LES OLYMPIADESQuelles perspectives ?

Octobre 2001

Atelier Parisien d’Urbanisme

Evolution historique de la dalle

Initiée à la fin des années 60 par la SAGO(Société d’Aménagement de l’Ilot Gobelins-Nord), la dalle des Olympiades, située dans le13e arrondissement à l’intérieur d’un îlot bordépar les rues de Tolbiac au nord, Nationale à l’est,Regnault au sud et la rue Baudricourt et l’avenued’Ivry à l’ouest, pose aujourd’hui des problèmesde gestion très importants. Après l’édificationdes premières tours de la rue de Tolbiac en 1970(Sapporo et Olympie), la dalle a été mise en ser-vice en 1972. 2855 logements au total ont étéconstruits (recensement de mars 1999) dont1 531 appartenant à l’OPAC (Office Publicd’Aménagement et de Construction). Le secteurprivé détient 1324 appartements répartis dans 5tours (Mexico, Athènes, Sapporo, Cortina, Helsinki).Une tour, Olympie, et deux immeubles, Montréalet CAPEB, accueillent des bureaux. Enfin, unetour « La résidence Tokyo », située avenue d’Ivryà proximité de la barre Squaw-Valley de l’OPAC,appartient à une Société d’HLM « La Sablière » etcompte 317 logements.

La gare Paris-Gobelins a été recouverte par ladalle. Elle constitue une propriété unique de laSNCF d’une superficie de 44877 m2. Ces volumesont permis la construction d’une halle à mar-chandises de 38500 m2 de surface hors œuvre etd’une gare de 34800 m2. Louées à des sociétés,elles sont actuellement utilisées pour le stockagedes marchandises et jouent le rôle de petit« Rungis » asiatique tous les mardis. Signalonscependant que l’association qui gère la dalle,occupe 10 % de la surface hors œuvre de la garepour y loger ses locaux techniques.

Cette grande opération d’aménagement urbainillustre bien l’urbanisme de cette époque. Situéesur un îlot dit « insalubre » composé de parcellesrelativement petites occupées par un bâti demédiocre qualité et de bâtiments artisanauxautour de la gare ferroviaire des Gobelins, elleavait comme objectif d’offrir des conditions devie très améliorées à ses futurs habitants. Saconception est orientée vers un urbanisme derupture où le parcellaire originel devait totale-ment disparaître pour pouvoir accueillir tours etbarres. Il devait soustraire les habitations desnuisances liées à la ville proprement dite (bruit,circulation, pollution…) tout en apportant enso-leillement, verdure et équipement, en particu-

lier le « stadium » qui devait former un pôlesportif d’animation pour ce nouveau quartier.

Afin de permettre le fonctionnement de ce site,deux rues souterraines de desserte automobilesont créées. Elles sont en principe interdites àtoute circulation piétonne mais force est deconstater que de nombreuses personnes lesempruntent tous les jours pour des raisonsobjectives. Ainsi, les entrées des parkings sonttoutes accessibles à partir de ces deux rues, sansoublier l’accès aux aires de livraison et de stoc-kage des centres commerciaux du site ou toutsimplement la traversée de la dalle par ces ruessouterraines prisée par certains usagers pour évi-ter de longs déplacements.

La viabilité de cette opération était condition-née par la création d’équipements publics. 30ans après son achèvement, les constructions àcaractère social ou culturel qui devaient êtreréalisées pour le compte de la Ville de Paris (cf.le cahier des charges du 28 mai 1970 établi parla SNCF) ne le sont pas toutes. Seules une crèchede 1176 m2, une maternelle de 2467 m2 et unehalte-garderie de la DASES (Direction de l’ActionSociale, de l’Enfance et de la Santé) ont étéimplantées sur le site. Il était prévu en effet deréaliser une deuxième crèche de 1170 m2, unematernelle de 1555 m2, une PMI de 282 m2, unclub des jeunes de 661 m2 et éventuellement deséquipements sportifs.

Lorsqu’on connaît les besoins exprimés par leshabitants du quartier, il est légitime de s’inter-roger sur les raisons évoquées pour ne pas réaliserces équipements. Le « stadium », racheté par laVille depuis 1994, est encore un lieu fermé etdésolant. Son réaménagement lui permettrasans doute de devenir le lieu de relation etd’échange avec le quartier espéré initialement,rôle qu’il n’a malheureusement jamais joué.

Cette opération s’est fixé un autre objectif, celuide créer un quartier où la mixité sociale estencouragée. C’est ainsi qu’à la construction destours de « standing » en copropriété (Cortina,Helsinki ou Athènes) s’est ajouté un programmesocial se voulant lui aussi assez mixte. En effet,deux tours de 32 et 33 étages (Londres etAnvers) de type ILN (programme intermédiaire)

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1 Ancien organisme promoteur qui n’intervient plus sur le site.

côtoient trois barres HLM de 15 et 18 étages(Rome, Squaw-Valley et Grenoble) propriétés del’OPAC. Leur localisation est cependant trèsconcentrée géographiquement, excepté l’im-meuble Rome qui est implanté à proximité destours Cortina et Helsinki.

Pour la gestion, l’entretien, la mise en valeur etla répartition des charges des locaux et élémentsd’équipement communs, généraux ou particuliersà certains lots, il a été créé, en même temps quele règlement de copropriété, une AssociationSyndicale libre, régie par la loi du 21 juin 1865.Chaque acquéreur des lots de copropriété faitpartie de plein droit de cette association et lescopropriétés y sont représentées par le syndic.Cette association est dénommée AssociationSyndicale Ilot Gobelins-Nord (A.S.I.G.N.).

De même, le règlement général de l’ensembleimmobilier « Olympiades » avait prévu en sonarticle 47, chapitre IV, un contrôle de l’état desouvrages correspondant aux « éléments de l’in-frastructure générale fondée sur le DomainePublic ou l’enjambant » par des visites annuellesde sondage et des visites quinquennales. Cesvisites, à l’initiative de la SNCF, devraient êtrefaites conjointement par la SNCF et l’homme del’art désigné par les acquéreurs pour les repré-senter. Les premières informations recueillies à cesujet montrent un manque évident dans cedomaine. Selon l’A.S.I.G.N., aucune visite de cetype n’a été effectuée depuis 30 ans, ajoutantcependant qu’aucun problème technique n’aété signalé jusque-là et que les infrastructuresn’ont pas bougé depuis leur réalisation. En effet,aucune fissure des fondations n’a été constatée.

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Description du site

La surface au sol du site des Olympiades est de77 827 m2 et celle de la dalle d’environ25000 m2. La dalle accueille 13 bâtiments de 3 à

34 étages dont 10 à usage d’habitation et 3 debureaux. Ils sont répartis comme suit :

Immeubles

Mexico (D16)

Athènes (D12)

Sapporo (D17)

Cortina (D8)

Helsinki (D7)

Grenoble (D11)

Squaw-Valley (D14)

Rome (D15)

Londres (D9)

Anvers (D10)

TOTAL

surface hors oeuvre

28993 m2

23845 m2

31305 m2

25330 m2

38961 m2

39379 m2

27481 m2

31040 m2

35152 m2

31611 m2

313097 m2

surface habitable

17259 m2

13005 m2

17259 m2

12987 m2

24333 m2

25763 m2

18420 m2

20135 m2

20199 m2

20199 m2

189559 m2

nombre delogements

248

197

186

406

287

359

280

307

321

264

2855

nombre deniveaux

RD + 31

RD + 31

RD + 31

RD + 34

RD + 34

RD + 18

RD + 15

RD + 15

RD + 32

RD + 33

_

Source : A.S.I.G.N. et APUR

Immeubles

La résidence Tokyo, située avenue d’Ivry, ne faitpas partie de l’A.S.I.G.N.C’est une propriété indépendante, implantée à

l’extérieur de la dalle, qui appartient à la Sociétéd’HLM « La Sablière ».

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Bureaux

Olympie

Montréal (E)

CAPEB (D32)

TOTAL

surface hors oeuvre

29515 m2

10191 m2

4240 m2

43946 m2

surface habitable

24163 m2

9290 m2

3166 m2

36619 m2

nombre de niveaux

RD + 16

RD + 3

RD + 7

_

Source : A.S.I.G.N.

Le cabinet Loiselet-Daigremont2 gère les toursSapporo, Cortina et Mexico et le cabinet Villa3

les tours Helsinki et Athènes. CDB Gestion(Christian de Boissier) a en charge Olympie etCOGETOM4 est mandataire de l’immeubleMontréal. Ce dernier appartient à un organismebancaire, la Société SEPI-SNC. Enfin, l’immeublede bureaux CAPEB (Confédération de l’Artisanat

et des Petites Entreprises du Bâtiment) est géréen propre. Il est situé au-dessus du parking tri-angle à côté de Squaw-Valley, dont l’entrée s’ef-fectue par le 46 avenue d’Ivry.

Le siège social du Centre de logement des jeunestravailleurs (CLJT) qui gère les foyers parisiensest situé dans la tour Sapporo.

Bureaux

Commerces

Le centre Oslo, géré par le cabinet Patrimonia LePré5, est constitué de deux galeries couvertessituées sous l’immeuble Squaw-Valley et occupe13481 m2 de surface hors œuvre, de 7324 m2 desurface commerciale et de 1805 m2 de réserves.Il accueille 61 boutiques dont 2 vacantes (voir

plan et liste joints). Il appartient à de nombreu-ses personnes morales, représentant des SCI, et àquelques personnes physiques propriétaires desmurs dès l’origine constituées en syndicat decopropriété. A titre indicatif, Paris Store détientà lui seul 25 à 30 % de la copropriété.

Entrée du centre commercial Oslo donnant sur la partie principale de la dalle

2 24-26, rue des Cordelières - 75 013 PARIS3 71, rue de Provence - 75 009 PARIS4 Tour Maine Montparnasse - 33, avenue du Maine - 75 755 PARIS Cedex 155 7, rue André Jouanot - 93 315 Le Pré Saint Gervais Cedex

Le centre commercial « boutiques stadium »s’étend sur 750 m2 de surface hors œuvre,440 m2 de surface commerciale et 271 m2 deréserves et concentre 10 boutiques dont unFitness, une piscine et un bowling-billard (cf.plan et liste joints). Le Fitness a changé de pro-priétaire et a été refait à neuf cet été. Il vientd’ouvrir ses portes.

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Le centre Mercure, géré par le cabinet Loiselet-Entreprises6, est situé sur la dalle et regroupe 24locaux commerciaux dont deux actuellementvacants mais qui doivent à terme accueillir unFranprix (voir plan et liste joints). Ce sont de petitspavillons avec des toits en pagode ouverts en1973. Le changement d’activités est très fréquent.

Bowling et fitness : un boyau comme entrée

Centre Mercure : un espace encombré et de qualité médiocre

6 67, route de la Reine - 92 100 Boulogne

Les équipements

Une halte-garderie « Le Petit Navire » de la DASESest située dans la partie arrière du rez-de-dalle dela tour Londres donnant sur la rue Nationale.

La crèche municipale se trouve sur la dalle à l’ex-trémité sud de l’immeuble Rome (42 rue duJavelot) et la maternelle derrière ce mêmeimmeuble à proximité des tours Cortina etHelsinki (61 rue du Javelot).

L’université Paris VII occupe plus des 3/4 de l’im-meuble Montréal et l’ANPE la partie restante.L’entrée de l’université peut également s’effec-tuer par l’immeuble Grenoble.

L’Ecole de Journalisme, l’Ecole des Hautes EtudesPolitiques et Sociales et l’Ecole des HautesEtudes Internationales sont situées sous la tourSapporo et donnent accès à la tour Athènes. Cesécoles sont situées dans des volumes aménagéssous la dalle.

L’Antenne Jeunes Information ainsi que l’espacede quartier Olympiades qui dépend du Comitémunicipal d’Action Sociale et Culturelle sontsitués dans la partie arrière du rez-de-dalle de latour Anvers. Ce dernier accueille des associationset propose des activités. Ces associations sont :• Germaé: cours du soir d’alphabétisation pouradultes ;• l’AFIF (association pour la formation et l’inté-gration des familles) ;• l’association franco-marocaine ;• l’AGEVP (association générale des étudiantsvietnamiens de Paris ;• l’AJBF (association des juristes berbères de France);• l’association pour la culture et la musique tra-ditionnelle vietnamiennes.

D’autres associations non liés à l’espace de quartierdes Olympiades interviennent sur le site Il s’agit de:• Femmes Initiatives ;• l’Amicale des locataires de CNL;• Maison du sport et de la culture implanté àBrillat ;• l’Association des résidents d’origine indo-chi-noise (créée en 1982) ;• l’Association des médecins vietnamiens (installéedepuis 2 ans sur la dalle) ;• l’Association citoyenne des Français originairesd’Asie (créée en 2000) ;• l’Association des Chemins : aide aux jeunesmineurs en difficulté (créée dans les années 90).• l’Amicale des Teochew.Pour plus de précisions se référer au compterendu fait par l’Equipe de développement localen juin 2001.

Les ateliers de la DAC (Direction des AffairesCulturelles) offrent des activités variées: peinture,enluminure, sculpture, dorure, etc. Leur impactreste cependant limité car aucune signalétiquene permet de les situer et de les rendre visiblesaux utilisateurs potentiels.

L’OPAC a installé une de ses 14 antennes dans latour Sapporo début 1999. Elle gère environ7000 logements situés dans le 13e arrondisse-ment, en particulier ceux des Olympiades, etemploie une quarantaine de personnes.

Le local de la Sécurité Sociale est situé entre l’ave-nue d’Ivry et l’entrée du centre commercial Oslo.

Le stadium dont l’activité principal est le squasha été ouvert en 1976 et occupe 2500 m2. En1981, ce complexe sportif a connu un incendiequi a détruit une partie de ses installations. En

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Une école maternelle enclavée

Crêche municipale

déshérence totale, la Ville de Paris l’a racheté en1994 pour y réaliser un équipement sportifmunicipal. Depuis lors, cet espace est resté àl’abandon. Pour être de nouveau fonctionnel, degros travaux sont nécessaires, en particulier ladépose préalable d’un flocage d’amiante. Cettedépose est programmée. Les travaux devraientcommencer au premier trimestre de l’année2003, si toutes les procédures en cours aboutis-sent dans les temps. Par ailleurs, des travaux dedésamiantage dans les parkings, parties com-munes aux copropriétés, incombent à 50 ou 60 %à la Ville de Paris. Leur évaluation fait état de 2à 2,5 millions de francs à la charge de la Ville,montant qui s’ajouterait aux 5 millions environdéjà nécessaires pour le stadium lui-même.

Parallèlement, un projet sportif porté par laDirection de la Jeunesse et des Sports (DJS) est àl’étude. Il comporterait une salle multi-sportspermettant la pratique de la danse, de la gym-nastique et du judo et des espace pour les sportscollectifs scolaires comme le badminton, le volley-ball et le basket-ball. Des locaux annexes doiventaccompagner ces activités sportives comme desvestiaires, des sanitaires, des locaux pour le per-

sonnel, un bureau pour le responsable, une sallede réunion et des locaux techniques et de ran-gement. La superficie des locaux accueillant lepublic est de 1636 m2 et celle réservée auxlocaux non publics est de l’ordre de 245 m2.Enfin, l’existence d’une synagogue est à prendreen considération dans tout projet à venir.Le poste de police situé actuellement au pied dela tour Helsinki, avenue d’Ivry, doit être transférédans la tour Anvers au début de l’année 2002pour bénéficier d’un accès direct sur la dalle.

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Mexico

Sapporo

Trapèze

1 niveau

1 niveau

5 niveaux

-1

-2

-3

-4

-5

90 places

445 places

179 places

220 places

220 places

220 places

220 places

Triangle 4 niveaux

-1

-2

-3

-4

180 places : Paris Store

200 places : Paris Store + CAPEB

219 places : HLM

255 places : HLM

Montréal 1 niveau 94 places

Olympie 1 niveau 237 places

Les parkingsLe site accueille 2779 places de stationnementréparties dans 6 parkings : Mexico, Sapporo, Trapèze,

Triangle, Montréal, Olympie.

Source : A.S.I.G.N.

66, avenue d’Ivry : entrée du stadium

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Les accès piétons

Du côté de la rue de Tolbiac se trouve l’accèsprincipal composé d’escaliers et d’escalators.Comme l’a confirmé une étude de 1992 menéepar la DAU (Direction de l’AménagementUrbain), la fréquentation est peu importantemalgré la faculté de Paris I-Tolbiac en face,l’Ecole de journalisme située sous la tourSapporo et l’Université Paris VII qui occupe l’im-meuble Montréal à la place de l’Ecole d’archi-tecture de Paris-Tolbiac.

A l’angle de la rue de Tolbiac et de la rue Baudri-court existent des escaliers et rampes monumen-taux qui sont également peu empruntés.

La rue Nationale accueille elle aussi un accès quiest peu utilisé d’autant qu’il ne donne pas direc-tement sur la rue et que la vocation essentielle-ment résidentielle de cette partie de la rue n’a pasd’intérêt particulier. L’escalier emprunté par lespiétons pour rejoindre la rue Nationale débouchesur une entrée de parking et sur un accès pompier.

Il reste l’accès par l’avenue d’Ivry. En fait, c’estcelui qui est le plus utilisé à cause d’une part dela présence de l’entrée dite « du stadium » àhauteur du 66 avenue d’Ivry et d’autre partparce que les usagers sont attirés par des ser-vices comme le centre commercial Oslo, laSécurité Sociale, la crèche… Il semble que cettefréquentation ait été renforcée par l’achèvementdes ZAC alentours.

Tous ces accès peuvent faire l’objet de réaména-gement afin de minimiser leur « monumentalité »et créer des relations entre la dalle et les quartiersenvironnants. Il faut noter que ces derniers, enparticulier ceux qui sont situés au sud de l’avenued’Ivry, ont pour la majorité d’entre eux subi unurbanisme dur occasionnant des rupturesurbaines et sociales importantes. Ils sont néan-moins dotés de nombreux équipements scolaires,sportifs, de la petite enfance ou d’espaces verts.

Rue de Tolbiac Angle de la rue Tolbiac et de la rue Baudricourt

Rue Nationale Avenue d’Ivry

La situation sociale et démographique

Le recensement de mars 1999 évalue le nombred’habitants des 10 immeubles implantés sur ladalle à 5946 personnes et le nombre de loge-

ments à 2855 unités, ce qui donne un tauxmoyen d’occupation de 2,1 habitants/logement.Ces éléments sont répartis comme suit :

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Immeuble

Cortina

Athènes

Mexico

habitant

570

365

451

logement

406

197

248

taux d’occupation

1,40

1,85

1,82

Helsinki 704 287 2,45

Sapporo 391 186 2,10

Anvers 649 264 2,46

Londres 666 321 2,07

Squaw-Valley 622 280 2,22

Rome 678 307 2,21

Grenoble 820 359 2,28

L’OPAC rappelle que le nombre de logements estde 265 dans la tour Anvers, de 308 dans l’im-meuble Rome et de 360 dans celui de Grenoble.

La population totale de la parcelle (immeublessur dalle, résidence Tokyo et immeubles del’OPAC rue Nationale) est évaluée à 7533 alorsqu’en 1990 elle était de 8439 personnes. Lequartier a ainsi connu une perte de populationde 906 personnes entre les deux recensements,soit un taux de -10,7 %. Le nombre de loge-ments est quant à lui évalué à 3549 unités en1999 contre 3708 en 1990, soit une baisse de4,29 %. Le nombre de ménages qui est enmoyenne de 2,29 en 1999 (contre 1,87 pourParis) a connu lui aussi une baisse de 3,29 %entre les deux dates. Enfin, le nombre de loge-ments vacants s’élève à 170 en 1999 contre 176en 1990. Les immeubles de l’OPAC ne sont pasplus affectés que le reste. Il faut soulignercependant que parmi ces derniers c’est l’im-meuble Grenoble qui regroupe, selon le recen-sement de 1999, le plus grand nombre (64 loge-ments vacants). Cette vacance est apparemmentsurévaluée puisque l’OPAC ne recense actuelle-ment qu’un logement vide dans cet immeuble.

Ces chiffres démographiques en baisse vont glo-balement dans le même sens que sur l’ensemble

de Paris. Pourtant, les acteurs interrogés pensenttous que le nombre d’habitants est bien plusélevé que celui donné par le recensement. Ilsavancent un chiffre compris entre 10000 et12000, voire 15000, personnes. Ce sentiment estsans doute dû au côté à la fois gigantesque etanonyme du site.

Par ailleurs, l’étude d’ALFA effectuée en 1997 aconclu à un appauvrissement de l’image rési-dentielle du quartier, à un vieillissement de lapopulation et dans le cas du patrimoine del’OPAC à une rotation de la population qui s’ac-célère. Aucune donnée fiable ne nous permetaujourd’hui de confirmer ces conclusions.

En ce qui concerne la rotation cependant, lesdonnées récentes recueillies auprès des servicesde l’OPAC sont moins négatives. En effet, onnote une tendance à la baisse du taux de rota-tion qui passe de 7,2 % en 1997 à 5,1 % en 2001,alors que le taux de recouvrement des loyersconnaît, sur la même période, une tendance à lahausse. Ce taux de rotation, légèrement plusélevé que sur certains sites du même type, s’ex-plique selon les responsables de l’OPAC par laprésence de nombreux logements ILN, car lesloyers, plus élevés que dans le secteur HLM, pro-voquent une plus grande mobilité.

Les Travaux envisagés ou réalisés

L’Association Syndicale Ilot Gobelins-Nord pré-voit d’effectuer des travaux d’étanchéité dont lemontant est de 3,7 millions de francs, des tra-vaux de séparation de réseaux qui s’élèvent à1,2 million de francs et des travaux dans le localVigie évalué à 1,3 million de Francs.

De son côté, l’OPAC a réalisé cette année 2001de nombreux travaux de restructuration et d’en-tretien. En effet, dans l’immeuble Rome en coursde ravalement des travaux de restructuration deshalls ont été réalisés accompagné de la créationde deux logements et d’une surface d’activité.L’immeuble Grenoble a bénéficié d’un ravale-ment, de peinture des parties communes et del’aménagement d’un bureau-loge. Enfin, danschacune des tours Londres et Anvers un bureau-loge a été aménagé. Rappelons cependant quel’aménagement de ces bureaux-loges a été réaliséau cours de l’année 2000.

Le montant de ces travaux s’élève à 12,67 millionsde francs. Le ravalement des immeubles Rome etGrenoble a coûté 10 millions de francs et leréaménagement des halls de l’immeuble Rome2,05 millions. La construction des deux logementssitués dans l’immeuble Rome a été financée àhauteur de 600000 francs par la Ville, avec uneparticipation de l’Etat.Des travaux de ravalement estimés à 5,4 millionsde francs sont également programmés dansl’immeuble Squaw-Valley. Enfin, le poste de policeprévu dans la tour Anvers évalué à 1,35 millionde francs est financé à hauteur de 850000 francspar l’OPAC, prenant ainsi en charge la part duministère de l’Intérieur qui interviendra sur lavaleur locative, et de 500 000 francs par

l’A.S.I.G.N. dont 44 % à la charge de l’OPAC.

Les parcelles dites délaissées, initialement appar-tenant à la Société d’Aménagement de l’IlotGobelins-Nord et destinées à la constructiond’équipements publics (crèche, école…), sontaujourd’hui rachetées par l’OPAC et accueillent :• 2 petits jardins inaccessibles (l’un de 1210 m2 –la mer de lavande – situé au pied de la tourLondres, l’autre de 1120 m2 – le jardin de terrede bruyère – surplombant le vide au-dessus desvoies ferrées) ;• un terrain de boules de 282 m2 ;• un panneau de basket-ball de 200 m2 et unfilet de football surplombant le vide des voiesferrées ;• une aire de jeux de 640 m2 située sur la terrassedu centre Oslo en cours d’aménagement. Y sontprévues la réalisation d’un tapis sol souple etl’installation de bancs.

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Domaine de la SNCF

Le jardin de terre de Bruyère La mer de Lavande

Les problèmes actuels

La sécurité : problème majeur

Tout le monde s’accorde à considérer que l’insé-curité reste très préoccupante dans ce quartier.L’Association Syndicale Ilot Gobelins-Nord rap-pelle que malgré une certaine baisse dans lesattaques directes des personnes par les jeunes,les observations menées sur la dalle sur le phé-nomène font état d’un renforcement des vols àla tire. L’A.S.I.G.N. reste tout de même prudentepar rapport à ce phénomène et préfère ne pastirer trop vite des conclusions. Elle pense qu’il fautséparer ce qui est lié au site et ce qui ne l’est pas.

En revanche, toujours selon l’A.S.I.G.N., onobserve une montée en puissance de ce qui estconsidéré aujourd’hui comme « incivilités » :bruit en pleine nuit dû aux motos et à lamusique. Des bandes de jeunes du quartier ouvenant des quartiers sensibles alentours(Baudricourt, Château des Rentiers, BrillatSavarin…) investissent les lieux et perturbent lavie collective. Leur présence génère ainsi un fortsentiment d’insécurité.

Toujours selon l’A.S.I.G.N., cette insécurité estplus encore ressentie dans les parkings. De plus,elle est exacerbée par l’occupation illicite desplaces de stationnement générant des pro-blèmes considérables entre copropriétaires.L’Association fait remarquer que les proprié-taires n’ont pas toujours de respect les unsenvers les autres. Un projet de verrouillage dusystème d’accès aux parkings est en cours et lesfonds évalués à 340000 francs sont disponiblespour refaire le système de contrôle par badges.L’A.S.I.G.N. a une mission informelle de gestiondes accès et des badges. Selon elle, l’environne-ment des parkings est déplorable : l’éclairage estmal fait et les ascenseurs donnant accès aux par-kings sont souvent dégradés par de jeunes délin-quants. Pourtant, l’A.S.I.G.N. admet qu’unenette diminution, voire une quasi-absence, deplaintes concernant des dégradations par lesusagers est perceptible depuis 2 ans environ.

L’OPAC signale néanmoins une persistance detroubles de jouissance et de nombreux actes dedélinquance ayant donné lieu en 2000 au dépôtd’une à deux plaintes par semaine. Ces actesconcernent notamment des dégradations sur le

bâti et sur les portes, des vitres brisées, des graf-fitis et tags, etc…

Pour y faire face, l’OPAC a mis en place, après denombreuses tentatives, un partenariat avec lecommissariat et les locataires qui acceptent peuà peu de déposer plainte. Cette mesure com-mence à porter ses fruits.

Aussi, pour permettre une plus grande amélio-ration l’A.S.I.G.N. a renforcé les moyens de sécu-rité depuis le début de l’année 2001. En effet, undispositif dissuasif est mis en place : on note que2 maîtres-chiens sont présents sur le site, l’un de9 heures à 19 heures et l’autre de 14 heures à22 heures, 2 vigiles prennent le relais entre22 heures et 6 heures du matin pour la protec-tion des parkings, 8 médiateurs de nuit viennentcompléter le dispositif. La présence de ces dernierssemble améliorer sensiblement la situation. Cesmédiateurs, qui interviennent sur le site depuisle mois d’avril 2001, fonctionnent par deux dans4 secteurs géographiques : une équipe a en char-ge le sous-sol et le rez-de-voirie et les 3 autressont chargées de la dalle en surface. Equipés deradios et de téléphones, tous les habitants peu-vent les contacter à tout moment pour leursignaler des actes en cours. Enfin, un médiateurest présent sur le site de 8 heures à 22 heures lessamedis, dimanches et jours fériés. Depuis lemois de février 2001, l’OPAC a lui aussi recrutéun agent de proximité pour le week-end.

Le rapport Beaujard (Préfecture de Police) sur lesproblèmes de sécurité, de délinquance, de circu-lation et de stationnement des véhicules réaliséen 1994 préconisait :

• l’installation de vidéo-surveillance dans lessous-sols et l’ensemble des accès aux parkings etaux immeubles ;• l’installation de sas véhicules aux entrées desrues sous dalle ;• l’installation d’interphonie-bornes d’appels etde secours sur dalle ;• le contrôle des circulations verticales entre lesparkings et les rez-de-voirie des immeubles ainsique le contrôle des entrées des immeubles.

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À partir de ce rapport, L’A.S.I.G.N. a détaillé lenombre de caméras nécessaires pour bien sur-veiller le site. Ainsi, le parking Trapèze seraitéquipé de 3 caméras, les parkings Sapporo etMexico de 2 caméras chacun et le parkingOlympie de 2 caméras dans la zone Olympie etd’une caméra dans la zone Montréal.

La télésurveillance des entrées d’immeublen’étant pas souhaitée par les habitants, il estproposé de faire appel à une surveillance pano-ramique. Deux endroits stratégiques en bénéfi-cieraient : le secteur Cortina – Helsinki – Stadiumserait surveillé par une caméra installée surHelsinki et l’accès principal des Olympiades ruede Tolbiac entre Olympie et Sapporo par deuxcaméras situées sur Olympie, l’une du côté de larue de Tolbiac et l’autre du côté de la rueNationale. Ce dispositif attendu par les habi-tants et les gestionnaires ne peut pas être mis enplace puisque aucune autorisation n’a pu êtreobtenue auprès de la Préfecture de Police.

Actuellement, le contrôle de sécurité s’effectuepar le poste central de surveillance qui est localisédans une partie excentrée de la tour Olympie etqui emploie 2 personnes 24 heures/24 heures Latour Olympie équipée de 2 moniteurs T.V. àécran partagé et d’une bande enregistreusesupervise, par un outil informatique et des pro-cédures d’intervention sécurité, les accès de la

tour Olympie. De même, des PC sont localisésdans chacune des tours, conformément à laréglementation des immeubles de grande hau-teur (IGH). Depuis quelques mois, une expérien-ce de vidéo surveillance est menée dans le hallde l’immeuble Grenoble de l’OPAC (cetimmeuble est plus touché par la délinquanceque les autres)7 et dans celui de la tour Mexico.Ce dispositif n’est malheureusement pas aussiperformant qu’on le voudrait dans la mesure oùaucune surveillance directe n’est mise en place.Il est cependant nécessaire dans le cadre degraves incidents car il permet de visionner lavidéo et de retrouver les coupables.

Selon l’OPAC la combinaison de toutes cesactions a abouti à des résultats positifs en matièred’écoute au niveau du commissariat et de mobi-lisation des locataires qui aident, par leur parti-cipation aux réunions organisées en collaborationavec les services de police, au traitement de ladélinquance.

Enfin, dans le budget 2001 de l’A.S.I.G.N., uneopération de médiation est financée à hauteurde 2240000 francs (44 % OPAC) pour améliorerla sécurité. Par ailleurs, l’OPAC a dépensé180000 francs au cours de l’année 2000 pourréparer, dans ses immeubles, des actes de van-dalisme perpétrés généralement par de jeunesdélinquants.

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L’hygiène : problème récurrent

Le manque d’hygiène constitue aussi un véri-table fléau. Les façades arrière des boutiques ducentre Mercure sont « immondes ». Les odeursd’urine âcres et persistantes envahissent l’espace,les crottes de chiens nombreuses et des détritusde toutes sortes sont posés un peu partout. Lesdéchets encombrants sont également très présentssur le site, en particulier dans la rue du Javelot.L’état sanitaire des restaurants est discutable. Lecentre commercial Oslo ne déroge pas non plusà ce constat terrible d’insalubrité. Enfin, selonl’A.S.I.G.N. les toitures des boutiques du centre

Mercure et du stadium se dégradent chaquejour un peu plus et leurs structures métalliquessont pratiquement pourries. Les alentours de lacrèche et ceux de l’école maternelle égalementtrès sales et dégradés constituent un dangerpour la santé des enfants. Le budget alloué en2001 au nettoyage de la dalle est de 1500000 defrancs soit une augmentation de près de 16 %par rapport à 2000. Un nouveau marché a doncété passé dans l’espoir d’obtenir un peu plus dequalité dans l’entretien du site.

7 L’OPAC n’arrive pas à expliquer cette situation.

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L’étanchéité : une urgence

Des problèmes d’étanchéité et de dilatation sontapparus ces dernières années. L’A.S.I.G.N. a mis-sionné récemment un homme de l’art (FrancisDESCAMPS)8 pour effectuer une vérificationgénérale de tous les joints d’étanchéité car ungrand nombre d’entre eux présentent des fuites.Certains sont cependant difficilement acces-sibles parce que situés sous les jardinières. Poury accéder quelques démolitions sont alors néces-saires. Mais l’A.S.I.G.N., qui a évalué le montantdes travaux à plus de 3 millions de francs, penseque ce projet coûte trop cher pour lesOlympiades et souhaite une participation de laVille de Paris pour au moins une partie de cecoût d’autant que des surprises peuvent survenir

une fois les travaux lancés. Cette prise en chargepeut s’inscrire dans le projet qui se dessineaujourd’hui espère l’A.S.I.G.N. car selon elle lasubvention accordée annuellement par la Villeau titre du fonctionnement de cet ensemble nesuffit pas, malgré son importance, à diminuer lescharges qui incombent aux occupants. Cettesubvention est passée de 700000 francs en 1977à 1612000 francs en 2000 (cf. comptes 2000).Rappelons qu’au cours de l’année 2000, des tra-vaux d’étanchéité ont déjà été effectués au pieddes immeubles. Enfin, il faut signaler que denombreux pavés de la dalle n’adhèrent plusoccasionnant ainsi de forts désagréments auxutilisateurs.

8 Cabinet Arcature - 21, rue Fondary - 75 015 PARIS

sont énormes et la station n’est toujours pasmise en service à ce jour. Le calendrier donné parla RATP est très lointain. La prochaine ouvertureest prévue pour la fin de l’été 2006. Ce n’est qu’àpartir de ce moment-là qu’on pourrait évoquerune possible amélioration sensible des déplace-ments des résidents. Concernant les bus, deuxlignes desservent ce site. Il s’agit de la ligne 62(Cours de Vincennes – Porte de Saint-Cloud) avecun arrêt rue de Tolbiac et la ligne 83 (Porte d’Ivry– Friedland/Haussmann) avec un arrêt rue deTolbiac et un deuxième rue Nationale.

Les déplacements et les transports

En matière de déplacement et de transport, leshabitants des Olympiades rencontrent degrosses difficultés. Les Olympiades demeurenten effet assez enclavées. Elles sont très mal des-servies aussi bien par le métro que par le bus. Lesstations de métro les plus proches, Tolbiac etPorte d’Ivry, sont pratiquement à une quinzainede minutes à pied. La station MétéorTolbiac/Nationale dont l’ouverture était prévueen 1998 devait améliorer la desserte en trans-port en commun et désenclaver de manièreconséquente ce territoire. Mais les retards subis

Les propositions

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• Missionner un géomètre pour qu’il dresse desplans rendant compte de la réalité des lieux carla recherche documentaire a révélé un manquecrucial de plans justes.

• Clarifier le statut juridique de la dalle.

• Mener une enquête publique pour cerner lesattentes des occupants et des usagers : identifi-cation des besoins – évolution urbaine souhai-tée. Cette enquête doit se baser sur des proposi-tions d’aménagement et de gestion urbaine sim-plifiée.

Il est donc nécessaire de :

• Lancer une étude foncière globale sur la dalle etune étude particulière dans le patrimoine de l’OPAC.Deux cartes extraites de l’étude pour « un sché-ma directeur de la dalle des Olympiades » réaliséepar Pierre Colboc (architecte), sous l’égide de laDAU en 1993, livrent quelques orientations intéres-santes concernant les domaines ci-dessus évoqués.

• Rechercher le statut juridique des sous-solspour en déterminer leur appartenance et clari-fier le contenu du cahier des charges du 28 mai1970 qui fait référence à :

- une partie de construction destinée à l’artisanat,d’une surface de 2000 m2 environ, qui s’établiraitsous la dalle d’environnement des bâtiments D7-D8 et de la piscine ;- des bureaux et locaux d’archives en pied desimmeubles accessibles de la dalle, couvrant environ1900 m2, qui seraient répartis au niveau entresoldes bâtiments D7, D8, D12, D16 et D17 et au ni-veau rez-de-dalle de ces deux derniers bâtiments.

• Clarifier l’appartenance de certains endroits auniveau des poutres et de la dalle en tenant comptede la description des ouvrages appartenant à laSNCF faite dans le cahier des charges, à savoir :- les appuis verticaux, dalles, poutres, voiles et,en particulier, ceux des bâtiments D9, D10, D16,D17 et E qui traverseront la halle à marchan-dises, ainsi que ceux des bâtiments D11 et D15qui traverseront à la fois la halle et la gare.- les accès et escaliers traversant la halle et lagare jusqu’au niveau du rez-de-voirie. En parti-culier, les murs de soutènement entourant lestrémies de ces escaliers sur le rez-de-voirie et lesportes de sortie à ce niveau seront la propriétéde la SNCF.- ne feront pas partie du domaine de la SNCF lesouvrages inscrits dans les volumes délimités parl’emprise des bâtiments D9, D10, D16, D17 et E.

Mieux identifier l’usage public et l’usage privatif des espaces communs

• Réfléchir sur la possibilité d’une plus grandeimplication de la Ville de Paris sur ce site : définirtrès clairement le domaine public qui doit êtrepris en charge par la collectivité. Pour y parvenir,il est nécessaire de modifier le règlement decopropriété, lequel est très complexe. Ladémarche risque d’être longue et compliquée.

• Réfléchir sur la restructuration des accès à ladalle pour minimiser leur " monumentalité " etcréer des relations plus aisées entre la dalle et lestissus environnants et sur le réaménagement desaccès aux différents équipements comme lecentre Oslo ou le stadium par exemple. Larecomposition de cet espace privé ouvert aupublic doit être une priorité.

• Améliorer la signalétique : il faut bienconnaître le site pour pouvoir s’orienter. Lesgrands panneaux implantés au niveau des accèsTolbiac et Nationale sont non seulement ines-thétiques mais surtout inefficaces.

• Fluidifier les circulations sur la dalle et réamé-nager le centre Mercure en requalifiant tous lesespaces actuellement plantés et les espaces rési-duels utilisés comme dépotoirs.

En effet, ces espaces sont particulièrement saleset dégradés. Une séparation des cheminementsprivés menant aux immeubles de ceux emprun-tés par les autres usagers pourrait améliorer lesentiment de se sentir chez soi. Il faut doncrepenser les circulations, en particulier voir cequi peut être réalisé sur les jardinières qui, pourune partie d’entre elles, abritent les gaines tech-niques. Enfin, l’amélioration de l’éclairage parti-cipera sans doute de la sécurité tant attendue.

• Réaménager les rues souterraines qui sontactuellement très dangereuses. Créées pour des-servir les parkings et permettre aux pompiersd’intervenir dans de bonnes conditions en casd’incendie, les rues du Javelot et du Disque sontempruntées quotidiennement par les piétons :les manutentionnaires liés aux dépôts de mar-chandises, les agents de nettoyage ou tout sim-plement par tous ceux qui les utilisent commeraccourci. De plus, l’entrée du stadium réservéeaux pompiers par la rue du Disque (au n° 40)nécessite un traitement spécifique afin derendre l’équipement plus accessible, plus attractifet son accès moins dangereux.

En matière économique, il faut : - revitaliser l’activité commerciale et renforcer ledéveloppement économique par la mise en

place d’une bourse des locaux ; - rendre plus esthétiques les enseignes des bou-tiques des centres commerciaux Oslo et Mercure;- redéfinir certains espaces résiduels ;- refaire complètement l’éclairage pour suppri-mer les recoins qui génèrent généralement del’insécurité. Il faut également procéder au rééquilibragecommercial au profit du commerce de proximitécomme les fruits et légumes, la boulangerie, laboucherie-charcuterie ou la crémerie. Il convien-dra de rechercher les causes du fréquent chan-gement d’activités, en particulier dans le centreMercure, pour y apporter des solutions.

Enfin, il est temps que la mission de contrôle del’état des ouvrages soit effective et que la SNCFprogramme une visite de sondage. Cette pre-mière visite menée sous la responsabilité d’unhomme de l’art désigné par les copropriétairesdoit constituer un début de respect du règle-ment général de l’ensemble immobilier.

En matière sociale et démographique, les donnéesdisponibles, trop fragmentaires, ne permettentpas de rendre réellement compte de la situation.Une étude sociologique (catégorie socioprofes-sionnelle, revenus, habitudes…) est donc souhai-table pour mieux connaître la population rési-dente et lui apporter les solutions les mieuxadaptées.

Cette réflexion à mener sur la dalle se proposede fixer le cadre global et cohérent afin demettre un terme aux interventions ponctuellesqui sont onéreuses mais sans impact majeur surla qualité de vie des habitants.

Néanmoins, réduire l’intervention publique uni-quement à ce quartier risque de minimiser touteaction, aussi efficace soit-elle. L’instaurationd’un débat autour d’un projet urbain et socialenglobant les quartiers voisins semble doncindispensable pour traiter de façon plus globaleles difficultés observées.

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Situation démographique de la villa d’Este et de la placede Vénétie au recensement de mars 1999

La population de la villa d’Este et de la place deVénétie est évaluée à 6720 personnes au recen-sement de mars 1999. Le nombre de logementsest de 2866 unités. En 1990, ces données étaientrespectivement de 7632 habitants et de 2875logements, soit une baisse démographique de12,04 % entre les deux recensements. Lenombre de personnes par logement baisse luiaussi. Il passe de 2,65 à 2,34 en restant tout de

même bien au-dessus de la moyenne parisienne(1,87 personnes/logement). Cependant, ce tauxd’occupation moyen ne reflète pas la situationde chaque immeuble. Certains immeubles pré-sentent en effet une sur-occupation très impor-tante comme c’est le cas pour l’immeuble Ancone(cf. le détail ci-après) avec 3,08 personnes/parlogement.

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Bâtiment

Bologne (bd Masséna)

Ancone (bd Masséna)

Capri (villa d’Este)

habitant

908

683

403

logement

356

222

197

taux d’occupation

2,55

3,08

2,04

Atlas (villa d’Este) 728 358 2,03

Remini (av. de Choisy) 761 308 2,47

Sienne (pl. de Vénétie) 551 240 2,29

Tivoli (pl. de Vénétie) 399 217 1,84

Ferrare (bd Masséna) 518 223 2,32

Abeille (villa d’Este) 436 197 2,21

Mantoue (villa d’Este) 758 328 2,31

Puccini (av. de Choisy) 575 220 2,61

Source : APUR

Annexe

1. Compte rendu fait par l’équipe de développe-ment local : juin 2001

2. Relevé des commerces effectué par l’APUR enfévrier 2001

3. Cartes de Pierre Colboc réalisées dans le cadredu schéma directeur de 1993

4. Programme du stadium proposé par la DJS

5. Compte d’exploitation, fonctionnement, au31 décembre 2000 (A.S.I.G.N.)

6. Approbation du budget d’exploitation : année2001 (A.S.I.G.N.)

7. Approbation du budget de travaux : année2001 (A.S.I.G.N.)

8. Conseil de surveillance du lundi 13 mars 2000(A.S.I.G.N.)

9. Rapport d’activité : période du 30 juin 2000 au6 avril 2001 (A.S.I.G.N.)

10. Rapport d’activité 2000 (A.S.I.G.N.)

11. Rapport sur les comptes : exercice 2000(KPMG-A.S.I.G.N.)

12. Plan d’ensemble au 1/1000 annexé au cahierdes charges (28 mai 1970)

Je tiens à remercier très sincèrement Monsieur François Rix, PrésidentSecrétaire de l’A.S.I.G.N., et Monsieur Stéphane Bettiol, chargé de mission àl’OPAC, pour leur aide très précieuse et leur disponibilité.

Ouardia IDER, chargée d’étude

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ROME

GRENOBLE

LONDRES

ANVERS

SQUAW - VALLEY

TOKYOrésidence

immeuble OPAC

immeuble OPAC

rueNationale

rue

de

Tolb

iac

MEXICO

ATHENE

SAPPORO

HELSINKI

CORTINAStadium

Ecole

maternelle

Crèche

Future

aire

de jeux

Panier

basket

Jardin

inaccessible

Jardin

inaccessible

terrain de boule

Halte garderie ANPE

MONTREALUniversité Paris VII

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Centre OSLO

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de police

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Centre Mercure

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Actuel Poste

de police

Magasins Tang Frères