made in burundi : year end issue

62
VOYAGE: En route vers Makamba MUSIC: INGOMA, Une Histoire Rock'n'roll PEOPLE: #buzzBOOK, les stars se déchainent SOCIAL: Comment Réussir son entretien d’embauche +Femme: indépendante et fière de l’être LIFESTYLE: Le Paprika, La leçon Déco de NELSON ENTRETIEN: MAHORO, un candidat 2.0

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#MadeForU #MadeForBurundi

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Page 1: Made In Burundi : Year End Issue

VOYAGE: En route vers

Makamba

MUSIC: INGOMA, Une Histoire Rock'n'roll

PEOPLE: #buzzBOOK, les

stars se déchainent

SOCIAL: Comment Réussir son

entretien d’embauche

+Femme: indépendante et

fière de l’être

LIFESTYLE: Le Paprika,

La leçon Déco de NELSON

ENTRETIEN: MAHORO,

un candidat 2.0

Page 2: Made In Burundi : Year End Issue
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e 14

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8

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e 18

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e32

Pge 54

Page 5: Made In Burundi : Year End Issue
Page 6: Made In Burundi : Year End Issue

A la rédaction de MADE IN

BURUNDI Magazine, on

est d’accord pour dire

qu’au Burundi les jeunes n’occu-

pent pas une place assez impor-

tante dans nos institutions. Cela

étant, on a trouvé 10 jeunes à qui

ce handicap n’en est pas un. Ces

jeunes se couchent chaque soir

avec un rêve et se lève chaque

matin pour le

réaliser. Dans

cette se-

conde édition

de Made In

Burundi Maga-

zine on met un

coup de projecteur sur cette jeu-

nesse qui a décidé de faire avan-

cer le Burundi chacun dans son

domaine et qui pour le coup,

donne l’exemple qui devrait in-

fluencer toute une nation.

Cette seconde édition du maga-

zine met le monde professionnel à

l’honneur avec quelques astuces

pour réussir son entretien d’em-

bauche, Le magazine pour la pre-

mière fois donne la part belle à la

Politique 2.0 dans un entretien ex-

clusif avec le Candidat VIRTUEL

MAHORO.

On vous embarque en terre incon-

nue avec notre Burundi-Trotter

Davy-Carmel qui met le cap au

sud, plus exac-

tement MA-

KAMBA dans

un récit qui fe-

rait pâlir de ja-

lousie les plus

grands explo-

rateur. Coté

people compter sur un petit tour

de notre réseau social préféré

buzzBOOK, sur lequel les stars se

déchaînent.

En 1971 le Burundi squatte le

haut des charts britanniques,

Made In Burundi vous propose

une enquête exclusive, sur un pa-

Ces jeunes se couchent

chaque soir avec un

rêve et se lève chaque

matin pour le réaliser.

Page 7: Made In Burundi : Year End Issue

A la rédaction de MADE IN

BURUNDI Magazine, on

est d’accord pour dire

qu’au Burundi les jeunes n’occu-

pent pas une place assez impor-

tante dans nos institutions. Cela

étant, on a trouvé 10 jeunes à qui

ce handicap n’en est pas un. Ces

jeunes se couchent chaque soir

avec un rêve et se lève chaque

matin pour le

réaliser. Dans

cette se-

conde édition

de Made In

Burundi Maga-

zine on met un

coup de projecteur sur cette jeu-

nesse qui a décidé de faire avan-

cer le Burundi chacun dans son

domaine et qui pour le coup,

donne l’exemple qui devrait in-

fluencer toute une nation.

Cette seconde édition du maga-

zine met le monde professionnel à

l’honneur avec quelques astuces

pour réussir son entretien d’em-

bauche, Le magazine pour la pre-

mière fois donne la part belle à la

Politique 2.0 dans un entretien ex-

clusif avec le Candidat VIRTUEL

MAHORO.

On vous embarque en terre incon-

nue avec notre Burundi-Trotter

Davy-Carmel qui met le cap au

sud, plus exac-

tement MA-

KAMBA dans

un récit qui fe-

rait pâlir de ja-

lousie les plus

grands explo-

rateur. Coté

people compter sur un petit tour

de notre réseau social préféré

buzzBOOK, sur lequel les stars se

déchaînent.

En 1971 le Burundi squatte le

haut des charts britanniques,

Made In Burundi vous propose

une enquête exclusive, sur un pa-

trimoine culturel cher à notre

pays qu’on nous a dépouillé et

utilisé à des fins commerciales au

détriment des principaux protago-

nistes, les musiciens Burundais.

Notre nouvelle chroniqueuse Da-

cia Munezero est une féministe

invétérée, et pour marquer le

coup elle a décidée de briser tous

les codes de

la séduction,

alors Inde-

pendent Wo-

man or Mate-

rial Girl? Eh

ben Dacia est

indépendante

et fière de

l’être.

LE PAPRIKA est sur les lèvres de

tout le monde, normale ce nou-

veau coin hype qui vient d’ouvrir

est un bijou d’ART DECO et quoi

de mieux qu’une visite guidée

avec le jeune architecte que dis-

je l’artiste derrière ce Lounge

Bar?

Dans notre COVER STORY qui

pour le coup aurait bien pu

s’intituler WIKI Story vous con-

naitrez le secret du talent de LYN-

DA BROWN, pourquoi KRIS NSA-

BIYUMVA est le Mr Burundi par

excellence et vous connaitrez

aussi le combat de JADOT NKU-

RUNZIZA, les coulisses des TMAs

et plein d’autres histoires sur nos

10 Jeunes Influents.

D’après

Steve Chan-

dler un cé-

lèbre coach

de vie et au-

teur a suc-

cès : « Notre

influence

grandit au

moment où

un rêve futur se transforme en

une action présente ». Alors bien-

venue dans notre rêve.

« Notre influence grandit

au moment où un rêve

futur se transforme en

une action présente ».

Page 8: Made In Burundi : Year End Issue

DIRECTEUR DE CONTENU

Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

DIRECTRICE MARKETING

Dacia Munezero

Consultant Marketing

Davy-Carmel INGABIRE

EDITRICE

Vanessa NIVYABANDI

GRAPHIC DESIGN

Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

Mohamed NDAYISHIMIYE

Zes BLAKE

REDACTEUR EN CHEF

Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

Contributeurs

Audry Prévert AJENEZA

Arsène IRADUKUNDA

Dacia MUNEZERO

Davy Carmel INGABIRE

Special Thanks to:

Alida NIBIGIRA

Hugues SAFARI

Cynthia MUNWANGARI

Diane NININAHAZWE

Jadot NKURUNZIZA

Karl ‘KRIS’ NSABIYUMVA

Landry MUGISHA

Lynda BROWN

Nella Neth

Redemption VOICE

Sat-B

Page 9: Made In Burundi : Year End Issue
Page 10: Made In Burundi : Year End Issue

PEOPLE Le Meilleur des Stars

Sur Les réseaux

Sociaux

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Page 13: Made In Burundi : Year End Issue

Souviens-toi l’été dernier

Chanella et

Olga Lorie en

tenue

traditionnelle

IMVUTANO.

Page 14: Made In Burundi : Year End Issue

Des visages

souriants,

des voix

gaies, des

éclats de rires, une ambiance bon

enfant, tel est l’atmosphère qui

règne tous les dimanches après-

midi, à la galerie Town Business,

avenue de la victoire, pendant le

« Sunday meal ».

Cela fait 6 mois maintenant que 5

à 10 enfants de la rue sont ras-

semblés par l’association Youth

Building in Synergy to end Poverty

(YBSP en sigle), pour partager en-

semble un repas le dimanche.

En y arrivant, on y trouve toujours

une ambiance chaleureuse et un

bon accueil grâce aux membres de

l’association et quand on échange

avec les enfants, on remarque dans

leurs yeux une certaine excitation

et une joie à peine retenue par la

politesse dans leur voix.

Autour de 3 à 4 tables, le repas est

toujours partagé entre tous, en-

fants de la rue et invités assis en-

semble. Les membres de l’associa-

tion eux-mêmes cotisent pour of-

frir ce repas bien équilibré fait du

riz, des haricots, des pommes de

terre ou bananes ainsi que de la

viande, le tout arrosé par une limo-

nade.

Comme le souligne Leis Bruel Hara-

girimana, président de l’association,

cette activité fait parti d’un projet

global de l’association appelé

« Feed a child » où les enfants

sont non seulement nourris mais

aussi scolarisés et réintégrés dans

leurs familles d’origines. Ainsi, cinq

d’entre eux sont maintenant scolari-

sés et logés dans une petite maison

à Bwiza.

Ce travail est soutenu par les

« parrains et marraines », qui sont

pour la plupart des jeunes vivant

en majorité à l’étranger

(notamment la top model Nella

Neth vivant en Suède), ayant déci-

dé de prendre en charge quelque

uns de ces enfants

Le dimanche après-midi est devenu

donc un rendez-vous habituel, non

seulement pour les enfants de la

rue mais aussi pour les membres

de l’association et certaines célébri-

tés burundaises comme Sat-B, T-

Max, la chanteuse Cynthia Iteka

évoluant en suède, etc., qui vien-

nent quelques fois soutenir cette

noble initiative. L’activité est

chaque fois relayée sur les réseaux

sociaux (Facebook et Instagram)

avec photos à l’appui, ce qui accroit

considérablement les personnes qui

s’y intéressent et rejoignent le

groupe pour ce repas du dimanche.

Crée en 2012, l’association compte

plus de 300 membres et n’a pas fi-

nit de s’agrandir, tant qu’il y aura

des jeunes burundais au grand

cœur.

©Dacia Munezero

NEWS

Page 15: Made In Burundi : Year End Issue

Des visages

souriants,

des voix

gaies, des

éclats de rires, une ambiance bon

enfant, tel est l’atmosphère qui

règne tous les dimanches après-

midi, à la galerie Town Business,

avenue de la victoire, pendant le

« Sunday meal ».

Cela fait 6 mois maintenant que 5

à 10 enfants de la rue sont ras-

semblés par l’association Youth

Building in Synergy to end Poverty

(YBSP en sigle), pour partager en-

semble un repas le dimanche.

En y arrivant, on y trouve toujours

une ambiance chaleureuse et un

bon accueil grâce aux membres de

l’association et quand on échange

avec les enfants, on remarque dans

leurs yeux une certaine excitation

et une joie à peine retenue par la

politesse dans leur voix.

Autour de 3 à 4 tables, le repas est

toujours partagé entre tous, en-

fants de la rue et invités assis en-

semble. Les membres de l’associa-

tion eux-mêmes cotisent pour of-

frir ce repas bien équilibré fait du

riz, des haricots, des pommes de

terre ou bananes ainsi que de la

viande, le tout arrosé par une limo-

nade.

Comme le souligne Leis Bruel Hara-

girimana, président de l’association,

cette activité fait parti d’un projet

global de l’association appelé

« Feed a child » où les enfants

sont non seulement nourris mais

aussi scolarisés et réintégrés dans

leurs familles d’origines. Ainsi, cinq

d’entre eux sont maintenant scolari-

sés et logés dans une petite maison

à Bwiza.

Ce travail est soutenu par les

« parrains et marraines », qui sont

pour la plupart des jeunes vivant

en majorité à l’étranger

(notamment la top model Nella

Neth vivant en Suède), ayant déci-

dé de prendre en charge quelque

uns de ces enfants

Le dimanche après-midi est devenu

donc un rendez-vous habituel, non

seulement pour les enfants de la

rue mais aussi pour les membres

de l’association et certaines célébri-

tés burundaises comme Sat-B, T-

Max, la chanteuse Cynthia Iteka

évoluant en suède, etc., qui vien-

nent quelques fois soutenir cette

noble initiative. L’activité est

chaque fois relayée sur les réseaux

sociaux (Facebook et Instagram)

avec photos à l’appui, ce qui accroit

considérablement les personnes qui

s’y intéressent et rejoignent le

groupe pour ce repas du dimanche.

Crée en 2012, l’association compte

plus de 300 membres et n’a pas fi-

nit de s’agrandir, tant qu’il y aura

des jeunes burundais au grand

cœur.

©Dacia Munezero

Page 16: Made In Burundi : Year End Issue
Page 17: Made In Burundi : Year End Issue
Page 18: Made In Burundi : Year End Issue

ENTRETIEN

L es réseaux sociaux sont

en train de devenir un

outil incontournable de

communication, ce

succès s’explique en partie par

leur accessibilité et surtout par le

fait qu’ils permettent en un clic

de partager son point de vue

avec la planète entière sans

aucune forme de censure

Avec l’approche des élections,

nombreux sont ceux qui utilisent

Facebook et Twitter pour

partager leurs idées politiques. Si

on en croit l’émergence de

nombreuses compte Facebook et

twitter, il semblerait que nos élus

politiques aient flairé un bon

fleuron pour discuter et faire

passer leur message directement

aux électeurs sans intermédiaire.

Ainsi depuis quelques mois on

voit une flopée de page, groupe

et autres comptes personnelles

émerger de nulle part comme

des champignons; avouons-le

l’authenticité de certaines de ces

pages est à remettre en

question, mais il reste que l’idée

est assez originale pour ne pas

dire avant-gardiste (au Burundi

je précise).

2015 des Elections 2.0

Drapeau du Burundi comme

cover et une colombe comme

photo de profil, le CANDIDAT

VIRTUEL MAHORO annonce la

couleur dès le premier clic. Un

petit coup d’œil sur sa page nous

apprend que le candidat Virtuel

Mahoro(paix en français), se

« Fermez vos yeux, imaginez un seul instant la paix deve-nue une personne physique

Page 19: Made In Burundi : Year End Issue

considère comme un personnage

fictif et qu’il est candidat aux

élections de 2015.

Plus on se plonge dans l’historique

du personnage, plus on entrevoit des

traits de sa personnalité en lisant son

premier discours je découvre un

idéaliste « L’heure a sonné où un

vent doux et léger va souffler et faire

danser les fleurs qui, à notre insu

disaient timidement dans nos

jardins: Le peuple Burundais a droit

au bonheur, il a droit à la justice et à

l’équité », Mahoro est aussi un

rêveur « A côté de chaque tombe,

nous y planterons un arbre de vie. »,

je découvre aussi un réaliste « Chers

compatriotes, l’heure a sonné où nos

yeux seront fixés sur ce qui nous

paraît raisonnable et faisable : Vivre

ensemble et construire ce pays. » et

par-dessus tout MAHORO est

certainement un poète qui s’ignore

ou bien il le fait exprès : « l’heure a

sonné où notre conscience, notre

science et nos connaissances vont se

libérer de la servitude de

l’ignorance… »

Lors de notre entretien le

personnage de MAHORO se révèle

plus complexe que jamais, l’exemple

le plus flagrant est quand on lui

demande qui il est en réalité, sa

réponse est étrange, teintée

d’humour et, presque poétique.

Voici 6 questions avec le CANDIDAT

VIRTUEL MAHORO

A PROPOS DE SON IDENTITE

« Fermez vos yeux, imaginez un seul

instant la paix devenue une

personne physique (continuons

même si je sais que vos yeux sont

toujours ouverts); que dirait-elle aux

burundais? C'est cette philosophie

qui se cache derrière

MAHORO. J'ai créé ce

personnage pour appeler les

burundais à réfléchir sur les

vraies questions. Les idées

de MAHORO sont dans nos

cœurs, MAHORO existe dans la

pensée la plus profonde de chaque

citoyen. Certains veulent savoir qui

est ce MAHORO... Mais à quoi cela

vous aiderait? Juger la bière par sa

bouteille? Derrière MAHORO se

cache un simple auteur, un penseur

peut- être mais pas plus que ça.

MAHORO est une pensée qui gît en

« Fermez vos yeux, imaginez un seul instant la paix deve-nue une personne physique

Page 20: Made In Burundi : Year End Issue

vous et qu'il faut ressortir. Ma personne

importe peu pour le moment. Mais

comme je n'ai rien à cacher, lorsque

mes lecteurs auront appris à dissocier

les gens de leurs actions là je me ferai

connaître à eux…

A PROPOS DE SON IDEOLOGIE

« Laissez-moi vous montrer par un

exemple le genre de raisonnement que

je propose aux burundais.

Exemple: Jean est en retard

en classe tous les jours.

Il est probable que le

professeur lance toujours des

mots du genre: Jean est

irresponsable, Jean est

négligeant, Jean est impoli; etc.

Pour moi, cela est une communication

violente.

Non, Jean n'est pas tout ça. Jean est

tout simplement en retard tous les

jours. Il ne faut pas utiliser la copule

"est" pour dire n'importe quoi. L'homme

est plus que ce que nous pensons qu'il

est. L'homme est complexe.

Apprenons à être sobre même dans nos

jugements politiques. Nous manquons

le plus souvent de tact. Ce n'est pas

parce que le gouvernement fait ceci

qu'il est directement diabolique.

Jugeons fait par fait. Ce n'est pas parce

que l'opposition fait cela qu'il est

diabolique; le langage non violent nous

apprendra à vivre ensemble. Je crois

que je suis plus que cela car un de mes

professeur de philosophie m’a dit un

jour: le «je» est un «jeu» de plusieurs

«enjeux».

A PROPOS DU COTE VIRTUEL ET

DE L’ANONYMAT

Quelque chose me plaît dans ce côté

virtuel. En fait je me suis rendu compte

que lorsque les burundais deviennent

incapables de catégoriser quelqu'un

soit par son ethnie, soit par son parti;

ils se rendent compte qu'il a raison et

que nous avons tous les mêmes

problèmes. Pourquoi sommes-nous

tellement attachés à ces futilités qui ne

peuvent ni assurer notre vie ni notre

survie?

A PROPOS DES RESEAUX SOCIAUX

ET DE LEUR FIABILITE

Un système est fiable lorsque la

probabilité de remplir sa mission sur

une durée donnée correspond à celle

spécifiée dans le cahier des charges. La

fiabilité est l'étude des défaillances des

systèmes. Quelque chose est fiable si

elle est crédible, sûre.... Je ne sais pas

alors comment répondre à votre

question. Pour ce qui concerne

MAHORO, Facebook est très efficace.

J’ai créé cette page le 5Mars 2014 et on

a déjà plus de 400likes en un peu plus

d’un mois. Les post ont en moyenne

80likes chacun et plus de 6000 Views

chacun selon les statistiques de la

page.

En ce qui concerne la probabilité à

remplir sa mission; je crois que

FACEBOOK est vraiment fiable. Et

comme MAHORO s'adresse

principalement à la jeunesse c'est

encore plus fiable vu le nombre de

jeunes connectés chaque minute sur

FACEBOOK. Certains te diront que

Facebook et les réseaux sociaux en

général ne sont pas sérieux; que c'est

pour les jeunes etc. Mais pour moi c'est

cela que je trouve plutôt fascinant.

A PROPOS DE SES DISCOURS PLUS

POETIQUE QUE POLITIQUE

Suis-je poète? Je fais de la poésie de

temps à autre mais comme je l'ai dit

plus haut j'évite d'utiliser le verbe "

être" à tort et à travers. J'évite de

mettre un point là où Dieu met une

virgule. Je ne sais pas comment doit

ressembler un discours politique, je

crois que tout discours ressemble à

celui qui le prononce.

A PROPOS DE SON PROGRAMME

POLITIQUE

D'abord je dois

toujours rappeler aux

lecteurs que ceci se

joue dans le monde de

l'imaginaire. N'allez pas

aux urnes pour

chercher le CANDIDAT

VITUEL MAHORO vous ne le trouverez

pas. Mais lorsque vous aurez saisi son

message, cela devrait vous aider à faire

de bons choix.

©Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

le «je» est un «jeu» de plusieurs «enjeux».

Page 21: Made In Burundi : Year End Issue

vous et qu'il faut ressortir. Ma personne

importe peu pour le moment. Mais

comme je n'ai rien à cacher, lorsque

mes lecteurs auront appris à dissocier

les gens de leurs actions là je me ferai

connaître à eux…

A PROPOS DE SON IDEOLOGIE

« Laissez-moi vous montrer par un

exemple le genre de raisonnement que

je propose aux burundais.

Exemple: Jean est en retard

en classe tous les jours.

Il est probable que le

professeur lance toujours des

mots du genre: Jean est

irresponsable, Jean est

négligeant, Jean est impoli; etc.

Pour moi, cela est une communication

violente.

Non, Jean n'est pas tout ça. Jean est

tout simplement en retard tous les

jours. Il ne faut pas utiliser la copule

"est" pour dire n'importe quoi. L'homme

est plus que ce que nous pensons qu'il

est. L'homme est complexe.

Apprenons à être sobre même dans nos

jugements politiques. Nous manquons

le plus souvent de tact. Ce n'est pas

parce que le gouvernement fait ceci

qu'il est directement diabolique.

Jugeons fait par fait. Ce n'est pas parce

que l'opposition fait cela qu'il est

diabolique; le langage non violent nous

apprendra à vivre ensemble. Je crois

que je suis plus que cela car un de mes

professeur de philosophie m’a dit un

jour: le «je» est un «jeu» de plusieurs

«enjeux».

A PROPOS DU COTE VIRTUEL ET

DE L’ANONYMAT

Quelque chose me plaît dans ce côté

virtuel. En fait je me suis rendu compte

que lorsque les burundais deviennent

incapables de catégoriser quelqu'un

soit par son ethnie, soit par son parti;

ils se rendent compte qu'il a raison et

que nous avons tous les mêmes

problèmes. Pourquoi sommes-nous

tellement attachés à ces futilités qui ne

peuvent ni assurer notre vie ni notre

survie?

A PROPOS DES RESEAUX SOCIAUX

ET DE LEUR FIABILITE

Un système est fiable lorsque la

probabilité de remplir sa mission sur

une durée donnée correspond à celle

spécifiée dans le cahier des charges. La

fiabilité est l'étude des défaillances des

systèmes. Quelque chose est fiable si

elle est crédible, sûre.... Je ne sais pas

alors comment répondre à votre

question. Pour ce qui concerne

MAHORO, Facebook est très efficace.

J’ai créé cette page le 5Mars 2014 et on

a déjà plus de 400likes en un peu plus

d’un mois. Les post ont en moyenne

80likes chacun et plus de 6000 Views

chacun selon les statistiques de la

page.

En ce qui concerne la probabilité à

remplir sa mission; je crois que

FACEBOOK est vraiment fiable. Et

comme MAHORO s'adresse

principalement à la jeunesse c'est

encore plus fiable vu le nombre de

jeunes connectés chaque minute sur

FACEBOOK. Certains te diront que

Facebook et les réseaux sociaux en

général ne sont pas sérieux; que c'est

pour les jeunes etc. Mais pour moi c'est

cela que je trouve plutôt fascinant.

A PROPOS DE SES DISCOURS PLUS

POETIQUE QUE POLITIQUE

Suis-je poète? Je fais de la poésie de

temps à autre mais comme je l'ai dit

plus haut j'évite d'utiliser le verbe "

être" à tort et à travers. J'évite de

mettre un point là où Dieu met une

virgule. Je ne sais pas comment doit

ressembler un discours politique, je

crois que tout discours ressemble à

celui qui le prononce.

A PROPOS DE SON PROGRAMME

POLITIQUE

D'abord je dois

toujours rappeler aux

lecteurs que ceci se

joue dans le monde de

l'imaginaire. N'allez pas

aux urnes pour

chercher le CANDIDAT

VITUEL MAHORO vous ne le trouverez

pas. Mais lorsque vous aurez saisi son

message, cela devrait vous aider à faire

de bons choix.

©Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

le «je» est un «jeu» de plusieurs «enjeux».

N'allez pas aux urnes pour chercher le CANDIDAT VI-TUEL MAHORO vous ne le trouverez pas.

Page 22: Made In Burundi : Year End Issue

Le Saviez-Vous?

En 2012, la commercialisation du thé a

rapportée 26,3 millions de dollars a

l’ OTB

Page 23: Made In Burundi : Year End Issue
Page 24: Made In Burundi : Year End Issue

SOCIAL

I l est normal et habituel

d’entendre que pour séduire

une fille il faut avoir de l’ar-

gent, une belle voiture, un

bon boulot, parce que parait-il«

c’est ce qui les attirent. »

Mais Qu’en est-t-il alors quand c’est

l’inverse? Quand c’est Mademoiselle

qui a tous ces trucs?

Beyonce et ses complices des Desti-

ny’s Child chantaient : « Shoes on

my feet, I bought it/The Car I’m

driving, I bought/The house I live

in, I bought it/I depend on me,

cause I own it…”

La plupart des Hommes quand ils

rencontrent une femme intelligente

et indépendante, qui ne va pas leur

demander de l’argent pour le dépla-

cement, le salon de coiffure, les uni-

tés, les habits ou les chaussures,

bref, souvent quand les hommes

rencontrent une femme qui paie

ses propres factures comme

une grande sans demander

l’aide de personne, ils partent en

courant !!

Quant au contraire la fille préfère

les hommes riches et compte sur

ces derniers pour subvenir à tous

ses besoins et ben les hommes se

dépêchent pour la taxer de « maté-

rialiste », mais en y regardant de

près certains hommes y trouvent du

plaisir car ils retrouvent leur fierté,

se sentent tout puissants, s’en van-

tent à tout va : « Fata taxi ndariha

» (Prend un taxi je vais le payer)

Regardez autour de vous, combien

de filles connaissez-vous, qui ont un

bon boulot et qui ont pu s’acheter

une belle voiture, parviennent faci-

lement à trouver un parte-

naire? Les hommes le disent eux-

mêmes : « Les filles indépendantes

sont difficiles ! ». Sont-elles vrai-

ment difficiles ou ce sont les

hommes qui ressentent un com-

plexe d’infériorité, qui se sentent

émasculés devant ces independent

women?

Les Hommes s’inquiètent dès que

vous leur enlever leur meilleures

cartes, là je parle de : l’argent (As

de pique), voiture(As de cœur),

Maison (Joker),…parce que tout à

coup ils ne leur restent plus aucune

main (carte à jouer) pour miser et

gagner le gros lot (Désolée pour

l’image)

Mais c’est là que se trouve tout le

paradoxe : Si les hommes se plai-

gnent que les femmes sont matéria-

listes, qu’elles n’en veulent qu’à leur

argent, pourquoi s’offusquent-t-ils

quand les femmes s’émancipent?

La réponse qu’on retrouve sur

toutes les lèvres c’est que les

femmes riches vont chercher à do-

miner les hommes (Ce qui entre

nous n’est pas toujours faux), ce

n’est pas non plus une généralité !

Il existe plusieurs filles, bien édu-

qués qui n’iront pas jusqu’à faire

sentir leur supériorité aux hommes.

On pourrait expliquer cette réalité

par le fait que dans notre culture la

femme doit rester soumise à son

mari.

Mais si en tant qu’homme tu veux

garder ta « suprématie » auprès de

ta femme malgré sa richesse, amé-

liores-toi, donnes-toi un objectif à

atteindre et travaille pour l’at-

teindre. Ainsi tu pourras avoir une

partenaire qui t’écoutes, te com-

plète intelligemment et te soutient

financièrement.

Notons également, qu’il y a des

femmes qui adorent entretenir leur

compagnon et que de plus en plus

d’hommes préfèrent ce nouveau

schéma! Il suffit donc de bien cher-

cher, on finit toujours par trouver

chaussure a son pied comme on dit.

© Dacia Munezero

Regardez autour de vous, combien de filles connaissez-

vous, qui ont un bon boulot et qui ont pu s’acheter une belle

voiture, parviennent facilement à trouver un partenaire?

Page 25: Made In Burundi : Year End Issue

I l est normal et habituel

d’entendre que pour séduire

une fille il faut avoir de l’ar-

gent, une belle voiture, un

bon boulot, parce que parait-il«

c’est ce qui les attirent. »

Mais Qu’en est-t-il alors quand c’est

l’inverse? Quand c’est Mademoiselle

qui a tous ces trucs?

Beyonce et ses complices des Desti-

ny’s Child chantaient : « Shoes on

my feet, I bought it/The Car I’m

driving, I bought/The house I live

in, I bought it/I depend on me,

cause I own it…”

La plupart des Hommes quand ils

rencontrent une femme intelligente

et indépendante, qui ne va pas leur

demander de l’argent pour le dépla-

cement, le salon de coiffure, les uni-

tés, les habits ou les chaussures,

bref, souvent quand les hommes

rencontrent une femme qui paie

ses propres factures comme

une grande sans demander

l’aide de personne, ils partent en

courant !!

Quant au contraire la fille préfère

les hommes riches et compte sur

ces derniers pour subvenir à tous

ses besoins et ben les hommes se

dépêchent pour la taxer de « maté-

rialiste », mais en y regardant de

près certains hommes y trouvent du

plaisir car ils retrouvent leur fierté,

se sentent tout puissants, s’en van-

tent à tout va : « Fata taxi ndariha

» (Prend un taxi je vais le payer)

Regardez autour de vous, combien

de filles connaissez-vous, qui ont un

bon boulot et qui ont pu s’acheter

une belle voiture, parviennent faci-

lement à trouver un parte-

naire? Les hommes le disent eux-

mêmes : « Les filles indépendantes

sont difficiles ! ». Sont-elles vrai-

ment difficiles ou ce sont les

hommes qui ressentent un com-

plexe d’infériorité, qui se sentent

émasculés devant ces independent

women?

Les Hommes s’inquiètent dès que

vous leur enlever leur meilleures

cartes, là je parle de : l’argent (As

de pique), voiture(As de cœur),

Maison (Joker),…parce que tout à

coup ils ne leur restent plus aucune

main (carte à jouer) pour miser et

gagner le gros lot (Désolée pour

l’image)

Mais c’est là que se trouve tout le

paradoxe : Si les hommes se plai-

gnent que les femmes sont matéria-

listes, qu’elles n’en veulent qu’à leur

argent, pourquoi s’offusquent-t-ils

quand les femmes s’émancipent?

La réponse qu’on retrouve sur

toutes les lèvres c’est que les

femmes riches vont chercher à do-

miner les hommes (Ce qui entre

nous n’est pas toujours faux), ce

n’est pas non plus une généralité !

Il existe plusieurs filles, bien édu-

qués qui n’iront pas jusqu’à faire

sentir leur supériorité aux hommes.

On pourrait expliquer cette réalité

par le fait que dans notre culture la

femme doit rester soumise à son

mari.

Mais si en tant qu’homme tu veux

garder ta « suprématie » auprès de

ta femme malgré sa richesse, amé-

liores-toi, donnes-toi un objectif à

atteindre et travaille pour l’at-

teindre. Ainsi tu pourras avoir une

partenaire qui t’écoutes, te com-

plète intelligemment et te soutient

financièrement.

Notons également, qu’il y a des

femmes qui adorent entretenir leur

compagnon et que de plus en plus

d’hommes préfèrent ce nouveau

schéma! Il suffit donc de bien cher-

cher, on finit toujours par trouver

chaussure a son pied comme on dit.

© Dacia Munezero

Regardez autour de vous, combien de filles connaissez-

vous, qui ont un bon boulot et qui ont pu s’acheter une belle

voiture, parviennent facilement à trouver un partenaire?

Page 26: Made In Burundi : Year End Issue
Page 27: Made In Burundi : Year End Issue
Page 28: Made In Burundi : Year End Issue

ENQUETE

14 Semaines dans le top

40 anglais en 1971,

non ce n’est pas un

exploit des Beatles ni

de DAVID BOWIE mais Bel et bien

un exploit MADE IN BURUNDI.

En 1971, 125 000 exemplaires du

single BURUNDI BLACK sont écoulés

sur le seul sol Britannique. BURUN-

DI BLACK est un titre New Wave aux

fortes sonorités tribal avec un piano,

une guitare, une basse et tenez-

vous bien, un enregistrement de nos

célèbre INGOMA fait office de per-

cussions. Ce titre est signé par un

certain MIKE STEIPHENSON; un

saut sur sa page Wikipédia nous ap-

prend que MIKE est en fait le pseu-

do d'un certain MICHEL BERNHOLC

un musicien et arrangeur français.

Je sais vous n’êtes pas plus avan-

cés, nous non plus d’ailleurs,

alors une recherche plus appro-

fondie nous apprend que MI-

CHEL BERNHOLC a entre autre tra-

vaillé avec de grandes stars de la

chanson française comme VERO-

NIQUE SANSON, FRANÇOISE HAR-

DY, FRANCE GALL ou encore JEAN-

JACQUES GOLDMAN et MICHEL

SARDOU (Maintenant ça va mieux

j’espère)

Donc en 1971, MICHEL BERNHOLC

est en tête des charts britanniques

avec son single BURUNDI BLACK qui

copie, que dis-je, qui plagie honteu-

sement nos célèbres tambours

royaux les INGOMA.

Ecoutez BURUNDI BLACK:

Page 29: Made In Burundi : Year End Issue

Tout commence en 1967 quand

deux anthropologues CHARLES DU-

VELLES et MICHEL VUYLSTEKE

sont en voyage au Burundi pour

collecter nos musiques tradition-

nelles dans un but plus que louable

de: « Protection d’un patrimoine

culturel immatériel ».

Un An plus tard l'album MUSIQUE

DU BURUNDI voit le jour sous le la-

bel OCORA (soit l’ Office de Coopé-

ration Radiophonique) avec 11

titres dont des morceaux d’INAN-

GA, de FLUTE traditionnelle,

d’IKEMBE ou encore d’UMUDURI et

pour clore ledit album, un titre inti-

tuler ENSEMBLE OF DRUMS qui

comme son nom l'indique est en

gros un enregistrement de nos cé-

lèbres Tambourinaires.

C'est ainsi qu'en 1971 MICHEL

BERNHOLC, sans doute à la re-

cherche d’inspiration, tombe sur cet

enregistrement de nos chers tam-

bourinaires et s'empare de cet EN-

SEMBLE OF DRUMS pour en faire la

base de son titre BURUNDI BLACK,

la suite vous la connaissez déjà;

125 000 disques vendues,

BERNHOLC s’approprie tout le cré-

dit et les royalties qui vont avec sû-

rement et ‘‘s'enrichie’’ ainsi sur le

dos de nos pauvres percussion-

nistes qui n'ont sans doute jamais

su qu'ils squattaient le sommet des

hit-parade en compagnie de lé-

gendes de la musique populaire

mondiale et ce, pendant plusieurs

semaines.

L'histoire de nos chères tambouri-

naires ne s'arrête pas là puisqu’en

1975, c'est JONI MITCHEL le cé-

lèbre rockeur canadien qui sample

cet enregistrement sur son single

THE JUNGLE LINE, en versant évi-

demment des droits d’auteur a

BERNHOLC

Dans les années 80 une vague de

NEW TRIBALISM, comme le sur-

nomme le NEW YORK TIMES a

l’époque, envahit l'Angleterre résul-

tat nos célèbres tambourinaires se

retrouvent en featuring (Uncredited

of Course) sur plusieurs titres dont

ROCKET de DEF LEPPARD, ZIMBO

de ECHO & The BUNNY MEN ou

encore 59 CHRYSTIE STREET des

BEASTIE BOYS.

Des groupes de punk tels que BOW

WOW WOW ou encore ADAM &

125 000 disques

vendues

Des groupes de punk tels que

BOW WOW WOW ou encore

ADAM & THE ANTS font de nos

percussions leurs marques de

fabrique...

Page 30: Made In Burundi : Year End Issue

THE ANTS font de nos per-

cussions leurs marques de fa-

brique, voire C30 C60 C90 Go

et I WANT CANDY qui ne sont

rien d'autre que des versions re-

travaillé et alternatif du style des

INGOMA.

Cet ainsi que sans le savoir de

simple tambourinaires MADE IN BU-

RUNDI ont avec un simple enregistre-

ment influencés et lancé un mouve-

ment Pop/Rock sans bouger de leur

bled.

© Armel ‘ARTMEL’ Nkunzimana

D ans les années 80, une

quinzaine de jeunes tam-

bourinaires Burundais se

lance le défi de porter plus

haut la culture de leurs ancêtres.

Quelques années plus tard en 1985,

nos jeunes participent au XIIème Festi-

val Mondial de la Jeunesse et des Etu-

diants qui se tiennent à Moscou en

Russie. L’année Suivante, ces mêmes

artistes se produisent aux côtés du cé-

lèbre musicien camerounais Manu Di-

bango en tant que membres de l’Ami-

cale des Musiciens du Burundi.

De retour au pays, ils reprennent leurs

études à l’Université du Burundi, mais

n’oublient pas pour autant leur enga-

gement de toujours à savoir: « porter

haut la flamme de leur culture ». Ils

décident alors de créer un groupe in-

dépendant qui va permettre aux uni-

versitaires de s’épanouir.

Apres l’université, nos tambourinaires

se regroupent dans une association ap-

pelée ABASANGIRAKIYAGO, c’est-à-

dire "ceux qui partagent la causerie à

cette époque, le

groupe est composé

exclusivement

d’étudiants d’univer-

sité. En 1993 ces

jeunes amoureux du

tambour se consti-

tuent en club et

adopte le nom de

RUKINZO, réaffirmant ainsi leur ser-

ment de toujours porter plus haut la

culture de leurs ancêtres, une culture

riche et passionnante.

En 10 ans d’histoire, le palmarès de

ces tambourinaires qui ont un jour osé

rêver est vertigineux. De l’Ouganda

(1994) au Japon(1995) en passant par

le Maroc(2001), la Hollande(2002), la

Libye(2001) ou encore la Tunisie et

l’Afrique du Sud, ces jeunes rêveurs

dont le seul rêve était de porter plus

haut les couleurs de notre pays ont in-

déniablement tenu leur parole. D’après

Steve Chandler Un célèbre auteur et

coach de vie : « Notre influence gran-

dit au moment ou un rêve futur se

transforme en une action présente. »

Alors chers lecteurs mettez-vous au

travail, rêvez.

© Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

© Crédit Photo: Arsène IRADUKUNDA

IWACU MUHIRA

MUSIC

Page 31: Made In Burundi : Year End Issue

D ans les années 80, une

quinzaine de jeunes tam-

bourinaires Burundais se

lance le défi de porter plus

haut la culture de leurs ancêtres.

Quelques années plus tard en 1985,

nos jeunes participent au XIIème Festi-

val Mondial de la Jeunesse et des Etu-

diants qui se tiennent à Moscou en

Russie. L’année Suivante, ces mêmes

artistes se produisent aux côtés du cé-

lèbre musicien camerounais Manu Di-

bango en tant que membres de l’Ami-

cale des Musiciens du Burundi.

De retour au pays, ils reprennent leurs

études à l’Université du Burundi, mais

n’oublient pas pour autant leur enga-

gement de toujours à savoir: « porter

haut la flamme de leur culture ». Ils

décident alors de créer un groupe in-

dépendant qui va permettre aux uni-

versitaires de s’épanouir.

Apres l’université, nos tambourinaires

se regroupent dans une association ap-

pelée ABASANGIRAKIYAGO, c’est-à-

dire "ceux qui partagent la causerie à

cette époque, le

groupe est composé

exclusivement

d’étudiants d’univer-

sité. En 1993 ces

jeunes amoureux du

tambour se consti-

tuent en club et

adopte le nom de

RUKINZO, réaffirmant ainsi leur ser-

ment de toujours porter plus haut la

culture de leurs ancêtres, une culture

riche et passionnante.

En 10 ans d’histoire, le palmarès de

ces tambourinaires qui ont un jour osé

rêver est vertigineux. De l’Ouganda

(1994) au Japon(1995) en passant par

le Maroc(2001), la Hollande(2002), la

Libye(2001) ou encore la Tunisie et

l’Afrique du Sud, ces jeunes rêveurs

dont le seul rêve était de porter plus

haut les couleurs de notre pays ont in-

déniablement tenu leur parole. D’après

Steve Chandler Un célèbre auteur et

coach de vie : « Notre influence gran-

dit au moment ou un rêve futur se

transforme en une action présente. »

Alors chers lecteurs mettez-vous au

travail, rêvez.

© Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

© Crédit Photo: Arsène IRADUKUNDA

IWACU MUHIRA

Page 32: Made In Burundi : Year End Issue

LIFESTYLE

« Le paprika fut une aventure très

enrichissante, au niveau artis-

tique que personnel. » Nous ra-

conte Nelson. C’est un bel après-

midi et Nelson nous raconte comment il

s’est retrouvé embarqué dans l’aventure :

« Un jour un ami m'appelle pour me de-

mander si je serais intéressé de refaire le

design d'un restaurant en plein centre-ville,

et moi comme à mon habitude, je lui ré-

pond par un grand OUI, je suis toujours at-

tiré par de nouveaux défis. C'est ainsi que

plus tard je décroche un rendez-vous avec

Marie-Michèle qui est la nouvelle gérante du

"futur Paprika". La 1ere fois qu'elle m'a vu

elle fut un peu surprise, surtout par mon

âge, elle attendait de voir un monsieur d'au

moins la quarantaine et elle voit débarquer

un gamin d'à peine la vingtaine. Mais très

vite, lors de la présentation du projet, elle

est séduite par les idées et la vision que je

lui propose et c'est ainsi que débute l’aven-

ture.»

« Le paprika est un " LOUNGE BAR " » nous

répond-t-il quand on lui demande de nous

expliquer le concept du projet. « Un lounge

bar est un restaurant mais avec une particu-

larité, à savoir l’atmosphère accueillant, re-

laxant et tranquille, agrémenté d'une lu-

mière tamisée et d'une musique douce. »

nous dit-il passionné. « Donc vous voyez

que j'avais un défi de taille à relever, pour

transformer l'ancienne boîte de nuit AOSTA

en LOUNGE BAR. L'Aosta étant une boîte de

nuit la déco n'était pas vraiment terrible (je

ne dis pas que c’est le cas de toutes les

boites de nuit), il fallait dépoussiérer un peu

ce vieil immeuble qui remonte de l'époque

coloniale. »

A propos de l’’élément conducteur du De-

sign

« La ligne conductrice fut le nom du restau-

rant, ’le paprika’’ qui est en fait une épice

au goût particulier et à la couleur ocre-

orangée. C’est ce qui explique la dominance

de la couleur orange dans le restaurant. Ce-

pendant Marie-Michèle la propriétaire, elle

voulait que le restaurant ait une certaine

identité africaine et moderne à la fois, pour

ne pas tomber dans le cliché.

C'est après avoir récolté tous ces éléments

que je suis allez à la recherche des maté-

riaux et divers éléments décoratifs. Après

avoir choisi l'orange, je me suis demandé

quelle couleur pourrait mettre en évidence

l'orange, c'est ainsi que le noir s’est imposé

tout seul, car c'est une couleur polyvalente

qui se marie avec presque tout. Et au fur du

temps les autres couleurs sont venues petit

à petit s’ajouter.

Personnellement je m'étais donné le défis,

de faire un changement si radical que per-

sonne ne puisse reconnaître l'endroit. Mais

le manque de magasins spécialisés au Bu-

rundi(en matière de meuble design) m'a

beaucoup ralenti mais c'est de là que m'est

venu l'idée de carrément faire mes propres

meubles en recyclant par exemple d'anciens

meubles pour leur donner une seconde vie

avec une touche de modernité. Ce fut une

aventure artistique et un suspense intenable

car on ne savait pas vraiment à quoi s’at-

tendre au final. Au bout d’un mois et demi

de travail acharné, le Paprika était enfin

prés pour la grande ouverture. Et je peux

vous dire que c’était un grand soulagement

pour moi en entendant le feedback des

gens. »

A propos de sa volatilité artistique

« Souvent on me demande comment je

peux faire tout ce que je fais, car certaine

personnes me connaissent dans la peinture,

d'autre dans la photo, le stylisme et mainte-

nant dans le design. Mais moi je ne peux

dire qu'une chose: «je suis tout simplement

un artiste. » peu importe la discipline ou les

outils. Tant que je peux m'exprimer, que ça

soit avec des pinceaux, un appareil photo

ou des tissus.

©Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

Page 33: Made In Burundi : Year End Issue

« Le paprika fut une aventure très

enrichissante, au niveau artis-

tique que personnel. » Nous ra-

conte Nelson. C’est un bel après-

midi et Nelson nous raconte comment il

s’est retrouvé embarqué dans l’aventure :

« Un jour un ami m'appelle pour me de-

mander si je serais intéressé de refaire le

design d'un restaurant en plein centre-ville,

et moi comme à mon habitude, je lui ré-

pond par un grand OUI, je suis toujours at-

tiré par de nouveaux défis. C'est ainsi que

plus tard je décroche un rendez-vous avec

Marie-Michèle qui est la nouvelle gérante du

"futur Paprika". La 1ere fois qu'elle m'a vu

elle fut un peu surprise, surtout par mon

âge, elle attendait de voir un monsieur d'au

moins la quarantaine et elle voit débarquer

un gamin d'à peine la vingtaine. Mais très

vite, lors de la présentation du projet, elle

est séduite par les idées et la vision que je

lui propose et c'est ainsi que débute l’aven-

ture.»

« Le paprika est un " LOUNGE BAR " » nous

répond-t-il quand on lui demande de nous

expliquer le concept du projet. « Un lounge

bar est un restaurant mais avec une particu-

larité, à savoir l’atmosphère accueillant, re-

laxant et tranquille, agrémenté d'une lu-

mière tamisée et d'une musique douce. »

nous dit-il passionné. « Donc vous voyez

que j'avais un défi de taille à relever, pour

transformer l'ancienne boîte de nuit AOSTA

en LOUNGE BAR. L'Aosta étant une boîte de

nuit la déco n'était pas vraiment terrible (je

ne dis pas que c’est le cas de toutes les

boites de nuit), il fallait dépoussiérer un peu

ce vieil immeuble qui remonte de l'époque

coloniale. »

A propos de l’’élément conducteur du De-

sign

« La ligne conductrice fut le nom du restau-

rant, ’le paprika’’ qui est en fait une épice

au goût particulier et à la couleur ocre-

orangée. C’est ce qui explique la dominance

de la couleur orange dans le restaurant. Ce-

pendant Marie-Michèle la propriétaire, elle

voulait que le restaurant ait une certaine

identité africaine et moderne à la fois, pour

ne pas tomber dans le cliché.

C'est après avoir récolté tous ces éléments

que je suis allez à la recherche des maté-

riaux et divers éléments décoratifs. Après

avoir choisi l'orange, je me suis demandé

quelle couleur pourrait mettre en évidence

l'orange, c'est ainsi que le noir s’est imposé

tout seul, car c'est une couleur polyvalente

qui se marie avec presque tout. Et au fur du

temps les autres couleurs sont venues petit

à petit s’ajouter.

Personnellement je m'étais donné le défis,

de faire un changement si radical que per-

sonne ne puisse reconnaître l'endroit. Mais

le manque de magasins spécialisés au Bu-

rundi(en matière de meuble design) m'a

beaucoup ralenti mais c'est de là que m'est

venu l'idée de carrément faire mes propres

meubles en recyclant par exemple d'anciens

meubles pour leur donner une seconde vie

avec une touche de modernité. Ce fut une

aventure artistique et un suspense intenable

car on ne savait pas vraiment à quoi s’at-

tendre au final. Au bout d’un mois et demi

de travail acharné, le Paprika était enfin

prés pour la grande ouverture. Et je peux

vous dire que c’était un grand soulagement

pour moi en entendant le feedback des

gens. »

A propos de sa volatilité artistique

« Souvent on me demande comment je

peux faire tout ce que je fais, car certaine

personnes me connaissent dans la peinture,

d'autre dans la photo, le stylisme et mainte-

nant dans le design. Mais moi je ne peux

dire qu'une chose: «je suis tout simplement

un artiste. » peu importe la discipline ou les

outils. Tant que je peux m'exprimer, que ça

soit avec des pinceaux, un appareil photo

ou des tissus.

©Armel ‘ARTMEL’ NKUNZIMANA

Page 34: Made In Burundi : Year End Issue
Page 35: Made In Burundi : Year End Issue
Page 36: Made In Burundi : Year End Issue

VOYAGE

Je vous ramène « back in time », C’est

le mois de mai, la saison sèche est en

avance cette année ! L’air de Bujumbura

est de plus en plus lourd et des rêves de

longues journées passées au bord du

lac traversent mon esprit toutes les

trente secondes ! Nous sommes en

pleine réunion de production d’un

programme radio mensuel sur lequel je

suis actuellement affecté (je vous

épargne les détails) et lorsque je suis de

nouveau désigné pour être dans l’équipe

détachée qui ira à l’autre bout du pays,

un mot (tel un cri implorant) sort de ma

bouche « Makamba », tout le monde se

retourne ! Je suis un peu gêné car

souvent je fais cela, je dis à haute voix

un truc qui me passe par la tête et je

coupe la parole à quelqu’un.

Heureusement le coordinateur, après

deux secondes de réflexion, dit « bonne

idée Davy ! Nous irons au Sud ! »

Nous venons de faire une quinzaine de

minutes de route, nous avons quitté la

ville très tôt (c’est quand-même quatre

heures de trajet pour arriver à

Makamba), nous traversons un pont en

pleine reconstruction et J.B (notre

technicien du son) nous dit voici Ku

Mugere (ca me rappelle un texte « Ku

Mugere ni harya » de l’école primaire)

quelques mètres avant nous dépassions

« Kwibagiro» un des abattoirs les plus

connus du pays. Je suis content parce

qu’apparemment mes collègues

maitrisent bien la région, et comme

j’avais promis un article voyage a

ArTmel mon redac’en chef à MIB, je

saisis l’occasion et prends mon petit

carnet. Un autre site très connu se

trouve sur notre route, la fameuse

pierre Livingstone-Stanley marquant le

point de rencontre entre les deux

célèbres explorateurs au début du

20eme siècle, là nous sommes en

commune Kabezi « c’était un des sites

touristiques les plus visités avant la

guerre » me dit mon collègue. Tout près

se trouve le camp de la marine militaire.

D’un côté, le bleu pur et profond du lac,

de l’autre le vert des montagnes, juste

le fin tronçon de la route et une petite

ligne de sable relie ces deux reliefs,

quelle beauté ! Et dire qu’il ya juste

quelques années cet endroit

paradisiaque était le terrain des pires

pièges de voitures de transport et

d’horribles massacres (la guerre c’est

moche !). Nous passons devant

l’Hôpital de Kabezi construit par

Médecins Sans Frontières. La Commune

Muhuta voisine de Kabezi bénéficie de

végétations denses on y retrouve aussi

la rivière Kirasa mais aussi le marché de

Gitaza célèbre pour ses « Burobe/

buswage » - sorte de pate de manioc

local dont les burundais raffolent – je

remarque plusieurs églises et le moins

que l’on puisse dire c’est que l’église

méthodiste y prévaut ! Nous arrivons a

un endroit où la route est difficilement

praticable « c’est la montagne

Nyaruhongoka qui s’est écroulée à

cause des pluies torrentielles en février

dernier » raconte Deo un de mes

collègues. Juste sur le rebord de la

route, une étendue bleue avec de

petites traces vertes « ici le lac est très

profond » ajoute mon collègue. Alors

que depuis Bujumbura nous roulions sur

une route en bon état, à partir de la

localité de Rutunga, les choses

changent!

Nous entrons en commune Bugarama

(nom également porté par une autre

commune de la province Muramvya – au

Centre – mais aussi qu’on retrouve à la

frontière rwando-congolaise près du lac

Kivu – je ne sais pas pourquoi je vous

raconte ca! Revenons à nos moutons).

Ici les vélos roulent très mal ou même

se garent en plein milieu de la route

pour discuter avec un ami « parfois, les

chauffeurs de Bus de transport usent de

bâtons pour les faire bouger de la voie »

Un récit de Davy-Carmel INGABIRE

Page 37: Made In Burundi : Year End Issue

Je vous ramène « back in time », C’est

le mois de mai, la saison sèche est en

avance cette année ! L’air de Bujumbura

est de plus en plus lourd et des rêves de

longues journées passées au bord du

lac traversent mon esprit toutes les

trente secondes ! Nous sommes en

pleine réunion de production d’un

programme radio mensuel sur lequel je

suis actuellement affecté (je vous

épargne les détails) et lorsque je suis de

nouveau désigné pour être dans l’équipe

détachée qui ira à l’autre bout du pays,

un mot (tel un cri implorant) sort de ma

bouche « Makamba », tout le monde se

retourne ! Je suis un peu gêné car

souvent je fais cela, je dis à haute voix

un truc qui me passe par la tête et je

coupe la parole à quelqu’un.

Heureusement le coordinateur, après

deux secondes de réflexion, dit « bonne

idée Davy ! Nous irons au Sud ! »

Nous venons de faire une quinzaine de

minutes de route, nous avons quitté la

ville très tôt (c’est quand-même quatre

heures de trajet pour arriver à

Makamba), nous traversons un pont en

pleine reconstruction et J.B (notre

technicien du son) nous dit voici Ku

Mugere (ca me rappelle un texte « Ku

Mugere ni harya » de l’école primaire)

quelques mètres avant nous dépassions

« Kwibagiro» un des abattoirs les plus

connus du pays. Je suis content parce

qu’apparemment mes collègues

maitrisent bien la région, et comme

j’avais promis un article voyage a

ArTmel mon redac’en chef à MIB, je

saisis l’occasion et prends mon petit

carnet. Un autre site très connu se

trouve sur notre route, la fameuse

pierre Livingstone-Stanley marquant le

point de rencontre entre les deux

célèbres explorateurs au début du

20eme siècle, là nous sommes en

commune Kabezi « c’était un des sites

touristiques les plus visités avant la

guerre » me dit mon collègue. Tout près

se trouve le camp de la marine militaire.

D’un côté, le bleu pur et profond du lac,

de l’autre le vert des montagnes, juste

le fin tronçon de la route et une petite

ligne de sable relie ces deux reliefs,

quelle beauté ! Et dire qu’il ya juste

quelques années cet endroit

paradisiaque était le terrain des pires

pièges de voitures de transport et

d’horribles massacres (la guerre c’est

moche !). Nous passons devant

l’Hôpital de Kabezi construit par

Médecins Sans Frontières. La Commune

Muhuta voisine de Kabezi bénéficie de

végétations denses on y retrouve aussi

la rivière Kirasa mais aussi le marché de

Gitaza célèbre pour ses « Burobe/

buswage » - sorte de pate de manioc

local dont les burundais raffolent – je

remarque plusieurs églises et le moins

que l’on puisse dire c’est que l’église

méthodiste y prévaut ! Nous arrivons a

un endroit où la route est difficilement

praticable « c’est la montagne

Nyaruhongoka qui s’est écroulée à

cause des pluies torrentielles en février

dernier » raconte Deo un de mes

collègues. Juste sur le rebord de la

route, une étendue bleue avec de

petites traces vertes « ici le lac est très

profond » ajoute mon collègue. Alors

que depuis Bujumbura nous roulions sur

une route en bon état, à partir de la

localité de Rutunga, les choses

changent!

Nous entrons en commune Bugarama

(nom également porté par une autre

commune de la province Muramvya – au

Centre – mais aussi qu’on retrouve à la

frontière rwando-congolaise près du lac

Kivu – je ne sais pas pourquoi je vous

raconte ca! Revenons à nos moutons).

Ici les vélos roulent très mal ou même

se garent en plein milieu de la route

pour discuter avec un ami « parfois, les

chauffeurs de Bus de transport usent de

bâtons pour les faire bouger de la voie »

Page 38: Made In Burundi : Year End Issue

rigole Deo. La commune Rumonge

s’entame avec la zone Minago, ici la

route s’améliore légèrement. C’est une

zone « industrielle » nous y retrouvons

la SOGEMI qui produit l’huile de palme

locale et MANDARENA une unité de

transformation de fruits, parmi les

points notables dans cette localité il y a

son étrange végétation rouge –

Umukenke – et le marché de Minago.

Apres la zone Minago, nous entrons en

zone Kagongo avec les célèbres plages

Saga Resha et Blue Bay Resort, au loin

nous pouvons apercevoir la petite ile

congolaise du lac Tanganyika

« Ubwali », nous passons aussi

devant le nouveau stade

moderne de Rumonge ainsi que

la fameuse rivière Dama connue

pour son eau toxique, d’ailleurs,

une expression kirundi la cite

« urakanywa Dama » synonyme

de « uragapfa » (boire Dama

signifie mourir). Puis nous entrons en

ville de Rumonge, un des cinq plus

grands centres urbains du Burundi !

A la sortie de la ville de Rumonge nous

passons par la rivière Murembwe qui a

donné nom a une des prisons les plus

craintes se trouvant dans les environs

« celui qui entre n’en ressort pas » nous

dit J.B d’un air grave. A part ca, sur les

rives de cette même rivière une

insupportable odeur de déchets de

palme règne, le chauffeur accélère pour

échapper à cette puanteur. Nous

arrivons maintenant à Gatete avec une

déviation vers Vyanda et de l’autre côté

vers les eaux thermales de Bururi. La

fatigue commence à se sentir dans la

voiture nous faisons plusieurs kilomètres

silencieux quand tout a coup la route se

coupe nette ! Un passant nous dit que

nous devons retourner en arrière et

contourner la montagne, on s’exécute.

Contourner cette fameuse montagne ne

fut pas chose facile car la route y est

très sablonneuse heureusement ce jour

la il n’avait pas plu ! Après avoir à

nouveau rejoint la route principale, nous

passons par le centre Karonda, puis la

Reserve naturelle de Kigwena où

quelques touristes font la queue à

l’entrée (ca me donne envie de visiter,

mais nous n’avons pas le temps et de

toutes façons mes collègues sont

catégoriques jamais ils n’iraient payer

pour côtoyer les animaux sauvages –

tant pis, une autre fois peut-être) après

ca, nous arrivons à Muguruka, un des

principaux fournisseurs de poissons du

pays, puis traversons le centre

Mugarama avant d’entrer dans la ville

de Nyanza-Lac.

C’est une ville très commerciale, dès

l’entrée dans la ville les agences des

plus grandes banques du pays se

disputent la place et pleins d’affiches

publicitaires se côtoient (tiens, je

m’aperçois quelque part !! la #Class !!

lol) nous continuons un peu sur le

même trajet et arrivons là où il faut

prendre à droite pour visiter la ville et

surtout rejoindre la fameuse côte bleue

du Lac ou alors prendre à gauche pour

continuer sa route vers les montagnes

cachant la ville de Makamba. Mais

comme nous sommes attendus dans

moins d’une heure par les responsables

administratifs de la province, nous

décidons de remettre notre visite de la

ville de Nyanza Lac à demain et de

continuer notre route. Nous prenons

donc à gauche et passons par le centre

de Muyange et commençons la plus

dangereuse montée de Makamba :

Rukonwe en commune Mabanda mais

arrivés là haut nous assistons à un

spectacle qui vaut vraiment le détour !

Une vue magnifique difficile à décrire !

Et enfin nous entrons dans le centre

urbain de Makamba, et le travail

commence sérieusement !

Signatures d’autorisation, interviews,

témoignages, reportages, animation

avec des jeunes élèves, rencontres

intéressantes avec de nombreux

auditeurs de notre station radio et

autres jeunes artistes locaux et bonne

nuit de sommeil plus tard. Il est 10h30,

assis sur la plage paradisiaque d’East

Africa Hotel à Nyanza-Lac, je profite de

ce moment unique où tout semble

léger et bleu!

En face de moi,

le centre ville

tanzanien de

Kagunga, seul

l’étendue bleue

nous sépare

« en moins de

trente minutes

de bateau, tu y serais » explique Darius

le serveur qui verse du thé citronné

dans ma tasse. Le travail est fini, je suis

loin de la chaleur et du stress de la

capitale, je peux enfin fermer les yeux

m’allonger et profiter de ce cadre

féerique ! « Davy, il est temps d’y aller

je te rappelle que nous avons une

réunion à 14h à Bujumbura ! » crie

notre coordinateur qui se dirige déjà

vers la voiture ! Oh nooon !

D’un côté, le

bleu pur et

profond du lac,

Page 39: Made In Burundi : Year End Issue

rigole Deo. La commune Rumonge

s’entame avec la zone Minago, ici la

route s’améliore légèrement. C’est une

zone « industrielle » nous y retrouvons

la SOGEMI qui produit l’huile de palme

locale et MANDARENA une unité de

transformation de fruits, parmi les

points notables dans cette localité il y a

son étrange végétation rouge –

Umukenke – et le marché de Minago.

Apres la zone Minago, nous entrons en

zone Kagongo avec les célèbres plages

Saga Resha et Blue Bay Resort, au loin

nous pouvons apercevoir la petite ile

congolaise du lac Tanganyika

« Ubwali », nous passons aussi

devant le nouveau stade

moderne de Rumonge ainsi que

la fameuse rivière Dama connue

pour son eau toxique, d’ailleurs,

une expression kirundi la cite

« urakanywa Dama » synonyme

de « uragapfa » (boire Dama

signifie mourir). Puis nous entrons en

ville de Rumonge, un des cinq plus

grands centres urbains du Burundi !

A la sortie de la ville de Rumonge nous

passons par la rivière Murembwe qui a

donné nom a une des prisons les plus

craintes se trouvant dans les environs

« celui qui entre n’en ressort pas » nous

dit J.B d’un air grave. A part ca, sur les

rives de cette même rivière une

insupportable odeur de déchets de

palme règne, le chauffeur accélère pour

échapper à cette puanteur. Nous

arrivons maintenant à Gatete avec une

déviation vers Vyanda et de l’autre côté

vers les eaux thermales de Bururi. La

fatigue commence à se sentir dans la

voiture nous faisons plusieurs kilomètres

silencieux quand tout a coup la route se

coupe nette ! Un passant nous dit que

nous devons retourner en arrière et

contourner la montagne, on s’exécute.

Contourner cette fameuse montagne ne

fut pas chose facile car la route y est

très sablonneuse heureusement ce jour

la il n’avait pas plu ! Après avoir à

nouveau rejoint la route principale, nous

passons par le centre Karonda, puis la

Reserve naturelle de Kigwena où

quelques touristes font la queue à

l’entrée (ca me donne envie de visiter,

mais nous n’avons pas le temps et de

toutes façons mes collègues sont

catégoriques jamais ils n’iraient payer

pour côtoyer les animaux sauvages –

tant pis, une autre fois peut-être) après

ca, nous arrivons à Muguruka, un des

principaux fournisseurs de poissons du

pays, puis traversons le centre

Mugarama avant d’entrer dans la ville

de Nyanza-Lac.

C’est une ville très commerciale, dès

l’entrée dans la ville les agences des

plus grandes banques du pays se

disputent la place et pleins d’affiches

publicitaires se côtoient (tiens, je

m’aperçois quelque part !! la #Class !!

lol) nous continuons un peu sur le

même trajet et arrivons là où il faut

prendre à droite pour visiter la ville et

surtout rejoindre la fameuse côte bleue

du Lac ou alors prendre à gauche pour

continuer sa route vers les montagnes

cachant la ville de Makamba. Mais

comme nous sommes attendus dans

moins d’une heure par les responsables

administratifs de la province, nous

décidons de remettre notre visite de la

ville de Nyanza Lac à demain et de

continuer notre route. Nous prenons

donc à gauche et passons par le centre

de Muyange et commençons la plus

dangereuse montée de Makamba :

Rukonwe en commune Mabanda mais

arrivés là haut nous assistons à un

spectacle qui vaut vraiment le détour !

Une vue magnifique difficile à décrire !

Et enfin nous entrons dans le centre

urbain de Makamba, et le travail

commence sérieusement !

Signatures d’autorisation, interviews,

témoignages, reportages, animation

avec des jeunes élèves, rencontres

intéressantes avec de nombreux

auditeurs de notre station radio et

autres jeunes artistes locaux et bonne

nuit de sommeil plus tard. Il est 10h30,

assis sur la plage paradisiaque d’East

Africa Hotel à Nyanza-Lac, je profite de

ce moment unique où tout semble

léger et bleu!

En face de moi,

le centre ville

tanzanien de

Kagunga, seul

l’étendue bleue

nous sépare

« en moins de

trente minutes

de bateau, tu y serais » explique Darius

le serveur qui verse du thé citronné

dans ma tasse. Le travail est fini, je suis

loin de la chaleur et du stress de la

capitale, je peux enfin fermer les yeux

m’allonger et profiter de ce cadre

féerique ! « Davy, il est temps d’y aller

je te rappelle que nous avons une

réunion à 14h à Bujumbura ! » crie

notre coordinateur qui se dirige déjà

vers la voiture ! Oh nooon !

De l’autre le vert des

montagnes, juste le fin tronçon

de la route et une petite ligne

de sable relie ces deux reliefs

Page 40: Made In Burundi : Year End Issue
Page 41: Made In Burundi : Year End Issue
Page 42: Made In Burundi : Year End Issue

N ous vivons un monde

merveilleux, un

monde où Leis Bruel,

un jeune homme

comme il y en a plein dans ce pays

peut en quelques mois lancer un

réseaux d’entraide pour soutenir

les enfants de la rue, un

monde où un jeune jour-

naliste culturel de

deux ans de car-

rière a transformé

le paysage radio-

phonique grâce à

son personnage

de Jojo Paparazzi,

un monde où un

humoriste fait payer

un bouquin à l’entrée

de son show, un monde

où Yvette, une créatrice de mode

hyper douée est entrain de remo-

deler notre garde-robe et de

rendre cool le Made In Burundi.

Made In Burundi vous présente

une autre image de Notre pays.

Attention vous risquez d’être

éblouis.

10 Jeunes Influents

Comme tout Burundais qui se res-

pecte La question que vous vous

êtes posée en lisant la UNE de

notre magazine a sans doute été :

« Mais qui a choisi ces dix jeunes ?

»(#AbarundiTurabazi).

En fait à la rédaction, on a mis en

place un système de points avec

des catégories et dans chaque ca-

tégorie les notes allaient de 0

à 10, après cela est

venu le moment de

constituer la liste

initiale avec

tous les

jeunes ( par

jeunes il faut

entendre un

individu ayant -

30ans, ouais je

sais que le monde

de certaines per-

sonnes vient de s’écrouler en

apprenant qu’ils n’étaient plus

classés dans la catégorie « Jeune

»). Notre jury anonyme

(#AbarundiTurabazi) a donc fait

une liste de « jeune gens » qui

méritaient de se retrouver dans

notre « classement » (entre guille-

mets parce que : non personne

n’est premier ou dixième, c’est

comme à la maternelle

#MweseMwabayeAbambere). Au

final, on s’est retrouvé avec une

cinquantaine de jeunes issus de

milieux aussi differents que la mu-

sique et l’environnement ou l’hu-

manitaire et le journalisme.

Après ce premier « tri » (un tri qui

en fait n’en est pas un), on a com-

mencé l’attribution des points dans

les différentes catégories comme :

Intérêt national, popularité, ré-

seaux sociaux, activités récentes,

distinctions et longévité.

C’est ainsi qu’on est arrivé aux

choix de nos 10 Jeunes influents.

And the WINNERS ARE (Par ordre

Alphabétique):

Cynthia Munwangari, Davy-

Carmel INGABIRE, Diane Nini-

nahazwe, Jadot Nkurunziza,

karl ‘‘KRIS’’ Nsabiyumva,

Landry Mugisha, Lynda Brown,

Nella Neth, Redemption Voice,

Sat-B

© Armel ‘ARTMEL’ Nkunzimana

10 Jeunes

Influents

Cover Story

Page 43: Made In Burundi : Year End Issue

N ous vivons un monde

merveilleux, un

monde où Leis Bruel,

un jeune homme

comme il y en a plein dans ce pays

peut en quelques mois lancer un

réseaux d’entraide pour soutenir

les enfants de la rue, un

monde où un jeune jour-

naliste culturel de

deux ans de car-

rière a transformé

le paysage radio-

phonique grâce à

son personnage

de Jojo Paparazzi,

un monde où un

humoriste fait payer

un bouquin à l’entrée

de son show, un monde

où Yvette, une créatrice de mode

hyper douée est entrain de remo-

deler notre garde-robe et de

rendre cool le Made In Burundi.

Made In Burundi vous présente

une autre image de Notre pays.

Attention vous risquez d’être

éblouis.

10 Jeunes Influents

Comme tout Burundais qui se res-

pecte La question que vous vous

êtes posée en lisant la UNE de

notre magazine a sans doute été :

« Mais qui a choisi ces dix jeunes ?

»(#AbarundiTurabazi).

En fait à la rédaction, on a mis en

place un système de points avec

des catégories et dans chaque ca-

tégorie les notes allaient de 0

à 10, après cela est

venu le moment de

constituer la liste

initiale avec

tous les

jeunes ( par

jeunes il faut

entendre un

individu ayant -

30ans, ouais je

sais que le monde

de certaines per-

sonnes vient de s’écrouler en

apprenant qu’ils n’étaient plus

classés dans la catégorie « Jeune

»). Notre jury anonyme

(#AbarundiTurabazi) a donc fait

une liste de « jeune gens » qui

méritaient de se retrouver dans

notre « classement » (entre guille-

mets parce que : non personne

n’est premier ou dixième, c’est

comme à la maternelle

#MweseMwabayeAbambere). Au

final, on s’est retrouvé avec une

cinquantaine de jeunes issus de

milieux aussi differents que la mu-

sique et l’environnement ou l’hu-

manitaire et le journalisme.

Après ce premier « tri » (un tri qui

en fait n’en est pas un), on a com-

mencé l’attribution des points dans

les différentes catégories comme :

Intérêt national, popularité, ré-

seaux sociaux, activités récentes,

distinctions et longévité.

C’est ainsi qu’on est arrivé aux

choix de nos 10 Jeunes influents.

And the WINNERS ARE (Par ordre

Alphabétique):

Cynthia Munwangari, Davy-

Carmel INGABIRE, Diane Nini-

nahazwe, Jadot Nkurunziza,

karl ‘‘KRIS’’ Nsabiyumva,

Landry Mugisha, Lynda Brown,

Nella Neth, Redemption Voice,

Sat-B

© Armel ‘ARTMEL’ Nkunzimana

Page 44: Made In Burundi : Year End Issue

Lynda Brown, la reine du Grand

écran.

Son vrai nom c’est Lynda Brown

Kana, elle est née dans la

commune urbaine de CIBITOKE,

province BUJUMBURA le 5e jour du

mois d'octobre 1989.Elle est la cadette d'une

famille de deux enfants. « mon travail c’est ma vie » nous dit

-elle. « Tout a commencé quand j'étais à l'école primaire où

je jouais de petits sketchs, après j’ai intégré une troupe

théâtrale (Mfise agakiza) de mon église (l’église vivante de

Jésus Christ de jabe) là-bas je faisais du théâtre et c’est

grâce à eux que je suis apparue pour la première fois à la

télé (RTNB) dans une série que ma troupe avait réalisée »

En 2008, elle fait son premier casting et est prise

immédiatement : « c'était pour un long métrage de Robert

Marin (canadien) dans lequel j’étais figurante».

En 2010, la carrière de la future reine du Grand écran

burundais prend son envol apparaissant dans pas moins de

trois films et raflant l’année suivante le prix du meilleur rôle

féminin.

« Ce qui me motive, c’est la passion du cinéma car j'ai

toujours aimé jouer, j’avais toujours des scènes à faire à la

maison, j’étonnais toute la famille chaque jour, il y a aussi le

talent de ma grand-mère (elle a joué dans GITO L'INGRAT,

c’était elle la mère de Gito). »

Ma plus grande fierté est le court métrage l'Avortement

grâce auquel j'ai été primée meilleure actrice pour la 1ere

fois. Concernant le secret de ma réussite, je dirai que j’aime

ce que je fais et je travaille dur pour arriver au resultat que

je veux, il faut être courageux et ne pas baisser les bras

malgré les obstacles.

Nella Neth, le mannequin

au grand cœur

« j'ai grandit dans le quartier

populaire de Nyakabiga »

nous confie-t-elle .

« La pauvreté, les orphelins, les enfants de la rue

ce n'est pas un mythe pour moi. » continue-t-elle.

« Là où je vis maintenant il n'y a pas d'enfants

dans la rue...mais j'ai travaillé comme leader dans

un centre de jeunes ici en Suède ce qui m'a

donnée l'idée de comparer la façon de vivre d’un

enfant de suède qui a pratiquement tout mais dont

les parents ne s'occupent pas car ils ont trop de

boulot .....et celle d’un enfant de la rue de

Bujumbura qui n'a rien du tout ni parent ni

amour.....Les deux sont tous des enfants qui ont

besoin d'aide et de beaucoup d'amour. »

La marraine des YBSP et de l’edition 2013 d’ Un

Noel pour les Enfants, est dans ce classement pour

son implication humanitaire et pour principalement

le fait qu’elle mette son image au service de

grandes causes.

« Ma Maman était une femme très gentille et qui

se donnait beaucoup même quand elle n'avait rien

elle aidait les autres. » Nous confie-t-elle.

« Quand j'étais petite, j'étais dans les scout dans

"Lumière nyakabiga"...et j'ai apris beaucoup là-bas.

Aider les autres devrait être automatique pour

chacun d'entre nous. On n’a pas besoin d'être riche

pour aider. On donne ce qu'on a, une main

d'oeuvre, un petit bout de pain,un calin... même

s'asseoir et parler à quelqu'un c'est aussi l’aider car

ça réchauffe le coeur. »

Page 45: Made In Burundi : Year End Issue

Lynda Brown, la reine du Grand

écran.

Son vrai nom c’est Lynda Brown

Kana, elle est née dans la

commune urbaine de CIBITOKE,

province BUJUMBURA le 5e jour du

mois d'octobre 1989.Elle est la cadette d'une

famille de deux enfants. « mon travail c’est ma vie » nous dit

-elle. « Tout a commencé quand j'étais à l'école primaire où

je jouais de petits sketchs, après j’ai intégré une troupe

théâtrale (Mfise agakiza) de mon église (l’église vivante de

Jésus Christ de jabe) là-bas je faisais du théâtre et c’est

grâce à eux que je suis apparue pour la première fois à la

télé (RTNB) dans une série que ma troupe avait réalisée »

En 2008, elle fait son premier casting et est prise

immédiatement : « c'était pour un long métrage de Robert

Marin (canadien) dans lequel j’étais figurante».

En 2010, la carrière de la future reine du Grand écran

burundais prend son envol apparaissant dans pas moins de

trois films et raflant l’année suivante le prix du meilleur rôle

féminin.

« Ce qui me motive, c’est la passion du cinéma car j'ai

toujours aimé jouer, j’avais toujours des scènes à faire à la

maison, j’étonnais toute la famille chaque jour, il y a aussi le

talent de ma grand-mère (elle a joué dans GITO L'INGRAT,

c’était elle la mère de Gito). »

Ma plus grande fierté est le court métrage l'Avortement

grâce auquel j'ai été primée meilleure actrice pour la 1ere

fois. Concernant le secret de ma réussite, je dirai que j’aime

ce que je fais et je travaille dur pour arriver au resultat que

je veux, il faut être courageux et ne pas baisser les bras

malgré les obstacles.

Kris Nsabiyumva, Le Mr Burundi

Kris Nsabiyumva est née le 25 Juin 1987 à Bujumbura,

de parents Burundais.« J'ai vécu une grande partie de

mon enfance à Mombasa, Kenya; avant de retourner au

pays où j'ai fait l'école secondaire au Lycée SOS, ensuite je

suis reparti pour l'Université en Angleterre (University of

Buckingham), où j'ai fait l'Economie. Nahejeje Décembre 2008 et ça va faire

3 ans et demi que je travaille à l'OBR. - Le blogging c'est juste un hobby au

fait. J'ai commencé ça un peu par hasard en 2011, poussé par l'ennui mais

aussi pour partager avec mes amis et ma famille, mes petites aventures et

leçons de vie, à la Burundaise. Certaines personnes que je ne connaissais

même pas ont trouvé mon blog (Mister Burundi) et ont commencé à me

complimenter et à m'encourager. D'autres m'ont félicité pour mon "courage"

de parler de ma vie comme je le faisais et j'ai réalisé qu'il y avait des gens

qui voulaient faire la même chose mais qui étaient réticents de s'exprimer

comme je le faisais ou du moins de commencer des blogs dédiés à leurs

vies. Ngo ni #Kwibaraguza mama! Lol. C'est ainsi que m'est venu l'idée de

lancer This Burundian Life, un espace où n'importe qui peut partager son

expérience sans pour autant sentir cette pression de notre société qui exige

"la discrétion". Le fait que le blog est ouvert à tout le monde et le fait qu'on

peut publier anonymement annule l'effet "kwibaraguza" (good luck

translating that lol) ».

A propos de sa plus grande fierté

« Ma plus grande fierté c'est d'avoir permis aux gens de s'exprimer

librement, et même de parler de choses tabous à la limite (amour, sexualité,

problèmes de société, craintes face à la vie professionnelle, entre autres)...

ce qui permet de faire tomber les murs que nous construisons autour de

nous en faisant semblant que tout va bien alors que non. Cela permet aussi

de briser les stéréotypes et de créer un climat d'appréciation de l'autre

malgré ses différences. Des fois ça permet de s'accepter aussi parce qu'on

réalise que les autres vivent les mêmes problèmes que nous ».

« Le secret de la réussite ? Faire ce qu'on aime et qu’on sait faire. Quand on

fait quelque chose qu'on aime, on n'a besoin que d'encouragements et de

reconnaissance pour continuer et les critiques non-constructives ne nous

affectent pas. Mais il faut aussi faire ce qu'on a l’aptitude de bien faire,

notamment en demandant de l'aide là où on se sent limité. Par exemple moi

je fais vérifier mes textes avant de les publier, et j'ai aussi une équipe qui

m'aide à gérer le blog et me conseil sur notre "stratégie"... je ne crois pas

que le blog serait là où il est si j'étais resté à tout gérer seul. Et puis il y'a

aussi la foi, mais je crois que ça c'est personnel. Voilà ».

Page 46: Made In Burundi : Year End Issue

Landry MUGISHA, l’influence

tranquille

Landry MUGISHA est un jeune

journaliste, entrepreneur, passionné

d’art et de culture.

Quand on demande au créateur

d’AKEZA le secret de son succès, il

nous répond que c’est son sens de la communication et

du marketing et nous donne une véritable leçon de vie en

nous disant : « On ne naît pas très grand c’est sûr, mais

on ne reste pas non plus embryonnaire; on se positionne ;

on se trouve dans la place ; on cherche des marchés… Il

est vrai que c’est un peu difficile de démarrer; j’ai démarré

il y a 5 ans et ce qui m’a vraiment beaucoup aidé à

l’époque c’était mon contact facile avec les gens et je

pense qu’avoir des gens qui croient en toi ; qui t’écoutent

et te soutiennent est une chose importante. »

AKEZA.NET a su en quelques années s’imposer comme un

des sites les plus visités du pays sans parler du groupe

facebook qui crée la pluie et le bon temps sur les réseaux

sociaux. Mais akeza ce n’est pas que le site internet,

Akeza, c’est aussi une société qui évolue dans le domaine

de l’audiovisuel et n’oublions pas que Landry Mugisha est

à ses heures perdues un journaliste/animateur à succès à

la CCIB Fm+ : « travailler sur plusieurs projets à la fois

m’a permis d’avoir une expérience pratique et un flair pour

les bonnes affaires. »

Pour terminer notre petite entrevue Landry nous confesse

que son goût pour la lecture, la documentation et son

altruisme lui a définitivement ouvert des portes.

Cynthia Munwangari, Madame Fashion

Cynthia Munwangari est une styliste et mannequin burundaise. Elle vient d’une famille de

quatre enfants, deux garçons et deux filles. Née le 8 septembre 1990, elle a fait ses études

primaires à l’école La Colombière et ses études secondaires à l’école de l’Unité.

C’est à 16 ans, qu’elle débute grâce à l’appui de son père qui lui organise ce défilé pour lui

témoigner son soutien. Désormais à la tête d’une marque de vêtement : Cy Mun, compte

parmi ces clients de nombreuse personnalités dont (attention information à prendre avec des pincettes) la première dame

du pays.

Aujourd’hui, Cynthia Munwangari est entrain de marquer de son empreinte le stylisme burundais et la mode surtout depuis

qu’elle a organisé la Bujumbura Fashion Week en juillet 2014, ce qui ne veut pas dire qu’elle met totalement de côté sa

carrière de mannequin. Elle veut combiner les deux, et la gagnante du Prix Urumuri de la troisième édition des TMAs

conseille aux parents de voir le mannequinat comme un métier, « Il n’y a pas de sot métier » nous a-t-elle confié. A ce

propos, Cynthia ne tarit pas d’éloges à propos de son père qui est la 1ère personne à la soutenir dans tout ce qu’elle fait.

Elle respecte beaucoup le fait que son père soit très compréhensif et soit son ange gardien dans tout ce qu’elle entreprend.

Sat –B, Le Satellite

BIZIMANA Abou Bakar karoum

(Ouais c’est son vrai nom) est né

en 1989 « j’ai fait l’école primaire

HIMBAZA et le secondaire au

complexe scolaire KANYOSHA »

nous dit-il. En 2004 seulement

âgé de 15 ans, Sat-b abandonne tout et se lance dans la

musique. A l’époque , il est loins de se douter que 10 ans

plus tard il serait considéré comme l’un des plus grands

chanteurs de notre pays.

« Le travail, l’acharnement et une vision à toute épreuve

m’ont permis en 2010 de sortir mon premier album » grâce

à cet album Sat-B a remporté 2 trophées au TMAs (meilleur

artiste et meilleure video) et 1 trophée AKEZA Awards.

« Je fais de la music pour, dans un certain sens, servir mon

peuple en tant que jeune, je sens que c’est à moi de

donner une bonne image de mon pays. Le secret dans le

showbizz c’est de savoir ce que tu fais, savoir où tu vas, ce

que tu veux, travailler dur pour l’obtenir ,toujours se mettre

à jour sur ce qui est IN ou OUT , connaître et même créer

la tendance et il faut entretenir de bonnes relations avec

les médias. »

« Ma Maman était une

femme très gentille et qui se

donnait beaucoup même

quand elle n'avait rien elle

aidait les autres. »

Page 47: Made In Burundi : Year End Issue

Cynthia Munwangari, Madame Fashion

Cynthia Munwangari est une styliste et mannequin burundaise. Elle vient d’une famille de

quatre enfants, deux garçons et deux filles. Née le 8 septembre 1990, elle a fait ses études

primaires à l’école La Colombière et ses études secondaires à l’école de l’Unité.

C’est à 16 ans, qu’elle débute grâce à l’appui de son père qui lui organise ce défilé pour lui

témoigner son soutien. Désormais à la tête d’une marque de vêtement : Cy Mun, compte

parmi ces clients de nombreuse personnalités dont (attention information à prendre avec des pincettes) la première dame

du pays.

Aujourd’hui, Cynthia Munwangari est entrain de marquer de son empreinte le stylisme burundais et la mode surtout depuis

qu’elle a organisé la Bujumbura Fashion Week en juillet 2014, ce qui ne veut pas dire qu’elle met totalement de côté sa

carrière de mannequin. Elle veut combiner les deux, et la gagnante du Prix Urumuri de la troisième édition des TMAs

conseille aux parents de voir le mannequinat comme un métier, « Il n’y a pas de sot métier » nous a-t-elle confié. A ce

propos, Cynthia ne tarit pas d’éloges à propos de son père qui est la 1ère personne à la soutenir dans tout ce qu’elle fait.

Elle respecte beaucoup le fait que son père soit très compréhensif et soit son ange gardien dans tout ce qu’elle entreprend.

Sat –B, Le Satellite

BIZIMANA Abou Bakar karoum

(Ouais c’est son vrai nom) est né

en 1989 « j’ai fait l’école primaire

HIMBAZA et le secondaire au

complexe scolaire KANYOSHA »

nous dit-il. En 2004 seulement

âgé de 15 ans, Sat-b abandonne tout et se lance dans la

musique. A l’époque , il est loins de se douter que 10 ans

plus tard il serait considéré comme l’un des plus grands

chanteurs de notre pays.

« Le travail, l’acharnement et une vision à toute épreuve

m’ont permis en 2010 de sortir mon premier album » grâce

à cet album Sat-B a remporté 2 trophées au TMAs (meilleur

artiste et meilleure video) et 1 trophée AKEZA Awards.

« Je fais de la music pour, dans un certain sens, servir mon

peuple en tant que jeune, je sens que c’est à moi de

donner une bonne image de mon pays. Le secret dans le

showbizz c’est de savoir ce que tu fais, savoir où tu vas, ce

que tu veux, travailler dur pour l’obtenir ,toujours se mettre

à jour sur ce qui est IN ou OUT , connaître et même créer

la tendance et il faut entretenir de bonnes relations avec

les médias. »

Jadot Nkurunziza, Le jeune

homme qui vaut 50 Millions de

plans d’arbres.

Initiateur et Leader de l’Association des

Jeunes Amis du Progrès (AJAP) en

sigle, Jadot NKURUNZIZA, est

passionné par la protection l’environnement. Ce leader-né

affirme que sa passion pour l’environnement a commencé dès

son jeune âge lorsqu’il voyait son grand-père préserver et

protéger l’environnement par le reboisement et le refus

catégorique d’abattre les arbres.

C’est ainsi qu’il y a quelques années Jadot eut l’idée de créer

une association avec pour but la préservation et la protection

de l’environnement. Avec près de quatre cent vingt-cinq

jeunes en Mairie de Bujumbura, l’AJAP est aussi présente en

province notamment dans les provinces de Ngozi, Gitega,

Kayanza, Makamba, Cibitoke et Muyinga. Ces jeunes

organisent différentes activités entres autres des activités

sportives pour occuper les jeunes pendant les vacances afin

qu’ils ne s’adonnent pas à la délinquance. Son rêve est de voir

les jeunes burundais plus impliqués dans cette initiative de

développement surtout pour la protection de l’environnement.

Page 48: Made In Burundi : Year End Issue

DIANE NININAHAZWE, la passionnée.

Diane NININAHAZWE est née le 23 Mars 1989. Elle est la

fierté d’une famille chrétienne composée de 5 enfants, elle est

la troisième de la fratrie. Depuis son jeune âge, elle a été

toujours caractérisée par un dynamisme et un sens du

bénévolat et de la communication avec une responsabilité

hors pair : Diane Nininahazwe se lance à l’âge de 16 ans

dans le journalisme bénévolement au sein de la RADIOI JWI RY’AMAHORO. A cette

époque, elle écrivait dans le journal de son lycée « Oasis». Ce n’est qu’ à 21 ans que

Diane passe avec succès son test d’entrée à la RADIO BONESHA.

Dans un premier temps, elle fût recrutée en tant que journaliste productrice, mais la

soif d’être une reporter et présentatrice de journaux la pousse à marier le service des

programmes et des nouvelles. Plus tard, la passion d’être à plein temps au service

des nouvelles l’emporte sur celle de la production de magazines et Diane devient

finalement attachée au service de la rédaction en tant

que présentatrice des journaux.

Mais si Diane est aujourd’hui dans le classement des 10

jeunes influents du magazine Made In Burundi, c’est

pour son engagement auprès d’associations autant

nationales, régionales qu’ internationales comme PAN

AFRICAN CLIMATE JUSTICE ALLIANCE, l’Association des

jeunes pour l’union Africaine, Association pour la

promotion de la fille Burundaise, Association culturelle

Abagumyabanga, Association des Guides du Burundi.

Non Diane n’est pas dans ce classement parce que c’est

une Association-holic, non Diane est dans ce classement

parce que le rôle qu'elle joue dans ces association lui a permis de remporter plusieurs

prix dont : ACCER AWARD(African climate change and environemenatl reporting

award),le prix du premier journaliste à avoir diffuser les informations sur le marché

centrale de Bujumbura lorsqu’il était en train de brûler, le prix du meilleur reportage

sur les enfants vivant dans la rue octroyé par le centre de formation des medias

édition 2013. Oui, le nom de DIANE NININAHAZWE est synonyme de Victoire

A 25 ans, elle a déjà visité dans plus de dix pays sur 4 continents dans le cadre de

son travail. : « La lecture et les voyages sont les seuls instruments qui peuvent nous

permettre de surpasser nos différences éthniques, culturelles, raciales,….pour la

construction d’un monde paisible. » nous dit-elle. A propos du secret de sa reussite

elle nous repond :« La prière, fixer les objectifs de la vie, Toujours Positiver, ne jamais

céder à ses ambitions, Rêver toujours grand et viser toujours plus haut, ignorer ceux

qui te disent que tu ne pourras pas, éviter la compagnie de ceux qui n’ont pas de

vision, et enfin ne jamais prendre aucune décision sans l’implication de Dieu »

« La lecture et les voyages sont les

seuls instruments qui peuvent

nous permettre de surpasser nos

différences éthniques, culturelles,

raciales,….pour la construction

d’un monde paisible. »

Page 49: Made In Burundi : Year End Issue

REDEMPTION VOICE, les nouveaux princes du gospel

burundais

Redemption Voice est un groupe Gospel composé de 7 jeunes

(ERIC MUGISHA, RAOUL SABUGAGA, HERVE-PATRICK

NININAHAZWE, FLORIANE FAVIE INEZA, ELOGE IRAMBONA,

ARNAUD-ZACHARIE NZEYIMANA ET HERVE MBUNGABUNGA)

il a officiellement commencé en 2010 après trois ans de travail technique et vocal en

coulisse à l'église du Bon-Berger. « Nous sommes motivés par la même vision

d'évangélisation par la musique et par l'harmonie de nos voix, » nous dit Eric

Mugisha .« Nous sommes sept, six garçons et une fille, notre travail est la

transformation de la société par la parole de Dieu à travers nos chants, nos voix et

notre musique. » nous dit-il.

« Notre plus grande réalisation c'est principalement les

âmes sauvées lors de nos différents concerts à Bujumbura

et ailleurs où nous étions invités comme à Gitega et au

Rwanda. Cela nous a énormément touchés. Nous

recevons ici et là des témoignages de gens qui étaient au

bout du gouffre, certains étaient même prêts à se suicider

mais par la grâce de Dieu ils ont retrouvé le sens de la

vie… »

Les REDEMPTION VOICE ont sorti un album audio

YUGURUYE NTAWUGARA et deux single WARAKOZE et

NIKO YAMBWIYE. Bientôt ils dévoileront le DVD de leurs deux concerts qui inclura la

vidéo du single WARAKOZE.

Les Redemption Voice ont déjà remporté une flopée de prix un peu partout sur le

globe : de Bujumbura au Kenya en passant par l’Angleterre.

« Le secret de notre réussite est fait de beaucoup de choses. La prière avant tout,

cette pratique reste le ciment de notre fondation. Aussi savoir que la clé qui ouvre

toutes les portes est d'aimer ce que tu fais d'abord, nous faisons un travail assidu,

avec une très grande détermination malgré les obstacles, persécutions et

découragements du diable vaincu. Chaque personne doit comprendre qu'elle ne

peut pas faire un pas de géant si elle n'est pas déterminée à réellement réaliser ce

qu'est sa passion. C'est la raison pour laquelle nous sommes où nous en sommes

aujourd'hui avec Dieu comme notre mentor formidable ».

« La lecture et les voyages sont les

seuls instruments qui peuvent

nous permettre de surpasser nos

différences éthniques, culturelles,

raciales,….pour la construction

d’un monde paisible. »

Page 50: Made In Burundi : Year End Issue

En Rome Antique les

gladiateurs se

battaient dans les

arènes pour leur

survie, celui qui ne gagnait pas y

laissait sa vie, actuellement au

Burundi, pour les gens de l’industrie

du spectacle qui est à sa phase de

démarrage, c’est le même combat à

une époque différente, avec des

armes différentes mais le but reste

le même : La SURVIE de ce secteur!

Chaque évènement est un combat

pour que plus rien ne soit comme

avant.

Quand j’ai débuté les Toptentube

Music Awards en 2011, je ne saurai

expliquer ce qui m’a réellement

poussé, c’était une sorte de force

intérieure plus puissante que mes

doutes et la conjoncture parce que

c’était totalement nouveau! Et

pourtant, ca a marché dès la

première édition : le public était là

par centaine, je me rappelle même

avoir vu un des artistes

récompensés verser quelques

larmes d’émotions, et tout à coup j’y

ai cru. En 2013, à la sortie de la

troisième édition des TMAs nous

avions tellement de critiques

(positives et négatives) dans la

presse et dans l’opinion générale

que c’est devenu clair. Ceci est plus

grand que moi et ces quelques

potes qui me filaient un coup de

main généreusement chaque été,

les Toptentube Music Awards sont

devenus un besoin/ un rêve

NATIONAL ! Ce soir là, dans ma tête

une phrase se répétait « TMAs doit

grandir ». Seul, je ne pouvais rien

mais avec d’autres rêveurs, ce serait

surement plus facile ou disons

moins difficile et c’est ainsi qu’est

née la Team des gladiateurs et

aucun membre n’est là par hasard, il

y est pour son talent, ses aptitudes

ou son expérience.

ARTMEL : depuis le tout

début des Toptentube Music Awards

en 2011, il est là quelque part dans

un coin, c’est lui le magicien qui

crée tout les beaux visuels,

l’ambiance urbaine et moderne du

show, et les fameuses vidéos

annonçant les nominés, c’est une

sorte de créativité

personnifiée ..lol ..C’est lui notre

Directeur artistique.

DIANE : une personne difficile

à décrire, elle court partout et n’est

jamais fatiguée, j’ai rarement vu des

filles aussi

actives, en 2013

lorsque nous

décidons de plus

travailler sur le

coté financier de

l’évènement, elle

prend ce rôle là,

la recherche des

sponsors… c’est

elle notre

coordinatrice

adjoint.

LANDRY : C’est en 2013 que

ce jeune homme très calme et très

intelligent vient travailler à la Radio

Bonesha et directement il intègre le

groupe d’organisation des TMAs, il

se charge de l’administration, tout

ce qui est paperasse, il a le don de

faire un paquet de choses en un

je me rappelle

même avoir vu un

des artistes

récompensés verser

quelques larmes

d’émotions...

Page 51: Made In Burundi : Year End Issue

En Rome Antique les

gladiateurs se

battaient dans les

arènes pour leur

survie, celui qui ne gagnait pas y

laissait sa vie, actuellement au

Burundi, pour les gens de l’industrie

du spectacle qui est à sa phase de

démarrage, c’est le même combat à

une époque différente, avec des

armes différentes mais le but reste

le même : La SURVIE de ce secteur!

Chaque évènement est un combat

pour que plus rien ne soit comme

avant.

Quand j’ai débuté les Toptentube

Music Awards en 2011, je ne saurai

expliquer ce qui m’a réellement

poussé, c’était une sorte de force

intérieure plus puissante que mes

doutes et la conjoncture parce que

c’était totalement nouveau! Et

pourtant, ca a marché dès la

première édition : le public était là

par centaine, je me rappelle même

avoir vu un des artistes

récompensés verser quelques

larmes d’émotions, et tout à coup j’y

ai cru. En 2013, à la sortie de la

troisième édition des TMAs nous

avions tellement de critiques

(positives et négatives) dans la

presse et dans l’opinion générale

que c’est devenu clair. Ceci est plus

grand que moi et ces quelques

potes qui me filaient un coup de

main généreusement chaque été,

les Toptentube Music Awards sont

devenus un besoin/ un rêve

NATIONAL ! Ce soir là, dans ma tête

une phrase se répétait « TMAs doit

grandir ». Seul, je ne pouvais rien

mais avec d’autres rêveurs, ce serait

surement plus facile ou disons

moins difficile et c’est ainsi qu’est

née la Team des gladiateurs et

aucun membre n’est là par hasard, il

y est pour son talent, ses aptitudes

ou son expérience.

ARTMEL : depuis le tout

début des Toptentube Music Awards

en 2011, il est là quelque part dans

un coin, c’est lui le magicien qui

crée tout les beaux visuels,

l’ambiance urbaine et moderne du

show, et les fameuses vidéos

annonçant les nominés, c’est une

sorte de créativité

personnifiée ..lol ..C’est lui notre

Directeur artistique.

DIANE : une personne difficile

à décrire, elle court partout et n’est

jamais fatiguée, j’ai rarement vu des

filles aussi

actives, en 2013

lorsque nous

décidons de plus

travailler sur le

coté financier de

l’évènement, elle

prend ce rôle là,

la recherche des

sponsors… c’est

elle notre

coordinatrice

adjoint.

LANDRY : C’est en 2013 que

ce jeune homme très calme et très

intelligent vient travailler à la Radio

Bonesha et directement il intègre le

groupe d’organisation des TMAs, il

se charge de l’administration, tout

ce qui est paperasse, il a le don de

faire un paquet de choses en un

Page 52: Made In Burundi : Year End Issue

temps record et surtout une capacité

étonnante de tout vivre dans le calme.

DACIA : lorsque nous décidons

d’ajouter des gens qui ne sont pas de la

radio Bonesha dans l’équipe, c’était une

évidence de nous intéresser à elle, elle

a de l’expérience en communication

événementielle, elle est journaliste et

en plus elle a un charisme énorme.

C’est elle notre chargée de

communication

ALEX : Alexandrine c’est un peu la

jumelle de Dacia donc quand toutes les

deux ont accepté de rejoindre le team

j’étais si content ! Et elle sait comment

parler aux gens, elle ne perd pas

facilement son sang froid et par

expérience je savais qu’il nous faudrait

ce genre de personnes pour gérer les

« stars » et leurs caprices ...c’est elle

notre chargée de programmation.

ALIDA : depuis la première

édition, elle était là fidele à son poste,

l’Accueil, tu lui donnes une équipe,

quelques directives sur ce que tu veux

comme accueil de tes invités et elle fait

des miracles. C’est elle notre chargée

du protocole.

HUGUES : c’est lui notre chargé

d’images, il a pris soin d’immortaliser

les différentes étapes de notre aventure

en photos et vidéos et de les partager

avec les fans via internet.

POPPON et ALLY : un

évènement comme Toptentube Music

Awards demande énormément de

logistique: le matériel, la mise en place,

la sécurité…etc. et eux ce sont chargés

de veiller a ce que tout ce qui de ce

domaine soit parfait !

L’ équipe constituée et

approuvée par

l’Administration de la Radio,

le boulot pouvait commencer.

Nous avons couru, toqué ici et là, établi

les calendriers des activités, prévus les

artistes et potentiels partenaires a

inviter, constitué un jury, mis en place

les plans A,B C,D, convaincu quelques

partenaires.

A une semaine du lancement de la

4eme édition des Toptentube Music

Awards, un de nos principaux

partenaires se rétracte, deux jours plus

tard nous décidons de notre côté

d’arrêter notre partenariat avec un

autre sponsor pour divergence de

vision, nous sommes à quelques jours

du lancement les invitations et les

publicités ont déjà été lancées et à

part quelques promesses, il ne nous

reste plus qu’un seul partenaire, mais

nous décidons de continuer ; perdre un

combat ne signifie pas perdre la

bataille, mais je l’avoue, j’étais

terrorisé, nous l’étions tous pourtant

quelque chose nous poussait à

continuer.

Pas le temps de dormir ; le lendemain

du lancement officiel, ca continue; des

dizaines de kilomètres parcourus

chaque jour! (les pneus de notre

« Gladiateurs auto(gladiator’s auto) » y

sont restés plusieurs fois crevés au

milieu de nulle part sans outils de

dépannage), mais les réponses

tardaient… le doute s’installait ! Nous

nous posions souvent la question de

savoir si le public serait présent, parce

que quand-même, nous quittions une

place de 300personnes pour une de dix

fois plus ! Et puis apparemment la

saison des pluies arrivait en avance ! Et

s’il pleuvait le jour J ? La tension était à

son comble !

Et un matin je tombe par hasard sur

cette parole de la Bible qui dit « tu

t’agites trop » je l’ai direct partagée

avec les autres, nous nous sommes

trouvés ridicules, pourquoi être aussi

stressés ? Nous avons donné le meilleur

de nous, nous avons fait notre (1) pas,

laissons Dieu (Notre Sponsor Officiel

que nous prions à chaque réunion) faire

les 99 pas restants!

Nous sommes le 14 aout 2014, Le

Terrain Parquet est rempli de gens qui

crient, chantent, dansent, applaudissent

se prennent en photos, près de trois

milles hommes, femmes, enfants, je

les aperçois au delà de l’épaule

d’ArTmel qui me parle d’un problème de

projection, tout a coup je me sens si

plein de gratitude envers Dieu, Il a tenu

Sa promesse et nous a mené jusqu’ici,

jusqu'à notre rêve. Je ne dis pas que

c’était parfait et que nous avons

pleinement atteint notre vision, loin de

là, il nous reste un grand chemin à

faire, mais ce combat ci nous l’avons

remporté ! Nous avons préservé

quelque chose de cher, notre Rêve, LE

REVE BURUNDAIS !

Un matin je tombe par hasard

sur cette parole de la Bible

qui dit « tu t’agites trop »...

Page 53: Made In Burundi : Year End Issue

temps record et surtout une capacité

étonnante de tout vivre dans le calme.

DACIA : lorsque nous décidons

d’ajouter des gens qui ne sont pas de la

radio Bonesha dans l’équipe, c’était une

évidence de nous intéresser à elle, elle

a de l’expérience en communication

événementielle, elle est journaliste et

en plus elle a un charisme énorme.

C’est elle notre chargée de

communication

ALEX : Alexandrine c’est un peu la

jumelle de Dacia donc quand toutes les

deux ont accepté de rejoindre le team

j’étais si content ! Et elle sait comment

parler aux gens, elle ne perd pas

facilement son sang froid et par

expérience je savais qu’il nous faudrait

ce genre de personnes pour gérer les

« stars » et leurs caprices ...c’est elle

notre chargée de programmation.

ALIDA : depuis la première

édition, elle était là fidele à son poste,

l’Accueil, tu lui donnes une équipe,

quelques directives sur ce que tu veux

comme accueil de tes invités et elle fait

des miracles. C’est elle notre chargée

du protocole.

HUGUES : c’est lui notre chargé

d’images, il a pris soin d’immortaliser

les différentes étapes de notre aventure

en photos et vidéos et de les partager

avec les fans via internet.

POPPON et ALLY : un

évènement comme Toptentube Music

Awards demande énormément de

logistique: le matériel, la mise en place,

la sécurité…etc. et eux ce sont chargés

de veiller a ce que tout ce qui de ce

domaine soit parfait !

L’ équipe constituée et

approuvée par

l’Administration de la Radio,

le boulot pouvait commencer.

Nous avons couru, toqué ici et là, établi

les calendriers des activités, prévus les

artistes et potentiels partenaires a

inviter, constitué un jury, mis en place

les plans A,B C,D, convaincu quelques

partenaires.

A une semaine du lancement de la

4eme édition des Toptentube Music

Awards, un de nos principaux

partenaires se rétracte, deux jours plus

tard nous décidons de notre côté

d’arrêter notre partenariat avec un

autre sponsor pour divergence de

vision, nous sommes à quelques jours

du lancement les invitations et les

publicités ont déjà été lancées et à

part quelques promesses, il ne nous

reste plus qu’un seul partenaire, mais

nous décidons de continuer ; perdre un

combat ne signifie pas perdre la

bataille, mais je l’avoue, j’étais

terrorisé, nous l’étions tous pourtant

quelque chose nous poussait à

continuer.

Pas le temps de dormir ; le lendemain

du lancement officiel, ca continue; des

dizaines de kilomètres parcourus

chaque jour! (les pneus de notre

« Gladiateurs auto(gladiator’s auto) » y

sont restés plusieurs fois crevés au

milieu de nulle part sans outils de

dépannage), mais les réponses

tardaient… le doute s’installait ! Nous

nous posions souvent la question de

savoir si le public serait présent, parce

que quand-même, nous quittions une

place de 300personnes pour une de dix

fois plus ! Et puis apparemment la

saison des pluies arrivait en avance ! Et

s’il pleuvait le jour J ? La tension était à

son comble !

Et un matin je tombe par hasard sur

cette parole de la Bible qui dit « tu

t’agites trop » je l’ai direct partagée

avec les autres, nous nous sommes

trouvés ridicules, pourquoi être aussi

stressés ? Nous avons donné le meilleur

de nous, nous avons fait notre (1) pas,

laissons Dieu (Notre Sponsor Officiel

que nous prions à chaque réunion) faire

les 99 pas restants!

Nous sommes le 14 aout 2014, Le

Terrain Parquet est rempli de gens qui

crient, chantent, dansent, applaudissent

se prennent en photos, près de trois

milles hommes, femmes, enfants, je

les aperçois au delà de l’épaule

d’ArTmel qui me parle d’un problème de

projection, tout a coup je me sens si

plein de gratitude envers Dieu, Il a tenu

Sa promesse et nous a mené jusqu’ici,

jusqu'à notre rêve. Je ne dis pas que

c’était parfait et que nous avons

pleinement atteint notre vision, loin de

là, il nous reste un grand chemin à

faire, mais ce combat ci nous l’avons

remporté ! Nous avons préservé

quelque chose de cher, notre Rêve, LE

REVE BURUNDAIS !

Un matin je tombe par hasard

sur cette parole de la Bible

qui dit « tu t’agites trop »...

Page 54: Made In Burundi : Year End Issue

PRO

L es recruteurs reçoivent en

moyenne entre 80 et 100

candidatures, alors si vous en

êtes à l’étape de l’entretien

d’embauche, eh bien! Pour vous moti-

ver, dites-vous que votre candidature

a plu. C’est pour ça que vous êtes là.

Passez les premières angoisses, pas-

sons directement aux choses sé-

rieuses.

Alors selon vous comment convaincre

un recruteur? Quels sont les erreurs à

éviter?

MIB vous donne 3 astuces pour mettre

toutes les chances de votre côté :

1. La préparation.

Comme au foot, la meilleure prépara-

tion à un entretien d'embauche est l'en-

traînement.

Faire le tour des questions que l'on

pose à coup sûr et préparer des ré-

ponses adéquates, est primordial.

La règle: être convaincant et paraître

motivé pour le poste et pour la société.

2. La ponctualité.

Le retard est une faute impardonnable

pour le recruteur. Pourquoi? Eh ben!

Parce que la ponctualité en dit long sur

la précision, le sérieux et le sens d'or-

ganisation du candidat.

La règle: Vaux mieux arrivé avec une

heure d'avance qu'avec une seconde de

retard.

3. La présentation

L'habillement est d'une importance ca-

pitale. Un costume, une robe ou un tail-

leur femme sont à privilégier. Il faut

éviter les tenues provocantes, un ma-

quillage excessif chez les femmes. Il

faut aussi éviter des gestes inadéquats

comme grignoter le bout du stylo ou

battre la mesure avec le pied!

La règle: s'habiller en rapport avec l'ac-

tivité de l'entreprise ou en rapport avec

le poste recherché.

En résumé: - Soyez Ponctuel

- Donnez une bonne poignée de main

(Ni trop mou ni trop fort)

- L’habit fait le moine (Oublier Jeans et

autre couleur flashy. La sobriété est le

maitre mot)

- Evitez de trop vous parfumer aussi (je

répète la sobriété est le maitre mot)

- Ecoutez bien les questions posées

- On l’oublie souvent mais un entretien

est un échange a deux directions, alors

préparez 3 questions à poser sur le

poste ou la société (évitez les blagues a

deux balles)

- Soyez confiant mais pas arrogant

- Soignez votre posture

WARNING! Faites gaffe a la célèbre

question : « Parler-moi de vous » c’est

une question à double tranchant : Non

le recruteur ne veut pas savoir quel

musique vous écoutez et Oui il se fout

de votre belle-mère (ce n’est pas un

psy putain de merde !)

Ah oui j’allais oublier Soyez Ponctuel

©Audry Prévert AJENEZA

« Parler-moi de

vous » c’est une

question à double

tranchant

Page 55: Made In Burundi : Year End Issue

L es recruteurs reçoivent en

moyenne entre 80 et 100

candidatures, alors si vous en

êtes à l’étape de l’entretien

d’embauche, eh bien! Pour vous moti-

ver, dites-vous que votre candidature

a plu. C’est pour ça que vous êtes là.

Passez les premières angoisses, pas-

sons directement aux choses sé-

rieuses.

Alors selon vous comment convaincre

un recruteur? Quels sont les erreurs à

éviter?

MIB vous donne 3 astuces pour mettre

toutes les chances de votre côté :

1. La préparation.

Comme au foot, la meilleure prépara-

tion à un entretien d'embauche est l'en-

traînement.

Faire le tour des questions que l'on

pose à coup sûr et préparer des ré-

ponses adéquates, est primordial.

La règle: être convaincant et paraître

motivé pour le poste et pour la société.

2. La ponctualité.

Le retard est une faute impardonnable

pour le recruteur. Pourquoi? Eh ben!

Parce que la ponctualité en dit long sur

la précision, le sérieux et le sens d'or-

ganisation du candidat.

La règle: Vaux mieux arrivé avec une

heure d'avance qu'avec une seconde de

retard.

3. La présentation

L'habillement est d'une importance ca-

pitale. Un costume, une robe ou un tail-

leur femme sont à privilégier. Il faut

éviter les tenues provocantes, un ma-

quillage excessif chez les femmes. Il

faut aussi éviter des gestes inadéquats

comme grignoter le bout du stylo ou

battre la mesure avec le pied!

La règle: s'habiller en rapport avec l'ac-

tivité de l'entreprise ou en rapport avec

le poste recherché.

En résumé: - Soyez Ponctuel

- Donnez une bonne poignée de main

(Ni trop mou ni trop fort)

- L’habit fait le moine (Oublier Jeans et

autre couleur flashy. La sobriété est le

maitre mot)

- Evitez de trop vous parfumer aussi (je

répète la sobriété est le maitre mot)

- Ecoutez bien les questions posées

- On l’oublie souvent mais un entretien

est un échange a deux directions, alors

préparez 3 questions à poser sur le

poste ou la société (évitez les blagues a

deux balles)

- Soyez confiant mais pas arrogant

- Soignez votre posture

WARNING! Faites gaffe a la célèbre

question : « Parler-moi de vous » c’est

une question à double tranchant : Non

le recruteur ne veut pas savoir quel

musique vous écoutez et Oui il se fout

de votre belle-mère (ce n’est pas un

psy putain de merde !)

Ah oui j’allais oublier Soyez Ponctuel

©Audry Prévert AJENEZA

« Parler-moi de

vous » c’est une

question à double

tranchant

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BUZZ

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Burundi Gratitude Challenge

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