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LE MAGAZINE QUÉBÉCOIS DE LA PHOTOGRAPHIE VOLUME 7 NUMÉRO 2 FÉVRIER/MARS 2014 PHOTOSOLUTION.CA LES SECRETS DE LA PHOTO DE JARDINS TESTS SONY ALPHA 7R + NIKON D610 5,95 $ EN KIOSQUE JUSQU’AU 31 MARS 2014 RÉUSSIR SA MISE AU POINT EN MACROPHOTOGRAPHIE IMPRIMÉ AU CANADA ENVOI DE PUBLICATION NO DE CONVENTION: 40010196 185, RUE ST-PAUL, QUÉBEC (QUÉBEC) CANADA G1K 3W2 Grands espaces : s’inspirer pour se dépasser Orchestrer ses opportunités photo Comprendre les modes d’exposition L’éthique du photographe animalier trucs pour améliorer vos images

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LE MAGAZINE QUÉBÉCOIS DE LA PHOTOGRAPHIE

VOLUME 7 NUMÉRO 2 FÉVRIER/MARS 2014 PHOTOSOLUTION.CA

LES SECRETS DE LA PHOTO DE JARDINS TESTS SONY ALPHA 7R + NIKON D610

5,95 $ EN KIOSQUE JUSQU’AU 31 MARS 2014RÉUSSIR SA MISE AU POINT EN MACROPHOTOGRAPHIEIMPRIMÉ AU CANADA ENVOI DE PUBLICATION NO DE CONVENTION: 40010196 185, RUE ST-PAUL, QUÉBEC (QUÉBEC) CANADA G1K 3W2

Grands espaces : s’inspirer pour se dépasserOrchestrer ses opportunités photoComprendre les modes d’expositionL’éthique du photographe animalier

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SommairePhoto Solution février/mars 2014en page couverture : photo par Patrick Di Fruscia

ÉDitorialtriBunela PaGe De la Fin

imaGeS et iDÉeSun appel inattendu pour laphotographie de paysagepar Jenny montgomeryNous avons voulu savoir comment un ancien directeurmarketing pour une entreprise de suppléments pour sportifs est devenu un photographe florissant.

les secrets de la photo de jardinspar louise tanguayOn pourrait penser que, puisqu’un jardin est bien structuréet comprend des éléments agréables à l’œil, il serait facilede le traduire en photos. Eh bien pas nécessairement…

exPotulipes

PratiQuela nature dirigéepar Scott linsteadCe photographe animalier explique de quelle façon lestechniques de prises de vue non traditionnelles lui ontpermis d’avoir un plus grand contrôle artistique sur unescène et de développer un style qui lui est propre.

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Photo animalièreles modes d’expositionpar Daniel DupontVoici un aperçu des avantages et désavantages des princi-paux modes d’exposition en photographie animalière.

logiciels à la rescoussepar Sylvain lalande, collaboration spéciale du Collège marsanVoici cinq trucs qui vous aideront à améliorer vos imagesde paysage et à vous tirer de certains mauvais pas.

FaQréussir sa mise au point en macrophotographiepar Jean-François landryIl existe une technique simple et méconnue qui permet deréussir une mise au point précise en macrophotographie.

Photo 101Conserver une vision périphériquepar Jean-François landryPar habitude ou par conviction, lorsqu’on pose l’appareildevant soi et qu’on approche son visage du viseur, onferme un œil afin, dit-on, de mieux se concentrer parcelui qui est demeuré ouvert. Peut-il en être autrement?

ÉQuiPementteStle nikon D610par Peter K. BurianUn aperçu des nouvelles fonctionnalités de ce reflex pleincadre, successeur du D600.

teStle Sony alpha 7rpar Peter K. BurianLe premier système compact avec capteur plein cadretesté et commenté.

nouveautÉS Photopar Peter K. Burian

GaDGetomaniepar Jean-François landry

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Février/MarS 2014. volume 7, numéro 2photo Solution185, rue St-paulQuébec, Qc, canada g1K 3W2tél. : 418 692-2110 fax : 418 692-3392

facebook.com/photosolution @photoSolutionQc

aBonneMenTSSans frais : 1 866 807-5520Courriel : [email protected] : photosolution.ca

réDacTionDirectrice de la rédactionvalérie [email protected] artistiqueguy [email protected] à la rédaction et à l’administrationJenny montgomery

aDMiniSTraTionéditeur et directeur des ventes publicitairesguy J. [email protected] 692-2110 / 1 800 905-7468 poste 101comptabilitéannie goulet

Prix réguLierSAbonnement : 1 an : 35,70 $. 2 ans : 71,40 $. 3 ans 107,10 $.toutes taxes applicables canadiennes en sus. Les résidantsdes é.-u. payent en $uS + 10 $uS par année en frais deposte. Les résidants des autres pays payent en $uS + 90 $uSpar année en frais de poste. Prix unitaire : 5,95 $can/$uS.

DirecTiveS De SouMiSSionSPhoto Solution invite ses lecteurs à soumettre leurs port folios et articles pour publication. Les articles doiventêtre en lien avec le domaine de la photographie et doiventêtre accompagnés d’images appuyant le texte soumis.toute soumission doit respecter les directives de soumission émises par l’éditeur. ces dernières sontdisponibles à photosolution.ca et sur demande au 418 692-2110 ou à [email protected].

Le magazine Photo Solution (iSSn 1916-100X) est publiésix fois par année (décembre/janvier, février/mars, avril/mai,juin/juillet, août/septembre, octobre/novembre) par leséditions apex inc. tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés.

Photo Solution est distribué en kiosque par coast to coastnewsstand Services.

nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement ducanada par l’entremise du fonds du canada pour lespériodiques, qui relève de patrimoine canadien.

il nous arrive de rendre notre liste des abonnés disponibleà des entreprises offrant des produits ou services suscep-tibles de vous intéresser. Si vous ne désirez pas recevoirces offres, informez-nous soit par téléphone, par télécopieur ou par courrier.

membre de la cita

copyright © 2014 Les éditions apex inc. aucune reproduction,par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. malgré le soin apporté, Les éditions apex inc. ne peutgarantir que les informations contenues dans ce magazine sontcomplètes et exactes. par conséquent, Les éditions apex inc. sedécharge de toutes responsabilités relatives au contenu du magazine ou à quelque erreur ou omission que ce soit.

noS CollaBorateurS

Peter K. Burian est un expert de l’industrie photographique et de l’enseignement. ilest l’auteur de plusieurs guides. peterkburian.com

Daniel Dupont est le spécialiste de la photographie aviaire du Québec. il anime desateliers au Québec et à l’étranger. danieldupont.ca

Sylvain Lalande est photographe et enseignant au collège marsan. il présente, entre autres,l’atelier « retouchez vos images de vacances ». collegemarsan.qc.ca

au cours des 25 dernières années, Patrice Halley a capté un éventail d’images pourdes magazines du monde entier. patricehalley.com

Jean-François Landry conseille les acheteurs de produits photo de Québec depuis1989. il anime également des cours et ateliers techniques.

Scott Linstead est passé par l’ingénierie et l’enseignement avant de se lancer en photographie animalière professionnelle. scottyphotography.photoshelter.com

Louise Tanguay est une passionnée de voyage et de nature. elle offre des ateliers etvoyages photo, entre autres, à hawaii, en italie et en namibie. louisetanguay.com

éditoriaLVoilà maintenant trois ans que nous vous présentons une édition spéciale dédiée à la pho-tographie de nature et de paysages. C’est à chaque fois un réel plaisir de se lancer à larecherche d’un contenu qui vous fera découvrir des photographes dont le travail pourrainspirer le vôtre et des idées qui contribueront à revisiter les notions les plus classiques.

Cette fois, nous vous présentons, entre autres, deux articles qui vous sembleront particulièrement différents dans leurs approches. D’abord la chronique de PatriceHalley, où il nous expose son point de vue sur la photographie animalière et les considérations éthiques au travers de l’histoire. Son texte nous invite également àaccepter les petites imperfections pour savourer le moment et à revoir notre positionquant à la nature elle-même, puisque nous en faisons bien partie. Ensuite, l’article deScott Linstead, où vous aurez l’occasion de découvrir un type d’images qui a peu oupas été abordé dans les pages de notre magazine. Ce photographe animalier a développé une approche distinctive grâce à des techniques non traditionnelles, maistoujours respectueuses du monde vivant et de sa complexité.

Ces photographes en apparence bien différents par leurs approches sont pourtantreliés par le respect inconditionnel qu’ils portent envers la nature et le monde animal.Leur travail vient en quelque sorte exprimer leurs propres connexions et leur interprétation de ce monde. Parce quenous pouvons nous permettre d’interpréterla nature, n’est-ce pas? En fait, les réponsesvarient d’une personne à l’autre… Certainspréfèrent capter la nature telle qu’elle est,sans interventions ni retouches. D’autrescherchent à recréer ce qu’ils ont perçu enmodifiant les scènes qu’ils photographient,soit à la prise de vue ou en post -production. D’autres encore, naviguententre les deux points de vue, adoptant une ligne de conduite qui emprunte aux deuxapproches à différents degrés.

Quelle que soit votre façon d’aborder la photographie de nature et de paysages, nousespérons que ce numéro nourrisse à la fois votre inspiration et vos connaissances tech-niques, et vous amène également à poursuivre une réflexion sur vos propres habitudes.Et n’hésitez surtout pas à nous faire part de votre opinion!

Valérie RacineDirectrice de la rédaction

« QueLLe Que Soit votrefaçon d’aborder La photographie de natureet de paySageS, nouSeSpéronS Que ce numéro nourriSSe à LafoiS votre inSpiration etvoS connaiSSanceStechniQueS »

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EPSON Stylus Pro 3880 – 1 320 $*©

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Ce n’est pas le lieu le plus sûr pour une prise de vues.

En pleine nature sauvage de l’Idaho.

Et vous voilà soudain au cœur de l’action, face à une force vive de 3 600 kilos.

Mais vous vous ressaisissez et vous focalisez de plus près.

C’est alors que l’imprévisible prend une tournure magique.

Et le résultat justifie pleinement le risque.

Tout ça pour une seule photo.

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TRIBUNELETTRES . INFOS . LIVRES

[lettres] parfaitement grise, c’est-à-dire sans aucune dominante decouleur. La neutralité d’un carton blanc est donc plus facile àconstater... Mais une carte d’un gris parfaitement neutre peuttrès bien être utilisée pour effectuer une balance des blancs.

— Jean-François Landry

LA PHOTO AU CINÉMAun film qui n’était pas dans votre liste : Under Fire, un dramede guerre de 1983. trois journalistes dans un triangle amoureux pendant les derniers jours du régime corrompu deSomozoa au nicaragua en 1979. félicitations pour votreexcellent magazine!

Jean-marc thibault via courriel

LA PHOTO AU CINÉMAil y a eu aussi The Bang Bang Club, un film de Steven Silver,avec ryan phillippe, malin akerman et tyler Kitsch (2010). il estinspiré du livre à succès coécrit par greg marinovich et JoaoSilva. bon film!

— frédéric cotton via courriel

QUESTION DE BALANCE DES BLANCSun mot pour dire que j’ai toujours hâte de recevoir la prochaineédition. en attendant, j’épluche l’édition en main. J’ai une question à propos de la balance des blancs personnalisée. dansles lectures que je consulte, on utilise soit la carte grise, soit unobjet blanc (c’est ce qui est écrit dans mon manuel de référencecanon). pourriez-vous m’éclairer en ce qui a trait aux avantageset utilisations de chacun?

— Jacques Lefebvre via courriel

Lorsqu’on cherche à faire une balance des blancs personnalisée (donc, manuelle), il est préférable d’utiliser uncarton blanc. Un carton (parce que ça dure plus longtempsqu’une feuille de papier) blanc pur (et non blanc crème oublanc coquille d’œuf) et non réfléchissant (un bon carton mat).La carte grise est plutôt conçue pour effectuer une expositionmanuelle, la carte grise (18 %) étant le standard sur lequel estcalibré votre système d’exposition. Il est préférable de ne pasutiliser une carte grise pour effectuer une balance des blancs,tout simplement parce que rien ne garantit qu’elle est

[photoreportage]EIGION/LE RIVAGE PAR VALÉRIAN MAZATAUDEigion/le rivage est un projet artistique du photographe montréalais valérianmazataud réalisé durant l’été 2013 dans le cadre d’une résidence artistiqueau aberystwyth art center du pays de galles grâce au soutien du conseildes arts et des Lettres du Québec. Eigion (océan, en gallois) est un livred’artiste dont chaque page mesure près d’un mètre de long. Le spectateurest invité à se plonger dans ces sténopés numériques de la ligne d’horizonmarine qui évoquent le vide et l’absence, et à y projeter ses propres émotions et réflexions, comme il le ferait face à la mer...

visitez photosolution.ca pour voir le photoreportage de ce numéro.©

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[infos]SCANDALE! VICE, CRIME ET MORALITÉÀ MONTRÉAL, 1940-1960présentée jusqu’à l’automne 2015 au centre d’histoire demontréal, cette exposition jette un regard sur le montréal d’après-guerre, période durant laquelle la ville, qualifiée de« Little paris of america », s’éclate dans ses centaines declubs, bars et cabarets qui attirent les noctambules d’ici etd’ailleurs.mais en marge de ce montréal effervescent, coexiste un redLight, avec ses maisons closes, et la ville acquiert aussi la réputation d’une « ville de vices ». au cœur de ce réseaurègne le crime organisé avec la complicité des autorités.puisant dans les archives et des dizaines de témoignagesinédits, et misant sur un environnement fantaisiste, troublant etévocateur, l’exposition fait entrer le visiteur dans l’histoire deces vingt années qui ont marqué la culture et la politiquemontréalaise. c’est également une superbe occasion de voiret d’apprécier les nombreuses photos d’archives de grandsphotographes comme bernard of hollywood et gabydesmarais. ville.montreal.qc.ca/chm

Des ateliers photo à la fois ludiques et zen !Séjours reposants et inspirants qui faciliteront l’émergence de votre créativité.

avec le photographe et animateur François Gagnon

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francoisgagnonphotographe.com 450 446-6455

Du 17 au 23 août 2014

Du 21 au 27 septembre 2014

L’Île Verte – la magnifique

En passant par Kamouraska

aL paLmer, verS 1948 © geStion deS documentS et archiveS,

univerSité concordia. fondS aL paLmer, SpiciLège

LiLi St-cyr, verS 1950

© centre d’hiStoire de montréaL

La maJorité deS ShoWgirLS de L’époQue venaient deS étatS-uniS, 1951

© LouiS JacQueS (WeeKend magazine). bibLiothèQue et archiveS canada, e005477044

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TRIBUNE

GROS PLANS ETMACROPHOTOGRAPHIE :L’ESSENTIELpar Tracy Hallett, Dunod, 192pagesun volume technique qui survole lesnotions nécessaires à la réalisationd’images en gros plans; du choix du matériel jusqu’au traitement des images,en passant par les principaux réglages, la gestion de la lumière et des couleurs, etles règles de composition.

NATIONAL GEOGRAPHIC — 125 ANSpar Mark Collins Jenkins, National GeographicSociety/Broquet, 389 pagesLes photographies du National Geographic nous font rêver depuis biendes générations. cette publication a pourtant vu le jour sous une couverture brun marron, avec un contenu austère, réservé aux cartesgéographiques et météorologiques imprimées en noir sur blanc. en1904, le rédacteur en chef gilbert h. grosvernor reçoit un colis contenant certaines des premières photos de Lhassa, au tibet. cesimages iront combler les 11 pages du magazine qu’il lui restait à compléter, établissant par le fait même le premier pas vers une longuetradition d’images plus étonnantes les unes que les autres. L’ouvrageanthologique National Geographic — 125 ans regroupe quelque600 images qui retracent les faits marquants de l’histoire tout en suivant les traces des plus grands photographes aventuriers de cecentenaire. un incontournable pour tous ceux qui rêvaient de parcourirle monde et de découvrir des rivages inconnus, cachés sur une montagne de draps avec pour seule lumière une lampe de poche pour découvrir les pages de ce mythique magazine.

VOYAGE DANS L’ANCIENNE RUSSIEpar Véronique Koehler, AlbinMichel, 176 pagesSergueï mikhailovich prokoudine-gorsky(1863-1944) est un chimiste et photographe russe, inventeur d’un nouveau procédé photographique en couleurs redécouvert grâce à la numérisation. cet ouvrage présente180 photographies réalisées à la demandedu tsar nicolas ii, grand amateur de photographies, de 1909 à 1915.

ROBERT DOISNEAUEN 365 PHOTOSPlay Bac, 370 pagesce « calendrier perpétuel » vous permet deredécouvrir tout au long de l’année leschef d’œuvres du photographe de ruefrançais bien connu, robert doisneau, quece soit Le baiser du Pont-Neuf ou La Valsedu 14 juillet.

[livres]

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JUSQU’AU 9 MARSSYMBIOSE ET CONFRONTATION,ALICE BOUTTENL’Espace F de Mataneespacef.org

20 FÉVRIER AU 20 MARSDE NOUS IL NERESTE PLUS PERSONNE,VALÉRIAN MAZATAUDMaison de la culture Mont-Royal,Montréalaccesculture.com

JUSQU’AU 23 MARSPHOTOGRAPHE NATURALISTEDE L’ANNÉE 2013Musée royal de l’Ontario, Torontorom.on.ca

JUSQU’AU 30 MARSLES BEATLES À MONTRÉAL, ARTISTES VARIÉSMusée Pointe-à-Callières, Montréalpacmusee.qc.ca

JUSQU’AU 6 AVRILPHOTOGRAPHE NATURALISTEDE L’ANNÉE 2013Royal BC Museum, Victoriaroyalbcmuseum.bc.ca

JUSQU’AU 13 AVRILÉMOUVANTE VÉRITÉ,CLAIRE BEAUGRAND-CHAMPAGNEMusée McCord, Montréalmusee-mccord.qc.ca

JUSQU’AU 25 MAIBIENVENUE À L’ATELIERKENT MONKMANMusée McCord, Montréalmusee-mccord.qc.ca

JUSQU’À OCTOBRE 2015SCANDALE! VICE, CRIMEET MORALITÉ À MONTRÉAL,1940-1960Centre d’histoire de Montréal ville.montreal.qc.ca/chm

À voir!

EXPOSITIONS ET ÉVÉNEMENTS

[infos]

MONTRÉAL � � � � � � � � �

35e Édition

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Date limite: 15 février 2014

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[infos]SYMBIOSE ETCONFRONTATIONL’espace f de matane et La fabriqueprésentent l’exposition Symbiose etconfrontation, de la photographe aliceboutten, jusqu’au 9 mars prochain.alice boutten est originaire de larégion lilloise, en france, et terminedes études en photographie aucégep de matane. cette série de portraits s’inspire du caractère fusionnel d’une relation de couple etson rapport au monde. espacef.org

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nouS avonSenSuite « évoLué »et notre reLationavec La natureS’eSt Lentementdétériorée.

Nous avons ensuite « évolué » et notrerelation avec la nature s’est lentementdétériorée. Avec l’invention des arcs etdes flèches, et plus tard de la poudre àcanon, nous nous sommes mis à chasserpour le loisir ou pour les trophées, exterminant par le fait même plusieursespèces. Quelques centaines d’années ontpassé et la révolution industrielle a faitpasser l’urbanisation à vitesse grand V,coupant au passage les liens qui reliaientencore l’homme au monde sauvage. Sansattaches à la terre, le respect du mondeanimal a été maintenu par la peur. Pournous divertir, nous avons entassé de plusen plus d’animaux dans des zoos (lesparcs zoologiques modernes existentdepuis le 18e siècle, mais le conceptmême remonte à l’Antiquité.) Pour desraisons politiques et économiques, nousavons contrôlé, puis détruit de nombreuxmilieux naturels.

L’augmentation de la pollution mondialeet de la pression démographique a accéléré la disparition des régions sauvages, et nous avons éventuellementcommencé à réaliser notre erreur pourenfin tenter de trouver de nouvelles solutions. Mais notre approche environ-nementale n’était pas soumise au respectdu bien-être des animaux, mais plutôt àun point de vue condescendant qui s’appuyait sur des pseudosciences et dela complaisance (la conservation desmilieux naturels a d’abord été motivéepar l’inquiétude des rois d’Angleterre quivoyaient leurs gibiers s’amoindrir).

Le panda, le tigre et la baleine sont devenus des symboles de ce besoin deconserver les espèces et leurs habitats.Après avoir vécu dans une société principalement animiste et zoomorphisteà travers l’histoire, l’homme a perdu le res-pect de ses ancêtres envers le mondenaturel pour devenir de plus en plus

de nos jours, les images d’animaux sont utilisées ad nauseam enpublicité autour du monde. afin d’emblématiser leurs produits ou decaractériser à outrance ce que nous devrions consommer, les corporations se servent de figures animalières pour faire résonner noscordes sensibles. pour atteindre ce but, ils n’hésitent pas à nousmontrer des images de créatures magnifiées ou démonisées,mignonnes ou redoutables, bien souvent photographiées dans unenvironnement contrôlé. de l’anthropomorphisme à l’embellissement,le processus photographique est accéléré grâce à des animaux gardés en captivité ou domestiqués afin de créer de toutes piècesune nature qui n’a jamais existé. comme le travail de retouche effectué sur le corps des top-modèles, les caractéristiques physiquesdu monde animal sont modelées, rehaussées, et des petits extrassont ajoutés pour satisfaire les critères des gens de marketing.

Sur Le Terrain

L’ÉTHIQUE DUPHOTOGRAPHEANIMALIERLeS aniMaux, DoMeSTiqueS ou à L’éTaT Sauvage,onT-iLS DeS DroiTS? eT onT-iLS DeS DroiTS en cequi concerne La Façon DonT on LeS DéPeinT?PAR PATRICE HALLEY

Les logos ont parcouru bien du chemin depuis que le crocodile stylisé (peut-être l’un des premiers

exemples de figure animale utilisée enpublicité moderne) et le puma se sontmis à représenter des marques de vêtements et que le cheval et le jaguar ontservi à la vente de voitures. Pour mieuxreprésenter les caractéristiques d’un produit ou l’identité d’une entreprise, leslogos sont maintenant plus dynamiques.Et même si certaines compagnies conser-vent des designs minimalistes, comme lerenard ou le papillon des navigateurs webet services de messagerie, d’autres setournent vers des images hautement retra-vaillées, comme le tigre qui nous venddes produits pétroliers et le requin quivante les mérites d’une marque de vodka.Mais les animaux, eux, n’ont pas changé.Ils demeurent physiquement les mêmeset sont tout aussi neutres envers nousqu’un être vivant peut l’être.

Qu’est-il arrivé? Comment sommes-nouspassés d’une utilisation traditionnelle del’animal, imaginaire ou réel, afin de représenter les plus puissants de notresociété à la prolifération actuelle de photographies parfaites représentant lanature supposément sauvage, mais donnant une vue déformée de la réalité?La Bible nous raconte que Dieu a créé lemonde animal et a donné à l’hommeautorité sur sa création. Mais que l’onsoit créationniste ou évolutionniste, ilfaut reconnaître que l’homme et l’animalont longtemps partagé un même territoire et, par conséquent, creusé uneempreinte égale sur la nature. Pour pouvoir manger, nous devions sortir,nous rendre vulnérables, et chasser avec pour seule arme une lance fabriquée de nos mains. Les animauxétaient notre principale source de subsis-tance et nous les respections pour cesacrifice ultime.

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TRIBUNE

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anthropomorphiste. Les animaux appa-raissent maintenant dans nos vies sousforme d’icônes, et sont utilisés à travers lemonde afin d’attirer le consommateur ennous grâce à leur signification universelle.Ils nous reconnectent à ce que nous avonsété; c’est ce que les publicitaires pour-raient appeler un capital de marque idéal.

Ainsi, on a vu monter en flèche la deman-de pour des images spectaculaires dumonde sauvage; une niche que les photographes et autres créateurs d’imagesse sont empressés d’emprunter. Les commandes pour des photographies dehaute qualité et la technologie numériquele permettant, les altérations d’imagessont entrées dans l’équation. Fini leslimites à la créativité des artistes visuels.Les photographes animaliers se sont misà vendre leur production à des agencespublicitaires, qui sont éventuellementdevenues leurs principaux clients.

La compétition pour des images à couperle souffle est rude. À tel point que cer-tains photographes animaliers reconnusont commencé eux aussi à manipuler lemonde naturel, parfois numériquement,parfois au moment de la prise de vue; ona pu en voir plusieurs au cours des der-nières décennies. Certaines publicationsrespectées, comme Aubudon et TheAtlantic, ont sonné l’alarme, publiant desarticles traitant du sujet et dénonçant despratiques qui déformaient la réalité.

Certains photographes ont tenté de justifier leurs techniques en évoquant desraisons historiques, arguant que la frontière entre l’art et le documentaire nedevrait plus être tracée si drastiquement denos jours. Quelques-uns ont avancé queces pratiques constituaient le futur de laphotographie. L’apogée fut atteint lorsqu’en 2010, un photographe animaliers’est vu retirer un prix très prestigieuxaprès que le jury eu découvert sa super-cherie. Le loup montré sur l’image commeun animal sauvage sautant une clôtureétait en fait un animal domestiqué.

Voyez-vous, je crois que ce qui fait unbon photographe animalier n’est pas laperfection des images qu’il crée ni même

le moment qui est capté — ni les revenusgénérés par ses images — ce sont les cir-constances. L’expérience vécue par unsimple être humain quand il s’exposedans la nature, et le sentiment de toucher,lors d’un court moment de grâce, unmonde qui ne nous appartient pas. C’estle fait de comprendre que nous nesommes que des invités à cette grandefête et que nous ne pouvons en aucuncas la modifier pour la rendre « parfaite ».La nature n’est jamais parfaite. Elle estcrue et elle est en constante évolution. Cesont les humains qui veulent la contrôlerpour la rendre à leur gré « magnifique »,« terrifiante », « jolie » ou « apaisante ».

Les trois quarts des photos de nature queje vois aujourd’hui sont aussi ennuyanteset prédictibles qu’un film hollywoodienen technicolor. Trop d’interventions dansPhotoshop étouffent la sincérité d’uneimage et tuent la spontanéité. Tout n’estque lissage et polissage jusqu’au point dela dénaturation. D’après moi, une bonneimage en est une pouvant montrerquelques défauts qui la rendent bien réelle. Mais malheureusement, cette technique est également utilisée afin decréer des images faussement documen-taires. J’espère sincèrement que tout celachangera un jour, et que nous retourne-rons à des images plus honnêtes. Pourl’instant, toute image cherchant à montrerun animal dans son milieu naturel, maisproduite dans un environnement contrôlé

est pour moi une perversion de la véritable signification de la photographie.

Dans son travail, effectué exclusivement enAfrique, le photographe britannique NickBrandt montre des moments naturels sansaucun artifice. Brandt n’utilise pourtant pasde super téléobjectif. Il se tient à quelquespieds seulement de ses sujets, sans protection, et tente de capturer leur espritplutôt qu’une scène spectaculaire. Brandtexplique que « toute créature, humaine ounon, a un droit égal à la vie, et ce senti-ment, cette croyance que tout animal estmon égal, affecte tout mon travail. »

Si vous aimez vraiment la nature, demandez-vous quelle sorte de photo-graphe animalier vous désirez être. Serez-vous un chasseur de trophées àl’éthique variable qui cherchera les photos les plus profitables dans desenclos, des zoos, ou bien dans la naturemais sans considération pour l’animal quise trouve dans votre viseur? Ou bienserez-vous celui qui s’investira personnel-lement dans sa photographie, celui quiredeviendra vulnérable dans un effort decapturer une image qui vaudra plus quetoute rétribution ou tous les prix presti-gieux du monde? Cet accomplissement nesera peut-être connu que de vous seul,mais vous y aurez gagné une expériencequi durera toute votre vie et une imagequi racontera la vérité. Il est grand tempsde reconquérir notre état sauvage.

J’ai réalisé cette prise de vue d’un coyote dans son milieu naturel après qu’un immense feu eut

ravagé le plateau chilcotin où je photographiais des chevaux sauvages. nous sommes restés

ensemble pendant plus de 45 minutes. Pendant ce temps, le coyote a fait la sieste, m’a permis de

prendre des plans rapprochés de lui, et a même joué à la cachette avec moi dans les hautes

herbes de la prairie avant de retourner vivre sa vie de coyote.

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UN APPELINATTENDU POUR LAPHOTO DE PAYSAGEPorTraiT De PaTricK Di FruScia,un DirecTeur MarKeTing Devenu PHoTograPHePAR JENNY MONTGOMERY

IMAGES ET IDÉES

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Di Fruscia raconte que tout a commencé lorsque le directeur del’entreprise lui a demandé de

prendre en photo sa gamme de produitsavec des athlètes. «  Il m’a acheté mon premier appareil photo, et je suis parti delà. Pour apprendre à utiliser ce mer-veilleux outil, j’ai littéralement lu tout ceque j’ai pu trouver à propos de la photographie, et cette tâche s’est vitetransformée en passe-temps. » Di Frusciarelate également une expérience vécue

au sommet du mont Ernest-Laforce, enGaspésie, comme un «  appel  » vers la photographie de paysage. «  Ce fut unesorte d’intervention divine, une épiphanieà travers laquelle j’ai su que je voulaisvivre et sentir la beauté de notre magni-fique planète, et la photographie était lemédium parfait pour en témoigner. »

Pour Di Fruscia, la photographie estpresque une expérience spirituelle et ilapproche sa vocation avec l’enthousiasme

d’un coach de vie et d’un conférenciermotivateur. Sur sa page Facebook, ilaccompagne souvent ses images spectaculaires de pensées inspirantes.Quand nous lui avons demandé quel estson but derrière cette façon de faire, il arépondu : « Il y a eu une période de mavie où j’ai vécu des moments très difficiles.Atteindre le fond du baril m’a fait voir lavie d’une façon entièrement nouvelle. Etun jour, j’ai réalisé que la vie, ça devaitêtre plus que ça. » Il a ainsi commencé àréfléchir à propos des buts qu’il s’étaitfixés et à comment les dépasser. « Je trouve très triste que certaines personnespréfèrent demeurer dans leur zone deconfort plutôt que de développer leurstalents innés et ainsi avoir une chance de

patrick di fruscia est un photographe de nature et de paysage canadien dont le portfolio réunit une foule d’images inspirantes. Sontravail le mène aux quatre coins de la planète, vers des régions auxpaysages époustouflants. c’est également un photographe très actifsur les réseaux sociaux, et ses nombreux fans apprécient à la fois sesimages et ses mots d’encouragement. nous avons voulu savoir comment cet ancien directeur marketing pour une entreprise de suppléments pour sportifs est devenu un photographe florissant.

gaspé, québec14 mm, 1,6 s, f/18, iSo 100

Îles Féroé14 mm, 2,5 s, f/20, iSo 100

© patricK di fruScia

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vivre une vie meilleure. La peur est notrepire ennemi, et la plupart des peurs nesont que des pensées négatives exagéréessans rapport avec la réalité. »

Il est clair que Di Fruscia croit fermementqu’on doit faire tout son possible pourpoursuivre ses rêves, et sa propre vie reflè-te cet intense dévouement à l’art. Mais il nelaisse pas cette passion l’isoler du reste dumonde. Au contraire, au travers desréseaux sociaux, d’ateliers et de consulta-tions privées, Di Fruscia partage son inspiration et encourage sans relâche sesfans à devenir de meilleurs photographes.

Parmi les conseils qu’il donne à nos lecteurs, il met l’accent sur la place qu’ondonne à la photographie dans nos vies.« Ne vous donnez jamais d’excuse pour nepas poursuivre vos rêves. Prenez l’habitude de sortir toutes les semaines, aumoins une fois. Je suis pleinementconscient qu’avec le travail, la famille et lesautres engagements, il peut être difficile detrouver le temps, mais vous devez faire cequi vous fait sentir vivant. »

Il poursuit  : «  Arrêtez de perdre votretemps devant la télévision et sortezprendre des photos. Même si vous revenez bredouille, l’expérience en elle-même en vaut la peine. Ne prêtez pasattention aux personnes négatives quicherchent à détruire vos rêves. Croyez envous-même et aux buts que vous vousêtes fixés. Chaque jour, faites un pas dans

cette direction, le plus petit soit-il.Cherchez à parfaire vos connaissances partous les moyens possibles (livres, magazines, Internet, ateliers, etc.) et pratiquez, pratiquez, pratiquez, à la foissur le terrain et en postproduction. Et par-dessus tout, faites-le pour vous. Necherchez pas à copier les autres, mais inspirez-vous-en. Vivez pleinementchaque moment, même lors des jours depluie. La beauté vous entoure. »

Et la beauté se trouve parfois à l’endroitmême où vous êtes. Di Fruscia raconteque des gens lui partagent leur déceptionde ne pas pouvoir se rendre dans deslieux exotiques afin de les photographier.Ce photographe qui a beaucoup voyagé

« pratiQuez, pratiQuez,pratiQuez, à La foiSSur Le terrain et enpoStproduction. »

coteau-du-Lac, québec17 mm, 0,5 s, f/22, iSo 100

québec15 mm, 16 s, f/22, iSo 200

© patricK di fruScia

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« mettez votre égo decôté et Soyez ouvertauX nouveLLeS façonSde voir et de capturerLa nature. »

retrouve pourtant certaines de ses plusbelles inspirations tout près de chez lui.«  J’ai pris plusieurs très bonnes imagesdans mon environnement immédiat.Prendre des photos spectaculaires dansdes lieux isolés comme l’Islande est beaucoup plus facile que de le faire oùvivent des gens. Il faut travailler plus fortpour créer de bonnes images chargéesd’émotions. Le truc est de garder soncœur et son esprit ouverts afin de voir lesopportunités quand elles se présentent.Éliminez tout élément distrayant de voscompositions et ne conservez que ce quiest significatif pour vous. »

Il conseille également aux photographesde ne pas s’enliser dans leurs vieilles habitudes. « N’ayez pas peur d’apprendreles plus récentes techniques. Tentez derepousser les barrières. Ne craignez pasd’apprendre des autres. Mettez votre égo

de côté et soyez ouvert aux nouvellesfaçons de voir et de capturer la nature. Ily a tellement de bons photographes quidécouvrent de nouvelles façons de travailler et qui pourront vous partagerdes trucs qui vous feront gagner du tempsà la prise de vue et en postproduction.Profitez de leurs connaissances. Peuimporte notre niveau, nous avons toujoursà apprendre. »

En fait, Di Fruscia se fait un point d’hon-neur de sans cesse chercher à parfaire sonart. Il a d’ailleurs appris l’une des tech-niques qu’il utilise le plus dans son travaild’un ami photographe. «  J’ai eu la chancede croiser le chemin de plusieurs grandsphotographes et l’un d’eux est mon ami JayPatel. Lui et sa femme sont d’excellents vul-garisateurs, et enseignent des techniquesfaciles à comprendre qui donnent desrésultats épatants. La technique de fusionde la lumière que j’utilise régulièrementprovient d’un de leurs séminaires en ligne. »

Les superbes paysages captés par DiFruscia englobent une vaste gamme d’environnements naturels et de qualités

lumineuses. À propos de son momentfavori pour prendre des photos, ilexplique : « C’est simple, selon le momentde l’année, ça commence environ uneheure avant le lever ou le coucher dusoleil et se poursuit jusqu’à une heureaprès. Vous devez vous ajuster en fonctiondu lieu et de la température. Un ciel couvert peut offrir de très bonnes conditions puisque vous avez alors l’occasion de photographier toute la journée. Les chutes et les forêts sont dessujets particulièrement intéressants à photographier par temps nuageux; ilsdonneront des résultats magnifiques. »

Être ouvert et voir le monde d’une autrefaçon est l’une des stratégies qui peutaider à se démarquer dans un mondesaturé d’images, mais il demeure difficilede créer des images véritablement originales. Di Fruscia a pourtant réussi àtrouver sa niche et à faire sa place dans cemilieu très compétitif. « Je tente de conser-ver une totale liberté de penser et de nepas imiter le travail des autres, mais il estde plus en plus difficile de produire uncontenu original et d’avoir un style recon-naissable. C’est pourquoi je suis toujourstrès flatté lorsqu’une personne me ditqu’elle peut immédiatement reconnaîtremon travail. »

QU’EST-CE QU’IL ADANS SON SAC« Je ne transporte jamais d’appareil photoavec moi à moins d’avoir une raison particulière. Lorsque je sors prendre desphotos, c’est avec un nikon D800e et monobjectif favori de tous les temps, un nikon14-24 mm f/2,8. à cela s’ajoutent quelquesfiltres de densité neutre, un trépied léger etde bonne qualité, et un sac photo, et je suisen business! »

Lac Moraine, alberta18 mm, 2,5 s, f/22, iSo 100

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colombie-Britannique115 mm, 0,5 s, f/20, iSo 100

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UNE LUMIÈRE CHANGEANTELorsque je photographie un jardin, je préfère me fier unique-ment à la lumière naturelle. Le soleil, toutefois, change de position, de couleur et d’intensité tout au long de la journée. Ildisparaît aussi parfois derrière les nuages. Afin de réussir debonnes prises de vue dans un jardin, vous devez y être lorsqueles conditions de lumière sont les plus belles : tôt le matin ouà la fin de la journée lorsque le temps est ensoleillé, et de la fin

de la matinée jusqu’au milieu de l’après-midi lorsque le tempsest couvert.

Le photographe de jardin doit également composer avec les conditions météorologiques : la pluie, le froid, la chaleur, et avecle pire ennemi du photographe, le vent. La photo d’extérieurrequiert beaucoup de flexibilité et la capacité de s’adapter à desconditions instables. On doit faire avec ce que la nature nous offre.

LES SECRETS DELA PHOTO DE JARDINSDu PLan D’enSeMBLe aux PLuS FinS DéTaiLSPAR LOUISE TANGUAY

IMAGES ET IDÉES

me croiriez-vous si je vous disais qu’un jardin est considéré comme l’un des sujets les plus difficiles à photographier? on pourrait penser que, puisqu’un jardin est bien structuré et comprend des élémentsagréables à l’œil, il serait facile de le traduire en photos. eh bien pas nécessairement…

© LouiSe tanguay

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ÉVOQUER L’ESPRIT DU JARDINQu’ils soient formels ou informels, symétriques ou asymétriques,les jardins demeurent des espaces bien organisés, structurés parleurs massifs de fleurs, leurs pelouses et leurs sentiers. Un jardininclut généralement aussi des éléments fonctionnels ou décoratifstels que des bancs, des ponts, des clôtures ou des sculptures quijouent un rôle clé dans l’organisation de l’espace. Par extension,cette organisation sert le photographe.

Dans un premier temps, il faut observer le jardin avec calme etattention. Ressentir l’esprit du lieu, prendre son pouls, en capterl’essence. Ensuite, analyser les lignes et les formes, la structure del’endroit. Prendre le temps de réaliser cette étude approfondieaméliorera nettement vos images.

Lorsque je photographie un jardin, je le fais de la même manièreque pour tout autre sujet : en l’explorant visuellement d’abord. Jefais de longues marches à travers les sentiers, j’observe et jeprends des notes. Lorsque je commence ma prise de vue, je saisisd’abord des plans d’ensemble, puis je poursuis mon explorationen me rapprochant de certains éléments, en entrant dans monsujet, pour enfin terminer par des plans rapprochés.

VOIR GRAND (LES PLANS D’ENSEMBLE)Les plans d’ensemble permettent de révéler la structure généraled’un jardin et de bien comprendre son design. Ces imagesaident à définir l’espace, donnent une idée de sa grandeur etétablissent son contexte. Vous photographiez un jardin entouréde montagnes? Tentez d’inclure quelques sommets dans votrecomposition. Si vous vous trouvez dans un jardin urbain toutefois, évitez d’inclure des poteaux de téléphone et des filsélectriques.

Les images réalisées en plongée à partir d’une colline ou d’unbâtiment adjacent vous offriront des points de vue uniques quidonneront une idée de l’envergure du jardin. Vous avez accès àun toit? Grimpez-y, si vous vous sentez en confiance, avec prudence bien sûr. Je transporte toujours un petit escabeau dansle coffre de ma voiture. Parfois quelques centimètres de plus enhauteur feront toute la différence. Vous pouvez également grimper sur une chaise ou un banc.

L’objectif grand-angle est votre objectif de choix pour les plansd’ensemble. Prenez le temps de bien choisir ce qui se trouve aupremier plan de votre image afin d’attirer le regard, puis guidezl’œil du spectateur vers un élément accrocheur à l’arrière-plan.Vous pouvez aussi photographier de loin en utilisant un téléobjectif. Les prises de vue panoramiques peuvent donner desrésultats particulièrement spectaculaires.

MONTRER DES ÉLÉMENTS DISTINCTIFS(LES PLANS INTERMÉDIAIRES)Ensuite, concentrez-vous sur chacune des composantes du jardin, analysez son design. Déterminez ce qui définit son caractère, ce qui le distingue des autres. Vous voyez un ruisseau,un étang, un sentier, un pavillon, une arche ou une sculpture?

danS un premier tempS, iL faut obServer Le Jardin avec caLme etattention. reSSentir L’eSprit du Lieu,prendre Son pouLS, en capter L’eSSence.

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Attardez-vous à chacun de ces éléments distinctifs et mettez-lesen valeur.

Observez les relations entre les couleurs, les formes, les textures.En vous déplaçant de gauche à droite, en vous penchant, envous soulevant, établissez des relations entre les différents éléments et plans présents dans votre cadrage pour réaliser descompositions esthétiques fortes. En vous approchant et encadrant serré, vous retiendrez l’attention du spectateur.

TOUT PRÈS MAINTENANT(LES PLANS RAPPROCHÉS)Pour un jardinier ou un passionné de nature, chaque fleur estunique. Chacune d’elles a sa personnalité propre, qui s’exprime àtravers ses formes et ses couleurs. L’utilisation d’un objectif macro,de bonnettes ou de tubes allonges vous permettra d’entrer dansl’intimité de votre sujet, de mettre en évidence des petits détailsnon perceptibles à l’œil nu. L’interprétation que l’on fait du sujetdevient alors plus importante que le sujet lui-même.

1. SI LA VIE VOUSDONNE DES CITRONS…Une horde de touristes vous empêchede capter un plan d’ensemble du jardinde Monet à Giverny, en France?Changez votre fusil d’épaule et photographiez plutôt les reflets dansl’eau pour créer une véritable œuvred’art impressionniste.

2. SAISIR L’ÉMOTIONOn retrouve toute la gamme des émotions dans un jardin. Le cycle de lavie au complet y est, et c’est une réalitéintéressante à traduire en images. Onregarde avec nos yeux, mais on voit réellement avec nos émotions, notre imagination, notre intuition, je diraismême avec notre subconscient.

CONSEILSPOUR AMÉLIORERVOS PHOTOSDE JARDIN

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L’identification du sujet est donc superflue. C’est le moment d’exprimer votre vision personnelle, de révéler votre personnalitéet votre sensibilité.

NOURRIR SA CRÉATIVITÉAfin de continuer à développer votre créativité, regardez ce qued’autres photographes ont fait, inspirez-vous de leur travail etanalysez-le; consultez des livres et des magazines de photogra-phie ou de jardins; joignez-vous à un club photo — les clubssont une mine d’or d’informations. Rappelez-vous enfin que lapratique rend meilleur : chaque fois que vous avez le temps etque les circonstances s’y prêtent, faites des photos! Et surtout,amusez-vous!

3. NE PARTEZ JAMAISSANS VOTRE DIFFUSEURJe ne quitte jamais la maison sans cetaccessoire! Placé entre le sujet et le soleil,un diffuseur élimine les ombres et leslumières trop prononcées, donnant ainsià l’image une impression générale dedouceur.

4. EXPLOREZ VOTRE SUJETAnalysez la façon dont la lumière transforme votre sujet. Changez d’angle etobservez la relation qui existe entre votresujet et l’arrière-plan. Déterminez si vousdésirez que ce dernier soit net ou flou,puis choisissez la profondeur de champen conséquence.

5. SOIGNEZ VOTREARRIÈRE-PLANSoyez toujours attentifs à ce qui se trouvederrière votre sujet. Les prises de vue encontre-plongée peuvent contribuer à« nettoyer » votre arrière-plan en incluantplus de ciel. En vous déplaçant légèrement vers la gauche ou vers ladroite, vous éliminerez certains élémentsindésirables de votre composition et ainsila rendrez plus intéressante.

pour un Jardinier ou un paSSionné denature, chaQue fLeur eSt uniQue.chacune d’eLLeS a Sa perSonnaLitépropre, Qui S’eXprime à traverS SeSformeS et SeS couLeurS.

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gagnant : Timide, Francine Lalonde, Lachine, qc Transparence, andré rheault, Sainte-Julie, qc

Bella Verde, Jean P. richard,Saint-Bruno-de-Montarville, qc

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Belles de jour, Lisette Fleurent, Terrebonne, qc À contre-jour, Pierre Jacques, Saint-Lazare, qc

TULIPES

Pureté, Micheline Fortin, chicoutimi, qc Des larmes de pluie, Linda Di vita, québec, qc

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DIRECTIVESfaites-nous parvenir vos images (maximum de 5 par participant, parthème) à [email protected] selon les directives suivantes :

• Format d’image : JPEG seulement• Dimensions : de 1800 à 4000 pixels de large

(les fichiers ne doivent pas dépasser 3 Mo)• Envoyer seulement une image par courriel• Indiquer le thème du concours dans le sujet du courriel• Dans le message, indiquer le titre de l’image, votre adresse

complète et votre numéro de téléphoneLe concours expo est ouvert aux résidents canadiens seulement.

THÈMES DATES LIMITES DATES DE PUBLICATIONHistoires d’été 23 mars 2014 Juin/juillet 2014Portraits 25 mai 2014 août/septembre 2014Parcs naturels 27 juillet 2014 octobre/novembre 2014

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Je n’ai pas de formation en art, et macréativité s’arrêtait parfois à desidées simples comme «  je vais

essayer de prendre cette image au grand-angle  » ou «  ce serait bien d’avoir la silhouette d’un cactus en arrière-plan ». Jerecherchais des outils qui me permet-traient de visualiser mes compositionsavant la prise de vue, j’ai donc commencé à travailler avec des « piègesphotographiques  », c’est-à-dire des dispositifs de déclenchement par infrarouge. Ceux-ci sont rapidementdevenus un élément distinctif de mon travail. Les images qui suivent et lesexplications qui les accompagnent ontété pour la plupart réalisées avec despièges photographiques, mais ce ne sontque des outils parmi tant d’autres, et jedonne une valeur tout aussi importante

aux côtés esthétiques, biologiques ettechniques que j’ai à ma disposition.

LE RAT DANS LA CORDE DE BOISJ’ai produit toute une série d’images de cepetit rat en cherchant à recréer un éclaira-ge urbain et spectaculaire. À l’état sauvage,le rat brun (ou rat de Norvège) est un animal insaisissable et porteur de mala-dies, je n’ai donc pas voulu en avoir un enstudio. Par contre, celui qu’on retrouvecouramment dans les animaleries est enfait de la même espèce, mais il a été croisépour donner des teintes de pelages parti-culiers. La coloration agouti est pratique-ment identique à celle des rats sauvages, ilest donc assez facile de les confondre. J’aiutilisé un rat brun plus âgé pour certainesprises de vue, mais celle-ci montre un ratplus jeune et sans doute plus mignon

LA NATUREDIRIGÉEorcHeSTrer LeS oPPorTuniTéS PHoToPAR SCOTT LINSTEAD

il y a plusieurs bonnes raisons qui font qu’un photographe de naturese tourne vers des méthodes non traditionnelles. ma carrière de photographe a débuté en 2007, au moment où les images techniquement impeccables, mais plutôt banales, montrant une nature statique au travers de téléobjectifs, devenaient moins populaires auprès des acheteurs sur les banques d’images. tandisque les autres photographes de ma génération se tournaient vers lesateliers photo comme principale source de revenus, j’ai choisi debaser ma carrière sur la publication de mes images. et afin d’obtenirdes images qui se démarquent, j’ai exploré les différents outils qui mepermettaient d’avoir un plus grand contrôle créatif sur des sujets quine se prêtent habituellement pas à un style influencé par la photographie de studio. Le fait d’avoir un plus grand contrôle artistique sur une scène peut nettement augmenter les chances devoir son travail publié.

LeS imageS Qui Suiventet LeS eXpLicationSQui LeS accompagnent ontété pour La pLupartréaLiSéeS avec deSpiègeS photogra-phiQueS, maiS ce neSont Que deS outiLSparmi tant d’autreS,et Je donne unevaLeur tout auSSiimportante auX côtéSeSthétiQueS, bioLogiQueS et techniQueS Que J’ai àma diSpoSition.

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PRATIQUE

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qu’un rat mature, qui prend des caractéris-tiques plus sévères avec l’âge.

J’ai installé un petit tas de bois dans monstudio à la maison et j’ai passé beaucoupde temps à ajuster chacune des bûchesafin de créer des « tunnels » à travers les-quels on pourrait apercevoir le rat. Il m’afallu encore plus de temps pour obtenirl’éclairage parfait. J’ai emprunté la tech-nique d’éclairage à Hollywood  : unelumière chaude entrant par le côté droit,en haut de la scène, afin d’imiter un éclai-rage créé par l’homme, celui du porcheextérieur d’une maison, par exemple. Lateinte froide de la lumière provenant ducôté gauche rappelle la lumière bleutée

que nous associons à un éclairage noctur-ne d’origine naturelle, provenant vraisem-blablement de la lune.

Le choix du modificateur de lumière étaitcritique ici. L’éclairage doux et diffus quisemble approprié dans bien des cas neconvenait pas à cette scène. Je voulais quel’on puisse nettement distinguer les tracesde la scie sur le bois, mais la lumièreentrant par la droite éliminait les textures.Je n’obtenais pas l’effet d’un seul luminaireincandescent, mais plutôt celui d’un coucher de soleil. J’ai enfin pu recréer l’effet désiré en modifiant la lumière à l’aide d’une grille en nid d’abeille et devolets coupe-flux afin de diriger la lumière

exactement où je le voulais. La lumièrebleutée sur la gauche a servi à remplir lesombres de façon minimale sur la texturedu bois. J’ai aussi utilisé un autre flash destudio monté d’un « snoot » pour éclairer latête du rat plus précisément à partir de lagauche. Avant d’introduire mon sujetvivant dans la pile de bois, j’ai placé unepaire de chaussettes grises à l’endroit où setiendrait le rat, ce qui m’a permis d’ajusterl’éclairage avant que mon modèle domestique, mais peu enclin à suivre desdirectives, entre en scène.Nikon D800E, trois flashs Paul C. BuffEinstein, objectif Zeiss 100 mm f/2 macro;1/250 s, f/11, 200 ISO, réglages manuelsdu flash non enregistrés.

© Scott LinStead

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L’ENGOULEVENT DE NUTTALLCette image devrait détruire le mythe quiveut que les pièges photographiquesnous forcent à abandonner toute spontanéité en photographie de nature.Des choses inattendues et incroyablespeuvent se produire durant les prises devue les plus techniques. L’étang au-dessusduquel passait le rayon invisible quidéclenchait mon appareil photo est unendroit très fréquenté par plusieursespèces de chauves-souris. J’ai minutieu-

sement installé mon appareil de façon àce que l’on puisse voir l’animal et sonreflet dans l’eau alors qu’il s’arrêteraitpour y boire. Parmi les dizaines dechauves-souris passant par le point d’eauce soir-là, ce visiteur inattendu s’est arrêtépour se désaltérer. Cet oiseau nocturneest beaucoup plus grand que la plupartdes espèces de chauves-souris, ses ailesont donc été coupées de la composition.Ce qui rend cette image si particulière estnon seulement la scène très rare où l’on

peut observer cet oiseau en train deboire, mais aussi le fait qu’elle souligneune particularité biologique de ce typed’oiseau  : les engoulevents ne peuventdéglutir, ils doivent donc boire et ingérerdes aliments grâce à un vol direct.Nikon D3, deux flashs Nikon SB-800,flash haute vitesse Microflash Pro (pourle rétroéclairage), objectif Nikkor300 mm f/2,8 AF-S II VR; 0,6 s (mode B),f/16, 640 ISO, réglage manuel du flash à 1/16 s.

CHAUVE-SOURIS NECTARIVORECette image d’une chauve-souris se nourrissant du nectar d’unefleur d’agave a également été prise à l’aide d’un piège photographique. Mais je dois ici souligner l’utilisation des autresoutils nécessaires à sa création. Vous remarquerez que le ciel estéclairé de façon très intense comparativement aux arrière-plansplutôt sombres que l’on peut voir sur les images nocturnes oùdes flashs ont été utilisés. Ceci a été réalisé grâce à une technique particulière. Le flash est d’abord déclenché à l’aide dela synchronisation au premier rideau afin d’éclairer le sujet, puisle déclencheur de l’appareil photo demeure ouvert afin de permettre aux traces de lumière présentent dans le ciel nocturne de souligner le contour des arbres.

Ça semble simple, mais il faut prendre plusieurs précautions.Premièrement, le sujet principal doit être mis de l’avant par unarrière-plan qui sera sombre dans l’image finale. Si le sujet

passe devant le ciel au moment où le flash se déclenche, le sujetapparaîtra comme transparent. Ceci doit être pris en considéra-tion avant de composer l’image.

De plus, le ciel tel que rendu dans l’image finale n’est pas telqu’il apparaît à l’œil nu. Le ciel coloré est obtenu en permettant à une quantité suffisante de lumière de parvenir aucapteur après que le flash ait été déclenché. Les rougesintenses sont créés par la ville de Tucson, vers où l’appareilétait pointé; la pollution lumineuse des grandes villes paraîttoujours rougeâtre. Afin de reporter cette teinte sur le sujet, et aussi pour réduire l’effet de détachement de l’arrière-plancréé par le flash, j’ai utilisé un second flash muni de gel orangé pour éclairer la scène et les ailes de la chauve-sourispar l’arrière.Nikon D3, trois flashs Nikon SB-800, objectif Nikkor 35 mm f/2;30 s, f/5,6, 800 ISO, réglages manuels du flash non enregistrés.

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VEUVE NOIRE DANS LE DÉSERTCette image d’une veuve noire est lerésultat de plusieurs idées et conceptsobservés sur d’autres images et que jevoulais utiliser un jour ou l’autre sur l’unede mes images. J’ai vu sur le web unesérie d’images intitulée «  Fire and Ice  »dont le concept était assez simple  : desimages macro montrant des motifs dans laglace sur les bords d’un lac. Ces photosavaient été prises à la fin d’une journéel’hiver, près d’un feu de camp. La glacereflétait les teintes bleutées et magenta duciel, mais également les chaudes couleursdu feu. Ce type de contrastes ne m’étaitpas familier. J’avais expérimenté avec desombres profondes contrastant avec deszones très éclairées, ou bien des sujetsextrêmement nets sur des arrières-plansflous. Mais un éclairage chaud sur unsujet froid, c’était nouveau pour moi. J’ai

donc gardé ce concept en tête jusqu’aumoment où le bon sujet s’est présenténaturellement à moi.

Cette image devait parler des structuresarchitecturales abandonnées dans les villesfantômes parsemant le désert, et la tendan-ce des insectes nocturnes telle la veuvenoire d’émerger de différentes crevassesalors que la nuit approche. Que la sourcelumineuse aux teintes chaudes en avant-plan soit naturelle ou artificielle n’était pasimportant pour moi; les deux optionsétaient plausibles. À ce moment, je vivaisune histoire d’amour particulière avec leSud-ouest des États-Unis et tout ce quipouvait représenter cette région était bonà inclure dans mes images. La silhouettecaractéristique du cactus Saguaro informele spectateur de l’endroit où il se trouve,tandis que la forme rouge identifie claire-

ment l’araignée, même pour ceux qui sontles moins intéressés à ce type de bestiole.

Est-ce que cette scène s’est présentée àmoi tout simplement lors d’une soirée passée dans le désert? Non. J’ai dû encou-rager une veuve noire, temporairementcaptive, à construire sa toile à l’intérieurd’un morceau de bois en l’introduisantdans la structure, puis en bouchant lesdeux côtés du trou à l’aide de bols decéréales en styromousse. J’ai ensuite par-couru le désert avec un morceau de boissemblable, mais sans veuve noire, afin detrouver le cactus le plus typique, du genrede ceux qu’on retrouve dans les dessinsanimés. Le morceau de bois me permettaitde composer l’image et de tester l’éclairagesans avoir à craindre pour ma vie. Une foisle bon cactus trouvé, j’ai installé mes piedsde flash et mes trépieds; la lumière oran-gée provenait d’un softbox et d’un flashmuni de gel, et la teinte froide soulignantla toile d’araignée par l’arrière provenaitd’un flash de studio dont la teinte un peuplus froide imitait le ciel de fin de journée.Nikon D300, deux flashs Nikon SB-800, objec-tif Nikkor 35 mm f/2; 1/10 s, f/16, 200 ISO,réglages manuels du flash non enregistrés.

LES PIÈGESPHOTOGRAPHIQUESces dispositifs sont utilisés pour déclencher unappareil photo, à distance, dans des situationsoù le photographe ne peut être présent oulorsque l’action est trop rapide pour l’œil et lesréflexes humains. avec un piège photographique,la mise au point de l’appareil photo est réglée àl’avance en fonction d’une composition idéaleconçue au préalable. L’application la plus primiti-ve d’un piège photographique est peut-être l’uti-lisation de « caméras-pièges » afin de captureren images des mammifères autrement difficiles àphotographier. ce ne sont habituellement pasdes dispositifs à haute vitesse, mais le flash estsouvent utilisé pour parer aux différentes condi-tions lumineuses pouvant survenir pendant lapériode où le piège est maintenu en place.

L’appareil le plus couramment utilisé pour lesapplications extérieures de niveau professionnelest le Trail Master, conçu pour interagir directe-ment avec les reflex numériques. Pour une utili-sation à mi-chemin entre les prises de vue exté-rieures et en studio, les appareils TriggerSmart etPhototrap, qui fonctionnent à l’aide de rayons àinfrarouge (invisibles), constituent de très bonnesoptions. Pour une utilisation uniquement en stu-dio et de haute précision, pour photographierdes insectes en vol ou des gouttes d’eau parexemple, le système StopShot de cognysis estune bonne alternative.

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I M A G E S E T I D É E S P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E 29

LES MODESPROGRAMME ET AUTOMATIQUELe mode Programme et les modes automatiques représentés par les pictogrammes (sport, fleur, paysage, portrait, etc.) sont généralement utiliséspar des débutants ou des gens qui n’ont

possible de prendre une photo qui présentera une lumière exceptionnelleet rendre le tout dans une image quisera alors spectaculaire.

Le mode Programme est limité, puisquel’appareil décidera pour vous quelle combinaison ouverture-vitesse il utilisera.Vous devez cependant choisir la valeurISO. Il est possible de sélectionner unecorrection d’exposition, mais très peud’utilisateurs le font.

PRIORITÉOUVERTURE OU VITESSELes modes semi-automatiques avec priorité à l’ouverture ou à la vitesse permettent de sélectionner rapidementdes combinaisons afin d’obtenir unebonne exposition selon la teinte du sujetet les conditions d’éclairage.

Le choix du mode d’exposition varie selon l’expérience des photographes, mais aussi selon les conditions d’éclairage et le tempsde réaction nécessaire pour faire ses ajustements. voici un aperçudes avantages et désavantages des principaux modes d’expositionen photographie animalière.

pas nécessairement une grande compré-hension de l’importance de l’expositionpour bien réussir leurs photos.

Pour certains, l’important est de capterla bonne fraction de seconde. Je suistout à fait d’accord, mais il est aussi

PHOTOANIMALIÈRELeS MoDeS D’exPoSiTionPAR DANIEL DUPONT

PRATIQUE

J’ai photographié ce Bison d’amérique lors d’un atelier photo à Yellowstone en septembre dernier.

La température ayant refroidi pendant la nuit, un voile de brume recouvrait le parc. La lumière

douce et la silhouette du bison me semblaient artistiques. J’ai confirmé l’exposition en m’assurant

que la courbe du graphique était à droite, mais sans toucher le côté. J’aurais pu obtenir un résultat

similaire en surexposant légèrement de 1/3 à 2/3 en mode automatique.

300 mm f/2,8; 1/500, f/2,8, iSo 320, main levée.

© danieL dupont

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Pour la Priorité vitesse, vous sélectionnezune vitesse et une valeur ISO et votre boîtier sélectionnera l’ouverture afin d’obtenir la bonne quantité de lumièresur le capteur. Dans le cas de la Prioritéouverture, vous sélectionnez une ouverture et une valeur ISO et votre boîtier sélectionnera la vitesse afin d’obte-nir l’exposition appropriée.

Pour la photo animalière, je vousconseille de privilégier la priorité à l’ouverture, car vous aurez ainsi moins desurprises désagréables. Supposons quevous employez la Priorité vitesse et quevous sélectionnez une vitesse rapidecomme 1/1000 s lorsque vous entrez dansun boisé; la lumière y sera plus tamisée etsi, par hasard, un nuage voile le soleil,vous pourriez ne plus avoir suffisammentde lumière pour atteindre la bonne

exposition avec cette vitesse rapide. Vosphotos se retrouveraient alors fortementsous-exposées.

En Priorité ouverture, sous les mêmesconditions de lumière, si vous avez sélec-tionné une ouverture de f/5,6, la vitessesera plus lente que souhaitée, mais vousavez tout de même une chance d’obtenirla bonne exposition, malgré le risque deflou de bougé (vitesse trop lente).

Dans les deux cas, même si vous utilisezun mode d’exposition semi-automatique,vous devez demeurer très vigilant et tou-jours porter une attention soutenue à lacombinaison ouverture, vitesse et valeurISO que vous employez. Cela est néces-saire pour obtenir des résultats valables.

Pour obtenir de meilleurs résultats, selon

les conditions de lumière et selon la tein-te des sujets que vous photographiez,vous devez aussi employer des correc-tions d’expositions. Celles-ci sont essen-tielles pour conserver des détails dans lesblancs et ne pas trop boucher les noirs.

LE MODE MANUELLe mode Manuel est généralement privi-légié par les photographes d’expériencequi préfèrent avoir le plein contrôle surleur appareil.

Pendant quelques années, j’ai utilisé lemode Priorité ouverture pour la photoanimalière. Après quelques déceptions, jesuis revenu à mes premières amours, soit

I M A G E S E T I D É E S P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E30

pour La photo animaLière, Je vouSconSeiLLe de priviLégier La prioritéà L’ouverture, carvouS aurez ainSimoinS de SurpriSeSdéSagréabLeS.

Dans le cas de cette photo de cerf de virginie que j’ai prise en bordure d’une route dans Portneuf,

la courbe du graphique est située dans la colonne du centre. Le cerf et l’arrière-plan présentent

des teintes de gris moyen. Selon mon habitude, j’ai utilisé le mode Manuel, mais j’aurais pu obtenir

un résultat similaire en mode automatique sans employer de correction d’exposition puisque l’en-

semble du sujet semble réfléchir environ 18 % de la lumière.

600 mm f/4; 1/400, f/5,6, iSo 320, sac de fenêtre.

© danieL dupont

Page 31: Magazine PHOTO SOLUTION N.8 - Fevrier-Mars 2014.pdf

le mode Manuel, que j’utilise essentielle-ment. Il demande plus de vigilance et deconcentration, mais surtout une bonnecompréhension de la lumière.

Le posemètre de votre appareil photoprend une lecture de lumière et rend unedonnée pour le gris moyen (18  %).Lorsqu’il indique « 0 », il rend une donnéepour que le sujet soit gris. Si le sujet quevous photographiez est noir, vous n’ob-tiendrez pas un résultat concluant sansajustement de l’exposition. Pour obtenirdu noir, vous devez sous-exposer volon-tairement de deux crans (EV). Si le sujetque vous photographiez est blanc, vousdevez surexposer d’un ou deux crans(EV) pour obtenir un sujet éclatant.

Peu importe le mode d’exposition utilisé,il est fondamental de comprendre le prin-cipe de la gestion de la lumière et de nepas toujours se fier à son ordinateur pourcorriger l’exposition. Il est beaucoup plusgratifiant de bien exposer à la prise devue. Cela vous laissera plus de tempspour prendre des photos plutôt que depasser une éternité à votre ordinateur.

31

LA LECTURE DE L’HISTOGRAMMEquel que soit le mode d’exposition utilisé, vous devez absolument comprendrele principe de l’histogramme. Le principe est simple : la colonne centrale représente le gris moyen, la colonne de gauche représente le noir et la colonnede droite le blanc. Si le sujet que vous avez photographié est pâle, le graphiquedevrait être concentré à droite, mais pour conserver des détails dans les blancs,il ne doit pas toucher le côté droit. Si votre sujet est sombre, la courbe devraitêtre principalement à gauche sans trop toucher le côté.

évidemment, en pratique, il est rare de photographier un sujet sombre sur fondsombre et un sujet pâle sur fond blanc. Le graphique est donc généralementétalé et peut présenter plusieurs pointes.

en mode semi ou complètement automatique, vous devriez aussi lire l’histogramme et appliquer une correction d’exposition afin que la courbe netouche plus à droite ou à gauche. évidemment, pour une photo en contre-jouroù le soleil est apparent, il serait normal que la courbe touche à droite. il estimportant de bien comprendre le principe afin d’appliquer les corrections ou lesajustements requis pour obtenir la juste exposition.

Le mode programmeeSt Limité, puiSQueL’appareiL déciderapour vouS QueLLe combinaiSon ouverture-viteSSe iLutiLiSera. vouS devezcependant choiSir LavaLeur iSo. iL eSt poSSibLe de SéLectionner unecorrection d’eXpoSition, maiStrèS peu d’utiLiSateurS Le font.

cette photo d’un orignal était

difficile à bien exposer. Le sujet

est sombre et une partie de

l’arrière-plan est plus lumineux.

il était donc important de faire

une correction d’exposition. en

utilisant le mode Manuel, il

fallait confirmer l’exposition

avec l’histogramme et

s’assurer que les pointes ne

touchent ni à gauche ni à

droite. Dans un cas comme

celui-ci, je vise à toujours bien

exposer les hautes lumières. Je

m’assure donc que la courbe

ne touche pas à droite pour ne

pas avoir de surexposition

marquée, même si cela

entraîne une sous-exposition

du pelage.

70-200 mm f/2,8; 1/1000, f/2,8,

iSo 320, main levée.

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une mauvaiSe photoreStera moyennemaLgré bien deS aJuStementS, maiS encombinant une bonnepriSe de vue et unebonne techniQue deretouche, vouSobtiendrez deS réSuLtatS étonnantS.

Le traitement d’images en postproduction fait maintenant partie dutravail de tout bon photographe de paysage afin de lui permettrede réussir de véritables chefs-d’œuvre. voici cinq trucs qui vous aideront à améliorer vos images et à vous tirer de certains mauvaispas. mais attention. ne négligez jamais votre prise de vue au détriment du traitement logiciel. une mauvaise photo resteramoyenne malgré bien des ajustements, mais en combinant unebonne prise de vue et une bonne technique de retouche, vousobtiendrez des résultats étonnants.

LOGICIELS ÀLA RESCOUSSE5 TrucS Pour aMéLiorer voS PaYSageSPAR SYLVAIN LALANDE,COLLABORATION SPÉCIALEDU COLLÈGE MARSAN

1. TRAVAILLEZ À PARTIR DE FICHIERS BRUTSVotre appareil photo peut capter une gamme très riche de tonalités. La plupart des appareils récents vont produire des fichiers Raw codés sur 14 bits par couleur, ce quipermet de reproduire plus de 16 000 tonalités de rouge, de vert et de bleu. Lorsque vouschoisissez de prendre des photos en format JPEG, les fichiers produits n’utilisent que8 bits par couleur, ce qui se traduit par 256 tonalités de rouge, de vert et de bleu. C’estune perte énorme, surtout lorsque vous voulez retoucher vos images. Le fait de prendrevos images en fichiers Raw vous offre bien plus de flexibilité et un maximum de tonalités de couleurs avec lesquelles travailler, c’est donc une bonne habitude à prendre.

P R A T I Q U E P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E32

Fichier brut avec tonalités corrigées Même correction sur fichier JPeg (beaucoup moins de tonalités)

image originale

PRATIQUE

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cet outiL peut écLaircir ou obScurcir une partiede L’image comme iLétait poSSibLe de Lefaire en chambrenoire auparavant.

3. EXPÉRIMENTEZAVEC LE NOIR ET BLANCVous vous tenez devant une scène fantastique, une vallée qui serpente àtravers une majestueuse chaîne de montagnes, mais… il pleut. Lorsque lesconditions d’éclairage sont difficiles, ousi le sujet vous semble banal, imaginezla photo sans ses couleurs, et effectuezvotre prise de vue en vous concentrantsur les textures et les contrastes. Jouezavec ces réglages en ayant en tête lapossibilité de transformer votre imagecouleur en image noir et blanc plus tard.Ensuite, à l’aide de votre logiciel de traitement d’images, allez chercher leplus de tonalités de gris possible afind’obtenir une image riche, où votre sujetprendra une tout autre dimension.

2. DÉCOUVREZ LE POUVOIRDES AJUSTEMENTS LOCAUXIl n’est pas toujours possible d’avoirl’éclairage parfait à la prise de vue, maiscertaines corrections localisées permettent de s’en rapprocher. Lightroomvous offre un outil merveilleux pourappliquer ces corrections, il s’agit duPinceau. Cet outil peut éclaircir ou obscurcir une partie de l’image comme ilétait possible de le faire en chambrenoire auparavant. Une couleur plus chaude dans une zone ombragée, plusde contraste dans les montagnes au loinou un premier plan rendu plus net ouplus flou; les possibilités sont infinies.Servez-vous-en pour recréer l’émotionque le paysage vous inspirait au momentde la prise de vue; vous ne pourrez plusvous en passer!

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image corrigée à l’aide de l’outil Pinceau dans Lightroom

image originale image transformée en noir et blanc

à l’aide de Lightroom

image originale

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P R A T I Q U E P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E34

4. VOYEZ GRAND AVEC LES PANORAMASMême si vous avez recours à un super grand-angle, il vous sera parfois impossible decouvrir la totalité de la scène qui se trouve devant vous. Vous devrez alors prendreplusieurs images et les combiner afin de créer un panorama qui rendra justice à votresujet. Pour obtenir une image d’un format plus standard et moins étiré, prenez desphotos verticales pour les panoramas horizontaux, et horizontales pour les panoramas verticaux. L’utilisation d’un trépied vous facilitera la tâche, mais n’est pasessentielle; les logiciels de combinaison d’images font des miracles. Chevauchez chacune de vos prises de vue d’au moins 30 %. Si vous avez des lignes ou un quadrillage dans votre viseur, servez-vous-en comme guides. Gardez une expositionconstante à chaque image afin que votre scène soit uniforme. Et finalement, si vousretouchez vos images, appliquez les mêmes corrections à chacune d’elles avant deles combiner au montage final.

résultat final combinant plusieurs images

L’utiLiSation d’un trépied vouS faciLitera La tâche,maiS n’eSt paS eSSentieLLe; LeS LogicieLS de combinaiSond’imageS font deSmiracLeS.

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photoS © SyLvain LaLande

Page 35: Magazine PHOTO SOLUTION N.8 - Fevrier-Mars 2014.pdf

P R A T I Q U E P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E 35

5. PENSEZ HDRMême si vous captez vos images en format Raw, il arrive des situations où laplage dynamique des tonalités de ce quevous photographiez dépasse les capacités de votre appareil photo. Prenezalors plusieurs images de votre paysageavec des expositions différentes, pourensuite les combiner et ainsi retrouver leplus de détail possible dans les hautescomme les basses lumières. Plusieursappareils permettent maintenant de fairedes prises de vue en fourchettes (bracketing), profitez-en. Sinon, assurez-vous de prendre au moins trois images(cinq, si la plage dynamique de la scèneest élevée) à un cran de différence chacune. Servez-vous ensuite d’un logiciel pour les combiner. Il en existeplusieurs, dont un nouveau plug-in pourLightroom, Merge to 32-bit HDR, quidonne des résultats très naturels.

image prise sans l’utilisation du HDr

image HDr combinant plusieurs prises de vue

J’AIME PHOTO SOLUTIONWWW.FACEBOOK.COM/PHOTOSOLUTION

pLuSieurS appareiLSpermettent maintenant de fairedeS priSeS de vue enfourchetteS (bracKeting), profitez-en.

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UN CUMUL DE PROBLÈMESDéjà, la profondeur de champ n’aidepas  : à pleine ouverture (c’est toujoursde cette façon que l’appareil voit parl’objectif; le diaphragme ne se fermequ’au moment de la prise de vue) et à ceniveau de grandissement, elle n’est que

UNE SOLUTION PHYSIQUEIl existe pourtant une technique simple etméconnue qui permet de réussir une miseau point précise en macrophotographie  :la mise au point «  corporelle  ». Je m’explique. Lorsque la mise au point estréglée manuellement à une certaine distance du capteur (supposons : 30 cm),elle ne se déplacera plus  : le plan de netteté demeurera toujours à la même dis-tance du capteur. Si, toujours en mise aupoint manuelle, le photographe décidaitde se déplacer gauche/droite/avant/arriè-re/haut/bas/oblique, le plan de mise aupoint en ferait de même, demeurant tou-jours à la même distance devant l’objectif,se déplaçant avec celui-ci. Je sais que ça al’air d’une vérité de La Palice, expliqué decette façon, mais nous allons tirer profit dece principe.

LA TECHNIQUEInstallez-vous près de votre sujet et pliezlégèrement un genou vers l’avant (cegenou vous servira de balancier dans un

reposez-vous sur le système de mise au point automatique lorsquevous faites de la macrophotographie, et vous perdrez foi en votreappareil, qu’importe la marque, le modèle et le prix : la mise au pointest en constante recherche, avance/recule/avance/recule, tel un bambin hésitant sur un tremplin de trois mètres. et la mante n’attendra pas religieusement que vous trouviez la mise au point, prenant la pose « sœur anne de la providence » de longues minutes,simplement pour vos beaux yeux.

de quelques millimètres d’épaisseur.Ajoutez à ça un photographe instable,tenant l’appareil à main levée, et un sujetqui se balance aux caprices du vent, etvous comprendrez pourquoi la mise aupoint tire à hue et à dia.

FAQréuSSir Sa MiSe au PoinTen MacroPHoTograPHiePAR JEAN-FRANÇOIS LANDRY

on commence par effectuer la mise au point manuellement, plutôt

grossièrement, en ne cherchant qu’à respecter le cadrage final désiré.

Puis, en se déplaçant physiquement vers l’avant

ou vers l’arrière, on déplace le plan de mise au point.

Plan de mise au point

Plan de mise au point

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PRATIQUE

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avenir rapproché). Approchez-vous physiquement de votre rose/guêpe/ aveline/œuf/iris/flocon de neige/chrono-mètre/hippocampe/lichen/carambole etanalysez dans le viseur (ou sur l’écran) lecadrage approximatif que vous désirezobtenir sur l’image finale. Une fois que labonne distance a été trouvée, effectuezune mise au point manuelle, rapide. Necherchez pas à être précis, optez pourune approximation grossière. C’est fait?Parfait. C’est à ce moment que le genouen légère flexion acquiert son utilité. Vousdevriez voir, dans votre viseur, sur votresujet, le plan de netteté, c’est-à-dire, uneligne transversale où l’image est précise,s’étirant vers la droite et vers la gauche,

perpendiculaire à votre angle de visée. Ledoigt sur le déclencheur, prêt à réagird’instinct, pliez ou dépliez légèrement legenou, et vous remarquerez que vousdéplacez ce plan de netteté. Il vous suffitdonc, à l’aide de ce déplacement « génu-flexif », de promener la zone de mise aupoint et d’enfoncer le déclencheur dèsqu’elle survolera la zone que vous désirezimmortaliser!

Bien sûr, l’utilisation d’un trépied a préséance  : il apporte une grande préci-sion et une stabilité incomparable. Mais,poids et encombrement font de cemonstre à trois pattes le pire des compa-gnons hors sentiers. Vous ne devriez pasavoir besoin de plus de quelques minutespour maîtriser l’art de la mise au point pardéplacement corporel. Et cette techniquene vous sera pas seulement utile enmacrophotographie, mais aussi chaquefois que la mise au point patauge à courtedistance. Ce court apprentissage devientdonc pleinement justifié.

une fois celui-ci positionné précisément,

il ne reste qu’à presser à fond sur le déclencheur.

Plan de mise au point

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iL eXiSte pourtant unetechniQue SimpLe etméconnue Qui permet deréuSSir une miSe aupoint préciSe en macro-photographie : La miSeau point « corporeLLe ».

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Par habitude ou par conviction, lorsqu’on

pose

l’appareil devant soi et qu’on approche son visage du

viseur, on ferme un œ

il afin, dit-on, de m

ieux se

concentrer par celui qui est dem

euré ouvert. Ce faisant,

notre angle de vision s’am

enuise, pour devenir ce que

nous offre l’objectif. 50 m

m : 47°; 200 mm : 12°;

400mm : 6°. On ne voit plus que ce qu’on pointe et

l’entourage disparaît. Peut-il en être autrem

ent?

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Page 40: Magazine PHOTO SOLUTION N.8 - Fevrier-Mars 2014.pdf

L’appareil utilise un capteur CMOS deformat 24 x 36 mm (plein cadre), les24,3 millions de pixels qui le compo-

sent sont donc plus gros que ceux d’uncapteur standard. Ceci présente deux avan-tages : une plus grande plage dynamique,pour mieux rendre les détails des hautes etdes basses lumières, ainsi qu’une imageplus nette, avec moins de bruit numériqueaux ISO élevés. Comme tous les reflex pleincadre, le D610 doit être monté d’un objectif

de format DX afin de donner des images àpleine résolution. Il est possible d’utiliser lesobjectifs FX de format plus petit avec lemode dédié de l’appareil, il faut toutefoissavoir que les images seront ainsi pluspetites et la résolution moindre (10,5 Mpx).

CARACTÉRISTIQUESET OPÉRATIONÉtonnamment compact et léger (850 g avecpile), le boîtier est principalement fait

d’alliage de magnésium et a été scellé afinde le protéger contre la poussière et l’humi-dité. L’ACL de 3,2 po est fixe, mais fournitune excellente résolution de 921 000 pointset peut afficher un niveau électronique. Leviseur optique couvre 100 % de la scène etdonne un grossissement de 0,7x. L’appareilest équipé des mêmes types de com-mandes qui se trouvent sur les reflex deNikon à plus petit capteur, ce qui devraitêtre utile pour ceux qui voudraient faireune transition vers le plein cadre.

L’appareil inclut toute la gamme de modes,fonctions et réglages offerts par Nikon,avec, entre autres, un mode HDR, un modevidéo pleine HD très polyvalent, l’intégration d’un intervallomètre et desoutils de retouche d’image en modeLecture. Le flash intégré peut déclencherdes unités de flash à distance, sans fil, pour

version améliorée du d600 — un reflex plein cadre, compact et abordable, de 24,3 mpx —, le d610 présente plusieurs bénéfices.Le nouveau mécanisme de déclenchement permet d’atteindredes rafales plus rapides (6 i/s contre 5,5 i/s) et une nouvelleoption d’avance automatique permet de prendre des images successives (3 i/s) sans faire de bruit. nikon a égalementamélioré son système de balance des blancs automatique pourrendre des tons de peau plus réalistes et des couleurs plus précisessous un éclairage artificiel.

TESTLE NIKON D610une MiSe à Jour Du D600PAR PETER K. BURIAN

L’appareiL utiLiSe uncapteur cmoS de format 24 X 36 mm (pLeincadre), LeS 24,3 miLLionSde piXeLS Qui Le compoSent Sont doncpLuS groS Que ceuXd’un capteur Standard.

ceci préSente deuX avantageS : une pLuS grande pLage dynamiQue, pour mieuX rendreLeS détaiLS deS hauteS et deS baSSeS LumièreS,ainSi Qu’une image pLuS nette, avec moinS debruit numériQue auX iSo éLevéS.

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ÉQUIPEMENT

Page 41: Magazine PHOTO SOLUTION N.8 - Fevrier-Mars 2014.pdf

des effets d’éclairage professionnels. Lamise au point automatique compte unefoule d’options, dont un mode AF dyna-mique (9, 21 ou 39 points), un mode ZoneAF automatique et un suivi du sujet en 3Dtrès efficace pour les scènes d’action.

QUALITÉ D’IMAGELors de mes tests préliminaires, j’ai utiliséle mode de prise de vue Standard, labalance des blancs automatique et lamesure matricielle avec le capteur RVB2016 photosites. Les couleurs sont riches,mais les photos demeurent un peu tropdouces, ce que j’ai corrigé en ajustant lasensibilité AF à +1. J’ai souvent eu recoursà la compensation d’exposition de +1/3 ou+2/3 avec les sujets de couleur claire, sur-tout lors des journées nuageuses; la balan-ce des blancs automatique du D610 estplus chaude que celle du D600 dans cesconditions. Le système a également donnéune balance des couleurs plus naturellesous un éclairage artificiel lorsque j’ai pho-tographié mes petits-enfants nouveau-nés.

Les vidéos réalisées à 1080p sontd’excellente qualité, et les JPEG effec-tués entre 100 et 400 ISO sont absolumentsuperbes, pouvant convenir à des tiragesde 16 x 24 po. Les JPEG réalisés à 800 ISOdemeurent de bonne qualité, et même à1600 ISO j’ai pu les imprimer à 13 x 19 po.Les images prises à 3200 sont étonnam-ment nettes, et les impressions formatlettre étaient très belles. Il est possibled’obtenir une qualité d’image encoremeilleure avec des ISO élevés lorsqu’onutilise la prise de vue en format Raw et laréduction du bruit en postproduction.

ÉVALUATIONLe Nikon D600 a été très populaire, et leD610 est un fier successeur qui comportedes améliorations très intéressantes. Lenouveau déclencheur permet égalementde réduire l’accumulation de poussière surle capteur, et donc la fréquence des nettoyages. Si l’on considère son prix, leD610 offre une excellente valeur avec unesuperbe qualité d’image produite par le

L’appareiL incLut toute La gamme de modeS,fonctionS et régLageS offertS par niKon,avec, entre autreS, un mode hdr, un modevidéo pLeine hd trèS poLyvaLent, L’intégrationd’un intervaLLomètre et deS outiLS deretouche d’image en mode Lecture.

PLuS• Excellente vitesse et qualité d’image• De nombreuses fonctions pour les utilisateurs

débutants et les plus avancés• Très abordable pour ce type d’appareil

MoinS• Certaines fonctions ajoutent à la complexité

d’opération• L’ACL est fixe• On aurait aimé un AF plus rapide en modes

Live View et Vidéo

Prix en magasin : 2000 $, boîtier seulement;2500 $ avec objectif aF-S 24-85 mm vrnikon.ca

É Q U I P E M E N T P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E 41

capteur plein cadre et le processeurEXPEED 3. Avec sa résolution de36,3 Mpx, le D800 est peut-être plusimpressionnant, mais le D610 offre unequalité de niveau professionnel qui devraitdéfinitivement satisfaire la grande majoritédes photographes.

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Ces deux appareils systèmes com-pacts offrent des caractéristiquessimilaires, mais diffèrent dans leur

construction et dans la technologie privilé-giée pour la mise au point automatique etle capteur. Les deux modèles comprennentcertains des modes propres aux appareilsNEX, mais utilisent une monture complète-

ment différente appelée FE. (Quatre objectifs FE seront disponibles en mars2014, et 15 seront mis en marché avant lafin de l’année.) Le Alpha 7R est le plusimpressionnant des deux appareils avec sarésolution de 36,3 Mpx, et c’est ce modèleque nous avons testé ici. Sony a fourni unobjectif Zeiss 35 mm f/2,8 à cet effet.

CARACTÉRISTIQUESET UTILISATIONPlutôt compact malgré son grand capteur24 x 36 mm, le Alpha 7R pèse seulement407 g (sans pile) grâce à son châssis enalliage de magnésium. Il est équipé d’untrès bon viseur électronique (2,5 millionsde points) qui couvre 100 % de la scèneet d’un ACL pivotant, sans être entière-ment articulé, de 3 po (921 000 points).Le boîtier compte également une griffepour flash, mais, étonnamment, pas deflash intégré. C’est un appareil plus com-mode à utiliser que la plupart desmodèles NEX grâce aux commandes detype reflex. Celles-ci incluent des molettespersonnalisables, un mode Menu intuitif,et une touche Fn avec un sous-menu quipermet d’accéder rapidement à plusieursfonctions.

L’appareil de 36,6 Mpx offre la plupartdes modes, fonctions et réglages attenduspar les mordus de photographie, avec,entre autres, les modes Panorama et HDR,des rafales de 4 i/s, un mode Vidéo pleine HD polyvalent et la connectivitéWi-Fi NFC (NEAR Field Communication)

Sony est un chef de file dans le développement de nouvelles technologies pour les appareils photo à objectifs interchangeables, etce fut le premier à mettre sur le marché un système compact dont lecapteur est du même format que celui d’un reflex professionnel. Leplus grand capteur utilisé par les autres systèmes compacts mesure15,8 x 23,6 mm. Les nouveaux modèles de Sony, le alpha 7 de24,3 mpx et le alpha 7r de 36,3 mpx, utilisent des capteurs dont lasurface est 2,5 fois plus grande; des pixels plus gros pour unemeilleure qualité d’image aux iSo élevés et une meilleure définitiondans les hautes et les basses lumières.

TESTLE SONY ALPHA 7RLe PreMier SYSTèMe coMPacTavec caPTeur PLein caDrePAR PETER K. BURIAN

pLutôt compact maLgréSon grand capteur 24 X36 mm, Le aLpha 7r pèSeSeuLement 407 g (SanSpiLe) grâce à Son châSSiSen aLLiage de magnéSium.

iL eSt éQuipé d’un trèS bon viSeur éLectroniQueQui couvre 100 % de La Scène et d’un acL pivotant,SanS être entièrement articuLé, de 3 po.

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ÉQUIPEMENT

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pour communiquer aisément avec desappareils intelligents.

Le système AF de l’Alpha 7 se base à lafois sur la détection des contrastes et ladétection de phase, mais le 7R emploieseulement la détection des contrastes avec25 points de référence. La mise au pointautomatique a été rapidement établie (enmoins d’une demie seconde) autant à l’extérieur, durant une parade, que dansune cathédrale plus sombre avec un sujetrapproché. C’est une performance correcte, sans être impressionnante.

QUALITÉ D’IMAGEAux réglages par défaut, mes JPEG montrent des couleurs riches, avec unexcellent piqué, une balance des blancslégèrement froide et une légère surexposi-tion dans les scènes où les teintes étaientplus pâles. Évidemment, il est possibled’obtenir des résultats entièrement diffé-rents en jouant avec les réglages. Aprèsmes tests initiaux, j’ai souvent eu recours àla balance des blancs pour ciel nuageux età la compensation d’exposition, lorsquenécessaire. Pour un résultat plus naturel,j’ai réglé la netteté à -1.

Sony a décidé de ne pas inclure de filtrepasse-bas afin de maximiser la résolution

de cet appareil. Les effetsde moiré — que l’on peutvoir sur certaines textures— peuvent être corrigés àl’aide de la plupart deslogiciels de traitementd’images. Le Sony Alpha7R peut donc produiredes images impression-nantes et, grâce à sa réso-lution, le niveau de qualitéqu’on pourrait voir sortir d’unappareil moyen format. Mes photos réalisées à des ISO bas ont montré une résolution exceptionnelle desdétails et j’ai pu les imprimer au format16 x 24 po. La qualité d’images aux ISOplus élevés est aussi très bonne; j’ai putirer de belles impressions 13 x 19 po avecdes photos prises à 3200 ISO.

ÉVALUATIONLe Sony Alpha 7R est impressionnant.C’est un petit appareil système compactqui pèse la moitié des reflex de qualitéprofessionnelle, mais qui est tout aussidésirable grâce à sa portabilité, son viseurélectronique, sa connectivité Wi-Fi et sariche gamme de fonctions. On aurait souhaité des rafales et un système AFplus rapides — en plus d’une offre plusdiversifiée d’objectifs —, mais ça demeure

un appareil qui offreune excellente valeur. La

qualité des photos et desvidéos est impeccable. Si vous

recherchez une qualité d’imagemaximale dans un boîtier compact pourun prix modéré, ce modèle est certaine-ment à considérer.

PLuS• Parmi les trois appareils offrant la meilleure

qualité d’image et la meilleure résolution• Fonctions, commandes et réglages de type

reflex• Plutôt abordable pour un appareil plein cadre

de 36,3 Mpx

MoinS• Compte une griffe pour flash, mais pas de flash

interne• Peu d’objectifs FE offerts pour l’instant• L’écran n’est pas pleinement articulé ni tactile

Prix : 2300 $, boîtier seulement (en magasin)Sony.ca

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Le début de l’hiver est habituellement assez tranquille dans l’industriede la photo. La présente édition compte tout de même des nouveautéstrès intéressantes, à la fois du côté des reflex, des objectifs et desaccessoires. dans le prochain numéro, nous vous présenterons lesnouveautés lancées au cours du consumer electronics Show, qui s’esttenu à Las vegas en janvier dernier.

NOUVEAUTÉS PHOTOquoi De neuF Sur LeS TaBLeTTeSPAR PETER BURIAN

550  $ (en magasin) nikon.ca

NIKON COOLPIX P7800Comme le P7700, ce compact de 12,2 Mpx estdoté d’un objectif 28-200 mm f/2-4 ED VR (équivalent) et présente des commandes de typereflex et une griffe pour flash externe. Nikon a toutefois ajouté un nouveau viseur électronique quicouvre 100 % de la scène. Parmi les autres caractéristiques intéressantes, on note l’ACL pivotant, un mode Vidéo très polyvalent et la compatibilité aux appareils intelligents IOS ouAndroid grâce à une application gratuite de Nikon.

• Commandes de type reflex• EVF et correction dioptrique• Écran pivotant 3 po (921 000

points)• Rafales de 8 i/s• Plusieurs filtres créatifs• Vidéo pleine HD• Wi-Fi avec accessoire• Boîtier un peu grand et pesant

(399 g, avec pile)

500  $, avec objectif XC 16-50 mm f/3,5-5,6 OIS (en magasin) fujifilm.ca

FUJIFILM X-A1Le modèle d’entrée de gamme des appareils X,et le plus abordable, le X-A1 est presque identique au X-M1 de 16,3 Mpx avec sonmagnifique boîtier. Il utilise toutefois un capteur CMOS au lieu du X-Trans. L’appareilne comporte pas de viseur, mais comprend unécran de 3 po (920 000 points), cinq simulations de films, la technologie Super-ipour un effet plus doux du flash et la connectivité Wi-Fi.

• Rafales de 5,6 i/s• ISO de 100 à 25 600• 8 filtres d’effets spéciaux• Griffe pour flash externe• Vidéo pleine HD 1080p/30• Deux molettes de commandes et boutons

de fonction• Compact et léger (330 g, avec pile)• Pas de viseur

800  $, boîtier seulement (en magasin) nikon.ca

NIKON D5300Cette nouvelle version du D5200 de 24 Mpxgagne la connectivité Wi-Fi, un GPS, un ACL plusgrand et articulé ainsi qu’un viseur légèrementagrandi. Nikon a retiré le filtre passe-bas pourdonner une meilleure résolution par pixel. C’estaussi un appareil plus rapide avec des rafales de5 i/s. Le meilleur du D5200 est toujours présent :le système AF sur 39 points, dont neuf de typecroisé, la mesure matricielle sur 2016 pixels et denombreux modes et réglages.

• Rapide et complet• ACL pivotant de 3,2 po (1,037 million

de points)• Qualité d’image supérieure• Connectivité Wi-Fi et GPS• Durée de vie de la pile améliorée• Viseur optique amélioré• Vidéo pleine HD 60p• Pas de contrôle de l’ouverture en Live

View

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ÉQUIPEMENT

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1000  $ (prix suggéré) fujifilm.ca

FUJIFILM XF 10-24 MM F/4 R OISCet objectif XF ultra grand-angle haut de gammeavec bagues d’ouverture et commandes métalliques donne l’équivalent de 15-36 mm. Ilest doté d’un système de stabilisation et sa formule optique compte quatre éléments asphériques et trois éléments ED pour contrerles aberrations et la distorsion, tandis que le traitement multicouche HT-EBC réduit les effetsparasites de façon très efficace.

• Ouverture constante de f/4• Mise au point interne pour AF rapide• Mise au point rapprochée à 24 cm• Traitement multicouche avancé• Éléments optiques haut de gamme• Diaphragme à ouverture circulaire• Plus dispendieux que certains appareils à

monture X

400  $ (en magasin) fuijfilm.ca

FUJIFILM XC 50-230 MM F/4,5-6,7 OISOffert en noir ou argent, cet objectif pour appareil àmonture X est plutôt abordable. Il est égalementcompact, grâce à ses ouvertures maximales relativement petites. Cet objectif avec stabilisationoptique possède un moteur AF rapide et précis etpeut effectuer la mise au point jusqu’à 3,6 mètres,selon la focale. La formule optique comprend deséléments asphériques et à très fable dispersion enplus des traitements du verre Super EBC. Le toutdevrait donner une très bonne qualité d’image.

• Équivalent à 76-350 mm• Compact (filtres 58 mm)• Léger (375 g)• Mise au point interne• Pare-soleil inclus• Mise au point rapprochée, surtout à

50 mm• Traitements du verre Super EBC• Petites ouvertures maximales aux

plus longues focales

750  $ (en magasin) olympuscanada.com

OLYMPUS STYLUS 1Cet appareil de 12 Mpx avec objectif stabilisé i.ZUIKO28-300 mm f/2,8 (équivalent) est semblable au OMD,mais son capteur de 1/1,7 po est plus petit. Il présentedes fonctions et des commandes de type reflex, unviseur haute résolution, un affichage de l’histogramme,une griffe pour flash externe, un écran tactile de 3 po(1,04 million de points) et la connectivité Wi-Fi. C’estun modèle parfait pour ceux qui ne veulent pas s’encombrer d’un système reflex, tout en ayant accès àdes fonctions avancées.

• Objectif avec grande ouverture• Filtre de densité neutre 3 EV

intégré• Bague d’ouverture et molette de

commandes• Système AF rapide et polyvalent• Plusieurs filtres d’effets spéciaux• Rafales de 7 i/s• Vidéo pleine HD 30p

450  $ (en magasin) ricoh-imaging.ca

PENTAX HD DA 55-300 MM F/4-5,8 ED WRCe zoom polyvalent résistant aux intempériesutilise des nouveaux traitements de verre HDpour une meilleure transmission de la lumièreet une réduction plus efficace des reflets etdes effets parasites. Cet objectif, qui demeuretout de même abordable, compte deux éléments de verre à faible dispersion, un traitement de l’élément frontal et un systèmede changement rapide AF/MF.

• Compact (filtres 58 mm)• Léger (466 g)• Résistant à l’eau et à la poussière• Nouveaux traitements HD• Meilleure transmission de la lumière• Deux éléments optiques haut de gamme• Mise au point rapprochée jusqu’à 1,2 m• Moteur AF non ultrasonique

999  $ (en magasin) ricoh-imaging.ca

PENTAX HD DA 55-300 MM F/2,8-4 LIMITEDCe premier zoom de la série Limited de Pentax,équivalent à 30,5-61,5 mm, possède uneconstruction robuste à l’épreuve des intempéries.Le barillet, le pare-soleil et le bouchon d’objectifsont faits d’aluminium usiné à la main. La formuleoptique comprend des éléments ED et Super EDafin de contrer les aberrations et offrir un maxi-mum de netteté sur l’ensemble de l’image, tandisque les traitements multicouches HD réduisent lesreflets et les effets parasites.

• Moteur AF rapide et silencieux• Traitements HD supérieurs• Aluminium résistant aux intempéries• Diaphragme à ouverture circulaire• Changement rapide de AF à MF• Offert en noir ou gris• Compact (filtres 55 mm)• Série d’objectifs dispendieux, mais de

très bonne qualité

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Page 46: Magazine PHOTO SOLUTION N.8 - Fevrier-Mars 2014.pdf

140  $ pour le sac de format moyen gentec-intl.com

SACS À DOS MANFROTTO ADVANCED TRI BACKPACKMes préférés parmi les sacs à dos ManfrottoAdvanced, les sacs Tri Backpack sont particulière-ment polyvalents. Offerts en petit, moyen et grandformats, ces sacs peuvent être utilisés sur le dosou comme sacs d’épaule. Les courroies peuventégalement être placées pour former un X sur lapoitrine. Le sac de format moyen peut contenir unreflex professionnel et avec poignée d’alimentationet zoom de format moyen, quatre objectifs supplé-mentaires, un flash et une tablette de 11 po.

• Compartiment principal sac moyen :28 x 20 x 16,5 cm

• Diviseurs rembourrés modulaires• Compartiment du haut séparé• Deux pochettes externes zippées• Courroie pour petit trépied• Revêtement qui fait perler l’eau sur le

tissu• Housse détachable contre les intempéries • Offert seulement en noir

90  $ (prix suggéré) gentec-intl.com

LIGHTSPHERE COLLAPSIBLE À MONTAGE RAPIDEGary Fong a récemment lancé 10 nouveaux accessoires pour flash, dont ce diffuseur à montagerapide. Ce modèle de cinquième génération utiliseune nouvelle monture qui permet de fixer et d’enleverl’accessoire en quelques secondes seulement.L’accessoire convient à presque tous les modèles ettailles de flash, même les récents modèles plus volumineux. Les anneaux translucides sur les côtésassurent un éclairage doux et uniforme.

• S’aplatit pour le rangement• Plus léger que les versions

précédentes• Inclut des tutoriels sur DVD• Offre un bel éclairage au flash• Système de monture amélioré• Convient à la plupart des

modèles de flash

1200  $ (prix suggéré) sony.ca

ZEISS VARIO-TESSAR T* 24-70 MM F/4 OSSOffert pour les compacts systèmes plein cadre deSony, ce zoom stabilisé de calibre professionnelprésente une grande ouverture constante. Sa formule optique est impressionnante, avec cinqéléments asphériques et un verre ED pour corrigerles aberrations et donner une superbe qualitéd’image. Les traitements T* de Zeiss réduisent lesreflets internes afin d’assurer des contrastes biendéfinis.

• Design Tessar au format compact• Filtres 62 mm• Traitements antireflets T*• Stabilisation optique SteadyShot• Résistant à l’humidité et à la poussière• Diaphragme à ouverture circulaire• Ouverture de f/4 à toutes les focales• Très robuste, mais un peu lourd (430 g)

1300  $ (en magasin) tamron.ca

TAMRON SP 150-600 MM F/5-6,3 DI VC USDCe téléobjectif profite des meilleures techno-logies de Tamron, et fonctionne avec lesreflex de tout format de capteurs. Il offre lastabilisation VC (sauf en monture Sony), unmoteur AF ultrasonique silencieux, du verreLD et des traitements eBAND pour contrerles effets parasites. À 600 mm, la longueurfocale équivaut à près de 1000 mm sur lesreflex à petits capteurs, ce qui est très utilepour la photo de sport et d’animaux.

• Trois éléments de verre à faible dispersion• Diaphragme à ouverture circulaire• Mise au point manuelle possible en mode AF• Nouveau design élégant• Monture pour trépied solide• Offert pour reflex EOS• Bientôt offert pour reflex Nikon et Sony• Ouverture maximale de 6,3 seulement aux

plus longues focales• Volumineux (filtres 95 mm)

90  $ (en magasin) cottoncarrier.com

COTTON CARRIER STRAPSHOTCe nouveau système de transport d’appareil photo estconçu pour les amateurs de plein air. Compatible à tousles sacs à dos et tous les reflex numériques, leStrapShot est confortable, sécuritaire et rapide à utiliser. Les rabats faits de Velcro haute qualité enveloppent les bretelles du sac à dos, tandis que desclips s’accrochent aux anneaux en D du sac à dos afind’empêcher le tout de glisser. Le système de verrouillage permet de maintenir l’appareil photo bienen place sur le StrapShot de façon sécuritaire.

• Installation sécuritaire de l’appareil photo

• Accès rapide pour prises de vuespontanées

• Compatible à tous les types d’appareils photo

• Peut aussi se fixer à une ceinture• Utilisation avec un seul appareil

photo à la fois

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170  $, version Standard; 300  $, version Elite (en magasin) daymen.ca

DXO OPTICS PRO 9Une mise à jour importante de DxO 8, ce logicielde traitements des fichiers Raw et JPEG estencore plus convivial grâce à l’ajout de curseurspour certaines des plus fonctions les plus puis-santes. Des améliorations ont été apportées auxoutils de réglages des couleurs, de la luminositéet de la netteté. Le logiciel offre également unmeilleur contrôle de certains aspects du proces-sus de traitement des fichiers Raw et un modulePRIME pour réduire le bruit plus efficacement.

• Excellent marque de logiciel• Outil dédié aux teintes de peau• Meilleure récupération des détails dans

les hautes lumières• Plusieurs effets de simulation de film• Interface améliorée• Algorithmes de réduction du bruit avancés • Offert pour Mac OS ou Windows• Un peu complexe à utiliser

179  $ (en magasin) profoto.com/ca

PROFOTO RFI SPEEDLIGHT SPEEDRINGCe nouvel accessoire de Profoto a été conçupour monter différentes marques de flashs surles softbox Rfi afin de créer un éclairage doux etmodulable. En fait, cet anneau permet de monter deux unités de flash sur un softbox RFi,ainsi que deux appareils de déclenchement àdistance. Il est possible de faire basculer etpivoter le softbox avec le Speedring et ainsi éliminer les zones trop lumineuses et créer unéclairage plus flatteur.

• Fonctionne avec toutes les marques deflash

• Peut tenir deux flashs• Installation rapide• Grande poignée ergonomique• Mouvements de bascule/rotation sur

360 degrés• Assez robuste pour usage professionnel• Ne conviendra probablement pas aux

softbox de autres marques

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LES SACSURBAN REPORTER

Adaptés à la vie urbaine

Distribué par DayMen Canada - daymen.ca©2013 DayMen Canada Acquisition ULC

Pour plus de détails, visitez lowepro.com/urban-reporter

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gadgetophilie. une maladie incurable qui touchemaintenant près du tiers de la population mondiale.infectant principalement la portion masculine del’espèce humaine, il serait faux de croire quela gente féminine y soit immunisée. en2009, une (fausse) étude réalisée à l’université de californie à San diego adémontré qu’une femme sur cinq en présentait les symptômes, allant de la possession gadgetoïde simple (pgS) à la« syllogomanie » (accumulation compulsive). S’ilvous plaît, donnez généreusement.

LE HASSELNUTS D’AMBIVALENTMOINS QU’UN DOS NUMÉRIQUE POUR LESNULSVous possédez un boîtier Hasselblad argentiquede série V (par exemple, un 503CW) avec une

optique encore valide, et le prix des dos numé-riques vous donne des coliques? Eh bien, vousvoici tirés d’affaire : le Hasselnuts HN-10 permet

d’adapter un iPhone 4S ouun iPhone 5 (5, 5S ou 5C)à l’arrière de votre boîtierlégendaire et de le fairepasser à l’ère numérique!

Un miracle d’ingénierie, pour 350 $US.Mais attendez, ce n’est pas tout! Il y

aura probablement un Rolleinuts, un 645nuts etun PolarnutS! (Si seulement je n’écrivais pas çasérieusement…) badasscameras.com

ÉQUIPEMENT

É Q U I P E M E N T P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E

LA MONTRE CROSSBOW D’HYETISPLUS DE GADGETS POUR LE POIGNETOK. Attention, accrochez-vous bien, on part : appareil photographiqueintégré de 41 Mpx avec zoom optique (signé Carl Zeiss, svp), flash annulaire intégré (!!!), microphone haute définition (avec suppression dubruit), posemètre, accéléromètre, thermomètre, altimètre, hygromètre, profondimètre, GPS, Bluetooth, Wi-Fi et NFC (Near Field Communication),ACL tactile haute définition et senseurs biométriques. Permet la connexionà des téléphones intelligents roulant sur iOS, Android et Windows 8. Lesdeux piles qui l’animent sont rechargeables (le chargeur à induction estinclus). Hein? Hein?! Oh, et bien sûr, c’est aussi une montre suisse!Construction en titane de grade 5 (aussi connu sous le pseudonymeTi6Al4V) et en céramique, mouvement automatique, fréquence de28 800 Alt/h, 25 rubis, verre saphir avec traitement antireflet et étanche jusqu’à 250 m. Mais dépêchez-vous! L’édition est limitée à 500 exemplaires,

numérotés, et s’obtient pour unmaigre 1200 $. (Est-ce que c’estmoi, ou ça sonne comme si on

était le premier avril? J’vaisattendre encore un peuavant de poster monchèque…) hyetis.com

LE STRAPSHOTDE COTTON CARRIERMOINS DE COURROIESPOUR LE GLOBE-TROTTERIl existe de par le monde maintsvoyageurs transportant des sacs à dosdémesurés, aux larges bretelles, atta-chés au niveau de la poitrine et de laceinture, à la façon d’une tortue ninja. Ce genre deharnachement laisse peu de place aux appareilsphotographiques. (Qui a réellement besoin d’unecourroie supplémentaire?) Cotton Carrier a eu labrillante idée d’accrocher l’appareilsur l’une des bretellesdéjà existantes du sac àdos à l’aide d’uneattache à doublesbandes autoagrippantemunie de leur système àfixation rapide. Unecourroie et un anneaupermettent d’en ajusterla hauteur. Confort,sécurité (fibre de carbone Lexan d’un côté, et acier inoxydable qualité marine de l’autre), encombrement supplé-mentaire quasi nul, accessibilité instantanée, leStrapShot aura ses zélateurs. Pour 90 $, StrapShot,courroie et anneau, attache rapide pour le boîtieret clé Allen vous appartiennent. (Et, en bonus :une sangle de poignet) cottoncarrier.com

GADGETOMANIEce DonT vouS ignorez avoir BeSoinPAR JEAN-FRANÇOIS LANDRY

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É Q U I P E M E N T P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E 49

LE ROGUE SAFARI D’EXPOIMAGINGPLUS DE PORTÉE POUR L’INTÉGRÉAh! Augustin Fresnel, que de chemin parcouru depuis 1822. Grâce àvotre trait de génie, nous sommes passés du phare de Cordouan auxflashs intégrés, pour la même et unique raison : augmenter la portée dela lumière. Et ExpoImaging n’y a pas été de main morte : le Rogue Safaripeut multiplier la puissance de l’éclair par un facteur de huit. Le frustrant« aucun effet passé 4 mètres  » de nos flashs intégrés se transforme en« toujours présent au-delà de 18 mètres ». L’accessoire seglisse simplement sur la griffe du flash et s’ajusteen hauteur afin de s’adapter à tout flash intégré.Malgré ce haut niveau d’adaptabilité, sachezque le Rogue Safari a été conçu pour lesreflex numériques aux capteurs de formatAPS-C, équipés d’objectifs de plus de 100 mmde focale. Fait d’un peu moins de 60 grammesde polycarbonate particulièrement résistant, iltrouvera sa place dans votre sac fourre-toutdès que vous vous serez délestés d’une quarantaine de dollars. redravenphoto.com

LES CAPUCHONS D’OBJECTIFS D’OBJEKTIVISTPLUS DE CAPUCHONS, PLUS D’ATTITUDEPour beaucoup, un appareil photo est une façon d’affichersa passion. Tristement, presque tous les boîtiers reflex se ressemblent : plus souvent qu’autrement, noirs aile de corbeaux, du sous-sol au grenier. Eh bien, voici une façonde se démarquer : des capuchons personnalisés! J’aime particulièrement « I’ll get you and your little dog too! » 16 $le capuchon, disponible en 58 mm, 62 mm et 67 mm seulement. (Ben quoi? Les pros ont déjà assez d’attitudecomme ça…) objektivist.at

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P H O T O S O L U T I O N M A G A Z I N E50

1. LES BAGUES ALLONGESLes bagues allonges augmentent la distance entre l’objectif et le boîtier d’unappareil photo afin de permettre une miseau point plus rapprochée du sujet quecelle qu’il est possible de réaliser avec unobjectif standard. Les bagues allonges sevendent en kits de différentes longueurset peuvent être utilisées seules ou combinées pour donner sept variantes delongueurs. Plus l’objectif est éloigné duboîtier, plus le sujet sera agrandi. Certainskits de bagues allonges comprennent desconnexions électroniques pour que l’objectif et le boîtier continuent d’être encommunication et ainsi vous donner accèsau réglage de l’ouverture, à la mise au

point automatique, etc. D’autres modèles,les moins chers, sont entièrement manuelset vous ne pourrez intervenir que pourmodifier la valeur ISO et la vitesse dedéclenchement. Si vous le pouvez, utilisez-les avec un objectif qui possèdeune bague d’ouverture manuelle.

2. LES BAGUES D’INVERSIONUne option encore moins dispendieuse,la bague d’inversion sert à monter l’objectif à l’envers sur le boîtier. Une foisplacé de cette façon, l’objectif agit commeun verre grossissant. Encore une fois, sivous possédez un objectif dont la bagued’ouverture peut être ajustée manuelle-ment, c’est le moment de s’en servir.

Vous n’en avez pas? Qu’à cela ne tienne,gardez simplement à l’esprit que c’est lecôté fileté de l’objectif qui doit être connec-té au boîtier, et que toutes les marquesseront compatibles entre elles. Assurez-vous simplement que la taille de filtre de labague et de l’objectif sont les mêmes.

La plupart des détaillants photo dédientune section de leur magasin au matérielusagé et, croyez-moi, certains objectifsdont le fabricant appartient maintenant aupassé sont très bon marché et souventd’excellente qualité.

Vous voilà maintenant prêt à expérimenteravec la macro sans vous ruiner. Vousconstaterez que ces deux options ontchacune leurs limites, mais avec la pratique vous arriverez à de bons résultats. Après, qui sait, vous serez peut-être assez mordu pour vous procurer unvéritable objectif macro!

La façon la plus simple de faire de la macrophotographie est de seprocurer un objectif dédié. Si, par contre, vous hésitez à investir unecertaine somme dans de l’équipement sans être certain de le rentabiliser, il existe des solutions peu coûteuses qui vous permettrontde vous coller encore plus sur vos sujets. en voici deux.

LA MACROBON MARCHÉDeS aLTernaTiveS aux oBJecTiFS DéDiéSPAR GUY LANGEVIN

voici des images non-recadrées d’une tranche de

lime. celle de gauche a été prise avec des

bagues allonges et celle de droite

avec une bague d’inversion. Dans les

deux cas, j’ai utilisé un vieil objectif

manuel de 50 mm sur un appareil muni d’un capteur aPS-c.

Tranche de lime : largeur de 1,375 pouce

LA PAGE DE LA FIN

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Conçu pour répondre aux attentes des professionnels du multimédia, le Nikon D800 36,3 MP au format FX combine performances supérieures, rapidité et fonctionnalité avec un système d’imagerie totalement intégré. Le D800 fournit des vidéos de qualité professionnelle en Full HD (1080p) et incarne l’outil par excellence pour le professionnel accompli.

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