politique documentaire des ressources numériques (heg de genève)
DESCRIPTION
Deuxième volet d'un cours donné à la Haute Ecole de Gestion de Genève les 6 et 12 décembre 2013, consacré à la politique documentaire numérique en bibliothèques publiques et universitaires.TRANSCRIPT
Politique documentaire
numérique
Christophe RobertHEG de Genève, 12.12.13
1. La politique documentaire : ce qui change avec le numérique
2. Evaluation : outils, indicateurs
3. Donner accès aux ressources : du signalement à la médiation
« Qu’est-ce qu’une politique documentaire ? Si nul ne me le demande, je le sais. Si je veux l’expliquer à qui me pose la question, je ne le sais plus. »
Saint-Augustin,légèrement retouché
« Un ensemble de décisions et de processus relatifs à l’accroissement, à la mise en ordre et à la conservation de collections, dans le cadre de missions particulières à la bibliothèque, et à la poursuite d’objectifs socioculturels et socio-éducatifs assignés à cette collections. »
Bertrand Calenge, Les Politiques d’acquisition.
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Choisir
« Ce tropisme de la collection chez les bibliothécaires fait oublier que l’existence d’une collection imprimée n’est que la conséquence de la rareté de l’espace disponible dans les bâtiments que sont les bibliothèques. Sur le web, ces restrictions n’existent pas, ce qui déplace l’enjeu de la collection vers la médiation. »
Silvère Mercier
Ressource numérique ?« Document (données ou logiciels) encodé afin d’être traité par un ordinateur et considéré comme une unité bibliographique. Les ressources électroniques comprennent d’une part des ressources d’information stockées en local, d’autre part celles qui nécessitent l’utilisation d’un périphérique relié directement à l’ordinateur (par exemple, un disque dur, un lecteur de cédérom), et enfin les services en ligne (par exemple, les forums ou les listes de discussions, des sites web). Une ressource électronique peut comporter soit du texte, soit de l’image fixe ou animée, soit du son. Elle peut être aussi multimédia. »
Définition de l’ADBS
« Numérique » n’est pas « numérisé »
Image : Ownipics (flickr) cc-by-nc
Numérique, n’est pas forcément payant
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« Il faut croire que les collections en bibliothèque, c’est un peu comme la psychanalyse : si le bibliothécaire ne paie pas, il a le sentiment que ça ne
marche pas. »
Lionel Maurel
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« La collection de la bibliothèque n’est plus le trésor unique et indispensable à toute étude et recherche : elle est devenue une ressource parmi d’autres et le fonds imprimé comme une toile de fond plus ou moins lointaine et obscurcie sur le devant de laquelle l’information en ligne occupe le premier plan. »
François Cavalier
« La bibliothèque campe fondamentalement sur un principe de rareté : rareté du stock, rareté des exemplaires, rareté des lieux et rareté des horaires.
La bibliothèque est un univers de non-disponibilité, radicalement inverse de celui qui naît avec la logique du numérique.
C’est pourquoi, bien que relevant d’un service public non marchand, elle est un avatar de l’économie de la rareté.
La bibliothèque de l’abondance reste donc encore à inventer […] »Dominique Lahary. Entre sélection et abondance, l’offre numérique aux/des bibliothèques, 10/06/09.
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Ce qui change : le choix titre par titre
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Image: Anne Barrow (flickr) cc-by-nc-sa
« comme les yaourts en promotion dans les supermarchés, l’éditeur vend un gros paquet de revues beaucoup moins cher que les revues à l’unité. Pour une université pluridisciplinaire, couvrir les besoins de l’ensemble des usagers implique souvent de souscrire à ce type d’offre. Comme les artichauts, il y a beaucoup de déchet. Dans ces titres, une partie n’intéresse pas, ou seulement de façon marginale, les chercheurs de l’université. »
Cécile Pierre, Le paradigme du yaourt et de l’artichaut.
Les avatars du choix…
Les limites de la collection :« l’incomplétude heureuse » (Michel Melot)
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Ce qui change : une collection durable
Image : Ravages (Flickr) cc-by-nc-sa
Le modèle du « prêt numérique »
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Complexité des modèles
d’accès
• Un bouquet : Ensemble des titres proposés dans une offre, il peut être thématique. On parle surtout de bouquets de périodiques, mais le terme peut s'appliquer aux livres électroniques ou aux bases de données
• Big deal : bouquet de titres comprenant l’ensemble du catalogue de l’éditeur.
• Package : bouquets de titres comprenant une sélection opérée par l’éditeur
Termes à connaître
• Une plateforme : Interface de consultation et d'interrogation des ressources. Plusieurs bases de données peuvent être interrogées depuis la même plateforme, et une base peut être interrogeable sur des plateformes différentes.
• Embargo (ou barrière mobile) : période pendant laquelle un document académique n’est pas accessible à certains usagers.
Termes à connaître
Modèles économiques
Le prix dépend du nombre de…
…fichiers /bouquets accessibles
…consultations (à l’acte)
…lieux où le service est accessible
…postes / connexions simultanées
…de la durée de l’engagement
Source : Étude IDATE sur l’offre commerciale de livres numériques à destination des bibliothèques de lecture publique - mars 2013
La qualité des catalogues
Les principales offres actuelles pour les bibliothèques publiques :
Source : http://www.reseaucarel.org/
Les principales offres actuelles pour les bibliothèques publiques :
Source : http://www.reseaucarel.org/
Les principales offres actuelles pour les bibliothèques publiques :
Source : http://www.reseaucarel.org/
Les principales offres actuelles pour les bibliothèques publiques :
Source : http://www.reseaucarel.org/
Exemple de fiche CAREL
Un exemple de fiche CAREL
Source : http://www.reseaucarel.org/
Un exemple de fiche CAREL
Source : http://www.reseaucarel.org/
Marchés publics ?
Ce qui change…
…dans l’organisation interne .
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Circuit du document (numérique)
Delayhe M, « Doc électronique pour les débutants (2/5) : Cycle de vie », blog Marlene's corner [en ligne]http://marlenescorner.blogspirit.com/archive/2008/04/11/doc-electronique-pour-les-debutants-2-5-cycle-de-vie.html Consulté le 01 février 2010
Nouvelles compétences ?
Les référentiels
Quel profil pour les « acquéreurs » numériques ?
• COMPÉTENCES REQUISES :• Bonne connaissance du secteur éditorial et
du marché des ressources électroniques ;• Connaissance des besoins documentaires
dans la discipline négociée ;• Connaissance des modèles tarifaires
proposés ;• Sensibilisation aux problèmes
juridiques ;
D’après : Profil du négociateur Couperin.
5 bonnes raisons pour mener une poldoc à l’heure du numérique :
1. Une autre organisation de l'équipe
2. Sensibiliser les acquéreurs3. Repenser les tâches4. Valoriser les outils et la
recherche5. Contractualiser
1. La politique documentaire : ce qui change avec le numérique
2. Evaluation : outils, indicateurs
3. Donner accès aux ressources : du signalement à la médiation
« Alors que les statistiques descriptives des bibliothèques sont fondées sur le principe de transaction, la mesure d’un réseau électronique interactif doit plutôt reposer sur l’utilisation. »
E. Sutter. L’évaluation et les indicateurs de performance des activités info-documentaires.
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Quelle unité documentaire
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DOI, URI…
Image : A. Fontalive (flickr) cc-by-nc-sa
Des typologies de plus en plus floues…
Image : Philou.cn (flickr) cc-by-sa
# Bouquets de périodiques# Bases sans TI# Bases hybrides…
• Sessions : Interrogation d’une interface en ligne. Commence à la connexion de l’usager et se termine soit de façon explicite (déconnexion) soit explicite (déconnexion après un temps défini d’inactivité)
• Recherches/Requêtes : Soumission du formulaire de recherche au serveur
• Texte intégral : Affichage ou téléchargement d’un document en texte intégral (format HTML ou pdf)
Notions à connaître
Les indicateurs indispensables
• B.2.1.4 Nombre d'unités de contenu documentaire téléchargées par personne
• Évaluer l'intérêt porté par les utilisateurs aux ressources électroniques.
Source ISO 11620 : 2008(F) © ISO 2008 – Tous droits réservés
Normes ISO 11620 (et ISO 2789)
• B.3.1.2 Coût des bases de données par session
• Évaluer les coûts contractuels d'une base de données en fonction du nombre de sessions.
• B.3.1.3 Coût par unité de contenu documentaire téléchargée
• Évaluer le coût contractuel d'une ressource électronique en fonction du nombre d'unités de contenu documentaires téléchargées.
• B.4.1.1 Pourcentage des dépenses en fourniture d'information consacrées à la collection électronique
• Évaluer la mesure dans laquelle la bibliothèque est engagée dans la constitution d'une collection électronique.
• B.4.2.1 Pourcentage du personnel de la bibliothèque affecté à la fourniture de services électroniques
• Évaluer le niveau d'affectation par la bibliothèque de ressources humaines au regard du support
• B.1.1.4 Pourcentage des sessions rejetées
• Établir, pour chaque base de données électronique, si un nombre suffisant de licences a été souscrit afin de répondre à la demande des usagers.
• Durée de consultation/visionnage (voir aussi ISO 2789 : temps de session.)
• Visites de la bibliothèque par personne: se subdivise en visites sur place et visites à distance ou « virtuelles », ainsi que la notion de « pages vues ».
Mesures de référence
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Projet COUNTER
• Rapports sur les revues électroniques• Journal Report 1 (JR1) : Nombre de requêtes réussies d’article en
texte intégral par mois et par revue
• Rapports sur les bases de données• Database Report 1 (DB1) : Nombre d’interrogations et de sessions
par mois et base de données • Database Report 2 (DB2) : Nombre de refus de connexion par mois
et base de données• Database Report 3 (DB3) : Nombre total de requêtes et de sessions
par mois et par service
• Rapports sur les e-books et ouvrages de référence• Book Report 1 (BR1) : Nombre de requêtes réussies de titre par
mois et titre• Book Report 2 : Nombre de requêtes réussies de section par mois
et titre
Pour en savoir plus sur COUNTER
• Le glossaire COUNTER sur le site de Couperin
Protocole SUSHI
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Granularité plus fine : PIRUS
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Projet MESURE
L’exemple du SCD de Nice
Collecter localement les statistiques d’usage ?
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AnalogIST / ezPAARSE
Voir la vidéo
Compléter avec l’approche qualitative
1. La politique documentaire : ce qui change avec le numérique
2. Evaluation : outils, indicateurs
3. Donner accès aux ressources : du signalement à la médiation
Comment les rendre visibles ?
Comment les rendre accessibles ?
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Intégration en ligne
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Intégration au portail
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Web services
Intégration aux résultats de recherche par connecteurs
Dans le catalogue
Permettre la recherche fédérée
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Résolveurs de liens
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Exemple de Bordeaux 3
Source : Sylvain Machefert
Restreindre l’accès à votre communauté
1. Restriction géographique
2. Restriction par authentification
1. Reconnaissance d’IP
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Eviter les frustrations…
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2. L’authentification
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L'usager s'authentifie une fois pour toutes
•Protocoles SSO-CAS (Single Sign On Central Authentication Service) ou Shibboleth (fédération d'identités).
•Reverse proxy •Réseau VPN (Virtual Private
Network)
Transferts d’annuaires
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Autoriser les usagers distants
• L'établissement ou collectivité doivent se doter d'un annuaire qui recense l'intégralité des membres.
• Cela passe le plus souvent par un protocole normalisé intitulé LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) et qui permet l'interrogation et la modification de plusieurs services d'annuaires distincts.
Les accès mobiles
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Disséminer
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partageable
inscriptible
remixable(Lev Manovich)
Conditions d’appropriationdu document numérique
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Visibilité sur le web : Sitemap
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Archimed
www.bm-saintraphael.fr
Le catalogue dans le navigateur
Barre d'outils de ma bibliothèque
Récapitulons…Recherche fédérée
Identifiant unique
Dissémination des contenus
Accessibilité multiple OPAC
Rappel : 3 usagers sur 4 n’utilisent pas le catalogue
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Matérialiser les ressources numériques
QR Codes
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La médiation