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Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0)32 717 82 05 Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch Saison 2012-2013 | Dossier de presse La résistible ascension d’Arturo Ui d’après Bertolt Brecht mise en scène Gianni Schneider © Mario Del Curto 15 novembre 2012 jeudi | 20h

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Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0)32 717 82 05Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch

Saison 2012-2013 | Dossier de presse

La résistible ascension d’Arturo Ui

d’après Bertolt Brecht mise en scène Gianni Schneider

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Cur

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15 novembre 2012jeudi | 20h

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Mise en scèneet scénographie : Gianni SchneiderTraduction :Hélène MaulerRené ZahndDramaturgie :Magali TosatoDramaturgie de production :André SteigerRecherche historique :Moritz RiesewieckOlivier ZuchuatAssistant à la mise en scène :Laurent GachoudDécor :Michel BeuchatSimira RaebsamenVidéo :Sébastien DupoueyCréation musique :Arthur BessonAmbiance sonore :Dario GaliziaCostumes :Anna Van BréeOlivier FalconnierMaquillage et perruques : Sonia GeneuxCoiffure :Antonio MieleConstruction décor :Ateliers du Théâtre Vidy-LausanneThomas BeimowskiAccessoires :Mathieu DorsazCréation lumière :Christophe KehrliSite Web de la Cie : Mark PralskyCaptation du spectacle :Eugène DysonCoach physique :Tiziana Mattiussi

Avec :Roland VouillozArturo UiChristine VouillozMadame DullfeetAnne VouillozDockdaisy/Une femmeAnne-Catherine SavoyGiriVincent OzanonGivolaEdmond VullioudDogsborough/DullfeetJean-Paul FavreActeur Shakespearien/Le pasteurJean-Pierre GosRomaJean Aloïs BelbachirFlakeBaptiste GilliéronClarkBlaise GrangetSheet/L’avocatArnaud Charrin Butcher/Le bonimenteurRichard VogelsbergerBowl/Le jeune InnaArthur BessonMusique en live

Durée : environ 2hAge conseillé : dès 14 ansGenre : comédie dramatique

Production déléguée :Théâtre Vidy-Lausanne

Coproduction :Compagnie Gianni Schneider

Avec le soutien de :Etat de VaudVille de LausanneLoterie RomandePro HelvetiaCorodisFondation LeenaardsFondation SandozErnst Göhner StiftungSIS (Société des interprètes)Migros Vaud

Le texte dans sa traduction française est déposé chez L’Arche Editeur etreprésenté par les Editions de L’Arche, Paris, tous droits réservés.

Création au Théâtre Vidy-Lausanne le 28 septembre 2012

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Résumé «La résistible ascension d’Arturo Ui» fait partie des œuvre majeures de Bertolt Brecht lorsque, au sommet de son art, il tenait à témoigner de ses réflexions sur l’humanité, sur la politique et les injustices. Ici, il tente une plongée aux racines du mal, en s’intéressant aux mécanismes qui ont permis à Adolf Hitler d’accéder au pouvoir. Mais bien sûr, comme toujours chez le maître du Berliner Ensemble, il y a transposition. Pas question de parler directement du «Führer» et de ses sbires !L’action se déroule donc à Chicago, dans le milieu de la pègre, où agissent Arturo Ui et sa bande. Pas besoin de chercher très loin le modèle : c’est Al Capone himself ! Car pour Brecht il existe un point commun entre les pratiques de la pègre mafieuse et celles des nazis : l’usage du crime. Ici et là, on tue pour se débarrasser des importuns, on manipule, on falsifie, on prend le pouvoir.Fable saisissante, pleine d’humour par moments, «La résistible ascension d’Arturo Ui» offre à Gianni Schneider l’opportunité d’une nouvelle mise en scène de Brecht, avec une très belle distribution romande, lui qui avait déjà signé, avec succès, «Le cercle de craie caucasien» il y a quelques années.

René Zahnd

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

«Arturo Ui» est une farce historique relatant l’histoire du criminel le plus célèbre du XXe siècle, Adolf Hitler. Toutefois cette parabole qui fait rire jaune, ne s’arrête pas là et dénonce dans son sillon l’admiration morbide qu’exercent sur nous l’ensemble des «grands tueurs». Adolf Hitler, Al Capone, Görring, Goebbels nous sont présentés sous les traits de véritables gangsters, puissants, fascinants et prêts à tuer pour des choux-fleurs... Le transfert des événements historiques, qui ont constitué l’ascension d’Hitler au pouvoir, dans le milieu émergeant des gangsters de Chicago et du trust du chou-fleur permet une distance caustique nécessaire à la compréhension du processus. Comment de simples hommes peuvent-ils se transformer en de grands tueurs ? Pourquoi personne ne semble pouvoir leur résister ? D’où vient la fascination qu’ils exercent sur leur public et qui persiste presque cent ans après ?

«Arturo Ui» est un texte engagé, qui tire inlassablement la sonnette d’alarme pour nous maintenir éveillés et vigilants. Cette urgence se ressent également dans la langue théâtrale allemande, plus percutante, plus immédiate. Cette langue chère à la compagnie Gianni Schneider parce qu’elle va directement au but et n’hésite pas à appeler un chat un chat et un criminel un criminel. Ce n’est d’ailleurs pas le premier texte de Bertolt Brecht sur lequel se penche la compagnie. En 1997 elle avait présenté «Le cercle de craie caucasien», puis immédiatement après «33-35» regroupant des textes de Bertolt Brecht et de Heiner Müller ; Heiner Müller qui a également fait une mise en scène célèbre de «La résistible ascension d’Arturo Ui» sur laquelle Gianni Scheider souhaite rebondir afin de proposer un nouveau regard sur cette pièce majeure.

«Arturo Ui» réunit ainsi trois éléments fondamentaux, un texte politiquement et poétiquement engagé, une langue immédiate et percutante, une histoire qui creuse dans nos mémoires et nous force à réfléchir. Le souci de rendre cette parabole accessible au public actuel est un élément constitutif de la mise en scène qui mettra l’accent sur le processus, plutôt que l’événementiel.

Introduction

Bertolt Brecht

© DR

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Bertolt Brecht est né en 1898 dans une famille bourgeoise et se lance rapidement dans la littérature et la philosophie. Suite à ses études de médecine à Munich, il est appellé en 1918 et sert comme infirmier dans un hôpital militaire d’Augsbourg. Cette expérience influencera la majeure partie de son travail et le poussera à refuser la soumission au pouvoir. De retour, il reçoit le Prix Kleist en 1922 et décide de s’installer à Berlin avec sa femme, Hélène Weigel. Inspiré de ses nombreuses rencontres et amitiés, Brecht écrit de nombreuses oeuvres telles que «Homme pour homme», «L’opéra de quat’sous» ou encore «La mère Sainte Jeanne des Abattoirs». Fin janvier 1933, l’ascension d’Hitler prend une telle ampleur que Brecht décide de fuir l’Allemagne. Privé de sa nationalité allemande, il parcourt l’Europe et participe à la rédaction de la revue «Das Wort» en 1936. Il s’installe en Californie en 1941 et travaille sur la majorité de ses textes, dont «La résistible ascension d’Arturo Ui». De retour en Allemagne, il s’installe à Berlin-Est en 1949 et crée le Berliner Ensemble avec sa femme et peut désormais travailler librement sur son théâtre épique. Six ans plus tard, il reçoit le prix Staline international pour la paix et décède l’année suivante à Berlin. Brecht fut, durant toute sa vie, un passionné du théâtre. En effet, il mis au point l’effet de distanciation qui sera la caractéristique de son œuvre.

«Essayez de changer le monde car il en a bien besoin»Bertolt Brecht

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Résumé Le texte, encadré par un prologue et un épilogue, est composé de dix-sept scènes séparées par des commentaires critiques décrivant l’ascension au pouvoir d’Adolf Hitler dans l’Allemagne dans années 1930. Toutefois le résumé se concentre ici sur le récit.

Une crise économique ayant plongé brutalement Chicago dans la misère, les dirigeants du trust du chou-fleur cherchent désespérément une solution leur permettant d’échapper à la banqueroute, quand le gangster Arturo Ui vient leur offrir ses services : contraindre les détaillants par la peur et la menace d’acheter les légumes du trust. Les dirigeants déclinent son aide et privilégient un projet plus «politically correct» demander des subventions à la ville qu’ils prévoient de détourner à des fins personnelles. Pour garantir la réussite de leur entreprise, ils ont besoin de l’appui de Dogsborough, un politicien réputé et respecté pour son honnêteté, mais celui-ci flairant l’arnaque a déjà décliné son aide une première fois. Pour l’intéresser à leurs affaires, les dirigeants du trust parviennent à lui offrir une maison de campagne et à lui vendre à un prix dérisoire 51% des actions de l’entreprise des Transports des Grands Lacs, préalablement extorquées à son propriétaire. Le vieil Dogsborough devient par là un membre du trust et finit par appuyer le projet de subvention auprès du conseil de la Ville, sans toutefois dévoiler son appartenance au trust. Les crédits sont accordés, versés aux dirigeants par l’intermédiaire de l’entreprise de Transport des Grands Lacs, mais aucun quai ne se construit.

Du côté des gangsters également, la crise se fait sentir. Le projet de racket d’Arturo Ui a échoué. En effet il n’a pas réussi à s’acoquiner avec les dirigeants du trust du chou-fleur afin de bénéficier de leur couverture. Depuis, son lieutenant Roma et lui-même sont à court d’idées et leurs hommes se débandent. C’est alors qu’ils obtiennent un témoignage détaillé d’un ancien employé de l’entreprise de Transport des Grands Lacs sur le scandale des subventions des docks, comportant toutes les preuves de l’implication de Dogsborough. Arturo Ui saute sur l’occasion pour se rendre chez le politicien et lui demande de le mettre à l’abri de la police en échange de son silence. Le vertueux Dogsborough refuse jusqu’au jour où le conseil de la ville met sur pied une commission d’enquête pour tirer l’affaire des subventions au clair. Prêt à tout pour préserver sa réputation, le vieil homme rappelle à lui le gangster. Arturo Ui étouffe l’affaire de façon radicale en faisant éliminer toutes les preuves et témoins potentiels.

C’est à partir de là que commence réellement l’ascension d’Arturo Ui à laquelle plus personne ne «résiste». D’une part, Dogsborough se porte garant de sa probité, d’autre part Arturo Ui défend les intérêts économiques des puissants dirigeants du trust du chou-fleur. De plus le gangster s’efforce de gagner la sympathie et l’admiration du peuple notamment en travaillant son image. Il reçoit des leçons de théâtre d’un vieil acteur shakespearien. Fort de sa nouvelle aura et maître d’un gang de plus en plus puissant, il remet son projet d’imposition à l’ordre du jour. En même temps qu’il commande des attaques ponctuelles contre des commerçants, afin d’instaurer un climat de peur, il leur tient des discours enflammés pour leur proposer la protection de son gang. Proposition qui se révèle être une obligation quand un commerçant qui décline l’offre voit son entrepôt incendié par Giri et ses hommes. Lors du procès qui s’en suit, malgré leur culpabilité évidente, les gangsters ne sont pas inquiétés et un jeune inconnu est condamné. De fait, le gang d’Arturo a réduit tous les témoins au silence par la menace, la violence voire l’assassinat, l’accusé est visiblement drogué et incapable de discernement, le tribunal sous pression et la presse sous le contrôle du gang.

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

À l’approche de la mort du vieil Dogsborough, des conflits de pouvoir éclatent parmi les gangsters, l’enjeu principal étant d’annexer Cicero, la ville voisine. Finalement Arturo Ui est convaincu par Giri et Givola que Roma, son ami et associé fidèle est un frein au projet. Ils l’attaquent par surprise, le tuent et éliminent ses hommes. Après cela ils se lancent dans des négociations avec les Dullfeet – responsables du trust du chou-fleur de Cicero – pour leur proposer leur protection. Ceux-ci refusent mais acceptent comme compromis de faire taire les critiques de la presse locale à l’égard du gang. Malgré cela Ignace Dullfeet est bientôt assassiné et sa femme, Betty, subit de fortes pressions. Finalement Arturo Ui convoque les commerçants de Cicero pour leur offrir «librement» la protection du gang, mais quand un détaillant sort de la salle en signe de désapprobation, des bruits de coups de feu laissent deviner le sort qui lui a été réservé. Terrorisés les détaillants de Cicero acceptent l’annexion.

« Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder. Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde ! Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt : le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ! »*

*Brecht B., idem, p.125

Résumésuite

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Cette «parabole historique» transpose l’histoire de l’ascension d’Hitler au pouvoir jusqu’à l’annexion de l’Autriche dans la Chicago des années 30. Les équivalences historiques sont limpides, précisées dans le texte par des pancartes explicatives. De plus on retrouve, défor-més, les noms des principaux acteurs de l’Histoire. Ainsi, Goebbels est appelé Giuseppe Givola, Ernst Röhm est «figuré» par Ernest Rome (ou Ernesto Roma), Hermann Goering est Emmanuel Giri, Paul von Hindenburg est Dogsborough, le chancelier autrichien Engelbert Dollfuss est appelé Dullfeet et Adolf Hitler est bien entendu Arturo Ui. D’autres références sont moins évidentes : l’aristocratie prussienne, connue sous le nom de junkers est repré-sentée par le trust du chou-fleur, tandis que Marinus van der Lubbe (le présumé incendiaire du Reichstag) est représenté par Fish. L’affaire des docks correspond au scandale (désor-mais oublié) de corruption de l’Aide aux provinces de l’Est (1932) qui défraya l’Allemagne des années 30.

Mais les références historiques à la montée du nazisme se doublent d’un deuxième an-crage : les références au monde des gangsters dans la Chicago des années 30. On sait que Brecht fit des recherches précises sur le fonctionnement du monde des gangster de Chicago dirigé à l’époque par «the big three» : Al Capone, Torrio et O’Banion.Arturo Ui est inspiré à la fois de la figure d’Hitler et d’Al Capone. Les parallèles sont évidents et foisonnants. Par exemple, tous trois sont issus des «bas-fonds» de la société et l’ascen-sion d’Hitler au pouvoir en 1933 coïncide avec l’ascendance totale que maintient Al Capone en 1930 à Chicago. De même que l’annexion de l’Autriche par le Führer peut être mise en parallèle avec la mainmise d’Al Capone sur Cicero dont il va contrôler «the buz buisness», à savoir le contrôle du commerce de l’alcool. Givola, présenté comme marchand de fleursdans le texte Brecht, fait référence à Goebbels mais est également inspiré du gangster O’Banion qui débuta comme fleuriste … Ces multiples références rythment le récit et lui confère sa valeur historique et politique.

Liminaire historiqueLes trois fables

Gianni Schneidermetteur en scène

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

• Mises en scène :

2011«Keep Cool I et II»de Gianni Schneider

2010«Supermarket»de Biljana Srbljanovic

2009«Keep Cool I»de Gianni Schneider

2008«Le moche»de Marius von Mayenburg

2007«Platonov»d’Anton Tchekhov

2006«Lulu»d’après Frank Wedekind

«Etat de siège»de Caryll Churchill

«This is a Chair»de Caryll Churchill

2004«Les trois sœurs»d’Anton Tchekhov

2003«Visage de feu»de Marius von Mayenburg

2002«Le nom»de Jon Fosse

«Equinoxe»de René Zahnd

2001«Titus Andronicus»de William Shakespeare

2000«Les brigands»de Friedrich Schiller

«Danton» de Georg BüchnerComme codramaturge de Thomas Ostermeier

1999«L’envie»de Christophe Gallaz

«La Vénus des lavabos»d’après Pedro Almodovar

1998«A l’ouest des légendes»d’Eugène Meiltz

«Ciment»de Heiner Müller

1997«Le cercle de craie caucasien»de Bertolt Brecht

«33-45» montage de textes de Bertolt Brecht et de Heiner Müller

1995-1996«Jardin d’hiver»de René Zahnd

1994«Hôtel O» Création collective du Pull Off Théâtre

1992-1993«Sik-Sik le maître de magie» et«Le haut-de-forme»d’Eduardo de Filippo

1992«La mort du prince»de Fernando Pessoa

1990«La locomotive folle»de Stanislaw Witkiewicz

1989«La force de l’habitude»de Thomas Bernhard

1988«Mademoiselle Julie»d’August Strindberg

«Le petit prince»d’Antoine de Saint-Exupéry

• Assistanat à la mise en scène :

2000«Danton’s Tod» de Georg BüchnerAssistant de Thomas Oster-meier

1996-1997«L’avare» et «Semprerisplende la luna»Assistant de Giorgio Strehler

1991-1992«La tour» et «Tod in Wien»Assistant de Maurice Béjart

1989«Macbeth»Assistant de Matthias Langhoff

La Compagnie théâtrale Gianni Schneider a été créée en octobre 1988

Edition

Livre«En toute liberté»Aux Editions FavreRetraçant le parcours de la compagnie et photos des spectacles

Roland Vouilloz

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Roland Vouilloz est né dans le Valais, où il commence par faire un apprentissage de dessi-nateur en bâtiments. Il suit ensuite une formation de comédien à Genève, de 1988 à 1990 à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique, ainsi que, depuis l’enfance, une formation de musicien.Il joue de façon ininterrompue sur les scènes de Suisse romande et de France depuis plus de 20 ans maintenant. Il dit volontiers que le théâtre est musique, et qu’il joue pour trouver sa place dans le monde.

En 2005, il est remarqué pour sa prestation dans «Les mots savent pas dire» de Pascal Rebetez mis en scène par Philippe Sireuil au Poche Genève et dans «L’enfant froid» de Marius von Mayenburg, mis en scène par Christophe Perton, sur les planches des théâtres du Rond-Point, à Paris, de la Comédie de Valence et de la Comédie de Genève. Parmi ses autres spectacles récents : «La panne» de F. Dürrenmatt dans une mise en scène de Jean-Yves Ruf (en tournée jusqu’en 2011), «La métamorphose» de Kafka, mise en scène de Bernard Meister, «Le conte d’hiver» de Shakespeare, mise en scène de Martine Paschoud, «Antoine et Cléopâtre» de Shakespeare, mise en scène de François Rochaix et «Je suis le mari de…» d’Antoine Jaccoud, mise en scène de Denis Maillefer, son premier monologue. Au Théâtre Vidy-Lausanne, Roland Vouilloz a présenté «Délivresse» (mai 2008), des textes de Léonard Valette sur une musique de Jean Rochat ; en 2007, il a joué à Vidy dans «Le pélican» d’August Strindberg, mis en scène par Gian Manuel Rau. Fin 2007, il a interprété «Platonov» de Tchekhov, mis en scène par Gianni Schneider. Il a également travaillé sous la direction de : Bernard Meister, Philippe Mentha, Benno Besson, Philippe Sireuil, Roberto Salomon, Gianni Schneider, Daniel Wolf, Martine Charlet, Nicolas Rossier, Anne Vouilloz et Joseph Voeffray, Catherine Sumi et Jacques de Torrenté. Au cinéma, on l’a vu récemment dans «Tout un hiver sans feu» de Greg Zglinski. Il a aussi été dirigé par, notamment, Anne-Marie Mieville, Douglas Beer, Jean-Blaise Junod, Francis Reusser, Silvio Soldini, Bruno Deville. En tant que musicien, il collabore régulièrement avec Lee Maddeford, entre autres. Il a par ailleurs créé la Compagnie de l’Oeillade, avec laquelle il a monté plusieurs spectacles.

Depuis le 14 janvier 2012, on le retrouve sur nos écrans dans la nouvelle série «CROM» de la TSR.

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Arthur Besson

Sébastien Dupouey

Arthur Besson, musicien, compositeur, arrangeur est né en Suisse en 1968. Il étudie la guitare et le saxophone tout en faisant partie de nombreux groupes (punk, rock, chanson).En 1989, il est engagé avec son groupe Karl Specht au Théâtre Vidy-Lausanne pour deux créations de Matthias Langhoff.Depuis lors, il a composé plus de 60 musiques originales de théâtre, spectacles musicaux, films, danse…) tout en déve-loppant un univers personnel empruntant autant au rock qu’au jazz, au folklore qu’à la musique classique.En 1993, il crée sa propre compagnie, Duo Matô, avec laquelle il a créé 4 spectacles.De 1994 à 2001, il est arrangeur et compositeur pour le chanteur Stéphane Blok (Boucherie Productions).En 2000, il crée et interprète sur scène la musique originale de «La haine de la musique» du chorégraphe Philippe Saire.En 2002 débute une collaboration artistique avec le metteur en scène parisien Christophe Rauck, lequel a notamment créé 3 spectacles au Théâtre du Peuple de Bussang, spec-tacles donnant lieu à plus de 200 représentations cumulées. Cette collaboration a donné lieu à la création du «Mariage de Figaro» à la Comédie-Française en 2007 et s’est poursuivi récemment au TGP de Saint-Denis.Arthur travaille également depuis 2008 en collaboration avec l’administratrice de La Comédie-Française, Muriel Mayette, avec laquelle il créera «Mystère bouffe» en février 2010 (après «La dispute» en 2009).Au fil des créations, il a joué les instruments suivants : guitares, clarinettes, sax, banjo, balalaïka, bouzouki, piano, accordéon, scie musicale ainsi que diverses percussions.Il a fait paraître 5 albums sous son nom, 5 avec Stéphane Blok, 2 avec Karl Specht, 1 avec Bébert Arthex, 2 avec Lesserteur et 1 avec Inc. And Thru.

Sébastien Dupouey s’est déjà construit une belle exprience, autant dans le milieu télévisuel que théâtral. Dans les années 90, il lance sa carrière dans le domaine musical avant de produire des vidéos pour la télévision française.Attiré par les différents modes d’expression, Sébastien Dupouey se tourne vers le théâtre. En 2005, il produit ses premières créations vidéo pour le théâtre de Munich dont «Vor Sonne-naufgang» avec Thomas Ostermeier comme metteur en scène. Depuis, ils ont collaboré sur une dizaine de projets ensemble.

Jean Aloïs Belbachir

Jean-Paul Favre

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Arnaud Charrin

A 26 ans à peine, Jean Aloïs Belbachir est déjà un jeune comédien plein de ressources. En 2004, il vit sa première scène dans «Une femme, un banc, un homme» de Cecilia Hamel, mis en scène par son père, Ahmed Belbachir. Depuis, il a joué dans près d’une quinzaine de pièces. Récemment, on a pu le voir dans «Si ce n’est que toi» d’Ed-ward Bond, «La nuit des rois» de Shakespeare, «Ernesto Che Guevara la dernière nuit» ou encore «L’Odyssée pour une tasse de thé» de J.-M.Ribes. Jean Aloïs Belbachir passe aussi, de temps en temps, derrière la caméra. Il joue dans plusieurs courts-métrages : «A mon avis» réalisé par Fabian Gonzales et Cédric Maffli, «La ficelle» réalisé par Otavio Araujo ou encore «Patchwork» réalisé par le collectif Lyon-Métrage qui leur vaudra le prix du Meilleur drame au Festival de Melbourne et le prix du Meilleur film dans la catégorie jeune réalisateur au concours Monfilm.com en 2011.En plus d’être acteur et comédien, Jean Aloïs Belbachir s’illustre également en tant que scénariste sur des projets de long-métrage, notamment «Bankrobbers» (en cours d’écri-ture) avec Baptiste Dorsaz.

Il suit une formation d’art dramatique au Cours Florent jusqu’en 2007. Au théâtre, il a joué en 2012 dans «Platonov Anton Tchekhov» mis en scène par Benjamin Poré, en 2011 dans «Comment prendre cinq ans en l’espace de deux heure d’avion» mis en scène par Mohamed Kerriche, en 2009-10 dans «César Fanny Marius», trilogie de Marcel Pa-gnol, mis en scène par Francis Huster. En 2008, il joue dans «L’épouvantail», adaptation du scénario de Gary Michael White, mis en scène par Pierre Giafferi et Stanley Weber pour lequel il reçoit le Prix du Jacques pour la meilleure inter-prétation dans un rôle court masculin. Cette même année, il joue également dans «Les chevaliers de la lune ou Sir John Falstaff» de Fernand Crommelynck, mis en scène par Pierre Giafferi et Stanley Weber et dans «La nuit s’est abattue» mis en scène par Léon Masson.Il réalise également ses propres mises en scène avec, en 2011, «Dans l’arène de Picasso» et en 2008, «Au milieu des fous» pour les Jeunes rencontres théâtrales de Grenoble dont il signe les textes et la mise en scène.

Jean-Paul Favre obtient son diplôme du Conservatoire de Lausanne en 1984. Depuis, il a joué dans près d’une cinquantaine de pièces de théâtre, dont les plus récentes sont : en 2009 «Woyzeck» de G. Büchner, en 2008 «Pierrot le fou» de J.-L. Godard, adaptation de S. Gaudin, en 2007 «Platonov» de Tchekhov, «Les femmes savantes» de Molière, «Je vais te manger le coeur…», de S. Gaudin et H. Cattin et en 2005 «Les trois soeurs» de Tchekhov mis en scène par Gianni Schneider. Au cours de toutes ces années, il travaille à plusieurs re-prises avec des metteurs en scène tels que Hervé Loichemol Claude Stratz, Gianni Schneider, J.-P. Hoffman ou encore Sandra Gaudin.En plus d’être comédien, Jean-Paul Favre est metteur en scène, acteur mais aussi écrivain. En 2005, 2006 et 2008, ses textes «Mise en trope», «Personne alitée» et «Les spé-cieux ridicules» sont joués sur scène.

Diplômé de La Manufacture de Lausanne en 2009, Baptiste Gilliéron a fait beaucoup d’improvisation théâtrale classique et expérimentale au sein de l’AVLI. Il a joué au cinéma sous la direction de Julien Rouyet, de Tristan Aymon pour un petit format de première année, d’Amalia Becciolini et de Lionel Baier. Au théâtre, il a participé à divers projets, notamment des spectacles de la Paternelle avec Olivier Duperrex, et au sein de La Manufacture, avec Baptiste Coustenoble, Ludovic Chazaud, Jean-Claude Fall, Barbara Nicolier et Andrea Novi-cov. Il a joué au Théâtre Vidy-Lausanne dans le spectacle «Toi partout», d’après Ramuz, dans une mise en scène de Denis Maillefer et «Supermarket» de Gianni Schneider.

Dessinateur de presse au début de sa carrière, Jean-Pierre Gos vit sa première expérience de la scène au Théâtre du Stadlen à Fribourg dans «Eleonore, la dernière femme sur la Terre» qui va lui donner l’envie d’intégrer les cours de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève. En 1979, sa car-rière de comédien est lancée.Avec près de 70 pièces à son actif, Jean-Pierre Gos a eu l’occasion de travailler avec des metteurs en scène tels que Benno Besson, Bernard Meister, Claude Santelli, Gianni Schneider ou encore Omar Poras. Au cinéma, c’est avec «Jonas et Lila, à demain» d’Alain Tanner qu’il signe une belle performance en étant nominé au Festival du film de Soleure en 1999.

Fraîchement diplômé de l’Ecole du Théâtre des Teintureries en 2011, Blaise Granget ne tarde pas à mettre ses talents à profit. En juin 2011, le travail de fin de l’école «Dimenticare o non più vivere» (oublier ou ne plus vivre) est présenté au Théâtre de Vidy-Lausanne. Quelques mois plus tard, on le retrouve comme assistant de Cyril Kaiser sur la mise en scène du «Misanthrope» de Molière.

Après le Conservatoire d’Avignon puis le Théâtre National de Chaillot, Vincent Ozanon finit sa formation en 1995 au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique à Paris. Jusqu’à ce jour, on le retrouve dans une vingtaine de pièces dont : «Visage de feu» de Marius von Mayenburg et «Les trois sœurs» de Tchekhov mise en scène Gianni Schneider, «Je vais te manger le cœur avec mes petites dents» de San-dra Gaudin et Hélène Cattin et, tout récemment, «Périphérie humaine» de Euryale Collet Barquero.Vincent Ozanon interprète plus d’une dizaine de rôles pour le grand écran ainsi que quelques rôles dans des séries télévisées, notamment dans «Nicolas le Floch» en 2012 ou encore «Interpol» en 2012.

Jean-Pierre Gos

Blaise Granget

Vincent Ozanon

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Baptiste Gilliéron

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Anne-Catherine Savoy

Richard Vogelsberger

Formée à la Section professionnelle d’art dramatique du Conservatoire de Lausanne dont elle obtient le prix d’excel-lence en 3e année, Anne-Catherine Savoy-Rossier a, entre autres, joué dans les pièces suivantes : «Visage de feu» de Marius von Mayenburg, et «Le nom» de Jon Fosse mise en scène de Gianni Schneider, «La mégère apprivoisée» mise en scène de Raoul Pastor, «Au fil de l’O» de et par Isabelle Bonillo, «Emballez c’est pesé», mise en scène de Philippe Sireuil, «Civet de cycliste» mise en scène de Nicolas Rossier, «La maison de Bernarda Alba» de F. G. Lorca, mise en scène de Andrea Novicov, «Rosmersholm» de H. Ibsen mise en scène de Marc Liebens, «My Way», création et mise en scène de François Gremaud, «Nature morte avec oeuf» de Camille Rebetez mise en scène d’Andrea Novicov, «L’art du succès» de Nick Dear, mise en scène de Geoffrey Dyson et dans «Supermarket» de Biljana Srbljanovic mis en scène par Gianni Schneider au Théâtre Vidy-Lausanne.

Elle a en outre été couronnée par le Prix d’interprétation au Festival de Zurich pour sa prestation dans le court-métrage «Fake» réalisé par Kata Trub.

Avant même d’avoir fini sa fomation à l’Ecole du Théâtre des Teintureries, Richard Vogelsberger décroche un rôle dans «La folie d’Héraclès» d’Euripide. Cette pièce, mise en scène par Bernard Meister en 2006, est jouée, entre autres, à la Comédie de Genève.

En 2011, Richard Vogelsberger arrive à la fin de sa formation et présente avec toute l’école «Dimenticare o non pìu vivere» au Théâtre Vidy-Lausanne. En juillet, c’est avec la même équipe qu’il part à Paris puis en Italie pour jouer «Noces de sang», un atelier de fin d’étude.

Quelques mois plus tard, on retrouve le jeune comédien dans «Monsieur Bonhomme et les incendiaires» de Max Frisch mis en scène par Gisèle Sallin.

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Anne Vouilloz

Edmond Vullioud

Christine Vouilloz

Née en Valais, Anne Vouilloz suit sa formation de comé-dienne à l’Ecole d’Art Dramatique de Lausanne. A sa sortie, elle obtient une bourse pour partir au Conservatoire Natio-nal Supérieur d’Art Dramatique de Paris où elle rencontre Joseph Voeffray. Ensemble, ils montent la compagnie Voeffray-Vouilloz.

Depuis les années 90, elle partage ses talents artistiques entre la mise en scène et le jeu. On a pu la voir dans «Le dé-jeuner chez Wittgenstein» de Thomas Bernhard, «La fausse suivante» de Marivaux, «Les trois soeurs» de Tchekhov, «La métamorphose» de Kafka ou encore «Racines» d’Arnold Wesker.

Durant toutes ces années, elle est dirigée par des metteurs en scène comme Gianni Schneider, Bernard Meister, Joseph Voeffray, Phillippe Sireuil ou encore Françoise Courvoisier.

Diplômée de l’Ecole du Théâtre national de Strasbourg, Christine Vouilloz est régulièrement distribuée sur les plus grandes scènes de Suisse romande et de France.

Elle fait ses débuts au théâtre avec «Mélite» de Corneille mis en scène par Jacques Lassalle en 1991. Vingt ans plus tard, Christine Vouilloz a joué dans près d’une trentaine de pièces dont voici les plus récentes : «Penthésilée» de Heinrich von Kleist, «Drames de princesses» de Elfriede Jelinek, «La femme d’avant» de Roland Schimmelpfennig ou encore «Merlin ou la terre dévastée» de Tankred Dorst.

Durant sa carrière de comédienne, elle est dirigée par des metteurs en scène tels que Raoul Pastor, Philippe Mentha, Benno Besson, Luc Bondy ou encore Joël Jouanneau.

Edmond Vullioud a plus d’une centaine de spectacles der-rière lui. Metteur en scène et comédien, il finit sa formation au Conservatoire de Lausanne, section art dramatique, en 1978. L’été de cette même année, il se lance dans la création du Théâtre Kléber-Méleau aux côtés de Philippe Mentha et Jean-Marc Stehlé. Il a été dirigé par Marcel Maréchal, Phillippe Mentha et Gianni Schneider.En tant que comédien, on a pu voir récemment Edmond Vullioud dans «Penthésilée» de Henrich von Kleist en 2011, «Merlin ou la terre dévastée» de Tankred Dorst en 2010 ou encore «Don Juan» de Molière en 2009.

Tournée

La résistible ascension d’Arturo Uid’après Bertolt Brecht

Genève 16.10 - 18.10.2012Forum de MeyrinBienne 23.10.2012Spectacles français – Théâtre PalaceMonthey 02.11.2012Théâtre du CrochetanYverdon-les-Bains 06.11.2012Théâtre Benno BessonFribourg 09.11.2012NuithonieNeuchâtel 15.11.2012Théâtre du Passage