de mai, la listedevrait s’étoffer considérablement en vue de larentrée prochaine, alors n’hésitez pas à aller la

consulter dès que vous préparerez votre programme pour 2009-2010.Le prochain délai pour les demandes de crédit d’impulsion et pour celles enlien avec la liste des créateurs est fixé à fin septembre 2009.Pour vous informer sur les Etincelles de culture à l’école, vous aurez régulière-ment des échos via cette nouvelle rubrique.

Anne Martin et Christine Métraillermettent les mots de Corinna Bille

en images avec leur voix.

Un hommage à Corinna Bille durant la SLFF à la Médiathèque

Un hommage à Corinna Bille durant la SLFF à la Médiathèque

(E t i n c e l l e s

d e c u l t u r e

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Qui dit formation continue dit for-mation initiale. Et cette dernière, pour ce qui est del’école obligatoire, est bien enplace dans la HEP-Vs.

Formation enfantine et primaire:Mise à niveau, formation pédago-gique et didactique, stages, cours àoption (instrument…).

Formation secondaire: Les candidats doivent être au béné-fice d’une formation académiquepréalable. La HEP-Vs offre une for-mation pédagogique et didactiqueadéquate avec, entre autres, desstages.

Une des composantes essentiellesde cette formation initiale est doncla formation didactique dans la-quelle les étudiants doivent égale-ment pouvoir faire des planifica-tions à court, moyen et long terme,démarche essentielle pour un en-seignement musical efficace.

Pour en savoir plus: M. Jean-Mau-rice Delasoie, HEP-Vs

Formation continue pour les enseignants du Valais romand 2009Par définition, elle se fait dans lemême esprit. Pour ce qui nousconcerne, l’intitulé KARAOKE PE-DAGOGIQUE, donné à notre coursannuel, n’est, à l’évidence, pas leterme adéquat car il pourrait laisserentendre notre volonté d’entrerdans une démarche médiatique etalléchante. Aussi, avons-nous dé-cidé le titre suivant:

«Enrichir ses pratiques musicales àtravers un nouveau répertoire.»

Pour 2009, au lieu des 2 jours conti-nus, nous proposons 4 demi-jour-nées réparties judicieusement dansle temps. Cela permettra à chacun-ede réaliser des «expériences didac-tiques» en classe et de les partagerlors des rencontres suivantes, cequi ne peut que provoquer des en-richissements mutuels.

Lien utile: catalogue des cours deformation continue (à paraître).

Rencontres chorales lémaniques (4-6 juin 2009)Organisée par nous-mêmes, cetteactivité entre, de notre point devue, dans une démarche de forma-tion continue.

En effet, nous proposons aux cinqclasses concernées de l’arc lémani-que:

20 Résonances - Avril 2009 )

de créer des interprétations,de préparer des illustrations vi-suelles.

D’autre part, lors du séjour prévu àChampéry, les élèves et leurs ensei-gnants auront l’occasion excep-tionnelle de partager des émotions(c’est le thème de la démarche) àtravers le chant et les rencontresavec les autres.

De la formation continueaux chorales lémaniques

De la formation continueaux chorales lémaniques

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Lors du séjour prévu à Champéry, les élèves et leurs enseignantsauront l’occasion de partager des émotions à travers le chant

et les rencontres avec les autres.

Pré-concert:

Champéry, Palladium, vendredi 5 juin 2009,

19 heures.

Concert:

St-Maurice, Théâtre du Martolet, samedi 6 juin 2009,

14 heures.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Nous sommes dans une démarchedidactique qui va donc bien au-delàdu seul apprentissage de chansons.

Parmi les autres objectifs poursuivispar ce projet, on peut relever la dé-couverte de la région, à travers di-verses activités (nature, artisanatlocal) grâce à l’appui des classes deChampéry.

Quelques précisions:Interprètes: 5 classes de l’Arc léma-nique (dont la classe de M. FrançoisMottet, St-Maurice), accompagnéespar un orchestre d’enseignants.

Répertoire: chansons diverses sur lethème EMOTIONS.Matériel pédagogique: à disposi-tion dès septembre 2009.Lien utile: site de l’animation musi-cale HEP-Vs (www.hepvs.ch).

Réflexions provisoirementconclusivesIl y a de notre part, vous l’avez re-marqué, une insistance sur la né-cessité de la formation continueconçue non pas comme une pré-

sentation de contenus, maisbien comme une mise en

perspective des dits con-tenus avec l’action di-

dactique.

Dans ce sens, sil’on met beau-coup d’énergie(et avec raison)dans la rédac-tion d’un plan

d’études romandet de moyens d’enseignement, ondoit mettre autant d’énergie sinonplus à trouver des pistes pour lesmettre en pratique soit dans la for-mation initiale soit dans la forma-tion continue.

Savoir ce qu’on va faire,c’est très bien.

Savoir comment on va le faire,c’est encore mieux.

Bernard Oberholzer,Jean-Maurice Delasoie

( Résonances - Avril 2009 21

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Me 6 mai 2009RomandTIcEn collaboration avec laCOMETE, la Commissionpédagogique de la CIIPorganisera le mercredi 6mai prochain à Lausanne(HEP-VD) une journéeconsacrée à l’intégrationdes MITIC dans la péda-gogie. Les enjeux d’unetelle journée s’inscriventdans le prolongement del’adoption par la CDIP de sa stratégie MITIC (du 1er mars 2007).

Cet événement entendrépondre à plusieursobjectifs: - favoriser une

introduction plus largedes MITIC dans lesclasses;

- donner des exemplesconcrets d’intégrationréussie;

- échanger entrereprésentants descantons sur des pratiquesqui fonctionnent;

- écouter les praticiens etprendre acte de leursattentes;

- prendre la mesure del’importance des MITICdans le Plan d’étudesromand (PER).

Cette journée concerneprincipalement lespersonnes ressourcesMITIC actives dans lescantons, les diplômésF3-MITIC, des directeursd’établissement, descadres de départements,des enseignants.www.ciip.ch/index.php?m=2&sm=2&page=217

Je 14 et ve 15 mai 2009Colloque IUKBEn mettant le projecteursur l’univers de la justicepénale des mineurs, lecolloque organisé àBramois par l’Institutuniversitaire Kurt Bösch etintitulé «Entre l’éducatif etle répressif: Regardscroisés sur la juridictionpénale des mineurs»s’adresse auxprofessionnels du monde

judiciaire dont les juges etleurs auxiliaires (les trèsnombreux intervenantssociaux, experts,médiateurs, assesseurs,thérapeutes, etc.), auxchercheurs et auxétudiants de diversesdisciplines (sociologie,

psychologie, droit,histoire, travail social,etc.), et plus largement aupublic intéressé.www.iukb.ch

Du 31 août au 2septembre 2009Congrès suisse depédagogie spécialiséeLes préparatifs du 6e

Congrès suisse depédagogie spécialisée, quise déroulera du 31 août au2 septembre 2009 à Berne,vont bon train. Vous aureznotamment l’occasiond’assister à une conférenceplénière de Mmes SylvieCèbe et Greta Pelgrims del’Université de Genève,ainsi que de M. Pierre-André Doudin de la HEP-Vaud. Vous souhaitezprésenter une recherche,une expérience de terrain,un nouveau concept dudomaine de la pédagogiespécialisée dans le cadrede ce congrès? Annoncez-nous votre contribution àl’aide du formulaire enligne: www.csps-szh.ch/fr/szhcsps/manifestations-du-csps/inscription.html. Vous pouvez utiliser cemême formulaire en lignepour vous inscrire en tantqu’auditeur ou auditrice(profitez des tarifspréférentiels en vousinscrivant jusqu’au 31 mai2009).

Jusqu’au 3 janvier 2010Exposition à l’AlimentariumA travers la découverte du thème complexe dela recherche alimentaire, abordé dans l’exposi-tion «Recherche et alimentation en dialogue»,le visiteur devient plus qu’un simple specta-teur car il est directement concerné. C’est delui dont il est question! L’Alimentarium de propose aux écoles et aux groupes touteune palette d’activités adaptées à chaque tranche d’âge. www.alimentarium.ch

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

De la rencontre entreMarianne Grand, biblio-thécaire aimant peindre,et Suzanne Hefti, maî-tresse enfantine adorantécrire, est née Histoiresqui s’accrochent, dans sesversions exposition et li-vre-CD. La plume et le pin-ceau, et parfois la plumedevenant pinceau, s’asso-cient pour donner aux en-fants l’envie et le bonheurde lire.

En 2006, le duo avait tentél’aventure avec Histoires quis’accrochent 1. Aujourd’hui,Marianne Grand et SuzanneHefti renouvellent l’expé-rience avec Histoires qui s’ac-crochent 2. Et un troisièmeépisode est d’ores et déjà en-visagé, tant elles ont du plaisirà imaginer des mondes en-semble. De plus, le jeune pu-blic, les enseignants, les parents etles grands-parents qui ont vu leursexpositions et/ou lu leurs livres lesencouragent à poursuivre cette dé-marche.

Donner le goût de lire…Marianne Grand, dans son activitéà la bibliothèque de Chalais et Ver-corin, a toujours essayé de baser

22 Résonances - Avril 2009 )

ses animations autour de latransmission du goût de lire,avec des discussions autourdes illustrations, des lectu-res intergénérationnelles,etc. Et Suzanne Hefti faisaitde même en voulant parta-ger sa passion langagièreavec ses élèves. C’est ainsiqu’elles ont eu l’idée decréer et de monter des ex-positions, avec les imagescolorées de l’une et lestextes poétiques de l’au-tre, de façon à multiplierles chances de parvenirau déclic magique de lajoie de lire. Les visitespeuvent de plus se pro-longer par la lecture oul’écoute des livres, to-mes 1 et 2, JacquelineIwanowski prêtant savoix au duo plume-pin-ceau. Regarder les ima-

ges, écouter l’histoire et/ou la lireselon les âges, voilà ce qu’elles pro-posent, convaincues que les en-fants peuvent entrer en lecture dedifférentes manières.

Pour s’en convaincre, il suffit desuivre une classe et celles-ci sontnombreuses à se rendre à la galerieprésentant les Histoires qui s’accro-chent. Ce jour-là, c’est la classe en-fantine d’Anne Allet qui a fait letrajet depuis Chermignon pour lesdécouvrir. Suzanne Hefti, maîtresseenfantine à Chalais et auteure depoésies pour enfants, troque sacasquette contre celle de galeriste-animatrice. En faisant entrer lesélèves, elle leur demande d’emblées’ils savent dans quel lieu ils setrouvent. Occasion de leur expli-quer ce qu’est une galerie d’art etde leur dire que cette fois l’espace

La classe d’Anne Allet de Chermignon a découvert,

avec Suzanne Hefti, le sens des Histoires

qui s’accrochent avec tous les sens.

Les élèves adorent les Histoires qui s’accrochent

Les élèves adorent les Histoires qui s’accrochent

Nadia Revaz

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Infos pratiquesOù: Galerie de la Treille à Sion.Quand: jusqu’au 11 avril 2009.Public-cible: enfants jusqu’à 9 ans(même s’il n’y a pas d’âge pour l’ima-ginaire en liberté).Horaires: mercredi, samedi et diman-che de 15 h à 19 h, ouvert à tous.Et sur rendez-vous: mardi ou vendredipour les classes.Livre: Collection «Visite mes histoires».Titre: «Histoires qui s’accrochent 2».(Cf. Résonances, mars 2009, p. 36).

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

accueille une exposition qui leurest spécialement destinée, ce quiest rare.

… et d’écouter lire ou direLes élèves écoutent alors la pre-mière histoire, celle de la Chenillequi a peur de tout. S’ensuit unebrève discussion animée par unemarionnette. Pour alterner l’appro-che des images et des textes, Su-zanne Hefti raconte plus librementle récit de La maison qui rêve. Cha-que enfant est ensuite invité àchoisir la maison de ses rêves et cer-tains en proposent de nouvelles,ainsi Anne Allet repart avec des pis-tes pour de prochains dessins. Dansla salle de L’arbre qui tricote, notre

«plume-pinceau-tricot» demande àla petite troupe si elle veut écoutertoute l’histoire lue par JacquelineIwanoski. Le oui l’emporte large-ment, aussi elle met le CD en mar-che. L’attention ne retombe pasjusqu’au mot de la fin et tous seprêtent aux activités proposéesavec enthousiasme. De quoi réjouirAnne Allet qui ne regrette pas cettepetite expédition au pays des motset des tableaux qui s’accrochent surles murs de la galerie de la Treille àSion.

( Résonances - Avril 2009 23

La plume et le pinceausongent déjà à unetroisième exposition.

Questions à Marianne Grand,bibliothécaire etpinceau de l’exposition

Marianne Grand, racontez-nous l’histoired’un tableau? «J’ai mille et une images qui traversent monimaginaire sans que forcément je les invente.Je crée d’abord mon dessin, sur une feuille depapier. Ensuite je l’agrandis et, avec la gutta, jele transfère sur la soie. Très souvent, je modifieencore des détails avant de mettre la peinture,qui pour moi est un moment magique.»

Comment qualifieriez-vous votre collaboration avec Suzanne Hefti?«Elle est idéale, parce que nous nous complétons et que chacune respecte le tra-vail de l’autre. Moi je déborde au niveau des idées et elle me canalise un peu.»

Questions à Suzanne Hefti,maîtresse enfantineet plume de l’exposition

Suzanne Hefti, comment a démarré votrecollaboration avec Marianne Grand?«Tout a commencé avec mon livre de poésiefigurant au catalogue des livres scolaires ducanton. J’ai apporté un exemplaire de monrecueil à la bibliothèque où Marianne tra-vaille et c’est à cette occasion que nous noussommes rencontrées pour la première fois.Elle avait des dessins en attente de textes et,après avoir lu mon livre, elle m’a contactée.»

Et, avant cela, qu’est-ce qui vous a motivée à écrire votre premier re-cueil de poésie?«Bizarrement, tout est parti d’un mécontentement, parce que j’avais des diffi-cultés à trouver des poésies adaptées aux tout-petits. J’ai donc commencé àécrire des textes pour ma classe et, après quelques années, j’en avais beau-coup. Je les ai d’abord diffusés autour de moi, auprès d’amies qui m’ont en-suite encouragée à les publier. Cela m’a amenée à découvrir le monde del’édition et, avec les Histoires qui s’accrochent, celui des galeries. Une aven-ture prenante mais passionnante.»

Dans vos Histoires qui s’accrochent, les images nourrissent le texte etvice-versa…«Les images doivent inciter à la lecture et ensuite mon rôle est de les mettreen mots. Pour les enfants, chaque mot devrait pouvoir se transformer en uneimage, de façon à ce que la lecture soit pour eux aussi attractive que l’ordina-teur. Le texte en rimes aide à la mémorisation et permet souvent, avec un peude gymnastique, de deviner la fin de la phrase suivante.»

Avez-vous testé vos textes auprès de vos élèves?«Je l’avais fait avant la première exposition, mais cette fois j’avais envie deleur laisser la surprise. Certains ont toutefois découvert le premier livre avantla visite. Reste que découvrir des histoires dans le cadre d’une exposition, c’esttrès différent.»

EXPOSITIONdu 4 avril au 7 juin 2009

8 catastrophes écologiquesvues par les jeunes et pour les jeunes

•La sur-pêche •La pollution urbaine•Le réchauffement climatique •Les déchets nucléaires

du mardi au dimanche de 13 h 30 à 18 hwww.fondation-tissieres.ch

PUB

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Comprendre les origines dumonde: évolution, création?

Qui doit répondre à cette question?Les scientifiques? Les spécialistes desreligions? Les croyants? Ou bien quipeut répondre? … La question estmal posée, mais en cette année Dar-win 2009, il est intéressant de redis-cuter et d’évoquer les voies de dia-logue possibles entre les différentsacteurs de ce débat.

En 1859, Darwin publie De l’originedes espèces où il présente une théo-rie de l’évolution par sélection natu-relle qui remet en cause la créationdivine. 150 ans plus tard, cette théo-rie suscite encore débat. Elle estparmi les rares théories scientifiquesqui interpellent tout un chacun, carelle touche aux questions existen-tielles de l’origine de l’être humain.

L’Année Darwin 2009 permet doncde se questionner à nouveau surcette théorie et sa place dans notreactualité. Une série de trois articlesva présenter successivement lesthéories évolutionnistes, création-nistes, les problèmes et les conflitsqu’elles soulèvent, puis des propo-sitions d’activités à mener en classeavec les élèves, en religion et ensciences. Ce premier volet présentel’évolution darwinienne et sa placedans l’enseignement.

L’histoire de la théorie de l’évolution

Avant DarwinDepuis des millénaires, les éleveursfavorisent une sélection artificiellede leurs animaux et de leurs plantes,sans en connaître les mécanismes.Les philosophes grecs ont expliquéla pluralité des espèces par plusieurs

idées, mais le fixisme1 a toujoursprévalu dans leurs théories. SeulAnaximandre a évoqué que l’êtrehumain descendait des poissons2.

Le fixisme a été relayé par le créa-tionnisme, qui a marqué le mondejudéo-chrétien de son emprise jus-qu’à aujourd’hui. Au XVIIIe sièclecependant, l’idée d’évolution faitune timide apparition chez Mau-pertuis3 et Buffon4.

La première véritable théorie del’évolution est attribuée à Lamarck5,qui défend la transformation des es-pèces par transmission à la descen-dance des caractères acquis pen-dant la vie d’un individu.

Il y a tout juste 150 ans, en 1859,Charles Darwin publie De l’originedes espèces qui révolutionne lemonde, provoquant des débats sansfin…

Qui est Darwin?Charles Darwin naît il y a 200 ans enAngleterre. Fils d’un médecin il étu-die la médecine puis la

24 Résonances - Avril 2009 )

théologie. Passionné d’histoire natu-relle, il embarque à 22 ans, en 1831,sur le Beagle, navire de recherchescientifique, comme aide pour carto-graphier les côtes de l’Amérique duSud. Lors de ce voyage de 5 ans au-tour du monde, il compile des obser-vations géologiques et zoologiquesqui lui fournissent les bases pour letravail de sa vie: la théorie de l’évo-lution. Ses observations sur les pin-sons et les tortues des Galápagossont les clés de son intuition d’uneévolution graduelle des espèces ainsique des mécanismes possibles de lasélection naturelle.

De retour en Angleterre, il étudied’autres espèces ainsi que des ani-maux domestiques et des plantescultivées pour mettre au point sathéorie de l’évolution qu’il publieen 1859. On peut noter que son ou-vrage ne comprend jamais le termeévolution, ni ne mentionne la placede l’être humain dans la biodiver-sité. Darwin est courageux, maispas téméraire, conscient de la révo-lution que vont susciter ses proposi-tions dans le monde chrétien del’époque. Ce n’est qu’en 1871 et1872 qu’il publie deux ouvrages quitraitent des origines de l’homme,avec les postulats d’un ancêtrecommun à l’homme et aux singes etde l’unicité de l’espèce humaine6.

La théorie de l’évolutionBasée sur des preuves géologiques,paléontologiques et anatomiques,puis corroborée par des preuves gé-nétiques, la théorie de l’évolutionpostule que les espèces évoluentau cours du temps à partir d’unancêtre commun et sous l’effet dela sélection naturelle. Darwin lui-même n’emploie pas le termeévolution, pour éviter qu’on nelui applique l’idée de progrèsvers quelque chose de meilleur; il

Année Darwin 2009 (1/3)Année Darwin 2009 (1/3)(S c i e n c e s

Charles Darwin.

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

insiste au contraire sur l’ex-pression «descendance avecmodifications».

Sa théorie peut être résuméeen cinq points fondamentaux:

la variabilité, tous les orga-nismes étant différents;l’adaptation, la transforma-tion des individus pour s’adap-ter à leur milieu;l’hérédité, la transmission descaractères à la descendance7;la sélection naturelle, unemeilleure survie et une meil-leure reproduction des carac-tères les mieux adaptés et uneextinction des formes les moinsadaptées;le temps, nécessaire aux proces-sus décrits ci-dessus.

Avec les découvertes génétiques auXXe siècle on peut maintenant ex-pliquer plus précisément les postu-lats darwiniens par divers processus8

qui modifient aléatoirement la fré-quence de certains gènes au seindes populations. La survie de ces gè-nes est conditionnée par l’environ-nement.

De plus l’évolution n’est pas généa-logique: les espèces ne descendentpas les unes des autres (comme«l’homme descend du singe») maisont un ancêtre commun et se diffé-rencient par les mécanismes despéciation.

L’évolution de l’évolution…En 150 ans, la théorie de Darwin aévolué… Elle ne peut être que par-tiellement testée. Mais c’est unethéorie9, et non pas un fait ou uneloi10. Une théorie scientifique estune explication du monde qui ras-semble des faits, des lois et des hy-pothèses testées. Une théorie peutainsi être corrigée ou complétée.

A la fin du XIXe siècle Mendel poseles bases de la génétique. Le déve-loppement de cette science au XXe

siècle apporte des preuves pourétayer fortement la théorie darwi-nienne.

En 1940, des biologistes et paléon-tologues rassemblent les donnéesgénétiques, biologiques et paléon-tologiques et proposent la théoriesynthétique de l’évolution, ou néo-darwinisme, version modernisée dela théorie darwinienne.

Et aujourd’hui…Personne dans le monde scientifi-que ne considère actuellement cettethéorie comme fausse, mais commeincomplète, comme cela a été pres-senti par Darwin lui-même. Certainschercheurs11 proposent des alterna-tives à certaines parties de la théo-rie, donc la recherche et la discus-sion continuent, mais sans remettreen cause l’essentiel: les espèces évo-luent au cours des temps géologi-ques, sous l’effet de la sélection na-turelle entre autres.

La biologie moderne est basée surcette théorie et les développementsqu’elle peut offrir à la société par lacompréhension des mécanismes de

( Résonances - Avril 2009 25

l’évolution sont nombreux: la créa-tion de vaccins et l’anticipation del’évolution des virus sont des exem-ples parmi d’autres.

«Comme Copernic, en 1543, a don-né le coup de grâce au dogmegéocentrique […], de même Dar-win, en 1859, a porté un coup fa-tal au dogme anthropocentri-que.»12 Ce coup fatal ne va passurvenir sans susciter de discus-sions dans la société et plus par-ticulièrement dans l’enseigne-ment. Ce n’est souvent pas lathéorie elle-même qui est re-mise en cause, mais ses déduc-tions: parenté entre le singe etl’humain, absence de spécificitéde l’humain, place du hasard,…

Les questions relatives aux ori-gines étant depuis longtempsle ressort des philosophes etdes spécialistes des religions,l’intrusion des scientifiquesavec l’enseignement de lathéorie de l’évolution ne vapas de soi. C’est aux Etats-

Unis que le débat «Darwin ouDieu» débute: en 1925 un premierEtat américain, le Tennessee, inter-dit l’enseignement de l’évolution.D’autres Etats suivent ce mouve-ment. En 1968 cependant, cette in-terdiction est jugée contraire auprincipe constitutionnel de sépara-tion de l’Eglise et de l’Etat. Les an-nées 1980 voient une succession deprocès sur ce sujet dans 26 Etatsaméricains. Une parade est trouvéepar les créationnistes avec la popu-larisation, dès 1991, du mouvementde l’Intelligent Design13.

Alors que les Etats-Unis se débat-tent toujours avec ce thème, les af-frontements gagnent l’Europe: àpartir de 2000, des interdictions del’enseignement de l’évolution oul’enseignement du créationnismeinterviennent en Serbie, en Italie,aux Pays-Bas, en Allemagne,… Lenéo-créationnisme n’est pas seule-ment d’inspiration chrétienne, puis-que le musulman Harun Yahya en-voie en 2007 son Atlas de la Créa-tion à plusieurs centaines d’écoles

Premier croquis d’un arbre évolutionnaire

avec l’expression «I think»…,

Charles Darwin, First Notebook on

Transmutation of Species,1837.

© Cambridge University Library.

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

en France et en Suisse. Ce manuelgracieusement offert a été interditpar les autorités scolaires.

En Suisse, le Département de l’ins-truction publique genevois a refusécet ouvrage, arguant «qu’il ne cor-respond pas aux théories scientifi-ques actuelles et ne respecte pas laséparation entre l’enseignementlaïc et confessionnel»16. Un manuelscolaire a suscité la polémique dansle canton de Berne, se voyant re-procher d’être teinté de création-nisme14. A Bâle, l’association créa-tionniste Pro Genesis est intervenueauprès du Département de l’éduca-tion pour introduire le dessein in-telligent dans l’enseignement15.

Face à cette intrusion créationnistedans l’enseignement, le Conseil del’Europe a adopté une résolutionen octobre 2007 qui invite les Etatsmembres à «promouvoir le savoirscientifique et l’enseignement del’évolution et à s’opposer ferme-ment à toutes tentatives de présen-tation du créationnisme commediscipline scientifique».16

Au cœur de cette actualité, il estpeut-être de notre devoir d’ensei-gnant de pouvoir répondre auxquestions des élèves en clarifiant cequi est du ressort de la science et cequi concerne les croyances. Lesdeux façons de voir le monde peu-vent cohabiter, des voies de dialo-gue sont possibles, tout en définis-sant clairement à quel niveau sepasse la réflexion. Un prochain arti-cle présentera le volet religieux du

problème, afin de pouvoir passerdu conflit «Darwin ou Dieu» à unediscussion «Darwin et Dieu».

Adeline Bardou, animatricepour les sciences au CO

Pour en savoir plus

Dieu versus Darwin: les créationnistesvont-ils triompher de la science?, Jac-ques Arnould, Albin Michel, 2007.

Lucy et l’obscurantisme, Pascal Picq,Odile Jacob, 2007.

Darwin et l’évolution expliqués à nospetits-enfants, Pascal Picq, Seuil, 2009.

La théorie de l’évolution expliquée auxprofesseurs des écoles, Bruno Chanet etFrançois Lusignan, sur le site de La mainà la pâte: http://lamap.inrp.fr.

Notes

1 Le fixisme est la théorie qui nie touteévolution ou transformation des espè-ces animales ou végétales, qui seraientapparues telles quelles dans l’histoiredu monde. Aucun scientifique n’ac-cepte aujourd’hui cette théorie.

2 Censorinus (astrologue et grammairienlatin, IIIe s.) rapporte: «Anaximandre deMilet (610 av. J.-C. – vers 546 av. J.-C.,ndlr) estimait que de l’eau et de laterre réchauffées étaient sortis soit despoissons, soit des animaux tout à faitsemblables aux poissons. C’est au seinde ces animaux qu’ont été formés leshommes et que les embryons ont étéretenus prisonniers jusqu’à l’âge de lapuberté; alors seulement, après que cesanimaux eurent éclaté, en sortirent deshommes et des femmes désormais ap-tes à se nourrir.» (Sur le jour natal, IV, 7.Traduction de J. Mangeart, Paris, 1843)

3 Maupertuis (1698-1759), astronome etmathématicien français, est un des

26 Résonances - Avril 2009 )

précurseurs de la génétique et sou-tient la génération spontanée puisl’évolution grâce aux mutations (mu-tationnisme).

4 Buffon (1707-1788), naturaliste fran-çais, propose une évolution des espè-ces par dégénérescence ainsi qu’uneseule espèce humaine qui s’est adap-tée selon les milieux.

5 Lamarck (1744-1829), naturaliste fran-çais, a publié en 1809 la Philosophiezoologique.

6 La Filiation de l’homme et la sélectionliée au sexe (1871) et L’Expression desémotions chez l’homme et les ani-maux (1872)

7 Darwin ne remet pas en cause la trans-mission des caractères acquis proposéepar Lamarck.

8 Ces processus sont par exemple lesmutations, le brassage génétique, ladérive génétique,…

9 Comme la théorie de la relativitéd’Einstein, la théorie des jeux,…

10 Comme la loi de la gravitation deNewton, la loi d’Ohm…

11 Par exemple, la théorie neutraliste deKimura en 1970, qui attribue un rôleprépondérant au hasard; ou la théoriedes équilibres ponctués de Gould etEldredge en 1972, qui réfute l’évolu-tion graduelle.

12 Ernst Haeckel (1834 - 1919), biologisteet philosophe allemand, in Anthropo-génie et histoire de l’évolution hu-maine, 1874.

13 L’Intelligent Design ou dessein intelli-gent est un courant d’idées qui «touten admettant la théorie de l’évolu-tion, y voit les effets d’une intelligencesupérieure à l’œuvre» (Arnould, 2007).

14 Der Bund, 6.11.2007 et NZZ, 6.11.2007.

15 Basler Zeitung, 8.9.2007.

16 Les dangers du créationnisme dansl’éducation.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Depuis le 13 février de cette année,la nouvelle offensive du DECS vi-sant à développer l’usage des ICTdans l’enseignement a démarré.Un questionnaire d’auto-évalua-tion a été envoyé ce jour-là à tousles enseignant-e-s de l’école obli-gatoire et du secondaire II, soit plusde 4300 personnes. C’est à traversle canal d’Educanet2 que l’accès auquestionnaire en ligne a été trans-mis; ce qui, par la même occasion, apermis de vérifier si tous les ensei-gnants avaient accès à leur messa-gerie professionnelle.

Actuellement, le dépouillement esten cours. Les premières estimationsnous montrent que près des deuxtiers des enseignants souhaitent seformer à l’usage des ICT et à leur in-tégration pédagogique. Des ateliersde formation sont actuellement en

( Résonances - Avril 2009 27

ICT-VS: offensive de formation pour une plus grande intégration

ICT-VS: offensive de formation pour une plus grande intégration

( I C T

www.ictvs.ch

Le site www.ictvs.ch donne tous lesrenseignements utiles au sujet deces formations mises en place.

Quelques renseignementspratiquesLe questionnaire rempli est envoyépar messagerie à chaque ensei-gnant-e à la fin du délai prévu (rap-pels inclus).

Une dispense de formation ICT est-elle possible? Oui, un formulaire ad hoc sur lesite www.ictvs.ch permet d’effec-tuer cette demande. Ce documentdoit être signé par la direction /commission scolaire. Cette signa-ture atteste que l’enseignant-e aeffectué son auto-évaluation, etque suite à celle-ci, il/elle se déclarecompétent-e en la matière. Ce do-cument est ensuite transmis auDECS qui valide cette demande.

Des dérogations à cette formationsont-elles prévues? L’acquisition du minimum de con-naissance en ICT, décrit par le réfé-rentiel de compétences (visible surle site www.ictvs.ch) est facultativepour l’enseignant qui remplit l’unedes conditions suivantes:

Age de l’enseignant: plus de 58ans au 1er septembre 2009.Enseignants diplômés depuis 2010par la HEP-Vs, ou autres institutsreconnus de formation intégrantces compétences dans leur cursus.

Commission de coordination ICT-VS

Formation continue et bons de formation

Résultats d’une étude

Les bons de formation permettent d’augmenter la participation auxformations continues, même dans le cas de personnes éloignées de laformation. Certains facteurs plaident cependant en défaveur d’une utilisationgénéralisée de ces bons. Un financement public par le biais des bons deformation n’est, le cas échéant, justifié que pour un groupe cible bien défini.Tels sont les résultats d’une vaste expérience de terrain, menée en 2006 parle Centre de recherche sur l’économie de l’éducation de l’Université de Berne(FfB) sur mandat de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de latechnologie (OFFT). www.news.admin.ch

Educa.ch

Dossier pour prévenir la violence

La rédaction d’educa.ch a élaboré un nouveau dossier consacré à la violenceà l’école, en collaboration avec le Service de la jeunesse de la policecantonale de Zurich. L’objectif est de donner des pistes aux enseignants pourprévenir la violence. www.educa.ch/dyn/198168.asp

E n r a c c o u r c i

Mercredi 6 mai 2009. RomanTic.Cf. Mémento p. 21.

phase d’élaboration et ils seront pré-sentés prochainement par la forma-tion continue de la HEP. Ces cours se-ront classés par catégories et ils per-mettront à chacun-e de choisir unprojet et de suivre les cours adaptésà son enseignement et à ses besoins.

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Didapages est un logiciel destinéaux auteurs de cours et d’outils pé-dagogiques. Il permet de créer trèssimplement des livres multimédiaset interactifs pour l’auto-forma-tion, l’enseignement en classe ou laformation à distance.

Ce logiciel gratuit est égalementutilisable par des élèves de niveauxdifférents dans des classes primai-res et secondaires.

Il s’articule autour d’un livre inter-actif modulable avec de nombreu-ses possibilités:

Textes.Images et dessins.Son, vidéos et animations Flash....

De plus, des éléments permettentd’opérer des questionnaires de dif-férentes formes avec calcul du scoreobtenu par l’élève.

Case à cocher.Liste de saisie.Bouton de sélection.Calcul des scores....

Pour le maître ou pourles élèves?La création de livres «Didapages»peut être faite par le maître qui lesproposera à ses élèves comme sé-quence d’apprentissage ou de révi-sion de notions. Il peut égalements’utiliser de façon simple par desélèves dans le but de création d’ou-tils mis à disposition de la classe.Toutes les branches du programmepeuvent faire l’objet d’une sé-quence de création.

Voici un petit exemple d’une pagede révision des propriétés du carré

qui peut être travaillée en pre-mière année du Cycle d’orientationou même en 5P ou 6P.

Démarche en classe avec papieret crayon:

Rappel de quelques notions debase du carré.Elaboration des questions.Ebauche des pages du livre.

Puis passage à l’ordinateur ettravail à l’aide du logiciel:Après ouverture du mode «Editionde la page», les éléments que l’onpeut insérer apparaissent sur lapartie gauche de la fenêtre.

La partie droite quant à elle per-mettra de poser et d’organiser cesdifférents éléments.

Le résultat final de la page permetaux élèves de vérifier leurs connais-sances de façon ludique.

L’auteur a développé en plus de sonsens créatif, ses compétences de ma-thématiques, de français, ...

D’autres avantages apparaissent:Valorisation du travail de l’élève.Son travail peut être mis sur unsite WEB (Cf. partie technique).

28 Résonances - Avril 2009 )

Pérennité du travail.Partage des compétences.

En effet, des élèves aimant écrirepourront créer un livre de contes,d’aventure, ...

Le passionné de sciences présen-tera l’étang étudié lors d’une sortiede classe.

Le féru d’histoire pourra décrire unchâteau fort de sa région et créerun petit «quiz».

Un peu de technique pratiqueLe logiciel est téléchargeable àl’adresse www.fruitsdusavoir.org.� Logiciels «Didapages 1»

puis télécharger Didapages 1.1

Installation:Par défaut, le logiciel s’installe dansle dossier habituel «Program Files»en créant un sous-dossier «Didapa-ges». Les enregistrements des tra-vaux se font dans ce dossier Didapa-ges. Si le dossier «Program Files» est

Didapages: créer des séquences pédagogiques

Didapages: créer des séquences pédagogiques

( I C T

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

protégé sur les ordinateurs de votreclasse, deux possibilités s’offrent àvous pour contourner le problème:

Installer le programme dans undossier non protégé pour les élè-ves (Mes Documents par exem-ple) avec les dangers que celacomporte (Suppression du dos-sier par un élève).Installer le programme sur uneclé USB. Cela fonctionne très bienavec cependant un petit ralentis-sement.

Création et partage d’un livrePour obtenir la forme d’édition dulivre, cliquer sur le bouton «Editer»(1). Une fois le livre terminé, vousdevez le générer (2). Didapagescrée un dossier au nom du livredans lequel vous trouverez diffé-rents fichiers.

Le fichier index.html servira de fi-chier de lancement du livre. En cli-quant sur ce fichier ou sur un rac-courci pointant vers ce fichier, vo-tre navigateur s’ouvrira en lançantle livre.

Vous pouvez également, en dépo-sant par ftp le dossier créé et en

faisant un lien vers index.html, in-sérer vos livres dans un site Web.

Quelques exemples:En physique: http://physiquecol-lege.free.fr/cinquieme.htmTous niveaux et branches: www.pedagogie.ac-nantes.frPuis Espace pédagogique > 1er

degré > tuic > le logiciel Didapa-ges - des exemples sur le site.Ce site comporte de nombreuxexemples avec fiches pédagogi-quesAutres exemples de livres: http://xxi.ac-reims.fr/ien_st_dizier/ienPuis Menu > Informatique > Quel-ques exemples.

Et bien sûr en utilisant votre mo-teur de recherches sur Internet avec

«Exemples Dida-pages» commemots-clés.

Le futur Didapages 2

Je reprends ici les explications don-nées par les concepteurs de Dida-pages:

Est-ce le successeur de Didapa-ges 1?«Nous avons décidé de décliner Di-dapages 2 en 3 versions: une ver-sion «Elémentaire» pour un usage

( Résonances - Avril 2009 29

par les élèves et les adultes novicesen informatique, une version «Stan-dard» qui conviendra à la majoritédes utilisateurs et enfin une version«Professionnelle» pour les utilisa-teurs les plus expérimentés. La ver-sion Elémentaire est la première àsortir, les autres suivront.

Didapages 2 élémentaire n’est pasun logiciel à télécharger comme lapremière version, c’est un servicequi doit être installé sur un serveur.C’était indispensable pour les fonc-tions de contrôle et pour que le lo-giciel puisse fonctionner aussi surMac et Linux. Les élèves accèdent àl’application depuis un navigateurInternet (flash 7 est nécessaire)».

«Le logiciel sur le serveur de l’asso-ciation est et sera pendant un cer-tain temps réservé aux membres del’association Fruits du savoir. La co-tisation annuelle est de 25 eurospour un enseignant».

François Ecœur,conseiller multimédia

Les produitsdidactiques

Pour toute commande de matériel et cataloguesJ.-P. Lehmann SOPECase postale 9671110 Morges

www.sope.ch

Jeulin est à l'avant-garde dans le domaine des TP pourles sciences (CO, Secondaire, Gymnase)

Les standards

PUB

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Un panorama des usages des ICTdans l’enseignement secondairevient de paraître en France. Il pré-sente une analyse de trois ans detravaux des groupes et réseaux in-teracadémiques «second degré».Le lecteur pourra retrouver le rap-port à l’adresse suivante:www.educnet.education.fr/secon-daire/dispositif/panorama.Ce rapport a été publié le 3 décem-bre 2008.

Les responsables du programme«usage des TICE» pour l’enseigne-ment secondaire ont procédé à unétat des lieux des réflexions et ana-lyses menées dans les différentesdisciplines.

Cette analyse a porté sur les pro-ductions faites par de nombreuxenseignants venant de toutes lesacadémies2.

Le lecteur pourra consulter:une brochure synthétique pré-sentant ces résultats;une brochure présentant desexemples d’usages dans diffé-rentes disciplines liés aux plus-values identifiées: «Les TICE auservice de la réussite des élèves»;une présentation complète del’analyse des usages des disposi-tifs et plus-values suivants:- trois dispositifs ont été étudiés:

les services en ligne, le tableauvidéoprojecteur, les outils no-mades

- des plus-values sont relevées:l’apprentissage facilité, la mo-tivation et la valorisation dutravail de l’élève, l’élève acteurde son apprentissage, le gainde temps en classe, la conti-nuité pédagogique entre deuxséances, la continuité pédago-

gique entre la classe et l’après-classe, la connaissance immé-diate des résultats, source deréactivité.

Ce panorama comporte deux gran-des parties:

La richesse et la variété des usa-ges dans le secondaire

13 disciplines sont présentées: artsplastiques, biotechnologies, docu-mentation, EPS (éducation physiqueet sportive), économie-gestion, édu-cation musicale, français et languesanciennes, histoire-géographie,langues vivantes, mathématiques,sciences économiques et sociales,sciences de la vie et de la Terre,sciences physiques et chimiques.

Plusieurs usages sont étudiés: les usages d’Internet et les servi-ces en ligne (internet, forum,blog, dictionnaire électronique,moteurs de recherche)

30 Résonances - Avril 2009 )

les usages des outils nomades(podcast, baladeur, clé USB, PDA,GPS)3.les usages des logiciels (traite-ment de texte, carte heuristique,tableur, tutoriel animé, simula-teur, flux RSS…)les usages des dispositifs de pro-jection ou d’enregistrement (or-dinateur, portable, classe vir-tuelle, visioconférence, appareilphoto numérique, vidéoprojec-teur, vidéo, webcam, TBI, soit letableau blanc interactif qui seprésente sous la forme d’un ta-bleau blanc classique fonction-nant en association avec un or-dinateur et un vidéoprojecteurproposant de nombreuses fonc-tionnalités qui rendent l’outilbien plus novateur que ne le se-rait la simple association d’untableau blanc et d’un vidéopro-jecteur).

Une expérience et des analysesuniques menées sur les usagesdans le secondaire

Dans cette partie du rapport, lesplus-values ont été particulièrementétudiées. Ces plus-values concer-nent l’ensemble des disciplines et el-les interviennent sur trois plans:

les plus-values pour l’élèveles plus-values relatives à la rela-tion entre élève et enseignantles plus-values pour l’enseignant.

Des vidéos sur les usages des TICEsont disponibles.

Le projet «TICE en images» pro-pose 29 vidéos pour découvrir demanière dynamique des exemplesd’usages des TIC dans l’enseigne-ment secondaire. Ces vidéos sontaccompagnées de commentaires et

Les usages des TICE1 dans l’enseignement secondaire

Les usages des TICE1 dans l’enseignement secondaire

Marie-Thérèse Rey

( I C T

Une publication du Ministère de

l’éducation nationale française.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

de témoignages d’enseignants etd’élèves.www.educnet.education.fr/canal-educnet/index.php

Une vingtaine d’enseignants ontconçu et réalisé des fiches pédago-giques. Elles présentent des exem-ples d’usages pertinents, simples àmettre en œuvre dans différentesdisciplines de l’enseignement se-condaire, dans le contexte des ENT(environnement numérique de tra-vail – soit le fait de regrouper, enun espace numérique unique, dif-férents services en ligne commemessagerie électronique, forum,zone de stockage de documents,agenda…).www2.educnet.education.fr/secon-daire/usages/ent/

Il est possible de s’abonner à la let-tre Tic’Edu à partir du site Educnetà l’adresse suivante:www2.educnet.education.fr/secon-daire/communication/abon

Ces lettres informent sur les ré-flexions en cours au sein des disci-plines et proposent des liens versdes analyses, des descriptions d’usa-ges ou des scénarios pédagogiqueset des informations sur les ressour-ces numériques.

A l’adresse suivante: www.educnet.education.fr/data/carte/secondaire/index.html le lecteur pourra affi-

cher une carte heuristique «Les TICpour quoi faire?», déployer ou ré-duire les 5 branches:

simplifier la vie de la classediversifier ses pratiques pédago-giquesaccéder à des ressources en lignefaciliter ses rapports avec l’admi-nistrationfaciliter ses relations profession-nelles.

Notes

1 TICE pour Technologies de l’Informa-tion et de la Communication dansl’Enseignement (ndlr: TICE = TIC etICT, autres abréviations utilisées selonles régions de la francophonie).

2 L’académie est l’échelon administra-tif: elle décline en région la politiqueéducative définie par le gouverne-ment. Elle permet d’agir en fonctiondu contexte local et en partenariatavec les collectivités territoriales: lescommunes pour l’enseignement pri-maire, les départements pour les col-lèges et les régions pour les lycées(www.education.gouv.fr/pid167/les-academies-les-inspections-academi-ques.html).

3 Les outils mobiles ou nomades peu-vent être utilisés à des fins pédagogi-ques que ce soit dans le cadre d’uncours (sortie pédagogique, terrain desport…) ou en dehors du temps declasse (travail personnel des élèves).Outre leur caractère nomade (petits,légers), ces outils sont appréciés pourleur côté pratique et leur maniabilité.

( Résonances - Avril 2009 31

E n r a c c o u r c iCahiers pédagogiques

Apprendre l’histoire

Le dossier de mars 2009 desCahiers pédagogiques surl’histoire, coordonné par PatriceBride et Pierre-Philippe Bugnard,est articulé en quatre volets:apprendre l’histoire met en jeudes compétences complexes,écrire pour maîtriserl’argumentation historique,apprendre la chronologie,manipuler le temps et l’histoirecomme confrontation à l’altérité.www.cahiers-pedagogiques.com

Enseignement de la langue et dela culture d’origine (LCO)

Nouvelle base dedonnées sur le siteweb de la CDIPLa collection des enquêtes auprèsdes cantons publiées sur le siteweb de la CDIP s’agrandit: ellecontient désormais une base dedonnées en ligne surl’enseignement de la langue et dela culture d’origine (LCO) dans lescantons et dans la principauté duLiechtenstein. Les donnéescorrespondent à l’année scolaire2008/2009. Cette nouvelle base dedonnées répertorie principalementles conditions générales de cetenseignement (bases légales,procédure d’inscription, supportsd’information, etc.) et contient desliens vers les points de contact dechaque canton.www.edk.ch/dyn/19249.php

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Depuis 2006, le festival VisAgesprésente chaque année à la Mé-diathèque Valais – Martigny desfilms documentaires, de fiction oud’animation sur le lien entre géné-rations. Ce festival, parrainé par Be-noît Aymon, journaliste et produc-teur de l’émission Passe-moi lesjumelles, est organisé par Olivier Ta-ramarcaz, de pro senectute. L’objec-tif est de faire découvrir des réalisa-teurs d’horizons différents, confir-més ou encore en école d’art, etd’offrir aux spectateurs l’occasiond’en rencontrer certains. Ces mo-ments de partage autour de filmspeuvent aussi être particulièrementintéressants pour un public scolaire.

Olivier Tarmarcaz, comment estné le festival VisAges?Pendant plusieurs années, nous avonsorganisé des journées de visionne-ment au sein d’une petite équipepour en savoir plus sur l’exploitationde l’image de la vieillesse dans lesfilms. J’ai vite observé qu’il y avaittout un champ d’exploration en lienavec la thématique des relations en-tre générations, de la transmission etdes parcours de vie. J’ai aussi cons-taté que ces thèmes étaient souventabordés de manière originale et per-sonnelle par de jeunes réalisateurs.C’est donc sur ce terreau que la pre-mière édition de ce festival a été lan-cée. Le but de ces projections estd’inviter les spectateurs à ouvrir leursregards pour dépasser les préjugés,sachant que les personnes âgéessont porteuses d’un rêve, bien plusfréquemment qu’on ne l’imagine.Pour les jeunes, c’est une occasion deprendre conscience que l’expériencede vie peut être enrichissante.

Y a-t-il un film qui montre plusparticulièrement cet élargisse-ment du regard?Il y en a plusieurs, mais je pense enpremier lieu au film de Frédéric

Gonseth et Catherine Azad sur lepeintre Bernard Pidoux, âgé aujour-d’hui de 98 ans. Frédéric Gonseth aété l’élève de ce peintre et il lui rendun vibrant hommage, en disantcombien il a joué un rôle dans samanière de regarder. Le cinéasteparle du peintre comme d’un men-tor symbolique.

Vous programmez toujours quel-ques cinéastes suisses…Tout à fait. L’année passée, nousavions organisé tous les jours une

32 Résonances - Avril 2009 )

rencontre avec un réalisateur ro-mand. Cette année, Frédéric Gon-seth et quelques autres réalisateurssuisses seront présents pour des pro-jections-débats.

Comment s’effectue la sélectiondes films?Je suis en contact avec une cin-quantaine de réalisateurs qui m’in-forment sur les nouveautés en lienavec la thématique. Il y a aussi lesfestivals de documentaires ou decourts-métrages et les centres dedocumentation cinématographi-ques qui me permettent de fairedes découvertes chaque année.Via ces divers réseaux, je visionneentre 300 et 500 films par année.

Parmi les diverses sélections decette année, quels sont les filmsqui vous paraissent particulière-ment adaptés pour un jeune pu-blic?Le jeudi 7 mai, dans la programma-tion de l’après-midi, il y a notam-ment De père en fils, qui racontel’histoire de la transmission d’unpatrimoine, dans une ambiance fa-miliale conflictuelle. Troubles durythme est un documentaire évo-quant aussi la relation entre unpère et des enfants, mais dans un

Le festival VisAgesLe festival VisAges(

Images et sonsdu Valais

Un programme à la carte pour les classesSi des enseignants sont intéressés à visionner avec leur classe un film les jeudiou vendredi après-midi, ils peuvent contacter Anne Michellod à la Médiathè-que afin de s’inscrire pour suivre une partie de la programmation telle queproposée. Autre possibilité, ils peuvent s’adresser à Olivier Taramarcaz en vued’une programmation à la carte en matinée durant la semaine. Dernière va-riante, au vu de tous les films programmés sur l’ensemble des éditions, il estpossible d’organiser un visionnage thématique à d’autres moments de l’an-née. Olivier Tarmarcaz prépare volontiers une sélection à la carte.Coordonnées d’Anne Michellod à la Médiathèque Valais – Martigny027 722 91 92 - [email protected]ées d’Olivier Tarmarcaz, pro-senectute021 925 70 10 - [email protected]

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

registre plus poétique, avec des cita-tions littéraires. Ces deux films sontplutôt destinés à des adolescents. Levendredi 8 mai, Dormir au chaudmet en scène une jeune fille en fu-gue qui cherche dans un village unendroit pour la nuit et qui sera ac-cueillie par une vieille dame ayantun mode de vie très différent dusien. Lors des soirées courts-métra-ges, il y a quelques films qui pour-raient très bien convenir pour unplus jeune public. Dans Regarde-moi, un enfant essaie de communi-quer quelque chose d’important à

sa mère qui ne l’écoute pas. L’intri-gue du film Le Foulard peut êtreparticulièrement intéressante pourlancer une discussion autour de l’in-

( Résonances - Avril 2009 33

terculturalité: il s’agit d’une petitefille musulmane qui arrive dans uneécole où l’on n’accepte pas le portdu foulard. L’enseignante essaie dela convaincre de l’ôter, même sil’élève explique les valeurs que re-présente pour elle ce foulard. Dansla fiction Bouche à bouche, un jeunedécouvre qu’il est homosexuel et sesent bien seul avec son secret. Il ren-contre une vieille dame avec qui il sesentira en confiance pour parler ou-vertement.

Propos recueillis parNadia Revaz

Infos pratiquesLieu: Médiathèque Valais – Mar-tigny.Dates: du lundi 4 au vendredi 8mai 2009.

www.mediatheque.chwww.pro-senectute.ch

Lundi 4 mai 2009 - la sélection parcourspartenariat caméra sud 19 h Il court, il court Léonard [1994 -43’] documentaire de Anne Zen Ruf-finen, Médiathèque Valais Martigny,Suisse20 h 15 La vie moderne [2008 - 87’]documentaire de Raymond Depardon,Palmeraie et désert, France Cinéma,France

Mardi 5 mai 2009 - la sélection portraits18 h les films d’ici - rencontre avec leréalisateur Bruno JolyAndré-Paul Zeller [2001 - 31’] docu-mentaire de Bruno Joly, Canal 9, SuissePierre Chevalley. Calligraphie et géo-métrie [2006 - 12’] documentaire deBruno Joly, Canal 9, SuisseMarcel Imsand. La photo sensible[2007 - 24’] documentaire de BrunoJoly, Canal 9, Suisse 20 h 15 Bernard Pidoux peintre. Lesbarricades mystérieuses [2002 - 74’]documentaire de Frédéric Gonseth &Catherine Azad, Frédéric Gonseth Pro-ductions, Suisse

Mercredi 6 mai - la sélection parcours14 h Mic Jean-Louis [2006 - 26’] docu-mentaire Fiction de Cathy Sebbah, Kproduction, France15 h Ce qui reste [2007 - 26’] docu-mentaire de Fanny Dal Magro, CentreVidéo de Bruxelles – Ateliers Jeunes Ci-néastes, Belgique16 h Les secrets [2007 - 25’] Documen-taire de Tony Quéméré, Ateliers Varan,France

17 h Me damne [2006 - 44’] documen-taire de Astrid Adverbe, AA Produc-tions, France19 h Où regardent les vieux [2009 -52’] documentaire fiction de ManuelPerrone, Association Herbert Chulele,Argentine [espagnol - sous-titré français]20 h 30 Performance théâtraleLe corps du silence [2009 - 52’] mimo-drame de Marcos Malavia, CompagnieSourouS et festival de théâtre Auteursen Acte, Paris

Jeudi 7 mai - la sélection transmission 14 h De père en fils [2005 - 52’] docu-mentaire de Philippe Ayme, Adalios,Atelier Atlas, France 3, France15 h 15 Trouble du rythme [2008 -18’] documentaire de Antoine Novat,Scherkhan Production, France16 h Mes parents [2004 - 19’] fictionde Anne Fassio, Sotavento, France17 h Combalimon [2007 - 80’] docu-mentaire de Raphaël Mathié, La LunaProduction, France20 h 15 soirée courts Regarde-moi [2008 - 19’] fiction deOlivier Lécot, Aeterman Films, FranceBouche-à-bouche [2007 - 17’] fictionde Louis Dupont, La Luna Productions,France Wechselbad [2000 - 8’] film expéri-mental de Gisela Grosse. Video der Ge-nerationen, AllemagneDie Seilbahn [2008 - 7’] film d’anima-tion de Claudius Gentinetta, SuisseMalban [2008 - 8’] film d’animationde Elodie Bouedec, Velvet Animation,France

Le dernier voyage de Maryse Lucas[2008 - 26’] documentaire de David Le-doux et Artus de Lavilléon, Le Joker &les films Velvet, France

Vendredi 8 mai 2009 - la sélection rela-tions entre générations14 h Dormir au chaud [2006 - 27’] fic-tion de Pierre Duculot, Ambiances, Bel-giqueDernier voyage [2007 - 15’] fiction dePierre Duculot, Monkey Production,Belgique15 h Ce que je vous dois [2006 - 26’]fiction d’Olivier Bouffard, Carlito Films,France16 h Mon miroir [2007 - 20’] fictionde Nicolas Birkenstock, Bianca Films,France17 h Dans la vie [2007 - 68’] fictionde Philippe Faucon, Istiqlal Films / ArteFrance Cinéma, France [français / arabe/ sous-titré anglais]20 h 15 Soirée courts Hiyab - Le foulard [2005 - 8’] fictionde Xavi Sala, Espagne, Filme für eineWelt, 2008, Suisse www.filmeeinewelt.ch (dossier pédagogique)She [2007 - 8’] fiction de Sheersha Pe-rera, Les Films du Cygne, FranceUnder Construction [2007 - 10’] do-cumentaire de Liu Zhenchen, Le Fres-noy, ChineLettre du dernier étage [2004 - 33’]fiction - expérimental de Olivier Cie-chelski, G.R.E.C., FranceSéance familiale [2008 - 27’] fictionde Cheng-Chui Kuo, Amanda Produc-tion, Chine

Le programme (sous réserve de modification)

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Une enseignante de 2Paccueille cette année unélève en provenance deMadagascar. Tout natu-rellement ce pays est de-venu le centre d’intérêtde la classe. L’élève s’estappliqué à présenter sonpays (ses habitants et leurculture, sa faune et saflore) à ses nouveaux ca-marades à grand renfortde documents, livres, pho-tos personnelles, extraitspuisés sur Internet… Lematériel est riche, l’intérêtde la classe au plus haut,alors que faire avec tout ça?

Une belle amorceAyant suivi le cours d’introductionau Cadre de référence 1P-3P, l’en-seignante comprend aisément quel’amorce est trouvée, mais est em-pruntée pour aller plus loin dansl’esprit de cette nouvelle approche.C’est alors qu’elle fait appel à l’ani-mation en Environnement pour in-tervenir dans sa classe et organiserune activité dans ce sens.

Un travail sur EQUILIBREAprès avoir fait l’inventaire des pis-tes de travail possibles en lien avecles différents concepts intégrateurs(cf. Cadre de référence 1-3P), nousavons décidé ensemble de travaillerEQUILIBRE. L’idée n’est donc pas d’étu-dier «Madagascar», mais de réflé-chir et comprendre l’équilibre entreles animaux et leur milieu de vie, enprenant comme exemple quelquesanimaux de Madagascar.

Je me suis donc rendu en classe et aimené l’activité que voici. Se dérou-

lant sur une heure, elle n’est que lepoint de départ d’un travail qui de-mandera à être approfondi.

Conceptions des élèves: Madagas-car, Suisse: qui vit où? Chaque élèvea reçu 6 images d’animaux avec unebrève description de leur habitat(forêt chaude et humide, monta-gne, etc.); trois vivent chez nous ettrois à Madagascar. Ils émettent deshypothèses sur le lieu de vie del’animal en les classant sur la cartede l’un des deux pays, en expliquantles raisons de leur choix.

1re mise en commun: les élèves ontconfronté leurs classements et justi-fié leurs choix. Un débat s’installe:certaines hypothèses sont mises decôté par la classe, certaines sont ju-gées subjectives, finalement les élè-ves concluent que les informationsles plus fiables se trouvent dans lestextes informatifs présentés sous lesphotos.

Approfondissement: chacun s’est re-mis au travail en lisant les informa-

34 Résonances - Avril 2009 )

tions et en modifiant sonclassement si besoin est.

2e mise en commun: cettefois, les propositions sontjustifiées par les textes.Pour chaque animal, nousfaisons ressortir les fac-teurs indispensables à sasurvie (chaleur, eau sa-lée, eau fraîche, nourri-ture, etc.). Ce sont lesconnaissances que lesélèves mémoriseront.

Conclusion en lien avecEQUILIBRE: les animauxne vivent pas n’importe

où sur Terre; chacun a besoin d’unmilieu naturel particulier pour senourrir, se reproduire, élever ses pe-tits, se cacher (connaissances).

Suite de cette première leçonLaissée à l’initiative de l’enseignante,une seconde leçon peut aborder defaçon détaillée les exigences de 2animaux (un d’ici et un de Madagas-car par exemple) par rapport à leurmilieu. La conclusion revient surl’idée d’EQUILIBRE entre les animaux etleur milieu.

Dans une troisième leçon, on peutaussi élargir en prenant quelquesautres pays ou types de milieux na-turels tels que le Groenland (oursblanc - région polaire), le Kenya(éléphant - savane), etc. et faire descomparaisons avec Madagascar et laSuisse. L’amorce «Madagascar» auraprobablement été épuisée et l’onpassera à autre chose car l’essentielaura pu être mis en évidence surEQUILIBRE: au contraire des hommes,les animaux ne peuvent pas vivren’importe où.

Un élève arrivede Madagascar

Un élève arrivede Madagascar

Pascal Siggen

(Environnement

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Pérou, Inde, Portu-gal, etc.Et si l’élève provientd’un autre pays queMadagascar? On peutfacilement transférercette démarche enl’adaptant. En quelquesclics sur Internet, ils’agit de retrouver quel-ques espèces de fauneou de flore endémiquepuis de les comparer etles classer en se focalisantsur leurs besoins par rap-port au milieu, car c’estbien le concept intégra-teur d’ÉQUILIBRE que nousvisons avec cette activité.

Pistes d’évaluations possiblesAvant d’évaluer, résumons ce qui aété appris: des connaissances (prin-cipe d’équilibre entre un animal etson milieu, besoins spécifiques dequelques animaux de Suisse et deMadagascar) et des capacités (fairedes hypothèses, utiliser un docu-ment de référence). On évalueradonc ces deux aspects au traversd’activités telles que:

Citer des critères climatiques ougéographiques spécifiques à cha-que pays (connaissances).Relier le milieu de vie qui corres-pond à un animal (connaissan-ces).Classer de nouveaux animaux àMadagascar ou en Suisse en fonc-tion d’une fiche descriptive (ca-pacité: utiliser un document deréférence).Mettre en lien des textes descrip-tifs et des images (capacité: utili-ser des documents de référence).Transposer toute la démarcheavec des végétaux (formuler unehypothèse de départ, utiliser undocument de référence pour lesfaire évoluer).

Autour de «Madagascar»D’autres pistes de travail auraientété envisageables sur cette amorce:

En une leçon de sciences, on pour-rait comparer les CYCLES annuelssaisonniers de la Suisse (4 saisons)et de Madagascar (2 saisons).

En géographie, on pourrait tra-vailler sur REPRÉSENTATION: qu’est-ce qu’une ville pour un élèved’ici, et pour un élève d’Antana-narivo (1.4 mio d’habitants!);idem pour une école, l’intérieurd’une maison (voir document«Album de familles»1 de la FED),un lieu de commerce (magasinen Suisse, marché à Madagas-car).ECHELLE peut être travaillée autravers de l’adéquation entre lemode de déplacement et l’éloi-gnement du pays (voir GuideCorome p. 205).Un certain aspect de MYTHE ET

HISTOIRE peut être travaillé en dé-

( Résonances - Avril 2009 35

but d’année, par compa-raison entre ce que pen-sent les enfants sur Ma-dagascar et ce qu’en di-sent des gens qui y sontallés (mettre à profitl’élève et sa famille) ouqui y vivent; en conclu-sion, on rappelle l’im-portance de remonterà des informations fia-bles plutôt que d’enrester à des «on-dit».

Cette piste de travailet le matériel d’en-seignement sont mis

en ligne sur http://ce.ecolevs.ch(piste 112).

Les animateurs sont à votre dis-position pour mener une activitédans votre classe en lien avec le Ca-dre de référence 1-3P. Contacter:[email protected] ou au 024486 22 [email protected] ou au 027722 75 63.

Note

1 Seize familles de différentes régionsdu monde sont prises en photo devantleur maison, avec leurs animaux, leurmobilier, leurs ustensiles de cuisine(diversité des modes de vie). A com-mander sur www.globaleducation.ch.

Jeudi 30 avril 2009 à 20 hAula F.-X. BagnoudHES-SO Valais - Rte du Rawyl 47 - 1950 Sion

Conférence de Mme Rosette Polettisur l’accompagnement des malades etdes personnes souffrantesorganisée par les Services diocésains de lacatéchèse et de la jeunesse en collabora-tion avec la HES-SO Valais.

Prix: 10.- Gratuit pour les étudiants (surprésentation de la carte)

Catéchèse: conférencesouffrance et compassion

Catéchèse: conférencesouffrance et compassion

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Le Cyberdéfi est un concours parclasse et on y fait de tout: du brico-lage, des maths, du français, oncherche avec des ordinateurs, on vi-site en 3D des objets et des villes, onrésout des énigmes musicales.En 2008, il a eu lieu le mardi 25 no-vembre de 9 h 30 à 11 h 30. Nous étions 570 classes à participerà ce défi. Il y avait des classes detoute la francophonie: France, Ma-roc et Suisse.Plusieurs jours auparavant, nousnous sommes préparés: nous avonsessayé d’anciens défis et avons misen place une stratégie. Comme no-tre enseignant n’aura pas le droitde nous aider dans nos rechercheset dans la gestion du concours,nous avons décidé de confier cettetâche à Johanna. C’est elle qui de-vrait, tout au long de l’activité,nous soumettre des questions, nousréorienter vers des thèmes nousétant plus familiers, proposer à ungroupe d’experts, formé de quel-ques élèves de la classe, les répon-ses trouvées. Une fois celles-cicontrôlées, Djemila, notre secré-taire, devrait recopier méticuleuse-ment nos propositions sur le formu-laire en ligne.Nous avons également apporté tou-tes sortes d’encyclopédies de la mai-

son: science, histoire, géographie,bricolage, BD, cuisine, pas un sujetn’était couvert par nos documents.Nous avons sélectionné quelquesélèves spécialistes de la recherchesur le Net.

Le jour J, à 9 h 15, nous avons pu im-primer les questions et débuter l’ac-tivité. Johanna a fait lire les ques-tions projetées à l’aide du beamer.Nous avons découvert toutes les dif-ficultés qui nous attendaient.

36 Résonances - Avril 2009 )

A 9 h 30, nous pouvons entrer sur lesite du Cyberdéfi à l’aide de notremot de passe.A 9 h 50, nous terminons de répon-dre à une 1re question, elle concer-nait nos connaissances musicales.A 10 h 10, nous avons trouvé la solu-tion à la question K, liée au françaiset aux mathématiques.5 minutes plus tard, nous résolvonsune énigme en ligne. Il fallait re-trouver 4 clés dans le château deChenonceau, puis trouver le nom dela mère d’Henri II. Pour compliquerle tout, le nom était écrit en latin etgrâce à Internet, nous avons putrouver la traduction française.A 10 h 35, nous terminons une acti-vité faisant appel au bricolage et àla logique.Puis plus d’une 1/2 heure sans trou-ver de réponse. La frustration decertains et l’agacement d’autrescréent un réel climat de stress dansla classe. L’ambiance est électrique!A 11 h 10, un groupe trouve enfin lasolution à une énigme proposant de

Le Cyberdéfi racontépar une classe

Le Cyberdéfi racontépar une classe

( C a r t e

b l a n c h e

A vos claviersVous pouvez participer à Résonances de diversesmanières. Pour rappel, la rubrique carte blancheattend vos textes et/ou ceux de vos élèves. Vousêtes également invité-e à faire part de vos sug-gestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoterpour envoyer un message à la rédaction, indiquerune adresse internet ou un projet que vous aime-riez faire partager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel ([email protected]), vous pouvez aussi téléphoner (027 606 41 59 ou 079 429 07 01).

«A 9 h 30, nous pouvons entrer sur le site du Cyberdéfi à l’aidede notre mot de passe.»

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

trouver le nom d’une maison pré-sente dans une bande-annonce d’unJames Bond. Pas moins de 8 élèvesont planché sur cette question.A 11 h 30, nous stoppons nos recher-ches, non sans regretter de n’avoirpas quelque 5 minutes de plus,étant à 2 doigts de trouver la solu-tion à une énigme mathématique.Exténués, nous quittons la classe etpartons à la maison, découragés den’avoir répondu qu’à 6 questions,certains d’être dans les profondeursdu classement.

A l’heure du bilan, nous décou-vrons pour notre plus grande joieque nous terminons à une brillante10e place. Constater que nos efforts

n’ont pas été inutiles a été unegrande satisfaction pour nous tous.Si vous imaginez participer prochai-nement au Cyberdéfi avec votreclasse, organisez au mieux votreclasse. Prévoyez un tas d’encyclopé-dies, elles nous ont été d’une aideprécieuse. L’essentiel réside toute-fois dans l’esprit d’équipe.Pour terminer, amusez-vous avanttout et profitez de cette aventureunique!

Classe de Sébastien Vassalli - SionIntro: Caroline

Avis d’élèves: choisis par NelsonJournal de bord (heure par heure):

Robert et JohannaConclusion: Joyce

( Résonances - Avril 2009 37

Avis d’élèvesKaren Au début, j’étais stressée parce que je ne savais pas trop à quoi

m’attendre.Ophélie J’étais très tendue, car je voulais faire de mon mieux. Ce n’était

vraiment pas facile, je n’ai trouvé qu’une réponse.Kubilay C’était assez difficile, cependant j’ai réussi à répondre à l’énigme

de tante Olga.Robert C’était une excellente expérience au niveau de la collaboration,

nous avons été obligés de coopérer pour réussir.Céliane Ce n’est pas tous les jours que l’on peut participer à un concours

d’une telle envergure.Nelson 10e: inespéré! Surprenant!Djemila Travailler tous ensemble, en autogestion, génial!Yasmina On a passé 1 heure et 1/4 sur une même question, mais on a trouvé.

Quelle satisfaction!

«A 10 h 10, nous avons trouvé la solution à la question K, liée au français et aux mathématiques.»

E n r a c c o u r c iAccueil extrafamilial etparascolaire en Suisse

Publication de la COFF

La publication de la Commissionfédérale de coordination pour lesquestions familiales (COFF)esquisse un état des lieux del’accueil de jour extrafamilial etparascolaire en Suisse.www.ekff.admin.ch/c_data/f_Pub_Kinderbet.pdf

Hommage à la francophonie

Célina Ramsauer lanceun appel mondialCélina Ramsauer, jeune artistevalaisanne, chante «Ensemble»,un titre de sa composition qu’elledédie en hommage à laFrancophonie. «Ensemble» estbien plus qu’une chanson, c’estune composition offerte auxjeunes artistes francophones pourqu’ils se l’approprient etl’interprètent aux rythmes de leurculture. La version (chanson +paroles) de Célina Ramsauer esttéléchargeable gratuitement.www.ensemble-francophonie.org

Directions d’établissementscolaire

Consultation nationaleLe Secrétariat général de la CDIP amis en consultation jusqu’à la mi-mai un profil pour les formationscomplémentaires Directiond’établissement scolaire. Ce profilregroupe des exigences minimalesimposées à ce type de formations:définition des conditionsd’admission, du contenu et duvolume de la formation. Il devraitconstituer à l’avenir la base pourla reconnaissance par la CDIP destitres décernés au terme de cesformations et par là-mêmepermettre l’octroi de certificats dedirecteur/directriced’établissement scolaire valablesdans toute la Suisse.www.cdip.ch

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

38 Résonances - Avril 2009 )

Balade pédagogique sur le sentier viticole du MVVV

Balade pédagogique sur le sentier viticole du MVVV

(D é c o u v e r t en a t u r e

Afin d’intensifier les liens musée/école et dans l’objectif de transmet-tre des connaissances, le Musée va-laisan de la Vigne et du Vin (MVVV)propose aux écoles valaisannes unebalade pédagogique sur une partiede son sentier viticole.

Les thèmes liés aux travaux des vi-gnes, à la biodiversité, aux cépa-ges, à la lecture du paysage, auxcontes… seront abordés dans le ca-dre d’ateliers interactifs.

Sous la responsabilité de l’ensei-gnant, chaque classe se déplace surle sentier viticole et participe auxactivités élaborées et animées parles guides du MVVV.

La balade pédagogique s’articuleautour de trois ateliers:

Le premier «A la rencontre dutravail du vigneron» fera connaî-tre les travaux de la vigne et lesoutils du vigneron. Le deuxième permettra de dé-couvrir la vigne et ses herbes fol-les. Quant au troisième, il offrira uneexpérimentation autour des cinq

sens. Celle-ci sera enrichie parquelques contes touchant la vi-gne et le vin.

Une place de pique-nique est à dis-position au terme de la balade.Cette activité est ouverte aux clas-ses de 3P jusqu’à la fin du CO.

Prix Fr. 4.-/élève.Réservation nécessaire par mail à[email protected] ou par té-léphone (027 456 35 25 le matin)www.museevalaisanduvin.ch

Ces balades pédagogiques se dé-rouleront aussi les 7 et 8 septem-bre 2009.

Infos pratiquesMardi 19 mai et mercredi 20 mai2009Heures de départ:8 h 30 – 9 h 30 – 10 h 30 – 11 h 30 Rendez-vous au MVVV à Salque-nenDurée: 3 heures environ (plus 30’pour le retour à Salquenen)

E n r a c c o u r c iDVD racisme

Spot it! Stop it!

Le DVD contient les spots et lesmotifs de toutes les campagnesprécédentes que la Fondationcontre le racisme etl’antisémitisme GRA a publiéesces dernières années.Conçu comme du matériel pédagogique, il sert à animer le cours pour aborder des sujetscomme l’exclusion, le racisme,la violence, l’antisémitisme et la discrimination des personnes avec un handicap.Le DVD, disponible en quatrelangues (D/F/I/E), a reçu le soutiendu Service de lutte contre leracisme, de sponsors et demembres de la fondation de laGRA.A commander gratuitementauprès de la GRA.www.gra.ch

Revue du CSPS

Article en ligne surla coopérationParmi les derniers articles de larevue du Centre suisse depédagogie spécialisée, vouspouvez lire un article de RobertaAndreetta Di Blasio, psychologuescolaire et en institution, sur lacoopération entre élèves.L’auteure y voit une piste pourdévelopper les compétencesrelationnelles et une voie pourdiminuer les troubles ducomportement.www.csps-szh.ch/fileadmin/data/1_szhcsps/7_zeitschrift/Archiv/DiBlasio.2009.03.pdf

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Le jardin botaniquealpin «Flore-Alpe» sesitue à une altitudede 1500 mètres aubas du Catogne. C’estun lieu enchanteurparsemé de sentiersserpentant entre ro-cailles, prairies sècheset étangs. Trois milleespèces de plantes fleu-rissent sur plus de 6000m2, aussi bien des espè-ces de la flore locale,des régions avoisinantesque des massifs monta-gneux d’Europe et desautres continents. «Flore-Alpe» est l’un des jardinsles plus riches et les plusprestigieux des Alpes. Les plantesprotégées de Suisse y sont présen-tées avec une attention particulière.

Né de l’initiative privée de l’indus-triel et ingénieur vaudois Jean-Mar-cel Aubert (1875-1968), le jardin bo-tanique alpin est le fruit de sa pas-

sion pour la montagne. Il fut trèstôt offert à tous pour le plaisir departager avec les visiteurs ses beau-tés et ses raretés. Les premiers tra-vaux d’aménagement ont débutéen 1925-1927. Simple ornement dela résidence d’été de son proprié-taire, le jardin s’est développé au fildes années pour atteindre ses di-mensions d’aujourd’hui dans les an-nées 1950. En 1967, Monsieur Au-bert érige son domaine en Fonda-tion avec la participation de la Villede Genève et du Canton de Neuchâ-tel. Dès 2008, elle est reprise par leCanton du Valais, sous l’égide desmusées cantonaux, et par la Com-mune d’Orsières.

Les élèves de tous âges peuvent yadmirer des raretés telles que l’ado-nis de printemps (Adonis vernalisL.), le roi des Alpes (Eritrichium na-num (L.) Gaudin), l’androsace helvé-tique (Androsace helvetica (L.) Al-lioni) ou encore l’edelweiss (Leon-topodium alpinum Cassini) selon lapériode où ils visitent le jardin. De

( Résonances - Avril 2009 39

juin à août, le jardin estmagnifiquement colorépar la floraison succes-sive des différentes es-pèces. Grâce aux éti-quettes, il est aisé deconnaître les noms desplantes, leur origineet leur famille.

Une offre diversifiéeLe jardin botanique«Flore-Alpe» repré-sente un potentielunique pour l’édu-cation environne-

mentale. La possibilitéde faire appel à une animatricepermet un accueil adapté des clas-ses. Les visites guidées facultativespermettront d’initier les élèves aumonde de la botanique et d’en ap-profondir certains aspects. Pour lesplus petits, la visite est axée sur lescinq sens par la découverte des for-mes et des couleurs des plantes quicréent un émerveillement à nul au-tre pareil. Un guide pédagogiqueest à disposition des enseignants.Les thèmes de la saison 2009 sont«Autour de l’abeille» et «Les orchi-dées».

Le jardin accueille également uneexposition de sculptures qui re-hausse cet écrin. Pour cet été, RenéKüng, artiste bâlois confirmé, tra-vaillant le bois, le métal et la pierre,va s’approprier le jardin et y instal-ler ses œuvres. Cette exposition faitaussi l’objet de visites guidées.

En incitant les nouvelles généra-tions à observer et à admirer laflore, on leur permet d’apprendre àmieux l’aimer et à la respecter.

Le jardin, qui permet de découvrir 3000 plantes,

accueille aussi des sculptures.

Le jardin botanique alpin«Flore-Alpe» de Champex-Lac

Le jardin botanique alpin«Flore-Alpe» de Champex-Lac

Anne-Valérie Liand

(D é c o u v e r t en a t u r e

Informations pratiquesLe jardin est ouvert tous les joursde 10 h à 18 h (le vendredi de10 h à 20 h) de mai à octobre. Lesvisites guidées ont lieu sur de-mande (réservation par télé-phone ou par e-mail).Prix (entrée et visite guidée): for-fait de CHF 60.- par classe.Adresse: Fondation Jean-MarcelAubert - Jardin botanique alpin«Flore-Alpe» - CP 26 - 1937 Orsiè-res.Téléphone / Fax: 027 783 12 [email protected]

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

L’enseignant doit mettre en place,lors des activités en Education phy-sique, une organisation qui garan-tisse aux élèves le maximum de sé-curité. Ce domaine ne se limite passeulement à la pose de tapis auxendroits dangereux; il comporte denombreux aspects auxquels il fautêtre attentif. Pour vous aider danscette démarche, vous trouvez enannexe une check-list à appliquerle plus régulièrement possible.

Les élèvesLes élèves doivent être équipés cor-rectement à savoir: affaires de gym-nastique adaptées (short, T-shirt, …)et surtout des baskets attachées (etqui ne marquent pas le sol). La pra-tique sportive en chaussettes ou àpieds nus représente différents dan-gers de dérapage ou de collision.Ces dernières manières de faire de-vraient être interdites.

Les montres, bracelets et autres bou-cles d’oreilles doivent être déposésdans un panier adéquat au début ducours, puis mis en sécurité jusqu’à lafin de la leçon avant que les élèvesne les récupèrent. Attention auxpiercings ou autres implants sous-cutanés qui peuvent devenir des ob-jets tranchants non seulement pourla personne qui les porte mais sur-tout pour ceux qui se retrouvent enface. Le port de sparadrap (si ceux-cine peuvent pas être enlevés) est for-tement recommandé.

Le matérielLa pratique d’exercices à risques (auxagrès par exemple) demande unegrande précision dans l’organisationet la gestion. Les procédures de miseen place et de rangement du maté-riel doivent être écrites et mémori-sées par les élèves (plan de la salle –fiche d’organisation).

La vitesse de déplacement pour leportage du matériel doit être limi-tée (déplacements en marchant) etorganisée (sens de circulation pourentrer et sortir du local des enginspar exemple, …).

Lors de n’importe quel portage, ilfaut faire attention à la position dudos car surtout chez les enfants, undos droit supporte nettement mieuxles charges.

40 Résonances - Avril 2009 )

Aucun engin ou ballon ne doit res-ter sur le sol pendant une activité(risque de chute ou de blessures).Aucun obstacle ne doit entraverl’espace d’activité ou de jeu.

Finalement, les différentes portes,celles d’entrée ou celles du local àengins, doivent être fermées pouréviter les collisions avec ces structu-res en bois ou en fer très dangereu-ses.

Sécurité: check-listSécurité: check-list(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

SÉCURITÉLe maître ou la maîtresse est responsable de la sécurité dans les domaines suivants:

LES ÉLÈVES1 Montre et bijoux �

2 Equipement correct (short /T-shirt / …) �

3 Chaussures correctes et attachées (pas de chaussettes=pieds nus) �

LE MATÉRIEL1 Bien organiser la sortie et le rangement du matériel �

2 Organiser le sens unique et le sens interdit (éviter les collisions) �

3 Marcher pour porter �

4 Créer (avec les élèves!) un plan de la salle �

5 Créer des fiches de «sortie» matériel (endroit, matériel, sécurité, …) �

6 Lors des «portages», attention au dos… et aux pieds �

7 Le maître se place de manière à voir la salle et le local aux engins �

8 Laisser la salle «vide» de tout obstacle (ranger le chariot de tapis) �

9 Fermer les portes du local du matériel �

LE MOUVEMENT1 Mettre des protections aux endroits clefs �

2 Adapter le niveau de difficulté aux enfants �

3 Analyser le mouvement et prévoir (anticiper) les risques d’accidents, de chutes �

4 Apprendre à assurer (cf. feuille Assurage) �

5 Disposer des assureurs aux endroits-clefs �

6 Le maître assure toujours au poste qui présente le plus de danger �

GESTION DE LA CLASSE1 Le maître doit toujours avoir la vision de toute la classe �

2 Le maître se place à l’endroit le plus difficile… �

3 Afficher les consignes de sécurité �

4 Etre intraitable dans leur application �

DÉROULEMENT 1 Créer ou maintenir la concentration �

2 Eviter le stress �

3 Arrêter les exercices à temps: attention à la lassitude, la fatigue, la compétition… �

4 Faire respecter les consignes (ex: Stop!) �

COMPORTEMENT SOCIAL1 Pour faire des groupe, répartir les meneurs, séparer les turbulents �

2 Avoir l’œil sur les élèves difficiles / Les ramener près de soi lors des consignes �

3 Avoir à l’œil les élèves qui «risquent trop» �

45

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Le mouvement

Assurer la sécurité des élèves, c’estégalement mettre des protectionsaux endroits clés, adapter le niveaudes difficultés aux capacités des élè-ves.

L’anticipation des risques fait égale-ment partie des compétences quele maître doit posséder pour éviterles chutes ou autres risques liés à lapratique.

Les principes d’assurage doiventêtre enseignés avec précision auxélèves ainsi que les comportementsqui y sont liés: confiance et respon-sabilité. Puis il faut disposer ces «as-sureurs» aux endroits-clés tout ense rappelant que le maître devraitassurer cette fonction à l’endroit leplus difficile.

La gestion de la classeLa leçon de gymnastique est le mo-ment de la journée pendant lequel ilest le plus difficile d’avoir une visionglobale de toute la classe. Le volumed’activité à observer est nettementplus grand que dans une salle declasse «normale» tout comme la ra-pidité et la variété des déplacementsdes élèves. Etre bien placé, avoirtoujours les élèves dans son anglede vision devient primordial.

Une responsabilisation des élèvess’avère parfois nécessaire: il s’agitalors d’afficher des consignes parécrit (petit schéma) et d’intervenirdrastiquement si celles-ci ne sontpas respectées.

Le déroulement de l’activitéIl est difficile de garder une classelongtemps concentrée pour garan-tir cette sécurité. La gestion dutemps est donc très importante. Ilfaut éviter le stress et limiter la du-rée des exercices. Arrêter les exerci-ces à temps prévient de nombreuxaccidents.

Enfin, il faut donner des consignesclaires de fin d’activité: coup de sif-

flet par exemple. De nombreux élè-ves obéissants subissent souvent undernier tir de l’élève inattentif alorsqu’eux, ont suivi les consignes.

Le comportement socialJules César disait qu’il faut diviserpour régner. Cet adage est égale-ment valable pour les cours d’EP. Lesélèves turbulents doivent être ré-partis dans des groupes différents.De même, lors des rassemblementspour donner des consignes, il fautdisposer près de soi les élèves dissi-pés ou à problèmes pour éviterqu’ils ne distraient les autres.

Autre problème actuel: la gestiondes risques. Suivant la mode de cer-tains domaines du sport, quelquesélèves recherchent de l’«adrénaline»dans n’importe quelle activité. Il faut

( Résonances - Avril 2009 41

vraiment avoir un œil sur ce genrede comportement quitte à limiterl’accès de certaines activités à cespersonnes jusqu’à ce qu’elles aientprouvé leurs bonnes intentions.

Appliquer cette check-list c’est dimi-nuer une grande partie des acci-dents en amont de l’activité. Deplus, en cas de problème «juridi-que», avoir des preuves que la ges-tion de la sécurité est un domainecentral de notre organisation peutnous aider à prouver le bien-fondéde notre enseignement. Tout en sa-chant que l’on ne peut pas absolu-ment tout prévoir.

Créer ces conditions-cadres, c’estégalement mettre en place desconditions d’apprentissage qui ga-rantissent aux élèves une pratiquesaine et sécurisée.

POSTE 1

Chef Coralie B

Equipe Damien NadiaBernard

Matériel Deux parties supérieures d’un caissonDeux caissons

Consignes Porter à quatreAttention les doigts

Remarques Vérifier la largeur entre les caissons (On doit pouvoir se poser avec les épaules sur les caissons)Assurer aux cuisses

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

La fête aux chansons

La Fête aux chansons, avec ses88 chansons, est destinée auxélèves des classes primaires.Un CD audio est inclus, avecune sélection de 31 chansonsen version orchestrale.

La fête aux chansons. LeMont-sur-Lausanne: LEP, 2009.

Apprendre avec les pédagogies coopératives

Oui, la pédagogie coopérative,issue de «l’Educationnouvelle» et des «méthodesactives», a pour projetinlassable de transmettre dessavoirs. Non, elle ne confondpas le bricolage permanentavec le véritableapprentissage… Oui, le maîtrey assume son autorité. Non,elle n’a rien à

voir avec le spontanéisme libertaire… Oui, elle s’attache àconstruire des outils précis et des démarches rigoureuses. Non,elle ne s’enferme pas dans un jargon technocratique… Sylvain Connac ne propose pas seulement un ouvrage théoriquesur les pédagogies coopératives, mais livre des outils pratiquescomplets en lien avec les objectifs d’apprentissage, l’organisationde la classe, la construction de l’autonomie, l’accès à la penséeréflexive…

Sylvain Connac. Apprendre avec les pédagogies coopératives.Démarches et outils pour l’école. Paris: ESF, coll. Pédagogiesoutils, 2009.

Aux commencements

Comment tout a commencé… Ce livre de contes raconte lescommencements. Au total, pour le jeune lecteur, ce sont 34histoires de la création signées pardeux écrivains delittérature jeunesseconfirmés.

Jürg Schubiger etFranz Hohler (texte)et Jutta Bauer(illustrations).Genève: La Joie delire, 2008 (dès 12 ans).

42 Résonances - Avril 2009 )

Prévenir les souffrances d’école

Elèves intenables, classesdifficiles, enseignants ensouffrance: les réalités sont làet, même s’il faut éviter desombrer dans uncatastrophisme qui ferait lejeu de tous les fatalismes, onne peut rester insensible à desphénomènes qui sebanalisent. Pour y faire face, àcôté des nécessaires évolutionsinstitutionnelles, JacquesLévine a imaginé, voilà plus detrente ans, la formule du«Soutien au Soutien». Inspirédes groupes Balint utilisésavec les médecins et lestravailleurs sociaux, il s’agit de rencontres entreéducateurs qui acceptent de«déposer ce qui leur faitproblème et de chercherensemble des remèdes». Au-delà d’une simple «analysede pratiques», ce travaildébouche sur l’ouverture àune parole qui permet depenser «l’autrement queprévu» et donne les moyensaux adultes d’entendre ce quise passe vraiment avec leursélèves.

Jacques Lévine et Jeanne Moll.Prévenir les souffrancesd’école. Pratique du Soutien àSoutien. Paris: ESF, coll.Pédagogies outils, 2009.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

SaiaJean-François Chabas aime lescontrées sauvages. Cette fois-ci, ilnous emmène au Pays basque,pays de conte de fées, enchan-teur de par sa faune et sa langue.Traversant ce pays, trois petitspoucets, Farid, Karim et Sofiane,trois amoureux de la langue deMolière, à la répartie fleurie etsans fin. Partis à la recherche deleur oncle pour rester français àjamais, car français, ils le sont avant tout et ils vont le prou-ver, malgré les préjugés, avec humour, courage et panache!Comme dans tout conte de fées, l'histoire se finit bien,même si dans celui-ci la bonne fée porte l'uniforme!Un roman qui va au-delà des idées reçues, des barrièresphysiques ou psychologiques.

Jean-François Chabas, Saia. Ecole des Loisirs, Coll. Médium,2008 (dès 13 ans).

La suggestion d’un-e libraire

Ce mois-ci: celle de Nathalie Romanens, LibrairieLa Liseuse à Sion

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Notre droit d’être protégé de la violence

L’UNICEF a conçu un outilpédagogique (étude duSecrétaire général des NationsUnies sur la violence enversion pour enfants etadolescents + cahier d’activitépour apprendre et agir pourles enfants et les jeunes)proposant des exercices clairsdans un langage simple pourla prévention de la violence.Ce document, issu de l’étudedes Nations Unies sur laviolence, est un précieuxappui pour l’approche de laproblématique en classe.

Notre droit d’être protégé dela violence. Paris: publicationdu Secrétaire général desNations Unies sur la violencecontre les enfants et lesjeunes, 2006. www.unicef.ch

La prévention de l’échec scolaire

Quelle est la part desprincipaux acteurs del’éducation (parents,enseignants, intervenantspsychosociaux,

universitaires et autres) en ce qui concerne la prévention del’échec scolaire? Dans quelle mesure les programmes deformation destinés aux parents contribuent-ils à la prévention del’inadaptation psychologique, scolaire et sociale? Lesprogrammes de formation des enseignants se préoccupent-ilssuffisamment de la question de prévention? Comment peut-onredéfinir les notions de prévention en tenant compte des réalités actuelles? Des chercheurs et des spécialistes del’éducation de plusieurs pays francophones tentent de répondre à ces interrogations et à d’autres encore dans cetouvrage.

Jean-Paul Martinez et al. La prévention de l’échec scolaire. Unenotion à redéfinir. Presses de l’Université du Québec, 2008.

La violence faiteà l’école

Martine Bovay,psychopédagogue,thérapeute systémicienne etenseignante, commence sontexte par un peu de théorie,avant de partager quelquespistes pour réduire la violencefaite à l’école et termine avecun chapitre intitulé Pour uneécole qui atteint ses objectifs.

Martine Bovay. La violence faiteà l’école. Apprendre à vivre ensemble. Paris: Editions Fabert, 2009(dessins humoristiques de Bénédicte Sambo-Thiémard et préfacede Rémy Droz).

( Résonances - Avril 2009 43

Faire face aux intolérances

Racisme, antisémitisme,extrémisme religieux, sexisme,préjugés envers les pauvres,violence, dictature du groupe,intolérance culturelle…Comment réagir face à unesociété qui glisse versl'intolérance? Se montrerencore plus «fort», c'est-à-direencore plus... intolérant queles autres? Ou alors apporterun brin d'intelligence, dedialogue, de volonté de sortirdes confrontations sansintérêt? C'est cette voie que celivre écrit par Philippe Godardet illustré par AntoineChéreau choisit d'explorer, àtravers de nombreuxexemples. Un livre destiné àrendre les jeunes plustolérants et plus ouverts aumonde environnant.

Philippe Godard (texte),Antoine Chéreau(illustrations). Faire face auxintolérances. Racisme, sexisme,préjugés. Paris: Editions de LaMartinière Jeunesse, collectionHydrogène, 2009.

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

Grand-Père et les loups Tout commence un dimanche,Papa est fatigué, il a vraiment be-soin de dormir. Mais Mina s’estfaite mordre les fesses par un cro-codile et personne ne veut l’écou-ter. Elle a mal, elle a peur alorselle appelle son grand-père. Ungrand-père un peu loufoque, ungrand-père toujours gentil, le seulqui peut la comprendre. En effet,celui-ci la prend très au sérieux etpropose à la petite fille de 6 ans de faire une expédition avecsa petite sœur, son cousin et sa cousine. Ils monteront sur lamontagne aux trois grottes. C’est une expédition fort dan-gereuse, mais après cela Mina n’aura plus jamais peur derien et sera capable d’affronter toutes les situations. Le mau-vais temps, les ours, les loups, les crevasses et les braconniersmettront les nerfs de tous à rude épreuve. Mais, tout finirabien car ils ont tous su rester solidaires. Ce roman passion-nant s’adresse aux jeunes lecteurs qui rêvent d’aventures.

Per Olov Enquist. Grand-Père et les loups. Genève: Ed. LaJoie de Lire, 2008 (dès 9 ans).

La suggestion d’un-e enseignant-e

Ce mois-ci: celle de Daphnée Constantin Raposo,enseignante à Arbaz

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Hautes écoles et médiasCollaboration grâce à la ToileLa TSR annonçait, en débutd’année, le renforcement de sacollaboration avec lesUniversités romandes. Depuisplusieurs années, les canaux decommunication se multiplient.Les web-radios et web-tvfleurissent, la presse écriteoccupe l’Internet, les blogsprolifèrent, les journauxcitoyens émergent. Le projetde collaboration entre lesUniversités romandes et la TSRa débuté sur tsrdécouverte.chavec une série de forums parlesquels les chercheursrépondent directement aupublic sur des thématiquesactuelles. Il se développeradans les prochains mois avecde nouvelles offres. Véritableterrain d’expérimentation, ildevrait nous apprendre àmieux échanger et partager lessavoirs.Tribune de Genève (11.02)

Faculté des lettres deGenève

Le nombre d’inscrits a chuté d’un quartdepuis 2004Le décanat de la Faculté deslettres est inquiet. Depuisplusieurs années, le nombred’étudiants inscrits au sein decette branche universitaire necesse de chuter. Doyen desLettres, Eric Wehrli avanceplusieurs raisons à cettediminution d’effectifs, qu’iljuge «inquiétante». Lapremière et la plus flagrante:l’état de dégradation desbâtiments de la faculté.Ensuite la cherté de la viegenevoise, la difficultéchronique pour les étudiantsd’y trouver un logementjouent aussi un rôle dans cettebaisse. Enfin, le système de

comptabilisation du total d’inscrits a également son importance:le très grand nombre d’étudiants engagés dans un bachelor enrelations internationales et ceux issus d’autres universitésromandes, venant prendre des cours aux Bastions, ne sont pas prisen compte dans les chiffres globaux.Tribune de Genève (12.02)

Enseignement religieuxGenève reste indifférentAlors que nombre de cantons réintègrent l’enseignementreligieux, Genève ne suit pas le mouvement. A Neuchâtel, cantonlaïc au même titre que Genève, l’étude des phénomènes religieuxest proposée depuis 2003. Zurich, qui a supprimé l’enseignementreligieux pendant quatre ans, l’a réintroduit l’an dernier. En Suissecentrale en revanche, les cours classiques d’enseignement bibliqueont été remplacés par un nouveau cours d’éthique. Dans lecanton de Lucerne, un enseignement islamique est même proposédans les villes d’Ebikon et de Kriens.Le Courrier (16.02)

Congé-jeunesseLe Jura en fait la promotionLa déléguée interjurassienne à la jeunesse, Joanna Eyer, souhaitefaire mieux connaître le congé-jeunesse aux jeunes travailleurs dela région. Prévue par le Code des obligations, cette dispositionaccorde cinq jours de congé en plus de leurs vacances à tous les16 à 30 ans se trouvant dans la vie active ou en apprentissage,pour participer à des activités bénévoles en faveur de la jeunesse.La déléguée le fait savoir dans la première édition de saNewletter – InfOxyjeunes – diffusée sur internet. La déléguéetient à rappeler le «mode d’emploi» du congé jeunesse. Les cinqjours peuvent être pris en un bloc, ou en les scindant en journéesou demi-journées.L’Express (18.02)

44 Résonances - Avril 2009 )

Hautes écolesBachelors au boulot,masters au laboPlutôt que de prolonger leurcursus, des étudiants ensciences économiques ethumaines entrent dans lemonde professionnel. Selon ledernier sondage menéconjointement par laConférence des recteurs desuniversités suisses (CRUS) etl’Observatoire de la vieétudiante de l’Université deGenève, seuls 69% desétudiants de ces filièrespoursuivraient leur formationjusqu’au master, contre plus de90% des futurs médecins etingénieurs. Arrêter ses étudesaprès trois ans, bachelor enpoche, c’est bien, mais pouraller où? Sur le marché dutravail pardi. On les engagefacilement, de quoi inquiéterles recteurs des universitésromandes? Que nenni! Leschiffres cachent une autreréalité: la grande différenceexistant entre les différentesfacultés.L’Hebdo (19.02)

Education spécialiséeIntégrer les enfantshandicapésLes enfants souffrant d’unhandicap ou de difficultésscolaires sont de plus en plusintégrés dans les classesnormales en Suisse. Le Valais, leTessin et Bâle-Ville sontpionniers. Un concordat inter-cantonal doit entrer en vigueuren 2011. Le but de cet accord,que les parlements cantonauxdoivent encore ratifier, est quetous les cantons respectent lesmêmes principes en matièred’éducation spécialisée. Suite àla réorganisation de lapéréquation financièrefédérale, l’AI s’est retirée début2008 du financement de

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école au QuébecAu Québec, les mauvais résultats des élèves en français dé-fraient régulièrement la manchette. Aux épreuves du minis-tère de l’Education, 50% des élèves de cinquième secon-daire échouent le volet orthographe, même s’ils ont droitau dictionnaire et à la grammaire. L’an dernier, la ministrede l’Education, Michelle Courchesne, avait voulu donner uncoup de barre pour faire du français une priorité à l’école.Son plan d’action – qui comprend 22 mesures assorties d’unbudget de 40 millions de dollars – avait reçu un accueil pru-dent de la part du milieu de l’éducation. Un an plus tard, iln’y a pas grand-chose qui a bougé. Les enseignants ontd’ailleurs été froissés par une lettre de la ministre envoyéeaux parents cet automne, les informant que leurs enfantsrédigeraient dorénavant un texte par semaine.Soleil (10.02)

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

l’éducation spécialisée. Sescoûts – environ 800 millions defrancs par an – sont désormaisassumés par les cantons.La Liberté (24.02)

Société2500 langues endanger dans le mondeQuelque 2500 des 6000 languesparlées dans le mondesont en danger, aaverti l’Unesco. Parmielles figurent huitlangues parlées enSuisse. Le nombre desidiomes menacés a étémultiplié par quatre dansla première publication del’Atlas international deslangues en péril, en 1996.En Suisse, la langue la plusmenacée est le franc-comtois.Cet idiome, parlé dans lenord de la France et le Juraest considéré comme«sérieusement en danger», soit le troisième degré d’uneéchelle de cinq. Le rhéto-romanche, le francoprovençal(Vaud), le lombard (Tessin etGrisons), le bavarois – parlé àSamnaun (GR) –, soit ledeuxième degré de cetteéchelle. La langue«alémanique» est quant à elle«vulnérable».Le Nouvelliste (26.02)

Ecole secondaire du LocleMieux protéger les adosDemandes de pilule dulendemain, test de grossesse,suite d’IVG, menaces desuicide, crises de panique,coups, scarifications, intoxica-tion médicamenteuse…Voici quelques-uns des casrelevés dans le rapport annuelconcernant la médecinescolaire, pour l’écolesecondaire du Locle. Le Conseil communal demandela création d’un servicesocioéducatif. L’écolesecondaire dispose certesd’équipes pédagogiques, declasses spéciales, de médiationscolaire, outre les serviceshabituels, et leur nécessitén’est pas remise en cause.L’Impartial (27.02)

Cours de français pour non-francophonesLes bancs restent videsVoilà deux ans de suite que les cours de français destinés auxétrangers domiciliés dans le district des Franches-Montagnestombent à l’eau «faute de participants» selon les organisateurs.Un minimum de six personnes serait nécessaire pour les maintenir.Cela est d’autant plus incompréhensible que la demande semblebien là. Les Franches-Montagnes comptent environ 10%d’étrangers parmi leur population. Il faut se demander pourquoi.

La qualité des cours n’est pas remise en question,le critère économique n’apparaît pas non pluscomme un écueil pour les participants puisqueles communes remboursent une partie de lafinance d’inscription. C’est la capacité del’administration à atteindre les genssusceptibles de suivre les cours qui est remiseen cause par plusieurs témoins. Le Quotidien Jurassien (27.02)

Ecole jurassienneExclusion d’élèves

L’exclusion d’élèves est rare, mais pasexceptionnelle dans le canton du Jura. Le Tribunal fédéral adébouté l’an dernier un élève qui avait recouru contre sonexclusion définitive d’une école du degré post-obligatoire. Ilestime que, précédée de mises en garde, cette mesure n’a riend’arbitraire. Six élèves ont été exclus de l’école jurassienne lors dela dernière année scolaire, dont deux élèves bâlois en 10e annéelinguistique pour absentéisme répété. Douze élèves primaires etsecondaires ont été punis d’une exclusion d’au maximum unesemaine. La plupart l’ont été pour des comportements violents,des propos inconvenants ou des actes d’indiscipline répétés. Il estcependant important d’adjoindre une telle sanction de mesuresd’accompagnement appropriées insiste le Gouvernement.Le Quotidien Jurassien (4.03)

Mercredi de congéLes parents genevois refusent de le sacrifierA Genève, 63% des parents ne veulent pas que leurs enfantsretournent à l’école primaire le mercredi matin. Le sondage a étéréalisé auprès de 1500 parents dans la perspective d’une haussede la dotation horaire à la rentrée 2011. Selon l’enquête duService de la recherche en éducation (SRED), 63% des famillespréfèrent ajouter des heures sur chaque jour d’école. La moitiédes parents opte pour une pause de midi plus courte et l’autremoitié souhaite que l’école se termine plus tard, vers 17 h.Le Temps (6.03)

Classes d’accueilQuel avenir?A Bienne, les classes d’accueil seront maintenues lors de laprochaine rentrée scolaire, mais elles disposeront de moins demoyens. La Direction cantonale de l’instruction publique (DIP)calcule le nombre de leçons qu’elle octroie à chaque communepour l’enseignement spécialisé dont les classes d’accueildépendent. Si le maintien des classes d’accueil est donc assurépour la prochaine rentrée scolaire, l’intégration deviendra lanorme, ce qui impliquera une réduction drastique, voire unesuppression totale des classes d’accueil.Le Journal du Jura (7.03)

( Résonances - Avril 2009 45

EducationL’école doit aussiéduquer les enfantsSelon Remo Largo, pédiatregermanophone, «pour qu’unenfant se développe, il doitpouvoir satisfaire deux besoinsfondamentaux: la possibilitéde nouer des liens avec sesparents et d’autres personnesde référence, et celled’évoluer dans un lieu où il sesent accepté et en sécurité. Aucours de sa scolarité, unenfant passe plus de dix milleheures à l’école. Par la forcedes choses, c’est là qu’il sesocialise. L’école doittransmettre des valeurs: cen’est que si l’enfant se sentaccepté à l’école et qu’ilapprend dans ce cadre à gérerdes conflits, à ne pas écraserles plus faibles et à se montrersolidaire qu’il sera capable detout cela à l’âge adulte. Lesenseignants devraient passersix mois avec des enfantsavant même d’entamer leurformation. Cela constitueraitune sélection des vocationsbien plus efficace».Le Matin (8.03)

HEP BejuneBelle leçon d’humanitédes futurs enseignantsDans le cadre de la Semainesocio-économique mise surpied par leurs enseignants, 24 étudiants du site biennoisde la Haute Ecolepédagogique (HEP) se sontfrottés à des problématiquesessentielles qu’ils pourraientrencontrer dans leur vieprofessionnelle. Objectifavoué de ces cinq jours:plonger les étudiants dans uneréalité qu’ils connaissentparfois mal et les faireréfléchir aux questions socialesde notre temps. Cetteinitiation à la «vraie vie»pourrait même influer ledestin de certains d’entre eux,tant les débats qu’elle aprovoqués se sont révélésprofonds, touchants, nourrisde préoccupationsterriblement humaines.Le Journal du Jura (7.03)

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Récemment une étude menée parle Tages Anzeiger affichait les ré-sultats d’un sondage effectué au-près des principales caisses de pen-sions suisses. La CRPE a participé à

cette enquête. Selon les indicationsdu journal suisse alémanique, laCRPE pointait en 14e position surun échantillon d’environ 40 caisses.Elle précédait des caisses commecelles de la Confédération, des can-tons de Berne, Zurich et Lucerneou encore des CFF. L’enquête por-tait sur 3 domaines particuliers, àsavoir la gestion de fortune,les prestations versées et latransparence des informa-tions. A côté de cette analyse,l’étude soulignait les principa-les questions que pouvaient seposer les assurés de la Caissepour vérifier la qualité de leurcaisse de pensions. Voici en 4points le résumé de celles-ci:

Connaissez-vous ceuxqui gèrent votre fortune?Ils gèrent ce qui est souvent l’es-sentiel, quand ce n’est pas la to-talité, de votre fortune; aussi, de-vriez-vous les connaître et pouvoirdécrire l’organisation financière devotre caisse. Qui prend la décisionde répartir les investissements dansles diverses catégories de place-ment? Quel est le pourcentage ef-fectif de la fortune réparti dans lesactions? L’immobilier consiste-t-il

uniquement en des immeubles phy-siques ou non? Comment la Caisseorganise-t-elle le contrôle et la sur-veillance de ses investissements? LaCaisse investit-elle dans des place-ments alternatifs, dans des matiè-res premières? Qui fait partie de laCommission de placement? Agit-elle directement en bourse? Autantde questions-tests auxquelles vousdevriez pouvoir répondre.

Il est évident que tous les assurésn’ont pas forcément le même accèsà l’information. Sachez cependantque ces réponses sont disponibles.

Où trouver ces informations?Dans les rapports de gestion, sur lesite Internet de la Caisse www.crpe.ch ou auprès de vos délégués(Organes/Com. De placement et Pla-cements).

Votre employeur est-ilvraiment généreux?En cette matière, il y a le minimumlégal et puis il y a la réalité de ceque vous offre en plus votre em-ployeur, qui constitue le domainesurobligatoire. Pour vérifier la gé-nérosité de l’employeur, trois critè-res peuvent être examinés:

46 Résonances - Avril 2009 )

Le traitement assuré: Vous êtesdans le bas de la fourchette si letraitement assuré représente 50à 65% de votre traitement brut.La Caisse assure le 85% du trai-tement brut sans 13e. Les cotisations: Plus le taux de co-tisation est élevé, plus la caisseest généreuse et meilleure sera lacouverture. Selon une des derniè-res enquêtes menée par Swiss-canto, le total des cotisations at-teignait en moyenne 17,1% dansles caisses de droit public. Pourrappel, la CRPE prélève 20,5% decotisations.La répartition du financement:Plus vous approchez d’une répar-tition moitié-moitié entre l’em-ployeur et l’employé, plus lacaisse est avare; la moyennesuisse tourne autour de 58% àcharge de l’employeur et 42% àcharge de l’employé. Pour rap-pel, la CRPE connaît aujourd’huiune répartition à raison de 57%à charge de l’employeur et 43%à charge de l’employé.

Où trouver ces informations?Toutes ces indications figurentdans le règlement de la Caisseet sur le site Internet de laCaisse www.crpe.ch (En bref/Cotisations).

Votre caisse est-elle performante?Les performances d’une caisse nese résument pas au seul chiffre dela performance financière. Il fautaussi tenir compte des frais de ges-tion, de la composition plus oumoins risquée de ses placements,ainsi que de son degré de couver-ture. Connaissez-vous le degré de

Dernière enquête sur votre caisse de pensions

Dernière enquête sur votre caisse de pensions

Patrice Vernier

( C R P E

Un sondage a étéeffectué auprès descaisses de pensionssuisses.

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

couverture de votre caisse? Est-celégal qu’il se trouve en dessous de100%? Sur les frais et coûts admi-nistratifs, je ne reviendrai pluspuisqu’ils ont fait l’objet d’uneanalyse dans la dernière édition deRésonances.

Quant à la performance, après desmoyennes négatives en 2001 et2002, de meilleures années de 2003à 2007, 2008 a été une année catas-trophique. Avez-vous une idée deschiffres réalisés? Les rapports an-nuels de la Caisse commentent etcomparent ces résultats.

Où trouver ces informations?Dans les rapports de gestion, dansle site Internet de la Caisse www.crpe.ch ou auprès de vos délégués(Placements).

Vos prestations sont-elles àla hauteur de vos attentes?Primauté des cotisations ou pri-mauté des prestations? C’est la pre-mière question à vous poser quandvous vous interrogez sur le mon-tant futur de vos prestations. Quelpourcentage de votre traitementfinal allez-vous toucher? Toujoursselon l’enquête Swisscanto, les cais-ses privées visent en moyenne 48%du salaire final, les caisses publi-ques 44%. La CRPE garantit au-jourd’hui pour des années d’assu-rance complètes à la retraite ordi-naire 47% du dernier traitementAVS, 13e compris.

Où trouver ces informations?Toutes ces indications figurent surle certificat d’assurance annuel.

ConclusionSi l’on résume les critères cités ci-dessus, il est aisé de constater…J’allais oublier! C’est vous qui de-vez conclure ce test et apprécier defaçon objective votre prévoyance.Certes, nous allons à l’encontre dechangements importants. Malgrétout, les modifications proposéesrestent bien en deçà de ce que pré-voit la loi.

( Résonances - Avril 2009 47

«De plus en plus l’enseignementpar l’image est en faveur; maî-tres et maîtresses ont compris leparti qu’ils peuvent tirer, pourleur tâche éducative et instruc-tive, de gravures bien faites. Ilsréalisent ainsi la vraie “méthodeattrayante”, assurant en mêmetemps ce qu’un pédagogue aappelé la “revanche de l’œil”dans la chose d’éducation. […]C’est grâce à cette illustration que le livre de lecture, si peu séduisant autre-fois pour les jeunes élèves, est maintenant accueilli par eux comme un jouet.A toutes les pages sont des dessins qui attirent l’élève, le séduisent et l’instrui-sent en l’amusant. Pour bien comprendre le sens de ces images, qui ne cher-cherait à déchiffrer le texte?»Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, avril1909.

F lashback 1909: l’enseignement par l’image

F lashback 1909: l’enseignement par l’image

Ressourcespédagogiques

Multimaths.net

Sur Multimaths.net,vous trouverez desressourcespédagogiques pourl’enseignement desmathématiques aucollège et en primaire.Toutes ces ressources sont gratuites, librement téléchargeables, utilisables etdiffusables. Primaths, projet mené entre juin 2006 et juin 2008 dans le cadredu Groupe Tice de l’Académie de Dijon, sous la direction de M. Detilleux,inspecteur pédagogique régional, est un logiciel de calcul mental destiné auxprofesseurs et aux élèves de collège et de primaire. www.multimaths.net

Logiciels éducatifs

Répertoire critique

Sur ce site québécois, les logiciels sont répertoriés et analysés par unetrentaine de pédagogues pour le personnel enseignant et professionnel quiintègre les technologies de l’information et de la communication (TIC) enclasse. Ce répertoire est aussi utile pour les parents et les élèves. Lesévaluations renseignent sur le contenu d’un logiciel, ses paramètrestechniques et son utilisation pédagogique. Les logiciels sont classés selon leniveau scolaire, le domaine d’apprentissage, les compétences transversales,etc., en lien avec le Programme de formation de l’école québécoise.http://logicielseducatifs.qc.ca/index.php?page=diffusion&communique=10

E n r a c c o u r c i

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Parmi les informations utiles au pi-lotage du système de formation va-laisan, le DECS dispose, depuis plu-sieurs années, de prévisions d’ef-fectifs d’élèves. Sous réserve dechangements démographiques ousocio-économiques importants (dé-parts/arrivées massifs d’enfantsdans la scolarité dus à des flux mi-gratoires difficiles à anticiper), unhorizon prévisionnel de cinq ansest assez fiable. Cependant, ces es-timations valables pour l’ensembledu système sont à nuancer en fonc-tion des contextes propres à cha-que établissement. Nous avons re-tenu ici les prévisions d’élèves pourles trois prochaines rentrées scolai-res de l’école enfantine, primaireet au cycle d’orientation, en com-paraison avec les effectifs 2006/2007, 2007/2008 et 2008/2009.

Basées essentiellement sur les nais-sances, les prévisions, présentées icipour le Valais romand, tiennentégalement compte des répartitionsantérieures d’effectifs à chaque ni-veau d’enseignement (moyennesur huit ans). Suivant la courbe dé-mographique, le nombre d’élèves àl’école primaire poursuit la baisseamorcée dès 1999/2000 (1997/1998à l’école enfantine). Ainsi, entreles rentrées scolaires 2006/2007 et2008/2009, l’école primaire a perdul’équivalent de trois classes environ(63 élèves) dans le Valais romand.Les diminutions d’effectifs devraients’y poursuivre (-400 élèves ou 20classes environ entre l’année sco-laire 2009/2010 et 2011/2012). Avec-344 élèves entre l’année scolaire2006/2007 et 2008/2009, la baissedes élèves fréquentant l’école en-fantine est déjà marquée. Les troisprochaines rentrées scolaires dansles cycles d’orientation du Valais

romand verront des effectifs enbaisse. L’augmentation des nais-sances constatée en 2005 unique-ment, se traduira par une haussepassagère des effectifs dès 2009/2010 à l’école enfantine1, dès 2011/2012 à l’école primaire (en 1P) et

48 Résonances - Avril 2009 )

dès 2017/2018 au cycle d’orienta-tion (7e).

Note

1 Sans tenir compte de la modificationde la limite d’entrée à l’école enfantine(30 juin) avec l’introduction d’HarmoS.

Effectifs et prévisions d’élèvespour le Valais romand

Effectifs et prévisions d’élèvespour le Valais romand

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Effectifs et prévisions d’élèves à l’école enfantine, primaire* et au cycle d’orientation*, Valais romand

Sou

rce:

DEC

S/SF

T

*Y compris les classes spéciales

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Dans le canton de Vaud, l’Unité derecherche pour le pilotage des sys-tèmes pédagogiques a publié lecontenu d’un exposé effectué parJean-Pierre Abbet à la fin 2007dans le cadre de la journée pédago-gique d’un établissement de l’ensei-gnement primaire vaudois.

L’exposé de Jean-Pierre Abbet per-met de prendre du recul pour cons-tater, au-delà du ressenti, les chan-gements intervenus depuis quel-ques décennies dans les relationsentre école et famille. Pour montrerces mutations, il prend l’exempledes relations entre l’école et les pa-rents au moment de l’orientation del’enfant-élève.

La deuxième partie de son exposéaborde plus concrètement la déli-cate question de la responsabilitéde l’institution scolaire et de l’action

des enseignants. Jean-Pierre Abbetplaide pour un renforcement duprofessionnalisme de l’institutionscolaire, de façon à susciter unemeilleure reconnaissance de son ac-tion auprès de tous les partenaires.Pour ce faire, ne croyant pas à la so-lution miracle, mais à l’action com-binée sous plusieurs angles d’appro-che, il évoque trois pistes:

la formation à la position socialeet professionnelle de l’enseignant,le développement du travail enéquipe et en réseau,l’élaboration de dimensions et decritères communs dans les activi-tés d’enseignement.

«Il est clair que ces pistes d’actionprésupposent que l’école se donneles moyens d’une telle professionna-lité, avec le temps de les mettre enœuvre», souligne-t-il. «Dans les rela-tions avec les partenaires externesque sont les parents, tant que lesautorités scolaires considèrent quel’école peut grosso modo fonction-ner, en période de faible cohésionsociale, sur le même mode qu’en pé-

( Résonances - Avril 2009 49

riode de plus forte cohésion, en lais-sant ces relations reposer le plus lar-gement possible sur les épaules d’unseul enseignant, c’est que l’on n’apas pris la mesure des besoins nou-veaux», ajoute-t-il, tout en obser-vant dans le même temps la réti-cence des enseignants à travaillerdavantage en réseaux. Jean-PierreAbbet voit là un point de départpour une discussion sur les moyensd’action dans le domaine des rela-tions école-parents.

Pour terminer son exposé, Jean-Pierre Abbet formule un vœu: quel’on relâche la pression actuellesur l’école en mettant de la ratio-

nalité dans les discours médiatiques,mais aussi dans les discussions indivi-duelles.

Référence

Jean-Pierre Abbet. Autorité de l’école etrelations avec les parents. La nouvelleorientation des relations entre les parentset l’école comme cadre de travail pour lesenseignant-e-s. Lausanne: URSP, 2008.www0.dfj.vd.ch/ursp/activites/publica-tions/ursp_publ/08.-JPA_Autorite.pdf

La maturité professionnelleet les mathsLa Direction générale de l’ensei-gnement post-obligatoire a sou-haité que l’URSP effectue uneenquête afin de mieux cerner lesdifficultés des jeunes se prépa-rant à la maturité profession-nelle, notamment en mathémati-ques. Au terme de leur étude, lesauteurs suggèrent une vingtainede pistes de réflexion suseptiblesde réduire le décalage ressentipar les étudiants et les ensei-gnants entre les différents cursusd’enseignement.Eugen Stocker et Karin BachmannHunziker. Echecs à la maturitéprofessionnelle: une affaire demaths? Lausanne: URSP, 2008.

Autorité de l’école etrelations avec les parents

Autorité de l’école etrelations avec les parents

(P u b l i c a t i o n s

E n r a c c o u r c iWWF

Nouveau portail pourles enseignantsL’éducation à l’environnement atoujours été une priorité du WWF.Avec le nouveau portail pour lesenseignants s’ajoute unenewsletter qui remplace le journalInfo Ecole. Les newsletters sontaccompagnées de dossiersdidactiques pratiques et ludiques.www.wwf.ch/ecole

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

Beaucoup de classes valaisannesparticipent chaque année à la Se-maine romande des médias. Cetteannée, petite nouveauté, uneclasse de l’Ecole professionnelle àMartigny (EPMA) a aussi profité decette fenêtre pour s’essayer au jour-nalisme. En raison de l’organisationdes cours au secondaire II profes-sionnel, il était clair dès le départque les visées seraient modestes.

A Martigny, quelques classes ex-périmentent depuis la rentrée unnouveau programme de culture gé-nérale intégrant une partie consa-crée aux médias, aux manipulationsd’images et à la fabrication d’uneUne. C’est ce qui a incité Carole Jac-quemin à vouloir mener une activitéavec un coaching externe. La sug-gestion de se caler sur le calendrierde la Semaine des médias a été faitepar Claude Pottier, chef de la forma-tion professionnelle. Carole Jacque-min a alors contacté Christian Geor-ges, organisateur de la Semaine desmédias, qui lui a indiqué le matérieldisponible sur www.e-media.ch ainsiqu’un logiciel à installer. Les ap-prentis étaient donc prêts pour tra-vailler avec des dépêches de l’ATSet des photos Keystone, encore fal-

lait-il un coach. Michel Gratzl, ré-dacteur en chef adjoint au Nouvel-liste, a accepté de jouer ce rôle.

Après-midi médiasVendredi 20 mars 2009, 12 h 55. Laclasse de Carole Jacquemin, unepremière année composée de dixfilles et garçons se destinant à laprofession de peintre en bâtiments,a déjà un peu travaillé sur la théma-tique des médias, avec les docu-

50 Résonances - Avril 2009 )

ments du cours. Michel Gratzl com-mence par leur présenter le fonc-tionnement du groupe Rhône Mé-dia, avant de leur parler du travailde l’équipe de rédaction et de la fa-brication des Unes, celles du NF etd’autres journaux romands. Occa-sion de débattre sur les options dif-férentes entre journaux gratuits etpayants, sur la place du people etdes faits divers dans les médias au-jourd’hui. Les enjeux liés aux ren-trées publicitaires sont aussi évo-qués.

Après la théorie, place à la prati-que. Deux périodes pour ficelerune Une: c’est vraiment peu,mais les apprentis, en cinq grou-

pes de deux, travaillent avec moti-vation pour proposer leur version.Meurtres, fusillades et talibans fontleurs titres, mais aussi le combat dereines à Vérolliez, les pannes répé-tées du Cisalpino, le FC Sion, l’inves-tissement des Russes dans un projetimmobilier à Aminona, le téléchar-gement illégal… Au cours de la der-nière période, Michel Gratzl expli-que quelques principes de la ti-traille et propose de reprendre leschoix des apprentis pour s’accordersur une Une collective. S’ensuit unepetite séance de questions au jour-naliste en lien avec son métier. A16 h 30, comme il était impossiblede tout terminer dans le temps im-parti, Carole Jacquemin demande àses élèves de récolter pour le ven-dredi suivant des infos sur les sujetsretenus (tragédie en Allemagne, FCSion, combat de reines et Bill Gates)pour aller un peu plus loin dans ladémarche rédactionnelle, avant des’atteler à la mise en forme de cetteUne collective. Reste que déjà ils re-garderont les journaux avec un au-tre regard, prenant conscience de ladifficulté de la hiérarchisation desinfos et de l’importance du brain-storming dans une rédaction.

Gare aux artistes, espace créatif dédié auxarts vivants, propose des stages de Pâquespour amateurs et professionnels ainsi quepour les enfants autour du cirque, du théâ-tre, de la danse et de la musique.

Date: du 13 au 19 avril 2009. Lieu: Gare auxartistes à Riddes.

[email protected]

G are aux artistes:stages de Pâques

G are aux artistes:stages de Pâques

Une classe de l’EPMA à la UneUne classe de l’EPMA à la UneN. Revaz

(S e m a i n e

d e s m é d i a s

Fabriquer une Une, cela nécessite de

la concentration et de la concertation.

Page 53: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

( Résonances - Avril 2009 51

Le canton du Valais, le plus exposé de Suisse au risque sismique, propose uneséquence sur cette thématique, en lien avec le programme de géographiedans les classes de 7e année. Cette séquence, qui fait suite à l’exposition didac-

tique «Le Valais bouge» présentée à Martigny en2006, est le fruit d’une collaboration entre

le Service de l’enseignement etle Centre de recherche sur l’en-vironnement alpin (CREALP).

Mario Sartori, Pascal Morard etBéatrice Pignolet ont réalisé, sous

l’implusion de cette dernière, uneriche séquence superbement illus-

trée par François Maret et mise enpage avec grand professionnalisme

par Dominique Studer. La version pour l’élève est complétée par unDVD regroupant différentes animations multimédia et documents vidéo ainsiqu’un dossier d’accompagnement pour l’enseignant.

S équence sur les risques sismiquesS équence sur les risques sismiques

L’avis de Carole Jacquemin

Carole Jacquemin, que rete-nez-vous de cet après-midiconsacré aux médias?En dehors des problèmes infor-matiques rencontrés, c’était uneapproche stimulante. Je trouveque les jeunes ont bien joué lejeu et je me réjouis de prolongercette fabrication d’une Une la se-maine prochaine. Avec une acti-vité autour, ils sont davantagemotivés à lire des articles de jour-naux et à comparer le traitementdes informations, ce qui est l’ob-jectif du thème sur les moyens decommunication et d’informationactuels. Le travail effectué estune base pour construire diversprolongements, pouvant allerjusqu’à la rédaction d’articles.

L’année prochaine, tenterez-vous la participation au con-cours de la Semaine des mé-dias?Tel que proposé, c’est beaucouptrop chronophage pour les jeu-nes de la formation profession-nelle. Accorder plus que deuxdemi-journées pour une telleactivité, c’est impossible. Et parti-ciper tout en n’ayant aucunechance de gagner, je ne vois pastrop l’intérêt. Par contre, on peutcertainement travailler autre-ment. Là, c’était une premièretentative.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Formation professionnelle suisse

Evaluation positive dans un rapport de l’OCDEDans un rapport récemment publié, l’OCDE se penche sur les innovationssuisses dans le domaine de la formation professionnelle et les évaluepositivement. Ce rapport fait partie d’une enquête de plusieurs annéesportant sur la formation professionnelle dans les pays membres de l’OCDE.La participation suisse à cette enquête vise un meilleur positionnement dusystème dual suisse de formation professionnelle sur la scène internationale.www.bbt.admin.ch

Luxembourg

Ecole de la 2e chanceLe 15 décembre 2008, le ministre luxembourgeois de l’Education nationale etde la Formation professionnelle, a présenté le projet de création d’une écolede la 2e chance lors d’une conférence de presse. La nouvelle école, qui devraouvrir ses portes en septembre 2010, fera partie intégrante du systèmescolaire public. Elle s’adressera aux élèves de 16 à 24 ans qui, pour desraisons d’échec scolaire ou de mauvais choix d’orientation, ont décroché del’école ou qui ne trouvent pas de place d’apprentissage. Elle sera implantéeau centre du pays et accueillera jusqu’à 350 jeunes.www.men.public.lu/actualites/2008/12/081215_ecole_2echance/index.html

Cinéma à l’école

Soutien de l’OFCL’Office fédéral de la culture (OFC) entend rapprocher les jeunes du médiacinéma. Dans ce but, il a lancé deux appels d’offres en vue de soutenir desservices et des projets destinés à sensibiliser les jeunes au cinéma. Ladécision vient de tomber: l’OFC va soutenir le projet «Promotion de la culturecinématographique à l’école» en lui allouant un montant de 50’000 francs.

E n r a c c o u r c i

Page 54: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

52 Résonances - Avril 2009 )

2007

/200

820

04/2

005

2006

/200

7

Les dossiersLes dossiers «La connaissance est toujoursun butin.

Maxime Gorki

La ci

tatio

ndu

moi

s

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficilesN° 6 mars Expérimenter le savoir

2005

/200

620

08/2

009

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsKatrine Briguet, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAJean-Michel Giroud, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Page 55: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

LA GROTTE AUX FÉESST-MAURICE VALAISCHASSE AUX TRÉSORS POUR LES ENFANTS

Découvrez les 5 Fées cachées dans la Grotte et gagnez 1 week-end à Europapark pour 4personnes, un vol en parapente, des entrées auxbains thermaux et plein de cartes journalièrespour des sites touristiques de la région. Plus de120 prix à gagner d'une valeur de 2800.-

● Parcours didactique● Lac-cascade de 77 m● Plus de 1000 m dans le rocher● Visite guidée de la grotte avec sa légende● Place de jeux et place de pique-nique

OUVERT TOUS LES JOURSTél. 024 485 10 45 – Mobile 076 345 10 45 [email protected] - www.grotteauxfees.ch

Page 56: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2009

C’est dans sa chambre quevotre enfant subit les pires humiliations.

www.actioninnocence.org

Faisons d’Internet un lieu plus sûr.

avec

le s

outie

n de

Si vous ne prenez pas des mesures pour le protéger,votre enfant est en danger sur Internet. Photos voléeset échangées, règlements de comptes, humiliations oumauvaises rencontres... face aux dangers de la toile,des solutions existent.