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Directeur de publication Philippe Buquet / Coordination Aude Girod et Pauline Sallet assistées de Maud Cordey (stagiaire),avec la participation de l’équipe de l’Espace des Arts / Rédacteurs Denis Bretin (textes théâtre, musique, cirque), Agnès Izrine(textes danse), Astrid Handa-Gagnard, FRAC Bourgogne (texte exposition) / Conception graphique et visuel de couvertureÉric de Berranger / Visuel carte Le cargo jaune / Impression Simon Graphic. Publié en mai 2016.
L’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône – Établissement Public de Coopération CulturellePrésident, Sébastien Martin, Président du Grand Chalon, premier Vice-président du Département de Saône-et-LoireVice-présidente, Florence Plissonnier, Vice-présidente du Grand Chalon, Maire de Saint-Rémy
L’Espace des Arts est subventionné par Le Grand Chalon Le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne Franche-ComtéLa Région Bourgogne Franche-ComtéLe Département de Saône-et-Loire
Mécènes
Partenaires médias Toute la saison sur Le Grand Chalon 360ºRetrouvez toute la programmation de l’Espace des Arts et de nombreusessurprises sur www.legrandchalon360.fr Le Grand Chalon 360º, c’est aussi l’agenda de toutes les sorties culture,sport, loisirs, jeune public et cinéma dans le Grand Chalon ! Site accessibleégalement depuis votre smartphone.
Les entreprises du Club des Mécènes de l’Espace des Arts p. 90
Édito
Bienvenue au Théâtre du Port Nord !
Deux années de travaux à l’Espace des Arts sont aussi deux annéesd’aventures au Port Nord pendant lesquelles nous vivrons tous autrementnotre lien aux spectacles, aux moments partagés qui, près de la Saône,pourront s’appuyer sur les métaphores maritimes. La présence au ThéâtrePiccolo sera renforcée et les liens auprès des partenaires – le Conservatoireau premier chef – solidement ancrés. L’installation des services à l’anciennematernité de l’Île Saint-Laurent ne doit rien au hasard ; au-delà de l’imageréjouissante, de multiples ponts devront être passés afin de tenir tous lesenjeux dus aux publics et aux artistes dans une période qui ne manquepourtant ni de tangage, ni de roulis...
Les tensions, les inquiétudes de toutes sortes nous traversent et nouspoussent aussi au défi d’être à la hauteur de nos missions artistiques, den’abdiquer rien de ce que nous devons à tous, aux compagnies, aux publics,aux équipes, aux autres tout simplement. À l’avenir ! Celui qui se bâtitaujourd’hui concrètement, qui œuvre à placer l’art et la culture comme unvoyage magnifique jamais achevé et dont il faut chaque matin renforcer lesens afin qu’il ne se perde pas dans le flot des petites ou des fausses valeurs.Merci à tous les artistes qui nous accompagnent et à celles et ceux qui nousencouragent.
Philippe BuquetDirecteur
[ENTRÉE LIBRE]
SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2016 / 16H > MINUIT
BIENVENUE AU PORT NORD !Venez découvrir le site sur lequel seront installés le Théâtre du Port Nordet le Bal monté pendant deux ans. L’Espace des Arts, l’Association Port Nordet d’autres partenaires vous concoctent un programme festif pour l’occasion :goûters, jeux, visites de site, impromptus théâtraux, concerts, lâcher deballons, bal poétique et d’autres surprises… Un moment tout en convivialité pour petits et grands !
Port Nord, rue Denis Papin – 71100 Chalon-sur-Saône
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DanseInitio / T. Julien 14Voronia / M. Morau 15Core / Demetra 2.0 / G. Velardi 16Catania Catania / E. Calcagno 17Tordre / R. Ouramdane 18Plaisirs inconnus / Ballet de Lorraine 19Welcome to Bienvenue / X. Lot 20Robinson / M. Di Stefano 21Borderline / Cie Wang Ramirez 28Le Tour du monde des danses urbaines... /
A. Pi, C. Bengolea, F. Chaignaud 34Waves / H. Fattoumi, É. Lamoureux 40La Théorie des prodiges / S. Castafiore 50Tricks & Tracks / P. Frenak 66Opus 14 / K. Attou 72Ballet de l’Opéra de Lyon 84Spectacle-Atelier 86
MusiqueGisela João 8Thierry Balasse 12Trio Tortiller, Goubert, Viret 22Katia Guerreiro 26Les Trésors de Salvador 30Hugh Coltman 38Gasandji 44Emily Loizeau 54Cuivres – Orchestre national de Lyon 62Orchestre Victor Hugo Franche-Comté 76Veronika Silva 80
CirqueIl n’est pas encore minuit… / Cie XY 4Knee Deep / Casus Circus 46
Jeune publicBlanche-Neige ou la chute... /
La Cordonnerie 10De l’imagination / C. Le Picard 52Les Inséparables / L. Breban 56Sur la corde raide / M. Godard 57La Petite casserole... / C. Louge 58L’Enfant et les sortilèges / B. Budan 59Suivez les instructions / D. Plassard 60
Exposition 87
Cinéma 88
Éducation artistique et culturelle 89
Mécénat 90
Productions 92
Coproductions/Résidences 94
Pages pratiques 95
Programme susceptible de modifications
SommaireThéâtreSainte dans l’incendie / L. Fréchuret 6La Bonne nouvelle / F. Bégaudeau – B. Lambert 24La résistible ascension d’Arturo Ui / B. Brecht – D. Pitoiset 32La Mouette / A. Tchekhov – T. Ostermeier 36Et le diable vint dans mon cœur... / A. Moati 42Mon Amour Fou / R. Kasperski – E. Granat 48A house in Asia / Cie Agrupación Señor Serrano 61Revenez demain / B. Costaz – L. Fréchuret 64Comme vider la mer avec une cuiller / Y. Jaulin – M. Roy 68Le Malade imaginaire / Molière – M. Didym 70La Ballade du tueur de conifères / R. Kricheldorf – R. Diligent 74Réparer les vivants / M. de Kerangal – E. Noblet 78Bigre / P. Guillois, A. L’Huillier, O. Martin-Salvan 82
www.scenes-nationales.fr
Dans son désir d’aller plus haut, la compagnie a souhaité se doter de curieuses
« planches sauteuses », maniées avec une aisance qui fait oublier l’objet pour
n’en garder que la souplesse et les innombrables possibilités offertes. Qu’ils
construisent des escaliers de bras tendus, des totems de trois étages, des
pyramides de bras et de jambes ou qu’ils dansent le lindy-hop dans leurs
drôles de costumes rétro – le chorégraphe Loïc Touzé a jeté sur le spectacle
un regard complice – la compagnie XY est fidèle à sa devise : « Seul, on va
plus vite ; ensemble, on va plus loin ».
© CH
RISTOPHE RAYNAUD
DE LAGE
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Il n’est pas encore minuit…Compagnie XY
Révélation de la dernière Biennale de la danse de Lyon, ces 22 artistes-
acrobates que voilà créent des figures comme on assemble les mots d’une
phrase, décrivant des vertiges et des envols de corps qu’on croyait réservés
à l’imagination. Leur filet ? L’entraide, la confiance et la solidarité. D’un côté,
les cinquante kilos de plume de ceux qui frôlent le ciel, de l’autre, les cent
kilos de muscle et d’assurance de ceux qui les portent et les reçoivent. Ce
qui se donne à voir est le manifeste d’une société où le collectif ne se paye
pas de mots, qui ne peut oser et entreprendre que parce qu’il ne doute pas.
Sans cela, le risque ne serait que pure virtuosité et XY ne donne pas dans le
roulement de tambour, même si l’exploit est bien là.
« Des portés à tomber de terreur, des voltiges qui coupent le souffle sans se
donner de grands airs. » (Télérama)
Collectif en tournée Abdeliazide Senhadji, Amaia Valle, Andres Somoza, Airelle Caen, Alice Noel, Antoine Thirion, AntonioTerrones, Aurore Liotard, Charlie Vergnaud, David Badia Hernandez, David Coll Povedano, Denis Dulon, Evertjan Mercier,Guillaume Sendron, Gwendal Beylier, Jérôme Hugo, Mohamed Bouseta, Romain Guimard, Thomas Samacoïts, ThibautBerthias, Soen Geirnaert, Zinzi OegemaCollaborations artistiques Loïc Touzé, Emmanuel Dariès, Valentin Mussou, David Gubitsch / collaboration acrobatiqueNordine Allal / création lumière Vincent Millet/ création costume Nadia Léonassistée de Mélodie Barbe/ intervenantslindy-hop Aude Guiffes, Philippe MenciaProduction Compagnie XY / Coproductions et accueil en résidence Biennale de la Danse 2014 (Lyon) / Cirque Théâtre d’Elbeuf (Pôle national desarts du cirque Haute-Normandie) / Scène nationale de Melun-Sénart / CIRCa (Pôle national des arts du cirque Midi-Pyrénées) / Accueil en rési-dence La Brèche, Pôle national des arts du cirque – Basse-Normandie / La Cité du Cirque, Le Mans / Le Prato, Pôle national des arts du cirque-Lille /Maison de la Danse, Lyon / Pôle Cirque Méditerranée – Théâtre Europe La Seyne, CREAC Marseille / Coproduction EPPGHV – Parc de Le Villette /L’Équinoxe, Scène nationale de Châteauroux / L’Hippodrome, Scène nationale de Douai – Tandem Douai-Arras / MC2: Grenoble / L’Onde, Théâtre deVélizy-Villacoublay / Scène nationale d’Orléans / Le Phénix, Scène nationale de Valenciennes / Pôle Cirque Méditerranée (CREAC Marseille, ThéâtreEurope La Seyne) / EPCC Le Quai – Angers / Théâtre Brétigny, Scène conventionnée du Val d’Orge / La Verrerie d’Alès, Pôle national cirqueLanguedoc-Roussillon / Il n’est pas encore minuit… est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide à la pro-duction par la DRAC Nord-Pas-de-Calais Picardie / au titre de l’aide à la création arts du cirque par la DGCA / par le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais Picardie au titre de l’aide à la création / par l’Adami au titre de l’aide au projet
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 4 À 20H
MERCREDI 5 À 20HJEUDI 6 À 20H
VENDREDI 7 À 20HSAMEDI 8 À 20H
DURÉE : 1H
CIRQUE
OCTOBRE
DÈS!6 ANS
Restaurant ÉphémèreRéservez votre dîner d’exception à l’issue de la représentation du 7 octobre Tarif : 32 € – Inscription et règlement au moment de l’abonnementSauf abonnement en ligne, réservation uniquement par téléphone : 03 85 42 52 12
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Sainte dans l’incendieLaurent Fréchuret
Sainte dans l’incendie est l’histoire d’une rencontre rare, celle d’une comédienne
et d’un texte. C’est tout d’abord pour Laurence Vielle qu’il faut venir, pour
ce corps d’actrice capable de se laisser traverser par le poème de Laurent
Fréchuret comme par une flèche, capable d’accueillir en elle une voix venant
de plus loin qu’elle, une voix qui n’est pas la sienne et qui finira par la jeter
dans les flammes du bûcher. Car c’est de Jeanne qu’il s’agit. Non pas la statue
idolâtre et trop dorée d’une vierge guerrière mais une Jeanne paysanne, celle
de Domremy, « frontière de Lorraine, bord de Meuse, pays rural dans un
monde étranger. Cent ans de guerre dans un sentier peureux », une Jeanne
sœur de la Mouchette de Bernanos, intime et proche, fiévreuse et poétique,
« qui ne peut plus faire un pas sans tomber sur le ciel ».
Ce texte singulier que le metteur en scène et auteur Laurent Fréchuret a
porté par fragments quinze ans durant, ce poème dramatique qui réinvente
la légende, n’était pas initialement destiné à Laurence Vielle, mais l’on peine
à imaginer qu’il puisse désormais être interprété par une autre comédienne :
« Mains feux follets, jambes volantes, les pieds dans des galoches d’homme,
bonnes joues rondes, les yeux plantés dans les nôtres ». Capable de rendre
sa langue aussi brûlante que les flammes auxquelles on la condamnera,
capable de sainteté, d’être à la fois vision et sentier rocailleux, vaste clairière,
Texte et mise en scène Laurent Fréchuret / avec Laurence Vielle Lumière Éric Rossi / musique Dominique Lentin / directeur de production Slimane MouhoubProduction déléguée Théâtre de l’incendie / Coproduction Théâtre de Sartrouville et des Yvelines, Centre dramatique national / Maison de laPoésie–Paris, Scène conventionnée de création en poésie / Le texte est édité aux éditions Les Solitaires intempestifs / Remerciements auxJournées de Lyon des auteurs de théâtre
THÉÂTRE PICCOLOMARDI 11 À 20H
MERCREDI 12 À 20HJEUDI 13 À 20H
DURÉE : 1H05
THÉâTRE
OCTOBRE
rudesse des paysages traversés. « Une voix, un regard, une présence, une
intelligence du récit et par-delà le personnage : on est saisi. Tout ce qu’elle
offre subjugue. On ne perd pas un mot, un soupir. Une heure durant, on
l’écoute fasciné. » (Le Figaro) Le théâtre peut être cela lorsqu’il est porté à
son plus haut niveau d’interprétation. Une comédienne, un texte, une scène,
et il n’en faut pas plus pour parfaire un bonheur.
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© GIOVANN
I CITTADINI CESI
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© ES
TELLE V
ALENTE
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Gisela João
Le fado, musique de la nostalgie, est un art et une véritable culture au Portugal.
Il a ses déesses, telle Amalia Rodrigues, et ses rituels, où la beauté aide à
chercher son chemin. N’entrent dans le cercle des élues que quelques très
rares voix. Malheur aux faussaires qui oseraient tricher avec la sincérité de
la Saudade, cette « épine douce amère » que le fado plante dans les cœurs
sensibles. Sans qu’on y prenne garde, avec une discrétion qui aujourd’hui
désarme, Gisela João sera passée en quelques années des petites « casas »
de fado de Lisbonne, où l’on s’entretuait pour avoir une chaise, à un premier
album qui l’a aussitôt consacrée nouvelle reine du fado. « Amalia Rodrigues
fut la grande fadiste du XXe siècle. Je sais et je sens avec la même force que
Gisela João est la grande fadiste du XXIe. C’est de cette dimension dont nous
parlons. Un miracle s’est produit : écoutez. » Les mots du grand critique Miguel
Esteves sont à la hauteur de l’événement.
Sans doute parce qu’elle n’a pas cherché à contourner l’héritage des plus
grandes et la dette qu’elle a vis-à-vis de ses modèles, Gisela João délivre un
fado qui, tout en conciliant l’esprit le plus authentique et la liberté de ses
propres sentiments, parvient à réinventer une musique qui s’inscrit dans le
présent. Sans la voix, le fado ne serait rien, et celle de Gisela João possède
une palette de couleurs et une intensité d’émotions que l’on peine à imaginer
dans le sourire d’une aussi jeune femme.
L’Espace des Arts, qui depuis de nombreuses années dessine un chemin avec
le fado exigeant, ne peut que s’enorgueillir d’accueillir cette nouvelle diva.
Il se pourrait que sur ce sentier délicat, Gisela ne soit pas un nouveau caillou
blanc mais le chemin lui-même.
Chant Gisela João / guitare portugaise Ricardo Perreira / viola Nelson Alexo / guitare basse acoustique FranciscoGaspar Production HM Musica
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 18 À 20H
DURÉE : 1H
MUSIQUE
OCTOBRE
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les dernières trouvailles technologiques en matière de son et le plus artisanal
du théâtre. Sur scène, placés devant l’écran, des acteurs, musiciens et bruiteurs,
créent en direct la bande-son du film, récupérant sur un tapis roulant une
collection d’objets hétéroclites pour mener à bien leur petite affaire.
Le résultat est saisissant, et chacune de leurs créations déclenche un tonnerre
d’applaudissements. Du conte originel, rien ne manque. Pas plus les sept
nains, volés dans les jardins des quartiers résidentiels, que le cageot de
pommes envoyé à sa fille par un père absent qui joue les trapézistes en URSS.
Et si le miroir de la salle de bain suggère à la belle-mère, hôtesse de l’air fati-
guée, que sa belle-fille est plus fraîche qu’elle, elle a quelques raisons de le
croire… Pour le prince, nous garderons un prudent silence.
Dans ce Berlin de la fin des années 1980, le mur n’est pas encore tombé et la
guerre froide que se livrent belle-mère et belle-fille est à l’image de celle qui
oppose les deux blocs. La petite histoire rejoint la grande. Il faudra bien que
quelque chose d’heureux se passe…
© SÉBASTIE
N DU
MAS
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Blanche-Neige ou la chutedu mur de Berlin La Cordonnerie
Vue de l’autre côté du miroir, il se pourrait que Blanche-Neige ne soit pas
aussi blanche que ce que le conte nous en avait dit… Question de point de
vue sans doute. Il suffira d’apprendre qu’on donne ici la parole à la « méchante »
reine, devenue dans cette version décapante une belle-mère de quarante ans
peinant difficilement à élever une adolescente aussi gothique que rebelle
dans une des « plus hautes tours » HLM de Berlin Est pour comprendre que
Walt Disney a du souci à se faire…
Fidèle à sa réputation, La Cordonnerie poursuit son travail de déconstruction
de ces histoires connues de tous, auxquelles elle tord régulièrement le cou,
de Hansel et Gretel à La Fiancée de Frankenstein en passant par Ali Baba et les
quarante voleurs. Pour mener à bien leur projet, les très talentueux Samuel
Hercule et Métilde Weyergans ont inventé une nouvelle forme : le ciné-spec-
tacle. Une façon neuve de convoquer sur le plateau la magie du cinéma,
FILM adaptation, scénario, réalisation Métilde Weyergans, Samuel Hercule / premier assistant réalisateur DamienNoguer / avec Valentine Cadic, Métilde Weyergans, Samuel Hercule, Neil Adam, Jean-Luc Porraz, Alix Bénézech,Quentin Ogier, Vannina Furnion, Florie Perroud, Timothée Jolly / chef opérateur Aurélien Marra / décors MarineGatellier / costumes Rémy Le Dudal / montage Gwenaël Giard BarberinSPECTACLE mise en scène Samuel Hercule, Métilde Weyergans / musique originale Timothée Jolly / assistante à lamise en scène Pauline Hercule / voix, bruitages Samuel Hercule, Métilde Weyergans / piano, toy piano, philicordaTimothée Jolly / batterie, guitare, percussions, cloches Florie Perroud / création son Adrian’ Bourget / régie sonAdrian’ Bourget, Éric Rousson / création lumière Johannes Charvolin / régie générale et lumière Johannes Charvolin,Sébastien Dumas / régie plateau Marylou Spirli, Laura TurpinProduction La Cordonnerie / Coproduction Théâtre de la Ville, Paris / Le Manège de Reims, Scène nationale / Nouveau théâtre de Montreuil, Centredramatique national / Théâtre de Villefranche-sur-Saône / Maison des Arts, Scène nationale de Créteil et du Val-de-Marne / Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale / Le Granit, Scène nationale, Belfort / Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes / de la SPEDIDAM
THÉÂTRE DU PORT NORDVENDREDI 4 À 19H
SCOLAIRES : JEUDI 3 à 10H ET 14H30
VENDREDI 4 à 10H
DURÉE : 1H15
CINÉ-SPECTACLE
NOVEMBRE
ENCORÉALISATION
AVEC LE
CONSERVATOIRE DÈS!8 ANS
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Concert pour le tempsprésent Pierre Henry / Thierry Balasse / Compagnie Inouïe
Il y a dans les concerts créés par Thierry Balasse et la Cie Inouïe autant à voir
qu’à entendre. Il ne s’agit pourtant que de musique, mais l’instrumentarium
aux allures de laboratoire qu’ils réunissent sur scène, musée éphémère de la
création des œuvres qui se crée ou se recrée, intrigue autant qu’il séduit. De
la musique à voir, donc, dans son surgissement, dans l’artisanat de sa pro-
duction, dans le geste des musiciens.
C’est à cette compagnie que l’on doit le dévoilement sonore de la face cachée
de la lune, ce Darkside of the Moon des Pink Floyd qui a été présenté en 2013
à l’Espace des Arts et que ses créateurs eux-mêmes n’avaient jamais pu jouer
sur scène. C’est à Pierre Henry qu’ils s’attaquent désormais, pape de la musique
électro-acoustique, pionnier révolutionnaire d’un genre, l’un des rares créa -
teurs de cette musique dite avec méfiance « contemporaine » ayant réussi à
devenir populaire. Sa Messe pour le temps présent, initialement composée pour
le Ballet Béjart, et dont l’impressionnante pulsion rythmique psyché rock a
Conception du spectacle Thierry Balasse / avec Thierry Balasse, Cécile Maisonhaute, Benoît Meurant, Éric Groleau,Éric Löhrer, Élise Blanchard, Antonin Rayon, Julien RebouxScénographie et lumières Yves Godin / recréation du spatialisateur Rodolphe Baudouin (bois et métal) et Marc Sirguy(électronique) / costumes Alexandra Bertaut / constructions Timothy Larcher / sonorisation en salle Julien Guinard /sonorisation sur scène Julien Reboux / régie générale et lumière Nicolas Barrot / régie plateau Hedwige RenoulProduction Compagnie Inouïe / Coproduction La Maison de la musique de Nanterre / Les Scènes du Jura, Scène nationale / La MCBº Bourges / La Vil-lette-Résidences d’artistes 2015 / La Filature, Scène nationale – Mulhouse / Metz en Scènes, L’Arsenal / TANDEM Arras, Douai / Aide à la productiondu DICRéAM / Aide à la résidence musiques actuelles du CNV / Aide à l’acquisition de matériel son de la Région Île-de-France / Résidence La Vil-lette-Résidences d’artistes 2015 / La Maison de la musique de Nanterre / En collaboration avec les studios de Son Ré / GRM-INA / Muse en circuit
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 8 À 20H
CONCERT : 1H10 RENCONTRE : 30 MIN
MUSIQUE
NOVEMBRE
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séduit des générations de chorégraphes, sera le phare de cet événement.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette pièce n’avait encore jamais été
jouée en public par des instrumentistes.
On entendra également Fanfare et Arc-en-ciel du même Pierre Henry –
aujourd’hui jeune homme de quatre-vingt-huit ans – écrite pour un orchestre
de haut-parleurs, l’un des dispositifs qu’affectionne particulièrement le com-
positeur. Avec cette pièce, Thierry Balasse proposera au spectateur une expé-
rience d’écoute « pure » dont l’immobilité contrastera nettement avec la
danse gestuelle des musiciens présents sur les autres pièces et notamment
Fusion A.A.N. « La musique est faite, elle aussi, de personnages qui bougent,
qui parlent, qui prennent des poses, qui s’ébrouent. […] Entre ma musique
et la danse, il y a une parenté : le rythme, les accents, les chutes, les repos. »
(Pierre Henry)
© PATRICK BERGER
ENCORÉALISATION
AVEC LE
CONSERVATOIRE
Voronia Marcos Morau
Installé à Barcelone, Marcos Morau, chorégraphe et dramaturge, dirige une des com-pagnies les plus talentueuses d’Espagne, La Veronal, collectif bouillonnant réunissantdes artistes aux multiples facettes. Conçues comme une sorte de « série » géographique,ses pièces évoquent des lieux réels, prétextes à des explorations imaginaires. AprèsRussia, Suède ou Portland, voici Voronia, à l’ouest du Caucase. Une des grottes les plusprofondes du monde avec son puits de deux kilomètres qui pénètre dans les entraillesde la terre. Pour Marcos Morau, c’est une métaphore de l’Enfer. Avec les huit danseursde la compagnie La Veronal, il sonde notre abîme mental pour en révéler les vices. Le chorégraphe contorsionne le ballet classique dans une gestuelle tortueuse, anguleuse,qui désarticule les corps. La pièce, très cinématographique, proche d’un opéra surréalisteet grandiose, tourne autour d’un ascenseur, sorte d’échelle du bien et du mal. Fresquepuissante et saisissante, rouge et noire, absurde, Voronia arpente la morale, la religion,la mort… et la résurrection des âmes.
Direction Marcos Morau/ chorégraphie Marcos Morauen collaboration avec les danseurs / dramaturgieRoberto Fratini,Pablo Gisbert – El Conde de Torrefiel / avec Lorena Nogal, Manuel Rodríguez, Marina Rodríguez, Giacomo Todeschi, JonLópez, Ariadna Montfort, Joaquín Collado, Sau-Ching WongMise en espace Enric Planas / création lumière Albert Faura / son Marcelo Lastra / régie générale Bernat Jansà /professeurs Cristina Facco, Ariadna Montfort / production Juan Manuel Gil / assistant à la production Cristina GoñiCoproduction Grec 2015 – Festival de Barcelona / Hessisches Staatsballett – Staatstheater Darmstadt & Hessisches Staatstheater Wiesbaden / Tanzim August Berlin / Théâtre National de Chaillot Paris / Mercat de les Flors Barcelona / Coop El Graner – Centre de Creació / Avec le soutien de INAEM –Ministerio de Educación, Cultura y Deporte de España / ICEC – Departament de Cultura de la Generalitat de Catalunya
© JESÚS ROBISCO
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THÉÂTRE DU PORT NORDJEUDI 17 NOVEMBRE À 21H
DURÉE : 1H10
DANSEINSTANCES
Tatiana Julien revient à l’Espace des Arts pour une création qui repose sur la traditionde l’opéra, mais se compose selon des logiques chorégraphiques. Réunissant cinqdanseurs et un chanteur de générations et de tempéraments différents, Initio met enscène des êtres incarnant les aspects contemporains de la condition humaine. Lamusique, signée Pedro Garcia-Velasquez, co-fondateur et compositeur du Balcon, estbien dans l’esprit de ces jeunes artistes qui oxygènent le répertoire et donnent corpsaux partitions lyriques et classiques. Tout comme le contre-ténor brésilien RodrigoFerreira irradie de sa présence chacune de ses apparitions, grâce à son incroyablemobilité scénique et son magnétisme. Mais qui dit opéra, dit livret. Alexandre Salcèdea écrit une trame narrative qui laisse place à l’émotion, à une spiritualité fantasmée,à une quête commune. La chorégraphe investit chaque geste d’une sensibilité à fleurde peau, faisant surgir une force concentrée et secrète des interprètes.
© NINA FLORE F
ERNAND
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DANSEINSTANCES
Initio Opéra chorégraphiqueTatiana Julien / Pedro Garcia-Velasquez Conception Pedro Garcia-Velasquez et Tatiana Julien/ chorégraphie Tatiana Julien/ composition musicale Pedro Garcia-Velasquez/ création lumière Sébastien Lefèbvre / création costume Catherine Garnier/ avec Rodrigo Ferreira (contre-ténor) et Brigitte Assélineau, Benjamin Forgues, Christine Gérard, Yoann Hourcade, Tatiana Julien / livret AlexandreSalcèdeProduction déléguée Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction (en cours) C’Interscribo / Théâtre National de Chaillot/ Art Danse –CDC Dijon Bourgogne / micadanses – Paris / VIADANSE, Centre chorégraphique national de Franche-Comté, Belfort (accueil studio) / L’Échangeur –Centre de développement chorégraphique Hauts-de-France / Avec le soutien artistique du Balcon / Accueil en résidence La Briqueterie – CDC duVal-de-Marne / Le Carreau du Temple / CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Maison des Arts de Créteil / La compagnie est soutenue par la Directionrégionale des affaires culturelles des Hauts-de-France / Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide à la compagnie 2015-2016 /la Région Hauts-de-France au titre de soutien renforcé 2015-2016 / Tatiana Julien est artiste associée à l’Espace des Arts depuis janvier 2015 et pour3 ans / C’Interscribo est éligible au dispositif de soutien à la diffusion interrégionale Bretagne / Normandie / Hauts-de-France
CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUM JEUDI 17 NOVEMBRE À 19H
DURÉE : 1H ENV.
[CRÉATION]
> ART DANSE (DIJON) VOUS EMMÈNE À CHALON POUR LA SOIRÉE DU 17 NOVEMBRERENSEIGNEMENTS – RÉSERVATIONS : 03 80 73 97 27
[REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON]
Catania Catania Emilio Calcagno
Chorégraphe sicilien installé en France depuis vingt-cinq ans, Emilio Calcagno décidede revenir à ses racines. Bien sûr, Catania Catania est un voyage en partie fantasmé, enpartie fantastique. Dans ces terres où tout est précaire et toujours en mouvement, ilpart à l’aventure avec dix danseurs italiens et européens, pour explorer les dessous decette ville chaotique et fascinante. Tout y passe : la religion, le sens de l’omertà, le sacré comme le profane, Sainte Agathe et ses seins… Cette création est une remontéevers une mémoire rêvée, au croisement de l’Orient et de l’Occident, reflet d’une Médi-terranée nocturne et inquiétante. La chorégraphie emprunte ses motifs à la culturepopulaire, qu’elle soit traditionnelle ou issue de la variété italienne. La danse, passionnéeet compulsive, nous entraîne dans la folie, la joie, la noirceur et le goût pour la mortqui caractérise cette île volcanique en pleine mer, décalée, baroque et séduisante.
Chorégraphie Emilio Calcagno / avec Annalisa Di Lanno, Flaminio Galuzzo, Giovanfrancesco Giannini, LeonardoMaietto, Coralie Meinguet, Gloria Pergalani, Eve Stainton, Luigi Vilotta, Rosada Letizia Zangri, Giulia di Guardo /création lumière Hugo Oudin / création musicale Pierre Lebourgeois / production Valentin Leveau Production Compagnie ECO – Emilio Calcagno / Coproduction Festival Bolzano Danza – Tanz Bozen / Viagrande Studios, Centro di ricerca, formazionee produzione per le arti performative / Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / L’Archipel, Scène nationale de Perpignan / Accueilrésidence Teatro Biondo Palermo / Avec le soutien de la Spedidam / Fondation Nuovi Mecenati / Institut français Italia / La compagnie est soutenuepar le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Hauts-de-France / la Région Hauts-de-France
© DR
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THÉÂTRE DU PORT NORDVENDREDI 18 NOVEMBRE À 21H
DURÉE : 1H20
DANSEINSTANCES
Core / Demetra 2.0Giovanna Velardi
Core / Demetra 2.0 de la chorégraphe sicilienne Giovanna Velardi, va puiser dans le mythede Déméter et de sa fille Perséphone (appelée aussi Core) pour épingler notre monded’aujourd’hui. Revenir à ces divinités liées à la fécondité, et aux cycles de la nature est,pour la chorégraphe, l’occasion de critiquer une société patriarcale. Évoquer la chutede Perséphone, mariée de force à Hadès, dieu des Enfers, met en évidence, selon elle,le mépris envers les femmes, considérées comme au mieux des objets, comme au pirede la viande. Mais au-delà de la seule condition féminine, Giovanna Velardi vise à faireprendre conscience du primat de l’apparence dans notre monde, où l’Homme (et surtoutla femme !) se retrouve à une place quelconque, pris dans le flux massif d’imagesdiffusées de façon permanente. Rageuse, agressive, sans concession, Core / Demetra 2.0est une pièce manifeste où culmine le sens de la perte, de la désolation, et résonnecomme un avertissement.
Chorégraphie Giovanna Velardi / avec Stellario Di Blasi, Simona Miraglia, Tiziana Passoni, Giovanna Velardi, SabrinaVicari, Valeria ZampardiScénographie et vidéo Dominik Barbier, Anne Van Den Steen / costumes Dora Argento / lumières Danila Blasi /sculpture Fabrizio Lupo / musique originale Domenico Sciajno / accessoires Baburka Factory / régisseur vidéoValeria Guarcini Production [email protected]’OC / Avec la contribution de MIBACT / Regione Sicilia Assessorato al Turismo Sport e Spettacolo / Avec le soutien de I.B.I. Cultura(IT) / Ciant Praga (CK) / Fearless Medi@terranee Marseille (FR) / Cantieri Culturali alla Zisa (IT) / Centro Teatro Danza Palermo (IT) / Stage CentroDanza Palermo (IT) / Ballet national de Marseille (FR) / Klap Marseille (FR) / Studio 164 (FR) / Officine Ouragan (IT) / Nuovo Montevergini (IT)
CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUM VENDREDI 18 NOVEMBRE À 19H
DURÉE : 1H05
© MARIANA GIORGI
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DANSEINSTANCES
[REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON]
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Plaisirs inconnus CCN Ballet de Lorraine
Plaisirs inconnus est une soirée surprise. Le spectateur ne connaîtra pas le nom des cho-régraphes, pas plus que ceux des compositeurs. Seuls seront mis en avant les danseurs,ces oubliés de la gloire qui sont pourtant les premiers artisans d’un spectacle de danseréussi. En filigrane, ce programme présenté « à l’aveugle » pose la question de l’auteur.Du grand nom et de sa valeur symbolique ou commerciale. Peut-on se passer dumarketing et des modes ? Peut-on se libérer de toute idée préconçue avant unereprésentation ? Cinq chorégraphes de différentes générations – quatre femmes et unhomme – se sont prêtés au jeu : serez-vous capables de reconnaître leur patte tout enignorant leur identité ?Le Ballet de Lorraine, et ses 26 danseurs, forment l’une des compagnies chorégraphiquescontemporaines de création et de répertoire les plus importantes d’Europe. PetterJacobsson, son directeur depuis 2011, a dirigé le Royal Swedish Ballet de Stockholm,et a collaboré avec Merce Cunningham ou Twyla Tharp après avoir été danseur étoile.
Avec les interprètes du Ballet de Lorraine Production réalisée par le Centre chorégraphique national – Ballet de Lorraine / Le CCN — Ballet de Lorraine est subventionné par le Ministère de laCulture et de la Communication — Direction régionale des affaires culturelles ACAL / Région Alsace Champagne — Ardenne Lorraine / Ville de Nancy /CCN Ballet de Lorraine : Ambassadeur Culturel de la Ville de Nancy
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 22 NOVEMBRE À 21H
DURÉE : 1H15
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DANSEINSTANCES
TORDRERachid Ouramdane / Centre chorégraphique national de Grenoble
TORDRE est une pièce bouleversante, car elle nous invite dans le trouble du corpsdansant, dans ce qu’il donne à lire des apparences. Dans un décor minimaliste, l’invisiblesurgit à la surface du geste et nous invite à penser la manière dont le mouvement peutdévoiler l’essence de l’être, repousser les limites du communicable. Avec ces deuxinterprètes exceptionnelles que sont Lora Juodkaite et Annie Hanauer, Rachid Ouramdane déploie un langage chorégraphique sur le fil de l’émotion. Les danseusesdévoilent « le nu de leur geste, intrinsèquement nourri par leur parcours de vie ». Œuvredélicate, TORDRE nous relie à l’urgence vitale, à l’humanité, nous livre deux portraitsintimes qui nous appellent à transformer le réel qui nous entoure.
Conception et chorégraphie Rachid Ouramdane / avec Annie Hanauer, Lora JuodkaiteLumières Stéphane Graillot / décors Sylvain GiraudeauProduction déléguée Centre chorégraphique national de Grenoble – codirection Yoann Bourgeois et Rachid Ouramdane / Coproduction L’A./RachidOuramdane / Bonlieu, Scène nationale Annecy / la Bâtie – Festival de Genève dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programmeINTERREG IV A France-Suisse / Avec le soutien du Musée de la danse, Centre chorégraphique national de Rennes et Bretagne / Pièce créée avec lesoutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France dans le cadre de l’aide à la compagnie conventionnée et de la RégionÎle-de-France au titre de la permanence artistique / Le Centre chorégraphique national de Grenoble est financé par la DRAC Rhône-Alpes – Minis -tère de la Culture et de la Communication / Ville de Grenoble / Département de l’Isère / Région Auvergne-Rhône-Alpes / Soutenu par l’Institut françaispour les tournées internatio nales
CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUM MARDI 22 NOVEMBRE À 19H
DURÉE : 1H
© PATRICK IM
BERT
© ARN
O PAUL
DANSEINSTANCES
[REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON]
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RobinsonMichele Di Stefano / Cie mk Chorégraphie Michele Di Stefano / avec Philippe Barbut, Biagio Caravano, Saverio Cavaliere, Marta Ciappina, AndreaDionisi, Laura Scarpini / musique Lorenzo Bianchi Hoesch / régisseur plateau Luca Trevisani / création lumièresRoberto Cafaggini / assistant Davide ClementiProduction mk 2014 / Teatro di Roma / En collaboration avec Comune di Montalto di Castro / ATCL / Avec le soutien de MiBACT
L’italien Michele Di Stefano débute sur la scène musicale new wave des années 80 puisse penche sur la littérature allemande avant d’entreprendre une recherche approfondiesur les techniques du mouvement, la chorégraphie et la matière sonore. Il fonde sacompagnie mk en 1997. En 2014, il reçoit le Lion d’Argent pour l’innovation à la Biennalede la danse de Venise. Son Robinson s’inspire non pas du roman de Daniel Defoe maisde celui de Michel Tournier : Vendredi où les limbes du pacifique. Loin d’un exotisme vupar le colonialisme ou le tourisme, Michele Di Stefano imagine son personnage commeun réfugié désireux de s’adapter à son nouvel environnement. Mais notre Robinsonse perd dans le paysage. L’île devient lieu de la métamorphose. La rencontre entreRobinson et Vendredi est préparée par cette immersion du naufragé dans l’incompré-hensible. La chorégraphie énigmatique, point de passage entre deux mondes, est uneode à la diversité.
© AND
REA MACCHIA
Welcome to BienvenueXavier LotChorégraphie et conception Xavier Lot / avec Bienvenue Bazié / création musicale DJ Olive, Christian Fennesz /lumière Emmanuelle StäubleProduction ULAL DTO / Xavier Lot / Coproduction Le Safran, Scène conventionnée – Amiens Métropole / Le Palace – Montataire / Soutiens FestivalDialogues de corps – Ouagadougou / Conseil général de l’Essonne / ARCADI au titre de l’aide à la diffusion / Centre national de la danse – Pantin / LaFabrique de mouvements, Aubervilliers / DRAC Hauts-de-France / Région Hauts-de-France / Cie La Zouze dans le cadre du dispositif “Dans les parages”
L’histoire commence par une invitation : Xavier Lot, chorégraphe français, convieBienvenue Bazié, danseur burkinabé, à venir créer un solo. Mais la seule question quipréoccupe l’administration française pour que Bienvenue obtienne son visa, c’est ladate à laquelle il prendra le chemin du retour. Cette histoire deviendra la matièremême de Welcome to Bienvenue, au titre trop beau pour être vrai ! Et le solo estcaptivant. Sur le plateau mangé par une ombre propice, seules quelques loupiotteséclairent le dos de Bienvenue. On y repère écrit à même la chair, son prénom, sonnom, son numéro de visa et bien sûr, sa date d’expiration. Sa danse est resplendissanteet délicate, il déroule son histoire dans une gestuelle pudique et raffinée, qui magnifiechaque parcelle de son corps. Créé en 2005, il semblait essentiel à Xavier Lot de re-prendre ce solo aujourd’hui, face à la difficulté d’accueillir ceux qui viennent d’ailleurs.
© DR
CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUM MERCREDI 23 NOVEMBRE À 19H
DURÉE : 40 MIN
DANSEINSTANCES THÉÂTRE DU PORT NORDMERCREDI 23 NOVEMBRE À 21H
DURÉE : 55 MIN
DANSEINSTANCES
20
[REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON]
[1re EN FRANCE]
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Le concert du nouveau trio ressemblera un peu à cette boutique aux mer-
veilles, où l’on pourra chiner des gammes aux chromatismes subtils, des
sonorités inattendues et d’exceptionnels talents. Il fallait bien que les Lionel
Hampton, Gary Burton et autres Milt Jackson trouvent successeurs à la hau-
teur de leur talent. Franck Tortiller est de ceux-ci et l’on attend avec impatience
d’entendre résonner le vibraphone et le marimba de ce grand maître des per-
cussions claviers, mêlés au swing de ses deux complices.
Trio Tortiller, Goubert, ViretSerendipity
Qui n’a pas de bonnes jambes peine à suivre Franck Tortiller… À peine sorti
de ses premiers prix de percussions du Conservatoire de Dijon que déjà on
le retrouvait à Paris, où il raflait la mise, côté jazz cette fois, avec un premier
Prix de soliste et un premier Prix d’orchestre lors du concours national de
la Défense. S’ensuivent des collaborations avec Juliette Greco, Sanseverino,
Juliette et autres Arthur H… Bientôt Shirley Horn, Helen Merril et le légendaire
batteur Billy Cobham. Il quitte le Vienna Art Orchestra pour prendre la direc-
tion de l’Orchestre national de Jazz, accroche un Django d’Or du meilleur
spectacle à son veston et s’invite au Théâtre du Châtelet, à la salle Pleyel ou
à la Philharmonie de Paris. Avec Jean-Philippe Viret à la contrebasse, Simon
Goubert à la batterie et lui au vibraphone et au marimba, le nouveau trio
qu’il vient de créer sonne comme une pause apaisante. Né d’un désir de
liberté musicale, le trio livre un premier set qui porte le nom de Serendipity
(sérendipité en français), concept fécond qui veut qu’un hasard de rencontre
puisse mener à une découverte inattendue. Initialement utilisé en sciences,
le mot a fini par orner les devantures de boutiques anglo-saxonnes, où s’en-
tassent et se côtoient toute une collection d’objets et de trouvailles où le
client est invité à fouiller pour trouver – par hasard – le trésor auquel il ne
s’attendait pas.
Vibraphone & marimba Franck Tortiller / contrebasse Jean-Philippe Viret / batterie Simon Goubert Musiques à Ciel Ouvert
THÉÂTRE PICCOLOVENDREDI 25 À 20HSAMEDI 26 À 20H
DURÉE : 1H15
MUSIQUE
NOVEMBRE
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© ROBERTO PETRONIO
Restaurant ÉphémèreRéservez votre dîner d’exception à l’issue de la représentation du 25 novembre Tarif : 32 € – Inscription et règlement au moment de l’abonnementSauf abonnement en ligne, réservation uniquement par téléphone : 03 85 42 52 12
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La Bonne nouvelle François Bégaudeau / Benoît Lambert
L’écrivain François Bégaudeau, qui avait su avec Entre les murs – Palme d’or
2008 dans l’adaptation cinéma de Laurent Cantet – brosser de l’école un por-
trait féroce, et Benoît Lambert, autre grand pourfendeur d’idées reçues, se
penchent aujourd’hui sur le berceau des trop bien nés. Ceux auxquels rien
ne manque, ni argent, ni diplôme, ni pouvoir, ceux-là auxquels on a souhaité
confier les rênes d’une rationalité économique et d’une réussite sociale qui –
beaucoup ont fini par le croire – leur reviendraient de droit. On a beaucoup
chanté l’espoir, puis le triste désenchantement, des grandes utopies politiques
du XXe siècle ; combien de confessions, nées sous les plus grandes plumes
de la littérature, pour raconter ces voyages en Russie d’où l’on revenait avec
des certitudes tout aussi gelées que les pieds…
Mais qu’en sera-t-il des « winners » de ce libéralisme triomphant qui n’en
finit pas de claironner sa clairvoyance technocratique ? Qu’adviendra-t-il
de ces décideurs policés et polissons aux corps sveltes et aux costumes bien
coupés, à ces sourires carnassiers luisant de certitudes, à ces comptes suisses
– ou panaméens – où ne manque que l’air pur des montagnes ?
Plutôt que de faire le siège de la citadelle et de se livrer à une critique frontale,
nos justiciers, habiles et masqués, ont choisi d’énoncer la désillusion à venir
par la bouche même des gagnants de la roue de la fortune sociale.
Conception François Bégaudeau, Benoît Lambert / mise en scène Benoît Lambert / avec Christophe Brault, AnneCuisenier, Pierric Plathier, Géraldine Pochon, Chloé Réjon, Emmanuel VéritéScénographie et lumières Antoine Franchet / son Jean-Marc Bezou / costumes Violaine L. Chartier Production déléguée Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national / Coproduction Théâtre-Sénart, Scène nationale / Espace des Arts,Scène nationale Chalon-sur-Saône
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 29 À 20H
MERCREDI 30 À 20H
DURÉE : 1H45 ENV.
THÉâTRE
NOVEMBRE
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Trois hommes, trois femmes, quarante ans, tombés de la chaise dorée de leur
« position dominante » arpentant les routes de France pour chanter le grand
bouleversement. Avec les moyens qui furent ceux de leur grandeur, maniant
avec brio PowerPoint et rhétorique, chantant, dansant, karaokant, ils racon-
tent leur désamour d’un système auquel ils avaient dédié, avec passion, les
plus belles années de leur vie. Sans manichéisme, mais avec une drôlerie
inattendue à cet endroit, Lambert et Bégaudeau ont tendu un piège de théâtre
à un système qui n’est pas toujours tendre avec les artistes. Une revanche
critique et salutaire qui est assurément… une bonne nouvelle.
© DR
26
Yeux fermés, mains nouées derrière le dos, la chanteuse dit « ces histoires
d’amour qui finissent mal, ces maux bleus qui résonnent du plus subtil écho ».
Elle chuchote parfois, pour une confidence qu’on croirait à nous-seuls adressée,
et c’est un frisson de l’âme dont on garde longtemps le précieux et fragile
souvenir.
C’est par un soir de fête, alors qu’elle s’apprêtait à célébrer entre amis son
tout récent doctorat de médecine que Katia Guerreiro est entrée dans l’une
de ces petites maisons de fado qu’abritent les ruelles de Lisbonne et s’est
abandonnée à chanter. Cela commence comme un film, mais éclate dans la
vie : devant le public et les musiciens subjugués, la jeune médecin vient de
révéler un talent de fadiste hors du commun, qu’elle-même n’avait pas osé
entrevoir. Quinze années plus tard, c’est sur la scène de l’Olympia qu’elle fait
désormais entendre cette « voix volontaire, légèrement éraflée. Ce chant
mat, ardent, qui affiche une fierté farouche », cette voix qui sait dire pourquoi
le fado méritait d’entrer au patrimoine culturel immatériel de l’humanité,
ainsi que l’UNESCO l’a souhaité en 2012. Longtemps, Katia Guerreiro a sou-
haité conserver cette double vie de médecin et de chanteuse, soulignant
volontiers que le chant savait aussi soigner la tristesse de l’âme sans doute,
cet indéfinissable ennui de l’être que le fado sait si bien embrasser.
Mais la gloire et les feux de la rampe ont fini par l’emporter et son dernier
album – le sixième – dit qu’elle ne s’est pas trompée. Aux côtés des quatre
musiciens qui l’accompagnent, où la guitare portugaise traditionnelle donne
le la à la guitare classique de Joao Veiga et à la basse de Francisco Gaspar,
Katia Guerreiro fait naître l’émotion et fait entendre la belle « intranquillité »
du poète Fernando Pessoa.
Katia GuerreiroAté Ao Fim
Chant Katia Guerreiro / guitare classique Joao Veiga / guitares portugaises Luis Guerreiro, Pedro Castro / guitarebasse Francisco Gaspar / lumière Antonio Martin / son Luis Caldeira Présenté par Viavox Production
THÉÂTRE DU PORT NORDVENDREDI 2 À 20H
DURÉE : 1H15
MUSIQUE
DÉCEMBRE
27
© PEDRO FE
RREIRA
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couple Wang Ramirez qui interroge les fondements de la démocratie et
décline des thèmes citoyens. Borderline file la métaphore de l’instabilité et
du déséquilibre, appliquant cet « état-limite » non plus à une seule personne,
mais à la société tout entière. Sur le plateau, les danseurs (trois hommes et
deux femmes) sont à la fois empêchés et allégés par des filins, entre contrainte
et manipulation, sorte de machine à voler qui défie la gravité, ou cloue au
sol des danseurs prisonniers. Car celui qui tient la corde doit peser de toute
sa force pour propulser les autres dans les airs. Liberté, gravité, élasticité,
voilà la nouvelle devise de notre couple révolutionnaire. Belle allégorie d’une
humanité solidaire.
© FR
ANK SZAFINSKI
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Borderline Compagnie Wang Ramirez
B-Boy depuis l’adolescence, champion de France en 2007 au Battle Red Bull
BC 1, Sébastien Ramirez renouvelle le genre hip-hop avec sa gestuelle fulgu-
rante et fluide, poétique et élastique. Honji Wang, est une danseuse, choré-
graphe née en Allemagne de parents coréens. Son langage chorégraphique
est une fusion de hip-hop expérimental influencé par les arts martiaux et
de danse classique. À eux deux, ils inventent un hip-hop innovant, où l’es-
thétique se mêle au politique, où le physique rencontre le métaphysique. Les
corps rebelles ne sont-ils pas la preuve de « l’insoutenable légèreté de l’être » ?
Borderline est un spectacle grand format pour cinq interprètes et un gréeur
(expert en installation de câbles) qui nous fait littéralement décoller dans
un voyage au long cours. Développant dans un imaginaire foisonnant un
langage chorégraphique qui s’enracine dans le hip-hop tout en le dépassant
largement, Borderline est inclassable, émotionnel, engagé, et plus que tout,
surprenant. Agir ou être agi. Telle est la question que pose avec finesse le
Direction artistique et chorégraphie Wang Ramirez / avec Louis Becker, Johanna Faye, Kai Gaedtke, Mustapha SaïdLehlouh, Sébastien Ramirez, Honji WangCoordination gréage Jason Oettlé / composition Jean-Philippe Barrios / avec la participation de Christophe Isselee /voix Chung-Won Wang, Henri Ramirez / lumières et direction technique Cyril Mulon / collaboration dramaturgieCatherine Umbdenstock / scénographie Paul Bauer / réalisation costumes Anna Ramirez Production déléguée Compagnie Wang Ramirez – Clash66 / Coproduction Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan (dans le cadre d’unaccueil en résidence de création) / Théâtre de la Ville, Paris / Parc de La Villette, Paris / Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (Fondation deFrance – Parc de la Villette avec le soutien de la Caisse des Dépôts et l’Acsé) / Mercat de les Flors (dans le cadre de résidences de création au Graner,Barcelone) / Act’art – Conseil départemental de Seine-et-Marne / Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne – CompagnieKäfig / TANZtheater INTERNATIONAL, Hanovre / Soutiens Conseil régional Languedoc-Roussillon / Préfecture de région du Languedoc-Roussillon –Direction régionale des affaires culturelles / Conseil départemental des Pyrénées Orientales / Remerciements Centre culturel Jacques Prévert àVilleparisis pour la résidence de création / HAU – Hebbel am Ufer pour la phase de recherche chorégraphique à Berlin / Avec le soutien deMontpellier Danse, résidence à l’Agora, cité internationale de la danse / La Compagnie Wang Ramirez – Clash66 est conventionnée par le Conseilrégional Languedoc-Roussillon / Reçoit une aide à la compagnie de la Préfecture de région du Languedoc-Roussillon – Direction régionale desaffaires culturelles / du Conseil départemental des Pyrénées Orientales / La Compagnie bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas pour ledéveloppement de ses projets / Sébastien Ramirez & Honji Wang sont artistes associés au Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan pourles saisons 2014/15, 2015/16 et 2016/17
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 6 À 20H
MERCREDI 7 À 20H
DURÉE : 1H10
DANSE
DÉCEMBRE
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d’avoir croisé, le temps de quelques paroles et d’une musique, une figure
solaire de la chanson ne l’a jamais quitté. Avec une bienveillance admirative,
épaulé par un quatuor de musiciens sachant swinguer – batterie, contrebasse,
guitare et piano – Laurent ND délivre un music-hall ou danse, chante le
meilleur de Salvador : tendre, un peu secret, beaucoup plus intime, à tout
jamais précieux.
© DR
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Les Trésors de SalvadorLaurent ND
La face cachée d’Henri Salvador et quelques-unes de ses plus belles chansons
sont gravées de l’autre côté des innombrables vinyles que conservent le
grenier de nos mémoires. Car il existe autant d’Henri Salvador que de géné-
rations. Pour celui-ci, l’amuseur déguisé en lapin qui illuminait les soirées
télévisées et familiales animées par Guy Lux, pour cet autre la chanson douce
que lui chantait sa maman avant de s’endormir, parlant des rivages de Syracuse
ou du sommet du Fuji Yama. Peu de temps avant de disparaître, Monsieur
Henry signait un dernier album, Chambre avec vue, où se côtoyaient avec une
rare poésie et un peu de tristesse, des titres qui s’écoutaient comme le souvenir
d’une vie rêvée. Guitariste de jazz exceptionnel, celui que les Quincy Jones
ou les Jackson Five de Mickael Jackson tinrent à accueillir personnellement
lors de ses voyages aux États-Unis, a toujours su maquiller, sous une bonhomie
joyeuse et un rire inimitable, un talent immense, qui mérite d’être réinterprété.
Laurent ND, franco-américain qui aura tout tenté avec succès, du patinage
artistique à la danse classique, de la télévision au cinéma, du chant classique
à la comédie musicale, a souhaité rendre un hommage libre et vivant à l’artiste
qu’il croisa enfant sur un plateau de télévision. Cette dédicace, cette certitude
Avec Laurent ND / batteur Bastiaan Sluis / pianiste Jean-René Mourot / bassiste, contrebassiste Roland Grob / guitariste Christian Clua / mise en scène Philippe Spailier / regard extérieur Catherine Salvador / création lumièreset vidéo Victor Egea / création sons et vidéo Matthieu ZisswillerCoproduction Entrescènes / Laurent ND / Salves d’Or Productions / Remerciements à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / La Vill’a, Illkirch Graffenstaden
THÉÂTRE PICCOLOVENDREDI 9 À 20HSAMEDI 10 À 20H
DURÉE : 1H30
MUSIQUE
DÉCEMBRE
[EN CORÉALISATION AVEC A CHALON SPECTACLES]
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La résistible ascension d’Arturo UiBertolt Brecht / Dominique Pitoiset
Hitler aussi a commencé petit. Comme tant d’autres monstres, dont l’opacité
du présent ou le manque de courage ont permis des ascensions auxquelles
il aurait pourtant été possible de résister.
Plus encore que la littérature, le théâtre, par la connivence intime qu’il
entretient avec l’époque qui le porte, a souvent été à l’avant-garde de ces
prises de conscience. Celui de Brecht, dont les représentations, dès 1930, sont
régulièrement interrompues par les nationaux socialistes et dont les textes
brûleront dans les autodafés nazis est aujourd’hui encore, une pierre de
résistance sur laquelle on peut s’appuyer sans trembler. Écrite dans l’exil,
cette pièce, l’une des plus célèbres de son auteur avec L’Opéra de quat’ sous,
raconte l’ascension mafieuse d’Arturo Ui et s’intéresse aux mécanismes, ainsi
qu’à l’accumulation des renoncements, qui ont permis à Adolf Hitler d’accéder
au pouvoir. D’un comique outrancier et glaçant, cette transposition dans le
milieu de la pègre de la prise du pouvoir nazi mérite d’être régulièrement
tirée de son contexte historique initial pour éclairer notre lanterne politique
présente.
Texte Bertolt Brecht / mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset / avec Philippe Torreton (distribution en cours)Production Compagnie Pitoiset – Dijon / Bonlieu Scène nationale Annecy / Coproduction Les Gémeaux Scène nationale, Sceaux / Châteauvallon,Scène nationale / MC2: Grenoble / Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie / Théâtre de Cornouaille – Centre de création musi-cale, Scène nationale de Quimper / Production déléguée Bonlieu Scène nationale Annecy
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 13 À 20H
MERCREDI 14 À 20HJEUDI 15 À 20H
DURÉE : 2H30 ENV.
THÉâTRE
DÉCEMBRE
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Dominique Pitoiset, encore tout auréolé du succès d’un Cyrano décapant
présent sur les plus grandes scènes, a souhaité à nouveau confier le rôle-
titre à l’immense Philippe Torreton. Comment ne pas être impatient de
découvrir ce monstre de théâtre interpréter ce monstre de ridicule qu’est
Arturo Ui, contraint de se faire donner des cours de théâtre par un vieil
acteur shakespearien pour prendre la parole en public ?
L’intention de Dominique Pitoiset est claire : « Il est trop facile de se rassurer
en jouant à situer le fascisme derrière nous, quand il menace d’être devant,
voire sous notre nez. Si “le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête
immonde”, le miroir que nous tend la pièce nous renvoie peut-être, de notre
situation, une image plus inquiétante que jamais. » À bon entendeur…
© STÉPHANE D
E BOURGIES
Cette savoureuse représentation, en forme de conférence, convie le public
à un véritable voyage. À l’appui, une sélection de vidéos, de photos, de cos-
tumes, d’explications factuelles et de moments dansés viennent documenter
joyeusement ces danses électriques et rapides. Et, à l’issue de ce tour du
monde, les spectateurs sont invités à échanger avec la danseuse.
Le Tour du monde des danses urbaines en 10 villesAna Pi / Cecilia Bengolea / François Chaignaud
Les danses urbaines ne se résument pas au hip-hop ! Laissez-vous embarquer
pour un tour du monde des danses urbaines. À travers dix danses et dix villes
découvrez le krump à Los Angeles, le dancehall à Kingston, le pantsula à
Johannesburg ou encore le voguing à New York… Cette variété de danses
urbaines a été sélectionnée par le trio formé par Ana Pi, Cecilia Bengolea et
François Chaignaud, qui sont tout autant chorégraphes qu’historiens de la
danse et ethnographes. Elle est expliquée et mise en perspective, à travers
la performance de la formidable danseuse, Dalila Cortes.
Les danses urbaines sont nombreuses, liées aux grandes villes, à la musique,
à des rencontres. Certaines sont connues du public, d’autres un peu moins.
Elles s’inventent dans les cités cosmopolites, multiculturelles, et sont forgées
par les vagues d’immigration successives. Diffusées principalement sur le
net, elles se mondialisent à toute vitesse et s’enrichissent d’autant d’apports
multiples. Leur histoire est complexe, souvent façonnée par les contextes
socio-politiques dont témoignent ces danses.
Conception, recherches, textes Ana Pi, Cecilia Bengolea, François Chaignaud/ montage vidéo Ana Pi / avec Dalila CortesProduction Association des Centres de développement chorégraphique avec l’aide de la Direction générale de la Création artistique (Le Gymnase –CDC Roubaix Nord – Pas- de- Calais / Le Cuvier – CDC d’Aquitaine / le Pacifique, CDC – Grenoble / Uzès danse, CDC de l’Uzège, du Gard et du Languedoc- Roussillon / Art Danse – CDC Dijon Bourgogne / La Briqueterie – CDC du Val-de-Marne / L’Échangeur – CDC Hauts-de-France / CDC Paris – Atelierde Paris – Carolyn Carlson) / Sur une proposition du CDC Toulouse-Midi- Pyrénées et d’Annie Bozzini / Production déléguée Vlovajob Pru / VlovajobPru a reçu l’aide de la DRAC Poitou- Charentes pour ce projet
THÉÂTRE PICCOLOJEUDI 5 À 20H
SCOLAIRES : JEUDI 5 à 14H30, VENDREDI 6 à 10H ET 14H30
DURÉE : 1H20
DANSE
JANVIER
3534
© LA
URENT G
AMBARELLI
DÈS!10 ANS
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La MouetteAnton Tchekhov / Thomas Ostermeier
Il était inévitable que Thomas Ostermeier, unanimement présenté comme
« l’un des metteurs en scène parmi les plus inventifs et les plus marquants
de notre temps », ne finisse par se confronter à La Mouette. Ce texte de
Tchekhov, d’une beauté aussi fulgurante qu’intemporelle, d’une profondeur
et d’une pluralité de lectures inépuisable, est un rêve de metteur en scène,
un miroir où le plus grand théâtre frémit à l’idée de s’y contempler.
« Dans La Mouette, Treplev se confronte à sa mère, actrice à succès, et cherche
en vain à lui faire reconnaître sa valeur. Il veut transformer le monde, et
pour cela réinventer la scène et le théâtre. Aussi séduire Nina, à laquelle il
confie le premier rôle dans sa pièce. » Pas vraiment un « sujet » de pièce, au
sens où on l’entend habituellement. Mais chez Tchekhov, l’essentiel est
ailleurs, dans les silences qui ponctuent les phrases, dans les hésitations,
dans ce mélange de « profond et d’insignifiance, de sublime et de ridicule »
que l’auteur a placé dans tout son théâtre.
Texte Anton Tchekhov / mise en scène Thomas Ostermeier / traduction Olivier Cadiot / adaptation ThomasOstermeier / avec Bénédicte Cerutti, Valérie Dréville, Cédric Eeckhout, Jean-Pierre Gos, François Loriquet, SébastienPouderoux de la Comédie-Française, Mélodie Richard, Matthieu Sampeur / peinture en direct Marine Dillard Musique Nils Ostendorf / scénographie Jan Pappelbaum / assistanat scénographie Jeanne Wéry / dramaturgie PeterKleinert / costumes Nina Wetzel / assistanat costumes Maïlys Leung Cheng Soo / lumière Marie-Christine Soma /création peinture Katharina Ziemke / assistanat mise en scène Elisa Leroy, Christèle Ortu, Maxine Reys (stagiaire) /préparation physique Heike Krömer / construction du décor Atelier du Théâtre de Vidy Production déléguée Théâtre de Vidy / Coproduction Odéon Théâtre de l’Europe / Théâtre national de Strasbourg / Teatro Stabile, Turin / La Filature,Scène nationale – Mulhouse / TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers / Théâtre de Caen / Avec le soutien de Pro Helvetia – Fondation Suisse pour laculture
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 10 À 20H
MERCREDI 11 À 20H
DURÉE : 2H30
THÉâTRE
JANVIER
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Une comédie, disait-il, avec quatre rôles de femmes, cinq rôles d’hommes
et un paysage avec vue sur le lac. Mais « avec 78 kilos d’amour ». Si le chiffre
est aussi précis, c’est parce qu’il s’agit du poids de l’auteur lui-même qui
signifiait par-là avoir mis toute sa personne dans cette écriture et sans doute
un cœur encore plus vaste et insondable que le sien.
Mais dans ce ballet d’illusions, de conflits et de passion, l’art ne pourra pas
tout et l’amour lui-même n’ira pas sans malentendus, souffrances et douleurs.
Le tragique du dénouement révélera à chacun la réalité de son image, tous
poursuivant en vain des espoirs d’amour, laissant glisser malgré eux, pour
de vaines attentes qui les détournent de la vie, des bonheurs qu’ils touchent
de la main sans même s’en apercevoir.
© ARN
O DECLAIR
Hugh ColtmanShadows, Songs of Nat King Cole
On connaît le légendaire sourire du crooner américain Nat King Cole, et la
douceur de velours d’une voix qui signa quelques-uns des plus grands stan-
dards de ce répertoire des années cinquante : Unforgetable, Nature Boy, Pretend...
Mais l’ampleur du succès qui consacra la star, n’empêchera pas une autre
Amérique de toujours trouver ce sourire trop noir pour des dents si blanches.
Les menaces que Cole et sa famille reçurent, du Ku Klux Klan notamment,
furent le pendant de la lumière qui le consacrait sur scène et au disque, dans
le célèbre Nat King Cole Show qu’il animait à la télévision ou au cinéma.
C’est à ces ombres – Shadows, titre de l’une de ses chansons – que le très pari-
sien bien que britannique Hugh Coltman a décidé de consacrer son dernier
album. Un Nat King Cole plus inquiet, plus complexe qu’on ne pourrait le
croire, qui permet d’entendre différemment des chansons comme Small towns
are smile towns (les petites villes sont souriantes) qui laissent persister un
arrière-goût amer sous le miel de la mélodie.
La voix de Coltman, qui ne cherche jamais à imiter son modèle, fait ici mer-
veille. Lui qu’on avait connu plus folk, rock ou pop-soul semble avoir retrouvé
ses premières marques, celles d’un blues man à la voix chaude et rocailleuse,
qui sait que le jazz se marie à merveille avec l’élégance de ses costumes.
Et si la mélancolie perce parfois, c’est sans doute parce que Coltman se
souvient que sa mère, disparue beaucoup trop tôt – il n’avait que sept ans –
n’aimait rien tant qu’écouter Nat King Cole. Sous le dandysme perce le
souvenir d’enfance, et l’émotion est au rendez-vous.
Voix Hugh Coltman / guitare Thomas Naim / piano Gael Rakotondrabe / contrebasse Christophe Mink / batterieRaphael Chassin Production GiantSteps / Hugh Coltman bénéficie du soutien de l’Adami
THÉÂTRE DU PORT NORDSAMEDI 14 À 20H
DURÉE : 1H20
MUSIQUE
JANVIER
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© MARC O
BIN
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WavesHéla Fattoumi / Éric Lamoureux
Héla Fattoumi et Éric Lamoureux ont été récemment nommés à la tête du
VIADANSE, Centre choregraphique national de Franche-Comte à Belfort.
Grâce à une commande du Norrlandsoperan d’Umeå, ils ont été associés à
Peter von Poehl, le plus parisien des musiciens suédois, pour donner naissance
à Waves (vagues). Avec cette création, le couple de chorégraphes se ressource
grâce au potentiel expressif et poétique de la danse et nous invite à une
rêverie maritime au long cours. Au son de sa guitare post-rock, Peter von
Poehl joue avec les profondeurs, les éclats et les embruns. Surfant sur la
vague de musique qui module et s’altère sur toute la durée du spectacle, le
corps des huit danseurs fluctue dans une gestuelle qui s’apparente parfois
à une nage lente, parfois se laisse emporter par des flots imaginaires. Pris
dans le roulis ou l’écume du geste, les mouvements sont fluides, flottants,
tandis que la musique, en formule trio (avec un batteur et un violoncelliste),
explore des contrées inconnues. La scénographie nous fait remonter du noir
Conception et chorégraphie Héla Fattoumi, Éric Lamoureux en complicité avec les danseurs / avec SarathAmarasingam, Matthieu Coulon, Jim Couturier, Bastien Lefèvre, Johanna Mandonnet, Clémentine Maubon, NeleSuisalu, Francesca ZivianiCréation musicale Peter von Poehl / musiciens Guillaume Lantonnet (percussions), Gaspar Claus ou Zachary Miskin(violoncelle), Peter von Poehl (guitare et chant) / création lumières Xavier Lazarini / conception costumes MarilyneLafay / réalisation costumes Annaig Le Cann / scénographie Stéphane Pauvret en collaboration avec Héla Fattoumiet Éric Lamoureux Coproduction Centre chorégraphique national de Caen/Basse-Normandie – CCNC/BN (FR) / NorrlandsOperan (SE) / Avec le soutien de Umeå 2014 –Capitale européenne de la Culture / VIADANSE Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort – Direction Héla Fattoumi – ÉricLamoureux – est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Bourgogne Franche-Comté / Conseil Régional deBourgogne Franche-Comté / Département du Territoire de Belfort / Ville de Belfort / Pays de Montbéliard Agglomération / Institut français
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 17 À 20H
DURÉE : 1H15
DANSE
JANVIER
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des abysses aux luminosités océaniques. La lumière nimbe les déferlantes
représentées par les soulèvements du tapis de scène d’un vert trouble, laissant
éclater les couleurs brillantes et vives qui habillent les danseurs. Waves incite
le spectateur à plonger littéralement dans un bain d’émotions déclenchées
par le dialogue entre la danse et la musique. L’appel du large peut-être ?
© ÉR
IC LA
MOU
REUX
> ART DANSE (DIJON) VOUS EMMÈNE À CHALON POUR CE SPECTACLERENSEIGNEMENTS – RÉSERVATIONS : 03 80 73 97 27
4342
Et le diable vint dansmon cœur… Alexis Moati / Compagnie Vol Plané
Fidèles compagnons de l’Espace des Arts, Alexis Moati et sa Cie Vol Plané
reviennent pour la reprise d’Et le diable vint dans mon cœur… (créé en 2015 à
Chalon). Véritable invitation à plonger dans l’adolescence, cette période
instable et passionnante de l’entre-deux, où tout se transforme tout le temps,
est une étape à part entière de création de soi, où l’on s’essaye, se projette,
s’invente. On s’observe, se représente, en cela on est théâtral. Afin d’écrire
une fiction qui restitue toute la poésie de cette période initiatique de la vie,
les acteurs se sont immergés dans un bain de jouvence : travail d’identification
aux adolescents rencontrés tout au long des répétitions, flirt de remémoration
de leur propre adolescence, en passant par ce que les adultes en disent. Sept
acteurs (entre 30 et 49 ans) tour à tour adolescents, enfants, adultes, profes-
seurs, parents… composent cette fable endiablée sur la transformation. Dans
ce travail qui met principalement le corps en jeu, les acteurs sont les construc-
teurs scéniques des univers successifs qu’ils traversent, entremêlant imagi-
naire, réalité et souvenirs, comme des enfants qui jouent.
Mise en scène et dramaturgie Alexis Moati / textes et jeu Fanny Avram, Carole Costantini, Léna Chambouleyron,Sophie Delage, Pierre Laneyrie, Chloé Martinon, Charles-Éric PetitUnivers sonore Josef Amerveil / création lumière Ivan Mathis / scénographie Thibault Vancraenenbroeck / costumesAude-Claire Amédéo / régie générale et lumière Sébastien Béraud / régie plateau Fabrice GiovansiliProduction déléguée Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Une production Compagnie Vol Plané / Espace des Arts, Scène nationaleChalon-sur-Saône / Coproduction La Gare Franche – Cosmos Kolej, Marseille / La Passerelle, Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud / Théâtredu Gymnase, Marseille / Théâtre d’Arles, Scène conventionnée pour les nouvelles écritures / Avec la participation du festival des Nuits de l’Enclave,Valréas / Vol Plané est aidé au projet par le Ministère de la Culture – Drac PACA et au fonctionnement par la Ville de Marseille / la Région PACA / leConseil général 13 / Vol Plané reçoit le soutien du CUCS pour le projet Le Groupe des 15 à la Gare Franche / Alexis Moati est artiste à l’a(e)ncre, enrésidence et associé à la direction artistique de la Gare Franche à Marseille pour 4 saisons à partir de septembre 2014
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 24 À 20H
DURÉE : 1H50
« Un rythme nerveux, avec des séquences dansées, des moments de confi-
dence et d’attendrissement, d’autres de folle vitalité, d’envie de tout casser,
dans une frénésie d’élans dévastateurs. […] Bon dieu, ça vous rajeunit ! »
(L’Humanité)
Il est besoin d’un miroir pour se souvenir de notre capacité à jouer, à nous
créer, pour nous souvenir de nos utopies. Si l’adolescence est notre miroir,
nous devons sans doute être le sien…
THÉâTRE
JANVIER
© JULIEN PIFFAUT
[REPRISE DE CRÉATION]
© TH
OMAS MILLET
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Gasandji
En langue pende – langue bantoue d’Afrique centrale – Gasandji signifie
« celle qui éveille les consciences ». Crâne rasé, échevelée d’une seule natte,
la chanteuse née en République démocratique du Congo a fait de son nom
un chemin de cœur et d’engagement qui guide son talent. Il est aujourd’hui
bien lointain ce temps où elle quittait l’Afrique pour la région parisienne,
une cassette d’Otis Redding et une compilation de rumba congolaise pour
presque seuls bagages. Lointaines aussi les rencontres avec MC Solar, IAM
et la danse hip-hop, mais de ces voyages de formation, Gasandji a su faire
un creuset d’inspiration qui lui ressemble. Soul, jazz ou reggae, qu’elle s’ac-
compagne seule à la guitare pour une émouvante ballade en français, ou
qu’elle incendie rythmiquement la scène – en lingala ou en anglais – avec
la complicité des trois musiciens qui la portent et la font danser, Gasandji
est avant tout une voix. Une voix qui a embarqué les spectateurs des Fran-
cofolies dès son premier tour de chant, qui a reçu le Africa Festival Award
en 2014 et le coup de cœur de l’Académie Charles Cros, mais aussi une voix
qui chante haut le désir d’un monde autre et réconcilié. Une générosité à
l’image du métissage musical que Gasandji défend avec un talent très per-
sonnel, ouvert à la diversité, et qu’elle affirme dans chacune de ses chansons
« nées comme des fleurs dans le désert, pour raconter des histoires qui, don-
nées au public, deviennent les leurs ».
Voix et guitare Gasandji / musiciens (en cours)
THÉÂTRE DU PORT NORDVENDREDI 27 À 20H
DURÉE : 1H
MUSIQUE
JANVIER
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KNEE DEEP CASUS CIRCUS
Il est donc possible d’installer une table sur des goulots de bouteilles, d’y
poser délicatement deux douzaines d’œufs crus et de monter à quatre sur ce
fragile support dans le seul but d’y faire des acrobaties. On avouera qu’on en
doutait avant que l’incroyable quatuor d’artistes de la compagnie australienne
CASUS CIRCUS n’en remontre à l’incrédulité de Saint Thomas. Mais le spec-
taculaire de l’exercice ne doit pas masquer l’essentiel : au-delà d’un cirque
dont les repères habituels vacillent devant tant d’audace, c’est du corps et
de son langage dont il est question dans KNEE DEEP. Une prestation de haut
vol où chaque instant compte et où la tension de ce que l’on est bien obligé
de voir le dispute à la beauté du silence qui lui sert d’écrin. Pas de mots
inutiles : quelques notes de musique pour souligner la poésie d’un mouve-
ment, discrétion de la lumière pour souligner la sensualité d’un corps.
La danse n’est pas loin, tant ce ballet de corps est magistralement orchestré.
Tout cela se noue, s’enlace et se délace avec une fluidité de ruban, s’aventure,
le temps d’un solo, dans les vertiges du trapèze, dans un numéro de claquettes
pour donner la réplique aux battements de cœur des spectateurs. Si les
applaudissements du public sont discrets durant la représentation, c’est de
peur d’ébranler ces fragiles équilibres qui défient la pesanteur et repoussent
toujours plus loin les frontières de ce que ces corps osent entreprendre. Trois
hommes, une femme, miracles d’élégance et de maîtrise, suffisent pour dire
toute la fragilité et la force de l’être qui s’aventure au-delà de ses limites.
Création Emma Serjeant, Jesse Scott, Natano Fa’anana et Lachlan McAulay / avec en alternance les artistes de CASUSCIRCUS Création lumière Rob ScottProduction CASUS CIRCUS, artiste associé au Judith Wright Centre of Contemporary Arts (Brisbane) / Diffusion DdD
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 31 À 20H
MERCREDI 1ER À 20HJEUDI 2 À 20H
VENDREDI 3 À 20H
DURÉE : 1H05
CIRQUE
JANVIER / FÉVRIER
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En déjà deux cents représentations, données sur plusieurs continents et plus
de dix pays, CASUS CIRCUS a su imposer un cirque résolument contemporain,
se moquant des paillettes et des roulements de tambour, pour réaffirmer que
le plus acrobatique de la vie et de l’art repose sur l’amitié et la confiance que
l’on accorde à ses partenaires.
© VINCENT VAN BERKEL
DÈS!8 ANS
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Mon Amour Fou Roxane Kasperski / Elsa Granat
Mon Amour Fou raconte la course effrénée d’une passion qui, huit années
durant, aura consumé la vie d’une femme avant de l’abandonner sur un rivage
où tout est à reconstruire. L’une de ces batailles du cœur que tous savaient
perdue d’avance – sauf celle-ci, aveugle et se croyant capable de déplacer
des montagnes – mais que nul avertissement ne pouvait prévenir. Car la
folie dont il est ici question n’est pas seulement celle des sentiments, mais
celle de l’homme aimé, atteint d’une maladie que le nouveau siècle peine à
nommer et contrôler, la plus acceptable « bipolarité » l’emportant désormais
sur la médicale et terrifiante « maniaco-dépression ».
Le monologue écrit et interprété par Roxane Kasperski qui tente de combler
par les mots « le gouffre qui s’ouvre sous ses pieds » est à la fois un aveu
d’impuissance de l’amour face à la folie de l’autre mais aussi un embrasement
de ce que ce même amour offre de courage et de désir.
« Le théâtre est sans doute l’endroit idéal pour traverser ces extrémités »,
ce lieu qui s’habite d’un souffle pour tenter de suivre celui qui se pense à la
fois immense et indestructible, capable de toutes les violences de l’être ou
de la création avant de redevenir un naufragé de l’existence. L’histoire d’une
femme, quotidienne et héroïque, qui tente de se relever d’un effondrement
et « de garder l’équilibre » au cœur du séisme. « Écrire ce texte était une
nécessité, le jouer en est une deuxième. Il est devenu un appel à déposer, à
prendre conscience et à renaître ».
(Roxane Kasperski)
Texte et interprétation Roxane Kasperski / mise en scène et dramaturgie Elsa GranatAssistantes Hélène Rencurel, Rebecca Bonnet / création lumière Jérémie Papin / création vidéo Franck Guillemain /régisseur Julien Crépin / administration Laure Lanier Production Tout Un Ciel / Avec le soutien de La Loge, Théâtre Studio d’Alfortville / Artéphile / Arcadi
THÉÂTRE PICCOLOMARDI 7 À 20H
MERCREDI 8 À 20H
DURÉE : 1H10
THÉâTRE
FÉVRIER
49
© SÉBASTIE
N GODEFROY
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La Théorie des prodigesKarl Biscuit / Marcia Barcellos / Système Castafiore
À l’origine du projet, une tentative explicite de réenchanter le monde. Confir-
mation immédiate : il en a besoin ! Mais ici pas de pensée magique, car nul
n’entre s’il n’est géomètre. « Fort heureusement, aujourd’hui, on explique
tout. Mais on ne comprend à peu près rien. On a remplacé la magie par
l’image ; et ce double inversé finit par nous priver d’imaginaire. » Nous priver
d’imaginaire ? Voilà qui ne risque pas d’arriver en regardant La Théorie des
prodiges de Système Castafiore, à savoir Marcia Barcellos et Karl Biscuit.
Avec des moyens très simples, c’est toute la magie du théâtre qui s’offre aux
spectateurs. Quelques tulles, des costumes astucieux et nous voilà transportés
dans un autre monde, féérique, où l’on rencontre des licornes et une fermière
venue d’ailleurs qui garde peut-être des moutons à cinq pattes…
Dans La Théorie des prodiges, tout est possible. Une narratrice virtuelle nous
guide dans les arcanes de ce nouveau savoir, où les hommes se perdent dans
des landes brumeuses et retrouvent toutes sortes de chimères et de bêtes
merveilleuses. Par un jeu de transparences vaporeuses, nous entrons dans
les mystères d’un univers en perpétuelle mutation qui bouleverse ce que
nous savons du temps et de l’espace. Avec une poésie à nulle autre pareille,
le spectacle s’amuse à croiser le rêve et la mathématique, le fantastique et
le chorégraphique. Les danseuses se font comètes, cerf fabuleux, filles enchan-
tées… Soutenues par la voix étrangement belle de Camille Joutard, on se
laisse emporter dans cette galaxie prodigieuse où l’invisible prend corps.
Une heure de bonheur en apesanteur.
Mise en scène, musique, conception vidéo Karl Biscuit / chorégraphieMarcia Barcellos / danseurs Caroline Chaumont,Daphné Mauger, Mayra Morelli, Sara Pasquier, Agalie Vandamme / chanteuse Camille Joutard / comédienne FlorenceRicaud Costumes Christian Burle assisté de Magalie Leportier / scénographie Jean-Luc Tourné / graphisme Vincent de Chavanes/régie lumière Célio Ménard / régie son et vidéo Emmanuel RamauxUne production Système Castafiore / Théâtre national de Chaillot / Maison de la Danse de Lyon / Centre des Arts d’Enghien / Théâtre de Grasse /Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre / CDC Les Hivernales / Système Castafiore est une compagnie conventionnée par la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur / Conseil départemental des Alpes-Maritimes / Région Paca / Ville de Grasse / Résidence à Grasse
THÉÂTRE DU PORT NORDVENDREDI 10 À 20H
DURÉE : 1H
DANSE
FÉVRIER
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© KARL B
ISCUIT
artistique. La formidable partition musicale du compositeur Or Solomon
(le chef d’orchestre de la dernière tournée d’Abd Al Malik), la danse de Maud
Pizon (guidée par les conseils du chorégraphe Daniel Larrieu) et le jeu, éga-
lement chanté, de Clara Le Picard confèrent à ce spectacle de théâtre et de
musique une fraîcheur et une inventivité de forme et de contenu étonnants.
À l’évidence, les mots que le texte place dans la bouche de la dernière épouse
de Barbe Bleue « nous ne sommes pas issus du passé, nous sommes les fruits
d’aujourd’hui », sont aussi ceux du théâtre de Clara Le Picard.
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De l’imagination Clara Le Picard
Qui ne se souvient avoir tremblé enfant à la lecture du Barbe Bleue de Perrault ?
La promesse des trésors, l’atmosphère étrange du château, le serment fait à
Barbe Bleue, l’ouverture de la dernière et terrible porte, la « clef fée » que ni
l’eau ni le lait ne parviennent à laver du sang dans lequel elle est tombée ou
encore l’attente fiévreuse des frères au sommet du donjon. On sait,
psychanalyse aidant, ce que ce texte fondateur abrite et l’étendue de sa
richesse symbolique. Mais le happy end proposé par Perrault ne libère que
la dernière épouse quand Barbe Bleue est rejeté dans les abîmes obscurs de
sa monstruosité par l’épée des frères libérateurs. Ce que la célèbre sœur Anne
et « sa route qui poudroie » n’avait pas vu venir, c’est que Clara Le Picard déci-
derait de réinventer une fin plus lumineuse à tout cela, ouvrirait grands les
rideaux de la demeure pour y faire entrer le soleil et lever la coupable malé-
diction dans laquelle le conte enferme les relations homme femme.
C’est « à vue » et aujourd’hui que cette recréation a lieu, Clara Le Picard –
la metteuse en scène – recevant à son domicile une curieuse lettre anonyme
contenant elle-même une enveloppe dont l’ouverture ne peut se faire « qu’en
présence d’un pianiste, d’une danseuse et d’un public ». Le mystère ne pouvant
être ici dévoilé, on laissera la curiosité guider le spectateur impatient dans
ces couloirs où l’imagination est reine et qui sont aussi ceux de la création
Librement inspiré de Barbe bleue de Charles Perrault / texte et mise en scène Clara Le Picard / avec Clara Le Picard,Maud Pizon, Guilhem Jeanjean / pianiste (distribution en cours)Voix enregistrée Iraka / remix final Christophe Gantelmi d’Ille / regard extérieur Ghassan El Hakim / chorégraphieMaud Pizon / conseiller gestuel Daniel Larrieu / collaboratrice à la dramaturgie Laurence Perez / scénographie ClaraLe Picard / musique originale Or Solomon / lumière Abigail Fowler / costumes Marion Poey Production déléguée Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence / Coproduction Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Cie A Table,Marseille / Avec le soutien de l’Institut français du Maroc dans le cadre de son programme de résidences artistiques et culturelles / La Ménageriede Verre, Paris / Montevideo, Centre de créations contemporaines, Marseille
THÉÂTRE PICCOLOMARDI 14 À 19H
SCOLAIRES : MARDI 14 à 14H30 ET MERCREDI 15 à 10H
DURÉE : 1H ENV.
THÉâTRE
FÉVRIER
© CLARA LE PICARD
DÈS!10 ANS
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Lou Reed a porté tout ce que la bien-pensance américaine condamnait : le
sexe et la drogue bien sûr, mais aussi une capacité à briser les tabous qui
influencera définitivement tout le mouvement punk à venir. Si Dieu s’était
repointé plus tard, Lou Reed aurait peut-être ajouté qu’il voulait être écrivain,
tant le texte occupe une place centrale dans ce qu’il nous a laissé. C’est à
partir des divers recueils de poèmes – les textes de ses chansons – qu’il aura
livrés jusqu’à sa disparition en 2013 qu’Emily Loizeau et Julie-Anne Roth ont
composé ce concert-lecture.
Pour ce faire, la voix rauque et brûlante de la compositrice franco-britannique
s’est adjoint la complicité de la comédienne Julie-Anne Roth et du guitariste
Csaba Palotaï, qu’on a pu notamment entendre aux côtés de John Zorn ou
de l’Orchestre national de jazz.
© GREGOIRE D
E CALIGNO
N
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Run, run, run Hommage à Lou ReedEmily Loizeau
Depuis cet Autre bout du monde que la jeune chanteuse, désormais star de la
chanson française, rêvait d’atteindre en 2006, il y a peu d’horizons qu’Emily
Loizeau n’ait fini par atteindre. De la Comédie-Française à la scène de l’Olym-
pia, du théâtre musical à la musique de film, elle a désormais peu de raisons
d’être Jalouse de qui que ce soit, à moins d’entendre cette jalousie comme
une forme d’amour extrême. Celui qu’Emily Loizeau porte à Lou Reed est
sans doute de ceux-là, et l’hommage que sa dernière création Run, run, run,
rend au chanteur du Velvet Underground le dit avec l’énergie animale et poé-
tique qui est sa marque de fabrique. Chez Lou Reed, elle a trouvé ce rock qui
n’est pas seulement de la musique, mais qui est aussi une façon de vivre la
vie. Celle que Lou Reed s’était choisie allait vite et allait loin, inséparable du
New York des années 60, dans un monde où le « tout est permis » fut érigé
en totem et où le Velvet, groupe mythique s’il en fut, a plongé ses racines.
« Si Dieu se pointait demain et me demandait ce que je veux faire, je lui dirais
que je veux être dans un groupe de rock », déclarait Lou Reed en 1969. Chantre
de la grande Babylone américaine – aux côtés de John Cale, Sterling Morrison,
Angus MacLise, sans oublier la sublime Nico et la Factory d’Andy Warhol –
Création Emily Loizeau en collaboration avec Julie-Anne Roth / avec Emily Loizeau, Julie-Anne Roth, Csaba PalotaïAvec la collaboration artistique de Julie-Anne Roth / scénographie, lumière et vidéo Samaël Steiner / son SébastienBureauProduction LE CENTQUATRE – PARIS / Temps d’images 2014 / Spectacle en tournée avec LE CENTQUATRE ON THE ROAD / Emily Loizeau est artiste associéeau CENTQUATRE – PARIS / Images vidéo extraites du concert de Lou Reed filmé en 2008 au CENTQUATRE-PARIS par ARTE / Concert Spectacle initiépar Clémentine Deroudille pour le Marathon des mots en juin 2014, dans le cadre du programme « J’entends plus la guitare » en partenariat avecToulouse Métropole et la SACEM / Les textes du spectacle sont extraits de Traverser le feu de Lou Reed – Traduit de l’anglais (États-Unis) par SophieCouronne et Larry Debay (Éditions du Seuil, 2008) / Parole de la nuit sauvage de Lou Reed (Éditions 10/18) / Please Kill me – L’histoire non censuréedu punk racontée par ses acteurs de Gillian McCain, Legs McNeil (Éditions Allia)
THÉÂTRE DU PORT NORDJEUDI 16 À 20H
VENDREDI 17 À 20H
DURÉE : 50 MIN ENV.
MUSIQUE
FÉVRIER
ENCORÉALISATION
AVEC LE
CONSERVATOIRE
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D’après Colas Gutman (École des loisirs) / adaptation et mise en scène Léna Bréban / avec Rachel Arditi, LaureCalamy, Julie Pilod, Alexandre Zambeaux (en alternance avec Mikael Chirinian, Caroline Maillard, Laurent Maurel etBenjamin Wangermee) / collaboration artistique Alexandre Zambeaux / création musicale Frédéric Fleischer / musi-cien Victor Belin / lumières Jean-Luc Chanonat / costumes Julie Deljehier / scénographie Camille DucheminProduction Compagnie Ingaléo / Production déléguée Théâtre Paris-Villette / Coproduction Théâtre Paris-Villette / La Scène Watteau, Scèneconventionnée de Nogent-sur-Marne / Espace culturel Boris Vian, Scène conventionnée des Ulis / Festival théâtral du Val d’Oise / Avec le soutiende Adami / SPEDIDAM / Arcadi / DRAC Île-de-France / Ville de Paris / ENSATT
Simon , petit frère, et Delphine, pré-adolescente tourmentée, ont conclu un
pacte : « Faire en sorte que papa se sépare de Pierrette, deuxièmement,
remettre papa avec maman ».
Vus par les yeux vifs et irrévérencieux de ces deux petits drôles, le divorce et
la vie des familles recomposées prennent des allures de comédie aussi grin-
çante que désopilante. Cette adaptation théâtrale du roman de Colas Gutman,
auteur phare de l’École des loisirs, emprunte volontiers ses codes à la bande
dessinée. « Papa est parti avec Pierrette Piechaux, une grosse vache qui veut
acheter notre amour avec de la mousse au chocolat pourrie » dit Simon. Le
ton est donné… Entre anecdotes de cour de récré, péripéties imaginées et
émotions vécues, demi-frère bigleux et belle-maman accro à la choucroute,
cet épatant quatuor de comédiens familialement désaccordé mais théâtra-
lement magistral fait entendre une petite musique singulière où la fraîcheur
et la lucidité désarmante de l’enfance tiennent le premier rôle.
Les InséparablesColas Gutman / Léna Bréban
THÉâTRE
THÉÂTRE DU PORT NORDMERCREDI 8 MARS À 19H
SCOLAIRES :LUNDI 6 à 14H30, MARDI 7 à 10H ET 14H30,
MERCREDI 8 MARS à 10H
DURÉE : 1H
PICCOLISLE RENDEZ-VOUS DES
© CIE ING
ALÉO
DÈS!6 ANS
Auteur Mike Kenny / mise en scène Martine Godard / avec Sabine Thunus, Gauthier Vaessen / traduction SéverineMagois/ création lumière Joël Bosmans / scénographie Coline Legros/ marionnettes Jean-Christophe Lefèvre/ coachingmarionnettes Morgane Prohaczka/ mécanismes Francisco Argüelles Gonzalez/ couture Jeannine Bouhon / constructiondu décor Ateliers Berton, David Maréchal et Joseph Jorssen/ musiquePirly Zurstrassen/ chorégraphie Laetitia Lucatelli Coproduction Théâtre de Namur / Centre culturel Régional de Dinant / Avec le soutien Centre culturel d’Andenne / Centre culturel de Stavelot / Centreculturel Régional de Verviers / Centre culturel de Wanze / Festival MOMIX à Kingersheim / Festival Cep-Party à Vallet / Province de Liège / RégionWallonne / Fédération Wallonie Bruxelles / Loterie Nationale de Wallonie Bruxelles International / Wallonie Bruxelles Théâtre-danse
Les vacances au bord de la mer de la petite Esmé ne seront pas celles qu’elle
a toujours connues. À ce qu’en dit Papy Stan, Mamie Queeny aurait rejoint
un cirque de passage, réalisant enfin son rêve funambule… Mais il suffira
d’une paire de lunettes oubliée que découvrira Esmé – comment sans lunettes
mamie pourrait-elle marcher sur la corde raide ? – pour que l’on comprenne
qu’il s’agit là d’un départ plus lointain. En marionnettes et en musique,
détournant le grincement d’une manivelle pour en faire un cri de mouette,
dressant d’un rien un chapiteau où les objets s’amusent à ne pas être ce qu’ils
sont, la Compagnie Arts et Couleurs réussit l’exploit, poétique et combien
émouvant, de dire aux enfants ce que les adultes peinent souvent à dire, sans
larmes ni pathos.
Sur la corde raide Mike Kenny / Martine Godard
MARIONNETTES
GIVRY | SALLE DES FÊTESLUNDI 6 MARS À 19H
SCOLAIRES : MARDI 7 MARS à 10H ET 14H30
GERGY | SALLE PIERRE LAPINMERCREDI 8 MARS À 19H
SCOLAIRES : JEUDI 9 MARS à 10H ET 14H30
SAINT-MARCEL | SALLE DES FÊTESMARDI 14 MARS À 18H30
SCOLAIRES : MARDI 14 MARS à 14H30, MERCREDI 15 MARS à 10H
VARENNES-LE-GRAND | SALLE YVONNE SARCEYSCOLAIRES : JEUDI 16 MARS à 10H ET 14H30
DURÉE : 1H
PICCOLISLE RENDEZ-VOUS DES
DÈS!6 ANS
© ER
IK DUCKERS
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PICCOLISLE RENDEZ-VOUS DES
Poème Colette / musique Maurice Ravel / adaptation Didier Puntos / création Monte-Carlo en mars 1925 / mise enscène Bénédicte Budan / scénographie et costumes Luca Antonucci / direction musicale Edwige Herchenroder,Nicolas Meyer / avec Clémence Olivier, Elena Rakova, Elisa Doughty, Marlène Assayag, Christine Tocci, Vincent Billier,Antoine Chenuet, Benjamin Mayenobe, Alexandra Schmitz, Jonathan Charlet / piano à quatre mains EdwigeHerchenroder, Nicolas Meyer / flûtes Yves Charpentier / violoncelle Éric Coueffé / lumières Bastien Gérard / piècescontemporaines Jean-Luc Degioanni / études vocales Hubert Humeau / chorégraphies Philippe Cheloudiakoff,Solange Cellé / chœur et ballet d’enfants du Conservatoire du Grand ChalonCoproduction Jeune Opéra de France / Le Théâtre du Signe / Avec l’aide des Théâtres de Maisons-Alfort / Théâtre Claude Debussy
Enfermé dans sa chambre parce qu’il n’a pas voulu faire ses devoirs, l’enfant
brise une théière, martyrise la pendule, déchire rideaux et papier peint,
persécute chat et écureuil en cage… Jusqu’à ce que le sortilège opère et que
tout ce petit monde s’anime pour réclamer justice. Du livret de Colette, mi
conte initiatique mi fable morale, Maurice Ravel a tiré une fantaisie lyrique
dans laquelle le merveilleux musical est à la hauteur de la liberté du rêve.
Avec humour et poésie, non sans clin d’œil au surréalisme qui serpente entre
les lignes et les notes, musiciens et chanteurs d’exception redonnent vie et
parole à l’une des plus inventives partitions de Maurice Ravel. Les décors
et costumes de Luca Antonucci, prodigieux d’astuces et de couleurs, sont à
la hauteur du défi. Entre opéra et comédie musicale, chacun viendra tour à
tour faire son numéro et l’enfant, conquis, retrouvera le chemin de la sagesse
et le sourire de sa mère.
L’Enfant et les Sortilèges Colette / Maurice Ravel / Bénédicte Budan
COMÉDIE MUSICALE
THÉÂTRE DU PORT NORDMERCREDI 15 MARS À 19H
SCOLAIRES : MARDI 14 à 14H30, MERCREDI 15 MARS à 10H
DURÉE : 50 MIN
© DR
DÈS!7 ANS
ENCORÉALISATION
AVEC LE
CONSERVATOIRE
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Texte et dessins Isabelle Carrier – album jeunesse illustré publié aux éditions Bilboquet / adaptation et mise enscène Cyrille Louge / interprétation et manipulation Francesca Testi, Anthony Diaz / conception des marionnettesFrancesca Testi / construction Francesca Testi avec l’aide Anthony Diaz / lumières Bastien Gérard / collaborationmusicale Aldona Nowowiesjska / collaboration sonore Paul-Édouard Blanchard / construction castelet SandrineLamblinProduction Compagnie Marizibill / Avec l’aide à la résidence de la Région Poitou-Charentes / Spectacle créé en résidence aux Studios de Virecourt(86) / Avec l’aide d’ARCADI Île-de-France – dispositif d’accompagnement
Anatole ? Imaginez un petit sac de toile tout plein de graines, tout doux et
mou, coiffé d’une drôle de petite tête, pas vraiment ronde. C’est lui, Anatole.
Celui qui ne se sépare jamais de sa casserole, loin derrière-lui, au bout d’une
ficelle ou tout près, en guise de chapeau. Cette casserole, c’est la différence
d’Anatole. Ce spectacle, d’une poésie et d’une drôlerie émouvantes, traite
d’un sujet grave avec une légèreté qu’on ne croyait pas possible. Né d’un
album d’Isabelle Carrier, Anatole a trouvé la vie, et le monde en trois dimen-
sions, sous les doigts de Francesca Testi, et bouge sur une presque chorégra-
phie de Cyrille Louge : car Anatole rêve de devenir danseur, et bien sûr, avec
une casserole, ce n’est pas facile… Un conte initiatique, où la musique tient
lieu de langage et où le bonheur est autrement beau.
La Petite casserole d’Anatole Isabelle Carrier / Cyrille Louge / Cie Marizibill
MARIONNETTES ET THÉâTRE D’OBJETS
CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUMMERCREDI 8 MARS À 15H30 ET 17H30, VENDREDI 10 MARS À 19H
SCOLAIRES :MARDI 7 à 9H30, 10H45 ET 14H30, MERCREDI 8 à 10H,
JEUDI 9 à 9H30, 10H45 ET 14H30, VENDREDI 10 MARS à 10H ET 14H30
DURÉE : 35 MIN
PICCOLISLE RENDEZ-VOUS DES
© CIE M
ARIZIBILL
DÈS!3 ANS
[REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON]
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Lascivius chirographi fermentet saburre, ut Caesar corrumperet satis adlau-
dabilis apparatus bellis. Optimus parsimonia matrimonii circumgrediet suis.
Matrimonii fortiter deciperet plane perspicax rures, iam cathedras conubium
santet adfabilis suis, semper Medusa circumgrediet bellus verecunde cir-
cumgrediet matrimonii, utcunque verecundus concubine adquireret rures.
Utilitas matrimonii incredibiliter celeriter vocificat cathedras. Lascivius
fiducias amputat zothecas. Vix gulosus fiducias corrumperet plane quin-
quennalis zothecas. Oratori comiter suffragarit Aquae Sulis.
DANSE
PICCOLISLE RENDEZ-VOUS DES
Conception, textes et voix Denis Plassard / chorégraphie Denis Plassard (avec la complicité des interprètes) / avecXavier Gresse, Sylvain Julien, Jim Krummenacker, Géraldine Mainguet, Émilie Yana/ création musicale Jean-Paul Hervé/mixage musique Jean-Paul Hervé, Éric Dutriévoz / répétitrices Manoëlle Vienne, Annette Labry / scénographie YvesPerey / création lumières Dominique Ryo / costumes Julie Lascoumes Coproduction Théâtre ONYX, Scène conventionnée – Saint-Herblain / Ville de Saint-Herblain / Scènes Vosges, Épinal / LE DÔME Théâtre, Scèneconventionnée – Albertville / Compagnie Propos
Quel enfant n’a jamais rêvé d’interpréter les consignes de travers ? Suivez
les instructions commence par une sorte de « Jacques a dit ». Une voix off
donne donc des ordres à cinq danseurs qui les exécutent chacun à leur
manière. Finalement, trois mondes parallèles se superposent : un couple qui
ne se comprend pas, deux personnes qui se chamaillent et une femme qui
tente péniblement de monter une table en kit genre « suédois ». Les « ins-
tructions » valent pour tout le monde. Ce qui donne lieu à de savoureux
télescopages puisque les uns transcrivent en mouvements ce que l’autre
traduit en tentant de monter son meuble. Rusée, la pièce permet de décou -
vrir le travail du chorégraphe qui donne des indications à ses danseurs (et
c’est bien la voix de Denis Plassard que l’on entend !), tout en questionnant
la notion de manipulation et de respect de la règle. C’est cocasse, ludique
et impertinent à souhait.
Suivez les instructions Denis Plassard
DANSE
CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUMJEUDI 16 MARS À 19H
SCOLAIRES : JEUDI 16 à 14H30, VENDREDI 17 MARS à 10H ET 14H30
DURÉE : 50 MIN
© CH
RISTIAN GANET
DÈS!8 ANS
ENCORÉALISATION
AVEC LE
CONSERVATOIRE
A house in AsiaCompagnie Agrupación Señor Serrano
Nom de code : Geronimo. Figurines de cowboys et d’indiens, cinéma holly-
woodien, country… Un univers décalé et ironique pour l’une des plus grandes
chasses à l’homme de notre temps : la traque d’Oussama Ben Laden, racontée
comme un western.
La maison de Ben Laden au Pakistan et ses multiples répliques, les images
d’un simulateur de vol à l’approche des tours jumelles, un shérif pris dans
une course poursuite effrénée... Les lieux et les personnages se télescopent,
manipulés en direct dans un décor de maquettes mouvantes, d’images de
documentaires, de films, de clips, de jeux vidéo. Ce spectacle original et auda-
cieux est une fresque grinçante de l’après 11 septembre et de la folie médiatique
qui s’en est suivie.
Idée originale Alex Serrano, Pau Palacios, Ferran Dordal / performance Alex Serrano, Pau Palacios, Alberto Barberá /voix James Phillips, Joe LewisCréation lumière Alberto Barberá / création vidéo Jordi Soler / création bande sonore Roger Costa Vendrell / costumesAlexandra Laudo / maquettes Nuria Manzano / conseils en technologie Eloi Maduell, Martí Sánchez-Fibla / conseillèrelégale Cristina Soler / conseiller du projet Víctor MolinaCoproduction GREC 2014 Festival de Barcelona / Hexagone, Scène nationale Arts et Sciences – Meylan / Festival TNT – Terrassa Noves Tendències /Monty Kultuurfaktorij / La Fabrique du Théâtre, Province de Hainaut / Avec le soutien du Departament de Cultura de la Generalitat / INAEM / FestivalHybrides de Montpellier / Festival Differenti Sensazioni
L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOTSAMEDI 18 À 20H30
DURÉE : 1H05
THÉâTRE D’OBJETS – VIDÉO
MARS
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© NACHO
GÓM
EZ
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Pour ce programme, c’est à la richesse de couleurs et à l’ampleur symphonique
que l’ensemble peut déployer qu’il sera fait appel. Rossini et son ouverture
du Barbier de Séville, les Danses hongroises de Brahms, la Marche funèbre de Sieg-
fried de Wagner et l’Allegretto de la 7e de Beethoven, sans oublier l’éclatant
West Side Story de Bernstein... Ce florilège des plus beaux airs du répertoire
classique laissera le spectateur peu familier des grands concerts comblé et
le mélomane étonné de redécouvrir sous d’aussi subtiles et éclatantes relec-
tures, des airs qu’il croyait connaître et qu’il aura le bonheur de redécouvrir.
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Ensemble de cuivres de l’Orchestre national de LyonLes cuivres symphoniques
Créé en 1991, né au cœur de l’Orchestre national de Lyon (ONL) où ses musi-
ciens se produisent lors des grands concerts symphoniques, l’Ensemble de
cuivres et de percussions mène depuis cette date un chemin parallèle à celui
de la grande formation. Lieu d’invention et de complicité, d’amicale liberté
aussi – là, point de baguette ! – cette formation hérite d’une tradition his-
torique qui remonte à la plus haute antiquité, des fanfares de guerre aux
marches triomphales dont un Verdi saura si bien se souvenir dans Aïda.
Les siècles les plus récents ayant malgré tout peu écrit pour des ensembles
constitués, le répertoire naît majoritairement des talents d’arrangeurs
capables de transcrire et de créer un horizon musical d’une diversité infinie
qui va des sonneries de la Renaissance jusqu’aux symphonies de Mahler, de
la musique de films au jazz le plus échevelé. Qui a entendu l’Ensemble de
cuivres et percussions de l’ONL dans le thème de James Bond ou dans
La Marche Impériale de Star Wars garde de la rutilance et de la puissance de
ses instruments un souvenir persistant…
Avec l’Ensemble de cuivres et de percussions de l’Orchestre national de Lyon / musique Paul Dukas Fanfare pour pré-céder « La Péri » / Gioachino Rossini Ouverture du Barbier de Séville / Ludwig van Beethoven 2e mouvement(Allegretto) – Symphonie nº 7, en la majeur, op. 92 / Johannes Brahms Danse hongroise nº 5 / Richard Strauss BeimSchlafengehen, extrait des Quatre Derniers Lieder / Richard Wagner Marche funèbre de Siegfried, extraite duCrépuscule des dieux / Dmitri Chostakovich Ouverture festive, op. 96 / Dmitri ChostakovitchMarche, Valse et Polka,extraits de la Suite pour orchestre de variété nº 1 / Samuel Barber Adagio / Leonard BernsteinWest Side Story
THÉÂTRE DU PORT NORDDIMANCHE 19 À 17H
DURÉE : 1H30 ENV.
MUSIQUE
MARS
ENCORÉALISATION
AVEC LE
CONSERVATOIRE
ENSEMBLE D
E CUIVRES ET PERCUSSIONS DE L’ORCHESTRE NATIONAL D
E LYON – 2013 – © DAVID DUCHO
N-DO
RIS
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Revenez demain Blandine Costaz / Laurent Fréchuret
Quel plaisir de retrouver Marianne Basler et Gilles Cohen à Chalon dans la
reprise de Revenez demain – créé à l’Espace des Arts en janvier et succès sur
la scène parisienne du Théâtre du Rond-Point en février dernier – avant une
tournée la saison prochaine !
Duo d’acteurs au sommet Marianne Basler et Gilles Cohen, tous deux brûlant
les plateaux de théâtre et les écrans de cinéma, tentent de démêler ce qui ne
pourra jamais l’être, plonger dans les abîmes vertigineux des relations qu’un
homme entretient avec une femme et qu’une femme entretient avec un
homme. Qu’il y ait deux hommes, celui qui vous a quitté et celui qui envisage
de vous recruter et le duel atteint une rare étrangeté. De jour en jour, comme
dans un conte des Mille et Une Nuits des temps modernes, Valère s’entretient
avec Lucie et lui demande, à chaque fin d’entretien, de « revenir demain ».
« De simples vibrations sous une écriture simple et concise. La mise en scène
de Laurent Fréchuret est précise. Marianne Basler suit le fil avec brio, entre
fragilité et force. Gilles Cohen joue le patron et le mari. Le chef et le paumé.
Une pièce très attachante, tendre et violente. » (Télérama)
Revenez demain de Blandine Costaz / mise en scène Laurent Fréchuret / avec Marianne Basler et Gilles CohenScénographie Rudy Sabounghi / assistanat à la mise en scène Sandra Choquet, Flore Simon/ costumes Colombe Lauriot-Prévost / collaborateur vidéo Théo Barletta / lumière David Debrinay / régie plateau Alban Bertogliati / régie généraleet lumière Olivier Mercier-Balaz / régisseur son et vidéo Olivier Chambin Production Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction Théâtre du Rond-Point, Paris / Ce texte est publié par les éditionsLes Cygnes
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 21 À 20H
DURÉE : 1H
THÉâTRE
MARS
Entre registre professionnel et intime, sur un chemin étroit qui reste à
inventer entre les mots, une relation se cherche, trébuche, se tend la main
ou se tend des pièges. « Deux hommes pour une femme, s’aimantent, se men-
tent, se séparent, se révèlent, s’affranchissent. » Rarement le mal de vivre
n’aura été si près de devenir l’art de vivre. Et la liberté sera au bout du chemin.
© JULIEN PIFFAUT
[REPRISE DE CRÉATION]
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Empruntant à la voltige ou à l’acrobatie, les êtres s’envoient en l’air dans les
cintres ou s’accrochent au ciel à l’envers comme des anges déchus. Toute en
instinct et tension, Tricks & Tracks est foisonnante, virulente, impertinente.
Les jambes des danseuses s’écartèlent, les hommes s’empoignent, les bouches
se déforment, avides de chair à embrasser ou à ingurgiter.
Ce monde sauvage, c’est aussi le nôtre avec ses stridences, ses laideurs, ses
étalages d’images stéréotypées et de corps renversés, bouleversés.
© TA
MÁS BOCZKÓ
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Tricks & Tracks Pal Frenak
Pour Pal Frenak, né en Hongrie de parents sourds-muets, le sens du mouve-
ment est premier, extrême. Oscillant entre un humour qui va jusqu’à frôler
le vulgaire, tout en l’évitant en beauté, et les sombres noirceurs d’un incons-
cient tourmenté, il livre des œuvres qui ne craignent pas l’extravagance. Pour
autant, c’est l’homme plus que le danseur qui est au centre de sa recherche.
Tricks & Tracks est un projet transversal construit entre Paris, Budapest et le
Japon. À Budapest, la montée d’un capitalisme sauvage, l’agressivité et la
brutalité des changements sociaux positionnent le travail chorégraphique
dans un contexte spécifique et donnent à cette pièce son cadre esthétique.
Dans sa chorégraphie, explicitement sexuelle plus encore qu’érotique, les
corps semblent s’exprimer dans leur vérité première. Les pulsions les plus
archaïques ou les plus féroces constituent le moteur du mouvement.
S’autorisant toutes les licences, sa gestuelle affronte la violence, privilégie
les scènes dénudées, marquant toute sa danse d’une rébellion de la chair.
Des solos expressifs reflètent une inquiétude intense ou un désir insatiable
dans une scénographie qui transforme le plateau en champ de force et de
couleurs intenses par des à-plats lumineux. Les images produites sont puis-
samment attractives, usant de stéréotypes pour mieux les dénoncer.
Chorégraphie Pal Frenak / avec Pal Frenak, Nelson Reguera, Marie-Julie Debeaulieu, Simon Renáta, Zoltan Feicht,Jantner Emese, Yosmell Calderón Mejias, Maurer MilánTechniciens alpinistes György Zoltai, Ferenci Miklós / musique Fred Bigot / script Reinold Weiner / scénographie PalFrenak / lumières Janos Marton / son Attila Hajas Avec le soutien de Bakelit Multi Art Center / Trafo House of Contemporary Arts / Scène nationale d’Évreux-Louviers / Région Hauts-de-France / NKA
THÉÂTRE DU PORT NORDVENDREDI 24 À 20H
DURÉE : 50 MIN
DANSE
MARS
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À l’endroit du conte, cette terre qu’il connaît mieux que quiconque, Yannick
Jaulin, accompagné par Morgane Houdemont qui lui donne la réplique avec
son violon, localise à sa façon le Paradis : « Y faut des poumes (des pommes),
alors j’dirais Secondigny (près de Parthenay, dans les Deux-Sèvres), pasqu’y
a des pommiers. Après, si c’est aussi triste que c’est décrit dans les livres, ça
peut êt’en Gâtine ! ». Cela s’entend, il s’agit d’un catéchisme bien personnel.
Du salon de coiffure au cimetière, du plateau de théâtre au musée, s’amusant
des anachronismes – mais s’adressant avec un égal respect, à l’athée tout
autant qu’au croyant –, rigolard ou lyrique, Jaulin joue les passeurs, éclaire
les textes sacrés avec pédagogie et simplicité. On en ressort souriant et ques-
tionnant, persuadé que « ce n’est pas parce qu’on regarde tous la même chose
qu’on se raconte la même histoire » et que « si la seule croyance qui reste,
c’est d’aller faire les grands magasins pendant les soldes, on est foutus ».
En ces temps troublés, où la violence tente de s’imposer à l’endroit de la foi,
le nouveau spectacle de Yannick Jaulin, épaulé à la mise en scène par Matthieu
Roy, a des vertus que chacun peut entendre.
© HERVÉ JOLLY
SEPTEMBRE
THÉâTRE
THÉÂTRE PICCOLOMARDI 28 À 20H
MERCREDI 29 À 20HJEUDI 30 À 20H
DURÉE : 1H15
Auteur et interprète Yannick Jaulin / mise en scène et dramaturgie Matthieu RoyComposition musicaleMorgane Houdemont / violoniste Morgane Houdemont ou Julie Mellaert / assistante à l’écritureet à la mise en scène Valérie Puech / création lumières Guillaume Suzenet / création son Jean-Bertrand André, FabienGirard / costumes Noémie Edel Production Le Beau Monde ? Compagnie Yannick Jaulin / Coproductions La Coursive, Scène nationale La Rochelle / Théâtre L’Aire Libre – Centre deproduction des Paroles Contemporaines, Saint Jacques de la Lande / Treize Arches, Scène conventionnée de Brive / Avant Seine / Théâtre de Colombes /MC2: Grenoble / Grange Dimière – Théâtre de Fresnes / Astérios Spectacles / Le décor a été fabriqué par les ateliers du Moulin du Roc, Scène nationalede Niort / Avec la participation artistique de l’ENSATT / Spectacle créé le 13 janvier 2015 à La Coursive, Scène nationale de La Rochelle / Avec le soutiende La Touline, Azay-sur-Cher / Les Wagons, Saint Branchs / Le petit Théâtre des Balcons, Ferrière-Larçon / La Grange Théâtre de Vaugarni, Pont-de-Ruan / Festival au Village, Brioux sur Boutonne / Le Nombril du Monde, Pougne-Hérisson / Pays de Chantonnay
Imaginons : un homme, de dos ; à ses côtés, une jeune femme, violoniste.
Sur le mur du fond – nous sommes probablement dans un musée – une
représentation de l’Annonciation, l’un des épisodes parmi les plus célèbres
du Nouveau Testament, par Fra Angelico, maître de la peinture religieuse du
XVe siècle. Pour qui ne sait « lire » cette image, le curieux personnage ailé se
tenant face à cette jeune femme agenouillée semble sans doute bien énig-
matique… Et le message par lequel l’ange annonce à Marie qu’elle a été choisie
pour enfanter le fils de Dieu, un récit pour le moins surprenant. C’est à cet
endroit précis, celui de la question et de l’énigme, que Yannick Jaulin, conteur
de son état, ici clown se frottant à la métaphysique, prend la parole. Avec cet
art qui n’appartient qu’à lui, et en patois poitevin si le cœur lui en dit, une
conversation s’engage. Rien d’une leçon donc, disons un cheminement.
Il s’agit ici de faire vivre et interpréter – avec une liberté tendre et acidulée –
les textes des religions « du livre », tous ces récits qui forment, qu’on les
repousse, les partage ou les ignore, la glaise d’une culture qu’on risquerait
beaucoup à ne plus connaître.
Comme vider la mer avec une cuillerYannick Jaulin / Matthieu Roy
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MARS
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prouesse d’être aussi attachant que détestable. Toinette, ange acide et piquant
de la maisonnée – Agnès Sourdillon ou Norah Krieff (en alternance) – pétille
d’intelligence pour damer le pion à ceux et celles, imposteurs et intrigantes,
qui convoitent les biens d’Argan. La distribution fait exploser tous les rôles
et trouve dans les intermèdes musicaux rétablis par Michel Didym un terrain
de jeu drolatique, où paradent en costumes de sorcières la confrérie grotesque
des Diafoirus et des Purgon, où des danseuses égyptiennes mènent un cabaret
cocasse. Étonnamment mais sagement plus « classique » qu’à son habitude,
Michel Didym, grand déchiffreur d’écritures contemporaines, s’efface devant
le génie de Molière pour réaffirmer avec lui que « la plus grande maladie est
celle de l’âme et des idées ».
© SERGE MARTIN
EZ
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Le Malade imaginaire Molière / Michel Didym
De ces imaginaires maladies, Molière allait lui-même mourir. Ce fut là sa
dernière comédie. À la quatrième des représentations données au Théâtre
du Palais royal, le grand Jean-Baptiste Poquelin quitte, dans le costume
d’Argan, la grande scène du théâtre et du monde. Dernière pièce de son
auteur, assurément la plus testamentaire, Le Malade imaginaire est un ultime
brûlot contre l’obscurantisme des faux savoirs et la crédulité imbécile des
pouvoirs qui s’y fient. Un manifeste aussi, féministe avant l’heure, contre le
mariage forcé et qui revendique pour ce sexe que l’on aimait à dire faible, la
place qui lui revient de droit.
Pour interpréter Argan, ce monstre d’égoïsme qui trône en majesté sur sa
chaise percée et s’enquiert de pharmacopées et de maladies entre deux lave-
ments, une purge et deux rejets de bile – Molière sait ici se souvenir du
théâtre de tréteaux et des farces scatologiques qui toujours ont mêlé la mort
à l’odeur de la merde – Michel Didym a choisi André Marcon. L’acteur qui
immortalisa la langue de Novarina dans Le Discours aux animaux, réalise la
Texte Molière / mise en scène Michel Didym / avec André Marcon, Norah Krief ou Agnès Sourdillon, Jeanne Lepers,Catherine Matisse, Bruno Ricci, Jean-Marie Frin, François De Bauer ou Barthélémy Meridjen, Didier Sauvegrain et unefillette dans le rôle de LouisonMusique Philippe Thibaut / scénographie Jacques Gabel / lumières Joël Hourbeigt / costumes Anne Autran / assistanteà la mise en scène Anne Marion-Gallois / chorégraphie Jean-Charles Di Zazzo / maquillage et perruque Catherine SaintSever / enregistrement et mixage musique Bastien Varigault, avec le Quatuor Stanislas (Laurent Causse, Jean deSpengler, Bertrand Menut, Marie Triplet) / modiste Catherine Somers / couturières Liliane Alfano, Anne Yarmola /habilleuses Éléonore Daniaud, Liliane Alfano / maquilleuses, coiffeuses Justine Valence, Nathalie LeblancProduction Centre dramatique national Nancy-Lorraine, La Manufacture / TNS – Théâtre national de Strasbourg / Théâtre de Liège / Célestins, Théâtrede Lyon / Construction du décor – Ateliers du Théâtre national de Strasbourg, Atelier décor du Centre dramatique national Nancy-Lorraine / Réalisationdes costumes – Ateliers du Théâtre de Liège – Séverine Thiébault / Avec la participation artistique du Jeune théâtre national / Créé le 13 janvier 2015au Centre dramatique national Nancy-Lorraine
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 4 À 20H
MERCREDI 5 À 20HJEUDI 6 À 20H
DURÉE : 2H
THÉâTRE
AVRIL
Let’s dance au Parc desexpositions !
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© MICHEL CAVALCA
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OPUS 14Kader Attou / CCN La Rochelle / Compagnie Accrorap
Comme le dénote son titre, OPUS 14, la quatorzième pièce de Kader Attou
va à l’essentiel. Pas de fioriture ni d’excipient d’aucune sorte, juste la force
des corps en mouvement. Et surtout, un vrai travail sur l’écriture du hip-hop,
libéré de tout contexte narratif ou social. Résultat, une étourdissante puis-
sance physique, une pièce portée par seize danseurs d’excellence, qui mixe
allègrement tous les codes du genre de façon très originale. Les désarticu-
lations se font fluides, les prouesses jouent à se faire discrètes quand elles
ne deviennent pas une nouvelle figure de collectif hip-hop traité soudain
comme un corps de ballet ! L’attention portée au rythme est une composante
essentielle de ce spectacle qui pulse l’énergie, la force de la danse, et des
moments de retenue comme autant de doutes ou d’émotions intériorisées.
« OPUS 14 se veut aussi un hommage aux plus faibles comme une ode à
l’humanité dansante » souligne le chorégraphe, qui fait surgir des images
d’une communauté solidaire et soudée.
Kader Attou nous fait entrer dans la matière de la danse. Il déroule une ges-
tuelle malléable à l’envi, aussi mystérieuse que les volutes grises et glaises,
peintes au sol par Ludmila Volf. Aussi étonnante que la bande-son de Régis
Baillet, qui mêle à l’électro le souffle du vent et le grondement de la mer, ou
la voix de Caruso sur laquelle s’achève le spectacle, comme un songe passager.
Jamais danse au sol n’aura été si aérienne, si brillante. Spectaculaire, verti-
gineux, Kader Attou a su créer avec OPUS 14, un hip-hop virtuose qui en met
plein la vue.
Direction artistique Kader Attou / chorégraphie Kader Attou assisté de Mehdi Ouachek et Nabil Ouelhadj / avecMickaël Arnaud, Sim’Hamed Benhalima, Damien Bourletsis, Amine Boussa, Sarah Bouyahyaoui, Bruce Chiefare,Babacar “Bouba” Cissé, Virgile Dagneaux, Erwan Godard, Nicolas Majou, Kevin Mischel, Jackson Ntcham, Artem Orlov,Mehdi Ouachek, Nabil Ouelhadj, Soria RemMusique Régis Baillet – Diaphane / scénographie Olivier Borne / création des peintures originales Ludmila Volf /lumières Denis Chapellon / costumes Nadia GenezProduction Centre chorégraphique national de La Rochelle – Poitou-Charentes / Cie Accrorap, direction Kader Attou / Coproduction Biennale de ladanse de Lyon / La Coursive, Scène nationale de La Rochelle / Les Gémeaux, Scène nationale de Sceaux / MA, Scène nationale Pays de Montbéliard /CHâTEAUVALLON, Centre national de création et de diffusion culturelles
PARC DES EXPOSITIONSMARDI 11 À 20H
DURÉE : 2H ENV. AVEC ENTRACTE
DANSEAVRIL
[EN CORÉALISATION AVEC A CHALON SPECTACLES]
Break, locking, popping…, que vous sachiez tourner sur la tête ou pas du tout,
venez assister, en première partie de cette soirée exceptionnelle dédiée à la
danse hip-hop sous toutes ses formes, à un programme de shows vitaminés,
concocté en complicité avec Kader Attou et ses danseurs, où se défieront des
crews de Bourgogne et d’ailleurs.
2partiee
1partiere
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finira en fier propriétaire d’une colonie de flamants roses. Trajet pour le
moins inattendu pour un séducteur que l’ancienne morale avait condamné
aux flammes rouges de l’enfer.
Renaud Diligent, qui a dirigé le Théâtre Universitaire de Dijon, avant de
faire ses armes auprès de Jean-Louis Hourdin, Marc Paquien, François Chattot
ou Benoît Lambert, reste fidèle à l’équipe de comédiens qui l’avait si bien
accompagné sur son dernier Marivaux et compte bien poursuivre avec ce
nouveau texte « un travail de plateau privilégiant une collaboration active
avec les acteurs », où la discussion et l’essai l’emportent sur la direction
« démiurgique » de la scène. Une façon de dire, dans la forme même du
travail, que la Génération Y a de nouvelles propositions à faire et que l’existence
(ou la mise en scène) n’a rien à voir avec « la planification d’une vie en schéma
d’entreprise ».
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La Ballade du tueur de conifères Rebekka Kricheldorf / Renaud Diligent
La Ballade du tueur de conifères est une pièce issue des doutes et des interro-
gations de la Génération Y, jeunes gens nés au tournant des années 80, dans
un siècle finissant et faisant ses comptes : peu brillants au regard de l’histoire,
désenchantés à l’égard du désir, satisfaits au regard de ses placements ban-
caires. Ce triste constat, la comédie grinçante de la jeune auteure allemande
Rebekka Kricheldorf – née en 1974 – l’interroge en le confrontant au mythe
de Don Juan. Du séducteur défiant la statue du commandeur subsiste la
figure, très librement passée à la moulinette de l’époque actuelle, d’un jeune
homme de trente ans, plus soucieux des tests de personnalité et du lit des
femmes que de la fortune paternelle qu’il entend bien dilapider au plus vite
pour ne plus avoir à s’en préoccuper. Aux côtés de ce looser magnifique, un
valet surqualifié au chômage, une Elvira féministe et dirigeante d’une grande
firme, un père publicitaire qui désespère de ne pouvoir transmettre à son
fils ce qu’il a amassé… Parce que l’humour – politesse du désespoir disait
Cioran – perce toujours sous les questions les plus graves, notre Don Juan
Texte Rebekka Kricheldorf / mise en scène Renaud Diligent / avec Nicolas Cartier, Bernard Cupillard, Josée Drevon,Morgane Hainaux, Anne-Gaëlle Jourdain, Lucas PartenskyTraduction Emmanuel Béhague / scénographie Muriel Carpentier / création lumières Benjamin Crouigneau / costumesViolaine L. Chartier / création son Christophe Pierron / maquillages et coiffures Marion Bidaud / le texte est publiéaux Presses Universitaires du Mirail – Toulouse / administration de production Lucile Burtin Production Cie Ces Messieurs Sérieux / Coproduction Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Théâtre de Beaune / Avec le soutien enrésidence du Centre dramatique national de Besançon Franche-Comté / Nouveau Relax, Scène conventionnée de Chaumont / Maison Jacques Copeau,Pernand-Vergelesses – Maison des Illustres / Avec le soutien (en cours) Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Bourgogne / Conseilrégional Bourgogne Franche-Comté / Ville de Dijon / Soutien à la diffusion du Réseau Affluences – réseau bourguignon du spectacle vivant /Remerciements Maison de Rhénanie-Palatinat – Centre culturel Allemand en Bourgogne / Service culturel de la Ville de Quetigny / Cie Grenier Neuf
THÉÂTRE PICCOLOMERCREDI 3 À 20H
JEUDI 4 À 20HVENDREDI 5 À 20H
DURÉE : 1H10
© FLAVIEN SAINT-ANDR
É
THÉâTRE
SEPTEMBRE
THÉâTRE
MAI
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Orchestre Victor HugoFranche-ComtéJean-François Verdier, directionJun Yung Choi, sopranoWolfgang Amadeus Mozart / Gustav Mahler
À Victor Hugo – dont la ville de Besançon s’enorgueillit d’avoir été le berceau –
l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté a emprunté ces lignes qui résument
l’ambition de son projet artistique : « La musique exprime ce qui ne peut
être dit et sur quoi il est impossible de rester silencieux ». Cette formation,
que dirige depuis 2010 le jeune chef Jean-François Verdier, clarinettiste d’ex-
ception passé à la baguette et super-soliste de l’Opéra de Paris, explore avec
audace et talent un répertoire symphonique ouvert que la critique, au disque
comme à la scène, a rapidement remarqué et salué.
C’est dans un programme d’envergure, deux symphonies, la 4e de Gustav
Mahler composée à la charnière du XXe siècle et la 35e de Mozart, que
l’Orchestre se produira. La Symphonie nº 4 de Gustav Mahler, avec son mou-
vement final chanté, est représentative du projet « d’œuvre monde » envisagé
par le compositeur qui déclarait : « La symphonie doit être pareille à l’univers,
elle doit tout embrasser ». Ici, il ne s’agit pas moins que de décrire la vie
Direction Jean-François Verdier / soprano Jun Yung Choi / avec l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté / musiqueWolfgang Amadeus Mozart Symphonie nº 35 en ré majeur, K 385, “Haffner” / Gustav Mahler Symphonie nº 4 en solmajeurL’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté est financé par la Ville de Besançon / Région Bourgogne Franche-Comté / Ville de Montbéliard / Pays deMontbéliard agglomération dans le cadre d’un Syndicat mixte / Il reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (DRACBourgogne Franche-Comté)
THÉÂTRE DU PORT NORDVENDREDI 12 À 20H
DURÉE : 1H40
MUSIQUE
MAI
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céleste, mais si les anges y sont présents, ils livrent volontiers aux élus des
plats odorants et Saint Pierre y a des allures de maître d’hôtel. Des grelots
d’ouverture qui sonnent comme un « Il était une fois », aux paroles mêlant
rêves de contentement très terrestres aux aspirations mystiques les plus éle-
vées, toute la richesse d’invention et la générosité polyphonique de Mahler
est là, dans ce grand écart d’inspiration qui est une fête orchestrale de chaque
instant.Éminemment viennoise, cette partition trouvera quelques secrètes
correspondances avec la Symphonie nº35 de Mozart. Écrite entre le 27 juillet
et 3 août 1782, cette symphonie, commandée par Siegmund Haffner pour
fêter son anoblissement porte la marque d’une volonté et d’un incomparable
génie. Capable, trois jours après son mariage et venant de créer le 16 juillet
L’Enlèvement au Sérail, d’écrire en quelques jours une œuvre d’une formidable
puissance, où le feu de l’allégro final répond au calme mélancolique de
l’andante.
© STÉPHANIE.DURBIC
ENCORÉALISATION
AVEC LE
CONSERVATOIRE
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Réparer les vivantsMaylis de Kerangal / Emmanuel Noblet
Simon a dix-neuf ans lorsqu’à l’issue tragique d’un accident de voiture, son
corps et son cœur lui survivent. Eux seuls rescapés mécaniques d’une
conscience qui ne se sait plus exister. Si loin de cette mer dans laquelle Simon
aura plongé pour une dernière fois la beauté fragile de son bonheur, une
femme de cinquante ans attend, dans l’ombre d’un grand hôpital parisien,
qu’une greffe lui permette de continuer à vivre.
De cette attente et de ce drame, de cette rencontre par-delà vie et mort, de
la pure générosité d’un don qui ne recevra jamais rien en retour, Maylis de
Kerangal a tiré un roman qui a profondément ému, et ses lecteurs et la
critique.
Le théâtre, le titre du roman le portait déjà :
“Voïnitsev : Que faire, Nicolas ?
Trilezki : Enterrer les morts, réparer les vivants.”
Ces deux répliques sont issues du Platonov de Tchekhov.
Ce signe théâtral, l’acteur Emmanuel Noblet a su l’entendre et le lire, lui qui
a adapté le livre pour le porter à la scène. Le succès remporté par ce spectacle
lors du dernier Festival OFF d’Avignon a confirmé cette forte intuition et
révélé un acteur qui, seul sur le plateau, donne la réplique aux voix des parents
D’après le roman de Maylis de Kerangal / adaptation, mise en scène et jeu Emmanuel Noblet / avec la collaborationde Benjamin Guillard / avec les voix d’Alix Poisson, Vincent Garanger, Benjamin Guillard, Constance Dollé, StéphaneFacco, Évelyne Pelerin, Anthony Poupard, Olivier Saladin, Hélène VivièsÉclairagiste et vidéaste Arno Veyrat / créateur son Sébastien Trouvé / designer sonore Cristián Sotomayor Production déléguée Centre dramatique national de Normandie-Rouen / Coproduction Théâtre Montansier de Versailles / Avec le soutien du PréauCentre dramatique de Normandie, Vire / ODIA Normandie / Compagnie Comédiamuse – Espace Rotonde
THÉÂTRE PICCOLOMERCREDI 17 À 20H
JEUDI 18 À 20HVENDREDI 19 À 20H
DURÉE : 1H20
THÉâTRE
MAI
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de Simon. Tour à tour, dans la précipitation médicale d’une course contre
la montre, avec gravité, humour parfois, il est le médecin et l’infirmière, l’in-
terne et le chirurgien qui tentent de convaincre avant d’opérer magiquement
les corps. « Avec délicatesse, la pièce, comme avant elle le roman, débat dans
l’intimité de décisions vitales : donner, accepter d’ouvrir ce corps, de prélever
reins, poumons, foie, cœur ? Le spectateur s’interroge : et lui, que ferait-il ?
Donnerait-il ? » (La Croix) Sur l’écran qui ferme la scène, l’imagerie médicale
projette le paysage intérieur d’un corps qui n’en a pas encore fini avec la vie.
Et l’on entend sourdement ce cœur battre. Toujours. Ailleurs. Autrement.
© BORY
© ANA PAULA VILLARIÑO
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Veronika SilvaTout tango
Veronika Silva aurait pu se contenter d’être la voix de l’un des plus prestigieux
groupe de tango franco-argentin, le célèbre Gotan Project, et laisser ainsi la
suavité de son timbre caracoler aux quatre coins du monde sur les millions
de CD vendus par le groupe. Mais ces six années de compagnonnage, si riches
soient-elles, n’ont pas eu raison du désir de revoir Buenos Aires qui brûlait
la chanteuse. En 2006, elle y retourne, débute une carrière solo et reçoit dès
l’enregistrement de son premier album, le prestigieux Prix Carlos Gardel.
La nostalgie qu’elle avait de l’Argentine lorsqu’elle était en France, elle l’a
retrouvée à Buenos Aires pour le pays qui l’avait accueillie, et a pris la liberté
de chanter, en français, et en tango, dans un album où éclataient l’amour et
de grands classiques du répertoire. Elle revient aujourd’hui sur ses traces,
accompagnée d’un trio typiquement tango, avec bandonéon, contrebasse et
piano pour livrer un spectacle où romantisme et passion enflamment un
répertoire d’une sensualité égale à celle qu’elle revêt sur le plateau. Comé-
dienne tout autant que chanteuse, celle dont la presse a coutume de vanter
la très forte présence scénique, a gardé des faubourgs une canaillerie un peu
gouailleuse qui se marie avec humour à la fierté « tanguera » qu’elle porte
d’une voix profonde et chaleureuse.
Un voyage unique à travers les grands classiques intemporels du tango, de
Carlos Gardel à Astor Piazzola, et quelques grandes chansons françaises que
la personnalité de Veronika Silva semble réinventer.
Chant Veronika Silva / bandonéon Juanjo Mosalini / contrebasse Leonardo Teruggi / piano Fabrizio PieroniProduction Némomusic
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 23 À 20H
DURÉE : 1H20
MUSIQUE
MAI
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BigreMélo BurlesquePierre Guillois / Agathe L’Huillier & Olivier Martin-Salvan
Trois chambres de bonnes, logées au chausse-pied dans une improbable sous
pente. Deux hommes et bientôt une femme – car il fallait bien que cela cesse
de tourner rond… – aussi différents dans leurs manies que semblables dans
leur solitude. Muets. Clowns sans nez rouge qui occupent en équilibristes
de la vie et avec des corps d’acteurs burlesques échappés d’un Buster Keaton
ou d’un épisode de Mister Bean, cette maison de poupées qui s’ouvre sur la
salle et sur les situations les plus improbables et les plus délirantes.
Il existe des pluies de gags semblables à des orages qui arrachent les conve-
nances et foudroient de rire le public. Bigre est une tempête comique. Entre
un Laisse-moi t’aimer de Mike Brandt et une Valse à mille temps de Jacques Brel
en version karaoké japonais, ces trois existences rivalisent d’absurdité tendre
et de cruauté désopilante, d’amours ratés comme on rate une couleur de che-
veux. Il y a deux poissons rouges et deux lapins, un (slip) kangourou pour
compléter l’animalerie, une boum dont vos côtes ne se remettront jamais,
une prise de sang qui vire à la boucherie, les WC du palier et leur rituel de
passage…
Un spectacle de Pierre Guillois / co-écrit avec Agathe L’Huillier & Olivier Martin-Salvan / avec Pierre Guillois, AgatheL’Huillier, Jonathan Pinto-Rocha Assistant artistique Robin Causse/ costumesAxel Aust/ décor Laura Léonard/ lumières Marie-Hélène Pinon/ coiffures,maquillage Catherine Saint-Sever / son Roland Auffret / effets spéciaux Abdul Alafrez / construction décor atelierJIPANCO et l’équipe technique du Quartz, Scène nationale de BrestProduction Compagnie le Fils du Grand Réseau / Coproduction Le Quartz, Scène nationale de Brest / Le Théâtre de L’Union – Limoges / Centre dramatiquenational du Limousin / Théâtre de la Croix Rousse – Lyon / Soutien Lilas en scène, Centre d’échange et de création des arts de la scène
THÉÂTRE DU PORT NORDMARDI 30 À 20H
MERCREDI 31 À 20HJEUDI 1ER À 20H
DURÉE : 1H25
THÉâTRE
MAI / JUIN
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Bigre est un mélo drôlissime, érotique et social, servi avec une maestria réglée
au millimètre par des acteurs d’exception, une fresque citadine qui raconte
par l’absurde la fragile beauté de notre profonde solitude.
Pierre Guillois est le digne héritier d’un Tati ripoliné par les Deschiens.
Il en a toutes les finesses et toutes les audaces, il en a aussi l’humour méta-
physique. Chez Guillois, le rire résonne loin et longtemps. « À la fin du spec-
tacle, le public n’a plus de souffle, il lui reste juste la force d’applaudir à tout
rompre. Bigre ! Que ce Bigre fait du bien en ces temps difficiles ! » (Les Échos)
© PASCALE PERRENEC
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C’est à la demande de Yorgos Loukos, directeur du Ballet de l’Opéra de Lyon,
que l’américaine Lucinda Childs est venue créer La Grande Fugue de Beethoven.
Cette œuvre fascinante et visionnaire, qui tend déjà vers l’abstraction, ne
pouvait que séduire la chorégraphe de Dance. Travail organique sur le motif
et la cellule, techniques contrapuntiques, forment une partition audacieuse
pour douze danseurs répartis en six couples.
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Ballet de l’Opéra de Lyon Johan Inger / Jirí Kylián / Lucinda Childs
Les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon sont de merveilleux interprètes
sachant parler de nombreux langages chorégraphiques. Métissant les tech-
niques classique, moderne et contemporaine, ils ont su développer un style
singulier. Ce programme réunit deux chorégraphes qui ont fait la gloire du
Nederlands Dans Theater, Jirí Kylián et Johan Inger, avec la grande dame de
la danse postmoderne : Lucinda Childs.
Sleepless est un ballet en trompe-l’œil. Jirí Kylián se joue des apparences par
le truchement d’une scénographie astucieuse qui découpe les corps des dan-
seurs en sections. D’un simple mur blanc surgissent alors d’étonnantes
images, où l’ombre s’accroche à la lumière. Les mouvements sont simplement
éblouissants, inattendus. Toute aussi surprenante, la musique est une sorte
de déconstruction d’un Adagio de Mozart pour harmonica de verre qu’opère
Dirk Haubrich, compositeur attitré de Jirí Kylián. Sleepless est une œuvre
tendue, énigmatique, qui met en valeur la beauté des danseurs et la perfection
de la chorégraphie.
Changement de registre avec I New Then de Johan Inger. Composée sur des
chansons soul de Van Morrison, la chorégraphie est de prime abord fraîche
et optimiste. La danse s’amuse à confronter couples, groupes et individus.
Maniant volontiers l’humour acerbe, c’est dans une gestuelle toute en tor-
sions, en mouvements frénétiques, que s’expriment la jalousie, le désespoir
et la frustration. Émotion et corps rebelles sont au cœur de cette pièce
d’un comique poignant.
CréationChorégraphie Lucinda Childs/ assistante Caitlin Scranton/ musique Beethoven, Die Grosse Fuge op.133/ scénographie,lumières et costumes Dominique Drillot
I New ThenChorégraphie et décors Johan Inger / musique Van Morrison / costumes Bregje van Balen / lumières Tom Visser
SleeplessChorégraphie et décors Jirí Kylián / musique Dirk Haubrich, d’après l’Adagio et rondo pour harmonica de verre, flûte,hautbois, alto et violoncelle, KV 617 de Wolfgang Amadeus Mozart / costumes Joke Visser / lumières Kees Tjebbes
THÉÂTRE DU PORT NORDMERCREDI 7 À 20H
DURÉE : 1H45 ENV.
DANSE
JUIN
© JORIS JAN BOS
Restaurant ÉphémèreRéservez votre dîner d’exception à l’issue de la représentation Tarif : 32 € – Inscription et règlement au moment de l’abonnementSauf abonnement en ligne, réservation uniquement par téléphone : 03 85 42 52 12
Spectacle-AtelierAvec les élèves des Conservatoires de Chalon et de Mâcon
Les élèves de 3e cycle du Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand
Chalon et du Conservatoire à Rayonnement Départemental du Mâconnais –
Val de Saône partageront le plateau pour la restitution d’un travail réalisé
avec des danseurs et chorégraphes autour de la découverte du répertoire.
Familiarisés à la création chorégraphique dès le début de leur formation, à
la fois par la fréquentation des spectacles et par le travail et la rencontre avec
des artistes, les élèves danseurs bénéficient d’une démarche de transmission
de savoir et de savoir-faire.
Au cours de cette soirée, ils nous donneront à voir le fruit du travail réalisé
lors d’interventions en danse contemporaine avec Tatiana Julien et Philippe
Ménard, en danse classique avec le Ballet de Lorraine, et en danse hip-hop
et jazz (choix des chorégraphes en cours).
Ce projet de transmission du répertoire, coordonné et soutenu par le Dépar-
tement de Saône-et-Loire, sera aussi présenté le 3 mai 2017 au Théâtre –
Scène nationale Mâcon Val de Saône.
Chorégraphes Tatiana Julien / Ballet de Lorraine / Philippe Ménard (chorégraphes en danse hip-hop et jazz en cours)
THÉÂTRE DU PORT NORDMERCREDI 10 À 20H
DANSE
MAI
© DR
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Exposition
Pour le troisième rendez-vous du partenariat
débuté en janvier 2015, le FRAC Bourgogne
propose, grâce au nomadisme de sa collec-
tion, d’accompagner la mobilité des publics
et des scènes de l’Espace des Arts pour cette
nouvelle saison, en investissant notamment
les murs de l’entrée du Théâtre Piccolo.
La volonté commune étant d’offrir la possibilité d’une expérience sensible
des œuvres et de créer les conditions idéales à la rencontre entre l’œuvre et
son regardeur.
Il s’agit d’expérimenter la création plastique contemporaine et de la découvrir
comme un langage visuel à même de nous proposer une compréhension du
monde et de sa réalité.
FRAC Bourgogne Donner à voir, Opus 3
© FR
AC BOURGOGNE
© FR
AC BOU
RGOGNE
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Éducation artistique et culturelleL’éducation artistique et culturelle est au cœur de nos saisons sous forme
de projets qui se déclinent avec des artistes invités. Ce sont des ateliers pour
nos partenaires et relais, ce sont aussi des rencontres improvisées avec le
public, avant ou après les spectacles, en écho avec l’actualité. Ce sont très
simplement des moments de partage et de découverte.
DansEThéâtre – Les options danse jouent / les options théâtre dansentUn projet basé sur la découverte et la transversalité de la danse et du
théâtre.
> Avec des élèves de terminale option danse et option théâtre
Projet de liaison – Ateliers d’initiation à la danse contemporaineUn projet qui a pour objectifs de favoriser la liaison CM2/6e tout en initiant
les élèves à la pratique de la danse.
> Avec des classes du territoire du chalonnais
Lycéades – Rencontres des options théâtre du département de Saône-et-Loire14e édition de cette manifestation théâtrale qui permet aux élèves de découvrir
de nouvelles méthodes de travail, de les confronter, et d’enrichir leur jeu.
> Avec des élèves de première et terminale du département
Projet répertoire – Danse et répertoireUn projet basé sur des ateliers qui permettent la découverte et la transmis-
sion des répertoires chorégraphiques.
> Avec des élèves des Conservatoires de Chalon et de Mâcon
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A© JULIEN PIFFAUT
© JULIEN PIFFAUT
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Cinéma pour les enfants au Théâtre Piccolo Dédié aux enfants à partir de 2 ans, le cinéma à l’Espace des Arts sedécline en 4 cycles organisés avant et pendant les vacances scolaires.
La programmation se compose de films connus et de découvertes, de longs
et courts-métrages réalisés dans le monde entier, de sorties récentes ou de
films du répertoire jeune public, qui offrent aux enfants un voyage dans
l’imaginaire, la poésie et l’humour.
Avec des tarifs allant de 3,50 € pour les enfants à 5,50 € pour les adultes,
le cinéma est accessible à tous. Pensez à la Carte 10 entrées, qui vous donne
droit à un tarif de 3 € par séance, pour les enfants comme les parents !
Le calendrier 2016-2017 des séances tout public > Vacances de Toussaint : du mercredi 19 au samedi 29 octobre 2016
> Vacances de Noël : du mercredi 14 au jeudi 22 décembre 2016
> Vacances d’Hiver : du samedi 18 février au samedi 4 mars 2017
> Vacances de Pâques : du samedi 15 au samedi 29 avril 2017
Pour les écoles Destinées aux élèves des écoles primaires et maternelles dès la petite
section, les séances scolaires sont proposées avant les vacances scolaires
de Toussaint, Noël et Pâques.
Les films sont sélectionnés pour leur intérêt pédagogique. Des dossiers
d’activités et fiches pédagogiques sont mis à la disposition des enseignants
pour la plupart des films programmés (téléchargeables sur www.espace-des-
arts.com).
Le calendrier des séances scolaires, ainsi que le formulaire de réservation
sont disponibles sur www.espace-des-arts.com avant chaque cycle
cinéma.
Carte cinéma =3€/séance
© ED
A
9190
Écoute, réécoute, podcast
franceculture.fr
FRANCE CULTURE
LA CRéATION SOUS TOUTES
SES FORMESTHÉÂTRE
MUSIQUECINÉMA
CIRQUE
DANSE
LITTÉRATURE
ART PLASTIQUEBD
À CHALON SUR SAÔNE SUR 93.7 FM
CHAQUE SEMAINE TOUTES LES FACETTES DE LA CULTURE
LE MONDE BOUGE,TELERAMA EXPLORE
Rejoindre le Club des mécènes de l’Espace des Arts, c’est agir ensemble pour soutenirl’activité artistique, culturelle et économique du territoire.
S’engager en tant que mécèneChaque entreprise peut s’investir au titre du mécénat de différentes façons,
qu’il s’agisse d’un don financier, en nature ou de la mise à disposition d’un
savoir-faire.
Regroupées sous la forme d’un Club des mécènes de l’Espace des Arts, les
entreprises bénéficient alors d’un véritable réseau de professionnels du ter-
ritoire et de ses dynamiques associées. Les moments privilégiés organisés
tout au long de la saison en lien avec la programmation ou d’autres évène-
ments d’exception, créent un dialogue constant sur des enjeux économiques
et culturels.
Le mécénat
ContactsClub des mécènes – Président Philippe Girardot03 85 42 52 00 – [email protected] Royer – Directeur adjoint03 85 42 52 23 – [email protected]
Ils ont déjà rejoint le Club des mécènes de l’Espace des Arts
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Productions déléguéesCréations et tournées 2016–2017
THÉÂTREMaëlle Poésy / Kevin Keiss Ceux qui errent ne se trompent pasSpectacle créé en mai 2016 à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
Tournée :
THÉÂTRELaurent Fréchuret / Blandine Costaz Revenez demain Spectacle créé en janvier 2016 à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
Tournée :• 21 mars 2017 : Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
• 24 mars 2017 : Skenet’Eau, Monéteau
• 30 mars 2017 : Théâtre Princesse Grace, Monaco
• 25 > 29 avril 2017 : Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence
DANSETatiana Julien / Pedro Garcia-Velasquez Initio – Opéra chorégraphiqueCréation le 17 novembre 2016 à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
Tournée :• 30 et 31 janvier 2017 : Théâtre de la Cité internationale, Festival Faits d’hiver
• 2 février 2017 : Les Quinquonces L’Espal, Le Mans
ARTISTE ASSOCIÉE
© NINA-FLORE F
ERNAND
EZ
ARTISTE ASSOCIÉE
© DAVIS AYER
• 6 > 10 juillet 2016 : Festival d’Avignon
• 5 nov. 2016 : La Piscine, Th. Firmin-Gémier
• 17 > 19 nov. 2016 : Th. du Gymnase-Bernardines, Marseille
• 1er et 2 déc. 2016 : Le Granit, SN-Belfort
• Déc. 2016 (en cours) : Th. de la Cité internationale, Paris
• 10 > 11 janvier 2017 : Théâtre-Sénart, SN
• Janvier 2017 (en cours) : Th. de Sartrouvilleet des Yvelines, CDN
• 26 janvier 2017 : Le Phénix, SN Valenciennes
• 31 janvier 2017 : Le Rive Gauche, Saint-Étienne-du-Rouvray
THÉÂTREAlexis Moati / Cie Vol Plané Et le diable vint dans mon cœur...Spectacle créé en janvier 2015 à l’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
Tournée :• 27 janvier 2017 : Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
• 2017 (en cours) : MC2: Grenoble
© JULIEN PIFFAUT
© JULIEN PIFFAUT
L’équipe permanente
DirectionPhilippe BuquetDirecteurNicolas RoyerDirecteur adjoint - Administrateur03 85 42 52 [email protected] Bretagnon Directeur technique03 85 42 52 [email protected]éraud MalardSecrétaire GénéralConseil artistique danse03 85 42 52 [email protected] RongeConseiller technique, conseil artistique Jeune public03 85 42 52 [email protected]
AdministrationCorinne DumontSecrétaire de Direction03 85 42 52 [email protected] MarletChargée d’administration03 85 42 52 [email protected] MoirafAssistante administrative à la direction technique03 85 42 52 [email protected]
Gestion / ComptabilitéCarole BridayChef comptable03 85 42 52 [email protected]
ProductionFlorent SevestreAdministrateur de production03 85 42 52 [email protected]
Relations publiquesPascale GirouxChargée des relations avec le public03 85 42 52 [email protected] FernandesChargé de production Accueil des artistes03 85 42 52 [email protected]
Pauline TuaudenAttachée aux relations avec le public03 85 42 52 [email protected]
CommunicationAude Girod Responsable communication – presse03 85 42 52 [email protected] Sallet Attachée à la communication03 85 42 52 [email protected]
Accueil / BilletterieNicole PerrinResponsable billetterie et régisseur des recettesRéservations scolaires 03 85 42 52 [email protected] Emont, Émilie GuénotAccueil billetterie03 85 42 52 [email protected]
TechniqueGeorges GomezDirecteur technique adjoint03 85 42 52 [email protected]Éric Citony Régisseur général03 85 42 52 [email protected] BachelierChef de plateau Constructeur de dé[email protected] MangoneÉ[email protected]
Laurent Bièvre PoulalierRégisseur plateau Constructeur de dé[email protected] AubretRégisseur [email protected]ël DevauxRégisseur lumiè[email protected] BachelierCostumière, [email protected]
Maintenance-Sécurité /GardiennageHervé GrandjeanResponsable du bâtiment03 85 42 52 [email protected] MalvoisinResponsable du gardiennageAbdel Boureghda, Norbert LoctinGardiens03 85 42 52 [email protected]
Et toute l’équipe des techniciensintermittents et des vacataires de salle
Les collaborateurs de la saisonSabine ArmanBureau de presse01 44 52 80 80 – 06 15 15 22 [email protected]Éric de BerrangerGraphisteDenis BretinRédacteur (textes théâtre, musique, cirque)Agnès IzrineRédactrice (textes danse)Sophie Lagrange Comme il vous plairaDiffusion des productions01 43 43 55 58 – 06 60 06 55 [email protected]
Delphine Loiseau Chargée de mission éducative
Émeline Seghetto – ReyCoordinatrice du dispositif Lycéades
L’Espace des Arts est un Établissement Public de Coopération Culturelle
L’Espace des ArtsArtistes associéesMathilde Delahaye> L’Espace Furieux Valère Novarina / THÉÂTRE
(Création 2017)
Tatiana Julien> Ruines / DANSE
(Création 2014)> Initio – Opéra chorégraphique Pedro Garcia-Velasquez / DANSE
(Création 2016)
Maëlle Poésy> Purgatoire à Ingolstadt Marieluise Fleisser / THÉÂTRE
(Création 2012)> Candide, Si c’est ça le meilleur des mondes Voltaire / THÉÂTRE
(Création 2014)> Ceux qui errent ne se trompent pas Kevin Keiss / THÉÂTRE
(Création 2016)
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Artistes accueillies en résidencedans le cadre de productionsdéléguéesChaque saison, l’Espace des Arts accueille des artistes en résidence. Compagnonnage au longcours ou simple fidélité à un artiste, il s’agit dans tous les cas du désir partagé de créer du lienet d’instaurer avec le public de nouveaux espaces de dialogue.
DANSE Tatiana Julien / Initio – Opéra ChorégraphiqueTHÉÂTRE Mathilde Delahaye
Autres spectacles soutenus en coproductionDANSE Catania Catania / Emilio CalcagnoTHÉÂTRE La Bonne nouvelle / Benoît Lambert THÉÂTRE De l’imagination / Clara Le PicardTHÉÂTRE La Ballade du tueur de conifères / Renaud Diligent
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Tarifs généraux
Plein tarif 23 €*Tarifs réduits -[C.E. partenaires, carte CEZAM, carte CNAS, – 25 ans hors Carte Déclic, handicapés, groupes à partir de 6 personnes] 17 €*
-[accompagnant d’un abonné, abonnés structures partenaires de la région] 18 €*Tarif exceptionnel [demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle] sur justificatif (cf. bas de page) 9 €Tarif jeune – 16 ans 9 €Tarif famille [1 ou 2 adultes et au moins 1 jeune – 16 ans] Adulte : 17 €* jeune – 16 ans : 9 €Tarif Déclic [jeunes de – 25 ans adhérents à la Carte Déclic] 6 €INSTANCES (sauf Ballet de Lorraine et Voronia au tarif général)Plein tarif 1er spectacle 16 €Tarif réduit / Place supplémentaire [Abonnés, C.E. partenaires, carte CEZAM, carte CNAS, groupes à partir de 6 personnes] 10 €Tarif exceptionnel [Carte déclic, demandeur d’emploi, handicapés, - 25 ans] 6 €LE RENDEz-VOUS DES PICCOLIS / Le Tour du monde des danses urbaines en 10 villesTarif plein 9 € Tarif réduit [Carte Déclic, jeunes - 25 ans, handicapés, demandeurs d’emploi, intermittents] 4,5 €TARIF UNIQUESpectacle-Atelier 6 €TARIFS CINÉMA Plein : 5,50 € Réduit [- 25 ans et demandeurs d’emploi] : 3,50 €Carte Ciné 10 entrées : 30 € Scolaire : 2 €
Tarifs groupes
Scolaires[Maternelles, primaires, collèges et lycées en temps scolaire avec 1 accompagnateur gratuit pour 8 élèves] 4,50 €
Scolaires [Primaires, collèges et lycées hors temps scolaire avec 1 accompagnateur gratuit pour 10 élèves] 9 €
Maisons de quartier et Centres socio-culturels du département [à partir de 6 personnes] 9 €
Tarifs sous réserve de modifications
Tarifs par représentation
• Si vous bénéficiez d’une réduction, joignez impérativement à votre règlement un justificatif de situation :copie de l’attestation Pôle Emploi ou justicatif de RSA de moins de 6 mois, carte congés spectacles
• Les chèques vacances, les Atouts Jeunes et les bulletins Euros J+ sont acceptés.• Possibilité de régler votre abonnement en 2 ou 3 fois à partir de 150 €. Modalités disponibles à l’accueil billetterie.• Vente à distance : possibilité de règlement par téléphone avec la carte bancaire sauf pour la souscription des abonnements
et le règlement des restaurants éphémères.• Toutes les réservations hors abonnement y compris avec la Carte Déclic ne seront effectives qu’après réception
de votre règlement qui devra nous parvenir dans un délai de 5 jours. Passé ce délai, les réservations seront annulées.• Public scolaire et groupes : le règlement des places réservées devra impérativement nous parvenir 45 jours
avant la date du spectacle. à défaut, la réservation sera annulée.
Tarifs 16|17
* Pour Il n’est pas encore minuit… / Orchestre Victor Hugo Franche-Comté / Ballet de l’Opéra de LyonSupplément 4 € par billet (sauf Tarif jeune, sorties scolaires, Carte Déclic et Tarif exceptionnel)
Les avantages de l’abonnement :Des tarifs avantageux : de 22% à 39% de réduction selon la formule choisie.
Des tarifs préférentiels : pour les spectacles supplémentaires que vous souhaitez ajouter àvotre abonnement en cours de saison, le prix unitaire sera celui de votre formule d’abonnement(sauf abonnement groupe).Si une personne vous accompagne sur l’un des spectacles choisis en abonnement, celle-cibénéficie du tarif réduit à 18 € (22 € sur un spectacle surtaxé), cette offre est valable dans lalimite d’une place supplémentaire par spectacle de votre abonnement.
Des tarifs négociés pour vous : sur présentation de votre carte d’abonné, vous bénéficiez d’untarif préférentiel à L’arc – scène nationale Le Creusot, au Théâtre – Scène nationale de Mâcon,à l’ABC de Dijon, au TDB – Centre dramatique national de Dijon, au Théâtre de Beaune, àART DANSE CDC Dijon Bourgogne, au Conservatoire à Rayonnement Régional du GrandChalon et à l’Arrosoir de Chalon-sur-Saône.
Les formules d’abonnement :- 25 ANS : AYEz LE DÉCLIC !Si vous avez moins de 25 ans, en achetant la Carte Déclic (carte nominative) d’une valeur de 15 €, vous bénéficiez :• du tarif exceptionnel de 6 € pour chacun des spectacles de la saison• d’un spectacle offert (hors sorties scolaires)
Joindre à votre règlement une photocopie de la carte d’identité et une photo d’identité(obligatoire). Une pièce d’identité pourra vous être demandée lors de l’entrée en salle.
ABONNEMENT JEUNES – 25 ANSÀ partir de 3 spectaclesTarif par spectacle : 9 €
ABONNEMENT INDIVIDUELAbonnement 4 spectacles : 18 € la placeAbonnement de 5 à 9 spectacles : 16 € la placeAbonnement 10 spectacles et + : 14 € la place
ABONNEMENT GROUPEÀ partir de 5 spectacles en communTarif par spectacle : 14 €Offre valable pour un groupe de 6 personnes au minimum, ayant choisi au moins 5 spectaclescommuns (dates et horaires identiques).En dehors de cet abonnement, le tarif individuel par place supplémentaire est de 16 €.Les billets pris dans cet abonnement ne sont ni repris, ni échangés.
Souscription des abonnements :PAR INTERNETwww.espace-des-arts.com du 13 juin au 13 juillet 2016 et à partir du 1er septembre 2016
À L’ESPACE DES ARTS – Du 13 juin au 13 juillet 2016 > Du lundi au vendredi : 9h-12h30 /14h-19h> Le samedi : 10h-12h30
AU THÉÂTRE PICCOLO – RUE AUX FÈVRES – À partir du 1er septembre 2016 > Le lundi : 14h-18h30> Du mardi au vendredi : 9h30-13h /14h-18h30> Le samedi : 15h-18h
PAR COURRIEREspace des Arts – Service Billetterie – BP 60022 – 71102 Chalon-sur-Saône
Abonnement en ligneDu 13 juin au 13 juillet 2016
et à partir du 1er septembre 2016ABONNEZ-VOUS!
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Nouveaux horaires
Informations pratiquesAccueil billetterieCONTACT03 85 42 52 12 – [email protected] – www.espace-des-arts.com
HORAIRES D’OUVERTUREEspace des Arts du 13 juin au 13 juillet 2016 (avant fermeture pour travaux)Du lundi au vendredi : 9h-12h30 / 14h-19hLe samedi : 10h-12h30
Théâtre Piccolo à partir du 1er septembre 2016Le lundi : 14h-18h30Du mardi au vendredi : 9h30-13h / 14h-18h30Le samedi : 15h-18hLes soirs de spectacle et le dimanche, le service billetterie est ouvert sur le lieu duspectacle une heure avant la représentation.En période de vacances scolaires, la billetterie est ouverte de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18hsauf le lundi matin et le samedi matin.
FERMETURES ANNUELLES DE LA BILLETTERIE Du 14 juillet au 31 août 2016 inclus Du 23 décembre 2016 au 1er janvier 2017 inclus
ABONNEMENTS ET BILLETTERIEDu 13 juin au 13 juillet 2016 : ouverture des abonnements(à l’Espace des Arts et sur internet)Du 1er au 13 juillet 2016 : toute la billetterie en ligne uniquementÀ partir du 1er septembre 2016 : toute la billetterie (au Théâtre Piccolo et sur internet)
RÉSERVATIONS SCOLAIRESÀ partir du 19 septembre 2016Par Internet : formulaire de réservation en lignePar téléphone : Nicole Perrin – 03 85 42 52 07 de 10h à 12h et de 15h à 17h
Accueil du publicACCÈS EN SALLEAprès le début du spectacle, la numérotation des places n’est plus garantie et l’Espacedes Arts se réserve le droit de refuser l’accès en salle des retardataires sur certainesreprésentations, pour des motifs artistiques.Spectacles Jeune public : pour des raisons de compréhension et de concentration, l’âgeindiqué pour ces spectacles doit être respecté.
PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAPAfin de vous accueillir dans les meilleures conditions, nous vous invitons à signalervotre handicap au moment de votre réservation. Accès aménagés pour les personnes à mobilité réduite au Théâtre Piccolo et au Théâtredu Port Nord.
Bar – RestaurantBAR, PETITE RESTAURATIONL’équipe du bar vous accueille au Théâtre Piccolo et au Théâtre du Port Nord dans leBal Monté, 1h avant et après chaque représentation.
RESTAURANT ÉPHÉMÈREDes dîners d’exception à l’issue de plusieurs représentations au fil de la saison (cf. p. 5, 23 et 85).
Nouveaux horairesThéâtre du Port Nord
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