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Établissement public La préservation des territoires et des personnes face aux risques naturels 50 ans de solidarité face aux risques naturels ENTENTE VALABRE POUR LA FORÊT MÉDITERRANÉENNE 1963 2013

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Magazine "Entente" pour la forêt méditerranéenne

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É tab l i s s emen t pub l i cLa p r é se r va t i on de s t e r r i t o i r e s e t de s pe r sonne s f a ce aux r i s que s na t u r e l s

50 ansde solidarité face

aux risques naturels

ENTENTEVALABRE pour la forêt

Méditerranéenne

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Depuis 1963 et la création de l’Entente, les années de lutte contre les incendies de forêt ont été marquées par de profonds changements de nos territoires, par des innovations matérielles décisives et par des sinistres majeurs.

D rames mais aussi succès ont rythmé ces années et ces cam-pagnes estivales successives.

Des saisons où des anonymes et des grands hommes ont tous gagné des batailles. Mais la guerre contre le feu est un combat toujours recommencé qui nous oblige à la modestie, à l’humilité et à une permanente mutation.

Sur terre et dans les airs, beaucoup ont su transmettre leurs expériences et leurs pratiques, leurs convictions et leurs engagements pour défendre la fo-rêt et notre environnement.

L’Entente, depuis 50 années demeure et exprime cet effort et ce creuset col-lectifs. Un demi-siècle marqué par cette synergie de moyens qu’il nous fau-dra conserver encore pour sensibiliser nos concitoyens, innover, former les hommes, agir ensemble et faire face aux risques naturels majeurs.

Je voudrais également saluer toutes celles et tous ceux qui, par leur engage-ment personnel, aujourd’hui et hier ont permis à notre établissement de vivre ses 50 années au service de la forêt méditerranéenne. Remercier égale-ment mes prédécesseurs, nos collectivités partenaires et l’ensemble des ac-teurs avec qui nous collaborons et sans qui nos performances et nos réus-sites communes n’auraient pu exister.

Notre établissement fête en 2013, 50 ans de solidarité et d’encouragements formidables pour une entraide véritable et une précieuse association.

Je demeure convaincu qu’il n’est de succès que collectif et que l’avenir de notre établissement doit passer par le renforcement de nos collaborations.

ED I TOR I A L

Pionniers toujours

“sans qui nos performances et nos réussites communes n’auraient pu exister”

Jacky GERARD

Président de l’ENTENTE pour la forêt méditerranéenne

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EDITORIAL

MOT DU MINISTRE DE L’INTERIEUR

TEMOIGNAGE

PORTFOLIO

FOCUS HISTORIQUE

LES GRANDS HOMMES

NOS AUTRES PARTENAIRES DE L’HISTOIRE

LES DÉPARTEMENTS DE L’ENTENTE

LES ADHÉRENTS DE L’ENTENTE

CTE TERROTORIALE DE CORSE - L’ÎLE DE LA REUNION

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PORTFOLIO• Mille et une forêts en partage • Nouveaux risques, nouvelle donne• La proie des flammes• Inondations• Avalanches et mouvements de terrain, tremblements de terre et tempêtes…

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LES GRANDS HOMMES DE L’ENTENTE• Les pères fondateurs• Le mémorial de Valabre

FOCUS HISTORIQUE• Point de départ • Premiers débuts• L’Entente en quelques dates• Valabre, noble vallée • Les dates de Valabre9

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ENTENTEVALABRE

19632013

www.entente-valabre.com

ENTENTEVALABRE

SOMMA IRE

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Directeur de la publication Jacky GERARD Président de l’EntenteDirecteur de la rédactionColonel Robert BARDORédacteursLuc LANGERONJean Marc BEDOGNI - Philip TOSELLOClaude PICARD - Michel DELEUIL

Conception graphique et publicité : Agence 3MS

Agence de Communication Régie Publicitaire - Edition

9 ZA Bompertuis- avenue d’Arménie 13120 Gardanne

Mail : [email protected] Tél. : 04 42 37 06 22

Responsable édition : Marc SALVADEROService création : Eric PERRINImprimerie : PRINT TEAM

Ce magazine est la seule publication officielle autorisée par l’Entente pour la Forêt Méditerrannéenne. Seule l’Agence 3MS est habilitée à recueillir vos insertions publicitaires au nom de ce magazine.Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, des pages ou images publiées dans la présente publication, est illicite et consti-tue une contrefaçon (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41 et Code Pénal art. 425).

NOS AUTRES PARTENAIRES• Pompiers du ciel • Soldats du feu• Les Sapeurs Pompiers• Le ministère de l’Intérieur et la DGSCGC• Les Forestiers Sapeurs• L’office National des Forêts• Les Formations Militaires• L’association Forêt Méditerranéenne• L’Institut pour la Forêt

Méditerranéenne

LES DÉPARTEMENTS DE L’ENTENTE• ECASC • L’Information et la Prévention • CEREN• PôNT

LES ADHERENTS DE L’ENTENTE• Alpes de Haute Provence• Hautes Alpes• Alpes Maritimes• Ardèche

• Aude• Bouches du Rhône• Corse du Sud• Haute Corse

• Gard• Hérault• Lozère • Pyrénées Orientales• Var• Vaucluse

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SOMMA IRE

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Vous avez dit « ENTENTE »En 2009, lors de la fusion de l’ENTENTE et de l’Ecole d’Application de Sécurité Civile, plusieurs conseils d’administration se sont penchés sur la nouvelle appellation de l’établissement public. Force était de constater que le vocable « ENTENTE » s’avérait irremplaçable pour exprimer l’alliance et l’union de collectivités solidaires pour une grande cause interrégionale. C’est ainsi que l’ENTENTE interdépartementale sera rebaptisée l’Entente pour la forêt méditerranéenne sans qu’il soit besoin d’en changer le terme.

Entente-valabre.com

“Ce nouveau siècle est plein de défis :

il appelle la construction d’un modèle de sécurité civile

solidaire, et toujours plus performant, associant

technologie et sens de l’humain, pour affronter

les risques de nature diverse”

Cinquante années de solidarité et d’innovations

MOT DU M IN IS TRE DE L’ I N T ER I EUR

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2013 est une date anniversaire chargée de symboles pour la lutte contre les incendies de forêts : ce cinquantenaire est celui du courage, de l’opiniâtreté et de l’expertise française, au service de la forêt méditerranéenne.

A u mois de juin dernier, la Base avions de la Sécurité civile célé-brait ses cinquante ans et rendait honneur aux pionniers de la lutte aérienne contre les feux. Né d’essais conduits sur l’étang

de Berre par la volonté tenace du sous-préfet Francis ARRIGHI, par ailleurs secrétaire général de l’Entente, soutenu par Edgard PISANI, alors ministre de l’Agriculture, et par l’ensemble du Gouvernement, cet outil célèbre a été un lieu d’excellence et de rassemblement durant toutes ces années : élus, sa-peurs-pompiers, pilotes d’avions bombardiers d’eau, ingénieurs, agents de l’Etat et anonymes s’y sont engagés sans compter pour améliorer encore l’efficacité de la lutte contre le feu de forêt.

Dans ce combat incessant et souvent inégal, forts de leurs convictions, ces pionniers, comme leurs successeurs, ont su développer des techniques modernes, se doter de matériels performants et surtout, construire une doctrine nationale dont la plupart de nos partenaires européens s’inspirent aujourd’hui jusqu’à la reproduire.

Au-delà des succès, au-delà des histoires individuelles et collectives bâties durant ces cinquante années de la lutte contre les feux de forêts, la mémoire des soldats du feu et des pilotes qui ont fait le sacrifice de leur vie dans des conditions souvent dramatiques, reste vive. Au lendemain de ma prise de fonction, VALABRE a été l’une de mes pre-mières visites.

A cette occasion, en observant la liste de vos camarades décédés en service, j’ai pu mesurer la signification réelle de cet engagement. Leurs noms gravés sur le mémorial qui marque l’entrée de ce haut-lieu de notre « entente » sont là pour nous le rappeler.

Cette Entente a su dès 1963 organiser, rassembler et mettre en commun les forces des territoires. Il y a cinquante ans, elle se construisait sur des prin-cipes qui conservent aujourd’hui toute leur actualité pour la sécurité civile française.

Ce nouveau siècle est plein de défis : il appelle la construction d’un modèle de sécurité civile solidaire, et toujours plus performant, associant technolo-gie et sens de l’humain, pour affronter les risques de nature diverse.

Ce modèle, en France, doit également être un fédérateur des énergies des collectivités territoriales et de la capacité de coordination de l’Etat.

Ce modèle, que je porte, m’a conduit à décider du déménagement de la base aérienne de la sécurité civile. J’ai l’ambition de conduire cette base - pour la création de laquelle d’autres se sont battus cinquante ans plus tôt – vers de nouveaux défis ; celui de la performance, celui du partage des compétences et celui de l’Europe. Cet été encore, les dramatiques feux de forêts du Portu-gal ont rappelé que la mise en commun des savoirs, des hommes et des matériels, devenait un enjeu de protection civile dépassant les frontières nationales.

Hier, il s’agissait d’organiser la lutte contre les feux de forêts dans le sud de la France.Aujourd’hui, tout le territoire national, que ce soit dans le sud-ouest ou dans les départements d’outre-mer, bénéficie de ce savoir-faire.Demain, notre horizon sera de promouvoir notre modèle de sécurité civile dans toute l’Europe.

L’Entente et en particulier l’esprit de solidarité que vous avez su développer à l’échelle de ce superbe territoire méditerranéen, sont des exemples qui doivent inspirer la protection civile européenne du futur.

Manuel VALLS

Cinquante années de solidarité et d’innovations

MOT DU M IN IS TRE DE L’ I N T ER I EUR

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ENTENTEVALABRE

T ÉMO IGNAGE

C’est en 1963 que 7 départements de la façade méditerranéenne ont initié une politique de solidarité pour faire face à la problématique commune des feux de forêts.

C onformément à la loi de Moder-nisation de la Sécurité Civile du 13 août 2004, sur la coopération

interdépartementale, ce sont aujourd’hui 29 col-lectivités - 14 départements, leur SDIS et la col-lectivité Territoriale de Corse - qui œuvrent en-semble au sein de l’Entente pour la Forêt Méditerranéenne.

En s’affranchissant des clivages politiques, elles ont choisi de mutualiser largement leurs efforts. A l’origine, dans les domaines de la prévention, de la protection de la forêt et de son environne-ment mais aussi des autres risques naturels pré-gnants ainsi que de la formation des sa-peurs-pompiers et des différents acteurs de la Sécurité Civile.

Et puisque les mers se confondent avec les océans, bientôt deux autres collectivités viendront nous rejoindre dans cette permanente et belle aven-ture, il s’agit du Conseil Général de la Réunion et de son Service Départemental d’Incendie et de Secours.

L’Entente, institution publique unique, à l’ori-gine de la création, de la base d’avions bombar-diers d’eau « canadair » de Marignane, de l’utili-sation des additifs chimiques pour la lutte, de la mise en place des « Pélicandromes », de la créa-tion en 1967 de l’Ecole d’Application de Sécurité Civile et du Laboratoire du Feu fait référence au plan Européen.

Relevant de la démarche visionnaire du Sous-pré-fet Francis ARRIGHI, qui a su solidariser les col-lectivités, elle est interlocuteur privilégié de l’Etat en matière de gestion des risques et de Sécurité Civile.

L’Entente poursuit ses missions au travers de 4 départements :

- la recherche, avec le Centre d’Essais et de Re-cherche de l’Entente (CEREN),

- la formation au travers de l’Ecole d’Application de Sécurité Civile (ECASC),

- les systèmes d’informations géographiques et cartographiques à travers le Pôle Nouvelles Technologies (PôNT),

- La communication grâce aux actions de préven-tion et de sensibilisation.

Les atouts que développent ces départements et les investissements engagés pour répondre aux sollicitations et besoins exprimés par les élus et les acteurs de terrain, n’auraient pu être assumés par une seule collectivité.

Dans les domaines de la Sécurité Civile en géné-ral, de la prévention et de la lutte contre les Risques Naturels, celui des feux de forêts en par-ticulier, l’Entente demeure un véritable labora-toire d’idées unanimement reconnu auquel concourent d’ailleurs, de nombreux officiers de

L’Entente, une institution publique unique en France

Directeur Général de l’Entente

“L’Entente est l’interlocuteur privilégié de l’Etat en matière de gestion des risques et de Sécurité Civile.”

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T ÉMO IGNAGE

sapeurs-pompiers aux côtés des élus, des fonc-tionnaires des Ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture.

Face aux grandes catastrophes : essentiellement feux de forêts, mais aussi Risques Naturels Ma-jeurs, inondations, séismes, avalanches… qui ne connaissent pas les frontières administratives, nous avons collectivement répondu par la solida-rité, la mutualisation, l’entraide et la qualité de nos actions. Forts de l’existence de cet établisse-ment public référent, il nous faut maintenant le positionner dans sa dimension Euro-méditerra-néenne.

Depuis 1963, ce demi-siècle de solidarité pour lutter contre les incendies de forêts et de synergie entre les 29 collectivités qui composent l’En-tente, a permis d’évoluer vers une vision plus large de la défense du patrimoine naturel, des biens et des personnes.

L’histoire de l’Entente sera désormais marquée par son engagement dans tous les domaines de risques naturels et l’année 2013 sera donc une formidable occasion de revenir sur les innova-tions, les collaborations qui ont jalonnées l’his-toire de l’institution et de ses partenaires pour la formation, la recherche, la géomatique et la prévention.

L’Entente, une institution publique unique en France

Robert BARDO

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PORTFOL IO

P as de doute possible, la nature du midi est singulière et nous l’avons tous en images et en son. Ciel bleu, pins tortueux, roche apparente, bruit du vent et champ des

cigales sont des standards qui en disent déjà long sur l’importance du climat, la sélection des plantes et la sanction du sol.

Une nature puissante et fragile à la fois. Mais pas un mètre carré dans les collines qui nous parle de cette présence du végétal et de l’animal et aussi de l’homme à l’œuvre depuis 20 000 ans.

A la différence des autres forêts, elle repose sur une équation fragile, qui depuis toujours, rythme son développement : le feu, l’eau et l’homme. Qu’un seul élément manque et vous n’êtes plus en forêt méditerranéenne.

Au fil du temps, l’incendie et ses cicatrices, le climat et son régime de pluies aléatoire, l’Homme et ses activités ont façonné les paysages du littoral aux sommets de l’Aigoual ou du Canigou.

Bienvenue en terres méridionales.

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Mille et une forêts en partage

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ENTENTEVALABRE

L ’extension spectaculaire de la forêt, la déprise agricole et l’étalement urbain ont rapproché la ville et la forêt aggravant le niveau du risque feux de forêt mais aussi celui de tous les autres risques naturels ma-

jeurs. Parallèlement, les espaces naturels ont été investis par de nouvelles pratiques de loisirs de masse et la gestion durable des forêts s’est imposé en corolaire d’une approche multifonctionnelle.

Pour la DFCI, pistes, hydrants, ont peu à peu maillé les massifs et les cou-pures de combustibles ont remplacé les pare-feux. Une logique par massifs s’est imposée et les PIDAF, PRIF et le débroussaillement ont complété l’arsenal réglementaire.

Mais une nouvelle menace inquiète. Celle des changements climatiques à l’œuvre, qui fait craindre des incendies d’une ampleur encore inconnue dans nos départements et au delà. L’été 2003 qualifié d’été noir, pourrait à l’avenir se multiplier. Comme toutes les catastrophes majeures, elles nous feraient passer d’une logique de lutte contre les feux de forêt à une logique de sécurité civile face à leur ampleur et leurs conséquences sur les biens et les personnes.

PORTFOL IO

Feux de forêt : Nouveaux risques, nouvelle donneDes années 50 à aujourd’hui,

la forêt et les espaces naturels ont connu des évolutions majeures

qui ont compliqué les actions de lutte et bousculé les certitudes.

Photo

: IRS

TEA

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PORTFOL IO

Feux de forêt : Nouveaux risques, nouvelle donne

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PORTFOL IO

La proie des flammes

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PORTFOL IO

Grands feux en quelques dates 1962 28 000 ha pour les seuls départements 06 13 83 84

28 juillet 1976 6 600 ha à Corbière-les-Cabanes Pyrénées Orientales.

10 août 1979 5 880 ha au Luc - Var

26 juillet 1983 5 000 ha à Serra di Ferro Corse du Sud.

23 août 1986 3 402 ha à Peymeinade Alpes Maritimes.

28 août 1989 4 500 ha à St Marc Jaumegarde Bouches du Rhône.

4 septembre 1992 5 643 ha à Palasca - Haute Corse.

17 juillet 2003 6 744 ha à Vidauban - Var.

30 août 2010 2 544 ha à Fontanes - Hérault.

Depuis 1973, la Base statistique « Prométhée » recence 25 822 incendies de forêt de plus de 2 hectares pour un total de 837 933 hectares soit 8 379 km².Mais les grands feux ne doivent pas faire oublier tous (la grande majorité) les feux qui sont frappés dans « l’œuf » et qui ne dégénèrent pas grâce à l’action véloce de la chaine de la lutte.

Promethee.com/incendies

La proie des flammes

Cette vue aérienne ancienne prise dans la région de Nîmes montre comment une forêt naturelle envahit un terroir autrefois agricole. L’incendie a révélé les lignes de clapas, résultat de l’épierrement de parcelles d’oliviers abandonnées, reforestées puis détruites par le feu. Cette photo ancienne révèle l’existence de cycles d’occupation du territoire qui enchaînent la petite agriculture méditerranéenne, la déprise agricole et l’envahissement par les pins puis leur destruction finale, il y a une trentaine d’années. Ce sont des sites impossibles à finaliser et leur surface, en zone de défense sud, représente environ un million d’hectares.

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PORTFOL IO

Inondations

Nîmes, Draguignan, Nice, Perpignan, on ne compte plus les cités sinistrées et durement touchées par des inondations catastrophes. Les épisodes cévenols, mais aussi l’imper-

méabilisation galopante des sols, sont pour les sauveteurs la cause des

sinistres problématiques où toutes les spécialités sont requises. Sauvetage, secours, aide aux sinistrés… ces crues exigent une parfaite gestion de crise et des moyens importants et toujours plus coûteux. Quant aux dé-gâts, ils se chiffrent en plusieurs dizaines de millions euros.

Dans la « panoplie » des risques naturels majeurs, nos régions

méditerranéennes sont aussi sous la menace de montées soudaines des eaux.

ENTENTEVALABRE

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PORTFOL IO

La montagne méditerranéenne n’est pas sans risque. C’est même tout le contraire. Les nouvelles pratiques de sports et une démocratisation de certaines pratiques comme le vtt ont vu croitre le nombre d’accidents et d’interventions des secours.

Avalanches et mouvements de terrain et tremblements de terre et tempêtes…

I l s’agit des résultats de la tempête de Janvier 2006 dans la Mon-tagne Noire, prise dans un affluent du Bassin du Thoré à la limite Hérault/Tarn. Le bris de neige qui a détruit 15.000 ha de forêts

(châtaigniers surtout) au-dessous de la cote 600m a chargé les af-fluents torrentiels de bois cassés, accumulés au fond des ravins. Les risques naturels sont ici conjugués : d’une part, la migration de ces bois sur des enjeux aval (embâcles) et d’autre part, l’augmentation du risque d’incendie entre Saint Pons de Thomières (Hérault) et Maza-met (Tarn). Cet événement montre qu’un risque naturel est rare-ment isolé, nous enregistrons ici le résultat d’un coup de chablis (neige), le glissement possible de matériaux -avec construction d’em-bâcles en milieu torrentiel- puis l’augmentation de l’aléa incendie après quelques années, si on ne faisait rien.

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Point de départ

Dès septembre 1962, le ministre de l’agriculture souhaitait lancer un plan interdépartemental de lutte contre les incendies de forêt. Le préfet des Bouches du Rhône, Raymond Haas-Picard, réunissant

en mai 63 un aréopage de préfets du sud, déclarait « qu’il est temps de mettre au point et d’étudier l’emploi de moyens modernes en vue de la protection de la forêt provençale et corse » et d’ajouter «qu’il fallait saisir dans les plus brefs délais les conseils généraux pour la création d’une entente car l’Etat ne pouvait pas favoriser un département au détriment de l’ensemble de ceux de la région méditerranéenne ». Tout ou presque était à faire. Tester les conditions d’essais et d’emploi des avions amphibies, décider du concours des avions légers de l’armée de terre et d’hélicoptères lourds sans oublier le renforcement de la surveillance et détection et la mise à disposition de sapeurs pompiers pour les essais ou bien encore équiper les nouvelles unités de forestage de harkis. L’été 1963 verra également la constitution des premières unités permanentes de sapeurs-pompiers professionnels et spécialisés dans la lutte.

Lors de cette réunion, un conseiller général et néanmoins Maire de Gardanne M. Victor Savine proposera de mettre à disposition le domaine de Valabre dans les locaux de l’ancienne école d’agriculture.

Le Préfet Haas-Picard conclura cette réunion en se félicitant « que pour la première fois il apparait qu’une impulsion d’un caractère plus moderne soit donnée à l’étude de ce problème …. et d’éviter tout échec en raison de la sensibilité de l’opinion publique »…

Les premiers jalonsvers une Entente étaient lancés…

Les archives du début des années 60, nous plongent dans la réalité de l’époque sans commune mesure avec notre vérité d’aujourd’hui…

FOCUS H IS TOR IQUE

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C’est par la ténacité d’un homme, le Sous-Préfet Francis Arrighi, Sous- Préfet des Bouches du Rhô-

ne que L’Entente doit aussi son existence. Au début des années soixante, doivent être étudiés, « les problèmes posés par l’emploi de moyens aé-riens dans la lutte, pour la surveillance et pour l’intervention ».

Après s’être tourné vers l’armée (qui déclinera ses services et la mise à disposition d’hélicoptères), il sollicitera Sud Aviation pour étudier les aptitu-des à la lutte du SIKORSKY H 19. Parallèlement, des essais de groupes héliportés, d’emploi de re-tardants chimiques seront envisagés sur la com-mune de Cuges les Pins avec l’accord de l’ingé-nieur en chef des Eaux et Forêts Alexandre Seigue. Il sera jugé indispensable, dès cette époque, d’élaborer un plan et d’envisager la créa-tion d’unités départementales de sapeurs pom-piers professionnels ; Et le préfet Arrighi d’ajou-ter dans un note datée du 15 janvier 1963

« ce n’est que sur la base d’un projet précis que les assemblées départementales pourront être appelées à prendre position et décider de leur participation financière ».

Un voyage d’étude au Canada organisé par la toute nouvelle Entente en 64 sera décisif.

Tour de guet, débroussaillement et flotte aé-rienne impressionneront la délégation. De re-tour en France, Alexandre SEIGUE conclura dans son rapport* qu’il est nécessaire d’entamer une campagne d’essais sur les retardants, les ca-mions citerne et de créer une école pour les cadres responsables de la lutte.

*Rapport du voyage d’études au Canada sur les incendies de forêts du 18 novembre 1964 par Alexandre SEIGUE.

Extrait du procès verbal du 8 mai 1963 / Préfecture des Bouches du Rhône

«En vue de la création et du fonction-nement d’une Entente interdéparte-mentale pour la protection de la forêt provençale et corse contre l’incendie

« L’attention de l’assemblée départementale a été maintes fois appelée, sur le problème des incendies de forêt (qui ont ravagé en 1962 plus de 6 000 hectares) et ont exigé du département un effort financier important ».

« Monsieur le Ministre de l’agriculture, venu en inspection m’avait demandé de procéder en accord avec ses services et ceux de l’inté-rieur, à l’étude et la mise au point d’un plan moderne de protection de la forêt contre l’in-cendie ».

« Dans ce sens un premier et important effort a été consenti par le service national de la protection civile qui s’est rendu acquéreur de deux avions amphibie ».

« Il a été établi, avec l’accord des ministères, un projet de statut visant la création de l’En-tente et pressentis à ce sujet, les préfets de 7

Premiers débuts

ENTENTEVALABRE

FOCUS H IS TOR IQUE

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C’est avec ce texte liminaire que les 7 départe-ments voteront de concert la création de l’En-tente avec un seul but : l’étude des moyens de lutte contre les incendies de forêt et la mise en œuvre éventuelle de moyens exceptionnels défi-nis à la suite de ces études.

Fidele à ces intentions de départ, l’Entente n’a cessé de développer ses actions sur cette base.

départements ont fait connaître leur accord de principe ».

« Les ministères de l’Intérieur et de l’Agricultu-re ont décidé de subventionner pour l’année 1963, 250 000 francs*. Ainsi la part contri-butive des départements serait de 5 000 francs ».

« Les premières indications sur la nature des essais qui pourraient être effectués :

- Mise au point des procédures de vol et des conditions d’emploi des hydravions.

- Transport de personnels et de matériels par hélicoptères lourds à proximité de feux nais-sants

- Emploi de produits chimiques- Aménagement du terrain- Tous autres procédés portés à la connais-

sance du centre d’essais : désherbants, mines soufflantes, engins mobiles de conception nouvelle ».

*50% Fond forestier national (ministère de l’agriculture) 40% pour le ministère de l’Intérieur.

Les adhésions des départements par vote du Conseil GénéralGard (16 mai 1963), Alpes maritimes (18 mai 1963), Bouches-du-Rhône (20 mai 1963), Corse du Sud (6 juin 1963), Alpes de Haute Provence (11 juin 1963), Var (21 juin 1963), Vaucluse (3 juillet 1963), Lozère (5 mai 1966), Ardèche (19 décembre 1966), Hérault (7 mai 1969), Haute-Corse (24 mars 1976 – suite scission en 2 départements), Pyrénées Orientales (10 mai 1977), Aude (4 juillet 1978), Hautes-Alpes (25 juin 1980).

Premiers débuts

7 départements ont fondé à l’origine l’Entente : Les Alpes Maritimes, les Basses Alpes, les Bouches du Rhône, la Corse, le Gard, le Vaucluse et le Var.

19

FOCUS H IS TOR IQUE

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3 juillet 1963 création de l’Entente et l’adhésion de 7 premiers départements

3 juillet 1963 Création de l’établissement 7 départements du sud se fédèrent pour lancer un vaste plan pour la lutte contre les incendies de forêt. Aujourd’hui, l’établissement public est composé de 29 collectivités dont tous les départements du sud et les Services Départementaux d’incendies et de secours, ainsi que la collectivité territoriale de Corse.

1967 Création de l’Ecole de Valabre C’est à l’Ecole d’Application de sécurité Civile que sont formés au commandement tous les sapeurs pompiers engagés dans la lutte contre les incendies de forêt. Depuis cette date, l’Ecole a largement diversifiée son offre de formation pour tous les opérationnels de la Sécurité Civile.

1989 Création du centre de recherche L’Entente se dote de son centre de recherche et d’essais (CEREN) pour tester notamment les tenues et matériels des Sapeurs pompiers, les additifs chimiques pour les avions bombardiers d’eau ou bien encore l’inflammabilité des végétaux.

2001 Création du pôle Nouvelles technologies (PôNT) Données et cartes produites par informatique et logiciels de gestion des crises sont les deux domaines investis par le pôle Nouvelles technologies pour la défense des forêts contre l’incendie (DFCI)...

2008 Re-création du service sensibilisation et prévention

Documents d’information, outils pour les médias et internet, le département information et prévention organise désormais des campagnes, des tournées et des supports pour les élèves du primaire ou secondaire.

L’Entente en quelques dates

FOCUS H IS TOR IQUE

ENTENTEVALABRE

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Valabre, noble vallée La marquise et le château

La Marquise de Gueidan fut la visionnaire éclairée d’une réussite spectaculaire. Son testament de 1882 céda à la ville de Gar-

danne le domaine de Valabre à la condition ex-presse « d’y fonder et faire fonctionner un éta-blissement public destiné à élever, instruire et former des jeunes gens dans la science et la pratique de l’agriculture ». Ainsi, dés 1884, fut implanté, l’Institut Agrono-mique au château de Valabre qui sera transféré en 1963 sur le site de l’actuel lycée agricole d’Aix/Va-labre. En 1967, le Centre inter-ré-gional de formation de la Sécurité Civile (C.I.F.S.C.) occupe désor-mais le château. En 1979, le Centre Inter-régio-nal de Coordination Opérationnelle de la Sécuri-té Civile (C.I.R.C.O.S.C / actuel EMZ) s’installe sur le site. En 1989, le Pavillon de chasse devenait l’antenne « forêt » du Conseil Régional de Pro-vence Alpes Côte d’Azur et en 1997, l’Ecomusée de la forêt de l’Institut pour la forêt méditerra-néenne ouvrait ses portes.

Brève histoire du Château Le magnifique Château de Valabre dit aussi Châ-teau des Gueidan, car il fut la résidence d’été de cette famille de 1683 à1840 et la résidence princi-pale de la dernière génération (1840-1882). De 1884 à 1963, le bâtiment a accueilli l’Ecole d’agri-culture, créée par la volonté de la dernière mar-quise de Gueidan.Ce château est singulier à plus d’un titre, par sa position, son style, et sa date de construction, au milieu des troubles des années 1620-1632. Il est unique et mystérieux, l’absence de documents ayant réduit les historiens et les architectes à la prudence.

Selon nous, la construction im-plique plusieurs familles forte-ment liées par l’origine (Rians),

par la charge (Conseiller au Parlement), par la passion (astronomie) et par l’estime réciproque. Un projet concerté a voulu créer un lieu de ras-semblement, de rencontres entre savants, lettrés et religieux.

Alors se conçoit mieux l’implantation contre la grotte et la vabre, la chapelle, le toit plat, la multi-plication des chambres, la taille des écuries, l’ab-sence initiale de tout apparât intérieur.

D’après ce point de vue, le château pourrait se prévaloir de plusieurs titres de gloire :• Introduction du style toscan en Provence, style

qui va s’épanouir cinquante ans plus tard dans les hôtels d’Aix,

• Conception d’un centre pour colloques et expé-riences, aboutissant quelques décennies plus tard aux observatoires d’astronomie (Paris, Marseille, Toulon),

• Participation de grands noms comme Nicolas Claude Fabri de Peiresc, Joseph de Gautier et Pierre Gassendi.

Il ne semble pas que ce Centre ait fonctionné. De Gautier devint acariâtre, Peiresc mourut et Gassendi partit à Paris. Les héritiers de Gautier finirent par vendre le domaine aux Gueidan, en 1683. Ceux-ci ne touchèrent pas à la bastide, qui servait de grange, ni aux écuries. Ils transfor-mèrent le Centre en château (1735). On aban-donna grotte, vabre, chapelle et toit plat, on réno-va l’intérieur en créant des salons, des cheminées, des escaliers.

L’essentiel reste visible.

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FOCUS H IS TOR IQUE

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1967 Création de l’Ecole de Valabre

1979 Création du Centre Inter Régional de Coordination Opérationnelle de la Sécurité Civile (CIRCOSC) sur le site de Valabre.

1990 La création d’une Zone de défense sud débouche en 1991 sur l’organisation de l’Etat-major de sécurité civile de la zone de défense sud, dont le CIRCOSC de vient l’élément opérationnel.

1993 l’Entente s’installe à Valabre Jusqu’alors implanté dans les locaux de la préfecture des Bouches du Rhône rue St Sebastien, l’Entente installe son siège à Valabre en 1993 avec un ensemble de bâtiments futuristes dont le toit devait rappeler la structure d’une aile d’avion. Baptisé « centre Francis ARRIGHI » du nom de son père fondateur, le bâtiment sera le premier d’une longue série avec la réalisation de plusieurs bâtiments d’hébergement pour les stagiaires et celui du Pônt en 2010.

Forest’valley à la Française, Valabre rayonne aujourd’hui en Europe et dans le monde.

1997 Regroupement du Secrétariat Général de la Zone de Défense sud (SGZD) et de l’Etat-major de sécurité civile de zone pour former l’Etat-Major Interministériel de la Zonal de Défense et de Sécurité Civile (EMIZDSC).

2002 Jusqu’alors directement rattaché à la Direction de la Défense et de la Sécurité Civile (DDSC) à Asnières sur Seine (92), l’Etat-major dépend désormais du Préfet de la zone de défense sud (également préfet de région PACA et préfet du département des Bouches-du-Rhône) et prend l’appellation d’Etat-Major de Zone Sud (EMZ Sud). L’acronyme CIRCOSC disparaît et la salle opérationnelle de l’EMZ devient le Centre Opérationnel de Zone (COZ).

2010 Suite au décret 2010-224 du 04 mars 2010 relatif aux pouvoirs des préfets de zone de défense et de sécurité, l’Etat-major de zone sud devient l’Etat-major Interministériel de Zone de Défense et de Sécurité Sud (EMIZDS)

Les dates de Valabre

2000 FEDERATION NATIONALE DES RADIOAMATEURS

Depuis maintenant quarante ans, la Fédéra-tion Nationale des Radioamateurs au ser-vice de la Sécurité Civile (F.N.R.A.S.E.C), Reconnue d’Utilité Publique, œuvre au ser-vice de nos concitoyens. Forte de 1600 membres répartis dans 95 associations, elle est implantée dans toutes les préfectures, les Centres Opérationnels de Zone et le Centre

Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises au siège de la Direction Géné-rale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises à Asnières où elle met à disposi-tion de l’Etat ses moyens et ses compétences en matière de radiocommunications d’ur-gence. Elle constitue ainsi l’ultime recours en cas d’effondrement des réseaux tradition-

nels de communication. La F.N.R.A.S.E.C intervient également lors des plans SATER pour la recherche et la localisation radiogo-niométrique d’aéronefs accidentés. Implan-tée depuis 2000 sur le site de Valabre, elle dispose désormais d’un local mis gracieuse-ment à sa disposition par l’Entente.

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L ES GRANDS HOMMES DE L’ ENTENTE

Francis ARRIGHISous-Préfet des Bouches du Rhône et directeur départemental de la protec-tion civile, Francis Arrighi* fut le pré-curseur de la lutte moderne contre les incendies de forêts. A l’origine de la flotte des bombardiers d’eau, il impose-ra la stratégie des équipements DFCI dans les massifs forestiers. Il reste le fondateur de l’Ecole de Valabre et de la doctrine moderne de lutte contre les incendies de forêt.

Cet homme vif et débonnaire, fut le se-crétaire général de l’Entente de 1963 à 1978, et une figure marquante de Valabre. Son crédo « que l’Entente, plus qu’une courroie de trans-mission, devait être un partenaire indispensable pour tous ceux qui souhaitent faire reculer l’incendie »

* Naissance à Miramas (13) le 10 octobre 1913.

Alexandre SEIGUEAuteur de plusieurs ouvrages de réfé-rence sur la forêt méditerranéenne, Alexandre Seigue était ingénieur en chef des eaux et forêts, très impliqué aux côtés de Francis Arrighi. En 1963, il sera chargé d’un rapport sur les incen-dies de forêt dont les conclusions fe-ront date.

« Il est des cas où des aménagements relativement peu couteux devraient être imposés aux propriétaires d’habi-tations construites en pleine forêt au mépris des règles élémentaires de sé-curité : débroussailler dans un rayon de 50 à 100 mètres, éclaircir au besoin les branches basses….Ainsi serait-il plus expédient de s’inspirer de la forêt landaise pour laquelle l’ordonnance du 28 avril 1945 prévoit (art 6) l’obligation pour le pro-priétaire d’effectuer les débroussaillements nécessaires. Le conserva-teur des Eaux et Forêts pourrait en cas de défaillance du propriétaire procéder à leurs exécutions à ses frais par l’administration ».

En forestier avisé, il s’interrogera sur l’incendie « menace qui pèse sur la sécurité, le régime des eaux, la stabilité des terres et l’avenir du tou-risme comme des propriétaires forestiers ». Il partagera avec d’autres une nouvelle vision : « L’incendie n’est plus l’affaire de certains inté-rêts particuliers mais un problème d’intérêt général ». Pour les ser-vices de l’agriculture, il s’emploiera à amélioration des aménagements du terrain.

Fervent défenseur de la forêt, il n’aura de cesse de la considérer comme un domaine d’intérêt général dont la valeur sociale et écologique justi-fie toutes les attentions.

Son dernier livre paru chez Edisud en 1987 est un plaidoyer qui devrait trouver sa place dans toutes les bonnes bibliothèques.

Les pères fondateurs de l’Entente

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L ES GRANDS HOMMES DE L’ ENTENTE

Colonel Marc EGLOFF Secrétaire Général de 87 à 99, il a été fait commandeur de l’ordre national du mérite le 24 fevrier 1988. Cette promo-tion, récompensait une carrière riche et intense au service de la forêt. Créateur du CIRCOSC de Valabre, Directeur du SDIS du VAR, ses fonctions opération-nelles et ses mandats auront formé le socle d’une réussite exemplaire.

1998 : Pierrette BELLONSeule femme Présidente de l’Entente, Pierrette BELLON fut dés les débuts de son mandat très impliquée dans la défense du modèle unique de coopé-ration départementale que représen-tait l’Entente lors des questionne-ments sur la départementalisation. Elle fut également l’artisan d’une col-laboration renforcée avec « l’Etat » et d’une ouverture de l’établissement vers les autres risques naturels. Ses convictions en faveur d’une éco-nomie durable du bois et des productions forestières l’ont conduit à développer des programmes importants sur le bois –énergie et no-tamment l’utilisation des produits du débroussaillement pour la fa-brication de granulés.

2000 : Jacky GERARD Élu en 1998 conseiller général des Bouches du Rhône, il est maire de la commune de Saint Canat et vice Pré-sident en charge de l’environnement et des domaines départementaux.

1976 : Gilbert PAURIOLDurant près de 22 années, son action pour la défense des forêts, au-delà de ses engagements et de ses autres man-dats sera sans doute celle qui lui tenait le plus à cœur et qui lui rappelait ses racines et ses premiers combats pour la terre de Provence

A la Présidence de l’Entente jusqu’en 2000, il sera à l’origine d’un très grand nombre de réalisations au profit des sapeurs-pompiers et des autres intervenants de la lutte dans les domaines de la formation, de la re-cherche et de la prévention. Gilbert PAURIOL est décédé le 25 août 2012 et sa disparition attriste tous ceux et celles qu’ils l’ont connu et apprécié. Sa personnalité atta-chante, son écoute attentive et sa volonté de rassembler sont quelques unes des immenses qualités qui l’auront porté à la Présidence de l’En-tente pour la forêt méditerranéenne. Durant près de 22 années, son action pour la défense des forêts, au-delà de ses engagements et de ses autres mandats sera sans doute celle qui lui tenait le plus à cœur et qui lui rappelait ses racines et ses premiers combats pour la terre de Pro-vence, comme il a pu le rappeler lors d’une récente interview.Toujours vaillant, cet homme à la mémoire infaillible demeurait en-core intarissable sur ses années dédiées à l’intérêt général et à notre patrimoine forestier. A la tête de l’Entente, il sera à l’origine d’un très grand nombre de réalisations au profit des sapeurs-pompiers et des autres intervenants de la lutte dans les domaines de la formation, de la recherche et de la prévention. C’est encore sous sa présidence que sera inauguré l’Ecomusée de la forêt méditerranéenne à Valabre.

Il fut un bâtisseur, un défricheur et surtout un formidable fédérateur des 15 départements du sud-est de la France pour lutter contre les in-cendies qui défigurent nos collines et nos massifs forestiers

1er Président : Pierre GAUDIN

Les Présidents de l’Entente (par année d’élection)

1963 : Pierre GAUDIN1976 : Gilbert PAURIOL1998 : Pierrette BELLON2000 : Jacky GERARD

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L ES GRANDS HOMMES DE L’ ENTENTE

Le mémorial de Valabre

Inauguré en 1995, le mémorial de Valabre

porte les noms des sauveteurs décédés lors

d’interventions sur les incendies de forêt.

La stèle de Valabre et ses 164 victimes rend

hommage à ces professionnels

et volontaires qui ont perdu la vie pour sauver

d’autres. Sur la stèle, l’épitaphe pour nos

disparus résonne d’un immense espoir :

« en votre mémoire le bruissement du vent dans la forêt transmet

à nos enfants un message d’Amour

et de reconnaissance ».

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N O S A U T R E S PA RT E N A I R E S D E L’ H I S T O I R E

19631er avion bombardiers d’eau, le Catalina1er avion bombardier d’eau utilisé en France, La première flotte de ces hydravions fut constituée en 1963 par l’Etat et l’Entente interdépartemen-tale avec des équipages canadiens dans un pre-mier temps. Le Catalina, était un appareil mili-taire pour la lutte anti-sous-marine construit dés 1930 aux Etat Unis. Les CANSO (nom d’origine des Catalina) furent les 1ers appareils capables d’écoper sur plan d’eau après leur reconversion pour la lutte contre les feux de forêt. Lors de l’été 63, un hélicoptère du groupement hélicoptère de la Protection Civile avertissait « la population et les plaisanciers » par haut- parleur avant les écopages.

La protection civile exploita 9 Hydravions de ce type de 1963 à 1970 avant de les remplacer par les Canadairs. Ils pouvaient larguer près de 3 500 litres d’eau. Déjà à l’époque, ils confirmaient l’importance des avions dans la tutte contre l’in-cendie. Leurs capacités à larguer de grandes quantités d’eau sur les foyers très actifs facilitent grandement l’intervention des pompiers au sol.

1982 1er pélicandromes Avec l’arrivée des avions bombardiers d’eau terrestres et la généralisation de l’emploi des additifs chimiques (retardants et moussants), l’Entente avec l’Etat et les départements a débuté ce programme important d’in-frastructures.

L’Entente fut chargée de la construction de ces stations de ravitaillement pour les ABE qui se répartissent aujourd’hui sur l’en-semble de la zone. 17(?) stations sont activées lors de la saison par les SDIS gestionnaires du poste. 4 équipiers sont généralement à la manœuvre du remplissage des avions (10 minutes pour les DASH et 3mn pour les Trackers).

Canadair, Tracker, Dash mais aussi Fokker, DC6, hercule C 130 sont quelques-uns des fleurons qui ont marqué l’histoire de la base avions de Marignane. Tous « gros por-teurs », ces avions étaient et sont encore composés d’équi-pages hors pair capables de piloter leurs machines dans les pires conditions qui soient : rabattants, fumées, approches à base altitude. La liste - trop longue - des accidents, nous rappelle les risques d’une profession admirable.

Pompiersduciel.fr

Pompiers du ciel, l’épopée de la flotte ABE

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N O S A U T R E S PA RT E N A I R E S D E L’ H I S T O I R E

Composition de la flotte actuelle12 Canadair9 Tracker2 Dash3 Beech 200

Pompiers du ciel, l’épopée de la flotte ABE

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NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

Soldats du feu, 50 années de lutte

*Extrait du rapport de 1953 sur la protection et la lutte contre les incendies de forêts par le Service National de la Protection civile.

U ne des avancées décisives sera l’arrivée de nouveaux véhicules, mais aussi celles des avions bom-

bardiers d’eau. Plusieurs grands équipemen-tiers (les citer) permettront d’améliorer les équipements des véhicules. Pour la formation, l’Ecole de Valabre sera le creuset de la diffusion de la doctrine (Groupes, méthodes, comman-dement…)

Les EPI (équipements de protections indivi-duels) ont eux aussi connu des modifications importantes. Après le bleu et le casque fer, est venu le temps des vêtements techniques et des casques ergonomiques (F1) à haute perfor-mance…. L’abandon progressif des vestes en cuir –lourdes et peu pratiques dés qu’elles étaient mouillées… - a fait place à des produits textiles à base de polymère en constante amélioration de-puis plus de 10 ans.

Kevlar, Nomex, Kermel sont les nouvelles fibres qui composent désormais la gamme des fabri-cants pour limiter le transfert de chaleur sur le corps. Isolantes et « respirantes », les vestes sont l’assurance vie des sapeurs-pompiers qui doivent garder toute leur mobilité. Elles doivent pouvoir résister aux brandons incandescents et conserver intact leurs dispositifs de signalisation.

Ce n’est pourtant pas un slogan syndical, mais « ces années de lutte » contre les feux de forêt sont marquées

par une évolution spectaculaire des tactiques, des moyens et des organisations. Songez plutôt : à l’après guerre, Battefeux, serpes, viboux, seau-pompe dorsal

(15 à 20 litres), Jeep et GMC composent la « modeste » panoplie des outils à disposition. Déjà, deux nécessités

s’imposent : « lutter avec des moyens appropriés et organiser un commandement basé sur un système

cohérent de liaisons et de transmissions »*, assurer la permanence de l’eau et le ravitaillement des moyens

et des Hommes et former les intervenants.

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NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

Les Sapeurs Pompiers

L’histoire de l’Entente traverse les princi-pales évolutions de la lutte. 50 années pour tout inventer pour oublier aussi les inven-

tions improbables, pour rapprocher les intérêts communs et faire avec la décentralisation en marche.

Côté technique et matériel, tout ou presque a été inventé avec la généralisation du matériel spéci-fique de lutte contre les incendies de forêt.

Sur la période et dans le domaine de l’approfon-dissement des connaissances, de très nombreux champs ont été investis : les conséquences du feu sur la végétation, l’évolution spatio-tem-porelle du risque et sa modélisation, les com-portements du feu et l’analyse des causes. Des retours d’expériences, ont aussi questionnés la sylviculture pouvant minimiser le risque, le sylvo-pastoralisme et plus récemment la recherche des causes ou l’efficacité des coupures de combustibles.

Les outils d’aide à la décision marquèrent le dé-but des années 90 pour la prévision, la prédiction du risque. La prévision du risque - avec notam-ment la cellule de Valabre de Météo France (date) – a pu avec grande précision qualifier le niveau de danger incendie et dimensionner l’ac-tivité opérationnelle.

Bref, les sapeurs pompiers, mais aussi les fores-tiers, les universitaires, ont provoqué et accom-pagné ces grandes évolutions.

Les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, civils et militaires, constituent la grande diversité des personnels en charge de la lutte. A l’échelle zonale de l’Entente les 15 SDIS et le Bataillon de Marseille et des 2 UIISC (650 militaires) totalisent près de 30 000 soldats du feu.

1996. La départementalisation du corps des Sapeurs-pompiersLa commune était jadis échelon adéquat pour organiser les secours. A partir des années 60, les Etablis-sement Public de Coopération Intercommunal EPCI permettent la gestion des corps de sapeurs-pom-piers mais très vite les difficultés de pérennisation des petites communes, et surtout l’évolution et l’extension des risques (secours à victimes et risques technologiques) ont nécessité de nouvelles orga-nisations et un dimensionnement départemental.

Une loi – celle du 3 mai 1996 - a donc engagée la réforme de la départementalisation qui portait la création d’établissements publics de gestion des corps de sapeurs-pompiers et leurs moyens: le S.D.I.S. (Service Départemental d’Incendie et de Secours).

Le SDIS dispose d’une autonomie budgétaire assurée par un Conseil d’Administration formé des représentants du Conseil Général, et des maires.

Les Sapeurs pompiers volontaires Si leur statut remonte au 19ieme siècle, les sapeurs pompiers volontaires sont depuis toujours des person-nels essentiels pour le fonctionnement du secours et de la lutte incendie. Ils sont engagés pour une pé-riode de 5 ans. Les engagements de disponibilité pour le secours, l’entrainement et la formation sont définis librement et contractuellement avec le SDIS. L’employeur doit autoriser toute absence justifiée par une mission. Dans les SDIS de l’Entente les SPV sont près de 33 000.

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NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

La politique zonale de l’Etat en matière de prévention des incendieset la Délégation à la protection de la forêt méditerranéenne(DPFM)

C ’est dans ce plan gouvernemental que se trouve l’origine, entre autres :

- du rôle de coordination confié, pour les 15 dé-partements méditerranéens, au préfet des Bouches du Rhône ;

- du « Conservatoire de la forêt méditerranéenne » (CFM), chapitre budgétaire créé au sein du bud-get du ministère de l’agriculture pour la préven-tion des incendies, initialement financé par une taxe sur les briquets et allumettes et par une hausse des recettes fiscales assise sur les tabacs ;

- de la Délégation à la protection de la forêt médi-terranéenne (DPFM), chargée de la mise en œuvre de ces actions.

La DPFM est placée depuis 2012 sous l’autorité du sous-préfet, secrétaire général de la zone de défense et de sécurité Sud, chargé notamment, auprès du préfet de zone, de la protection de la forêt méditerranéenne. Elle propose et met en œuvre la politique zonale de l’Etat en matière de

prévention des incendies de forêts et assure l’har-monisation de son application dans les quinze départements méditerranéens (départements des régions Corse, Languedoc – Roussillon et Provence – Alpes – Côte d’Azur, Ardèche et Drôme).

Les lignes directrices de cette politique intermi-nistérielle sont conformes au « Guide de straté-gie générale » de 1994 : deux principes (ap-proche globale et anticipation) au service de quatre objectifs (empêcher les feux, maîtriser les éclosions au stade initial, limiter les développe-ments catastrophiques et réhabiliter les espaces incendiés) ; elles sont adaptées au contexte médi-terranéen :

- enjeux importants en matière de protection des sols, de gestion de l’eau, de biodiversité, de cadre de vie, de sécurité des biens et des per-sonnes (population forte et croissance démo-graphique, fréquentation touristique…),

- incendies dont la cause est presque toujours liée à l’homme et à ses activités (très peu de feux de foudre),

- forte déprise agricole (pastorale et viticole no-tamment) qui augmente les masses végétales combustibles et réduit l’effet « coupure » des zones agricoles entre les massifs,

- fort « danger météorologique » (sécheresse estivale et vent),

- topographie qui rend l’alerte, le transit et l’inter-vention plus difficiles,

- forêt peu productive, dont les revenus ne per-mettent pas en général aux propriétaires d’assu-rer eux-mêmes la protection,

A la suite des incendies de l’été 1986 (5 incendies ont dépassé 2 000 ha cette année-là), le Premier ministre se rendait dans le Var pour prendre la mesure des dégâts

et le Gouvernement, lors d’un comité restreint tenu le 11 décembre 1986, arrêtait un « plan de prévention

et de lutte contre les incendies de forêts », plan mis en œuvre dès le début de l’année 1987.

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NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

La politique zonale de l’Etat en matière de prévention des incendieset la Délégation à la protection de la forêt méditerranéenne(DPFM)

- globalement, un risque d’incendie particulière-ment aigu avec un volume de combustible po-tentiel toujours en accroissement, conjugué à l’existence de nombreux points sensibles tels que les interfaces habitat-forêt.

Les « plans de protection des forêts contre les incendies » apportent une réponse différente et adaptée au contexte de chaque département, mais avec des points communs :

- un rôle important de l’État et un engagement essentiel des collectivités locales,

- une prééminence très forte des actions de sur-veillance estivale et d’équipement du terrain (pistes, points d’eau…).

Après plus de deux décennies d’application de cette politique, on peut observer des résultats globalement bons, plus spectaculaires en ce qui concerne la surface parcourue par les incendies que leur nombre :

Incendies de forêts en zone méditerranéenne(moyennes annuelles arrondies)

Période Nombre Surface (ha)

1973-2012 2 600 22 100

1973-1990 3 000 33 600

1991-2012 2 300 12 600

2003 3 500 61 500

2013

(au 2 septembre)700 900

Source : www.promethee.com

Cette réussite globale est à attribuer à l’ensemble « prévention + lutte + conditions météorolo-giques » ; elle est d’autant plus remarquable qu’elle a été obtenue dans un contexte d’augmen-tation tendancielle du risque et de réduction pro-gressive des crédits.

Elle ne doit pas faire oublier que ces résultats sont fragiles et que l’éventualité de « grands » incen-dies, comme nous en avons connu en France en 2003 ou comme on a pu en observer ailleurs dans le monde, nous impose prudence et humilité, et exige la poursuite de notre engagement dans la prévention.

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NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

Les Forestiers Sapeurs

D epuis et avec le désengagement progressif de l’Etat à partir des années 90, les équipes des fores-

tiers-sapeurs - souvent fortes de plusieurs di-zaines d’agents - ont été progressivement inté-grées aux départements.

Leurs missions recoupent aujourd’hui la pré-vention et l’attaque sur feux naissants. Ils as-surent l’entretien et la mise aux normes des in-frastructures de protection (pistes, coupures, points d’eau…). En période estivale, et sous l’autorité du préfet, ils participent au réseau fo-restier de surveillance. Ils contribuent égale-ment à l’information du public et au respect de la règlementation.

C’est par arrêté faisant suite au Comité Interministériel du 17 juin 1971 que sont créées en 1973 les premières unités de forestiers sapeurs. L’idée déjà ancienne qu’il

fallait, pour lutter efficacement contre les incendies de forêt agir aussi sur le milieu forestier s’imposait

désormais comme priorité de la DFCI. L’Etat soutient dés lors financièrement dans les départements les unités

qui se constituent et qui sont placées à l’origine sous l’autorité et l’encadrement

de l’Office national des forêts.ENTENTEVALABRE

Page 37: L'entente magazineokbis

NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

L’office National des Forêts (ONF)

P ar convention avec le ministère chargé de l’agriculture, l’ONF met en œuvre des patrouilles de surveillance avec des

équipes d’ouvriers (10 OFRAN - ouvriers fores-tiers rapatriés d’Afrique du Nord - et APFM - au-xiliaires de la protection de la forêt méditerra-néenne), des jours de vigie et de tenue de PC.

Avec l’Entente, l’Office National des Forêts est as-socié à plusieurs programmes européens comme EUFOFINET pour ne citer que le plus récent.

l’ONF et à la Protection des Forêts Contre les Incendies en région méditerranéenne.

Dans le cadre de la politique définie par le Minis-tère de l’agriculture et de l’agroalimentaire, et depuis sa mise en place effective en 1966, l’Office National des Forêts participe sous convention avec l’État, ou avec certaines collectivités territo-riales, aux actions de protection et de reconstitu-tion de la forêt méditerranéenne. Il peut être amené à mettre à disposition les moyens en per-sonnel et à participer activement aux dispositifs arrêtés par les préfets des départements concer-nés. Ces actions se déclinent en plusieurs axes :

La gestion durable des forêts publiquesDans toutes ses actions de gestion durable des forêts publiques, l’ONF intègre la protection de ces forêts contre le risque d’incendie. Cela passe par des mesures spécifiques de sylvicul-ture et d’équipement intégrées aux documents d’aménagement forestier, et par la réalisation de travaux de protection des forêts des massifs exposés à ce risque.

Les missions d’intérêt général menées pour le compte de l’EtatTout au long de l’année, l’O.N.F. intervient d’une part en mobilisant à la demande des pré-fets de départements ses personnels assermen-tés répartis sur tout le territoire méditerranéen,

d’autre part en encadrant et organisant le travail d’équipes de personnels ouvriers char-gés spécifiquement de la pré-vention des risques incendies.

Pour le pilotage et la coordina-tion de ces actions, l’O.N.F. a mis en place une « Mission Zonale DFCI» basée à Aix en Provence, qui intervient en liaison très étroite avec les autres acteurs de la prévention des incendies (Etat major in-

terministériel de zone, SDIS, collectivités terri-toriales, etc…) et qui est au sein de l’ONF l’in-terlocuteur du Préfet de la zone de défense Sud et de ses services.

http://www.onf.fr/mediterranee

Acteur incontournable de la DFCI et de la gestion des forêts, l’ONF en zone méditerranéenne est étroitement lié à la politique de l’Etat dans le domaine de la prévention des risques incendies (surveillance, débroussaillage, actions en situation de crise.

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Les Formations Militaires de la Sécurité Civile Création en 24 mai 1988.

Les unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) sont des unités militaires du génie de l’Armée de Terre. Renfort national des moyens locaux, leurs interventions portent sur les incendies de forêts, les inondations les tremblements de terre. Les sapeurs sauveteurs sont des militaires dont la formation de base est identique à celle des sapeurs-pompiers. Environ 1 500 hommes sont sous l’autorité du comman-dant des formations militaires de la sécurité ci-vile (COMFORMISC).

En 1974, une première unité (la septième !) est créée, suivie quatre ans plus tard par la première. Mais le 24 mars 1988, les Unités de Sécurité Ci-vile - USC - deviennent des formations militaires de la sécurité civile à part entière.

Régulièrement, elles sont les premiers détache-ments envoyés à l’étranger pour des missions de secours.

Les bénévoles pour la protection de la forêt (CCFF)

C’est une circulaire du 16 avril 1984 qui précise les règles de création et de fonctionnement des Comités Communaux Feux de Forêt. Des béné-voles organisés en Comité peuvent désormais porter assistance au maire, conseiller la popula-tion sur la règlementation, (plus tard assister le maire dans l’élaboration du plan communal de sauvegarde et du PPRIF) ou bien encore sur-veiller l’état des ouvrages DFCi sur la commune.

En période estivale, ils organisent des pa-trouilles de surveillance et des guets, parti-cipent aux guidages et logistique des secours. A l’échelle du territoire de l’ENTENTE, on ne compte pas moins de 10 000 bénévoles actifs dans les CCFF dans les départements 06/11/13/34/66/83/84. Avec l’Entente, ils mènent des opérations spéciales de sensibilisa-tion sur les autoroutes et ils sont largement bénéficiaires des documentations qu’elle pro-duit pour l’information du public.

NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

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En 1977, dans le cadre du projet ambitieux de doter la région méditerranéenne d’institu-

tions ouvertes sur la Méditerranée, un groupe de militants a suscité la création de quelques associations (GERES, ADECI, CERPAM...), parmi lesquelles l’association Forêt Méditerranéenne.

Et c’est ainsi qu’en 1978, sous l’autorité d’Alexandre Seigue, nous avons créé notre association.

Mais, bien au-delà de l’idée d’un simple outil de coopération ouvert sur le Bassin méditerranéen, les motivations des créateurs étaient multiples :

- l’Entente, créée en 1963 sous l’impulsion de Seigue et d’Arrighi, connaissait déjà un rythme soutenu dans le domaine de l’organisation de la lutte contre les incendies, mais les questions relatives à la connaissance et à la gestion des espaces naturels et forestiers méditerranéens demeuraient orphelines ;

- la France n’était pas encore décentralisée et, comme tout le reste, la fores-terie se pensait à Paris, or de nombreux forestiers français, ayant servi souvent successivement dans le sud méditerranéen français et dans un des pays du Maghreb, disposaient d’un authentique savoir-faire méditer-ranéen, qui ne devait pas se perdre ;

- en ce temps là aussi, apparaissait le mouvement environnementaliste avec, en Provence, comme en Languedoc et en Corse, des associations in-fluentes (COMER, URVN, CLAPE, APEEM…), les grandes manœuvres de l’aménagement du territoire (Fos, Littoral du Languedoc, Sophia Anti-polis, autoroutes…) battaient leur plein et, dans le même temps, nais-saient de nombreux Parcs nationaux ou régionaux.

Ce sont pour toutes ces raisons, qu’avec Francis Arrighi, Pierre Quézel, Guy Benoit de Coignac, Jean de Montgolfier, Georges Illy, André Manche, Georges Meyer Heine, Michel Neveux, Frank Nouguier, André Werpin et tant d’autres, nous avons créé Forêt Méditerranéenne, dont Alexandre Seigue a été le premier président.

Dés le début, ses statuts ont fixé son principal objectif qui est de « faciliter les échanges de connaissances entre les personnes qui, dans le monde, sont concernées par les forêts méditerranéennes ».

Le premier projet de l’association fut la création, dès 1979, de la revue Forêt Méditerranéenne, qui demeure le porteur de ces échanges. Nous en sommes aujourd’hui au 115e numéro (plus de 12000 pages et 1800 articles…) de cette publication qui demeure la seule au monde à être exclusivement consacrée aux forêts méditerranéennes.Peu après, en 1982, nous organisions le premier « Fores-terranée », les Rencontres de Forêt Méditerranéenne, à Avignon, et nous en préparons actuellement la 14e édition pour 2014. C’est, comme disait notre fondateur,

« les entretiens de Bichat » des forestiers méditerranéens.

Entre les « Foresterranée », l’association organise des journées théma-tiques (plus de 60 à ce jour), qui, chaque fois, réunissent au moins une cen-taine de personnes.Et, chaque année où cela est possible, depuis 1982, elle organise un voyage d’études, le plus souvent dans un pays méditerranéen (nous en avons organi-sé 22), et en 2013, nous allons en Turquie.

Après trente cinq ans d’existence, la plupart des acteurs ayant à faire avec les espaces naturels et forestiers méditerranéens français, de Corse, de Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Languedoc-Roussillon, de la Drôme, de l’Ardèche et d’ailleurs, connaissent et pratiquent l’association, qu’ils soient sylviculteurs, environnementalistes ou pastoralistes, chercheurs ou ensei-gnants, élus ou fonctionnaires, chasseurs ou promeneurs…

Enfin et par ailleurs, en 1996, l’association a suscité la création d’une « sœur », l’Association internationale Forêts méditerranéennes (AIFM), qui développe ses activités dans l’ensemble du Bassin méditerranéen au sein du Partenariat de collaboration sur les forêts méditerranéennes, auprès de la FAO.

Alors, vous qui lisez ces lignes, vous êtes bienvenu(e) parmi nous.

NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

L’association Forêt Méditerranéenne

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C réé en 1989 par l’Entente Interdéparte-mentale, la Région Provence - Alpes - Côte d’Azur, et la Caisse d’Epargne,

l’Institut pour la forêt méditerranéenne a basé son ac-tion à l’origine sur deux domaines complémentaires :

- La communication / sensibilisation aux enjeux de la forêt méditerranéenne.

- Le mécénat pour la forêt.

Dans le cadre du mécénat, l’Institut a réalisé plus d’une cinquantaine d’actions de valorisation du patrimoine forestier sur les 14 départements du Sud-Est. Les reboi-sements post incendie et les plantations d’enrichisse-ment comptent parmi les nombreuses opérations de terrain menées grâce au soutien de grandes entreprises.

C’est à Valabre en 1997, que l’Institut crée l’Ecomusée de la Forêt, site unique pour la découverte de la forêt méditerranéenne. Cet espace d’exposition de 1000 m2 accueille aujourd’hui 20 000 visiteurs en moyenne par an dont 50% de fréquentation scolaire. Un parc de 13 hectares prolonge les animations pour tous les publics : jeux de piste, cabanes mystérieuses, yourte mongole, sentier land’art, sentinelles, sont quelques uns des aménagements proposés, complétés par une aire de pique nique centrale.

Des anniversaires les mercredis après-midi, et des Ate-liers Nature pendant les vacances scolaires ajoutent à la dynamique du site, qui compte également des espaces de salles à la location pour des évènements privés, des séminaires, ou encore des manifestations d’entreprises. Enfin, un espace restauration occupe une partie de la cour intérieure. Depuis 2004, et après l’évolution des statuts de l’En-tente pour la Forêt, l’Institut a recentré ses missions sur l’Ecomusée. Chaque année, avec le soutien des ces par-tenaires fondateurs, l’Institut programme de nouvelles expositions thématiques, des formules « hors les murs » et crée des concepts de visites et de médiation avec les différents acteurs de la sensibilisation, de l’éduca-tion, et du tourisme.

L’Institut pour la Forêt Méditerranéenne

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NOS AUTRES PARTENA I RES DE L’H I S TO IRE

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

L’Ecole de Valabre, riche des diversités qui composent la Sécurité Civile, a permis d’offrir un lieu de formation commune

aux acteurs de terrain quelles que soient leurs origines.

Depuis 50 ans, des générations de sapeurs-pom-piers professionnels et volontaires, de ma-rins-pompiers, de militaires de la sécurité civile, de pilotes, de forestiers,… ont reçu et diffusé à Valabre une formation conçue à la fois sur leurs expériences de terrain et leurs réflexions com-munes.Valabre est une chance ,une réalité forte connue et reconnue du plus grand nombre qui s’est construite de façon très pragmatique.

A Valabre, depuis toujours, la pratique opéra-tionnelle complétée du retour d’expérience est transférée immédiatement dans la pédagogie dans le cadre d’une cohérence nationale à travers les référentiels nationaux arrêtés par la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises.

Le chemin parcouru par l’Ecole d’Application de Sécurité Civile a forgé sa renommée, au tra-vers des enseignements de qualité qu’elle initie et dispense. Avant -gardiste elle a su sans cesse s’adapter et évoluer vers la modernité en propo-sant une pédagogie appropriée à l’ensemble des acteurs de la Sécurité Civile.

Elle prépare à l’intervention dans tous les do-maines de risque et fait référence dés lors qu’il s’agit de feux de forêts, d’interventions en milieux aquatiques et périlleux, ou encore de sauvetage- déblaiement ou la conduite tout terrain. Pour ce faire, l’Ecole s’appuie sur des équipes pédagogiques pluri-disciplinaires aux compétences techniques de haut niveau et un ré-seau de coopération seuls à même de donner une réalité pratique aux formations.

Les méthodes d’enseignement sont modernes et dépassent le simple cours magistral. La mise en situation est une des originalités dévelop-pées depuis toujours qui se prolonge à présent par la simulation et l’ouverture en 2013 du Centre Euro-méditerranéen de Simulation des Risques.

Cette réalisation, fruit de l’esprit de solidarité qui prévaut depuis toujours à Valabre entre les collectivités locales et l’Etat et reflet de la vitali-té qui ne cesse d’animer l’action de l’ECASC, permettra une réponse adaptée aux enjeux eu-ropéens et internationaux.

Porter haut les savoirs et savoir-faire de la Sécurité Civile Française bien au-delà de nos frontières est également l’un des défis que l’Ecole de Valabre, forte de son histoire, s’em-ploie à relever.

Ecole d’Application de Sécurité Civile (ECASC)

Faire école

Très tôt, la formation s’est révélée d’une importance cruciale, comme l’un des moyens essentiels pour faire progresser les métiers de la Sécurité Civile notamment dans les domaines des spécialités. Il fallait pour cela un lieu, une école.

Directeur de l’ECASC

Colonel Jean Marc BEDOGNI

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

L Avec ses 4 agréments nationaux donnés par la Direction Générale de la Sécurité Civile (Feux de forêt/Plongée et nau-

tisme/Sauvetage et déblaiement / Secours en montagne), ses agréments zonaux et ses forma-tions croisées, l’école forme des stagiaires venus de l’ensemble du territoire national mais aussi pour partie (10%) de l’étranger. 20 personnes et 6 organisateurs de formations auquel s’ajoute le réseau des 150 formateurs forment le pool de compétence parfaitement immergé dans la réalité du terrain.

1967 le centre d’instruction et d’étude de la Sé-curité civile voit le jour et s’installe au château de Valabre, propriété du XVIIème de la ville de Gardanne. En 1986, l’école s’appelle désormais

La formation dans l’actionECASC

L’efficacité opérationnelle fut dès sa création, l’enjeu fort des formations spécialisées que devait décliner l’Ecole

de Valabre. Depuis près de 50 ans, elle fait référence pour les sapeurs-pompiers qui, en moyenne chaque année, sont près de 2000 à suivre des formations qualifiantes

de commandement. Valabre offre aujourd’hui un large éventail de sessions pour près de 2500 stagiaires par an

et une offre approfondie de formations avec près de x stages ; du feu de forêt au nautique, du SDE au brûlage

dirigé en passant par la conduite tout chemin… Valabre s’ouvre à tous les acteurs du risque naturel

et du secours à personne.

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

le Centre Interrégional de Formation de la Sé-curité Civile (CIFSC) pour se nommer enfin Ecole d’application de Sécurité Civile en 2005. Ces évolutions de terminologie marqueront la volonté de cibler toutes les pratiques profes-sionnelles spécialisées. Lieu d’échanges et d’harmonisation des pratiques profession-nelles, elle assure les comités pédagogiques des formations agrées par la DGDSC.

Sous statut associatif jusqu’en 2008, date à la-quelle elle fusionne avec l’ENTENTE pour de-venir le département formation de l’établisse-ment public, l’Ecole n’a cessé de moderniser ses outils. La simulation et la réalité virtuelle ont largement contribué à sa performance recon-nue et à la qualité des apprentissages.

C’est sous son impulsion, que les doctrines de lutte et d’intervention sont diffusées et partagées. Ses agréments de la Direction de la Sécurité Civile, sont un gage de très fortes implications nationales et d’une parfaite com-plémentarité avec l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers et des Ecoles Départementales.

Dans son domaine, l’expérience acquise, non seulement au niveau des outils que des parcours pédagogiques en parfaite adéquation avec les exigences opérationnels, lui donne une avance reconnue à l’international. Elle fait aujourd’hui

« école » dans de nombreux pays.

Face aux besoins sans cesse renouvelés et expri-més par les différents acteurs de la Sécurité Civile, l’Ecole d’Application de Sécurité Civile, est un laboratoire d’idées résolument prospectif.

Les équipes pédagogiques qui interviennent au sein de l’ECASC sont majoritairement issues des corps départementaux de sapeurs-pom-piers de France et des unités militaires de sécu-rité civile. La compétence et la disponibilité des formateurs, tous opérationnels, en sont les meilleurs gages d’efficacité.

Souhaitant préserver un juste équilibre entre la théorie et la pratique, de nombreux moyens pédagogiques et plateaux techniques sont mis à la disposition des stagiaires (terrains d’évolu-tion, plateaux techniques, salles didactiques, etc.).

C’est sur la base de ces investissements perma-nents, assortis d’une démarche qualité nova-trice en phase avec les réalités du terrain, que l’ECASC délivre des savoirs à même de répondre aux légitimes attentes des institutions et de nos concitoyens. L’école de Valabre est devenue avec le temps, une véritable Ecole d’Application des Spécialités de Sécurité Civile.

La formation dans l’action

Des stagiaires d’horizons très divers

Sapeurs pompiers, militaires, personnels des collectivités… viennent se former à Valabre pour apprendre et se qualifier. Ce brassage des stagiaires est aussi un partage des cultures très profitables à tous Au fil des années, le site de Valabre s’est imposé comme le pôle de référence : Des formations adaptées aux besoins et axées sur la sécurité, l’efficacité et la qualité.Une vision globale intégrant la normalisation, le matériel, le facteur humain, l’en-vironnement et le développement durableUne pédagogie active, participative, progressive et appliquée

Un bouquet de compétences techniques et opérationnelles

Un comité pédagogique référencé au plan nationalUne équipe pédagogique pluridisciplinaire spécialiséeDes formateurs expérimentés diplômés d’EtatUn groupe d’experts et de conseillers techniquesUn réseau de partenaires d’industriels et d’équipementiers

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEECASC

Après les travaux de la mission « Vul-cain », l’école base son action de formation feux de forêt sur la simu-

lation pour les cadres de la lutte et le maintien des acquis. Initié dés 2000, le système de réalité virtuel a rapidement évolué : connectés entre eux en mode multiutilisateurs, les stagiaires sont soumis en temps réel à différents exercices sur un terrain en 3D.

En 2003, la modélisation du feu et la prise en compte des actions des moyens aériens et ter-restre se sont rapprochés plus encore de la réali-té opérationnelle. L’axe majeur de développe-ment, la simulation est renforcée avec l’installation à Valabre du Centre européen de simulation des risques (CESIR) et son ouver-ture sur d’autres thématiques de risques. Une version mobile est également activée pour un maintien des acquis au plus près des départe-ments.

1985. Le centre tactique.Vaste amphi pour la formation des cadres feux de forêt, le Bâtiment construit à valabre abritait une maquette de terrain où la propagation du feu était figurée par une pelote de laine ! Depuis les succès de la simulation, le bâtiment a été totalement reconditionné pour accueillir le Centre Euro-méditerranéen de Simulation des Risques (CESIR).

La simulation

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

Depuis plusieurs années, les Services d’Incendie et de Secours et les ser-vices concourant de près ou de loin

aux missions de sécurité civile s’équipent de véhicules très souvent polyvalents autorisant la conduite tout terrain. Ce choix se trouve justifié par un souci constant de pouvoir accéder au plus près de la zone sinistrée ou de travail et d’accroître la sécurité des agents lors de dépla-cements.

C’est pourquoi, la Direction de la Sécurité Ci-vile et de la Gestion des Crises a engagée une démarche visant à harmoniser les enseigne-ments à la conduite tout-terrain. Ces forma-tions, dispensées au sein de l’ECASC, ont pour objectif d’optimiser l’emploi des engins de se-cours tout en respectant leurs possibilités tech-niques et les mesures élémentaires de sécurité.

Les formations « conduite tout terrain » per-mettent d’appréhender l’environnement de la conduite (obstacles, nature du terrain, zone inondée..), d’enseigner les bonnes pratiques de conduite tout-terrain pour faire baisser le taux de sinistralité tout en s’adaptant aux évolutions technologiques.

La conduite tout terrain

Des infrastructures et des outils performants10 km de pistes tout-terrain référen-cées sur 50 hectares clos dédiées à la conduite tout-terrain.

De nombreux plateaux et ateliers techniques (terre et eau) permettant une progressivité pédagogique.

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEECASC

Les gendarmes des pelletons de hautes montagnes ne sont pas les seuls à interve-nir dans le cadre du secours en montagne.

Les Sapeurs Pompiers ont développé des spé-cialités variées comme les unités GRIMP ou les équipes héliportées médicalisées. La lo-gique, porter assistance aux victimes sur les lieux de l’accident pour un traitement immé-diat. L’Ecole de Valabre a été à l’origine ….

Les GRIMP sont des unités des Corps de Sapeurs-Pompiers spécialisées dans les opéra-tions en milieux verticaux : falaise, ravin, grues, édifice, grotte, avens, canyon….

Le Centre National de Formation des Groupes de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu périlleux a pour vocation d’assurer les forma-tions initiales et continues des cadres (chefs d’unité et conseillers techniques) de la spéciali-té GRIMP.

Il se situe à Florac, dans le sud du département de la LOZERE.cnfgrimp.com

En 2013, l’ECASC et le SDIS de Haute Savoie ont signé un protocole d’accord pour dévelop-per cette activité.

Grimp et secours en montagne

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

L’Ecole de Valabre est agréée depuis 1986 par le Ministère de l’Intérieur, pour l’or-ganisation des stages nationaux de plon-

gée au profit des sapeurs pompiers de France. Comme pour l’école de Valabre, le CNP est la garantie d’une parfaite homogénéité des techniques employées sur l’ensemble du ter-ritoire. L’encadrement des stages nationaux est confié aux Conseillers Techniques de France au cours de leur recyclage obligatoire tous les 4 ans.

Structurée sur le plan nautique, l’école orga-nise des formations spécifiques de plongées Sous Surface Non Libre, Plongées aux Mé-langes, des formations destinées aux Médecins de Plongée Sapeurs-Pompiers.

Par ailleurs, le CNP propose aux Services Départementaux d’Incendie et de Secours un soutien logistique et technique pour l’orga-nisation de leur formation continue dans un cadre sécurité civile.

L’Ecole anime des groupes de travail avec l’en-semble des conseillers techniques nationaux et réalise des essais de nouveaux matériels pour d’améliorer sans cesse les capacités d’in-terventions.

Des exercices mettant en œuvre des groupes de sauveteurs aquatiques et de spécialistes en risques chimiques sont également organisés afin d’accroître les capacités opérationnelles.

L’expérience acquise a permis au CNP de s’ou-vrir à l’International. Chaque année, de nom-breuses délégations étrangères sont reçues à Marseille ou à Carro, les deux pôles techniques du centre.

Chaque année ce sont près de 6 000 journées/stagiaires. Chaque année, c’est plus de 50 SDIS qui détachent leur personnel pour le maintien des acquis

Depuis l’implantation en 2013 des infrastruc-tures « nautiques » à Carro le centre dispose avec ses installations de la pointes rouge à Mar-seille des batiments et d’équipements mo-dernes.

Les formations « tout chemin » permettent d’appréhender l’environnement de la conduite (obstacles, nature du terrain, zone inondée..), d’enseigner les bonnes pratiques de conduite tout-terrain pour faire baisser le taux de sinis-tralité tout en s’adaptant aux évolutions tech-nologiques.

Le centre national de plongée

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEECASC

Pour les sapeurs pompiers professionnels, les misions en zones de catastrophes se sont multipliées depuis une décennie.

Elles exigent de la part des sauveteurs - lors de séismes de grande ampleur par exemple - une connaissance parfaite des techniques de sauve-tage dans des conditions des plus extrêmes.

Depuis 19 ??, l’école chaque année, coordonne plusieurs exercices nationaux où près de 400 hommes sont formés, évalués et certifiés.

Recherche et Sauvetage

en milieu urbain

les formations USAR

L’internationalL’école est très régulièrement visitée par des délégations étrangères qui souhaitent connaître ses processus de formation mais aussi aborder les questions de formations par la simula-tion. La liste, trop longue des déléga-tions depuis une vingtaine d’années.

Chrono express1884 Création de l’Institut agronomique de Valabre

1967 Création du Centre d’Instruction et d’Etudes (le CIESC)

1986 Le CIESC devient le le CIFSC pour Centre Interrégional de Formation de la Sécurité Civile

1996 Mise en place du crédit formation par l’Entente et affectation de l’agrément de la « plongée »

2005 Création de l’Ecole d’Application de Sécurité Civile (ECASC).

2008 Fusion de ECASC et de l’ENTENTE (abandon de statut associatif).

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

L’Information et la Prévention

Directeur de l’INFORMATION ET DE LA PRÉVENTION

Il en va de la prévention comme de la lutte, d’une impérieuse nécessité de renouveler les messages quitte à se répéter. Si la forêt souffre

d’un mal, c’est d’abord d’une foule d’idées reçues, de phrases toutes faites qui diffusent dans l’opi-nion des contre vérités sur l’incendie. Il n’est pas rare d’entendre dire que « les incendies sont moins nombreux aujourd’hui », que « les pyro-manes sont les seuls coupables » ou bien encore que « la menace est moins présente ».

Même si la forêt ne se réduit pas à la seule dimen-sion de ce risque, la prévention est un domaine essentiel, investit de longues dates par notre insti-tution. Pour autant, l’Entente - acteur zonal - ne doit pas effacer toutes les autres initiatives mais bien plus apporter des outils et des ressources renouvelés.

Pour chacune de nos opérations, une question se pose. Sommes-nous performants, efficaces et suf-fisamment relayés par tous les acteurs de terrains, relais essentiels de nos missions et des messages ?

Une meilleure connaissance des causes a per-mis d’approfondir les cibles pour déterminer des réponses adaptées. La solidarité et la mutua-lisation des dépenses aura permis dans ce do-maine de faire plus et peut être mieux. Mais notre équation est toujours la même : Com-ment nos concitoyens peuvent se sentir concer-nés par l’incendie sans que fatalisme et désap-pointement les gagnent. Cette litanie de l’imprudence, ce mépris de l’incendiaire peuvent disparaître de nos écrans si la vigilance l’emporte.

Parler de culture du risque est sans doute encore un peu prématuré mais c’est en tout cas l’objectif à atteindre pour qu’après l’incendie nous puissions parler de forêt autrement, de sa biodiversité sans égal, de sa nature profonde et de ses ressources es-sentielles.

50 fois sur le métier, remettez votre ouvrage

Luc LANGERON

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEL’INFORMATION ET LA PRÉVENTION

Empêcher l’incendie

Préoccupation ancienne de l’Entente, la prévention fut et demeure une priorité assumée, complémentaire des efforts de

la prévision et de la lutte.

Face à l’incendie, l’effort doit aussi porter sur l’information des populations sur le risque, la règlementation, la vigilance seule garantie de faire reculer de façon significative le nombre des départs de feux.

Pilou, Aigle vert, bronzage d’enfer, furent quelques-unes des actions d’information qui ont rythmé les saisons estivales sans qu’il soit besoin aujourd’hui de remettre en cause le bien fondé des actions visant à transmettre les bons mes-sages quelques fois par des moyens détournés.

L’Entente s’est tour à tour tournée vers l’enfant, l’élu, le citoyen avec à chaque instant le souci de viser juste et d’atteindre sa cible en espérant d’elle des changements de comportements durables.

Aujourd’hui, la prévention routière mesure le nombre d’accidents, l’Entente scrute les 2 000 à 3 000 départs de feu enregistrés chaque année et la diversité des causes d’incendies.

Mais au-delà de l’incendie, le département « information et prévention » produit également des savoirs vulgarisés sur la forêt, les écosystèmes, la gestion durable des peuplements, pour une meilleure connaissance et protection du patri-moine forestier méditerranéen.

Dans une logique « boîte à outils », le départe-ment conçoit et fournit documents, scénogra-phie pour diffusion partagée et cohérente. En relation étroite avec ses partenaires (CFM, Ré-gions, CG et SDIS), il diffuse ses documents à l’ensemble des relais de la prévention.

Retour sur quelques opérations phares…

« L’incendie le plus facile à éteindre est celui qui ne se produit pas ». C’est sans doute ainsi que peut s’exprimer le mieux l’enjeu essentiel de la prévention.

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

Premières campagnes d’informationLes Directions de l’agriculture et des forêts ont longtemps été des acteurs de premier plan pour la prévention. Affiches, panneaux routiers mais aussi missions éducatives étaient diffusés largement sur le territoire. On doit à CHAUTRAN l’ours mascotte ap-pelée « Sylvestre » qui figurait sur les documents de l’époque.

Le comité de sauvegarde de la forêt méditerranéenneCette association fut longtemps le bras armé et relais de l’information pour l’Entente. Roger MOLINIER, son Président y incarna la volonté sans faille d’agir pour la préven-tion et de porter ses messages dans les écoles.

Naissance de « Pilou »,Mascotte officielle de la prévention pour personnaliser les actions d’information de l’Entente, Pilou fut crée en 1987 par le graphiste et illustrateur René DOSNE.

Le guide du maireLes pouvoirs et responsabilités du Maire en matière de protection de la forêt sont éten-dus et l’idée d’un guide des acteurs, des règlements et des outils à sa disposition a rapidement fait son chemin. L’Entente sera éditeur dès 1988 d’un document de réfé-rence régulièrement actualisé.

Prix Roger MolinierMettre à l’honneur et récompenser les classes du primaire méritantes pour leurs actions de prévention, telles étaient les finalités du prix qui connu un grand succès.

1990 Aigle VertL’acronyme « AIGLE VERT » pour Action d’Information et de Guet LEger par Vecteur En Reconnaissance de Terrain fut la seule opération de surveillance que l’Entente mena dans le domaine opérationnelle durant 12 ans. L’observa-teur et le pilote avaient pour missions la détection des feux naissants et le guidage des secours. Mobilisé à partir de Valabre, de mi-juillet à mi-sep-tembre, l’« écureuil » survolait chaque jour une zone déterminée à haut risque.

Quand pleurent les cigalesLe 7ieme art est sans doute le meilleur vecteur pour toucher le jeune public. C’est en tout cas l’ambition de cette BD dessiné René bien connu des Sa-peur Pompier. L’histoire campe les aventures d’un jeune sapeur pompier lors d’un été brulant pour présenter l’organisation de la lutte et la diversité des acteurs.

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1989 Car podium et tournéesSoucieuse d’être présente et active sur son territoire à la rencontre du public, l’Entente avec ses tournées « car podium » a mené et mène toujours aujourd’hui de vastes tournées sur autoroutes et à l’occasion d’évènements dans les départements.

CD musique « rapp »C’est avec la collaboration de 5 chanteurs Marseillais que l’Entente produit en 2004 son tout premier « single » original. Texte « cru et incisif », le titre sera largement diffusé dans les collèges du sud avec de très nombreux exploitations pédagogiques.

Pass ForêtEn 2006, l’Entente débute les campagnes dites pass forêt. Documents cartogra-phiques grand format, attractifs et utiles, les supports de com présentent les situations à risque et les imprudences à éviter. C’est avec ces cartes et le soutien du CFM et des régions Corse, Languedoc Roussillon et Provence Alpes Côte d’Azur que seront désor-mais distribués des documents à grande échelle.

Le multimédiaSite web, dvd rom, cd de musique, l’Entente investira très tôt ces nouveaux supports désormais incontournables. Bien plus qu’un effet de mode, ses nouveaux outils comme Forêtscope ou les sites web et réseaux sociaux seront de formidables moyens d’ampli-fier les messages et de toucher des publics pas toujours réceptifs.

ForêscopeDVD interactif, Forêtscope fut à destination des lycéens de la Région Provence Alpes Côte-d’Azur avec le soutien de cette dernière.

L’application pour smatphone « Prévention incendie ».Développée en collaboration avec la société ITOLOSA, ce tout dernier outil de « com » devrait connaître de prochains développements prometteurs tant est grande la capacité de diffusion de l’information. A partir d’une position géo-référencée sur la base du quadrillage DFCI, l’utilisateur – en temps réel – peut désormais connaitre les éven-tuelles restrictions d’accès aux massifs de la zone, l’indice de risque incendie. Il peut également signaler un départ de feux parfaitement localisé et lancer les secours en cas d’accident.

Livret du maitrePour l’enfant et l’élève du primaire, la forêt et plus encore l’incendie sont des notions parfois inquiétantes et souvent inconnues. L’Entente avec l’édition du « livret nature » a souhaité largement commenter les spécificités de la forêt. Pour les enseignants, le livret du maître permet de conduire des parcours pédagogiques originaux.

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEL’INFORMATION ET LA PRÉVENTION

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1984 Info DFCIDiffusée à l’origine par le CEMAGREF et financé par la DRAF et la Région PACA, la revue info DFCI est depuis sa création un outil apprécié pour le transfert des résultats de la re-cherche. La rubrique « kiosque » y présente les publications récentes. Les 68 numéros sont disponibles au format PdF sur le site web de l’IRSTEA.

Chrono express

1981 Création du comité de sauvegarde de la forêt méditerranéenne

1983 1ière revue annuelle à l’occasion du 20ieme anniversaire.

1987 Création du service Communication

1989 Lancement du Car podium et des tournées estivales Création de la Fondation pour la forêt Méditerranéenne

1990 Aigle vert

2006 Premières campagnes de sensibilisation à grande échelle

2008 Code forêt parcours interactif en forêt.

2010 Refonte des sites web de l’établissement

2012 Foretscope DVD avec la région PACA

2013 Application smartphone forêt incendie

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

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CEREN

Centre d’Essais et de Recherche (CEREN)

Ingénieur de formation, dès mai 1988, je me lançais dans ce challenge accompagné dans les premiers mois par mon ami Jean KHALFI qui

devait regagner le CIRCOSC après ce passage de témoin. Le premier objectif a été de relancer le thème des additifs chimiques en écrivant d’une part les futurs cahiers des charges, toujours d’ac-tualité aujourd’hui, et d’autre part de mettre sur pied un nouveau laboratoire de chimie financé par les essais et la DPFM. Ma solitude professionnelle fut rapidement interrompue par l’arrivée de mon vieux compère Jean Jacques BOZABALIAN qui m’accompagna pendant de longues années à l’élé-vation de ce centre. Citons parmi nos premiers travaux l’élaboration d’un tunnel du feu (TEXAID), unique dans le monde, qui permit et qui permet toujours la classification des produits retardants issus des industriels américains, espa-gnols, australiens….Dès 1989, un premier constat fut que pour faire vivre ce centre, l’Entente devait s’ouvrir vers l’Europe à travers une participation à des programmes européens. Aussi le Centre d’Es-sais de Valabre changeait de nom pour acquérir une désignation plus axée sur la Recherche, por-teuse de futurs budgets et sortir de son isolisme régional : le CEREN voyait le jour. Le CEA de Cadarache et plus précisément l’IRSN était à la recherche d’un partenaire scientifique et opéra-tionnel afin d’élaborer un programme européen sur le thème des feux de forêt, notre centre fut sélectionné et participa à son premier projet européen dénommé MINERVE. La commission européenne découvrait la participation d’un labo-

ratoire autre qu’universitaire parmi ces nombreux chercheurs fondamentalistes. La reconnaissance européenne du CEREN s’est fortifiée dans le temps et aujourd’hui ma collaboratrice Frédé-rique GIROUD a déjà traité plus de trente pro-grammes européens. Cette participation à des thèmes de recherche variés (feux de forêts, sauve-tage déblaiement et surtout gestion de crise) a per-mis d’accroître les ressources propres de l’établis-sement. Depuis cinq ans, nous incluons les SDIS dans ces programmes qui viennent renforcer notre participation opérationnelle et mieux cibler leurs demandes vis à vis des scientifiques et indus-triels. Un grand merci à tous les directeurs départe-mentaux pour leur participation et collaboration indispensable à l’avancée technologique

L’activité du CEREN ne s’arrête pas à l’Europe. Dès 1996, puis à nouveau en 2008 la direction de la sécurité civile nous a demandé d’établir les em-preintes de largages de l’ensemble de ses aéronefs. Nous venons de poursuivre cette mission avec les largages de l’AIR TRACTOR, opération très lourde en logistique mais bien rôdée pour le per-sonnel du CEREN. La reconnaissance de ce sa-voir-faire a permis de créer des partenariats avec divers industriels ( Eurocopter...) Citer toutes les missions du CEREN ne serait pas compatible avec un éditorial mais notons que parmi ces nom-breuses missions, la Délégation à la Protection de la Forêt Méditerranéenne nous réitère annuelle-ment sa confiance par le biais de mission d’étude. Malgré les efforts déployés au cours des dernières

décennies, la sécurité des intervenants sur feux demeure le secteur le plus difficile à combler. Deux thèmes clés ont été identifiés par le CEREN : les phénomènes d’apparition et de mitigation des

« embrasements généralisés éclair » ainsi que les résistances thermiques des équipements de pro-tection individuelle. Le premier thème ne pourra vraiment se concrétiser que par une trilogie cher-cheurs, opérationnels et dans une seconde étape industriels. Quant au deuxième thème nos tests en vraie grandeur permettent déjà aux SDIS d’affiner leur cahier des charges. Vous pouvez désormais suivre toutes ces actualités sur les réseaux sociaux grâce à nos comptes (@Ceren-Valabre) et Face-book.

Fort est de constater que notre activité croît d’an-née en année et qu’il est difficile de répondre aux sollicitations d’industriels. L’horizon 2014 doit voir impérativement le renouvellement d’outils obsolètes pour notre centre, cette transformation passe par la construction d’une plate forme tech-nique polyvalente dédiée aux essais thermiques

A tous mes collaborateurs merci pour votre soutien, continuons ensemble notre mission :

répondre aux besoins des opérationnels.

L’année 1988 a été pour le Centre d’Essais de Valabre un nouveau départ. Le Colonel EGLOFF désirait

relancer ce centre en lui injectant une impulsion d’ingénierie axée sur les essais avec un rapport

économique non négligeable et novateur : auto financer ce centre par le biais des travaux rendus.

Colonel Claude PICARD

L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

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L’expertise au service des opérationnelsL ’évaluation, l’expérimentation et la re-

cherche appliquée ont été dés l’origine la préoccupation de l’Entente, de l’Etat

et des départements du sud. Pour améliorer l’ef-ficacité des intervenants de la lutte, il fallait tes-ter de nouveaux produits comme les retardants et confirmer des choix techniques sur les maté-riels et les équipements.

L’Entente fut très tôt le bras armé des essais que l’Etat souhaitait conduire avec les départements. Le Capitaine MARET fut le premier à tester les additifs chimiques sur lesquels étaient fondés de grands espoirs.

Mais les travaux marquants du laboratoire ont no-tamment porté sur la modélisation de la propaga-tion des feux, les impacts des incendies sur les sols, l’inflammation des végétaux ou bien encore sur les émissions de composés volatiles (COV).

C’est en 1989 que le centre d’essais de Valabre devient officiellement le Centre de recherche et d’essais de l’Entente (CEREN). Avec cette nou-velle appellation, il affirmait son orientation sur la mise en œuvre de tests pour l’application de moyens de prévention et de lutte au profit des opérateurs privés et des SDIS notamment. Son

implication dans les programmes de recherche européens le place dé-sormais comme interlocuteur privilégié des industriels et universitaires internationaux. L’acquisition de matériels et d’instruments de pointe permettra au CEREN de mener un grand nombre d’études et de grandes avancées de connaissances.

Le Centre d’essais et de recherche de l’Entente est là pour veiller à la conformité des moyens de prévention, de prévision et de lutte. Sollicité par les constructeurs de véhicules, des fabricants d’effets vestimentaires et équipements individuels et leurs utilisateurs, le CEREN élabore éga-lement des programmes de recherches pour la mise au point et l’optimi-sation d’outils susceptibles de couvrir le large spectre de la recherche sur

les feux de forêt et de leurs conséquences sur le personnel, les équipements et l’environnement.

Chaque année sont réalisés de nombreux tests d’efficacité des additifs chimiques, ainsi que des tests de résistance au feu en tunnel. Toujours très opérationnel, le Centre valide les outils d’aide à la décision et de gestion de crise et mène régulière-ment des études d’impact du feu sur les maté-riaux de construction des habitations et l’envi-ronnement.

Très ouvert à l’international, le centre coopère avec de nombreux chercheurs dans le domaine de la recherche appliquée pour la conduite de nombreux programmes européens.

L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

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Premier « tunnel du feu »Pour valider de nouveaux produits, on se devait de répéter des tests dans des condi-tions réelles. C’est pourquoi le centre d’essais lança la construction en 1975 de son tout premier tunnel d’essai de 8 mètres de longueur, pour une largeur de 80 cms. Il était doté d’un système de ventilation contrôlé et de divers points de mesure des puissances de feu, températures, flux thermiques, vitesses d’air, concentrations en gaz toxiques... il permit de modéliser des essais parfaitement représentatifs des incendies de forêt et d’en apprécier les conséquences.

Le CCTP des d’additifs chimiquesLargement utilisés dans la lutte aérienne contre les feux de forêts, les moussants et autres retardants font désormais l’objet d’un cahier des charges très précis pour leurs homologations sur les ABE notamment. Le CEREN conduit depuis tous les tests de ces produits grâce aux équipes du laboratoire. Fort de son expertise le CEREN coordonne en 1999 le projet européen ACRE sur l’optimisation de l’emploi des additifs chimiques Feu de forêts en Europe.

Le camion laboratoirePour l’acquisition de données in situ et sur le théâtre des incendies, le CEREN devait disposer d’un véhicule entièrement équipé pour des batteries de mesures. Déployé sur les «chantiers» ou lors de brûlages dirigés, ce laboratoire de terrain a désormais de nombreuses campagnes de mesures à son actif. Sa dernière en date a permis de préle-ver des effluents gazeux sur des écobuages pour tester leur toxicité éventuelles pour les intervenants.

L’échantillonnage de végétaux et teneur en eau.En relation avec la Direction régionale de l’ONF, le CEREN était chargé de déterminer la teneur en eau des végétaux sur toute la période à risque en vue notamment de défi-nir le risque incendie journalier.

Les premières études sur les COVCertains végétaux méditerranéens produisent et émettent des substances et des compo-sés volatiles (COV), très inflammables. Sans doute impliqués dans les embrasement généralisés éclairs et pouvant s’avérer très meurtriers pour les sauveteurs, les études du CEREN ont permis de mieux comprendre le phénomène et son anticipation pour la lutte contre les incendies.

Le spectro chromatoAcquisition importante pour le CEREN, le spectrochromato était l’outil performant indis-pensable pour identifier et quantifier précisément de nombreuses molécules.

Le CEREN utilise cet outil de pointe dans l’identification des COV émis par les végé-taux et présents également dans les fumées. Par ailleurs, le CEREN réalise des exper-tises pour déterminer les origines d’incendies potentiellement criminelles. Le spectro sera implanté dans ses nouveaux locaux en 2002.

CEREN

L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

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Les programmes européensDepuis 1994, le CEREN a participé à une trentaine de projets Européens. Les premiers ont été consacrés principalement aux feux de forêts, sur des thèmes tels que la modélisation, la métrologie et l’utilisation des additifs chimiques lors de la lutte. Pour répondre aux attentes de la commission européenne, le CEREN s’est intéressé aux domaines du sauvetage dé-blaiement et de la gestion de crise. 2012 marque le début d’organisation d’exercices européens sur la gestion de crise, avec notamment le déploiement de drones et autres technologies pour des applications de sécurité civile.

Création du Comité Scientifique et TechniqueLe CST fut la volonté commune du Préfet de zone et de l’Entente, parce qu’il était important que les scientifiques soient au cœur des préoccupations des opéra-tionnels. Il aura permis des avancées dans les domaines du brûlage dirigé, de la cartographie et du risques forêt et habitat.

Chrono express

1989 Création du CEREN et nouvelle appellation incluant les essais et la Recherche

1990 Acquisition d’une thermobalance pour étude thermique des matériaux

1992 Développement du Laboratoire sur du matériel physico-chimique pour l’étude des additifs chimiques utilisés dans la lutte contre les feux de forêts

1993 Elaboration des cahiers des clauses techniques particulières pour la fourniture d’additifs chimiques utilisés dans la lutte aérienne contre les feux de forêts

1994 Acquisition de la première caméra thermique infrarouge

1995 Acquisition d’un camion laboratoire pour des essais de terrain

1999 Le CEREN coordonne le projet européen ACRE sur la l’optimisation de l’emploi des additifs chimiques Feu de forêts en Europe.

2002 Acquisition d’un spectro chromato pour l’analyse et l’identification des gaz issus des végétaux et la recherche d’hydrocarbures dans les départs de feux

2002 Le CEREN coordonne le projet européen Projet européen ERAS sur l’étude des empreintes au sol des largages de retardant

2002 Agrandissement et modernisation du tunnel du feu BEST sur le site Valabre

2002 Déménagement du CEREN dans les nouveaux locaux de l’Entente – Installation d’un nouveau laboratoire

2005 Développement d’essais thermique sur les organes vulnérables des camions citernes feux de forêts CCFF

2011 Etude thermique des équipements de protection individuels spécifiques feux de forêts

2012 Organisations d’exercices européens de gestion de crise (ESS, SGL, Indigo…).

L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEPôNT

Le Pôle Nouvelles Technologies(PôNT)

Un avis de vacance propose un poste atypique : Directeur adjoint du Pôle Nouvelles Technologies et maitrise

des risques de l’Entente pour la Forêt Méditer-ranéenne à Valabre. Ce poste comprend égale-ment une composante opérationnelle au sein de l’Etat Major de Zone Sud.

Après un entretien de recrutement début février 2002 je suis retenu et prend mes fonctions le 1er mai 2002 à Valabre. Le PôNT existe formelle-ment depuis le 1er janvier 2001, date de la si-gnature de la première convention de partena-riat entre l’Etat et l’Entente à ce sujet. Je suis alors l’Adjoint du premier Directeur du PôNT, le Colonel Philippe BODINO. Je découvre un nouvel univers et surtout une équipe de pas-sionnés, 10 agents qui composent le Pôle Nou-velles Technologies.

L’aventure commence. Je suis avec Cécile, Magali, Dominique, Marc, Jean-Pierre, Alexis, Antoine, Johan, Mathieu et Patrice. L’équipe est organisée autour de 3 fonctions : communica-tion, géomatique et informatique. L’entrée en matière est très rapide car nous attaquons par une tournée de l’ensemble des Départements de la Zone Sud élargie (15) pour rencontrer les partenaires avec lesquels le PôNT travaille au quotidien, SDIS, DDA, ONF, les Départements, Préfecture, BMP...

Cette « tournée des popotes » me plonge direc-tement dans le grand bain de la DFCI et surtout des SIG au service de la DFCI.

Suivent les premiers Comités de Pilotages du PôNT et c’est là que je prends réellement

Une équipe de passionnés de SIG pour la maitrise des risques naturels.

La géomatique pour la gestion

des risques

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

Le Pôle Nouvelles Technologies(PôNT)

conscience de ce partenariat exemplaire entre l’Etat et l’Entente autour du Pôle Nouvelles Technologies. Co-présidence et co-finance-ment sont des termes qui prennent tous leurs sens et qui se déclinent dans nos actions au quo-tidien.

Cela se concrétise par des actions de formations, par des développements d’outils innovants, par des aides quotidiennes vers les partenaires DFCI de toute la Zone Sud et par des mutuali-sations, qui permettent de faire baisser notable-ment les coûts d’impression cartographique ou d’acquisition de matériel spécialisé. En 2003 j’ai la chance de prendre la direction de ce bel outil avec pour objectif de poursuivre la mission en-gagée par mon prédécesseur tout en pérenni-sant la structure.

D’autres agents viendront en remplacement de ceux qui partent vers d’autres horizons : Estelle, Florence, Agnès, Wilfried, Sophie, Cindy, Be-noit, Laurent, Thibault, Arnaud, Emilie, Cen-drine et Alexandre.

Des personnalités diverses, complémentaires, dotées de compétences variées. Tout cela per-met de proposer aux utilisateurs de nouveaux outils et de nouveaux services.

Nous passons du SIG « Desk top » au Web SIG. Nous travaillons en lien étroit avec la DPFM, l’EMZ Sud et la Direction de la Sécurité Civile. Les projets avancent et les noms qui vont défiler ci-après parleront aux initiés : SIZIF, ASPHO-DÈLE, GEODFCI, SIG RIME, base de don-nées DFCI, Carto DFCI grand format, Atlas DFCI, WIN, formations SIG GPS, guide des

équipements DFCI, application Web départe-mentales, Géoconcept, ESRI, MAP INFO, QGIS…

Dernièrement, Jérémy et Flora nous ont rejoint et apportent leur jeunesse et leur savoir-faire. Je n’oublie pas également les nombreux stagiaires qui ont séjournés au PôNT, Simon, Benjamin, Sylvain, Caroline, Fabrice et Mathilde.

Cette aventure est avant tout une aventure hu-maine, celle d’une petite équipe pour de grands projets au service d’une noble cause, la défense de la Forêt Méditerranéenne.

LCL Philip TOSELLO

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEPôNT

S i la carte « papier » demeure un outil indispensable, source de données et de références spatiales incontournables pour les sa-peurs pompiers engagés dans une action de lutte, les systèmes

d’information géographiques (SIG) sont désormais opérationnels chez de nombreux acteurs de la sécurité Civile.

L’arrivée des SIG et de leurs logiciels « bureautiques » fut malgré tout une petite révolution pour l’actualisation des cartes opérationnelles, l’estima-tion et la prévision des risques, la gestion des équipements, la planification et l’aménagement des massifs, la préparation et réalisation des plans d’in-tervention, l’aide au commandement, l’aide à la navigation, le suivi des mobiles, le retours d’expérience, la formation des personnels, etc.

C’est en 1988, que les premiers travaux sur les SIG ont été réalisés au sein de la Sécurité Civile avec la mise en place du système d’aide au comman-dement pour le CIRCOSC de Valabre. Très vite, le développement de ces outils a été limité par le coût des fonds numériques cartographiques de l’IGN. C’est pourquoi, des groupes d’utilisateurs se sont organisés pour partager leurs expériences, leurs compétences mais aussi, pour pouvoir négocier les coûts de licence d’utilisation des données cartographiques numériques indispensables pour le fonctionnement des SIG. C’est le dé-but des premiers « tours de table » qui deviendront par la suite des plates-formes d’animation régionales telles que le CRIGE PACA ou SIG LR, pour ne citer que celles qui se sont formalisées.

En parallèle, une « plate-forme technique », réunissant le CIRCOSC, le CETE méditerranée et la Région PACA a permis de livrer un outil « clé en mains » et à moindre coût, pour faciliter la production d’une cartographie des équipements de surveillance et de lutte contre les feux de forêt, actua-lisée, homogène et continue sur l’ensemble des quinze départements de la zone de défense Sud. Ainsi, les principaux acteurs de la DFCI : SDIS, ONF, DDAF, CG, Préfectures des 15 départements de la zone Sud, l’Ecole d’Application de la Sécurité Civile (ECASC), la Direction de la Défense et de la Sécurité Civile, l’ENTENTE pour la forêt méditerranéenne et le CIRCOSC de Valabre. Cet outil était composé des données de l’IGN (SCAN25©, SCAN100©, BD CARTO©) et d’un logiciel SIG

« GeoConcept ».

Outre l’outil, cette plate-forme apporte des améliorations techniques sur les données, des outils métiers complémentaires (tels que le module

« atlas »), un appui technique et forme aux logiciels SIG et GPS l’ensemble des partenaires départementaux et zonaux.

En 1999, afin de formaliser les différents partenariats initiés par la plate-forme technique et de pérenniser une organisation zonale SIG-DFCI co-hérente, le Préfet de zone a créé la « mission SIG zonale » et a incité les partenaires départementaux à conventionner pour fixer les principes de constitution et de gestion d’un SIG interservices et la coproduction de la base de données des équipements de DFCI. Ainsi les pompiers et les fo-restiers des services de l’Etat et des collectivités de chaque département (SDIS, DDT(M), ONF, Département) ont créé un « pôle DFCI » qui est animé par un coordinateur SIG-DFCI, relais des partenaires zonaux.

En parallèle, soucieux de garantir une cohérence zonale des données et de leur représentation graphique sur les documents opérationnels, le Préfet de zone, en concertation avec les différents partenaires, a édité un guide de préconisation ainsi que la structure de la base de données DFCI zonale.

De la carte papier à la carte numérique …

De la première cartographie papier “feux de forêt” éditée par l’Entente

il y a 30 ans, aux premiers travaux sur les SIG au sein de la Sécurité Civile,

la constitution d’une action zonale autour des SIG pour les opérations

feux de forêt s’est révélée nécessaire.

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Page 63: L'entente magazineokbis

L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

De la carte papier à la carte numérique …

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEPôNT

Le financement est assuré à parité entre l’Etat et l’Entente. Les crédits de l’Etat proviennent du ministère en charge de

l’agriculture (Crédit du Conservatoire de la fo-rêt méditerranéenne) et du ministère de l’Inté-rieur (Direction Générale de la Sécurité Civile de la Gestion des Crises). Les crédits de l’En-tente proviennent des cotisations des collectivi-tés adhérentes.

Le comité de pilotage, coprésidé par le préfet de zone et le président de l’Entente décide des orientations des actions du PôNT en fixant les objectifs et les priorités, approuve le programme d’actions et évalue les moyens humains et finan-ciers nécessaires à sa réalisation. Il est constitué par le Directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de la région PACA, le Chef de l’Etat-major de la zone Sud, le Président de la commission des finances de l’Entente ainsi que l’élu en charge des nouvelles technologies.

Le comité technique, animé par le Directeur du PôNT, prépare le programme d’actions annuel du PôNT, assure un suivi régulier de l’activité et peut proposer une redéfinition des priorités en cours d’année. Il est composé d’un représentant de l’état-major de zone de défense et de sécurité Sud, de la Délégation à la Protection de la Forêt Méditerranéenne (DPFM), des SDIS, des ser-vices préfectoraux, des Départements et des services forestiers de l’Etat ou de ses opérateurs (DDT/DDTM/ONF).

Après 12 années d’expérience, le PôNT doit sans cesse s’adapter aux évolutions technolo-giques en matière d’outils SIG, qui évoluent ra-pidement, notamment ces dernières années avec le développement des technologies de car-tographie web. Il doit être réactif pour aider les utilisateurs à optimiser et fiabiliser leurs outils et leurs bases de données. Il doit rester à l’écoute du besoin des utilisateurs tout en gardant une vision globale pour assurer la cohérence zonale.

La mutualisation des outils, des méthodes et des expériences doit rester la ligne directrice de l’action du PôNT avec ses partenaires du réseau SIG-DFCI, dans un souci permanent de ratio-nalisation des investissements pour toujours plus d’efficacité.

Interface entre la géomatique

et les risques

C’est en 2001, que la mission SIG zonale a été pérennisée par la création du Pôle Nouvelles

Technologies (PôNT) au sein de l’Entente pour la forêt méditerranéenne. Une convention cadre

triennale avec l’Etat détermine les missions du PôNT pour assurer, notamment :

- l’animation et la communication,- la formation aux logiciels SIG et GPS,

- la mutualisation des outils et des techniques (Référentiels cartographiques, données métiers,

impression centralisée des atlas DFCI, outils métiers spécifiques, etc.),

- l’appui technique et l’accompagnement des partenaires.

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

Pour le compte de l’EMIZDS, dans le cadre du programme SIZIF, le PôNT a créé un outil de gestion

opérationnelle et d’aide à la décision, qui fonctionne 24 heures sur 24 au Centre opérationnel de zone et qui est inter-connecté avec le portail ORSEC du minis-tère de l’Intérieur.

Depuis 2004, cet outil est complété par le SIG « Risques et menaces » qui est une base de données sur les risques, que le PôNT administre et actualise à la de-mande de l’EMIZDS sur une action spéci-fique.

Depuis 2010, le PôNT poursuit les déve-loppements d’Asphodèle, un outil pour la gestion des situations tactiques « SI-TAC » pour les officiers de sapeur-pom-pier lors des interventions sur le terrain. Initialement créé par le SDIS des Alpes-Maritimes et l’Université de Savoie, le PôNT a redéveloppé entièrement l’outil en améliorant l’ergonomie et en apportant de nouvelles fonctionnalités.

Les outils cartographiques opérationnels

Dans le cadre du programme SIG-DFCI, qui permet d’assurer la production

de la base de données des équipements de DFCI, le PôNT

a déployé des outils cartographie web pour faciliter

la consultation et la diffusion de la base de données

DFCI zonale, ainsi que des atlas DFCI et propose aux pôles

DFCI départementaux, une déclinaison départementale du portail web zonal, pour faciliter le partage des données liées à la

DFCI entre les partenaires départementaux.

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTEPôNT

Chrono express1980 1ère cartographie papier « feu de forêt » (cartes au 1:100 000ème de l’IGN avec le carroyage DFCI)

1988 1ère utilisation des SIG, système d’aide au commandement du CIRCOSC

1994 Plate-forme technique : livraison d’un SIG « clé en main » pour la production d’une carte DFCI zonale homogène, continue et actualisée

1999 Mission SIG zonale : coordination, normalisation, formation, mutualisation

2001 Création du Pôle Nouvelles Technologies et Maîtrise des Risques – PôNT Mise en place du calendrier des formations SIG-GPS

2002 Création de « SIZIF », un outil de gestion opérationnelle et d’aide à la décision pour l’Etat Major de la zone sud

2003 Journée professionnelle « GeoConcept, GPS, 3D et outils d’aide à la décision »

2004 Journée professionnelle « Gestion cartographique de l’alerte »

2005 Journée professionnelle « Outils informatisés de gestion de SItuation TACtique » Premières dotations de cartes DFCI « grand format » au 1 : 100 000ème aux 15 départements de la zone sud avec l’appui financier de la DPFM

2006 Déploiement de l’outil de SITAC Asphodèle Journée professionnelle «Extranet DFCI zonal, référentiels de l’IGN, solutions 3D» Développement et administration d’une base de données sur les risques pour l’Etat Major de la zone sud : SIG « Risques et menaces »

2007 Journée professionnelle « Utilisation des drones pour la DFCI » 1 million de pages d’atlas DFCI ont été imprimées

2010 Développement des outils de cartographie web (GeoDFCI) sur le portail de l’information géographique pour la DFCI

2011 Déclinaison départementale d’un portail web SIG pour les partenaires départementaux

2012 Révision du guide zonal des équipements de DFCI et de la base de données sous la conduite zonale de la DPFM

2013 Réunions régionales de concertation pour la révision du guide des équipements élargies aux maîtres d’ouvrage des travaux de DFCI

Plus d’information sur www.pont-entente.org

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L ES DÉPARTEMENTS DE L’ ENTENTE

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Tour d’horizon des départements

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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dép.Superficie (en km²)

Nb d’habitants

Superficie boisée

Effectif SDIS (spp, spv)

Classement : niveau de risque

04 6925 km² 159 450 343 691 ha1434 spv 65 spp

5

05 5549 km² 135 836 193 576 ha1091 spv4

1 spp5

06 4294 km² 1 079 100 236 000 ha2940 spv 1392 spp

1

07 5529 km² 316 221 172 000 ha2349 spv 142 spp

3

11 6139 km² 345 779 180 369 ha2033 spv 180 spp

3

13 5087 km² 1 967 299 107 300 ha4500 spv 1160 spp

1

2A 4014 km² 143 090 224 578 ha 832 spv 188 spp

4

2B 4666 km² 166 249 177 239 ha934 spv 204 spp

4

26 6561 km² 483 120 284 793 ha2424 spv 317 spp

2

30 5853 km² 683 169 217 246 ha2629 spv 664 spp

2

34 6101 km² 1 031 974 258 000 ha3052 spv 697 spp

1

48 5168 km² 81 312 232 300 ha698 spv 8 spp

5

66 4116 km² 445 890 141 359 ha1965 spv 271 spp

3

83 6032 km² 1 172 341 351 706 ha4177 spv 976 spp

1

84 3567 km² 542 000 100 000 ha1591 spv 507 spp

2

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Alpes de Haute Provence

J’ai connu l’Entente à ses débuts, du temps du préfet Arrighi. A l’époque, c’est Pierrette Bellon, conseillère générale des Alpes-Maritimes, qui en était la présidente (et ma voisine). Je me souviens encore de ses déplace-

ments pour l’acquisition des premiers avions. Puis, l’Entente s’est formée avec sept départements, à la suite de grands feux sur notre territoire, et la problématique s’est envisagée à l’échelle zonale. L’Entente a évolué avec son école, son centre de recherche et le PôNT ainsi que la mission d’infor-mation et de prévention des feux de forêt. L’objectif étant d’appréhender ce problème d’incendie à une échelle beaucoup plus pertinente sur un terri-toire homogène en termes de risques. Je crois qu’il était important d’assurer un certain nombre de formations, de la sensibilisation et des méthodes à mettre en œuvre contre les feux de forêt.

Tout cela est allé bien plus loin. Aujourd’hui, le centre de recherche fait des études très poussées pour optimiser des produits en fonction de la nature des sols et de la flore. Ce qui est vraiment très important.

L’élargissement de l’EntenteLorsque l’Entente a été élargie aux SDIS, les choses ont été un peu com-pliquées car les SDIS ont leur école de formation. Il a aussi l’ENSOSP qui est maintenant en région. Des discussions ont alors été menées pour maintenir à la fois l’Entente et cette dimension « pompiers ». Il était na-turel que les SDIS soient membres à part entière de l’Entente car nous sommes aujourd’hui sur des politiques qui se déclinent techniquement et pour lesquelles nous avons besoin de ces professionnels et de leur contribution par l’intermédiaire de leurs présidents et de leurs directeurs.

Comment le Conseil Général se positionne-t-il par rapport à l’Entente ? Sur le plan politique, nous attendons de l’Entente qu’elle fédère tous les départements ayant ces risques de feux de forêt en région méditerranée. Il faut aller toujours plus loin dans cette réflexion qui porte beaucoup sur la technique. Une fois la politique définie, nous faisons confiance à nos chercheurs et mettons les moyens nécessaires pour qu’ils nous conseillent au mieux sur la manière de replanter, voir les nouveaux pro-duits à utiliser pour lutter contre les feux de forêts, etc. Nous avons be-soin de ces gens de grande capacité pour réfléchir, regarder, analyser les nouvelles techniques et les nouveaux moyens à mettre en place pour être le plus efficace et le plus efficient possible et diffuser ces nouveaux procédés, ces nouveaux process aux équipes qui interviennent. Force est de constater que les choses avancent régulièrement grâce à ce re-groupement, tant en technique qu’en formation.

“Les 29 collectivités et 14 départements qui adhèrent

à l’Entente ont véritablement le même esprit, celui de mettre

leurs moyens en commun pour être toujours plus efficaces pour protéger

la forêt méditerranéenne.”

Gilbert SAUVAN Président du Conseil Général depuis octobre 2012 1er vice-président de 1998 à 2012. Maire depuis 1983. Ancien président du SDIS 04

ENTENTEVALABRE

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

Page 71: L'entente magazineokbis

Quand votre département a-t-il adhéré à l’Entente ?Claude Fiaert : Nous faisons partie des fondateurs. Le but était de réfléchir, d’associer et multiplier les moyens contre le fléau des feux de forêt.

Alain LaurensCe qui est important, c’est la solidarité et la mutualisation.

Quel est l’intérêt de cette adhésion ?Claude FiaertNotre département est rural. Il compte 160 000 habitants pour 200 communes et nos sa-peurs-pompiers sont, en majorité, des volon-taires. Grâce à l’Entente, ils profitent du profes-sionnalisme, de l’expérience et des moyens de départements qui en ont plus que nous. Ainsi que des canadairs et aéronefs de la base aé-rienne de la sécurité civile (BASC). Pour un petit département comme le nôtre, c’est très important et intéressant de bénéficier de cette mutualisation.

Est-ce que les résultats sont à la hauteur de vos attentes ?Alain LaurensOui, bien sûr. C’est l’occasion de rencontrer des collègues confrontés aux mêmes probléma-tiques que nous. Quant à l’Ecole (ECASC), elle propose un hébergement complet bien confor-table pour les départements éloignés comme le nôtre.J’ai assisté à quelques opérations de sensibilisa-tion comme le débroussaillage, ou encore à une simulation d’accident dans un tunnel d’un transport de matières dangereuses organisée par le Ceren. Une intervention qui a fait interve-nir les sapeurs-pompiers en tenue spéciale et avec un drone. C’est une opération très impor-

tante qui a mis en exergue que, lorsqu’il y a un péril majeur, les sapeurs-pompiers sont ca-pables d’envoyer des messages sur tous les télé-phones mobiles du secteur. Il y a aussi la sensibilisation qui passe, par exemple par la grande tournée d’animation avec le car podium sur les thèmes des précautions à prendre pour éviter l’incendie (cigarette, barbe-cue, etc.). L’Entente a également édité des cartes et des marque-pages rappelant les consignes in-cendies (bâtiments et feux de forêts) que nous avons distribués à la médiathèque départemen-tale qui, elle-même approvisionne certaines bi-bliothèques municipales.

Claude FiaertAutre point important, celui des contrats pour l’achat de matériel avec l’UGAP qui offre des ris-tournes importantes pour l’achat des engins, ce qui permet d’obtenir des tarifs de volume comme une grosse collectivité. Notre territoire est grand avec des difficultés d’accès. Bénéficier de moyens mutualisés est pour nous très important.

Avez-vous des souhaits à exprimer ?Alain LaurensOui. Que la flotte aérienne soit un peu plus consistante. Aujourd’hui, elle est pour nous plus efficace à Marignane qu’à Nîmes car, lors de feux de forêt, chaque minute compte.

Claude FiaertJ’aimerais qu’il y ait de nouveaux modules de formation adaptés à l’évolution de la société (hydraulique, électrique, etc.) et aux risques et aléas. Nous avons encore beaucoup à faire et l’Entente peut être le vecteur qui va dans ce sens. Sans l’Entente et malgré notre bonne volonté, nous n’aurions pas suffisamment de synergie pour mettre en place certaines actions. Autre souhait, que l’Entente continue à être force de proposition et à soutenir nos actions.

SDISCG04

Claude FIAERT, président CA SDIS depuis novembre 2012

Alain LAURENS, past-président SDIS

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Hautes AlpesL’Entente, à la croisée de nouveaux chemins

Il y a 50 ans, en créant l’Entente pour la forêt méditerranéenne, les fonda-teurs savaient-ils qu’ils allaient mettre en place, de façon éponyme, la fédé-ration des intérêts communs au bénéfice de la forêt méditerranéenne ?

En effet, en quelques décennies « Valabre » est devenu le phare de la lutte contre les feux de forêt ! D’ailleurs, n’est-ce pas à VALABRE que se sont pro-gressivement agglomérées toutes les bonnes pratiques opérationnelles qui ont servi de terreau à notre doctrine de lutte aujourd’hui éprouvée et même exportée ?

C’est aussi à Valabre que ces techniques opérationnelles ont été expliquées, enseignées, qualifiées pour des générations de sapeurs-pompiers fiers de reve-nir dans leur département avec le précieux sésame du « Brevet feu de forêt » dans la poche.

Depuis, et c’est bien normal, l’Entente et son école, l’ECASC, ont essaimé. Mais aujourd’hui, notre vénérable Entente se trouve désormais à la croisée de nouveaux chemins et face à de nouveaux challenges et défis.

Néanmoins, il apparait très clairement, au vu du contexte économique actuel et de l’érosion des crédits allouables à la prévention autant pour l’Etat que pour les collectivités, que l’Entente doit plus que jamais revenir à son rôle histo-rique de fédération pour la forêt méditerranéenne réunissant les départe-ments, les régions et les SDIS dont celui des Hautes-Alpes que j’ai l’honneur de présider.

Il lui appartient désormais de s’ouvrir sur son époque sans renier pour autant ses fondamentaux et ses engagements initiaux. Une mutation nécessaire pour mieux appréhender les cinquante années qui arrivent.

Longue vie à l’Entente !

Jean-Yves DUSSERRE Président du Conseil Général des Hautes-AlpesPrésident du Conseil d’Administration du SDIS 05

“Nous récoltons aujourd’hui les fruits de ce challenge ambitieux axé

vers la doctrine de lutte mais aussi vers la formation, l’information, la sensibilisation du public,

l’expérimentation et la gestion d’équipements et de matériels

ou vers la mise en œuvre des nouvelles technologies.”

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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SDISCG05

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Alpes Maritimes

Suite aux incendies catastrophiques de 1962 le Département des Alpes Maritimes s’est im-médiatement engagé dans le processus lancé par le visionnaire Sous-Préfet Francis AR-RIGHI, Sous-Préfet des Bouches du Rhône.

En effet notre Département a fait partie des 7 départements pionniers qui créèrent l’Entente et il est à souligner que notre Assemblée Départementale a voté la création de cet établissement en deu-xième position le 18 mai 1963, deux jours après le Gard.

Du balbutiement de la lutte aérienne avec le premier avion bombardier d’eau Catalina, de la création des pélicandromes, de l’utilisation de produits retardant, de la formation des personnels avec l’Ecole de Valabre, la création du CIRCOSC, de la Prévention que de progrès!!!!!

La Jeep Willis et le GMC de l’après-guerre utilisées en 1962 dans les incendies catastrophiques des Alpes Maritimes sont bien loin….

Nos techniques actuelles de lutte contre les feux de forêt font références dans le monde entier et nous sommes le pays ou l’action combinée des avions et hélicoptère bombardiers d’eau avec les moyens au sol a été la plus développée.

Tous ces progrès n’auraient pas pu être possibles sans l’Entente et je suis heureux que le Départe-ment des Alpes Maritimes n’ait cessé de contribuer à son action.

Je suis également particulièrement fier que l’un de nos Conseillers Généraux, Pierrette BELLON, ait présidé cet établissement pendant deux ans.

Je serai également très heureux de recevoir le Conseil d’Administration de l’ENTENTE dans notre beau département des Alpes Maritimes le 13 novembre prochain.

Bienvenue aux membres du Conseil d’Administration de l’ENTENTE,

et très BON ANNIVERSAIRE...

Eric CIOTTI Président du Conseil Général

des Alpes Maritimes

“Le 3 juillet 1963 l’Entente était créée

et la grande aventure de la lutte contre les feux de forêt débutait.”

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LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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SDISCG06

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Ardèche

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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SDISCG07I l y a quelques années le Service Départe-

mental d’Incendie et de Secours et le Conseil Général de l’Ardèche ont considéré

comme une nécessité leur adhésion à l’Entente pour la Forêt Méditerranéenne.

En effet, même si le SDIS07 a une école départe-mentale, les formations très ciblées dispensées par l’Entente, en particulier pour les feux de fo-rêt, permettent de former au mieux nos sapeurs pompiers.

L’Ardèche, département le plus boisé de la ré-gion Rhône-Alpes, a fait le choix de recruter 25 forestiers-sapeurs, salariés du Conseil Général, pour l’entretien de plus de 500 kilomètres de pistes DFCI. Ces forestiers-sapeurs sont affec-tés pendant les mois de juillet et août à la sur-veillance des massifs forestiers. Ils peuvent bé-néficier aussi des formations dispensées par l’Entente

Cette coopération, au sein de l’Entente, entre les Conseils Généraux et les SDIS des 14 dépar-tements de la zone Sud-Est est pour nous une chance pour la mise en commun des savoirs.

L’Entente nous permet aussi de bénéficier de la convention passée avec l’UGAP pour l’achat de certains véhicules, ce qui est appréciable pour notre petit département.

Souhaitons un bon anniversaire à l’Entente pour ses 50 ans !

Jean-Paul MANIFACIER Président du Conseil d’administration

du SDIS de l’Ardèche

L’Ardèche est un département de 320 000 habitants, l’équivalent du pays d’Aix. Le SDIS07 compte 140 sapeurs-pompiers professionnels et 2 400 sapeurs-pompiers volontaires. Notre département a la chance de ne pas avoir de problèmes de recru-tement pour les volontaires.

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LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

Page 78: L'entente magazineokbis

AudeQuelles actions avez-vous développées en matière de prévention des incendies ? Le conseil général est l’un des deux principaux maîtres d’ouvrage, avec l’Etat, du programme départemental de défense de la forêt contre les in-cendies (DFCI). Cela se traduit par la réalisation d’infrastructures de terrain (point d’eau, pistes, zones débroussaillées), la mise en place chaque été de la campagne de surveillance des feux de forêts (utilisation des tours de guet, patrouilles), des actions de communication et sensibi-lisation (plaquettes papier, panneaux sur le terrain, sites internet) à desti-nation des promeneurs et randonneurs.

Cette action a-t-elle donné les résultats que vous espériez ? Depuis la mise en place du programme départemental, la quantité de surfaces brûlées a significativement diminuée dans le département (jusqu’à -50% l’été dernier), même si le nombre de départs de feux est en augmentation ces dernières années (+30% l’an dernier dans l’espace rural et périurbain).

Quelles leçons en avez-vous tirées ? La coordination de l’ensemble des acteurs concernés (SDIS, Etat, ONF, CG) est indispensable au succès du dispositif, notamment celles des vi-gies et des patrouilles de guet.

Y a-t-il des particularités audoises ? Oui. Le cloisonnement des massifs forestiers est une particularité au-doise. Il a permis, jusqu’à aujourd’hui d’éviter de très grands feux tels ceux du Sud-Est de la France. Cependant, l’arrachage viticole massif que nous connaissons, sans poursuite d’une activité agricole, conduit à un enfrichement et une réduction de ce cloisonnement. La déprise agricole pourrait favoriser à l’avenir le développement de feux très importants.

Quelles sont vos priorités pour l’avenir ? Maintenir le niveau d’implication actuel des partenaires financiers, et en particulier de l’Etat, afin d’assurer une efficacité du dispositif préventif. Impliquer les collectivités locales, en particulier les communautés de communes et les agglomérations, dans le dispositif préventif, afin d’ac-quérir une culture collective du risque et de profiter d’un effet de levier plus important du financement départemental.

André VIOLA Président du conseil général

de l’Aude

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Page 79: L'entente magazineokbis

SDISCG11

P résident du Conseil d’administration du SDIS de l’Aude depuis plus de 12 ans, j’ai été membre de l’Entente indépen-

damment du SDIS puisque le département de l’Aude a été un des premiers à adhérer à l’asso-ciation. L’Aude est un département rural et nous sommes très concernés par la qualité de notre environnement, par la qualité de nos pay-sages. D’autant plus que l’agriculture, la viticul-ture et le tourisme sont des éléments impor-tants de notre développement économique.

L’Entente est un lieu d’échange, de mutualisa-tion de nos expériences et de nos problèmes. Une vision méditerranéenne depuis la frontière de l’Italie jusqu’à l’Espagne qui nous a apporté

des solutions pour mieux vivre ce handicap du risque méditerranéen. Important aussi, l’appui de l’Etat avec la mise en place des bombardiers d’eau, des appareils aériens dont l’Entente est à l’origine et qui sont essentiels dans notre lutte contre les incendies. Nous nous réjouissons d’ailleurs de constater que le ministre de l’inté-rieur nous a entendus puisque Nîmes accueille-ra dès 2016 la grande base aérienne indispen-sable à maintenir et soutenir les efforts que nous faisons, nous les départements. Nous sommes en effet très attachés aux conditions de travail des pompiers du ciel et les capacités d’extension étaient difficiles à Marignane compte-tenu de l’activité de l’aéroport de Marseille. Cette solu-tion n’handicape aucune de nos régions et per-met d’envisager d’avoir une base digne de ce nom.

L’Entente est une particularité. En France, nous sommes la seule zone à avoir ce type d’organisa-tion qui a montré son efficacité dans plusieurs domaines : la formation avec l’ECASC, le CE-REN et son laboratoire de recherche à renom-mée européenne, le Pôle nouvelles technolo-gies qui nous permet d’être à la pointe en matière de nouvelles technologies de défense

de la forêt contre l’incendie (DFCI). L’Entente permet de mutualiser et d’harmoniser tous les travaux, comme par exemple l’Atlas qui permet à nos SP d’avoir les mêmes méthodes de repé-rage d’un bout de la chaîne à l’autre, de l’Italie à l’Espagne. C’est simple et d’une réelle efficacité.

Notre région est un pôle zonal important. Nos écoles départementales de SP travaillent en re-lation avec l’ECASC, et l’ENSOSP. Sans ou-blier les marins-pompiers qui ont les mêmes missions et objectifs que nous. Il faut mainte-nant que l’Etat, qui nous a aidé dans cette dé-marche continue à soutenir les programmes que nous mettons en place comme il le fait déjà.

Jacques HORTALA, Président du CA du SDIS de l’Aude

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LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

Page 80: L'entente magazineokbis

Bouches-du-Rhône Depuis quand le Conseil général des Bouches-du-Rhône adhère-t-il à l’Entente, et pourquoi ?

« Nous adhérons à l’Entente pour la Forêt Méditerranéenne depuis sa création, en 1963. Pour mes prédécesseurs, comme pour moi-même, l’ob-jectif était et reste clairement de participer à la protection de la forêt médi-terranéenne contre les incendies.

Nous entendons ainsi partager nos expériences dans ce domaine avec les membres de l’Entente et bénéficier des avancées que permettent ses mis-sions au niveau de l’expérimentation et de la gestion des équipements et des matériels.

La formation des agents concernés par la protection de la forêt, l’informa-tion et la sensibilisation du public, la réalisation d’études et de recherches, mais aussi la mise en œuvre de nouvelles technologies… Tout ceci nous intéresse ».

La spécificité de votre territoire est-elle pour beaucoup dans cet intérêt aux missions de l’Entente ?En effet, car je rappelle que la superficie boisée occupe environ 41% du territoire des Bouches-du-Rhône, soit 180 000 hectares de forêts et garri-gues, dont plus de 16 500 hectares disséminés sur trente domaines dépar-tementaux.

Ce patrimoine vert est extrêmement riche en flore et en faune méditerra-néennes mais, comme chacun le sait, il est particulièrement exposé au risque d’incendie.

Cela nous a conduits à créer, au sein de notre Direction de l’environne-ment, une sous-direction dont la mission est la prévention contre les risques d’incendie et l’aménagement des espaces forestiers.

Sur le terrain, nous entretenons et protégeons nos domaines avec, notam-ment, le déploiement de 178 forestiers sapeurs répartis en 6 unités, à pied d’œuvre tout au long de l’année pour débroussailler et surveiller les massifs.

Le Conseil général, qui consacre près de 14 M€ à l’environnement et aux domaines départementaux, a su se doter d’un des services de défense de la forêt les mieux équipés sur les plans humains et techniques.

Quel est le niveau de votre contribution à l’Entente, qu’attendez-vous de cette Institution et quel regard portez-vous sur elle ?Le niveau actuel de notre contribution, qui représente les adhésions du Département et du SDIS 13, est de 200 000 €. De l’Entente, nous espérons tirer le meilleur profit des ressources qu’elle met en commun en matière de gestion de la forêt, de prévention des risques qui la menacent et de lutte contre les incendies.

Principal contributeur, et à la présidence du SDIS 13, l’un des plus impor-tants de France et l’un des plus compétents en matière de lutte contre les incendies de forêt, le Conseil général s’attache également à ce qu’il bénéficie de toute l’expertise de l’Entente.

Avec lui, nous entendons continuer à participer à l’œuvre de l’Entente car, depuis 50 ans, et malgré de terribles incendies, c’est bien d’une lutte et de succès collectifs dont il faut parler, et c’est avec l’optique de cette synergie d’intérêts et d’actions que je regarderai toujours notre association ».

Jean-Noël GUÉRINIPrésident du Conseil Général

des Bouches-du-Rhône et du conseil d’administration

du SDIS 13

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Page 81: L'entente magazineokbis

SDISCG13

“L’objectif était et reste clairement de participer à la protection de la forêt méditerranéenne contre les incendies.”

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Corse du Sud

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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SDISCG2AQu’est-ce que l’Entente apporte à votre SDIS ?Président du SDIS 2A depuis deux ans, je constate que l’Entente apporte surtout à l’envi-ronnement des sapeurs-pompiers, qu’ils soient professionnels ou volontaires. C’est une assis-tance qui peut leur apporter du soutien et sur-tout le lien avec les autres SDIS du bassin médi-terranéen, pour partager leurs expériences. Les sapeurs-pompiers profitent notamment de la formation opérationnelle.

Malheureusement, et je le déplore, j’ai peu de contact avec l’Entente car je suis toujours en ac-tivité professionnelle avec des fonctions élec-tives et mes minutes sont comptées. Mais j’en ai tout de même. J’ai d’ailleurs reçu des gens de l’Entente pour un séminaire en Corse l’an dernier.

Quelles actions mettez-vous en œuvre dans votre SDIS ?J’ai lancé un vaste chantier sur le volontariat. Les 7 et 8 mars, nous avons organisé un sémi-naire réunissant quelque 120 participants avec l’objectif d’écrire une charte du volontariat. Le volontariat est la pièce maîtresse de notre fonctionnement et il faut qu’on sache exactement ce que l’on peut leur demander et jusqu’où on peut aller.

Etant moi-même élu rural ayant sur son terri-toire un centre de secours uniquement géré par des sapeurs-pompiers volontaires, je suis convaincu que, sans volontariat, point de salut. En effet, l’effectif global du SDIS est de 190 sapeurs-pompiers professionnels et 870 volon-taires. Sans ces derniers, n’arme pas le matin. Cela est valable aussi pour le centre de secours principal d’Ajaccio.

Comment gérez-vous la mutualisation ?La mutualisation des moyens se conçoit pour nous par l’adhésion à l’UGAP, groupement de mutualisation des achats. Je regarde ce qui peut être fait sur place en matière d’appels d’offres car nous sommes dans une économie assez fer-mée. Ça passe aussi par la mutualisation avec le SDIS Haute-Corse. Le problème est que les conseils d’administration n’ont pas toujours les mêmes politiques en matière de gestion de nos casernes, de notre matériel… Par contre, il y a des problématiques communes au niveau de la formation et de certains achats. Avec l’Entente, nous avons seulement une mutualisation pour le matériel roulant.

François COLONNA Président du Conseil d’administration du SDIS Corse Sud

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Haute Corse

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Page 85: L'entente magazineokbis

SDISCG2BQu’est-ce que l’Entente représente pour le SDIS de la Haute-Corse ?L’Entente est un établissement public innovant tant dans son «format» que par les projets qui peuvent être portés. En ce sens, l’intérêt porté par le SDIS est grand quant aux possibilités de faire accompagner par l’Entente nos projets in-novants en faveur de la protection des personnes sur les territoires face aux risques naturels.

Quelles sont les spécificités de votre SDIS ? Département méditerranéen au relief très mar-qué, le SDIS est régulièrement confronté à des difficultés d’intervention liées aux fortes décli-vités et à des propagations d’incendie accrues par «l’effet de pente» et à l’interaction

«vent-relief» pouvant localement induire des propagations d’incendie atypiques.

La déprise agricole qui sévit depuis le début du XXe siècle a généré d’immenses zones sous ex-ploitées et vouées à une occupation temporaire qui concernent 53% de la surface du territoire du département, soit 245 000 ha. La superficie de la forêt de 118 096 ha représente 25,2%, dont 90% sont des forêts de production avec 28 766 ha de forêts relevant du régime forestier. Ces grands massifs forestiers d’altitude sont encore

préservés des incendies, mais les grands feux de 2000, de la Restonica et de Vivario, puis de Tar-tagine en 2003 doivent nous rappeler qu’ils peuvent être la proie des flammes.

Comment faites-vous face ?Avec l’ensemble des partenaires de la préven-tion et de la lutte contre les feux de forêts, nous avons développé une collaboration inter ser-vices. Elle se manifeste par des actions

conjointes dans les domaines de la DFCI et de la coordination lors des phases de lutte et se concrétise par les apports de renforts des moyens nationaux de la sécurité civile, par les innovations du SDIS en matière de surveillance et de lutte, par de la formation croisée avec no-tamment les maires dans leur rôle de DOS. L’Entente doit être en mesure de relayer ces ini-tiatives, les promouvoir et les accompagner lorsqu’il s’agit d’innovation propre à améliorer la préservation du milieu naturel et la sécurité des personnes.

Quelles actions ont été mises en œuvre ? Plusieurs actions clés sont en phase de mise en œuvre opérationnelle et de pérennisation après expérimentation : aérosurveillance, emploi opérationnel d’engin lourd de pénétration

(char M113 reconverti en engin de lutte et de relevé d’indicateur de puissance thermique des feux avec ses équipement de capteurs), mise en place systématique d’une cellule de recherche des causes précoce par le SDIS en amont des actions de la CTIFF. Ces actions sont le fruit de partenariats avec les acteurs départementaux, régionaux et nationaux (CTC, CG2b, universi-té de Corse, services de l’Etat, Europe, etc.). Le nouvel axe de progression réside dans notre ca-pacité à permettre aux acteurs régionaux de maintenir leur acquis dans le domaine de la for-mation à la lutte contre les feux de forêts. A ce titre, les perspectives de délocalisation du simu-lateur de formation tel que délibéré par le conseil d’administration de l’Entente revêti-raient une véritable avancée.

Une remarque à formuler ?Les mécanismes qui régissent le fonctionne-ment de L’Entente ne doivent pas éloigner l’éta-blissement, des exigences de proximité avec l’ensemble des acteurs de terrain. Le travail de veille des initiatives des territoires, de promo-tion et de soutien des actions locales suscep-tibles d’être généralisées aux autres adhérents peut être accentué.

Colonel Charles BALDASSARIdirecteur du SDIS de la Haute-Corse

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Page 86: L'entente magazineokbis

GardV aloriser un environnement exceptionnel comme la forêt médi-

terranéenne et la préserver pour les générations futures passe par une politique forte en matière de protection, de prévention

et d’information. Cette politique doit être coordonnée, mutualisée et en-richie par des partenariats et un travail commun avec les acteurs de ce territoire d’exception.

En effet une forte pression démographique, l’extension des espaces urba-nisés, la déprise agricole nous obligent tous à rester vigilants face au risque d’incendie. En 2006, le Département du Gard a donc décidé d’ad-hérer à l’Entente pour la forêt méditerranéenne. Pour 2013, la participa-tion financière du Gard s’élève à près de 70 000 euros (Conseil général + SDIS.)

Ce partenariat de 13 Départements de la zone Sud élargi à la Collectivité territoriale de la Corse, aux Régions, Etablissements de coopération in-tercommunale et aux Services Départementaux d’incendie et de Secours, et potentiellement au département de la Réunion, a joué et continue à jouer un rôle dans la réduction du nombre des incendies, ainsi que de leur gravité depuis quelques années. Il nous permet de mieux nous coor-donner, de mutualiser nos connaissances, nos moyens et d’innover dans nos actions de prévention. Grâce à l’Entente, nous agissons ensemble pour mieux former nos pompiers, mieux informer et sensibiliser nos concitoyens à la prévention du feu.

Je voudrais saluer la qualité de notre partenariat avec l’Entente pour la forêt méditerranéenne. Concrètement, nous conduisons avec cette struc-ture des actions telles que la sensibilisation d’élus gardois au débroussail-lement réglementaire, la sensibilisation auprès des collégiens sur la pré-vention du risque feu.

Je reste persuadé que nous devons continuer à nous coordonner tant au niveau des territoires du Sud de la France, et aussi plus largement au ni-veau européen, pour la prévention et la protection de nos espaces natu-rels. C’est pourquoi nous, le Département du Gard, nous nous sommes positionnés comme chef de file d’un programme européen « Pyrosudoe » sur les interfaces forêt et habitat. Ce programme regroupe des parte-naires espagnols (Andalousie, Baléares, Teruel), portugais (Algarve) et français (ARDFCI et ONF pour ses structures territoriales du Langue-doc-Roussillon, d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées). Notre objectif est d’inscrire la prévention des incendies de forêt dans la Stratégie Euro-péenne pour la Forêt, en cours de réécriture. Notre adhésion à l’Entente s’inscrit pleinement dans cette démarche.

Damien ALARY Président du Conseil général

du Gard Vice-président de la Région

Languedoc-Roussillon

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

ENTENTEVALABRE

Page 87: L'entente magazineokbis

SDISCG30P résident du Gard depuis juin 2008, j’ai

pu mesurer à l’occasion du lancement de la campagne feux de forêts annuelle

toute l’efficacité des sapeurs-pompiers et leur compétence dans la prévention et la lutte contre les feux de forêts.

Le département du Gard, à travers le Conseil Général, est adhérent à l’Entente depuis 1963, date de la création de l’établissement public. Les collaborations entre l’Entente et le SDIS sont multiples. Je citerai la participation active d’un groupe de cadres du SDIS du Gard au Co-mité Technique et Scientifique de l’Entente et notamment aux groupes de travail relatifs aux coupures de combustibles et aux feux tactiques. Ainsi, dans la continuité du travail entrepris par le Commandant Jacky Pages, un certain nombre de cadres du SDIS, le lt-Colonel Nicolas Coste, le commandant Jérôme Jallet, le lieutenant De-nis Borie, le commandant Sophie Sauvagnar-gues, etc. a activement collaboré au Comité Technique et Scientifique.

Ce travail est à l’origine des dispositions rela-tives aux feux tactiques publiées dans la loi du 13 août 2004 et c’est d’ailleurs le Président du Conseil Général, Damien Alary, député du Gard à l’époque, qui a posé les bases de cette

technique de lutte ancestrale contre les incen-dies de forêts et d’en donner un cadre officiel.

Le SDIS du Gard a également été cité par l’En-tente comme une référence en matière contre les feux de forêts à travers la mise en place du COGEFFO (Commando de Génie Feux de Forêts).

Je terminerai en mettant en lumière le fait que nos deux établissements publics développent de multiples partenariats importants en matière

de formation de sapeurs-pompiers, d’actions de sensibilisation et de prévention contre les feux de forêts, mais également au niveau des outils de cartographie opérationnelle.

Je me permets de souhaiter un bon anniversaire à l’Entente ; je salue son Président, Jacky Gé-rard et son Directeur le Colonel Bardo.

Alexandre PISSASPrésident du SDIS 30

LES ADHERENTS DE L’ ENTENTE

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Hérault

Qu’est-ce-qui est à l’origine de la mise en place de l’Entente pour la forêt méditerra-néenne ? La côte méditerranéenne a été touchée au début des années 60 par de nombreux et violents incendies qui ont ravagé de larges parties de ces territoires. Face à ce fléau, les Départements concernés se sont regrou-pés, avec la participation de l’Etat, pour mener des actions de lutte contre les feux de forêts avec des outils adaptés comme les moyens aé-riens.

Qu’est-ce que cette Entente a apporté au Conseil général ? Comment a-t-elle évolué depuis sa création ? La mutualisation des moyens est l’avantage central de cette Entente. Seul, l’Hérault n’aurait pas pu acheter les engins aériens et développer autant son savoir-faire. L’entente a évolué, notamment au niveau de ses moyens et de ses objectifs. Aujourd’hui, les appareillages aériens sont pleinement intégrés dans la politique de sécurité civile de l’Etat et font désormais partie des moyens nationaux. Parallèlement, elle s’est

réorientée vers de nouveaux objectifs en terme de formation : recherche sur les techniques d’attaque de feux, élaboration de nouvelles tenues de protection des pompiers, de nouvelles techniques « aquatiques ». Enfin, son évolution s’est traduite par l’apprentissage des pompiers à travailler « ensemble » quelle que soit leur implantation géographique pour une meilleure coordination et une plus grande efficacité sur le territoire.

Aujourd’hui, quelles sont les attentes du Conseil général vis-à-vis de cette entente ? L’Entente doit poursuivre son travail en renforçant encore plus la mutualisation des moyens, ce qui permet une économie d’échelle importante. En effet, face à la croissance démographique, à la déprise agricole, etc., les risques continuent de s’accroître sur nos espaces et il est donc nécessaire, tant sur le plan de la prévention que de l’action, de rendre les techniques plus adaptées, plus performantes et surtout, de mieux les partager avec les Départements voisins. La mutualisation des moyens, c’est la clé de la préservation de notre territoire de plus en plus confronté aux risques.

André VEZINHET Président du Conseil Général de l’Hérault

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SDISCG34

Le département de l’Hérault est un des co-fondateurs de l’Entente. A l’époque, c’est Jean Senégas, vice-président du

Conseil Général de l’Hérault, qui était délégué à l’Entente. J’ai ensuite été désigné comme membre. Ce qui m’a toujours intéressé, c’est la formation. Durant une bonne dizaine d’années, j’ai été président de l’ECASC et j’étais d’ailleurs président lors de la fusion, lorsque l’Ecasc est rentrée dans l’Etablissement Public. C’est aussi sous ma présidence qu’ont été conduits le déve-loppement de l’hébergement, le PôNT.

Un moment fortUn des moments forts que j’ai vécus a été le vote du budget. Alors que, en général, les budgets de l’Entente sont toujours votés à l’unanimité. Je suis le seul à avoir voté « contre ». A l’époque, nous étions en Corse et Charles Pasqua était ministre de l’Intérieur. Les retardants étaient payés par l’Entente. Jusqu’à ce que des hélicop-tères soient retirés de la flotte et que Charles Pasqua décide que «c’est l’Etat qui paiera le re-tardant». J’ai demandé à ce que l’argent alloué au retardant soit reporté sur la formation des sapeurs-pompiers. Le lendemain, lorsque j’ai vu que la proposition de budget n’était pas mo-difiée en conséquence, j’ai voté contre. Ce qui ne veut pas dire que j’étais contre tous les autres projets, mais je voulais vraiment qu’on donne plus d’argent pour la formation.

L’Entente, une chaîne de solidaritéL’Entente, c’est d’abord une chaîne de solidari-té. Lorsqu’il y a de grands feux ou des inonda-tions importantes dans notre département, il y a toujours eu des représentants de l’Entente pour venir nous soutenir. C’est très important pour les sapeurs-pompiers de se sentir soutenus, de voir que les gens se déplacent et apportent leur expérience, leurs moyens pour guérir la plaie. Ça fait chaud au cœur. En matière de pré-vention et de préservation de la forêt, nous ne sommes pas les seuls à avoir des risques et à faire de la prévention. L’Entente permet de travailler en commun, de se rencontrer, d’échanger. C’est peut-être psychologique, mais ça donne l’im-pression d’être moins seul. Lors de nos ren-contres, des liens se créent et la solidarité joue. C’est ce qui s’est passé lorsque nous sommes aller dans le Var apporter notre aide lors des grosses inondations. Comme nous nous connaissions, c’était plus facile de travailler en-semble.

L’Entente, c’est aussi la mise en commun de moyens et d’actions de prévention. Une mutua-lisation qui permet de limiter les coûts, d’autant que la forêt, quelle soit ici ou partout sur la fa-çade méditerranée, pose toujours les mêmes problèmes pour tous.

Michel GAUDY Président CA SDIS 34 depuis 1985

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Lozère

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SDISCG48

Depuis 1966, le Département de la Lozère a adhéré dans les premiers à l’ENTENTE pour la forêt méditer-

ranéenne. Cette adhésion et cette appartenance à l’ENTENTE ont apporté au Département de la Lozère de nombreuses avancés en matière de lutte contre les feux de forêts :

- appartenance à une entité de vue et de pensée à la problématique Feux de Forêts,

- utilisation de l’expertise de l’ENTENTE en matière de lutte contre les Feux de Forêts,

- formation des cadres du SDIS aux techniques de lutte.

Au bout de ces 47 années d’adhésion à ce bel édifice qu’est l’ENTENTE pour la forêt médi-terranéenne, le Département de la Lozère a su profiter de la mutualisation des expériences et de l’expertise technique proposées.

Jean ROUJON Président du CA SDIS 48

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Pyrénées Orientales

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SDISCG66Quel regard portez-vous sur l’Entente ?J’assiste de manière quasi systématique à tous les conseils d’administration de l’Entente et mon regard sur l’Entente est très favorable. Il y a une approche globale du risque feu de forêts en France depuis plus de 30 ans. L’Entente consti-tue un élément moteur initié par quelques dé-partements sur lesquels s’est agrégé l’ensemble des départements du bassin méditerranéen et des SDIS. Pour moi, l’Entente joue véritable-ment un rôle essentiel dans les synergies, les in-novations, les réflexions. C’est de la fertilisation croisée. L’Entente est un épicentre de focalisa-tion sur cette approche globale qui comprend aussi bien la prévention, l’aménagement des territoires, l’approche scientifique du risque, la lutte, la formation et également des actions et réflexions sur l’ensemble des problématiques de retardant, des phénomènes thermiques, des éléments de protections et de sécurité, des mé-thodes et moyens de lutte, des outils informa-tiques (SIG, simulateurs), etc.

Quel est l’intérêt pour le SDIS des Pyrénées-Orientales ?Aujourd’hui, dans une société très contrainte, notamment au niveau budgétaire et comptable, on pourrait se poser la question sur le retour sur investissement. Lla mesure est difficile car com-

prenant des éléments directs et indirects. L’in-térêt est fondamental et dépasse largement le SDIS à mon avis, car agrégateur de politiques publiques. Les SDIS ont des retours directs avec bien sûr la formation, un creuset commun de tous les pompiers du bassin méditerranéen exemple d’un savoir-faire reconnu sur le plan national et international. Comme d’autres SDIS nous avons d’ailleurs un certain nombre de formateurs qui contribuent à la formation au sein de l’ECASC de par leurs compétences. Moins directement perçu, il y a aussi tout le tra-vail effectué sur la connaissance du risque, ou par exemple sur les équipements de protection individuelle, ou encore la communication ou la mise en commun de la cartographie. Tout cela contribue à mieux intervenir tout en sécurisant les sapeurs-pompiers. C’est aussi un lieu d’échanges et de mutualisation des moyens et des expériences.

Quels sont les principaux risques de votre département ?Nous partageons ceux de la façade méditerra-néenne : FDF, risques naturels (coups de vent, inondations, pluies, etc.), la problématique d’un tourisme fort. Dans les PO, nous avons une population résidente de 450 000 habitants et 8 millions de touristes qui passent dans le département. En raison d’un relief allant de 0 à 3 000 mètres, se pose la problématique de la

montagne, du tourisme de montagne avec des gens qui vont au ski et nous sautons d’une sai-son à l’autre en permanence. Des risques natu-rels liés à la géographie, la virulence des vents, l’altitude et la présence de population en nombre pas forcément habituée à ces risques. Nous sommes dans un département rural avec trois effets de vallée qui rendent difficile les dé-placements dans des secteurs montagneux où il y a néanmoins du trafic et des difficultés d’accès et d‘éloignement. Il nous arrive en outre de tra-vailler, en France ou en Espagne, avec les pom-piers espagnols ou Andorrans.

Colonel Jean-Pierre SALLES-MAZOU Directeur du SDIS des Pyrénées-Orientales

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Var

Le département du Var est membre fondateur de l’Entente Interdépartementale en vue de la protection de la forêt et de l’environnement contre l’incendie. Cet Etablissement Public Admi-nistratif, créé en 2008, a pris la suite de l’Entente créée en 1963. Le Conseil général y a vu l’in-

térêt de fédérer les énergies des départements dans le domaine de la protection de la forêt et de l’environnement contre les incendies, en menant les actions suivantes, nécessaires à une protection efficace de nos massifs forestiers :

. L’information du public en mutualisant des campagnes de communication sur des thèmes «tech-niques» incendie de forêt sur des messages globaux sur les gestes de la prévention (sécurité des chantiers, jets de mégots, barbecues,...) et les gestes de la protection (débroussaillement, conduite à tenir face à l’incendie).

. L’étude des moyens de protection et expérimentation (financement du Centre de Recherche de l’Entente Interdépartementale en vue de la protection de la forêt et de l’environnement contre l’incendie) permettant de mutualiser les tests de validation des capacités des vêtements de protec-tion des sapeurs-pompiers, la résistance des camions des services de secours à l’incendie, le com-portement de la végétation lors de sécheresse et des incendies avec les partenaires zonaux (météo france, ONF, etc.).

. La formation des acteurs (financement du Centre Interrégional de Formation de la Sécurité Civile) abondamment utilisée par les sapeurs pompiers pour acquérir les compétences nécessaires au commandement à la lutte contre les incendies de forêt.

. La mise au point de la cartographie DFCI mutualisée et homogénéisée pour l’ensemble de la zone méditerranéenne permettant l’intervention des moyens de secours sécurisée. L’appui au départe-ment du Var pour la mise en place d’outils de gestion des bases de données cartographiques de travaux et bases de données opérationnelles.

La cotisation versée par le Conseil général 83, au titre de l’adhésion du Département et du SDIS, sera de 127 200 € pour 2013.Le Conseil général souhaite que l’Entente continue à mutualiser les expériences de lutte contre les incendies de forêt dans toutes les dimensions qui sont actuellement développées, démarche qui a montré une certaine efficacité.

Pour le SDIS, l’école doit continuer d’être un laboratoire d’essai des nouvelles techniques de forma-tion comme par exemple les simulateurs incendies de forêt et d’être à la pointe de ces techniques innovantes. Elle doit absolument garder le cap de la mutualisation, source d’économies substan-tielles pour les adhérents (par exemple avec un outil de simulation des incendies de forêts au lieu d’un outil par département). De même pour la cartographie pour laquelle sont mutualisés des moyens de production et de diffusion.

Enfin, les varois se souviennent que les moyens de la base de la sécurité civile, dont l’entretien a été la première mission de l’Entente, sont très rapidement intervenus sur les grands incendies des années 1960, notamment sur le massif de l’Esterel.

Horace LANFRANCHIPrésident du Conseil Général

du Var

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Le Vaucluse est un département rural, particulièrement exposé au risque de feux de forêt : importance de la surface boisée (40%), présence humaine importante et diffuse et vulnérabilité accrue

par la sécheresse et le mistral. Avec 3 massifs forestiers de renom qui couvrent près du tiers de la surface départementale (Luberon, Monts de Vaucluse et Mont Ventoux), le Conseil général de Vaucluse est parti-culièrement soucieux de préserver ses forêts contre les incendies.

Ainsi, une longue expérience en matière de politique de Défense des Forêts Contre les Incendies (DFCI) existe en Vaucluse. Le Conseil gé-néral en a instauré les premières bases dès 1952 après de grands incen-dies ayant dévasté le massif du Luberon. Un vaste programme de réali-sation de pistes et de points d’eau, accompagné par l’Etat, a permis d’équiper l’ensemble des massifs forestiers et d’autoriser une interven-tion rapide des services de secours.

Le Département est membre de l’Entente interdépartementale pour la protection des forêts et de l’environnement contre l’incendie depuis son origine, en 1963, et il a renouvelé son adhésion lors de la transformation de l’Entente en nouvel établissement public, en 2007. Cette adhésion contribue, en premier lieu, à assurer le fonctionnement de l’Entente dans ses missions. Ensuite, elle permet au Département d’assurer un suivi des actions menées, de bénéficier de campagnes et d’outils d’information à grande échelle, d’être informé des techniques et innovations en matière d’équipement et de protection contre l’incendie, tant au niveau national qu’à l’international. Enfin, l’Entente constitue un lieu d’échanges impor-tant pour les élus et agents des conseils généraux et des Services Départe-mentaux d’Incendie et de Secours (SDIS), qui n’ont pas toujours l’occa-sion de confronter leurs points de vue et retours d’expériences sur les aménagements réalisés et leur utilisation au sein d’un même territoire ou entre territoires voisins ayant des problématiques communes.

La politique départementale de prévention contre les incendies a été renforcée en 1987 par la création du Syndicat Mixte de Défense et de Valorisation Forestière (SMDVF) qui associe les communes à l’élabo-ration d’une politique départementale, ce qui permet de mieux définir avec les partenaires chargés de la prévention et de la lutte, services de l’Etat et Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), les besoins nécessaires à la mise en défense des massifs forestiers. Cette organisation de l’équipement des massifs en syndicat mixte de compé-tence territoriale départementale est unique au sein de la zone de dé-fense sud. Elle se fonde sur le fait que 139 communes sont concernées

par le risque incendie, sur les 151 que compte le Département. Ainsi, la quasi-totalité des communes forestières a donc confié la compétence DFCI au Syndicat Mixte de Défense et de Valorisation Forestière (SMDVF) qui est l’opérateur unique, des travaux de DFCI, en lien avec des sous-traitants et partenaires divers. Certaines communes non boi-sées ont adhéré au SMDVF par solidarité, les richesses paysagères et environnementales de ces espaces profitant à tous les vauclusiens.

Cette implication de longue date au sein de l’Entente et cette organisation territoriale témoignent de l’importance que revêt la politique de DFCI pour le Département de Vaucluse. Cet engagement se traduit également sur le plan financier : principal contributeur du SDIS de Vaucluse, le Conseil général est aussi très impliqué à tous les niveaux du dispositif de prévention contre les incendies de forêt. Chaque année, il investit plus d’1,35 millions d’euros pour protéger les massifs forestiers contre l’incen-die, mettre en œuvre ses obligations de débroussaillement, aider à la sur-veillance des massifs aux côtés des associations bénévoles.

Claude HAUT Président du Conseil Général du Vaucluse

Vaucluse

Photo

: D. B

ottan

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SDISCG84Le SDIS de Vaucluse est partenaire de l’En-

tente depuis toujours, puisque nous comptons parmi les membres fondateurs,

malgré une interruption de deux années, en 1999 et 2000. Nous avons eu un rôle actif, no-tamment lors du choix des produits retardants en 1985, au profit de la base aérienne de la Sécurité civile (BASC).

Mutualisation est le maître-mot de l’Entente qui est, bien sûr, un lieu de rencontres et d’échanges où différents acteurs se retrouvent, comme les élus qui représentent la population, les sapeurs-pompiers, et les autres profession-nels de la lutte contre les feux de forêts (INRA, industriels, etc.), et la Sécurité civile (DGSCGC). L’Entente, c’est aussi un regard plus professionnel, plus rigoureux, des forma-

tions plus qualitatives, c’est également un foyer de développement de la profession et pas seule-ment. Travail interservices et pas uniquement inter-Sdis, l’Etablissement public est un cataly-seur, un accélérateur très important, notam-ment en termes de lutte contre les feux de forêt. Grâce à l’Entente, la zone Sud-est est très en avance.

La mutualisation se traduit par des bénéfices directs sur le plan financier : marchés communs, réductions sur logiciels, etc. Actuellement, la

démarche innovante est le groupement d’achats pour des produits pharmaceutiques qui devrait faire l’objet d’accords cadres. Au niveau de la recherche et des avancées techniques et scienti-fiques, elle facilite la mise en place de certains outils de travail. Actuellement, un groupe de travail pluridisciplinaire travaille sur l’améliora-tion de la sécurité des vestes et pantalons de feu. Un travail qui devrait très prochainement abou-tir à un arrêté.

Grâce à l’Entente, les différents acteurs de la lutte contre les feux de forêts parlent un même langage, travaillent sur les mêmes outils, les mêmes bases de données dans les différents dé-partements adhérents. Ce qui simplifie le travail et permet d’avancer ensemble plus rapidement avec des outils harmonisés. C’est un gage de

sécurité. L’objectif futur passe par Asphodèle, un logiciel de gestion de SITAC développé par l’Entente, qui ne sert pas uniquement aux opé-rations feux de forêts, mais possède des fonc-tions transversales risques technologiques, inondations, etc. en s’appuyant sur les fonction-nalités de Géoconcept, facile à utiliser.

Etre bien formé est très important. Le coût de la formation pour le SDIS auprès de l’ECASC s’est élevé à 82 582 € en 2012, au-delà du crédit de formation. 54 stagiaires, dont 47 sa-

peurs-pompiers professionnels et 7 volontaires, ont bénéficié de 3 317 heures de formation en feu de forêt, risque chimique, risque radiolo-gique, SAV, conduite, transmissions, plongée, GRIMP.

Enfin, la communication et la prévention sont des axes forts de l’Entente en termes de sensibi-lisation des différents publics par le pass forêt, par exemple, une action annuelle de prévention sur l’aire d’autoroute de Mornas, à laquelle les sapeurs-pompiers de Bollène et Mornas participent.

Jean-Pierre LAMBERTIN Président du SDIS du Vaucluse

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L a Collectivité Territoriale de Corse n’a pas de compétences directes dans la protection et la lutte contre les incendies de forêt.

Pour autant, notre institution apporte une aide financière conséquente aux deux services départementaux d’incendie et de secours, celui de la Corse-du-Sud et celui de la Haute-Corse, même si cela ne constitue pas, pour elle, une obligation légale. C’est un choix délibéré de ma part, mu par une volonté de contribuer à protéger notre riche patrimoine environne-mental. Le Conseil Exécutif et l’Assemblée de Corse m’ont suivi dans cette voie que j’ai ouverte.

J’ajoute, et ce n’est pas anodin, que nous disposons depuis trois ans d’unstand au congrès national des sapeurs pompiers. La collectivité sera en-core présente à Chambéry dans quelques jours avec les deux établisse-ments insulaires.

Dès lors, notre adhésion à l’Entente allait de soi.

Naturellement, je souhaite une collaboration plus active encore.

C’est lors d’une visite à Valabre en mars 2012 d’une Déléga-tion de ce département d’outre mer - avec à sa tête Madame Nassimah DINDAR, Présidente du Conseil Général et du

CA du SDIS - que le projet d’adhésion à l’Entente va s’accélérer.

L’incendie dans le MAIDO, et différents incendies dans les secteurs les plus remarquables de l’ile, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ont sans nul doute provoqué ce rapprochement avec l’Entente.

Lors de sa séance du 9 novembre 2012, le Ca de l’Entente a délibéré a dé-libéré favorablement sur l’adhésion du département de la Réunion. Conformément à l’article 2 de ses statuts, au moins deux tiers des membres doivent faire entériner cette décision par leurs organes délibérants, avant de pouvoir saisir le Préfet pour la délivrance d’un nouvel arrêté.

Le département de la Réunion et le SDIS 974 – par courrier en date du 3 avril 2012, ont donné un accord de principe à leur adhésion à l’Entente pour la Forêt Méditerranéenne.

Un avis très favorable du Préfet de la Réunion, M. Michel LALANDE, en date du 27 juin 2012, a confirmé cette volonté d’adhésion.

974CollectivitéTerritorialeCorse

LaRéunion

L’article 2 des statuts de l’Entente stipule :L’adhésion de nouveaux membres est possible, après dé-libérations d’approbation d’au moins des 2/3 de ses membres et délibération du Conseil d’Administration.Ces décisions d’adhésion sont entérinées par un arrêté préfectoral.

Paul GIACOBBI Député

Président du Conseil Exécutif de Corse

de

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