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LE JOURNAL FRANÇAIS D´ESPAGNE NUMÉRO 74 – JUIN/JUILLET/AOÛT 2014 LECOURRIER.ES – 15 000 EXEMPLAIRES ESP. 3€ / FR. 3€ / 5,60 SFR Le Courrier d´Espagne ® PAPIER RECYCLÉ ATLANTIS, filiale de la MAIF et de la MACIF, 902 368 821 +34 93 496 47 34 [email protected] vous assure en Espagne! Gestion Intégrale en Français Les fonds cherchent des 5 étoiles. M adrid et Barcelone ne sont plus à plaindre. Du moins, c’est ce que pensent les brokers im- mobiliers, ils croulent sous la demande et, paradoxalement, leur problématique n’est pas de trouver les investisseurs, mais les actifs ! Et oui, Madrid et Barcelone deviennent de véritables cibles pour les fonds étrangers sou- haitant installer un palace. Depuis septembre 2013, c’est un véritable raz-de-marée qui s’abat sur les deux capitales. Les grands noms tels qu’Inter- continental, Sofitel ou Kem- pinski circulent. La plupart a mandaté des intermédiaires pour dénicher la perle rare. Mariott vient de proposer 135 millions au Ritz et Haytt 280 millions pour la tour Agbar de Barcelone. À chaque fois, 30 millions d’eu- ros de travaux de plus peuvent être rajoutés. Tous sont adossés à des fonds d’investissement. Sofitel et Mandarin regarde- raient activement le centre de Madrid proche de la Castellana. Selon certaines sources, la plaza de España deviendrait une nou- velle cible. La première fortune chinoise vient d’ailleurs de dé- penser 240 millions (confirmé, contrairement aux autres) pour l’acquisition de Torre España. Il va en faire un gigantesque centre commercial et un hôtel de luxe. Quant aux Qatari qui ont mis la main sur le W à Bar- celone, ils regarderaient à Ma- drid l’hôtel Miguel Angel. La problématique de tous ces fonds est l’absence d’offre. Surtout à Madrid. La capitale espagnole compte à peine sur 3 ou 4 hôtels 5 étoiles. Même s’ils sont presque tous à vendre, les fonds étrangers gourmands sont bien plus nombreux. L’une des solutions envisagées par la Mairie est de mettre en vente, ou en commercialisa- tion, les bâtiments historiques de la ville. Barcelone et Paris ont déjà commencé. Et Madrid n’en manque pas. L’un d’eux, le siège de la Fiscalía General del Estado sur la Castellana, proche de Colón (voir photo p.3) ferait par exemple un su- perbe 5 étoiles, n’est-ce pas... ? Philippe Chevassus Madrid commercialise les édifices emblématiques Business p. 3 Ferrovial veut construire le second aéroport de Mexico Amérique Latine p. 9 Les drones bientôt dans le ciel espagnol Business p. 2 Le réseau networking hipano-français WOMMs accompagne Perpignan dans sa promotion à Madrid Diplomatie économique : l’ambassadeur vante les régions françaises à Gérone Du canoë et des vautours à 1h30 de Madrid Art de vivre p. 22 Rencontres avec Olivier Benielli, Pascal Bourbon, Jean-Baptiste de la Mettrie, Jose Miguel Garrido Interview : Guiseppe Tringali, Président de Mediaset España 2004-2014 10 ans Journal indépendant et non subventionné

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Business, réseaux & lifestyle. Le journal français d'Espagne. Édition Juin/Juillet/Août 2014.

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Page 1: Le Courrier d'Espagne 74

L E J O U R N A L F R A N Ç A I S D ´ E S P A G N ENuméro 74 – JuiN/Juillet/Août 2014lecourrier.es – 15 000 exemplAires

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Les fonds cherchent des 5 étoiles.Madrid et Barcelone ne

sont plus à plaindre. Du moins, c’est ce

que pensent les brokers im-mobiliers, ils croulent sous la demande et, paradoxalement, leur problématique n’est pas de trouver les investisseurs, mais les actifs !Et oui, Madrid et Barcelone deviennent de véritables cibles pour les fonds étrangers sou-haitant installer un palace. Depuis septembre 2013, c’est un véritable raz-de-marée qui s’abat sur les deux capitales. Les grands noms tels qu’Inter-continental, Sofitel ou Kem-pinski circulent. La plupart a mandaté des intermédiaires pour dénicher la perle rare. Mariott vient de proposer 135 millions au Ritz et Haytt 280 millions pour la tour Agbar de Barcelone. À chaque fois, 30 millions d’eu-ros de travaux de plus peuvent être rajoutés. Tous sont adossés à des fonds d’investissement.Sofitel et Mandarin regarde-raient activement le centre de Madrid proche de la Castellana. Selon certaines sources, la plaza

de España deviendrait une nou-velle cible. La première fortune chinoise vient d’ailleurs de dé-penser 240 millions (confirmé, contrairement aux autres) pour l’acquisition de Torre España. Il va en faire un gigantesque centre commercial et un hôtel de luxe. Quant aux Qatari qui ont mis la main sur le W à Bar-celone, ils regarderaient à Ma-

drid l’hôtel Miguel Angel. La problématique de tous ces fonds est l’absence d’offre. Surtout à Madrid. La capitale espagnole compte à peine sur 3 ou 4 hôtels 5 étoiles. Même s’ils sont presque tous à vendre, les fonds étrangers gourmands sont bien plus nombreux. L’une des solutions envisagées par la Mairie est de mettre en

vente, ou en commercialisa-tion, les bâtiments historiques de la ville. Barcelone et Paris ont déjà commencé. Et Madrid n’en manque pas. L’un d’eux, le siège de la Fiscalía General del Estado sur la Castellana, proche de Colón (voir photo p.3) ferait par exemple un su-perbe 5 étoiles, n’est-ce pas... ?

Philippe Chevassus

Madrid commercialise les édifices emblématiquesBusiness p. 3

Ferrovial veut construire le second aéroport de MexicoAmérique Latine p. 9

Les drones bientôt dans le ciel espagnolBusiness p. 2

Le réseau networking hipano-français WOMMs accompagne Perpignan dans sa promotion à Madrid

Diplomatie économique : l’ambassadeur vante les régions françaises à Gérone

Du canoë et des vautours à 1h30 de MadridArt de vivre p. 22

Rencontres avec Olivier Benielli, Pascal Bourbon, Jean-Baptiste de la Mettrie, Jose Miguel Garrido

Interview : Guiseppe Tringali, Président de Mediaset España

2 0 0 4 - 2 0 1 410 ans

Journal indépendant et non subventionné

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2 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

Les drones bientôt autorisés dans le ciel espagnolUn certain vide juridique planait jusqu’ici en Es-pagne sur l’utilisation des drones, régis par la même législation que les hélicoptères. Les auto-rités devraient rapidement y remédier, en grande partie poussées par l’immense potentiel commer-cial du secteur.

Dans certains pays, l’uti-lisation des drones est parfaitement rentrée

dans les mœurs et les pratiques professionnelles. Aux États-Unis, par exemple, ces appa-reils sont utilisés dans le do-maine de l’agriculture afin de surveiller les récoltes, en ma-tière de sécurité pour la surveil-lance aérienne et de divertisse-ment afin de filmer certains événements sportifs, apportant un angle nouveau que seuls les hélicoptères étaient jusque-là capables d’obtenir.Une récente étude du gouverne-ment britannique révélait que le marché du drone pouvait repré-senter un montant de 300.000 euros d’ici 2020. Une informa-

tion qui a sans doute fait réflé-chir les autorités espagnoles, pas vraiment en avance sur le sujet. Jusqu’ici, l’utilisation de ces petits appareils était inter-dite, sauf pour un usage privé et dans des régions habilitées à cet effet, loin des zones urbaines. Bien que beaucoup plus légers et sécurisés en cas de chute, ils sont considérés comme poten-tiellement aussi dangereux que des petits avions.Un décret afin d’en autoriser l’utilisation commercialeLe secrétariat d’État aux Trans-ports a donc annoncé fin mai qu’un décret était actuellement en cours d’élaboration afin de permettre l’exploitation des drones en matière commer-

ciale. La loi ne permettra toute-fois pas encore de voler au-des-sus des villes, sauf autorisation spécifique, et les pilotes de-vront obtenir un agrément of-ficiel. La Commission Euro-péenne se penche également sur un projet d’harmonisation

des réglementations, attendu pour 2016.De nombreux secteurs étudient déjà les immenses possibilités qu’offre l’utilisation des drones dans leur activité. Plusieurs en-treprises de transports ou de livraison à domicile, comme

FedEx ou Amazon, travaillent actuellement sur des proto-types qui pourraient livrer des paquets un peu partout dans le monde ou même des médica-ments dans des zones difficiles d’accès.

A. Chamerois

 

J'INVESTIS EN ESPAGNE

Immeubles - Hôtels - Actifs d'entreprises

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Page 3: Le Courrier d'Espagne 74

Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014 BUSINESS 3

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Madrid autorise l’utilisation commerciale d’édifices emblématiquesAna Botella, Maire de Madrid, prépare un nouveau plan d’ur-banisme grâce auquel de nombreux immeubles emblématiques de la capitale espagnole, jusqu’ici utilisés par l’Administration, pourront disposer d’un nouvel usage commercial.

Le Palais de Santa Cruz du Minis-tère des Affaires Etrangères, le Tribunal de la Plaza de Castilla

ou encore les installations de la RTVE de la Torrespaña… autant d’immeubles concernés par le nouveau plan d’ur-banisme de la ville de Madrid et qui pourront bientôt être transformés en commerces, en bureaux ou en hôtels. Ce plan, qui devrait être approuvé avant la fin du mandat d’Ana Botella en mai 2015, prévoit en effet d’autoriser l’usage commercial de 146 propriétés de la ville.Sur le papier, la vente de ces édifices généralement très bien situés, suppose un bénéfice important pour la Mairie, qui invitera les administrations les oc-cupant jusque-là à s’installer dans des installations moins chères et moins cen-trales. Mais, l’opération ne rassure pas la FRAVM (Fédération des Associa-tions de Voisins de Madrid), notamment en raison « de la mauvaise situation du marché immobilier et de la position de force des quelques promoteurs intéres-sés ». À titre d’exemple, elle cite no-

tamment la vente d’immeubles initiée par le gouvernement régional de Madrid en 2003. Les responsables politiques en place avaient calculé qu’ils pourraient compter sur un bénéfice de 742 millions d’euros, ils n’en ont finalement obtenu que 240 millions.Si le plan est approuvé, les nouveaux propriétaires devront céder une surface équivalente à la Mairie de Madrid, ainsi qu’une compensation économique. Ils devront ensuite simplement obtenir une licence municipale pour la nouvelle ac-tivité à implanter dans l’immeuble avant de pouvoir jouir d’un usage légal. Selon des sources municipales citées par le journal El País, les promoteurs devront toutefois faire davantage de démarches si le changement d’activité suppose un fort impact sur l’écosystème urbain, comme dans le cas où un immeuble de bureaux deviendrait, par exemple, un centre com-mercial. Le plan prévoit de céder des édi-fices actuellement utilisés par la Mairie, mais aussi par la Région et par l’État.

A. Chamerois

Marriott offre 130 millions d’euros pour le Ritz de Madrid

Le marché des hôtels n’a pas fini de faire parler de lui en Espagne. Depuis quelques mois, Barcelone

occupe les grands titres des médias dans le secteur des achats d’hôtels de luxe et Madrid était un peu à la traîne.Marriott vient de proposer 130 millions d’euros pour le Ritz, 5* propriété d’une fortune espagnole, Alicia Koplowitz. Celle-ci est aussi actionnaire de la chaîne Hospes, qui connait actuelle-ment des difficultés économiques.Avec cette opération, Alicia Koplowitz ré-cupèrerait ce qu’elle a réglé en 2003 pour l’hôtel, soit 125 millions d’euros. Marriott devrait quant à lui débourser entre 40 et 50 millions d’euros de rénovation.

Les grandes chaînes veulent MadridLes grands noms internationaux s’inté-ressent sérieusement à Madrid depuis

plusieurs mois. « Le problème n’est pas de rentabiliser ou pas, tous les hôtels perdent de l’argent en ce moment, le vrai problème est de trouver l’immeuble. Il n’y a quasiment aucun actif dont les critères correspondent aux demandes des multina-tionales 5 * », nous explique ce directeur d’hôtel à Madrid. Ainsi Hyatt, Mandarin ou Kempinsky étudient sérieusement les opportunités. Four Seasons, lui, ouvre à Madrid un 5* en 2017.La question que se posent les profes-sionnels du secteur est de savoir si Madrid, au même titre que Barcelone ou Paris, est une ville qui peut se per-mettre d’avoir une dizaine d’hôtels 5*. Il y en a pour le moment 4 qui ont du mal à remplir leurs chambres et le tou-risme a baissé de 11% dans la capitale l’an passé.

P.C.

S’annoncer dans Le Courrier d’Espagne et son quotidien online Lecourrier.es :

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4 DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE Le Courrier D´Espagne

« La force de Mediaset España repose sur la création de contenus, la confection de chaînes et la vente de publicité »Giuseppe Tringali, le PDG de Mediaset España, d’origine italienne, se confie au Courrier d’Espagne sur l’évolution du secteur audiovisuel, les résultats et les innovations du groupe qu’il dirige et la crise, une problématique qu’il connaît bien. Le groupe facture près de 800 millions d’euros, il contrôle qua-siment 50% du marché de la publicité en Espagne. À sa tête depuis 7 ans, un visionnaire pragmatique. Rencontre.

Quel bilan pouvez-vous dres-ser du groupe Mediaset en Es-pagne ces dernières années ?Ces six dernières années de crise ont été difficiles pour tous, une crise vraiment profonde et pas seulement espagnole. Ce-pendant, nous sommes le seul groupe de communication qui a achevé l’année 2013 sans au-cune dette et qui continue de générer des bénéfices. En ce sens, je dirais que nous avons su contourner les difficultés de ma-nière satisfaisante. Avec la crise, nous avons bien évidemment dû réduire les coûts puisque la publicité a subi une forte chute, mais nous avons réussi à conser-ver notre position de leader en termes d’audience et de chiffre d’affaires. En conséquence, je crois qu’il est difficile de faire plus, même s’il est toujours possible d’améliorer les choses et essayer d’être un peu plus leader. Mais disons que le bilan de ces dernières années est plu-tôt positif, indépendamment du début des années 2000 lorsque le marché était plus favorable, puisque malgré les difficultés engendrées par la conjoncture économique nous avons obtenu des résultats de premier ordre sans observer de pertes. Il est vrai que nous avons dû faire face à de nombreux problèmes, sur-tout dans le secteur des médias, ces derniers ont souffert et sont encore nombreux à subir les conséquences de cette situation.

Quelle est la clé du succès de Mediaset España ? Le secret du point de vue édi-torial se fonde tout d’abord sur la réalisation d’une bonne grille de programmes, tout en contrô-lant rigoureusement les coûts et en interprétant de la meilleure manière possible les besoins et la demande du public. La télévision se doit tout d’abord au public et non à notre propre satisfaction. Le deuxième in-grédient du succès est de savoir interpréter le marché, les clients et les entreprises : accompagner

les sociétés pendant les périodes de difficultés, les guider vers certains types d’investissements tout en étant flexible et leur don-ner, non seulement l’opportuni-té de communiquer d’une ma-nière traditionnelle, mais aussi d’apporter de nouvelles idées et possibilités de communication, une valeur ajoutée, notamment grâce aux nouvelles technolo-gies. L’année dernière, nous avons fait un pas en avant sur ce point puisque nous essayons toujours de créer une valeur ajoutée par le biais d’initiatives spéciales, lesquelles se tra-duisent par des espaces internes aux programmes dans lesquels nous intégrons des activités qui vont bien au-delà du simple spot publicitaire.

En quoi consiste donc la nou-velle formule de Mediaset Es-paña en matière de commu-nication ?Dernièrement, la croissance des nouvelles technologies nous a poussé à faire ce pas en avant, le marché a besoin d’une communication beaucoup plus étendue. Désormais, nous dé-butons avec une communica-tion classique au sein du média principal qui proportionne au client une couverture et une certaine notoriété, pour ensuite arriver jusqu’au point de vente, l’événement dans la rue, l’utili-sation d’Internet et des réseaux sociaux. Nous avons donc constitué une société 100% espagnole, toujours au sein du groupe Mediaset España, ayant pour but de concevoir des pro-jets de communication multi-médias intégrés dans le contenu ou au sein des divers réseaux de diffusion dont nous dispo-sons. L’objectif est de doter la communication d’une certaine cohérence, afin qu’elle puisse créer un impact majeur sur les résultats internes. Il s’agit d’un pari important que nous avons toujours pris en compte et qui, aujourd’hui, va encore un peu plus loin. Je pense que

cela nous donnera la possibili-té d’établir une relation encore plus forte et efficace avec le secteur des annonceurs. Notre mission est de dialoguer non seulement avec les agences de médias, mais aussi avec les agences de publicité qui rendent possible cet apport de valeur ajoutée grâce au travail de la partie marketing et créa-tive des produits. Nous avons commencé à réfléchir sur une nouvelle manière de commu-niquer dans différents médias de manière cohérente avec le produit et l’audiovisuel.

Quel est l’avenir de la télévi-sion généraliste par rapport aux nouveaux médias ?Le futur est audiovisuel. Au-jourd’hui, tous les médias convergent en direction du secteur audiovisuel et notre groupe est présent dans tous les médias de ce type, y compris dans la publicité extérieure. Par exemple, nous avons une forte présence extérieure grâce aux écrans géants interactifs présents dans les meilleurs centres commerciaux d’Es-pagne. En réalité, ce n’est pas seulement une histoire d’écran, mais aussi un point de vente où des évènements peuvent se dérouler. Nous avons des exemples d’opérations que nous avons déjà réalisés et que nous allons poursuivre. Pour le Mondial 2014, nous sommes en train de peaufiner un projet 360° qui débutera à la télévision pour ensuite at-teindre la rue, les programmes et les contenus. La chaîne a décidé de mettre en marche ce projet avec des sociétés de production. Nous avons adhéré à l’idée dès le début et conçu une intégration totale avec le contenu aux côtés de plusieurs entreprises. Il s’agit d’une ini-tiative que le public peut déjà voir sur son écran grâce au pro-jet ‘Dreamland’, une série télé se présentant sous forme de téléréalité. Un programme mê-

lant musique et chant, avec des protagonistes qui ont vécu en-semble et qui ont des histoires à raconter. La marque Coca-Cola joue un rôle très important au sein de ce programme, tout en restant naturelle et spontanée pour le spectateur. L’initiative 360° à également une réper-cussion sur les réseaux sociaux et l’organisation d’événements spéciaux comme les concerts, par exemple.

Avez-vous des projets en Amérique Latine ? Nous avons une idée que nous sommes en train de dévelop-per. Tout d’abord, il faut sa-voir que faire de la télévision à l’étranger implique des dif-ficultés au niveau des licences et de la politique du pays en question. Nous pensons donc que le thème de l’exportation doit aller au-delà des contenus puisque c’est un sujet un peu délicat. En revanche, au niveau publicitaire, tout est possible grâce à Internet. Actuellement, cet outil permet aux entreprises de potentialiser leur présence à l’étranger et de proposer leurs services si elles disposent, bien évidemment, d’une plateforme technologique efficace. Dans ce but, nous avons donc décidé de nous associer à la start-up espagnole Netsonic. L’objet de

cette compagnie est de vendre des droits en Amérique La-tine, dont nous disposons par le biais de Mediaset España, et de conclure des accords afin de vendre des espaces online et premium aux médias locaux. Nous sommes actuellement en train de passer des accords avec des chaînes de télévision, des médias online ou papier grâce à cette start-up. Cependant, nous visons principalement les groupes éditoriaux online. Mais avant tout, nous devons résoudre certains problèmes technologiques puisque, pour gérer ce type de plateforme, il est nécessaire de se connecter à ces médias et bien souvent, ces pays en développement ne dis-posent pas encore de toutes les installations nécessaires. Nous espérons cependant connecter ces câbles rapidement et être les premiers à vendre ces es-paces que les médias locaux nous mettent déjà à disposition.

Votre intention est-elle de diffuser des contenus lati-no-américains en Europe ?Je pense plutôt allier les deux. Par exemple, nous avons un client européen qui est intéres-sé par ce service car il souhaite se faire connaître aux États-Unis ou, dans ce cas, en Amé-rique Latine, nous lui vendons

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DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE 5Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014

donc les espaces disponibles. Puis, nous pouvons également vendre là-bas, nous devons trouver une manière de propo-ser nos espaces, nos contenus à des entreprises latino-améri-caines qui veulent s’introduire en Espagne. Mais ce ne sont que les prémices d’un projet puisque, comme je l’ai déjà dit, Internet offre aujourd’hui de nombreuses opportunités. Cette initiative peut marquer le début d’une expansion majeure, pour le moment nous nous limitons au niveau publicitaire et nous verrons ensuite les possibilités d’évolution du projet. Il faut savoir que nous ne sommes pas seuls, nous faisons partie du groupe Mediaset en Italie, notre actionnaire principal, qui est également en train de s’ou-vrir à l’extérieur. Je pense donc qu’un jour, le moment arrive-ra où nous rassemblerons nos forces afin d’avoir un impact encore plus important.

Vous avez écrit un livre sur le succès des entreprises qui ont pu sortir de la crise. Quel est le point commun entre ces entreprises qui ont réussi à surmonter cette situation ?L’idée d’écrire ce livre est née en 2012 ici, en Espagne. J’ai décidé de rassembler toute une série d’informations afin d’élaborer ce livre et ensuite le publier. À ce moment-là, l’Es-pagne connaissait une situation délicate, tout était négatif, on parlait même de sauvetage du pays. En partant du principe se-lon lequel, lorsque tout semble négatif, on peut toujours essayer de trouver quelque chose de po-sitif, j’ai décidé de faire réagir un peu notre monde. J’ai donc voulu chercher des éléments po-sitifs que je puisse raconter, afin de démontrer que la positivité existe mais dépend beaucoup de nous-même. Il est très important de prendre des initiatives, nous ne devons pas nous habituer à être négatifs ou attendre que quelqu’un d’autre résolve nos propres problèmes. Nous de-vons retrousser nos manches et agir. Il y a des personnes et des entreprises qui l’ont fait et qui ont eu du succès.Quels sont les éléments qui unissent ces entreprises ou ces personnes avec lesquelles j’ai pu m’entretenir ? Substantiel-lement les questions d’initia-tive, d’innovation et de moti-vation interne, c’est-à-dire la capacité de créer pendant les moments difficiles de crise, qui requièrent une forte motivation personnelle. La gestion des res-sources humaines et la flexibili-té sont également des éléments essentiels car une entreprise en situation de crise doit pouvoir changer et s’adapter à la réali-

té. Ces compagnies que je cite dans le livre ont appliqué ces principes. Ces entreprises ont dû réduire leurs coûts, ajuster leur portefeuille de produits, mais ont tout de même obte-nu des résultats grâce aux ef-forts réalisés. J’insiste, si en période de crise le dirigeant d’une entreprise ne donne pas de signaux de mouvements et d’actions, évidemment cette motivation se perd.

En période de crise vous pré-conisez donc l’attaque face à la défense ?Absolument. Nous ne vivons pas seulement une situation de crise économique et fi-nancière qui, à première vue, nous semble être le problème le plus important. Nous nous trouvons dans une période de transition du modèle des en-treprises. Pourquoi ? Parce que les nouvelles technologies et la globalisation poussent les com-pagnies à changer de modèle, citons les exemples de l’indus-trie de la musique et des livres, la presse, les voyages ou en-core le secteur bancaire, entre autres. De nombreuses sociétés sont en train de changer et je suis convaincu que toutes les entreprises finiront par se trans-former. Évidemment, les diri-geants des entreprises doivent entrer dans cette dimension et, pour contourner ce mouvement inexorable de la technologie et de la globalisation, ils doivent être en mouvement, s’adapter au changement, saisir les op-portunités que cette nouvelle situation qui est en train de se dessiner peut offrir.

Une entreprise doit donc avoir un esprit nomade et prendre un peu de recul sur la situation de manière à re-nouer avec le marché ?Exactement, à partir du mo-ment où une entreprise s’en-ferme dans son leadership ou

bien dans son histoire en s’at-tardant sur des futilités, elle meurt parce que l’effet ava-lanche se produit. Si on ne se préoccupe pas d’accompagner et de faire partie de cette ava-lanche, et non d’être la victime de celle-ci, le risque encouru est l’engouffrement.

Quelle est la vertu des Es-pagnols que vous aimeriez observer chez les Italiens et inversement ?Les Italiens et les Espagnols ont beaucoup de points en commun de par leurs origines latines et leur prédisposition positive, ai-mable et ouverte. Mais il existe tout de même quelques diffé-rences. Je crois que l’Italie est un pays habitué à survivre de manière autonome, c’est-à-dire qu’il continue d’avancer malgré les perturbations politiques. La créativité, l’initiative, l’imagi-nation et la capacité à sortir des situations les plus compliquées sont quelques-unes des caracté-ristiques de l’Italie. La désorga-nisation est peut-être le maillon faible du pays. Les failles du gouvernement et ce besoin de trouver des solutions ont créé cette situation de confusion, le pays se retrouve donc un peu désorganisé. Ce discours de la désorganisation est compensé par le talent créatif et l’initiative privée, en lutte permanente avec la bureaucratie.Quant à l’Espagne, c’est un peu le contraire. Le pays a sû-rement une organisation plus forte et un gouvernement plus stable, l’administration pu-blique est plus efficace ou tout du moins, c’est ce qu’il me semble. Indépendamment du fait que je connaisse beaucoup de chefs d’entreprise espagnols de grande qualité, ici il y a des patrons qui sont des icônes, comme Amancio Ortega par exemple. Mais en Espagne, cette culture de l’initiative et de l’entreprise ne bénéficie

pas de la même portée qu’en Italie. Ici, l’organisation est plus présente, la capacité de gouvernance du pays est plus forte, mais il manque l’esprit entrepreneurial. C’est une des raisons pour laquelle, bien que cela fasse partie de mon travail, je continue à interviewer des patrons, des personnes proches du monde de l’entreprise ou des jeunes entrepreneurs, que ce soit par le biais de mon livre ou de mon blog sur elEconomista.es. J’essaie d’aider, d’apporter une contribution personnelle à ce besoin de sortir de la crise. Donc si l’Espagne, qui dispose d’une meilleure organisation et stabilité gouvernementale, en-courage un esprit plus entrepre-neurial, plus créatif et novateur, je pense que la situation s’amé-liorera. Notons tout de même que ce pays abrite quelques-unes des plus importantes écoles de commerce du monde.

Quel conseil pourriez-vous donner à un entrepreneur européen afin d’investir en Espagne actuellement ?Je lui dirais que la situation semble s’améliorer, qu’il n’ar-riverait plus dans un contexte de chute sinon de croissance, ce n’est donc pas une si mau-vaise période pour investir. En ce moment, de nombreux fonds arrivent de l’étranger, beaucoup d’investisseurs parient sur l’Es-pagne car ils pensent que le pays a surmonté les difficultés les plus importantes. Indépendamment des réformes que le gouverne-ment souhaite appliquer, l’Es-pagne est plus stable du point de vue politique et en conséquence, est un pays plus sûr où la crois-sance reprend. C’est un pays cer-tainement intéressant pour l’Eu-rope et pour l’avenir de l’euro au niveau des affaires.

Dernièrement, le marché ob-serve des mouvements de concentration, citons l’exemple

de Vodafone qui a acheté Ono. Qu’en pensez-vous ?Tous les secteurs se trouvent dans une phase de changement, grâce à la technologie et au fait que la globalisation soit toujours plus forte. En consé-quence, la concentration n’est pas une option mais bien sou-vent une obligation donc, le fait qu’une compagnie achète d’autres entreprises ou se fu-sionne avec elles est un procé-dé tout à fait normal. Cepen-dant, beaucoup d’accrochages ont eu lieu dernièrement dans le secteur des télécommuni-cations, puisque les nouvelles technologies ont créé des dif-ficultés importantes. Avant, les sms étaient payants, désormais ce service est beaucoup moins coûteux. De nombreuses com-pagnies Internet ont fait leur entrée sur le marché avec des applications qui permettent d’envoyer des messages gra-tuitement ou moyennant une somme dérisoire, comme par exemple WhatsApp qui coûte moins d’un euro par an. On peut également communiquer gratuitement par téléphone grâce à Skype ou bien Viber.Il est évident que le secteur des télécommunications est en train d’étudier comment don-ner encore plus de valeur à sa présence sur le marché. La fibre sera stratégique pour ces opérateurs, ils essaieront d’uti-liser cette technologie pour proposer des services, se faire concurrence entre eux afin de fidéliser leurs clients et d’aug-menter leur nombre d’abonnés. Voici donc pourquoi Vodafone s’est emparée de Ono ou que Telefónica tente d’élargir son portefeuille de services avec Movistar Televisión car, dans le fond, l’avenir est audiovisuel et le contenu l’est aussi. Nous avons un rôle très important à jouer dans ce domaine, qui n’est pas seulement de continuer de faire ce que nous savons faire, c’est-à-dire de la télévision en fonction des licences dont nous disposons. À l’avenir, nous pourrions très bien décider de créer des chaînes et de vendre de la publicité pour des chaînes autres que celles du groupe Mediaset España. Les facettes de notre entreprise, qui consti-tuent la force de notre histoire, sont la création de contenus, la confection de chaînes et la vente de publicité. Je pense que ces domaines d’expertises font partie de ceux que nous pou-vons continuer de travailler, non seulement pour Mediaset España, mais aussi pour des clients externes au groupe.

Par Philippe Chevassus et Alesio Limonet, avec

Noemie Busson

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6 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

L’espagnole Metrovacesa sort de la française Gecina

L’entreprise immobilière Metrovascesa, contrôlée par le Banco Santan-

der, Banco Sabadell, Bankia et Banco Popular serait en train de finaliser sa sortie du capital de la société française Gecina. Cette opération pourrait lui rapporter 1,8 milliard d’euros.Metrovacesa était rentrée dans

le capital de l’entreprise fran-çaise en 2005. On se souvient à l’époque, en pleine bulle im-mobilière, que les ambitions de son ancien PDG, Rivero, étaient de prendre le contrôle de Gecina. Ces ambitions ont vite été handicapées par la crise en 2007.

LCEGenopole s’ouvre à l’international et invente la médecine du futur

Genopole situé à 30 km au sud de Paris est l’un des premiers clusters

européens dédiés aux biotech-nologies. C’est là qu’est née l’aventure du génome avec le Téléthon et son laboratoire le Généthon à Evry dans les an-nées 1990-1995.Sa mission est de soutenir la recherche et l’entrepreneuriat pour l’éclosion d’innovations dans les secteurs de la santé, de l’environnement, de l’agrono-mie et de l’industrie.Genopole a été créé en 1998 avec le soutien du gouverne-ment français et des collectivi-tés territoriales. Le biocluster ne cesse de se développer et compte aujourd’hui 80 entre-prises de biotechnologie, 19 la-boratoires de recherche publics et 21 plates-formes techniques mutualisées.

Un écosystème pour la crois-sance des start-upGenopole héberge de jeunes sociétés, souvent créées par des chercheurs qui souhaitent développer un résultat scienti-fique pour produire un médica-ment, une instrumentation mé-dicale, une innovation dans les domaines de l’agronomie ou de l’environnement…L’équipe de Genopole Entre-prises, constituée de sept char-gés d’affaires, a pour mission de les accompagner pour la création, le développement et la consolidation de leurs pro-jets au sein du cluster. L’aide est managériale (stratégie), ma-térielle (locaux, plates-formes scientifiques) et financière (bu-siness development, levée de fonds).Pour répondre aux besoins de locaux, Genopole dispose d’un parc immobilier allant du bu-reau (de 20 à 150 m²) adapté aux besoins des jeunes pousses, à des surfaces plus vastes (200 à 1 200 m²) réparties dans ses

hôtels d’entreprises convenant aux sociétés plus matures.

Thierry Mandon, président de Genopole : « Plus de 2200 emplois di-rects sans compter l’hôpital sud-francilien, soit un impact économique de 6000 emplois indirects. Genopole contribue aujourd’hui à l’attractivité de la région Ile-de-France. Il re-présente un écosystème unique en France réunissant recherche et innovation dans les biotech-nologies ».

Le CRCT, modèle unique en FranceGenopole ouvrira d’ici peu un Centre de recherche clinique et translationnelle (CRCT) en lien avec le nouvel hôpital sud-francilien, construit face à Genopole. Modèle unique en France, trait d’union entre la paillasse du chercheur et le lit du patient, le CRCT facilitera le passage de la recherche en laboratoire à l’application dans le secteur médical. Réunis au cœur d’une même entité géo-graphique, les chercheurs, les enseignants-chercheurs, les industriels, les médecins et les associations de malades pour-ront communiquer dans le but d’améliorer toute la chaîne de soins et de santé. Le CRCT mettra la priorité sur les projets de recherche localement dé-veloppés dans le domaine des biothérapies (thérapies génique et cellulaire), en particulier sur les maladies génétiques rares avec le soutien de l’AFM-Té-léthon et sur les maladies chro-niques telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et ostéo-articulaires.

Pierre Tambourin, directeur général de Genopole« Nous développons à Geno-pole une nouvelle médecine qui repose sur le profil géné-

tique des patients et qui sera plus efficace et mieux ciblés. Dans un délai très court, les médecins auront à disposition la séquence du génome de leurs patients. Lesquels seront répartis, selon leur profil, en sous-ensembles pour bénéficier du traitement le mieux adapté. Prenons le cas de la cancérolo-gie : on sait aujourd’hui que la mutation d’un même gène peut provoquer différents cancers. Il ne s’agit donc plus d’aborder la cancérologie par organe, le cancer de l’estomac, du pou-mon, du sein... mais d’un point de vue génétique. Cela va pro-voquer un véritable tsunami dans l’hôpital... »

Une forte ambition interna-tionaleGenopole veut s’étendre et por-ter le nombre de d’entreprises de 80 à 130 en 2025. Pour cela, Genopole développe une forte ambition internationale et s’est doté d’une équipe chargée de :• prospecter des opportunités

d’implantation à l’étranger• établir des partenariats avec des

clusters européens et mondiaux• travailler en synergie avec

des partenaires institution-nels, BPI (Banque publique d’investissement), Afii (Agence française pour les investissements internatio-naux), Agence régional de développement, Agence pour l’Economie en Essonne ...

• aider les entreprises génopo-litaines à trouver des marchés à l’étranger

• prospecter des entreprises étrangères et des spins offs de grands groupes pour les inci-ter à s’installer à Genopole

• participer à des salons inter-nationaux comme Bio, ma-nifestation la plus importante au monde dans le secteur des biotechnologies.

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La Spain Week de Shangaï : une opération séduction réussieLa Spain Week qui se déroulait début juin à Shan-ghai a permis de mettre en avant auprès de milliers de chinois la richesse de la culture ibérique. Rétrospec-tive de cette vaste opération de promotion.

L’ambition de la Spain Week de Shanghai était de faire découvrir tous

les attraits économiques de l’Es-pagne à la ville la plus peuplée de Chine, qu’ils soient écono-miques ou culturels. Un évène-ment novateur, né d’une initia-tive privée, celle de la société Orienterraneum et soutenu par la Chambre de Commerce espa-gnole en Chine, ainsi que par le Consul d’Espagne à Shanghai, Gonzalo Ortiz Díez-Tortosa.« La Chine est un pays d’oppor-tunités, explique Iñigo Yangas, PDG d’Orienterraneum, mais on ne peut pas y avoir d’objectifs à court terme, il faut persévérer et ne pas lâcher. » L’entreprise a confié avoir investi 300.000 euros dans cet ambitieux salon. Objectif : séduire la population locale avec des produits espa-gnols qu’elle pourra ensuite vendre via des boutiques en ligne pour le marché chinois.

Fallas, concerts et paëllasLa Spain Week se déroulait face à la mer et comptait sur de très nombreux stands. Diverses activités ont permis aux visi-teurs de découvrir la culture es-pagnole : une immense falla ty-pique de Valence, un concours de paëllas, des démonstrations culinaires, plusieurs concerts ou encore des exhibitions de basket-ball avec quelques stars comme Fernando Romay.La première édition de cet évè-nement, qui souhaite devenir un rendez-vous annuel, a été cou-ronnée de succès puisqu’elle a accueilli environ 25.000 vi-siteurs. Orienterraneum a déjà annoncé qu’elle lancerait très prochainement une boutique sur Taobao, le leader du com-merce électronique en Chine, et sur WeChat, le réseau social le plus utilisé dans le pays.

A. Chamerois

Page 7: Le Courrier d'Espagne 74

BUSINESS 7Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014

Le PIB espagnol grimpera en septembre grâce à la drogue et la prostitutionEn septembre prochain, le PIB espagnol devrait inclure la prostitution et la drogue. Ces activités illégales le feraient augmenter de 2,7 à 4,5 %, selon l’Institut Statistique Espagnol.

L’Union Européenne a an-noncé la prise en compte d’activités illégales

comme la prostitution, le trafic de drogue et la contrebande dans le calcul du PIB des pays européens. En Espagne, elles représente-raient une richesse importante. Selon l’Institut Statistique Espa-gnol (INE), la prise en compte de ces économies aura pour consé-quence une augmentation de 2,7 à 4,5 % du PIB espagnol.Plusieurs pays d’Europe ont également annoncé cette prise en compte comme l’Italie ou la Belgique. Au Royaume-Uni, ces activités illégales corres-pondent à environ 12,3 mil-lions d’euros, une somme qui représente une part de 0,6 % dans le PIB du pays.

Une mesure de l’Union Euro-péenneCette initiative vient de l’Union Européenne et d’ici le mois d’août, le gouvernement espa-gnol devra déjà fournir une esti-mation de l’importance de cette économie au sein du PIB. Mal-gré leur illégalité, la réalité est telle que ces activités créent une véritable richesse pour le pays.A l’heure actuelle, il est dif-ficile d’obtenir des chiffres fiables sur cette économie souterraine. Pour la prostitu-tion, les calculs commencent par les chiffres fournis par les clubs spécialisés. Mais Elisa Arenas de l’Associa-tion Hetaira – qui défend les droits des prostitués – expli-quait au quotidien espagnol El

Pais qu’il était « très difficile de faire ce calcul. Il n’y a aucune étude sérieuse sur le nombre de personnes qui exercent la prostitution, cela n’existe pas ».La prise en compte de ces chiffres permettrait de faire baisser la dette publique de l’Espagne, selon le journal ABC. Le déficit pourrait pas-ser sous la barre des 6,5%, l’objectif que doit atteindre le pays. Ainsi, pour répondre aux nouvelles exigences de Bruxelles, l’Espagne va devoir trouver la meilleure méthode pour calculer le plus précisé-ment possible l’importance de ces activités.

A. Chamerois

111.916 chômeurs de moins en mai, la baisse la plus importante depuis 1996 !Le chômage a baissé de 2,3% par rapport au mois précédent, à savoir, 11.916 chômeurs de moins. Il s’agit de la baisse la plus importante enregistrée depuis…1996.

Le taux interannuel qui a démarré sa chute pour la première fois en octobre

depuis 2007 (début de la crise), se situe en mai à -6,5%, et ce, avant même que la haute saison touristique ne commence.La baisse s’est surtout fait res-sentir dans l’agriculture (-3,9%), les services (-2-2%), l’indus-trie (-2,9%) et la construction (-3,9%). Les régions de Madrid et Barcelone sont celles qui ont créé le plus d’emplois.

Autre chiffre très encoura-geant à souligner : le nombre de contrats à durée indéfinie a augmenté de plus de 20%.Il semble que les récentes mesures adoptées par le gouvernement, telles que le « tarif plat » à 100 euros pour les coûts de charges sociales, portent leurs fruits.L’Espagne est redevenue très compétitive et l’activité pro-ductive reprend de plus belle.

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Page 8: Le Courrier d'Espagne 74

8 BUSINESS Le Courrier D´Espagne

Abertis investit 291 millions d’euros dans les autoroutes chiliennes

L’espagnole Abertis a ac-quis 42,3% de Inversora de Infraestructura (In-

vin) au Chili pour une somme de 291 millions d’euros. Le groupe possèdait déjà 57,7%.

Avec cette opération, Abertis confirme son intérêt pour le Chili où elle contrôle désor-mais plus de 700 km d’auto-route, soit le plus grand conces-sionnaire national.

LCE

Les impôts sur les sociétés vont baisser de 30% à 25% !

Le Ministre de l’Écono-mie et des Finances a an-noncé vendredi, d’après

l’Expansion, une baisse de l’impôt sur les sociétés qui de-vrait se situer à 25% en 2016 au lieu de 30% actuellement. Un comité d’experts de la Com-mission Lagarés recommande même une baisse de cet impôt à 20%, rapidement.Le Gouvernement peut se fi-nancer plus facilement sur les marchés internationaux et bé-néficie d’une augmentation régulière des notes des agences de notation. De plus, les in-

vestissements étrangers en Es-pagne ne cessent de croître et le chômage diminue enfin. Ceci lui donne plus de liberté quant aux recettes du pays.D’autre part, le gouvernement souhaite que les entrepreneurs européens considèrent l’Es-pagne comme une terre d’ac-cueil pour la création d’en-treprises, les seules à pouvoir générer des emplois. Il reste juste à dynamiser le marché in-térieur qui, tourisme mis à part, peine à redémarrer.

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Le capital minimum pour créer une S.A. passe à 120.000 euros

Le Conseil des Ministres a approuvé vendredi der-nier le projet de loi qui

modifiera le Code de commerce de 1885. Bien que le nouveau code permette la mise à jour constante de son contenu, le Gouvernement prévoit d’y ré-glementer les contrats de distri-bution. Il explique avoir reçu de nombreuses allégations quant au texte et que dans les relatifs à ce sujet, les secteurs ont des intérêts divergents, ce pour quoi il n’a pas souhaité les inclure. Le Code ne régule pas non plus la figure du « trust ». Voici en détail les sujets qui y sont développés :

Cartes et contrats électroniques :Les contrats électroniques, consacrant les principes de l’équivalence fonctionnelle, la neutralité technologique, la li-berté et de la bonne alliance de la foi, sont réglementés. L’ac-cent est mis sur les obligations de l’émetteur de la carte afin de fournir des garanties.

Sociétés de capitalLa réforme du Code de Com-merce incorpore la Loi sur

les Sociétés qui a été adop-tée le vendredi 23 mai. Il a été ajouté, en ce qui concerne la société en commandite, l’ordre de préférence dans l’utilisation de la pratique des formes de sociétés de capitaux. En outre, la plupart des règles est également appliquée à la société anonyme et limitée. Ils espèrent ainsi créer une cor-respondance plus pertinente entre le capital de la société et la structure sociétaire. Pour les sociétés limitées, le capital mi-nimum demeure de 3.000 euros, tandis que dans la société ano-nyme, il passe à 120.000 euros.

Responsabilité patrimonialeLa responsabilité de l’entre-preneur à responsabilité limi-tée, qui comprend la résidence principale à l’exclusion de responsabilité pour la conduite des activités économiques, est régie selon la loi déjà prévue pour les entrepreneurs.

Dissolution de la sociétéUn processus d’extinction d’une société liquidée en l’ab-sence d’actif est créé, permet-

tant de (encore en faillite – au-cun niveau de l’entreprise et donc plus faible coût) voir s’il y a possibilité de réintégration ou la couverture du déficit des fonds propres justifiant une déclaration de faillite, ou si, au contraire, il faut procéder à l’extinction et à l’annulation.

Les syndicats et les groupes d’entreprisesLe système de syndicats d’en-treprise est réglementé, ainsi que les groupements d’inté-rêt économiques et les syndi-cats temporaires, sans consé-quences fiscales, financières ou en matière de travail. La notion de groupe de sociétés est fon-dée sur le critère du contrôle.

PrescriptionUn statut général des limitations prévues pour un seul mandat de quatre ans est établi. Pour en calculer les termes, les presta-tions périodiques et accessoires seront prises en compte.

Miguel Morillon Avocat au Barreau

de Madrid

Page 9: Le Courrier d'Espagne 74

IMMOBILIER 9Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014

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L’aéroport de Mexico est saturé, Ferrovial veut construire le secondL’entreprise espagnole Ferrovial propose au gouvernement mexicain de construire un nouvel aéroport pour sa capitale, le premier étant saturé. Coût de l’opération : 8 milliards d’euros.

L’une des personnalités les plus influentes du secteur de la construc-

tion en Espagne, Rafael del Pino, a fait une proposition inattendue lundi dernier au gouvernement mexicain dans le cadre d’un forum organisé par le quotidien « El País » lors de la visite officielle du pré-sident Enrique Peña Nieto. Il a enfin proposé de se charger de la construction d’un nou-vel aéroport à Mexico, le pre-mier n’arrivant plus à suivre le rythme des demandes de vols et les possibilités de croissance s’avérant encore intéressantes.Le gouvernement mexicain de Peña Nieto a reconnu que l’aé-roport international de Mexico était saturé et que l’aéroport le plus proche, celui de la méga-pole de Toluca, devrait subir le même sort à partir de 2018.

Aucun doute sur la viabilité du nouveau projet, le gou-vernement cherchant à réunir l’intégralité du financement en faisant appel à de nombreuses entreprises privées.

Beaucoup de demandes et une offre trop faibleLe Mexique dispose de 76 aé-roports et le pays connaît une forte demande de transport aé-rien ayant dépassé les 86 mil-lions de passagers en 2013, ain-si que 747.000 tonnes de fret. La ville de Mexico concentre à elle seule 36% des passagers (31,5 millions en 2013) et 23% des opérations dans le pays, selon les statistiques de la Di-rection Générale de l’Aviation Civile. L’infrastructure a une capacité optimale de 61 opéra-tions par heure, un chiffre qui a été dépassé une cinquantaine

de fois en 2012.D’autres grands aéroports mexicains, comme Puerto Vallarta, Guadalajara, Hermo-sillo, Guanajuato et San José del Cabo connaissent aussi des problèmes de saturation, les uns sur les postes d’envols et d’autres dans les terminaux. L’équipe de Peña Nieto s’est engagée dans un programme de réformes visant à accroître la compétitivité du pays, consi-dérée comme un problème dû à la saturation du réseau aéro-portuaire et le manque de liai-sons aériennes entre certaines régions stratégiques. Le Glo-bal Competitiveness Report 2012 plaçait le Mexique en 64ème position sur un total de 144 dans le domaine de l’in-frastructure aéroportuaire.

A. Chamerois

Un méga complexe à vendre au Puerto de BarcelonaSelon des sources publiées

par le journal l’Expan-sion, le super complexe

immobilier WTC géré par le Port de Barcelone pourrait être à en vente. Il s’agit d’un ensemble de 40.000 m2 de bu-reaux, 4.500 m2 de centre com-mercial, 4.000 m2 de salles de congrès et un hôtel 5* de 291 chambres.L’ensemble serait évalué à 60 millions d’euros en comptabi-lité mais pourrait valoir bien plus, bien entendu.

L’appétit pour les hôtels de luxe ne fait que commencerL’hôtel de cet ensemble fait partie des 3 hôtels de luxe qui donnent directement sur la mer à Barcelone avec l’Arts, Le Pullman et le W. Vu l’appétit des opérateurs internationaux et la forte occupation de cet hô-tel, il ne serait pas étonnant que le nouveau propriétaire de cet ensemble trouve rapidement un opérateur. Ils sont plusieurs en quête d’hôtels urbains. Les chaînes Kempinsky, Intercon-tinental ou Four Seasons sont visées.À Madrid, cette semaine, She-raton vient d’ailleurs d’annon-cer qu’elle serait prête à rache-ter le Ritz pour 130 millions

d’euros et à y faire un investis-sement de 40 millions afin de le réformer.

Les catalans institutionnels bien décidés à rentabiliser leurs actifsLe gouvernement de Catalogne semble bien plus décidé que la ville de Madrid afin de se dé-faire de ses pépites, qui peuvent être transformées en hôtels. Le complexe en question est la propriété du Port de Barcelone à 52%(autorité étatique). Il n’y a pas long temps, la Generalitat a annoncé la vente d’un autre bâtiment pouvant recevoir le même sort.À Madrid, les pépites ne font pas défaut non plus, mais pour le moment les autorités locales ne mettent rien en vente.On imagine par exemple que le siège de la Fiscalía General del Estado situé à deux pas de Plaza Colón sur la Castellana (voir photo ci-contre) pourrait parfaitement être transformé en hôtel de luxe.Les acquéreurs potentiels inter-nationaux prêts à investir à Ma-drid plusieurs centaines de mil-lions dans un bâtiment comme celui-ci ne manqueraient pas en ce moment.

P.C.

Un hôtel emblématique obligé de fermer ses portes

Cet hôtel du centre-ville, proche de la Gran Vía, n’a pas de chance. Le

Ada Palace, connu à Madrid pour sa superbe terrasse qua-si panoramique surplombant la Gran Vía et la calle Alcala, a fermé ses portes sur ordre judiciaire le 29 avril dernier, d’après des informations pu-bliées par le journal Expansion.Toujours selon le même jour-nal, les exploitants auraient un retard de plusieurs mois sur le loyer à payer aux proprié-taires. Il s’agit de la société Real Gran Peña, un regroupe-

ment d’intérêts de banquiers, aristocrates et militaires fondé en 1869 et qui aurait bénéfi-cié en 2006 d’un accord de la mairie pour transformer cet immeuble classé en une ex-ploitation hôtelière.Cet épisode illustre la dif-ficulté des hôtels à Madrid lorsqu’il s’agit de faire des bénéfices et explique que de nombreux joyaux de la ca-pitale sont à vendre depuis quelques dernières années. À bon entendeur…

LCE

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10 IMMOBILIER Le Courrier D´Espagne

L’Espagne expose ses opportunités immobilières à ParisÀ l’occasion de la 1ère édition du Salon de l’Im-mobilier et du Tourisme espagnol à Paris.

Du 19 au 21 septembre 2014La COCEF (la Chambre de Commerce d’Espagne en France), en collaboration avec le CIC Iberbanco et Expo 21, organise à Paris, à la Porte de Versailles, du 19 au 21 sep-tembre prochain, le premier Salon de l’Immobilier et du Tourisme Espagnol à Paris (SITEP), destiné à accueillir d’une part, les exposants, pro-moteurs et entités financière et d’autre part, les visiteurs, le public français, acquéreurs particuliers et investisseurs français.Cette première édition du Salon, qui est également la première édition de ce type d’évènements en Europe, permettra de pro-mouvoir auprès des visiteurs français une offre immobilière et touristique espagnole de qua-lité, avec un large échantillon de biens immobiliers et d’offres touristiques exceptionnelles. « Grâce à ce Salon, une per-sonne pourra aussi bien trouver des offres pour les vacances, qu’obtenir des informations sur l’acquisition d’un appartement ou de la villa de ses rêves, tout en bénéficiant de conseils d’ex-perts au niveau immobilier et juridique », a expliqué le Pré-sident de CIC Iberbanco, José Miguel Garrido.Selon les données de la COCEF en 2013, l’Espagne fait partie des destinations privilégiées des français en matière d’ac-quisition de résidences secon-daires. Avec 10% des investis-sements immobiliers étrangers, les français sont les deuxièmes acquéreurs en Espagne. « La baisse du coût de l’immobilier (d’environ 40% ces quatre der-nières années) est un facteur qui a contribué à cet investisse-ment important. Mais l’offre de qualité à des prix compétitifs y joue pour beaucoup naturel-lement », souligne Monsieur Garrido.

Un large choix pour des pu-blics variésLe pays dispose ainsi d’un vaste éventail de biens immo-biliers : immobilier de bureau et industriel, résidences d’ha-

bitations, appartements mo-dernes ou villas, tous de grande qualité, situés à l’intérieur ou en bord de plage, et dans des zones privilégiées… L’offre est très complète grâce à la di-mension du pays et ses 8.000 kilomètres de côtes avec des paysages et un environnement social et urbain très divers, sans oublier les régions insulaires comme les Îles Baléares et les Canaries. L’Espagne dispose en outre du premier réseau de trains à grande vitesse en Eu-rope, d’autoroutes modernes et d’aéroports internationaux dans toutes les régions, ainsi que d’un cadre légal favorable aux investissements.Avec des nombreux vols quoti-diens reliant le pays à la France, un ensoleillement de plus de 300 jours par an, une sécurité garantie, des ressources touris-tiques et des infrastructures de loisirs très diverses, l’Espagne est sans conteste la destination idéale pour une acquisition immobilière, voire même un investissement locatif. « Enfin, le coût de la vie et de l’acqui-sition immobilière en Espagne est un facteur qui participe au succès de notre pays », conclut Monsieur Garrido.De Barcelone à La Costa del Sol, en passant par Madrid, des milliers de logements sont ainsi proposés aux français, particu-liers ou professionnels actifs en quête d’un pied à terre pour les vacances, ou seniors à la recherche d’une nouvelle rési-dence pour leur retraite.

Trois types de publicCette première édition du SITEP vise trois types d’acquéreurs : les professionnels du secteur, les touristes qui savent déjà où ils souhaitent acquérir leur rési-dence secondaire et le grand pu-blic, qui aime l’Espagne et qui a décidé d’investir tout en pro-fitant des prix peu élevés, sans avoir une idée précise du lieu. Pour les professionnels, le salon propose des réunions « B2B » où ils seront directement mis en relation avec des spécia-listes de l’immobilier locaux et des fonds d’investissement qui

se concentrent aujourd’hui sur l’immobilier de bureau dans des grandes villes à forte notoriété, comme Madrid ou Barcelone.En plus du visiteur profession-nel, le Salon veut également at-tirer les 10 millions de touristes français qui visitent l’Espagne chaque année et qui savent exactement ce qu’ils veulent et où ils veulent acquérir. L’année dernière, les français (résidents ou non) ont ainsi acquis 7.012 logements en Espagne, ce qui représente une hausse de 52% par rapport à l’année précé-dente selon le Consejo General del Notariado Español (Conseil Général du Notariat espagnol).Enfin, le Salon a aussi pour ob-jectif d’attirer un public varié sans idée prédéterminée quant au lieu d’acquisition, mais qui perçoit à juste titre le marché immobilier espagnol comme une opportunité d’investisse-ment grâce à ses prix attractifs.Le Salon espère accueillir plus de 5.000 visiteurs sur une sur-face de plus de 2.000m2, occu-pée par plus de 70 exposants, parmi lesquels des promoteurs et agents immobiliers, des offices de tourisme, des agences de voyages, des en-treprises de transports aériens et de consultants dans le do-maine immobilier, mais aussi des banques qui pourront ren-seigner le public sur le finance-ment de leur projet.Toutes les opportunités seront présentées par type de produits et par région, ce qui facilitera la visite et le choix des inves-tisseurs potentiels. Ainsi « la personne qui souhaite acquérir

pourra être en contact avec des centaines de spécialistes en une seule journée, sans quitter Pa-ris », affirme le Président de CIC Iberbanco, José Miguel Garrido.Plusieurs conférences et sémi-naires permettront aux exposants de présenter les avantages fis-caux et financiers de l’Espagne et de mettre en valeur les régions espagnoles et leurs atouts.

À propos des organisateurs du Salon :La COCEF a pour mission de promouvoir les affaires entre l’Espagne et la France en ai-dant les entreprises engagées dans le commerce bilatéral à accéder aux services, aux

conseils et contacts adaptés à leurs besoins.CIC Iberbanco, filiale du groupe Crédit Mutuel-CIC, est une banque qui s’adresse à la com-munauté ibérique et latine de France. CIC Iberbanco offre une gamme complète de produits compétitifs et des solutions glo-bales pour financer en France un bien acquis en Espagne.Expo 21 est une société sise en France, spécialisée dans l’ins-tallation et l’aménagement de stands dans le cadre de salons et d’événements.Le Courrier d’Espagne est le média français d’Espagne par-tenaire de l’évènement.

LCE

Le business de la croisière peut devenir prometteur pour Barcelone

La capitale catalane et El Economista de di-manche évaluent les

croisiéristes ayant laissé plus de 3,5 millions d’euros à Bar-celone à plus de 30.000, soit environ 100 euros par passager. Le maximum est attendu entre le 12 et 14 septembre avec plus de 57.000 croisiéristes lorsque le célèbre Oasis of the Seas ar-rivera à Barcelone.Le trafic et les revenus générés par l’arrivée des bateaux de croisières obligent les autori-tés locales à organiser la logis-

tique de manière à fluidifier la connexion entre le port et l’aé-roport, tant pour ceux qui ar-rivent comme ceux qui partent.D’autre part, la capitale ca-talane remet en question sa politique consistant à obliger les commerçants à fermer le dimanche. En effet, ceci freine la consommation locale de ces 31.000 croisiéristes, et le succès de la politique de Ma-drid autorisant l’ouverture le dimanche incite un peu plus à cette remise en question.

LCE

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IMMOBILIER 11Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014

« Notre atout majeur est notre capacité à financer en France un bien acheté en Espagne »Président du Directoire du CIC Iberbanco depuis novembre 2010 et Vice-pré-sident de la Chambre Officielle de Commerce de l’Espagne en France, José Miguel Garrido était auparavant directeur de l’agence principale de 2004 à 2008 et Membre du Directoire de 2008 à 2010. Rencontre avec un espagnol de France à la direction d’une banque « hispano-française ».

Quelles sont les origines de CIC Iberbanco ? CIC Iberbanco est le nom qu’a adopté en 2009, à l’issue de son rachat par le groupe Crédit Mu-tuel-CIC, l’ex-filiale française de Banco Popular, présente depuis plus de quarante ans dans l’Hexagone. Sa vocation a toujours été de proposer sur place des services bancaires et d’assurance aux communautés espagnoles, portugaises et lati-no-américaines.

Vous vous adressez principa-lement aux portugais et aux espagnols de France, ont-ils des attentes différentes ? Avez-vous des produits spéci-fiques pour eux ?Lorsque les clients ibériques ou latino-américains poussent les portes d’une agence CIC Iber-banco, ils se sentent à l’aise.

Nos équipes trilingues ont des affinités privilégiées avec cette clientèle de par la langue et le partage de la même culture. Cela nous permet de mieux comprendre leurs attentes.Mais nous ne sommes pas ex-clusifs et restons une banque ouverte également aux fran-çais ayant ou non des origines ibériques. D’où le slogan : « une banque ouverte sur deux mondes ».En termes de produits spéci-fiques, nous proposons le finan-cement de prêts ibériques pour les personnes qui souhaitent acheter en Espagne ou au Portugal.

Les ressortissants d’Amérique Latine sont de plus en plus nom-breux, sont-ils aussi une cible ?Oui bien sûr, ils sont les bien-venus au CIC Iberbanco !

CIC Iberbanco est très ac-tif dans l’immobilier avec, entre autres, un salon en septembre, qu’offrez-vous à ceux qui veulent acheter en Espagne ? Que représente ce marché dans vos services ?Notre atout majeur est notre capacité à financer en France un bien acheté en Espagne, puisque nous sommes en me-sure de procéder à des ouver-tures de comptes à distance, via nos accords avec Targobank Es-pagne, Banco Popular Espagne et Banco Popular Portugal. À ce titre, nous organisons de ma-nière conjointe avec la COCEF (Chambre Officielle de Commerce Espagnole en France) et EXPO 21, le premier Salon Immobilier et du Tourisme Espagnol (SITEP) qui se déroulera les 19, 20 et 21 septembre au Parc des Expositions de la Porte de Versailles.

C’est définitivement la fin de la crise en Espagne pour vous ?C’est un sujet complexe. Notre réseau, CIC Iberbanco se déve-loppe en France et accompagne ses clients en France mais aussi à l’international, en particulier en Espagne où il est évident que la situation offre des op-portunités de qualité. Ensuite, quant à la situation en Es-pagne, nous sommes confiants, comme pour l’Europe.

Vous ouvrez régulièrement des agences, l’une des dernières à Nantes, vous allez là où il y a le plus « d’hispaniques » ?

En effet, nous choisissons le positionnement de nos agences selon la concentration de la po-pulation ibérique et latine, mais aussi le potentiel économique d’une ville ou d’une région.À Nantes, par exemple, le nombre d’associations ou centres culturels ibériques reflète d’une présence très ac-tive des communautés espa-gnoles, portugaises, latines … il existait une véritable oppor-tunité dans le fait d’ouvrir une nouvelle agence dans cette mé-tropole.

LCE

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12 COMMUNAUTE & RENCONTRES Le Courrier D´Espagne

Start-up : « Nous implanter en Espagne a été un choix judicieux »Jean-Baptiste de La Mettrie ne passe pas inaperçu. D’un dynamisme qui frôle l’hyperactivité, ce jeune Français trentenaire au profil international et multilingue s’est lancé dans les eaux troubles de l’entreprenariat en 2007, devenant pionnier de l’échange de maisons en ligne en Europe. Cet adepte de la consommation collaborative, à l’ambition proportionnelle à sa haute taille, a depuis décidé d’étendre ses activités au monde de l’entreprise, appuyé par une équipe internationale et multitâche qui l’aide à développer des modules toujours plus innovants visant à révolutionner le quotidien des employés. Son objectif phare est de transférer le meilleur du web au sein des grands groupes.

« J’ai fondé il y a quelques an-nées Echangersamaison SA, une entreprise enracinée dans la consommation collabora-tive, un concept qui a le vent en poupe visant à promouvoir les échanges de bons procédés entre particuliers plutôt que l’achat à outrance.Tout a commencé en 2007, lorsqu’après une succession de voyages, ma femme et moi nous sommes penchés sur le concept d’échange de maisons et sur les sites qui promou-vaient cette pratique.Nous avions toujours préfé-ré loger chez des particuliers, dans l’intimité et le confort d’une maison aménagée, plutôt que dans une chambre d’hôtel souvent froide et imperson-nelle. Nous savions alors deux choses : l’échange de maisons était né dans les années 1970 de l’initiative de professeurs désireux de voyager plus long-temps et à moindres coûts pen-

dant leurs vacances, et les sites d’échange de maisons dispo-nibles en 2007 avaient encore beaucoup de chemin à faire avant de satisfaire pleinement les adeptes du concept.Nous avons donc décidé de tenter notre chance en lançant Echan-gersamaison.com, un site exclu-sivement dédié au grand public, à la navigation simplifiée, qui se voulait simple et intuitif. Après l’avoir mis en ligne en français et en espagnol, nous avons ren-contré un certain succès qui nous a conduit à le faire traduire en six langues. Aujourd’hui deu-xième site d’échange de maisons en ligne en Europe, notre site regroupe 10 000 annonces de membres répartis dans 112 pays.Forts de l’expertise que nous avions acquise dans le domaine de l’échange de maisons, nous avons fin 2011 décidé de nous atteler à un nouveau défi, celui d’intro-duire la consommation collabo-rative dans le monde de l’entre-

prise. Le ciment de l’échange de maisons est la confiance ; dès lors, quel cadre se prête mieux à ce concept que l’environnement rassurant et sécurisé d’une entre-prise multinationale ?Nous nous sommes donc en-tourés d’une équipe de profes-sionnels enthousiasmés par le projet, et ensemble nous avons décidé de créer des plateformes dédiées à des grandes entre-prises, sur lesquels leurs em-ployés peuvent, dans un cadre de confiance, échanger leur maison entre eux : Corporate Home Exchange était né.Nous nous consacrons depuis non seulement à l’échange de maisons mais développons également d’autres modules, tous destinés à resserrer les liens et les échanges intercultu-rels entre les employés d’une même entreprise. Chacun de ces modules s’inspire de la consommation collaborative, et permet de mettre en relation

des employés qui auraient des besoins complémentaires.Les différentes initiatives que nous développons aujourd’hui à destination des entreprises sont au nombre de six, en voici la liste :Le premier module que nous proposons aux grands groupes est l’échange de maisons. Le principe est simple : sur un por-tail sécurisé exclusivement dé-dié à l’entreprise, tout employé peut consulter des annonces mises en ligne par un collègue et publier une annonce de son propre logement, afin de procé-der à un échange avec un autre employé de l’entreprise.Cette initiative présente de très nombreux avantages pour les salariés, en leur of-frant notamment une alterna-tive aux coûts excessifs des hôtels pendant les vacances. L’échange de maisons permet

aux familles d’éviter les frais de location et de pro-fiter de vacances de qualité à moindres coûts. Il est estimé qu’une famille de quatre personnes peut ainsi économiser aux environs de 3000 € !Nos bureaux sont situés à Pa-ris et à Madrid. Nous implan-ter en Espagne a été un choix judicieux car les entreprises espagnoles, qui ont davantage le goût du risque et de l’inno-vation, sont plus facilement séduites par nos projets et nous ont offert l’opportunité de ten-ter notre chance auprès d’elles. Nous avons actuellement la chance de compter parmi nos clients espagnols des entre-prises telles que Telefónica, Ferrovial, Indra ou Aena. Nous espérons voir cette liste s’allon-ger dans les années à venir ! »

LCE

Pascal Bourbon : « La reprise sera lente mais source d’opportunités »Alors que les indicateurs économiques semblent indiquer la reprise, Pascal Bourbon, investisseur, professeur affilié à Toulouse Business School et fon-dateur d’entreprises installé à Barcelone, nous livre sa vision de la situation. Entretien.

On parle beaucoup de reprise économique en Espagne, ana-lyse réaliste ou trop optimiste ?Le gouvernement espagnol a fait de gros efforts pour assainir la situation économique et pour retrouver une certaine crois-sance, que l’Espagne connaîtra de nouveau en 2014 et 2015, avec le point très positif consti-tué par le boom des exporta-tions espagnoles, notamment des PME qui sont devenues, grâce à la réduction des coûts, beaucoup plus compétitives au niveau international.Mais si l’on regarde les chiffres au niveau micro-économiques, on se rend compte que la situa-

tion n’est pas si bonne qu’elle le paraît. Il y avait par exemple 2.528 faillites d’entreprises en 2008, il y en a eu 7.799 en 2013, soit trois fois plus. En matière d’investissements privés (capi-tal risque), 2,36 milliards ont été investis en 2013 sur 543 opéra-tions, soit 5,7% de moins qu’en 2012, et 5ème année consécu-tive de baisse.

Le secteur immobilier est-il épargné ?On parle de liquidités de fonds d’investissement, pour un mon-tant d’un milliard d’euros en 2014, qui serait principalement destiné au secteur immobilier.

Le nombre de transactions immobilières s’est stabilisé en 2013 à environ 25.000 tran-sactions par mois (300.000 au total en 2013, ce qui représente un baisse de 17,4% par rapport à l’année 2012). Les transac-tions réalisées par les étrangers représentent 15,8% du total en 2013, tendance en forte hausse depuis 2012.Et les perspectives en 2014-2015 ne sont pas si positives selon les experts, surtout dans le secteur tertiaire (immeubles commerciaux et industriels). Il existe, en outre, une grande dis-parité en fonction des régions, des différentes métropoles. En

particulier, le marché madrilène et barcelonais ont connu une hausse du nombre de transac-tions en 2013.

La reprise sera donc plus lente qu’espérée ?L’assainissement des finances publiques et les incitations fiscales devraient porter leurs fruits en 2014 et l’économie devrait commencer à recréer des emplois, mais à un rythme très lent. Cette lente reprise sera sans doute une période de grandes opportunités en matière d’acquisition d’actifs

industriels ou immobiliers, avec un niveau de valorisation attractif dont pourront profiter les investisseurs étrangers.Pascal Bourbon est investis-seur, professeur de gestion et entrepreneur en Espagne. Il est également très actif au sein des relations franco-espagnoles et la communauté d’affaires fran-çaise en Espagne, notamment en tant que Conseiller du Com-merce Extérieur, Vice-pré-sident du Réseau Entreprendre en Catalogne et tête de liste LIFE aux élections consulaires.

A. Chamerois

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COMMUNAUTE & RENCONTRES 13Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014

La diplomatie économique vend aussi le tourisme

Le bateau France s’engage de plus en plus dans tous les secteurs d’activité. Après la gastronomie

et différents secteurs comme l’aéronau-tique, l’Ambassade de France appuie les initiatives dans le tourisme, qui de-vient un véritable pilier économique de la politique française.Le lancement du train à grande vitesse renforce cette volonté d’investir dans le tourisme en Espagne, chaque année plus de 6 millions d’espagnols visitent la France, un chiffre qui a augmen-té de 12% depuis l’année précédente. Paradoxalement selon Atout France Espagne, « le tourime bénécifie à cette évolution car les longues distances ont été réduites au profit des courtes dis-tances. La consommation n’est pas la plus élevée mais les espagnols sont bien renseignés et controlent mieux leur budget. Le rapport qualité prix est bon.

Ils vont plus en région en général. Par exemple, les chateaux de la Loire sont de plus en plus visités ». À Disney, se-lon des sources internes, le trafic venant d’Espagne repart très nettement à la hausse.À cette occasion, l’ambassadeur de France en Espagne, Jerôme Bonnafont, s’est réuni avec le maire de Gérone, Carles Puigdemont, ainsi que le Séna-teur maire de Nîme, Jean Paul Fournier et Laurence Gasc, Conseillère munici-pale et Déléguée au tourisme de Car-cassonne. Lors de son discours, Jerôme Bonnafont a mis en avant les nouvelles opportunités de cet axe « Gérone est à 2h28 de Toulouse et à 2h16 de Mont-pellier, ces villes si proches mais aux réalités si lointaines peuvent désormais se découvrir pour un weekend ».

LCE

O. Benielli, TBS à Barcelone : « Nous adaptons nos formations à l’évolution du marché »Directeur de l’ESEC depuis 2003, devenu un an plus tard le campus barcelonais de la Toulouse Business School, Olivier Be-nielli souhaite consolider la place du campus en Espagne et au sein de la TBS. Interview.

Quelle a été l’évolution du campus barcelonais de la TBS ces dernières années ?Elle s’est effectuée en plusieurs phases. En 2003, la TBS a repris l’école de commerce de Barcelone à laquelle nous participions en tant que partenaires pé-dagogiques. Et de 2004 à 2007, mon rôle a été de développer la même qualité pédagogique sur ce campus qu’à Tou-louse. En 2007 et 2008, nous avons in-corporé de nouvelles installations, pas-sant de 800 mètres carrés à 3500 mètres carrés, afin de répondre aux standards de qualité que nous voulions offrir. Des enseignants-chercheurs ont été recrutés par le campus, alliant l’enseignement, à la recherche et le management acadé-mique. Et aujourd’hui nous initions une 3e phase avec une réflexion à l’horizon 2020 : quel sera le rôle du campus dans la stratégie du groupe, comment pro-duire une valeur ajoutée pour nos étu-diants, quelle orientation donner notre intégration dans le paysage de l’ensei-gnement supérieur en Espagne ?

Les formations proposées se sont-elles adaptées aux récentes évolutions du marché du travail en Espagne ?Oui, nous avons adapté nos formations, notamment en proposant certaines spé-cialisations. Nous offrons des modules sur les métiers du webmarketing et du social management. Notre modèle d’apprentissage permet aux étudiants de réfléchir et de mettre en pratique les enseignements grâce à des solutions concrètes. Ils effectuent également un stage chaque année.

Beaucoup d’entrepreneurs regrettent que les écoles de commerce n’encou-ragent pas l’esprit d’entreprise et ne forment pas les étudiants en ce sens, est-ce aussi votre avis ?Les entreprises demandent, dans leur grande majorité, que nous formions des cadres efficaces et notre rôle est de proposer ce type de formation à nos étudiants. Nous avons toutefois une filière entrepreneurship à Barcelone. Nous avons aussi créé un incubateur pédagogique où les étudiants peuventêtre accompagnés et financés à l’aide d’un soutin au niveau de la méthode et du suivi.

Êtes-vous de ceux qui sont confiants quant à l’avenir économique de l’Es-pagne ?Oui, absolument et pour deux raisons. La première est que je vis en Espagne depuis 20 ans et que j’ai trouvé ici des gens heureux et enthousiastes, qui ont envie de faire des choses, prennent plai-sir à les faire et à avancer. La seconde est qu’il existe ici une grande capacité de ré-action, une grande capacité d’adaptation. La crise de 2008 aura pour effet de cor-riger les défauts culturels de l’économie espagnole qui, par exemple, s’appuyait trop sur le secteur de la construction. Il y a sans doute des difficultés en matière d’in-novation, d’investissement, de recherche et de développement, mais l’Espagne est un grand pays qui saura surmonter ces difficultés. C’est difficile, il ne faut pas minimiser la souffrance vécue ici, mais je crois que l’Espagne a encore beaucoup de cartes en main pour nous surprendre.

A. Chamerois

Dans la continuité de sa croissance soutenue depuis 4 ans, l’Organisation ISIC (International Student Identity Card) en Espagne est heureuse d’annoncer de nouveaux partenariats avec des institutions académiques de premier

ordre, à partir de l’été 2014 : Alliance Française de Madrid, Université Carlos III de Madrid et Ciudad de la Educación

San Gabriel. Suite à ces accords, les élèves et enseignants de ces établissements auront accès au réseau d’avantages ‘’ISIC’’ (45.000 offres dans 127 pays) dès rentrée scolaire 2014/2015.

D’autre part, en Espagne, ISIC confirme le développement de ses relations avec des partenaires de premier plan : Qatar Airways, Lebara Móvil, FNAC, ALSA, Deezer et The Body

Shop (Groupe L’Oréal) ont rejoint les offres ISIC en 2014, pour le territoire espagnol.

Contactez ISIC España pour un partenariat académique/institutionnel ou faire partie du réseau partenaires (gratuit) :

[email protected] ou (+34) 91 770 52 48.

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Le Courrier D´Espagne14 EVENEMENTS

Perpignan, ses chefs, son tourisme et ses entreprises à MadridGrâce à une importante délégation des Pyrénées Orientales, la ville de Perpi-gnan est venue dire aux madrilènes qu’à moins de six heures de train, un vé-ritable joyau les attend. Retour sur une journée où Atout France et Le Cour-rier d’Espagne ont été choisis pour accompagner cette délégation.

Mercredi 11 Juin, une délégation réunis-sant, entre autres, le

Président de la CCI du Lan-guedoc-Roussillon, Bernard Fourcade, le Président de la CCI de Perpignan, Jean-Pierre Navarro, les Vice-Présidents du Conseil Général ADT des Pyrénées Orientales, Alexandre Reynal et Mme. Reynal, le Pré-sident de Perpignan Méditerra-née Communauté d’Agglomé-ration, Jean-Marc Pujol (aussi Maire de Perpignan) et Nicolas Berthet de l’Office du Tourisme de Perpignan, s’est réunie afin d’organiser une journée excep-tionnelle mettant en avant les atouts de la ville et de la région, tant dans le domaine touristique que celui des affaires.Des médias locaux étaient aussi présents lors de cette journée : L’Indépendant, France 3, Lettre M, L’écho du Roussillon.Le lancement de la ligne à grande vitesse entre Madrid et la France permet à certaines régions et villes de se faire connaître auprès du pays voi-sin. Perpignan est un véritable joyau situé sur cet axe. En moins de six heures de train, la ville est désormais accessible à des millions d’espagnols de la région de Madrid.

À cette fin, les autorités lo-cales de Perpignan (la Mairie, l’Agglomération et la CCI) ont décidé de venir ensemble pour une opération séduction à Madrid. La délégation est aussi venue accompagnée de six entreprises à fort potentiel souhaitant se développer sur le marché espagnol, il s’agissait de Eurosign, Château Monta-na, Confiserie du Tech, Abies Lagrimus, Authentica Beauté / Soins O’ plancton thermal des Pyrénées et Anchois Roque.La délégation est venue dans une volonté de mettre en avant tous les talents de la région, elle était aussi accompagnée des représentants de l’Associa-tion des Toques Blanches du Roussillon. Il s’agit d’une as-sociation dont le but est de faire la promotion et dynamiser la connaissance et l’art culinaire de la région. Son but est aussi de faire connaître la richesse de la production locale et de la cuisine méditerranéenne. Le président est venu accom-pagné de deux chefs, François et Placida Will. Lors de la conférence de presse organisée par Atout France à midi à la Résidence de France, les deux chefs Toques Blanches de cette association se sont illustrés lors

du cocktail en proposant aux journalistes une dégustation de produits locaux.Après une journée bien rem-plie où Atout France a permis à l’Office du Tourisme de Per-pignan de présenter aux jour-nalistes espagnols certaines caractéristiques de la ville, Le Courrier d’Espagne à travers son réseau social WOMMs a organisé le soir même un évé-nement avec 260 invités au Club Financiero Génova, sur la Plaza de Colón.Les six entreprises accompa-gnant la délégation ont pu ex-poser leurs produits et établir un premier contact avec des acteurs locaux. Les événements WOMMs sont un mix entre un salon et un événement de networking informel, ce qui per-met de développer rapidement des premiers contacts ciblés.L’un des Vice-Présidents pré-sents de la PMCA, Laurent Gauze, a évoqué lors de son discours aux membres de WOMMs et aux acteurs éco-nomiques locaux, l’intérêt pour Madrid et Perpignan de déve-lopper des synergies dans le monde des affaires. L’axe Ma-drid – Perpignan vient de naître.

P.C.

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Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014 EVENEMENTS 15

Page 16: Le Courrier d'Espagne 74

S’annoncer dans

Le Courrier d’Espagne

et son quotidien online Lecourrier.es :

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Le Courrier D´Espagne16 BUZZ JURIDIQUE

Diálogo récompense l’Institut Curie et le CNIO à Madrid

Ce mardi 10 Juin à Madrid, Thierry Philip, Président de l’Institut Cu-rie à Paris, et María Blasco, Di-

rectrice du CNIO (Centro Nacional de Investigaciones Oncológicas) à Madrid, ont reçu le 11ème prix Diálogo de l’ami-tié hispano-française, consacrant leur prestige mondial en matière de préven-tion, diagnostic et traitement du cancer.Créé en 2003 par l’association portant le même nom, le prix Diálogo a pour objectif de récompenser chaque année une person-nalité ou un organisme dont la contribution à l’amitié hispano-française a été remar-quable dans les domaines économique, culturel, social et universitaire.Cette année, la science a été choisie pour représenter l’amitié franco-espagnole. Le professeur Thierry Philip souligne qu’il existe « une vraie logique à asso-cier les deux centres », l’Institut Curie et le CNIO travaillant conjointement sur des projets européens. Il met aussi l’ac-cent sur la dimension humaine de cette amitié hispano-française, « nous comp-tons sur 24 ressortissants espagnols au sein de l’Institut ».Les défis pour les prochaines années, se-lon María Blasco : « s’associer à encore plus d’hôpitaux et centres pharmaceu-tiques pour transformer nos découvertes en produits » et d’autre part, surmonter le problème du financement. En effet, seulement 0,89% du PIB est consacré à la recherche en Espagne, contre une moyenne de 3% en Europe, poussant les institutions à se transformer en petites entreprises afin de collecter des fonds.Les deux instituts prévoient de pour-suivre leur collaboration, la prévention et le dépistage étant leurs deux objectifs majeurs pour les 15 années à venir.

Julia Mangiavillano

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Les divorces de français augmentent de 12% en EspagneLégère baisse du nombre de divorces et de séparations en Espagne contre les divorces de français en Espagne en 2013 qui ont augmenté de 12%.

Tous les types de dissolutions de mariages en 2013, ont connu une baisse au cours de l’année précé-

dente, à l’exception des annulations, qui ont augmenté de 8,5%, selon les don-nées recueillies par la Section des statis-tiques du Conseil général du pouvoir ju-diciaire. Hors annulations, les demandes de séparation et de divorce, à la fois consensuelles et non-consensuelle enre-gistrées en Espagne l’an dernier étaient de 124 797, soit une diminution de 1,7% par rapport aux 126 996 demandes dé-posées en 2012. Ainsi, l’année dernière 70 326 divorces ont été déposés par ac-cord, 0,3% de moins qu’en 2012, tan-dis que les divorces non-consensuels étaient au nombre de 47 609, en baisse de 3,5% sur l’année précédente. Les statistiques sur les séparations montrent également une baisse : de 2,1% dans le divorce par consensus (4631) et de 6,9% en contentieux (2231). Dans tous les cas, les séparations sont en baisse constante depuis l’entrée en vigueur de la loi 15/2005. Ainsi, les annulations sont la seule méthode de dissolution du mariage qui a connu une augmentation en 2013 à l’année précédente, passant de 164 à 178, soit une augmentation de 8,5%.

Droit de garde et entretien des en-fants nés hors mariageLes données annuelles montrent, cepen-dant, que toutes les méthodes d’action en cas de séparation ou de divorce, ainsi

que celles liées à la garde et l’entretien des enfants nés hors mariage ont connu une hausse, ce qui peut être dû aux effets de la crise économique.

Morillon avo-cats se dote d´un pôle en droit de famille franco es-pagnolMiguel Morillon et Javier Lucena se rapprochent pour développer une nouvelle pratique chez Morillon Avocats.Morillon Avocats se dote d´un pôle en droit de famille franco espagnol depuis Janvier 2014 pour compléter notamment son departement de droit de famille et répondre ainsi aux differentes attentes de ses clients français sur le territoire espagnol.Maitre Lucena a acquis une compétence reconnue dans le domaine du droit de la famille depuis 1982 et co-animera ce pôle aux cotés de Maitre Morillon, en charge du bureau depuis 1998.Les compétences du pôle concernent tout d´abord les procédures de divorce, ensuite les conséquences du divorce et desunion internationale ( liquidation du regime matrimonial, partage des biens etc..) et enfin les procédures post divorce

( modification de la pension alimentaire, modification de la residence des enfants ou droit de visite ). Le Cabinet traite également les procédures de divorces de couples non mariés, le conseil familial à l expatriation et est spécialiste en droit des successions internationales.« Nous sommes trés heureux de de-velopper ce pôle avec Javier Lucena. Outre son apport à l´équipe actuelle, son expertise sera precieuse pour ce domaine de compétence, il s´agit sans doute d´un des avocats plus prestigieux en droit de famille en Espagne « déclare Miguel Morillon »

Miguel Morillon [email protected]

www.morillon-avocats.com

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Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014 BUZZ JURIDIQUE 17

M&B Avocats « Les clients ont besoin d’un interlocuteur unique »Le cabinet M&B, qui se définit comme un cabinet boutique de droit des affaires, vient d’ouvrir un bureau à Madrid. Avec cette implantation dans la capitale es-pagnole, M&B veut compléter à la fois sa présence en Espagne et ses domaines d’intervention. En effet, le cabinet a engagé, en qualité de responsable du bureau madrilène, Emilio Calvo Lechosa, spécialiste du droit administratif et ancien res-ponsable du contentieux administratif de FCC. Rencontre.

Votre théorie est que l’avenir appartient aux cabinets bou-tiques, sur quels arguments vous fondez-vous ?Je suis persuadé que, au cours de cette période économique-ment troublée, les entreprises ne trouvent plus dans les grands cabinets les qualités qu’elles re-cherchent chez un avocat. Nos in-terlocuteurs, qu’ils soient ou non juristes, dans les PME comme dans les grandes multinationales, ont besoin d’un interlocuteur unique pour l’ensemble de leurs problématiques juridiques.

Vous prétendez donc que les avocats des cabinets boutiques sont à même de conseiller dans tous les do-maines du droit ?Bien sûr que non ! Un cabinet boutique ne peut pas regrouper des experts dans tous les do-maines du droit. Toutefois, nous concevons l’avocat comme le partenaire juridique de réfé-rence de son client. L’avocat de référence doit avoir une parfaite connaissance de l’activité de son client et une vision d’en-semble de ses problématiques propres afin de le faire bénéfi-cier de ce que nous appelons « l’expertise globale ».

Comment définissez-vous « l’expertise globale » ?Il s’agit de la faculté, pour l’avo-cat, de discerner, dans le dis-cours purement business de son client, les potentielles problé-matiques juridiques, de savoir les repérer et d’alerter son client même si ces secteurs ne sont pas ceux de sa spécialité. Cette faculté doit être doublée de la capacité de poser les bonnes questions à d’autres juristes et avocats experts dans ces autres secteurs (donc disposer d’un bon réseau d’experts), et de présenter au client des réponses fonctionnelles, concises, pour l’aider dans la prise de décision. L’avocat tel que nous le conce-vons allie donc une spécialité dans un domaine particulier à

cette expertise globale de « se poser les bonnes questions », non pour soulever des obstacles, mais pour les anticiper et les contourner. Cette vision globale, d’un seul et même interlocuteur entouré d’une bonne équipe, permet le développement d’une relation de confiance orientée sur le long terme.

D’après vous, comment ces cabinets boutiques peuvent se développer sur le marché du droit des affaires, fortement dominé par les cabinets de grande taille, fondés sur le mo-dèle anglo-saxon ?A mon sens, l’atout principal de ces cabinets consiste en une va-leur ajoutée spécifique, qui leur permet de se développer au sein d’une niche particulière. Pour parler d’une expérience que nous connaissons bien, la nôtre, nous insistons toujours sur la valeur ajoutée que nos clients nous reconnaissent : notre bi-culturalité juridique. Nos avo-cats conseillent, dans leur do-maine de spécialité, tant en droit espagnol qu’en droit français. Cela est un point fort de distinc-tion qui nous permet de péné-trer le monde franco-espagnol des affaires. Cette particularité n’existe pas dans les grands ca-binets du fait de l’hyperspéciali-sation de leurs membres. Notre boutique n’a pas de French ou de Spanish desk, car nous ne nous définissons pas comme des avocats français qui parlent espagnol ou vice-versa. Nous sommes de véritables avocats franco-espagnols, et conseillons quotidiennement nos clients des deux côtés de la frontière.

Vous me parlez d’une valeur ajouté qui vous est propre. Si nous élargissons à l’ensemble des cabinets boutiques, comment peuvent-ils affronter la concur-rence des grands cabinets ?Cela me semble assez évident : en développant leur inventivi-té et leur créativité. Ainsi, ils pourront se distinguer dans un

monde juridique de plus en plus standardisé, fortement influencé par les modalités de travail an-glo-saxonnes, et l’utilisation de modèles et de solutions unifor-misées. Le fait pour les cabinets boutiques de ne pas être tenus de suivre des protocoles lourds et répétitifs leur permet de trou-ver des solutions innovantes.

Leur objectif doit être de faire preuve de réactivité et d’excel-lence dans la prestation, tout en travaillant avec des honoraires considérablement inférieurs à ceux des grosses structures, dont les frais fixes sont beau-coup plus élevés.Le fait d’avoir un asso-cié de référence, interlocu-

teur unique, est également un facteur qui les distingue. Chez M&B, nous mettons éga-lement en avant notre capacité à accompagner nos clients tant dans leurs besoins en conseil qu’en contentieux, ce qui par-ticipe de notre volonté la fa-meuse « expertise globale ».

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Page 18: Le Courrier d'Espagne 74

Le Courrier D´Espagne18 BUZZ JURIDIQUE

 

Depuis   1990,   SB   ASESORES,   est   une   société   ayant   pour   activité   la   prestation   de   services   d’expertise  comptable   et   de   conseil   permanent   aux   sociétés.   Notre   clientèle   est   composée   principalement  de  sociétés  de  taille  moyenne  et  de  sociétés  étrangères  détenant  des  filiales  en  Espagne.      Le   personnel   de   notre   cabinet   se   compose   d´experts   comptables   et   de   techniciens   supérieurs  comptables  et  fiscaux  avec  une  ample  expérience  dans  le  secteur  des  services  professionnels  suivants  :        

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FIRION ABOGADOSFIRION ABOGADOS est un cabinet d’avocats multidisciplinaire né de l’initiative commune de trois avocats issus des plus prestigieuses firmes eu-ropéennes et dont l’objectif est d’offrir à ses clients francophones et hispa-nophones une prestation de conseils juridiques intégrale et de la plus haute qualité.

FIRION ABOGADOS est un cabinet d’avo-cats multidisciplinaire

dont l’objectif est d’offrir à ses clients francophones et hispanophones une presta-tion de conseils juridiques intégrale et de la plus haute qualité. La vaste expérience professionnelle des membres de FIRION Abogados en droit des affaires, ainsi que leur connaissance approfondie des environnements juridiques et économiques tant espagnols que français, leur permettent de saisir avec acuité les né-cessités concrètes des clients du Cabinet et de les conseiller efficacement dans leur propre langue eu égard à la concep-tion juridique, mise en œuvre et suivi de leurs projets en Es-pagne et en France.

Avocat de contact :

Maître Anne-Sophie FIRIONCalle Bárbara de Braganza, 10 - 1º A28004 MadridTel. : +34 91 702 70 50Móvil/Portable : + 34 671 418 [email protected]

Anne-Sophie Firion est avo-cate française et espagnole. Après avoir couronné son so-lide cursus universitaire par un doctorat obtenu avec les félicitations du jury, ainsi que par plusieurs années en qualité d’enseignante en droit au sein de l’Université Paris V-René Descartes, Anne-Sophie Firion a acquis une vaste expérience professionnelle en France et en Espagne, notamment, auprès de deux des plus prestigieux cabinets d’avocats européens, Linklaters (Paris) et Uría & Menéndez (Madrid). Sa parfaite connaissance des deux cultures juridiques lui permet d’offrir aux clients de notre cabinet une prestation de conseils juridiques intégrale à haute valeur ajoutée, tant en langue française qu’en langue espagnole.

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Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014 BUZZ JURIDIQUE 19

DS Avocats poursuit son développement international en EspagneDS Avocats conseille les investisseurs espagnols depuis plus de 30 ans en France et à l’international.DS renforce sa présence en Espagne en créant un desk Espagne animé par Jean Marc SÁNCHEZ.Aux côtés d’Olivier FAGES et d’Olivier MONANGE, as-sociés de DS Avocats à Pa-ris et de Miquel LLIMONA BALCELLS, associé de DS Advocats I Economistes à Bar-celone, Jean Marc SÁNCHEZ a pour mission de faire de ce Desk Espagne le partenaire privilégié des échanges et in-vestissements bilatéraux fran-co-espagnols.Jean Marc SÁNCHEZ, titulaire d’un LL.M en droit européen

et international, College of Eu-rope, Bruges, est avocat aux barreaux de Paris et Madrid.Responsable de la commission franco-espagnole de l’Ordre des Avocats à la Cour d’Appel de Paris, il est professeur de droit des affaires internatio-nales à l’ILERI, Paris (Institut des Relations Internationales) et est l’auteur de nombreuses publications.Ancien responsable puis direc-teur juridique dans plusieurs grands groupes internationaux durant plus d’une dizaine d’années, puis avocat depuis quinze ans, dans différents ca-

binets français et espagnols, il a conseillé principalement les entreprises espagnoles implan-tées en France.Il est intervenu dans différents secteurs d’activité dans tous les domaines du droit interna-tional des affaires, du droit eu-ropéen et espagnol et possède une connaissance approfondie de l’Espagne et de l’Amérique latine hispanophone.Jean Marc SÁNCHEZ est membre fondateur et ancien administrateur du Cercle Mon-tesquieu et a été membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française de Barce-

lone, de la Chambre de Com-merce Française à Madrid et de la Cámara Oficial de Comercio Española en Francia.

En savoir plusDès les années 1980, DS Avo-cats s’est tourné vers l’interna-tional, en s’implantant d’une part en Asie pour y assister les entreprises européennes et en créant d’autre part le Réseau DS en Europe. Il réunit au-jourd’hui plus de 200 avocats exerçant au sein de 18 bureaux en France et dans le monde : • France : Paris, Lyon, Bor-

deaux, Lille, La Réunion.

• Europe : Bruxelles, Barce-lone, Milan.

• Asie : Pékin, Shanghai, Can-ton, Hanoi, Hô-Chi-Minh-Ville, Singapour, Inde.

• Amériques : Canada, Brésil.

Jean Marc SÁNCHEZwww.dsavocats.com

Cabinet Miguérès MoulinPourriez-vous nous présenter briève-ment votre cabinet ?Le Cabinet Miguérès Moulin est un Ca-binet d’affaires Parisien, à forte notorié-té, actif tant auprès des entreprises fran-çaises qu’étrangères. Il regroupe une vingtaine d’avocats à Paris, tous mul-tilingues, actifs dans tous les domaines du droit des affaires tant en matière de conseil que de contentieux. C’est le Ca-binet « Boutique » par excellence, dont les clients sont des dirigeants d’entre-prises désireux d’entretenir une relation étroite et efficace avec leur avocat dont il recherche également la vision « bu-siness ». Cette relation privilégiée est le garant de la résolution des problèmes et de la réalisation des objectifs. Être attentif, disponible, réactif et efficace, c’est ce que les clients attendent de notre Cabinet.

Dans quel secteur agissez-vous prin-cipalement ?Nous intervenons dans le domaine du droit des affaires en général avec des équipes dédiées principalement aux ac-quisitions et cessions d’entreprises, au droit du travail, à la fiscalité, à la propriété intellectuelle et industrielle ainsi qu’aux contrats. Par ailleurs, le Cabinet dispose également d’équipes exclusivement dé-diés au contentieux commercial et social et aux conflits entre associés. Pour le reste, notre notoriété à l’étranger, notre participation à un réseau international re-

groupant 50 Cabinets dans le monde (Al-liance of Business Lawyers) et le dépla-cement régulier des avocats du Cabinet dans de nombreux pays étrangers nous conduisent à intervenir dans de nom-breuses transactions transfrontières ou encore des opérations sensibles comme sur certains récents transferts de joueurs de football en France voire des restructu-rations d’entreprises multinationales.

Quel est votre client espagnol type ?Notre client historique espagnol est un groupe industriel de Saragosse. C’est avec lui que nous avons principale-ment commencé il y a presque 20 ans maintenant. Nous avons appris que les espagnols étaient des gens conserva-teurs dans leur approche des risques et que les investissements hors du pays étaient un sujet sensible. Notre ap-proche a été le plus souvent basée sur la communication et l’entière loyauté à des dirigeants qui ont besoin d’intégrer tant les concepts que les détails. Il existe aujourd’hui un nombre incroyable de très bons manageurs espagnols, parfai-tement polyglottes, qui portent la res-ponsabilité d’entreprises un peu partout dans le Monde.Même si la crise a stoppé net la crois-sance, les entreprises espagnoles n’ont jamais cessé de s’internationaliser. Cela nous rappelle la situation des entre-prises françaises, en pleine crise, au dé-but des années 1990, obligées de sortir

du bois et de se lancer dans l’acquisition de groupes étrangers. La croissance ex-terne, la vraie.

Notez-vous une forte augmenta-tion des entreprises espagnoles qui s’implantent en France ? Et que de-mandent-t-elles ?Dans ce contexte, le nombre d’entre-prises espagnoles qui s’implantent en France, ne serait-ce qu’en raison de la proximité géographique, constitue de-puis longtemps un marché privilégié et est en constante augmentation. En 2012, environ 500 entreprises espa-gnoles étaient implantées en France et l’Espagne est le 7ème investisseur étranger en France. La France est quant à elle le 4ème investisseur en Espagne. Les entreprises espagnoles sont particu-lièrement sensibles à la complexité du droit du travail et syndical en France, aux aspects juridique relatifs aux activi-tés de retail (baux commerciaux notam-ment) et de la distribution. Pour le reste, ils ont les mêmes préoccupations que n’importe quelle entreprise française.

Vous travaillez aussi avec le Mexique, sur quel genre de dossier ? L’histoire de notre Cabinet avec le Mexique remonte aux années 2000, lors de la privatisation de certains sec-teurs de l’économie (l’énergie notam-ment). Nous sommes restés implantés à Mexico jusqu’en 2007. Nous sommes

aujourd’hui les conseils de certaines so-ciétés françaises actives dans le domaine du luxe, des produits manufacturés, de la restauration et du spectacle. Nous entre-tenons également des relations privilé-giées avec les autorités publiques mexi-caines tant en France qu’au Mexique. Nous conseillons par ailleurs certains dirigeants d’entreprises mexicaines dési-reuses de profiter de la baisse des prix de l’immobilier en France, des taux d’inté-rêts bas et des opportunités importantes qui résultent de la crise. Cette expérience a permis à notre Cabinet de faire partie des acteurs majeurs des relations éco-nomiques franco-mexicaines. Enfin, le Mexique vient de lancer un programme extrêmement ambitieux d’ouverture du pays aux investissements étrangers et les entreprises espagnoles ont une vraie carte à jouer en profitant du traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mexique ainsi que de leur proximité linguistique.

[email protected]

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Le Courrier D´Espagne20

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Le Courrier d’Espagne, via son réseau social WOMMs, présente :

le 1er Tournoi de Golf Networking WOMMs

GOLF OLIVAR DE LA HINOJOSA Vendredi 17 Octobre 2014 à 14h00

Tournoi homologué par la Real Federación de Golf Départ au coup de fusil

Formule : Stableford individuel 18 trous. Tournoi limité à 80 joueurs. Possibilité de prendre des cours à la place du tournoi. 14h00 – 19h00 : 8 Coupes

• 1º en stroke play (hommes et femmes) • 1º en stableford hommes ,1ª catégorie et 1ª en stableford femmes, 1ª catégorie • 1º en stableford hommes, 2ª catégorie et 1ª en stableford femmes, 2ª catégorie • Balle la plus proche du drapeau (hommes et femmes) • Drive le plus long hommes et drive le plus long femmes

20H00 : Remise des prix Les prix seront remis lors d’un cocktail au Club House de l’Olivar 20H00 – 24H00 : AfterWork WOMMs pour joueurs et non joueurs Networking au Club House du Golf Prix : Green fee : 95 euros Option buggy : 30 euros pour 1 ou 2 personnes Option caddie électrique : 10 euros Parking illimité gratuit Plus d’info à venir sur www.LeCourrier.es Inscriptions : ! [email protected]

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Le Courrier d’Espagne B u s i n e s s, L i f e s t y l e & R é s e a u x

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Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014 BUZZ JURIDIQUE 21

Briz Juridico TributarioD’après vous, quels sont les éléments qui distinguent Briz Jurídico Tribu-tario d’autres professionnels sur le marché du conseil juridique ?À notre avis, en ce moment et étant don-né les circonstances actuelles, les clients ayant besoin de services juridiques et de conseils en matière fiscale recherchent, tant à optimiser leurs recours que béné-ficier d’une assistance proche et enga-gée, ainsi que d’une grande spécialisa-tion technique. Les formules générales offertes par les structures multidiscipli-naires ne sont plus du tout d’actualité. Les clients exigent que l’on se consacre pleinement à eux, ainsi qu’une compré-hension totale de leur problématique spécifique, non seulement juridique mais aussi en matière d’entreprise.Notre Cabinet compte sur une impor-tante composante technique et sur des professionnels éminents ayant acquis une expérience riche en matière de ges-tion d’entreprises au cours de leur car-rière professionnelle, ce qui met l’ac-cent sur une meilleure connaissance de la dichotomie gestion-conseil et tourne à l’avantage d’une meilleure compré-hension de la problématique de nos clients, ainsi qu’un meilleur ratio prix/qualité/temps passé.En outre, nous nous distinguons par notre grande flexibilité et notre proxi-mité, lesquelles nous permettent d’ac-compagner nos clients dès le début et

tout au long du développement de leurs activités, en les conseillant en matière de processus dont le contenu stratégique est important, avec un service spécialisé fondé sur la connaissance, non seule-ment du technique, mais aussi de la ges-tion d’entreprises et, concrètement, du processus particulier de la prise de déci-sions et de l’incidence de ces dernières sur toute la structure de leurs relations.

Quelle valeur ajoutée offre Briz Jurí-dico Tributario aux clients de culture francophone ?Outre l’élément qualitatif susmentionné, par vocation et par formation, un pourcen-tage élevé de nos professionnels jouit d’une sensibilité toute particulière aux fins de comprendre les caractéristiques qui identi-fient les entreprises d’origine française. La formation de certains de nos profes-sionnels possède cet élément « français » qui la distingue, en commençant par l’Associé Directeur du Cabinet, diplômé de l’École Nationale d’Administration (ENA) française. La moitié de nos pro-fessionnels et secrétaires est bilingue, réellement bilingue espagnol/français, et lors de nos tâches quotidiennes, la coexistence avec les entreprises et les di-rigeants français est continue.En outre, en ce qui concerne la gestion et l’expérience en matière d’entreprises, certains professionnels éminents de notre Cabinet ont participé, aux niveaux

les plus élevés, à la direction de sociétés au capital français.

Le Cabinet Briz Jurídico Tributario pourrait donc être considéré comme une référence que les investisseurs français devraient prendre en compte ?Nous croyons fermement que notre élé-ment différenciateur, comme nous le sou-lignions auparavant, se trouve au niveau de la connexion entre les aspects tech-niques de notre assistance et les besoins pratiques de la vie d’entreprise de chacun de nos clients : il s’agit de la compréhen-sion, de la confiance et de la proximité de notre relation avec eux, car nous sommes en contact de manière permanente, tant en matière d’assistance eu égard à leur problématique et planification fiscale, que des aspects fiscaux internationaux.Outre le conseil technique, certains de nos professionnels sont engagés dans les processus de prise de décisions de nos clients et aspects délicats au niveau de leur gestion.Sous ces auspices différenciateurs, notre lien avec les entreprises françaises et leurs dirigeants est une constante de-puis la création du Cabinet. Nous sommes fiers de jouir de la confiance de bon nombre de différentes entreprises d’origine française, multina-tionales reconnues parmi elles, dans di-vers secteurs de l’activité économique tels que la grande distribution, la production

de biens, la prestation de services, etc…, tant au niveau de leurs affaires en Espagne que de leur développement international.Nous aidons les filiales d’entités fran-çaises et leurs dirigeants à s’implan-ter, en coopérant avec leurs centres de décision quant à la détermination des structures les plus appropriées à leurs besoins, leur développement dans notre pays et leur vocation internationale au sein de pays tiers, en collaboration avec nos alliances professionnelles.À cette fin, Briz Jurídico Tributario par-ticipe à l’alliance TAX ABROAD, com-posée par un réseau de sociétés euro-péennes indépendantes, spécialisées en fiscalité nationale et internationale, qui offre des services fiscaux, juridiques et comptables, tant aux particuliers qu’aux multinationales, et est membre de FY International, consortium d’entreprises multinationales présentes en Amérique, Asie et Europe, qui offre des services de conseil de haut niveau, principalement en matière juridique et fiscale, aux so-ciétés et aux personnes physiques.Pour cette raison, par vocation, forma-tion et structure, nous pouvons satisfaire les besoins des entreprises françaises et de leurs dirigeants, tant au niveau de leurs affaires en Espagne que de leur développement international.

[email protected]/

Strateg XXI Estudio JurídicoStrateg XXI Estudio Juridico S.L.P. est un cabinet d’affaires constitué en 1995 résultant d’une longue tradition et de l’expérience de ses membres fondateurs dont la trajectoire professionnelle s’est forgée au sein de filiales de Banque d’Affaires françaises implantées en Espagne.

Le cabinet présente, depuis sa création, une claire vocation in-ternationale en conseil d’affaires,

ayant contribué à implanter et dévelop-per un grand nombre de moyennes et grandes entreprises européennes en Es-pagne dans pratiquement tous les sec-teurs d’activité : mode, communication, industries, automobile, informatique, distribution, assurances, etc.A ce jour, plus de 70% des clients du cabinet sont des sociétés étrangères, principalement francophones.

LC : On note une reprise des activi-tés en Espagne, pensez-vous que les entreprises étrangères y saisissent toutes les opportunités ?Après, quelques années où nous avons vu un certain nombre d’entreprises étrangères quitter l’Espagne, depuis quelques mois, nous observons que la tendance se renverse lentement. La meilleure visibilité écono-mique et financière sur le devenir du pays contribue à créer un climat de confiance qui commence à attirer, à nouveau, les investis-seurs étrangers intéressés par les opportuni-tés qui se présentent sur le marché. Par exemple, dans le domaine immobi-lier, les prix d’achat ont chuté jusqu’à 50% dans certaines régions, notamment sur la côte Méditerranéenne. De plus la rentabilité dans le secteur se situe entre 5

et 7% alors que la rentabilité de la dette espagnole à dix ans n’atteint pas 4%. Dans le domaine des affaires, il existe également de nombreuses opportunités qui attirent déjà les grands groupes de capital risque internationaux, mais il est vrai que les avantages d’investir en Es-pagne sont souvent mal connus de l’en-semble des investisseurs étrangers.

LC : Quels sont donc les avantages, aujourd’hui, pour un investisseur étranger de s’implanter en Espagne ?Il existe un certain nombre de facteurs qui rendent le pays plus attractif qu’il y a quelques temps :1. Les opportunités d’acquisition de sociétés bien gérées mais ayant des be-soins de financement, peuvent supposer un ticket d’entrée très intéressant sur le marché espagnol.2. Le marché de la location a chuté de façon importante notamment pour les bureaux dans les principales villes d’Es-pagne et notamment à Madrid. 3. Au niveau social : les réformes in-tervenues ont dynamisé et flexibilisé le marché du travail. De plus, l’Espagne est encore un pays attractif tant au niveau des salaires (le salaire minimum inter-professionnel est de 645,30 € par mois pour 2014) que des charges sociales (les charges patronales sont d’environ

33%. Depuis février 2014, les nou-veaux contrats fixes bénéficieront, dans certaines conditions, d’une cotisation patronale forfaitaire de 100,- € pour les contrats à temps plein, pendant 24 mois).4. Au niveau fiscal, la charge d’impo-sition globale est, en règle générale, moins lourde en Espagne que dans cer-tains autres pays européens. De plus, l’Espagne a souscrit un grand nombre de conventions bilatérales pour éviter la double imposition, ce qui joint au régime spécial des ETVE (« Entidades de Tenencia de Valores Extranjeros ») suppose un régime fiscal très favorable pour les entreprises ayant ou souhaitant développer des filiales dans d’autres pays. En application de ce régime, sont exonérées d’imposition les dividendes et les plus-values générées par des filiales situées à l’étranger. Ce régime est notam-ment très intéressant pour les implanta-tions en Amérique Latine à partir de l’Europe, l’Espagne étant un pont naturel pour cela pour des raisons historiques.

LC : Quels sont les atouts de votre ca-binet pour accompagner les sociétés étrangères dans leur approche du mar-ché espagnol ?Tel que nous l’avons indiqué, la longue expérience que nous avons acquise depuis presque vingt ans dans la mise

en place des diverses stratégies d’im-plantation et de développement pour le compte de nos clients, est l’un de nos principaux atouts. De plus, ayant travaillé au sein de banques affaires, nous avons acquis une importante culture entrepreneuriale in-ternationale qui est essentielle pour bien appréhender les divers projets qui nous sont présentés et pouvoir conseiller les clients au mieux de leurs intérêts. En outre, notre taille nous permet d’être un interlocuteur de proximité ce qui garan-tit un traitement personnalisé.En conclusion, il nous semble que le mo-ment actuel est très propice pour investir, voire pour délocaliser en Espagne, tant par les opportunités d’affaires que par les réformes intervenues pour flexibiliser le marché du travail ou encore par les outils fiscaux mis à la disposition des investis-seurs (ETVE notamment).

[email protected] www.strategxxi.es

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Le Courrier D´Espagne22 ART DE VIVRE

Canoë Kayak proche de Madrid, un trésor !95% des francophones de Madrid n’y sont certainement jamais allés. Et pour-tant, à tout juste 1h30 de route de la ca-pitale, on trouve un incroyable paradis qui se visite uniquement en canoë kayak et sur réservation. Il s’agit de la route de « Hoces de Duraton ».Un énorme plan d’eau situé dans un parc naturel protégé, si naturel qu’il n’y a même pas de couverture téléphonique. Un vrai bonheur. Deux entreprises pro-posent, à Sebulcor, des randonnées en Canoë Kayak. Elles ont lieu soit le matin, soit l’après-midi et durent 3h chacune. Nous avons sélectionné l’en-treprise hocesdelduraton.com et nous sommes satisfaits à 100%.Le départ se fait en bas d’un incroyable petit chemin de sable naturel provenant des roches avoisinantes. 12 personnes réparties sur 6 canoës prennent alors le départ avec Sarah, la guide de Hoces del Duraton.Tout simplement époustouflant dès le départ !

Le décor est digne des plus belles ca-lanques de Marseille ou des Caraïbes. Les vautours de la réserve sont le nec plus ultra. Ils sont des dizaines à survoler la zone à basse altitude. Certains peuvent atteindre 3 mètres d’envergure. Le nid de la plupart se trouve sur les roches surplombant le bassin, il est assez facile d’apercevoir les nouveaux nés.La visite permet aussi d’apercevoir un monastère datant du 12e siècle et aban-donné depuis le 18e. Il est perché sur un rocher et est également et seulement vi-sible du canoë.Testé par notre équipe, c’est sans détour que nous vous conseillons cette fraîche escapade du weekend, car il est aussi possible de se baigner dans ces eaux.Notre conseil, sur le chemin de l’allée ou du retour, faîtes une halte à Ségovia au restaurant Jose Maria pour savourer l’un des meilleurs « cochinillos » (co-chon de lait) de la région. Le guerrier doit aussi se reposer de ses émotions…

LCE

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ART DE VIVRE 23Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014

Un château à vendre sur une île... à une heure de route de Madrid !

Elle s’appelle le « Pantano de El Burguillo », proche d’Avila : un grand lac au milieu duquel se trouve un merveilleux château datant de 1927 est à vendre. La propriété, d’une surface de 10 hectares est située dans la Réserve Natu-

relle du Valle de Iruelas.L’une des caractéristiques de ce château est pour le moins surprenante : le lac qui l’entoure est sec 6 mois par an et l’accès peut se faire en voiture. Il est entouré d’une muraille et possède une surface de quasiment 1.000 m2, avec des vues im-prenables sur les collines et le lac.Son prix est de 3,5 millions d’euros sur addmeet.com

De plus en plus de pépites se divulguentDepuis le début de la crise, l’Espagne divulgue et met en vente de véritables trésors dans toute la péninsule. Bien souvent des trésors historiques peu connus, mais re-connus par le tourisme international et qui pourraient faire l’objet de nombreuses convoitises. Le château pourrait, par exemple, être aménagé en complexe rural de luxe avec une piste pour hélicoptères. Les autorités locales sont ouvertes à toutes les propositions en ce moment en Espagne.Les tours opérateurs internationaux ont repris leurs investissements massifs en Es-pagne, troisième destination mondiale où il est nécessaire d’investir.

P.C.

Madrid ouvre son nouveau marché / centre gastronomique : La Platea Plaza Colón

L’ancien cinéma Carlos II situé sur la Calle Goya en face de la Plaza Colón réouvre ses portes sous le

nom de Platea Madrid, un espace gour-met réunissant 6 étoiles Michelin en plein centre de Madrid.Zone d’événements, bars d’auteurs, cui-sine du monde, show cooking, ateliers cuisine, boutique gourmet, cabaret, pâ-tisseries… c’est grâce à un investisse-ment de 60 millions d’euros du groupe Tritón Capital que La Platea a pu voir le jour.Sur presque 6.000 mètres carrés répartis

sur 2 étages, dans une ambiance années 40 et 50, La Platea aspire à devenir le principal lieu de loisir gastronomique de Madrid et une référence nationale et internationale en matière de gastrono-mie. Ses chefs ont été récompensés de pas moins de 6 étoiles Michelin (Paco Roncero, Pepe Solla et Marcos Morán) et 11 Soles Repsol.La Platea est ouvert du dimanche au mercredi de 11h30 à 00h30, et du jeudi au samedi de 11h30 à 02h30.www.plateamadrid.com

Julia Mangiavillano

Un jacuzzi sur les terrasses des suites

Il n’y en a pas tant que ça sur Madrid. En plein centre surplombant la Plaza Colón, l’hôtel Fenix du groupe Me-

lia propose au dernier étage de superbes suites juniors avec jacuzzi privé sur la terrasse. Chaque terrasse fait aussi of-fice de salle à manger puisqu’elles sont

assez grandes et bien aménagées sans aucun instinct chill out comme on en voit de plus en plus.A faire cet été, et même si vous résidez déjà à Madrid...

LCE

Collaborateurs : Aurélie Charmerois, Aurora Algar, Noemie Buisson, Sol Marzellier de Pablo, Philippe Chevassus, Julia Mangiavillano Impression : Rotomadrid /Souscriptions et Service clients.

Le Journal Français S.L., C/ Ortega y Gasset, 25/ 28001 Madrid, Tél. : +34 91 101 12 83 / Fax : +34 91 101 12 84

Mise en page : Oana Rafaila Édité par : Le Journal Français S.L. C/ Huelva, 3 28002 Madrid,Tél. : +34 91 101 12

83 / Fax : +34 91 101 12 84E-mail : [email protected], Dépôt Légal : M-44345-2004

Membre de la Cocef (Chambre Officielle de Commerce d’Espagne en France) à Paris.Membre de WOMMs.

Regie : LeReseau

Le Courrier d’Espagne

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24 Le Courrier D´Espagne Numéro 74 – Juin/Juillet/Août 2014

TARGOBANK est la marque internationale du groupe Crédit Mutuel-CIC, qui offre à sa clientèle une gamme de produits bancaires et d’assurances sans frontières. TARGOBANK est la seule banque d’origine française en Espagne, avec des équipes bilingues qui vivent au rythme de la culture Franco-Espagnole. Une banque solvable, solide et à vocation internationale, qui s’y connaît en matière de banque, d’assurances, mais aussi en matière d’individus.

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