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N° et date de parution : 258 - 01/10/2012 Diffusion : 8000 Page : 19 Périodicité : Mensuel Taille : 116.64 % archimag_258_19_11.pdf 4617 cm2 Site Web : http://www.archimag.com/ &mat et cloud MES h' ÉPS u printemps dernier , une aétude du cabinet Gartner sonnait le tocsin :le cloud pourrait entraîner le déclin progressif de l ' ordinateur individuel en tant que système central. Ce constat portait avant tout sur l ' informatique personnelle et la tendance de nombreux utilisateurs à recourir aux nuages pour stockerleurs données personnelles . Mais la tendance s' observe aussi dans le monde des entreprises . Elles sont de plus en plus nombreuses à s' y intéresser et pour certaines d ' entre elles à succomber aux promesses d ' une meilleure vie numérique dans les nuages. Selon une enquête menée en France par NetMediaEurope auprès de 200 entreprises de 10 à 5 000 salariés , le mouvement est désormais bien enclenché . Surtout du côtédes petites entreprises : 36 %% des sociétés de 10 à 99 salariés ont déjà adopté le stockage dans les nuages alors qu' elles ne sont que 25 %% pour celles qui dépassent les 1 000 salariés . Ces dernières sont cependant plus nombreuses (3o %% ) à planifier une migration prochaine contre 22 %% pour les petites . Au total , le cloud semble séduire les entreprises qui ont franchi le pas puisque seulement 9 %% d ' entre elles se disent insatisfaites. Une autreétude , menée à l ' échelle La dématérialisation ? Tout le monde doit s' y mettre . Le cloud computing ? C' est l ' avenir. De fait , nombreuses sont les études de cabinets spécialisés pour voir dans l ' informatique dans les nuages une source assurée de croissance pour les prochaines années . Encouragés par ces perspectives , les éditeurs multiplient leurs offres cloud ou à la demande . Le marché commence à afficher des chiffres prometteurs . Pour une fois , s' agissant des technologies de l ' information , les petites structures semblent adhérer plus rapidement que les grands comptes . Mais difficile de taire les risques. internationale , confirme la tendance. Le cabinet Cloudability a enquêté auprès de 3 zoo entreprises situées dans 8o pays . Son constat la moitié d ' entre elles ont déjà opté pour le mode Saas ( hébergement de logiciels en ligne ). Cette migration dans les nuages est particulièrement vraie pour les services de messagerie ; elle est moins marquée pour la facturation ou le CRM qui , à ce jour , ne séduisent qu' environ un quart des entreprises interrogées. Au final , l ' étude réalisée par le cabinet Cloudability fait apparaître qu' une entreprise utilise en moyenne 4 ,2 services dans les nuages. """" archimag 258 octobre 2012 17 1 / 7 Copyright (Archimag) Reproduction interdite sans autorisation Truffle Capital FRA

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&matet cloud

MES h' ÉPS

u printemps dernier , une

aétude

du cabinet Gartner sonnait le tocsin :le cloud

pourrait entraîner le déclin progressif de l ' ordinateur

individuel en tant que système central.

Ce constat portait avant tout sur l '

informatique personnelle et la tendance

de nombreux utilisateurs à recourir

aux nuages pour stocker leurs données personnelles . Mais la tendance s' observe aussi dans le monde des entreprises . Elles sont de plus en plus nombreuses à s' y intéresser et pour certaines d

'

entre elles à succomber aux promesses d '

une meilleure vie numérique dans les nuages.

Selonune enquête menée en France par NetMediaEurope auprès de 200 entreprises de 10 à 5 000 salariés , le mouvement est désormais bien enclenché . Surtout du côté des petites entreprises :36 %% des sociétés de 10 à 99 salariés ont déjà adopté le stockage dans les nuages alors qu' elles ne sont

que 25 %% pour celles qui dépassent les 1 000 salariés . Ces dernières sont

cependant plus nombreuses (3o %% ) à planifier une migration prochaine contre 22 %% pour les petites . Au total

, le cloud

semble séduire les entreprises qui ont franchi le pas puisque seulement 9 %%

d ' entre elles se disent insatisfaites.

Une autre étude , menée à l '

échelle

La dématérialisation ? Tout le monde doit s' y mettre .Le cloud computing ? C' est l ' avenir.

De fait , nombreuses sont les études de cabinets spécialisés pour voir dans l ' informatique

dans les nuages une source assurée de croissance pour les prochaines années .Encouragés par ces perspectives ,

les éditeurs multiplient leurs offres cloud ou à la demande . Le marché commence à afficher des chiffres prometteurs . Pour une fois , s' agissant des technologies de l ' information , les petites structures semblent adhérer plus rapidement que les grands comptes . Mais difficile de taire les risques.

internationale,confirme la tendance.

Le cabinet Cloudability a enquêté auprès de 3 zoo entreprises situées dans 8o pays . Son constat la moitié d

'

entre

elles ont déjà opté pour le mode Saas

( hébergement de logiciels en ligne ).

Cette migration dans les nuages est

particulièrement vraie pour les services de messagerie ;elle est moins marquée pour la facturation ou le CRM

qui , à ce jour ,

ne séduisent qu' environ

un quart des entreprises interrogées. Au final , l ' étude réalisée par le cabinet Cloudability fait apparaître qu' une

entreprise utilise en moyenne 4 ,2

services dans les nuages. """"

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[doss ]

Cà repères

Steve Wozniak prophétise « de gros problèmes » avec le cloud

Au mois d '

août 2012 , Steve Wozniak

, le cofondateur d '

Apple , n' a pas hésité à prendre l

'

opinion publique à contre-pied pour dire tout le mal qu' il pensait du cloud :« Je suis vraiment inquiet de voir que l

'

on met tout dans le cloud . Je pense que ça va être terrible . Le cloud va être la source de beaucoup de gros

problèmes dans les cinq prochaines années ».

La déclaration de ce pionnier de l '

informatique n' a pas manqué de provoquer de nombreuses réactions à l '

heure où le cloud triomphe ,mais Steve Wozniak

enfonce le clou :« Avec le cloud , on est dépossédé de tout . On signe pour ne plus posséder quoi que ce soit . Plus on transfère de choses sur le web , dans

le cloud , moins on aura le contrôle sur elles ». Ce n' est pas la première fois que Steve Wozniak dénonce l

' hébergement de données dans les nuages. Quelques semaines auparavant ,

il avait également critiqué les pratiques des entreprises spécialisées dans le cloud :« Nous abandonnons tous nos droits.

C' est une évolution vers un système de licences ( idéal pour les monopoles ) qui va remplacer un système où l

'

on achète et où l '

on détient réellement quelque

chose . Étant donné qu' on est dépossédé de ce bien , il peut disparaître ou changer

, sans préavis » . ? BT

Pour Éric Gremillon , directeur du développement chez Xerox France

, la

tendance s' observe surtout auprès des petites et moyennes entreprises :« Nous constatons un engouement auprès des PME et PMI qui sont à la recherche de solutions de numérisation

, d ' indexation et de mise

à disposition de leurs documents dans le

« Depuis environ deux ans , le marché du

cloud s' accélère et nous n' avons plus besoin

d ' évangéliser ».

Mehrad Rushenas , co-fondateur

et directeur général d '

Avanteam

cloud . Cela leur permet d '

accéder à leurs données via une simple connexion sécurisée . En revanche

, l '

engouement est plus contrasté pour les grands comptes qui possèdent leurs propres structures

informatiques . Le passage à l ' acte est vrai pour les factures , mais il est moins vrai pour les contrats , par exemple ».

degré de confiance

Le degré de confiance dans le cloud pourrait d ' ailleurs être analysé à la lumière de

18 archimag n° 258 octobre 2012

lafameuse ligne de factures entre cultures latine et anglo-saxonne ,

selon Éric Gremillon :« Les entreprises nord-américaines , anglaises ou d '

Europe du Nord sont passées depuis un certain temps au cloud . En France , les entreprises veulent s' assurer que leurs données sont bien hébergées dans le cloud.. . en France ! Cela est même parfois stipulé dans les

contrats ».

Face aux demandes de ses clients ,

Xerox propose des services de dématérialisation et d ' automatisation de gestion documentaire :traitement des documents entrants

, numérisation ,

indexation et transfert des informations vers de services de Ged et de stockage dans les nuages . Le service a un coût qui peut être facturé en

fonction du volume de données ou selon la fréquence d ' utilisation et le nombre d

' utilisateurs disposant de droits d '

ac

cès ( abonnement au clic ).

le phénomène n' est pas récent

Du côté de Tessi , spécialiste en

dématérialisation du document d ' entreprise ,

Éric Jamet fait valoir que le succès de la dématérialisation documentaire dans le cloud repose « sur trois facteurs déterminants : le développement des infrastructures d ' hébergement , la normalisation légale et réglementaire des formats de documents numériques et la maturité des outils de signature électronique »

. À ses yeux , le phénomène n' est pourtant pas récent puisque l '

univers de la banque y a recours depuis plusieurs années déjà avec

la numérisation des chèques en agence et leur téléversement dans les nuages via une connexion internet sécurisée. « Aujourd ' hui , des solutions dérivées sont disponibles à destination des clients des banques . Ces derniers " les remettants " peuvent automatiser les tâches d '

enregistrement , de comptabilisation et de remise

en banque de leurs encaissements ».

Selon Tessi , les pratiques de dématérialisation dans les nuages gagnent d

' autres objets documentaires tels que les dossiers et les contrats ( clients

,

crédit , abonnement ) . Les acteurs de la

distribution et les opérateurs télécoms sont de plus en plus nombreux à l '

adopter . La tendance devrait même s' accélérer sous l

'

effet d '

un triple mouvement :la généralisation de documents nativement numériques

, le développement des

processus de signature d ' e-contrats le dé

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ploiement de plateformes applicatives dans les nuages. Pour autant , la question de la sécurité des données hébergées n' a pas disparu selon

Éric Jamet :« La confidentialité et la lutte

contre la fraude au document numérique

restent des points sensibles lors de la mise en oeuvre de telles solutions ».

les réticences sont en train de sauter

Cette question de la confidentialité des données constitue en effet une pierre d

' achoppement pour certaines

entreprises . Mais il semble que les lignes bougent selon Mehrad Rushenas ,

cofondateur et directeur général d '

Avanteam :« Les entreprises sont très sensibles à la protection de leurs données ,

mais ces réticences sont en train de

sauter . Depuis environ deux ans , le marché

du cloud s' accélère et nous n' avons plus besoin d ' évangéliser . Nos clients , en

repères

les conseils de la Cnil

La Commission nationale de l '

informatique et des libertés ( Cnil ) a récemment publié une série de recommandations à destination des entreprises tentées par le cloud.

Ces conseils doivent être lus avec attention , en particulier par les dirigeants de PME ,

car le cloud recouvre en réalité une variété de services et de fonctionnalités . La Cnil

recense en effet plusieurs formes de services liés à l '

informatique en nuage :

hébergement d '

infrastructures ( laas , Infrastructure as a service

) ;

fourniture de plateformes de développement ( Paas , Platform as a service

) ;

fourniture de logiciels en ligne ( Saas , Software as a Service ).

Ces différentes prestations peuvent être proposées dans des installations publiques ( service partagé entre différents clients )

, privées ( service réservé à un seul client

) ou

hybrides . Selon la Cnil , la standardisation des offres et les contrats d

'

adhésion proposés par les spécialistes du cloud « laissent peu de marge de négociation aux clients ».

La Commission pointe en particulier le déficit d '

informations relatives aux mesures dédiées à la sécurité et la confidentialité des données traitées pour le compte des

clients . Il est par exemple difficile de savoir si les données transitent par des serveurs situés à l '

étranger...

Avant de décider une migration dans les nuages , les entreprises auront tout intérêt à suivre les nombreuses recommandations de la Cnil :

identifier clairement les données et les traitements qui transiteront dans le cloud ;

définir ses propres exigences de sécurité technique et juridique ;

conduire une analyse de risques afin d '

identifier les mesures de sécurité essentielles pour l '

entreprise ;

identifier le type de cloud pertinent pour le traitement envisagé ;

choisir un prestataire présentant des garanties suffisantes ;

revoir la politique de sécurité interne ;

surveiller les évolutions dans le temps.

À noter que la Commission nationale de l '

informatique et des libertés met également à disposition des entreprises des modèles de clauses contractuelles.

Bruno Texier

www.cnil.fr

particulierles PME-PMI , ont compris les avantages qu' ils pouvaient tirer de l

' informatique dans les nuages :accès à des solutions puissantes sans avoir à entretenir de coûteux services

informatiques , ajustement de la prestation en termes de capacité de mémoire et d ' ouverture de droits d ' accès aux

documents , clause de réversibilité

permettant le rapatriement des données sur un serveur interne.. . »

Éditeur de solutions de gestion de documents , Avanteam propose depuis le début de l ' année une offre de dématérialisation dans le cloud en partenariat avec Microsoft . Le bouquet Avanteam

Online et la plateforme Windows Azure

de Microsoft reposent en particulier sur une redondance des applications sur plusieurs serveurs dispersés sur plusieurs zones géographiques :« En cas de souci sur un serveur , un autre prend le relais , précise Mehrad Rushenas la solution est transparente pour

le client qui peut ainsi poursuivre ses

activités en toute sécurité ».

Dans la région lyonnaise ,le Cluster Edit ,

un regroupement des éditeurs de logiciels

de Rhône-Alpes , et la Chambre de

commerce et d ' industrie de Lyon travaillent

sur le projet SI PME SaaS .Parmi ces

éditeurs ,

Azur Technology proposera début

2013 l ' ensemble de ses services dans

les nuages , sur ses propres plateformes

situées en Suisse , ou chez un hébergeur français si le client l '

exige . « Un client

pourrait donc , s' il a une problématique

de factures fournisseurs par exemple ,

n' avoir chez lui qu' un scanner pour numériser ses factures et tout le reste serait

opéré par nos services , indique JeanLouis Sadokh , PDG d ' Azur Technology ;

une fois numérisée , la facture serait reconnue et ses données lues

automatiquement par notre plateforme de lecture

automatique de document . Les

informations récupérées iraient alors alimenter lire la suite en page 22 ma

archimag n° 258 octobre 2012

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[doss ]

repères

Pierre Patuel :« Attention au stockage des factures dans le cloud ! »

Archimag . Pour quelles raisons , selon vous , les factures ne peuvent-elles pas être dématérialisées dans le cloud ?D

'

un point de vue juridique , les factures transmises par voie électronique doivent obligatoirement être stockées en France ou dans un pays ayant signé au préalable la

convention d '

assistance mutuelle en matière fiscale .Or , pour l

'

instant , seuls les États membres de l '

Union européenne l '

ont signée . Aussi , si l

'

emplacement physique du cloud

n' est pas clairement stipulé ,les entreprises ne pourront pas retenir ce nouveau modèle informatique pour dématérialiser leurs factures.

Est-il risqué de placer dans le cloud d ' autres types de documents d '

entreprise :contrats , bulletins de paie , courriers électroniques , etc . ?

Lorsqu' une entreprise veut dématérialiser ses documents , il faut toujours qu' elle prenne en considération le lieu de stockage

, ce qui va à l '

encontre même du principe du cloud

les entreprises pouvant ignorer où se situent physiquement les machines hébergeant leurs données . Elles ne peuvent donc pas toujours s' assurer du niveau de protection des serveurs . Citons par exemple le contrôle des données effectué par certains pays tels que la Chine ou par les États-Unis avec le Patriot Act :des risques certains d

'

exploitation

des données personnelles sont aujourd '

hui possibles . En témoigne cette citation du Washington Post :« Les mesures concernant les NSL [ lettres de sécurité nationale ] ne

visent pas à protéger la vie privée , mais à favoriser les intérêts commerciaux des firmes visées par ces requêtes ».

La dématérialisation dans le cloud n' est-elle pas inéluctable pour les entreprises , en particulier les PME ?Je ne pense pas que ce passage soit inévitable . J' ai en effet pu constater que mes clients

, parmi lesquels de nombreuses PME , ne souhaitent pas se tourner vers le cloud pour dématérialiser leurs documents

, et ce

, en raison du manque de protection et de confidentialité qu' il leur inspire . Ils préfèrent donc continuer à stocker leurs données localement ,

ce modèle leur garantissant la sécurité , mais également la disponibilité immédiate des informations dématérialisées . BT

n

20 archimag n° 258 octobre 2012

)É des solutions grand public er PME

1 1

internaute a désormais le choix parmi de multiples solutions pour héberger ses données dans les nuages .En quelques années , le marché

du cloud grand public s' est étoffé sur une gamme de prix allant de la gratuité à quelques dizaines d '

euros par mois. Certaines entreprises ou organisations peuvent être intéressées par ce type de solution à moindre coût . À condition toutefois de lire très attentivement les conditions de service. L

'

un des services les plus utilisés s' appelle Dropbox ( 1 ) , accessible depuis n' importe quel ordinateur , tablette ou téléphone tournant sous Android , iOS ou BlackBerry . Son point fort réside dans son interface très épurée . Le versement de fichiers se fait d '

un simple clic et chaque fichier peut être rangé dans un dossier . Dropbox offre également la possibilité de partager certains fichiers avec un groupe de personnes autorisées à y accéder.

Gratuit à partir de 2 Go , un système de

« recommandations » permet de gagner du stockage jusqu' à 18 Go . Des forfaits à 100 , 200 , 500 ou 1 000 Go sont disponibles à partir d '

environ 7 euros par mois . Une version plus particulièrement destinée aux entreprises est proposée aux alentours de 600 euros par an (5 utilisateurs ) . Moins connu , Box ( 2 ) vise le marché du grand public , mais également celui des entreprises . La solution à destination des entreprises autorise un panel de 3 à 500 utilisateurs pour un coût de 13 euros par utilisateur et par mois .La capacité de stockage s' élève à 1 000 Go et de nombreuses fonctionnalités sont incluses . Selon ses dirigeants

, Box aurait

déjà séduit plus de 120 000 entreprises. Minus ( 3 ) est plus costaud qu' il n' y

paraît puisqu' iloffre 10 Go gratuitement avec la possibilité d ' ajuster la capacité de stockage à 5o Go . À noter que les dossiers créés par l '

utilisateur sont publics par défaut , ce qui signifie qu' ils

peuvent être consultés par n' importe

qui! Heureusement , ils peuvent être

privatisés . Les amateurs de mobilité pourront utiliser Minus via des applications pour Android , iPhone et iPad.

certification Iso 27001

Chez Mozy , la solution MozyPro ( 4 )

adopte un système de sécurité bâti autour d '

une « cryptologie de classe militaire »

. La société a obtenu la certification Iso 27001 , norme internationale mesurant les systèmes de gestion et de sécurité des informations . Disponible à partir de 8 euros par mois ou 88 euros par an pour 10 Go de stockage , le service est décliné en versions de différentes capacités et prix .

BT

( 1

)--> www.dropbox.com

( 2 )3 box.com

( 3 )"> minus.com

( 4

)"> mozy.fr

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ese Identifié comme une tendance lourde et prometteuse ,le cloud provoque une ruée des éditeurs . En un mouvement qui semble inéluctable , toutes les offres de dématérialisation évoluent dans ce sens . Si elles sont proclamées haut et fort , les clients ,

eux ,

préfèrent la discrétion.

5 est l '

une des annonces de

la rentrée 2012 , Docuware ,

éditeur en Gestion

électronique de documents ,

propose sa solution en cloud. Comme la version intégrée dans le système

d ' information existant , Docuware Online

permet l '

archivage et le traitement des

documents papier , des e-mails et autres

fichiers électroniques dans le cloud .

Fonctionnellement , pas de changement entre

les deux versions . C' est le même positionnement par exemple chez Esker pour la

dématérialisation des factures clients ou

fournisseurs ou le traitement des commandes clients qui obéissent au mode à la demande , un modèle engagé dès 2003. Confirmation encore chez Alfresco où ,

déclare Philippe Galland , vice-président

régional Europe de l '

Ouest , « le cloud est

un moyen supplémentaire pour adopter la plateforme de gestion de contenu d '

entreprise » , mais celle-ci demeure la même.

Pour l ' ensemble des éditeurs , pas question

de proposer dans le cloud " ou software as

a service ( Saas ) , les deux termes paraissant

synonymes dans les présentations " une

offre dégradée par rapport aux solutions

traditionnelles.

Le cloud permet même d ' étendre le champ

des fonctionnalités . Avec Mobile Capture ,

un client de Kofax peut désormais capturer un document à partir de son smartphone

sur un petit nuage ou de sa tablette et le transmettre via un service cloud hébergé sur Microsoft Azure.

affichage des prix

Si changement il y a , il concerne l '

affichage des prix qui gagne en transparence.

« Avant » est-on tenté de dire , pour le mode licence , il était difficile d ' obtenir une information publique sur le prix . À cette question

, invariablement

, les éditeurs

répondaient :cela dépend du nombre d '

utilisateurs , on compte par CPU ( 1 ) ,

il faut voir la volumétrie

, les types de documents ,

la taille de l ' entreprise.. . Au mieux

obtenait-on une fourchette de prix ou le coût moyen d

'

un projet , licence et maintenance

confondus . Aujourd ' hui , les

consommateurs de dématérialisation sont peut-être

en train de remporter une victoire :les

prix cloud sont fréquemment affichés . Un utilisateur d '

Alfresco peut commencer à utiliser la plateforme gratuitement ,

il lui suffit de disposer d '

une adresse mail et 10 Go de stockage lui sont ouverts . Pour aller plus loin , la prestation est tarifée . À partir de 5 utilisateurs et jusqu' à 500 Go ,

il en coûte 49 dollars par mois et 9 dollars par mois par utilisateur

supplémentaire . Au-delà de 500 utilisateurs et pour

un stockage illimité , le site de l '

éditeur

informe :« veuillez nous contacter » .

Plusieurs niveaux de prix figurent également chez Docuware

,à travers deux packs :un

pack professionnel (490 euros par mois pour stocker jusqu' à loo 000 documents ,

et un surcoût de trois euros tous les 1000 documents supplémentaires ) et un pack entreprise ( 990 euros par mois , 500 000 documents , et surcoût de 1 ,5o euro tous les 1000 documents supplémentaires ).

secret d ' État

Les clients sont-ils satisfaits des offres Cloud ?Leurs prévisions budgétaires sontelles fidèlement respectées ?Difficile de répondre . Certes des « références » sont

parfois mises en avant par les éditeurs , mais

aucune de nos diverses et nombreuses

sollicitations pour obtenir un témoignage

n' a pu aboutir.. . « Trop tôt pour évoquer

le projet » et « on ne communique pas »

sont les arguments avancés . Comme si un

véritable secret d '

État pesait sur ces choix

informatiques . À moins que l '

on craigne de révéler une possible faille dans sa sécurité ,

travers volontiers prêté au cloud.

Les prestataires cherchent à rassurer sur

ce point . Docuware insiste sur les enregistrements redondants et sécurisés des documents et l '

accès aux données par SSL / HTTPS . De plus , des garanties sont

avancées quant à la sécurité de son data center. D

' ailleurs , où les serveurs se situent-ils ?

La question revient souvent de la part des

clients français ou allemands , remarque Philippe Galland . Pour l '

heure , si Alfresco

recourt à des serveurs de l ' américain Amazon

, des négociations sont en cours pour

obtenir un hébergement sur le sol européen . Parallèlement , un partenariat

technologique a été signé avec Activity ,

spécialiste en assurance de l '

information.

résultat palpable

Reste pour les prestataires un résultat

déjà palpable . Jean-Michel Bérard ,

président du directoire d ' Esker , le constate

« Nous récoltons aujourd ' hui les fruits de cette stratégie en réalisant une croissance

de près de 3o %% . En 2011 , 48 %% de notre

chiffre d '

affaires a ainsi été réalisé grâce au cloud computing » . Sortie début 2012

et disponible seulement en mars , la solution d ' Alfresco représenterait aujourd

'

hui

10 %% de l ' activité globale du prestataire. Dans le contexte économique difficile qui s' annonce encore pour les mois à venir ,

les progrès du cloud apporteront peut-être

aux éditeurs une certaine sérénité . ?

( 1 )CPU , Central processing unit :unité de

traitement ou microprocesseur principal d '

un ordinateur.

Michel Remize

archimag n° 258 octobre 2012 21

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ese Identifié comme une tendance lourde et prometteuse ,le cloud provoque une ruée des éditeurs . En un mouvement qui semble inéluctable , toutes les offres de dématérialisation évoluent dans ce sens . Si elles sont proclamées haut et fort , les clients ,

eux ,

préfèrent la discrétion.

5 est l '

une des annonces de

la rentrée 2012 , Docuware ,

éditeur en Gestion

électronique de documents ,

propose sa solution en cloud. Comme la version intégrée dans le système

d ' information existant , Docuware Online

permet l '

archivage et le traitement des

documents papier , des e-mails et autres

fichiers électroniques dans le cloud .

Fonctionnellement , pas de changement entre

les deux versions . C' est le même positionnement par exemple chez Esker pour la

dématérialisation des factures clients ou

fournisseurs ou le traitement des commandes clients qui obéissent au mode à la demande , un modèle engagé dès 2003. Confirmation encore chez Alfresco où ,

déclare Philippe Galland , vice-président

régional Europe de l '

Ouest , « le cloud est

un moyen supplémentaire pour adopter la plateforme de gestion de contenu d '

entreprise » , mais celle-ci demeure la même.

Pour l ' ensemble des éditeurs , pas question

de proposer dans le cloud " ou software as

a service ( Saas ) , les deux termes paraissant

synonymes dans les présentations " une

offre dégradée par rapport aux solutions

traditionnelles.

Le cloud permet même d ' étendre le champ

des fonctionnalités . Avec Mobile Capture ,

un client de Kofax peut désormais capturer un document à partir de son smartphone

sur un petit nuage ou de sa tablette et le transmettre via un service cloud hébergé sur Microsoft Azure.

affichage des prix

Si changement il y a , il concerne l '

affichage des prix qui gagne en transparence.

« Avant » est-on tenté de dire , pour le mode licence , il était difficile d ' obtenir une information publique sur le prix . À cette question

, invariablement

, les éditeurs

répondaient :cela dépend du nombre d '

utilisateurs , on compte par CPU ( 1 ) ,

il faut voir la volumétrie

, les types de documents ,

la taille de l ' entreprise.. . Au mieux

obtenait-on une fourchette de prix ou le coût moyen d

'

un projet , licence et maintenance

confondus . Aujourd ' hui , les

consommateurs de dématérialisation sont peut-être

en train de remporter une victoire :les

prix cloud sont fréquemment affichés . Un utilisateur d '

Alfresco peut commencer à utiliser la plateforme gratuitement ,

il lui suffit de disposer d '

une adresse mail et 10 Go de stockage lui sont ouverts . Pour aller plus loin , la prestation est tarifée . À partir de 5 utilisateurs et jusqu' à 500 Go ,

il en coûte 49 dollars par mois et 9 dollars par mois par utilisateur

supplémentaire . Au-delà de 500 utilisateurs et pour

un stockage illimité , le site de l '

éditeur

informe :« veuillez nous contacter » .

Plusieurs niveaux de prix figurent également chez Docuware

,à travers deux packs :un

pack professionnel (490 euros par mois pour stocker jusqu' à loo 000 documents ,

et un surcoût de trois euros tous les 1000 documents supplémentaires ) et un pack entreprise ( 990 euros par mois , 500 000 documents , et surcoût de 1 ,5o euro tous les 1000 documents supplémentaires ).

secret d ' État

Les clients sont-ils satisfaits des offres Cloud ?Leurs prévisions budgétaires sontelles fidèlement respectées ?Difficile de répondre . Certes des « références » sont

parfois mises en avant par les éditeurs , mais

aucune de nos diverses et nombreuses

sollicitations pour obtenir un témoignage

n' a pu aboutir.. . « Trop tôt pour évoquer

le projet » et « on ne communique pas »

sont les arguments avancés . Comme si un

véritable secret d '

État pesait sur ces choix

informatiques . À moins que l '

on craigne de révéler une possible faille dans sa sécurité ,

travers volontiers prêté au cloud.

Les prestataires cherchent à rassurer sur

ce point . Docuware insiste sur les enregistrements redondants et sécurisés des documents et l '

accès aux données par SSL / HTTPS . De plus , des garanties sont

avancées quant à la sécurité de son data center. D

' ailleurs , où les serveurs se situent-ils ?

La question revient souvent de la part des

clients français ou allemands , remarque Philippe Galland . Pour l '

heure , si Alfresco

recourt à des serveurs de l ' américain Amazon

, des négociations sont en cours pour

obtenir un hébergement sur le sol européen . Parallèlement , un partenariat

technologique a été signé avec Activity ,

spécialiste en assurance de l '

information.

résultat palpable

Reste pour les prestataires un résultat

déjà palpable . Jean-Michel Bérard ,

président du directoire d ' Esker , le constate

« Nous récoltons aujourd ' hui les fruits de cette stratégie en réalisant une croissance

de près de 3o %% . En 2011 , 48 %% de notre

chiffre d '

affaires a ainsi été réalisé grâce au cloud computing » . Sortie début 2012

et disponible seulement en mars , la solution d ' Alfresco représenterait aujourd

'

hui

10 %% de l ' activité globale du prestataire. Dans le contexte économique difficile qui s' annonce encore pour les mois à venir ,

les progrès du cloud apporteront peut-être

aux éditeurs une certaine sérénité . ?

( 1 )CPU , Central processing unit :unité de

traitement ou microprocesseur principal d '

un ordinateur.

Michel Remize

archimag n° 258 octobre 2012 21

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Diffusion : 8000 Page : 24

Périodicité : Mensuel Taille : 116.64 %

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[doss

suite de la page 19 Rama

l

' ERP du client qui pourrait consulter cette facture depuis un navigateur web ».

À l ' avenir , la stratégie d ' Azur Technology passe donc par le cloud , « mais plus pour cibler certains marchés ou pour répondre à des problématiques particulières d '

entreprises qu' avoir une offre complémentaire » , précise Jean-Louis Sadokh.

un marché de 2 milliards d

'

euros en 2012

repères

l ' État s' engage

dans le cloud

Un cloud français est né . Soutenus par l

'

État ,les projets de nuage Numergy et Cloudwatt ne devraient pas faire pschitt.

La rentrée était placée cette année sous le

signe des nuages . Une avalanche de nouveaux

services dédiés au cloud ont été annoncés tout

au long du mois de septembre . Deux d '

entre

eux ont particulièrement retenu l '

attention :

Numergy et Cloudwatt . Et pour cause :l '

État

est partie prenante de la création de ce « cloud

à la française » avec un investissement de 150 millions d

'

euros via la Caisse des Dépôts.

L '

initiative recèle une dimension politique même

si elle n' est pas évoquée officiellement . Il s' agit de créer une alternative aux serveurs de données

situés aux États-Unis qui sont soumis au Patriot Act . Cette loi adoptée aux États-Unis à la

suite des attentats du 11 septembre 2001 oblige

les hébergeurs de données à communiquer les

informations stockées sur leurs serveurs si le

gouvernement le leur demande.

une quarantaine de centres de données à l ' horizon 2020

Présenté comme « producteur d '

énergie numérique

au service des entreprises et des institutions » ,

Numergy est adossé aux deux géants SFR et

But qui détiennent respectivement 47 %% et 20 %%

du capital , les 33 %% restants étant apportés par la

Caisse des Dépôts dans le cadre du Fonds national

22 archimag n° 258 octobre 2012

Cependant, certains éditeurs préfèrent

voir le marché du cloud prendre forme avant de l '

investir . C' est le cas d ' Athic ,

société spécialisée dans la gestion des flux entrants multicanal , qui , à ce jour , ne propose pas d '

hébergement de données dans les nuages . « Nos clients bancaires ne sont pas demandeurs de cloud de données en raison des contraintes juridiques en vigueur . En revanche

, l '

hébergement de logiciels en ligne ( mode SaaS ) se répand dans le milieu de la banque depuis plusieurs années déjà »

, souligne Joël Quéré ,

directeur du développement . Au Brésil ,

pour la société numérique ( FSN )

. Au total , le budget

de la nouvelle entité s' élève à 225 millions d '

euros ,

dont 75 à la charge de l '

État . Selon son président ,

Philippe Tavernier , la création de Numergy illustre

la pertinence du partenariat public-privé , une vision

commune et un projet qui a du sens ».

Ses services proposent une série de prestations

autour des capacités de stockage et du calcul

à distance . Ils seront commercialisés par des

intégrateurs , des sociétés de services ou des

opérateurs télécom.

À ce jour , le parc de Numergy est composé de

deux centres de données situés dans les régions

parisienne et lyonnaise . Il devrait être porté à

une quarantaine de centres à l ' horizon 2020 . Le

projet devrait également entraîner la création de 400 emplois d '

ici trois ans . L '

entreprise affiche

l

'

ambition de conquérir 15 %% du marché français dans le cloud public.

catalyseur de croissance

Autre projet phare dans lequel l '

État a pris

position :Cloudwatt . Là aussi , deux mastodontes

prennent part à la nouvelle entité , Orange et

Thales . Cloudwatt souhaite d '

ores et déjà jouer

dans la cour des grands :« Créer en France , et

à terme en Europe , une infrastructure de cloud

computing performante , sécurisée et au service

de toute l '

économie française ».

Le capital de Cloudwatt est détenu à 44 ,4 %% par Orange

, 22 ,2 %% par Thales et 33 ,3 %% par la Caisse

des Dépôts qui intervient pour le compte de l '

État.

Dans l '

attente de l '

obtention des autorisations

réglementaires , on ne connaît pas encore les

où Athic est très présent , les banques privilégient l '

hébergement de leurs données sur des serveurs internes .On le voit

, les

éditeurs présents sur le marché sont en ordre de marche .Les perspectives sont alléchantes les dépenses liées aux services de cloud devraient atteindre plus de 165 milliards d '

euros d '

ici 2016 selon une estimation du cabinet Gartner . Soit près de 90 %% d '

augmentation par rapport au montant prévu pour l ' année 2012. Le marché français , quant à lui , devrait franchir la barre des 2 milliards d ' euros cette année . ?

détails des prestations que Clouwatt proposera

à ses clients . Mais , pour son président

, Patrick

Starck , le succès de l '

entreprise sera au rendezvous :« Cloudwatt va désormais pouvoir jouer

pleinement son rôle de partenaire de confiance ,

catalyseur de croissance pour toutes les entreprises du pays quelle que soit leur taille ».

concurrence faussée

Mais à peine nées , ces deux nouvelles

sociétés font déjà l '

objet de critiques .En cause

leur financement public-privé qui risque de déséquilibrer le marché déjà occupé par une

multitude d '

hébergeurs de tailles très variées.

Ces derniers estiment qu' ils devront désormais

affronter une concurrence faussée par la présence

de l '

État dans le capital de Numergy et Cloudwatt.

Certains observateurs s' interrogent également

sur la création de deux nouvelles entreprises et

estiment qu' il aurait été plus judicieux de concentrer

un investissement de 150 millions d '

euros sur un

seul projet . D '

autres , au contraire , raillent déjà

l

'

intervention de l '

État et sa participation ridicule

face à des sociétés privées qui ont déjà investi des

milliards d '

euros et de dollars dans le cloud ( Cisco ,

IBM , Google , Microsoft... ).

Au-delà des inévitables questions

francofrançaises sur le rôle de l '

État dans l '

économie ,

la question des services proposés par Numergy

et Cloudwatt est également posée . À ce jour , peu d

'

informations ont filtré sur les détails de l '

offre des deux nouvelles sociétés .

Bruno Texier

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