les changements induits par les activites du projet

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Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention d’un diplôme d’Ingénieur Agronome au Grade de Master LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET SORITR’ASA FAMPANDROSOANA SYNODAM- PARITANY NOSIVOLO SUR LE NIVEAU DE VIE DE LA POPULATION (SOFA SPN) Cas de la Commune Rurale Marolambo District de Marolambo Région Atsinanana Présenté par RAKOTONIRINA Lala Herimanitra Manantsoa Mbeloniaina Promotion : VAHATRA Soutenu le 16 janvier 2017 devant le jury composé de : Président : Docteur RANAIVOARISOA Holy Farahanta Tuteur : Madame RAHELIZATOVO Noro C., Ph.D. Examinateurs : Professeur RAZAFIARIJAONA Jules Bernard Docteur RANAIVOSON Rado Elysé UNIVERSITE ANTANANARIVO ------------------------ ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ------------------------ Mention : Agro-Management Parcours : Agroéconomie

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Page 1: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention d’un diplôme d’Ingénieur Agronome au

Grade de Master

LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES

ACTIVITES DU PROJET SORITR’ASA

FAMPANDROSOANA SYNODAM-

PARITANY NOSIVOLO SUR LE NIVEAU

DE VIE DE LA POPULATION (SOFA SPN)

Cas de la Commune Rurale Marolambo – District de Marolambo

Région Atsinanana Présenté par RAKOTONIRINA Lala Herimanitra Manantsoa Mbeloniaina

Promotion : VAHATRA

Soutenu le 16 janvier 2017 devant le jury composé de :

Président : Docteur RANAIVOARISOA Holy Farahanta

Tuteur : Madame RAHELIZATOVO Noro C., Ph.D.

Examinateurs : Professeur RAZAFIARIJAONA Jules Bernard

Docteur RANAIVOSON Rado Elysé

UNIVERSITE ANTANANARIVO

------------------------

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES

AGRONOMIQUES

------------------------

Mention : Agro-Management

Parcours : Agroéconomie

Page 2: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

i

REMERCIEMENTS

Ce travail n’aurait pu être achevé sans la grâce et la bonté du Dieu tout puissant qui

nous a donné la santé, la force et le courage tout au long de la réalisation ce mémoire de fin

d’étude.

Je tiens également à témoigner nos vifs remerciements aux personnes ci-après :

- Professeur RAMAMOJISOA Bruno, le Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences

Agronomiques pour avoir validé la date de ce présent Mémoire et nous a parrainé

durant tout notre parcours scolaire ;

- Docteur RANAIVOARISOA Holy Farahanta, Responsable de la Mention Agro-

management de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA)- Université

d’Antananarivo, d’avoir bien voulu présider le jury de cette soutenance ;

- Professeur RAZAFIARIJAONA Jules Bernard, Enseignant chercheur à l’Ecole

Supérieure des Sciences Agronomiques, de siéger parmi les membres du jury en

qualité d’examinateur. Nous le remercions pour ses observations et remarques

judicieuses ;

- Docteur RANAIVOSON Rado Elysé, Enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure des

Sciences Agronomiques, de siéger parmi les membres du jury en qualité

d’examinateur. Nous le remercions pour ses partages de connaissances et ses

remarques ;

- Madame RAHELIZATOVO Noro C., Ph.D, Enseignant chercheur à l’Ecole

Supérieure des Sciences Agronomiques, notre encadreur pédagogique, pour ses

appuis et précieux conseils. tout au long de l’étude

Nous exprimons aussi notre reconnaissance envers :

- Tout le personnel enseignant et administratif de l’Ecole Supérieure des Sciences

Agronomiques, qui ensemble se sont occupés de notre éducation au cours de ces cinq

dernières années.

- Tous les paysans qui ont partagé leur temps, leur gentillesse et leur bonne humeur

lors de mes descentes sur terrain. Ils ont été une vraie source d’encouragement.

- Toute la promotion VAHATRA pour ces cinq années passées ensemble.

- Les membres de ma famille pour leur soutien moral et financier surtout mon mari et

mes deux enfants Miotisoa et Mandranto.

- Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

Merci infiniment,

Manitra

Page 3: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

ii

RESUME

Madagascar est un pays à vocation agricole, et 80% de sa population évoluent dans ce secteur. De

plus, la perpétuation des crises politiques dans le pays n’a pas été bénéfique pour tout le monde. La

situation de chaque ménage s’est aggravée. Le Projet SOritr’asa FAmpandrosoana ny Synodam-

Paritany Nosivolo (SOFA SPN) a été initié pour réduire la vulnérabilité des ménages dans la

Commune de Marolambo, face à différentes situations relatives à leur vie quotidienne. C’est en effet

un projet de développement intégré qui priorise les activités susceptibles d’avoir un effet sur

l’amélioration des conditions de vie de la population. Il est mis en œuvre grâce au partenariat entre

l’Eglise Luthérienne Malgache et le Gouvernement Norvégien. Le projet a débuté en mars 2011 et a

été clôturé en mars 2016. L’objectif de la présente étude est de mettre en exergue la contribution du

Projet SOFA APN au sein de la Commune de Marolambo. Pour ce faire, une typologie des ménages

cibles a été effectuée avant et après la mise en place du projet grâce au traitement statistique

Classification Ascendante hiérarchique (CAH) et Analyse Factorielle Discriminante (AFD). Pour

voir plus précisément l’effet engendré par le projet sur les ménages cibles, un test de comparaison de

moyenne a aussi été effectué pour apprécier l’amélioration de revenu des ménages après projet.

D’après les résultats obtenus, 3 types de classes sont observés : les ménages vulnérables, les ménages

moyens et les ménages aisés. Ainsi, les résultats ont montré une augmentation du revenu des

ménages pour chaque type de classe mais le nombre de ménage touché dans chaque classe reste

assez faible. Des recommandations sont alors avancées pour pouvoir améliorer les directives du

projet et celles de la Commune de Marolambo, à savoir la réduction de la vulnérabilité des ménages

parallèlement à la promotion des populations rurales à un meilleur accès aux services sociaux de

base (santé, éducation, etc.).

Mots clé : Effet de projet, Projet intégré, vulnérabilité, analyses, Madagascar

ABSTRACT

Madagascar is an agricultural country with 80% of its population evolving in this sector. Moreover,

the perpetuation of political crises in the country has been far from beneficial to anyone. The

situation of each household has worsened. The project SOritr'asa FAmpandrosoananySynodam-

Paritany Nosivolo (SOFA SPN) was developed to reduce the vulnerability of households within the

Municipality of Marolambo, in different situations of their daily lives. It is an integrated

development project that prioritizes activities likely to have an effect on the improvement of the

population living conditions. It has been implemented thanks to the partnership between the

Malagasy Lutheran Church and the Norway Government. The project started in March 2011 and

has been completed in March 2016. The objective of the present study is to evaluate the contribution

of the SOFA APN project within the Municipality of Marolambo. In order to do this, a typology

analysis of the target households was carried out before and after the implementation of the project

by means of the Statistical Processing Hierarchical Ascending Classification (HAC) and the

Discriminant Factorial Analysis (AFD) tools. To see more precisely the effects generated by the

project on the target households, a mean comparison test was also performed in order to assess the

improvement in the income earned by the households before and after the project. The results

underscore three types of classes: vulnerable, average and wealthy households. The results highlight

an increase in the income of households in each type of class and yet, the number of households

enchanced in each class is quite low. Recommendations are put forward in order to improve the

project guidelines and those of the Marolambo Commune, namely in reducing the households’

vulnerability while promoting rural population access to basic social services (health, education,

etc.)

Key words: Effect of project, Integrated project, vulnerability, analysis, Madagascar

Page 4: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

iii

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

RESUME

ABSTRACT

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION

I. CONCEPTS ET ETAT DE L’ART

I.1 Développement intégré

I.2 Evaluation des effets d’un projet

I.3 Impact attendu

I.4 Vulnérabilité

I.5 Approche par méthode d’appariement

II. MATERIELS ET METHODES

II.1 Matériels

II.2 Méthodes

II.3 Limites et difficulté de l’étude

III. RESULTATS

III.1 Caractérisation des ménages avant l’installation du projet

III.2 Effets du projet SOFA SPN sur les différentes catégories de ménages

IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

IV.1 Discussions

IV.2 Recommandations

V. CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES ANNEXES

TABLE DES MATIERES

Page 5: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Données quantitatives pour la typologie ....................................................................... 13

Tableau n° 2 : Matrice ménages/activité et calcul du revenu moyen de chaque activité .................... 14

Tableau n°3 : Balise d’interprétation de l’éta-carré ............................................................................ 16

Tableau n°4 : Variables considérés pour l’ACM ................................................................................ 17

Tableau n°5: Résultats de la statistique descriptive des ménages. ...................................................... 19

Tableau n°6 : Statistique descriptive selon la référence de la Banque Mondiale ................................ 20

Tableau n°7 : Typologie et caractéristique des ménages .................................................................... 23

Tableau n°8 : Test comparaison de moyenne sur la production rizicole ............................................. 28

Tableau n°9 : Test de Student sur l’effectif des animaux d’élevage ................................................... 29

Tableau n°10 : Test de Student sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées ................... 30

Tableau n°11 : Test de Student sur les revenus des ménages Type 1 ................................................. 32

Tableau n°12 : Test de Student sur le revenu des ménages Type 2 .................................................... 34

Tableau n°13 : Test de comparaison de moyenne pour les ménages Type 3 ...................................... 36

Tableau n°14 : Typologie et caractéristiques des ménages après intervention de SOFA SPN ........... 38

Tableau n°15 : Différence entre la deuxième et la première typologie ............................................... 42

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Carte de localisation de Marolambo.................................................................................. 7

Figure n°2 : Dendrogramme obtenu sous CAH .................................................................................. 21

Figure n°3 : Graphe de corrélation variables / facteurs ....................................................................... 22

Figure n° 4 : Affectation AFD............................................................................................................. 22

Figure n° 5 : Revenus annuels des ménages Type 1 ........................................................................... 25

Figure n° 6 : Revenus annuels des ménages Type 2 ........................................................................... 26

Figure n°7 : Revenus annuels des ménages Type 3 ............................................................................ 27

Figure n°8 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 1 ....................................................... 31

Figure n°9 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 2 ....................................................... 33

Figure n°10 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 3 ..................................................... 35

Figure n° 11 : Affectations des variables suivants les axes F1 et F2 .................................................. 37

Page 6: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

v

LISTE DES ABREVIATIONS

ACM : Analyse de Correspondance Multiple

AVL : Animateurs Volontaires Locaux

AFD : Analyse Factorielle Discriminante

AR : Ariary

BN/NMS : Bistand Nemda/ Norwegian Missionary Society

CAH : Classification Ascendante Hiérachique

CSA : Centre de service Agricole

DDL : Degré De Liberté

ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

FAFITI : Fambolena Fiompiana Tontolo Iainana

FLM : Fiangonana Loterana Malagasy

FANILO : Fampandrosoana Anivon’ny Loterana

GCV : Grenier Commun Villageois

INSTAT : l’Institut National de la STATistique

ONG/T : Organisation non gouvernemental de terrain

USD : Dollar

SCV : Sous - Couverture Végétale

Sig.bilatérale : Signification bilatérale

SACSA : Service d'Appui aux Centres de Service Agricole

SPSS : Statistical Package for the Social Sciences

SOFASPN : SOritr’asa FAmpandrosoana ny Synodam-Paritany Nosivolo

Page 7: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

1

INTRODUCTION

Selon l’Institut National de la STATistique (INSTAT), en 2011, Madagascar est un pays à

vocation agricole où près de 80% de la population est constituée par des agriculteurs ruraux.

Depuis toujours, Madagascar concentre ses activités dans le cadre du soutien du monde rural

(Dostie, 1999). Comme politique, les collectivités décentralisées et les services déconcentrés

sont mises en place pour pouvoir améliorer les tâches au niveau du gouvernement et

accélérer ainsi le développement de Madagascar. Mais ces politiques de délégation de

pouvoir n’empêchent cependant pas la dégradation continue du niveau de vie de la

population. De plus, la perpétuation des crises politiques aggrave la situation. En 2013, la

FAO estime que 92% de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté (avec moins

de 2 USD par personne par jour) 1et 57% de la population vivent dans l’extrême pauvreté.

Cette pauvreté est plus marquée en milieu rural qu’en milieu urbain.

De ce fait, les bailleurs de fonds internationaux interviennent dans de nombreux domaines

grâce aux projets. La majeure partie de ces derniers œuvre, directement ou indirectement,

dans le monde rural.

De ce point de vue, le Projet SOritr’asa FAmpandrosoana ny Synodam-Paritany Nosivolo

(SOFA SPN), financé par le Bistand Nemda/ Norwegian Missionary Society (BN/NMS),

investit au niveau du synode, pour soutenir un développement rural intégré qui priorise les

activités susceptibles d’avoir un effet sur l’amélioration des conditions de vie de la

population. Malgré les différents projets qui se sont succédés et qui ont apporté chacun leurs

efforts et compétences spécialement dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie

socio-économiques des ruraux, il est constaté que la population du District de Marolambo

vit encore dans l’extrême pauvreté (SOFASPN, 2011).

La problématique des projets et programmes de développement réside sur le fait que les

contenus de ces derniers sont exécutés de façon très globale, ne tenant pas compte ni des

spécificités socio – économiques ni du milieu naturel aux niveaux local et régional (Blaise,

2004). Pour le cas du projet pris en compte dans cette étude, l’approche adoptée tient compte

des spécificités socio-économiques au niveau de chaque localité voire de chaque ménage.

Toutefois, aucune étude n’a pas encore été menée pour voir si l’approche suivie conduit,

selon le concept, vers une véritable réduction de la pauvreté des populations ciblées. Ce qui

met en exergue la problématique relative à l’adéquation du projet aux attentes des

1 Compte-tenu de la hausse des prix, la Banque mondiale a relevé en 2015 ce seuil de 1,25 à 1,90 dollars.

http://www.inegalites.fr/spip.php?article381 ; consulté le 21/09/2016.

Page 8: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

2

bénéficiaires pour améliorer leurs conditions socio-économiques. Formulée autrement, elle

s’intéresse à la question : « quelles sont les contributions du Projet SOFA SPN sur les

ménages de cette zone ? »

Plus spécifiquement, l’étude se concentre sur les questions de recherche suivantes :

Comment se présente la situation des ménages ruraux avant la mise en place du

projet ?

Comment les conditions de vie de la population de la Commune de Marolambo ont-

elles évolué après la mise en œuvre du projet ?

L’objectif général de cette étude est ainsi d’évaluer les contributions du Projet SOFA SPN

sur les conditions de vie de la population bénéficiaire.

Les objectifs spécifiques de cette étude sont :

D’analyser les caractéristiques des ménages ruraux avant l’arrivée du projet

D’évaluer l’évolution des conditions de vie des bénéficiaires après l’intervention du

projet.

Ainsi deux hypothèses sont avancées :

Hypothèse 1 : La majorité des ménages ruraux dans la commune vivent en dessous

du seuil de pauvreté de moins de 1.25 $ par jour et par personne2

Hypothèse 2 : Plusieurs changements sont visibles au niveau des ménages agricoles

grâce aux services du projet.

Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :

Les caractéristiques des ménages ruraux avant l’arrivée du projet seront évaluées

L’évolution des conditions de vie des bénéficiaires après intervention du projet sera

évaluée.

La présente étude structurée en quatre (4) grandes parties. La première concerne les

différents concepts et théorie de base de l’étude. La deuxième met en exergue les outils et

démarches méthodologiques adoptés pour l’atteinte des objectifs assignés. La troisième se

rapporte à la présentation des résultats et à leurs interprétations. La quatrième et dernière

partie est consacrée aux discussions et recommandations. Elle évoque surtout les analyses

critiques des résultats et les recommandations pratiques pour les orientations futures des

actions menées dans la zone d’étude.

2 La référence de 2011 (début du projet) est ici prise en compte car c’est à partir de 2015 que la Banque

Mondiale a changé la référence du seuil de pauvreté à moins de 2 dollars par personne par jour.

Page 9: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

3

I. CONCEPTS ET ETAT DE L’ART

I.1 Développement intégré

Le développement intégré3 est une approche particulière de l'aide au développement qui

consiste à intégrer toutes les causes d'un problème dans une réponse complète. Cette

approche holistique de l'aide au développement consiste alors à conjuguer plusieurs

programmes d'appui et non pas seulement à apporter une réponse sectorielle à un problème

de sous-développement (Donald, 2002). Son objectif est donc de répondre à l’ensemble des

besoins des bénéficiaires.

Depuis les années 1990, la conception de l'aide au développement a évolué vers de nouvelles

stratégies recherchant plus d'efficacité dans l'aide apportée aux populations locales des pays

du Sud pour lutter contre la pauvreté (Hamilton, 1999). On parle depuis d'un cadre de

développement intégré dont voici les composantes essentielles :

Les stratégies d'aide au développement doivent être globales, soit une approche

plus holistique;

Les projets doivent s'inscrire dans une démarche de développement durable et

intégrer une vision à long terme des projets de développement ;

L 'aide doit s'inscrire sur une durée limitée et le désengagement de l'aide

extérieure doit être intégré au projet dès sa conception ;

Les acteurs locaux, les bénéficiaires et toutes les parties concernées doivent être

consultées et engagées dans le projet à travers une approche participative ;

Le développement intégré se concentre moins sur la macroéconomie et plus sur la

microéconomie que les approches classiques de l'aide au développement ;

Les actions se font à un niveau local en utilisant des outils de démocratie

participative c’est-à-dire qui touche toute les couches sociales de la population

concernées.

En effet, le développement intégré favorise des effets à long terme et vise l'autonomie des

bénéficiaires de l'aide au développement. Il vise une amélioration globale de la situation et

favorise ainsi les domaines de l'éducation, de la formation professionnelle, de la santé, du

respect des droits humains, de l'environnement et développe si nécessaire des infrastructures

adéquates (Severino, 2010).

3 http://www.oas.org/fr/themes/developpement_integré.asp; consulté le 05/12/2016

Page 10: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

4

I.2 Evaluation des effets d’un projet

L’évaluation4 des effets d’un projet porte principalement sur :

L’interaction entre l’action menée et l’environnement du projet ;

Le public concerné par les effets est plus large que le public cible de l’action ;

Les stratégies menées par les personnes et les populations sont souvent difficiles à

prévoir ;

Et des actions menées en parallèles ont interféré et les effets sont différents de ceux

prévus.

L’impact est en général ensemble des changements significatifs et durables, positifs et

négatifs, prévus ou imprévus, sur les personnes, les groupes et leur environnement, ayant un

lien de causalité avec l’action (Amsallem, 2014).

L’impact est difficile à anticiper ; pour cela il existe une méthodologie consistant à

identifier les enjeux, les acteurs, les parties prenantes… (Dirigeants, chefs, élus, groupe

fonctionnaires financeur entreprise…) dont on analyse les zones d’incertitudes pour

anticiper les stratégies à conduire.

I.3 Impact attendu

Il s’agit de mesurer l’impact réel d’un projet grâce des indicateurs, lesquels sont des signes

vérifiables et mesurables qui fonctionnent par comparaison à une référence (situation de

départ). Ils permettent de mettre en évidence l’impact réel et sont mis au point à partir de

l’impact attendu du projet défini dans les termes de référence (Hamilton, 1999).

L’évaluation de l’impact se fait en évaluant tous les effets du projet lors de l’évaluation ex-

post. Ces effets seront observables et mesurables à l’aide d’indicateurs définis.5

I.4 Vulnérabilité

La vulnérabilité est une des facettes multidimensionnelles de la pauvreté car traduisant son

aspect dynamique. Elle ne se traduit pas seulement par un manque (avoir, savoir, pouvoir)

ou par un besoin, mais se réfère au fait d'être sans "défense" dans une situation

d'insécurité et exposé aux différents aléas (climatiques, maladies cycliques, raréfaction

de la source de revenus, travail saisonnier, etc.) (Quattara et al., 1997). La vulnérabilité

d'un individu ou d'un groupe est donc fonction de sa capacité à faire face aux chocs

exogènes. Elle dépend de plusieurs facteurs tels que l'effectif et la structure

4 http://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_2001_num_348_1_7420 ; 05/12/2016

5 http://gestiondeprojet.pm/evaluation-de-projet-et-etude-dimpact/ ; consulté le 28/11/2016

Page 11: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

5

démographique du groupe, le nombre de personnes économiquement actives dans le groupe,

le niveau et la source des revenus, l'investissement humain (niveau d'éducation, état de

santé), la productibilité potentielle du groupe et l'accessibilité aux facteurs de

production, la possibilité d'entreprendre des activités rémunératrices, les relations au

sein du groupe (pour les individus) ou les relations avec les autres groupes (Yamba,

2003). La vulnérabilité traduit également le caractère fragilisé d’une personne ou d’un

groupe social du fait d’une atteinte physique, sociale ou morale et se trouvant dans une

insécurité permanente du fait de cette situation et nécessitant de ce fait une action spécifique

de protection sociale. Dans ce cas, la vulnérabilité n’est pas seulement économique mais

aussi sociale.

I.5 Approche par méthode d’appariement

En statistiques, la méthode d'appariement est une méthode utilisée pour évaluer l'effet causal

d'un traitement en comparant des individus traités et non-traités ayant des caractéristiques

observables similaires. Les méthodes d'appariement ont été promues par Donald Rubin.

Les méthodes d’appariement constituent un outil d’évaluation très largement utilisé. Leur

attrait provient de l’idée intuitive de contraster les résultats obtenus par les participants d’un

programme avec les résultats d’un groupe « comparable » composé de non-participants afin

d’évaluer les effets moyens de ce programme, c’est-à-dire la différence entre les deux

groupes (Heckman et al., 1998). Les non-participants témoins sont construits sur la base de

variables observées.

Différentes méthodes d’appariement existent. Par exemple, l’appariement par la méthode du

voisin le plus proche sélectionne l’individu non traité le plus proche (distance

multidimensionnelle) de l’individu traité par rapport aux caractéristiques observées X.

Rosenbaum et Rubin (1983) ont montré que si l’appariement est valide sur X, il l’est

également sur la probabilité de sélection dans le programme, ce qui rend l’estimation plus

simple. Puisque les méthodes d’appariement diminuent la différence entre individus traités

et non traités en ajustant les différences existant au préalable, elles visent à fournir une base

fiable pour mesurer les effets propres liés au traitement.

Une autre méthode consiste aussi à comparer la situation des bénéficiaires du projet avant et

après sa mise en œuvre. Connue également sous le nom de "comparaison réflexive"

(Richards, 2011), cette méthode ne s'intéresse généralement qu'aux adhérents du projet et

n'effectue pas une comparaison avec les groupes qui n'y ont pas participé. Ainsi, compte

Page 12: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

6

tenu de la base de données qui étaient à la disposition, la méthode retenue est celle dite

"comparaison réflexive".

II. MATERIELS ET METHODES

II.1 Matériels

II.1.1 Choix du thème

Malgré les différents projets et programmes qui ont été initiés à Madagascar dans le but de

promouvoir le développement rural, les acquis sont insuffisamment pris en compte par la

population cible du programme. D’où une large majorité de paysans vivant encore en

autosubsistance, ne mettant sur le marché que de petites quantités de produits de qualité

inadaptée au marché (Programme Sectoriel Agricole, 2008). Les programmes mis en œuvre,

certes, ont apporté des résultats et effets bénéfiques. Toutefois, du point de vue du

développement agricole proprement dit, l’impact reste encore peu ressenti dans la pratique

et au quotidien de la population rurale. Ainsi, l’étude du cas du Projet SOFA SPN qui a

duré durant cinq ans est pertinente pour pouvoir évaluer sa contribution dans l’amélioration

des conditions vies des populations de la commune rurale de Marolambo.

II.1.2 Choix de la zone d’étude

Plus particulièrement, la Commune de Marolambo a été choisie comme zone d’étude car elle

a bénéficié de divers appuis grâce au Projet SOFA SPN.

La zone d’étude se trouve dans le District de Marolambo, Région d’Antsinanana, une région

essentiellement agricole avec 85% de la population versées dans les activités de production

agricole (SOFA SPN, 2011). Cette ville du District de Marolambo abrite environ 22 560

habitants. Le ratio de pauvreté dans la région est estimé à 50,2% dans cette

commune. (SOFA SPN, 2011)

Pour accéder à la commune, il suffit juste de prendre la bifurcation de la route qui va vers

Vatomandry et Mahanoro puis prendre la Route Nationale 11. Elle se situe à environ 487 km

d’Antananarivo.

La Commune de Marolambo est limitée au Nord par la Commune d’Ampasimbola, à

l’Ouest par la commune de Betampona, à l’Est par celle de Lohavanna et au Sud par celle de

Vohitromby. Ci-dessous la carte représentant la Commune de Marolambo avec ces

communes voisines ainsi que la représentation du District dans la carte de Madagascar.

Page 13: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

7

Figure n°1 : Carte de localisation de Marolambo

II.2 Méthodes

II.2.1 Démarche commune aux hypothèses

II.2.1.1 Revue bibliographique et recherche documentaire

Les études bibliographiques ont permis de mettre au point le cadrage général de l’étude, de

voir les contextes liés au thème, de trouver les directives générales sur la démarche à

effectuer afin de dégager les idées essentielles qui feront l’objet de l’analyse. Cette phase

constitue la recherche et synthèse bibliographique et webographique.

Les recherches documentaires effectuées portent essentiellement sur le concept de

contribution des projets, la gestion de projet à Madagascar, et les activités de SOritr’asa

FAmpandrosoana Synodam-Paritany Nosivolo sur la zone d’étude. Les mémoires et

rapports scientifiques ont aussi été d’une grande aide pour favoriser les recherches sur les

thèmes de projet dans le pays.

La bibliographie a été réalisée auprès de différents centres de recherche et de documentation

à savoir la bibliothèque de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), la

bibliothèque du Département de l’Agro-Management de l’ESSA, au sein de l’Institut

Page 14: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

8

National de la Statistique Antananarivo et enfin au niveau du site du Projet SOFA SPN à

Marolambo.

II.2.1.2 Entretien avec des personnes ressources

En plus des informations bibliographiques, des recueils de renseignements auprès des

personnes ressources, et au niveau du projet à Marolambo ont été effectués. Les entretiens

ont été réalisés :

- Auprès de l’équipe du Projet SOFA SPN, plus précisément, l’équipe de l’Unité

Gestion de Projet qui est responsable de la bonne marche du projet. La discussion

avait pour objectif d’obtenir le plus d’informations possibles pour pouvoir

approfondir le contexte de l’étude.

- Avec le personnel de l’Organisme Non Gouvernemental de Terrain (ONG/T) présent

sur le site au moment de l’entretien. Les discussions ont été focalisées

essentiellement sur les informations concernant les zones étudiées. Elles ont permis

également de déterminer les différentes approches à adopter afin de réaliser

facilement l’enquête et la collecte d’information sur terrain.

- Auprès de différents responsables des associations des usagers de l’eau et des

responsables du Centre de Service Agricole (CSA) pour mettre en exergue quelques

caractéristiques de la population.

II.2.1.3 Collecte de données

a) Echantillonnage

La stratégie d'échantillonnage est une étape essentielle de la conception des expériences

scientifiques.

L’échantillonnage est la phase qui consiste à sélectionner les individus que l’on souhaite

interroger au sein de la population de base.6 En effet c’est le procédé utilisé pour choisir un

échantillon et qui est à la base de l'enquête par sondage. 7

Les échantillons ont été sélectionnés en deux temps grâce à la base de données du projet.

Une centaine de ménages ont été considérées dans l’échantillon avec une situation avant-

projet en 2011 et une autre après le projet en 2016.

Le type d’échantillonnage utilisé est de caractère aléatoire. Un échantillon est aléatoire

lorsque l'ensemble des éléments de la collection ont une chance égale d'être sélectionné.

6 http://www.definitions-marketing.com/definition/echantillonnage-etude/ ; consulté le 31/08/2016

7 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9chantillonnage/27394 ; consulté le 31/08/2016

Page 15: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

9

Donc les personnes enquêtées sont choisies au hasard. Cette méthode permet de juger

objectivement de la valeur des estimations. 8

a) Enquête sur terrain et questionnaires

L’enquête auprès des ménages consiste à recueillir toutes les informations nécessaires à

l’étude en utilisant la fiche d’enquête. Elle a permis d’obtenir les informations réelles et

détaillées de la situation socio-économique du paysan avant-projet et l’évolution des

conditions de vie des ménages.

Les questionnaires ont permis de recueillir des informations relatives aux caractéristiques de

l’exploitation des ménages :

La taille des ménages ;

Les caractéristiques du chef de ménage relatives à son niveau d’étude, son sexe, son

âge, etc. ;

Les principales activités agricoles et caractéristiques de l’exploitation.

II.2.1.4 Traitement des données

La phase de traitement des données commence par le dépouillement des données. Cette

étape a pour objectif d’effectuer l’apurement des données obtenues après enquête pour les

rendre les plus réalistes et logiques possibles.

Les données d’enquête ont été saisies sur Microsoft EXCEL 2016 et analysées à l’aide du

Logiciel SPSS et XLStat 2015. Les tests statistiques ont été choisis suivant les objectifs

relatifs à la caractérisation des ménages avant la mise en en œuvre du projet, les raisons de

l’adoption ou non du projet, évaluation de l’évolution des ménages grâce aux services du

projet. Ainsi, les tests seront détaillés dans chaque démarche spécifique adoptée.

II.2.2 Démarche de vérification de la première hypothèse : « la plupart des

ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollars par

personne »

II.2.2.1 Analyse descriptive

Cette démarche a pour finalité d’effectuer une analyse descriptive des ménages pour pouvoir

effectuer les caractéristiques socio-économiques des ménages de cette zone et aussi mettre

en exergue la situation initiale des ménages avant la mise en place de SOFA SPN. Cette

étape permet d’effectuer un état des lieux de la situation des ménages avant l’installation du

projet.

8 http://www.statmanie.uqam.ca/PSY1300/C6P3.html ; consulté le 31/08/2016

Page 16: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

10

L'objectif de la statistique descriptive est de décrire, c'est-à-dire de résumer ou représenter,

de façon synthétique et parlante les données disponibles et observées pour pouvoir mieux les

analyser (Tillé, 2010). Il est assez compliqué de définir la meilleure description possible d'un

phénomène. Dans le cadre des statistiques, il s'agira de fournir toute l'information disponible

sur le phénomène en moins de chiffres et de mots possibles. L’analyse descriptive a été

choisie car celle-ci permet de mieux définir globalement la situation des ménages.

Les caractéristiques des ménages seront appréhendées par les différentes variables

suivantes :

La famille : le niveau d’éducation et le sexe du chef de famille, le nombre de bouche

à nourrir ;

Les caractéristiques de l’exploitation se basant sur les principales activités effectuées

telles que l’agriculture et l’élevage, les superficies exploitées, les spéculations

menées par la famille (espèces cultivées : riz, maïs, manioc et bien d’autre encore), le

rendement agricole ;

Les relations avec les centres de service agricoles ou les membres d’institutions

financières.

Les données d’analyse sont mises en valeur grâce aux critères de moyenne, d’écart-type et

de variance utilisés dans l’analyse descriptive.

II.2.2.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donnée par la Banque

Mondiale

L'expression "seuil de pauvreté"9 désigne le revenu minimum en dessous duquel, dans un

pays donné, une personne est considérée comme pauvre, c'est-à-dire ne disposant pas d'un

niveau de vie convenable. Le seuil de pauvreté varie fortement selon la catégorie à laquelle

appartient le pays, pays développés ou pays en développement.10

Les informations collectées à partir de la fiche d’enquête, après restitution et apurement ont

permis de dresser un tableau qui montre généralement les revenus que chaque ménage gagne

en une année. Ensuite, le revenu total est calculé en considérant l’ensemble des revenus

obtenus par le producteur agricole sur chacune des spéculations qu’il a entreprises.

La méthode consiste à comparer le niveau de vie des ménages ou revenu total du ménage par

rapport à la référence en termes de seuil de pauvreté appliquée par la Banque Mondiale qui

est fixée à 1,25 dollars par personne et par jour La comparaison par rapport à cette référence

9 https://fr.wikipedia.org/wiki/Seuil_de_pauvret%C3%A9 , Consulté le 27/07/2016

10 https://fr.wikipedia.org/wiki/Seuil_de_pauvret%C3%A9; consulté le 27/07/2016.

Page 17: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

11

pourra mettre en évidence la caractéristique des conditions de vie en termes financiers des

ménages dans la Commune de Marolambo.

De ce fait, il est possible de voir le revenu minimal ou maximal qu’une famille peut gagner

en une année. La formule utilisée sera la suivante :

Revenu par personne par jour =

Il est à remarquer que le seuil de pauvreté pris en compte dans cette étude est le seuil de

pauvreté absolu, calculé en fonction d'un panier annuel de consommation minimale pour

assurer un niveau de vie tolérable.

II.2.2.3 Typologie avant la mise en place du projet

Pour mieux, cerner l’étude des caractéristiques de la population de la Commune de

Marolambo, un autre outil sera utilisé : la typologie. Une typologie est une démarche

méthodique consistant à définir ou étudier un ensemble de types, afin de faciliter l'analyse,

la classification et l'étude de réalités complexes. 11

La typologie consiste à regrouper de

façon homogène des types d’observations qui ont en commun une combinaison particulière

de variables. La typologie permet également de mettre en évidence les différentes catégories

d’exploitation impliquées dans le développement agricole d’une région donnée (CIRAD-

GRET, 2002).

L’élaboration de la typologie requiert tout d’abord l’identifications des critères et variables

de différenciation. Après, les données seront analysées à partir des traitements multivariés

sous la Classification Ascendente Hiérachique (CAH) et Analyse Factorielle Discriminente

(AFD).

Pertinence et choix des critères de différenciation

Terres et productions rizicole (kg/an) :

La production rizicole a été utilisée pour estimer la superficie réellement exploitée par

ménage, étant donné que les productions déclarées par les paysans sont beaucoup plus

précises que la superficie qu’ils estiment exploitées. En effet, dans la Commune de

Marolambo, la superficie rizicole constitue le facteur le plus prépondérant dans la

catégorisation des exploitations. Les ménages disposant d’une grande superficie agricole

sont supposés aisés car ils produisent suffisamment pour faire face à leurs besoins.

11

https://fr.wikipedia.org/wiki/Typologie ; consulté le 31/08/2016

Page 18: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

12

Travail

- Taille de ménage

Contrairement aux indicateurs précédemment cités (production rizicole, superficie sur

Tanety exploitée), la supériorité de la taille de ménage constitue un signe de pauvreté

dans la Commune de Marolambo. Un taux de fécondité élevé renvoie à l’image de la

pauvreté de la famille dans le milieu rural malgache (Gondard-Delcroix, 2009).

- Nombre de personnes actives dans la famille

Comme dans toutes les régions de Madagascar, à Marolambo, plus le nombre d’actifs au

sein de la famille est élevé, plus il y a une grande importance sur le niveau de son moyen

de production. En effet, les ménages possédant une grande superficie agricole requièrent

d’importante de mains d’œuvre. Ainsi, une exploitation qui possède un grand nombre

d’actifs agricoles peut mettre en valeur la totalité de ses terres. Le nombre de personne

actif contribue donc à l’augmentation de production et plus loin à l’amélioration de la

classe sociale.

- Vente de main d’œuvre

Le recours au salariat constitue pour les habitants de la Commune de Marolambo une

importante source de revenu. Le salariat agricole est généralement très important pour les

paysans dépourvus de moyens de production. En d’autres termes, ce critère est étroitement

lié à la pauvreté d’un ménage.

Capital (Nombre de zébus)

La possession de zébu constitue dans cette commune un indicateur principal de richesse

d’un ménage. Les ménages accordent beaucoup plus d’importance aux zébus dans la

stratégie de capitalisation. Mais, ils servent également de moyens de production. La

capitalisation en zébu est donc une forme d’assurance permettant aux paysans d’atténuer la

vulnérabilité en cas de situation difficile. Ainsi, plus le nombre de bétail est élevé, plus la

vulnérabilité d’un ménage est faible.

Autres

- Nombre d’enfants scolarisés

Le choix de critère a été basé à partir d’un diagnostic participatif axé sur l’étude du niveau

de pauvreté des ménages menés préalablement par le projet. En effet, la capacité d’un

ménage à scolariser ses enfants est considéré comme un signe de richesse compte tenu

Page 19: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

13

l’importance des dépenses liées à la scolarisation (salaire des instituteurs assuré par les

parents, achat fourniture scolaire, etc.).

- Nombre des personnes lettrées dans une famille

Le nombre élevé des personnes lettrées dans une famille constitue la marque du

développement d’une famille. D’où, le critère a été choisi.

Traitement statistique :

Classification Ascendante hiérarchique

Il s’agit de regrouper itérativement les individus, en commençant par le bas et en constituant

progressivement un arbre ou dendrogramme qui est une représentation graphique des

agrégations successives jusqu’à la réunion en une seule classe de tous les individus.

Analyse factorielle discriminante (AFD)

L’AFD est une méthode descriptive et explicative s’appliquant à des données quantitatives

sur lesquelles est déjà définie une typologie ou partition c’est-à-dire celle obtenue sous

CAH. En fonction des valeurs prises par les variables, l’analyse arrange de nouveau les

individus en spécifiant l’appartenance à un groupe. Elle détermine par la suite le groupe le

plus représentatif pour une observation à partir des valeurs des variables. Le Tableau n°1

représente les données quantitatives pour effectuer la typologie.

Tableau n°1 : Données quantitatives pour la typologie

Variables Taille

Men

Sup Rdmt Nbre

enf

scol

Lettrés PerSoud Quantité

riz

Produite Observations

Obs 1

Obs 2

Obs 3

Obs n

Source : Auteur, 2016

Taille Men : Taille ménage

Sup : superficie exploitée

Rdmt : rendement

Page 20: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

14

Nbre enf scol : nombre d’enfants scolarisés

Lettrés : nombre des personnes lettrées dans une famille

PerSoud : Période de Soudure

II.2.2.4 Analyse de la structure des ménages

Les informations collectées à partir de la fiche d’enquête, après restitution et apurement, ont

permis à l’établissement d’une matrice globale (Tableau n°2) présentant en ligne les

ménages et en colonne les différentes spéculations qu’ils exploitent pour générer des

revenus. Pour chaque type de spéculation, les revenus sont calculés à partir du volume de

production annuelle d’un ménage.

Tableau n° 2 : Matrice ménages/activité et calcul du revenu moyen de chaque activité

Ménages

/activités

Activité 1 Activité 2 Activité 3 Activité n

Ménage

1

Ménage

2

………

….

Ménage

i

………

Revenu

total

∑ activité 1de tous les

ménages

…………………

….

…………………

…..

∑ activité n de tous

les ménages

Revenu

moyen

=

…………………

…..

…………………

….

=

Source : Données d’enquête, 2016

La typologie précédemment obtenue permet de regrouper les ménages. La matrice globale a

été ainsi scindée en plusieurs matrices plus réduites. Cette phase conduit ensuite à une

représentation en histogramme des revenus moyens de chaque type de ménage.

Les variables retenues dans cette démarche sont les suivantes :

- Revenu issu de la production rizicole ;

- Revenu procuré par les autres cultures à savoir la production de manioc, maïs et

légumes ;

- Revenu généré par l’élevage comprenant l’élevage bovin, porcin, avicole et

pisciculture ;

- Revenu provenant de la vente de main d’œuvre ;

Page 21: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

15

- Revenu issu des autres activités qui regroupent la vente de bois de chauffe et le petit

commerce.

Le revenu étudié ici inclut toutes les imputations de charges par toutes les activités d’un

ménage (quantité de production totale annuelle pour les cultures et nombre de têtes

d’animaux pour l’élevage) avec la prise en compte de sa destination (auto

consommation, investissement ou vente) et avec déduction de coût de production. En

effet, malgré qu’il soit difficile d’avoir des chiffres exacts avant-projet concernant les

consommations intermédiaires, l’autoconsommation et les dépenses extra-agricoles des

ménages, le calcul du revenu a été élaboré avec tous ces calculs intégrés..

II.2.3 Démarche de vérification de la deuxième hypothèse : « Plusieurs

changements sont visibles au niveau des ménages agricoles grâce aux

services du projet »

II.2.3.1 Test de moyenne

Pour pouvoir évaluer le changement ou l’évolution des conditions de vie des ménages, le

test de comparaison des moyennes pour échantillons appariés a été choisi. En effet, le test t

pour échantillons appariés compare les sujets avec eux-mêmes. Ceci permet de détecter les

différences si elles existent bel et bien. Le test consiste en une comparaison des moyennes de

différents échantillons, en vue de savoir si la moyenne par rapport à la situation avant-projet

est identique ou non par rapport à celle après projet.

Deux hypothèses sont à émettre : l’hypothèse H0 du test spécifie que les moyennes sont

équivalentes contre celle H1 : celles du groupe cible sont significativement plus importantes.

Les deux échantillons sont constitués respectivement de N1= 102 individus avant-projet et

N2= 102 individus après projet. Les individus considérés pour ce test sont issus du même

groupe. Une ou des différences statistiquement significatives à partir du test de Student au

niveau des moyennes ont alors été imputées en faveur de l’intervention du projet sur les

ménages cibles.

Le test de Student bilatéral est ici utilisé, c’est-à-dire qu’on rejette l’hypothèse H0 au seuil

de marge d’erreur supérieur à 5%. Il est à remarquer qu’un test de normalité est effectué

avant de procéder à ce test de Student.

II.2.3.2 Importance de l’effet

Pour pouvoir mieux apprécier l’importance de la différence de moyenne, la taille de l’effet

est aussi à calculer. Cohen en 1988 démontre plusieurs façons de la calculer. Parmi ces

calculs figure le calcul de l’éta-carré (n2) partiel, qui est fourni par des techniques d’analyses

Page 22: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

16

multivariées. Par ailleurs, cet indice n’est pas disponible pour le test t Student, il a été donc

calculé manuellement suivant cette formule proposée par Yergeau en 201312

:

t : Valeur de t obtenue à partir du test t de Student N : Taille de l’échantillon

Le résultat de ce calcul varie entre 0 et 1 et les balises suivantes ont été élaborées par Cohen

en 1988 pour traduire l’ampleur des effets :

Tableau n°3 : Balise d’interprétation de l’éta-carré

Eta-carré Interprétation de l’effet

Autour de 0.01

Autour de 0.06

Autour de 0.14

Effet de petite importance

Effet de moyenne importance

Effet de grande importance

Source : Cohen, 1988

II.2.3.3 Typologie après la mise en place du projet

Les typologies sont utilisées pour pouvoir améliorer la dynamique du changement dans une

région (Doré, 2006). Ce concept qui a conduit à l’élaboration d’une seconde typologie de

classement dans le seul but de déterminer la situation des ménages après l’arrivée du

projet.en effet, la typologie nous permettra de de comparer les deux groupes mais aussi de

suivre l’évolution de ces même groupes dans le temps (AgEco, 2007).

Les critères de différenciation, les méthodes de différenciation sont les mêmes que celle

dutilisées pour la première typologie.

II.2.3.4 Analyse des changements après intervention de SOFA SPN

L’Analyse des Correspondances Multiples (ACM) est une méthode qui permet d’étudier

l’association entre plusieurs variables qualitatives. Elle conduit à une représentation

graphique sur lesquelles les proximités entre les catégories des variables qualitatives et les

individus sont visuellement observées. L’utilisation de cette méthode permet de synthétiser

les effets du projet. Une codification des variables s’avère donc être nécessaire pour

l’analyse (Tableau n°4).

12

Plus de détails sur le site : https://spss.espaceweb.usherbrook.ca/, le site francophone le plus complet sur SPSS 17, consulté le 02/11/2016, contenu du site conçu par Yergeau en 2013

Page 23: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

17

Tableau n°4 : Variables considérés pour l’ACM

Variables (Effets de SOFA SPN) Codes

Type d’engrais utilisé 0 : utilise mais faible quantité (Fumier)

1 : utilise du fumier quantité moyenne

2 : utilise du fumier en quantité suffisante et

en surplus le Guanomad

Utilisation sarcleuse 1 : Oui

2 : Non

Pratique de la Pisciculture 1 : Oui

2 : Non

Vente de Main d’œuvre 1 : Oui

2 : Non

Culture de riz sur Tanety 1 : Oui

2 : Non

Prise de décision 0 : Père

1 : Mère

2 : les deux

Cultures maraîchères 1 : Oui

2 : Non

Pratique de la culture sur brulis 1 : Oui

2 : Non

Accès aux services de la santé 1 : Oui

2 : Non

II.3 Limites et difficulté de l’étude

II.3.1 Limite de l’approche sans contrefactuel

A défaut d’information initiale, l’approche avec une utilisation d’une population témoin

(groupe de comparaison) ou approche avec contrefactuel n’est pas pris en compte dans ce

travail. Cette étude ne s’intéresse qu’à la comparaison de la situation avant la mise en place

du projet et la situation actuelle des ménages participants (Rambolarimanana, 2015). Ce qui

constitue une limite car elle ne permet pas d’isoler nettement les effets issus du programme.

D’autres évènements peuvent être survenus simultanément. La relation de causalité n’est

plus pertinente en ce sens13

. Selon Gertler et al. (2011) et Vera (2013), une évaluation

d’impact requiert à la fois un groupe de traitement et un groupe de comparaison analogue

pour mieux apprécier les résultats. En effet, il est peu probable, sans une situation de

référence avant-projet, de trouver des ménages non bénéficiaires qui ont des caractéristiques

avant-projets similaires à celles des ménages traités si bien que cette évaluation finale.

13

Les facteurs externes susceptibles de contribuer une différence entre la situation avec et sans projet ne sont pas éliminer.

Page 24: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

18

II.3.2 Limite sur le champ d’étude

Le terme « impact » n’est pas pris en compte dans la présente étude. En effet, cette étude se

porte essentiellement sur l’appréciation des changements immédiats et finaux apportés par le

projet au niveau des populations concernées. Ce qui constitue une limite en excluant le

terme « impact » car l’impact inclut le changement et aussi les répercussions perçues par les

bénéficiaires directs de l’action mais aussi le groupe d’appartenance de l’individu et son

milieu de vie (Graugnard, 1999). Ces mêmes auteurs stipulent aussi que pour mieux

apprécier les changements qui demeurent, l’évaluation de l’impact n’est évidente qu’après

deux ans voire même cinq ans après la fin du programme.

II.3.3 Difficultés

Les limites se portent surtout au niveau de la collecte de données par rapport à la

disponibilité des ménages à enquêter (Rambolarimanana, 2015). De plus, la plupart des

ménages n’arrivent pas quantifier la production obtenue pour certaines spéculations car ils

n’effectuent pas le pesage de leur récolte. Les unités locales ont donc été utilisées pour

pouvoir estimer la valeur approximative de la production. Il existe aussi des cas où certaines

personnes sont réticentes pour l’enquête. Le nombre et la liste de tous les bénéficiaires du

projet ne sont pas disponibles à cause de non fiabilité des données des agents de terrain

(Rakotoarisoa, 2013).

Page 25: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

19

III. RESULTATS

III.1 Caractérisation des ménages avant l’installation du projet

III.1.1 Selon la statistique descriptive

Le Tableau n°5 montre les résultats détaillés de la statistique descriptive des caractéristiques

la population de la Commune de Marolambo avant la mise en place du projet.

Tableau n°5 : Résultats de la statistique descriptive des ménages.

Variable Minimum Maximum Moyenne Ecart-type

Taille ménage 2,000 15,000 8,059 3,227

Superficie 9,000 200,000 69,206 37,990

Quantité riz / an 50,000 3350,000 1189,588 776,013

Rendement 0,500 2,000 1,194 0,349

Bœufs 0,000 6,000 2,176 1,576

Porcs 0,000 12,000 2,451 2,593

Poules 1,000 25,000 8,578 4,998

Actifs /ménage 1,000 10,000 4,216 1,993

Enfants scolarisés 0,000 5,000 2,216 1,383

Lettrés 2,000 10,000 4,314 1,729

Revenu riz 55000,00 4020000,00 1380235,29 941918,40

Revenu autres cultures 195000,00 1750000,00 602156,86 311303,95

Revenu élevage 50000,00 750000,00 406421,56 202088,57

Revenu total 780000,0 5750000,0 2388813,725 1282065,827

Source : Données d’enquête, 2011

Selon les résultats présentés dans le Tableau n°5, les ménages dans la Commune de

Marolambo possède les caractéristiques ci-dessous :

Les ménages sont en moyenne au nombre de 8 personnes par famille avec au

minimum 2 personnes et 15 personnes au maximum ;

Par rapport à la superficie de terrain exploitée, une famille possède en moyenne 69

ares de terres avec 9 ares jusqu’à 200 ares pouvant être exploités.

Pour le rendement, la moyenne est d’environ 1,1 tonne à l’hectare avec certains

ménages qui font 0,5 t/ha allant jusqu’à 2t/ha ;

Concernant l’élevage, une famille peut posséder ou pas d’animaux : pour les bœufs

le nombre varie de 0 à 6, les porcs de 0 à 12, les poules de 1 à 25.

Page 26: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

20

Par rapport aux enfants scolarisés, dans une famille, cela peut aller de 0 à 5enfants.

Les revenus gagnés par une famille peuvent varier au total entre un intervalle de

780 000 Ariary à 5 750 000 Ariary par année. Avec une moyenne de 2 388 813

Ariary pour chaque année.

III.1.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donné par la Banque

Mondiale

Selon la référence mise en place par la Banque Mondiale en 2008, le seuil de pauvreté est

fixé à 1,25 dollars ou 2 500Ariary par personne par jour. Selon le résultat de la statistique

descriptive effectué, une personne peut gagner environ 293 Ariary à 3903 Ariary par jour,

cela constitue un grand écart entre le minimum et le maximum. De plus, après calcul, seuls

10,78% des ménages enquêtés arrivent à vivre en dessus de ce seuil avec le reste à 89,21%

vivent tous en dessous de 1,25 dollars. Ce qui prouve donc que la plupart des familles sont

dans une situation de pauvreté extrême. Tout ceci est résumé dans le Tableau n°6.

Tableau n° 6 : Statistique descriptive selon la référence de la Banque Mondiale

Statistique

Nb.

d'observations Minimum Maximum

1er

Quartile Médiane

3ème

Quartile Moyenne

Référence 102 293,05 3902,77 483,71 589,21 1132,45 1023,25

Source : Donnée d’enquête, 2011

III.1.3 Résultats de la typologie avant l’arrivée du projet

III.1.3.1 Résultat de l’analyse sous la Classification ascendante hiérarchique

(CAH)

L’analyse multi variée a permis de répartir les ménages enquêtés dans la zone d’étude en 3

types distincts. En effet après la classification ascendante hiérarchique qui a déterminé le

nombre de classe le reclassement par AFD a affiné les trois classes obtenues. (Détails en

Annexe n°1)

La Figure n°2 ci-après montre le résultat classifiant les ménages fournis par la CAH, illustré

par la dendrogramme.

Page 27: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

21

Figure n°2 : Dendrogramme obtenu sous CAH

Source : Calculs à partir des données d’enquête, 2016

III.1.3.2 Résultats de l’Analyse Factorielle Discriminante

La CAH a permis de classifier les différents individus en trois classes. Ensuite, l’Analyse

Factorielle Discriminante (AFD) a permis de représenter les classes dans les axes de

l’analyse factorielle. La Figure n°3 montre le résultat de reclassement effectué par AFD.

Cela nous donne comme résultat le classement et l’affectation finale des ménages selon les

variables choisies comme critère de différenciation. La figure montre ici la projection des 11

variables et la Figure n°4 les observations ou ménages sur les axes factoriels.

D’après le premier cercle dans la Figure n°3, il y a une corrélation entre les variables taille

de ménage et nombre de personne actif. Ces 2 variables sont proches l’un de l’autre don si la

taille des ménages varie, le nombre de personne active varie également. Par ailleurs, ils sont

presque proche du cercle donc ce sont les variables les moins significatifs.

Par contre, les autres variables Sprf_avp, rdmt_avp, Bov_avp, Poule_avp, Porc_avp et

Qtérizan_avp, PerSoud_avp tendent à se rapprocher de la périphérie du cercle de

corrélation. Ces 6 variables sont les plus significatives pour la discrimination des classes. La

production de riz, la plus éloignée du centre est la plus discriminante suivi de la variable

superficie de terrain exploitée.

0

5E+13

1E+14

1,5E+14

2E+14

2,5E+14

Dis

sim

ilari

Dendrogramme

Page 28: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

22

Figure n°3 : Graphe de corrélation variables / facteurs

Figure n° 4 : Affectation AFD

Source : Données d’enquête, 2016

Après l’AFD, trois types de classes sont obtenues : le Type 1, le Type2 et le Type 3. Les

rapprochements des individus entre eux montrent que le Type 1 et 2 sont plus homogène

comparés au Type 3.

Taille_Men_avp

Sprf_avp

Qtérizan_avp

rdmt_avp

dstion_avp

Bov_avp

Porc_avp

Poule_avp

NbActifs_avp

Enfsco_avp

Lettrés_avp

-1

-0,75

-0,5

-0,25

0

0,25

0,5

0,75

1

-1 -0,75 -0,5 -0,25 0 0,25 0,5 0,75 1

F2 (

2,6

6 %

)

F1 (97,34 %)

Variables (axes F1 et F2 : 100,00 %)

1

2

3

-8

0

8

-17 -13 -9 -5 -1 3 7 11 15 19 23 27 31 35 39F2 (

0,7

6 %

)

F1 (99,24 %)

Observations (axes F1 et F2 : 100,00 %)

Type 1

Type 2

Type 3

Barycentres

PerSoud_avp

Taille_Men_avp : taille ménage

PerSoud_avp :

Durée période de

soudure

Sprf_avp : Superficie

Qtérizan_avp : Quantité riz/ an

rdmt_avp : Rendement

Bov_avp : Bovin

Porc_avp : Porc

Poule_avp : Poule

NbActifs_avp :

Nombre de

personnes actives

Enfsco_avp : Enfants Scolarisés

Lettrés_avp : Personnes lettrées

Page 29: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

23

Le Tableau n°7 résume l’effectif, les proportions ainsi que les caractéristiques respectives

des ménages.

Tableau n° 7 : Typologie et caractéristique des ménages

Codages

Classe \ Variable Type 1 Type 2 Type 3

Effectifs 55 31 16

Proportion 54 30 16

Taille_Men_avp taille ménage 10 6 6

Sprf_avp Superficie (ares) 39 61 141

Qtérizan_avp

Quantité riz/ an

(kg) 563 920 2816

PérSoud_avp

Durée période de

soudure (mois) 5,6 2,5 0,5

rdmt_avp Rendement (t/ha) 1,2 1,5 2

Bov_avp Bovin 1 3 5

Porc_avp Porc 1 2 8

Poule_avp Poule 6 10 16

NbActifs_avp

Nombre de

personnes actives 5 3 3

Enfsco_avp

Nombre d’enfants

scolarisés 1 2 3

Lettrés_avp

Nombre de

personnes lettrées 3 4 5

Source : Données d’enquête, 2016

Le reclassement par AFD montre que 55 ménages sont classifiés dans le Type 1 soit 54%,

31 ménages pour le Type 2 soit 30% et 16 ménages pour le Type 3 avec 16%.

Les analyses de coordonnées et contributions des variables ainsi que des observations ont

permis de caractériser les types de ménages comme suit :

Type 1 : les ménages vulnérables

Le Type 1 est considéré comme le groupe des ménages vulnérables. Ce type comprend les

exploitants qui n’arrivent pas à subvenir à leur besoin en riz c’est-à-dire que la production

est insuffisante pour le nombre de bouche à nourrir. La production de riz par année et en

Page 30: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

24

moyenne de 425 kg avec une superficie de rizière allant jusqu’à 35 ares par famille. Le

rendement agricole est assez médiocre avec 0,9 tonne à l’hectare. Avec un effectif moyen de

10 personnes par ménages, le nombre d’enfants scolarisés est au nombre de 1. Il préfère

pour cela subvenir sa famille par le salariat journalier c’est-à-dire la vente de main d’œuvre

quand la période de soudure arrive. Les animaux d’élevage sont généralement faibles en

nombre avec une tête de zébu, un porc et 6 poules. En somme, ce type n’accorde pas trop

d’attention pour l’éducation mais juste pour les moyens qui peuvent subvenir à leurs besoins

quotidiens comme nous le pouvons le constater ici en riz. En effet le taux de scolarisation est

évalué à 20% et 3 personnes sur 10 savent lire et écrire soit 33%. De plus, la période de

soudure dure 5,6 mois en moyenne ce qui est assez long.

Type 2 : les ménages de la classe moyenne

Le Type 2 regroupe les ménages qui ont une production moyenne rizicole de 920 kg par an

avec un rendement moyen de 1 tonne à l’hectare. La période de soudure dure environ 2,5

mois par année. Cette catégorie de famille arrive à subvenir à ses besoins en riz pendant une

année. Le riz produit est donc destiné à l’autoconsommation. Une famille peut comporter

jusqu’à 6 personnes en moyenne. Le nombre d’enfants scolarisés est de 2 c'est-à-dire

environ 70 % de ces derniers sont vont à l’école et 4 personnes sur 6 sont lettrés soit 67%.

Dans cette classe, les animaux d’élevage sont comptabilisés comme suit 2 têtes de zébu, 10

poules et 2 porcs.

Type 3 : les ménages aisés

Le Type 3 est caractérisé par une production très importante de riz avec 2816 kg de riz par

an. Ils exploitent environ 141 ares de leur rizière avec un rendement moyen de 2t/ha. La

taille de ménage peut aller jusqu’à 6 personnes. La période de soudure est assez courte par

rapport aux autres classes avec une durée de 0,5 mois soit 15 jours par an en moyenne. De

plus, la production rizicole est destinée à la consommation et ainsi qu’à la vente. En effet,

plus de 90% des enfants dans ce groupe peuvent aller à l’école, soit 3 enfants. 83% des

personnes savent lire et écrire avec 5 personnes sur 6 dans un ménage en moyenne. Dans ce

type de ménage, il n’y presque pas de vente de main d’œuvre et ils disposent 5 têtes de

zébus avec 8 porcs et 16 poules qui contribuent à la génération de revenus.

III.1.4 Structure des revenus du ménage

Le calcul des revenus moyens qui proviennent de chaque activité a permis d’établir une

matrice de revenus pour chaque type de ménages. Les figures qui suivent issues de la

Page 31: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

25

matrice (énoncé dans les matériels et méthodes p.14) illustrent la structure du revenu annuel

des 3 catégories de ménages.

III.1.4.1 Ménages Type 1 : classe vulnérable

L’histogramme représenté par la Figure n°5 montre la structure du revenu moyen généré par

chaque activité pour les ménages de Type 1.

Figure n° 5 : Revenus annuels des ménages Type 1

La production rizicole (Revriz_avp) génère un revenu de 354 256 Ar/an soit 28% du revenu

total. Cette valeur est assez faible par rapport aux autres classes. Ensuite, il y a l’élevage qui

génère 201 818 Ar et le revenu généré par les autres cultures avec en moyenne 247 636 Ar

(18%). Par rapport aux autres groupes, le revenu généré par le salariat agricole

(Rev_Vmo_avp) est assez élevé estimé en deuxième place avec une moyenne à 263 727

Ar/an soit 25% du revenu total donc le quart. Le revenu généré par les autres activités sont

aussi élevées par rapport aux autres classes soit 13% du revenu total avec un montant de

160 000 Ar. En vue de combler les besoins annuels de la famille, elle a donc recours à la

vente de main d’œuvre. Si le revenu est partagé par ménage, une personne gagne en

moyenne 340 Ar par jour. Cette valeur est très inférieure comparée à la référence de la

Banque Mondiale qui est à 1,25 dollars.

III.1.4.2 Ménages Type 2 : classe moyenne

Les revenus moyens générés par les activités des ménages du Type 2 sont représentés par la

Figure n°6.

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1400000-Rev_pisc : Revenu

pisciculture

-Revriz : revenu riz

-Rvaut : revenu autres

activités

-Rev_Vmo : Revenu

vente de main d’œuvre

-Revautcult : revenu

autres cultures que le riz

-Revel : revenu élevage

Revtot : revenu total

Page 32: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

26

-Rev_pisc : Revenu

pisciculture

-Revriz : revenu riz

-Rvaut : revenu autres

activités

-Rev_Vmo : Revenu

vente de main d’œuvre

-Revautcult : revenu

autres cultures que le riz

-Revel : revenu élevage

Revtot : revenu total

Figure n° 6 : Revenus annuels des ménages Type 2

Le riz constitue également la première source de revenu de ces ménages Type 2 avec une

valeur estimée à 1 039 703 Ar en une année soit 43% du revenu total donc presque la moitié

de leur revenu provient de la production rizicole. Les autres cultures et l’élevage génèrent à

leur tour un revenu de 520 000Ar/an chacun. Après calcul, donne 22% donc tous les deux en

deuxième position. Enfin, les activités extra agricoles comme le salariat agricole est assez

faible, avec un montant de 159 000 Ar par année soit 7% du revenu total, de même que celui

généré par les autres activités soit 6%. La période de soudure ne dure que 2 mois d’où la

faiblesse du revenu issu du salariat agricole. Il est à noter que les ménages qui ne peuvent

pas faire de métayage ou fermage se penchent surtout à ces dernières activités.

Enfin, les ménages qui figurent dans ce Type 2 génèrent un revenu total de 2 247 000 Ar en

une année soit 1 100 Ar par personne par jour.

III.1.4.3 Ménages Type 3 : classe aisée

La Figure n°7 montre un aperçu du revenu moyen générés à partir des diverses activités des

ménages Type 3.

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

Page 33: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

27

-Rev_pisc : Revenu

pisciculture

-Revriz : revenu riz

-Rvaut : revenu autres

activités

-Rev_Vmo : Revenu

vente de main d’œuvre

-Revautcult : revenu

autres cultures que le riz

-Revel : revenu élevage

-Revtot : revenu total

Figure n°7 : Revenus annuels des ménages Type 3

Comme vue ci-dessus, le riz est aussi la première source de revenu de ces ménages Type 3

avec 2 988 750 Ar par an soit 65%. Plus de la moitié du revenu total provient donc de la

riziculture. Cette somme permet largement aux familles d’épargner ainsi que d’investir dans

d’autres activités. Le revenu issu des autres cultures vient en seconde place avec une somme

de 1 065 625 Ar qui est assez considérable avec un taux de 23%. En dernier lieu, il y a celui

de l’élevage qui a une valeur moyenne égale à 525 000 Ar/an avec un pourcentage de 11%.

Comme particularités de ces ménages Type 3, ils ne pratiquent presque pas de salariat

agricole donc aucun revenu n’est généré pour cette activité. Comme le montre la Figure n°7,

les ménages Type 3 ne déploient pas d’important effort pour les activités non agricoles

(Revaut).

En somme, la recette totale engendrée par un ménage dans cette Classe 3 est de 4 579 375

Ar par an soit un revenu de 2 600 Ar par personne par jour ce qui atteint déjà l’idéal de la

Banque Mondiale qui est de 1,25 dollars par personne par jour (2 500 Ar).

III.2 Effets du projet SOFA SPN sur les différentes catégories de ménages

III.2.1 Effet sur la production de riz

Le Tableau n°8 montre les résultats du test de Student sur la production rizicole des

ménages de chaque classe.

0500000

100000015000002000000250000030000003500000400000045000005000000

Page 34: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

28

Tableau n°8 : Test comparaison de moyenne sur la production rizicole

Classe

Paires de

variables

différence

appariés

T ddl

Sig.

(bilatérale) n2

Importance de

l'effet Moyenne

Ecart

type

Ménage

Type 1

Sprf_avp -

Sprf_app

16 27 -4,36 54 ,000

0,26

Grande

importance

Qtérizan_avp

-

Qtérizan_app

394 594 -4,93 54 ,000

0,31

Grande

importance

rdmt_avp -

rdmt_app

0,11 0,13 -4,95 54 ,000

0,31

Grande

importance

PérSoud_avp

-

PérSoud_app

1,2 1 6,35 54 ,000

0,43

Grande

importance

Ménage

Type 2

Sprf_avp -

Sprf_app

50 41 -6,71 30 ,000

0,59

Grande

importance

Qtérizan_avp

-

Qtérizan_app

879 808 -6,061 30 ,000

0,54

Grande

importance

rdmt_avp -

rdmt_app

1 0 -12,58 30 ,000

0,84

Grande

importance

PérSoud_avp

-

PérSoud_app

0 ,4 0 4,625 30 ,000

0,41

Grande

importance

Ménage

Type 3

Sprf_avp -

Sprf_app

29 32,41 -3,51 15 ,003

0,29

Grande

importance

rdmt_avp -

rdmt_app

0 ,1 0,12 -15,00 15 ,000

0,88

Grande

importance

PérSoud_avp

-

PérSoud_app

-0,73 0,291 10,08 15 ,000

0,77

Grande

importance

Source : Données d’enquête, 2016

App : après projet ; avp : avant projet ; rdmt : rendement ; Qtérizan : quantité riz par année ;

PérSoud : période de soudure ; Sprf : superficie terrain cultivée.

D’après les résultats du test, un progrès remarquable est constaté. En effet, la production de

riz, le rendement ainsi que la superficie exploitée présentent une signification bilatérale

inférieure au seuil de signification alpha de 5%. Ce qui signifie donc qu’il y a une différence

significative entre la situation avant-projet et après projet pour les trois types de ménages.

De plus la période de soudure a diminué car la différence des moyennes est positive 1,2

mois pour les ménages de Type 1, 0,4 mois pour le Type 2 et 0,73 mois pour le Type 3. Pour

les autres variables, il y a une augmentation. Par rapport à l’éta-carré, la valeur observée est

supérieure à 0,14 donc pour toutes les variables, un effet de grande importance est remarqué.

Page 35: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

29

III.2.2 Effet sur l’effectif des animaux d’élevage

La différence du nombre d’animaux d’élevage avant et après projet est illustrée par le

Tableau n°9.

Tableau n° 9 : Test de Student sur l’effectif des animaux d’élevage

Classe

Paires de

variables

différence

appariés

t ddl

Sig.

(bilatérale) n2 Importance de l'effet Moyenne

Ecart

type

Ménage

Type 1

Bov_avp -

Bov_app

1 1 -5,57 54 ,000

0,37 Grande importance

Porc_avp -

Porc_app

1 1 -6,09 54 ,000

0,41 Grande importance

Poule_avp

-

Poule_app

3 3 -8,98 54 ,000

0,6 Grande importance

Ménage

Type 2

Bov_avp -

Bov_app

1 1 -4,004 30 ,000

0,34 Grande importance

Porc_avp -

Porc_app

3 2 -7,685 30 ,000

0,66 Grande importance

Poule_avp

-

Poule_app

4 3 -7,810 30 ,000

0,66 Grande importance

Ménage

Type 3

Bov_avp -

Bov_app

1,62 1,628 -3,993 15 ,001

0,23 Grande importance

Porc_avp -

Porc_app

1,68 1,740 -3,878 15 ,001

0,22 Grande importance

Poule_avp

-

Poule_app

3,18 3,188 -4,000 15 ,001

0,23 Grande importance

Source : Données d’enquête, 2016

App : après projet ; avp : avant projet ; Bov : bovin

Selon le test de Student, il y a une différence significative observée aussi sur l’effectif des

bœufs avec un écart du nombre d’une tête, de même que pour les porcs pour les 3 ménages.

Pour le nombre de poules, il y a une augmentation de trois têtes en moyenne. Les

significations bilatérales observées sont toutes inférieures au seuil de signification de 5%.

De plus, la valeur de n2

est supérieure à 0,14 donc un effet de grande importance est observé.

Page 36: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

30

III.2.3 Effet sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées

L’écart du nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées sont représentés par le Tableau

n°10 :

Tableau n° 10 : Test de Student sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées

Classe

Paires de

variables

différence

appariés

t ddl

Sig.

(bilatérale) n2 Importance de l'effet Moyenne

Ecart

type

Ménage

Type 1

Enfsco_avp

-

Enfsco_app

0,600 1,781 -2,499 54 ,016

0.20 Grande importance

Lettrés_avp

-

Lettrés_app

0,400 1,523 -1,948 54 ,057

Non significatif

Ménage

Type 2

Enfsco_avp

-

Enfsco_app

1 1 -7,178 30 ,000

0,62 Grande importance

Lettrés_avp

-

Lettrés_app

0,12 1 -,634 30 ,531

Non significatif

Ménage

Type 3

Enfsco_avp

-

Enfsco_app

1 1,204 -3,737 15 ,002

0,31

Grande importance

Lettrés_avp

-

Lettrés_app

2 2,190 -2,854 15 ,012

0,21

Grande importance

Source : Données d’enquête, 2016

App : après projet ; avp : avant projet ; Enfsco : nombre d’enfants scolarisés ; Lettrés : nombre de

personnes lettrées

Concernant le nombre d’enfants scolarisés et des personnes lettrées, le seuil de signification

est inférieur à la signification bilatérale pour les ménages de Type 1 donc il n’y a pas de

différence pour significative constatée. Par contre, pour les ménages Type 2 et 3, une

différence significative est observée avec un éta-carré largement supérieur à 0,14. Donc

l’effet est spécifié de grande importance pour ces deux types de ménages.

Page 37: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

31

III.2.4 Evaluation du revenu des ménages de chaque classe

Elle se porte sur l’évaluation du revenu des ménages Type 1, Type 2 et Type 3.

III.2.4.1 Evaluation du revenu des ménages Type 1

a) Evolution des revenus générés par activité

La Figure n°8 illustre l’évolution des revenus dégagés par chaque

activité pratiquée avant et après la mise en place du projet SOFA

SPN.

Figure n°9 : Evolution des revenus annuels des ménages Type 1

Cette figure montre une nette évolution des revenus issus des autres cultures

(Revautcult), de la production rizicole (Revriz) et ceux générés par l’élevage (Revel)

avant et après projet. Ce même résultat est observé également sur le revenu total avec

une augmentation de 20%, soit un revenu total annuel de 1 480 000 Ar par an. De plus,

une nouvelle activité apparaît qui est la pisciculture. Cette dernière génère un revenu de

100 000 Ar en moyenne chaque année. Comme remarque, le revenu issu de la vente de

main d’œuvre a diminué de 100 000 Ar pour une année en moyenne. Une large

différence est aussi observée sur le revenu issu des activités extra agricoles (Revaut)

avec une augmentation de 40 000Ar.

b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets

Le Tableau n°11 montre le résultat du test de comparaison de moyenne des ménages Type 1.

0200000400000600000800000

1000000120000014000001600000

avant après

-Rev_pisc : Revenu

pisciculture

-Revriz : revenu riz

-Rvaut : revenu autres

activités

-Rev_Vmo : Revenu

vente de main d’œuvre

-Revautcult : revenu

autres cultures que le riz

-Revel : revenu élevage

Revtot : revenu total

Page 38: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

32

Tableau n° 11 : Test de Student sur les revenus des ménages Type 1

Paires de

variables

différence appariés

t ddl

Sig.

(bilatérale) n2 Taille de l'effet Moyenne

Ecart

type

Revriz_avp -

Revriz_app

550492 872116 -4,68 54 ,000

0,29

Grande importance

Revaut_avp

-

Revaut_app

39200 56350 -2,5 54 0,01

0,08 Moyenne importance

Rev_Vmo_avp -

Rev_Vmo_app

-115000 97311 8,76 54 ,000

0,59

Grande importance

Revautcult_avp -

Revautcult_app

92545 121155 -5,66 54 ,000

0,37

Grande importance

Revel_avp -

Revel_app

112273 123779 -6,73 54 ,000

0,46

Grande importance

Revtot_avp -

Revtot_app

754674 1178336 -4,75 54 ,000

0,29

Grande importance

Source : Données d’enquête, 2016

Après avoir effectué le test t, toutes les valeurs observées sur la signification bilatérale sont

supérieures au seuil de signification alpha 5%. Il y a donc une différence significative sur le

revenu procuré par la riziculture, les autres cultures ainsi que celui de l’élevage. Par contre

bien qu’il y ait une large différence, il est à remarquer que pour le revenu généré par la vente

de mains d’œuvre a largement diminué car la différence de moyenne est négative estimée à

115 000 Ar. De plus les valeurs de l’éta-carré sont largement supérieures à 0,14 donc les

effets sont qualifiés de grande importance selon la balise de Cohen. Pour le revenu procuré

par les autres activités, l’éta-carré est à 0,08 donc l’importance de l’effet est moyenne et une

augmentation est donc constatée.

III.2.4.2 Evaluation du revenu des ménages Type 2

a) Evolution des revenus générés par activité

La comparaison des gains issus des différentes activités avant et après intervention du projet

SOFA SPN de ménages de classe moyenne est illustrée par la Figure n° 9 .

Page 39: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

33

Figure n°9 : Evolution des revenus annuels des ménages

Type 2

Un progrès remarquable est constaté pour toutes les activités pratiquées (sauf pour la vente

de main d’œuvre). Cette figure montre une nette augmentation du revenu total après

l’arrivée de SOFA SPN. Le taux d’augmentation est estimé à 58% avec un revenu total

annuel de 3 559 929 Ar ou 1648,11 Ar par personne par jour. La nouvelle activité qui est la

pisciculture génère un revenu de 250 000 Ar en moyenne. Pour le revenu issu des autres

cultures, une moindre différence est observée juste 90 000Ar en moyenne. De même que

pour le revenu issu des autres activités, il y a une augmentation de 45 000 Ar entre les deux

périodes.

b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets

Le Tableau n°12 représente le résultat du test de comparaison de moyenne des ménages

Type 2.

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

3500000

4000000

4500000

avant après

-Rev_pisc : Revenu

pisciculture

-Revriz : revenu riz

-Rvaut : revenu autres

activités

-Rev_Vmo : Revenu

vente de main d’œuvre

-Revautcult : revenu

autres cultures que le riz

-Revel : revenu élevage

Revtot : revenu total

Page 40: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

34

Tableau n°12 : Test de Student sur le revenu des ménages Type 2

Paires de

variables

différence appariés

t ddl

Sig.

(bilatérale) n2

Importance

de l'effet Moyenne Ecart type

Revriz_avp -

Revriz_app

1324655 1086671 -6,78 30 ,000

0,6

Grande

importance

Revaut_avp

-

Revaut_app

45 523 90 250 -2,2 30 0,04

0,08

Moyenne

importance

Rev_Vmo_avp

-

Rev_Vmo_app

50323 109163 2,56 30 ,016

0,18

Grande

importance

Revautcult_avp

-

Revautcult_app

67742 138773 -2,71 30 ,011

0,19

Grande

importance

Revel_avp -

Revel_app

318387 326467 -5,43 30 ,000

0,49

Grande

importance

Revtot_avp -

Revtot_app

1670139 1442870 -6,44 30 ,000

0,57

Grande

importance

Source : Données d’enquête, 2016

Le Tableau n°12 montre que la majorité des significations bilatérales sont inférieures au

seuil de signification alpha 0,05. Elle est très remarquable sur l’éta-carré du revenu issu de

l’élevage qui est à 0,49. Cette valeur est largement supérieure à 0,14 selon les intervalles de

Cohen. Pour toutes les variables, les effets qualifiés sont de grande importance. Pour les

revenus issus de la vente de main d’œuvre, cela a diminué de 50 323 Ar. Par contre, pour les

autres variables, il y a une augmentation.

III.2.4.3 Evaluation du revenu des ménages Type 3

a) Evolution des revenus générés par activité

La Figure n°10 ci-après présente la différence de revenu générée par les diverses activités

avant et après projet pour les familles de type aisé.

Page 41: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

35

Figure n°10 : Evolution des revenus annuels des ménages

Type 3

Cette figure indique bien des différences distinctes entre le gain avant et après intervention

du projet au niveau du revenu issu du riz (Revriz) et élevage (Revel). En général, une

amélioration du revenu total annuel est observée avec un taux de 50% soit un total de

6 830 237 Ar. Par jour une personne gagne donc 3 163 Ar. La pisciculture qui est une

nouvelle activité génère un revenu de 450 000 Ar en moyenne par année. De plus la figure

confirme l’absence de revenu provenant de la vente de main d’œuvre dans cette classe

sociale. Il est aussi à remarquer qu’il n’y a pas de différence visible sur le revenu généré par

les autres activités.

b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets

Le Tableau n°13 représente les résultats du test de comparaison de moyenne pour les

ménages Type 3.

0

1000000

2000000

3000000

4000000

5000000

6000000

7000000

8000000

avant après

-Rev_pisc : Revenu

pisciculture

-Revriz : revenu riz

-Rvaut : revenu autres

activités

-Rev_Vmo : Revenu

vente de main d’œuvre

-Revautcult : revenu

autres cultures que le riz

-Revel : revenu élevage

Revtot : revenu total

Page 42: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

36

Tableau n° 13 : Test de comparaison de moyenne pour les ménages Type 3

Paires de

variables

différence appariés

t ddl

Sig.

(bilatérale) n2

Importance

de l'effet Moyenne Ecart type

Revriz_avp -

Revriz_app

-908775 49650,045 -73,2 15 ,000

0,99

Grande

importance

Revaut_avp

-

Revaut_app

-8 270 125228,200 -1,24 15 ,075

Non

significatif

Revautcult_avp

-

Revautcult_app

-46875 135976,407 -1,37 15 ,188

Non

significatif

Revel_avp -

Revel_app

-600000 296085,573 -8,1 15 ,000

0,68

Grande

importance

Revtot_avp -

Revtot_app

-1805650 385351,195 -18,7 15 ,000

0,92

Grande

importance

Source : Données d’enquête, 2016

Par rapport à ces résultats, il est à remarquer que la plupart des variables possèdent un p-

value inférieur au seuil de signification alpha. Donc une différence significative est observée

sur les revenus issus du riz et de l’élevage. Par contre, il est à remarquer que pour les

revenus générés par les autres cultures, aucune différence n’est visible car alpha est inférieur

à sa p-value. Concernant les effets, ils sont tous qualifiés de grande importance pour les

revenus sur le riz ainsi que le revenu issu de l’élevage car l’état carré a une valeur supérieure

à 0,14. L’effet est en pour cela très considérable sur le revenu issu du riz avec un n2=0,99.

III.2.5 Effets constatés par les ménages

La Figure n°11 montre les effets induits par le projet SOFA SPN pour les trois types de

ménages.

Page 43: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

37

Figure n° 11 : Affectations des variables suivants les axes F1 et F2

Pratiquesurbr : Pratique de la culture surbrûli

Mais : culture de maïs

Manioc : culture de manioc

Pisclt : Pisciculture

Type : type d’engrais utilisé

Destion : destination du produit

Santé : accès aux infrastructures sanitaires

Trtmtanx : traitements des animaux

Type : classe des ménages

Riztan : pratique de la riziculture sur tanety

Pdécision : prise de décision

Légumes : culture de légume

D’après la Figure n°11, les variables associées au Type 1 sont les suivantes : dstion_app-3,

ce qui signifie que pour les ménages de la classe aisée le riz est destiné à la fois à

l’autoconsommation et à la vente. Les décisions au niveau de la famille sont prises par le

père et la mère (Pdecision_app-2). Ce type de ménage utilise à la fois du fumier et de

Guanomad comme engrais (type_app-3). Comme nouvelle pratique, ces familles ont aussi

adoptés la pisciculture (Pisclt_app-1,) et la culture de légumes (legumes-1). Ils ont aussi pu

investir dans l’achat de nouveaux matériels agricoles comme la sarcleuse (Utlstsarcl_app-1).

Certains ont aussi confirmés avoir un surplus pour les besoins sanitaires (Santé-1).

Pour les membres du Type 2, le graphique montre que grâce aux activités du projet, ils

peuvent bien traités ces animaux d’élevage avec les vaccins (Trtmtanx-1). Comme nouvelle

activité, ils pratiquent de la riziculture sur les Tanety (Riztan-1). Les cultures surbrulis ne

type_app-1

type_app-2

type_app-3

Pdecision_app-1

Pdecision_app-2

Trtmtanx_app-1

Manioc_app-1

Legumes_app-0

Legumes_app-1

Riztan_app-0

Riztan_app-1

Mais_app-1

Utlstsarcl_app-0

Utlstsarcl_app-1

Pratiquesurbr_app-0

Pratiquesurbr_app-1

Pisclt_app-0

Pisclt_app-1

venteMO_app-0

venteMO_app-1

dstion_app-2

dstion_app-3

-1,5

-0,5

0,5

-1 0 1 2 3

F2

(7,8

0 %

)

F1 (82,04 %)

Graphique symétrique des variables(axes F1 et F2 : 89,83 %)

Série1

Type-1 Type-2

Type-3

Santé-1

Santé-0

Page 44: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

38

sont plus pratiquées par cette famille et les cultures sont surtout destinées à

l’autoconsommation.

Quant au ménage Type 3, par rapport aux variables observées dans la Figure n°11,

Pdecision_app-0, Pisclt_app-0, Utlstsarcl_app-0, Santé-0, aucun effet n’est constaté. Le chef

de famille est le père et ces ménages n’utilisent pas de nouveaux matériels agricoles pour

améliorer la production agricole

III.2.6 Classement des ménages après adhésion au projet

L’introduction des activités effectuées par le projet SOFA SPN a engendré des changements

au niveau des caractéristiques de chaque classe sociale. Cette étape vise à caractériser cette

évolution après l’adhésion aux projets.

Le Tableau n°14 montre les résultats des traitements statistiques (CAH et AFD) après

intervention de SOFA SPN.

Tableau n°14 : Typologie et caractéristiques des ménages après intervention de SOFA

SPN

Codages

Classe \ Variable

Type

1 Type 2 Type 3

Effectifs 43 36 23

Proportion 42,2 35,3 22,5

Taille_Men_app taille ménage

10 7,5 6.5

Sprf_app Superficie (ares)

43.1 95,4 167,7

Qtérizan_app Quantité riz/ an (kg)

688 1519,1 3189,9

PérSoud_app

Durée période de soudure

(mois) 4,50 1,9 0,3

rdmt_app Rendement (t/ha)

1,42 1,74 2,20

Bov_app Bovin

2 3,1 5,9

Porc_app Porc

2 4,1 9,0

Poule_app Poule

8 13,5 17,6

NbActifs_app Nombre de personnes actives 5 4,2 3,3

Enfsco_app Nombre d’enfants scolarisés

3 4,4 4,5

Lettrés_app Nombre de personnes lettrées

5 5,4 5.6

Page 45: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

39

Source : Données d’enquête, 2016

D’après le Tableau n°14, les caractéristiques des trois nouveaux types de ménages après

l’adhésion au projet se présentent comme suit :

Type 1

Le Type 1 est composé de 43 ménages soit 42% de l’effectif total étudié. La production

annuelle de riz est de 688 Kg par sur une superficie de 43 ares de terrain exploitées. En

général les autres cultures cultivées sont le maïs, le manioc et la nouvelle ce sont les cultures

maraîchères. Le nombre de tête de bovin a augmenté de deux têtes au plus par famille. La

période de soudure dure actuellement 4,5 mois pour une famille pour une année soit un

temps alloué pour la vente de main d’œuvre de 135 jours. Le nombre d’enfant scolarisé est

de 3 soit 40% de même que l’effectif des personnes lettrées est de 5 soit un taux de 50%.

Type 2

Le Type 2 regroupe 36 ménages avec un pourcentage de 35%. La production rizicole est

estimée à 1519,1 kg par an avec une superficie de terrain exploitée de 95 ares et un

rendement agricole de 1,7 tonne à l’hectare. Chaque membre possède approximativement 3

têtes de zébu. En moyenne, 57 jours sont alloués au salariat agricole donc 1,9 mois de

période de soudure par année. Le nombre d’enfants scolarisés est de 4 en moyenne (70%) et

les personnes lettrées avec un effectif de 5 par famille (85%).

Type 3

Le Type 3 est formé de 23 familles soit 22.5% de l’effectif total des ménages enquêtée. La

quantité de riz paddy produite par membres est de 3190 kg par année sur une rizière de 167

ares. Quant au nombre de zébu, une famille possède en moyenne 6 têtes. Ce type de ménage

n’a aucun recours au salariat agricole durant toute l’année et la durée de la période de

soudure est faible (0,3 mois par an). Le taux d’enfants scolarisés et personnes lettrés sont

remarquables et atteignent presque les 100%.

Page 46: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

40

IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

IV.1 Discussions

IV.1.1 Typologie des ménages

IV.1.1.1 Critère de différenciation

Selon la typologie préétablie, 10 variables ont été significatives pour pouvoir faire la

différenciation des ménages à savoir la superficie de terrain exploitée, la quantité de riz

produite qui va de pair avec le rendement agricole, la durée de la période de soudure,

l’effectif des animaux d’élevage (bœufs, poules, porcs), le nombre d’enfants scolarisés ainsi

que les personnes lettrées.

La grandeur de la superficie de terrain exploitée démontre qu’une famille appartient au type

de classe aisée. Ce qui confirme donc l’analyse effectuée par Zhu en 2002 comme quoi la

terre est le premier capital physique. Ainsi c’est un patrimoine important car plus la terre

exploitée est grande, plus la production agricole l’est aussi (Zhu, 2002). De plus, la famille

appartient aussi à la classe des ménages aisés.

Par rapport au nombre de jours alloué à la vente de main d’œuvre, ceci représente plutôt les

familles de la classe vulnérable. En effet, plus le nombre de jour est élevé, plus la famille

concernée tend vers le type des ménages pauvres. Cette théorie a été confirmée par Minten

et al. en 2003. Ils ont affirmé dans leur étude un lien étroit entre le travail agricole et la

pauvreté dans le contexte rural malgache.

Ces concepts appuyés par les résultats observés dans la présente étude, démontrent donc

qu’il y a une relation inversement proportionnelle entre la possession de terre et

l’importance du salariat agricole. Ce qui signifie alors que les ménages ne possédant pas

assez de rizière à cultiver consacre plus de leur temps à faire la vente de main d’œuvre.

Enfin, concernant les variables « effectifs des enfants scolarisés et personnes lettrées » dans

une famille dépend aussi de sa classe sociale. En effet une famille de la classe aisée possède

plus de chance de scolariser ses enfants qu’une famille pauvre. (Minten et al., 2003).

IV.1.1.2 Proportion de classification

Les résultats de la typologie avant l’intervention du projet SOFA SPN ont montré 3 classes

bien distinctes. En effet, il y a la classe des ménages vulnérables ou Type 1 (54%), la classe

des ménages moyens ou Type 2 (30%) et enfin le Type 3 ou classe des ménages aisés (16%).

En effet, plus de la moitié des ménages concernent les ménages vulnérables. Ce qui

démontre donc la pauvreté des ménages ruraux dans la Commune de Marolambo. Le projet

Page 47: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

41

va donc se fixer comme objectifs de toucher les ménages de chaque type en améliorant les

conditions de vie de la population de la commune.

IV.1.1.3 Classement des ménages

Selon les résultats obtenus, 3 classes de ménages sont apparues. Elles se distinguent par la

superficie de rizière exploitée, la production de riz par année ainsi que le nombre de tête de

zébus. Les ménages Type 1 ou vulnérables possèdent une rizière de 0,39 ha avec en

moyenne une tête de zébu ; les ménages de la classe moyenne exploitent une rizière de 0,61

ha avec en moyenne 3 têtes de zébu et enfin les ménages aisés ou Type 3 ont une grande

superficie avec en moyenne 1,5 ha et 5 têtes de zébu.

Des résultats antérieurs confirment l’existence de ces trois classes sociales dans le milieu

rural malgache. En effet, selon SACSA en 2009, il existe trois classes sociales à Madagascar

qui sont :

Les ménages chroniquement déficitaires en riz, possédant de petites parcelles de

terrain (inférieur à 1ha), ne disposant pas de gros bétail, confrontées régulièrement à

une longue période de soudure. Pour compenser les déficits, ils effectuent des

activités extérieures. Les ménages Type 1 sont ici la référence de ce type de ménage ;

Les exploitations qui se trouvent dans l’état d’autosuffisance alimentaire ici le Type

2 qui possèdent généralement une taille de rizière comprise entre 0,5 et 1 ha de

rizière et quelques têtes de zébu. Ils peuvent aussi occasionnellement mobilisés une

main d’œuvre extérieure ;

Les ménages qui investissent leur acquis dans l’achat de nouveau terrain et bétail. Ce

type de famille se tournent plutôt vers l’économie de marché c’est-à-dire qu’il vend

une partie importante de ces récoltes. Ils correspondent ici au ménage Type 3.

La classification préalablement effectuée par le projet SOFA SPN dans la commune de

Marolambo confirme également le même résultat en montrant trois classes de ménages bien

différenciés : la classe des pauvres, des moyens et des riches (SOFA SPN, 2011).

IV.1.1.4 Différence entre les deux typologies avant et après projet

La confrontation entre la première et la deuxième typologie a permis de mettre en exergue

les écarts entre les différentes caractéristiques étudiées. Après calcul, ces différences sont

récapitulées dans le Tableau n°15.

Page 48: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

42

Tableau n°15 : Différence entre la deuxième et la première typologie

Codages Classe \ Variable Type 1 Type 2 Type 3

Effectifs -12,0 5,0 7,0

Proportion -11,8 5,3 6,5

Taille_Men_app taille ménage

-0,1 1,5 1.1

Sprf_app Superficie (ares)

4,1 34,4 26,7

Qtérizan_app

Quantité riz/ an

(kg) 125,5 599,1 373,9

PérSoud_app

Durée période de

soudure (mois) 1,2 0,6 0,2

rdmt_app Rendement (t/ha)

0,4 0,1 0,3

Bov_app Bovin

0,5 0,1 0,9

Porc_app Porc

1,3 2,1 1,0

Poule_app Poule

1,6 3,5 1,6

NbActifs_app

Nombre de

personnes actives

-0,2 1,2 0,3

Enfsco_app

Nombre d’enfants

scolarisés 1,7 2,4 1,5

Lettrés_app

Nombre de

personnes lettrées 1,7 1,4 1,5

Sources : Données d’enquêtes, 2016

D’après ce Tableau n°15, une différence est nettement observée au niveau de l’effectif de

chaque type de ménage. En effet, 12 ménages ont évolué vers le Type 2 tandis que 7

ménages vers le Type 3. Malgré ces changements d’effectif, il est à remarquer que des

évolutions positives sont visibles pour toutes les classes. Pour la production rizicole, la

superficie de rizière exploitée et le rendement agricole, une nette augmentation est observée.

Par contre pour la période de soudure, elle a diminué pour les classes de Type 1 et 2 avec

respectivement une différence de 1,2 mois et 0,4 mois. Le nombre de tête de zébu a aussi

augmenté d’une tête par famille pour les ménages Types 1 et 2 et 3 têtes pour les ménages

de classe aisée. Les enfants sont pour les classes 2 et 3 scolarisés à 80% de même que pour

les personnes lettrées.

Page 49: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

43

IV.1.2 Structure du revenu des ménages

IV.1.2.1 Classement des ménages après intervention de SOFA SPN

Après intervention du projet SOFA SPN, 12 ménages Type 1 ont été affectés dans la classe

2 de même que 6 ménages de la Classe 2 sont catégorisés dans le Type 3. Ceci est dû au fait

que des changements sont visibles sur ces ménages d’où leur affectation.

Type 1

Les ménages vulnérables, d’après le résultat, se caractérisent par la diversité des activités

effectuées (Gondard-Delcroix, 2009). En effet à Marolambo, la vulnérabilité des ménages

conduit à développer une stratégie de diversification d’activités ceci en vue de minimiser le

risque aux différents chocs extérieurs tels que les aléas climatiques, l’insécurité, etc. Etant

catégorisé dans la classe des ménages pauvres, le revenu issu des activités agricoles n’arrive

pas à subvenir à leur besoin (Saley, 2004). Par conséquent, ils ont recours aux activités extra

agricoles. Cette dernière est la plus développée par rapport à d’autres classes. En effet, le

salariat agricole est une activité précaire et incertaine car le travail est saisonnier, il n’y a pas

de contrat de travail et l’embauche se fait le jour le jour selon les besoins de main d’œuvres

(Ramahaimandimby, 2014). Par conséquent, un ménage n’arrive qu’au quart du seuil de

pauvreté qui est actuellement de 1,25 dollars ou 2 500 Ar par personne par jour soit 411 Ar.

Type 2

D’après les résultats, les ménages de la classe moyenne ont comme source principale de

revenu la riziculture. De plus, les autres cultures comme le manioc, le maïs ainsi que les

cultures maraîchères (vulgarisées par le projet) procurent aussi un revenu assez important.

Parmi ces cultures, le manioc est utilisé comme substitut du riz quand celui-ci n’arrive pas à

subvenir aux besoins annuels. Les ménages l’associent souvent au maïs pour combler au

déficit de riz. Comme point fort du manioc, il résiste à la sècheresse, ne présente pas de

maladie et peut être conservée durant assez longtemps. Le manioc constitue donc une

importante place auprès des ménages et le produit agricole clé durant les périodes de

soudure et saisons vulnérables (Dostie, 1999). Grâce à ces tactiques, les ménages de cette

classe arrivent à s’auto suffir pendant une année. La moyenne gagnée par jour pour chaque

personne est de 2 600 Ar par jour qui est estimé supérieur au seuil de pauvreté de 1,25

dollars ou 2 500 Ar par personne par jour.

Page 50: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

44

Type 3

Selon les résultats, les principales sources de revenus des ménages aisés sont la production

de riz et l’élevage surtout bovin. Pour cette catégorie, les surplus de revenus sont affectés

dans l’achat de bétail. Les paysans capitalisent leurs épargnent ainsi dans l’acquisition de

zébu vue qu’il est difficile pour eux d’accéder aux services bancaires (Graugnard, 1999). De

plus, la nouvelle activité qui est la pisciculture génère un surplus et compte pour cela à être

développer. En effet, ce type de famille mise aussi un temps assez élevé pour effectuer le

travail sur les autres cultures effectuées sur Tanety comme le manioc, maïs et les cultures

maraîchères. Ainsi pour pouvoir gérer les flux de trésorerie, la diversification des activités

agricoles sont diversifiées (Niehof, 2004). La moyenne gagnée par personne par jour est

encore supérieure à 1,25 dollar ou 2500Ar par personne par jour soit 3 900 Ar. Ce type de

ménage arrive donc à vivre au dessus du seuil de pauvreté fixée par la Banque Mondiale.

IV.1.2.2 Effets dus aux gains générés après les activités effectuées par le projet

a) Augmentation de la production rizicole

Grâce à la mise en place de centre d’approvisionnement, la population de la Commune de

Marolambo peut acheter des matériels pour la culture comme la sarcleuse, bêche et bien

d’autres aussi. Des semences sont aussi disponibles dans ces centres. Ainsi, la population a

pu bénéficier de ses activités du projet en augmentant la production agricole. En effet, pour

chaque classe, le rendement agricole est passé à 2 tonnes à l’hectare. Les techniques de

culture de riz se sont améliorées en technique de repiquage en ligne si auparavant les

habitants de Marolambo ont été habitués au repiquage en foule. La plupart de ménages avant

l’arrivée du projet, n’utilisaient pas d’engrais mais les membres du projet leur ont facilités

l’accès aux intrants agricoles grâce aux maisons de distribution. Par conséquent, la

production surtout rizicole a augmenté pour toutes les classes d’où la croissance positive du

revenu généré. De plus la qualité des produits ne cesse de s’améliorer pour être en normes

sur le marché. De plus, l’existence des Greniers Communs villageois (GCV) ont permis aux

paysans de faciliter la gestion des prix des produits au sein du marché. D’une part, le projet a

aussi effectué la réhabilitation de barrages ainsi que des canaux les d’irrigation pour pouvoir

augmenter parcelles cultivées pour tous les types de classes. Mais pour il y a aussi le

système de fermage et métayage qui est une technique assez ancienne pour augmenter les

parcelles de terrains cultivables. Il est à noter que les variables superficie de terrain exploité,

quantité de production et rendement agricole sont tous en très forte interaction avec le

revenu généré par une famille.

Page 51: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

45

b) Augmentation de l’effectif des animaux d’élevage

Avant l’arrivée du projet, les animaux d’élevage se sont confrontés aux différentes maladies

comme le gumboro pour les poules et peste pour les porcs. Les vétérinaires sont absents

dans la commune d’où l’absence de soins pour ces animaux. Après intervention du projet,

des auxiliaires vétérinaires œuvrent pour le suivi systématique des animaux d’élevage. Tout

ceci a pour seul objectif de diminuer le taux de mortalité des animaux d’élevage. Selon les

résultats observés, le nombre de tête de bovin, porc et l’élevage avicole s’est amélioré. De

plus une nouvelle activité est apportée par le projet qui est la pisciculture. Ainsi, le revenu

issu de l’élevage augmente de pair avec cette amélioration.

c) Augmentation du taux d’enfants scolarisés et personnes lettrées

Le signe du développement est le taux élevé d’enfants scolarisés et des personnes qui savent

lire et écrire (SOFA SPN, 2011). Par conséquent, il est important de voir ce critère de près.

Comme résultats, une augmentation des effectifs de personnes qui savent lire et écrire est

observée. Grâce au surplus de revenus générés par une famille après projet, il y a une

augmentation d'un enfant par rapport aux chiffres avant-projet constaté. Plus le revenu total

généré augmente, plus les enfants qui vont à l’école aussi. Il y a donc une forte corrélation

entre les variables « revenus total générés et nombre d’enfants scolarisés et personnes

lettrées ».

d) Diminution de la durée de période de soudure

Pour les trois types de classes, une diminution de la période de soudure est constatée mais le

plus visible est celle de la Classe 1 avec une diminution de 1,2 mois après l’intervention du

projet. Tout ceci est dû au fait que la diversification des activités qui faisaient une activité

génératrice de revenu. Les zones rurales malgaches sont principalement caractérisées par la

saisonnalité de la production et la consommation (Minten, 2003). Ils deviennent alors

vulnérables c’est-à-dire que la capacité de résistance n’est pas assez solide pour faire face à

l’adversité et préserver la qualité de vie (Ratovozanany, 2013). Etant l’alimentation de base

de la population, l’augmentation de la production rizicole constitue donc un moyen pour la

réduction de la durée de la période de soudure soit le temps alloué au salariat agricole. Par

conséquent les variables « revenu total généré, superficie de rizière exploitée » sont en

interrelation étroite avec la durée de la période de soudure. En effet, ceux qui ont un revenu

plus faible voit leur période de soudure plus longue comme les ménages Type 1.

Page 52: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

46

IV.2 Recommandations

IV.2.1 Amélioration de l’encadrement des projets ou programmes à venir

Pour pouvoir bien mener l’accomplissement de chaque activité des projets à venir, les

mesures à prendre sont :

Le contrôle des activités d’encadrement effectuées par les agents de terrain est

important puisque les problèmes d’organisation des activités sont constatés. Et cela

engendrent des faibles taux de pénétration des projets.

Le suivi et capitalisation qui consiste à collecter et analyser régulièrement les

informations utiles à l’action avec la participation de la population s’avère

primordial. Le contrôle de la fiabilité des informations collectées par les agents

devrait être bien assuré par l’unité de gestion. De plus, l’implication de la population

dans l’évaluation fait apparaître réellement les contraintes et les besoins des paysans.

IV.2.2 Réduction de la vulnérabilité des ménages dans la Commune de

Marolambo

Les recommandations qui méritent d’être prises en compte pour la réduction de la

vulnérabilité de la population sont les suivantes :

Les nouvelles activités introduites par le projet comme la pisciculture et la culture

maraîchère devront être approfondies par les ménages car cela peut générer un

revenu assez important. De même que l’exploitation des Tanety contribue à

l’augmentation de la production agricole comme la riziculture sur Tanety par

exemple. De plus il a été précisé que le manioc est aussi pour les classes de Type 2

une source de revenu assez important et qui atténue la période de soudure. Ces

pratiques sont à vulgariser et à renforcer encore plus pour pouvoir améliorer

l’évolution de chaque ménage ;

La présente étude montre qu’un taux des enfants scolarisés élevé constitue un

développement et participe aussi à la réussite des projets. Il est donc nécessaire de

renforcer le capital humain à travers l’éducation. L’intensification de

l’alphabétisation fonctionnelle du projet est en ce sens capital ;

Pour les ménages Type 3, les différents intervenants doivent entreprendre des

activités en parallèle pour pouvoir d’une part subvenir à leurs besoins quotidiens et

d’autres part réduire la période de soudure et atténuer la vente de main d’œuvre. En

effet, une attention particulière devra être accordée à la mobilité de la main d’œuvre

car le salariat agricole est caractéristique des pauvres. Il est donc nécessaire que des

Page 53: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

47

appuis se portent sur ce groupe de ménage car ce dernier est confronter à beaucoup

de travaux salariaux ;

Pour les ménages de la classe moyenne et aisée (Type 2 et 3), les interventions

doivent promouvoir les activités agricoles et valoriser ainsi le potentiel de production

qui est le capital foncier et le bétail. Les formations techniques et renforcement de

capacité sont donc nécessaires.

IV.2.3 Perspectives pour développement rural à Madagascar

La santé est le premier aspect physique qui demande plus d’attention selon les

besoins d’une famille. Il est donc incontournable que les populations rurales aient un

meilleur accès aux services sociaux de base comme la santé, l’éducation, crédit et

guichet foncier. Toutes ces diverses actions et l’inaccessibilité à ces services

constituent généralement un frein majeur pour le développement et la réduction de la

vulnérabilité ;

Des faiblesses sont à signaler sur l’absence de la fonction suivi-évaluation des projets

en général car ceci s’avère être coûteux. Alors, il est fortement recommandé pour les

projets qui vont suivre d’accorder une attention particulière sur cette tâche.

IV.2.4 Amélioration de l’accès au financement rural

Vu que l’accès des ménages ruraux à Marolambo aux services bancaires s’avère être

difficile, il est nécessaire d’envisager un appui au financement rural soit au microcrédit. Le

public susceptible d’être intéressé par un microcrédit va au-delà des plus pauvres.

Parallèlement, les institutions de microcrédit ont intérêt à prêter aux emprunteurs les plus

« fiables », au détriment des populations les plus pauvres (Gurber, 2005). De plus, même

avec le processus d’octroi de crédit, amorcer et développer un processus d’accumulation

reste néanmoins difficile. En effet, l’accès des ménages plus vulnérables est assez

compliqué et difficile (Wampfler, 2003). Ainsi, un encadrement technique est envisageable

pour les exploitations agricoles ainsi que les conseils de gestion pour qu’ils puissent

valoriser le financement à travers les microcrédits et pour qu’il y ait effet de levier à partir

de la dette.

Page 54: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

48

V. CONCLUSION

Pour conclure, les ménages bénéficiaires du projet se regroupent ainsi en trois (3) groupes

bien distincts avant la mise en œuvre du projet. En effet, le Type 1 regroupe 55 ménages

soit 55% du total des enquêtés. Comme caractéristique, ils sont dépourvus de moyens de

productions et produisent en moyenne 500 kg de riz et une longue période de soudure de 5

mois avec un revenu journalier par personne de 300 Ar. Le Type 2 rassemble 35% des

ménages avec une production rizicole de 900 Kg par an et une tête de zébu avec un gain

moyen journalier par personne est de 1 600 Ar. Le Type 3 ou famille aisée représente 16%

des ménages avec en moyenne une production rizicole de 2 600 kg par an ayant 4 têtes de

zébus avec en moyenne 2600 Ar par personne par jour.

D’après les résultats, le Projet Soritr’asaFAmpandrosoana ny Sinodam-Paritany Nosivolo,

par ses activités et objectifs de développement rural, a pu apporter certains changements

dans la pratique de plusieurs ménages. Ses actions ont touché tous les types de classe

enquêtés. Une augmentation est visible généralement sur le revenu de chaque ménage. Le

gain journalier pour chaque personne est passé de 411 Ar pour le Type 1, 2 600 Ar pour le

Type 2 et 3 900 Ar pour les ménages aisés. En effet, comparé à 1,25 dollar ou 2 500 Ar par

personne par jour, les ménages Types 2 et 3 arrivent à vivre au dessus du seuil de pauvreté.

Par contre, les ménages Type 1 sont encore loin du compte. Pour le Type 1, une

augmentation de 20% par rapport au revenu avant-projet est visible contre 58% pour le Type

2 et 50% pour les ménages de la Classe 3. Après reclassement, 12 ménages Type 1 ont été

affectés dans la Classe 2 et 6 ménages de la Classe 2 sont catégorisés dans le Type 3.

Ce changement est dû au fait que les ménages ont utilisés les infrastructures mises en place

par le projet à savoir les centres d’approvisionnement et distribution d’intrants agricoles et

machines agricoles pour la culture. La mise en place des auxiliaires vétérinaires à peu près

partout dans la commune a aussi contribué à la diminution des effectifs de mortalité des

animaux d’élevage. En effet, ces derniers peuvent accéder aux soins dont ils ont besoin

comme le vaccin. Malgré cela, des problèmes sont encore visibles comme les ménages les

plus vulnérables qui n’arrivent pas à suivre le changement. De même que la détérioration de

la route qui mène à la commune s’avère très ressenti. Ceci constitue une brèche car il est

difficile de faire évacuer les produits. Une solution radicale est donc attendue par la

population pour la construction de la route reliant Mahanoro à Marolambo.

Enfin, la continuation des changements et des avantages ressentis des actions est

conditionnée par la capacité de la population à continuer et reproduire les actions jugées

Page 55: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

49

significatives. La durabilité des actions est limitée cependant par plusieurs contraintes au

niveau des parcelles, des contraintes économiques et sociales surtout pour la population

pauvre. Les projets de développement seront donc effectifs en se référant aux attentes

fondamentales des ménages.

Page 56: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

50

BIBLIOGRAPHIE

Mémoires

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28/11/2016

Page 60: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

I

ANNEXES

Page 61: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

II

LISTE DES ANNEXES

Annexe n 1 : Détails de l’AFD de la première typologie ....................................................... III

Annexe n° 2 : Détails de l’AFD de la deuxième typologie ..................................................... V

Annexe n° 3: Détails de matrice pour la construction de l’histogramme pour le revenu des

ménages de chaque classe.................................................................................................... VIII

Annexe n° 4 : Questionnaires ................................................................................................ IX

Annexe n° 5 : Fiche d'enquête .............................................................................................. IX

Annexe n°6 : Détails de l’ACM ……………………………………………………………XI

Page 62: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

III

Annexe n° 1: Détails de l’AFD de la première typologie

Moyenne par classe :

Codages

Classe \ Variable Type 1 Type 2 Type 3

Effectifs 55 31 16

Proportion 54 30 16

Taille_Men_avp taille ménage 10 6 6

Sprf_avp Superficie 39 61 141

Qtérizan_avp Quantité riz/ an 563 920 2816

PérSoud_avp

Durée période de

soudure 5.6 2.5 0.5

rdmt_avp Rendement 1.2 1.5 2

Bov_avp Bovin 1 3 5

Porc_avp Porc 1 2 8

Poule_avp Poule 6 10 16

NbActifs_avp

Nombre de

personnes actives 5 3 3

Enfsco_avp Enfants Scolarisés 1 2 3

Lettrés_avp Personnes lettrées 3 4 5

Page 63: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

III

Matrice de covariance inter-classes :

Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp

Taille_Men_avp 5,5 -79,1 -1650,1 -0,7 -3,6 -4,8 -9,2 2,5 -1,8 -2,0

Sprf_avp -79,1 1872,9 41677,2 10,2 69,7 119,6 188,2 -34,3 30,5 22,2

Qtérizan_avp -1650,1 41677,2 932974,6 213,2 1517,8 2673,9 4126,6 -713,3 651,5 440,9

rdmt_avp -0,7 10,2 213,2 0,1 0,5 0,6 1,2 -0,3 0,2 0,2

dstion_avp -2,0 36,8 795,3 0,3 1,5 2,3 4,0 -0,9 0,7 0,7

Bov_avp -3,6 69,7 1517,8 0,5 2,8 4,4 7,4 -1,6 1,3 1,1

Porc_avp -4,8 119,6 2673,9 0,6 4,4 7,7 11,9 -2,1 1,9 1,3

Poule_avp -9,2 188,2 4126,6 1,2 7,4 11,9 19,6 -4,0 3,4 2,8

NbActifs_avp 2,5 -34,3 -713,3 -0,3 -1,6 -2,1 -4,0 1,1 -0,8 -0,9

Enfsco_avp -1,8 30,5 651,5 0,2 1,3 1,9 3,4 -0,8 0,6 0,6

Lettrés_avp -2,0 22,2 440,9 0,2 1,1 1,3 2,8 -0,9 0,6 0,8

Matrice de covariance intra-classe pour la classe 1 :

Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp

Taille_Men_avp 9,781 7,172 491,808 -0,199 0,332 -0,261 -2,712 3,963 0,473 0,473

Sprf_avp 7,172 201,039 629,257 1,407 1,340 -2,364 -6,137 6,000 3,597 3,597

Qtérizan_avp 491,808 629,257 74206,806 -11,639 21,003 -10,163 -288,120 241,389 73,217 73,217

rdmt_avp -0,199 1,407 -11,639 0,086 0,029 -0,028 -0,137 0,000 -0,022 -0,022

dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Bov_avp 0,332 1,340 21,003 0,029 0,455 -0,120 -0,024 0,315 -0,135 -0,135

Porc_avp -0,261 -2,364 -10,163 -0,028 -0,120 0,899 0,532 -0,370 0,013 0,013

Poule_avp -2,712 -6,137 -288,120 -0,137 -0,024 0,532 10,127 -2,222 0,412 0,412

NbActifs_avp 3,963 6,000 241,389 0,000 0,315 -0,370 -2,222 4,074 -0,037 -0,037

Enfsco_avp 0,473 3,597 73,217 -0,022 -0,135 0,013 0,412 -0,037 1,860 1,860

Lettrés_avp 0,473 3,597 73,217 -0,022 -0,135 0,013 0,412 -0,037 1,860 1,860

Page 64: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

IV

Matrice de covariance intra-classe pour la classe 2 :

Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp

Taille_Men_avp 3,531 27,747 434,335 0,142 0,377 0,206 1,487 1,897 0,995 3,148

Sprf_avp 27,747 326,692 3412,919 -0,768 0,030 2,725 9,817 10,538 8,452 26,002

Qtérizan_avp 434,335 3412,919 53423,265 17,524 46,423 25,394 182,913 233,303 122,339 387,252

rdmt_avp 0,142 -0,768 17,524 0,057 0,071 -0,011 0,155 0,139 0,048 0,136

dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Bov_avp 0,377 0,030 46,423 0,071 0,480 -0,066 0,431 0,216 0,094 0,325

Porc_avp 0,206 2,725 25,394 -0,011 -0,066 0,181 0,005 0,210 0,183 0,222

Poule_avp 1,487 9,817 182,913 0,155 0,431 0,005 6,256 2,214 0,234 1,657

NbActifs_avp 1,897 10,538 233,303 0,139 0,216 0,210 2,214 2,845 0,609 1,623

Enfsco_avp 0,995 8,452 122,339 0,048 0,094 0,183 0,234 0,609 1,103 0,938

Lettrés_avp 3,148 26,002 387,252 0,136 0,325 0,222 1,657 1,623 0,938 3,095

Matrice de covariance intra-classe pour la classe 3 :

Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp

Taille_Men_avp 2,800 23,167 424,667 -0,050 -0,133 1,167 -0,833 1,867 1,633 1,867

Sprf_avp 23,167 1321,163 3164,083 -1,356 3,892 -27,679 -59,513 16,108 17,904 -4,708

Qtérizan_avp 424,667 3164,083 65625,000 -7,208 -21,167 226,917 -68,417 281,167 238,583 297,500

rdmt_avp -0,050 -1,356 -7,208 0,016 0,038 0,015 0,298 -0,038 -0,044 -0,029

dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Bov_avp -0,133 3,892 -21,167 0,038 1,450 -0,925 -1,458 -0,117 -0,158 -0,083

Porc_avp 1,167 -27,679 226,917 0,015 -0,925 6,929 3,296 0,658 0,546 1,342

Poule_avp -0,833 -59,513 -68,417 0,298 -1,458 3,296 30,329 -1,408 -1,154 -1,525

NbActifs_avp 1,867 16,108 281,167 -0,038 -0,117 0,658 -1,408 1,450 1,092 1,083

Enfsco_avp 1,633 17,904 238,583 -0,044 -0,158 0,546 -1,154 1,092 1,163 1,175

Page 65: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

V

Lettrés_avp 1,867 -4,708 297,500 -0,029 -0,083 1,342 -1,525 1,083 1,175 3,717

Matrice de covariance intra-classe totale :

Taille_Men_avp Sprf_avp Qtérizan_avp rdmt_avp Bov_avp Porc_avp Poule_avp NbActifs_avp Enfsco_avp Lettrés_avp

Taille_Men_avp 6,829 15,830 464,219 -0,073 0,275 0,097 -1,155 3,019 0,807 1,495

Sprf_avp 15,830 408,832 1856,855 0,329 1,330 -4,657 -9,389 8,907 7,236 9,128

Qtérizan_avp 464,219 1856,855 66608,490 -2,130 22,317 36,533 -112,094 244,966 113,158 202,361

rdmt_avp -0,073 0,329 -2,130 0,066 0,043 -0,017 0,017 0,036 -0,004 0,025

dstion_avp 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Bov_avp 0,275 1,330 22,317 0,043 0,613 -0,225 -0,103 0,220 -0,069 0,012

Porc_avp 0,097 -4,657 36,533 -0,017 -0,225 1,595 0,791 -0,039 0,145 0,278

Poule_avp -1,155 -9,389 -112,094 0,017 -0,103 0,791 12,015 -0,755 0,121 0,496

NbActifs_avp 3,019 8,907 244,966 0,036 0,220 -0,039 -0,755 3,304 0,330 0,636

Enfsco_avp 0,807 7,236 113,158 -0,004 -0,069 0,145 0,121 0,330 1,525 1,477

Lettrés_avp 1,495 9,128 202,361 0,025 0,012 0,278 0,496 0,636 1,477 2,515

Annexe n° 2 : Détails de l’AFD de la deuxième typologie

Variable Observations

Obs. avec données

manquantes

Obs. sans données

manquantes Minimum Maximum Moyenne Ecart-type

Taille_Men_avp 102 0 102 2,000 15,000 8,059 3,227

Sprf_app 102 0 102 15,000 200,000 89,676 51,560

Qtérizan_app 102 0 102 292,000 3607,000 1545,667 1004,199

rdmt_app 102 0 102 1,000 2,000 1,563 0,247

dstion_app 102 0 102 1,000 3,000 1,804 0,784

Bov_app 102 0 102 1,000 8,000 3,078 1,838

Porc_app 102 0 102 1,000 15,000 4,451 3,033

Page 66: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

VI

Poule_app 102 0 102 1,000 27,000 11,951 5,294

NbActifs_app 102 0 102 1,000 10,000 4,245 2,056

Enfsco_app 102 0 102 1,000 8,000 3,745 1,698

Lettrés_app 102 0 102 2,000 9,000 5,392 1,618

Moyennes par classe :

Classe \ Variable Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app

1 9,860 43,140 688,465 1,416 1,535 2,279 7,605 4,814 2,744 4,744

2 7,472 95,417 1519,083 1,542 3,139 4,111 13,528 4,167 4,444 5,444

3 5,609 167,696 3189,870 1,870 5,870 9,043 17,609 3,304 4,522 6,522

Matrice de covariance intra-classe pour la classe 2 :

Matrice de covariance intra-classe pour la classe 1 :

Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app PerSoud_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app

Taille_Men_avp 8,790 10,925 130,805 -0,141 0,000 -0,138 0,207 -2,176 3,140 1,297 1,297

Sprf_app 10,925 240,504 1210,291 -0,588 0,000 0,543 2,198 0,676 9,884 -0,606 -0,606

Qtérizan_app 130,805 1210,291 50302,683 3,826 0,000 -7,874 27,510 -86,074 13,922 -27,331 -27,331

rdmt_app -0,141 -0,588 3,826 0,019 0,000 -0,004 -0,012 -0,005 -0,095 -0,100 -0,100

dstion_app 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Bov_app -0,138 0,543 -7,874 -0,004 0,000 0,255 0,133 -0,355 0,173 -0,027 -0,027

Porc_app 0,207 2,198 27,510 -0,012 0,000 0,133 0,777 -0,554 0,172 -0,236 -0,236

Poule_app -2,176 0,676 -86,074 -0,005 0,000 -0,355 -0,554 10,626 -2,194 -0,270 -0,270

NbActifs_app 3,140 9,884 13,922 -0,095 0,000 0,173 0,172 -2,194 3,298 0,356 0,356

Enfsco_app 1,297 -0,606 -27,331 -0,100 0,000 -0,027 -0,236 -0,270 0,356 1,909 1,909

Lettrés_app 1,297 -0,606 -27,331 -0,100 0,000 -0,027 -0,236 -0,270 0,356 1,909 1,909

Page 67: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

VII

Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app dstion_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app

Taille_Men_avp 9,742 3,655 1198,274 -0,020 0,000 0,190 -0,968 -0,056 6,148 4,841 4,841

Sprf_app 3,655 364,821 449,536 -0,875 0,000 -1,774 1,810 3,917 2,071 1,810 1,810

Qtérizan_app 1198,274 449,536 147387,679 -2,489 0,000 23,331 -119,095 -6,931 756,157 595,476 595,476

rdmt_app -0,020 -0,875 -2,489 0,034 0,000 0,008 -0,019 0,063 0,021 -0,033 -0,033

dstion_app 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Bov_app 0,190 -1,774 23,331 0,008 0,000 0,294 0,041 0,010 -0,024 0,194 0,194

Porc_app -0,968 1,810 -119,095 -0,019 0,000 0,041 1,302 0,111 -0,705 -0,308 -0,308

Poule_app -0,056 3,917 -6,931 0,063 0,000 0,010 0,111 2,999 0,081 -0,127 -0,127

NbActifs_app 6,148 2,071 756,157 0,021 0,000 -0,024 -0,705 0,081 5,171 2,752 2,752

Enfsco_app 4,841 1,810 595,476 -0,033 0,000 0,194 -0,308 -0,127 2,752 3,168 3,168

Lettrés_app 4,841 1,810 595,476 -0,033 0,000 0,194 -0,308 -0,127 2,752 3,168 3,168

Matrice de covariance intra-classe pour la classe 3 :

Taille_Men_avp Sprf_app Qtérizan_app rdmt_app dstion_app Bov_app Porc_app Poule_app NbActifs_app Enfsco_app Lettrés_app

Taille_Men_avp 2,340 1,557 287,810 0,038 0,000 0,038 1,336 0,294 1,852 0,895 0,895

Sprf_app 1,557 514,676 191,549 0,640 0,000 0,095 -4,032 12,466 0,370 5,302 5,302

Qtérizan_app 287,810 191,549 35400,664 4,619 0,000 4,619 164,324 36,219 227,769 110,117 110,117

rdmt_app 0,038 0,640 4,619 0,050 0,000 0,028 0,165 0,265 0,064 0,003 0,003

dstion_app 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

Bov_app 0,038 0,095 4,619 0,028 0,000 1,755 0,870 4,038 -0,095 -0,156 -0,156

Porc_app 1,336 -4,032 164,324 0,165 0,000 0,870 7,225 4,063 1,213 -0,251 -0,251

Poule_app 0,294 12,466 36,219 0,265 0,000 4,038 4,063 29,158 0,897 0,623 0,623

NbActifs_app 1,852 0,370 227,769 0,064 0,000 -0,095 1,213 0,897 3,312 0,652 0,652

Enfsco_app 0,895 5,302 110,117 0,003 0,000 -0,156 -0,251 0,623 0,652 1,170 1,170

Lettrés_app 0,895 5,302 110,117 0,003 0,000 -0,156 -0,251 0,623 0,652 1,170 1,170

Page 68: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

VIII

Annexe n° 3: Détails de matrice pour la construction de l’histogramme pour le revenu des ménages de chaque classe

Type 1 : Ménages vulnérables

Avant après

Rev_pisc 0 86047

Revriz 354256 483241

Revaut 161000 200000

Rev_Vmo 263727 190000

Revautcult 247636 287442

Revel 201818 235465

Revtot 1228438 1482194

Différence

253756

Taux 0,20656799

seuil 411,720607

Type 2 : Ménages moyens

avant après

Rev_pisc 0 207777,7778

Revriz 1039703 2050762,5

Revaut 147580 190000

Rev_Vmo 174722,222 159677

Revautcult 527419 555555,5556

Revel 520323 706944,4444

Revtot 2409747 3870718

Différence

1791,998934

Taux 1460970

seuil 0,606275298

Page 69: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

IX

Type 3 : Ménages aisés

avant après

Rev_pisc 0 308695,652

Revriz 2988750 4306323,91

Revaut 152000 160000

Rev_Vmo 0 0

Revautcult 1065625 1119565,22

Revel 525000 1217391,3

Revtot 4731375 7111976,09

Différence

2380601

Taux 0,50315206

seuil 3292,58152

Annexe n° 4 : Présentation du Projet SOFA SPN

Généralités du projet

La SOFASPN est l’une des activités effectuées dans Mird Program14

. C’est un projet de développement intégré du Synode Régional Nosivolo de

l’Église Luthérienne Malagasy (FLM). Le projet a commencé en 2011 et a été clôturé en mars 2016.

Le projet appuyé financièrement par le Bistand Nemda/ Norwegian Missionary Society (BN/NMS), a œuvré pour l’amélioration des conditions de

vie de la population de la région.

14

Ensemble des programmes effectués par les pays norvégiens et l’Eglise Luthérienne pour un développement dans tous les sens : social, économique, environnemental et financier.

Page 70: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

X

L’approche développement intégré, englobe tout ce qui inclut le développement humain et matériel dans la zone rurale. Cette approche concerne

l’éducation, la santé, la production agricole ainsi que la protection de l’environnement qui est gérée d’une manière holistique. Les actions du projet

porte ses fruits grâce à la participation de toutes les parties prenantes à tous les niveaux, tout en focalisant les actions sur la population cible qui est

principalement le monde rural.

Ce projet a pour objectif principal le développement du monde rural et l’évangélisation à partir du projet de développement. Les ménages cibles se

situent dans la Salfa Antanambao –Marolambo. Les personnes cibles du projet sont surtout les paysans à faibles revenus dans la région, membres ou

non de l’Eglise luthérienne.

Il y a deux façons de délimiter les zones où intervient le projet :

Selon la délimitation effectuée par l’Eglise Luthérienne Malgache, le projet englobe un synode qui est celle de Nosivolo composé de huit

Fileovana et de trente-neuf Fitandremana.

Selon les limites administratives, le Projet SOFA SPN intervient dans trois régions, cinq districts et trente communes.

Objectifs du projet

Les activités principales du projet portent sur la réalisation d’enquêtes relatives aux besoins primordiaux et de survie des ménages dans la commune,

la sensibilisation de la population, l’offre de formations concernant l’amélioration des techniques de culture et d’élevage, la surveillance et le suivi

des résultats des formations réalisées, et enfin la facilitation de la construction des infrastructures ou la microréalisation. Les formations peuvent

concerner l’amélioration des techniques agricoles et d’élevage, l’avantage de l’utilisation de sarcleuse En effet, les secteurs d’activités du projet sont

rattachés à trois principaux départements : le Département de l’Agriculture, l’Elevage, et l’Environnement ou FAmbolena sy FIompiana ary

Tontolo Iainana (FAFITI), celui de l’éducation et celui de la santé.

Page 71: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

XI

Objectifs du Secteur FAFITI

Augmenter la production agricole ainsi que le rendement : par l’intermédiaire de création de maisons de distribution et centre

d’approvisionnement pour faciliter l’accès des ménages aux intrants et matériels agricoles dont les paysans ont besoins tels que les produits

phytosanitaires, les sarcleuses, les herses. La mission est d’accroître la productivité et les revenus des petits agriculteurs de manière durable.

Augmenter la vente de produits sur le marché par les ménages agricoles. Jusqu’à présent, les récoltes de la plupart paysans sont destinées à

leur consommation donc leur économie n’est pas considérée comme une économie de marché mais est limitée à une économie de ménage.

L’objectif du projet est d’aider les paysans dans la conservation de leurs produits et l’ajout d’un plus de valeur à leurs produits de manière à

pouvoir accéder et faire face au marché et à la concurrence. Cela conduira à la réduction de la pauvreté en milieu rural ;

Améliorer le secteur élevage : Cela est réalisé par le biais des Animateurs Volontaires Locaux ou AVL (MAFA ou mpanentana an-tsitrapo),

qui grâce à la formation en cascade effectuée par les techniciens du projet, vont à leur tour former les paysans à utiliser des provendes et

faire vacciner les animaux d’élevage comme les bœufs, les volailles et les porcs. De par cela, l’élevage constituera une autre activité

génératrice de revenus pour les paysans ;

Augmenter la fertilité des terres avec l’apport des intrants recommandés par les techniciens du projet et les méthodes diverses comme la

sous-couverture végétale (SCV) ;

Sensibiliser la population locale à la protection de l’environnement.

Page 72: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

XII

Objectifs du secteur éducation

Lutter contre l’analphabétisation des paysans aussi bien hommes que femmes car d’après les enquêtes menées par les Fanilo15

, plus de 60%

de la population ne savent ni lire ni écrire (SOFA SPN, 2011). En outre, à cause de la pauvreté ou l’insuffisance de revenu des familles, les

enfants sont forcés de quitter l’école à la classe de T5.

Améliorer l’instruction et la scolarisation des enfants et surtout des jeunes car ils constitueront la base et le pilier du développement futur. Le

projet pour cela construit des centres de loisirs pour ces jeunes comme les bibliothèques, salle de jeu.

Objectifs du s secteur santé

Prendre en main la santé des personnes locales : ceci est très important car pour la prospérité et l’efficacité du projet il est nécessaire d’avoir

une population saine et loin des maladies car il faut de la force et être en bonne santé pour pouvoir effectuer les tâches d’un paysan ;

Protéger la population contre les maladies bénignes et assez fréquentes dans la région comme le paludisme qui affecte surtout les femmes

enceintes et les enfants de moins de cinq ans.

Annexe n° 5 : Fiche d'enquête:

Ménages N° : ……………….

Information générale :

Nom chef de ménage : ……………….. Sexe : ………….. Age : ………….. Situation Matrimoniale ………………….

Nb de personnes à charge :

Niveau d’instruction : ……………..

15

Fampandrosoana Anivon’ny Loterana : Personnes volontaires recrutées par le projet pour effectuer certaines tâches comme les enquêtes sur terrain par exemple.

Page 73: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

XIII

Alphabétisation :

Activité source de revenus

Principales sources de revenus :

1er ……………………………………… 2ème …………………………………. 3ème ……………………………………………..

Terres et cultures :

Produits P Superficie allouée Quantité Produits Prix Unitaire Total

P1

P2

Pn

Elevage/ Pisciculture/ Autres activités :

Animaux d’élevage Nombre PU Total

Zébu de trait

Vache

Porcs

Volailles

Canards et dindons

Revenu total élevage

Page 74: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

XIV

Autres activités Nombre PU Total

Vente de Main d’œuvre

Petit commerce

Vente charbon

Autres revenus

Revenu total élevage

Page 75: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

XII

Annexe n°6 : Détails de l’ACM

F1 F2 F3 F4 F5

type_app-0 0,783 0,810 3,430 -6,732 -2,938

type_app-1 -0,805 -0,134 0,288 0,237 -0,211

type_app-2 0,981 0,053 0,381 0,083 1,114

type_app-3 0,662 0,215 -1,303 -0,356 -0,736

Pdecision_app-0 0,488 -4,447 0,868 0,793 -2,094

Pdecision_app-1 -0,582 -0,077 -0,272 -0,044 0,181

Pdecision_app-2 1,023 0,523 0,423 0,012 -0,151

Trtmtanx_app-0 -1,026 0,106 -0,181 0,055 0,384

Trtmtanx_app-1 0,491 -0,051 0,086 -0,026 -0,184

Manioc_app-0 0,899 -4,342 0,806 -0,216 1,680

Manioc_app-1 -0,027 0,132 -0,024 0,007 -0,051

Legumes_app-0 -0,640 -0,125 0,092 0,277 -0,260

Legumes_app-1 0,879 0,171 -0,126 -0,380 0,356

Riztan_app-0 -0,703 0,032 -0,289 -0,069 -0,010

Riztan_app-1 1,090 -0,050 0,448 0,106 0,016

Mais_app-0 0,700 -4,158 0,733 0,207 -0,030

Mais_app-1 -0,036 0,214 -0,038 -0,011 0,002

Utlstsarcl_app-0 -0,650 -0,284 -0,189 -0,049 0,027

Utlstsarcl_app-1 1,050 0,459 0,305 0,079 -0,044

Pratiquesurbr_app-0 0,749 -0,290 -0,635 0,118 -0,033 Pratiquesurbr_app-1 -0,615 0,239 0,521 -0,097 0,027

Pisclt_app-0 -0,869 -0,043 -0,360 -0,061 0,255

Pisclt_app-1 0,538 0,027 0,223 0,038 -0,158

venteMO_app-0 0,868 -0,244 -0,368 0,250 -0,004

venteMO_app-1 -0,685 0,192 0,290 -0,197 0,003

dstion_app-1 -1,057 0,152 0,288 0,269 -0,039

dstion_app-2 0,423 -0,538 -0,272 -0,896 0,143

dstion_app-3 1,314 0,558 -0,112 0,899 -0,151

Santé-0 0,700 -4,158 0,733 0,207 -0,030

Santé-1 -0,036 0,214 -0,038 -0,011 0,002

Type-1 0,868 -0,244 -0,368 0,250 -0,004

Type-2 -0,685 0,192 0,290 -0,197 0,003

Type-3 -0,036 0,214 -0,038 -0,011 0,002

Page 76: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

III

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... i

I. RESUME ........................................................................................................................................ iii

ABSTRACT ............................................................................................................................................. iii

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................. v

LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................ v

LISTE DES ABREVIATIONS ......................................................................................................................vi

INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 1

I. CONCEPTS ET ETAT DE L’ART ........................................................................................................ 3

I.1 Développement intégré ........................................................................................................ 3

I.2 Evaluation des effets d’un projet .......................................................................................... 4

I.3 Impact attendu ..................................................................................................................... 4

I.4 Vulnérabilité .......................................................................................................................... 4

I.5 Approche par méthode d’appariement ................................................................................ 5

II. MATERIELS ET METHODES ............................................................................................................ 6

II.1 MATERIELS ............................................................................................................................ 6

II.1.1 Choix du thème ............................................................................................................. 6

II.1.2 Choix de la zone d’étude ............................................................................................... 6

II.2 METHODES ............................................................................................................................ 7

II.2.1 Démarche commune aux hypothèses .......................................................................... 7

II.2.1.1 Revue bibliographique et recherche documentaire ................................................... 7

II.2.1.2 Entretien avec des personnes ressources ................................................................... 8

II.2.1.3 Collecte de données .................................................................................................. 8

a) Echantillonnage ............................................................................................................. 8

a) Enquête sur terrain et questionnaires .......................................................................... 9

II.2.1.4 Traitement des données ............................................................................................. 9

II.2.2 Démarche de vérification de la première hypothèse : « la plupart des ménages vivent

en dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollars par personne » ................................................ 9

II.2.2.1 Analyse descriptive ................................................................................................... 9

II.2.2.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donnée par la Banque Mondiale ......... 10

II.2.2.3 Typologie avant la mise en place du projet ............................................................. 11

II.2.2.4 Analyse de la structure des ménages ....................................................................... 14

II.2.3 Démarche de vérification de la deuxième hypothèse : « Plusieurs changements sont

visibles au niveau des ménages agricoles grâce aux services du projet » .................................. 15

II.2.3.1 Test de moyenne ..................................................................................................... 15

II.2.3.2 Importance de l’effet ............................................................................................... 15

II.2.3.3 Typologie après la mise en place du projet ............................................................. 16

Page 77: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

IV

II.2.3.4 Analyse des changements après intervention de SOFA SPN ................................. 16

II.3 Limites et difficulté de l’étude ............................................................................................ 17

II.3.1 Limite de l’approche sans contrefactuel ..................................................................... 17

II.3.2 Limite sur le champ d’étude ....................................................................................... 18

II.3.3 Difficultés .................................................................................................................... 18

III. RESULTATS .............................................................................................................................. 19

III.1 Caractérisation des ménages avant l’installation du projet ............................................... 19

III.1.1 Selon la statistique descriptive ................................................................................... 19

III.1.2 Référence par rapport au seuil de pauvreté donné par la Banque Mondiale ............ 20

III.1.3 Résultats de la typologie avant l’arrivée du projet ..................................................... 20

III.1.3.1 Résultat de l’analyse sous la Classification ascendante hiérarchique (CAH) ..... 20

III.1.3.2 Résultats de l’Analyse Factorielle Discriminante ............................................... 21

III.1.4 Structure des revenus du ménage .............................................................................. 24

III.1.4.1 Ménages Type 1 : classe vulnérable .................................................................... 25

III.1.4.2 Ménages Type 2 : classe moyenne ...................................................................... 25

III.1.4.3 Ménages Type 3 : classe aisée ............................................................................ 26

III.2 Effets du projet SOFA SPN sur les différentes catégories de ménages .............................. 27

III.2.1 Effet sur la production de riz ....................................................................................... 27

III.2.2 Effet sur l’effectif des animaux d’élevage ................................................................... 29

III.2.3 Effet sur le nombre d’enfants scolarisés et personnes lettrées ................................. 30

III.2.4 Evaluation du revenu des ménages de chaque classe ................................................ 31

III.2.4.1 Evaluation du revenu des ménages Type 1 ......................................................... 31

a) Evolution des revenus générés par activité ................................................................ 31

b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets ........... 31

III.2.4.2 Evaluation du revenu des ménages Type 2 ......................................................... 32

a) Evolution des revenus générés par activité ................................................................ 32

b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets ........... 33

III.2.4.3 Evaluation du revenu des ménages Type 3 ......................................................... 34

a) Evolution des revenus générés par activité ................................................................ 34

b) Appariement des revenus avant et après projet et interprétation des effets ........... 35

III.2.5 Effets constatés par les ménages ................................................................................ 36

III.2.6 Classement des ménages après adhésion au projet ................................................... 38

IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS .................................................................................. 40

IV.1 Discussions .......................................................................................................................... 40

IV.1.1 Typologie des ménages ............................................................................................... 40

IV.1.1.1 Critère de différenciation .................................................................................... 40

Page 78: LES CHANGEMENTS INDUITS PAR LES ACTIVITES DU PROJET

V

IV.1.1.2 Proportion de classification ................................................................................. 40

IV.1.1.3 Classement des ménages ..................................................................................... 41

IV.1.1.4 Différence entre les deux typologies avant et après projet .................................. 41

IV.1.2 Structure du revenu des ménages .............................................................................. 43

IV.1.2.1 Classement des ménages après intervention de SOFA SPN ............................... 43

IV.1.2.2 Effets dus aux gains générés après les activités effectuées par le projet ............. 44

a) Augmentation de la production rizicole ..................................................................... 44

b) Augmentation de l’effectif des animaux d’élevage .................................................... 45

c) Augmentation du taux d’enfants scolarisés et personnes lettrées ............................ 45

d) Diminution de la durée de période de soudure .......................................................... 45

IV.2 Recommandations .............................................................................................................. 46

IV.2.1 Amélioration de l’encadrement des projets ou programmes à venir ........................ 46

IV.2.2 Réduction de la vulnérabilité des ménages dans la Commune de Marolambo ......... 46

IV.2.3 Perspectives pour développement rural à Madagascar ............................................. 47

IV.2.4 Amélioration de l’accès au financement rural ............................................................ 47

V. CONCLUSION ............................................................................................................................... 48

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................... 50

VI. LISTE DES ANNEXES ................................................................................................................... II

VII. ......................................................................................................................................................... II

Annexe n° 4 : Présentation du Projet SOFA SPN .......................................................................... IX

Objectifs du projet ..................................................................................................................... X

Objectifs du Secteur FAFITI .................................................................................................. XI

Objectifs du secteur éducation ........................................................................................... XII

Objectifs du s secteur santé ................................................................................................ XII

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................................... III