magazine 64 fevrier 2015

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Magazine Association Gendarmes et Citoyens qui défend le droit d'association et le droit d'expression des gendarmes ainsi qu'une meilleure sécurité des citoyens.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Edouard Marcaud.

Les articles non signés sont le résultat d’un travail

collectif des membres de l’Association Gendarmes

et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C d’après un dessin original

de Franck Leclerc (1989)- Dépôt légal : dès paru-

tion

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 – Edito, colère…..

4 – AG&C réponse au rapport pêcheur.

6 – Entre syndicat policé et association poil à

gratter, les gendarmes ont un premier choix.

7 – Nous sommes Charlie mais aussi Ahmed,

Frank et Clarissa, policier lâchement assassinés.

8 – Adjudant Delobel suite : la gendarmerie se

prive d’un excellent enquêteur.

10 – Gendarme adjoint volontaire, bonne à tout

faire mal payée de la gendarmerie.

11 – Brèves l’actualité vue par AG&C..

16 – Suicides, nous ne les oublions pas.

17 – Facebook réactions à deux décès

probablement dus à des suicides.

18 – La boutique AG&C.

19 – Lu dans la presse.

27 – Tour de vis au sujet de l’occupation de

logements privés.

28 – Flashback, Condition de travail et de sécurité

en gendarmerie.

31 – Vous avez besoin d’une association AG&C a

besoin de vous. Adhérez.

32 – Le 17 en user sans abuser.

34 – Du maquis à la gendarmerie, une vie au ser-

vice de la France. Edouard Marcaud.

36 – Les risques du métier.

38 – Padchance des enquêtes qui sortent de

l’ordinaire.

40 – Sur nos sites numériques (quelques chiffres).

41 – Nos partenaires.

Bonne lecture

Colère ………... Par Christian Contini

Président AG&C

Colère, quand notre président, à l’image de Pénélope, réalise une tapisserie de promesses et mesures

qu’il détricote régulièrement. Il n’attend pas le retour d’Ulysse mais espère celui de la croissance et de

l’emploi.

Colère, quand je vois un ministre de tutelle de la gendarmerie, probablement par clientélisme, désarmer

en partie des personnels, se permettre de promettre des choses irréalisables ou dépenser une fortune

pour créer une nouvelle règle de calcul de la délinquance. Il en oublie les problèmes de suicides, manque

de moyens et de personnels ou logements indignes.

Colère, quand je vois qu’après des années de guerre, quatre vint sept tués et des centaines de blessés,

nous quittons l’Afghanistan, l’échine courbée, en sachant pertinemment que l’état moyenâgeux va re-

prendre le dessus dans ce pays. La leçon ne suffisant pas nous retournons aussitôt dans d’autres pays

jouer les gendarmes du monde avec des moyens de gardes champêtres.

Colère, quand je vois que d’autres ministres déshabillent notre armée, la privent des moyens élémentai-

res mais n’hésitent pas à l’engager sur de nombreux théâtres d’opérations

Colère, quand je vois la quasi absence de réponse pénale et la complication de la procédure judiciaire

pour les enquêteurs. Il ne faut pas oublier le travail supplémentaire pour les policiers et gendarmes qui

devront courir après les récidivistes ou ceux qui ne respectent pas les peines probatoires ou la contrainte

pénale faute de suffisamment de personnel pour assumer ce contrôle.

Colère, quand je vois les forces mobiles, les policiers et gendarmes se faire caillasser, recevoir cocktail

Molotov et projectiles divers avec une quasi impunité pour les auteurs.

Colère, quand je me rends compte que les orientations du directeur de la Gendarmerie ne sont pas sui-

vies par quelques barons ou petits nobliaux qui, à tous les nivaux, se prennent pour des seigneurs s’oc-

troyant tous les droits, même celui de cuissage, sur leur personnel.

Colère, quand je constate que des millions d’euros sont reversé tous les ans de la sécurité sociale militaire

vers le régime général. A quoi bon être bons élèves puisque toutes les économies réalisées vont se retrou-

ver à alimenter des caisses sans fond ou financer des salles de shoot pour toxicomanes.

Heureusement mes colères sont toujours de courte durée et je reviens à des sentiments beaucoup plus po-

sés et des idées constructives. Celle qui me tient le plus à cœur aujourd’hui c’est la mise sur de nouveaux

rails de l’association gendarmes et citoyens. Ce n’est pas encore un train à grande vitesse mais si je gro-

gnais en voyant des rames peu remplies, des wagons presque vides, je dois reconnaître qu’aujourd’hui les

candidats à un voyage vers le droit d’expression sont de plus en plus nombreux à prendre leurs billets.

Comme beaucoup l’actualité finit par provoquer chez moi une certaine

morosité qui arrive à se transformer en colère face à divers événements ou

constats.

Colère, quand je découvre que des fous sanguinaires, se revendiquant d’une

religion, peuvent se permettre de commettre un attentat en plein Paris fai-

sant plus de dix morts au siège d’un journal et osent achever froidement un

policier blessé qui implore leur pitié. Suivant l’exemple un autre fou abat

froidement une policière municipale désarmée avant de tuer des otages dans

un commerce.

AG&C donne sa réponse au rapport Pêcheur

sur le droit d’associations

professionnelles des militaires.

Diffusé le 19 décembre, Le rapport demandé par le

Président de la République est très touffu avec ses

110 pages, et le chef des armées a demandé immé-

diatement la préparation d’un projet de loi ce qui

exclut une éventuelle demande de renvoi devant la

Grande Chambre de la Cour européenne.

Nous imaginions bien qu’un tel projet entraînerait

un rapport volumineux d’autant plus qu’il traite

de toutes les armées et formation rattachées. Nous

nous contenterons d’évoquer le cas de la Gendar-

merie. Pour aérer son travail l’auteur aurait pu

éviter des rappels histo-

riques et quelques redon-

dances en particulier un

avant projet de loi inté-

gré à deux reprises dans

le document.

Le principal reste que

tous les aspects de ce

droit d’association sont

évoqués même si nous

sommes loin d’être en

phase avec la totalité des

propositions car si des

restrictions sont néces-

saires il ne faut pas

qu’elles étouffent les as-

sociations dès leur créa-

tion.

La réforme proposée

dans l’avant-projet de loi

se veut nécessaire, utile,

respectueuse de notre ordre constitutionnel et de la

mission fondamentale des armées, elle se veut éga-

lement maîtrisée dans ses objectifs et son calen-

drier mais s’oppose à tout droit syndical ce qui

semble convenir à la grande majorité des militai-

res. Exclusivement nationales, ces APM devront

être sous forme de loi du 1er juillet 1901, se charger

de préserver et promouvoir les intérêts des militai-

res avec une stricte obligation d’indépendance à

l’égard du commandement, des partis politiques,

des confessions, des organisations syndicales et pa-

tronales, des entreprises ainsi que des Etats étran-

gers. Les associations devront se composer de mili-

taires de tous sexes et de tous grades. Ces restric-

tions sont déjà appliquées par AG&C depuis plus

de six années.

Nous émettons une réserve sur le fait qu’elles de-

vront être exclusivement composées de militaires.

S’agissant de la gendarmerie, le contact avec les

citoyens civils est primordial. Ce sont ces mêmes

personnes qui nous soutiennent depuis la création

du mouvement gendarmes et citoyens et nous esti-

mons qu’une adhésion au titre de membres sympa-

thisants devrait être possible. Sans bénéficier d’un

pouvoir de décision ni d’accès aux responsabilités

ces membres pourraient apporter leur avis et leur

expérience sur les relations entre gendarmes et ci-

toyens.

Le cas d’autres membres

de la population civile n’a

pas été évoqué dans le

rapport. Il s’agit de celui

des réservistes citoyens.

Un grand nombre de ces

personnalités, par leurs

professions, leurs situa-

tions, pourraient apporter

des connaissances, des ex-

périences et des appuis au

profit des associations

professionnelles nationales

militaires (APNM).

Une ancienneté minimale

d’un an après le dépôt des

statuts est réclamée par le

rapporteur. La représen-

tativité sera mesurée en

fonction de leur influence,

de leur audience, des ef-

fectifs d’adhérents, de la diversité des grades et des

fonctions représentées ainsi que des cotisations

perçues. Est il nécessaire de rappeler que l’AG&C

a été créée en 2008 sous l’appellation « association

forum gendarmes et citoyens » par huit militaires

de la gendarmerie en activité, que ces gendarmes

ont reçu l’ordre de démissionner de leurs postes de

responsabilité à cette association. Par la suite après

évolutions des statuts et de la raison sociale,

AG&C a poursuivi son action avec dans son

conseil d’administration et dans ses membres un

grand nombre de militaires de la gendarmerie de

tous grades, gendarme adjoints volontaires à offi-

ciers supérieurs, militaires du corps de soutien et

réservistes. Elle compte actuellement 35% de mili-

taires de la gendarmerie en activité, proportion qui

augmente quotidiennement.

L’esprit qui prévaut au sein de l’Association Gen-

darmes et Citoyens vis-à-vis des instances de

concertation ou des instances de représentation pro-

fessionnelle (participation locale) va clairement

dans le sens d’une collaboration la plus proche pos-

sible. Ce rapprochement doit permettre aux repré-

sentants du CFMG et des IRP de se sentir appuyés

par une association forte et représentative et pour

AG&C de bénéficier à travers tout le territoire na-

tional de contacts au plus près du terrain tout en

renforçant les instances de participation et de re-

présentation.

Le rapporteur de M. Pêcheur réaffirme les princi-

pes de la militarité : esprit de sacrifice, disponibilité,

loyalisme et neutralité. Ses qualités ne veulent pas

dire asservissement et obéissance aveugle, nous esti-

mons que le droit d’association professionnelle va

de paire avec un droit d’expression quand des dys-

fonctionnements où le non respect des règles élé-

mentaires de bonnes conditions de vie sont consta-

tés. Un dialogue constant avec la

chaîne de commandement doit être

privilégié.

L’adaptation de la formule asso-

ciative qui voudrait exclure du

champ des discussions, l’organisa-

tion du travail, les restructurations

ou encore le vote du budget à l’as-

semblée nationale etc. nous semble

une restriction inconcevable. En

gendarmerie lorsque nous consta-

tons l’état déplorable des maté-

riels, les logements indignes pour

certains, les conditions de travail

dégradées en raison du manque

d’effectif qui amène à remplacer des gradés par des

gendarmes adjoints volontaires comment peut-on

exiger d’une association professionnelle qu’elle taise

ces dysfonctionnements flagrants. Il en est de même

lorsqu’une autorité désarme partiellement des gen-

darmes mobiles sans tenir compte des rapports de-

mandés aux directions des services. Nous estimons

que la situation d’un militaire de la gendarmerie

injuste en raison de méthodes de commandement

injustifiables doit être dénoncée par l’association.

La position des gendarmes retraités reste à préciser.

Leur participation au bureau ou au conseil d’admi-

nistration semble devoir être exclue mais il serait

peut-être utile d’envisager un rôle de porte-parole

face aux médias pour éviter aux membres en activi-

té de s’exposer à des discriminations portant sur

l’avancement la notation ou les mutations de la part

de la hiérarchie. Si un militaire vient à s’exprimer

et que l’autorité hiérarchique estime qu’il a outre-

passé son devoir de réserve, il peut s’exposer à un

blâme.

En définitive ce sera aux militaires en activité de

préciser les personnes qui seront autorisées à adhé-

rer au APM et quel sera leur rôle.

Le volet financement est un problème crucial. Il est

proposé que les APM ne puissent gérer que les coti-

sations de leurs membres et les immeubles nécessai-

res à la poursuite de leur objet social. S’agissant de

la gendarmerie rattachée au ministère de l’Inté-

rieur, AG&C s’estime en droit de soulever le désé-

quilibre flagrant par rapport aux syndicats de po-

lice qui perçoivent des sommes importantes de ce

même ministère. Il existe également des associations

se réclamant de la gendarmerie qui perçoivent des

subventions substantielles et bénéficient de locaux et

autres aides octroyés par l’institution. Avec des

moyens financiers restreints l’emploi d’un salarié

n’est guère envisageable.

Dans le cadre de la liberté d’expression les APM

doivent pouvoir diffuser des sup-

ports numériques ou papier

(bulletins ou tracts) pour faire

connaître leur activité et l’actua-

lité de leur association.

La participation des APM aux

diverses formations comme le

CSFM, la caisse militaire de sé-

curité sociale, l’IGESA et d’au-

tres institutions sera décidée ul-

térieurement. Il en est de même

pour de nombreux sujets qui fi-

gurent dans le rapport Pêcheur

en particulier celui des déchar-

ges de service et les moyens oc-

troyés aux responsables des APM ou le crédit d’im-

pôt accordé sur les cotisations des adhérents.

Il reste beaucoup de points de détails à régler mais

ils pourront l’être au fur et à mesure de l’évolution

des règles de création et de gestion des APM. Dès

maintenant nous recevons les adhésions de tous

ceux qui veulent soutenir AG&C ou souhaitent

s'impliquer dans la rédaction des futurs statuts.

Faute de statuts convenables, nous pré-férerions ne pas demander notre agré-ment pour conserver notre liberté d'ex-pression en vue de défendre celle des gendarmes d'active et retraités ainsi que la défense de leurs intérêts.

( nous serons tous retraités un jour, il faut l'espérer)

Entre « syndicat bien policé » et « association poil à gratter »

les gendarmes ont un premier choix.

Pendant ce premier weekend 2015 nous avons eu

droit à quelques articles qui claironnaient la créa-

tion du « premier syndicat de gendarmes » Gend-

XXI construit par le lieutenant-colonel Jean-

Hugues Matelly.

Officiellement déclaré en Préfecture le 2 janvier

ceci ne veut pas dire qu’elle a l’aval des hautes au-

torités tant que le Code de la Défense n’est pas

modifié. Il semble cependant que ce syndicat bé-

néficie d’un œil bienveillant de la part de la direc-

tion de la Gendarmerie. Nous lui souhaitons le

meilleur essor possible.

Du côté de notre Association Gendarmes et Ci-

toyens, bien connue de nombreux journalistes par

sa liberté de parole, il nous

semble bon de rappeler que

nous existons depuis plus de six

ans, que nous sommes officielle-

ment déclaré en Sous-

préfecture et que nous n’avons

pas attendu pour nous compor-

ter en association profession-

nelle (non reconnue) et dénon-

cer toutes les aberrations du

système : Les suicides dans les

forces de l’ordre, le harcèlement dans la gendar-

merie, les conditions de logement indignes, le trou

(gouffre) à l’emploi, la clochardisation de la gen-

darmerie avec des effectifs en chute libre et le dé-

labrement des matériels sans oublier les condi-

tions de travail qui ne résisteraient pas face aux

textes de la CEDH. Ceci n’est qu’une partie de ce

qui fait notre combat quotidien depuis six années.

Bien que non reconnue officiellement, contraire-

ment à d’autres associations bien policées, nous

bénéficions d’une écoute bienveillante mais sur-

tout de grande ampleur de la part des gendarmes

et des citoyens qui fréquentent nos sites numéri-

ques ou lisent notre magazine mensuel gratuit. Un

chiffre mérite d’être souligné : Plus de 16 700

sympathisants sur facebook. Nous disposons éga-

lement d’un forum, d’un site très prisé, et d’un

support avec la gazette Networkvisio. A noter que

nous défendons des cas individuels, comme nous

l’avons fait en 2010 pour soutenir la réintégration

de Jean-Hugues Matelly injustement rayé des ca-

dres, nous ne voulons pas nous contenter de la

défense d’intérêts collectifs.

Si le directeur de la Gendarmerie veut utiliser le

droit d’association pour faire évoluer le dialogue

interne en modernisant la chaîne actuelle de dialo-

gue et de concertation, objectif de gendXXI qui

bénéficie ainsi de la bénédiction de la DGGN, nous

avons une vision totalement différente.

Nous ne souhaitons pas être aux ordres de la hié-

rarchie gendarmerie même si la combattre n’est

pas notre objectif. Nous voulons une association

bénéficiant d’une certaine indépendance même si

nous connaissons les limites de notre action pour

ne pas nuire à la militarité de l’arme. Cette nui-

sance a suffisamment produit d’effets avec le rat-

tachement de la gendarmerie au ministère de l’In-

térieur.

Des membres du conseil de la

fonction militaire gendarmerie

(CFMG) ou des instances de re-

présentation des personnels

nous rejoignent quotidienne-

ment. Ils sont déçus du peu de

poids qu’ils représentent et sont

conscients des limites que leur

impose la hiérarchie gendarme-

rie. Ils considèrent que d’adhé-

rer à AG&C leur donnera plus

de poids dans l’avenir.

Notre rôle n’est pas de proposer des économies

supplémentaires ou de nouveaux modes d’action

pour les gendarmes de terrain, il est simplement

de défendre la gendarmerie et ses personnels pour

une amélioration des conditions de vie et de tra-

vail qui produisent une meilleure efficacité.

Aujourd’hui nous n’avons pas fixé de limites à no-

tre action si ce n’est celles qui sont incompatibles

avec l’état militaire (grève et manifestations en

tenue …), nous savons pertinemment que le viol

de ces interdictions conduiraient à la dissolution

d’une association militaire.

Nous attendons, la future modification du Code de

la Défense tout en poursuivant notre action de dé-

fense des intérêts matériels et moraux des gendar-

mes avec le soutien de nos adhérents civils.

Si la constitution d’associations militaires nationa-

les de défense des militaires devait être le reflet de

la concertation et de la participation locale ac-

tuelle nous renoncerons à un agrément et conser-

verons notre indépendance en poursuivant notre

action à l’image de ce qu’elle est depuis six ans.

NOUS SOMMES CHARLIE MAIS

AUSSI AHMED, FRANK ET CLARISSA,

POLICIERS LACHEMENT ASSASSINES

Hier, le ministre de l'Intérieur désarmait les vilains

gendarmes pour donner satisfaction aux écolos-

bien-pensant. Que faut-il penser au soir de l'attentat

contre Charlie-Hebdo, monument de la satyre et de

la liberté d'expression?

Des exaltés, se prévalant de l'inspiration divine, em-

mènent la guerre sur notre sol, à coups de fusils

d'assaut et armés de lance-roquette. Le bilan, hélas

non définitif, est lourd, une douzaine de morts. Par-

mi eux, des célébrités du fusain, Charb, Wolinski,

Tignous et Cabu, qui dessinaient aussi pour les en-

fants il y a une trentaine d'années. Mais, il y a aussi

des anonymes, parmi eux deux policiers, dont l'un a

été achevé comme une bête sur le trottoir.

Alors, on peut penser que la Liberté coûte cher mais

son prix est celui du sang et elle mérite d'être défen-

due. C'est la raison pour laquelle nous ne manque-

rons pas de nous en servir pour justement jouir de

cette liberté, car elle ne s'use pas quand on l’utilise.

Pour que la Liberté coûte le moins de sang possible,

encore faut-il s'en donner les moyens. Un exemple :

Qu'auraient pu faire deux gendarmes premiers in-

tervenants face à un tir nourri ? Sans doute moins

que notre collègue policier. En

effet, depuis la mise en place du

pistolet automatique SIG

SAUER, la gendarmerie (le mi-

nistère de l'Intérieur), pour de

sombres raisons pécuniaires, n'a

jamais consenti à garnir complè-

tement les chargeurs de cartou-

ches de ses gendarmes. C'est tel-

lement vrai que certains gestes

techniques sont considérés comme inutiles et aban-

donnés à l'instruction : A quoi cela sert-il de rem-

placer en cours d'action un chargeur à moitié plein

pour un chargeur au deux-tiers vide? C'est la même

chose pour les pistolets mitrailleurs. Faut-il parler

des portails de nos brigades qui souvent ne fer-

ment pas?...Ce sont pourtant des symboles de

la République qui peuvent-être pris pour cible.

Il semble préférable aux yeux de nos derniers

gouvernements, de verser du sang plutôt que

de l'argent.

Il faut aussi avoir la volonté politique et juridi-

que de protéger la Liberté. Le plan Vigipirate a

été élevé à son niveau maximum...de gesticula-

tion ! Voilà plus de vingt ans que les politiques

se gargarisent pour rassurer la population en

faisant état d'un plan qui dans les faits ne

donne aucune prérogative à ceux qui le mettent

en œuvre. Pour contrôler une identité ou ouvrir

un sac il faut toujours une réquisition signée

d'un magistrat, limitée dans le temps et dans

l'espace. En somme, c'est quoi Vigipirate ? Des gens

en uniforme qui regardent. Qu'est-ce que Vigipirate

"alerte attentat" ? C'est plus de gens qui regar-

dent...

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !

Serait-il honteux d’utiliser l'article 16 de la Consti-

tution pour donner la chasse à ces infâmes terroris-

tes ? Sommes-nous capables de fermer notre terri-

toire et nos frontières à la circulation pour trouver

ces meurtriers ? Voilà de véritables questions qui

méritent d'être réellement posées.

Nous assurons les familles et les proches des victi-

mes de cette folie destructrice, de toute notre très

sincère compassion. Il est inutile que le président de

la République assure que les auteurs seront châtiés

car si ce n’était pas le cas ce serait une seconde mort

pour les victimes de la barbarie.

Adjudant DELOBEL, la Gendarmerie se prive d’un excellent enquêteur.

Dans notre magazine N° 53 de mars 2014

http://issuu.com/agecassociation/docs/

magazine_n___53_mars_2014

Sous le titre « Qui veut la peau de l’adju-

dant David Delobel » nous vous avions rela-

té une étonnante enquête contre ce gradé ce

qui lui avait valu une condamnation à 14

mois de prison avec sursis et 5 ans d’inter-

diction d’exercer (en première instance).

Depuis rien n’a beaucoup changé si ce

n’est que les dénonciations calomnieuses se

sont vérifiées mais nous cherchons encore

quel est le mobile qui a amené à cette collu-

sion d’un officier supérieur, d’un gradé de

gendarmerie, d'un policier municipal (ex-

gendarme) et d’un magistrat sans oublier

une enquête menée uniquement à charge de

l’inspection générale de la gendarmerie. Ja-

lousie ou simplement une envie de détruire

un homme qui fait de l’ombre à son entou-

rage par son engagement professionnel ?

Nous ignorons les raisons de cet acharne-

ment. Il est toujours plus simple d’appuyer

sur la tête de ses concurrents que de s’élever

au dessus d’eux.

En tout il ne restera que quelques rares

irrégularités de procédure qui n’ont porté

préjudice à personne. Ces fautes lui vau-

dront 20 jours d'arrêt, nous sommes très

loin de la prison et de l’interdiction d’exer-

cer.

L’adjudant Delobel à choisi de quitter

la Gendarmerie, un beau gâchis mais nous

savons qu’il saura rebondir.

Pourquoi ce choix ? Parce qu'en juin 2014,

la Gendarmerie a violé un arrêt du conseil

d'Etat de juillet 2011 et une instruction mi-

nistérielle de 2006 en rapport avec sa sus-

pension.

Le juge des référés suspension en juin 2014

avait bien remarqué ce dysfonctionnement

puisqu'il a motivé une audience publique.

Lorsqu'une demande n'est pas fondée, elle

est rejetée par un simple courrier. Mais après

l'audience où étaient présents 3 membres de

la DGGN, dont une personne chargée de la

plaidoirie, le juge des référés étonnamment à

rejeté son recours pour excès de pouvoir.

Nous ne développerons pas une se-

conde fois toutes les accusations portées

contre l’adjudant. Contentons nous de rap-

peler les accusations portées contre lui :

- dégradations aggravées (bris de vitre de

véhicule sur la voie publique)

- vol de déodorants

- vol d'un Iphone

- vol d'une lunette de visée

- corruption (remise de fond sur contrôle

routier)

- recel (intérieur de VL Renault en cuir)

Ces accusations tomberont les unes

après les autres fautes d’éléments constitu-

tifs ou tout simplement par le contenu des

auditions qui contrediront ces accusations.

Notons cependant qu’une partie de ces faits

ont bien été commis mais par d’autres gen-

darmes qui, étonnement, n’ont jamais été

inquiétés. Ne sera retenu que le vol de déo-

dorants requalifié lors de sa sanction disci-

plinaire en faute de procédure pour ne pas

les avoir placés sous scellé, ce qu'il veut bien

admettre.

L’inspection générale de la gendarme-

rie nationale ne sera pas en reste. Au cours

de son enquête ce service trouvera le moyen

de mettre à jour de nouvelles infractions à

reprocher à l’adjudant Delobel. Les investi-

gations porteront sur :

- des faux et usage de faux

- des destructions d’objets contrefaits.

- une révélation d'informations sur une en-

quête à une personne susceptible d'y être

impliquée

- une atteinte à la liberté individuelle

- un abus de confiance

- un vol d'une desserte d'outils de marque

Facom

Là encore l’enquête révélera qui si des infrac-

tions ont bien été commises elles ne le sont

pas du fait de l’adjudant mais celui d’autres

gendarmes qui en sont responsables, là en-

core ils ne seront pas inquiétés.

Si des faux ont bien été rédigés c’était

sur ordre et le plus souvent pour régulariser

une procédure qui était parfois un peu ban-

cale. Certains de ces actes n’ont pas été éta-

blis par le gradé, d’autres n’ont aucune va-

leur puisque non signés

(surprenant pour le coup

puisque l'IGGN n'a pu met-

tre la main sur les origi-

naux). En définitive il

n’existe aucune notion de

préjudice pour un tiers suite

à l’établissement de ces do-

cuments (notion essentielle

et primordiale, définie par

la jurisprudence).

Pour résumer,

il lui est reproché dans la sanction discipli-

naire en sus de l’absence de saisie officielle

d’une vingtaine de déodorants (à environ 3

euros l'unité), confisqués pour permettre l'ar-

restation de voyous ayant agressé une cin-

quantaine de personnes âgées et ayant tenté

d'écraser un policier : d’avoir placé illégale-

ment un individu en garde à vue (pendant

une heure et demie). Il n'a pas notifié les

droits, n'a pas informé le parquet ni réalisé

les messages internes de placement et de re-

mise en liberté, ni même entendu cet indivi-

du, c'est un autre gradé qui l’a fait. Il n’existe

aucun acte permettant d’attribuer cette pri-

vation de liberté à l’adjudant Delobel.

Dans ce procès, il n'y a nulle victime, nul pré-

judice physique ou moral, nul trouble à l'or-

dre publique, et nul enrichissement person-

nel.

L’adjudant David Delobel a établi un

compte rendu de 18 pages destiné à son com-

mandant de groupement (département), or-

donné 15 mois après sa suspension. Il y ex-

pose calmement toutes les turpitudes de cer-

tains et les responsabilités répréhensibles

d’autres alors que lui reste le seul accusé

dans cette affaire. Son principal détracteur à

obtenu ce qu’il voulait, évincer l’adjudant

Delobel qui a choisi de quitter la gendarme-

rie. Cette attitude inqualifiable a été récom-

pensée puisqu'il est aujourd’hui major.

Quelle ascension pour ce calomniateur : Arri-

vé en juin 2010, et promu au grade d'adju-

dant, il a ensuite été nommé adjudant chef

puis major sans même être muté. Ne doutons

pas que prochainement il accédera à l’épau-

lette d’officier.

N’oublions pas que

l’adjudant Delobel a été

victime d’écoutes adminis-

tratives illégales ce qui va

bien au-delà de quelques

erreurs de procédures.

Aujourd’hui ce militaire a

quitté l’uniforme depuis le

premier janvier et ses

conclusions sont claires.

« Même aujourd'hui, je ne

rougis pas de mon action

passée, n'ayant toujours agi que pour la jus-

tice, les victimes et l'institution. Je peux vala-

blement me regarder dans une glace.

Si j'ai sollicité ma mise à la retraite c’est que

bien que n'ayant absolument rien à me repro-

cher, je sais que comme a pu le dire le philoso-

phe britannique Francis Bacon «Calomniez,

calomniez, il en restera toujours quelque

chose».

Au vu de cette pitoyable affaire l’Asso-

ciation Gendarmes et Citoyens se pose la

question de savoir si l’inspection générale de

la Gendarmerie (IGGN) ne devrait pas revoir

ses méthodes d’investigations. Peut-être se-

rait-il préférable et plus judicieux que des po-

liciers enquêtent sur des faits reprochés à des

gendarmes et vice-versa. Ceci éviterait de

graves dysfonctionnements comme nous

avons pu trop souvent en connaître.

Nous pensons toujours à l’adjudant

Marc Molinier qui a été rayé des cadres suite

à une enquête semblable alors que la justice

n’a pas encore rendu sa décision sur les faits

qui lui étaient reprochés. En désespoir de

cause il s’était immolé devant le tribunal de

Belfort.

J'ai 26 ans, gendarme adjoint volon-

taire (GAV) depuis bientôt 4 ans, j’ai voulu

faire ce métier depuis l’âge de 17 ans. Un

chargé de recrutement a su si bien gérer

mon dossier que je n’ai pu le déposer avant

mes 23 ans.

Ceci m’a obligé à travailler dans le ci-

vil, je gagnais bien ma vie, environ 1600 eu-

ros net par mois Ma vocation, ma passion

étant les plus fortes j’ai quand même inté-

gré la gendarmerie pour un salaire de 1000

euros par mois. Je garde un bon souvenir de

mes 3 mois de formation. Je

suis cependant déçu de ne

percevoir que 300 euros le

premier mois puis 600 et

750, loin des 1000 euros

mensuels annoncés.

Affecté dans ma pre-

mière unité, je suis logé

dans une petite villa dans un

lotissement, tout va pour le

mieux, je suis heureux, fier

de moi et de mon métier.

Avec mes collègues et ma

hiérarchie tout se passe

bien.

Je vais vite déchanter,

tout d’abord je comprends

que je ne toucherai pas plus

de 900 euros pendant 3 mois... car on avait

oublié de nous dire qu’un GAV qui n'a pas

le diplôme de gendarme adjoint ne touche

pas une prime de 100 euros, dès l'obtention

de ce diplôme mon salaire tourne autour des

1000 euros, avec le logement je m'en sort

plutôt pas mal. Je continue ma petite vie

dans l'institution, avec des hauts et des bas

s’agissant des relations professionnelles

mais rien de grave.

Des missions un peu particulières s'of-

frent à moi (transfèrements, journées au tri-

bunal, journées de garde à vue...) c’est très

intéressant mais je dois payer mon alimen-

tation. Mes collègues sous-officiers se font

rembourser sur ordre de mission, je n’y ai

pas droit puisque j’ai une prime d’alimenta-

tion qui est loin de couvrir les frais.

L’ambiance commence à se dégrader,

la hiérarchie entre chez moi sans m’avertir

pour vérifier si le ménage est bien fait. Je

reçois des réflexions désagréables pour des

miettes de pain et une assiette dans l’évier.

Je suis le préposé pour passer la tondeuse,

faire le ménage dans le service on veut nous

interdire le téléphone en patrouille. Ce n’est

que réprimandes pour tout et rien, les GAV

sont les boys de service, préparer le café le

matin, préparer les véhi-

cules qui partent en pa-

trouille, ouvrir les locaux

au public monter les cou-

leurs alors qu’une dizaine

de sous-officiers ne font

rien.

Il ne faut surtout pas

se plaindre, toujours

paraître content, se plier

aux moindres désirs de la

hiérarchie qui ne s’inté-

resse pas au travail du

gendarme, l’accueil se ré-

sume à lire la charte affi-

chée au bureau du plan-

ton, l’appliquer c’est au-

tre chose.

Lorsqu’arrive les fêtes de fin d’année,

les premières dans ce métier, je suis heureux

de pouvoir rendre service à cette occasion et

je ne demande pas de congés. Logiquement

je suis premier à marcher à Noël et nouvel

an et me retrouve bloqué à mon apparte-

ment. Mes collègues que je fréquente depuis

six mois, voisins que je trouvais plutôt gen-

tils, ne prennent pas la peine de m’offrir

une coupe de champagne ou un dessert. Il

est évident qu’il existe un fossé entre cer-

tains sous-officiers et les GAV. Après ce

triste Noël devant ma télévision arrive le

nouvel an, ma prime d’alimentation de dé-

cembre ne m’a pas été versée (elle arrivera

avec 20 jours de retard).

Gendarme adjoint volontaire,

bonne à tout faire mal payée de la gendarmerie.

Au bout d'un an d'affectation je de-

mande ma mutation, je ne n'y avais pas

droit avant. J'attends un an pour avoir une

réponse positive. Enfin je pars de cette unité

au bout de 2 ans, certains vont me manquer

et d'autres pas du tout.

J'arrive dans ma nouvelle affectation, je

suis accueilli devant le portail de la caserne

par mon nouveau commandant d’un PSIG

qui m’assène « il va falloir se mettre au

sport ! ». Oui je suis bien portant et je suis

muté en PSIG... dommage. Je dois aussi

m’acheter une tenue qui corresponde à

uniforme souhaité par le chef de cette unité,

une combinaison qui me coûtera 200 euros

de mes deniers personnels.

J’apprécie particulièrement cette nou-

velle équipe où on ne fait pas de différence

entre GAV et sous-officiers, l’entente est ex-

cellente ouf !!! La première année se passe à

merveille. Je me mets au sport, je perds une

dizaine de kilos et je valide mes tests spor-

tifs en PSIG.

Seule ombre au tableau le commandant d’u-

nité qui n’est toujours pas satisfait et me

critique sans arrêt sur mon physique en

particulier. Ce « Rambo » ne voudrait que

des sportifs de haut niveau dans son service,

ce n’est pas mon cas. Pourtant je fais bien

mon travail de gendarme ce qui m’a valu

deux lettres de félicitations en un an. Mais

dans ce PSIG le travail de gendarme au ser-

vice du public ce n’est pas le souci principal.

Je ne dois pas être sorti du bon moule et en

parlant avec mes collègues GAV je découvre

la mentalité réelle : « tu subis et tu t'en fous,

sinon tu ramasses ». OK! Moi j'ai décidé de

ramasser, je ne suis pas un mouton qui suit

le troupeau, je fais mon travail pour le pu-

blic et plus pour la Gendarmerie et ma hié-

rarchie. Je décide de demander une muta-

tion en brigade, elle est rapidement accep-

tée.

Nous voilà au mois de décembre 2014,

maintenant je suis au courant, je ne vais pas

toucher ma prime alimentation, donc seule-

ment 850 euros pour les fêtes, je ferai avec

ce n’est pas grave, je vais la toucher mi-

janvier. Aujourd’hui nous sommes le 16 jan-

vier, je n'ai toujours rien touché, je suis à

plus de 80 euros de frais bancaires pour les

rejets de prélèvement, je n'ai plus 1 euro

pour m'acheter à manger, pour mettre de

l'essence. Ceci tombe mal, je dois aller chez

le dentiste, je ne peux pas je n'ai plus d’ar-

gent, je souffre depuis une semaine en atten-

dant que la Gendarmerie accepte de nous

payer. Je pourrais aller aux restos du cœur

ou autres associations qui viennent en aide

aux gens dans la précarité. Je respecte trop

la gendarmerie pour donner cette image.

Voila la vraie vie des GAV, ces gendar-

mes qui sont habillés comme les autres,

mais qui sont loin d'être de vrais gendar-

mes, nous sommes mal formés, mal accep-

tés, mal payés et parfois mal logés. Nous

sommes pour beaucoup des employés en

CDD qui espéraient un CDI de sous/officier

à l’issue de leurs 5 années de contrat. Mal-

heureusement très nombreux sont ceux qui

sont déçus par ce rejet.

Je suis GAV et aujourd’hui je le re-

grette, heureusement que j'aime mon métier

et que cela me passionne réellement de ren-

dre service à la population, c'est peut être

un peu simpliste mais je me sens utile pour

la France.

Il est certain que je me sens poussé

hors de la gendarmerie mais j’ai décidé que,

même retourné dans le civil, je m’exprime-

rai partout où ce sera possible pour dénon-

cer la précarité dans laquelle se trouve des

sous-gendarmes appelés GAV.

Si tous sont d’accord pour dire qu’ils

ne bénéficient d’aucune considération, huit

sur dix préfèrent se taire et subir en rêvant

qu’ils arriveront à intégrer le corps des

sous/officiers. Ils continueront à enregistrer

des plaintes ou prendre des témoignages au

nom de gendarmes, ce qui est totalement il-

légal.

Ils savent que si demain on devait sup-

primer les GAV qui étaient au départ des

« emplois jeunes » destinés à remplacer les

gendarmes auxiliaires venant de la cons-

cription, la gendarmerie s’écroulerait litté-

ralement.

Un GAV qui ne verra pas

son rêve se réaliser.

Un policier se suicide à La Rochelle

(17) 44 ans, père de deux filles, un policier s’est

donné la mort avec son arme de service dans son

bureau du commissariat de La Rochelle. Affecté

depuis 2003, ce gardien de la paix, officier de police

judiciaire, n’a pas laissé d’écrit

pour expliquer un acte que rien

ne laissait présager.

Nous imaginons le désarroi

de sa famille de ses proches et de

ses collègues à quelques jours des

fêtes de Noël, nous les assurons de

toute notre compassion.

Le gouvernement plie devant les mé-

decins urgentistes.

Après 14 années de stagnation dans leurs

conditions de travail et d’astreinte les urgentistes

viennent d’obtenir satisfaction suite à leur grève.

Ils vont obtenir un temps de travail et de perma-

nence limité à 48 heures hebdomadaire (prévu par

la législation européenne) ainsi qu’une rémunéra-

tion supplémentaire au-delà de 39 heures. Une me-

sure totalement compréhensible lorsque l'on tient

un scalpel à la main ou que l'on doit poser un dia-

gnostique dont l'exactitude peut faire la différence

entre la vie et la mort. Il n’y a plus qu’à trouver les

effectifs et les financements suffisants pour appli-

quer ces nouvelles normes.

Nous ne pouvons passer à côté d’une telle in-

novation sans penser à cet autre service d’urgence

qu’est la gendarmerie : Des études récentes ont

montré que le temps d’astreinte et de travail était

de plus de 80 heures par semaine pour un militaire

de la gendarmerie, sans aucune compensation

contrairement à leurs camarades policiers qui ser-

vent dans le même ministère de l’Intérieur.

Si après 1989 et 2001, quelques mesures

avaient permis de voir les conditions de travail s’a-

méliorer légèrement il est évident qu’aujourd’hui,

avec des finances dégradées et des effectifs en ré-

gression constante, les conditions d’emploi sont re-

devenues ce qu’elles étaient il y a 25 ans. Le loge-

ment concédé par né-

cessité absolue de ser-

vice, qui coûte particu-

lièrement cher en liber-

té, ne saurait compen-

ser des différences aus-

si importantes.

Les gendarmes ne peuvent faire grève et nous

ne pensons pas que ce soit dans leur état d’esprit

mais il n’en reste pas moins qu’à force de tirer sur

tout beaucoup finissent par craquer. Encadrer le

temps de travail des gendarmes, une mesure totale-

ment compréhensible lorsque on est susceptible

d'intervenir une arme à la main ou lorsque de

l'analyse de la situation peut dépendre la vie ou la

mort.

Droit d’association des militaires.

Quand un parlementaire se montre

réactionnaire.

Ce n’est pas un cas unique mais il est très in-

téressant d’enregistrer la position d’un député qui

n’est pas la seul dans son cas. Dans une interview

donnée au journal « Essor de la gendarmerie » ce

parlementaire de 37 ans, apporte sa vision sur le

droit d’association des gendarmes, malheureuse-

ment de nombreux élus partagent cette position

quelles que soient leurs étiquettes politiques.

Ce qui est très significatif c’est que ce jeune

parlementaire a déjà accumulé nombre de postes

d’importance dans un parti politique, au conseil

d’Etat et dans divers cabinets ministériels.

Sous prétexte de conserver

son caractère de force mili-

taire à la gendarmerie il se

déclare opposé à une expres-

sion de forme syndicale. Il a

ouvertement demandé au mi-

nistre de l’Intérieur de faire

appel contre les arrêts de la

CEDH.

Pour lui l’expression militaire se fait d’abord

par la voix hiérarchique et par une confiance mu-

tuelle entre le chef et ses hommes, il croit encore à

l’importance de la camaraderie et de la hiérarchie

qui font naturellement un esprit de corps. Pour no-

tre association cette vision démontre une mécon-

naissance totale de la situation actuelle en préten-

dant que tous les échelons, du directeur de la Gen-

darmerie aux communautés de brigades défendent

la « Maison ». Pour lui le dialogue est une vertu

qu’il faut faire vivre, avec simplicité, sans crainte

d’aborder toutes les questions qui préoccupent légi-

timement les gendarmes et leurs familles.

Pourquoi cette opposition au droit syndical

sans évoquer un possible droit d’associations non

syndicales ? Nous le savons malheureusement,

beaucoup d’hommes politiques sont très satisfaits

d’une force sur laquelle on peut se reposer même au

prix d’une sorte de mépris à l’égard de ses membres

qui doivent se donner sans limites à leur mission.

Les crédits sont très insuffisants mais ce parlemen-

taire reconnaît à demi-mot que l’avenir , à court et

moyen terme, ne permettra pas une remise à ni-

veau, en particulier de l’immobilier, tout en réaffir-

mant que le logement est la contrepartie de la dispo-

nibilité des gendarmes qui reste la condition d’effi-

cacité majeure.

Ce député trouverait des crédits en réduisant

les dépenses d’assistanat social mais, comme la tota-

lité des élus, il n’évoque pas d’autres ministères

auxquels il ne faut pas toucher de crainte d’ un effa-

rouchement des électeurs.

Lorsque les journalistes évoquent l’intégration

des gendarmes au ministère de l’Intérieur il n’y voit

que des avantages en particulier la mutualisation

des moyens. Il va jusqu’à citer la mise en commun

des hélicoptères en oubliant de dire que faute de

crédits suffisants le programme de renouvellement

est abandonné ce qui va coûter une fortune à la gen-

darmerie pour ne pas avoir respecté ses engage-

ments en renonçant à des commandes déjà passées.

Lorsqu’il évoque le maintien de l’ordre, il prône la

fermeté envers la minorité écolo-anarchiste mais

estime que les violences provoquées par les

« bonnets rouges » demandent une approche moins

radicale, encore des électeurs à ne pas brusquer.

Il est évident qu’avec de telles positions, les

gendarmes ont peu à espérer des hommes politiques.

Cadeau de Noël : des écoutes à peine

réglementées pour certains ministères. Le gouvernement Valls nous a offert un ca-

deau qui ne va pas être apprécié par les internautes

et autres abonnés au téléphone. Par un décret du 24

décembre « merci papa Noël » l’article 20 de la loi

de programmation militaire devient applicable.

De quoi s’agit-il ? Tout simplement de la pos-

sibilité pour de nombreux services de l’Etat d’avoir

accès aux télécommunications (téléphone, SMS, in-

ternet etc). Cet accès « administratif » avait été voté

en 2013.

C’est un groupement interministériel de

contrôle sous la coupe du premier ministre qui est

chargé de centraliser et filtrer les demandes éma-

nant des ministères de l’Intérieur, de la Défense

sans oublier celui des Finances. Nous n’évoquons

pas la justice qui a ses moyens et ses règles. Les

fournisseurs d’accès n’auront qu’à s’exécuter. A

peu près tout peut être concerné par des intercep-

tions de données.

C’est la com-

mission nationale de

contrôle des inter-

ceptions de sécurité

(CNCIS) qui doit

s’assurer de la régu-

larité des intercep-

tions, malheureuse-

ment elle n’a aucun

réel pouvoir.

A noter que si la suppression des informations

et des fichiers recueillis se produit au bout de trois

ans mais qu’il en est de même des registres portant

les renseignements sur les personnes qui ont autori-

sé ces surveillances, ils sont automatiquement effa-

cés dans les mêmes délais.

Ce sont les opérateurs qui facturent leurs

prestations à l’Etat mais leurs tarifs ne sont pas en-

core connus en admettant qu’ils aient été précisés.

Tenant compte de la multitude de services qui

vont pouvoir accéder à la correspondance télépho-

nique et numérique des français on peut dire que le

terrorisme à bon dos pour justifier ces incursions

dans la vie privée. Faute d’une réglementation bien

précisée on se demande si nous n’en sommes pas à

un retour vers un système d’écoutes comme celui

qui a sévi avec une cellule anti-terroriste installée à

l’Elysée dans les années 1980.

En quatre jours deux nouveaux suici-

des en gendarmerie.

Le 26 décembre, le major Chris-

tian Sibaud, 45 ans, s’est donné la

mort à son domicile avec son arme

de service. Ce gradé commandait la

brigade de gendarmerie des trans-

ports aériens de l’aéroport de Per-

pignan-Rivesaltes (66).

Agée de 25 ans c’est par absorption probable de

médicaments que la gendarme Alesia Ehlinger,

25 ans s’est donnée la mort alors qu’elle rentrait

de permission. Ses collègues de la brigade de Fon-

tenay-le-Conte (85) inquiets de son absence à la

prise de service le 29 décembre sont allés à son do-

micile où ils ont trouvé son corps sans vie. Cette

jeune femme très appréciée avait participé avec un

de ses camarades, au sauvetage d’une personne

tombée dans une rivière avec sa voiture en janvier

2013. Ce geste exceptionnel lui avait valu la remise

de la médaille pour acte de courage et dévouement

des mains de M. Manuel Valls, ministre de l’Inté-

rieur à l’époque.

Tristesse, effroi, incompréhension, soutien

aux familles et camarades, compassion, ce sont des

sentiments que nous éprouvons à la suite de toutes

ces tragédies qui endeuillent et brisent des famil-

les. Nous ignorons le plus souvent les causes de ces

suicides mais nous savons pertinemment que les

conditions de travail, le manque de moyens et d’ef-

fectifs face à des missions de plus en plus exigean-

tes sont en grande partie responsables de ces tra-

gédies, même lorsqu’on arrive à déterminer que

c’est une cause personnelle qui en est l’origine.

Le respect de la hiérarchie à l’égard des su-

balternes entre parfois dans les raisons de ces dra-

mes, le manque de considération des responsables

politiques n’y est pas toujours étranger.

Quand le ministre de l’Intérieur

prend les membres des forces

de l’ordre pour des demeurés.

Lors de la présentation de ses vœux à la po-

lice le 5 janvier le ministre de l’Intérieur n’y est

pas allé de main morte avec les effets d’annonce

qui ne reposent sur rien. Un citoyen lamda peut

s’y laisser prendre mais certainement pas les

membres des forces de l’ordre.

Dans les promesses invérifiables on trouve la

création de 500 postes supplémentaires dans la po-

lice et la gendarmerie pour 2015. Une annonce ir-

réalisable quand on sait le temps qu’il faut pour le

recrutement et la formation d’un policier ou d’un

gendarme. Où sont les écoles avec des places dis-

ponibles ? Où sont les candidats ? Au mieux il

peut envisager ces postes supplémentaires pour

2016 mais certainement pas pour 2015. De toute

façon, quelques créations de postes n’arriveront

pas à combler les affectations disponibles et non

occupées en gendarmerie. Si les gouvernements

précédents ont détruit 3500 postes, celui qui est

actuellement au pouvoir ne

cesse de creuser le trou à

l’emploi chez les gendar-

mes qui est aujourd’hui de

1900 postes.

S’agissant du déblo-

cage de 40 millions d’euros

pour renouveler un parc

automobile en piteux état

on peut se demander qui

avait bloqué cet argent et si ce n’est pas tout sim-

plement 2000 nouveaux véhicules qui font partie

du renouvellement déjà prévu.

Il demande de poursuivre les mutualisations

dans un contexte de contrainte budgétaire mais

nous savons déjà que le plus gros de l’effort sera

encore supporté par les gendarmes comme dans le

non renouvellement des hélicoptères qui étaient

commandés.

Le ministre de l’Intérieur s’est bien gardé

d’aborder les sujets qui fâchent comme l’état des

appartements « indignes » ou les suicides. Difficile

dans ces conditions de rester sereins, droits, cal-

mes et républicains.

Suicide d’un policier dans l’ain.

Le 6 janvier, Patrick Panek, un policier affecté à

la brigade de sûreté urbaine du commissariat de

Bourg-en-Bresse s’est donné la mort avec son

arme de service à son domicile de Ceyzériat. Agé

d’une quarantaine d’années et divorcé il laisse

deux enfants d’une dizaine d’années.

Ce suicide ne semble pas directement lié avec le

service. Nous compatissons à la douleur de sa fa-

mille et de ses proches.

Police, un commis-

saire se suicide à Li-

moges (87).

Au cours de la nuit du 7 au

8 janvier, le directeur ad-

joint du service régional de

police judiciaire de Limoges s’est donné la mort

dans les locaux du SRPJ avec son arme de service.

Agé de 44 ans il était considéré comme un cadre

très humain. Il avait servi à Versailles et dans la

Manche avant d’être affecté à Limoges dont il

était originaire.

Après les agressions mortelles sur deux poli-

ciers à Paris nous imaginons sans peine que ce décès

bouleverse les collègues de ce fonctionnaire d'autant

plus que c'est le second suicide en deux jours dans

les rangs de la police...

Nous compatissons à la douleur de sa famille et ses

proches et assurons tous les policiers de notre sou-

tien.

Le gendarme qui a lancé une grenade

ayant mortellement blessé le jeune mi-

litant écologiste Remi FRAISSE à

SIVENS a été placé en garde à vue.

AG&C rappelle que cette mesure n'est pas sy-

nonyme de culpabilité, sinon, nous n'aurions plus

beaucoup d'hommes politiques en capacité d'exercer

leur activité. Dans le cas présent, cette garde à vue

parait bien excessive. Il existe dans le code de procé-

dure pénale récemment modifié, une gradation de la

privation de liberté qui garantit la poursuite de l'en-

quête, surtout qu’en l'espèce, le mis en cause pré-

sente toute les garanties de représentation.

On aurait pu par exemple, entendre notre ca-

marade en simple audition, ce qui lui permettait de

bénéficier de l'assistance de son avocat et de connaî-

tre l'ensemble de la procédure.

L'infraction retenue à l'encontre de notre ca-

marade pose sérieusement la question suivante : Un

gendarme mobile se trouvant légitimement sur un

terrain confié à sa garde par les autorités adminis-

tratives, ayant respecté "réglementairement" les

procédures d'interventions (si on en croit l'enquête

administrative de l' IGGN qui a précédemment

"fuité") qui agit sur ordre de ses chefs, qui a respec-

té les lois de son pays, peut-il être poursuivi pour

"violences volontaires ayant entraîné la mort sans

intention de la donner"?

Il va falloir vite ouvrir le débat pour savoir

quel "Etat de droit" nous voulons défendre en

France, à ce rythme de mises en causes, les hommes

du RAID et du GIGN devraient bientôt être égale-

ment placés en garde à vue suite à leurs tirs sur des

terroristes au cours de la semaine passée...

Si les textes prévoient que "nul n'est censé

ignorer la Loi", il faut reconnaître aujourd'hui que

plus personne ne la comprend, en particulier les

honnêtes gens !

Créations des associations

Interview TV à cœur Nice.

https://www.youtube.com/watch?

v=8y1gBbIqqpo

Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

Deux décès ont provoqué un retentissement im-

portant sur notre page. 765 000 personnes

atteintes, 6800 partages et 32200 commentaires

dont nous vous livrons quelques exemples

Je suis vraiment sous le choc. Une des meilleures élèves de notre promotion, une fille qui avait tout pour réussir... C'est un vrai drame. Je ne sais pas ce qui a pu pousser notre camarade de promo à faire ça... Et dire que j'avais failli te voir en szas... Reposes en paix Alésia, la 5 ne t'oubliera jamais

Que dire... Je ne la connais pas et j'en ai des larmes, je ne suis plus en gendarmerie. Mais ces drames me touchent toujours autant.... Ca reste notre famille... Tout mon soutient, mes pensées vont vers ceux qui l'aimaient. Un ange prend son envol pour le paradis blanc en-core une fois bien trop tôt.

Moi et mes camarades, nous sommes encore sous le choc de ce drame qui nous a frappé de plein fouet ce matin. De la tristesse et de la colère nous remplissent devant cette vie si jeune et pleine de promesse qui nous a quitté, un sentiment de gachi et d'impuissance face à cette perte. Nos pensées se tournent vers sa famille qui se retrouve plongée dans la plus grande détresse qui puisse être. Je lis ici et là vos mots de soutient, et moi et tous les camarades d'Alésia nous vous en remercions. Notre métier est exigeant, souvent diffi-cile, et demande beaucoup d'implication et d'énergie. Mais lorsque la vie nous accable, il est évidant qu'il nous fragilise encore plus là où d'autre peuvent trouver refuge dans leur métier. Elle faisait partie de ceux qui ont la foi, qui croit for-tement que leur investissement peut faire changer les cho-ses.

Je suis très touchée par cette triste nouvelle, en cette année 2014 j'ai pu rencontrer cette jeune gendarme dans l'exercice de ses fonctions et dans les moments difficiles de ma vie, elle été compréhensive et faisait preuve d'humanité. Je salue et je respecte cette pro-fession ou, vous, gendarmes, êtes souvent tenus et déconcertés par les décisions d'un parquet laxiste ou trop sévère. Je suis aussi abasourdie par le départ de cette jeune femme qui, lors de notre dernière ren-contre début novembre m'avait demandé ou j'en étais suite à ma tent-ative de suicide, quel était mon sentiment, elle était satisfaite quand j'ai pu lui répon-dre de mon soulagement de ne pas être allée au bout, soulagée que ma ts fut soldée par un échec car je n'aurais jamais pu une semaine plus tard soutenir ma fille qui perdais sa petite fille âgée de 10 jours. Pour avoir été femme de gendarme, je sais combien ce métier est difficile. Le gendarme Ehlinger était d'une grande humanité et je tenais à lui rendre hom-mage. Condoléances à sa famille, à ses proches mais aussi avec une pensée pour ses camarades. Que le gendarme Ehlinger repose en paix

Bien triste nouvelle Ma p'tite elingette , camarade de pro-mo ... Pensées et courage à tes proches !....

Et sinon un jour on va en parler afin d'éviter tous ces drames ?? Marre que l'institution fasse l'autruche !! Peu importe les raisons tu es partie trop jeune, camarade.

Navré de lire qu une camarade nous a quitté. Trop nombreux sont nos frères d arme qui nous ont quitté de façon si soudaine. Pour ma part je ne veux pas en arriver là et je me battrai pour ma famille alors je quitte notre insti-tution par la reconversion professionnelle

Une camarade exemplaire nous nous souviendrons de ton sourire ta gentillesse ta combativité tu avais tout pour réussir ... Je suis sous le choc... Repose en paix Alésia

J'ai le coeur en miette ce soir. Cette nouvelle m'a anéantie... On s'est parlé il y a si peu de jours ... J'at-tendais ta réponse pour ma soirée, j'attendais de te retrouver pour partager nos souvenirs ... Tu étais, tu

On gardera toujours en mémoire cette fameuse année de formation en ta compagnie elingette!! Ces moments de fou rire quand l'école nous paraissait dure... Quand tu buvais ton sacro-saint jus de carotte bio dans la piaule devant nos têtes ébahies quand nous nous préférions boire un bon so-da plein d'additifs nocif durant nos heures d'études... A cou-rir comme des rabanés avec les jeux nathans à la con. Tu avais toujours des mots plus "intelligent" celui qui revenait souvent était "c'est tendancieux"... Toujours pimpante en hôtesse de l'air... Je suis triste de perdre une camarade de la 5e compagnie chère à mon cœur... Repose en paix Alésia

Ce n'est pas que la gendarmerie qui est en deuil ce soir... Je suis également femme et policier par convic-tion et amour du métier et maman d'une petite fille comme vous, j'ai des interventions difficiles et oui, moi aussi j'ai déjà failli mourir en service... Mais surtout... Que se soit de part ma vie personnelle ou profession-nelle... j'ai bien pensé ... Un jour... À tout lâcher ... Alors repose en paix jeune fille... Je suis triste de cette nou-velle et toutes mes pensées sont pour ta famille et ta brigade (comme on dit chez nous...) on est tous loger à la même enseigne... repose en paix

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contact@assogendar

mesetcitoyens.fr

Prochainement notre

écusson brodé

sera en vente

Il n'aura pas fallu attendre 24 heures 00 après

l'autorisation des groupements Professionnels pour

que la Gendarmerie serre la vis !!

Une chasse aux sorcières est lancée dans les Pyré-

nées orientales à l'encontre des militaires qui logent

dans leur domicile privé. En effet, les consignes sont

strictes : le militaire qui détient un logement privé

et ce dans la même commune de sa brigade d'affec-

tation , sera sanctionné s'il l'occupe durant ses as-

treintes et permanences.

Ainsi, un militaire logé par la Gendarmerie dans le

civil faute de place en caserne n'est pas sanctionné.

Un autre militaire qui occupe lui un logement privé

civil et ce avec une distance égale du premier mili-

taire sera sanctionné. Pourtant, la capacité opéra-

tionnelle n'en est aucunement entachée et les deux

militaires sont dans la même situation à savoir : lo-

ger dans la commune de leur brigade.

Les conditions de logement en caserne sont telles

que certains militaires décident de loger avec leur

famille dans le civil. Cela leur demande des sacrifi-

ces car ils doivent s'acquitter en plus d'une taxe

d'habitation, d'une taxe foncière et de charges.

n° ………..2015 CGD Céret du 04/01/2015

Références :

-instruction n° 30.000 GEND/2SF/SDI du

23/10/2009

-Compte rendu n° ………..2014 RCU mercredi

22/10/2014

Une situation a récemment été portée à ma connais-

sance me contraignant à faire un nouveau rappel

général, après celui fait lors de la RCU d'octobre

2014.

Par principe les personnels sont tenus d'occuper

leurs logements concédé par nécessité absolue de

service (LNAS), à minima dans les cas prévus par

l'instruction de référence :

--"

3.2. Obligations du militaire

3.2.1. Occuper le logement concédé

Chaque officier ou sous-officier de gendarmerie est

tenu d'occuper effectivement le logement qui lui est

concédé par nécessité absolue de service. Cette obli-

gation cesse lorsque le militaire perd le bénéfice de

la CLNAS.

L'obligation statutaire d'occuper le logement concé-

dé résulte:

- du décret n° 2008-946 du 12 septembre 2008 por-

tant statut particulier du corps des officiers de gen-

darmerie (article 3) ;

- du décret n° 2008-952 du 12 septembre 2008 por-

tant statut particulier du corps des sous-officiers de

gendarmerie (article 2)

Elle est indispensable à la permanence du service de

la gendarmerie.

Sur demande écrite du militaire et à la condition

impérative qu'il n'ait plus à assurer de service d'ici

sa radiation, le commandant organique peut l'auto-

riser, à titre précaire et révocable, à occuper son

logement personnel par anticipation au motif du

départ à la retraite imminent ou d'une fin de

contrat, etc.

Cette possibilité, sans aucun caractère social, est

simplement liée à l'exécution du service.

La non-occupation du logement, établie à partir de

la convergence de plusieurs éléments objectifs, doit

être signalée par les autorités hiérarchiques et les

commandants de caserne au commandant organi-

que. Ce dernier doit mettre en demeure le militaire

de réintégrer son logement concédé en prenant, le

cas échéant, les mesures disciplinaires et adminis-

tratives qui s'imposent

1/ Dès lors qu'un personnel est de permanence

(permanent de sécurité, premier à marcher,...) de jour

comme de nuit, y compris dans les descendances des

services nocturnes, il est tenu d'occuper son logement

de service.

2/ Toute inobservation du principe évoqué supra don-

nera lieu à demande d'explication par compte rendu

de la part du militaire concerné.

On assiste là à une stricte application de la lettre

mais on ne peut donner à tout le monde la faculté de

respecter l’esprit. Surtout quand on préfère appli-

quer des principes.

RCU: Réunion commandants d’unités.

Arrivée des associations professionnelles

mais des commandants locaux serrent la vis

Sécurité des casernes de gendarmerie et des gendarmes. Dans notre magazine N° 24 d’octobre 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_octobre_2011_243

Nous évoquions les lacunes importantes qui existaient dans la sécurité

des casernes de gendarmerie. Où en sommes nous aujnourd’hui?

Rien de bien nouveau , les équipements de sécurité, faute de budgets, n’ont pratiquement

pas évolué. Il faut cependant admettre qu’avec la disparition d’une partie des effectifs les

gendarmes disposent de plus de place dans certaines brigades. Une autre consolation tient

au fait que les matériels sont tellement obsolètes que des cambrioleurs éventuels ne sont pas

intéressés. Les risques encourus iraient bien au-delà du bénéfice réalisé par un cambriolage.

Reste le plus important, la sécurité des gendarmes et là il faut craindre le pire face à la mon-

tée de la violence.

Adhésions 2014 - 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la

Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des

sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur

anonymat.

Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions

contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et

nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs

pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable.

Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir

dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne

toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en

remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez:

Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037

à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected]

Le 17, en user sans en abuser !

Nous vous avons présenté, dans des magazines précé-

dents, les CORG, service avec lequel vous êtes mis en

relation lorsque vous composez le 17 et que vous vous

trouvez dans un secteur dont la gendarmerie a la charge.

Il était question dans cet article en 3 parties de la créa-

tion, de l'histoire et du fonctionnement des CORG. Il

s'agit cette fois de vous expliquer ce que vit un opérateur

du CORG au quotidien lors de ses services. Nous l’ap-

pellerons le « corgiste ». Notez que la même chose existe

au sein de la police nationale sous d'autres appellations.

La fonction première du « corgiste » est de répondre aux

appels 17 et ce 24h/24, c'est un gendarme opérateur.

Mais nous verrons aussi qu'il ne fait pas que répondre

au téléphone et que tout ce qu'il fait ou dit pendant et

après chaque appel nécessite que cela soit fait par un

gendarme qui connaît le travail sur le terrain et qui a

vécu le terrain.

Chaque appel 17 qui va générer

une intervention est en quelque

sorte un début d'enquête, la sai-

sine.

Le gendarme opérateur doit obte-

nir, en un minimum de temps, un

maximum d'élément qui va per-

mettre de savoir avec le plus de

précision possible où et sur quel

type d’événement il va devoir en-

voyer une équipe de gendarmes

d'intervention. Il doit déterminer

s'il faut prévoir des renforts ou des

moyens supplémentaires tel que

secours médical (pompiers / sa-

mu), équipe cynophile, hélicop-

tère... il doit essayer de savoir si un

ou des éléments peuvent être

source de danger pour les interve-

nants afin de les mettre en garde

(et ce même si les gendarmes doi-

vent toujours faire preuve de pru-

dence car chaque intervention est

susceptible de dégénérer). Dans le

même temps, le corgiste doit aviser hiérarchie et services

limitrophes (police et gendarmerie) et cela tout en conti-

nuant de traiter le flot continu des appels 17.

Imaginez la difficulté que les gendarmes recevant ces

appels peuvent avoir parfois pour ne serait-ce que déco-

der ce que peuvent dire les gens qui appellent qui sont

soit affolés, soit en pleurs, parfois hystériques, d'autres

ivres, ou encore parlant très mal ou ne parlant pas fran-

çais.

La première chose est de parvenir à savoir de quoi il re-

tourne et si oui ou non une patrouille doit intervenir.

Une fois cela déterminé, nous devons savoir à quel en-

droit, lorsque l'adresse exacte est obtenue, c'est vécu

comme une première victoire, sachant que parfois il faut

demander plusieurs fois dans quelle ville les faits se pas-

sent et que la réponse se limite bien souvent au numéro

du département !!!

Il faut savoir qui requiert l'intervention de la gendarme-

rie, on ne croirait pas comme cela, mais de plus en plus

de gens ont peur de donner leur identité par peur de re-

présailles... Rassurez-vous, la gendarmerie ne communi-

que pas aux auteurs d'infractions, les noms, adresses ou

autre concernant les personnes qui ont fait leur devoir

de citoyen en donnant des éléments en vue de faire cesser

le trouble ou l'infraction.!

Une fois tout cela obtenu, il faut encore essayer d'en sa-

voir plus ; le nombre de personnes impliquées, si un vé-

hicule est utilisé, il faut savoir au mieux l'immatricula-

tion, au minimum, marque type, couleur, direction de

fuite s'il y en a une, description physique et vestimen-

taire... Bref tout élément susceptible d'aider les gendar-

mes engagés sur l'intervention à identifier les auteurs

soit directement lors de l'interven-

tion, soit ensuite lors de l'enquête

qui suivra. Une fois un maximum

de renseignement recueillis lors de

cet appel qui ne dure que quelques

minutes (entre 2 et 5 mn pour la

majorité), le corgiste engage une

équipe d'intervention, il le fait par-

fois au cours de l'appel dès qu'il a

suffisamment d'élément pour

orienter sa patrouille.

Tous ces renseignements permet-

tent aussi et surtout d'aider les gen-

darmes en intervention à se mettre

en condition avant même d'arriver

sur les lieux. Au cours du trajet,

rapide mais sans risques inutiles, ils

se préparent psychologiquement à

ce à quoi ils vont être confrontés à

leur arrivée. Les opérateurs le sa-

vent puisque tous sont gendarmes

et qu’ils ont connu la vie en unité

de terrain avant leur affectation en

CORG.

Une fois les patrouilles engagées

sur l’événement, les corgistes continuent sans cesse de

répondre aux appels. Ils sont souvent inquiet pour leurs

collègues de terrain dans l'attente de leurs compte rendu

ce qui ne les empêche pas de traiter de nombreux appels

de tous genres. Simple disputes conjugale, problèmes de

voisinage, ivresse, chiens errants peuvent paraître sans

gravité mais sont susceptible de dégénérer en violences

conjugales, bagarres, agressions, accident, rien ne doit

être pris à la légère et il incombe à l'opérateur de distin-

guer le degré de gravité. En fonction des éléments cités il

décide d'engager une patrouille ou non. Il arrive parfois

qu’il parvienne à trouver la solution par téléphone et

évite ainsi de mobiliser une patrouille là où elle ne serait

pas réellement nécessaire.

Il y a aussi les très nombreux appels « polluants » aux-

quels il faut rapidement mettre fin, car pendant ce même

temps une personne réellement en difficultés peut es-

Les appels polluants ce sont ceux où la gendarmerie ne

peut régler le problème ; comme par exemple les cou-

pures de courant, ou les cave inondée suite à des ora-

ges, les problèmes médicaux, différends sur le partage

de mobilier lors de séparations de couples, etc. La seule

chose que la gendarmerie peut faire dans ces cas-là

c'est de demander aux gens de contacter leur fournis-

seur d'électricité, les pompiers, médecin de famille ou

samu, ou encore un avocat selon les cas. Les gendar-

mes répondent ma majeure partie du temps ce qui

n’empêche que pendant ce temps, les lignes du 17 sont

occupées !!! On compte aussi dans les appels polluants les appels mal-

veillants, ceux qui font le 17 juste parce que c'est gra-

tuit pour insulter les gendarmes, lorsque ça se limite à

un seul appel, c'est gérable, mais lorsque la personne

décide d'insister en téléphonant 10, 20 ou 30 fois juste

pour proférer des insultes ça devient insupportable.

Imaginez-vous recevoir un nombre pareil d'appels in-

sultants dans un temps relativement court, comment

réagiriez-vous ? Dans la grande majorité des cas, vous

réagiriez mal, certainement en répondant vous-mêmes

par des insultes ! Le gendarme représente l'image de la

gendarmerie, de l'institution et

lui ne peut pas répondre à l'in-

sulte par l'insulte, il doit garder

son calme, il peut hausser le ton,

être ferme, mais jamais incor-

rect ! Au mieux si une adresse

est associée au numéro de télé-

phone qui s'affiche, l'opérateur

peut y envoyer une patrouille

pour faire cesser le trouble. Car,

là encore, si une personne mo-

nopolise les lignes du 17, une

autre peut avoir réellement be-

soin des secours et ne pas parve-

nir à les joindre rapidement à

cause du « pollueur »!

Il y a donc ceux qui monopoli-

sent le 17 par des appels mal-

veillants, insultants, ceux qui mentent ou grossissent

les faits, qui menace les opérateurs de commettre un

acte grave si ces derniers ne font pas intervenir une

équipe d'intervention, là où les faits initiaux ne la ren-

dent pas forcément nécessaire.

Sachez que tout cela sans exception constitue diverses

infractions prévues et réprimées par le Code Pénal :

- Article 222-16

Les appels téléphoniques malveillants réitérés, les envois

réitérés de messages malveillants émis par la voie des

communications électroniques ou les agressions sonores

en vue de troubler la tranquillité d'autrui, sont punis

d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.

- Article 433-5

Constituent un outrage puni de 7 500 euros d'amende les

paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute

nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quel-

conques adressés à une personne chargée d'une mission

de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de

l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à

sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est in-

vestie.

Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'au-

torité publique, l'outrage est puni de six mois d'empri-

sonnement et de 7 500 euros d'amende.

Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mis-

sion de service public et que les faits ont été commis à

l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou, à

l'occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords

d'un tel établissement, l'outrage est puni de six mois

d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.

Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au pre-

mier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de

7500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième

alinéa est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000

euros d'amende.

- Article 322-13

La menace, par quelque moyen

que ce soit, de commettre une

destruction, une dégradation ou

une détérioration est punie d'un

an d'emprisonnement et de

15000 euros d'amende lors-

qu'elle est faite avec l'ordre de

remplir une condition.

La peine est portée à trois ans

d'emprisonnement et

45000 euros d'amende s'il s'agit

d'une menace de destruction, de

dégradation ou de détérioration

dangereuses pour les personnes.

- Article 322-14

Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse in-

formation dans le but de faire croire qu'une destruction,

une dégradation ou une détérioration dangereuse pour

les personnes va être ou a été commise est puni de deux

ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende.

Est puni des mêmes peines le fait de communiquer ou de

divulguer une fausse information faisant croire à un

sinistre et de nature à provoquer l'intervention inutile

des secours.

Alors souvenez vous :

ABUSER DES NUMEROS D'URGENCE PEUT

NUIRE GRAVEMENT A CEUX QUI EN ONT BE-

SOIN

Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à

l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

A suivre dans notre prochain magazine

18 décembre, Châtellerault (86)un individu s’est engouffré dans le commissariat pour semer le désordre

fait tomber une policière mord un fonctionnaire et donne un coup de poing à un troisième Alcoolisé et sous

stupéfiant il sera jugé un comparution immédiate et écopera de 6 mois fermes.

19 décembre, Vauvert (30) intervenant sur une dispute dans un bar, les gendarmes sont agressés verbale-

ment et physiquement par un des protagonistes qui sortait de prison.

19 décembre, Gien (45) intervenant sur les lieux d’un accident sont agressés physiquement par le conduc-

teur alcoolisé. Ce dernier soutien que ce sont les gendarmes qui s’en sont pris à lui, les pompiers ont été té-

moins des faits.

19 décembre, Marennes (17) un gendarme s’est jeté à la mer du haut du port pour porter secours à un

sexagénaire tombé à l’eau avec sa voiture et qui était bloqué çà l’intérieur.

20 décembre, Joué les Tours (37) une agression qui a fait la une des médias, un homme de 20 ans s’en est

pris aux policiers avec une arme blanche au cri de Allahou-Akbar. Il blesse trois fonctionnaires avant d’ê-

tre abattu. Le parquet antiterroriste est saisi.

20 décembre, Tours (37) un véhicule de la police municipale a été percuté par une autre voiture. Une poli-

cière a été légèrement blessée par l’airbag.

21 décembre, Toulouse (31) une voiture volée avec violences fonce sur celle des policiers, quatre fonction-

naires sont blessés. Les deux agresseurs d’une quarantaine d’années ont été interpellés.

22 décembre, Trappes (78) 3 policiers ont été blessés lors de l’interpellation d’un individu suspect, le visage

dissimulé. L’homme se rebelle et porte des coups aux trois fonctionnaires qui reçoivent également des pro-

jectiles lancés de l’immeuble voisin. Les policiers seront obligés de faire usage de la force pour se dégager. 2

personnes de 18 et 23 ans sont interpellées pour rébellion.

23 décembre, Cannes (06) les policiers municipaux ont interpellé un individu d’une quarantaine d’années,

lourdement armé, qu’ils surveillaient par vidéosurveillance. Il portait deux fusils à pompe armés et char-

gés ainsi qu’un couteau avec une lame de 25 cm.

23 décembre, Laroque-d’Olmes (09) à la suite de la vague de délinquance enregistrée au cours des semaines

écoulées c’est un gendarme qui a été blessé alors qu’il patrouillait avec deux collègues. Sur la dizaine d’in-

dividu qui a attaqué les militaires, 3 ont été interpellés.

25 décembre, le Pré-d’Auge (14) un motard de Lisieux a été blessé dans une collision avec une voiture alors

qu’il se rendait sur les lieux d’un accident mortel.

25 décembre, La Ferté-Gaucher (77) intervenant sur un tapage nocturne, les gendarmes ont été reçus par

un individu alcoolisé qui s’est rebellé et a porter un coup de poing à un des militaires.

25 décembre, Roubaix (59) un roumain de 36 ans, interpellé en flagrant délit de cambriolage az tenté de

mordre les parties génitales d’un policier pendant son transfèrement.

26 décembre, Castelnaudary (11) un individu qui importunait son ancienne campagne a tenté de s’échap-

per en démarrant en trombe alors qu’un gendarme était en partie dans l’habitacle pour récupérer les clés.

Le militaire finira par être éjecté et légèrement blessé, le suspect poursuit sa route et percute délibérément

une voiture de gendarmerie qui est projetée dans le fossé. L’individu âgé de 30 ans réussi à prendre la fuite

et se présentera de lui-même à la gendarmerie.

30 décembre, Roman-sur-Isère (26) deux policiers ont été blessés violemment percutés à bord de leur voi-

ture par un fuyard qu'ils tentaient d'intercepter pour conduite dangereuse.

1er janvier, Orvault (44) intervenant pour secourir un homme de 22 ans, ivre, blessé les policiers ont subi

une subite crise de violence de l’homme, un fonctionnaire a été blessé.

1er janvier, Oberbronn (67) un homme de 26 ans a été interpellé pour avoir tiré sur des gendarmes avec un

flash-ball.

2 janvier, Metz (57) un homme de 23 ans placé en garde-à-vue dans les locaux de la police a tenté d'étran-

gler un fonctionnaire de police au cri d'"Allouh Akbar".

4 janvier, Saint-Denis (93) Une voiture de police a été la cible d’un jet de bouteille incendiaire sans faire de

blessé.

7 janvier, Besançon (25) des feux d’artifice sont tirés pour fêter l’attentat contre charlie Hebdo, quelques

instants plus tôt une patrouille de police avait subi des tirs de projectiles aux cris de « on en a tué deux

(policiers) on va continuer »

9 janvier, Nîmes (30) un automobiliste a foncé sur un policier municipal qui a répliqué en ouvrant le feu

blessant grièvement l’agresseur.

9 janvier, Grenoble (38) lors de la poursuite d’une voiture volée qui avait fini par leur foncer dessus, les

policiers ont ouvert le feu blessant un passager à l’épaule.

10 janvier, Carcassonne (11) des policiers qui assistaient les pompiers sur un début d’incendie ont été ac-

compagnés par des jets de projectiles et des injures racistes, un policier reçoit une bouteille à la tête. Trois

meneurs de 18, 19 et 20 ans seront interpellés.

11 janvier, Limoux (11) les gendarmes interviennent sur du tapage en centre ville. Un individu fortemenrt

alcoolisé s’en prend aux militaires hurlant « Allah Akbar ! On va les niquer ces flics !» il a été interpellé.

14 janvier, Montreuil-Juigné (49) lors d’un contrôle de police route aléatoire, un gendarme à fait, une fois,

sur un véhicule qui fonçait délibérément sur deux de ses collègues. Une enquête est en cours.

15 janvier, Paris, une policière en faction devant l’Elysée est heurtée par une voiture est légèrement blessé.

Il s’agit d’un accident de la route ordinaire.

15 janvier, Port-Vendres 66 deux mineurs d’un institut médico-éducatif, sont tombés à la mer en voulant

fuir. Le directeur de l’établissement s’est jeté à l’eau suivi par les gendarmes qui sont parvenus à ramener

tout le monde au sec.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’a-

gressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse.

Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes

ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

60 - Padchance et des

enquêtes qui sortent

de l’ordinaire

Appel de la brigade de Pezou, alors qu’une

grivèlerie d’essence venait d’être signalée, le com-

mandant de la brigade s’est porté sur la route pour

intercepter le véhicule. Pistolet à la main, il fait si-

gne au conducteur de s’arrêter, celui-ci accélère et

manque percuter le gendarme, au passage ce der-

nier tire une balle en direction du véhicule. Comme

aucune trace n’a été découverte sur la route on

pense que la voiture a été touchée. Des recherches

sont entreprises et permettent de retrouver la voi-

ture abandonnée. La balle tirée a traversé le capot

moteur mais n’a pas atteint le conducteur, soulage-

ment dans les rangs des gendarmes qui n’auraient

pas apprécié que quelqu’un ait put être blessé ou

tué. La mise à

contribution

d’une équipe cy-

nophile et de

l’hélicoptère ne

permet pas de

localiser le

conducteur qui

sera interpellé

dans une gare en

région parisienne

suite à une large

diffusion. Rame-

né immédiate-

ment, l’individu

sera entendu,

présenté au Par-

quet et écroué le

tout en moins de

48 heures.

Un capitaine n’est pas forcément d’accord

avec son adjoint mais il reste le patron C’est ce qui

se produit pour une proposition de récompense.

Les faits sont exceptionnels. Un gendarme et un

jeune adjoint volontaire ont réussi à bloquer un

véhicule qui s’était soustrait à leur contrôle. La voi-

ture se révèlera volée mais son conducteur continue

sa fuite à pied à travers des champs inondés par

une crue. L’affaire manque tourner au drame

quand l’homme finit dans le lit de la rivière, il ne

sait pas nager et se retrouve entraîné par un cou-

rant violent. Malgré l’eau glaciale, les deux militai-

res se jettent dans la rivière et se retrouvent entraî-

nés également. Jour de chance pour les trois hom-

mes, le premier et rejoint et tous finissent par s’ar-

racher du courant pour se retrouver dans une zone

où ils ont pied, il s’en est fallu de peu. Padchance

connaît un cas où deux gendarmes ont laissé une

femme, dont ils avaient la garde, leur échapper et

sauter dans le canal de Briare. Elle avait pied, Pad-

chance souligne que gendarme et fugueuse n’a-

vaient été mouillés qu’à la ceinture et que les deux

militaires s’étaient vus décerner la médaille d’or de

la gendarmerie, une distinction exceptionnelle qui

n’est (n’était) donnée qu’à titre posthume ou lors-

qu’un gendarme avait été gravement blessé ou

avait frôlé la mort dans l’exercice de sa profession.

Rien n’y fait et les deux militaires du PSIG de Ven-

dôme se voient remettre la médaille de courage et

dévouement. Les décorations sont ce qu’elles sont

et ceci n’enlève rien

au geste exception-

nel des deux hom-

mes.

Appelé sur un

incendie dans un hô-

tel inoccupé, alors

qu’il passe la nuit

sur les lieux en at-

tendant que les pom-

piers maîtrisent le

sinistre, Padchance

recueille quelques

informations. Le gé-

rant de l’hôtel est

confronté à des dé-

boires financiers qui

peuvent l’avoir ame-

né à incendier son

établissement pour percevoir l’assurance. Les jours

suivants les enquêteurs finissent par découvrir que

l’hôtelier a pris l’avion vers la Martinique. Sur

place, l’officier chargé de la police judiciaire est

l’ancien commandant de compagnie de Gien et

Padchance doit justement lui rendre visite. Contac-

té par téléphone, l’officier met en chasse ses limiers

qui localisent le recherché en moins de 24 heures.

Alors qu’il se trouve à Fort de France Pad-

chance peut rencontrer les enquêteurs vendômois

qui n’ont plus qu’à entendre l’incendiaire après

l’avoir interpellé avec le concours de la brigade des

recherches locale. L’affaire est rapidement ficelée,

le délinquant est transféré en métropole alors que

les deux enquêteurs du Loir-et-Cher peuvent s’of-

frir quelques jours de farniente sous les cocotiers.

Il est des drames qui marquent un gendarme

à vie et Padchance a connu plusieurs suicides de

collègues qui restent gravés dans sa mémoire. Un

soir, il reçoit un appel d’un commandant de bri-

gade qui signale qu’un jeune gendarme vient de se

tirer une balle dans la tête. Aussitôt des enquê-

teurs de brigades de recherche sont envoyés sur

place. Le commandant de compagnie est avisé

mais demande si sa présence est nécessaire puis-

que c’est le major qui est de permanence. Avisé

que le commandant de groupement se déplace il

choisit quand même de se rendre sur les lieux. Le

gendarme est étendu dans le couloir de son appar-

tement, il s’est manifestement tiré une balle dans

la tête, l’arme est sous le corps et Padchance re-

marque un chargeur posé sur une étagère d’un

meuble du couloir, il contient des cartouches. On

ne peut aller plus loin dans les constatations car il

faut attendre plusieurs heures l’arrivée du méde-

cin légiste venant de Tours située

à une cinquantaine de kilomè-

tres.

En attendant l’arrivée du

spécialiste le major peut s’entre-

tenir avec la compagne du gen-

darme qui explique comment

une dispute à dégénéré amenant

le militaire à menacer de se suici-

der avec son arme de service.

Elle est sortie pour appeler un

jeune gendarme à son aide et

c’est alors qu’elle était dans la

cour que le coup de feu a été tiré.

Le minutage et les auditions des différents témoins

confirment que la victime était seule chez elle

quand le coup de feu a été tiré. La soirée avait été

bien « arrosée » avec des amis du couple pour ex-

pliquer en partie ce comportement idiot.

Lorsque l’assistant du médecin légiste ar-

rive, il n’a aucune compétence pour établir un

constat médical mais le corps peut être retourné.

C’est ainsi qu’on retrouve l’arme, sans chargeur

et sans munition dans le canon, un étui vide et une

cartouche non percutée. Au vu des différents élé-

ments Padchnce arrive à la conclusion que ce dé-

cès est accidentel. En reconstituant ce qui s’est

passé à partir des constatations, il apparaît que le

gendarme a fait un simulacre de suicide, il a armé

son pistolet devant sa compagne en éjectant la car-

touche qui était dans le canon. Se rendant compte

de sa bêtise il a retiré le chargeur et l’a posé sur le

meuble en oubliant qu’entre temps une autre car-

touche s’était engagée dans le canon, celle qui l’a

tué lorsqu’il a appuyé sur la détente. On pourrait

penser que ça ne change rien au résultat sauf si

l’on tient compte du fait qu’il apparaîtra plus tard

que le jeune couple s’était endetté pour l’achat

d’une maison et qu’un suicide n’aurait pas permis

à l’assurance de jouer.

Vers 3 heures du matin alors qu’il rentre

vers la résidence avec le capitaine ce dernier lui

pose une question effarante « quand pensez-vous

qu’ils vont remplacer le gendarme ?» Sans com-

mentaire sinon celui qui explique que cette inter-

rogation sera l’une des raisons pour lesquelles il

n’y aura jamais d’atome crochu avec cet officier,

le second dans son poste d’adjoint à Vendôme.

Les suites de cette tragédie méritent qu’on

s’y arrête. Alors que le corps a été transporté à

Tours, Padchance apprend que le médecin légiste

est en vacances et qu’il ne pratiquera pas l’autop-

sie avant au moins une semaine. Pour le major il

n’est pas question de laisser ce gendarme aussi

longtemps à la morgue. Le pro-

cureur n’a pas de solution et

conseille d’en rechercher une

car le délai apparaît particuliè-

rement long au magistrat. Au

groupement de gendarmerie, on

essaie bien de justifier l’attente

d’une semaine mais devant l’in-

sistance de Padchance la for-

mule « débrouillez-vous » est

adoptée. Grâce au concours de

camarades de la section-

recherches d’Orléans qui four-

nissent le numéro de téléphone

portable d’un médecin légiste local, grâce à la

compréhension du spécialiste qui donne un cré-

neau pour le lendemain de façon à procéder à

l’autopsie, l’affaire est résolue. Le reste n’est que

formalités avec accord du magistrat, réquisition

de transport du corps de Tours à Orléans, enquê-

teurs envoyés sur place avec la tenue de la victime,

famille avisée qui donne ses instructions au ser-

vice des pompes funèbres, le lendemain l’examen

de médecine légale est pratiqué et le surlendemain

le corps est rapatrié dans sa famille en Bretagne.

Fin 1998 une bonne nouvelle arrive directe-

ment du bureau des ressources humaines de la ré-

gion. Le chef du service fait passer un message im-

portant. Le commandant de la circonscription du

centre s’est déclaré satisfait du travail de Pad-

chance et il a décidé de le maintenir à son poste

pour les quelques années qui lui restent à accom-

plir.

Plus de déménagement, une véritable bouf-

fée d’oxygène qui compense l’ambiance détestable

à la tête de la compagnie. C’est sans compter sur

d’autres décideurs qui ont des protégés à placer.

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