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Montage préparé par :
André Ross
Professeur de mathématiques
Cégep de Lévis-Lauzon
La droite dans R2La droite dans R2
IntroductionDans cette présentation, nous verrons comment obtenir l’équation d’une droite de R2 dont certaines caractéristiques sont décrites à l’aide des vecteurs.
Pour décrire une droite de R2, on peut :
• donner un point et un vecteur perpendiculaire à la droite (ou vecteur normal);
• donner un point et un vecteur parallèle à la droite (ou vecteur directeur).
Vecteur normal
Vecteur normal
Définition
Un vecteur normal à une droite de R2 est un vecteur perpen-
diculaire à cette droite. Nous le notons N.
Comme nous l’avons fait précédemment, nous emploierons parfois
la lettre grecque ∆ (delta) pour désigner une droite.
Rappelons que, pour trouver l’équation d’une droite, on doit décrire
la condition à laquelle doit satisfaire un point pour être sur cette
droite. Dans les situations que nous allons présenter, cette condition
s’exprime à l’aide des vecteurs.
Équation d’une droite de R2
Considérons une droite dont on connaît un
point R(x1; y1) et un vecteur normal N = (a; b).
Pour qu’un point P(x ; y) soit sur cette droite, il faut que le vecteur RP soit perpendiculaire au vecteur N.
N • RP = (a ; b) • (x – x1; y – y1) = 0,
d’où : ax + by – ax1 – by1 = 0.
Un point et un vecteur normal sont donnés
On doit donc avoir :
Dans cette équation, –ax1 – by1 est une constante que l’on désigne par c. On a donc une équation de la forme :
Réciproquement, on peut prouver que ax + by + c = 0 est l’équation
d’une droite perpendiculaire au vecteur N = (a; b).
ax + by + c = 0
Équation cartésienne d’une droite de R2
Équation cartésienne d’une droite de R2
Définition
Soit R(x1; y1), un point d’une droite ∆, et N = (a; b), un vecteur
normal à cette droite. On appelle équation cartésienne de la droite
l’équation :
Remarque :
Dans l’équation cartésienne de la droite, les coefficients des variables représentent un vecteur normal à la droite.
ax + by + c = 0,
où c = –ax1 – by1.
1. Soit R, le point, et N, le vecteur normal.
Construire le vecteur allant du point R à un
point P quelconque de coordonnées (x; y).
pour trouver l’équation cartésienne d’une droite de R2 dont un point et un vecteur normal sont connus
Équation cartésienne d’une droite de R2
3. Faire égaler le produit à 0 et regrouper les
constantes.
2. Effectuer le produit scalaire des vecteurs N et
RP.
Procédure
Exemple 10.1.1Trouver une équation cartésienne de la droite passant par le point R(4; 5) et perpendiculaire au vecteur N = (2; 1).
S
Soit P(x ; y), un point quelconque de R2. Le vecteur RP est alors :
N • RP = (2; 1) • (x – 4; y – 5) = 0
L’équation cartésienne est donc :
Pour que P soit sur cette droite, il faut que le vecteur RP soit perpendiculaire au vecteur N. Leur produit scalaire doit donc être nul.
RP = (x – 4; y – 5)
2x – 8 + y – 5 = 0
2x + y – 13 = 0
2x + y – 13 = 0
ExerciceTrouver une équation cartésienne de la droite passant par le point R(6; 3) et perpendiculaire au vecteur N = (1; 3).
S
Soit P(x ; y), un point quelconque de R2. Le vecteur RP est alors :
N • RP = (1; 3) • (x – 6; y – 3) = 0
L’équation cartésienne est donc :
Pour que P soit sur cette droite, il faut que le vecteur RP soit perpendiculaire au vecteur N. Leur produit scalaire doit donc être nul.
RP = (x – 6; y – 3)
x – 6 + 3y – 9 = 0
x + 3y – 15 = 0
x + 3y – 15 = 0
Vecteur directeur
Vecteur directeur
Définition
Un vecteur directeur est un vecteur parallèle à un lieu géométrique,
à une droite ou à un plan. Nous le noterons D.
En donnant un point et un vecteur directeur, on détermine
complètement une droite. On peut donc en trouver une équation en
utilisant cette information.
Il y a différentes formes sous lesquelles on peut décrire symbo-
liquement une droite dont on connaît un point et un vecteur
directeur. On peut en donner une équation vectorielle, une descrip-
tion paramétrique ou une équation symétrique.
Vecteur position
Rappelons qu’un repère d’une droite est constitué d’un point de celle-ci et d’un vecteur directeur.
À partir d’un point fixe considéré comme origine, on peut décrire chaque point de la droite par un vecteur position.
En considérant que le domaine de variation du paramètre est R, on obtient alors une équation vectorielle de la droite, soit :
Remarque :OX = OP + t D, où t est un nombre réel.
Dans R2, les vecteurs OX, OP et D s’expriment en fonction de la base. On utilisera la base orthonormée usuelle.
Équations paramétriques d’une droite de R2
Considérons une droite dont on connaît
un point R(x1; y1) et un vecteur directeur
D = (a; b).Soit un point P(x; y) de cette droite, alors :
(x; y) = (x1; y1) + t (a; b) = (x1 + a t; y1 + b t) , où t est un nombre réel.
Remarque :
Dans une description paramétrique de la droite, les coefficients du paramètre donnent un vecteur directeur de la droite et les constantes donnent un point de la droite.
Un point et un vecteur directeur sont donnés
Cela donne l’équation vectorielle :
OP = OR + RP
OP = OR + t D, où t est un nombre réel.
L’égalité des vecteurs donne la description paramétrique de la droite :
∆ : x = x1 + a t
y = y1 + b t, où t est un nombre réel.
, d’où :
Équations vectorielle et paramétriques
Équation vectorielle et équations paramétriques
Définition
Soit R(x1; y1), un point d’une droite, et D = (a; b), un vecteur
directeur de cette droite. On appelle équation vectorielle de la droite
l’équation :
(x; y) = (x1; y1) + t (a; b) = (x1 + a t; y1 + b t) , où t est un nombre réel.
OP = OR + t D, où t est un nombre réel.
On appelle équations paramétriques de la droite les équations :
∆ : x = x1 + a t
y = y1 + b t, où t est un nombre réel.
En exprimant les vecteurs dans la base usuelle de R2, cela donne :
En considérant les vecteurs algébriques dans la base usuelle, on a :
Exemple 10.1.2Trouver les équations paramétriques, puis une équation cartésienne de la droite passant par le point R(3; 2) et parallèle au vecteur D = (–1; 3).
S
Soit P(x ; y), un point quelconque de R2. Ce point est sur la droite si le vecteur RP est parallèle au vecteur directeur. C’est à dire s’il existe un scalaire t tel que :
Les équations paramétriques sont alors :
OP = OR + t D
(x; y) = (3; 2) + t (–1; 3) = (3 – t; 2 + 3t)
∆ : x = 3 – t
y = 2 + 3 t, où t est un nombre réel.
S
Pour trouver une équation cartésienne à partir des équations paramétriques, il faut éliminer le paramètre. Pour ce faire, isolons t dans chacune des équations. On trouve alors :
t =x – 3
–1 et t =y – 2
3
D’où : x – 3
–1
y – 2
3=
Cela donne : 3x – 9 = –y + 2
Et on obtient l’équation cartésienne :
3x + y – 11 = 0
En considérant les vecteurs algébriques dans la base usuelle, on a :
ExerciceTrouver les équations paramétriques, puis une équation cartésienne de la droite passant par le point R(4; 2) et parallèle au vecteur D = (3; –2).
S
Soit P(x ; y), un point quelconque de R2. Ce point est sur la droite si le vecteur RP est parallèle au vecteur directeur. C’est à dire s’il existe un scalaire t tel que :
Les équations paramétriques sont alors :
OP = OR + t D
(x; y) = (4; 2) + t (3; –2) = (4 + 3 t; 2 – 2t)
∆ : x = 4 + 3t
y = 2 – 2t, où t est un nombre réel.
S
Pour trouver une équation cartésienne à partir des équations paramétriques, il faut éliminer le paramètre. Pour ce faire, isolons t dans chacune des équations. On trouve alors :
t =x – 4
3 et t =y – 2
–2
D’où : x – 4
3
y – 2
–2=
Cela donne : –2x + 8 = 3y – 6
Et on obtient l’équation cartésienne : –2x – 3y + 14 = 0En multipliant les deux membres de l’équation par –1, on a :
2x + 3y – 14 = 0
Équation symétrique d’une droite de R2
Équation symétrique
Définition
Soit R(x1; y1), un point d’une droite, et D = (a; b), un vecteur
directeur de cette droite. L’équation symétrique de la droite est :
=x – x1
a
y – y1
b, si a ≠ 0 et b ≠ 0.
Remarque :
Dans une équation symétrique de la droite, les dénominateurs donnent un vecteur directeur de la droite et les constantes donnent un point de la droite.
Positions relatives de droites dans R2
Droites parallèles
Caractéristiques des droites parallèlesLes vecteurs normaux sont parallèles :
Les vecteurs directeurs sont parallèles :
Le vecteur normal de l’une des droites est perpendiculaire au vecteur directeur de l’autre droite :
k R tel que
k R tel que
N1 = k N2
D1 = k D2
et N1 • D2 = 0 D1 • N2 = 0
Positions relatives de droites dans R2
Droites parallèles
Caractéristiques des droites parallèles distinctes• Lorsqu’un point R(x1; y1) est sur l’une des
droites, il ne peut être sur l’autre droite :
• Il n’y a aucun point d’intersection.
• Lorsqu’un point R(x1; y1) est sur l’une des droites, il est sur l’autre droite :
• Il y a une infinité de points d’intersection.
Caractéristiques des droites parallèles confondues
si R ∆, alors R ∆2
si R ∆, alors R ∆2
Positions relatives de droites dans R2
Droites concourantes
Caractéristiques des droites concourantes
• Les droites ne sont pas parallèles.
• Les vecteurs directeurs sont non colinéaires :
• Le vecteur normal de l’une des droites n’est pas perpendiculaire au vecteur directeur de l’autre droite :
k R\{0},
k R\{0},
N1 ≠ k N2
D1 ≠ k D2
et D1 • N2 ≠ 0 N1 • D2 ≠ 0
• Les vecteurs normaux sont non colinéaires :
• Il y a un seul point d’intersection.
N1 • D2
Exemple 10.1.4Déterminer la position relative des droites ∆1 et ∆2, où :
Trouver le point d’intersection, le cas échéant.
Les coefficients des variables dans l’équation cartésienne donnent un vecteur normal
∆1 : 2x – 3y + 16 = 0 et ∆2 :x = 2 + 3ty = 4 + 2t
SS
= (2; –3) • (3; 2) = 6 – 6 = 0.
Les dénominateurs dans les équations paramétriques donnent un vecteur directeur
N1 = (2; –3).
D2 = (3; 2). Le produit scalaire donne :
Par conséquent, les vecteurs sont perpendiculaires et les droites sont parallèles.
Pour déterminer si les droites sont distinctes ou confondues, il suffit de considérer un point quelconque de l’une des droites et de vérifier s’il est sur l’autre droite.
En posant, par exemple, x = 1 dans l’équation de ∆1, on obtient 2 – 3y + 16 = 0, d’où –3y = –18 et y = 6. Le point P1(1; 6) est donc un point de ∆1. En substituant les coordonnées de ce point dans les équations de la droite ∆2, on obtient :
1 = 2 + 3t, d’où : t = –1/36 = 4 + 2t, d’où : t = 1
Ces égalités contradictoires indiquent que le point (1; 6) n’est pas sur la droite ∆2. Les droites sont donc parallèles distinctes.
N1 • D2
ExerciceDéterminer la position relative des droites ∆1 et ∆2, où :
Trouver le point d’intersection, le cas échéant.
Les coefficients des variables dans l’équation cartésienne donnent un vecteur normal
∆1 : 4x + 3y – 24 = 0 et ∆2 :x = –3 + 3ty = 12 – 4t
SS
= (4; 3) • (3; –4) = 12 – 12 = 0.
Les dénominateurs dans les équations paramétriques donnent un vecteur directeur
N1 = (4; 3).
D2 = (3; –4). Le produit scalaire donne :
Par conséquent, les vecteurs sont perpendiculaires et les droites sont parallèles.
Pour déterminer si les droites sont distinctes ou confondues, il suffit de considérer un point quelconque de l’une des droites et de vérifier s’il est sur l’autre droite. En posant, par exemple, x = 3 dans l’équation de ∆1, on obtient 12 + 3y – 24 = 0, d’où 3y = 12 et y = 4. Le point P1(3; 4) est donc un point de ∆1. En substituant les coordonnées de ce point dans l’équation de la droite ∆2, on obtient :
Ces égalités indiquent que le point (3; 4) est sur la droite ∆2. Par conséquent, les droites sont parallèles confondues.
3 = –3 + 3t, d’où : t = 24 = 12 – 4t, d’où : t = 2
Exemple 10.1.5Déterminer la position relative des droites ∆1 et ∆2, où :
Trouver le point d’intersection, le cas échéant.
Les coefficients des variables dans l’équation cartésienne donnent un vecteur normal
∆1 : 4x – y – 11 = 0 et ∆2 :x = 7 + 5t
y = 1 + 4tSS
= (4; –1) • (5; 4) = 20 – 4 = 16 ≠ 0.
Les coefficients du paramètre dans les équations paramétriques donnent un vecteur directeur
N1 = (4; –1).
D2 = (5; 4).
Le produit scalaire donne : N1 • D2
Par conséquent, les vecteurs ne sont pas perpendiculaires et les droites sont concourantes.
Pour déterminer le point de rencontre des droites, on peut substituer les équations paramétriques dans l’équation cartésienne et calculer la valeur du paramètre au point d’intersection. Cela donne : 4(7 + 5t) – (1 + 4t) – 11 = 0
28 + 20t – 1 – 4t – 11 = 016t + 16 = 0
t = –1
Le point de rencontre des deux droites est donc (2; –3).
x = 7 + 5 (–1) = 2y = 1 + 4 (–1) = –3
En substituant dans les équations paramétriques, on trouve :
ExerciceDéterminer la position relative des droites ∆1 et ∆2, où :
Trouver le point d’intersection, le cas échéant.
Les coefficients des variables dans l’équation cartésienne donnent un vecteur normal
∆1 : 7x + 3y – 26 = 0 et ∆2 :x = 9 + 2t
y = 3 + 3tSS
= (7; 3) • (2; 3) = 14 + 9 = 23 ≠ 0.
Les coefficients du paramètre dans les équations paramétriques donnent un vecteur directeur
N1 = (7; 3).
D2 = (2; 3).
Le produit scalaire donne : N1 • D2
Par conséquent, les vecteurs ne sont pas perpendiculaires et les droites sont concourantes.
Pour déterminer le point de rencontre des droites, on peut substituer les équations paramétriques dans l’équation cartésienne et calculer la valeur du paramètre au point d’intersection. Cela donne : 7(9 + 2t) + 3(3 + 3t) – 26 = 0
63 + 14t + 9 + 9t – 26 = 023t + 46 = 0
t = –2
Le point de rencontre des deux droites est donc (5; –3).
x = 9 + 2 (–2) = 5y = 3 + 3 (–2) = –3
En substituant dans les équations paramétriques, on trouve :
ConclusionOn peut caractériser une droite de R2 en donnant un point de celle-ci
et en définissant son orientation , soit par un vecteur normal ou par
un vecteur directeur. Ces informations sont suffisantes pour
déterminer une équation de la droite.
À partir de l’équation d’une droite, on peut déterminer soit un
vecteur normal, soit un vecteur directeur. En comparant les vecteurs
décrivant l’orientation de deux droites, on peut savoir si celles-ci sont
parallèles ou concourantes.
Lorsque les droites sont parallèles et qu’elle n’ont pas de point
commun, elles sont parallèles distinctes. Si elles ont un point
commun, elles sont confondues.
LectureAlgèbre linéaire et géométrie vectorielle, applications en sciences de la nature. Section 10.1, p.283-289.Algèbre linéaire et géométrie vectorielle, applications en sciences humaines. Section 9.1, p.219-225.
Exercices
Algèbre linéaire et géométrie vectorielle avec applications en sciences de la nature. Section 10.2, p. 290-291.Algèbre linéaire et géométrie vectorielle, applications en sciences humaines. Section 9.2, p.226-227.