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Les Diptitres Anthomyiidae du genre Lasiomma Stein. ravageurs des c8nes et graines de Mtlbe d’Europe

(Larix decidua Mill.) en France

I. Taxonomie et repartition

Par A. ROQUES, M. MARTINEZ et A. DELPLANQUE

Abstract Species of the genus Lasiomma Stein. (Dipt., Anthomyiidae) destroying cones of the European

Larch (Larix decidua) in France. 1. Taxonomy and distribution Three species of the genus Lasiomma, two of which had not yet been discovered in France (L . melania Ackl. and L. infrequens Ackl.), have been obtained from European Larch cones. The authors give several keys allowing to separate them easily, as well for males as for females. Damage on Larix decidua cones by these insects is very important in all the natural area of this species in French Alps and in Italian Piemont. But all the artificial larch stands located out of these areas do not seem to be colonized by Lasiomma, with exception of L. laricicola caught in the south of the Massif Central. No species of Lasiomma have been observed in Japanese Larch cones.

1 Introduction

Les forestiers frangais (FOURCHY 1952; DUBOURDIEU et DUMMERET 1977) ont signalt, h plusieurs reprises, d’importantes difficult& de rtgtntration dans les peuplements naturels de Mtleze d’Europe des Alpes occidentales. Les causes en ttaient gtniralement attributes h la concurrence de la vtgttation herbacte vis-h-vis des jeunes plantules, ou h la structure du sol. Cependant plusieurs prtltvements effect& en 1975-1976 dans le BrianGonnais, dans le cadre d’ttudes sur la dynamique de la Tordeuse du Mileze, ont rtvtlC une tres forte attaque des c6nes et graines de Mtleze de cette region par des larves de Diptkres. L’obtention, par ilevage, d’insectes adultes a permis de montrer que ces larves appartenaient h trois especes d’ Anthomyiidae du genre Lasiomma Stein., dont deux n’avaient pas, jusqu’h prtsent, Ctt observies en France.

U.S. Copyright Clearance Center Code Statement: 0044-2240/83/9505-0429 $ 02.50/0 Z. ang. Ent. 95 (1983), 429-439 0 1983 Verlag Paul Parey, Hamburg und Berlin ISSN 0044-2240 / Intercode: ZANEAE

430 A. Roques, M. Martinez et A. Delplanque

Ce genre, de distribution holarctique, prCsente dix-sept espgces dans la rigion palkarctique. La plupart de celles dont la biologie est connue effectuent leur dtveloppement larvaire aux dipens des cijnes de conifkres, et en particulier des essences du genre Larix. Cependant depuis la premiere description par KARL, en 1928, d’un diptere ravageur des c6nes de MClkze sous le nom de Chortophila laricicola Karl, les dtgfts, parfois considCrables, observis en Europe sur mCleze ainsi que sur sapin et sur tpicea ont i t 6 pendant longtemps attribuis i cette seule espece. Des travaux plus rCcents (HUCKETT 1953; ACKLAND 1965; HENNIG 1967-1976; POPOVA et ELBERG 1970; SUWA 1971) relatifs au genre Lasiomma ont montrt, qu’en rCalitC, les digits sur sapin et Cpicea Ctaient d t s respectivement h L. abietis Huck. et L. anthracinum Czerny, et qu’au moins six especes distinctes de Lasiomma ttaient susceptibles de s’attaquer aux cijnes de Larix.

Ainsi, L. laricicola Karl a Ctt signalte dans la plus grande partie de l’aire de distribution de Larix decidua Mill. et de sa variCtC L. polonica Rac.: Europe Centrale (SEITNER 1929; SZMIDT 1954; KLEINSCHMITT 1955; KAPUSCINSKI 1966; KARPINSKI 1967; SKRZYPCZYNSKA 1973); Grande-Bretagne (ACKLAND 1965); Finlande (LOVASZY 1942; RUMMUKAINEN 1975); Ukraine (PADIY 1952; OKUNEV 1958). Elle se dCveloppe Cgalement dans les cdnes des autres espkces de Larix de la partie septentrionale de I’Eurasie: sur L. gmelinii Rupr. en SibCrie orientale et dans la region du lac Baikal (ZONOVA 1935; PETRENKO 1965; POPOVA et ELBERG 1970); sur L. sukaczewiiDji1. dans I’Oural Central et MCr. (NOVOZHENOV, in POPOVA et ELBERG 1970); sur L. sibirica Ledb. depuis I’Oural jusqu’au lac Bai‘kal (ZONOVA 1935; STADNITSKII et al. 1979). On la trouve Cgalement en C o d e sur L. koreana Nakai (HOSOYA, in SUWA 1974) et au Japon sur L. leptolepis Gord., L. koreana Nakai et L. gmelini Rupr. var. japonicum Maxim. (YAMADA 1972).

Lasiomma melania Ackl. est ripandue, selon STADNITSKII et al. (1977, 1979), sur tout le territoire occupt par le genre Larix en Eurasie. Elle est effectivement signalee en Grande-Bretagne (ACKLAND 1965), en Allemagne (HENNIG 1976), dans la region de Moscou (ELIN 1973), ainsi que dans la region du Lac Bai’kal sur L. sibirica Ledb. (POPOVA et ELBERG 1969) et h file de Sakhaline et au Kamchatka (STADNITSKII et al. 1979).

Lasiomma infrequens Ackl. n’est connue que de Grande-Bretagne (ACK- LAND 1965) et de la region du Lac Baikal sur L. sibirica Ledb. et L. czekanow- skii Szaf. (POPOVA et ELBERG 1969; STADNITSKII et GREBENSCHIKOVA 1977).

Enfin, deux autres especes de distribution apparemment plus restreinte, ont ttt dtcrites: Lasiomma baicalensis Elberg. N a i t6 capturCe qu’aux alentours du Lac Baikal (POPOVA et ELBERG 1969) tandis que Lasiomma jurtschenkoi’ Elberg est prtsente dans la rtgion du Primourit et du Fleuve Amour, ainsi qu’h fi le de Sakhaline et au Kamchatka (STADNITSKII et GREBENSCHIKOVA 1977).

Les dtgits occasionnts aux cdnes et graines par ces difftrentes especes sont, en gCnCral, trts importants. Ainsi STADNITSKII et al. (1979) estiment qu’en Sibtrie L. laricicola Karl attaque au moins la moitit de la production annuelle de cijnes de L. sibirica Ledb. (sauf dans le cas de production trop abondante), une larve ttant capable de dktruire h elle seule 40 1 5 0 % des semences d’un cbne. L. melania Ackl. attaque, selon ces m2mes auteurs, au moins 40 h 60 % des cbnes de Larix sibirica Ledb., ce pourcentage pouvant atteindre jusqu’h 95 % les annCes de faible production. Des chiffres analogues sont fournis par d’autres auteurs pour diverses regions europkennes (de 20 h 90 % d’attaque des c6nes en Pologne par L. laricicola Karl sur cbnes de Larix decidua Mill. et L.

Dipteres Anthomyiidae du genre Lasiomma ravageurs des c6nes du L. decidua 431

decidua var. polonica Rac. selon SKRZYPCZYNSKA 1973; etc.). Cependant, si I’impact global risultant de l’activiti de ces insectes a i t 6 quantifii i de nombreuses reprises, peu de donnies pricises ont i t i digagies concernant les diffirences morphologiques et biologiques existant entre ces diverses espttces d’un mEme genre. Ainsi, seule une cli de ditermination des miles a i t i fournie, tant par ACKLAND (1965) que par HENNIG (1967-1976), POPOVA et ELBERG (1970) ou SUWA (1971).

Le but de ce travail priliminaire a donc consisti i mettre au point une cli de determination des diffirentes espttces du genre Lasiomma ricolties sur cbnes de Milttze en France, et h priciser leur ripartition giographique respective sur l’ensemble de notre territoire, celle-ci itant inconnue jusqu’h maintenant.

Un article ultirieur traitera des diffirences observies au niveau des cycles biologiques, du comportement de ponte et de l’impact de chacune de ces espttces sur la production de graines de milttze.

2 Materiel et methodes

Des priltvements de c6nes ont ete effectuis de 1977 i 1982 dans 30 peuplements de MCltze d’Europe repartis sur I’ensemble de l’aire naturelle fransaise de cette essence (Alpes du Nord, Bassin de la Haute-Durance, Vallie du Verdon, Alpes maritimes), et en particulier dans les peuplements classes pour la ricolte des graines. Des priltvements complementaires ont 6tC realists dans 5 peuplements artificiels de Miltze &Europe situes dans le Beaujolais, I’Ouest du Massif Central et au Mont-Aigoual, ainsi que dans 7 peuplements, Cgalement artificiels, de Mileze du Japon ( L a r k leptolepis Henry) de I’Est et de I’Ouest du Massif Central avec I’objectif de mettre en evidence une possible extension des ravageurs hors de I’aire naturelle du MCltte &Europe. Chaque annte les tchantillonnages ont consistC, lorsque la fructification le permettait, dans la ricolte de 100 c6nes par peuplement, prelevks sur 10 arbres differents choisis au hasard. 10 c6nes sont recolt& de manitre aleatoire sur chacun de ces arbres, pour moitiC dans les strates basses et pour moitii au sommet de I’arbre.

Le ramassage est effectut sur I’arbre de fin juin i aott, h des dates variables suivant I’altitude du peuplement, de sorte h ce que les larves de Lasiomma soient au dernier stade de leur dheloppe- ment mais n’aient pas encore quirt6 les c6nes pour aller se nymphoser dans le sol.

Les c6nes sont ensuite disposes dans des recipients contenant du terreau ligtrement humide afin de permettre la nymphose en terre.

Cette phase terminie, en septembre en general, chaque lot de c6nes et le terreau correspondant sont places en iclosoirs individuels (ROQUES 1975) sous abri, en plaine (I.N.R.A. Orleans, Altitude: 110 m). Les adultes emergeants au printemps suivant sont immediatement prtleves et diterminis. Leurs caracteristiques morphologiques externes, ainsi que I’aspect de I’appareil genital sont notes.

Les eclosoirs sont suivis pendant trois annees consecutives afin d’apprkier l’existence d’even- tuels phenomsnes de diapause.

3 Resultats

Plus de 1000 adultes de Lasiomma ont imergi des iclosoirs, de 1978 ?i 1982. Trois espkces ont pu &re ainsi inventoriCes: - Lasiomma laridcola Karl (367 exemplaires, soit 33,9 YO), - Lasiomma melania Ackl. (487 exemplaires, soit 45,O YO), - Lasiomma infrequens Ackl. (228 exemplaires, soit 21,l YO). Les deux dernittres espttces n’avaient encore jamais tti signalies en France.

3.1 Caracttres distinctifs des trois esptces

L’examen de plusieurs dizaines d’exemplaires d’adultes, m2les et femelles, de chaque espttce a permis de difinir les clis de ditermination presentees ci-

432 A . Roques, M . Martinez et A . Delplanque

dessous pour les individus des deux sexes. Ces clis sont bastes sur les caractkres morphologiques externes des adultes ainsi que sur ceux de I’appareil ginital. Cependant, nous avons constati une grande variabiliti intraspicifique au niveau de la morphologie externe. En consiquence, les tableaux proposis ont itt volontairement diveloppis, chaque espkce Ctant caractirisie par un faisceau de caractiristiques morphologiques plutbt que par un nombre limit6 de caractkres distinctifs, en general trks variables.

3.1.1

3.1.1.1 1. Base de l’aile brun ou brun-jaunBtre, nervures brunes. Thorax gris mat

avec, dans l’aire prisuturale (vue par l’avant en incidence rasante) trois bandes bien limities de couleur brun noir ou brun rouille: une bande midiane situte dans la zone des soies acrosticales et deux bandes latirales dans la zone des soies dorsocentrales. Les trois bandes se prolongent dans l’aire postsuturale oii, le plus souvent, il existe deux bandes supplimentaires de mtme couleur (mais gtniralement plus larges et moins limities) situies dans la zone des soies intra- alaires et prtalaires. Antennes courtes (fig. 1) avec l’extrtmiti du troisikme article iloigni du bord de la bouche. Epaississement de l’arista atteignant ou dipassant le sommet du troisikme article de I’antenne. Soies ocellaires secon- daires longues (fig. I), au moins de moitii aussi longues que les soies ocellaires primaires. Pilositi foncikre du thorax (dessus et c8tis) longue, environ de moitii aussi longue que les soies acrosticales, dorsocentrales, intra-alaires, notopleurales, sternopleurales, propleurales . . . Sternopleure h pilositi longue avec les deux soies sternopleurales infirieures peu difftrenciies. Cuilleron et franges h coloration blanc jaunhre contrastant avec la coloration brune de la base de I’aile. Bord de la bouche proiminent en avant et formant un angle net avec les parafaciaux (fig. 1). Scutellum avec 6 h 10 soies de chaque c8ti au niveau des soies basales et discales (comme chez l’espkce L. melunia - fig. 3). Nombre de soies primaires et secondaires variant sur l’ensemble du scutellum entre 38 et 48. 2 ou 3 soies (parfois 4) giniralement prisentes au-dessus de la grande vibrisse.

cks de dktermination des adultes femelles de Lasiomma nuisibles aux c6nes de Larix en France

Cli basie sur les caractkres morphologiques externes

Longueur du corps de 5,3 h 6,2 mm. Longueur de l’aile de 4,5 h 5,2 mm . . . L. laricicola Karl

- Base de l’aile jaunitre, nervures jaunitres dans la premisre moitii de l’aile. Thorax (vu par l’avant en incidence rasante) sans bandes brunhres ou brun rouille bien limities. Antennes longues, l’extrtmiti du troisieme article atteignant preque le bord de la bouche (comme chez l’espkce L. in f req~ens - fig. 2).

Pilositt foncisre du thorax ldessus et c8tCs) courte. environ de ’/3 ou de ’/4 plus courte que les soies acrosticales, dorsocentrales, intra-alaires, notopleura- les, misopleurales, propleurales.

Pilositi du sternopleure moyennement longue, plut8t courte, avec les deux soies sternopleurales inftrieures nettement difftrenciies et visibles. Cuilleron et franges i coloration blanc jaunatre ne contrastant pas avec la coloration jaunatre de la base de I’aile.

Ensemble des caractkres indiquis pour l’espkce pricidente non riunis. . . . 2 2. Soies ocellaires secondaires au moins de moitii aussi longues que les soies

ocellaires primaires (comme chez l’espkce L. luricicola - fig. 1). Scutellum avec

Diptires Anthomyiidae du genre Lasiomma ravageurs des c6nes du L. decidua 433

6 i 10 soies de chaque c6tC au niveau des soies basales et discales (fig. 3). Nombre de soies primaires et secondaires variant entre 36 et 46. Une ou, plus rarement (chez environ 70 % des individus examints) deux h trois petites soies dans le triangle notopleural au-dessus de la soie notopleurale posttrieure.

Longueur du corps de 5,5 i 6,l mm. Longueur de l’aile de 4,5 h 5,l mm. . . . L. melania Ackl.

- Soies ocellaires secondaires courtes (fig. 2 ) souvent de ’/4 plus courtes que les soies ocellaires primaires. Scutellum avec deux i cinq soies de chaque c6tt au niveau des soies basales et discales (fig. 4). Nombre de soies primaires et secondaires variant sur l’ensemble du scutellum entre 25 et 34. Gtntralement (chez 90 Yo des individus examinis) aucune petite soie dans le triangle noto- pleural au-dessus de la soie notopleurale posthieure. Coloration du thorax presque uniformtment grisftre.

Longueur du corps de 5,l h 5,9 mm. Longueur de l’aile de 4,5 h 5 mm. . . . L. infrequens Ackl.

Fig. 1. TCte de L. laricicolu Karl femelle Fig. 2. TCte de L. infrequens Ackl. femelle

Fig. 3. Scutellum de L. melaniu Ackl. Fig. 4. Scutellum de L. infrequens Ackl

3.1.1.2 Clk baske sur les caracttres distinctifs des ovipositeurs (Terminologie des pitces gtnitales d’aprt.s MAC ALPINE et al. 1981).

1. Ovipositeur h cerques terminaux fortement concaves sur leur bord externe. 7tme tergite composk d’une seule pitce scltrifite en forme de fer h cheval (fig. 5). . . . L. melaniaAck1.

- Ovipositeur h cerques terminaux convexes ou droits sur leur bord externe. . . . 2

2. Pitces sckrifiies du 7tme tergite larges et ne prbentant aucune courbure . . . L. laricicola Karl

- Pi?ces sclkrifites du 7tme tergite Ctroites et courbtes h leur extrkmitt . . . L. infrequens Ackl.

7tme tergite composC de deux pitces scltrifikes (fig. 6 et 7).

(fig. 6) .

(fig. 7).

434 A. Roques, M . Martinez et A. Delplanque

Fig. 5. Ovipositeur de L. melania Ackl. femelle

3.1.2 Clks de dktermination des adultes miles de Lasiom- ma nuisibles aux c6nes de La-

rix en France 3.1.2.1 Clt basCe sur les ca- ractkres morphologiques ex- ternes

Cette clC reprend en large partie celles d’ACKLAND (1965) et de POPOVA et EL- BERG (1970). I1 semble cepen- dant important de signaler que certains caractkes di- stinctifs mentionnis par ces auteurs ne Sont pas constants. En particulier le caractere uti- lisC par ACKLAND (1965) de la prtsence/absence de petites soies au-dessus de la soie no- topleurale postCrieure pour diffkrencier les individus mf- les de L. melania et L. infve- quens est variable selon les in- dividus examines. Nous l’a- vons utilisC dans la clC ci-des- sous mais, h notre avis, seul l’examen des organes sexuels permet, avec certitude, la si- paration des miles de ces deux espcces.

J I m r n I. Thorax (vu par l’avant en incidence rasante) gris rouille ou gris blanchftre avec des bandes noirftres dispostes de la m@me fason que chez les femelles (L . lavicicola loc. cit.). %me article de l’antenne h Deine plus d’une fois et demi aissi long que large, avec l’ex- trtmitk Cloignte du bord de la VUE OORSALE VUE V E N T R A L E

bouche (coGme chez L. lavici- cola femelle. fig. 11. Base de

Fig. 6. Ovipositeur de L. larin’colu Karl femelle . V I

l’aile brune ou brun jaunftre, nervures brunes. Notopleure avec le plus souvent, une, parfois deux ou trois petites soies se tenant au-dessus de la soie notopleurale postirieure.

Longueur du corps de 5 6,2 mm. Longueur de I’aile de 4,3 h 5,2 mm. . . . L. laricicola Karl

- Thorax (vu par l’avant en incidence rasante) sans bandes noirftres ou brun rouille bien limittes, sa coloration paraissant uniformiment noirftre ou grisf- tre; %me article de l’antenne environ deux fois plus long que large, avec

Dipteres Anthomyiidae du genre Lasiomma ravageurs des c6nes du L. decidua 435

Fig. 7. Ovipositeur de L. infrequens Ackl. femelle

l’extrtmitt atteignant presque le bord de la bouche (comme chez L. infrequens femelle fig. 2). Base de l’aile jaunftre, nervures jaunftres dans la premii.re moitit de I’aile. . . . 2

2 . Notopleure avec le plus souvent une, parfois deux ou trois petites soies se tenant au-dessus de la soie notopleurale posttrieure.

Longueur de corps de $3 h 6,l mm. Longueur de I’aile 4,5 h 5,l mm. . . . L. melania Ackl.

- Notopleure le plus souvent sans petites soies se tenant au-dessus de la soie

Longueur du corps de 5,l h 5,9 mm. Longueur de I’aile de 4,4 h 5 mm.

Clt baste sur les caracteres distinctifs des pikes gtnitales

notopleurale posttrieure.

. . . L. infrequens Ackl.

3.1.2.2 Les traits caractiristiques de l’hypopygium et du 52me sternite de la totalitt

des individus des trois espkes que nous avons examines correspondaient h ceux dtjh signalts par ACKLAND (1965) et POPOVA et ELBERG (1970). Le tableau de dttermination ci-dessous reprend donc les principales observations de ces auteurs:

1. Apex de la plaque cercale de l’hypopygium nettement prolongt vers l’avant en une protubtrance tmousste h son extrtmitt (fig. 8). Bordures internes des lobes lattraux du %me sternite fortement ondultes dans leur partie mtdiane (fig. 9). . . . L. laricicola Karl

- Apex de la plaque cercale de l’hypopygium ne prtsentant pas de protubt- rance allongte vers l’avant. Bordures internes des lobes lattraux du 52me

. . . 2 2. Une touffe de soies t r k distincte h la base de chaque lobe lateral du 52me

steinite, prtrs de la bordure interne (fig. 11). Incision apicale des surstylii profonde et nettement obli ue (fig. lo). . . . L. melania Ackl.

- Pas de touffe de soies 8 istincte h la base des lobes latiraux du 5ilme sternite (fig. 13). Incision apicale des surstylii moins profonde, et instrte h angle nettement moins aigu, presque droit (fig. 12). . . . L. infrequens Ackl.

sternite faiblement ondultes dans leur partie mtdiane.

436 A . Roques, M. Martinez et A . Delplanque

Fig. 8 (2 gauche). Hypopygium de L. laricicola Karl mile. - Fig. 9 (centre). 5kme sternite de L. laricicola Karl mile. - Fig. 10 (2 droite). Hypopygium de L. melania Ackl. mile

Fig. 11 (2 gauche). 56me sternite de L. melania Ackl. mile. - Fig. 12 (centre). Hypopygium de L. infrequens Ackl. mile. - Fig. 13 (u droite). 5Pme sternite de L. infrequens Ackl. mile

3.2 Ripartition des especes sur le territoire frangais

L. laricicola Karl, L. melania Ackl. et L. infrequens Ackl. semblent prtsentes, comme I’indique la carte de rtpartition ci-contre (fig. 14) dans la totalitt de l’aire naturelle de distribution de Larix decidua h l’inttrieur des Alpes fran- Faises. Ces trois espkces ont ttt rCcoltCes depuis la vallte de Chamonix (74) au Nord jusque dans les hautes vallCes des Alpes maritimes (06) au Sud: Les Houches, Argentikre (74); Fork de Landry, Tignes, For@t de Bessans, For& de Lans-le-Bourg, For@t de Modane, Valloire (73); Barrage du Chambon (38); La Grave, VallCe de la Guisane, VallCe de Ntvache, For& de Montgedvre, VallCe de Cervi?res, Vallouise, Freissinikres, Chateau de Ville-Vieille, Abrits, Les Orres, Saint-LCger-les-Mtlkzes (05); Col d’Allos, Col de Larche, For& doma- niale du Haut-Verdon, Thoramme Haute, Saint-Paul/Ubaye, Saint Vincent les Forts (04); Bousieyas, Saint Etienne de Tinte, Isola (06). Elles ont tgalement CtC capturCes sur le versant italien du BrianFonnais, h Oulx et Sestritres.

D’importantes diffirences des taux d’attaque dus h chacune des trois espkces ont CtC observies entre ces difftrents massifs forestiers alpins, ainsi qu’au sein d’un m@me massif entre des parcelles d’altitudes difftrentes. L. melania Ackl. semble &re de loin la plus frtquente, tandis que L. infrequens serait relative- ment peu commune. Nous detaillerons ces questions dans l’article suivant consacrt h la biologie des Lasiomma.

Par ailleurs, L. luricicolu Karl a CtC rCcoltCe, h un petit nombre d’exem- plaires, dans un peuplement artificiel de Mtlkze d’Europe, situC hors de l’aire naturelle de l’essence, au Mont-Aigoual dans le Gard (For& Domaniale du Mont-Aigoual, Col du Minier, 1040 m d’altitude). Cependant, aucun autre cBne attaquC par une esptce du genre Lasiomma n’a Ctt observt que ce soit dans les autres peuplements artificiels de Lurix decidua situi hors de l’aire naturelle (RhBne, Creuse, Haute-Vienne, Corrkze, Lozkre) ou dans les peuple- ments de Larix leptolepis de l’Ouest et de 1’Est du Massif Central oii des

Dipteres Anthomyiidae du genre Lasiomma ravageurs des c6nes du L. decidua 437

Fig. 14. Carte de rtpartition des trois espkces de Lasiomma infeodtes aux c6nes de Mtlkze en France

rtcoltes ont eu lieu. I1 convient cependant d'observer avec attention l'kolution de la faune entomologique lite aux cbnes de ces deux derniers types de peuplements, la presence de L. laricicola Karl dans une region gtographique- ment tres Cloignte de l'aire naturelle de son arbre-hbte laissant augurer de larges possibilitCs d'extension de la zone de distribution de cet insecte en relation avec les reboisements en mtlkze effectuts dans toute la France.

Risumi Trois espkces du genre Lasiomma, dont deux nouvelles pour la France ( L . melania Ackl. et L. infregrens Ackl.) ont kt6 rkcolties dans les c6nes de Milkze d'Europe. Les auteurs fournissent plusieurs clts permettant de les stparer aistment, tant au niveau des femelles que des miles. Ces insectes prisentent un faux d'attaque tlevt des c6nes de Larix decidua dans toute l'aire naturelle de cette essence i l'inttrieur des A1 es fransaises, ainsi que dans le Pitmont Italien. 11s ne semblent pas par contre avoir colonist les regoisement en mtlkze effectuts hors de cette aire, 1 l'exception de L. laricicola qui a ttt capturte au Sud du Massif Central. Aucune espkce du genre Lasiomma n'a i t 6 observte dans les c6nes de Mtlkze du Japon, Larix leptolepis.

43 8 A . Roques, M. Martinez et A . Delplanque

Zusammenfassung

Arten der Gattung Lasiomma Stein. (Dipt., Anthomyiidae) als Zapfenschadlinge der Europaischen Lavche (Lavix decidua) in Frankreich. I . Taxonomie und Verbreitung

Drei Arten der Gattung Lasiomma, von denen zwei neu fur Frankreich sind, wurden in den Zapfen der Europaischen Larche gefunden. Die Arbeit gibt Bestimmungsschliissel, welche es erlauben, die Mannchen und Weibchen der 3 Arten leicht zu unterscheiden.

In den Franzosischen Alpen und im italienischen Piemont, dem natiirlichen Verbreitungsgebiet der Larix decidua, verursachen diese Fliegen Schaden in den Zapfen von L. decidua. Sie scheinen aber die aufierhalb dieses Gebietes neu angepflanzten Larchen (abgesehen von der im Siiden des Massif Central gefangenen L. laricicola) nicht befallen zu haben. In den Zapfen der Japanischen Larche sind noch keine Lasiomma-Arten gefunden worden.

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Adresses des auteurs: Dr. A. ROQUES et A. DELPLANQUE, I.N.R.A., Station de Zoologie et de Biocoenotique Forestil.res, Ardon, F-45160 Olivet; M. MARTINEZ, I.N.R.A., C.N.R.A., Station de Zoologie, Domaine de Saint-cyr, F-78000 Versailles

Sexual pheromone in the Green House Whitefly Triafeurodes vaporariorum Westw.

By LI Tzu YIN and U. MASCHWITZ

Abstract A P sexual pheromone was discovered in T. vuporuriorum Westw. It attracts 6& at a short range distance. Additionally the pheromone induces a resting behavior in the 86. 66 are not attracted by other 68. The pheromone can be extracted with an unpolar solvent from crushed 04 and from empty glass tubes which had been filled with P4 for some time. Within 3 hours the isolated pheromone gradually evaporates. Thin layer chromatography of the isolated pheromone confirms the unpolar properties of this substance.

1 Introduction

The whitefly T. vaporariorum is found in vegetable gardens and green houses all over the world. Though being a serious green house pest, its biology is not yet fully understood. Little is known about the signals inducing and coordinat- ing sexual behaviour (LAS 1979), which may be important keys for the control of this insect. In analysing the sexual behavior of T. vaporariorum, we have begun to investigate the question whether the whitefly possesses sexual pheromones.

2 Materials and methods

The whiteflies were cultivated on tobacco, string bean and tomato plants in a green house. For the tests the insects were anaesthetized briefly with CO,, separated according to their sex and put into experimental chambers. After an hour recovery time the tests began.

According to the experimental necessities we used several types of test cages. They were constructed out of hard transparent plastics. Their compartments were separated from each other by single or double layers of white nylon nets. In these cages the animals could be observed very well beneath the binocular.

U.S. Copyright Clearance Center Code Statement:. 0044-2240/83/9505-0439 $ 02.50/0 2. ang. Ent. 95 (1983), 439446 0 1983 Verlag Paul Parey, Hamburg und Berlin ISSN 0044-2240 / Intercode: ZANEAE

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