renforcer son autoefficacité le rôle de l’analyse de l’activité marc nagels centre de...
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Renforcer son autoefficacité
Le rôle de l’analyse de l’activitéMarc NagelsCentre de Recherche Education et Formation – Equipe d’Accueil 1589Université Nanterre - Paris 10200, avenue de la RépubliqueFrance - 92001 Nanterre cedex
Ecole nationale de la santé publiqueAvenue du professeur Léon BernardFrance - 35000 [email protected]
Conférence internationale de recherche scientifique « Psychologie intégrative : théorie et pratique » Yaroslavl, avril 2007
S’engager en formation pour acquérir des compétences
Des compétences socialement attendues pour des novices... ... aux compétences critiques
• Différence entre le novice et l’expert
• Apprentissage long et difficile
Si l’autoefficacité est élevée, les apprenants tendront à se fixer des objectifs plus élevés, toutes choses étant égales par ailleurs.
Les perceptions d’efficacité interviennent de façon puissante dans la régulation et la persistance des apprentissages
L’autoefficacité représente un facteur clé de la performance, pour les apprentissages notamment.
Si l’autoefficacité est élevée, les apprenants tendront à se fixer des objectifs plus élevés, toutes choses étant égales par ailleurs.
Les perceptions d’efficacité interviennent de façon puissante dans la régulation et la persistance des apprentissages
L’autoefficacité représente un facteur clé de la performance, pour les apprentissages notamment.
L’autoefficacité
«La croyance de l’individu en sa capacité d’organiser et d’exécuter la ligne de conduite requise pour produire des résultats souhaités » (BANDURA)
Les sources de l’autoefficacité
Les jugements d’autoefficacité personnelle, en situation d’apprentissage, se construisent dans 4 situations : l’expérience vécue, l’expérience vicariante, la persuasion verbale l’état émotionnel ou physiologique.
Les effets du sentiment d’efficacité personnelle Choix des conduites à tenir
Se fixer des objectifs Éviter des situations dans lesquelles nous
nous sentons inaptes Rechercher des situations dans lesquelles
nous nous sentons à la hauteur
Persister dans l’effort Autoréguler ses apprentissages
La mesure de l’autoefficacité
Le dispositif d’enquête L’échelle de FOLLENFANT et MEYER 697 questionnaires exploitables recueillis
Soit environ 80% de la population mère Un total de 800 questionnaires exploitables, des
promotions ont été testées à deux reprises Recueil auprès de 22 promotions appartenant à 10
filières
Échelle d’autoefficacité au travail
« Quoiqu’il arrive au travail, je sais généralement faire face. »
« Si j’ai un problème professionnel, je sais toujours quoi faire. »
« Lorsque je suis confronté(e) à un problème dans mon travail, je peux habituellement trouver plusieurs idées pour le résoudre. »
« Je reste calme lorsque je suis confronté(e) à des difficultés professionnelles car je peux me reposer sur ma capacité à maîtriser les problèmes. »
« Je peux résoudre la plupart de mes problèmes professionnels si je fais les efforts nécessaires. »
« Grâce à mes compétences, je sais gérer des situations professionnelles inattendues. »
« Dans le cadre de mon travail, j'ai confiance en moi pour faire face efficacement aux événements inattendus. »
« Il est facile pour moi de maintenir mes intentions et d’accomplir mes objectifs professionnels. »
« Si quelqu'un me fait obstacle dans le cadre de mon travail, je peux trouver un moyen pour obtenir ce que je veux. »
« Dans mon travail, je parviens toujours à résoudre les problèmes difficiles si je m’en donne la peine. »
Pas du tout
d’accord
Pas vraiment d’accord
Plutôt d’accord
Tout àfait d’accord
Diriez-vous :
Échelle d’autoefficacité au travail
« Quoiqu’il arrive au travail, je sais généralement faire face. »
« Si j’ai un problème professionnel, je sais toujours quoi faire. »
« Lorsque je suis confronté(e) à un problème dans mon travail, je peux habituellement trouver plusieurs idées pour le résoudre. »
« Je reste calme lorsque je suis confronté(e) à des difficultés professionnelles car je peux me reposer sur ma capacité à maîtriser les problèmes. »
« Je peux résoudre la plupart de mes problèmes professionnels si je fais les efforts nécessaires. »
« Grâce à mes compétences, je sais gérer des situations professionnelles inattendues. »
« Dans le cadre de mon travail, j'ai confiance en moi pour faire face efficacement aux événements inattendus. »
« Il est facile pour moi de maintenir mes intentions et d’accomplir mes objectifs professionnels. »
« Si quelqu'un me fait obstacle dans le cadre de mon travail, je peux trouver un moyen pour obtenir ce que je veux. »
« Dans mon travail, je parviens toujours à résoudre les problèmes difficiles si je m’en donne la peine. »
Pas du tout
d’accord
Pas vraiment d’accord
Plutôt d’accord
Tout àfait d’accord
Diriez-vous :
Score d’autoefficacité par filière
25,5
26
26,5
27
27,5
28
28,5
29
29,5
30
30,5
31
DS DH Cadres A détachésIES MEN IPASSIASS MIRTMO MISPIGS D3S MTTotal observations
+ + -
De 30,10 à 27,47
Moyenne : 29,12
Les données signalées correspondent à des moyennes par catégorie significativement différentes (test t) de l'ensemble de l'échantillon (au risque de 95%)
Des directeurs des soins autoefficacesPromotions Score moyen d’autoefficacité
DS 2004 fin 31,41
DS 2005 début 29,90
DS 2005 fin 31,29
DS 2006 début 31,41
DS 2006 milieu 30,98
DS 2007 début 30,55
DH 30,10
Cadre A 2006 début 29,70
IES 2006 - 2007 début 29,46
MEN 2005 - 2006 fin 28,95
IPASS 2005 début 28,88
IASS 28,43
MIRTMO 2005 28,38
MISP 2005 - 2006 Milieu 28,36
IGS 2006 - 2007 début 28,17
MT 2006 Promo 33 28,14
D3S 27,55
MT 2006 Promo 29 26,88
+
-
+++++
-
-
Une hypothèse
Le niveau du sentiment d'efficacité personnelle augmenterait à l’issue d’un travail d’explicitation, d’élaboration de ses compétences et de « conceptualisation dans l’action ».
Dispositif empirique d’observation Analyse de la tâche de décision : préalable à
l’analyse de l’activité (fin janvier 2007) Classe de situations Structure conceptuelle de la situation
Analyse de l’activité de décision (février 2007) Formulation du modèle opératif
Autoconfrontation simple Confrontation des
modèles opératifs et des modèles cognitifs Autoconfrontation croisée
Rapprochement de ces modèles avec la structure conceptuelle de la situation
Validation collective des stratégies de décision Mesure finale de l’autoefficacité (début mars 2007)
Résultats comparés en fin de première période
Groupe Niveau Nombre de
sujets
Début de formation Fin de première période Evolution
Score mini
Score maxi
Score moyen
Ecart-type
Score mini
Score maxi
Score moyen
Ecart-type
Score moyen
Ecart-type
Groupe test
Niveau autoefficacité faible
9 24 27 25,67 1,22 24 40 34,11 5,78 8,44 4,55
Niveau autoefficacité élevé
9 35 38 36,67 1,12 33 39 36,33 2,00 -0,33 0,88
Ensemble 18 24 38 31,17 5,77 24 40 35,22 4,35 4,06 -1,43
Groupe témoin
Niveau autoefficacité faible
11 24 28 27,18 1,17 25 34 28,00 2,57 0,82 1,40
Niveau autoefficacité moyen
22 29 31 29,95 0,72 25 38 32,45 3,60 2,50 2,87
Niveau autoefficacité élevé
15 32 35 33,33 0,98 27 39 33,27 3,67 -0,07 2,70
Ensemble 48 24 35 30,38 2,46 25 39 31,69 3,93 1,31 1,47
Construire son autoefficacité par l’analyse de l’activité Suite au test statistique de Wilcoxon :
La période de formation n’a pas eu d’effet sur le score d’autoefficacité sur le groupe témoin
La période a eu un effet sur le groupe test.
Nous pouvons penser que cet effet est créé par l’analyse de l’activité
Construire son autoefficacité par l’analyse de l’activité Les trois dimensions de l’analyse « réflexive » de
l’activité Donner du sens
la reconstitution de l’enchaînement des événements significatifs Généraliser
Examiner son modèle opératif avec un niveau supplémentaire d’abstraction
S’attribuer Faire sienne cette expérience, identité idem – identité ipse (Ricœur)
Les deux dernières dimensions sont de nature à augmenter le niveau d’autoefficacité.
Les biais du dispositif
Les trois biais du paradigme d’autoprésentation Autocomplaisance, modestie, internalité
Le biais de Hawthorne Effet d’activation générale chez les observés due à la
présence de l’observateur perçue comme valorisante.
La mémoire autobiographique La décision, échec ou réussite ? Rappel spécifique ou généraliste ?
En conclusion Résultat obtenu
La croyance de l’individu en sa capacité d’organiser et d’exécuter la ligne de conduite requise
C’est-à-dire de mobiliser un schème pour produire des résultats souhaités
pour agir avec compétence Le système de croyance en sa compétence devrait
augmenter d’autant que le sujet développe ses schèmes, ses modèles cognitif et opératif et qu’il les rapproche de la structure conceptuelle de la situation.
Perspectives L’analyse de l’activité se présente comme un moyen
efficace de la genèse conceptuelle L’ingénierie des compétences dans l’enseignement
supérieur professionnel
Les classes de situation
Schème : organisation invariante de la conduite dans une classe de situations données Invariance à l’intérieur de la classe, adaptation aux
situations singulières comprises par la classe La classe de situation est construite
empiriquement résultat d’une opération de catégorisation permet l’orientation du diagnostic
Les concepts organisateurs lui donnent une cohérence et une intelligibilité
La structure conceptuelle de la situation (Pastré) Ce qu’il faut prendre en compte pour agir
efficacement Des concepts organisateurs
Invariants propres à plusieurs situations Fonction de diagnostic et d’orientation de l’activité
Des variables et des indicateurs Caractérisent les concepts organisateurs dans une
situation Fonction d’exécution de l’action
Des classes de situations Sélection du domaine professionnel Fonction de repérage de la situation à traiter
Modèle cognitif et modèle opératif (Pastré)
« Comment ça fonctionne ? »
Modèle cognitif explicitable
Ensemble de savoirs pour comprendre le fonctionnement d’un système
« Comment ça se conduit ? »
Modèle opératif explicitable
Défini par un but et orienté vers le diagnostic
• Sélection de concepts organisateurs
• Indicateurs d’évaluation de la situation
• Catégorisation de la situation en classes de situations
Lors de l’activité, le modèle cognitif et le modèle opératif se réorganisent