regards de l'agam n°47 environnement ville durable, reussir la transition energetique
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AV R I L 2 0 1 6 : N ° 4 7
E N V I R O N N E M E N T
portrait
portrait
CHIFFRES-CLÉS
80 %part d’énergie
consommée par les villes
2 650 tde gaz à effet de serre par jour engendrées
par les déplacements effectués sur le territoire du conseil de territoire de MPM, soit 60 %
des émissions des Bouches-du-Rhône
260 MW Puissance installée d’ENR sur le territoire de la métropole AMP ce qui équivaut à la
consommation énergétique de 300 000 habitants
50 %Part de la consommation énergétique par le chauffage et la climatisation d’un logement
Ville durableRéussir la transition énergétiqueLe développement des énergies a considérablement amélioré notre confort de vie et le
champ des possibles dans tous les domaines. Toutefois, l'usage croissant des énergies a
eu son revers notamment dans le domaine de l'aménagement du territoire : étalement
urbain générant une utilisation massive de la voiture individuelle, urbanisation et formes
urbaines consommatrices de foncier et peu économes en énergie..., compromettant un
aménagement durable du territoire. Notre société est aujourd'hui devenue dépendante
et dispendieuse en énergies pour ses principaux besoins (se nourrir, se chauffer, se
déplacer...) alors qu’elles deviennent plus chères, plus rares et responsables en grande
partie du réchauffement climatique.
Avec 80 % des consommations énergétiques et plus de 70 % des émissions globales de
CO2, les espaces urbains apparaissent comme un lieu majeur de l’action publique en
faveur de pratiques et de modes de vie plus sobres et plus efficaces. Cinquante pourcent
des consommations énergétiques sont potentiellement économisables en intégrant les
enjeux Climat, Air, Énergie lors des choix d’aménagement.
L'objectif est de créer une vision et une demande pour un urbanisme économe en éner-
gie, favorable au développement des énergies locales et durables et adapté aux vulnéra-
bilités énergétique et climatique des territoires. Une articulation plus opérationnelle des
documents de planification énergétique territoriale (SRCAE, PCAET) et des documents
de planification urbaine (SCoT, PLUi…) constitue une réponse pour les collectivités.
L’Agam, en tant qu’acteur de l’aménagement du territoire, s’inscrit dans cette dynamique.
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Un potentiel énergétique à valoriser La consommation finale d’énergie primaire de la Métro-
pole Aix-Marseille-Provence représente 11 300 ktep/an.
Rapportée au nombre d’habitants, cette consommation
énergétique équivaut à 6 tep/habitant/an. Pour autant, les
nombreuses industries manufacturières, les plus énergi-
vores (pétrochimie, aéronautique, microélectronique), im-
pactent fortement (à hauteur de 64 %) ces consommations
énergétiques. Hors activités industrielles, ces dernières
atteignent 2,4 tep/habitant/an, ce qui équivaut sensible-
ment à la moyenne nationale.
Avec une production s’élevant à 800 ktep/an, l’autosuf-
fisance énergétique de la Métropole est de 7 % ce qui
représente un coût de 8 milliards d’euros (15 % du PIB de la
Métropole) pour le territoire.
Si le paysage énergétique de la métropole est diversi-
fié, aussi bien par ses nombreux équipements que par
la densité de ses réseaux de transport et de distribution,
ce territoire dispose d’un potentiel non négligeable afin
d’augmenter sa part de production d’énergie d’origine
renouvelable et de récupération.
La diversité des ressources naturelles (ensoleillement,
cours d’eau et littoral, aérothermie) permettrait, d’une
part, d’augmenter le nombre d’équipements de produc-
tion d’énergie renouvelable. L’existence de nombreuses
zones industrielles, la pluralité des zones d’activités, l’ar-
mature urbaine du territoire (multi-polarité) permettrait,
d’autre part, de favoriser les synergies énergétiques en
développant l’utilisation des énergies de récupération et
notamment, l’écologie industrielle et territoriale.
Aix-Marseille-Provence, une métropole vulnérable énergétiquement
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É C O N O M I E
Energ’air est une base de données régionale de la production et consommation énergétiques à l’échelle communale, portée par l’Obser-vatoire Régional Énergie Climat Air (ORECA). La réalisation a été confiée à Air PACA.La dernière année de référence actuellement disponible date de 2010. Les données pour l’année 2013 devraient être mises en ligne courant 2016. A l’exception des transports aériens et maritimes, les productions et consommations d’énergie sont calculées cadastralement, c’est-à-dire que seules sont prises en compte les productions et les consommations effectuées sur le territoire considéré.
Les productions énergétiques considérées sont les énergies électrique, thermique et combustible (biogaz). En l’absence de données précises, le bois et les résidus agricoles produits à des fins énergétiques, la géo-thermie et les pompes à chaleur ne sont pas intégrés.
Les données de consommation d’énergie finale sont exprimées en énergie primaire. L’énergie primaire est une forme d’énergie brute disponible avant transformation d’état. Elle rend compte du contenu énergétique avant les pertes liées aux transformations énergétiques contrairement à l’énergie finale qui constitue l’énergie utilisée par les consommateurs finaux.
Zoom sur la base de données Energ’air
T PRODUCTION ET CONSOMMATION ENERGÉTIQUE DU TERRITOIRE MÉTROPOLITAIN
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Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
Une production d’énergie électrique prédominanteLes équipements de production d’énergie de la métropole
(centrales thermiques, centrales hydrauliques, éoliennes,
parcs solaires photovoltaïques…) produisent 85 % d’élec-
tricité. La moitié de l’électricité est produite par les trois
centrales thermiques (Gardanne, Martigues et Fos-sur-
Mer) et l’incinérateur des ordures ménagères de Fos-sur-
Mer existants sur le territoire métropolitain.
Malgré un secteur industriel très développé, la production
de chaleur est peu développée (11 %). La récupération de
la chaleur fatale émise par les industries du territoire pour-
rait être une source de production d’énergie renouvelable,
en particulier pour pallier à la consommation énergétique
importante du secteur industriel (64 % des consomma-
tions d’énergie).
Plus généralement, si la production énergétique du terri-
toire métropolitain se concentre à l’ouest et au nord (2/3
de la production énergétique), à l’inverse les consomma-
tions énergétiques sont majoritaires au sud et à l’est.
Cette répartition territoriale de la production et consom-
mation énergétique montre l’importance d’une solidarité
énergétique territoriale.
W PRINCIPAUX CENTRES DE PRODUCTION D'ÉNERGIE RENOUVELABLE
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Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
Une diversité des ressources naturellesAvec plus de 2 800 heures d’ensoleillement (contre 1 800
heures en moyenne pour la France), la proximité du cou-
loir rhodanien favorable en matière d’énergie éolienne,
l’omniprésence de l’eau aussi bien par sa façade littorale
que par les nombreux cours d’eau, l’importance des activi-
tés économiques permettant une valorisation de l’énergie
fatale ou des déchets, le territoire métropolitain bénéfi-
cie de nombreuses ressources favorables à la production
d’énergies renouvelables ou de récupération.
Près du tiers de la production d’énergie métropolitaine
s’effectue à partir d’énergies renouvelables ou de récu-
pération, dont 85 % de grande hydraulique, 7,5 % de bio-
gaz et seulement 3 % d’éolien, 2 % de solaire et 2 % de
petite hydraulique. A cela s’ajoute la biomasse, produc-
tion d’énergie à partir des matières organiques végétales
ou animales. La métropole produit le quart de l’énergie
renouvelable ou de récupération de la région PACA.
On observe une dynamique favorable pour la petite hy-
draulique qui a doublé sa production en quatre ans. De
même, la puissance photovoltaïque installée affiche une
évolution quasi exponentielle entre 2010 et 2013. Le terri-
toire métropolitain compte notamment sept parcs solaires
et de nouveaux sont en projet. L’éolien n’est présent que
sur l’ouest du GPMM avec une vingtaine de mâts en ser-
vice. Quant à la production de gaz d’origine renouvelable,
elle s’effectue exclusivement sous forme de biogaz à partir
des unités de méthanisation.
Une consommation énergétique dominée par les activités industrielles
Un peu plus de la moitié de la consommation d’énergie
en région PACA est imputable au territoire métropolitain,
qui abrite pourtant seulement un tiers de la population
régionale. La métropole consomme, ainsi, la moitié des
produits pétroliers de la région, près des 2/3 du gaz et
la quasi-totalité des combustibles minéraux solides. Cela
dénote une très forte dépendance aux ressources fossiles,
même si l’électricité (d’origine essentiellement nucléaire
et hydraulique) représente plus de 40 % de la consomma-
tion.
L’industrie constitue le secteur d’activités le plus énergi-
vore de la métropole, avec 2/3 des consommations éner-
gétiques. Cette spécificité territoriale est liée à la présence
importante d’industries, en particulier autour de l’étang
de Berre (60 % des consommations énergétiques liées
à l’industrie). Avec une part similaire de consommation
énergétique, le résidentiel et les transports représentent
un quart de ces consommations.
Pour autant, si les consommations énergétiques du rési-
dentiel et du tertiaire sont plus importantes pour les ter-
ritoires les plus urbanisés et qui regroupent le plus grand
nombre d’activités, il s’avère que les consommations éner-
gétiques liées au transport, avec les 2/3 des consomma-
tions en dehors des pôles de Marseille et Aix-en-Provence,
sont plus conséquentes pour les territoires ''périurbains''.
Au total, plus de la moitié des consommations énergé-
tiques sont engendrées par les communes de moins de
20 000 habitants.
Des enjeux climatiques et énergétiques indissociablesAlors que les gaz à effet de serre (GES), d’origine anthropique (CO2, Méthane, Protoxyde d’azote…), sont en grande partie responsables du réchauffement climatique, 80 % des émis-sions de gaz à effet de serre nationales sont dues à l’utilisation des combustibles fossiles. Ceci montre à quel point les problé-matiques de l’énergie et du changement climatique sont liées. La lutte contre le changement climatique passe obligatoire-ment par la maîtrise de la demande énergétique et le dévelop-pement des énergies non émettrices de gaz à effet de serre.Les changements climatiques agissent au centre des inte-ractions avec de nombreux enjeux cruciaux tels que la santé, l’alimentation, l’accès à l’eau ou encore la dégradation des écosystèmes et la perte de biodiversité.
PART DES ÉNERGIES RENOUVELABLES PAR RAPPORT À LA CONSOMMATION FINALE BRUTE D’ÉNERGIE
CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES
ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE
FRANCERÉGION
PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZURTERRITOIRE MÉTROPOLITAIN
AIX-MARSEILLE-PROVENCEEntre 2004 et 2010Entre 2004 et 2010Entre 2005 et 2013
-5% +5% +15%
FRANCERÉGION
PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZURTERRITOIRE MÉTROPOLITAIN
AIX-MARSEILLE-PROVENCEEntre 2004 et 2010Entre 2004 et 2010Entre 1990 et 2010
-10% -6% -14%
FRANCERÉGION
PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZURTERRITOIRE MÉTROPOLITAIN
AIX-MARSEILLE-PROVENCEEn 2010En 2010En 2013
14% 10% 3%
N LE TERRTOIRE COMPTE SEPT PARCS SOLAIRES ET DE NOMBREUX PROJETS
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Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
Engager une planification facteur 4 Une des réponses aux problèmes énergétiques des terri-
toires passe, effectivement, par une meilleure articulation
entre planification urbaine et planification énergétique
des villes. En raison de la place centrale occupée par les
centres urbains, les villes apparaissent comme un lieu ma-
jeur pour l’action publique en faveur de pratiques et de
modes de vie sobres et efficaces d’un point de vue éner-
gétique. L’enjeu est alors de mettre en place des politiques
favorisant un développement durable des villes.
Le Facteur 4 prévoit de diviser par 4 nos émissions de gaz à
effet de serre à l’horizon 2050 par rapport à 1990. Atteindre
cet objectif nécessite dès maintenant des changements
dans les pratiques d’aménagement, notamment en ma-
tière de transport, d’habitat et de préservation des res-
sources naturelles et agricoles. Parallèlement, les actions
spécifiques telles que les bâtiments à énergie positive, les
mobilités douces, les véhicules électriques ou les Ecoquar-
tiers ne suffiront pas à elles seules à atteindre cet objectif.
Une planification territoriale intégratrice de l’ensemble des
objectifs environnementaux apparaît comme une néces-
sité. Si les liens de compatibilité et de prise en compte
entre les différentes démarches de planification urbaine
et énergétique restent encore faibles, ils se sont accentués
avec l'évolution du cadre législatif (loi Notre et loi TECV)
Les régions doivent ainsi fixer les objectifs et un cadre gé-
néral de stratégie à travers les Schémas régionaux d’amé-
nagement de développement durable et d’égalité des ter-
ritoires (SRADDET), qui incluront dorénavant les Schémas
régionaux climat air énergie (SRCAE) dans une approche
intégrée avec d’autres thématiques. Ils deviennent égale-
ment prescriptifs. Les intercommunalités doivent, quant
à elles, coordonner et mettre en œuvre les actions de
transition énergétique à travers les Plans climat air énergie
territoriaux (PCAET), qui relèveront dorénavant exclusi-
vement de l’échelon communautaire. Elles doivent aussi
intégrer dans les documents d’urbanisme, SCoT et PLU, les
orientations du SRADDET et du PCAET, dans une relation
de prise en compte.
Le SRCAE, document cadre régionalLe SRCAE constitue un cadre stratégique, pour les Régions,
visant à renforcer la cohérence des politiques territoriales
en matière d’énergie, de qualité de l’air et de lutte contre
les effets du changement climatique.
Adopté en 2013, le SRCAE de la Région PACA contient les
grandes orientations et objectifs régionaux définis aux
horizons 2020, 2030 et 2050. Si le SRCAE n’a pas de valeur
prescriptible, il devient, depuis l’adoption de la loi Nou-
velle organisation territoriale de la République (NOTRe) en
août 2015, le volet Climat, Air, Énergie du futur SRADDET
dont les objectifs seront prescriptifs.
Ce schéma fixe les orientations permettant d’atténuer les
effets du changement climatique (maîtrise de l’énergie,
développement des énergies renouvelables, baisse des
L’urbanisme, vecteur d’une transition énergétique durable
PART DES ÉNERGIES RENOUVELABLES PAR RAPPORT À LA CONSOMMATION FINALE BRUTE D’ÉNERGIE
CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES
ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE
FRANCERÉGION
PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZURTERRITOIRE MÉTROPOLITAIN
AIX-MARSEILLE-PROVENCEEntre 2004 et 2010Entre 2004 et 2010Entre 2005 et 2013
-5% +5% +15%
FRANCERÉGION
PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZURTERRITOIRE MÉTROPOLITAIN
AIX-MARSEILLE-PROVENCEEntre 2004 et 2010Entre 2004 et 2010Entre 1990 et 2010
-10% -6% -14%
FRANCERÉGION
PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZURTERRITOIRE MÉTROPOLITAIN
AIX-MARSEILLE-PROVENCEEn 2010En 2010En 2013
14% 10% 3%
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Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
émissions de gaz à effet de serre et de polluants) et de
s’y adapter, conformément aux engagements pris dans le
cadre européen et conformément aux objectifs nationaux.
Des PCAET : plans d'action intercommunauxLe PCAET est un projet territorial de développement du-
rable qui a pour finalité la lutte contre le changement
climatique. Son programme d’actions constitue un cadre
d’engagement pour le territoire et répond aux objectifs
fixés par la collectivité. Jusqu’à présent, les collectivités de
plus de 50 000 habitants devaient adopter un Plan Climat
Énergie Territorial. La loi de transition énergétique et la
loi NOTRe clarifient le rôle du Plan Climat en adjoignant
la dimension air et en confiant la responsabilité exclusive
de l’élaboration des PCAET aux seules communautés et
métropoles. Les EPCI à fiscalité propre existants au 1er
janvier 2017 regroupant plus de 20 000 habitants adopte
un PCAET au plus tard le 31 décembre 2018.
La Métropole Aix-Marseille-Provence, qui s’est substituée
aux 6 EPCI du territoire depuis le 1er janvier 2016, se dotera
d’un PCAET. Jusqu’à présent, 4 PCET et 1 PCAET (territoire
du Pays de Martigues) sont en vigueur. Seul le conseil de
territoire d’Agglopole Provence ne dispose pas de plan
climat.
PAROLES D’ACTEUR
Pierre RADANNEExpert des questions énergétiques et
écologiques, directeur Futur Facteur 4, président de l'association 4D
“ Le contexte énergétique est en constante évolution. Nous sommes récemment entrés dans un nouveau cycle au niveau énergétique. Le prix du pétrole a été divisé par 5 par rapport à 2008. Ce retournement de conjoncture est accompagné par une hausse structurelle du prix de l’électricité. Malgré un faible coût des hydrocarbures, lutter contre le changement climatique reste une nécessité. La signature d’un accord diplomatique, lors de la COP 21 en décembre dernier, a, ainsi, permis de donner un signal fort pour s’orienter vers de nouvelles activités économiques. Ce cadre structurant pour l’ensemble des états, se décline, par ailleurs, dans nos territoires. La réforme territoriale et la loi de transition énergétique pour la croissance verte donnent aujourd’hui aux collectivités territoriales tous les outils pour repenser l’action publique. Le rôle des régions est affirmé en tant que garant de la cohérence des différents documents de planification et respectueux des objectifs fixés en matière énergétique et climatique. La réforme territoriale avec créa-tion des métropoles intègre une nouvelle répartition des compétences et la nécessité d’initier la révision des princi-paux documents de planification en matière d’urbanisme, de déplacements, d’habitat, d’énergie, air, climat. Ce cadre favo-rise de nouvelles activités économiques non délocalisables et génératrices d’emplois : réhabilitation des bâtiments, amélio-ration des transports, développement des énergies renouve-lables, gestion des déchets.Seulement, les capacités d’investissement et de moyen des collectivités publiques est moindre. Il devient essentiel d’arti-culer les fonds publics avec les capacités bancaires du secteur privé. Les collectivités vont devoir changer de philosophie et enclencher une dynamique collective en aval de la planifica-tion pour mobiliser et donner de la cohérence à l’ensemble des actions publiques ou privées. Le rôle des agences d’urbanisme devient essentiel dans ce contexte où les acteurs doivent par-tager une culture commune et se doivent de coordonner leur actions dans une logique de faire ensemble pour valoriser les potentialités et répondre aux besoins du territoire. ”
N SCHÉMA DE CORRÉLATION DES DOCUMENTS D’URBANISME ET DE PLANIFICATION ÉNERGÉTIQUE DEPUIS LA LOI NOTRE ET TECV
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E N V I R O N N E M E N T
Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
Déployer des solutions complémentairesLes consommations d’énergie d’un territoire sont la
somme des consommations nécessaires à la construction,
l’aménagement, l’utilisation et l’entretien des bâtiments
(résidentiels, activités, équipements), au fonctionnement
des espaces publics, des transports de personnes et de
marchandises, des activités économiques (industrie, arti-
sanat, agriculture…) ou encore des filières de production
et de transport d’énergie. Or, l’aménagement du terri-
toire, de manière générale, et la planification urbaine, en
particulier, impactent l’ensemble de ces domaines. En ce
sens, les politiques d’aménagement du territoire agissent
sur de multiples leviers de maîtrise énergétique, et ce, à
différentes échelles. Pour autant, il apparaît primordial de
favoriser un déploiement des solutions complémentaires
en fonction de la diversité des situations géographiques et
urbaines de la métropole.
Habitat et mobilité : enjeux des territoires urbainsLe patrimoine bâti représente un gisement considérable
d’économies d’énergie. La réhabilitation des bâtiments
existants est un levier important d’efficacité énergétique ;
notamment en privilégiant leur entretien et reconquête
avant l’urbanisation de nouvelles zones. Dans les terri-
toires à forte ''concentration urbaine'', la réhabilitation
des logements, en particulier ceux construits avant 1975,
apparaît ainsi comme une priorité pour faire levier sur la
transition énergétique. Le SRCAE fixe un objectif de près
de 20 000 rénovations de logements/an à l’échelle de la
métropole Aix-Marseille-Provence.
Plus généralement, les formes urbaines conditionnent la
qualité de vie qu’offrent les ensembles bâtis. Une réflexion
sur ces formes urbaines (rapport entre espace public et
privé, typologie, hauteurs, implantation, forme et distri-
bution des parcelles, bioclimatisme…) peut contribuer à
réduire les consommations énergétiques des bâtiments
et à améliorer le confort thermique des espaces publics.
L’augmentation de la part modale des déplace-
ments en transport en commun et en modes
doux (marche, vélo…) est un autre levier
déterminant. En matière de mobilité et
de transports, les projets d’urbanisme
peuvent permettre de limiter les be-
soins de déplacement en véhicule
individuel et de faciliter un report
modal. Ceci passe par une plus
grande cohérence urbanisme-
transport au niveau de la planifi-
cation urbaine (SCOT, PLU, PDU)
et en phase opérationnelle (qualité
et continuité des espaces publics…).
Le développement des véhicules
électriques, notamment pour les
livraisons, est également à favoriser.
De même, la localisation des fonctions
par la promotion d’une mixité fonctionnelle
(logements, emplois, services, loisirs) pourra
favoriser des déplacements de plus courte distance.
Adapter les leviers aux spécificités territoriales
TLES GRANDS PRINCIPES D'UNE MAISON BIOCLIMATIQUE EN RÉGION MARSEILLAISE
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E N V I R O N N E M E N T
Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
Afin de disposer d’une diversité des ménages, la localisation de chaque ménage a été privilégiée en fonction des différentes centra-lités urbaines de la métropole Aix-Marseille-Provence. Ces centrali-tés urbaines ont été définies suite à une étude réalisée par l’Agam en 2014. On distingue les centralités métropolitaines (celles dont la population est supérieure à 100 000 habitants et celles dont la popu-lation compte entre 20 000 et 50 000 habitants), les points d’appui métropolitains et les centralités de proximité.
Pour chaque territoire choisi, un ménage-type a été défini à partir des données INSEE 2012 notamment à partir des critères suivants : composition du ménage, catégorie socio-professionnelle, type de logement, nombre de pièces, date de construction, statut d’occupa-tion, type de chauffage, nombre de voitures, revenus par unité de consommation.
L’enquête ménages déplacements des Bouches-du-Rhône de 2009 a permis de définir les lieux de travail, les lieux d’achat, les moyens de transport utilisés, les kilomètres parcourus et les consommations énergétiques générées par les déplacements. Un simulateur, prenant en compte les caractéristiques du logement, a permis de mesurer les consommations énergétiques (électricité et gaz) moyennes du logement de chaque ménage. Les dépenses énergétiques des dépla-cements sont basées sur l’étude ADETEC de 2012 qui prévoit un coût moyen de 0,34 € par kilomètre. Les dépenses liées aux consomma-tions énergétiques des logements sont basées sur le prix de l’énergie en 2012 disponibles à partir de la base de données Pégase.
Méthodologie des portraits
Les dépenses énergétiques par ménages
Jeune cadre sans enfant
Centre-ville de Marseille
Revenus mensuelsdu ménage1 800 €/mois
T2 – appartement construit avant 1945à Marseille 6e arr.
Marche à pied
Travail
Achats dans les commerces de proximités
Vélo / TC (abonnement RTM)
62 €/mois3,5 %
Couple de retraités
Revenus mensuels du ménage1 650€/mois
T4 – maison construite avant 1975à Istres
Achats en centre-ville/Centre commercialMarche/voiture
À la retraite
148 €/mois9 %
Centre-ville d’Aix-en-ProvenceLes Milles
Voiture
Revenus mensuels du ménage4 100 €/mois
T6 – maisonconstruite après 2000à Saint-Cannat
Voiture
Couple avec deux enfants
Travail
Achats en centre commercial/Centre-ville d’Aix-en-Provence
670 €/mois16,3 %
Famille monoparentale avec un enfant
Recherche d’emploi
Revenus mensuels du ménage1090 €/mois
T2 – appartement de type grand collectifà Marseille 15e arr.
Voiture / transport en commun (abonnement RTM)Achats en centre commercial et en centre-ville
Voiture
114 €/mois10,5 %
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Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
Des ménages inégaux face à leurs dépenses énergétiquesLes consommations énergétiques des ménages sont fonction de leur mode de vie. Elles regroupent celles générées par le logement (chauffage, eau chaude sanitaire et électricité spé-cifique tels que l’électroménager, l’éclairage ou les appareils audio, hifi, ordinateurs…) et les transports (notamment les trajets domicile-travail et ceux liés aux achats alimentaires ou de loisirs).
Un des défis de la transition énergétique est de réduire nos consommations par une modification des comportements : utilisation des modes de déplacement alternatifs au véhicule individuel (marche, vélo, transports en commun), et modéra-tion dans l’usage des systèmes énergétiques des logements. Pour autant, selon le lieu d’habitation et le type de logement, nos consommations diffèrent ce qui implique un coût plus ou moins important pour les ménages.
A titre d’exemple, les pôles économiques périphériques en-gendrent des déplacements en véhicule individuel plus longs, générant des dépenses énergétiques plus importantes. Par conséquent travailler dans un pôle économique périphérique représente, en moyenne pour un salarié, un surcoût de 500€ par an. De même, les dépenses énergétiques liées au loge-ment sont, notamment, fonction de la forme urbaine (inertie thermique), de sa taille (volume à chauffer) et du mode de chauffage (chauffage central ou décentralisé, chauffage indi-viduel ou collectif, type d’énergie utilisé…). En moyenne, une maison génère des consommations énergétiques 1,5 fois plus élevées qu’un appartement. Un logement récent est 2 fois moins énergivore qu’un logement construit avant 1950, hors travaux de réhabilitation.
Pour imager ces ordres de grandeur, des portraits types, en fonction des données INSEE et de l’enquête ménages-dépla-cements, ont été déterminés, induisant différents niveaux de consommations et dépenses énergétiques. L’ambition est de montrer ce que génèrent potentiellement différents modes de vie et le niveau de vulnérabilité énergétique potentiel pour un ménage. Huit familles type, complétées de la moyenne métropolitaine, ont été identifiées.
Couple avec un enfant
Martigues/IstresVoiture
Revenus mensuelsdu ménage3 050 €/mois
T4 – maison construite après 1975à Fos-sur-Mer
Travail
Achats en centre commercial / Centre-ville d’IstresVoiture
420 €/mois13,8 %
Ménage métropolitain type
Revenus mensuels du ménage2 900 €/mois
T3 construit après 1975
265 €/mois9,1 %
23 km/jour en voiture pour le travail
et les achats
Couple avec un enfant
ZI des Estroublant etAéroport de Marignane
Voiture/Bus
Revenus mensuelsdu ménage2 850 €/mois
T4 – appartement construit avant 1975à Vitrolles
Voiture
Travail
Achats en centre commercial
144 €/mois5 %
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Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
Les énergies renouvelables propices aux territoires périurbains et littoraux
Une réflexion autour de l’approvisionnement énergé-
tique (réseaux de chaleur et développement des énergies
renouvelables) contribue à diminuer la vulnérabilité des
territoires face à leur dépendance énergétique. L’enjeu est
donc de diversifier les sources d’énergie en exploitant les
ressources locales : solaire photovoltaïque et thermique,
biogaz, éolien, géothermie… Pour cela, les territoires dits
''périurbains'', d’urbanisation plus lâche, mêlant habitat,
activités, espaces agricoles et naturels peuvent être le sup-
port de solutions efficaces de la transition énergétique.
Les maisons individuelles sont les formes de bâti pour
lesquelles l’évolution des systèmes énergétiques sont les
plus simples : l’installation de pompes à chaleur et de
chaudières bois, les puits canadiens, les installations so-
laires thermiques et photovoltaïques sur toitures sont les
solutions les plus communes.
La production d’énergie renouvelable sous forme d’éo-
liennes ou de parcs solaires peut plus facilement être dé-
veloppée sur ces territoires, en veillant aux enjeux paysa-
gers, environnementaux, agricoles et urbains.
Les espaces du littoral maritime sont des espaces d’inno-
vation pour le développement des énergies renouvelables
où le vent et l’eau constituent un potentiel.
Au large de l’embouchure du Rhône, les vents sont fa-
vorables pour l’éolien offshore. Au droit des agglomé-
rations littorales (Marseille, La Ciotat, Fos-Martigues-Port
de Bouc), les caractéristiques des fonds marins sont favo-
rables au développement de la thalassothermie : deux
projets existent sur le périmètre d’Euroméditerrranée à
Marseille.
En revanche, le déploiement de réseaux de chaleur, ali-
mentés à partir d’énergies renouvelables (unité de métha-
nisation, chaufferie bois locale…) sera préféré dans les
secteurs urbains denses.
PIICTO, un projet modèleLa plateforme industrielle d’innovation Caban Tonkin (PIICTO) regroupe sur 1200 ha au sein de la zone industrialo-portuaire de Fos (10 000 ha) une quinzaine d’industriels de la chimie, des matériaux et de l’énergie (dont Kem One, Lyondell, Bayer, Asco Industries, Elengy, Air Liquide, Solamat Merex, Everé, GDF Suez…). Ces acteurs se sont constitués en association avec le Grand port maritime de Marseille en vue d’accompagner les projets de mutualisation des flux et utilités. Le projet le plus avancé sur lequel ils travaillent est un réseau vapeur qui permettra d’évi-ter l’émission d’environ 150 000 tonnes de CO2 par an à l’échelle de la plateforme et sera générateur d’une économie substan-tielle pour les participants. Ce réseau vapeur deviendra un facteur d’attractivité internationale pour le secteur puisque sa capacité permettra d’accueillir de nouveaux industriels. Il reste en effet 600 ha à industrialiser sur PIICTO. Enfin, la particularité de PIICTO réside dans la volonté du Port d’y aménager une pépinière dédiée à l’innovation en matière de transition énergétique : INNOVEX. Localisée sur 12 ha, cette pépinière bénéficie de la présence des industriels de PIICTO et propose aux porteurs de projets de recherche avancée dans les filières de la diversification énergétique (CO2, hydrogène, bio-remédiation, power to gas, stockage des ENR, smart grids, bio-raffinage, etc.) de tester leurs pilotes préindustriels à l’échelle 1 sur une pépinière adaptée
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N L'ÉCONOMIE CIRCULAIRE UNE PRIORITÉ À DÉVELOPPER SUR LES TERRITOIRES INDUSTRIELS
PAROLES D’ACTEUR
Thierry LAFFONTDirecteur général de l’Agence régionale
Provence-Alpes-Côte d’Azur ADEME
“ En tant que territoire industriel, un développement de l’économie circulaire est évident. Il est indispensable de pré-parer la mutation de nos industries en favorisant les synergies entre acteurs. Sur le volet mobilités, ensuite, notre retard en infrastructures à cette échelle peut être une opportunité sur la prise en compte de nouvelles mobilités et de nouvelles façons de se déplacer. Accompagner la transition vers une économie de partage et de services constitue donc un enjeu. Ce territoire a un formidable potentiel : l’eau, le soleil, le vent, la mer, le sol sont actuellement des ressources naturelles sous-exploitées. Les défis sont immenses en termes de développement territo-rial économique, humain et environnemental.L’ADEME mène, sur l’ensemble de la métropole, plusieurs expériences. La création de réseaux de chaleur et de froid avec les projets de boucle thalassothermiques sur Euromédi-terranée dont celle sur l’îlot démonstrateur Allard. Un appel à projet a, par ailleurs, été lancé pour le déploiement des infrastructures de recharge électrique sur PACA afin d’amor-cer un maillage du territoire. L’ADEME soutient également des démonstrateurs comme Jupiter 1000 sur Fos, projet expéri-mental qui propose de valoriser les excédents électriques en gaz (stockage de l’électricité), des solutions qui devraient être matures d’ici 30 ans. Il faut apporter une réponse énergétique spécifique en fonc-tion du territoire. Le potentiel maritime sera, par exemple, privilégié à Marseille et sur la bande littorale alors que le dé-veloppement des chaufferies bois se portera sur les territoires plus proches de la ressource.Aujourd’hui, l’enjeu de la transition énergétique est de porter la part des ENR à 50 % et de diminuer la part du nucléaire à 50 % ; ce qui signifie ne plus utiliser d’énergie d’origine fossile. Toutes les études montrent que cette équation est réalisable à des coûts accessibles. Réduire les consommations de pétrole et de gaz, c’est répondre autant aux questions d’indépen-dance énergétique qu’aux enjeux de lutte contre le réchauf-fement climatique. L’ADEME en tant qu’opérateur de l'État est avant tout une boite à outil au service des collectivités et des acteurs de la société civile… pour atteindre cet objectif. Elle contribue ainsi à préparer le futur et à mettre la société en mouvement en accompagnant l’innovation et en proposant toute son expertise pour développer des compétences sur le territoire ; au plus près des acteurs. ”
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E N V I R O N N E M E N T
Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
De nouvelles synergies pour les espaces économiquesLes espaces portuaires ou industriels (pétrochimie mais
aussi nouvelles technologies) sont d’importants consom-
mateurs d’énergie. Pour ces territoires, l’optimisation des
flux et des déchets dans le cadre de synergies de type
écologie industrielle et territoriale, constitue une prio-
rité (chaleur fatale réinjectée dans les réseaux, déchets
transformés en matières premières, recyclage de l’eau…).
L’innovation et le développement de l’utilisation de nou-
veaux processus énergétiques apparaissent également
intéressants : biocarburants à partir d’algues, l’usage du
gaz naturel liquéfié ou l’hydrogène…
Le développement des installations solaires photovol-
taïques sur de grandes surfaces (toitures ou parkings) est
une solution pour faire des zones d’activités et commer-
ciales des leviers de la transition énergétique. L’existence
d’une association de zone apparaît comme un préalable à
la mutualisation d’actions favorables à la transition éner-
gétique pour ces espaces, comme la mise en œuvre d’un
Plan de Déplacement Inter-Entreprises, la gestion des dé-
chets, l’engagement dans une démarche ISO50001 spéci-
fique au management de l’énergie, ...
La préservation des espaces naturels et agricolesLa protection et l’usage des sols visent à agir sur l’équilibre
entre les extensions urbaines et le renouvellement urbain,
le développement de l’espace rural, la préservation des
espaces agricoles et naturels. Une réduction de la consom-
mation d’espaces et le maintien d’espaces perméables à
vocation de puit carbone participent à atténuer le chan-
gement climatique.
L’agriculture périurbaine contribue, par ailleurs, au déve-
loppement d’une offre de produits de proximité favori-
sant les circuits courts. Cette forme de consommation,
qui permet le maintien d’espaces agricoles de proximité,
contribue à la diminution du transport de marchandises
sur les longues distances.
En milieu urbain, le maintien et le développement d’une
végétation urbaine ainsi qu’une gestion intégrée de l’eau
sont un moyen efficace d’améliorer la qualité de l’air en
ville, d’atténuer les effets d’îlots de chaleur urbains et ainsi
de s’adapter au changement climatique.
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En savoir plus
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Bibliographie• Transition énergétique, un virage essentiel pour le développement métropolitain, interpellations stratégiques, Mission
interministérielle pour le projet métropolitain Aix-Marseille-Provence, 2015• Climat/iser la planification, FNAU, octobre 2015• Vision énergie climat 2030/2050, quels modes de vie pour demain ? ADEME 2014
Études Agam• Énergie & Territoires, Réussir la transition énergétique, Agam 2015• Bilan environnemental des déplacements, CU MPM, Agam, 2013• Charte Qualité Marseille pour l'art de construire et d'aménager, Agam et Ville de Marseille, 2013
Sites internet• Site de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de PACA (DREAL PACA), mettant
notamment à disposition plusieurs documents sur la thématique Énergie et Urbanisme www.paca.developpementdurable.gouv.fr• Site de l’Observatoire Régional de l'Énergie, du Climat et de l’Air de Provence-Alpes-Côte d’Azur (ORECA) mettant à
disposition de nombreuses études et données http://oreca.regionpaca.fr/• Site Energ’Air mettant à disposition les données des consommations et de la production énergétique en région PACA http://energair.airpaca.org/
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Ville durable : réussir la transition énergétique et climatique
E N V I R O N N E M E N T
Par ailleurs, des leviers complémentaires apparaissent
mobilisables pour l’ensemble des typologies de territoires
métropolitains : les constructions bioclimatiques, le dé-
veloppement de solutions alternatives de déplacement
(covoiturage, modes doux, transport à la demande, etc.),
la réduction, le recyclage et la valorisation thermique des
déchets ainsi que la production de biogaz.
Enfin, à l’échelle métropolitaine, l’étang de Berre apparaît
comme un territoire de concentration des enjeux métro-
politains de développement, de mutation industrielle et
urbaine, de déplacements d’environnement… En ce sens,
il apparaît comme une opportunité de territoire expéri-
mental et exemplaire de la transition énergétique.
Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaiseLouvre & Paix – La Canebière – CS 41858 13221 Marseille cedex 01Tél : 04 88 91 92 11 - e-mail : [email protected]
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Directeur de la publication : Christian BrunnerRédaction : Gweltaz Morin, Isabelle ColletConception / Réalisation : Pôle graphique AgamMarseille - Avril 2016Numéro ISSN : 2266-6257
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