option : sciences et techniques de l'eau
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N° Candidat: 02 04 001609
Nom:ACHO
Prénoms: Yapi Fulgence
Laboratoire d'Environnement et de Biologie Aquatique (LEBA)
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Mémoire présenté pour l'obtention de l'unité d'enseignement
Du travail personnel encadré de Master 1 en
Sciences et Gestion de l'Environnement
OPTION : Sciences et Techniques de l'Eau
THEME:
Identification et évaluation des déterminants pour la valorisation des produits (Biosolides et urines) de l'assainissement autonome de la communauté rurale d' oumé : cas du cantonBôvô
Date de soutenance : 12/03/2014
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
TABLE DES MATIERES
DEDICACE iii
REMERC:IEMENTS iv
ABREVIA. TIONS V
LIS'fE DES TABLEAUX vi
LIS'fE DES FIGURES vi
IN"TRODUC.TION 1
CHAPITRE I : GENERALITES 3
1-1-Présentation de la zone d'étude 4
1-1-1-Situation géographique 4
1-1-2-Données climatiques et pluviométriques 4
1-2-2-Caractéristiques des fèces et urines 5
1-2-3-Composition et disponibilité végétative des nutriments contenus dans les biosolides et urines 6
1-2-5-Valorisation des biosolides et urines 7
1-2-6- Enjeux de la valorisation des biosolides et urines 8
CHAPITRE II: MA'fERIEL ET METHODES 10
2-1-MA 'fERŒL 11
2-2-METHODES 11
2-2-1-Collecte des données 11
a-Observation 11
b-Entretient 11
b-1 Elaboration du questionnaire 11
b-2 taille de l'échantillon 12
2-2-2-Analyse et traitement des données 12
CHAPITRE ID : RESULTATS ET DISCUSSION 13
3.1. Résultats 14
3 .1. 1- Lieu de défécation 14
3.1.2-Design de la fosse 14
3 .1. 3- Attitude des ménages après remplissage des latrines 15
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
3 .1.4- Mode de gestion des boues de vidange 15
3 .1. 5- Utilisation des engrais issus des boues de vidange 16
3.2. Discussion 17
CONCLUSION 18
RECOMMENDA TION 18
REFERENCES BIBLIOGRAPIDQUES 19
AN"NEXES •••••••••••••••••••••••••••••••••••••.••••••••••••.•••••••••••••••••.••••••.••••....•••••••••••••••.......••••.••.•••••.•. 22
RES~ 23
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE ii
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
DEDICACE
A La mémoire d' ACHO Botchi Séraphin, tu m'as toujours soutenu et encouragé à aller de
l'avant et personne d'autres ne peut être ce que tu as été pour moi.
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE iii
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
REMERCIEMENTS
Ce mémoire a été effectué dans le cadre de la validation du Master 1 en Sciences et
Techniques de l'Eau. Nous ne pouvons commencer notre travail sans toute fois avoir une
pensée noble envers nos chers maîtres.
-Professeur COULIBALY Lacina, Vice-président de l'Université Nangui Abrogoua qui a
accepté de me confier ce travail de recherche. Merci professeur pour votre disponibilité, votre
rigueur, ainsi que votre apport scientifique et matériel dans l'élaboration des mémoires de
Master 1
-Professeur GOULA Bi T.A. Doyen de l'Université de formation et de recherche en Sciences
et Gestion de l'environnement (UFR.SGE) pour sa disponibilité.
- Aux Docteurs OUATARA P., KOUADIO N., AMA A., KONE T., MANGOUA A. L. C,
dont les critiques et les conseils ont permis l'amélioration de ce mémoire.
Nous saluons tous les étudiants de la 13ième promotion STE avec qui nous avons travaillé
durant toute l'année Universitaire 2012-2013.
Nous tenons aussi à remercier tous les habitants des différentes localités que nous avons
visitées ainsi que leurs autorités respectives à savoir, le Préfet et le Maire d'Oumé, les
différents chefs des villages, les chefs de communautés, les responsables des coopératives,
les responsables des tontines, les présidents des jeunes, les guides des différents villages
du canton Bôvô.
Nous exprimons nos remerciements à Madame KOUASSI D. F. Monsieur MOUSSA K.
B. et toute la famille KOUASSI à Kappa pour leur aide et assistance pendant la phase de
collecte de données.
Nous tenons à remercier Monsieur ACHO B, Madame AKE C., notre mère, pour leurs
soutiens indéfectibles durant tout notre cursus scolaire et universitaire et pour la confiance
qu'ils ont toujours su nous témoigner.
A nos frères, sœurs, cousins, nous tenons à dire merci pour leur soutien moral, financier et
spirituel
ACHO Yapi Fulgence, Master 1- STE iv
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
ABREVIATIONS
AC Assainissement Collectif
ANC Assainissement Non Collectif
BNETD
INS
OMS
ONEP
Bureau National d 'Etude Technique et Développement
Institut National de Statistique
Organisation Mondiale de la Santé
Office National de l'Eau Potable
1
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE V
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Composition des excréments humains selon Esrey et al.(2000) 5
Tableau II: Nombre de ménages enquêtés par village 12
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : présentation des six (6) village du canton Bôvô .4
Figure 2 : Pourcentage des lieux de défécations par villages 14
Figure 3: Pourcentage des différents types de revêtements des fosses des latrines rencontrés
dans les villages du canton Bôvô 14
Figure 4 : Attitude adoptée par les ménages après le remplissage des latrines 15
Figure 5 : Mode de gestion des boues de vidange 16
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE vi
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
INTRODUCTION
Le développement d'un pays n'est effectif que lorsque l'on prend en compte la notion
de durabilité et aussi l'amélioration du cadre de vie des populations (revenu, suffisance
alimentaire, assainissement, etc.) (Dewendé, 2005). La Côte d'Ivoire connait des difficultés
dans la collecte et le traitement des excréta humains (Dewendé, 2005). Le péri fécal y
demeure donc un problème de santé publique (CREPA, 2003).
Par ailleurs, l'une des difficultés majeures qui se posent dans la production agricole est
le maintien de la fertilité des sols en culture permanente. Par exemple, la plupart des sols de
l'Afrique Subsaharienne et plus précisément ceux des zones arides et semi arides sont dans un
état d'altération avancée et présente un déficit en éléments nutritifs (Pierie, 1989). Pourtant
les quantités d'éléments présents dans le sol au cours du cycle cultural déterminent la qualité
de la nutrition minérale des plantes et les rendements des cultures (Bacyés, 1993). Les déficits
en éléments nutritifs et spécialement en azote et en phosphore deviennent sévères et les
rendements déclinent de façon dramatique (Dewendé, 2005). Cette situation accroit la
pauvreté des agriculteurs et menace leur existence (Compaoré & Sodogo, 2002). La culture
continue des terres agricoles a supprimé la pratique de la jachère qui, jadis permettait la
reconstitution naturelle de la fertilité des sols. Pour l'instant les alternatives possibles à la
jachère sont entre autres l'utilisation de la matière organique (fumier, compost) et l'emploi
des engrais minéraux. Cependant, ces pratiques sont limitées par le non disponibilité du
fumier et les prix exorbitants des engrais minéraux. Par ailleurs, l'utilisation massive des
engrais chimiques surtout azotés et phosphatés engendre des risques de pollution des nappes
et des risques d'eutrophisation des eaux (Bado, 1994; Bonzi et Koné, 2004). Face à cette
situation, il convient de rechercher d'autres sources de nutriments devant permettre une
agriculture durable.
Dans certains pays, les excréta humains sont utilisés en agriculture comme source de
nutriments (Esray, 2001). Au japon, la pratique du recyclage des urines et fèces remonte au
xvrr= siècle. En Suède, les fumiers collectent les urines humaines et les répandent sur leurs
champs. Au Mexique, les urines humaines sont utilisées pour la production des légumes.
En Côte d'Ivoire, la valorisation des excréta humains en agriculture est un concept sur
lesquels peu d'études sont disponibles. Il apparait donc nécessaire de faire un état des lieux de
ce procédé de valorisation, particulièrement dans les zones rurales. C'est dans ce conteste que
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 1
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
la présente étude se propose de caractériser les méthodes de valorisation des biosolides et
urines dans le canton Bôvô, zone située dans la sous préfecture d'Oumé à forte potentiel
agricole. Plus spécifiquement, il s'agit d'identifier les méthodes de vidange, la destination
des boues de vidange, l'utilisation des engrais issus des boues et la valorisation des déchets
biosolides et urines dans le canton Bôvô.
Le travail est structuré en trois chapitres. Le premier chapitre présente des généralités sur
la zone d'étude, les caractéristiques des fèces et urines, la composition et disponibilité
végétative des nutriments contenus dans les biosolides et urines, la collecte des biosolides en
milieu rural, et les enjeux de leurs valorisations. Le deuxième chapitre présente le matériel et
les méthodologies utilisées pour collecter et analyser les données. Les résultats sont présentés
et discutés dans le troisième chapitre. Enfin, une conclusion et des recommandations
terminent la rédaction.
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 2
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
CHAPITRE I : GENERALITES
ACHO Yapi Fulgence, Master 1- STE 3
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1-1-Présentation de la zone d'étude
1-1-1-Situation géographique
Le cadre d'étude est le canton Bôvô. Il est composé de six (6) villages, à savoir
Goulikao, Yohouda, Doukouya, Kappa, Louha et Benkro. Le canton Bôvô est situé à 18 Km
de la ville d'Oumé. Cette ville du Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire se localise dans la région
de Goh entre 6° et 8° de latitude Nord et entre 4° et 6° de longitude Ouest (DGMAE, 2009).
La ville d'Oumé est limitée au Nord par la ville de Yamoussoukro, à l'Ouest par la ville de
Sinfra et au Sud par les villes de Divo et Gagnoa (BNETD, 2002). Selon l'INS (2010), la
population de la ville est estimée à 23 640 habitants.
' •... O \illa,te • Ville - Pistes === Routesprinàpales - Limite decantonBÔ\'Ô
Figure 1 : présentation des six (6) village du canton Bôvô
1-1-2-Données climatiques et pluviométriques
La ville d'Oumé est située dans la zone climatique subéquatoriale qui se caractérise par
quatre saisons (Tapsoba, 1990). Il s'agit de deux saisons sèches (Novembre à Février, et Juillet à
Août) et de deux saisons des pluies (Mars à Juin et Septembre à Octobre). Les températures
moyennes varient entre 24,8°C (Juillet) et 28, 1 °C (Février). La pluviométrie moyenne annuelle est
de 1 100,74 mm (SODEFOR, 2004).
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 4
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1-1-3-Hydrographie
La ville appartient au bassin versant du fleuve Bandama. Ce bassin versant constitue la
limite naturelle du département d'Oumé avec le département de Toumodi. La ville est arrosée par
la Téné et la Sangoué, deux aflluents du Bandama (SODEFOR, 2004).
1-2-2-Caractéristiques des fèces et urines
D'après le guide sur la valorisation des matières résiduelles, les biosolides
traditionnellement appelées boues, proviennent du traitement des eaux usées. Cependant, l'urine
définie comme un liquide jaune pâle et stérile dans la vessie humaine est constituée d'eau dans
laquelle sont dissoutes des substances minérales, qui, lorsqu'elle est émise et conservée à l'air,
prend une odeur fétide ammoniacale résultant de la fermentation pulride et de la décomposition de
l'urée par des cristaux de phosphates ammoniaco magnésium (Ern, 2003). L'utilisation agricole
des excréta humains est fondée sur la connaissance de la composition en éléments nutritifs des
excréta, les quantités excrétées, et l'assimilation des éléments fertilisants par la plante. Les urines
et les fèces sont des engrais complets de hautes qualités avec des niveaux de contamination
inferieurs. Les urines sont riches en azote alors que les fèces le sont en phosphore, en potassium et
en matière organique (Khateeb, 2001). Le tableau I présente la composition physico-chimique
des excréments humains.
Tableau I : Composition des excréments humains selon Esray (2001)
Eléments Urine Fèces U Tines et fèces
Azote (g/personne) 11,0 1,5 12,5
Phosphore (g/personne) 1,0 0,5 1,5
Potassium (g/personne) 2,5 1,0 3,5
Carbone organique (kg/personne) 6,6 21,4 30
Poids humide (kg/personne) 1 200 70-140 1 200-1 400
Poids sec (kg/personne) 60 35 95
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 5
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1-2-3-Composition et disponibilité végétative des nutriments contenus dans les
biosolides et urines
Les fèces contiennent à la fois des nutriments hydrosolubles et des nutriments combinés à
de grandes particules non solubles dans l'eau. Cependant, environ 50 % de l'azote (N) et la
majorité du potassium (K) contenu dans les fèces sont hydrosolubles (Fausto & William, 1997).
Le phosphore se trouve principalement sous forme de particules de phosphate qui ne sont
solubles que lentement dans l'eau. (Fausto & William, 1997). L'urine filtrée par les reins, ne
contient que des substances de faibles poids moléculaires (Lentner & Wink, 1981 ). A l'excrétion,
le pH des urines est normalement d'environ 6, mais peut varier entre 4,5 et 8,2 (Lentner & Wink,
1981).Selon la même source, 75 à 90 % d'azote sont excrétés sous forme d'urée et le reste l'est
principalement sous forme d'ammonium et de créatine. En présence de l'uréase, l'urée est
rapidement dégradée en ammonium et en dioxyde de carbone suivant l'équation 1 :
(1)
L'ammonium directement utilisable par la plante est un excellent engrais azoté
beaucoup utilisé dans le monde. L'ammonium appliqué au sol arable est transformé en nitrate
comme l'illustrent les équations (2), (3) et (4):
(2)
(3)
N&+ + 202 ==> N03-+ 2W + 2H20 Transformation cumulative (4)
L'azote contenu dans l'urine et utilisé par la plante est identique à celui des engrais chimiques d'urée ou d'ammonium. on trouve 90 à 100 % d'urine sous forme d'urée et
d'ammonium (Kirchman & pettersson, 1995)
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 6
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
1-4-Collecte des biosolides et urine en milieu rural
Selon l'OMS (1995), on entend par « assainissement» l'ensemble des travaux que
doivent effectuer, en se conformant aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et
les pouvoirs publics pour faire disparaître des agglomérations toutes causes d'insalubrités.
Pour Duncan (1994), l'assainissement est un processus par lequel des personnes
peuvent vivre dans un environnement plus sain. Pour cela, des moyens physiques,
institutionnels et sociaux sont mis en œuvre dans différents domaines tels que l'évacuation des
eaux usées et de ruissellement, des déchets solides, des excrétas ainsi que le traitement de tous
ces éléments. De manière générale, l'assainissement comprend l'évacuation et le traitement
des eaux et des solides usagers. Ces eaux usées incluent les eaux de pluies, les eaux de
drainage, les eaux de lavage, les eaux usées provenant des toilettes, les excréments et les
déchets solides.
De ces deux points de vue ci-dessus, l'assainissement s'applique aussi bien aux déchets
solides qu'aux eaux usées et aux eaux pluviales. Mais, selon les spécialistes, ce terme
s'applique de plus en plus aux systèmes d'évacuation des effluents urbains. Ainsi, l'on
distingue deux systèmes d'assainissement que sont: l'assainissement collectif et
l'assainissement autonome. L'assainissement collectif correspond à la situation où les usagers
sont connectés à un réseau d'égouts pour évacuer les déchets liquides. Quant à
L'assainissement non collectif ou autonome, il désigne la situation où les équipements
sanitaires (latrines, toilettes à chasse, éviers, douches, etc.) ne sont pas reliés à un réseau
d'égouts, mais aboutissent à des fosses ou des puisards qui nécessitent des solutions
d'évacuation et de traitements spécifiques.
1-2-5-Valorisation des biosolides et urines
Les boues de vidanges sont composées en majorité d'excréments humains et sont donc
fortement chargées en matières organiques et en agents pathogènes. Dans les villes africaines, en
particuliers celles d'Afrique Subsaharienne, les excréta sont recueillis dans des systèmes
d'assainissement individuel installés au niveau même des habitations (Sylvia, 2005). Les boues
emmagasinées dans ces ouvrages nécessitent d'être évacuées régulièrement. Dans certaines
régions rurales et même urbaines, l'on utilise ses excréments pour fertiliser les champs et enrichir
les étangs d'aquaculture, ou encore pour constituer ou reconstituer la fraction organique du sol.
Cette composition élevée en matière organique des fèces les place au dessus des engrais
ACHO Yapi Fulgence, Master 1- STE 7
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
chimiques qui n'en contiennent pas. Ces excréments constituent également une source riche en
azote, en phosphate et en potassium (N, P, K). La majeure partie de la matière organique est
contenue dans les fèces, tandis qu'une bonne partie de l'azote (70-80 % ) se trouve dans l'urine. Le
phosphate est distribué de manière générale entre l'urine et les fèces. Les boues de vidanges
constituent une matière première précieuse pour les maraichers, agriculteurs et aquaculteurs
(Derabe, 2009). Les mélanges de matières résiduelles fertilisantes avec d'autres matières peuvent
s'avérer avantageux au plan agronomique. Par exemple les mélanges cendres et de chaux
permettent d'obtenir un amendement calcique plus équilibré en termes de vitesse de neutralisation
de l'acidité des sols grâces à la présence conjointe de carbonate d'hydroxyde (Derabe, 2009). Ces
mélanges contribuent à réduire le risque de surdose d'éléments fertilisants tels que le phosphore et
le potassium qui sont concentrés dans la cendre. Certaines études ont montré d'ailleurs que le
mélange de la cendre et de la chaux a un impact sur la productivité agricole (Seekins, 1986). Ce
type de mélange est admis par la norme de BNQ (1997) sur les amendements calciques ou
magnésiens. Certains mélanges permettent d'améliorer la qualité du produit en tenant compte des
exigences environnementales. C'est le cas du mélange de résidus mal odorants avec des résidus
carbonés ou de la chaux commercial en vu d'une désodorisation par compostage ou par traitement
alcalin.
1-2-6- Enjeux de la valorisation des biosolides et urines
1-2-6-1- Enjeux environnementaux
L'impact environnemental des différents systèmes d'assainissement peut être mesuré en
termes de préservation et d'utilisation des ressources naturelles, de rejets dans les étendues des
cours d'eau et d'émissions atmosphériques (Kvarostrom et al, 2004). Dans ce type d'évaluation,
les systèmes de séparation à la source et d'utilisation au niveau des ménages sont souvent mieux
placés que les systèmes classiques. L'épandage <l'excréta sur les terres agricoles réduit l'impact
direct de ces excréta sur les étendues et cours d'eau. Toutefois, comme pour tout type de
fertilisant, les nutriments peuvent s'infiltrer jusqu'aux eaux souterraines ou percoler dans les eaux
de surface s'ils sont appliqués en quantité excessive.
Le phosphore est un élément essentiel à la croissance des plantes et l'urine contient à elle
seule plus de 50 % de phosphore excrété par les humains (Kvarstrom et al, 2004). La séparation
de l'urine et son utilisation en agriculture peut améliorer la production agricole tout en réduisant
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 8
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
les coûts de traitement des eaux usées et la nécessité de mettre en œuvre des processus complexe à
éliminer le phosphore des effiuents
1-2-6-2-Enjeux économiques
Le schéma d'utilisation agricole des excréta, l'analyse économique et les considérations
financières sont des arguments essentiels pour promouvoir l'utilisation sans risque des excréta
(Khateeb, 2001). L'analyse économique permet d'élaborer la faisabilité d'un projet et de
comparer différentes options tels que les coûts transférés à d'autres secteurs résultant des impacts
sanitaires et environnementaux sur les communautés (Agunwamba, 2001). Cette démarche peut
être facilitée par le recourt à un processus de décision multi-objectifs .La planification financière
consiste à étudier les modes de financement d'un projet en établissant la faisabilité financière du
projet. Il importe de définir clairement qui paiera quoi. Il faut en outre analyser les possibilités de
vendre avec profit les produits fertilisés issus des excréta.
1-2-6-3-Enjeux sociaux
Bien que la réutilisation des excréta ait été appliquée et bien acceptée depuis plusieurs
décennie dans les régions rurales de certains pays en développement, elle a toujours soulevé des
polémiques socio culturelles (Khateeb, 2001). Dès lors, une évolution dans les croyances, les
coutumes et les valeurs peut influencer l'acceptabilité culturelle des excréta. L'appui du public est
un enjeu déterminant dans les projets de gestion des excréta (Marsalek et al, 2002). Il est
important de concevoir un système de communication et de sensibilisation à l'endroit des
personnes impliquées dans cette réutilisation (Marsalek et al, 2002). La santé publique est aussi
un enjeu important au quel l'on doit tenir compte étant donné que plusieurs risques ont été
identifiés lors de la réutilisation des excréta en agriculture, surtout lorsque ces excréta ne
respectent pas les normes de réutilisation établies. Par ailleurs, la réutilisation des excréta a montré
plusieurs avantages. Elle a permis d'augmenter les récoltes des agriculteurs et Cette augmentation
a un impact positif sur le revenu des agriculteurs. (Agunwanba, 2001).
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CHAPITRE II: MATERIEL ET
METHODES
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 10
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2-1-MA TERIEL
Le matériel utilisé pour la collecte des données sur le terrain se compose :
- d'une fiche d'enquête élaborée pour récolter les informations relatives à la destination des boues
de vidange, à la valorisation des déchets biosolides et urines et à l'utilisation des engrais issus des
boues dans les villages du canton Bôvô.
- d'un GPS portatif (Garmin Etrex) pour la détermination des coordonnées géographiques des
ouvrages d'assainissement réalisés dans les six villages du canton Bôvô.
- d'un appareil numérique pour les illustrations de terrain.
2-2-METHODES
2-2-1-Collecte des données
Les différentes techniques qui ont permis de collecter les données nécessaires à la
réalisation de ce travail sont : l'observation, et l'entretien.
a-Observation
Les observations de terrain réalisé ont permis d'identifier les déterminants pour la
valorisation des biosolides et urines dans le canton Bôvô.
b-Entretient
L'entretient a consisté à récolter des informations auprès des ménages à l'aide d'un
questionnaire. Les informations collectées sont relatives :
- aux différents ouvrages d'assainissement utilisés dans le canton Bôvô,
- aux sources d'eau et leurs usages,
- la gestion des eaux usées et excréta gérés dans les différents villages.
b-1 Elaboration du questionnaire
Le questionnaire est une technique de recueil des données sur lequel le choix a été
porté. Formé d'un ensemble de questions fermées et ouvertes, Il a permis d'une part d'obtenir
des réponses concises et d'autres parts de recueillir l'opinion des enquêtés sur la thématique
traitée. Les aspects abordés dans le questionnaire concernaient :
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 11
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
- les ouvrages d'assainissement réalisés dans le canton Bôvô,
- la valorisation des biosolides et urines par les populations,
- l'utilisation des engrais issus des boues de vidange.
b-2 taille de l'échantillon
La taille de l'échantillon considéré dans chaque village a été obtenu à partir d'un
échantillonnage par quota de 30 % de la population estimée à partir des données de l'INS a
été retenu dans chaque village. Le nombre de ménages ainsi enquêté dans les différents
villages est consigné dans le tableau II.
Tableau II : Nombre de ménages enquêtés par village
Village Kappa Benkro Louha Yohouda Goulikao Doukouya
Nombre 75 45 101 31 51 317
ménages
2-2-2-Analyse et traitement des données
Les données collectées ont fait l'objet d'une codification. Ensuite, l'on a procédé à un
regroupement des informations par ménage, par village et par variables dans les tableaux. Les
fréquences relatives de chaque variable ont été calculées par rapport au nombre de ménages
enquêtés et des courbes et graphiques ont été réalisées pour mieux illustrer les résultats obtenus.
Ces différents traitements ont été réalisés avec du logiciels Word et Excel.
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 12
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CHAPITRE III: RESULTATS ET
DISCUSSION
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 13
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3.1. Résultats
3.1.1- Lieu de défécation
La figure 1 représente le lieu de défécation des ménages enquêtés dans le canton. On
remarque que 52 % des ménages enquêtés des différents villages du canton défèquent dans la
nature. Par contre 48 % des ménages enquêtés satisfont leurs besoins dans les latrines.
100
Kappa Benkro Yohouda Doukouya Goulikao
Villages Louha
Figure 2 : Pourcentage des lieux de défécations par villages
3.1.2-Design de la fosse
Le design de la fosse est représenté par la figure 2. On remarque que 69.09 % des
ménages enquêtés possèdent des latrine traditionnelle ayant des fosses perméables. Par contre,
30.91 % des ménages enquêtés ont des latrines à fosses imperméables.
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benkro yohoua doukouya
Villages goulikao louha
Figure 3: Pourcentage des différents types de revêtements des fosses des latrines rencontrés dans les villages du canton Bôvô
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 14
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
3.1.3- Attitude des ménages après remplissage des latrines.
La figure 3 représente l'attitude adoptée par les ménages lorsque la fosse de leur
latrine est remplie. On remarque que 43 % des ménages enquêtés procèdent à la vidange de la
fosse de leur latrine une fois que celle-ci est remplie. En revanche, 57 % des ménages ferment
directement leurs latrines une fois que la fosse est remplie.
• Vidange directe • Fermeture de la fosse
Figure 4 : Attitude adoptée par les ménages après le remplissage des latrines.
3.1.4- Mode de gestion des boues de vidange.
La destination des boues de vidanges dans les différents villages du canton Bôvô est
présentée par la figure 4. De cette figure, il ressort que 42 % des ménages rejettent les boues
de vidange dans la nature tandis que 2 % des ménages enquêtés utilisent les boues dans leurs
jardins. Toute fois 56% des personnes enquêtées ne savent pas où sont rejetées les boues. Il
ressort de cette étude qu'aucun ménage enquêté ne valorise les déchets biosolides et urines
dans le canton Bôvô.
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 15
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
• Nature • Jardins • ne sait pas
2%
Figure 5 : Mode de gestion des boues de vidange.
3.1.5- Utilisation des boues de vidange comme engrais
La figure 5 représente l'avis des populations sur l'utilisation des engrais issus des
boues de vidange On constate qu'une grande partie des ménages enquêtés est prête à utiliser
l'engrais issu des boues de vidange (54%). Cependant, 46% des ménages interrogés ne sont
pas prêts à l'utiliser.
a Oui • Non
Figure 5 : Utilisation des engrais issus des boues de vidange
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 16
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
3.2. Discussion
La présente étude a permis d'évaluer et d'identifier les déterminants pour la
valorisation des biosolides et urines dans les communautés rurales d'Oumé. Les résultats de
l'enquête menés auprès des ménages des différents villages du canton ont révélé que 44 % des
ménages défèquent dans la nature contre 56 % qui satisfont leurs besoins dans les latrines.
Cette situation serait liée non seulement au nombre insuffisant de latrines dans les villages,
mais aussi à l'ignorance des risques sanitaires dus à la défécation dans la nature (Kamal,
2005) par ailleurs, le manque de moyens financiers mentionné par les populations aurait
accentué cet état de fait. Les latrines réalisées dans les différents villages sont en grandes
parties des latrines traditionnelles dont les fosses perméables. La prépondérance de ce type de
latrine pourrait se justifier par leurs coûts de réalisation relativement faible et la facilité de
leur mise en place (CREPA, 2006). Lorsqu'elles sont remplies, les latrines sont soit
vidangées directement (57 %), soit fermées (43%) pour réaliser une nouvelle. Par ailleurs, le
cas de vidange des fosses, celle-ci se fait manuellement. Le type de latrine rencontré dans le
canton Bôvô avec un revêtement perméable faciliterait l'infiltration des polluants à travers le
sol et constituerait une source de contamination de l'eau des puits et pompes villageoises
utilisés par les populations pour satisfaire leurs besoins en eau.
Après la vidange, les boues recueillies sont déversées le plus souvent dans la nature sans
précaution d'hygiène. Cette situation dégrade l'environnement et expose les populations à des
risques sanitaires. Par ailleurs, la méconnaissance des risques sanitaires liés à cette pratique et
le manque d'éducation environnement serait à la base de cette attitude des populations.
Seulement 2 % des boues de vidange sont utilisées comme amendement dans les jardins. La
faible proportion de la valorisation des urines et fèces dans le canton Bôvô pourrait
s'expliquer par la méconnaissance totale des populations des valeurs fertilisantes des
biosolides et urines humains. De plus, l'utilisation des déjections humaines se heurte à la
culture des sociétés traditionnelles africaines car considérée comme non hygiénique. Toute
fois, 54 % des ménages prospectés disent être favorable à une valorisation agronomique des
biosolides et urines dans le canton Bôvô après une présentation des potentiels fertilisants des
boues de vidange ainsi que du bien fondé de cette pratique.
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 17
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé : cas du canton Bôvô
CONCLUSION
Au terme de cette étude, il ressort qu'une grande partie des ménages enquêtés dans le
canton n'effectuent pas encore de vidange des fosses septiques. Lorsque la vidange est faite,
c'est surtout de manière manuelle que les ménages procèdent. La gestion des boues de
vidange reste très problématique dans le canton Bôvô. En effet, après la vidange des fosses les
boues sont déversées de manière anarchique dans les rues ou sur les terrains vagues. Seule
une petite partie est utilisée pour l'amendement des jardins (2%). Ce faible taux de
valorisation des boues de vidange pourra être augmenté si une éducation de la population sur
la valeur fertilisante des ces matières est fait. La formation de cette population également sur
la filière des boues (du traitement à l'épandage) s'avère nécessaire pour une meilleure
exploitation.
Ces mesures permettront de limiter les effets sanitaires du déversement des boues sans
traitement dans la rue. Elles permettront aussi de réduire l'utilisation intensive des engrais
chimiques, ce qui contribue à protéger l'environnement.
RECOMMENDA TION
Ce rapport de travail personnel encadré contribue à l'évaluation et à l'identification des
déterminants pour la valorisation des biosolides et urines dans le canton Bôvô de la ville d'Oumé.
Spécifiquement, il était question d'identifier les boues de vidange, la destination des boues de
vidange, l'utilisation des engrais issus des boues et de la valorisation des biosolides et urines dans
le canton Bôvô de la ville d'Oumé. Mais compte tenus du temps qui nous est imparti pour son
élaboration, nous recommandons et conseillons pour la suite du travail ce qui suit :
La réalisation d'une enquête ménage afin de bien appréhender les ouvrages d'assainissement dans
le canton Bôvô de la ville d'Oumé.
La réalisation d'un recensement des vidangeurs manuels et des dépôts de bidons dans chaque
village afin d'évaluer la quantité des ·biosolides et urines produites dans chaque village.
De sensibiliser les villageois sur la valeur fertilisantes des biosolides et urines.
ACHO Yapi Fulgence, Master 1- STE 18
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
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ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 21
Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
ANNEXES
ACHO Yapi Fulgence, Master I - STE 22
Gestion de l'Environnement dans le-cantal BfNô-Oumê
FICHE D'ENQUETE N° d'ordre. .
L Identification enquêteur
1 NOM I Prénoms
Il. Penoue ~terrogée (Identité dévoilée ou anonyme) . 1- Identifiée : 0 Oui O Non
Si oui Nom : .........•.........•... ~ms : •.....................•..•. Contact : ...••....•........... 2- Sexe: 0Homme D Femme 3- Situation matrimoniale :
[]célibataire OMarié(e) 0 Divorcé( e) · D Veuf(ve) D Polygame 4-_ Responsabilité au niveau de la famille : D Chef de fà.mille D Meml>n? simple
· : -. Nationalité : 0 Ivoirienne D Etrangère (pl'écisa-) ....•••.•.••......••.•....... ~ .•.........
· ' 5- Si Nationalité Ivoirienne: D Autochtone (préciser) ..................•....................•........ 0 Allochtone (préciser) ...•.•••..••..•.•...•.•••............ ~ ...•..•...•.•••.............•................ ~ 6- Lieu de résidence :
D Village .;~ .•.....••••.......••....... o Quartier .................•.... ; _ 7- Scolarisé : D Oui O Non
Si Oui, niveau : 0 Primaire D Lycée ·0Bac+. 8- Nombre de membres de la fàmille : ..•••.•.....•.•.••••.•••...••••••.•••.•••.••••.•••.•.•...•.•....•..
9- Nombre de personne par tnuiœe d'âge (ans) : Nombre d'hommes: D ]0-14] D ]14-49] Nombre de femmes: D ]0-14] D ]14-49] ·
0>50 0>50
10- Nombre d' enfiult scolarisé : .•....•••••••..•.•.•....•...•...••........•.•.•••••..••....•••...•......... Si enfànts non soo~ donner les raisons : •...•.•.•.•.••. · •.•...••.••••.•••..•••..••.••..••...•••.•.•.
··················································································································
m Aspect économiqae et polftiqwe 1- Activité exercëe : 0 Fonctionnaire OM~cien
0Paysan propri6taire O Paysan ouvrier O Commerçant D Sans emploi O Autre (précisa-) ..•••.....••..• ~·······--····· .
2- Si paysans pro~e, donner le mode d'obtention de ou des parcelles : 0Achat []Après travail avec Je propriétaire terrien
1
Gestion de l'Envtronnement dans le cantm BôYô-Oumé
3- Type de cul~ pratiquées :
0 Rente : ....................•............•....•......•..... .Superficie : ...•.........•.......•........... 0 Maraicher: •... ~ ..•....•..•••..•......•................... Superficie: .....•..........•.................
D Céréales : .•••••.......•.••••....•••..•...• ~ .•....•......• .8upricie : . 4- Utilisez-voas des intrants agricoles : 0 Oui D Non Si Oui, préciser la nature et la quantité de chaque intrant : .......•.•....••...•......•.•.••.............
S-Etes-vous membre.d'une association paysanne (GVC, coopératives, tontine):
OOui 0Non
Si oui, Nom de l'association : .•..•..•.......•....................................•........ Age :
6- Dëerlre les actiV'ités de l'associati.011 : ••.•.•••.•......••..••••••••••••••••.•••••..•••.••.•.....•..••..
7-R6le dans l'associatiœ: 0 Dirigeant (pr6ciser) •..•..........•............ 0 Membre simple
·s- Votre contribution financière dans l'association:.~ ..•.•....••..•..•.•............•................. 9- Etes-vous membre d'une association ethnique :0 Oui O Non
Si oui, Nom de l'association : ..•.....•.........•...............•............•..........•.. Age :
10- D6crire les activités de l'association : .•..••.••..••••....•.••...•.•.•.••.••.•...••.••...•••••.••.•...
··················································································~······························· 11- Votre rôle dans l'association: 0 Dirigeant (préciser) o Membre simple
12- Votre contribution financière dans l'association : ......•...•.....•....•.....•............•........
13- Relations avec l'administratiœ endogène du village : D Pas de relations D Relations conflictuelles D Relations parfàiœs
Si Relations conflictuell~ doon« les raisons .......................•..•............•...........•.....•..
14- Prets à au moins un des membres de l'administration villageoise : 0 Oui O Non 15- Cœtribuez-vous à la vie du village ? D Oui D Non Si Oui; D Paiement de cotisation villageoise D Contribution aux activités villageoises 16- Participez-vous à la vie politique nationale :OOui []Non Si Oui : D Animateur (fonction occupée .•..•.....•....•....•...•..........•... ) D Membre simple
2
Gestion de l'Envi'onnement dans le canta, Bôvô-0.mé
IV. .Ass•tnwement et salubrité.
4.1.SO'lll'CO d 'l!IUDC lltllWa
l- Principales sources d'alimentation en eau potable:
0 SODBCJ O HV/HV A 0Puits · D Eau de pluie 2-Différents usages de l'eau utilisée:
0Rivière/Marigot
Boisson Cuisine Toilettes lessive vaisselle Autre (préciser) SODECI HV/HVA .Eaudepuits Eau de pluie· Rivière/marigot
3- Volume d'eau utilisée par jour:
Nombre de seaux : ..•••.•...... Nombre de bassines : ..Nombre de bmiques : •.•.•...•.•. :..
4- Si Eau de pluies. Techniques de mobilisation : •.•.•.•..•••..••......•....•.....••.••••...........•..
- •················································································································· 5-.Si Eau de marigot, elle est approvisionnée : 0Par les femmes 0Par les hommes []Par les enfimts
Distance du point d'eau par rapport à la cour : 0 Moins d'un km D Plus d'un km r.-
6- Si Eau de puits, elle est approvisionnée : 0 Par les femmes O Par les hommes D Par les entimts Emplacement du puits : []Dans la cour []A l'extérieur (péciscr la distance)............... · ::· · • _- < · .- ·
... _. 7- Si Eau HV, elle est approvisionnée : D Par les femmes D Par les hommes O Par les en:fimts
7.a- Distance du point d'eau (HV) par rapport à la cour: D Moins d'un km D Plus d'un km
7 .b- Codt de l'eau mobilisée : Seau : .•....... Bassine : • • .. • . . . . .• . Barrique : .•.........•
7-c Qui entretient la pompe (HV) ?
D Comité de gestion D Notabilité D Autre (pr6ciscr) .•.•...•...•••• ~ •••..•....•....•••... 8- Si Eau HV A, elle est approvisionn6e :
D Par les femmes D Par les hommes D Par les cnfimts 8.a- Distance du HVA d'eau par rapport à Ja cour: 0 Moins d'un km D Plus d'un km
8.b- Co6t de l'eau : Seau : . • .. . .• . .. Bassine : ....•.....•.... Barrique: . 8.c- Qui entretient le HV A ?
D Comité de gestion · O·Naœbilité D Autre (précisa-) •..•.•.•.••.••.•.•.••••.•.•..........
3
,! .. .,
Gestion de l'Environnement dans le car.mn BêNô-Oumé
4.2.Gatioa m BOIŒ -·· d acrha 1- Comment sont éliminées les eaux usées ?
Puisard Latrine Rue Canalisations Cour Fosse Eaux de douche Eau de vaisselle Eau de lessive Eaux de cuisine
2- Si dans une fosse, design de la fosse : 0 Imperméable O Perméable
a- Si fosse imperméable, JDBtériaux de conception : ...•......••••••.......•..•.•...................
·············································································································· b- Age de la fusse : ....................•.•..............................•...............•................ c- Distance de r ouvrage par rapport à une source d' ean (puits, HV, HV A) : .
3- Où déféquez-vous ? D Dans une latrine (toilettes) D Dans la nature O Autre (préciser) : .••.•.•.•••..•..•
SI clans la nature, pmcz à la qlleltioa ~ 11
4- Si dans une Jatrine, quel type de latrines ?
D Latrine moderne (Fosse septique) 0 Latrines traditionnelle O Latrine raccordé à l'égout a- Matériaux de conception de cette Iatrine : .... · .....•.........•...•.........•..•.....•••...•.....
·············································································································· t,.. Age <le la. latrine : •..•.....•.•.....•••••••...•......•.........•....•.•..•....•••...•...•.•.•.....•.... c- Distance de l'ouvrage par rapport à une source d'eau (puits, HV, HV A) : .•...•..••....•.•. d- Etes-vous satismits de ce type de latrine? 0 Oui D Non
S- Si dans une fosse ()atrine tnlditioonelle ), design de la fosse : Ülmpennéable D Perméable a- Si fosse imperniéable, matériaux de conception : ......•......•••..•...••.•....•.•.....•.•.....•• b- Age de la fosse : •....•.•.•.....••.•••.••.••.•..•..•....••.•....••••......••.•.••••..•..•.•....•...•.•. c- Disœnce de l'ouvrage pernapport à une sourœ d'eau (puits» HV, HVA): .•.•...... : . d- Etes-vous satisiàits de cetype de lauine? 0 Oui O Non
6- Si dans une fosse avec ouvrage complémemaire (Jatrine raccord6 à l' ~gout) : 6.1- Design de la fosse: 0 Imperméable O Perméable
a- Si fusse imperméable, matériaux de cœception : ..•..•.•.....•••••••..•••.•••.•••.•.•......•..•.
·············································································································· b- Age de la fusse : .•.......••...••••...•.•...••••••.•.•...•.....••••..•..•..• » •••••••••••••••••••••••••
4
Gestion de l'Environnement dans le canton Bôvô-Oumé
c-Distance de l'ouvrage par rapport à une source d'eau (puits, HV, HVA): .
d- Etes-vous satisfaits de ce type de latrine ? 0 Oui D Non
6.2-Design de l'ouvrage complémentaire: D Imperméable O Perméable
a- Si ouvrage complémentaire imperméable, matériaux de conception: .
··································································~··········································· b- Age de l'ouvrage : .
c- Distance del' ouvrage par rapport à une source d'eau (puits, HV, HV A) : .
d- Etes-vous satisfàits de cet ouvrage ? D Oui O Non 7- Que fuites-vous quand la latrine ou la fosse est pleine? , :
D Vidange directe O Fermeture de la fosse O Pas encore vidangé (Durée ) ~~1 o.... 8- Si vidange directe, quel type de vidange pratiquez-vous ?
0 Vidange manueIIe O Vidange mécanique Pourquoi ? . 9- Où amenez-vous les boues de vidange ?
D Déversées dans la nature 0Utilisées dans les jardins O Poste de dépotage []Ne sais pas
10- Si les boues de vidanges sont transformées en engrais, allez-vous l'utiliser?
Ooui 0Non
Si Non, pourquoi ? ••.•••....•••••....••.............................••..•....•••••....•.....•.•....••.....••.....••..••••.•.•••.....•..
··············································································································
11- Si dans la nature. distance du lieu de déjection par rapport à une source d'eau (puits,·.
marigot, rivière, etc.): OMoins de 30 m D Plus de 30 m D Ne sait pas 12- Existe-t-il des ouvrages de traitement des eaux usées dans le village? D Oui O Non
Si Oui, préciser les différents types : .
·················································································································· 13- Valorisez-vous les effluents de l'assainissement autonome?
Urine :OOui 0Non
Si Oui, préciser la technologie utilisée .
············································································································ Biosolides : D Oui 0Non
Si Oui. préciser la technologie utilisée .
·································································4············································ 14- Etes-vous prêt à contribuer financièrement à l'entretien des ouvrages de traitement: OOui 0Non Si Oui. combien ? . Si Non, pourquoi ? ••.•.•.•••...••.••••.•........•••••••.•.••..••..••....•..••••.•.••.•••••••••...••.••..••.....•.•.•...•.••..••..•.••••.••
5
.,
Gestion de l'Environnement dans le cantDn Bô.rô-Oumé
4.3.Gestion des déc1"ts soUdes par la popuùmon
1- Types de déchets solides générés (composition): .
··········································•·······································································
···································•··············•·•·•·•······•··••······•··•··········••···········•···•··········•··········· . 2- Triez-vous vos déchets à la maison ? 0 Oui 0Non 3- Quelles sont les matières que vous séparez ?
D Plastiques D Fer/aluminium O Verrerie D Matières organiques D papier · 4- A quoi servent les matières séparées ? D Vente O Recyclage D Compostage
5- A va-vous une poubelle où vous mettez les ordures ? D Oui D Non a- Si Oui, Nature : OVieux seaux D Vieux ustensiles D Sacs D Autres (préciser) .
Emplacement : D Dans la maison D Dans la cour D A l'extérieur de la cour b- Si Non, où mettez-vous les ordures ? .
················································································································· 6-Qui vide les poubelles? D Vous-même D Un pré-collecteur D Autre (préciser) . ' 7- Si Pré-collecteur, matériel de pré-collecte:
D Vieux ustensiles O Caisson O Sacs D Chariot D Autres (préciser) . 8- Qui gère la pré-collecte des déchets ?
D Comité de gestion D Notabilité D Autorités administratives O Autres (préciser) .
9- La pré-collecte est fuite par qui ? D Femme · D Homme D Enfant 1 0- Où sont regroupés les déchets pré-collectés ? .
11- Distance du point de pré-collecte par rapport à la cour : · 12- Etes-vous satisfait du service de pré-collecte des déchets ? 0 Oui O Non Si Non, Pourquoi ? .•.••.....••.••••.... ~······································································-·························· 13- Etes-vous prêt à contribuer financièrement pour la pré-collecte de vos déchets ?
D Oui D Non Si Oui, combien ? .
Si Non, pourquoi ? ..........•.....................................................•.......................................................
14- Existe-t-il une collecte des déchets : D Oui O Non Si Oui, quel est le matériel de collecte: D Chariot O Benne (capacité ) 0 Caisson D Container collectif D Sacs D Autres (préciser) - . 15- Qui gère la coJlecte des déchets ?
D Comité de gestion D Notabilité D Autorités administratives O Autres (préciser) . 16- La collecte est fuite par qui ? 0 Femme 0Homme D Enfant 17- Etes-vous satisfait du service de collecte des déchets? D Oui 0Non Si Non, Pourquoi ? .............•.........................•................................................................................
. 6
Gestion de l'Environnement dans le canton Bôvô-Oumé ,,~ ~,,NGl.::J ~\IJI\UCrOC.-.,
18- Etes-vous prêt à contribuer financièrement pour la collecte de vos déchets ?
0 Oui D Non Si Oui, combien? ·-···················································· Si Non, pourquoi ? ...•....................................................................................................................
19- Méthodes de traitement des déchets collectés (point de traitement) : D Décharge contrôlé D Décharge sauvage D Compostage D Incinération contrôlée D Incinération à l'air libre O Autre (préciser) . 20- Distance de la décharge (point de traitement) par rapport au point bas : . 21- Distance de la décharge par rapport à un point d'eau (puits, marigot, etc.) : . 22- Votre observation sur la méthode de traitement des déchets : .
·················································································································· 23- Description de l'état physique de l'environnement au niveau :
Très salubre Salubre Moyennement salubre Insalubre Cour Quartier Quartier Commune
24- Combien êtes-vous prêt à payer pour maintenir votre village propre ?
0 200 F/mois O 300 F/mois O 500 F/mois D Participation aux activités à revenu collectif D Autre (préciser) ...............................................................................•.......... _
V. Sources d'énergie
1-Quellc source d'éclairage utilisez-vous:
D Lampe à pétrole D Bois de chauffe 0Energie solaire D Eclairage CIE D Lampe à gaz D Groupe électrogène D Bougie O Pas d'éclairage 2-Combien cette source vous revient-elle par mois? ....................................•............................ 3- Source d'énergie utilisée pour la cuisine: 0 Bois de chauffe D Charbon D Gaz butane D Electricité 0Biogaz 4- Combien cette source vous revient-elle par mois ? :: . 5- Etes-vous prêt à utiliser une autre source d'énergie telle que:
Energie solaire : 0 Oui []Non Biogaz : Ooui ONon
6-Combien êtes-vous prêt à payer pour l'obtention de cette source d'énergie? .
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Gestion de l'Environnement dans le canton BôYô-Oumé
7- Selon vous, qui doit payer la différence ?
D Communauté villageoise O Coopératives 0Mairie D Autre (préciser) .
VI. Identification des pathogènes liés à la salubrité 1- Quelles sont les maladies qui surviennent dans votre maison ces dernières années et
combien de personnes par tranche d'âge ont-elles été malades?
Enfants Adultes 10, S1 15, 101 110,161 116,301 130, SO] >SO
Paludisme Fièvre typhoïdes Fièvre jaune Dysenterie Diarrhée Bilharziose Tétanos Affections respiratoires (préciser) Maladie de la peau (préciser) Maladies cardiovasculaires (préciser) Troubles de la reproduction
2- Visitez-vous un centre de santé quand vous êtes malade ? D Oui O Non Si Oui, à quel moment de d'évolution de la maladie? _. .....................................•. -. .....•......
Si Non, pourquoi ? ..•..........•..•.....•...•.•.........•.•...•...•.. ~ ........•...•.............•....•....••.•......••••......••........•.
Comment vous vous soignez ? •.••..••.•.•••.•..•....•.•..••••.......•..••.••.••.•..•.•........•..
3- Savez-vous que certaines de ces maladies sont liées à la présence des eaux usées, excrétas
et ordures ménagères ? 0 Oui D Non D Ne sait pas Si Oui, lesquels ?
- Eaux usées et excrétas : .
.....•.......•........•..........•..............••.....•...............•....•................•.•............•...
- Ordures ménagères : .
•........................•........•••..•......•..•••••••.•.....••........•..•..•.•.••••.....••........•.•....•...
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Evaluation et identification des déterminants pour la valorisation des produits (biosolides et urines) de l'assainissement autonome dans les communautés rurales d'Oumé: cas du canton Bôvô
RESUME
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L'assainissement, l'identification, et la valorisation des biosolides et urines ont été
étudiés dans six villages (Louha, Benkro, Y ohouda, Doukouya, Goulikao, Kappa.) du canton
Bôvô (Oumé). Six cent vingt (620) ménages ont été enquêtés sur l'ensemble des populations.
La gestion des fèces et urines est essentiellement autonome (latrines traditionnelles). Ces
Latrines lorsqu'elles sont pleines, sont soit fermées (57%) ou vidangées (43%).Ces boues de
vidanges sont rejetées dans la nature et une petite partie est utilisée dans les jardins. En ce qui
concerne la valorisation des biosolides et urines, elle n'est encore pas pratiquées dans les six
villages du canton Bôvô. En effet, après une sensibilisation de la population, on constate que
un plus de la moitié de la population sont prêts à utiliser les engrais issus des boues.
Mots clés:
Assainissement, Evaluation, Identification, Valorisation, Biosolides, Urines et Canton Bôvô,
ACHO Yapi Fulgence, Master 1- STE 23
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