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PLATEFORME de PROPOSITIONS des Laboratoires Internationaux de Recherche POUR UN SYSTÈME DE SOINS INNOVANT ET EFFICIENT 2010

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PLATEFORMEde

PROPOSIT IONSdes

LaboratoiresInternationaux de

Recherche

POUR UN

S Y S T È M EDE SOINS

INNOVANT ET EFFICIENT

2010

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Qu’est-ce que le LIR ?

Laboratoires Internationaux de Recherche (LIR) est une association créée en 1997 qui regroupe aujourd'hui les fi liales françaises de 15 groupes pharmaceutiques européens, américains et japonais :

Abbott, Astra Zeneca, Boeringher Ingelheim, Bristol Myers Squibb, GlaxoSmithKline, Janssen Cilag, Lilly France, Merck Santé, MSD-Chibret, Novartis, Novo Nordisk, Pfi zer, Roche, Schering-Plough, Takeda.

Ses valeurs ?

Pour les entreprises du LIR, la santé s’appuie sur la recherche et l’innovation.

Les membres du LIR défendent l’idée que la santé est un bien qui comprend, de manière indissociable, une valeur médicale, économique et sociétale.

Les laboratoires d’innovation et de recherche s’appliquent à faire respecter et progresser leur exigence éthique, inhérente à leur activité.

Ses ambitions ?Les Laboratoires Internationaux de Recherche ont créé le LIR pour faire valoir l’importance du progrès thérapeutique et participer à l’effi cience globale du système de soins.

Organisé sur le modèle d’un «think tank», le LIR produit de l’expertise et propose des approches innovantes et prospectives sur tous les points clés d’un système de soins, où les relations entre payeur, industriel, prescripteur, patient, administratif et politique sont en mutation rapide.

Son fonctionnement ?Un directeur anime au quotidien les activités de l’association pour le compte des 15 membres qui sont réunis une fois par mois.

Membres du Bureau : Président : Dominique Amory – Vice-président : Robert Dahan, Trésorier : Hervé Gisserot – Directeur : Agnès Renard-Viard

LE LIR :UNTHINK TANKEN FAVEUR DELA RECHERCHE

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Ses missions ?

AnalyserGrâce à des travaux d’experts, le LIR alimente la réfl exion sur toutes les questions liées à la recherche scientifi que, à l’économie du médicament et à l’attractivité de la recherche en France. Source d’analyses pertinentes et fi ables, le LIR apporte de la transparence sur des sujets complexes.

DébattreLe LIR entend mener un débat large et constructif sur les questions-clés qui touchent à la recherche, à l’effi cience thérapeutique ou encore à l’équilibre économique du système de santé.

ProposerLe LIR veut aussi être une force de proposition pour contribuer au progrès thérapeutique, renforcer les liens entre recherche publique et recherche privée, rendre plus effi cient l’appareil de soins et mettre en valeur l’attractivité de la France en matière d’investissements R&D.

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A qui s’adresse le LIR ?Le LIR dialogue avec les autres maillons du système de soins et s’adresse aux leaders d’opinion et aux décideurs politiques.

Les Laboratoires Internationaux de Recherche ont la conviction qu’un système de soins solidaire et moteur de progrès thérapeutique repose sur trois piliers :

des • partenariats publics et privés forts sur des projets de recherche structurants ;des • règles d’évaluation et de régulation du médicament claires et prévisibles ;une • organisation des soins intégrant des objectifs de qualité acceptés et mis en œuvre par l’ensemble des acteurs de la chaîne.

Pourquoi le LIR fait-il de la compétitivité de la recherche le fer de lance de son action ?

La recherche dans le secteur de la santé traverse aujourd’hui une mutation. Des paramètres nouveaux émergent et bousculent un ordre ancien.

Les principales caractéristiques du nouveau système – loin d’être stabilisé – sont les suivantes :

un nouveau cycle d’innovation a pris son essor. Grâce aux biotechnologies, des •molécules nouvelles permettent l’émergence de traitements ciblés ;ces nouvelles thérapies vont permettre de répondre à des besoins médicaux non •couverts ;elles sont susceptibles d’engendrer des transformations en profondeur du système •de soins (dans le secteur hospitalier notamment).

Toutefois, ces vecteurs positifs se heurtent à des obstacles importants :

un coût élevé de recherche pour trouver des médicaments innovants ; •un déficit structurel des comptes sociaux ; •une certaine résistance au changement au sein du système de santé. •

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Sur tous ces sujets, la conviction du LIR est constante.

L’apparente contradiction entre la valorisation de l’innovation et la maîtrise des dépenses ne se résout pas par une limitation non réfl échie des coûts et un accès restreint aux médicaments innovants.

C’est en encourageant la recherche, en réorganisant l’appareil de soins et en l’adaptant à l’innovation, au fur et à mesure qu’elle se produit, que la contradiction entre dépense et innovation trouvera une solution.

7AXES DE RÉFLEXION2010

Participer à la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS)

Renforcer les liens entre les recherches publique et privée

Redéfi nir un consensus sur l’évaluation du médicament

Repenser le cadre de protection juridique des données cliniques

Oeuvrer pour une éducation à la santé adaptée aux besoins des patients

Participer à la réfl exion sur l’avenir du fi nancement de notre système de santé

Engager le dialogue avec l'ensemble des acteurs de santé

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Le Conseil Stratégique des Industries de Santé, réuni le 26 octobre dernier à la demande du Président de la République, avait pour objectif de renforcer la place de la France en tant que pôle mondial d’innovation dans les sciences du vivant. La prise en compte au plus haut niveau de l’État du caractère stratégique des industries de santé est un élément essentiel de la compétitivité française à laquelle le LIR est attaché, dans la mesure où elle offre des perspectives d’investissement et de développement de long terme s’insérant dans une démarche de partenariat.

En 2010, le LIR prend l’engagement de contribuer pleinement à la mise en œuvre de ces mesures, en apportant contenu et réfl exion, pour que les projets décidés au sein du CSIS puissent être rapidement mis en place.

PARTICIPER À LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS PRISES PAR LE CONSEIL STRATÉGIQUE DES INDUSTRIES DE SANTÉ (CSIS)

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Ses membres attachent une importance particulière à deux mesures, issues de la plateforme de propositions 2009 du LIR :

La création d’une base de connaissances épidémiologiques1.

Tous les acteurs de santé, privés ou publics, ont intérêt à la constitution d’un tel outil statistique qui permet de prévoir, puis de suivre l’impact des thérapeutiques dans la vie quotidienne des français :

pour les pouvoirs publics, une base de données épidémiologiques informe avec •précision sur l’état de santé de la population, la fréquence des maladies et le nombre de patients existant pour une pathologie donnée ; c’est également un formidable instrument de gestion prévisionnelle des dépenses de santé.

pour les laboratoires, qui ont à enregistrer régulièrement de nouvelles molécules, une •base de données épidémiologiques permet de sortir du cadre estimatif concernant l’étendue d’une population de patients. L’épidémiologie valorise, en outre, une innovation, en indiquant la manière dont un produit nouveau peut s’insérer dans la panoplie de soins existante. Par ailleurs, avec une telle base de données, il paraît dès lors possible de mesurer l’impact de la mise à disposition d’une nouvelle molécule dans la vraie vie et d’obtenir une estimation de son effi cacité, c’est-à-dire de son rapport bénéfi ce/risque.

Le principe de liberté de prix des produits destinés à l’exportation2.

Le Conseil Constitutionnel a invalidé l’article de la loi de fi nancement de la sécurité sociale pour 2010 qui autorisait la liberté des prix à l’export, mais pour un motif de pure forme, cet article n’ayant pas de conséquences fi nancières pour l’assurance maladie. Le LIR s’attachera à faire en sorte que cette mesure puisse être à nouveau inscrite dans un prochain projet de loi.

Le LIR se félicite de la tenue du CSIS et de l’implication du Chef de l’État. L’Association espère voir rapidement mises en œuvre les décisions prises et se tient prête à aider les pouvoirs publics. Néanmoins, le CSIS d’octobre 2009 ne constitue qu’une première étape, centrée essentiellement sur la recherche et la production. D’autres sujets de débats et d’autres propositions sont nécessaires pour rendre le système de soins français plus innovant et plus effi cient.

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Les partenariats public-privé sont peu développés en France, alors qu’il existe de nombreux centres de recherche de niveau international.

En 2010, le LIR entend promouvoir toutes les formes possibles de coopération, dialogue et partenariat entre recherche académique et recherche privée. Des frontières perméables et souples entre recherche de fond et recherche appliquée ne peuvent que renforcer l’identité de chacune des deux parties, tout en améliorant la productivité de tous.

Les 15 adhérents du LIR en sont convaincus : les percées scientifi ques majeures naîtront plus facilement de synergies bien conduites et d’une démultiplication du nombre des rencontres, accords de recherche et autres partenariats entre les labo-ratoires privés, les organismes de recherche et les futurs IHU…

Poursuivant sa mobilisation sur ce thème, le LIR va ainsi proposer des rencontres aux présidents des grandes universités médicales et scientifi ques, afi n de mieux se connaître et d’imaginer des actions en commun. La loi LRU (Liberté et Responsabilités des Universités) et l’autonomie croissante des universités offrent en effet de nouvelles opportunités.

2 RENFORCER LES LIENS ENTRE LES RECHERCHES PUBLIQUE ET PRIVÉE

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(1) Source : Institut national de prévention et d’éducation pour la santé – INPES(2) Source : Institut de recherche et documentation en économie de santé – IRDES(3) Source : Mission parlementaire d’information sur la prévention de l’obésité(4) (source : Organisation mondiale de la Santé – OMS

POUR MÉMOIRE

LES MALADIESCARDIOVASCULAIRES

Elles sont responsables de 180 000 décès par an en France et constituent ainsi la première cause de mortalité dans notre pays. (1)

Elles représentent le poste le plus important (12,6%) de la consommation de soins et de biens médicaux, soit 13,6 milliards d’euros. (2)

L’OBÉSITÉ

Elle concerne désormais 1 français sur 6. (3)

LE DIABÈTE

Pas moins de 2,5 millions de Français vivent avec cette maladie. (4)

Par ailleurs, le succès des premières Rencontres Internationales de la Recherche, organisées le 5 juin 2009 à l’Élysée, a conforté le LIR dans son envie de multiplier débats et rencontres. En effet, cette manifestation avait pour but de présenter aux responsables de R&D des grands laboratoires internationaux les « pépites » de la recherche publique française dans le domaine des Neurosciences.

Il s’agissait pour le LIR de créer un cadre institutionnel favorable à une prise de contact entre professionnels de la recherche publique et privée dans le but d’amorcer des échanges et des projets. Or, l’excellence scientifi que des 4 plateformes présentées (ICM, MIRCEN, CLINATEC et NEUROSPIN) et l’engagement politique des plus hautes autorités de l’Etat ont créé un authentique « électrochoc » chez les industriels internationaux qui avaient accepté notre invitation. Nombre d’entre eux sont repartis avec une autre vision de la France : celle d’un pays en mouvement, ouvert aux investissements étrangers et positionnant l’innovation au cœur de la croissance économique.

A l’unanimité, l’ensemble des participants de ce « R&D dating », qui a fait date, est désormais convaincu de l’intérêt de faire évoluer les relations public/privé pour redonner à la recherche médicale française la place qui lui revient au niveau international.

Face aux excellentes retombées de ce « R&D dating » de 2009, le LIR organisera en 2010, en partenariat avec le Leem Recherche, un « R&D dating 2 » sur une autre thématique centrale en terme de santé publique : les maladies cardiovasculaires et les pathologies du métabolisme (obésité et diabète).

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En premier lieu, les membres du LIR tiennent à rappeler leur attachement aux principes fondateurs de l’évaluation en France : à savoir la séparation de l’évaluation médicale (en amont de la mise sur le marché) et économique (en aval), ainsi que la fi xation du prix par une autorité administrative interministérielle et non par le seul payeur.

De la défi nition claire des rôles et responsabilités des acteurs (HAS, Uncam, CEPS, Afssaps) et de la séquence d’intervention de chacun d’entre eux au cours de la vie du médicament, dépend le bon fonctionnement de notre système d’évaluation et d’accès au marché. Or, face à la baisse récente du nombre d’ASMR 1, 2 et 3, le LIR ne peut que s’interroger sur la volonté de reconnaissance du progrès thérapeutique par les autorités en charge de l’évaluation.

En 2010, le LIR, fi dèle à sa méthode de think tank, propose d’ouvrir le débat afi n d’aboutir à un nouveau consensus avec les pouvoirs publics. Pour jeter les bases d’une réfl exion collective, il est essentiel que soient clarifi ées les méthodes d’évaluation :

Cohérence de l’AMM et de la Transparence • : l’évaluation de la valeur thérapeutique ajoutée et du rapport bénéfi ce/risque doit se fonder sur le document d’évaluation européenne (EPAR) ;

Pertinence clinique • : l’approche méthodologique, pour rigoureuse qu’elle soit, ne doit pas faire oublier l’importance de la prise en compte de la pertinence clinique, défi nie comme une amélioration de la couverture d’un besoin médical. Cette attitude plus positive d’acceptation du progrès thérapeutique dans un domaine d’incertitude, inhérente à la recherche clinique, doit s’accompagner de la mise en place de conditions de suivi rigoureux de la prescription (études d’observation, mise en place de registres,…) pour valider ou invalider l’évaluation initiale après quelques années d’utilisation du nouveau traitement ;

Débat contradictoire • : s’agissant d’avis sans possibilité de recours contentieux, il importe qu’un vrai débat contradictoire soit instauré, incluant des experts compétents et variés pour réunir les conditions appropriées d’une évaluation scientifi que.

L’enjeu de l’évaluation est majeur, car il en va de l’avenir de la recherche. On peut déjà voir dans certaines pathologies un très net recul de la recherche lié à une reconnaissance de plus en plus réduite du progrès thérapeutique (à titre d’exemples, citons les antibiotiques, l’hypertension artérielle, les maladies gastro-intestinales…). Il est indéniable que l’évaluation du médicament peut être incitative, ou pas, vis-à-vis de l’investissement dans un domaine thérapeutique.

REDÉFINIR UN CONSENSUS SUR L’ÉVALUATION DU MÉDICAMENT

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S’agissant des pathologies fréquentes, tous les laboratoires reçoivent aujourd’hui des autorités de contrôle et des organismes payeurs – en France et dans d’autres pays développés – un message peu ou prou identique : dans des maladies communes comme l’hypertension artérielle, la lutte contre le cholestérol, les maladies métaboliques, l’insuffi sance cardiaque, la dépression même, les références pour la fi xation du prix sont des médicaments très anciens et leurs génériques, donc des prix trop bas pour rémunérer la R&D de nouveaux traitements… Alors que les besoins médicaux ne sont pas totalement couverts, les pouvoirs publics font passer le message que les défi cits de l’assurance maladie ne permettent plus de rémunérer des produits nouveaux dont la valeur ajoutée apparaît marginale par rapport à l’existant.

Quelques entreprises du médicament en ont déjà tiré les conséquences et ont fermé ou externalisé leur recherche dans le cardiovasculaire ou en gastroentérologie.

Les entreprises membres du LIR entendent le discours qui leur est adressé. Mais avant d’en tirer les conclusions, ils estiment nécessaire qu’un débat de fond ait lieu avec tous les acteurs concernés et en premier lieu les patients.

Il est important de rappeler par exemple que l’absence de recherche sur les antibiotiques, faute de prix satisfaisant, pendant vingt ans, devient un problème de santé publique, au point que le Conseil de l’Europe a récemment demandé à la Commission européenne de défi nir un plan d’action d’ici 24 mois et aux États membres de mettre en place des mesures incitatives pour la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques. Ils attirent également l’attention sur le fait qu’une expertise perdue ne se reconstitue pas en un jour.

Par conséquent, les membres du LIR estiment nécessaire d’engager une discussion avec les pouvoirs publics sur la mise en place éventuelle d’un modèle alternatif. D’autant que, pour une pathologie donnée, les molécules existantes ne soignent jamais 100 % des patients. Faire l’impasse sur toute recherche aboutirait à une perte de chance pour les groupes de malades qui n’ont pas aujourd’hui de réponse pharmaceutique satisfaisante.

Dans l’intérêt de la santé publique et pour une recherche de bon niveau adaptée aux attentes, il serait souhaitable que les stratégies industrielles découlent aussi de partenariats privé - public bien pensés.

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REPENSER LE CADRE DE PROTECTION JURIDIQUE DES DONNÉES CLINIQUES4

Les brevets sont un des fondements mêmes de la recherche. Ils garantissent les droits de propriété intellectuelle des inventeurs, encouragent ainsi l’innovation et protègent les investissements des entreprises dédiées à la recherche scientifi que.

Toutefois, ce cadre juridique – qui a fait ses preuves – pourrait ne plus être adapté à certaines nouvelles conditions de la découverte en santé humaine.

Les recherches actuelles sur la maladie d’Alzheimer par exemple, permettent d’illustrer ce propos. Certaines thérapies ciblées – encore au stade du laboratoire – ont pour ambition d’enrayer la maladie et d’agir bien au-delà de la simple atténuation des symptômes de perte de mémoire qui caractérisent les traitements actuels. Mais les essais cliniques nécessaires pour démontrer l’effi cacité de ces nouveaux traitements vont durer de 10 à 15 ans versus 5 à 10 ans dans les autres pathologies. En effet, pour être effi caces, ils vont être administrés à un stade très précoce de cette maladie dont l’évolution est très lente.

La conséquence de cet allongement de la durée d’études est le risque de perdre toute protection. Les brevets qui protègent la molécule sont en effet déposés bien avant le démarrage des essais cliniques et expireront, dans ce cas, au moment où les pistes de recherche produiront leurs premiers résultats positifs.

Le LIR souhaite donc amorcer un dialogue avec les pouvoirs publics pour faire évoluer le cadre juridique des brevets et de la protection des données cliniques, en tenant compte des nouvelles conditions de la recherche biomédicale dans les pathologies d’évolution lente et en fonction des besoins de santé publique.

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Le LIR ambitionne de faire du patient un acteur libre et éclairé des choix qui le concernent dans le domaine de la santé publique.

Réuni en 2008, le groupe de travail du LIR sur l’information santé destinée aux patients a eu pour mission de réfl échir, en coopération avec les acteurs du secteur (médecins, pharmaciens, associations de patients…), à une situation nouvelle où les technologies de l’information mettent à la disposition des patients une information abondante, mais souvent diffi cile à trier.

En partant du problème de la sécurité, les travaux ont naturellement abordé quatre thèmes centraux : la sécurité des soins, leur effi cacité, l’effi cience de la dépense et l’autonomie du patient. Ce groupe de travail coopératif a ainsi jeté les bases d’une charte qui s’articule autour de trois positions de principe :

mettre le patient au centre de sa prise en charge • , pour qu’il devienne un acteur libre et éclairé des choix de santé qui le concernent ;

favoriser le bon usage des traitements et des médicaments • toujours plus complexes et personnalisés ;

faire en sorte que l’information proposée ne se confonde pas avec une opération •publicitaire ou promotionnelle et qu’elle n’ouvre pas la voie à un contact direct entre l’industrie et le patient.

D’autre part, à l’heure des forums Internet et autres réseaux sociaux en ligne, les questions de santé, d’évaluation ou de perte de chance prennent une ampleur considérable. Face à cette réalité, ne faudrait-il pas accorder une place aux patients dans la réfl exion menée quant à l’approche sociétale du médicament ?

En 2010, le LIR souhaite ainsi persévérer dans cette démarche et parfaire un concept d’« information patient » construit en partenariat et centré autour du malade et de ses besoins.

Les membres du LIR iront aussi vers les autorités de santé pour proposer des actions communes d’amélioration de la prise en charge des maladies chroniques.

ŒUVRER POUR UNE ÉDUCATION À LA SANTÉ ADAPTÉE AUX BESOINS DES PATIENTS

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PARTICIPER À LA RÉFLEXIONSUR L’AVENIR DU FINANCEMENTDE NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ

Le maintien de la qualité de notre système de santé est une préoccupation commune : patients, grand public, décideurs publics, acteurs de santé, ainsi que les 15 membres du LIR, tous défendent leur attachement aux principes fondateurs d’égalité et de solidarité du système de santé. Il est toutefois établi que ce dernier doit faire l’objet d’arbitrages et de réformes continues, pour que l’égal accès de tous aux soins soit préservé.

Le défi est d’autant plus diffi cile à relever que le contexte économique est rythmé par des dépenses de santé poussées mécaniquement à la hausse par :

l’augmentation de la population • : + 0,5 % en 2009, après + 0,7 % en 2006 et + 0,6 % en 2007 et 2008 (source INSEE) ;

des besoins médicaux non couverts encore très importants • : maladie d’Alzheimer, cancers, pathologies émergentes, maladies rares…

le vieillissement de la population : • celui-ci augmente inexorablement le nombre des personnes atteintes de maladies chroniques et prises en charge par le système des Affections de Longue Durée (ALD). En effet, les ALD concernaient 13% de la population en 2006 et devraient passer à 18,7% en 2015 ;

le progrès thérapeutique : • les traitements innovants et les thérapies ciblées (biomarqueurs) sont certes adaptés à des formes complexes d’expression de la maladie, mais représentent des coûts relativement élevés.

Dans un tel contexte, la question de l’innovation et l’accès aux produits innovants sont des problématiques qui doivent être abordées dans les débats autour du fi nancement du système de santé. En effet, depuis 2005 et le début de la mise en place de la loi de réforme de l’Assurance maladie, le médicament a contribué de l’ordre de 50% aux économies sur les dépenses, alors que sa part dans l’ONDAM n’est que de 20% ; l’évolution vers des thérapies ciblées va diminuer le gaspillage que représente l’utilisation d’un traitement chez un patient qui se révèle ensuite non répondeur ; le développement de l’éducation thérapeutique permet aussi de limiter les coûts entraînés par la mauvaise observance de certains traitements chroniques.

Les enjeux liés à la pérennité de la mutualisation – qui permet aux patients d’avoir accès à des traitements qu’ils ne pourraient payer seuls – et de son champ d’application doivent faire l’objet d’échanges avec les pouvoirs publics auxquels le LIR entend participer.

En outre, pour les membres du LIR, l’optimisation de l’effi cience du marché des médicaments à brevet échu constitue une piste de réfl exion à explorer, afi n de dégager de nouvelles économies pour l’Assurance maladie. En effet, si le médicament générique fait partie du cycle de vie normal du médicament, le LIR considère que son développement a atteint un niveau tel qu’il devrait dorénavant se poursuivre dans des conditions concurrentielles transparentes et strictement identiques entre le médicament princeps et ses génériques. Cette égalité se traduirait par un mouvement des prix à la baisse (essentiellement pour les molécules princeps), renforçant l’effi cience des dépenses de santé. A ce sujet, le LIR souhaite dialoguer avec les pouvoirs publics durant l’année 2010.

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ENGAGER LE DIALOGUE AVEC L'ENSEMBLE DES ACTEURS DE SANTÉ 7

Le monde de la santé est en pleine révolution, de plus en plus d’acteurs sont impliqués avec une vision plus large des déterminants de la santé (prévention, nutrition, environnement, bien-être…) et une approche globale du malade, associant diagnostic, prescriptions, suivi à distance, éducation et prévention.

Dans le cadre de sa réfl exion sur l’avenir de notre système de soins, le LIR souhaite donc élargir les débats qu’il mène à de nouveaux partenaires. Il s’agit ainsi de confronter d’autres points de vue et de dénicher des idées innovantes qui pourraient, à terme, favoriser l’effi cience du système de santé.

Parmi ces nouveaux partenaires, le LIR souhaite notamment solliciter les assureurs complémentaires de santé ainsi que des représentants du secteur agroalimentaire, du dispositif médical, des sociétés de services, de la télémédecine ou encore de l’imagerie médicale.

Ainsi le LIR proposera-t-il en 2010 ses « Entretiens de l’innovation ». Car, à l’heure où le secteur du médicament est en pleine mutation, en pleine évolution, avec de nouveaux enjeux et une volonté affi chée de s’engager en faveur d’un système de santé soucieux de l’intérêt collectif, les 15 membres du LIR cherchent à créer une dynamique autour de l’innovation.

Innover c’est refuser le conservatisme, c’est valoriser l’audace et l’impertinence, c’est s’ouvrir vers de nouveaux modèles, de nouveaux acteurs, de nouvelles alliances et de nouveaux métiers. Laboratoires pharmaceutiques, dispositifs médicaux, imagerie, télécommunications, services, payeurs, R&D, secteur public et secteur privé, tous ont leur mot à dire et leurs idées à exposer et à défendre dans le cadre de débats pour un système de santé plus effi cace, plus innovant et plus juste.

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Laboratoires Internationaux de Recherche112, avenue Kléber - 75116 Paris

Tél. : 01 47 55 74 08 - Fax : 01 47 55 74 09

www.lir.asso.fr

Les laboratoires membres du LIR emploient 30 800 salariés •

Leur chiffre d’affaires médicaments (ville + hôpital) : 11,2 milliards d’euros, •soit 42,8% du marché français

Leurs dépenses de recherche en France : 460 millions d’euros dont 250 •en essais cliniques

Leurs investissements : 335 millions d’euros •

LE LIREN CHIFFRES

Sophie Kornowski-Bonnet

Guy Eiferman

Hervé Gisserot

Guy Eiferman

Patrice Zagamé

Sabine Dandiguian

Dr Robert Dahan

Dr Yves L’Epine

Dominique Amory

Jean Scheftsik de Szolnok

Emmanuelle Quilès

Pierre-Henry Longeray

Mike Seeley

Laurent Kirsch

Krisja Vermeylen

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