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Mag n° 36 Mars 2012 - p 1 6 N° 36 Mars 2012 Sébastien Jarrot, athlète en Xterra et chef de marché chez Adidas

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N° 36

Mars 2012

Sébastien Jarrot, athlète en Xterra

et chef de marché chez Adidas

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Sommaire Portrait de Sébastien Jarrot et Brice Daubord

Le minimalisme par Benoit Nave

Témoignages de coureurs "light ou pas light"

Le minimalisme à l'étranger par Fabian Manceau

Le Nutella par Benoit Nave

Retour sur les Inters de cross avec Joel Pellicier

Les France en Salle avec Bryan Cantero et Jonathan Vilaine

Courir dans l'Ain par François Vanlaton

Et toutes les rubriques habituelles...

Manu Meyssat, 3ème sur le

cross court aux Inters 2012

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Mars

Dimanche 04 Mars Championnats de France de Cross-Country à La Roche/ Yon

Samedi 10 mars Trail de l’Aigle Blanc à Manigod

Dimanche 18 mars 1000 Pattes à Frangy

Dimanche 18 mars L’Albygeoise à Alby sur Chéran

Dimanche 25 mars 10km de Chambéry.

Samedi 31 mars Trail des Glaisins à Annecy le vieux (74)

Avril

Dimanche 1er avril Foulées de Gruffy (74)

Dimanche 1er avril 10km de Grignon (73)

Dimanche 1er avril 10km à Thonon (74)

Dimanche 1er avril Course du vuache (74)

Dimanche 8 avril Les 10km de Cluses (74)

Samedi 14 avril Ultra montée du salève à Etrembières (74)

Dimanche 15 avril Semi et marathon d'Annecy (74)

Dimanche 15 avril La Capeçonne à d'Amphion Les Bains (74)

Samedi 21 avril Les princes en foulées à Seyssel (74)

Dimanche 22 avril La Tartencelloise

Dimanche 22 avril Trail MSM FSGT à Chambéry (73)

Dimanche 22 avril La monte et sue à Césarches (73)

Dimanche 29 avril La course des étangsà St Felix (74)

Dimanche 29 avril La Chatoyarde à St Jean de Chevelu (73)

Dimanche 29 avril Ultra Tour du Mole à Marignier (74)

Calendrier 2012

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Le site Votrecourse.com pour les organisateurs

Sur le Net Le site Courzyvite

Le forum de Courir en pays de Savoie

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Sébastien Jarrot est avant tout un athlète, il travaille pour Adidas, la marque préférée des Fran-çais, alors découverte. Bonjour Sébastien, alors qui es tu ?

Sébastien Jarrot, je viens d’avoir 30 ans, à la base je

viens plutôt du « plat pays » parce que je suis Champe-

nois, je vis en Alsace depuis 7 ans où je m’éclate parce

que je vis vraiment ma passion qu’est le sport Outdoor,

VTT, Trail, ski nordique, je suis venu ici pour mon bou-

lot chez Adidas il y a également 7 ans. Actuellement je

suis en « Category Range Manager », globalement cela

s’apparente à un chef de marché sur la course à pied,

mon rôle est double chez Adidas, c’est à la fois établir

la stratégie de mise en marché des produits, cela veut

dire concrètement de définir les priorités de la catégo-

rie, de l’assortiment produit, du niveau de prix et des

types de coureurs l’on veut toucher, et derrière faire

vivre ce plan en le mettant en œuvre, pas tout seul, mais

en travaillant avec des équipes au siège, au niveau de

la communication, au niveau du sponsoring, de la partie

commerciale et la logistique. Ca c’est une première par-

tie de mon métier, la deuxième partie c’est collaborer

au développement des produits à venir, actuellement on

travaille plutôt sur 2013-2014, avec des équipes de dé-

veloppeurs, de designers, eux basés principalement en

Allemagne, notre siège étant près de Nuremberg. Donc

on travaille sur le développement des produits à venir

sur la base des tendances de marchés et surtout sur les

attentes des pratiquants, des athlètes et de nos détail-

lants experts.

Toi qui es depuis 7 ans chez Adidas, perçois-tu le

fait que les gens qui courent en Adidas prennent

cette marque parce qu’elle représente quelque chose

de fort, le ressens-tu sur le terrain quand tu dis-

cutes avec des coureurs ?

Oui, c’est vrai, c’est clair que de manière générale c’est

une marque qui a un affectif fort avec le public Fran-

çais, qui n’a pas eu son jogging 3 bandes ? Moi person-

nellement ma première paire de chaussure était une

Adidas, historiquement aussi il y a beaucoup de sym-

boles fort autour de la marque, c’est une marque Fran-

çaise, c’est le partenaire de l’olympisme Français, on

est partenaire auprès de 20 fédérations, sur les sondages

on est la marque préférée des Français, oui sincèrement

c’est important pour les personnes qui portent de l’Adi-

das il y a vraiment une ‘cote d’amour’ autour de la

marque.

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Tu cours surtout en X-Terra, sorte de triathlon na-

ture, tu peux nous en parler ?

Le triathlon nature, j’ai découvert ce sport il y a 2 ans, à

l’origine je viens du VTT que j’ai commencé à l’âge de

10 ans, au début je faisais juste des coupes régionales,

coupes de France jusqu’en Juniors. J’ai un peu levé le

pied pour mes études et il y a 3-4 ans j’ai repris le VTT

en compétition avec un bon niveau régional, et pousser

par mon amie j’ai découvert le triathlon vert, que l’on

appel X Terra que je ne connaissais pas, le X Terra

France se déroulait pas très loin de chez moi à Longe-

mer dans les Vosges, directement j’ai été piqué par le

virus.

J’ai retrouvé la convivialité du trail, les sensations du

VTT, l’ambiance du raid nature multisports, cela cor-

respondait bien à cet esprit là et puis depuis je me suis

lancé à fond dans cette discipline.

Tu as un gros niveau VTT au

départ.

La différence dans ces courses

se fait sur le VTT, en reprenant

le cross country (VTT) et en op-

timisant mon entrainement je

fais 3ème de la coupe d’Alsace,

je n’ai pas de prétentions au ni-

veau national mais ce que j’ap-

précie dans le Xterra c’est de

varier les plaisirs on n’est pas

mono activités, il y a du trail,

du VTT, pour la natation c’est

un peu plus difficile donc j’ai

pris une licence dans un club

pour m'y mettre et cela vient,

tout doucement.

La préparation est la même

qu'un triathlète ?

Alors en fait il y a des vraies

spécificités car la dominante

course se fait autour du VTT,

c'est là ou l'on fait la différence,

moi cela me convient bien, pour

autant il faut vraiment travailler

des automatismes en milieu na-

turel, c'est ce que je fais je

garde mon foncier et ma base

de vététiste, 2 – 3 séances de

vélo même si en ce moment

c'est plutôt en intérieur, 2

séances de trail dont une séance

en groupe avec des amis et

pourquoi pas en testant des produits, et ce qui est le

plus difficile 2 ou 3 séances de natation.

Pourquoi en X Terra la course qu'il faut faire c'est

Maui ?

Tout à fait, Maui c'est le "graal", déjà c'est Hawaï, his-

toriquement là où le triathlon a été créé, il y a plusieurs

manches de Xterra en Europe, une en France, Alle-

magne, République Tchèque, Suisse et à l'issue de ces

différentes courses on a la possibilité de se qualifier

pour Maui. Sachant qu'il n'y a que 3 qualifiés pour sa

tranche d'âge, les 3 premiers, cela se déroule fin oc-

tobre chaque année. C'est un format classique avec

1.5km de natation, 30 à 34km de VTT et 10km de Trail.

...

Sébastien Jarrot...

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Tu fais encore des épreuves "sèches", sans enchai-

nements ?

Je continue à faire du VTT, des coupes régionales pour

l'ambiance et la confrontation, le trail aussi, c'est une

base de mon entrainement, on a de très belles épreuves

en Alsace et dans les Vosges, du trail court jusqu'à

25km maximum, le trail des ballons d'Alsace, les

crêtes Vosgiennes, également quand j'ai du temps

quelques cyclos sportives et du raid multisports mais il

y en a de moins en moins dans la région.

Pour finir, on parle beaucoup de "light" dans le

trail aujourd'hui tant sur les vêtements, mais sur-

tout sur les chaussures, comment Adidas se place

autour de cela ?

On voit que le marché évolue beaucoup sur le trail, de-

puis quelques temps déjà, le trail est vraiment un seg-

ment qui continue à se développer et qui va encore

croître, on estime cela à 25% du marché, je fais beau-

coup de parallèle avec le VTT, le trail c'est un peu le

marché du VTT il y a 20 ans, c'est quelque chose qui

va encore se développer et si on regarder le VTT il y a

20 ans et aujourd'hui c'est vraiment différent. Le trail

se décline en différents types, courts, longs, ultra, il y a

aussi du Sky Running, il va y avoir une segmentation

avec des attentes différentes entre les chaussures d'ultra

et de Sky running par exemple, pour le "Sky" on va re-

chercher de la légèreté, des drops moins importants,

davantage de crampons avant pied. La course au poids

va vraiment dépendre de l'attente du pratiquant, une

chose est sûre c'est que l'arrivée du minimalisme fait

clairement évoluer les produits pour retrouver cette

foulée dite plus naturelle, on va avoir des drops qui

vont se réduire tout en gardant les qualités que l'on re-

cherche pour une chaussure de Trail : de l'accroche, de

l'amorti, de la protection.

Sébastien Jarrot...

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ADIZERO adios II by CONTINENTAL,

l’arme absolue pour gagner en vitesse Découvrez la nouvelle adizero adios II, déjà re-cordman sur Marathon avec 2h03h38s, cette nouvelle version est encore plus efficace avec seulement 210g et un drop de 11mm, pour une foulée plus naturelle.

Nouveauté en 2012, l’adizero se pare de la gomme du célèbre ma-nufacturier CONTINENTAL ce qui lui confère une adhérence supé-rieur de +32% sur sol sec et +30% sur sol humide, objectif ne pas perdre de précieuses seconde.

L’adizero adios est également personnali-sable à souhait grâce à mi adidas.

http://shop.adidas.fr/miadidas/Main.action

Plus d’info sur www.adidas.com/running

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On commence (ou on continue) à voir

les triathlètes à l'avant des pelotons

en course, on en voyait déjà avant,

mais maintenant c'est sur des courses

en moins de 30' sur 10km, voici un

petit portrait de Brice Daubord, tria-

thlète de haut niveau, c'est aussi un

coureur en moins de 30' au 10km.

Salut Brice, peux tu te présenter en quelques mots ?

Brice Daubord, triathlète, sportif de haut niveau de la

Défense à l'équipe de France Militaire de Triathlon,

1m83, 61-62kg, originaire d’Orléans, je vis et m’en-

traine à Orléans, j’étais au pôle Espoir de triathlon en

2005 à Clermont Ferrand, 3 ans au pôle France et re-

tour en 2008 à Orléans.

C’est ton père qui t’a entrainé au début ? En fait ce n’est pas vraiment de l’entrainement, c’était

du loisir et du sport en famille dans mes premières an-

nées et en 2004 suite à mon titre en junior, on a pris

goût à la relation et au sport, donc il m’a beaucoup en-

trainé.

Pour la partie course à pied, quelles sont tes réfé-

rences chronos ? En athlé pure je n’ai pas de « gros gros chronos », je ne

m'y suis jamais trop consacré, ma meilleure perf reste

29’53 au 10km, au 5000 c’est 14’45, j’ai aussi fait

4’00’’80 au 1500m, un 3000 en 8’36 il y a 4 ou 5 ans.

L’an passé après une grosse semaine d’entrainement

j’ai fait le semi de Montargis en 1h09 en courant tout

seul sur un parcours pas favorable, cette année je vais

faire un semi en objectif pour un 1h07 peut-être au

France si les dates sont compatibles avec le triathlon ?

En 2012 il y a le triathlon mais j’aimerais bien refaire

un 10km en moins de 30.

L’hiver tu fais d’autres sports ? Ski par exemple ? L’hiver je fais principalement les 3 sports du triathlon,

en vélo je fais du VTT, pour la partie course à pied je

passe par les cross, sans oublier la natation.

(RIRE) moi du ski..pas possible, je ne suis pas du tout

skieur, je ne m’y consacre pas ce qui fait que je ne suis

pas brillant donc je n’en fais pas.

Tes objectifs 2012 ? 2012 est une année importante puisque c’est l’année

des Jeux pour beaucoup, j’ai eu une année 2011 assez

compliquée donc 2012 c‘est mon retour sur le circuit

international entre guillemets, au bas de l‘échelle, avril

mai juin ce sont les Coupes d’Europe, 3 ou 4 épreuves

pour essayer de retrouver un niveau satisfaisant et l’ob-

jectif c’est la Coupe du Monde de Banyolès le 17 juin,

mon objectif : PODIUM et le mois d’après à nouveau

une coupe du Monde en Hongrie avec le même objec-

tif !

La sélection olympique se joue quand, -tu vas la

jouer ? Je ne suis plus dans la course pour Londres 2012....

...

Brice Daubord, triathlète

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Tu as des athlètes ou des triathlètes qui ont marqué

ton esprit ? Non, je suis venu au triathlon parce que mon père m’a

mis le pied à l’étrier, cela a vraiment commencé entre

2002 et 2004, après j’aime beaucoup de sportifs, beau-

coup font des choses très bien mais je ne suis pas fan

en particulier. Par contre dans tous les sports il y a des

sportifs qui ont des valeurs et qui sont vraiment

"costauds", en Sportif Français favori, ça serait Julien

Absalon.

C’est un exemple pour le sport Français, il sait préparer

ses courses, il est très pro, il a un encadrement pro,

c’est un athlète complet, pour moi c’est un grand spor-

tif qui ne manque jamais son objectif.

En triathlon même si c’est une discipline que je pra-

tique et que beaucoup ont fait de très belles choses je

ne suis pas Fan des autres athlètes.

Tu pourrais te consacrer qu’à un seul des 3 sports

après ta carrière de Tri ?

En fait après ma carrière de triathlète de haut niveau

que j’estime se terminer après les Jeux de Rio 2016 , je

pense passer par les XTERRA, pour l’heure ce n’est

pas compatible avec le triathlon, il faut une prépa VTT,

des déplacements et les 'épreuves demandent une

grosse récupération. Mais après 2016, je serais sur le

circuit.... .

En France on a Nicolas Lebrun un très bon Vététiste

qui brille en XTERRA, après on a eu Francky Batelier

qui a également fait parler sa puissance sur le circuit

sans jamais pouvoir gagner le Mondial, moi, cette dis-

cipline j'accroche....pourquoi ne pas être le premier

Français à gagner à Maui, cela fera partie de mes objec-

tifs de fin de vie sportive

Et puis la CAP sera toujours ma discipline favorite

pour le plaisir !

Au passage, je remercie L'ARMEE DE TERRE en par-

ticulier Le Lieutenant CORTEILLES et L'ADJUDANT

-CHEF MAZETIER pour le soutien qu'ils m'apportent

et également mon nouveau Club de Triathlon (le

SAINT JEAN DE MONTS TRI).

Equipe de France militaire de triathlon

Brice Daubord, triathlète

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Mon regard de pratiquant, mais surtout de thérapeute!

Par Benoit Nave

Quelle idée que celle de vouloir se priver

d’amorti, de contrôle de pronation et de toutes les technologies que les R&D des grandes marques de chaussures ont mis des années à élaborer !! C’est effective-ment ce que l’on pourrait penser, a priori…

Mais depuis des années, certains se sont penchés

sur les origines des blessures des pratiquants, plus ou moins réguliers, et quel que soit leur niveau de pratique, de la course la course à pied. En effet, il était aisé de constater que les coureurs africains de haut niveau se blessaient généralement beaucoup moins que la masse des concurrents préparant ou courant les grands Marathons. Comment cela pou-vait-il s’expliquer alors que les habitants des hauts plateaux cumulent un nombre de kilomètres bien plus important (3à 5x plus) . Ce qui rend de suite hors de propos la sentence médicale classique et péremptoire sur l’origine de ces blessures : mais c’est la course à pied, quelle idée de vouloir courir 50, 60, voire 80 km par semaine !

Il a donc fallu se rendre à l’évidence, ce n’était donc pas dans la pratique de la course en soit, mais bien dans la façon de courir qu’il fallait rechercher l’origine de ces blessures. Et là, certains esprits perspicaces se sont penchés sur la biomécanique des différents types de coureurs. On a aisément pu distingué les « attaques talon » , les « attaques me-dio-pied » et les « attaques avant-pied ». On ne reprendra pas ici en détails toutes les études, nombreuses, sur le sujet. Si vous êtes inté-ressés, vous pous pourrez toujours aller lire les plus complètes sur le sujet, comme : Foot strike patterns and collision forces in habi-tually barefoot versus shod runnersNature 463, 531-535 (28 January 2010) | doi:10.1038/nature08723; Received 27 July 2009; Accepted 26 November 2009 qui résume parfaitement les différences d’impact entre les différents types de coureurs, et en fonction des modèles de chaus-sures utilisées.Les résultats de cette étude sont as-sez probants, plus on attaque sur l’arrière du pied et plus on se blesse, et comme plus il d’amorti talon sur une chaussure, plus cela implique une attaque talon… Un médecin du Mount Sinaï Hospital de New York avait aussi eu l’idée de compiler les mo-dèles de chaussures et les types de blessures des participants du Marathon New York. Le résultat de cette compilation de données lui a fait dire de la même manière qu’il avait plus de blessés, propor-tionnellement, chez les utilisateurs de chaussures à amorti important, que chez ceux utilisant des mo-dèles plus simples.

...

Le Minimalisme

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 13

Double problème : Depuis 40 ans, Nike tout d’abord, puis tous les autres fabricants emboîtant le pas, nous ont van-tés les mérites, les avantages et les bénéfices en terme de prévention des blessures, de ces chaus-sures miracles qui allaient travailler à la place de nos pieds. Depuis des années aussi, nous utilisons au quoti-dien des chaussures de villes avec des talons, et nous avons donc appris à marcher et à courir avec cette différence de hauteur ( ∆ h) entre l’ar-rière et l’avant du pied. Discutons un peu du premier des 2 problèmes : Qu’apportent les chaussures « classiques » ?

Amorti et contrôle. Quel intérêt peuvent-ils avoir ?

Evidemment prévenir des blessures ! Concernant l’amorti on a vu ce qu’il en était à la suite des dif-férentes études sérieuses ( pas celles "spon-sorisées" par Nike !). Pour ce qui est des contrôles il a aussi été consta-té qu’il n’y a pas de lien entre pronation et bles-sure : Wen et al. (1997) de même que d’autre études ont pu démontrer que les différents sys-tèmes de contrôle ne modifie en rien les forces en pronation et le mouvement de l’arrière pied et de la cheville. Mais par contre cela imprime des forces en contrainte supplémentaires pour aller contrer ces systèmes de contrôle au niveau liga-mentaire ! Tout comme il a été démontré que le type de sur-face sur lequel on court régulièrement occasion-nent une adaptation des systèmes musculaires, ligamentaires et osseux de la jambe, si l’on réduit l’amorti de la chaussure progressivement, une adaptation va permettre de renforcer ces mêmes systèmes . CQFD ! On se renforce à courir avec moins d’amorti et de contrôle. Mais, ce qui est va-lable dans un sens ne l’est pas dans l’autre, inver-sement, comme ses systèmes ralentissent et abaissent le niveau et la qualité de la propriocep-tion, ils augmentent les risques de blessures.

L’idée n’est pas pour autant de courir pieds nus ! Mais de de progressivement s’habituer et s’adap-ter à courir avec des chaussures qui vous permet-tront de mieux contrôler les appuis, de mieux utili-ser l’énergie élastique gratuite que les tendons, muscles et autres tissus "mous" peuvent restituer lorsqu’ils sont "vigilants" prêt à répondre à la solli-citation, non pas endormis par une couche de mousse trop épaisse. Vous aller y gagner sur tous les plans : économie gestuelle, sensations de con-trôle du pied, griserie de la dynamique, et même le porte-monnaie y gagnera. Quelques petits conseils si vous voulez essayer : commencer par bannir les chaussures avec con-trôle de pronation, ça libèrera déjà beaucoup votre pied. Puis faites l’acquisition de modèles dont le ∆h est de 6mm au début , voire 3mm pour les plus aguerris. Vous aurez ainsi progressivement effa-cer le deuxième problème évoqué plus haut, celui de nos habitudes d’occidentaux de porter des chaussures avec des talons (conseil évidemment encore plus valable pour ces dames !). Et si la "minimaliste" vous tente, vous serez alors presque prêt pour vous y essayer, progressive-ment… Bonne course avec de nouvelles sensations !

Le Minimalisme

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Courir au naturel

Au cours de ces dernières années, tout un mouvement minimaliste a vu le jour, dont l’origine est de tout évi-

dence le livre « Born to run » de Christopher McDougall. Un grand nombre de fabricant de chaussures sou-

cieux de ce retour aux sources, ont emboité le pas pour lancer sur le marché une gamme de chaussures qui es-

sayent de se rapprocher de l’expérience de la course pieds nus.

O2max croit très fort dans ce retour à la foulée naturelle, qui constitue très certainement la promesse d’une ou-

verture vers de nouvelles sensations en course à pied. Donc, nous avons décidé d’offrir une gamme, unique en

Europe, de chaussures minimalistes qui s’adaptera aux différents pieds et types de surface.

Qu’est-ce qu’une chaussure minimaliste ?

Opposée à la chaussure moderne de course à pied (actuellement construite avec un Talon Amortissant surélevé

et des technologies pour contrôler la Pronation -TAP- ) la chaussure minimaliste vous aidera à améliorer votre

foulée en permettant à vos pieds et à vos jambes de fonctionner tel que prévu par la nature : foulée plus courte et

plus amortissante, cadence de pas plus élevée et moins d’attaque talon.

Bien que courir avec de telles chaussures se rapproche d’une foulée naturelle, la transition se doit d’être progres-

sive afin de remédier à des années passées à s’acclimater aux talons surélevés et excessivement amortissants. Ci

-dessous 7 conseils pour une transition réussie :

Progressez lentement pour s’assurer que le corps s’adapte à cette nouvelle biomécanique. Les distances heb-

domadaires devront être augmentées de façon très graduelle, une minute à la fois.

Pour minimiser la force d’impact, la perte d’énergie et le risque de blessure, tout en maximisant l’efficacité

de la foulée, il est préférable d’augmenter la fréquence des pas autour de 180 par minute (170 à 190).

Être à l’écoute de votre corps. Tenter d’ignorer une douleur sera contre-productif. Si vous ressentez des dou-

leurs, surtout n’augmentez pas votre volume. Si besoin, prenez du repos supplémentaire.

Essayer de courir le plus souvent possible (minimum 4 fois par semaine) mais sur des courtes durées afin

que votre corps assimile plus facilement cette nouvelle biomécanique. Le stress mécanique généré sur notre

corps sera mieux réparti.

Introduire de la marche et de la course pieds nus le plus souvent possible est un bon moyen de solidifier les

structures de soutien responsables de l’absorption naturelle. Il permet aussi d’apprendre la bonne manière

de courir.

Si vous êtes un coureur régulier, vous n’avez pas besoin de réduire votre volume d’entraînement. Il suffit

d’introduire la course avec les chaussures minimalistes comme expliqué ci-dessus (quelques minutes au dé-

but et augmentation progressive ensuite).

L’intégration graduelle des nouvelles chaussures et l’abandon progressif de vos anciennes vous assurera une

transition en douceur.

...

Le site

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Le site

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 16

Light ou pas light, L'avis des coureurs

"Alors pour ma part, c'est Hoka Mafate pour les

quelques petits trails que je fais, mais surtout les Bon-di, étant plutôt un mangeur de bitume. Avec ces mo-dèles, je pense avoir trouve les chaussures correspon-dant aux caractéristiques d'un coureur de mon âge ( et oui, 50 cette année ) Légères, mais très amortissantes, et hyper confortables." Jean Claude Chatel

"J’aime les chaussures légères, on se sent "plus dyna-

mique" et on ressent mieux le sol (ses reliefs). Mais il faut faire attention de ne pas mettre du "light" exclusi-vement... En effet il ne faut pas oublier que "baskets légères" veut dire aussi "avec peu d'amortis", donc les chocs sont mieux ressentis...Celles-ci, si elles sont trop portées peuvent être source de blessures telles que : - des fractures de fatigue (au niveau du tibia, des os des orteils (métatarsiens) et du col du fémur, ou encore des fissures du calcanéum) des aponévrosites… Mes chouchoutes : les Adizero xt en trail et Adizero Adios en route." Fiona Porte

"Chez moi c'est "light" pour les compét' route jusqu'au

10km, au delà je reste sur les paires intermédiaires (270/300g) que j'utilise au quotidien pour toutes mes séances. Je prends grand soin de mes 2 paires d'Adi-das adizero LT+ qui malheureusement ne sont plus fa-briquées. J'adore leur compromis dynamisme/confort et la sécurité d'un modèle "scratch" lorsque je cours après un chrono. Je n'ai jamais retrouvé d'aussi bonnes sensations que dans celles-ci, malgré de multiples es-sais ces 2/3 dernières années." Aymeric Moulins

"Light ou pas light ? Pour toutes les Séances de vma

c’est Light avec les adizero adios 2 d'adidas, des sensa-tions de légèreté , avec un grip de fou. En Trail, Light aussi avec les adizero xt, pour conserver de la tonicité et rester dynamique quelque soit le terrain." Romuald De Paepe

"Moi , je privilégie le confort et l'accroche, me sentir

bien dans ma chaussure est plus important que le poids." Rachel Bontaz

"Je n'utilise pas de chaussures minimalistes parce que,

en fait, je n'en ai pas encore trouvé directement dans le commerce et que je tiens à les essayer avant d'ache-ter. Néanmoins, je recherche la plus grande légère-té car c'est la condition sine qua non d'une bonne tech-nique de course. Une chaussure de plus de 300 g est pour moi un "sabot". Je ne porte plus d'intérêt à l'amorti, car ça sera toujours moins efficace qu'une bonne technique. C'est évidemment plus simple pour les coureurs venant de l'athlétisme avec une attaque au sol sur l'avant du pied. Dès que les beaux jours re-viennent en Bretagne, je cours le plus souvent possible pieds nus sur la plage ou sur de l'herbe." Fabian Man-ceau

"Personnellement, avec le kilométrage, je préfère pri-

vilégier le confort et la souplesse afin de limiter les tendinopathies et les aponévrosites plantaires qui restent mon talon d'Achille. En revanche pour les séances courtes je préfère mettre plus léger pour les sensations dynamiques sur la plante du pied. J'adopte toute l'année les Nike Voméro pour les footings et longues sorties. Je passe sur Pégasus pour les séances courtes en nature ou sur piste." Hakim Merzougui

Scott Race rocker

Asics Piranha

Adidas Adizero F50

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 17

"Moi, je préfère le pas light mais plutôt le confort et

maintien. Compte tenu de mon poids 73 kg poids de forme, donc coureur assez lourd il me faut maintenant passer à mes vieux jours de coureurs dans la durée et donc avoir du matos sur ces caractéristiques. De plus, je ne pense pas à mon niveau que cela joue énormé-ment sur mes résultats." Michel Marchande

"Light ET pas light, je cours exprès avec différents

types de chaussures pour que mon pied ne s'habitue pas et ne devienne pas feignant sur certains groupes musculaires. Ca va de la chaussure de Trail adidas sur quelques footing à la chaussure adizero qui ne pèse pas très lourd sur certaines séances rapide; je suis con-seillée par le magasin de running 42km195 parce que je choisis souvent sur catalogue vu le nombre de bas-kets sur le marché. Ceci dit pour la pistarde que je suis, chaussures légères sur une séance signifie pointes et recherche de sensations…" Anne Catherine Bernard

"Avant toute chose, il faut être bien dans ses

pompes ! Souvent questionné sur "la" chaussure à acheter, je ne tiens jamais un discours tranché à ce su-jet. Les marques sont nombreuses, les modèles divers et variés, et du coup, les avis multiples ! Pour ma part, je suis sur Mizuno Harrier pour la 5ème saison (via le Talon d'Achille et un partenariat magasin avec Mizuno). Un modèle de - de 250 gr qui corres-pond bien au type de courses sur lesquelles je m'aligne. Jusqu'à 5h-6h de course, je pense qu’on reste suffisamment tonique pour profiter de ces modèles. Superbe semelle et accroche ! Laçage très efficace (lacets boudinés)! Une chaussure très proche du pied avec une protection minimaliste! De superbes sensa-tions! On ne sent pas les cailloux sous le pied la se-melle étant assez "raide" mais on sent bien le terrain ce qui laisse tout le plaisir aux "pieds forts" de bien tra-vailler. Modèle peut-être plus fragile que les chaus-sures "plus lourdes"... Bien que la semelle ne bouge pas (eu arraché un ou deux crampons sur granit) la toile se déchire un peu plus vite en intérieur de talon. Je ne parlerai pas du prix qui est intéressant (moins de 100€ voier 70€ sur le net) et qui ne devrait pas trop in-fluencer notre choix, mais quand même... Ce type de modèle devrait faire parti de la panoplie de

chaussures de tous les coureurs pour leur sortie plus courte. La chaussure ne fait pas le coureur mais elle permet de bien le faire travailler. Attention de mau-vaise surprise parfois... Le modèle light de Montrail (oublié le nom...) était à mon avis un échec : pied qui tourne, laçage 0, semelle 0, couture 0." Manu Ranchin

"Depuis que j'ai goûté aux New Balance 101 minima-

listes, j'avoue que j'aurais bien du mal à revenir en ar-

rière pour des chaussures plus lourdes et trop amortis-

santes. Mais pour du très long, la question fait débat..."

Bertrand Mayol

"En ce qui me concerne, très peu light, ça ne m'a ja-mais trop réussi. Cela fait des années que je roule avec des Mizuno wave rider, entrainements et compétitions et plus de problèmes." Didier Bonnet

"Pour moi, la tendance ne se tend pas forcément vers

les chaussures légères voir ultra légères, quoi que. J'ai commencé à courir en trail avec les Puma trail Fox, conseillées par Julien (Rancon). Puis j'ai couru avec les Asics trail Attack (très déçu par leur manque de robus-tesse ). Puis je me suis tourné vers chez Salomon, et je cours aujourd’hui avec des S-lab ! Pour moi, le top du top. Légèreté, dynamisme, robustesse, amorti …" Romain Basset

"Que ce soit pour la route ou la montagne, j'ai tou-

jours privilégié des chaussures légères. Avoir 200g à chaque pied apporte vraiment du dynamisme dans sa foulée sur la route. Pour la montagne, même si on est plus près des 300g pour une chaussure 'light', c'est aussi un réel plus, notamment dans les côtes. Mais tout ça se fait au détriment de l'amorti et du confort! Jusque là, j'y étais insensible, mais depuis 1 ou 2 ans et quelques soucis aux mollets, je fais attention à ce que la chaussure bénéficie aussi d'un amorti non négli-geable. Et pour le moment, j'ai plutôt trouvé mon bon-heur chez Adidas... (les modèles Adizero)." Seb Fayolle

Light ou pas light, L'avis des coureurs

New Balance MT00

Brooks Pure Connect

Mizuno Wave Musha 4

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 18

"Pour moi, c'est le plus light possible, même pour le

trail. Il faut surtout que la chaussure soit souple, flexible, légère, j'aime et j'ai besoin de sentir le terrain sous mes pieds, ça me permet de gérer mieux et lors-que le pied part en travers j'arrive mieux a me rattraper qu'avec une semelle rigide. J’ai plus besoin de souplesse de la semelle, pour que mon pied se pose naturelle-ment, que d'amorti. Pour le trail, je recherche léger avec de bons crampons. Je n'ai pas encore trouvé le top à ce niveau là, mais je cours avec des mizuno wave ri-ders pour la course sur route, et des mizuno ascend pour le trail (ou des north face si le terrain est sec), mais je sens que j'aurais besoin de plus léger et plus souple encore, car en été, je prends souvent mes chaussures de route pour la course en montagne. J’ai déjà testé di-verses chaussures de trail, et dès que c'est plus rigide et plus lourd, j'ai mal aux tendons. voualaaaaa ! Et pour info, je ne dépasse pas les 25 kms en général." Galopine

" Light ou pas light? A mon avis ça dépend de l'utilisa-tion que l'on en fait. Cette année je vais essayer de faire davantage de km verticaux, alors je vais te dire qques mots sur cette discipline si tu veux. Dans ce cas précis je soutiens au maximum que l'idéal serait d'avoir la chaus-sure la plus light possible car il n'y a aucun soucis de maintien ou d'amortis en descente puisqu'il n'y en a pas! Reste à voir l'intérêt d'un talon, car les chaussures lights sont généralement très plates... Pour le moment ma chaussure favorite est la speed cross de chez Salo-mon, en attendant un modèle encore plus light ;)" Lae-titia Roux

" Je fais d'abord attention à l'amorti et au petit confort de mon pied. Vient ensuite la légèreté! Je choisis tou-jours des New Balance. Je ne suis jamais déçue par cette marque, quel que soit le modèle." Constance De-villiers

"Pour ma part je suis en général sur du semi-light ( en-

viron 250 à 300g ) .Pour les footing de plus d'une heure et les trail de plus de 2heures , j'utilise soit les asics gel fuji trainer ou bien les Fuji Attack ( les 2 mo-dèles font 300g en 41,5 ). Pour les compet de moins de 2 heures et les séances en nature asics vient de sortir une super chaussure trail , la Fuji racer ( 250g ) , c’est de

la bombe !!! Sur la piste pour les séances courtes je chausse la gel Tarther ( 200g ) et parfois aussi sur des footing court ( 45 - 50min ). Enfin sur la route et les séances pistes longue je prends la gel DS sky speed ( 260g ). C’est vrai que quand on court plus de 3 heures les chaussures trop light deviennent inconfortables , la voute plantaire fatigue et quand la foulée se dégrade il est bien utile d'avoir un peu plus de maintien et d'amor-ti. Pour le reste une bonne souplesse et légèreté est pri-mordiale pour le déroulé du pied et la foulée est plus naturelle ( c’est ce qui évite les blessures, mais Benoit Nave t'en parlerai mieux que moi .... )" Manu Meyssat

"Je suis contre la légèreté et la semelle fine ...je préfère quelques grammes de plus et assurer le bon entretien de mes articulations ;autrement dit :prévenir plutôt que guérir ...J'ai couru de nombreuses années avec Mizuno qui m'ont complètement satisfaite" Christiane Lacombe

"Je ne suis plus trop un adepte des chaussures légères,

car je trouve que c'est assez traumatisant sur le long terme; de plus cela accentue mes douleurs chroniques aux tendons-talons. Je cours donc mes compétitions avec mes MIZUNO PRECISION, souvent des baskets à usure moyenne. Malgré tout, il m'arrive, de temps à autre, de faire quelques compétitions avec mes "anciennes" MIZUNO WAVE AERO" que j'aime bien, malgré une tige assez rigide (comme toutes d'ailleurs)." Patrick Baladié

"Pour ma part je suis "abonné" depuis plusieurs années aux Asics Gel Nimbus. Elles sont théoriquement prévues pour supinateurs-neutres, pourtant je suis pronateur mais je me sens super bien avec à l'entrainement. C'est vrai que j'ai des semelles correctrices à l'intérieur du podologue et que c'est parfait. Les Asics Gel Kayano pour pronateur ne me conviennent pas du tout, vrai-ment lourdaudes, pataudes et même un peu raides. En compet sur route (10 kms, duathlon court), j'utilise des Adidas Adizero légères et dynamiques avec un bon ta-lon. "Pierre Faucheur

" Pour ma part, pas de light, je n'ai pas le niveau pour justifier un investissement dans une chaussure plus lé-gère. Donc pour l'instant, je ne me sens pas concerné par ce type de chaussure." Baptiste

Light ou pas light, L'avis des coureurs

Salomon S-Lab-Sense

Asics Gel Tarther

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 19

Test de la brooks Pure Connect

J'ai eu la chance de tester la Brooks Pure

Connect, au départ je m'attendais à du

minimalisme pure mais en fait c'est une

super chaussure de compétition light,

avec une vraie semelle qui encaisse bien

les chocs, donc c'est tout bénéfice pour la

foulée. Je vais vous en parler comme un

coureur pour les coureurs.

Parlons technique de suite avec le Drop quasi inexis-

tant, le Drop c'est la différence d'hauteur entre le talon

et les orteils, on parle de minimaliste quand le drop est

inférieur à 4mm.

Quand on court on a vraiment l'impression que l'on ne

peut pas poser le talon au sol ! Ca c'est l'effet Ideal

Hell, cela vient de la semelle, on attaque le sol avec le

milieu du pied, c'est un peu déstabilisant eu début mais

cela ne dure pas longtemps et ensuite c'est étonnant, on

est comme porté en avant, sur une séance de vitesse on

a vraiment l'impression d'être en "attaque permanente",

quand on ne pose pas le talon le pied est de suite "posé

-décollé" du sol et on est propulsé en avant.

Cet effet est aussi accentué par le

"Toe Flex", c'est une encoche sous

le gros orteil, la semelle est décou-

pée pour laisser le gros orteil libre

dans la chaussure.

La texture de la chaussure (le chaussant) est très aérée,

ce gain de poids "dessus" permet d'avoir une vrai se-

melle, on le ressent sur les séances rapides sur route ou

l'impact ne nous "éclate pas le dos", je l'ai testé sur

route, sur tapis, en montée et sur la glace (là ce n'est

pas sa tasse de thé comme pas mal d'autres modèles

d'ailleurs).

En fait je ne vais pas vous dire "achetez la" même si

une fois que l'on a testé ce produit on voudrait en avoir

une paire de rechange pour assurer le coup, la meilleure

chose c'est de vous faire votre propre idée car on est

toutes et tous des testeurs en puissance, une personne

ne peut pas parler au nom de tout le monde, moi je

vous donne juste mes impressions qui peuvent être dif-

férentes des vôtres mais pour moi cette chaussure est

un très bon modèle que l'on risque de voir dans les pe-

lotons cette année.

La chaussure pèse 200g, elle coute 100€.

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 20

Depuis qu'il a quitté l'Europe pour s'installer sous le soleil de l'Australie, Keith Bateman, a connu une progression impressionnante. Moniteur de ski pen-dant 25 ans en Ecosse, devenu coureur à seulement 30 ans, il a pourtant atteint ces deux dernières an-nées le sommet mondial dans sa catégorie d'âge (+55 ans). Outre ses qualités physiques et la dyna-mique de groupe dont il bénéficie auprès de cou-reurs de haut niveau, il apparaît que sa pratique du minimalisme, intégrant en alternance course pieds nus et port de chaussures minimalistes, lui a permis d'optimiser son potentiel. Pour lui, minimalisme et efficacité technique sont indissociables. Il est vrai aussi que les conditions d'entraînement sont idéales à Sydney pour les minimalistes (climat, piste en herbe…). Keith Bateman, athlète à la trajectoire originale, nous livre son expérience du running en Australie et les fondements de son attachement au minimalisme, qu'il préconise désormais également en tant que coach. FM : Keith, tout d'abord, parle-nous du running en Austra-lie. Y'a-t-il beaucoup de courses chaque week-end ? KB : L'Australie est un pays immense avec une relativement faible population et les villes sont plutôt petites. Il n'y a pas beaucoup de courses dans les plus petites villes. Mais, sur la côte Est où je vis, il y a des courses la plupart des week-ends. A Sydney et aux alentours, il est sûrement possible de courir chaque semaine de l'année. C'est un mélange de courses officielles et non officielles : des courses dans le bush, des trails, des courses de montagne, des courses sur piste et sur la route. FM : En France, le nombre de trails augmente fortement alors que les courses sur route ont tendance a diminuer. Constates-tu la même tendance en Australie ? KB : Personnellement, je suis plus axé sur les compétitions sur piste et sur route depuis plusieurs années maintenant. J'ai demandé l'avis de l'éditeur web de Trail Runner Maga-zine et il m'a répondu ceci : " les inscriptions sur les évène-ments se remplissent plus vite que jamais, ouvrant la voie à encore plus d'évènements. Les principaux trails sur la côte Est ont vu leur record battu en 2011. Bien que nous n'ayons pas encore de traileurs capables de postuler au top 10 inter-national, cela pourrait arriver d'ici 2 ans. Le trail explose également en Nouvelle-Zélande, aussi bien au regard de la quantité et de la qualité des évènements que du niveau de compétition". Je suis d'accord avec ce constat, le trail run-ning est vraiment en train de décoller. Cependant, je sens une grande influence commerciale derrière ça (mais au moins cela amène les gens à courir). Il y a eu un déclin des courses sur route à cause des réglementations (obligation de fermer des routes, les assurances, services d'ordre, etc.).

Notre club organise chaque mois un 10 km sur route très populaire, excepté en décembre et janvier. Il y en avait plus avant mais la réglementation les a tués et la seule raison pour laquelle notre club peut continuer ces courses est qu'elles sont organisées dans des parcs nationaux. Mais même là, il y a des difficultés avec les autorités des parcs. Une course a disparu car cela devenait trop difficile de res-pecter les conditions de sécurité et une autre est menacée parce que des riverains se plaignent du bruit (3 fois par an !).

...

56 ans, Nationalité : Britannique (Ecossais) Résidence : Sydney (Australie) depuis 2000

Professions successives : moniteur de ski, web designer et mainte-nant running coach à temps plein

Palmarès : 5 records du monde dans la catégorie 55-59 ans : 10 000 m (31' 51''), 5 000 m (15' 29''), Mile (4' 35''), 3 000 m (8' 56''), 1500 m (4'

12'' 35) 2 titres aux World Masters Athletics Games à Sydney (AUS) en

2009 : 1500 m et 5000 m 4 titres aux World Masters Athletics Games à Sacramento (USA) en

2011 : cross-country, 5000m, 1500m, Marathon (2:43:07). Site web : http://keithbatemancoaching.com

Témoignage de Keith Bateman … par Fabian Manceau

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 21

FM : Quelles grandes courses faut-il avoir absolument couru en Australie ? KB : Eh bien, il y a assurément à Sydney la"City2Surf" en août. C'est la plus grande course ludique du monde avec 80 000 inscrits et 70 000 arrivants. Elle relie sur 14 km le centre-ville de Sydney à Bondi Beach. Il y a des spectateurs sur tout le parcours, de la musique et on peut courir sur la plage et dans la mer pour se rafraîchir à la fin. C'est peut-être l'épreuve populaire la plus dure à gagner en Australie. Pour les fans d'Ultra, ils peuvent courir la "Coast to Kosciusckzo", 246 km au départ d'une plage vers le point culminant de l'Australie. Je fais partie de l'équipe d'assistance d'un coureur chaque année, mais je ne la ferai jamais ! FM : Appartiens-tu à une équipe ? KB : Je fais partie du Sydney Striders Road Running Club de-puis 2000, mais je m'entraîne avec mon coach Sean Williams et probablement le meilleur groupe d'entraînement en Austra-lie. La semaine dernière, sur des 1000 m, j'étais loin derrière et je les courrais en 3' 05'' ! FM : Comment planifies-tu ta saison entre la piste, le cross-country, la route ? Quels sont tes principaux ob-jectifs ? KB : L'année dernière, mon objectif était de battre les records du monde sur piste chez les + 55 ans et j'ai réussi à les mettre tous sur ma liste. Ce fut une année très gratifiante. Donc tout était orienté sur la piste et les World Masters Athle-tics Games (WMAG) à Sacramento (USA). Cette année, mon intention était d'essayer d'améliorer tous les records et d'y ajouter le 800 m. Mais le marathon des WMAG m'a laissé avec une blessure à l'articulation de la hanche (j'ai dû rentrer en Australie juste après la course) et j'ai manqué les trois pre-miers mois de la saison sur piste (ici elle démarre en octobre). Après quoi, j'ai été victime d'un accident de la route qui m'a blessé à l'autre hanche et c'est seulement actuellement que je reviens en forme. Cette année, je vais courir les derniers mois de la saison sur piste et peut-être courir quelques 10 km sur route voire un semi-marathon si je suis suffisamment en forme pour le courir vite. En mai, ce sera la saison de cross-

country et j'espère arriver à la prochaine saison sur piste en meilleure forme. FM : Comment en es-tu venu à courir pieds nus ou avec des chaussures minimalistes ? KB : Quand j'ai rejoint le groupe de mon actuel coach en 2003, lui-même et beaucoup de coureurs s'entraînaient pieds nus et j'ai donc essayé (nous nous entraînons sur de l'herbe). Au début, on m'a conseillé de le faire uniquement lors des re-tours au calme. Une fois que j'ai acquis plus de force, j'ai es-sayé occasionnellement sur des répétitions et je me suis aper-çu que j'étais plus rapide qu'avec des pointes …. Depuis, je fais 3 séances pieds nus par semaine et j'ai graduellement ré-duit le poids et l'amorti de mes chaussures sur route. Désor-mais, je cours avec des "racing flat" (NDLR : ce sont des chaussures légères et plates telles que les Nike Mayfly), des chaussures minimalistes ou pieds nus. FM : Combien de fois par semaine t'entraînes-tu pieds nus ou en minimalistes ? Quel pourcentage cela repré-sente-il dans ton entraînement ? KB : Je cours pieds nus jusqu'à 35 km par semaine, deux séances rapides et une séance tempo. Cela fait environ 30% du kilométrage hebdomadaire. Je cours le reste du temps en minimalistes. Mes jambes sont mon système d'amorti. FM : Courir pieds nus ou en minimalistes est-il com-mun en Australie ? KB : Malheureusement, ça n'est commun nulle part. Tout le monde semble résolu à se briser les jambes avec une tech-nique à gros impact en essayant de compenser avec des chaussures très amortissantes. A mon avis, c'est largement dû aux chaussures soi-disant "modernes". Toutefois, il y a une vague minimaliste en ce moment. C'est bien car les chaus-sures modifie la technique (et pas forcément pour le mieux). La solution, c'est une bonne technique. Cela aide de courir avec des chaussures plus légères ou pieds nus, mais la tech-nique est la chose la plus importante à maîtriser.

...

Témoignage de Keith Bateman … par Fabian Manceau

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 22

Témoignage de Keith Bateman … par Fabian Manceau

FM : Quels avantages vois-tu à courir pieds nus ou en minimalistes ? KB : Le bruit, c'est de l'énergie. Ecoutez les coureurs de haut niveau et vous les entendrez à peine passer. Je dis aux gens "Sautez d'une petite marche. Puis, recommen-cez en atterrissant sur vos talons". C'est en réalité ce que fait la majorité des coureurs ! Peut-être ne vont-ils pas ta-per du talon mais ils vont au moins poser le pied sans flé-chir la cheville. Quoiqu'il en soit, il n'y a presque pas d'amorti et donc l'énergie se disperse à la pose du pied dans un gros et bruyant impact. Et en attaquant du talon, ils se freinent également ! En fait, le minimalisme im-plique une bonne technique. FM : En 2010, tu es devenu coach et tu encourages tes athlètes à courir pieds nus pour corriger leur technique. Progresses-t-ils rapidement ? KB : Oui, j'anime des séances sans chaussures, sur herbe afin qu'il n'y ait pas d'influence sur la technique et pour que les coureurs puissent ressentir comment leurs pieds agissent. Je fais des séances ponctuelles visant à amélio-rer la technique. Les coureurs viennent une première fois, puis éventuellement une deuxième pour un contrôle et enfin pour un ajustement après quelques mois. Les grosses chaussures sont souples mais dures à lever. Les talons surélevés provoquent un changement dans la position, sollicitant durement les quadriceps et affectant la pose de pied. L'amorti provoque une perte d'élasticité dans les jambes. Les renforts affaiblissent le pied. J'en-courage une transition graduelle vers des chaussures plus légères, et autant que possible de l'entraînement pieds nus sur herbe, ainsi que des séances hebdomadaires de

footing pieds nus sur une surface solide en visant à courir doucement et silencieusement. Progressent-ils rapide-ment ? Un coureur avec initialement une mauvaise at-taque talon peut voir sa vitesse progresser de presque de 10% après une séance et un peu de pratique. Ultérieure-ment, les progrès sont plus importants quand les muscles se développent et qu'ils apprennent à absorber et resti-tuer l'énergie à la pose du pied. FM : A ton avis, dans quelle mesure une bonne technique influe-t-elle sur la performance ? Et dans quelle mesure le fait de courir pieds nus ou en minimalistes contribue-t-il à une bonne tech-nique ? KB : La technique a été le principal facteur de mes pro-grès au cours des 6 dernières années. Avant, c'était tou-jours la même chose : des entrainements plus nombreux et mieux planifiés, une meilleure alimentation, etc. Si j'avais amélioré ma technique avant, cela m'aurait épar-gné beaucoup de douleurs et de blessures. Je pense à la technique tout le temps : maintenir ou retrouver le bon geste dans la fatigue est le plus essentiel dans la course pour moi. Si tu ne parviens pas à courir "léger", c'est qu'il y a quelque chose d'inefficace dans ta technique. FM : Quels modèles de chaussures utilises-tu ? Dans quelles conditions utilises-tu l'un plutôt qu'un autre ? KB : Je suis sponsorisé par FiveFingers en Australie mais j'en portais déjà bien avant qu'ils ne me sponsorisent. Je les utilise en alternance avec d'autres chaussures. Pour les longues séances sur piste et la plupart des courses sur

route, j'utilise les Asics Piranhas (l'ancien modèle qui date de quelques années car je n'aime pas le nouveau modèle) ou parfois, s'il fait sec, avec les FiveFingers Bikilas. Sur des chemins durs, je vais également utiliser les Asics Piranhas ou les FiveFingers. Je fais avec ma dernière paire d'Asics Piranhas cette saison et je n'ai en-core rien trouvé pour les remplacer ! Pour mes deux séances rapides et la séance tempo, chaque semaine, je m'échauffe avec les New Balance Minimus Zeros et je cours le reste de la séance pieds nus sur l'herbe. Le vendredi, je cours souvent pieds nus sur le trottoir pen-dant 30 mn. FM : Quelles sont les marques de running les plus populaires en Australie ? KB : Selon mes amis et les gérants de magasin de run-ning, les marques les plus populaires sont : 1/Asics 2/Brooks 3/Nike 4/Adidas 5/New Balance 6/Mizuno 7/Saucony. Ce classement est valable pour les chaussures mais également pour le reste de l'équipement (textile, accessoires …).

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 23

Donc l'avis sur les minimalistes de Vivien Fortat (400 m, CJF Saint-Malo), étudiant français à Taïwan

Taïwan n'est pas un gros pays de runners à la base, normal vu le climat. Je ne cours qu'au stade sur lequel j'ai dû voir 3 vrais runners depuis octobre. A la base, je viens du sprint, donc ne suis pas un coureur qui tape des 10 km ou plus. J'ai fait l'expérience de chaussures assez légères et souples (Nike Air Zoom Speed Cage, un modèle disponible au ja-pon) et j'ai eu envie de tester le minimalisme dont on me disait le plus grand bien. J'ai opté pour des FiveFingers Ko-modo. Je les ai d'abord testé en marchant avec, puis en courant sur piste sur des séances type footing allure 1 voir 2, et sprint. Première impression : on sent la fatigue muscu-laire plus rapidement. En revanche, n'ayant pas une grande qualité de pied, j'ai préféré ne pas me lancer sur des allures plus élevées pour éviter de me blesser si, au cours de la séance, je ne pouvais plus tenir une pose d'appui "à plat" ou "avant du pied". C'est d'ailleurs à mon sens le point sur lequel il faut être

particulièrement vigilant pour les débutants minimalistes :

la plupart d'entre nous courent avec une attaque légère-

ment talon, ou bien "à plat" puis passent légèrement talon

avec la fatigue. Si avec une chaussure légère, avec un peu

d'amorti, ça n'est pas grave, l'effet est catastrophique avec

des FiveFingers. Concernant le travail de sprint, la chaus-

sure est très agréable pour tout ce qui est gammes, travail

technique, on sent vraiment le travail du pied et de l'articu-

lation de la cheville.

Pour résumer, c'est selon moi un bon outil d'entrainement

tant que l'on est sur des exercices permettant de ne pas

attaquer talon (pour ma part, course lente ou alors sprint),

mais à utiliser en complément de vrais running (même lé-

gères). Attention également à l'usage sur sol humide, les

Five Fingers Komodo n'ont pas une grosse adhérence, ni

une étanchéité très performante

Témoignage d'Alex Rogers, initié au minimalisme par Keith Bateman : Alors que je préparais le marathon de New York, j'ai intégré un groupe d'entraînement à Sydney. A cette époque, je courrais 10 km en 36'-38'. J'ai remarqué que beaucoup de coureurs du groupe Elites ne portaient pas de chaussures, ou des chaussures à pointes. Cela m'a semblé étrange la première fois, mais après avoir lu "Born to Run" (NDLR : un best-seller publié outre-atlantique en 2009 et écrit par Christopher McDougall. Il aborde la question du minima-lisme à travers l'histoire du peuple Tarahumara, originaire du Mexique, qui se déplace en courant en sandales sur de très longues distances), tout est devenu plus clair. J'ai alors commencé à faire des lignes de 100 m pieds nus sur l'herbe. Au cours d'une sortie longue du dimanche, j'ai en-tendu Keith Bateman parler de chaussures minimalistes, de course sur l'avant du pied, de réduction de l'attaque talon. J'ai sollicité un cours auprès de Keith et le travail de vidéo a été déterminant car j'ai pu faire le lien entre la théorie et la pratique. J'ai remarqué qu'à vitesse identique, ma fré-quence cardiaque était plus basse. Mais je n'étais pas suffi-samment fort pour maintenir la technique au-delà de quelques kilomètres. Pendant 3 mois, j'ai appris la tech-nique en alternant chaussures minimalistes et pieds nus, plusieurs fois par semaines. Mais je revenais encore à mon ancien style pour les sorties plus longues. Au bout de quelques mois, j'ai supposé que j'étais suffisam-ment fort pour enchaîner les séances. En février 2011, j'ai couru un 10 km en 35' mais je me suis blessé aux tendons des deux pieds. C'était juste le signe qu'il y avait eu trop de changement, trop rapidement ... Lors de ma reprise, j'ai augmenté le kilométrage avec des chaussures minimalistes, mais en courant plus lentement. J'ai décidé de ne pas faire de compétition, mais de renforcer mon nouveau style pen-dant plusieurs mois. Keith m'a aidé en me donnant des in-dications pendant les séances de vitesse et les sorties longues. Désormais, je me sens plus fort et confiant avec mon nou-veau style (suppression de l'attaque talon). Je ne porte plus de semelles orthopédiques et les légères douleurs aux ge-noux que je ressentais ont disparu. Les résultats commen-cent à venir, avec un chrono de 33' 45'' sur 10 km et un 6 km en 18' 58''. Je pense que sur un 10 km bien ciblé, je peux descendre en 33' voire en-dessous.

Témoignages de l'étranger … par Fabian Manceau

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Un article paru dans Le Pape m’a fait bondir ! On sou-ligne dans celui-ci que la célèbre pâte à tartiner de chez Ferero ne présente aucun intérêt nutritionnel, mais on signale aussi qu’il peut être consommé régu-lièrement, pour le plaisir… Comme bien souvent lorsqu’il est question d’alimenta-tion, l’analyse nutritionnel du produit n’est que quanti-tative et les conclusions tirées quant à son intérêt, et les effets sur la santé n’en sont donc que très partielle-ment exacts ! Quelle est la composition de ce produit ? Elle varie un peu selon les pays, mais en ce qui concerne la France, la voici:

sucres ~55,2% huile de palme ~17,3%

noisettes 13% cacao maigre en poudre 7,4% lait écrémé en poudre 6,6% lactosérum (petit lait) ~0,8% lécithine de soja ~0,3 à 0,7%

arôme <0.7%.

Comme on le voit plus de 70% des ingrédients sont effectivement, comme souligné par la diététicienne dans le topo sur le site de Le Pape, du sucre et des graisses. Mais là où il y carence d’information c’est sur le type de sucres, et sur le type de graisse. Le sucre utilisé n’est évidemment que du sucre raffiné, donc sans aucuns des micronutriments qui accom-pagne classiquement ne serait-ce qu’un sucre de canne non raffiné. Quant aux graisses, il s’agit pure-ment et simplement de la terrible huile de palme, si riche en acide gras saturés trans ! Donc on a ici le parfait mélange pour se boucher direc-tement les artères !! Et ce produit est d’autant plus dé-létère sur celles de 2 catégories d’individus : celles de nos chérubins dont la composition des membranes cellulaire en graisse est en cour de formation, et qui, normalement, devrait leur assurer une partie de leur capital santé pour le futur,, et les nôtres, pratiquants de sports d’endurance, très sensibles aux phénomènes d’oxydations qui sont les responsables de la formation de la plaque d’athérome, car nous transportons beau-coup d’oxygène à l’effort. En fait ce mélange contient à lui seul tous les éléments nécessaires aux graves pathologies cardio-vasculaires : les carences en antioxydants, des graisses à la fois pro-

inflammatoires et très riches en LDL (le mauvais cho-lestérol). Une bombe à retardement en somme, qui fonctionne comme une mine anti-personnelle, car les effets sont invisibles pendant des années, jusqu’à ce qu’il soit trop tard ! Pour les accrocs aux pâtes à tartiner chocolat-noisette,

qu’ils prennent au moins la peine de d’en déguster de

bonne qualité, sans huile de palme (mais au colza),

avec des sucres non raffinés… On en trouve dans de

nombreux magasins d’alimentation saine. Et au pas-

sage cela influe de manière positive sur la santé de

ceux qui travaillent dans les plantations d’arbre à

palme, gros consommateurs de pesticides, ainsi que

sur la biodiversité en évitant peut-être une déforesta-

tion supplémentaire !

Le Nutella par Benoit Nave

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 26

Culture Athle est nouveau site internet animé par une équipe de passionnés d’athlétisme, dont plusieurs de la

région des deux Savoie.

Vous trouverez sur Culture Athle des articles de qualité, des actualités ou encore un module Résultats/

Calendrier/Pratique qui vous permettra de retrouver facilement les liens pratiques dont vous avez le plus sou-

vent besoin.

Nous vous proposons plusieurs rubriques phares :

- Actualités, ne ratez rien des actualités marquantes de la planète athlé !

- Interviews

- Rétro, revivez les grands moments de l’athlétisme à travers les vidéos de légende et retour sur la carrière des

athlètes qui ont marqués l’histoire.

- Découverte, nous sortons des pistes tracés pour vous faire découvrir l’athlétisme sous toutes ses cultures !

Des folies athlétiques aux courses mythiques...

- Vidéos, revivez les records du monde.

- Conseils, tous nos conseils web pour retrouvez rapidement les infos athlé que vous cherchez.

Le module Résultats/Calendrier/Pratique vous présente les meetings à venir et recense les sites officiels et les

résultats des compétitions nationales et internationales. L’onglet pratique rappelle les minimas pour les grands

championnats et les liens utiles pour vos recherches sur Internet.

Faites vos premières foulées sur Culture Athle : www.culture-athle.com

Nouveau site...par Guillaume et Romain Adam

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 27

Cadettes

1er Annecy HSA / 2ème EA Chambéry ( qualifiées par équipes) et 4ème place pour Evian

+ 5 qualifiées individuelles.

Junior Filles

Parmi les 57 partantes, 5 filles des pays de Savoie ont décroché leur billet individuel.

Retour sur les Inters de cross à la Tour de Salvagny… par Joel Pellicier

Joel nous livre un petit récapitu-

latif des inters de cross et des

qualifiés dans les 2 Savoie.

Cross court des femmes

GB

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 28

Cross Court Féminin

3ème place synonyme de qualification par équipe pour Athlé St Julien + 1

place individuelle pour Marion Ricodeau ( Annecy HSA)

Cross Long Féminin

Le titre revient à l’Athlé St Julien + 12 individuelles réparties équitablement entre Savoie et Haute

-Savoie

Retour sur les Inters de cross à la Tour de Salvagny… par Joel Pellicier

Départ cross long féminin

GB

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 29

Cadets

Le CA Pontcharra sur la 3ème marche du podium et dernière équipe qualifiée + 5 individuels.

Junior Hommes

Edgar Gridello battu au sprint et son coéquipier Yannick Jager 7ème représenteront la Foulée d’Annemasse individuelle-

ment tandis que l’équipe d’Annecy 4ème s’est qualifié pour les « France » pour 1 petit point.

Chez les cadets, Marvin Dilly, ASJ74

GB

Cross Court Hommes

Encore une qualification par équipe pour Annecy 4ème , ils seront les seuls représentants des pays de Savoie sur le cross

court.

Retour sur les Inters de cross à la Tour de Salvagny… par Joel Pellicier

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Cross long hommes

Ce fût comme un grand vide chez nos représentants par équipes, et seuls Stany Paumier et Pierre Grosso ont pu se qua-

lifier individuellement avec les 2 espoirs Adrien Ruptier et Lucas Schoenig.

Course Vétérans Hommes

Belle satisfaction venue de l’homogène équipe d’Annecy qui remporte le titre de 4 point devant Lyon Athlétisme en pla-

çant 4 hommes dans les 29 premiers. Thierry Lippi, Jérôme Challier et Christian Vuattoux ont aussi bien mérité leur bil-

Bilan final

2 équipes Savoyardes et 6 Haut-Savoyardes qualifiées

37 qualifiés individuels ( 14 pour la Savoie et 23 pour la Haute Savoie)

Les mieux représentés seront Annecy ( 4 équipes + 7 Indiv.) , puis Athlé St Julien( 2 équipes+2 indiv.),l’EA Chambéry

(1 équipe+3 indiv.), Aix les bains (10 indiv.), Evian (6 indiv.), Pontcharra-La Rochette (1équipe), Annemasse (6 in-

div.), Léman AC (2 indiv.) et Albertville (1 indiv.).

On ne peut que constater que le cross a de plus en plus de mal à motiver dans nos montagnes à l’image d’un club

pourtant riche en titres, l’As Aix les bains qui n’aura aucune équipe en lice cette année pour l’étape finale. Peut

être que si Aix avait obtenu l’organisation de ce championnat 2012 comme nous l’avions espéré un moment , le

cross Savoyard aurait retrouvé plus de « guerriers ».

Retour sur les Inters de cross à la Tour de Salvagny… par Joel Pellicier

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CHAMPIONNATS DE FRANCE EN SALLE À Aubière

Première pour Vilaine

Arrivé à Aubière avec le meilleur temps d’engagement, Jonathan Vilaine a assumé son statut de favori, hier au stade Jean Pellez. Le jeune homme de 21 ans a rapidement pris la tête du 400 m et ne l’a jamais lâchée, s’impo-sant assez facilement en 47” 60. Un premier sacre national chez les seniors pour cet espoir deuxième année, qui restait cependant lucide sur sa performance. “Le titre, c’était un objectif, c’est sûr, même si je sais qu’il manquait du monde, notamment le podium de l’an passé.” “Les JO ? J’y pense” Le représentant d’Ain-Est Athlétisme ne s’attendait pas à un chrono en particulier. Il voulait juste savoir où il se situait, ce qu’il fallait travailler en perspective des échéances du plein air, après sa blessure de l’été dernier (fracture de fatigue du péroné), qui ne lui avait pas permis de défendre convenablement ses chances aux “Europe” espoirs. “Je suis très content d’avoir battu mon record de l’hiver dernier, ajouta l’élève d’Antoine Pecoraro, à Saint-Genis- Pouilly. J’ai progressé en vitesse mais il faut désormais que j’arrive à la mainte-nir sur la fin de course.” Histoire d’améliorer son chrono référence en plein air, 46” 38 pour l’heure. “J’aimerais passer sous les 46” 00 dans l’été. En principe, j’abaisse toujours mon temps de l’hiver d’une seconde et demie. Même si c’est de plus en plus dur au fur et à mesure que les chronos progressent. Mais j’espère bien y ar-river.” De fait, Jonathan, qui prépare le concours d’infirmier, aspire à participer, en individuel, aux championnats d’Europe à Helsinki fin juin. Puis pourquoi pas aux JO de Londres avec le relais 4 x 400m. “ J’y pense avoue-t-il. Mais ce serait du bonus.”

Article de Christophe Péralta, publié en page sports du « Dauphiné Libéré »,

Un nouveau titre pour Jonathan Vilaine Les Championnats de France d'Athlétisme Elite en salle qui se tenaient les 25 et 26 février derniers à Aubière, près de Clermont Ferrand, ont été l'occasion pour Jonathan Vilaine de décrocher un nouveau titre. Aligné sur sa distance de prédilection du 400 mètres, il a réalisé le meilleur temps en 47'60'' et a par la même oc-casion été sacré Champion de France Elite en salle. En position de favori sur les 2 tours de piste, il a tenu son rôle en menant de bout en bout la course. Placé idéale-ment au couloir 5, il a rattrapé son décalage dès les premiers 100 mètres pour se placer en patron à la corde dès la zone de rabattement. Dès lors, il amplifie son effort avec la meute à ses trousses et finit sur la ligne d'arrivée avec 3 à 4 longueurs d'avance. Le Gessien, nous confie qu'il a éprouvé une très grande joie d'obtenir ce titre na-tional tout en battant son record de quelques centièmes. Ses impressions de course pour cette finale étaient bien meilleures que pour les séries où il avait assuré l'essentiel pour se qualifier. Il pense toutefois aller encore plus vite en corrigeant sa position de course et en améliorant ses capacités physiques par l'entraînement. Il remercie encore son entraîneur de l'Ain-Est Athlétisme (AEA), Antoine Pecoraro qui a toujours su l'amener le jour J à ses pleines capacités. La prochaine échéance de poids se tiendra en juin pour les Championnats d'Europe qui se dérouleront à Helsinki en Finlande, avant éventuellement une participation aux JO de Londres. En attendant, Jonathan continuera de s'entraîner sur la piste de Saint-Genis-Pouilly avec le soutien de toute l'équipe de l'AEA, notamment son coach Antoine, et Brice de Souza, son préparateur physique et technique, pour descendre en dessous de la barre des 46 secondes.

Rémi Vilaine, père de Jonathan, pour le compte du « Gessien ».

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 33

J'ai pu joindre Bryan ce mercredi soir

au téléphone, lui qui court ce soir au

meeting de Metz (3'40"84), pour un

petit mot rapide sur son titre sur

1500m en salle à Aubière.

Hello Bryan, c'était l'objectif de l'hiver ce 1500m en

salle ?

Mon premier objectif c'était de faire les minima pour

les championnats du monde, donc automatiquement ce

1500 était un objectif, l'objectif était aussi de ramener

un titre. Je ne fais pas les minima donc c'est un peu

dommage, je pense que je les avais dans les jambes

mais je n'ai pas eu l'occasion de courir dans les grosses

courses, la seule fois où j'aurais pu les faire c'est en ren-

trant d'un stage en Afrique du Sud mais j'étais un peu

émoussé.

Pour parler de ta course, je suis étonné que les com-

mentateurs TV de Canal ne te voient pas dans la

course avant 2'15 de course, il ne te connaissaient

pas?

(Rire) Sur leurs fiches il y avait Grégory Beugnet, il

était venu pour la victoire, moi dans ma tête je savais

que cela allait se jouer entre lui et moi, au bilan j'avais

le 4ème chrono derrière Y Kowal, M Baala et G Beu-

gnet ils auraient dû avoir mon nom :) Ils s'attendaient à

d'autres coureurs mais maintenant ils me connaissent

pour la prochaine fois.

Tu nous prépares quoi pour cet été ?

Pour cet été cela va être le 1500m et l'objectif principal

sera de participer aux championnats d'Europe seniors.

Revenons à cet hiver, pas de regrets de ne pas faire

la saison de cross ?

Si des regrets par rapport aux championnats d'Europe,

j'étais en forme toute la saison hivernale avant les Eu-

rope et je tombe malade la semaine des "Europe", je

pense que je pouvais rentrer dans le top 10, en-

fin...rendez vous l'année prochaine.

La vidéo

Bryan Cantero Champion de France su 1500m en salle

Photo: Guillaume et Romain Adam

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 34

Le Refuge de Margot et Léon,

chambres d'hôtes, table

d'hôte et gîte de groupe, a

pour vocation, quelque soit la

formule choisie, d'être un lieu

authentique, simple, où il fait

bon vivre. Megève, petit vil-

lage de montagne, et aussi un

vaste site de sports d'hiver au

profil familial qui, l'été, laisse

place à une nature préservée.

Vacances à Megève

Nathalie et Guillaume FONTAINE

32 route du tour

74120 MEGEVE

Téléphone : 04 50 18 52 02

E-mail : [email protected] http://refuge-margot-leon.com

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Le site

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Le site

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 37

L’effet Turbo

Le Liquid Carbo+ est une solution équilibrée de glucides simples et complexes qui fournit à l’organisme un concentré d’énergie nécessaire à très bref et moyen terme.

Texture liquide du produit qui le rend très digeste (c’est un « sirop » énergétique)

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de 500ml (vendu avec une flask pour le transfert du produit). Une fois ouvert, le bidon de 500ml

se conserve durant un mois au frigo

Très bon rapport quantité/prix : gel de 30ml à 1,50€ pièce et bidon de 500ml à 11€ pièce

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Liquid Carbo+ 30ml

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LE TRAIL COURT EN VOGUE Comme à l’accoutumée, le département offrira cette année une myriade de manifestations, 74 au total, qui ne pourront qu’en-chanter les férus de courses hors stade. Outre l’asphalte, ceux-ci chercheront leur bonheur dans le trail courte distance, en particulier le format lilliputien qui se taille la part du lion. A l’évidence, le degré de participation enregistré l’an passé sur les courses nature demeure inégal. En substance, plus le format se réduit, plus la fréquentation s’accroît. La courte distance s’impose donc de nouveau, non sans nuances toutefois. Ainsi, les épreuves n’excédant pas les 15km auront constitué le premier point de ralliement, leurs pelotons grossissant sensible-ment au regard de 2010, à une exception près néan-moins (Montée de Parves : déficit de 39 arrivants). En vérité, la conquête d’un large public sur ce type de compétition s’explique avant tout par la forte présence d’athlètes réfractaires aux épo-pées au long cours, à l’image surtout des jeunes, des femmes, des trailers accourus en famille, enfin des néophytes. Explosion… La palme revient au 11km de l’IzerNight qui en un an a vu dou-bler le nombre de ses hôtes classés (172 en 2010, 347 en 2011). Ont su pareillement tirer leur épingle du jeu le Cross des Jon-quilles (+ 50), le Trail du Georgeant (+ 34), le 10km de la Côtière (+ 24) et le 7km de l’Escrapade de la Source (+ 20). En revanche, la progression est plus modeste pour les 13km de Douvres (+ 13) et de la Montée des Jonquilles (+ 3) ainsi que le Défi de Fort-l’Ecluse (+ 1). Pour son second millésime, l’Oyonnaxienne, une des quatre courses de montagne du 01, aura fait le plein, 195 bipèdes (+ 40) prenant leur envol. Résultat d’autant plus remarquable quand nul n’ignore aujourd’hui le déclin de cette discipline, mise à mal par le leadership du trail. … et léger reflux Concernant les épreuves comprises entre 15 et 25km, le bilan est davantage contrasté, même si globalement on ne constate pas de substantielles variations. Les valeurs sûres ont pour nom le 18,5km de l’Escrapade de la Source (+ 40 finishers) et le 25km de l’Izernight (+ 24), la Voie du Tram (+ 1) et le 20km de la Montée des Jonquilles (=) se stabilisant. Et pour leur édition princeps, les Eaux l’Ain Piades, parcourant l’admirable vallée éponyme, s’en sortent très honorablement (145 arrivants dont 93 sur le

21km). Les autres courses connaissent un certain tassement qui cepen-dant n’est pas vraiment alarmant, l’affluence demeurant plétho-rique (171 classés sur le 21km de Douvres, 168 sur le Défi des Manants, 134 sur le 20km de la Côtière). Car si déperdition il y a, elle est souvent compensée par un transfert vers la très petite distance concoctée parallèlement, comme cela l’a été dit plus haut. Elle peut encore trouver son origine dans la météo défavo-rable, à l’instar des 28 et 16km du Bugey dont l’insuccès (respectivement 75 et 32 trailers en moins), une cruelle pre-mière, est en totale inadéquation avec sa kyrielle d’atouts : quali-té organisationnelle, proximité du bassin chambérien, facilité des itinéraires… Par contre, le Cross-Trail de la Biche, qui nonobstant le merveil-leux accueil réservé, continue d’enregistrer une assistance clairse-mée, excédant pour la dernière fois la centaine d’arrivants en… 2005 (104 en tout et pour tout). L’enclavement de Giron au coeur du Jura et à 1000m d’altitude, conjugué au pullulement de trails à cette époque (début juillet), en sont probablement les causes. Quant à la prestigieuse Ronde des Grangeons, œuvre de Pierre Page, leader charismatique d’Ambérieu Marathon, elle conserve haut la main son premier rang (467 coureurs et 1800 randon-neurs inscrits), sa décrue chez les athlètes (- 76) se justifiant am-plement par l’éclosion le même jour de son petit frère, le Trail des Quatre Châteaux (109 trailers). La vraie-fausse résurrection du Trail du Revermont Enfin, regrettons vivement le retour sans lendemain du réputé Trail du Revermont dont les deux mamelles sont la Roc et Gravil-lon (28km pour 955md+) et la Cascade (14km pour 330md+). Leurs architectes, ceux de l’association « SportNat 01 », qui en 2011 avaient fait relâche, éreintés par dix ans de bénévolat, pré-voyaient pourtant bien de repartir à l’aventure le 29 septembre prochain, et de nuit cette fois-ci. Hélas, le nombre clairsemé d’adhérents (une petite dizaine), l’ampleur de la tâche qui les attendait (difficulté pour dégoter les indispensables partenaires et volontaires, ceux-ci devant être plus présents encore au cou-cher du soleil), auront eu raison de leurs ambitions. En dépit de la coopération apportée par l’énergique Comité d’Initiative de Cey-zériat, le chef d’orchestre Sébastien Banand, qui avait pris la re-lève de Régis Brevet, lui-même succédant à Etienne Ponthus, je-tait l’éponge le 24 février dernier, la mort dans l’âme. Aussi, croi-sons les doigts pour que cette admirable symphonie automnale qui était parvenue à son zénith en 2010 (698 sportifs engagés dont 448 trailers et 250 marcheurs) renaisse dès l’an prochain de

ses cendres. ...

BILAN 2011 ET PERSPECTIVE 2012 DE LA COURSE NATURE DANS L’AIN… par François Vanlaton

11 juin 2011 : 100km de la Promenade du Bûcheron.

Arrivée de conserve des deux lauréats à Hauteville-Lompnès, avec à gauche le Bas-

Bugiste Rodolph Mercanton et à droite le Nord-Isérois Alain Cothenet.

Cliché de Julien Champclos.

4 septembre 2011 : Trail des Quatre Châteaux à Ambérieu-en-Bugey, avec la Lyon-

naise Roxane Vella qui signera la première victoire de sa carrière.

Cliché de Photogone.

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 39

La Palme d’or à l’IzerNight In fine, 2011 restera marqué dans le landerneau du trail courte dis-tance par le triomphe de l’IzerNight. Appelé à devenir l’un des ren-dez-vous phare de la course nature dans le département, au même titre que la Ronde des Grangeons, il aura drainé une foule considé-rable après seulement… deux épisodes ! Au final, on dénombrera 567 inscrits sur les 11 et 25km, 456 randonneurs et 160 jeunes pousses, soit quasiment 1200 personnes ravies d’arpenter le bio-tope haut-bugiste la nuit tombée. En cela, l’Amicale des Sapeurs Pompiers d’Izernore du génial Arnaud Huber, épaulé avec maestria par Laurent Lugand, aura eu le nez creux de lancer pour la première fois dans l’Ain ce type de manifestation qui, dans le sillage de la SaintéLyon, essaime désormais un peu partout dans l’Hexagone. Mais la consécration de l’IzerNight n’est pas seulement due à un effet de mode. Son organisation concoctée par des trailers pour des trailers aura fait consensus sur tous les plans, offrant un inégalable rapport qualité-prix. Ainsi, cinq et neuf euros furent seulement à débourser qui donnèrent le droit de s’aligner respectivement sur le 11 et le 25km ainsi que de se voir gratifier d’une frontale. Fixées à cinq euros, les agapes, faites maison, ne manquèrent pas de consis-tance et furent déduites cette année de l’engagement comme le dé-sirent de plus en plus les férus du hors stade. Quant au balisage nocturne, il ne souffrit quasiment d’aucune aspérité. En réalité, ce sont bien les valeurs originelles du trail qui ont été re-mises au goût du jour. En particulier celles de la chaleur humaine et de la simplicité que certains, trop vite oublieux, n’hésitent plus de nos jours à bafouer sans vergogne, quitte à dénaturer l’esprit trail, obnubilés qu’ils sont par les seules retombées financières… FV, publié également dans le « Dauphiné Libéré », édition Belle-garde – Pays-de-Gex, en date du mercredi 8 février 2012.

BILAN 2011 ET PERSPECTIVE 2012 DE LA COURSE NATURE DANS L’AIN

LE TRAIL LONG EN APPRENTISSAGE

Quatre parcours longs auront été au menu du calendrier 2011 : Courir en Bugey (56km), la Promenade du Bûcheron (100km et 42km), enfin le Trail des Quatre Châteaux (44,7km). Si on met de côté toutefois « Un Tour en Terre du Jura », plus con-nu sous son acronyme d’UTTJ, ultra de 93km pour 5400md+ et s’écoulant sur deux jours. Certes, celui-ci sillonnait pour partie la vallée de la Valserine avec halte à Mijoux (01), mais son camp de base se dressait bien à Saint-Claude (sous-préfecture du 39). Contrairement à la courte distance qui témoigne d’une incontes-table vitalité, le grand format continue d’éprouver de réelles diffi-cultés à s’ancrer durablement dans l’Ain. A n’en pas douter, chacune des trois structures annonçait claire-ment la couleur, celle de connaître enfin le succès populaire, l’Ain n’ayant jamais cessé d’être une terre de mission pour la longue dis-tance. Etrange paradoxe en effet de constater dans le département ce stupéfiant ostracisme frappant le trail alors que partout ailleurs celui-ci brandissait la bannière de la victoire quand ce n’était pas ce-lui de l’hégémonie. Ainsi en 2010, seul le 56km du Trail du Bugey (surgi en 2002) attisait comme par miracle la flamme de cette discipline, sans pour autant que la foultitude ne soit au rendez-vous (57 partants), tombant même dans le coma en 2009. Quant aux Trails du Revermont (2001-2003) et de Bourg-en-Bresse (2002-2004), ils auront très vite péricli-té même si le premier fera un tabac (464 arrivants dont 171 sur le 50km en 2002), au demeurant à une période où ce sport vivait en-core sa puberté. Heurs et malheurs Malgré l’avènement d’un ultra et de deux trails longs, 2011 n’aura

hélas pas dérogé à cette fâcheuse tendance, la Promenade du Bû-cheron et le Trail du Bugey n’aimantant qu’une participation ré-duite : 71 sous l’arche de départ pour la première (18 sur le 100km et 53 sur le 42km), 43 pour le second. Les conséquences n’allaient pas tarder. Les jeunes et dynamiques chevilles ouvrières d’Hauteville 3S, con-cepteurs de la Promenade, opéraient plusieurs refontes salutaires. En premier lieu, elles anticipaient au 19 mai le jour J, celui-ci précé-dant désormais de deux semaines la Transjurassienne, redoutable rivale en l’occurrence, qui l’an dernier lui avait taillé des croupières en le devançant de six jours seulement. Ensuite, elles joignaient à leurs deux épreuves existantes (100 et 42km) un audacieux relais à deux sur le maratrail. En revanche, le Belley Sport Pédestre (BSP), doyenne des associa-tions de course à pied dans le 01 que préside depuis janvier dernier Jean-François Ridoux, ne reproduira pas le 56km dont il tenait les manettes dans le cadre de sa manifestation dénommée « Courir en Bugey ». Au grand dam de ses fidèles admirateurs qui pour rien au monde ne manquaient ces premières réjouissances automnales. A leurs yeux, celles-ci symbolisaient en effet la quintessence du trail, celui qui ne s’est jamais reconnu dans la doctrine du mercantilisme. C’est naturellement l’affluence maigrichonne, observée en réalité depuis 2007, qui lui assène le coup de grâce. Outre la météo exé-crable, le rendez-vous souffrit d’un autre handicap majeur : l’irrup-tion, quinze jours avant, du néo-Trail des Quatre Châteaux sans que le BSP n’en soit aucunement responsable. Assurément, un bien mal-heureux concours de circonstance, la saison 2011 dans l’Ain n’ayant renfermé, rappelons-le, que quatre épreuves de cet acabit ! A vrai dire, seuls les Quatre Châteaux auront rempli leur contrat (109 inscrits), la vigoureuse campagne de presse n’étant pas étran-gère à leur prometteuse mise en orbite. Et Pierre Page ne compte d’ailleurs pas en rester là, ambitionnant de faire de son bébé une des dix manches du Trail Tour National long en 2013, motif pour le-quel il avait invité Michel Huertas, président de la Commission Na-tionale des courses hors stade, qui en est reparti subjugué. N’em-pêche, rien n’est joué, le second millésime devant respecter scrupu-leusement le cahier des charges du TTN, la sécurité et le balisage en

premier lieu. Autre volet conséquent, il lui faudra doubler la participation, ce qui ne sera pas une mince affaire.

Pensionnaire de l’association « Courir Nature Saint-Jean-de

-Niost » (près de Meximieu dans la plaine de l’Ain), Chris-tine Catin, également tennis-woman, aura été l’an passé la révélation de la course hors

stade dans le 01. Elle s’appro-prie en effet à la fois la vic-toire sur le Challenge de la

montagne et la seconde place sur le Challenge départemen-tal qu’elle espère cette année

remporter. On la voit ici franchir la ligne sur le Défi des Manants, une des manches du Challenge

de la montagne disputée le 17 juin 2011 à Saint-Jean-le-

Vieux (vallée de l’Ain), où elle manque pour trois secondes la deuxième place accaparée

par sa coéquipière Sylvie Cot-tet-Puinel.

Cliché de l’organisation du Défi des Manants.

BILAN 2011 ET PERSPECTIVE 2012 DE LA COURSE NATURE DANS L’AIN… par François Vanlaton

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Genèse d’une déshérence Mais précisément, comment densifier les pelotons sur la longue dis-tance ? D’abord, en élucidant les causes qui poussent les trailers à déserter leur propre département. Indiscutablement, la géographie en est pour partie responsable. Certes, l’Est du département et son relief tourmenté offrent des terrains de jeux idoines à ces odyssées, à l’image du Bugey, du Jura ou encore du Revermont. N’empêche, ces sites naturels d’exception auront bien du mal à acquérir le même prestige, le même label, que leurs voisins nord-alpins dont la réputa-tion n’est plus à établir et qui leur font terriblement de l’ombre. Aussi, les Isérois mais surtout les Savoyards accourent rarement dans l’Ain, hormis bien sûr les contrées limitrophes où se disputent Courir en Bugey, le Défi de Fort-l’Ecluse et la Montée du Crêt d’Eau. En re-vanche, les autochtones du 01 n’hésitent plus à assouvir leur passion dans les Pays de Savoie, et pas seulement sur l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Ainsi, exemple parmi tant d’autres, ils étaient déjà trente-trois au 11 décembre 2011 à s’être engagés sur la Maxi-Race du Lac d’An-necy, qui le 27 mai prochain concurrencera directement la Prome-nade du Bûcheron, celle-ci ayant lieu huit jours plus tôt. Enfin, ayons bien à l’esprit que certains donnent dorénavant priorité aux tentaculaires challenges nationaux (montagne mais surtout Salo-mon et TTN).

Des pistes pour sortir de l’ornière Pour parer efficacement à cette délicate situation, occuper l’espace médiatique est absolument vital avec au premier chef la mise en place d’un site Web attrayant et interactif. Mais cela ne suffira pas. La création d’un relais, concept repris par la Promenade du Bûche-ron, peut drainer du monde mais au risque de dépeupler l’épreuve individuelle. L’intégration au sein du TTN, comme le désirent les Quatre Châteaux, engendrera un coup de fouet mais elle sera limitée dans le temps et ne concernera de toute façon qu’une seule compé-tition. En vérité, il faudra surtout se démarquer au maximum du calendrier savoyard, attractif à souhait et passablement engorgé, en clair se po-sitionner à l’orée du printemps ou en toute fin de saison, périodes où les trails ne sont pas légion dans les Deux Savoie. D’ores et déjà, les chantres de la Promenade du Bûcheron envisa-gent si leur manifestation ne décolle pas rapidement, d’opter pour avril, ce qui ferait du 100km un des tous premiers ultras hexagonaux, avec en corollaire une participation sans doute plus fournie. Assuré-ment, une belle carte maîtresse à garder en main malgré le risque,

faible toutefois, d’enneigement sur le Grand Colombier, toit du Bu-gey à 1531m que rend opportunément visite cette équipée sauvage. FV, publié également dans le « Dauphiné Libéré », édition Belle-garde – Pays-de-Gex, en date du mercredi 22 février 2012.

BILAN 2011 ET PERSPECTIVE 2012 DE LA COURSE NATURE DANS L’AIN

L’IRRESISTIBLE ATTRAIT DU CHALLENGE DE LA MONTAGNE PAR FRANCOIS VANLATON Porté sur les fonts baptismaux en 2000 par Pierre-Louis Zajac, con-seiller d’éducation au lycée professionnel Saint-Exupéry à Belle-garde, le Challenge de l’Ain de course en montagne n’en finit plus de grandir. En effet, composé de cinq épreuves au moment de son jaillissement, il en renfermera dix-huit en 2012, un chiffre jamais atteint jusque-là. Outre sa légendaire convivialité, la principale carte maîtresse de ce challenge est son extraordinaire éclectisme, les dix-huit manches se rangeant dans pas moins de cinq types de course bien différentiées : - Un ultra (plus de 80km) : la Promenade du Bûcheron. - Un trail longue distance (entre 42 et 80km) : le Trail des Quatre Châteaux. - Six trails courte distance (entre 21 et 42km) : le 21km de la Montée des Jonquilles, le 21km du Trail de Douvres, le 21,7km des Eaux l’Ain Piades, le Cross-Trail de la Biche, Evasion 28 (Courir en Bugey), et le 25km de l’IzerNight. - Six trails découverte (moins de 21km) : le 18,5km de l’Escrapade de la Source, le Cross des Jonquilles, le Défi des Manants, le Trail du Georgeant, la Ronde des Grangeons, et le 20km du Trail de la Cô-tière. - Quatre courses de montagne seulement, dénotant au passage que ledit challenge porte désormais très mal son nom : le Défi de Fort-l’Ecluse, la Montée de Parves, la Voie du Tram et l’Oyonnaxienne.

Yannick Chichoux (Belley Sport Pédestre), auteur d’une extraordinaire saison

2011, engrangeant en effet les deux principaux challenges de l’Ain, le départemen-

tal et la montagne. On le voit ici à l’occasion du 18,5km de l’Escrapade de la

Source, disputée le 10 avril 2011 à Journans où il domina totalement son sujet

Photo de Serge Rapy.

Le Défi de Fort-l’Ecluse à Léaz, avec en arrière plan les méandres du Rhône que sur-

plombe admirablement la première partie d’un parcours long de 5,4km. Cette singulière

course de montagne compte à la fois pour les challenges de l’Ain (départemental et mon-

tagne), et de la Haute-Savoie (Oxygène) où elle aura le statut cette année, le 29 avril,

d’épreuve Everest, engrangeant ainsi le double de points.

BILAN 2011 ET PERSPECTIVE 2012 DE LA COURSE NATURE DANS L’AIN… par François Vanlaton

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Exit la Montée du Crêt d’Eau Comparé au cru précédent, le 12ème Challenge de la Montagne englobera deux étapes supplémentaires tandis que deux autres, programmées mais non concourues en 2011, s’y extirpent cette fois-ci définitivement : - Les deux promues sont ainsi : le 100km de la Promenade du Bûcheron et le 25km de l’Izernight. - Et les deux sortantes sont : En premier lieu, le Cross du Bramafan à Lagnieu, qui annoncé l’an dernier n’avait cependant pu avoir lieu. En réalité, il n’a pas survécu au décès du regretté Christian Debot qui, seul, avait repris le flambeau en 2008 après l’abdication du Club Alpin Français local. Ensuite et la nouvelle ne manquera pas d’interpeller, la Montée du Crêt d’Eau à Bellegarde, orchestrée par le propre précurseur du challenge, Pierre-Louis Zajac en personne. Celui-ci avait en effet rejeté la requête de la Commission des courses hors stade, à savoir dénicher une autre date que celle qu’il avait optée, en l’occurrence le 17 juin, ce qui provoquait aussitôt l’exclusion de sa manifestation du challenge. Car si en temps nor-mal, le troisième week-end de juin était bien le sien, il avait cette fois-ci eu la préférence du Défi des Manants à une période où la compétition bellegardienne n’était pas certaine du tout de subsister. Ce coup de tonnerre ne pourra qu’attrister les fidèles du challenge, privés ainsi de l’unique véritable course de montagne du département de par ses dimensions (14km pour 1330md+ et 570md-), qui, ne l’oublions pas, servit de décor aux France du 2 juin 2002. Le 17 juin, se télescoperont donc le Défi des Manants (intégrant le challenge) et la Montée du Crêt d’Eau (le quittant). Toutefois, et ce sera son lot de consolation, celle-ci demeure au sein du Challenge Oxygène haut-savoyard. Décidément, les revers n’auront pas épargné les organisateurs de la Mon-tée du Crêt-d’Eau, chacun ayant encore en mémoire le bannissement qui l’aura touché en 2011. La préfecture avait alors invoqué comme motifs un retard dans la demande d’autorisation de l’épreuve et une violation de l’intégrité de la réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura (parcours en dehors des sentiers existants, utilisation d’un véhicule à moteur). Règlement à affiner Enfin, concernant le règlement du challenge en vigueur depuis 2000, il ne subira aucune évolution notable. Aussi, il persistera à privilégier la fidéli-té, le classement final étant établi sur toutes les manches disputées, et non pas sur un minimum d’entre-elles à l’exemple du Challenge Oxygène haut-savoyard. Minimum qui aurait été beaucoup plus judicieux, présen-tant ainsi un double intérêt, celui de refléter le réel niveau des compéti-teurs et d’accroître par ricochet la fréquentation qui jusqu’à maintenant n’a jamais été mirobolante. En 2011, onze garçons et seulement une fille ont en effet joué le jeu, concourant au moins dix étapes sur un total de seize. Car ayons à l’esprit que si moult athlètes n’ont pas souhaité s’engager dans le challenge, c’est que celui-ci les contraignait à s’aligner sur un trop grand nombre de rendez-vous par rapport à leur saison déjà bien sur-chargée. Certains n’ont d’ailleurs pas hésité à préférer le Challenge de la Grosse Course, émanation du Challenge de la montagne mais ne recen-sant que cinq épreuves (non reconduit toutefois cette année). A médi-ter… En revanche, le règlement continue opportunément à surcoter la Ronde des Grangeons en raison de sa participation massive ainsi que les manches jugées exigeantes, au nombre de quatre en 2012 : le 100km de la Promenade du Bûcheron, le Trail des Quatre Châteaux, Evasion 28 (Courir en Bugey), et le 25km de l’IzerNight.

FV, publié également dans le « Dauphiné Libéré », édition Bellegarde – Pays-de-Gex, en date du vendredi 24 février 2012.

Le calendrier et le site du Challenge de l’Ain de course en montagne en PDF

Le programme des courses dans l'Ain et le site 2012 en PDF

L’ultime édition de la Montée du Crêt d’Eau qui remonte déjà au 20 juin 2010, la

préfecture ayant interdit l’épreuve l’an passé. Cette année, si elle a lieu le 17 juin, elle

n’intégrera pas pour autant, et ce pour la première fois, le Challenge de l’Ain de

course en montagne, cette date étant déjà préemptée par le Défi des Manants concou-

ru à Saint-Jean-le-Vieux. La manifestation chère à Pierre-Louis Zajac n’en sera pas

moins une des étapes du Challenge Oxygène haut-savoyard.

On remarque ici le lauréat Jérôme Bosch arpentant l'alpage de Sorgia d'en Haut, peu

après le 8e km à plus de 1450m d’altitude, avec en toile de fond et 1100m plus bas, le

bassin bellegardien arrosé par les spectaculaires méandres du Rhône.

Cliché de Pierre-Louis Zajac

Le Défi de Fort-l’Ecluse à Léaz, rendez-vous désormais incontournable de la course

hors stade dans l’Ain avec son fameux escalier de 917 marches.

On reconnaît ici le quinqua Roger Lenourry, l’excellent Haut-Savoyard de Chessenaz,

village de la vallée des Usses.

Photo de l’organisation du Défi de Fort-l’Ecluse.

BILAN 2011 ET PERSPECTIVE 2012 DE LA COURSE NATURE DANS L’AIN… par François Vanlaton

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Programme du dimanche 27 mai 2012

8h45 : Appel des concurrents: Junior Femme et Cadet Homme

+ briefing

9h00 : Départ

9h30: Arrivée

9h15 : Appel des concurrents: Senior Femme/Vétérante

Femme et junior Homme + briefing

9h30 : Départ

10h15: Arrivée

9h45 : Appel des concurrents: Senior Homme/Vétéran

Homme + briefing

10h00 : Départ

11h: Arrivée

12h00 : Ouverture du Buffet

14h00 : Remise des prix

14h00 : Début des navettes de retour centre ville de Gap

Cadets hommes et Juniors femmes

5km pour 370m D+ et 70m D-

Séniors femmes, vétéranes et Juniors hommes

10km pour 700 m D+ et 400m D-

Séniors hommes, vétérans

12km pour 1000 m D+ et 700m D-

Le site

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 44

Trail Référence

La course

à pied montre la voie

Traileurs, à vos postes! Tous les samedis à 17h25, les experts de Trail Référence donnent leurs conseils avisés : Entraînement, Christophe Malardé ; Matériel, Franck Audoux ; Kiné/Ostéo, Arnaud Tortel ; Technologie/Geek, Laurent Schmidt. Quatre épisodes se-ront diffusés jusqu’en juin, et deux en septembre et octobre.

Le premier numéro sera diffusé le 17 mars. Karine Lima se rendra dans les Alpes du Sud et la Vallée d’Ubaye et un portrait sera consacré à Gilles Bertrand, un in-contournable personnage du trail. Au programme de ce numéro : découverte d’un parcours trail, les conseils des experts de Trail Reference, le point sur l’ac-tualité du trail.

En Avril, Trail Référence partira à la découverte de Signes dans le Var, avec Laeti-tia Roux championne du monde en trail running et en ski alpinisme. Le mois de Mai sera consacré à la Bretagne et Guerledan, avec le photographe et traileur Yves Marie Quemener. Direction Lyon en Juin pour découvrir l’urban trail. Sep-tembre sera très attendu avec un épisode consacré à Chamonix et au double champion UTMB Killian Jornet ! En Octobre, Trail Référence proposera aux télés-pectateurs de découvrir Front-Romeu dans les Pyrénées.

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 45

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Êtes-vous talentueux ou laborieux?

La culture du « talent d’Achille »

De nos jours, et depuis plus de trente ans, on note en France une

baisse de niveau dans le demi-fond et le fond français. Alors que le monde

du « running » a fait toujours plus d’adeptes durant ces « trente glo-

rieuses », le paradoxe est que la densité du niveau national français n’a

cessé de diminuer sur cette période. Si pour le haut niveau international, la

France peut se permettre de maintenir un rang honorable, la Fédération

Française d’Athlétisme n’a rien fait d’autre, il ne faut pas se faire d’illu-

sion, que de se nourrir des fruits de talents nationaux, en grande majorité

pépites issues de populations d’origines étrangères, nés ou non sur le sol

français.

Ce maintien au niveau des meilleures nations de l’athlétisme, bien

qu’exemplaire sur le plan d’un ministère qui métisse astucieusement les

liens entre la « jeunesse sport » et la « cohésion sociale » en formant une

équipe haute en couleur, ne doit pas nous faire oublier que la formation

française en matière de demi-fond ne fait plus école depuis des années.

Seule la pédagogie permet encore d’entretenir cette illusion dans le terri-

toire français. Mais tous ceux qui ont voyagé en dehors de nos frontières

pour courir, étudier, représenter la France, ne peuvent que partager le ma-

laise de cette discipline : la culture du demi-fond français est à l’image

d’un occident oxydé par la réussite, surtout si celle-ci peut s’avérer facile,

voire sans effort. Telle sont les conséquences d’un demi-fond qui s’est

laissé illusionner par la culture du talent avant toute chose, avant même

celle de l’effort. Tel est le « talent d’Achille » de notre système de forma-

tion et de développement sportif à la française.

« La facilité c'est le talent qui se retourne

contre nous. » (Jean-Paul Sartre)

J’aime à citer un entraîneur américain qui représente bien cette facilité que

de se suffire de la recherche du talent, pour atteindre au plus vite et le plus

assurément le Haut Niveau : « Je prends un panier plein d’œuf, je le jette

contre un mur, s’il en reste un encore intact, j’en fais un champion ». Si

cet entraîneur énonce cette phrase sur le ton de la rigolade, il n’en de-

meure pas moins que cette citation en dit long sur la culture du talent qui

privilégie l’excès à l’excellence, avec toutes les tentations à la dérive qui

en résulte :

-réduire les potentialités physiques de l’homme à sa génétique,

-réduire les potentialités de la nature humaine à un conditionnement ani-

mal et machinique,

promouvoir une méritocratie (culture du mérite par le travail) et une équi-

té (culture du tous égaux, régis par les mêmes règles, sur une même ligne

de départ) sportives, alors même que l’éducation et la formation de ce mi-

lieu se voient bridées par un élitisme basé sur des critères physiques, tout

aussi ethniques que ceux de l’ascenseur social, lui-même tant prisé que

critiqué par toute une frange de la société française qui n’a d’autres choix

que d’y accéder que par le sport.

Il est vrai que les plus grands champions peuvent être considérés

comme des erreurs de la nature : à chaque champion son lot de dépasse-

ment de « normalité » des lois physiques de l’homme. Sinon, ce ne serait

pas un champion, ce serait un homme normal aux performances ordi-

naires. Mais l’erreur de la nature humaine serait de cultiver cette fausse

croyance issue d’une théorie de l’évolution que la science a tant de mal à

admettre comme dépassée : l’erreur, même positive, ne demeure pas la

règle. L’erreur dans la nature est éliminée parce qu’elle vient dérégler un

équilibre qui défend son homéostasie et son écosystème. L’erreur, même

positive, ne peut servir d’exemple, de délimitation également, mais ne doit

en aucun cas structurer une pédagogie de formation pour tous, alors

qu’elle ne demeure qu’une exception qui ne confirmera jamais la règle.

L’erreur génère autant de découvertes insoupçonnées, voire miracu-

leuses. Mais celles-ci, lorsqu’elles sont considérées en pédagogie comme

la règle, génèrent bien moins de constructions fructueuses que de

croyances superstitieuses et stériles.

...

Psychologue de formation, Entraîneur de profession, Coureur par passion

Vainqueur de 3 manches de Coupe de France de course de montagne 2011

Vainqueur de l’Alpes d’huez 2011 en 1h01’21

Record du Mont Ventoux

Laurent Vicente

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Ce serait faire 100% d’erreurs que de miser à 100%

sur le talent pour atteindre son 100%. Démonstra-

tion :

Établir des performances de Haut-Niveau nécessite d’ex-

ploiter son 100 % de potentiel maximum. Cette optimisation de

ses performances est régie par la loi des 80-20. Qu’en est-il de

cette loi?

En 20% du temps, il est possible d’atteindre 80% de son

potentiel maximum. Mais, les 20% restant à exploiter pour at-

teindre 100% de son potentiel, nécessitent 80% du temps res-

tant. Là réside la définition du talent: il s’agit de cette capacité

de faire s’exprimer en 20% du temps 80% de son potentiel. Le

talent est la partie innée et efficace de la performance, qui se

suffit trop souvent de volonté inefficace sur le long terme à l’at-

teinte de son 100%.

Le travail quant à lui, est cette capacité d’exploiter 100%

de son potentiel, au forceps, en travaillant au corps les 20% en-

core inexploités durant les 80% du temps restant. Appelons

cette personne douée de travail, capable de travailler plus pour

gagner autant, un laborieux.

Le travail est la partie acquise de la performance qui nécessite

une motivation, si ce n’est innée, en tout cas intrinsèque.

En somme atteindre son 100% de son potentiel maxi-

mal : c’est découvrir et accepter ses 80% de talent en 20% du

temps, et découvrir et accepter les 20% de travail encore à dé-

ployer pour atteindre son 100% durant les 80% du temps res-

tant. En voici la formulation mathématique : pour chaque indi-

vidu, [ (80% Talent) x (20% Temps) ] + [ (20% Travail) x (80%

Temps) ] = Constante équivalente à 100% du potentiel maximal

nécessitant 100% du temps nécessaire pour y parvenir.

Le talent c’est aussi être doué de force de travail

Ce qui oppose le talentueux du laborieux repose sur les deux

différences suivantes :

le 80% du potentiel qu’est le talent, si en valeur relative il cor-

respond à 80% du potentiel maximal du talentueux comme du

laborieux, ce 80% de talent est en valeur absolue pour le talen-

tueux, plus grand que celui du laborieux.

le 20% de potentiel restant encore à exprimer pour exploiter

100% du potentiel maximal de la personne, bien qu’il nécessite

autant de temps pour le talentueux que pour le laborieux, soit

80% du temps restant (suite aux 20% du temps nécessaire à

l’expression des 80% du potentiel max qu’est le talent), sera

exploité par 80% des laborieux contre 20% seulement des ta-

lentueux.

Ces deux différences entre talentueux et laborieux souli-

gnent clairement le fait que si le talentueux est capable d’établir

en théorie les 20% de performances en valeur absolue supé-

rieures au laborieux, 80% de ces performances sont tout de

même réalisées par des laborieux, du fait de leur capacité à ex-

ploiter 100% de leur potentiel maximum. Quand l’on sait que

dans le Haut-Niveau le moindre % fait la différence entre le

0,0001% de victorieux pour les 99,9999% de perdants, chaque

1% de capacité de travail en plus de son adversaire, même très

talentueux, fait une grande différence.

...

Laurent Vicente

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 50

« Le talent sans travail

n'est qu'une sale manie. » (Nietzsche)

Autrement dit, si le talentueux a quatre fois plus de chance d’atteindre le

Haut Niveau, une fois le Haut Niveau atteint, il a également quatre fois

plus de chance de ne pas y rester. Alors que pour le laborieux, s’il a quatre

fois moins de chance d’atteindre le Haut Niveau, il a, s’il l’atteint, quatre

fois plus de chance d’y rester. Et ce pour trois raisons majeures :

La physiologie de l’effort nous apprend que l’on perd de niveau en pro-

portion encore plus vite que l’on est monté de niveau. Par définition,

comme le talent permet de gagner rapidement en niveau, il perd encore

plus vite de niveau.

La part de talent dans la performance est plus grande dans les disciplines

sportives explosives et peu technico-tactiques alors qu’à l’inverse, la part

du travail devient de plus en plus prépondérante à mesure que les disci-

plines sportives touchent à l’endurance et deviennent davantage technico-

tactiques. Si dans le demi-fond et le fond, sport individuel et cyclique par

excellence, les aspects technico-tactiques peuvent paraître négligeables

par rapport aux sports collectifs, acycliques, et cycliques portés, il n’en

demeure pas moins que les épreuves de course à pied, par définition

épreuves d’endurances requièrent une grande force de travail.

Lorsque l’on prend conscience de la facilité qui accompagne toute sa jeu-

nesse le talentueux, une tendance à la légèreté face au travail peut s’instal-

ler plus facilement. Le talentueux, non seulement soumis à des densités

faibles de concurrences en raison de catégories d’âge de 2-3 ans maxi-

mum, se trouve également propulsé sur les plus hautes marches des po-

diums promis à un bel avenir qu’il est toujours tentant de se surestimer en

terme de réussite et de sous-estimer en terme de travail. Ce contexte favo-

rise le développement d’une motivation dite extrinsèque, motivation qui

amène à la pratique de l’activité sportive non pour sa discipline mais pour

sa porte ouverte à la récompense, la victoire, le regard de l’autre. Alors

que le laborieux, lui qui apprend vite que s’il continue à courir, ce n’est

pas pour l’argent, la gloire, et les filles qu’il le fait, mais pour le plaisir, la

sensation, le sentiment et le cheminement de progresser, développe une

motivation dite intrinsèque. Inutile de vous dire que c’est la motivation

intrinsèque qui est la plus propice au développement du caractère pour

accéder au Haut-Niveau et à la force de travail pour y rester.

Talent + Travail = Génie = atteinte de son 100%

Dans tous les cas, c’est le génie qui permet l’alliance entre talent et travail

pour maximiser les chances d’atteindre son 100% de potentiel. Le génie

est cette faculté que sont capable de déployer ceux qui ont atteint le Haut-

Niveau, même si au départ, pour certains, notamment les laborieux, leur

talent semblait appartenir à ceux que la pensée commune considèrent

comme n’ayant « pas de talent ». Le génie appartient également à ceux

qui sont capable de rester Haut Niveau plus qu’un passage éclair tel

l’éphémère d’une saison sportive sans confirmation la saison suivante.

Car, si le talent c’est savoir ne jamais tomber dans un piège, le génie c’est

savoir se sortir de tous les pièges. Et pour atteindre le Haut-Niveau et y

faire ses preuves le plus longtemps possible, pour le talentueux au même

titre que pour le laborieux, les pièges à éviter sont nombreux.

En effet, si « faire aisément ce qui est difficile aux autres, voilà le

talent ; faire ce qui est impossible au talent, voilà le génie » (Henri-

Frédéric Amiel). Et pour atteindre le Haut-Niveau et y faire ses preuves le

plus longtemps possible, pour le talentueux au même titre que pour le la-

borieux, il est primordial de créer un champ des possibles nouveau,

unique à chacun, sans autre jeu qu’un corps déployant son propre espace-

temps. « Le talent vient de l’intérieur et se forge par l’extérieur. Le génie

vient de l’intérieur et forge l’extérieur » (Taro gold).

Car si « le talent, c'est atteindre un objectif que personne ne peut atteindre.

Le génie, c'est atteindre un objectif que personne ne peut voir » (Arthur

Shoepenhauer). Et pour atteindre le Haut-Niveau et y faire ses preuves le

plus longtemps possible, pour le talentueux au même titre que pour le la-

borieux, il faut voir plus loin que les jumelles permettant le doublon,

l’imitation, le déjà vu.

Si le talent, c’est d’avoir du génie de temps à autre ; si le travail c’est

d’avoir le génie de ne pas se suffire du talent ; le génie, c’est de travailler

son talent tout le temps.

En conclusion, l’erreur que fait depuis trente ans la France en matière

de développement sportif, et ce, malheureusement dans tous les sports et

pas seulement dans le fond et le demi-fond, est de préconiser la facilité

d’une culture du talent qui tend, qu’on le veuille ou non, à court-circuiter

le travail (de l’athlète) et la pédagogie (de l’entraîneur) en y occultant

toute disposition, voire pré-disposition, au brin de génie. Un tel « talent

d’Achille », celui de ne pas s’inscrire dans une démarche de travail au-

delà du niveau de son talent, au-delà des 80% de son potentiel, c’est oc-

culter 80% du temps des 10 ans et 10 000 heures de travail nécessaires à

l’atteinte de son plein potentiel. Un tel « talent d’Achille » développe une

culture à forcer le talent. Forcer son talent à ne pas assez le travailler. À

force le talent use, le « talent t’use ». La culture du « talent d’Achille » ne

fait au final qu’usage d’une force « talent-tueuse »…

Laurent Vicente

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Site qui se veut rassembleur au delà des Teams et de la guerre des étiquettes. Ici, nous allons parler entraînement,

c'est à dire de préparation physique, de préparation mentale, de nutrition, d'étirements, de technique, de tactique,

de matériel ... et aussi de bonheur. Les trailers sont unis par une même passion de découvrir et se découvrir, du

débutant au chevronné.

Je vous ferai partager mes articles, mes recherches, mes procédés, ma philosophie d'entraînement et je serai à

votre écoute.

Mais tout d'abord, je vais me présenter :

Coureur depuis l'âge de 9 ans avec des records départementaux et régionaux sur 1000 et 3000m. Tous les titres en

cross et piste de champion départemental à national (celui-ci par équipes!). Premier coureur du Team Asics de

trail en 2005, puis seulement entraîneur jusqu'au titre mondial d'Erik Clavery en 2011, le fruit d'un travail acharné

et d'une collaboration sans faille. J'ai ou j'ai eu le privilège d'entraîner, conseiller ou suivre des athlètes comme

Manu Gault, Xavier Thévenard, Franck Bussière, Patrick Bohard, Vincent Faillard, Thomas Saint Girons ... qui

malgré leur talent savent rester simples et généreux. J'entraîne également des anonymes avec la même honnêteté

et passion.

Je possède un Master 1 de Préparation Physique, Mentale et Réathlétisation, et je mène actuellement 2 protocoles

de recherches sur la quantification des charges d'entraînement et le concept de monotonie.

Enfin, j'écris depuis 2005 dans le 1er Mag de trail : Trail Endurance-Mag.

Vous êtes tous bienvenus sur cet espace pour lire, échanger, collaborer ou être coachés.

www.trailcoaching.fr

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 53

Les France 2012

05/02: Championnats Régionnaux de cross à Aix les Bains (73)

19/02: Championnats Inter-Régionnaux de Cross La Tour de Salvagny (69)

04/03: Championnats de France de Cross-country - La Roche sur Yon (P-L)

01/04: Championnats de France des 10 km - Roanne (R-A)

14/04: Championnats Nationaux des 100 km - Belvès (AQU)

27/05: Championnats de France de Courses en Montagne - Gap (PRO)

03/06: Championnats Nationaux d'Ekiden - Ballan-Mire (CEN)

06/10: Championnats Nationaux des 24 Heures - Vierzon (CEN)

07/10: Championnats de France de Semi Marathon - Nancy (LOR)

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 54

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Les restaurants du cœur

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Mag n° 36 Mars 2012 - p 55

Minimas 10 km

Catégories Hommes Femmes

Juniors 37' 46'

Espoirs 35' 44'

Séniors 34' 43'

Vétérans 1 37' 48'

Vétérans 2 40' 51'

Vétérans 3 46' 55'

Vétérans 4 51' 55'

Voici le tableau des "minimas" pour se qualifier

dans les différents championnats de France Minimas semi marathon

Catégories Hommes Femmes

Juniors 1h21 1h55

*Espoirs 1h17 1h50

Seniors 1h15 1h45

Vétérans 1 1h21 1h50

Vétérans 2 1h30 1h55

Vétérans 3 1h40 2h00

Vétérans 4 1h55 --

Minimas marathon

Catégories Hommes Femmes

Espoirs / Séniors 2h45 3h30

Vétérans 1 3h05 3h45

Vétérans 2 3h20 3h52

Vétérans 3 3h45 4h00

Vétérans 4 4h30 ---

www.culture-athle.com

http://www.runazur.com