le bolivarien #15

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Journal d’information du Consulat Général de la République bolivarienne du Venezuela à Montréal Le Bolivarien Le Bolivarien «La presse est aussi utile que l’armement. Elle est l’artillerie de la pensée» Simón Bolívar Numéro 15 | Édition Bicentenaire Distribution gratuite Visite du Président Hugo Chavez en Équateur, au Brésil et Cuba p. 4 Tournée Latino-americaine Juin 2011 Entrevue de Brasil de Fato avec la vice-ministre vénézuélienne pour les peuples autochtones, Aloha Nuñez. Dans ce numéro p. 13 Chronique d’une rencontre entre braves............p. 3 Tournée latino-américaine en juin 2011..............p. 4 Jesse Chacon: Le logement au Venezuela: un droit ou une marchandise?.......................................................................... p. 6 Les crédits de la Banque de la commune sont une réa- lité ............................................................................................... p. 7 À quoi ça me sert de savoir ce que fait le logiciel libre dans mon ordinateur?.......................................................p. 8 Le comité de décolonisation appuie l’indépendance de Porto Rico.......................................................p. 14 L’ALBA avance contre vents et marées............p. 15 John Robertson...................................................p. 16 D’où vient la popularité de Daniel Ortega.......p. 18 L’Amérique latine et les Caraïbes propulsent le développementsocial La CELAC et la lutte pour le socialisme

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Journal d’Information du Consulat Général de la République Bolivarienne du Venezuela à Montréal

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Page 1: LE BOLIVARIEN #15

Journal d’information du Consulat Général de la République bolivarienne du Venezuela à Montréal

Le BolivarienLe Bolivarien«La presse est aussi utile que l’armement. Elle est l’artillerie de la pensée»

Simón Bolívar

Numéro 15 | Édition Bicentenaire

Distribution gratuite

Visite du Président Hugo Chavez enÉquateur, au Brésil et Cuba

p. 4

Tournée Latino-americaine

Juin 2011

Entrevue de Brasil de Fato avec lavice-ministre vénézuélienne pour lespeuples autochtones, Aloha Nuñez.

Dans ce numéro

p. 13

Chronique d’une rencontre entre braves............p. 3

Tournée latino-américaine en juin 2011..............p. 4

Jesse Chacon: Le logement au Venezuela: un droit ou une

marchandise?..........................................................................p. 6

Les crédits de la Banque de la commune sont une réa-

lité...............................................................................................p. 7

À quoi ça me sert de savoir ce que fait le logiciel libre dans

mon ordinateur?.......................................................p. 8

Le comité de décolonisation appuie l’indépendance

de Porto Rico.......................................................p. 14

L’ALBA avance contre vents et marées............p. 15

John Robertson...................................................p. 16

D’où vient la popularité de Daniel Ortega.......p. 18

L’Amérique latine et les Caraïbes propulsent le développementsocial

La CELAC et la luttepour le social isme

Page 2: LE BOLIVARIEN #15

Le Bolivarien2

Le BolivarienRépublique Bolivarienne du Venezuela

Hugo Rafael Chávez FríasPrésident

Ministère du Pouvoir Populaire pour lesRelations Extérieures

Nicolás MaduroMinistre

Consulat Général de la RépubliqueBolivarienne du Venezuela à Montréal

2055 rue Peel, bureau 400Montreal (Québec) H3A 1V4

Tél.: 514 - 842 3417Fax: 514 - 287 7101

www.consulvenemontreal.orgConseil Éditorial

Francia MalvarJean Carlos du Boulay

Conception GraphiqueDaliuth Rodríguez

ImpressionPayette & Simms Inc.

Les idées et opinions exprimées dans les articlessignés sont entièrement de la responsabilité deleurs auteurs.

Notibreves

1er juin 2011, telesurtv.net - L’orchestre et la choraledes jeunes et enfants du Venezuela a obtenu un nou-veau prix international : le Prix Spécial de la Culture2011

La neuvième édition du Prix national de poésie, de lanarration et de l'art figuratif Albatros 2011, a décernéson prix à la Fondation musicale Simon BolivarMusicale, créée par le maestro José Antonio Abreu en1975.

Cette fois, le prix a été remis à cette institution duVenezuela pour sa « grande valeur du projet social ethumain que le Venezuela développe depuis plusieursannées, à travers lequel, il offre gratuitement un pro-gramme d’études musicales à 300 000 enfants et jeunesprovenant de secteurs marginalisés et à risque de lasociété. Cette initiative majeure a permis à de nom-breux jeunes de sortir de la violence et de la misère enfaisant partie d’un Système d’orchestre juvéniles et,permettant, la réalisation de la consolidationl’Orchestre des jeunes Simon Bolivar, qui, avec sesnombreuses tournées a captivé tant de publics dans lemonde. »

Le Prix national de poésie, de la narration et de l'artfiguratif Albatros, est promu depuis neuf ans par lemagazine Albatros, un magazine se spécialisant dansles arts.

Il a été attribué à des personnalités du monde provenantde la culture, politique, de la littérature, des sports etdes arts, parmi lesquelles se détachent : le prix Nobelde la médecine (1986), Rita Levi Moltacini, le coutu-rier Pierre Cardin, compositeur et pianiste italienGiovanni Allevi, le vice-président de l'Unicef en Italie,Margherita Dini Ciacci, le médecin, écrivain et acti-viste social, Hunter « Patch » Adams, et l'artiste duMozambique, Gonzalo Mabunda.

Cette édition, qui a célébré le 150e anniversaire del'unification de l'Italie, a été réunie autour du thème de« la beauté » comme expression de l'art, qui a étéannoncée publiquement, le samedi 28 mai, à Naples, enItalie.

Dans le cadre de la reconnaissance du travail de la cul-ture vénézuélienne et de sa promotion dans différentscontextes internationaux, le consul du Venezuela enItalie, Bernardo Borges, souligne l'intérêt marqué dediverses institutions culturelles d’Italie pour le modèlepédagogique vénézuélien et leur désir à l’intégrer à desvilles telles que Naples, Bari et Catane.

ÉditorialLa conscience des peuples, les changements politiques, sociaux et économiques de la région constituent le ciment de cette initiative des gouver-nements de l’Amérique latine et des Caraïbes qui naîtra cette année, soit la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC). LaCELAC sera l’événement le plus important de ces 100 dernières années, c’est le rêve de nos Libérateurs et particulièrement celui de SimonBolivar, qui l’a appelée la Grande Patrie. C’est une esquisse d’intégration qui englobe toute la région hormis les Etats-Unis, le Canada etl’Europe.

Il n’avait rien de plus à espérer; les enfants conscients de Bolivar et les défenseurs de l’idéal bolivarien ont travaillé avec ardeur cette idée et ilne pourrait y avoir de meilleures occasions que celle choisie par les mandataires régionaux.

Une institution qui regroupe tous les pays de l’Amérique latine et des Caraïbes, basée sur les valeurs et les principes communs du respect dudroit international, de l’égalité souveraine des Nations, de la démocratie, du respect des droits humains, du respect de la Terre Mère, de la coo-pération internationale pour un développement durable; regroupe des propositions fondamentales à l’intérieur d’un agenda commun qui rassem-ble de larges secteurs, entre autres, comme l’énergie, le social, le changement climatique, l’économie et la structure économique; respecte etconsidère les demandes provenant de nos peuples et appuie la volonté et le sentiment populaire.

La Révolution bolivarienne menée par le président Chavez a été le moteur de cette concertation politique qui est à la recherche d’un renforce-ment multilatéral et d’un nouvel ordre mondial. La rencontre de nos peuples, un hommage à nos prédécesseurs!

L’orchestre des jeunes vénézuéliens a reçu le Prixde la Culture Albatros d’Italie

Venezuela bâtit une société inclusive et humanisteLe Venezuela exhorte la communauté internationale àtravailler conjointement pour assurer l'accès universelet à faibles coûts aux médicaments anti-rétrovirauxpour le traitement des personnes atteintes du VIH /SIDA.

L'appel, fait par le Dr Alexis du ministère du PouvoirPopulaire pour la Santé, lors de la plénière del'Assemblée générale des Nations Unies.

Guilarte assure que le gouvernement bolivarien inves-tit dans des soins de santé gratuits aux patients par ladélivrance de médicaments.

« L’investissement dans les traitements anti-rétrovirauxpassera de 64 millions de dollars à 96 millions 200mille dollars en diagnostique, suivi et prévention d’ici2010. »

Il indique que le schéma du traitement du VIH, auVenezuela, a plus de 30 formes pharmaceutiques diffé-rentes correspondant à 21 médicaments anti-rétrovi-raux qui sont distribués gratuitement.

En plus des investissements supplémentaires, le gou-vernement bolivarien fait la promotion des soins desanté pour les mères enceintes qui souffrent de cettemaladie, afin de réduire le risque d'infection par le cor-don ombilical.

« Toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH ontaccès à des médicaments anti-rétroviraux pour prévenirla transmission verticale du virus; en 2010, 265femmes ont reçu un traitement et de 2001 à 2010, 2233personnes ont été assistées », déclare Guilarte.

Le représentant de la santé souligne que le Venezuela« améliore la qualité des services et du soutien auxpatients ayant le VIH, la réponse à la tuberculose, lesinfections transmissions sexuellement, la santé mater-nelle, néonatale et infantile de même que la réponsetransversale à tous les niveaux d'attention portée auxobjectifs de 2015. »

Il souligne que le pays développe « des politiquesnationales, ayant une perspective inclusive, visant à éli-miner la stigmatisation et la discrimination socialeenvers les groupes vulnérables. »

Guilarte a réaffirmé l'engagement irrévocable de laRépublique bolivarienne du Venezuela de construireune société inclusive et humaniste, pour éradiquer lapauvreté, surmonter les inégalités et promouvoir la jus-tice sociale.

Il souligne que « la participation des organisationscommunautaires, des organismes des Nations Unies etdes représentants des institutions et des réseaux scien-tifiques et techniques, a été une constante dans l'élabo-ration de la réponse du Venezuela par rapport au VIH-SIDA. »

Source/Beriozka Fereira / MPPRE

Reconnaissance SpécialElio Vitriago Abreu (Membre Fondateur)

Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Un câble de fibre optique sous-marin pour Haïti etla République dominicaine

Le câble de fibres optiques sous-marin Alba-1, reliantle Venezuela, Cuba et la Jamaïque, sera opérationneldès juillet de cette année, d’après le ministre vénézué-lien de la Science, technologie et industries intermé-diaires, Ricardo Menendez.

Il a expliqué qu'actuellement, le système de télécom-munication était en phase de test jusqu’au 23 juin.

Ce projet bénéficie également aux régions de laColombie et du Brésil, et, dans un deuxième temps, ils'étend à Haïti et à la République dominicaine

Avec ce câble ALBA-1, l'accès à Internet du peuplefrère de Cuba va augmenter de plus de 3 000%, a ajoutéMenendez.

Avec une longueur de 1 630 km et une capacité detransmission d’informations de 640 gigaoctets, le câblede fibre optique a exigé un investissement de 72 mil-lions de dollars.

Sources/Oriana Peña, informations de la PressePrésidentielle.

ConceptionJean Carlos du Boulay

DistributionJean Carlos du Boulay

TraducteursSebastian FrancoThierry Deronne

Yerko IvanNormand Raymond

Page 3: LE BOLIVARIEN #15

3

Un nouveau pas dans l’éveil de l’Amérique

Latine a eu lieu au Pérou. Le peuple a décidé

d’élire le candidat de l’option « Gana Perú »,

Ollanta Humala, attaqué et calomnié sans pitié

pendant de nombreux mois avant les élections

avec les armes les plus troubles de la propa-

gande par les forces de l’Empire, l’oligarchie

et la mafia péruvienne, sans oublier le pouvoir

politique, médiatique et financier déployé pour

empêcher sa victoire aux urnes.

À un mois des élections, un article de

Cubadebate intitulé « Pérou : à l’heure cruciale

des élections présidentielles », nous écrivions :

« Opter pour le changement est ce qu’il y a de

plus sensé, car au moins on ouvre une porte au

changement ; l’autre consiste à revenir dans le

passé et à rester ancré dans le « fujimorisme »

et le néolibéralisme, où les riches continueront

à amasser des richesses, mal ou bien acquises,

et les pauvres seront pauvres et misérables. »

La victoire de Humala est une bouffée d’air

frais pour le peuple péruvien qui, dans les der-

Le triomphe de OllantaHumala, une bouffée d’air frais

Le Pérou aura finalement un gouvernement qui

s’identifie aux intérêts des masses pauvres,

parmi lesquels s’y retrouvent les autochtones.

Il deviendra ainsi le troisième pays, qui fit par-

tie de l’empire Inca, à élire un gouvernement

populaire et désireux d’agir en faveur des plus

pauvresé Les deux autres sont : Evo Morales,

en Bolivie, et Rafael Correa, en Equateur.

Les défis sont nombreux, parce que ceux qui

ont pillé et exploité les richesses nationales ne

veulent perdre ni leurs privilèges ni leur hégé-

monie.

Mais les peuples de l’Amérique Latine conti-

nuent de s’éveiller… Ils l’expriment dans les

urnes et, au moment venu, ils pourront aussi le

faire depuis les places des grandes villes, en

rejetant tous ceux qui n’ont qu’un modèle néo-

libéral et de démocratie bourgeoise à offrir

comme ils le font aujourd’hui en Espagne, en

France ou en Grèce.

Source/ http://www.cubadebate.cu

ActualitésLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Photo Archives

Neuf nations de la région ont donné naissance,cette semaine au Venezuela, à l'Union latino-américaine des agences de nouvelles (ULAN),dont le défi est de promouvoir une véritablevision de la réalité régionale face à l'hégémo-nie de l’information.

Cette plate-forme de communications accom-pagnera le mouvement d'intégration du conti-nent et sera la voix du peuple pour divulguerles efforts et les réalisations de leur lutte pourla justice sociale.

Avec ce défi, les gestionnaires de la Telam(Argentine), l'ABI (Bolivie), l’Agencia Brasil,Prensa Latina (siège social à Cuba), Andes(Équateur), AGN (Guatemala), Notimex(Mexique), IP (Paraguay), et AVN(Venezuela), ont concrétisé la structure, lesfonctions, les objectifs et les projections del'entité.

La Première Assemblée générale a eu lieu àCaracas durant deux jours et y a été formé leConseil exécutif, composé de la Telam à la pré-sidence, de AVN, qui occupera le poste desecrétaire général, tandis qu’Agencia Brasil,Prensa Latina et Notimex agiront à titre deporte-parole.

Comme prévu dans les statuts, les deux pre-mières positions seront rotatives tous les deuxans et les dernières chaque année.

Agence Brésil a également été choisie pourêtre la représentante de la ULAN devant leConseil mondial des agences de nouvelles.

Telam a également proposé de mettre en placel’infrastructure pour la construction d’un siteWeb qui unira les activités de l’organisation,qui permettra de divulguer les activités de l'or-ganisation, la première du genre dans toute larégion.

L'Amérique latine consolide son propreespace face à l'hégémonie de l'information

tances actuelles et si nous prenons en compteles circonstances et les modifications apportéesau programme électoral de « Gana Perú », auxalliances et aux engagements politiquesconcertés, au Pérou il y aura beaucoup dechangements dans de nombreux ordres et à denombreux niveaux mais sans brutalité.Humala lui-même l’a affirmé dans ses dis-cours de la campagne du second tour.

La victoire d’Humala a signifié en soi un chan-gement, car on a surpassé la corruption. Parceque si Keiko Fujimori avait obtenu la majorité,le Pérou allait re-vivre les années de pillage etde vol à visage découvert.

Humala a promis de mieux distribuer lesimmenses richesses du pays, qui se trouventdans les gisements d’argent, de cuivre, de zinc,d’étain et d’or. Il a aussi promis de lutte contrela déprédation et le pillage des ressources. Il luifaudra, en tout cas, oeuvrer en ce sens pourmettre fin à la pauvreté, à la misère, à l’anal-phabétisme et à l’insalubrité pour la majoritésociale du Pérou.

Source/www.cubadebate.cu

nières décennies, n’a connu que des gouverne-

ments dociles à Washington, en faisant cadeau

de ses richesses nationales à des intérêts étran-

gers et où la corruption s’est imposée.

Humala signifie l’espérance, puisque depuis

que le commandant autochtone est entré dans

le paysage politique du Pérou, il a montré une

sensibilité envers les besoins, les aspirations et

les préoccupations des populations marginali-

sées de ce pays andin : les humbles, les autoch-

tones, les paysans, les ouvriers, et les femmes

au foyer. Il faut croire dans la possibilité qu’à

partir du 28 juillet, quand le nouveau gouver-

nement prendra ses fonctions au palais de

Pizarro, l’empire de l’injustice régnant au

Pérou, depuis des temps très anciens, puisse

connaître le début de sa fin.

Ce n’est pas que nous pensions que la victoire

de Humala ouvre les portes d’un coup à un pro-

cessus révolutionnaire profond et radical au

Pérou. Il faut rester très objectif et n’avancer

qu’en fonction de la réalité. Dans les circons-

Prensa Latina sera responsable de la formationprofessionnelle dans le domaine, une tâche qucommencera en juillet prochain à l'InstitutInternational de Journalisme José Martí à LaHavane.

De plus, le nouveau mécanisme visera àaccroître et à faciliter la libre circulation desinformations produites par ses membres, lesservices de partage des nouvelles et d’outils, età coordonner la couverture des différents évé-nements.

L’ULAN promouvra également la liberté d'ex-pression, la démocratie, la paix et la compré-hension entre les nations, pendant que leursextrants communicationnels seront basés sur lerejet de toutes formes de racisme, de colonia-lisme, de dépendance économique et cultu-relle.

Les agences latino-américaines ont convenud’effectuer une réunion du comité exécutif aucours du mois prochain, probablement à Quito,où seront définis la date et le lieu de ladeuxième assemblée.

Leurs représentants se sont entendus du besoinde renforcer l'espace de communication démo-cratique et pluraliste, capable de diffuser glo-balement le point de vue de l'Amérique latineet des Caraïbes ainsi qu’à éliminer les distor-sions produites par les multinationales surleurs réalités.

L'idée de créer l’ULAN a émergé à la fin 2010en Argentine au cours du troisième Congrèsmondial des agences Nouvelles.

Source: http://www.prensa-latina.cu/

Par Yolaidy Martinez Ruiz

Pour un témoin exceptionnel

Chronique d'une rencontre entreBravesLes trois leaders révolutionnaires se sont réu-nis à La Havane lors d’une rencontre frater-nelle visant à examiner les liens étroits quiunissent le Venezuela et Cuba.

Une semaine après sa chirurgie pour corrigerun abcès pelvien, le président vénézuélienHugo Chavez a reçu la visite surprise, le 17juin, de Fidel et Raul Castro, qui sont arrivésensemble à l'endroit où il se retrouvait à LaHavane.

La réunion s’est déroulée dans une atmosphèrede grande camaraderie. Le comandant Fidel,remis d'une maladie qui l'a éloignée de la têtede l'Etat, a exprimé son étonnement pour ladétermination de Chavez dans son processusmédical de récupération.

Pendant la réunion, Raul a commenté la situa-tion régionale : les progrès considérables desforces progressistes en Amérique latine, qui aproduit un changement si notoire que le conti-nent n’est dorénavant plus le même.

De cette réflexion, Fidel et Chavez ont rappeléles discussions antérieures qu’ils ont eu à pro-pos de l'Alternative bolivarienne pour lesPeuples de Notre Amérique (ALBA), et se sontfélicités de l’évolution de cette initiative qui estdevenue, aujourd'hui, une référence morale etpolitique dans le monde.

En ce sens, ils ont parlé du besoin de renforcerl'économie des pays de l'ALBA, l'épine dorsalede ce bloc, au niveau du développement del’architecture financière régionale, de l’accélé-

de l’implantation du Système d’unification decompensation régional (SUCRE), du dévelop-pement des entreprises « grandes-nationales »et des autres initiatives qui pointent dans lamême direction.

Pendant la réunion, qui a duré environ uneheure, les dirigeants ont eu l'occasion d'échan-ger sur les nouvelles de Telesur à propos del'invasion de la Libye, et le comportementimmoral des puissances impérialistes, qui ontdécrit comme dégoûtant.

Raul a fait le point sur la dernière commissionmixte entre Cuba et le Venezuela, qui s'est tenula semaine dernière à La Havane, en notant lafaçon dont ils voient déjà la consolidation desprojets grands-nationaux, en particulier del'énergie, auxquels le président Chavez aexprimé sa confiance en les années pour ledécollage économique final des pays del'ALBA.

Avant de partir, les dirigeants ont laissé unephoto témoignant de leur réunion et de leurstémoignages entre frères.

Le commandant Chavez a non seulementremercié l'hospitalité et les soins reçus à Cubapendant sa convalescence, mais a égalementtransmis sa solidarité à Fidel et Raul pour lesmessages qu’ils lui ont transmis en provenancedu Venezuela et de partout dans le monde.

Source: http://www.correodelorinoco.gob.ve

Page 4: LE BOLIVARIEN #15

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GouvernementLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

République bolivarienne duVenezuela

Ministère du Pouvoir Populairepour les Relations Extérieures

Communiqué

Le gouvernement de la République boliva-rienne du Venezuela a pris connaissance de ladécision annoncée par le Département d’Étatdes Etats-Unis d’imposer des sanctions enversnotre entreprise d’État, soit Petróleos deVenezuela (PDVSA), dans le cadre de sa poli-tique unilatérale de sanctions envers laRépublique islamique d’Iran, connue commela loi CISADA.

Le gouvernement bolivarien manifeste sonprofond mécontantement face à cette décisionqui constitue une action hostile située enmarge du Droit International, violant ainsi lesprincipes adoptés dans la Charte des NationsUnies.

La République bolivarienne du Venezuela etsa révolution possèdent une industrie pétro-

Le président Chavez : le Venezuela augmentele commerce avec l’Équateur - 07 juin 2011

Les accords entre Caracas et La Havane favorisentles programmes sociaux -08 juin 2011

lière forte, indépendante et souveraine, ayantune capacité d’opérer et d’atteindre ses enga-gements de façon permanente; devant cetteaggression, le Venezuela ratifie son indépen-dance et sa souveraineté pétrolière.

Le gouvernement de la République boliva-rienne du Venezuela effectue, présentement,une évaluation générale de la situation, afin dedéterminer à quel point ces sanctions aurontun effet sur l’opérativité de notre industrieface à l’exportation régulière de 1,2 millionsde barrils aux États-Unis.

Le gouvernement révolutionnaire lance unappel à tout le peuple vénézuélien, à la classeouvrière et, spécialement, aux ouvriers pétro-liers à rester alertes et mobilisés en défense denotre PDVSA et la souveraineté sacrée denotre patrie.

Caracas, le 24 mai 2011.

La carte stratégique entre Caracas et Brasiliase renforcit - 06 juin 2011La signature de quatorze accords de coopéra-tion bilatérale entre le Venezuela et le Brésilrenforcissent les secteurs économiques etsociaux des deux nations, comme l’indique leprésident de la République Hugo Chavez, à lafin de sa rencontre avec son homologue DilmaRoussef à Brasilia.

Le mandataire national a exprimé durant laconférence de presse avec les médias natio-naux et internationaux du Brésil que sa pré-sence a pour objectif d’analyser les avancées etde créer une nouvelle carte stratégique pour lesinvestissements au sein de son pays.

Il en résulte que la République bolivarienne estune nation en plein développement et, pour cefaire, elle requiert des investissements étran-gers pour ses projets énergétiques, d’hydrocar-bures et hydrauliques.

Une alliance, alimentée par une complémenta-rité, se dessine présentement où le Venezuelacontribuera par ses ressources pétrolifères etses autres ressources naturelles.

Chavez a profité du moment pour annoncer,qu’en septembre prochain, les deux manda-taires se réuniront à nouveau afin de signer denouveaux accords de coopération bilatéral.

Le Venezuela est le Mercosur

Lorsqu’il fut interviewé à propos de l’appui duBrésil pour l’entrée du Venezuela au sein duMercosur, le leader bolivarien indiqua : « Noussommes le Mercosur, il manque seulementquelques formalités au Paraguay et, sans aucundoute, nous sommes certains que le Venezuelava s’incorporer au sein du Mercosur (…) Parceque ce n’est pas un caprice, ni un choix, c’estun destin. »

Par / Oriana Peña.

nations et assura que le chemin qui donnera vità ces projets et à ces accords signés, s’effec-tuera sous l’unité, « le Venezuela veut et vacontinuer à augmenter son commerce avecl’Équateur. »

Il assura que l’histoire partagée des peuples lesunit pour le développement, la complémenta-rité et l’intégration des nations : « Notrevolonté n’a pas le limite, c’est un engagementenvers nos peuples (…) l’Équateur ne peut pasle faire seul, le Venezuela non plus, seulementunis ils peuvent y arriver (…) Nous sommesles fils de Bolivar, de Sucre et de Manuela »,ajouta-t-il.

Le chef d’État bolivarien invite les peupleséquatoriens et vénézuéliens, aux investisseurs,aux secteurs publics et privés à connaître et à

consolider l’usage du Sucre, comme systèmemonétaire.

« Je veux que ma parole puisse impulse tout lemonde à utiliser le Sucre comme mécanismemerveilleux pour nous libérer de la dictaturedu dollar sur la scène internationale. »

Le mandataire vénézuélien, a culminé sonintervention en citant le Libérateur SimonBolivar et son dernier voyage à Guayaquil :« Si l’Amérique ne se rappelle pas à l’ordre età la raison, il y a peu à espérer par rapport à laconsolidation de ses gouvernements et, decette façon, un nouvel ère colonial sera l’héri-tage que nous laisserons aux générationsfutures (…) Nous devons continuer à nousinterpeller et à écouter les voix de notre passé,présent et futur, afin de construire ce nouvelordre de la raison. »

Par/Rerio/Ka fereira

« Nous sommes en train de créer un nouveaumodèle d’intégration, laissant derrière nous lemodèle néolibéral de la compétition, de la mes-quinerie, de l’égoïsme, afin de créer un sys-tème de complémentarité, de coopération effi-cace, d’unité et de ce chemin personne nous endéviera. »

C’est ainsi que le confirme le président de laRépublique bolivarienne du Venezuela,

Hugo Chavez, durant la signature des 14accords de coopération et de complémentaritéentre le Venezuela et l’Équateur.

« Cet effort que nous sommes en train de pro-clamer, ratifie notre volonté pour continuer àtisser le réseau (…), en construisant la GrandePatrie, la Patrie est grande, elle en est une oupas », souligna-t-il.

Le leader bolivarien remercia les efforts des

Le ministre du Pouvoir populaire pour l’Éner-gie et le Pétrole, Rafael Ramirez, souligne queles accords signés avec la République de Cuba,« sont un mécanisme de coopération inéditentre nos pays. »

Ces projets ont pris vie depuis La Havane lorsde la 11e rencontre de la CommissionIntergouvernementale Venezuela-Cuba, quiselle l’alliance entre les deux nations par lasignature de 116 instruments bilatéraux etdémontre la volonté d’avancer vers une inté-gration pour la consolidation d’un monde mul-tipolaire.

Le ministre de l’Énergie et du Pétrole soutient

que l’investissement de plus de 300 millions dedollars « favorisera, de façon conjointe, lesprogrammes sociaux, faisant référence directe-ment à l’accessibilité aux médicaments, à labio-technologie, aux Mission éducatives et ausecteur de l’agriculture entre les pays desautres hémisphères. »

La 11e Commission Intergouvernementalesera à Cuba durant la lecture du texte finalsigné entre Caracas et La Havane, il a étéannoncé que la 11e CommissionIntergouvernementale entre les deux nations seréalisera dans le 4e trimestre de 2011 au seinde la capitale de l’île Antillaise.

Source/AVN

République bolivarienne duVenezuela

Présidence de la République

Communiqué

Le président de la République bolivarienne duVenezuela, le commandant Hugo Chavez, aunom du peuple et du gouvernement vénézué-lien, désire exprimer ses plus sincères félicita-tions au président élu du Pérou, OllantaHumala, à qui le peuple péruvien, dans unextraordinaire geste de civisme au cours de lafête démocratique de ce dimanche 5 juin, aobtenu une solide victoire.

Le Venezuela désire que cette note d’espoir etde courage populaire accompagne le présidentOllanta Humala et son futur gouvernement, etlui permette d’affronter avec succès le cheminmenant à la construction du Pérou à partir de ce28 juillet et pour les cinq prochaines années.

Depuis peu, une République soeur de NotreAmérique s’est érigée comme un exemple devocation démocratique.

Elle a traversé le monde en portant un mes-sage d’engagement envers les peuples latino-américains, une promesse de changementspour nos sociétés par la voie pacifique et parl’expression de la volonté des majorités.

Le Gouvernement bolivarien du Venezueladésire réaffirmer son indéfectible vocationpour l’Union démontrée à Ayacucho, cellenommée par le Libérateur « Le Sommet de lagloire américaine », et manifeste sa volontéfraternelle pour impulser la relation bilatéraleavec le Pérou à tous les niveaux stratégiques.

La victoire du président Humala est le meilleursignal qui, conformément à la prévision dupère Bolivar, la Bataille d’Ayacucho montreaujourd’hui aux Péruviens leur devoir fonda-mental, « déjà que la Nation a obtenu la paixinterne et la liberté politique, elle doit pas leslaisser mener au-dessus des lois. »

Caracas, le 6 juin 2011

Tournée

Latino-américainejuin 2011

Page 5: LE BOLIVARIEN #15

5

Lorsque que l’on tire sur le Venezuela,on tire également sur l’OPEPEntrevue envers Álvaro Silva Calderón

SouverainetéLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Est-ce que les sanctions sont contre le

Venezuela individuellement ou contre

l’Organisation des pays exportateurs de

pétrole?

Envers les deux. C’est bien connu que le

Venezuela a été un pays non seulement fonda-

teur, mais qui a également beaucoup apporté à

l’OPEP. Lorsque l’on tire sur le Venezuela, on

tire également sur l’OPEP d’une certaine

façon. L’OPEP est une instance qui est proté-

gée par le Droit public international, elle a donc

l’immunité. Le traité lui donnant vie rempli

toutes les normes internationales et est reconnu

par les Nations Unis. L’action des Etats-Unis

est non-fondée selon le Droit international.

Que le Venezuela envoie du pétrole ou qu’il en

échange ou qu’il transite sa production avec

d’autres intégrants de l’OPEP fait partie du

traité établi par l’organisation. Personne n’a le

droit d’entraver, de torpiller ou de vulnérabili-

ser un traité international validement signé

comme l’est l’OPEP. Ces moyens n’ont pas de

fondements internationaux et sont une stratégie

pour soumettre l’OPEP à l’alignement des

grands consommateurs. Ils veulent qu’on leur

pourvoie la quantité qu’ils veulent et au

moment qu’ils choisissent. Quand ils parlent

d’avoir des fournisseurs sérieux, ils veulent

dire que leur pétrole est beaucoup moins cher.

Quand ils parlent de sécurité énergétique, ils

veulent dire qu’ils sont certains que les prix

resteront bas.

Dans le cas d’une interruption des ventes

des Etats-Unis, que devrait faire le

Venezuela?

Dans quel sens? Qui va les interrompre? Le

Venezuela ne va pas dans ce tonique. Au

contraire, il a toujours été dit que le pays res-

pectera ses engagements, que c’est un fournis-

seur sérieux pour le meilleur et pour le pire,

dans la guerre et dans la paix.

Le Venezuela n’a pas menacé personne avec

des embargos. Je ne sais pas comment il pour-

rait mettre en vigueur une suspension, à moins

qu’elle vienne de l’autre côté, que les Etats-

Unis ne veulent plus acheter, mais je le vois

très difficile, haha.

Est-ce qu’elle est viable la possibilité que les

Etats-Unis accentuent leurs sanctions, qu’ils

cessent d’acheter?

Très minime. Le plus loin qu’ils en sont arrivésau niveau des restrictions pétrolières ce fut àl’époque de (Dwight) Eisenhower, quand ilsont mis de l’avant des quotas destinés à proté-ger leur production interne et pour donner untraitement préférentiel au Mexique et auCanada.

Est-ce que la certification de la ceinture de

l'Orénoque et de ses réserves de pétrole

commercialement exploitables, maintenant

non-considérées de basse qualité ou de

bitume, peut générée plus de risque pour le

Venezuela de vivre une violente action impé-

riale, une intervention du genre qu’a vécu la

Libye ?

Certainement, si la lutte est pour l’énergie,

pour le pétrole, bien sûr que les pays qui ont degrandes réserves sont dans la mire des grandsconsommateurs. Si nous n’avions pas depétrole, peut-être nous ne serions pas menacés

Est-ce que la nouvelle façon de voir la cein-

ture de l’Orénoque inclut qu’il y ait encore

plus de risque?

Ils ont toujours su ce qu’il y a dans la ceinture.Encore plus, quand nous disons qu’il y a desréserves d’environ 300 milliards de barils,leurs bureaux du pétrole disent qu’il y en auraitplus de 500 milliards.

Vous, qui avez passé tant d’années au sein

de l’opposition parlementaire, comment

évaluez-vous les agissements de la Table de

l’Unité Démocratique sur ce thème?

D’un point de vue nationaliste, commeVénézuélien, je crois que ça n’a pas de sens.Même les groupes d’opposition les plus radi-cales, quand le pays fait face à une menace,offrent leur solidarité. Il serait opportun de leurrappeler, qu’en 1902, quand les puissanceseuropéennes ont envahi notre territoire, ils ontbloqué nos ports et nous ont attaqué, ceux quiétaient prisonniers pour des raisons politiques,depuis leurs cellules, ont dit qu’ils appuyaientle gouvernement Cipriano Castro, qui leur adonné l’amnistie et sont sortis appuyer le pays.

À part l’Iran, le Venezuela a comme nou-

veaux partenaires pétroliers de grandes

puissances comme la Chine et la Russie. Est-

ce ces relations sont profitables? Auriez-

vous approuvé de tels projets lorsque vous

étiez député du MEP?

Durant mes années comme député du MEP etau gouvernement aussi. C’est une politiquecorrecte. Tout producteur essaie de diversifierles marchés. Les pays mono-producteurs nedépendent pas seulement d’un produit, maiségalement, d’ordinaire, dépendent d’un seulacheteur, c’est donc une dépendance double.Le Venezuela est, à ce niveau, à l’avant-garde.

Quel fut le moment le plus difficile en tant

que secrétaire général de l’OPEP?

J’ai servi durant une période mouvemen-tée, lors de l’invasion de l’Irak. Il y a eu 12conférences en moins d’un an et demi,quand d’habitude, il y en que deux par an.J’ai dû participer à plus de 20 missions àl’extérieur. Le faux gouvernement qui a éténommé par les envahisseurs a demandé leretour de l’Irak au sein de l’OPEP. En tantque secrétaire général, je m’y suis opposé.Ce n’était pas moi qui pouvais leur enempêcher, bien qu’il y avait de la pressionlors de la Conférence, j’ai tout de mêmedéclaré qu’il me paraissait erroné d’accep-ter l’offre, puisqu’il s’agissait d’un gou-vernement envahisseur. Ce fut un momentdiplomatiquement difficile.

Est-ce que l’influence du groupe arabe est

toujours au centre des discussions au sein de

l’OPEP? Est-il vrai qu’ils dirigent le bal?

ans n’importe quelle association, celui qui a leplus de ressources a une plus grande influence.Nous avons toujours entrepris de mesures pourfavoriser l’égalité, mais cela n’empêche pasque les autres pays, qui ont une entente particu-lière entre eux, pour des raisons culturelles et

linguistiques, fassent équipe. Néanmoins, laprésence du Venezuela a toujours été trèsimportante au sein de l’organisation et depuisl’arrivée du président Chavez notre voix estencore plus respectée.

Depuis la fin de votre mandat, a-t-elle dimi-

nué cette influence?

Il a encore un rôle important, il exerce un lea-

dership au niveau des initiatives. Le Venezuela

l’a toujours eu, puisque nous donnons l’exem-

ple à l’interne via notre législation nationale, à

la différence des autres pays, nous donnons tou-

jours l’exemple. Durant plusieurs années, nous

avons eu un creux, mais avec Chavez nous

sommes redevenus à l’avant-garde..

L’entêtement de Teresén

Alvaro Silva Calderon détient un doctorat en

Droit de l’Université centrale du Venezuela, a

80 ans et est né à Teresén, une ville de Monagas

où, pour donner les indications, l’on doit dire

« c’est un peu plus loin que Caripe del

Guacharo ». Jusque-là.

Et de loin est arrivé ce Monaguant qui a occupé

le poste de secrétaire général de l’OPEP entre le

milieu de 2002 et la fin de 2003.

Antérieurement, il avait été le ministre de

l’Énergie et du Pétrole au Venezuela. Il a été

reconnu pour sa lutte pour la nationalisation du

pétrole, premièrement, et contre la dénationali-

sation, par la suite.

En tant que député du Mouvement Électoral du

Peuple, il a lutté bravement contre l’ouverture

pétrolière, projet présenté par la technocratie

néolibérale régnante comme étant la panacée

pour ce pauvre pays riche. « Au Congrès, nous

avons parlé des lois, mais même si nous le vou-

lions, ils ne nous écoutaient pas. Nous avons

jamais eu d’attentes, nous étions un peu têtus.

Nous allions aux tribunaux et nous écrivions

aux journaux », relata-t-il.

Comment vous sentez-vous lorsque vous

voyez ces autres qui ont lutté de l’autre côté?

Il n’y en a pas beaucoup. Ceux de mon groupe

étaient très mélangés idéologiquement.

Quelques-uns ne sont déjà plus très actifs, nous

avons vieilli, d’autres sont décédés, comme

Garton (Parra Luardo), un homme conséquent

au sein de l’université jusqu’à ses deniers jours.

(Domingo) Maza Zavala, même s’il a eu des

positions critiques, et Radamés Larrazabal, qui

a toujours été très ferme.

Est-ce que ça a valu la peine?

Bien sûr, nous avons pu corriger l’ouverture et

remettre de l’ordre.

Source: Ciudad Caracas / Minci

Eva Golinger: lessanctions américainescontre le Venezuelasont purement média-tiques

« Les politiques du gouvernement des États-

Unis n'ont pas d'impacts économiques sur le

Venezuela, ou envers la compagnie pétrolière

nationale (...), elles sont tout simplement

médiatiques. »

Tels étaient les propos de l'avocate Eva

Golinger, directrice de la section internatio-

nale du Correo del Orinoco, lors la rencontre

nommée : « Rejet de l’ingérence impérialiste

au Venezuela. PDVSA est nôtre. »

Selon Golinger, l'objectif du gouvernement

étasunien, dans sa condamnation des peuples

de l'Iran, du Pakistan, de la Libye et du

Venezuela, est d’obtenir plus de popularité

pour la réélection du président Barack

Obama, qui dispose actuellement de faibles

taux en raison des coupures faites au niveau

des avantages sociaux, de la perte de loge-

ments et des faibles indices économiques

nationaux.

Néanmoins, elle souligne qu’il est important

que le Venezuela demeure attentif face aux

prochaines actions des Etats-Unis; le pétrole

de même que son utilisation ne changeront

pas et l’Amérique latine tout comme les

Caraïbes sont en train de s’indépendantiser.

« La politique agressive envers le Venezuela,

qui a cru, réellement, de façon exponentielle

de 2002 à nos jours, fait partie du mécanisme

hostile des Etats-Unis contre les pays mem-

bres de l’Alliance bolivarienne pour les peu-

ples de Notre Amérique (ALBA) », men-

tionne-t-elle.

Elle affirme que, avant le coup d'État de 2002,

le Venezuela n'était pas une priorité pour la

nation du nord, mais « lors qu’elle a pris

conscience des processus de changement en

cours dans la région, les modèles fondamen-

taux pour les peuples, la Maison Blanche a

commencé à entreprendre des mesures contre

ce pays », ajouta-t-elle.

Golinger explique qu’il existe une coïnci-

dence entre les mesures qu’adoptèrent les

Etats-Unis contre le Venezuela et l’apparition

du socialisme du 21e siècle dans le discours

du Président Hugo Chavez.

Source/aporrea.org

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Page 6: LE BOLIVARIEN #15

6

La mission Barrio Adentro II

Plus de 11 millions de personnes ontété soignées dans les Salles deRéadaptation Intégrale

Justicie SocialeLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Depuis la paroisse Macarao, à Caracas, durant

l’inauguration de la SRI « Simon José Romero

», le mandataire national a souligné que le pays

compte plus de 500 salles de réadaptation.

Le président de la République Bolivarienne du

Venezuela, Hugo Chavez Frias, a informé ce

mercredi que les Salles de Réadaptation

Intégrale (SRI), faisant partie de la mission

Barrio Adentro, ont traité plus de 11 millions

de patients. Depuis la paroisse Macarao, à

Caracas, durant l’inauguration de la SRI «

Simon José Romero », de la Santé Intégrale

Communautaire de la zone (ASIC), le manda-

taire national a souligné que le pays compte

plus de 500 salles de réadaptation. Dans la

chaîne de radio et de télévision nationale, le

Chef d’État a félicité les Cubains et les

Cubaines ayant appuyés le pays dans la réalisa-

tion de la Mission Barrio Adentro, qui a d’ail-

leurs fêté ses huit ans au Venezuela.

La SRI « Simon José Romero » dispose d’équi-

pements médicaux de technologies de fine

pointe. Par exemple, les baignoires pour l’hy-

drothérapie, chacune d’entre elles vaut dix-sept

mille bolivars et sont fabriquées en Allemagne,

puis envoyées par Cuba au Venezuela.

La Mission Barrio Adentro a été mise de

l’avant au Venezuela en 2003 avec l’appui de

Le vice-ministre de Développement Industriel,

Carlos Farías, a annoncé que les travailleurs

assumeront l’administration de Vidrios

Venezolanos Extras (Vivex), industrie qui se

consacre à la fabrication de vitres pour véhi-

cules. Farías a souligné que les travailleurs de

l’entreprise située dans la zone industrielle de

Barcelona, municipalité de Bolívar, état

d’Anzoátegui luttent depuis près de trois ans

pour leurs revendications.

Il a indiqué que le décret 8.260, qui émane de

la présidence de la république, constitue un

acte de justice social envers les travailleurs. La

disposition légale, publiée au Journal Officiel

39.685 du 31 mai 2011, ordonne la réquisition

des biens meubles, immeubles et autres ajouts

ou dépendances de VIVEX.

« Les installations sont prêtes à fonctionner.

Simplement, ce que nous avons à faire, c’est de

préparer un projet, connaître le niveau d’inves-

tissement financier, le matériel et les ressources

humaines qui manquent pour pouvoir la ré-

impulser » a expliqué le fonctionnaire du gou-

vernement bolivarien.

Il a souligné que le droit au travail de tous les

employés de Vivex est garanti et il a rappelé

l’importance de l’entreprise pour le gouverne-

Nationalisée par le gouvernement bolivarien.

Les travailleurs assument ladirection de VIVEX, VidriosVenezolanos Extras

ment bolivarien dans le secteur de la produc-

tion nationale d’automobiles pour la popula-

tion.

De son côté, le porte-parole syndical de Vivex,

Jean Sabino, a rappelé que « après que les

anciens propriétaires ont déclaré de manière

frauduleuse la faillite et ont refusé de payer les

droits aux travailleurs, nous, les travailleurs,

avons décidé de commencer la lutte pour réali-

ser nos revendications. »

Il a raconté comment pendant les trois der-

nières années, le mouvement a organisé des

réunions de travail et des assemblées avec les

communautés voisines pour discuter des possi-

bilités de réactivation de l’entreprise, et que de

toutes les possibilités, c’est la nationalisation

qui a été retenue par la majorité.

Le syndicaliste Sabino a remercié le président

Hugo Chávez pour cette décision de nationali-

ser l’entreprise et il a rappelé l’engagement de

tous les travailleurs de Vivex d’impulser la pro-

duction en faveur du peuple vénézuélien.

Fuente/Correo del Orinoco

la République de Cuba. Postérieurement, la

Mission Barrio Adentro II est apparue, ce qui a

donné naissance aux Centres de Diagnostiques

Intégraux (CDI), aux Salles de Réadaptation

Intégrale (SRI) et aux Centres Médicaux de

Hautes Technologies (CAT). La Mission Barrio

Adentro III couvre les hôpitaux et les cliniques

populaires, pendant que le niveau quatre de

cette mission de santé comprend des centres de

recherche, comme l’Hôpital de Cardiologie

infantile de Caricuao.

Par Nancy Mastronardi

Source/Correo del Orinoco

Photo Archives

Jesse Chacon: Le logement au Venezuela : Droit ou Marchandise ?La vaste Mission Logement Venezuela récem-ment lancée par le gouvernement bolivarien, asuscité des réactions abondantes et divergentesdans la population. Alors que des centaines demilliers de citoyen(ne)s se sont rendus massi-vement aux points d’inscription sur les placespubliques, réaffirmant leur participation à cettemission, la droite vénézuélienne parie surl’échec de cette initiative de politique socialedu gouvernement.

Parmi ses arguments, il y a “l’inviabilité” decette mission. C’est le même argument qu’ellea utilisé il y a une décennie contre les objectifsambitieux de réduire la pauvreté, de garantir lasanté et l’éducation que proposait le premierplan de développement de la nation. Ceux-cisont aujourd’hui des réalités palpables, vali-dées non seulement par le peuple vénézuéliencomme principal bénéficiaire mais aussi par lesorganismes internationaux de référence et parle cadre normatif dans la protection de cesdroits formé par l’ONU, l’UNESCO,l’Organisation Mondiale de la Santé, entreautres.

Aujourd’hui, malgré le rejet de ces politiquespar l’opposition, la population opte avecenthousiasme et espoir pour une stratégie quirenoue avec l’obligation politique et moraled’un état qui construit des garanties et prendsur lui la grande dette sociale que l’élite bour-geosie a toujours invisibilisée.

Le rêve social et cette espérance se reflètentdans notre enquête de mai 2011. 74.3 % desvénézuéliens considèrent que cette missioncontribuera à la solution du problème du loge-ment. Ce chiffre monte à mesure qu’on des-cend dans les classes sociales. Les chiffres vontde 78.4 % dans la classe D, à 76.9 % dans la

classe E. La “mission logement” reçoit sonplus grand appui parmi les jeunes avec un tauxde 79,9 %.

De la même manière 63.5 % de la populationcroit que le gouvernement respectera ses enga-gements de construire ces logements. Cesfortes attentes sont plus grandes dans la classeD (65,5 %), la classe E (70,1 %) et la jeunesse(66,9 %).

Question : pourquoi l’opposition vénuézé-lienne commet-elle de nouveau l’erreur d’af-fronter une politique qui approfondit la qualitéde vie de la population ?

Nous croyons que trois éléments expliquentcette réaction :

1. – La culture égalitaire va contre la logiqueculturelle de la distinction bourgeoise.L’opposition est l’expression politique de cetteélite qui pendant 50 ans au gouvernement a faitpreuve d’avarice, accaparant la rente pétrolèrealors que les exclus ne trouvaient pas d’espacedans la ville. Cette élite n’a pas construit untissu industriel capable d’absorber l’immensevague de migrants ruraux et n’a pas permis uneappropriation ordonnée des espaces urbainspar cette population émigrée. La constructionsociale de l’espace a été le produit de la luttedes habitants, qui a tourné à leur désavantageen les repoussant dans les cordons de quartierspopulaires et les a obligés á développer desprocessus d’urbanisation en zone inapte et avecdes matériels inadéquats.

La bourgeoisie a joui culturellement de cetteségrégation et de cette différenciation car ladistinction spatiale a élevé son status commeélite. C’est comme cela qu’ont surgi les “hau-teurs” pour les pauvres et les “collines” pour

les riches. Ce fut sans aucun doute une inver-sion morale propre du capitalisme : se sentirbien quand on est différent et qu’on a plus, tan-dis que d’autres n’ont rien.

2. – L’inexistence dans le camp de l’opposi-tion, d’un programme alternatif politique etsocial différent de la recette néo-libérale qui aété rejetée par la mobilisation sociale de 1989,la mobilisation militaire de 1992 et par lamobilisation électorale de 1998. Faute de pro-gramme, l’opposition n’a pu que parier surl’échec du processus bolivarien comme possi-bilité de prendre le pouvoir pour des secteursméprisés et politiquement exclus. A chaquefois cette stratégie s’est révélée désastreusepour eux car les bases populaires ont trouvédans la proposition bolivarienne la dignité his-torique qui leur a toujours été refusée.

3. – La politique de création de garanties faceau problème du logement qu’assume le gou-vernement bolivarien, déstructure le logementcomme marchandise, comme valeur d’échangeet lui rend le statut de valeur d’usage lié à“l’être” plus qu’à “l’avoir”. En définitive, onbrise la logique capitaliste du logement commemarchandise qui génère un excédent financier.On transforme le logement en un droit vérita-blement réalisable et réalisé, un droit qui va au-delà du formalisme annoncé dans la constitu-tion et dans la déclaration de Vancouver, signéepar l’Etat vénézuélien pour garantir le loge-ment comme droit.

On connaît bien la phrase “le droit au logementne peut être réalisé que dans le socialisme”,phrase qui a été vue comme un simple slogande l’orthodoxie marxiste ; cependant onconstate dans la réalité sociale que la bourgeoi-sie immobilière est par nature une bourgeoisie

profondément financière, qui ne voit pas lelogement comme une nécessité sociale maiscomme un négoce hautement lucratif.

Sa voracité n’a pas seulement converti le loge-ment en un bien positionnable sur le marchéafin d’augmenter ses bénéfices, mais l’a condi-tionné à des offres sophistiquées qui ont engen-dré des pratiques usurières. La bourgeoisie aoffert des crédits basées sur des formules d’in-térêt mixte, sur des crédits indexés qui ont pilléles poches des vénézuéliens. C’est dans la nou-velle société qui se construit sur la base de cri-tères socialistes que sont démontées ces pra-tiques d’usure, et qu’on a réussi à protéger desmilliers de débiteurs.

Ensuite les entreprises financières et immobi-lières ont forcé des milliers de familles à subirl’escroquerie des préventes, des ventes surplans jamais concrétisés, jamais remis. De nou-veau c’est la révolution qui fut appelée àdémanteler ces escroqueries et à protéger lesvictimes.

Toute cette impulsion politique qui situe lelogement sur le plan du droit social, en lui reti-rant son signe mercantile, va requérir un hautniveau d’efficacité dans l’exécution des poli-tiques du Gouvernement Bolivarien.

Le succès de cette mission consolidera laconnection du peuple vénézuélien avec un pro-cessus qui l’a sorti des oubliettes auxquellesl’ont jeté 50 ans de farce démocratique. Sonéchec engendrera un climat de frustration quiéloigne les plus nécessiteux de leur unique voievers le paradis : la révolution !

Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoinde l’efficacité révolutionnaire.

Jesse Chacón

Directeur de la Fondation GISXXI

http://www.gisxxi.org/

Page 7: LE BOLIVARIEN #15

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ÉconomieLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Le PIB du Venezuela a grimpé de 4,5% au cours dupremier trimestre de cette année !

Par Rachael Boothroyd

Selon les statistiques publiées, mardi dernier,par la Banque centrale du Venezuela (BCV),l'économie vénézuélienne serait en train de sor-tir de sa récession. D’après BCV, le PIB du paysa grimpé de 4,5% au premier trimestre de 2011.

Au cours d'une conférence de presse officiellede BCV, son Président, Nelson Merentes a attri-bué cette croissance positive aux investisse-ments faits dans le secteur public, qui ont aug-menté de 3,3%, et aux investissements du sec-teur privé, qui ont augmenté de 4,6%.

Le vice-président de la banque, Eudomar Tovar,a déclaré que les politiques socialistes étaient aucœur du projet de restauration de l’économie.

« Ce modèle socialiste va à l'encontre des autresmodèles de production qui tentent de maximiserla rentabilité d'un point de vue économique, paropposition au social. Cette façon de concentrertous les efforts dans le modèle capitaliste estcelle que nous voyons dans beaucoup de paysd'Amérique latine » a-t-il dit hier, lors de l'émis-sion de télévision Contragolpe (Contre-coup).

La récession et les prévisions pessimistes

Comme pour la plupart des économies durant lacrise financière mondiale, le Venezuela est entréen récession lors du premier trimestre de 2009suite à une période de six années de croissanceéconomique soutenue, au cours de laquelle lapauvreté a chuté de 47% et l'extrême pauvretéde 70%.

L’administration Chávez a tenté de palier à larécession en maintenant ses dépenses sociales etses programmes sociaux, tout en déva-luant le bolivar (geste qui fut controversé),visant ainsi à accroître les recettes publiques viales rentes pétrolières et la stimulation de laproduction nationale en vue de diversifier l’éco-nomie.

Bien que les critiques affirment que le « tauxde change à deux niveaux », avec un taux dechange élevé contre le dollar pour les biensnon essentiels, augmenterait de manièresignificative le taux d’inflation déjà élevé dupays, les indicateurs économiques récents-suggèrent que l’inflation est en baisse auVenezuela.

Les récentes statistiques publiées par laBanque centrale montrent que les prévisionsdu FMI entrent en contradiction avec la réa-lité vénézuélienne.

En effet, selon le Fonds monétaire internatio-nal, le Venezuela allait croître de 1,4% pourles cinq prochaines années, or le pays amorceson premier trimestre avec une crois-sance de

4,5%.

D’après la Banque centrale, l’industrie manu-facturière est hausse de 7,6%, la constructionde 7,7% et le secteur pétrolier de 1,8%, crois-sance qui se rattache directement avec lesrécentes missions lancées par le gouvernementbolivarien, soit au niveau du logement et del’augmentation des investissements dans l’in-dustrie pétrolière.

« Grâce au programme de logements, des ten-dances positives se dessineront dans le secteurla construction pour les prochains mois. Deplus, les vastes plans d’investissement dans lesecteur pétrolier auront certainement une inci-dence positive sur sa performance », a déclaréle ministre de la Planification et des finances,Jorge Giordani.

D’autres secteurs vivent présentement unecroissance économique : la vente au détail(10,4%), les services de transports et d’entre-posage (7,8%), les communications (8%), lesservices gouvernementaux (7,6%), la finance(5,6%), et les services publics (3,1%).

Hier, le président Chávez a reconnu les résul-tats économiques positifs et a encouragé lesVénézuéliens à « continuer », via son compteTwitter, @chavezcandanga : « Alors, la crois-sance soutenue est réapparue au sein de notreéconomie! Continuons tout le monde! Les tra-vailleurs à l'avant-garde ! Nous vaincrons ! »

Source :http://venezuelanalysis.com/print/6197

"« Grâce au pro-gramme de logements,des tendances positivesse dessineront dans lesecteur la construction

pour les prochainsmois. De plus, les vastesplans d’investissement

dans le secteur pétrolierauront certainement

une incidence positivesur sa performance »"

Venezuela : les crédits de la Banque Communale sontdevenus réalitéLes mains de Moraima Hernandez ne souffri-ront plus de laver tant d’habits. Grâce à unfinancement de la Banque de la Commune «Victoire Socialiste », elle a pu bénéficier d’un «kit » du plan Mi casa bien equipada (Ma maisonbien équipée). Cette unité financière, qui fonc-tionne en plein centre de Carapita à proximité dela station de métro, gère un fonds social consti-tué de ressources mises à disposition par diffé-rentes institutions d’État pour des projets socio-productifs de la zone, dont notamment une forgeen activité et une boulangerie en construction.

Ce ne sont pas les seuls partenaires de labanque. Yesmel Guanipa, porte-parole de celle-ci, explique qu’actuellement la banque travaille avec leFonds de Développement Microfinancier (Fondemi)pour le financement des élecroménagers, de cuisi-nières, des réfrigérateurs et de machines à laverpour 432 familles à Antimano, certaines d’entreelles n’optant que pour un ou deux équipementselectroménagers. Daile Monte est une des béné-ficiaires et raconte qu’elle devait acheter saviande quotidiennement étant donné que sonréfrigérateur ne fonctionnait plus. Elle n’a doncpas hésité à opter pour le crédit proposé.

Avec ces prêts, la Banque de la Commune per-çoit 6% de bénéfices, en l’occurrence 400 BsF,le reste des revenus issus de la vente étant trans-mis à l’organisme public de microcréditsFondemi.

Pour alimenter le fonds social, nous avonsdécidé que les personnes bénéficiant de nou-veaux électroménagers, doivent nous retournerleurs anciens appareils.

Par exemple, si c’est un réfrigérateur, nous lerevendons à la Sidérurgie du Turbio (Sidetur)et obtenons ainsi quelques bénéfices »explique-t-elle.

Ce fonds a servi à appuyer des familles dupérimètre constitué par les dix-huit conseilscommunaux qui intègrent la Commune «Victoire Socialiste », couvrant des dépensesd’opérations chirurgicales, d’enterrement ouachats de chaises roulantes et médicaments.

L’élection

Mais qui peut opter pour un crédit à la Banquede la Commune ? Quiconque remplit lesconditions exigées par l’unité financière etqui varient selon le projet.

Dans le cas du plan « Ma maison bien équipée», les personnes doivent fournir un dossier àla Banque de la Commune contenant leurdocument de travail, une photocopie de lacarte d’identité, une attestation de bonnemœurs fournie par le conseil communal deson secteur ainsi qu’une lettre d’attestation dela résidence.

Durant le processus, qui a duré un mois, 500dossiers ont été déposés. La plus grande diffi-culté s’est présentée au moment de l’inspec-tion, maison par maison, pour vérifier le réelbesoin de la personnes, si elle avait besoind’une machine à laver ou d’un réfrigérateur,raconte Guanipa.

Pour faire ce travail plus rapidement, lesporte-parole des dix-huit conseils commu-naux se sont divisés par secteurs etm avec le

personnel de Fondemi ont visité toutes lesfamilles.

Pour décider qui pourrait être bénéficiaire, ilsont pris en compte la capacité de la personne àrembourser le prêt, lequel commencerait à êtreremboursé cette fin de mois avec 12, 24, 32 ou48 mensualités, stipulé par Fondemi.

Les porte-parole de la Banque de la Communeont également pris en compte le fait que lafamille doit être propriétaire de son domicile,pour éviter qu’elle ne déménage et ne remplis-sent pas ses obligations de paiement. Celles etceux qui paient un crédit à l’État ne pourront enbénéficier que lors d’une seconde étape.

Plusieurs familles à faible revenu ont été exo-nérées du paiement. Pour la prochaine mise àdisposition de crédits – selon Guanipa – onenvisage la possibilité que les personnes puis-sent déposer de l’argent dans un compted’épargne de la Banque de la Commune, etlorsque le montant est atteint, l’appareil leur aitfourni. On entend ainsi stimuler l’épargne ausein de la communauté.

Des porte-parole formés et organisés

« Nous, les personnes qui intègrent cettebanque, avons été élues en assemblée decitoyens. Étant donné qu’il y a dix-huit conseilscommunaux, plus de 200 voisins et voisines ontparticipé à l’élection » a-t-il dit.

Pour obtenir la personnalité juridique, les porte-parole élus par les conseils communaux se pré-sentent au Ministère des Communes avec leurslettres d’application, leurs statuts fondateurs etun plan de secteur. Le Ministère émet une com-munication qui les accrédite comme Banque dela Commune « Victoire Socialiste », afin d’ob-

tenir leur numéro de registre fiscal.

Avec ce document, ils se sont rendus auprès duRegistre du Commerce du troisième circuit. Ledernier pas a consisté à ouvrir un compte ban-caire auprès de la Banque du Bicentenaire.

Le Fondemi a offert la formation. On yapprend comment gérer des ressources, les loisencadrant l’activité, comment ne pas tomberdans la corruption. Ils ont, en outre, été formésà l’exécution de projets socio-productifs.

« Les ateliers nous ont appris que la clé résidedans la répartition des tâches, car si nous nousfocalisons tous sur la même chose, les chosesnous échappent toujours. C’est pour cela qu’ily a un porte-parole politique, un pour l’écono-mie communale, un pour le niveau électoral,un pour l’éducation et un pour la santé. »

À partir d’aujourd’hui, les familles bénéfi-ciaires vont pouvoir profiter de leurs nouveauxélectroménager grâce à l’organisation popu-laire.

La loi

La Loi Organique sur les Communes établitdans son article 42 que la Banque de laCommune a pour objectif de garantir la gestionet l’administration des ressources financières etnon financières qui lui sont assignées, ainsi queles revenus générés ou captés via ses opéra-tions.

Ces porte-parole doivent promouvoir la partici-pation protagoniste du peuple dans la construc-tion du modèle économique socialiste, par lebiais de la promotion et appui au développe-ment et consolidation de la propriété socialepour le renforcement de la souveraineté inté-grale du pays.

Source :http://www.ciudadccs.info/?p=180071

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Page 8: LE BOLIVARIEN #15

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Technologie

Le Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

À quoi ça me sert de savoir ce que fait le logiciel libre dans mon ordinateur?

Le logiciel libre est un outil de libérationUtiliser le logiciel libre est une arme de libéra-tion, qui permet d’avoir le contrôle, contraire-ment au logiciel privé, indépendant de la mai-son ou de la marque, sur ce qui se passe à l’in-térieur de son ordinateur.

Malgré le décret 3390, qui définit la migrationde l'administration publique vénézuéliennevers le logiciel libre, il y a de nombreusesagences gouvernementales qui ondulent le dra-peau de Microsoft, alléguant que le change-ment peut affecter son fonctionnement, et ce,même si cet argument commence à démonterpar de grandes sociétés américaines commeGoogle. Certaines ont ordonné à leursemployés de ne pas utiliser Redmond, le géantdu logiciel, et ont démontré qu’il est possiblede faire face au marché féroce des téléphonesintelligents avec son système d'exploitationAndroid basé sur GNU-Linux. Il est donc fauxde dire que le Logiciel Libre est pire.

Donc, si le logiciel libre est meilleur, qu’est-cequi arrive au Venezuela? Gilberto Mora, chefdu Bureau de l'intégration de la technologie duCNTI, analyse les raisons de cette lenteur desprogrès vers la technologie libre.

Pourquoi utiliser des logiciels libres?

Utiliser le Logiciel Libre est une arme de libé-ration, il permet non seulement de contrôler,contrairement aux logiciel privés, maison oude marque, ce qu'il se passe à l'intérieur de sonordinateur. Mais encore, le matériel d'utilisa-tion est libre tout comme le système d'exploita-tion. Ce n'est pas une utopie, puisque leséquipes de Lemote fonctionnent déjà avec cettephilosophie. C'est le point de liberté maximale.

Et à quoi bon de savoir ce qu'un logiciel faitsur mon ordinateur?

Premièrement, puisqu'il permet de vérifier, sil'on en a envie, comment le logiciel fonctionnesur l'ordinateur.

Contrairement aux logiciels privés, la commu-nauté Linux laisse les codes accessible et à lavue de tous, de cette façon il est possible devoir ce qui s'y déroule. Il n'y a pas de pièges. Iln'y a rien de caché qui pourrait laisser des sur-prises.

Tout est visible ou vous pouvez le vérifiervous-même. Tout est transparent. Alors quesous le logiciel privé, vous devez faireconfiance à la compagnie à laquelle vous avezacheté la licence.

Par ailleurs, en utilisant des logiciels libres, lescoûts diminuent, car il n'y a pas de licence àpayer. Il suffit de télécharger un paquet, vousévaluez s'il fonctionne, et s'il ne vous convientpas vous pouvez chercher une autre option. Lelogiciel privé vous oblige également à avoirdavantage de ressources pour le faire fonction-ner, alors que le logiciel libre est facile d'utili-sation, où vous voulez et quand vous voulez, etce, sans réduire sa performance.

Si c'est gratuit, de quoi se nourrit le modèlelibre ?

La plupart des applications sont développéespar des programmeurs ad honorem, qui n'ontpas reçu de salaire pour leur conception, sousce modèle libre la durabilité change. Pour obte-nir un soutien technique, il n'est pas nécessairede recourir à une grosse société qui possèdeinfo-centres, à la place ce sont d'ordinaire despetites coopératives régionales qui offrent unbon service, adapté et rapide à faible coût. Celaest possible grâce à l'ouverture de ces connais-sances et à leur accessibilité.

Elles sont un bien pour la communauté. Il estestimé que les temps de réponse dans le modèleprivé est de 21 jours, tandis que sous logiciel

libre l'attente serait de 2 heures ou mêmemoins, comme avec Canaima.

Et si le logiciel libre est meilleur, pourquoi,malgré le décret 3390, de nombreuses insti-tutions n'ont pas encore migré?

Les humains sont réticents au changement. Ilarrive que beaucoup de ceux qui ont travaillétoute leur vie avec des logiciels privés et doi-vent maintenant faire le saut vers les logicielslibres se sentent incommodés, même si KDE,ressemble à Windows, et Gnome à Mac, il y ades choses nouvelles à apprendre. Le mondelibre vous propose une panoplie d'outils dequalité, allant de l'adresse e-mail à des bases dedonnées, le CNTI est d'ailleurs un exempledémontrant qu'il est possible d'utiliser unique-ment des logiciels libres. Les gens continuent àavoir peur du changement, même si nous orga-nisons des discussions et des formations pouraider les fonctionnaires à mieux comprendreces logiciels et à réaliser qu'ils n'auront pasbesoin d'effectuer des changements drastiques.Néanmoins, si le support technique n'est pas dumême avis, il sera difficile de faire comprendreaux travailleurs que le logiciel libre est meil-leur. D'autant plus que de nombreux maux detêtes seront épargnés avec le logiciel libre,comme les virus et les spyware, etc.

On ne peut ignorer que les gens ont participé àdes événements privés où on leur disait que ceslogiciels étaient les meilleurs, qu'ils ontconstruit leur vie autour de cette « gratuité » etpuis qu'un jour on leur dise qu'ils doivent lepayer pour des sommes exorbitantes. Ils sontalors pris avec ces produits très coûteux, dontils ont reçu des formations, et qu'ils connais-sent depuis tant d'années. C'est normal qu'il y

ait une résistance au sein de l'Administrationpublique quand ça fait 20 ans que les gens tra-vaillent avec des logiciels privés et que nous,en seulement 6 années, on veuille changer leurmentalité. Ça a été réellement difficile, mais onva faire le pas. Les gens peu à peu compren-nent qu'il ne s'agit pas seulement d'une lois,mais aussi d'un logiciel qui fonctionne mieux.

Pourquoi créer Canaima, si Ubuntu, Debianet bien d'autres du genre existent?

Ubuntu a beaucoup d'avantages, par exemple,pratiquement tous les appareils qui se connec-tent à GNU-Linux fonctionnent sous Ubuntu,mais ils ont aussi leur temps de maturation. Etnous nous sommes demandés pourquoi utiliserUbuntu, qui dépend de la société Canonical, etque si Canonical décidait de fermer nous per-drions toute l'indépendance gagnée. Et si nousavons un personnel capable de créer des logi-ciels au Venezuela, pourquoi pas écrire nousmême notre chemin. Nous avons donc décidéde développer une version qui avait le meilleurdu meilleur de Ubuntu et de Debian. Ne pasdépendre de quelqu'un pour qu'il nous donneun système d'exploitation.

Il est vrai que notre base est Debian, mais der-rière elle on n'y retrouve pas une entreprise,mais une communauté, tout comme avecCanaima, ainsi même si nous avons impulséson développement avec CNTI, Canaima nedépend pas d'elle, mais bien d'une commu-nauté. Et en ce moment, elle est la vitrine de larégion, car nous sommes perçus comme despionniers.

Source/World Yvke Presse / MCTI

La télévision satellite Cantv arrivera dans lesmaisons vénézuéliennes

« Cantv, via le satellite Simon Bolivar, offrira

ce service à la collectivité vénézuélienne,

visant en premier lieu les gens qui sont à l'ex-

térieur de la zone de couverture de la télévision

ouverte et dans les lieux éloignés et exclus de

nos villes », ajouta Fernandez.

La télévision digitale terrestre commencera

également son projet ce lundi.

Au cours de son intervention à « Donnant, don-

nant », le vice-ministre mentionna qu'il y aura

deux projets supplémentaires du

Gouvernement bolivarien: la Télévision

Digitale Terrestre (TDT) et la Télévision

Directe au Foyer (TDH).

En premier, il a fait référence à la télévision

diffusée par des signaux TV à travers l'usage de

la technologie digitale la plus moderne qui per-

mettra de transmettre des images et du son de

haute qualité, « c'est un pas pour la télévision:

de l'analogique au digital », précisa-t-il. En

second, il a présenté comment Cantv

Télévision Satellite est une télévision par abon-

nement à travers le satellite Simon Bolivar.

Avec la norme adoptée pour exploiter TDT, la

Japonaise, trois services distincts seront en

vigueur, soit le HD (haute définition), le

mobile et le traditionnel, expliqua Fernandez.

Source/TeleSur

Manuel Fernandez, vice-ministre des

Télécommunications et président de Cantv, a

précisé lors du programme « Donnant, donnant

», diffusé par Venezolana de Television (VTV)

au mois de mai dernier, que le pilote pour la

télévision satellite Cantv est accessible aux

foyers depuis le 6 juin dernier.

Durant le programme « Donnant, donnant »

diffusé par VTV, le vice-ministre des

Télécommunications du Ministère du Pouvoir

Populaire pour la Science, la Technologie et les

Industries intermédiaires (MCTI) et président

de Cantv, Manuel Fernandez, a annoncé que le

plan pilote sera agrandi jusqu'aux foyers, car,

jusqu'à maintenant il était seulement disponible

pour les espaces communautaires et refuges.

« Le pilote agrandi atteindra 3 000 foyers à

Caracas, dont 12 canaux de télévisions publics.

La grille complète et finale est en négociation

et aura plus de canaux », signala Manuel

Fernandez, au cours du programme conduit par

Tania Diaz.

Une fois la phase pilote accomplie, la commer-

cialisation de Cantv Television Satellite sera

mis de l'avant: « toujours sous d'autres opéra-

teurs, comme pour tous les services que nous

offrons » souligna le président de Cantv et de

Movilnet.

http://canaima.softwarelibre.gob.ve/

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9Le BolivarienCCSB

Número 15 | Édition Bicentenaire

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Grand TitreLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

L a C o n f é d é r a t i o n d e s É t a t s l a t i n o -a m é r i c a i n s e t c a r i b é e n s ( C E L A C ) e tl a l u t t e p o u r l e s o c i a l i s m e

Le 5 juillet prochain aura lieu la signature des« protocoles d’intention » donnant naissanceà la Confédération des États latino-améri-cains et caribéens, soit la CELAC. Elle a étédéfinie par Raul Castro, dans son rapportdevant le VIe Congrès du Parti CommunisteCubain comme « …le fait institutionnel leplus transcendant dans notre hémisphère aucours du dernier siècle, car pour la premièrefois, tous les pays au sud du Rio Bravo se res-semblent entre eux »; toute la politique et lescourants médiatiques tournent autour de cetévénement qui aura lieu dans le prochainjour.

À la lumière de ces explications, nous vou-lons souligner quelques idées, trois pré-misses, traversant cette analyse, à savoir que(1) l’idée de l’unité continentale a été une ins-piration provenant de toutes les propositionsavancées au cours de notre processus histo-rique, (2) la CELAC apparaît comme uneétape dans laquelle l’impérialisme montreson visage le plus agressif et violent, corres-pondant à la fois au déclin global du systèmecapitaliste et (3) pour les révolutionnaires,faisant face au présent développement histo-rique, l’atteinte de l’unité correspond demanière indéfectible au socialisme. De cettefaçon, il est nécessaire de mettre en contexteplusieurs éléments, afin de mieux compren-dre quelles sont les possibilités de matériali-sation et d’atteintes de cette présente proposi-tion intégrationniste.

Ses origines historiques

Le besoin d’atteindre l’unité a été présentdans toutes les pensées des grands hommes etfemmes qui ont forgé nos peuples. «Colombeia » était le nom que SebastianFrancisco de Miranda avait réservé à laGrande Patrie et qui suggéra le projet unitaired’indépendance. Simon Rodriguez, un desplus importants penseurs de « l’Amériqueespagnole » durant le 18e et 19e siècle, a vécuet formulé des propositions sociales pourl’ensemble de nos pays. Bolivar s’est chargé

d’entamer des campagnes libertaires sur tout lecontinent. Dans la lettre de la Jamaïque, il l’ex-prime de façon synthétisée et magistrale sonidée :

« C’est une idée grandiose que de prétendrecréer un monde nouveau avec une seule nation,avec un seul lien les liant les uns avec les autreset le tout. Nous avons déjà une origine, unelangue, des coutumes et une religion, nousdevrions donc avoir un seul gouvernementconfédéré avec les différents États qui l’ontformé; (…) Il serait tellement beau que l’isthmede Panama soit pour nous ce que le Corinthe estaux Grecs! Peut-être, un jour, nous aurons uncongrès majestueux pour les représentants desrépubliques, (…) où nous pourrions discuterd’importants sujets comme la paix et la guerreavec les nations des trois parties du monde.Cette espèce de corporation pourrait se concré-tiser lors d’une époque heureuse pour notre re-génération, une autre espérance non-fondée,comme lorsque Saint-Pierre a eu l’audace délirede réunir le congrès européen, afin de déciderde la chance et des intérêts de quelques nations» (la citation respecte l’écriture de l’époque)

Une fois le Pérou occupé par l’armé anti-colo-niale commandée par Bolivar, il aurait fait l’ef-fort extraordinaire de mettre de l’avant la pro-position de l’unité par la convocation duCongrès Amphictyonique de Panama. Depuisplusieurs années, Bolivar développait de tellesinitiatives, ce fut sa tâche principale entre la vic-toire d’Ayacucho et juin 1826. Il avait deuxconditions qui lui permettaient de faire cet appelà la Confédération : il était le prestigieux majorpolitique et militaire et possédait la capacité demobiliser les forces sur un grand territoire dansl’optique d’une Union. Il connaissait les diffi-cultés qui s’interposaient pour la réalisation etla garantie de ces résultats. Il a décidé de ne pasinviter les Etats-Unis et d’exclure l’empire duBrésil. Il a également proposé d’entamer lasignature de plusieurs accords bilatéraux entreles futurs membres de la Ligue où les caractéris-tiques de l’Union se profilaient.

L’idée d’une Unité latino-américaine, au cours

du 19e siècle, était sans aucun doute avancée

pour son époque, utopique même pour les

conditions de l’époque, qui en plus entravait la

fervente opposition des impérialistes nord-

américains. En effet, les Etats-Unis, qui ont

obtenu, par la Doctrine Monroe (2 décembre

1823) et le Destin Manifeste (1839), le support

idéologique pour affronter la proposition boli-

varienne, se sont réunis avec les intérêts des

classes dominantes créoles pour mener à la

conformation de la Ligne des nations et,

comme le dit Indalecio Liévano Aguierra :

« La ploutocratie grenadine, les propriétaires

terriens au Venezuela, l’oligarchie des mar-

chands et des agiotistas de Buenos Aires, les

pelucones du Chili, l’aristocratie péruvienne,

les plantations esclavagistes du Brésil, etc.,

avaient en commun l’intérêt de convertir les

vieilles divisions de la Colonie en des États

souverains, afin de s’approprier des parcelles

de pouvoir et avoir la sécurité que les conflits

au-dessus et sous eux se résoudraient par un

pouvoir exécutif, législatif et un pouvoir judi-

ciaire configurer à leur image… » Des icônes

de cette classe dominante, entre autre

Santander, avaient signé des Traités commer-

ciaux avec les Etats-Unis et l’Angleterre avant

le Congrès de Panama qui allaient constituer

une limite pour l’atteinte des objectifs voulus.

Par le boycott imposé, les Nord-américains,

avec la complicité d’éléments réactionnaires

des oligarchies des Républiques naissantes, ont

obtenu leur objectif transitoirement, sans ense-

velir l’idée de l’Unité; de nouvelles étapes

allaient dans le même sens : Morazan en

Amérique centrale développa une épopée se

concentrant sur un drapeau unifiant. Marti a

également été un défenseur passionné de l’idée

de Notre Amérique. C’est d’ailleurs à lui que

nous devons l’expression « Notre Amérique.

»Les propositions intégrationnistes présen-

tées par la bourgeoisie au cours du 20e siè-

cle

L’idée originale de l’unité a été modifiée au fil

du temps, afin de répondre aux intérêts des

forces sociales qui, depuis quelques années,

ont pris le pouvoir sur le continent. Au cours

du 20e siècle, moment où le système capita-

liste est devenue la force économico-sociale

hégémonique de la région, la pensée bour-

geoise a restreint l’idée de l’unité à une inté-

gration économico-commerciale. Sous ces

lignes directrices est née la CAN, le MERCO-

SUR, le Marché Commun Centre-américain,

etc. Toutefois, la tâche de mettre de l’avant

l’unité des peuples de l’Amérique latine n’ap-

partenait pas non plus à cette classe dirigeante.

L’ALBA est née au milieu d’une vague

révolutionnaire

C’est au début du 21e siècle que les dis-

tinctes initiatives ont entamé leur déve-

loppement en gagnant de plus en plus

d’espace en vue de l’unité de pays latino-

américains et caribéens. L’ALBA est, à

cet égard, une des principales images et

qui est, à la fois, le tronc de ces projets,

puisqu’elle englobe toutes les sphères de

la société. Il paraîtrait que, comme l’avait

prédit Bolivar, nos peuples vivent une

étape de régénération et d’ajustements, ce

retour est relié à la conjoncture qui unit

les luttes populaires sur le continent, à

l’irruption de divers gouvernements étant

dédiés au changement partout au sein de

notre Amérique. Il est clair que ces pro-

cessus, ayant de différentes ass ises e t

Le président de la République bolivarienne duVenezuela, Hugo Chávez

Le mandataire cubain, Raúl Castro

L’Amérique la t ine et les Caraïbes propulsent le développement social

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Grand TitreLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

qualités d’un pays à l’autre, représentent

un important moment au niveau de la

lutte démocratique et anti-impérialiste.

De telle manière qu’en à peine cinq années et

demie depuis la signature, le 14 décembre

2004 entre Fidel Castro Ruz et Hugo Chavez

Frias, de la « Déclaration conjointe entre les

gouvernements de Cuba et du Venezuela » et

de la création de l’Alliance bolivarienne pour

les Peuples de Notre Amérique-Traité de

Commerce des peuples (ALBA-TCP), tout en

incluant d’autres pays sur le continent, de

nombreuses réalisations ont dessiné la vie de

ses pays.

En effet, selon un document provenant de La

Havane (décembre 2008) : « (…) les résultats

obtenus avec les projets réalisés ou en cours

d’exécution favorise le développement social,

la formation des ressources humaines, l’alpha-

bétisation, la création d’infrastructures pro-

ductives, le développement de la production

alimentaire, la création de capital pour les pro-

jets d’investissement, tout comme l’impact

soutenu de ses résultats en faveur de la justice

et d’une meilleure distribution de la richesse

afin d’obtenir un plus grand développement et

participation des peuples, et ce, dans le but

d’éliminer la marginalité, d’intégrer les popu-

lations latino-américaines et caribéennes,

incluant les peuples autochtones, qui sont tra-

ditionnellement discriminées ou défavorisées.

L’ALBA-TCP a pris beaucoup d’ampleur et a

pour membre Cuba, le Venezuela, la Bolivie,

le Nicaragua, Saint Vincent et les Grenadines,

la Dominique, l’Équateur, Antigua et Barbuda

en plus d’avoir, auparavant, compte sur la par-

ticipation du Honduras (qui a lamentablement

été interrompue par le coup d’État). De plus,

ces programmes favorisent également d’autres

pays qui ne sont pas membres, tout particuliè-

rement au niveau de l’énergie, de l’éducation

et de la santé.

L’ALBA en définitive, un synonyme d’avan-

cées. Une réponse unie conçue à partir d’une

autre perspective, qui au sein d’un modèle

civilisateur en crise, pense et agit avec sa pro-

pre tête. D’autres initiatives, comme

l’UNASUR, favorisent la construction d’un

chemin complexe dans le but de former un

contingent de forces dans la région, mais de

façon objective, elles ne sont pas en mesure de

s’approfondir et de se concrétiser.

Un moment politique et une corrélation des

forces en Amérique latine

La profondeur des changements politiques par

l’entremise de processus électoraux vécus

dans plusieurs pays du continent, au cours de

nir à temps, et ce, où leur politique hégémo-nique le requiert. L’emphase sera spécialementsur la présence militaire nord-américaine, duMossad, des Services secrets de l’intelligentsiabritannique et des entreprises mercenaires enColombie.

(2) Atteindre la paix en Colombie amène beau-coup d’avantage : la reconnaissance de l’exis-tence d’un conflit social et armé (dont l’actuelprésident prend des mesures en ce sens); lareconnaissance du caractère politique belligé-rant de l’insurrection et du dialogue en fonctiond’une solution politique/négociée du conflit.

(3) Résoudre le problème de l’occupation mili-taire, dont souffre Haïti depuis plusieurs annéespar les présences militaires et, amplifier, par lagrossière intervention militaire nord-américainelors du tremblement de terre où nous noussommes grandement heurtés. La CELAC doitassumer le régime d’aide envers Haïti, déjàentamer à travers l’ALBA, et se prononcer pourla fin de l’occupation militaire de cette Nation.

La Grande Partie et le socialisme

La convocation du Congrès Amphictyonique dePanama s’est effectuée à la fin de la crise dumonde colonial. De son côté, la CELAC naîtdans la déchéance du capitalisme : un momentoù, les vieilles contradictions de la société bour-geoise s’additionnent à la destruction de la pla-nète, où les énergies fossiles qui étaient autre-fois abondantes ou encore comme l'eau potabledeviennent limitées, et ce, malgré les impor-tantes réserves d’eau, d’énergie et la biodiver-sité que possèdent notre Amérique, c’est d’ail-leurs pour cela qu’elle est une cible de pillageimpérialiste.

Un scénario d’accords, sans les Etats-Unis et leCanada, constitue une avancée très importantepour la construction d’unité continentale et pourla création d’un bloc de pouvoir régional frei-nant la recomposition de l’hégémonie nord-américaine dans les Andes, en Amazonie et ausein du continent en entier. Un continent pourlequel les impérialistes tissent et exécutent unesérie de projets, comme le Plan Puebla-Panama,le Plan Colombie, l’Initiative Andine, etc.Plusieurs des signataires sont des futurs mem-bres de la CELAC et ont signé des traités com-merciaux (TLC) avec plusieurs d’entre eux etont des accords militaires avec d’autres.

Le chemin de l’union n’est pas sans contradic-tion si l’on prend en compte les différentespositions des gouvernements sur des thèmesqui les transcendent. Les positions souverainess’expriment de diverses façons, certains fontdes accords avec les Etats-Unis afin d’éviterdes pressions et des menaces, et ce qui est leplus déterminant, ce sont les intérêts de laclasse qui a le pouvoir majoritaire dans nospays et qui coïncident avec les intérêts impé-rialistes.

C’est alors évident que dans la période histo-rique actuelle de décadence du système capita-liste global, où l’humanité n’aurait pas de sor-tie avec « le mode de vie dominant », la propo-sition d’unité continental de Bolivar mérited’être lié inextricablement à la lutte pour l’ins-tauration d’une société post-capitaliste, que lestâches impérialistes ne peuvent pas être sépa-rées des tâches socialistes et que, pour autant,les bourgeoisies ne peuvent pas diriger le pro-cessus pour l’unité des peuples du continentaprès s’être impliquées dans un processus detransnationalisation du capital. L’unitéconstruite à partir d’une perspective provenantdu monde du travail pourrait affronter avecsuccès les attaques impérialistes qui devien-nent de plus en plus agressives et violentes.

Tout fait penser que la CELAC sera un champde bataille dont l’avenir dépendra des rapportsde forces sociales, politiques et militaires despays l’intégrant.

Il est alors urgent, qu’en parallèle des accordsentre les gouvernements, de convoquer l’unitédes mouvements sociaux, des peuples, qui parles temps qui courent, il n’y a pas de doutesque l’expression du Che Guevara est toujoursen vigueur : « Maintenant, oui, l’histoire devracompter sur les pauvres d’Amérique. »

Finalement, nous saluons la convocation faitepar le Venezuela aux militants indépendan-tistes portoricains pour l’installation de laCELAC, ce qui signifie l’engagement de notrepays dans la lutte contre le colonialisme quevivent encore Porto Rico, Curazao et d’autresterritoires sur notre continent.

Source/aporrea.org

La Présidente du Brésil, Dilma Rousseff

la première décennie de notre siècle, ont eu lieu

en raison de grands mouvements de masses et

d’éclosions insurrectionnelles. Ce fut le cas du

triomphe d’Hugo Chavez suite à la fracture du

système dominant des élites au Venezuela le 27

février 1989 et le 4 février 1992; le triomphe

électoral d’Evo Morales suite à « la guerre de

l’eau », au blocage de routes nommée la «

période de ballottage catastrophique » par

Alvaro Garcia Lineras; le triomphe de Rafael

Correo a été précédée par des années de mobili-

sation de masse ou encore l’avènement du pre-

mier gouvernement de Lula suite à la montée du

mouvement ouvrier brésilien à la fin des années

80 et 90 et de la présence active du Mouvement

des Sans Terre.

Une espèce marée révolutionnaire parcourait lecontinent avant la naissance de l’ALBA, sonascension a permis d’inclure d’autres pays auxchangements démocratiques au sein du poli-tique.

Étudier la corrélation réelle des forces aumoment de la naissance de la CELAC nousapparaît comme un besoin.

Afin de comprendre la nature de l’État suprana-tional en gestation, il est impératif de connaîtrela corrélation des forces qui existe au momentde la signature d’un accord d’un tel ampleur.

Pour plusieurs politiciens et intellectuels de lagauche, comme Luis Brito Garcia, « l’unioncolossale de 38 pays américains (…) dont lamajorité ont des présidents de gauche ou, aumoins, progressistes » (Luis Brito Garcia, «l’axe du Pacifique contre la Communauté desÉtats latino-américains et caribéens » dansUltimas Noticias, 13 juin 2001, p.28). Il estimportant de noter que l’implication des chefsde gouvernement est prédominante, on n’ob-serve ni la corrélation sociale ni la corrélationmilitaire. On ne prend pas non plus en considé-ration les types d’économie développés par cha-cun de ces gouvernements. « Les positions idéo-logiques ne sont pas importantes au-delà del’objectif supérieur de l’unité » selon HugoChavez.

Un territoire de paix

La CELAC proclame par ses objectifs transfor-mer la région en un territoire de paix, pour réa-liser ce projet il faut surpasser divers obstacles :

(1) En premier lieu, il faut engager tous les Étatssignataires dans la lutte pour l’expulsion desbases militaires nord-américaines qui consti-tuent la première menace pour la paix dans larégion. Comme on le sait, il y a peu de temps,loin de minimiser le problème, nous avonsobservé comment les Etats-Unis planifie l’em-placement de nouvelles bases militaires à l’inté-rieur du continent, leur retour au Panama ou laprésence de la flotte dans les eaux territorialescostaricaines sont un exemple concrets d’unepolitique qui aspire à encercler le continent parun réseau de base qui leur permettent d’interve

Le président équatorien, Rafael Correa

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Impact/TurismeLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Los Roques, Dependencia Federales

Washington planifie plus d’actions contre le Venezuela

Le Département d’État a mentionné aujourd’hui qu’il considère«sérieusement » classifier le Venezuela comme un « État terroriste »Au cours d’une audience, aujourd’hui, leComité des relations extérieures de la Chambredes représentants du Congrès des Etats-Unisportant sur « les activités pouvant être sanc-tionné du Venezuela », les congressistes démo-crates et républicains ont demandé au gouverne-ment de Barack Obama de prendre des déci-sions plus agressives contre le gouvernementd’Hugo Chavez au Venezuela. Le chef du Sous-comité des relations extérieures pour l’hémi-sphère Est, Connie Mack, républicain de laFloride, a décrit le gouvernement vénézuéliende « terroriste » en déclarant que « il est l’heured’agir pour endiguer l’influence dangereused’Hugo Chavez et ses relations avec l’Iran. »

Mack est connu pour sa position anti-chaviste.De plus, le congressiste républicain a un grandpoids dans la prise de décisions au sein du corpslégislatif en raison de son haut poste dans leComité des relations extérieures. Ses efforts,jointes aux celles de la chef du Comité des rela-tions extérieures, la républicaine Ileana Ros-lehtinen, ont réussi à convaincre la Maisonblanche d’imposer des sanctions contre l’entre-prise pétrolière étatique du Venezuela, Petroleosde Venezuela S.A. (PDVSA) le 24 mai dernier.Mack a déclaré que son unique mission était «d’aller pour Chavez. »

L’audience d’aujourd’hui, dédié entièrement auVenezuela, comptait la présence d’hauts fonc-tionnaires du Département d’État, duDépartement du Trésor et du Bureau de contrôledes biens étrangers. Faisant des déclarationsdevant le comité, l’assistant du sous-secrétaired’État pour l’Amérique latine, Kevin Whitake, arévélé que l’administration de Barak Obama «considère sérieusement » classifier le Venezuelacomme un « État terroriste. »

« Il n’y a aucune option hors de la table, et leDépartement d’État continuera d’étudier touteaction additionnelle étant nécessaire dans lefuture » signala Whitaker.

Les sanctions imposées contre PDVSA le 24mai dernier ont glissé sous une loi sanction

nant l’Iran (Iran Sanctions Act) des Etats-Uniset inclut la prohibition de l’octroie de contratsétasuniens, l’usage de la banque des importa-tions et exportations des Etats-Unis et l’appro-bation de certaines licences technologiques.Cette action hostile de Washington envers leVenezuela n’a pas eu un impact économiquemajeur contre le pays sud-américain et sonentreprise pétrolière du au fait qu’elle n’avaitplus de contrats avec le gouvernement étasu-nien ni de crédit dans ses banques. Les sanc-tions n’ont pas affecté l’important envoie depétrole du Venezuela aux Etats-Unis ni l’entre-prise vénézuelienne en territoire nord-améri-cain, CITGO.

Toutefois, les sanctions ont eu un impactdiplomatique entre Caracas et Washington,même si antérieurement les relations étaientdéjà en train de se détériorer. Suite à ces der-nières agressions, le gouvernement vénézué-lien a déclaré comme « congelée » la relationavec les Etats-Unis.

Il est dangereux de faire des affaires avecPDVSA

Selon le département d’État, les sanctionscontre PDVSA, n’ont pas d’impact sur le payséconomiquement, « elles donnent un messagesau monde qu’il est dangereux de faire desaffaires avec le Venezuela et PDVSA », indi-quan t a ins i que dans un fu tu rproche,Wahsington pourrait agir contre ceuxqui entrent en contact ou ont des contrats avecles entreprises vénézuéliennes.

Des sanctions contre CONVIASA

Les congressistes ont également exigésau Département d’État d’imposer dessanct ions contre la l igne aér ienne duVenezuela CONVIASA, du au faire qu’ilconsidère cela comme « un appui au ter-rorisme » car elle maintient des vols entreCaracas, la Syrie et l’Iran. Sans présenter

une solide preuve, les congressistes ont ditque ce vol, qui ne fonctionne d’ailleursdéjà plus, « transporte du matériel radio-actif, des armes, des drogues et des terro-ristes connus du Hezbollah et de l’Iran. »

Afin d’appuyer cette « accusation » dan-gereuse, les congressistes ont cité le jour-nal allemand, Die Welt, qui avait men-tionné quelques jours avant que leVenezuela et l’Iran était en train deconstruire une base de missiles sur lacôte-est du Venezuela pour « attaquer lesEtats-Unis ». Face à cette fausse informa-tion, le président Hugo Chavez a montrédes images de l’endroit où les sources dujournal avaient trouvé une base militaireiranienne fictive, il y avait en fait desmoulins à vent.

Plus de sanctions

Le congrès a également demandé auDépartement d’État de considérer l’appli-cat ion de plus de sanct ions contre leVenezuela, incluant « la prohibition desimportations des Etats-Unis » et les «transactions en dollars. » Les représen-tants de la Maison blanche ont dit quemême s’ils considèrent plus de sanctionscontre le gouvernement de Chavez, consi-déré comme un gouvernement « ennemi »,il doivent prendre en compte les impor-tants approvisionnements en pétrole véné-zuélien, soit 1% des importations étasu-niennes.

Il y a quelques jours, le président BarackObama a autorisé l’exportation pétrolièredans l’État de l’Alaska, une zone protégéepour ses richesses naturelles, en indiquantque Washington cherche à sécuriser sesbesoins énergétiques avant de rompre sesrelations avec le Venezuela.

Des sanctions jusqu’à aujourd’hui

En plus des sanctions imposées contrePDVSA le 24 mai dernier, Washingtonavait déjà pris des décisions encore plusagressives à l ’égard du gouvernement

vénézuélien. En juin 2006, ils ont classifiéle Venezuela comme étant un pays « qui necoopère pas suffisamment avec la luttecontre le terrorisme » et ont imposé dessanctions prohibant la vente d’armes desEtats-Unis au Venezuela ou de n’importequelle autre entreprise dans le monde quiutilise des technologies étasuniennes.

Depuis 2005, Washington a égalementclassifié le Venezuela comme étant unpays « qui ne coopère pas Néanmoins,puisque le Venezuela ne reçoit pas defonds des Etats-Unis, l’unique aide quipourrait être coupé serait les millions dedollars octroyés annuellement aux groupesanti-chavistes dans le pays caribéen quitravaillent tous les jours à destituer legouvernement de Chavez. Ils ont mêmeinclus une exception mentionnant que «les sanctions n’affecteront pas les appuieséconomiques des Etats-Unis envers lesorganisations démocratiques de la sociétécivile », assurant ainsi d’une continuitéaux groupes voulant déstabiliser duVenezuela.

En 2007, le Département du trésor desEtats-Unis a sanctionné trois hauts fonc-tionnaires du gouvernement vénézuélien,en les accusant d’avoir des liens avec leterrorisme et le narcotrafic, sans présenterde preuves. Les fonctionnaires étaient ledirecteur de la Direction de l’intelligentsiamilitaire, le général Hugo Carvajal, ledirecteur actuel des Services de l’intelli-gentsia bolivarienne (SEBIN), le généralHenry Rangel et le ministre de l’intérieuret de la justice Ramon Rodriguez Chacin.

L’année suivante, le Département du tré-sor a désigné les deux Vénézuéliens,d’origine syrienne, Fawsi Kan’an et GhziNasr al Din comme « terroristes » pouravoir des liens avec le Hezbollah, ungroupe considéré terroriste par les Etats-Unis.

Tout indique que Washington va continuerà augmenter ses agressions contre leVenezuela avec des sanctions et desactions menant à son isolement.

Par Eva Golinger

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13Le Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Entrevue de Brasil de Fato avec la vice-ministre vénézuélienne pour les peuples autochtones, Aloha Nuñez.

Venezuela, « Avant la révolution, les autochtones n’étaientmême pas reconnus comme faisant partie de la société »Cruce a Brasil, donde asistió a una reunión dela Organización del Tratado de CooperaciónAmazónica (OTCA), La Vice-Ministra delPoder Popular para los Pueblos Indígenas deVenezuela, Aloha Nuñez (en la foto) conversócon "Brasil de Fato".

La viceministra Aloha Núñez, de 27 años, esoriundo Wayuu (Zulia).

Por: Mansur Vinicius de Brasilia (DF)

Q/ À combien s’élève la population autoch-tone au Venezuela ?

R/ Selon le recensement effectué en 2001,nous sommes entre 2 et 3 pour cent de la popu-lation, c’est-à-dire un peu plus de 500 milleautochtones. Mais ces chiffres ne correspon-dent pas à la réalité, car ce recensement ne par-vient pas à rendre compte de toutes les com-munautés. Le fait est qu’il n’était pas facile des’avouer autochtone; c’étaient les débuts de larévolution et avant celle-ci, pas question dedroit ni de reconnaissance pour les peuplesautochtones. Dire que l’on était autochtoneprovoquait le rejet. Aujourd’hui les chosessont différentes. Il existe une Loi Organiquepour les Peuples Originaires. Nous avons desdroits. En 2001, le recensement faisait état del’existence de 36 peuples autochtones. À pré-sent, 44 ont été reconnus ainsi que 2800 com-munautés contre 2400 à l’époque.

Q/ Il y a-t-il un mouvement autochtoneorganisé au Venezuela ?

R/ Oui, il existe plusieurs organisationsautochtones tant au niveau régional que natio-nal. Chaque peuple ou tout du moins chaquerégion regroupe des organisations représentantleur état respectif. Au niveau national, nousregroupons des organisations comme leConseil National Autochtone du Venezuela, leFront Autochtone Waike’puru ou laConfédération Bolivarienne Autochtone duVenezuela.

Q/ Comment décrire la relation de ces mou-vements avec la révolution bolivarienne ?

R/ La lutte des peuples autochtones a com-mencé, il y a très longtemps. C’est à traversnotre mobilisation sur tout le continent améri-cain, quand commença la lutte pour les droitsdes peuples originaires à l’ONU, quand laconvention 169 de l’OrganisationInternationale du Travail fut obtenue, que lesorganisations autochtones acquirent une cer-taine visibilité. Ensuite, vint la révolution.Avant d’être élu à la présidence, le comman-dant Chavez s’était engagé auprès des peuplesoriginaires, afin de faire tout ce qui était possi-ble pour arriver au règlement de la dette histo-rique accumulée. L’ouverture du président vis-à-vis des communautés autochtones date desdébuts de la révolution. Elle se manifesta à tra-vers cet engagement et ensuite, dès son arrivéeau pouvoir, quand il convoqua l’assembléeconstituante et y impliqua la populationautochtone.

Q/ Parlez nous de ce processus.

R/ Des députés autochtones prirent part à laconstituante et la nouvelle constitutioncontient un chapitre spécial pour les peuples etcommunautés autochtones. C’est un droit,dont ils n’ont jamais joui auparavant.Précédemment, il n’existait qu’un article quipromettait « l’incorporation progressive desautochtones à la vie de la Nation ». Ilsn’étaient même pas reconnus comme faisantpartie de la société ! Par conséquent, laConstitution bolivarienne de 1999 ouvrit toutegrande la porte. Il y est établi que 3 députésautochtones doivent être élus à l’AssembléeNationale pour les régions sud, orient et occi-dent. En outre, dans chaque municipalitéautochtone, il y a des conseillers municipauxautochtones, et dans chaque état où vivent descommunautés autochtones, il y a des législa-teurs autochtones.

Ceci est une revendication qui existe sur tout lecontinent. Pour nous, il s’agit d’une priorité etle président Chavez a beaucoup insisté pourqu’elle soit satisfaite. D’autre part, nous nepouvons nier que nous avons encore des com-munautés en grande précarité qui demandentune assistance gouvernementale permanente. Àcet effet, nous avons créé un système de co-res-ponsabilité entre les communautés et l’État afinque les peuples assument un rôle de protago-niste dans le dépassement de leurs difficultés,en se libérant eux-mêmes de la misère et del’analphabétisme pour arriver à jouir de « laplus grande somme de bonheur possible »comme le préconisait notre libérateur SimonBolivar. Une grande quantité de nos commu-nautés autochtones n’a pas encore réussi à obte-nir cette libération. Quelques-unes y sont arri-vées. Nous vivons un processus révolution-naire, mais nous ne pouvons pas réparer mira-culeusement le mal causé par 500 ans d’inva-sion et d’extermination, d’éducation perversequi imposa l’image de l’autochtone idiot,alcoolique et dangereux. Nous nous trouvonsdans cette phase où il nous faut remplacer l’an-cienne vision par une nouvelle.

Q/ Existe-t-il des conflits entre les commu-nautés autochtones et l’État au sujet degrands projets gouvernementaux d’exploita-tion des ressources naturelles ?

R/ Oui, mais au Venezuela, nous respectons laconvention 169 de l’OIT qui prévoit le consen-tement libre des communautés. Par conséquent,chaque fois qu’un projet doit être réalisé dansune communauté autochtone, celle-ci doit êtreconsultée et informée au préalable. Si les com-munautés émettent des doutes, il est nécessairede dialoguer, afin de les éclaircir et de renoncerà la réalisation d’un projet si celle-ci s’yoppose.

Q/ L’État a-t-il déjà renoncé à la réalisationd’un projet ?

R/ Une fois, il y a quelque temps déjà. Il

Les peuples originaires ont la garantie de dis-poser d’un poste au moins dans chacun de cesespaces. Ensuite, vint la création de la loi dedélimitation et de garantie de l’habitat et desterritoires autochtones. Suivirent la missionGuaicaipuro, destinée à la prise en charge desbesoin sociaux des ces populations, ainsi que lapromulgation de la Loi Organique des peupleset des communautés autochtones. Je ne connaispas d’autre pays ayant des lois établissantautant de droits à ces populations, dépassant defait les exigences de la convention 169 del’OIT.

Par la suite, a été créé le Ministère du PouvoirPopulaire pour les peuples autochtones avec àsa tête Nicia Maldonado, une autochtoneyekuana de l’Amazonie. Ceci démontre sansaucun doute, une réelle volonté politique. Dansles autres pays, il n’y a pas de ministèresautochtones. Tout au plus des fondationsdépendantes de l’État et qui bien souvent nesont même pas dirigées par des autochtones.Par conséquent, on ne peut que constater laprofondeur de l’engagement du commandantChavez envers les peuples originaires et la réa-lité des avancées obtenues par les autochtonesfruit de cette lutte commune.

Q/ Où en est-on avec la délimitation desterres ?

R/ Elle se poursuit. Au Venezuela, la délimita-tion des terres est organisée à partir d’unedemande des communautés ou à l’initiative dela Commission Présidentielle Nationale deDélimitation qui se charge conjointement avecune commission régionale de l’étude des dos-siers. Nous avons déjà remis 40 titres de pro-priété collective, mais il y a encore beaucoup àfaire. Ces titres sont accompagnés d’un pland’appui, afin de pourvoir tous les outils néces-saires pour arriver à l’autosuffisance de sescommunautés qui par la suite pourront, à leurtour, aider le pays.

Q/ Existe-t-il une politique de promotion dela culture autochtone ?

R/ La Loi reconnaît les langues autochtonescomme langues officielles. Dans les écoles descommunautés originaires, les cours sont don-nées dans les langues autochtones. Avant, toutétait donné en espagnol. Dans les villes oùréside une population autochtone, il doit yavoir au moins un enseignant chargé de donner,soit les cours en langue autochtone ou, alors cequ’on appelle, l’éducation interculturellebilingue. Par ailleurs, nous comptons égale-ment sur une Loi pour l’artisanat autochtone.

Q/ Aujourd’hui, quelles sont les principalesrevendications des peuples originaires ?

R/ Mener à terme le processus de délimitationdes terres.

Photo : La vice-ministre vénézuélienne Aloha Nuñez accueillie par la communauté Sioux (Dakota) dans lecadre de l’aide en gasoile de chauffage du gouvernement de Hugo Chavez aux communautés autochtones desEtats-Unis.

s’agissait de concessions pour l’exploitationdu charbon en territoire yukpa. Les autoch-tones étaient contre le projet et cela est arrivéaux oreilles du président Chavez qui organisaune rencontre avec plus de 2 mille travailleursdu secteur pétrolier et il y annonça qu’il n’yaurait pas de concessions. Et, en effet, il n’y apas eu de concessions. Cette histoire fut trèsmanipulée, car certaines ONG disaient quenous ne voulions pas délimiter les territoiresyukpa. Ils espéraient gagner une certaine auto-nomie après la délimitation.

Ces ONG ont alors poussé la communauté àexpulser un dirigeant appelé Sabino Romero etl’on ensuite utilisé comme porte-parole desautochtones, transformant la lutte de toute uncommunauté en lutte personnelle. Ces ONGdisaient de Sabino Romero qu’il était lecacique des caciques, le plus combatif de tous.Mais, quand vous parlez avec les membres dela communauté, il vous disent que ce n’est pasvraiment comme cela. Lors d’une de leurassemblée, la communauté en est arrivé aupoint de déclaré cette ONG « persona nongrata ».

Q/ Quelle est la situation de ce caciqueaujourd’hui ?

R/ Une des conséquences du conflit fut l’af-frontement entre deux communautés autoch-tones et leur leader Sabino Romero et un autrecamarade. Il y a eu un échange de coup de feuentre les deux camps et trois personnes ontperdu la vie. À la suite de ses assassinats,Sabino et Alexander Romero furent arrêtés.C’est alors que les ONG commencèrent à lesqualifier de « prisonniers politiques ». Un pro-cès est en cours. Il est important de soulignerque ce sont les propres yupka qui ont décidéque Sabino Romero devait être jugé par la jus-tice ordinaire. Sous la loi yukpa, l’assassinatd’un membre de la communauté est puni par lamort. Nous nous trouvons dans un processusde transformation pour ne plus en arriver à detelles extrêmes. C’est pourquoi la communautédécida, lors d’une assemblée qui fut mêmetélévisée, qu’il fallait le livrer à la justice ordi-naire. Ceci aida à la compréhension de la situa-tion, car tout le monde avait tendance à victi-miser Sabino Romero. Aujourd’hui, il est enliberté conditionnelle. La communauté ditqu’elle ne veut plus de Sabino, lui répliquequ’il pourrait y avoir des morts, si on lui inter-dit de revenir. Ceci préoccupe le gouverne-ment, car nous ne voulons pas d’affrontemententre yukpa.

Q/ L’État reconnaît-il la justice autochtone ?

R/ Oui, la constitution et la loi organique despeuples et communautés autochtones recon-naissent la justice traditionnelle. Mais, il yreste des zones d’ombre. Les lois autochtonessont faites à travers l’assemblée communau-taire. Certaine choses doivent être normalisées: la peine de mort n’existe pas au Venezuela etjamais nous ne l’appuierions. Chaque commu-nauté a ses particularités et nous les étudions,afin de garantir qu’aucune n’applique despeines qui violent les droits de l’homme.

Source

: [Brasil de Fato – edi-ção 428 - de 12 a 18 demaio de 2011].

ADITAL

,http://www.adital.com.br/site/notic...

Peuple Autochtonnes du Venezuela

Peuple Autochtones

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Une étude révèle que le Venezuela a lesystème électoral le plus démocratiqueet équitable au monde

MondeLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Le système électoral vénézuélien a été certifié,ce vendredi, comme étant le meilleur au mondeen termes de respect de toutes les normesdémocratiques et de l'équité sociale, selon uneétude réalisée par la Fondation pour la promo-tion de la démocratie, (FDA, de son sigle enanglais), basée au Canada.

Après avoir fait une enquête exhaustive, menéecette année, sur les systèmes électoraux dans lemonde, la FDA a déclaré vendredi que leVenezuela réunit 85 % (grade A +) des loisrégissant les élections.

L'étude a évalué les élections dans 16 pays surcinq continents et, d’après la Fondation, lepointage était fondé sur l'égalité dans lecontenu politique des médias, des partis poli-tiques participant aux élections et de la régle-mentation du processus de financement descampagnes électorales.

De même, la FDA a déclaré que, pendantl'étude, une vérification détaillée de la caisseélectorale et des partis politiques a été effec-tuée en plus d’évaluer législation électoraleactuelle dans chacun des pays étudiés.

L'échantillon était composé, entre autres, duDanemark, de la Finlande, du Canada, desEtats-Unis, de l’Argentine, de la Tunisie, del’Egypte, du Mexique, de la Grande-Bretagne,de la Birmanie, du Venezuela et de l'Inde.

Transparence et efficacité

L’organisme responsable du processus électo-ral au Venezuela est le Conseil National Élec-toral (CNE), dont la présidente, TibisayLucena, a déclaré à maintes reprises que lesprincipes de l'agence sont fondés sur l'effica-cité et la transparence des résultats divulgués.

Les dernières élections organisées dans ce paysd'Amérique du Sud ont été les législatives, où

le peuple a pu choisir les 165 membres del'Assemblée nationale (AN) et 11 membres duParlement latino-américain (Parlatino).

Dans le cadre de sa mise en œuvre, la prési-dente du Conseil National Électoral (CNE),Humberto Castillo, a dit que le Venezuela est «un paradis électoral, avec des élections de plusen plus solides. »

« Pendant que d’autres pays sont des paradisfiscaux, des paradis de la drogue, le Venezuelaest un paradis électoral, une grande démocratie(…) testée dans d'autres élections. Lors dechaque processus électoral, nous le faisons àchaque fois de façon encore plus solide », men-tionna Castillo dans une entrevue le 26 septem-bre 2010 à Telesur.

Castillo a souligné que les élections se sontdéroulées sans présenter la moindre irrégula-rité, et à son tour, a signalé le fort de participa-tion citoyen ce qui démontre la confiance dupeuple envers le CNE.

Les processus électoraux ont également étéapprouvés par des centaines d'observateursinternationaux, parmi lesquels figure, la mili-tante humanitaire colombienne, PiedadCórdoba, qui, en plus de féliciter les élections,a déclaré que «nous regardons avec envie trèspositive» le processus électoral.

« Nous devons féliciter le gouvernement véné-zuélien et le peuple vénézuélien pour sa capa-cité à répondre à l'appel du CNE (....) Nous laregardons avec envie très positive, car nousavons besoin, en Colombie, de trois derniersmois avant de savoir qui composent le Congrès», a déclaré Cordoba.

Source/Telesurtv.net

Le président Zelaya rentre chez lui aprèsdeux ans d’exil forcé

Populaire rappellent l’impunité des militairesputschistes.

Ce nombre croissant d’heure en heure exprimeun immense saut de conscience. Les visagessouffrants du peuple victime du coup d’État ontfait place aux larmes de joie, à un peuple diffé-rent, qui commence à sortir de manièreincroyable, dans une ambiance indescriptible,d’une histoire qui au Honduras semblait liéepour toujours à l’armée et à une élite anachro-niques, éternelles gardiennes du cimetière et dela misère.

L’Histoire immédiate - assemblée constituante,justice sociale, châtiment pour les violateursdes droits de l’homme, retour du Honduras ausein de l’OEA et de l’ALBA, etc. - redevientpossible. Le Front de Résistance sort de la clan-destinité et peut enfin devenir une nouvelleforce politique qui, par la voie électorale etréférendaire, et constituante, pourra reprendrele fil interrompu de la transformation.

Par Thierry Deronne

28 mai 2011, larevolucionVIVE.org.ve - Uncoup de tonnerre vient de trouer le silencesépulcral des médias européens et des médiasprivés honduriens qui avaient tenté de justifierle coup d’État et qui avaient critiqué l’appui deLula au président Zelaya. Celui-ci vient eneffet de vaincre tous les obstacles pour rentrerdans son pays, le Honduras, un des plus pau-vres du continent.

Ce retour n’est dû qu’à la force croissante deslatino-américains, aux syndicats, aux mouve-ments paysans, indigènes et aux organisationspopulaires progressistes du Honduras, au tra-vail constant des médiateurs du Venezuela, dela Colombie, du Brésil, du Nicaragua...

Les États-Unis avaient cru que le coup porté àl’unité de l’ALBA en organisant, il y a deuxans, ce coup d’État avec leurs élèves locaux dela School of Americas, puis en finançant la dic-tature et ses mercenaires, pourrait durer et ser-vir de tête de pont pour reconquérir leurinfluence perdue en Amérique Latine. Mais nile black-out médiatique, ni les assassinatssélectifs, ni la terreur généralisée, n’ont puempêcher l’effort conjugué de la résistancehondurienne et des gouvernements latino-amé-ricains.

L’écran de Telesur montre en direct et encontinu la fête de dizaines de milliers decitoyen(ne)s au poing levé, aux cris de «¡Unidad, Unidad! », et « ¡Si se pudo, si se pudo! » (« oui nous avons pu, nous avons pu ! ») quidonnent l’abrazo collectif à leur « héro » MelZelaya. Le drapeau du Che pointe et les chan-sons du Front National de la Résistance

Photo Archives

Le Comité de décolonisation appuie l’indépendance dePorto RicoLe Comité de décolonisation de l’Organisationdes Nations Unies (ONU) a appuyé ce lundiune résolution permettant l’autodéterminationet l’indépendance de Portp Rico, qui amèneraitl’île caribéenne à être reconnue comme un Étatdevant la communauté internationale.

Ce document, à la différence des autres résolu-tions générées par le passé, prétend obliger ladiscussion pour que se constitue ce pays cari-béen comme un État légal et libre lors de laprochaine Assemblée Générale de l’ONU.

À travers cette résolution, il a été rappelé que le25 juillet prochain se fêteront les 113 ans de «l’intervention des Etats-Unis » à Porto Rico, oùil est exigé que Washington mette en place lesconditions propices pour l’application de larésolution 114 de l’Assemblée Générale.

De cette façon, les garanties se mettent en placeun nouveau processus d’indépendance pour lesterritoires coloniaux et pour tous les peuplesqui n’ont toujours pas obtenu leur auto-déter-mination.

Elle invite également les Etats-Unis à « assu-mer leur responsabilité pour mettre en place unprocessus qui permettra au peuple de PortoRico d’exercer pleinement son droit inaliéna-ble à l’auto-déterminsation et à l’indépen-dance. »

Divers représentants de partis politiques etd’organisations non-gouvernementales ont par-ticipé à la discussion du Comité et ont exigél’annulation de la figure d’ « État libre associé» à Puerto Rico, qui a seulement créé des pro-blèmes d’ordre économique et environnemen-taux au sein de ce territoire.

« Ils ont détruit notre économie nationale en

condamnant de grands secteurs du pays à

l’émigration, à la dépendance et la marginali-

sation », a-t-il dit.

En matière environnementale, la voix du

Mouvement de Formation Vieques, Normita

Aponte, expliqua que « au bout de six décen-

nies la Marine des Etats-Unis a utilisé le port de

Vieques comme un laboratoire militaire, ren-

dant malade toute forme de vie qui l’habite. »

« Ils doivent accélérer leur retrait (…)

Tristement, dans le rapport, il est indiqué le net-

toyage des terrains sera retardé pour au moins

une autre décennie », ajouta Aponte.

« Le document, le douzième ayant été

approuvé par consensus au cours des quatre

dernières décennies qui a fait que le Comité

étudie le cas, a été parrainé par la Bolivie,

Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et l’Équateur

au cours d’une réunion présidée par l’ambassa-

deur équatorien à l’ONU, Francisco Carrion »,

selon une agence internationale de nouvelles.

Source/teleSUR-Efe/ag-MFD

L’état de Porto Rico comme État libre associéimplique que Washington prenne les décisionspour les accords commerciaux et d’intégration,tout en n’étant pas reconnu comme membresouverain et auto-déterminé face à laCommunauté internationale.

De plus, les Etats-Unis gèrent le système moné-taire, le transport aérien et maritime, toutcomme les communications et le service postal.Porto Rico doit consommer 80% des produitsprovenant de l’Amérique du nord.

À l’intérieur du débat, le représentant du mou-vement Portoricains Unis en Action, ManuelRivera, souligna que « nous ne pouvons pasfaire davantage d’erreurs, entrer dans ce pro-cessus sans la libération de tous les prisonniers

politiques. » Il ajouta que « le colonialisme

nous a divisé, le processus de décolonisation

doit nous unir comme peuple; c’est l’heure

pour que Porto Rico entre dans le monde et

fasse partie de ce grand conglomérat d’îles qui

composent l’archipel antillaise de la mer des

Caraïbes. »

De son côté, la voix du parti indépendant

national, Héctor Pesquer, mis l’accent sur le

fait que « ils ont détruit notre agriculture pour

nous avoir encore plus captifs, ont contaminé

nos sols et notre eau avec leurs bases et leurs

exercices militaires et ont recruté nos jeunes

pour leurs guerres impérialistes. »

Page 15: LE BOLIVARIEN #15

15

L’ALBA avance contre vents et maréesEn seulement six années d’existence,l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples deNotre Amérique (ALBA) est devenue lesecond bloc en importance économique etsociale de l’Amérique latine suite au retrait duVenezuela de la Communauté Andines desNations (CAN) le 22 avril dernier. Le présidentHugo Chavez explique la décision boliva-rienne par son opposition à la signature duTraité de libre-échange du Pérou et de laColombie avec les Etats-Unis, traité promou-vant la privatisation au profit des entreprisestransnationales et au détriment des petites etmoyennes entreprises.

L’autonomie économique, politique et socialequi est le résultat de l’ALBA inquiètent gran-dement certains groupes et gouvernements dedroite, dont les Etats-Unis qui essaient à toutprix de la déstabiliser.

C’est notamment le cas de Lleana Roslehtinen,présidente du Comité des relations étrangèresétasuniennes de la Chambre des représentants,qui a convoqué un sommet le 26 mai dernier,afin d’attaquer l’Alliance et ses principauxmembres que sont le Venezuela, Cuba, laBolivie, le Nicaragua et l’Équateur ainsi que laDominique, Saint Vincent et les Grenadine etAntigua-et-Barbuda.

L’événement, de nature ultraconservatrice,avait pour nom « La légitimité perdue?Comment le Socialisme du XXIe siècle ren-verse la démocratie en Amérique latine » etappelait à appliquer des sanctions de toutenature contre les membres de ce groupe et ce,dans le but d’éviter son avancement enAmérique latine, soit « l’arrière-cour » del’Amérique du Nord.

Précisément, l’ALBA est apparue, en décem-bre 2004, comme un moyen permettant decontrecarrer la Zone de libre-échange pour lesAmériques (ZLÉA). L’entrée en vigueur de cetaccord aurait eu pour conséquence l’approfon-dissement du néolibéralisme et ce, à toutniveau, causant ainsi une plus grande dépen-dance et subordination des pays membresenvers Washington. Lors du 4e Sommet desAmériques, en 2005, tenu à Mar del Plata enArgentine, les chefs d’État latino-américainsse sont chargés de mettre à plat cette initiative.

Néanmoins, les Etats-Unis ont tout de mêmesigné divers accords de libre-échange avecquelques pays de la région dans le même stylequ’ils l’avaient fait en 1994 avec le Mexique,faisant de ce dernier un pays ayant les mainsliées aux géants du Nord.

Pour Ricardo Menendez, ministre du PouvoirPopulaire pour la Science, la Technologie etles Industries Intermédiaires (MCTI), le retraitdu Venezuela de la CAN constitue une nou-velle étape dans l’union des peuples et, par lefait même, le renforcement de l’ALBA.

Dans un rapport récent de l’ALBA, il est indi-qué que le Produit Intérieur Brut (PIB) de l’or-ganisation s’élève à plus de 465 000 millionsde dollars. Notons qu’elle compte plus de 74000 millions d’habitants et qu’elle dépasse les52 000 millions de dollars en réserves interna-tionales.

L’ALBA, en quelques années, a démontré quele libre-échange était incapable de générer leschangements sociaux requis et, qu’avec une

volonté économique souveraine, il est possibled’éradiquer les graves problèmes que viventdes millions d’êtres humains en Amériquelatine.

Ce regroupement a travaillé pour l’intégrationrégionale où la solidarité et la collaborationengendrent la création d’espaces économiqueset productifs de nouveau type, qui produisentdes profits majeurs pour leurs peuples, moyen-nant l’utilisation rationnelle des ressources etdes actifs de ces pays.

Ses membres ont formé des entreprises «grandes-nationales » dans les domaines del’éducation, de la santé, de l’énergie, desmines, des communications, du transport, dulogement, de l’alimentation et promeuventl’extension du Traité de Commerce desPeuples avec des échanges justes et équilibrés.

Des plans ont été mis de l’avant, afin de four-nir des soins médicaux pour tous et résoudredes problèmes d’alimentation vécus par seshabitants, dont des efforts pour éliminer la faimet la misère accumulées au fil de toutes cesannées de pillage et d’exploitation capitalistesnationales et étrangères.

Dans le dessein de permettre une meilleureautonomie et une souveraineté économique etpolitique, des programmes d’alphabétisationont été implantés ; Le Venezuela, la Bolivie etle Nicaragua ont été déclarés libres de ce fléaupar l’UNESCO. De plus, ces pays investissentdans l’enseignement primaire, secondaire etuniversitaire pour leurs peuples.

Il est incontestable que sans l’appui de la poli-

politique solidaire du Venezuela, non seule-ment avec les membres de l’ALBA, mais éga-lement avec les vingt membres associés dePetrocaribe, la situation économique dans cespays serait grave et ce, en raison de l’augmen-tation rapide du prix des hydrocarbures.

Avec la création de Petrocaribe, en 2005, l’en-treprise publique Petroleos de Venezuela S.A.(PDVSA) finance une partie de la facture àcourt et long terme, tout en incluant la possibi-lité de faire des paiements en biens et services.

Avec l’entrée en vigueur du Système Unitairede Compensation Régional des Paiements(SUCRE), mécanisme facilitateur des transac-tions commerciales entre les pays de l’ALBA,les transactions et les échanges commerciauxont été impulsés permettant, par le fait même,de réduire la dépendance envers le capitaltransnational. Depuis 2004 à nos jours, entreles huit membres, plus de 22 000 millions dedollars ont été échangés.

Conjointement, une architecture financièrerégionale, incluant la Banque du Sud, laBanque de l’ALBA et des systèmes de paie-ments en monnaie locale, est née afin de forti-fier une base économique solide faisant face aupoids de la crise capitaliste mondiale.

Le capital promouvant les privations et le néo-libéralisme ne sera jamais en accord avec lesformes d’indépendance nationale ainsi que desolidarité économique et sociale promues parl’ALBA. De là, les frustrations et les repré-sailles que nous « offrent » les groupes du pou-voir capitaliste.

Par Hedelberto Lopez Blanch

Le BolivarienALBA

Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Les petits producteurs sont les premiers bénéficiairesdes transactions avec la monnaie virtuelle, le SucreLe président de la Banque centrale de l’Équa-

teur, Diego Borja, a assuré ce mardi à TeleSUR

que l’initiative du Système Unique de

Compensation Régionale (Sucre) bénéficie

principalement aux petits producteurs des cinq

pays membres de l’Alliance Bolivarienne pour

les Peuples de Notre Amérique (ALBA) :

Venezuela, Bolivie, Nicaragua, Cuba et Équa-

teur.

Borja a mentionné que lors de la première ren-

contre avec les banques opératives autorisées à

faire des transactions avec le Sucre, réalisée

mardi dernier au siège social de la Banque cen-

trale du Venezuela (BCV), à Caracas (capitale),

ont été résous plusieurs doutes au niveau opé-

ratif permettant de faciliter l’usage de ce méca-

nisme de paiement virtuel.

« Le petit producteur est celui qui en bénéficie

le plus, car il n’a pas besoin d’autorisation, de

payer d’impôts, de faire des transactions

moyennant des frais », puisqu’ils peuvent

effectuer les transactions avec un formulaire

commercial par l’entremise des « coopératives

et des banques autorisées », dit-il.

Il a souligné que la plus grande réalisation

jusqu’à présent est de faire en sorte qu’il y ait

des avancées au niveau de la diffusion du

Sucre. L’Équateur a, à cet effet, initié « un pro-

cessus pédagogique où se réalisent des conver

sations entre paysans et communautés autoch-tones », grâce au travail informatif provenantde la Chambre de commerceÉquateur/Venezuela.

De son côté, le Président de BCV, NelsonMerentes, expliqua à TeleSUR que le Sucremet en évidence l’intention des gouverne-ments des nations intégrant l’ALBA de vouloirtravailler progressivement pour une nouvellearchitecture visant à éliminer l’usage d’une «monnaie extra-régionale. »

« Tu ne vas pas nécessairement avoir besoind’un autre type de monnaie de celle qui circuledans ton pays. Si tu veux exporter, tu compilesles exigences à la banque, tu lis les articles, tucherches l’importateur et tu fais les transac-tions. Tu n’as pas besoin d’avoir des dollars, tuas seulement besoin de tes produits. Tout sepaie en Sucre, tu n’as pas besoin d’avoir unemonnaie qui n’est pas de ton pays », rajoutaMerentes.

Entre temps, le directeur de la planification dugouvernement de la Bolivie, Ramiro Lizando,mentionna qu’un autre objectif de cette ren-contre à Caracas est d’arriver à l’intégration dela banque privée aux transactions du Sucre.

« Les banques privées sont à l’écart, car ellesne reconnaissent pas l ’abondance quegénère le système de compensation. Cet évé-nement a besoin de faire connaître les béné-fices du Sucre, afin qu’ils puissent en faire par-tie et appuyer le mécanisme », exprima-t-il àTeleSUR.

Le Sucre favorise la diversité économique

Les représentants des économies de l’Équateur,de la Bolivie et du Venezuela se sont accordéspour dire que le Sucre est un mécanisme d’in-tégration commercial qui favorise la diversifi-cation de l’économie des pays de l’ALBA.

Le directeur de la Planification du gouverne-ment de la Bolivie a expliqué que l’idée est deréduire les asymétries entre pays ayant un bastaux de développement.

d’importer les matières premières : minérales,pétrole et gaz. Mais nous avons compris lanécessité de faire un saut productif (…). À l’in-térieur de l’ALBA, les possibilités s’ouvrent »,mentionna Ramiro Lizando.

« Notre condition historique a toujours été Dela même façon, le président de la Banque cen-trale de l’Équateur, Diego Borja, a ajouté quepour augmenter le volume de transactions avecle Sucre, il est nécessaire « d’être beaucoupplus productif et intégré (…). Il faut avancervers la transformation productive. Auparavant,nous nous intégrions au monde par nosmatières premières », détailla-t-il.

Le Système Unique de CompensationRégionale (Sucre) a été approuvé par un traitéqui établit définitivement le compte communqui permet de réaliser les transactions commer-ciales entre la Bolivie, Cuba, l’Équateur, leNicaragua et le Venezuela.

Source/teleSUR

Le président de la Banque centrale de l’Équteur, Diego Borja / Photo Archives

Page 16: LE BOLIVARIEN #15

16

Culture / PersonnagesLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Pour commémorer son 56e anniversaire

Le Ministère de la Culture publiera unnuméro spécial sur l'œuvre littéraire deAndrés Eloy BlancoComme indiqué dans le

Journal officiel (n °

39686) en date du 1er

juin, l'Assemblée natio-

nale reconnaît, par un

accord, l'œuvre littéraire

du célèbre poète.

L'Assemblée nationale

(AN) demande au

Ministère du Pouvoir

Populaire pour la Culture

de sortir une édition spé-

ciale de l’œuvre littéraire

du poète comans, Andrés

Eloy Blanco, à l’occasion

du cinquante-sixième anni-

versaire de sa commémora-

tion le 21 mai dernier.

Comme indiqué dans le Journal Officiel de laRépublique bolivarienne du Venezuela (n °39686) en date du 1er juin, circulant le jeudi, leParlement reconnaît, grâce à un accord, l'émi-nent érudit littéraire.

« ... Andrés Eloy Blanco guidait sa pensée, àl’intérieur de ses poèmes, avec une approche dejustice sociale qui intégrait la liberté dans leplein sens du terme et son engagement envers lepeuple, les dépossédés et les inégalités, rejoi-gnant ainsi les principes de la social-démocra-tie, mais avec une compréhension profonde dela solidarité et d’un amour envers ceux qui n’ontpas de voix », l'examen officiel.

Andrés Eloy Blanco est né le 6 août 1897 à

Cumana (Sucre). En plus d’être poète, il a tra-

vaillé comme journaliste et essayiste. Il est éga-

lement connu pour sa lutte contre le régime

répressif du dictateur Juan Vicente Gomez, qui

a gouverné le pays durant 27 ans.

Par Luis Lovera Calanche

Source/Gaceta Oficial N° 39.686

photo Archives

Le Guatemala, le Mexique, le Pérou, les

Provinces-Unies d'Amérique centrale et de la

Grande Colombie, composé de la Nouvelle-

Grenade, du Venezuela et de l'Équateur, ont

assisté le 22 juin 1826 à l’appel du Libérateur

Simon Bolivar « à rechercher l'union de tous

les vice-rois espagnols en Amérique. » Cette

réunion est identifié par le nom du Congrès de

Panama, en raison de la ville où elle s’est effec-

tuée.

L'objectif de créer une grande nation avec les

pays latino-américains a fait partie des efforts

principaux de Simon Bolivar. Après avoir

libéré le Venezuela, Bolivar a continué avec

son épée à la main jusqu’à ce que les territoires

au pris avec la couronne espagnol soit indépen-

dants , pays qui aujourd’hui honorent sa

mémoire. Sa détermination à réaliser la Grande

Colombie semble être un premier pas pour

démontrer que l'unité pourrait commencer à la

maison.

Dans la Lettre de la Jamaïque, l'un des docu-

ments iconiques écrit par le Libérateur Simon

Bolivar en 1815, définit la force unificatrice de

sa volonté :

« C'est une idée grandiose prétendre former

autour du Nouveau Monde une seule nation

avec un lien qui lie les parties ensemble avec le

tout. Puisqu’il a une origine commune, une

langue, des coutumes et une religion, il devrait

avoir un seul gouvernement en confédération

des différents États qui doivent en faire partie ;

[...] Comme se serait beau que l'isthme de

Panama puissent être ce que le Corinthe est

pour les Grecs. Espérons qu'un jour nous puis-

sions avoir la chance d’y installer un auguste

congrès de représentants des républiques, des

royaumes et empires pour essayer et discuter

des hauts intérêts que sont la paix et la guerre

avec les nations des autres parties du monde.

Ce genre de corporation peut avoir lieu à tout

moment heureux de notre régénération… »

(Lettre de la Jamaïque).

Parmi les accords conclus lors de la réunion du

Congrès Amphictyonique comprennent:

1. Renouveller les traités d'union, de la ligue et

de la confédération;

2. La publication d'un manifeste dénonçant l'at-

titude de l'Espagne et des dommages causés au

sein du Nouveau Monde;

3. Décider d’un soutien pour l'indépendance de

Cuba et de Porto Rico et ainsi que des îles

Canaries et des Philippines;

4. Célébrer les traités commerciaux et de navi-

gation entre les États confédérés;

5. Impliquer les Etats-Unis pour faire appliquer

la doctrine de Monroe contre les tentatives de

reconquête espagnole;

6. Organiser un corps de normes en droit inter-

national;

7. Abolir l'esclavage à travers le territoire confé-

déré;

8. Établir la contribution de chaque pays de

maintenir les quotas communs;

9. Adopter des moyens de pression pour forcer

l'Espagne à reconnaître les nouvelles répu-

bliques;

10. Établir des frontières nationales basées sur

le principe de l'uti possidetis, basé sur 1810.

Le rêve de transformer l'hémisphère en une

grande patrie « pour sa taille, sa richesse et pour

sa gloire », a été encouragé par d'autres diri-

geants latino-américains, à différents moments

dans l'histoire: Francisco de Miranda, avant

Bolivar et José Marti, depuis un passé récent.

Ce n'est que lors du Congrès Amphictyonique

de Panama que le désir à transcendé le rêve ou

les mots. L'occasion peut se produire ici, à nou-

veau, sur l'île de Margarita, au Venezuela,

lorsque les chefs d'Etat et de Gouvernements de

la Communauté des États latino-américains et

des Caraïbes, CELAC, se réuniront le 5 juillet

prochain à l’occasion de notre bicentenaire.

Escrito por MPPRE / Rita Blanco

Le Parlement Latino-americain (Parlatino)

Photo/Archives

Congrès de Panama, le rêve se pour-suit dans la Grande Patrie

Simon Bolivar : le bâtisseur de républiques,le prophète et le visionnaire

Un libérateur

Aucun titre ne fut autant mérité que celui du «Libérateur » pour Simon Bolivar. Il dirigea lesluttes qui devaient aboutir à l'émancipation decinq nations, à savoir le Venezuela, laColombie. l'Équateur, le Pérou et la Bolivie. Ilunifia sous son commandement des armées dis-parates, mal équipées, transformant des mou-vements hétéroclites en une force suffisam-ment unie pour vaincre un ennemi souventsupérieur. Le théâtre de ses campagnes couvritun long croissant depuis l'Est du Venezuelajusqu'à la Bolivie.

Il comprit mieux que d'autres chefs que la vic-toire dépendait d'une hase sociale aussi largeque possible. Durant des années, la causepatriotique était demeurée l'affaire de minoritésblanches. Elle n'avait rencontré chez les massesqu'indifférence ou hostilité. Il fallait démontrerau peuple que l'armée républicaine leur ouvraitun avenir meilleur. Pour les mulâtres, l'enrôle-ment allait représenter une ascension sociale.

Bolivar rechercha aussi des appuis étrangers.Si la Grande-Bretagne ne se montra pas à lahauteur des espoirs que les insurgés avaientmis en elle, plus de 6 000 volontaires dontbeaucoup d'officiers et de vétérans des guerresnapoléoniennes répondirent à l'appel de l'agentvénézuélien à Londres. Ces renforts allaientcontribuer grandement à conférer à la guerre,dès 1818, son cours irréversible. Il fallut néan-moins six autres années pour compléter la libé-ration de l'Amérique du Sud.

Bolivar et le Québec

commandait Bolivar, put compter sur leconcours d'étrangers, des Britanniques pour laplupart, mais aussi des Français et desAllemands.

Parmi eux, il y avait John Robertson, un anciengénérale pour la couronne britannique, né àMontréal en 1767. Après une première affecta-tion comme militaire dans les Antilles, JohnRobertson devint, un peu

malgré lui (car il souhaitait rentrer au Canada),secrétaire du gouverneur de Curaçao, une îlebritannique sise face au Venezuela. C'estd'abord à titre officiel qu'il prit contact avec lespatriotes vénézuéliens et ce, dès 1808. Ses ini-tiatives seront désavouées par Londres.

En 1811, Robertson passe au service desrebelles vénézuéliens, d'abord auprès deMiranda, puis auprès de Bolivar qui le faitgénéral de brigade et le charge d'une mission àLondres avec Lino de Clemente. Il accompa-gnera Bolivar dans son exil en Jamaïque où iltraduira en anglais une publication dans unerevue new-yorkaise, soit la fameuse « Lettre deJamaïque », un des grands documents ayantjaillis de la plume de Bolivar, à la fois bilan d'unéchec, déclaration d'espoirs et pièce de propa-gande. Néanmoins, Robertson meurt enJamaïque en 1815 juste avant le départ deBolivar.

Robertson fut à l'évidence un partisan désinté-ressé de la révolution. Il avait fait, à ce point,sienne la cause patriotique et il parlait dans sacorrespondance de « notre indépendance » et de« notre drapeau ». C’est pour cela que Bolivarlui rendra un hommage vibrant dans une lettreen français adressée à sa veuve, KatherineChristie, elle aussi montréalaise de naissance.

Il y a plus autres motifs qui devraient nous faireapprécier, à nous Québécois, Bolivar commepersonnage. Notre solidarité envers l'Amériquelatine, faite de relations croissantes de toutordre et d'une commune appartenance à la «latinité », forte d'un accroissement de la pré-sence latino-américaine chez nous. Bolivar,faut-il le souligner, occupe une place préémi-nente dans la formation civique desVénézuéliens, à qui, il est proposé comme unmodèle d’héroïsme et de dévouement. Bolivarrappellera aux uns et autres des valeurs essen-tielles: la détermination, l'honnêteté, la mission.

Source /Le Soleil.

Page 17: LE BOLIVARIEN #15

17Le BolivarienBicentenaire / Sports

Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

La nation a obtenu 25 titres mondiaux et trois olympiques

Cuba prépare 100 joueurs de baseballpour des tournois au Canada, auVenezuela et en Hollande

De son côté, la pré-sélection pour les Jeux de

l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques

(ALBA) se concentrera à partir de ce mer-

credi au stade José Antonio Huelga, de Sancti

Spiritus, sous la coordination de Iday Abréu.

Parmi ceux retenus, on retrouve les expéri-

mentés Michel Enriquez, Yoenis Céspedes,

Alexei Bell, Joan Carlos Pedroso, et les lan-

ceurs Freddy Asiel Alvarez et Miguel Lahera.

L'équipe qui participera au tournoi de

Rotterdam sera menée par le lanceur Yadier

Pedroso, un vétéran du premier classique

mondial (2006), ainsi que des joueurs de haut

calibre comme Yoelvis Fiss et Donal Duarte,

et de jeunes talents comme Yasiel Puig,

William Saavedra et Urmaris Guerra.

Source/AFP

Photo Archives

Avec 24 médailles

Le Venezuela s'est mérité le titrede Champion sud-américain enescrime

La sélection créole a conclu l'événement spor-tif avec 10 médailles d'or, 11 d'argent et 3 debronze.

Avec un total de 24 médailles, le Venezuelas'est mérité le titre de Champion sud-américainen escrime, obtenu récemment au Colisée duPoly-sport de Garzilazo, à Sucre en Bolivie.

Trois médailles d'or ont été obtenu par le jeuneAndréz Izarra par son maniement des armes defleuret, tandis que Eliecer Romero a fait uneexcellente présentation de son arme de feuillesdans la catégorie cadet.

De plus, Mayerwin Rondon et Shia Rodriguezont obtenu sept médailles d'honneur pour lemaniement du sabre.

Pour leur part, les Brésiliens ont obtenu la

deuxième position, avec six médailles d'or,pendant que le Chili occupait la troisièmeplace avec ses cinq médailles d'or, suivi del'Argentine et du Pérou, qui ont égalementobtenu cinq médailles d'or chacun.

L'entraîneur de l'équipe nationale, LuisSalazar, a déclaré que l'objectif de l'équipeétait de répéter l’exploit accompli lors desJeux Bolivariens en 2005, en Arménie, enColombie, où ils gagnèrent plus de 12médailles d'or.

Source/AVN

Photo Archives

Les jeunes et le Pouvoir populaire ontpersonnif ié la Batai l le de CaraboboL'histoire

Bolivar et la grande stratégie

La Bataille de Carabobo a été décisive pourobtenir l'indépendance. Simon Bolivar étaitdevant l'action belliqueuse contre les troupesdes gouvernants.

Bolivar, qui avait planifié depuis plusieurs moisl'affrontement, avait organisé son armé en troisdivisions, la première avec trois bataillons :Bravos de Apura, les chasseurs britanniques etles sept régiments de la cavalerie.

Une autre division, sous la charge de ManuelCedeno, était formé des bataillons Tiradores etVargas avec la cavalerie. La dernière divisionétait construite de quatre escadrons. Au total, 6600 hommes vaillants étaient disposés à luttercontre les forces espagnoles.

L'armée espagnole a finalement été réduite parles troupes de Bolivar, qui ont attaqué depuisdeux positions et ont obtenu la victoire, soit l'in-dépendance. En ultime instance, Torre donnaaux lanciers l'ordre d'attaquer, toutefois ils ledéclinèrent et fuirent vers l'armée de libération.

Re-création des faits

La Bataille de Carabobo a été ré-créée le 24 juinau Belvédère du champs immortel (Mirador delimmortal campo), en guise de célébration des190 ans du geste héroïque qui cloua l'indépen-dance du Venezuela. Sous la verdure de la col-line Buena Vista et sous un soleil radieux, desmilliers de filles, garçons et adolescents ont re-vécu la bataille qui a libéré la patrie de l'empireespagnol.

L'événement, transmis en simultané par lachaîne de radio et de télévision nationale pourles Vénézuéliens se rappellent de la date his-torique, a été présenté par le vice-président dela République, Elias Jaua, conjointement auministre de la Défense, le major général,Carlos Mata Figueroa et les ministres duCabinet du président de la République, HugoChavez Frias.

Construisant la Grande Patrie

Il a indiqué que « les Vénézuéliens et lesVénézuéliennes ne sont pas faits pour la petitepatrie, mais pour la grande patrie, comme l'afait Bolivar lorsqu'il est sorti avec son arméetriomphante et a regardé vers le sud pourconstruire la liberté, l'indépendance et la jus-tice pour tout le continent. »

Le vice-président a rappelé qu'avant laBataille de Carabobo, il y a eu la guerre àmort, la prise du Congrès d'Angostura, le pas-sage des Andes jusqu'à l'arrivée de l'indépen-dance du Venezuela. « Après la bataille,Simon Bolivar est revenu à Caracas avec lagloire et la bénédiction de notre peuple. »

Reconnaissance du Fort Tiuna

Au cours de l'après-midi, sur le patio del'Académie militaire du Venezuela, au FortTiuna, des médailles en guise de reconnais-sance ont été remis à l'Armée bolivarienne.

Rangel Silva ré-affirme le Jour de l'Armécomme la date de naissance de la patrie

Le commandant de Stratégie Opérationnelle, legénéral en chef, Henry Rangel Silva, a envoyéhier un message de salutation à l'ArméBolivarienne à l'occasion de son 190e anniver-saire, date soulignant le courage de ceux ontsacrifié leur vie pour l'indépendance.

En défense de la souveraineté

« Cette commémoration nous rempli de fiertéet de satisfaction, car nous maintenons toujoursles nobles principes qui ont inspiré les hommeset les femmes qui ont donné leur vie pour l'at-teinte de l'indépendance », mentionna le géné-ral en chef.

« De nos jours, l'Armée bolivarienne continuede garantir et de défendre notre souveraineté,léguer par nos ancêtres qui ont lutté avec desvaleurs et des principes qui ont permis l'atteintede la liberté », souligna le général RangelSilva.

Il ajouta, d'après AVN, que « ce nouvel anni-versaire ne doit pas être vu simplement commeun rappel de l'histoire, il doit être égalementêtre vu par la grandeur de sa proposition, soit lanaissance de la partie vénézuélienne. »

Hommage aux défunts de Carabobo

« C'est pour cela que nous rendons hommageau courage, à l'obéissance, à l'enthousiasme, àl'abnégation des défunts sur le champ d'hon-neur comme le général Cedeño, la Plaza, lelieutenant Pedro Camejo, ainsi que du soldatinconnu qui par conviction et amour pour sonpays a lutté contre les troupes royalistes et quisera toujours présent dans nos pensées et nosactions ", termina Rangel Silva.

Le jour de l'Armé a commencé à être célébrerle 24 juin 1948, par décret du journal CarlosDelgado Chalbaud. En 1958, après la chute dePérez Jiménez, l'Armée, la Marine, la Forceaérienne et la Garde nationale se sont divisées.

La médaille du bicentenaire donnée à une

classe

Le gouvernement bolivarien a remis laMédaille du bicentenaire aux élèves, ensei-gnants et personnel militaire qui ont organiséla re-constitution de la Bataille de Carabobo,dans le cadre de la commémoration des 190ans de cet exploit héroïque qui a scellé l'indé-pendance du Venezuela de la domination espa-gnole.

Le vice-président Elias Jaua, et les ministresdu Pouvoir populaire pour la Planification etles Finances, Jorge Giordani, de l’Énergie etdu Pétrole, Rafael Ramirez, de l'Intérieur et laJustice, Tarek El Aissami, et des Sports,Hector Rodriguez, ont remis les médaillesrespectives.

Selon LUIS Zarraga/Ciudad CCS

Au Venezuela, les Antillais participeront auxJeux de l'Alliance Bolivarienne pour lesAmériques (ALBA) en juillet prochain.

Cuba prépare près de 100 joueurs de baseballpour participer à ces tournois qui se déroulerontau Canada, au Venezuela et en Hollande, selonla Commission nationale de Baseball de cettenation, Higinio Vélez.

Le fonctionnaire a souligné que parmi lesjoueurs convoqués s'y retrouvent, entre autres,Alfredo Despaigne, Frederich Cepeda et JoséDariel Abréu.

Vélez a précisé, lors de la conférence de presse,les deux pré-sélections de 35 joueurs pour cha-cun des tournois.

Au 70 joueurs s'ajoutent 22 autres qui s'entraî-nent depuis deux semaines au stade Latino-amé-ricain de La Havane sous la direction de RogerMachado, afin de participer au tournois deRotterdam en Hollande, prévu du 23 juin au 3juillet.

Les joueurs qui iront au tournois au Canada sontdéjà enrôlés au stade José Ramon Cepero, deCiego de Avila, et, entre eux, on y retrouve enplus de Despaigne, Cepeda et Abréu, le receveurAriel Pestano, le troisième but Yulieski Gourrielet le lanceur Norge Luis Vera.

Le gestionnaire de la neuvième est AlfondoUrquiola, soit celui qui a mené, cette année,Pinar Del Rio a obtenir le titre national.

Page 18: LE BOLIVARIEN #15

18

SpécialesLe Bolivarien Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

D’où vient la popularité du gouvernement deDaniel Ortega ?

1er juin 2011, telesurtv.net - Même les institutsprivés de sondage comme Gallup le donnentvainqueur, haut la main, aux prochaines élec-tions présidentielles en novembre 2011.Comment comprendre la popularité croissantede Daniel Ortega ? Ne serait-elle que la consé-quence des divisions et l’absence de projet del’opposition ? Les médias privés, majoritaires,qui l’avaient d’emblée accusé de vouloir rame-ner « le totalitarisme communiste-sandiniste,la violence et la guerre » ont ensuite dénigrévoire occulté ses réformes sociales.

Parallèlement, de nombreux secteurs « pro-gressistes » internationaux ont pris leur dis-tance avec cette « deuxième étape de la révolu-tion » notamment à la suite de vives critiquesd’organisations féministes à propos de la déci-sion prise en 2006 de pénaliser l’avortement,sous la pression d’une église catholique rétro-grade.

Mais tout cela fait que l’on a finalement quetrès peu d’informations sur ce qui s’est passéau Nicaragua pendant ces quatre ans et demi degouvernement sandiniste.

Lundi, le 30 mai 2011, Daniel Ortega inaugu-rait le cycle agricole 2011-2012. Ses objectifsne sont pas minces : mettre en culture 900mille hectares, augmenter la production de 9,8pour cent, créer 950 mille emplois parmi lespaysans. À ce plan agricole, participent 308000 332 petits, moyens et grands producteursde tout le pays. Au Nicaragua, « grenier poten-tiel de l’Amérique centrale », l’appui du vastesecteur rural – historiquement le plus pauvre -explique pour une bonne part l’ascensiond’Ortega dans les sondages, mais pour la com-prendre totalement il faut observer l’ensembledes mesures qui ont permis une améliorationgénérale des conditions de vie desNicaraguayen(ne)s.

Emploi

On observe une augmentation importante despostes de travail (de 12,1 % par rapport à2006). Parmi ces travailleurs, 30% de plus pos-sèdent une assurance sociale.

*En avril 2011, la récupération économiques’est poursuivie dans les Zones Franches, por-tant le nombre de travailleurs à 92 000, soit15% de plus que les chiffres atteints en 2006 et2,3% de plus que les chiffres de 2010.

Indicateurs Sociaux

Les politiques sociales ont permis que la popu-lation nicaraguayenne bénéficie d’un accèsmajeur aux services sociaux en matière desanté, d’éducation, de sécurité sociale, de loge-ment et de légalisation de la propriété, droitsignorés pendant les 16 ans de néo-libéralisme(1990-2006).

Indicateurs de santé en hausse

Les soins de santé gratuits ont été garantis.Résultat de cette restitution d’un droit constitu-tionnel, les services de santé en 2010 se sontmultipliés significativement par rapport à2006. Par exemple, les consultations médicalesont augmenté de 75,9%, de même que les opé-rations chirurgicales qui ont augmenté de7,7%. Les examens de laboratoire ont crû de107,8% par rapport à 2006. Voici d’autresrésultats en matière de santé publique.

Indicateurs de santé en baisse

Les politiques sociales ont eu un impact positifpour les familles nicaraguayennes, par laréduction d’indicateurs tels que : l’analphabé-tisme, qui a chuté de 18.67 pour cent ; la mor-talité de nouveaux-nés a réduit de 53.7% et lamortalité maternelle a réduit de 15.7%.

Nouveaux programmes de santé mis en placeentre 2007 et 2010

À partir de 2007, de nouveaux programmessociaux ont été lancés en faveur des famillesles plus pauvres. Les indicateurs suivants don-nent un échantillon.

Entre 2007 et 2010, la sécurité sociale a permisd’augmenter les soins de santé aux patientsatteints par le cancer, d’insuffisance rénalechronique ou d’autres maladies à des coûtspour les assurés, les pensionnés, les invalides etles bénéficiaires ; de même que la couverturedu programme en santé pour l’adulte senior etles opérations de chirurgie de la cataracte.

Indicateurs de l’éducation

La nouvelle politique d’éducation impulsée parle gouvernement a permis de restituer un autredroit humain et constitutionnel. La premièregrande réussite fut l’élimination de l’analpha-bétisme pour la deuxième fois, après une forterégression de la lecture/écriture sous les 16 ansde gouvernements néo-libéraux. Le tauxd’analphabétisme est tombé à 3,33 %, soit unechute de 18,67 % par rapport aux 22% de 2006.

La gratuité de l’éducation est accompagnée pardes programmes alimentaires, par la dotationde matériel scolaire et par l’amélioration del’infrastructure éducative.

Programmes sociaux de logement et de pro-priété mis en place sur la période 2007-2010

Pendant la période 2007-2010 divers pro-grammes sociaux ont été lancés pour lesfamilles de moindres ressources. En particulierdes programmes de construction de logements,de « Maisons pour le Peuple », le plan de répa-ration et amélioration de maisons ; le PlanToiture, la légalisation de terrain dans la régiondu Pacifique et sur la Côte Caraïbe ; l’octroimassif de micro-crédits (entre autres).

Programmes socio-productifs pour réduire

la pauvreté

Le gouvernement a mis en marche des pro-grammes destinés à fortifier les capacités et àaméliorer la productivité, principalement desmicro-, petits, moyens producteurs, qui repré-sentent le pilier fondamental de l’économie etsont aussi un secteur très pauvre. Ainsi leProgramme de microcrédits « intérêt zéro » abénéficié à plus de 90 000 femmes chefs defoyer, tandis que le Programme ProductifAlimentaire (PPA) a bénéficié a près de 60 000familles sur la période 2007-2010.

Le Nicaragua a présenté, en 2010, le plus grandtaux de croissance du Produit Intérieur Brut del’Amérique Centrale

La croissance du PIB du Nicaragua en 2010 futde 4,5%, soit davantage que les autres pays dela région. Cette croissance se situe même au-dessus de la moyenne de la croissance régio-nale qui fut de 3,94%.

La deuxième place est occupée par le CostaRica, avec une croissance de 4,2%. La crois-sance la plus faible, a été celle du Salvador(0.6%), conséquence de sa dépendancemajeure de l’économie états-unienne et de lafaible croissance qui l’a caractérisée.

Cette croissance peut être associée à une forteimpulsion des exportations (+ 77,3% par rap-port à 2006 et + 33,1% par rapport à 2009), liéeà la diversification des marchés, surtout grâce àl’appui offert par l’ALBA et, particulièrement,par le Venezuela.

Autre facteur important, l’augmentation del’Investissement Étranger Direct qui a atteintles 508 millions de US$ (+ 33,1% par rapport à2007 et + 15,2% par rapport à 2009), impulséesurtout par l’investissement dans le secteurénergétique, des télécommunications et deszones franches, entre autres. Cette année, cesecteur dépassera les 1 039 millions de US$, lechiffre plus haut de tous les temps.

Pour 2011, les perspectives économiques sonthautement positives avec des niveaux recordsdans les exportations et dans l’InvestissementEtranger Direct, la croissance soutenue dans laproduction, l’impulsion plus grande donnéeaux micro-, petits et moyens producteurs etentrepreneurs, avec l’élargissement de marchéssur le plan international et surtout à travers lasolidarité et le commerce équitable que signifiel’ALBA.

L’emploi rural augmente

Les programmes d’appui à la production ontrenforcé l’emploi rural qui se chiffre actuelle-ment à 1,1 millions de postes de travail, ce quia un impact positif sur les conditions de vie dela population.

Les enquêtes effectuées foyer par foyer mon-trent que la plus forte augmentation dans lapopulation active, sur le plan national, se pro-duit dans le secteur rural qui absorbe la moitiéde l’augmentation nationale entre 2009 et2010. D’une population au travail de 303 800personnes, 48% correspondent au secteur rural(145 916 personnes).

La population employée dans le secteur rural agrandi de 145 916 personnes, soit de 15%, enpassant de 963 677 travailleurs en 2009 à 1 109593 travailleurs en 2010. Dans ce secteur, lesfemmes représentent 67% de la croissance autravail, les hommes 33%. Les 56% de crois-sance dans l’emploi ont bénéficié à des per-sonnes qui avaient 30 ans ou moins, 35% à despersonnes de 31 à 50 ans et le restant qui repré-sente 9% à des personnes plus âgées de 60 ans.

Emploi rural par âges et par genre

• Pour les hommes :

Moins de 17 ans : 48%

Entre 18 et 30 ans : 23%

• Pour les femmes :

Entre 18 et 30 ans : 27%

Entre 31 et 59 ans : 23%

D’autre part, la moitié du monde du travail ruralpossède le niveau éducatif primaire, suivi par lesecondaire (22%), aucun (19%), technique(6%), et supérieur (3%).

Par branches, 71% de la croissance de l’occupa-tion sont générés par le secteur primaire, 19%par le tertiaire et 10% par le secondaire.

En plus, les 52% de l’occupation correspondaux travailleurs sans salaire (travail familial nonrémunéré), 23% de salariés, 21% de travailleurspar compte et 4% aux employeurs.

Pour les hommes, on notera que 60% d’entreeux sont des salariés et 37.5% sont des travail-leurs familiaux sans paiement ; parmi lesfemmes 57% sont des travailleuses familialessans paiement, suivis par 30% de travailleuses àleur compte.

Des programmes comme « Faim Zéro » et le «Programme Agro-alimentaire de Semences »ont permis de stimuler la production et l’em-ploi.

Ver para agregar ilustraciones : http://www.lare-volucionvive.org.ve/spip.php?article1602&lang=es

Président du Nicaragua, Daniel Ortega

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Page 19: LE BOLIVARIEN #15

19Le BolivarienOpinion

Numéro 15 | Édition du Bicentenaire

Le socialisme du 21e siècle et le chemin difficile duVenezuela: du « moi » au « nous »Le Venezuela d’aujourd’hui est une nationmobilisée pour la défense d’un idéal nouveau,une proposition pour l’avenir appelée simple-ment « socialisme du 21e siècle ». La luttepermanente du peuple vénézuélien pour lapaix et la justice a aujourd’hui convergé avecla poursuite historique de la libération del’humanité, donnant ainsi naissance à un pland’action pour la libération humaine. Grâce aupeuple vénézuélien, par leur décision d’élireet de défendre le président Hugo RafaelChavez Frias et de leur interprétation com-mune, ainsi que leur permanente ré-interpré-tation, du socialisme comme valeur futurepour la lutte, l’humanité a une nouvelleopportunité pour consolider les systèmessociaux, économiques et culturels qui serventà surmonter bons nombres de relationssociales promues et reproduites sous le capi-talisme.

Définir le socialisme du 21e siècle, ou lesocialisme bolivarien

Simón Bolívar (1783-1830), également connucomme « Le Libérateur » un peu partout enAmérique latine, a dit une fois que « le sys-tème le plus parfait de gouvernement est celuiqui produit la plus grande somme de bonheurpossible » pour la majorité des citoyens detoute nation - une notion à laquelle Bolívar aprobablement été exposé lorsqu'il étudiaitsous les directives de Simón Rodríguez(1769-1854); qui était à la fois fortementinfluencé, sans doute, par Rousseau (1712-1778).

Selon Bolívar, « la nature fait des êtres humains

qui sont inégaux dans leur nature, tempérament,

force et caractère. » En raison de cette diffé-

rence innée des êtres humains, Bolívar croit que

les systèmes sociaux développés par la collecti-

vité humaine doivent servir à « corriger ces dif-

férences, plaçant les individus dans une société

dans laquelle ils ont un accès égal à l'éducation,

au développement économique, aux arts, aux

services et aux vertus. « L'accès égal, a affirmé

Bolívar, était la première et nécessaire étape

vers la justice sociale, sans quoi, toutes les

libertés, tous les droits, périssent. » L'équation

bolivarienne, en toute simplicité, comprend un

accès égal (aux ressources, à la culture) comme

une condition fondamentale pour la justice

sociale, et voit la justice sociale comme seule

garantie de la paix, de justice et de prospérité.

Selon le président vénézuélien, Hugo Chavez,

le mouvement historique du peuple vénézuélien

vers la justice sociale a toujours été guidée - «

réchauffée » comme il le dit - par de profonds

sentiments de solidarité sociale, de coopération

et d'un anti-impérialisme ancré et ensemencé

pendant la période anticolonialiste de l'indépen-

dance d'il y a environ 200 ans (1806-1825).

Afin de s'épanouir, affirme Chávez, la

Révolution bolivarienne a besoin de la transfor-

mation de ces «sentiments» en actions au

quotidien par des milliers de communautésorganisées qui composent actuellement le pay-sage du Venezuela. Ces susmentionnés « senti-ments », affirme Chávez, sont la base d'une«lutte contre les vices éthiques du capitalisme »,dont l'individualisme, l'égoïsme, le privilège etle modèle de consommation basé sur l'exploita-tion, qui détruisent le Venezuela d'aujourd'hui etde demain. Le socialisme du 21e siècle, semble-il, est à la fois une proposition concrète pourrépondre aux besoins matériels du peuple véné-zuélien et une bataille d'idées qui cherche à sur-monter les effets aliénants du capital sur l'êtrehumain.

« La seule façon de construire un monde fondésur la justice sociale, l'égalité et la fraternité,explique Hugo Chávez, c'est par le socialisme.Précisément, parce que le socialisme, selon leprésident vénézuélien, est un courant profondé-ment humaniste. »

Du « moi » au « nous » : le voyage du Venezuela

Le voyage au-delà de l’égoïsme dans toutesociété est un chemin difficile à parcourir, etcela est particulièrement vrai dans le cas duVenezuela, une nation enracinée dans unmodèle consumériste perpétué par la possibilitéd’exporter des millions de barils de pétrole etd’importer des cargaisons de biens de consom-mation bon marché tous les jours.

Affronter à une « culture de consommation »

qui va bien au-delà de la juste lutte pour assu-

rer les gens d’accéder à leurs besoins humains

fondamentaux (nourriture, eau, logement,

santé, éducation et culture), le peuple véné-

zuélien fait face à une idéologie qui imprègne

leurs vies et luttes quotidiennes.

Dans ce voyage très difficile du « moi » au «

nous », le peuple vénézuélien jouit d’une

immense référence historique dans la per-

sonne de Bolivar, ce chef d’un mouvement

d’indépendance populaire ayant contribué à

libérer la moitié d’un continent (Bolivie,

Colombie, Équateur, Panama, Pérou et

Venezuela) et dans leur président actuel, Hugo

Chávez, un exemple vivant de ce que signifie

se donner entièrement à la libération de l’hu-

manité.

Bolivar et Chávez, deux références qui méri-

tent d’être étudiés plus à fond, admirées et

imitées par le peuple vénézuélien et le peuple

du monde.

Par Franklin Rosales

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Ali Primera – Ely Rafael Primera Rosell (né àCoro, le 31 octobre 1942, décédé à Caracas le16 février 1985) fut un musicien, compositeur,poète et activiste politique et militant du PartiCommuniste du Venezuela (PCV); défenseurdu peuple et des marginaux.

Ali, le chanteur-interprète de « La cancionnecesaria », « Melodias dedicadas al combate »y « Amor por la patria es inspiracion de laJuventud. »

« Quand j'ai connu les possibilité de la chanson,j'étais prisonnier à la Digepol; là je me

DispersésDispersés les hommes

dispersés les cœurs

les luttes sont dispersées

nous cherchons les raisons

Nous rassemblons nos bras

la Patrie nous réclame

la lutte est entière

celui qui la veut libérée

Pourquoi nous unir?

si, déjà, sont unis

le fusil et l'évangile

dans les mains de Camilo

Pourquoi ne pas nous unir

et lutter comme des frères

pour la Partie qui est blessée

notre Patrie celle

que nous aimons

Je demande, je demande

pourquoi nous nous divisons?

si nous rendons heureux

nos ennemis

pourquoi insistons nous

à isoler nos luttes?

Ali PrimeraLes luttes doivent nous mener

à la victoire finale

les luttes que nous devons mener

à la victoire finale

Pourquoi ne pas nous unir?

si, déjà, sont unis

le fusil et l'évangile

dans les mains de Camilo

Pourquoi ne pas nous unir?

et crier comme des frères

vive la Libye,

vive El Chema

main dans la main

Je demande, je demande

Pourquoi nous ne unissons pas?

suis aperçu que la chanson communiquaitquelque chose qui était plus fort que le diver-tissement, ou d'un simple plaisir présent. Je mesuis aperçu que la chanson pouvait influencerd'autres aspects dans le caractère de l'homme.Avec une chanson, on peut exprimer uneréponse au « pourquoi » de notre emprisonne-ment, au « pourquoi » de notre résistance... »

« Ceux qui meurent pour la vie ne peuvent êtreappelés des morts... »

Ali PrimeraAlí Primera

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