la tribune de bruxelles du 12 julliet 2011

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© S.A. IPM 2011. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. SPÉCIAL FRANCOFOLIES C’EST À SPA QUE ÇA SE PASSE ! Lors de la prochaine édition des Francofolies de Spa, du 20 au 24 juillet, Hooverphonic, d’une part, et Cali, d’autre part, prêteront main-forte à AaRon pour allumer la scène Pierre Rapsat, le 22 juillet. Et à l’affiche générale : Suarez, Calogero, Raphaël, Coco Royal, Zazie, Zaz, Stromae et… encore bien d’autres, il y a 155 artistes et plus de 250 concerts à Spa durant ces cinq jours de fête, sur huit scènes différentes. © Olivier Pirard N° 412 - DU 12 JUILLET 2011 - GRATUIT - WWW.TRIBUNEDEBRUXELLES.BE

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C'est à Spa que ça se passe

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SPÉCIAL FRANCOFOLIES

C’ESTÀ SPAQUE ÇASE PASSE !Lors de la prochaine édition des Francofolies deSpa, du 20 au 24 juillet, Hooverphonic, d’une part,et Cali, d’autre part, prêteront main-forte à AaRonpour allumer la scène Pierre Rapsat, le 22 juillet.Et à l’affiche générale : Suarez, Calogero,Raphaël, Coco Royal, Zazie, Zaz, Stromae et…encore bien d’autres, il y a 155 artistes et plus de250 concerts à Spa durant ces cinq jours de fête,sur huit scènes différentes.© Olivier Pirard

N°41

2-DU12

JUILLE

T20

11-GRATU

IT-WWW.TRIB

UNEDEBRUXELL

ES.BE

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DU 20 AU 24 JUILLET

SPA S’HABILLEDE FOLIESLes folies sont les seules choses qu’on ne regrette ja-mais, disait Oscar Wilde. Et cela s’applique particulièrement bienaux Francofolies qui, chaque année conquiert un public toujours plus nom-breux. Même si en 2009, le bilan était moindre qu’en 2008 à cause d’un réa-ménagement des scènes et des espaces de vie pour les festivaliers. Et c’estpeut-être ça, le secret de cette manifestation qui aligne durant 5 jours cetteannée des concerts à gogo, dans l’éclectisme le plus grand : se renouveler,écouter, voir, entendre et s’adapter… Ce n’est pas un hasard si l’on est passéde 31 concerts en 1994 à 250 en 2011 !

Les Francofolies de Spa, qui se déroulerontdu 20 au 24 juillet, accueilleront quelque 250 concertssur 8 scènes différentes. Une quinzaine de concertsauront de plus lieu tous les jours, de 14H à 1H,dans les “Bars en Folie”. © Alexis Haulot

Dix-huitième éditionde l’événement le pluspopulaire en Communautéfrançaise de Belgique.Spa vit cinq jours de folie.

EN BREFY allerVOITURE, TRAIN, BUSLes voitures doivent être laissées auxentrées de la ville dans des parkingsde délestage gratuits. Des navettessont organisées en collaboration avecles TEC pour continuer jusqu’aucentre-ville.Toujours en collaboration avec lesTEC, des navettes gratuites sontprévues les après-midi au départ deLiège et de Verviers et au départ deSpa après les concerts.La SNCB est également partenairedu festival et propose une réductionde 50 % au départ de toute garebelge à destination de Spa. En outredes navettes spéciales de nuit serontaffrétées au départ de Spa en direc-tion de Verviers et Liège.

EnvironnementEN VERT ET AVEC TOUSLes Francofolies de Spa, détentrice dulabel “Green&Responsible Event” sesont engagées à respecter une sériede points pour réduire au mieux lesincidences du festival sur l’environne-ment, et se sont engagées à payer unmontant pour la compensation car-bone des émissions de CO2 non réduc-tibles actuellement. Une compensa-tion pour laquelle le festival demandeune contribution de 0,5 euro par billetacheté à ses festivaliers.

Ne dites plus village francofouDITES FRANCOFOUL’offre de l’abonnement “VillageFrancofou” dont le prix est resté lemême qu’en 2010 (soit 40, 45 et50 euros pour les 5 jours, auxquels ilfaut ajouter 3 euros de réservation et0,5 euro pour la compensation car-bone) s’élargit donc encore un peuplus, avec non seulement le Jardinqui vient s’ajouter aux 3 scènes duVillage, mais avec également l’accèsà deux soirées au Théâtre (Les Gauff’,Michel Azaïs et William Dunker lesamedi; Monsieur Dupont et JoyceJonathan le dimanche). Nous parle-rons désormais du “Francofou” etplus uniquement du “Village Franco-fou” puisque les concerts comprisdans l’abonnement ne sont pluslimités à ceux du Village. “Le Franco-fou” donne donc désormais accès auVillage (3 scènes), au Jardin (1scène) et au Théâtre (pour deuxsoirs cette année).

NouveautéBILLET UN JOURPour la première fois, 1000 billets“Francofou” par jour. Ils donnerontaccès aux mêmes concerts quel’abonnement : les 3 scènes duVillage et le Jardin, et ceux dessamedi et dimanche donneront égale-ment accès aux soirées du Théâtre.

LES TÊTES D’AFFICHE SUR LES SCÈNES PRINCIPALESMercredi 20 juillet : Christophe Maé,Xamanek, Hindi Zahra, Luke, Yael Naim,Zaz, Medi, Florent marchet, Daniel Helin,Daan, Pony Pony Run Run,...

Jeudi 21 juillet : Calogero, Suarez, Yelle,Mademoiselle K, Louis Chedid, CaméliaJordana, Miam Monster Miam, De Palms,Keren Ann, Joy,...

Vendredi 22 juillet : Cali, AaRON,Hooverphonic, Machiavel, Lucy Lucy!,Louis Bertignac, Yel, Moriarty, JacquesDuvall, Arnaud Fleurent-Didier, ClaudineMuno,...

Samedi 23 juillet : Zazie, Raphael,Vismets, Montevideo, Grand CorpsMalade, The Tellers, Stromae, The Bony

King of Nowhere, Stéphanie Crayencour,Cascadeur,...

Dimanche 24 juillet : Brigitte (quiremplace Richard Gotainer, malade et quiavait également annulé l’année dernièrepour cause de maladie !), GuillaumeGrand, Martin Solveig, Eté 67, GreatMountain Fire, Harvey Quinnt,...

250 CONCERTS192 ARTISTES,125 BELGES, 10 QUÉBECOIS, 4 SUISSES, 1 LUXEMBOURGEOIS,1 ANGLAIS, 106 “PREMIÈRESFOIS”. ET 180 000VISITEURSATTENDUS. www.francofolies.be

Cinq jours autrement.© O.Pirard, A. HaulotWebreportage

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REVUE DE PRESSE DES FRANCOFOLIES AU FIL DES ANNÉES

AU RYTHME DES ÉDITIONSDevenues la plus grande manifestation musicale en Communauté française, les Francofolies ont commencé en1994 pour se poursuivre avec des éditions de mieux en mieux goupillées. Résultat : plus de monde, plus detêtes d’affiche, plus d’ambiance et toujours plus d’idées pour que la cité spadoise devienne incontournable.

Mathieu Chédid ajoué son rôle de“M” en 2004 auxFrancofoliesdevant un publicabsolumentconquis. © OlivierPIRARD

1994- 2000 : LES BEAUX DÉBUTS…

Les Francofolies de Spa débutent en 1994.L’idée d’un festival à cet endroit paraît un peufolle, mais dès la première édition, les invitésdonnent le ton pour les 8 années qui vontsuivre. Et quels invités ! On pourra y voir desartistes qui deviendront des habitués commePierre Rapsat (cofondateur du festival),Indochine, Marc Morgan, Patricia Kaas,Marka,… Fort de son succès (30 concerts autotal et 12 000 festivaliers) le festival revientl’année suivante avec 40 concerts et des nomstels que Axelle Red, Alain Souchon, Sinclair,MC Solaar, mais aussi De Palmas qui débute,ou Calogero à l’époque avec ses Charts. C’esten 1995 que démarre le festival off qui donneaux artistes l’occasion de se produire devantles terrasses des cafés.

En 96, Spa devient piétonnier pour le festival,ce qui crée une ambiance encore pluschaleureuse. Le festival off prend de l’ampleur(21 artistes), et le festival des enfants est créé(il remportera d’ailleurs un vif succès tout aulong de ces années !) dans le Petit Théâtre quis’ouvre alors. Dans le Parc des 7 heures(gratuit jusqu’en 98) se produisent PascalObispo et Zazie, de tels artistes dans ce parcétait jusqu’alors très rare ! Quant à l’Esplanadede l’hôtel de ville, elle connaît alors des heuresmémorables avec notamment Johnny Hallyday(premier sold-out), Pierre Rapsat, Renaud, LesInnocents et Sttellla (accompagné de PhilippeGeluck, Machiavel et Philippe Lafontaine).

D’année en année, les Francofolies comptentde plus en plus de concerts. En 97, 65concerts sont donnés, parmi lesquels Indochineet Pascal Obispo qui triomphent chacun à lasalle des fêtes du Casino, ou encore Maurane,Eddy Mitchell, les Rita Mitsouko, Khaled, àl’Esplanade.Marc Lavoine, MC Solaar, Patricia Kaas, AxelBauer, Axelle Red, Julien Clerc, et encore biend’autres marquent l’année 1998, ainsi qu’unconcept très répandu aux Francos : les “fêtesà”, où des artistes comme Adamo, Jeff Bodart,les Gauff’au Suc ou Lavilliers invitent surscènes d’autres artistes.

C’est en 1999 que le Parc des 7 Heures setransforme en Village Francofou, et y accueillele Franc’off (ancien festival off). Il devient alorspayant, mais ajoute une dimension supérieureau festival. A l’affiche des Francos : Zazie,Miossec, Manau, Perry Rose, dans un genrenouveau, Zucchero, et évidemment, les“incontournables”, Pierre Rapsat, Sttellla,Marka,… La communauté française organiseraà partir de cette date, “le prix coup de cœur”, quirécompense un artiste belge.

L’année 2000 fut exceptionnelle ! Sur la placede l’hôtel de ville se succèdent M, Arno etLouise Attaque le 1er soir, Les Gauff’au Suc, lesRita Mitsouko et Indochine pour un concertinoubliable et plein à craquer le 2e soir, BernardLavilliers et William Sheller le 3e, et enfin,Mousta, Noa et Patrick Bruel le 4e soir, encorecomplet ! David Hallyday, Jean-Louis Murat,Daran, Axel Bauer, Aston villa, Saez, Henri Dès(pour le Festival des Enfants) sont venusenrichir ce programme. (www.tribal.be)

EN 2008 : L’ANNÉE DESRECORDS ET DE LA PLUIEDrache nationale et froid decanard étaient au rendez-vous ence morose 21 juillet. Pas de répit,pas même cinq minutes, pour lesfestivaliers : il a plu non-stop de18h à tard dans la nuit.

Et pourtant, un record : près de200 000 personnes ont rallié lesFrancos de Spa. C’est surtout levillage Francofou et ses troisscènes qui attirent le public. Maisil faudra repenser les lieux... Unfameux défi pour 2009 :réaménager le village Francofouqui, cette année avec 25 000pass vendus et une fréquentationfinale de 125 000 festivaliers,tenait à certains moments de laboîte à sardines.

De quoi entamer sérieusement lecélèbre caractère convivial etfamilial du site. (La Libre - S.L.)

EN 2001 : FRANÇOIS PIRETTE… CHANTEFrançois Pirette n’a pas fini de nous étonner. Le 19 juillet,dans le cadre des Francofolies de Spa, il va monter surscène, mais pas du tout pour présenter le one-man-showqui triomphe en ce moment aux quatre coins de laBelgique. François Pirette va en effet faire le chanteur ! Etsérieusement ! “Je suis en train de construire ce show avecmusiciens qui durera quarante minutes, explique-t-il. Je vaisinscrire au programme des chansons connues que j’aime,d’autres que je vais détourner et d’autres encore, inédites,que je vais créer. Autrefois, il m’est arrivé de chipoter dansce registre-là. Mais, à Spa, ce sera quelque chose desérieux et une première.”

Côté bilan, en cinq journées et malgré la météomaussades des premières heures, pas moins de 92 000visiteurs ont en effet occupé les divers territoiresmusicaux, à savoir le Parc des Sept Heures, le Grand Site,la Grande Salle du Casino, le Petit Théâtre du Casino, leSalon Bleu, etc. (La DH)

EN 2007 : BRUELFAIT LE SHOWAvec 170 000 festivaliers, lesFrancofolies de Spa peuventpavoiser. Si la capacité de laplace est bien maîtrisée, il y abeaucoup (trop ?) de monde auVillage. Samedi soir faiblard unpeu partout, Voulzy et Renaudfurent très décevants. “Il a debonnes chansons, maisqu’est-ce qu’il chante mal !”.Prise au vol à la sortie duconcert de Renaud Séchan,samedi soir à Spa, cette phraserésume parfaitement la situation.Celui qui précédait sur la placede l’Hôtel de Ville, LaurentVoulzy, chantait juste mais sansaucune conviction et avec desplantages à répétition. Enfin, à22h30, Bruel a mis le pied enterre conquise avec unrépertoire connu de tous. Durantdeux heures, Spa ne fut que crisde joie, applaudissements etémotion, avec les titres duchanteur bien sûr mais aussiavec le final lors duquel lesbénévoles sont montés surscène. Parce que Spa, ce sontdes artistes exceptionnels maispas seulement : ils sont descentaines à œuvrer dans l’ombreafin que les Francos restent unfestival de qualité. Cette annéeencore, cela n’aura pas dérogé àla règle... (La Libre)

EN 2002 : PIERRE RAPSATEST PARTIEn septembre dernier, il devaitassurer la première partie deMaurane à l’Olympia. Annulée.Pourtant, Dieu sait si la scèneétait son domaine, comme en atémoigné ce fabuleux concert auxpremières Francofolies de Spa, en1994, avant Laurent Voulzy. Là,il a pu exprimer toute sonénergie, sa générosité, sasincérité. Ces Francofoliesspadoises qu’il a contribué à

créer, où il promenaittoujours son sourire,ses baskets et soncuir - rock’n rollattitude oblige -,et où l’on nereverra pluscelui qui, pourtout le monde,était l’ami Pierrot.

(La Libre, avril2002 - Dominique

Simonet)

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REVUE DE PRESSE DES FRANCOFOLIES AU FIL DES ANNÉES

AU RYTHME DES ÉDITIONSEN 2010 : TROPD’ANGLAIS ?Au Parc aussi, l’ambiance étaitardente, avec Thomas Fersen,excellent en poète grinçant,Puggy qui connaît les Kinks etQueen sur le bout des voix, et K’sChoice, qui a bouté le feu. Cesdeux derniers groupes – l’uninternational basé à Bruxelles,l’autre flamand – reposent laquestion de la langue anglaiseaux Francofolies de Spa. Cetteannée, au Village francofou,l’anglais donnait l’impressiond’être partout, tout le temps et, àcertains moments, il fallaitchercher pour entendre chanterfrançais. (La Libre - D.S.)

EN 2009 : L’ANNÉE DES AÎNÉS ET DE L’ESPACECabrel et Bruel, bien sûr, mais surtout Julien Clerc et Alain Chamfort. Le spectacleconcocté par Alain Chamfort au Casino restera une image forte de 2009. Un récitalconstruit autour de ses tubes mais aussi de ses amis qui viendront tour à tour parécran interposé, se mêler à un concert riche en générosité. En tout, ce sont près de250 concerts que les 180 000 festivaliers auront pu suivre et surtout découvrir toutau long de ces cinq jours. De découvertes en découvertes, ils reviendront pour denouvelles aventures. (La DH – Quentin Verheyen)

De l’air ! C’est ce qui manquait, parfois, lors deséditions précédentes aux Francofolies. Lesorganisateurs l’ont bien compris, qui ontréaménagé le site afin que la vie des festivaliersen soit facilitée. Résultat ? Tout le monde estcontent. C’est du moins ce qui est ressorti de laconférence de presse-bilan, qui a précédé laremise des différents prix. Au total, on estime,cette année, à 180 000 le nombre de

personnes ayant arpenté les travées du village Francofou, la place de l’Hôtel de Villeet les salles du casino. “C’est moins que l’année passée, mais c’est voulu”, rappellentles organisateurs. “Nous avons mis sur le marché moins de places pour le parc, il n’yavait pas, cette année, de concerts à la salle des fêtes du casino.” (La DH – I.M.)

L’organisation des Francofolies peut aussi s’enorgueillir de son engagement citoyen,notamment en faveur des personnes à mobilité réduite, des aveugles et sourds. Cetteannée, le festival a aussi adhéré à la campagne WaSH de l’Unicef, en faveur del’accès à une eau potable… dont les organisateurs avouent, dans un grand rire, nepas être grands consommateurs… (La Libre)

RIVALISANT AVECLEUR CONSOEURROCHELAISE ENTERMES DEFRÉQUENTATION, LES FRANCOSDONNENT UN VRAIPETIT COUP DE FOLIEÀ CETTE JOLIE PETITECITÉ ARDENNAISED’ORDINAIRE UN PEUTROP CALME.En 2001, dans La Libre

EN 1999 : DÉJÀ LA QUESTION ANGLAISE...Cette sixième édition est une réussite populaire. Enfaisant quelque économie sur les têtes d’affiche, lesorganisateurs ont évité au festival de s’échouer aprèsle départ forcé d’un cigarettier comme partenaireprincipal. Mais si l’anglomanie devait s’immiscer, leconcept même à la base des Francofolies - défense etillustration de la chanson francophone - serait mis àmal. Ce serait alors tout le festival qui y perdrait de sacohérence, de son âme et peut-être, à la longue, deson public. (La Libre - D.S.)

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ILS SERONT DE LA PARTIE

FRANCOS MAIS BELGE BELGE

Qu’ont en commun CédricGervy, Miam Monster Miam, Joyce Joh-nathan, Jacques Duvall, David Bartho-lomé, Anne Pierlé, The Tellers, The Vis-mets ou encore Eté 67, sans parler deLucy Lucy ou encore Daan, Marie War-nant, Machiavel ? Ils sont belges et se-ront de la 18eédition de ces Francofolies.

Parmi eux, Stromae, Été 67, Sacha Too-rop, Atomique Deluxe et Géraldine Co-zier étaient allées se chauffer à l’am-biance des 23e Francofolies de Montréaloù un million de personnes ont pu lesapplaudir. Ils en sont ressortis gonflés àbloc ! Venez faire mieux que le chaudpublic montréalais, Tabernac’ !

Eté 67 sera sur la scèneFnac le dimanche 24juillet à 20h15. Leurdeuxième album “Pas-ser la Frontière” montrequ’ils ont mûri et il estbourré de petites perlesmusicales. Après avoirpartagé la scène PierreRapsat avec JacquesDutronc l’an dernier, Eté67 nous prépare cettefois une « Fête » dans lagrande tradition Francos.© Alexis Haulot

Il seront 125 artistesbelges à se partagerles huit scènesinstallées à Spa.

STROMAE

MONTRÉALL’A CHAUFFÉ !Il y a certaines dates qui te tien-nent plus à cœur que d’autres ou turetiendras un ensemble ? C’est plusun ensemble. C’est comme ça qu’onmarquera l’été : en étant un peu par-tout. Mais je ne connaissais pas lesVieilles Charrues, par exemple. Je nesais donc pas ce que ça représente.Au contraire du Pukkelpop qui est àcôté de chez moi. Le festival à La Réu-nion, on m’a dit énorme. On fait con-fiance. Cela ne met pas de pression.Même si on te dit que c’est devant20.000 personnes. J’y ai jamais été entant que festivalier. J’ai jamais ététrès très concert. Ça m’a aidé à pastrop stresser pour les premiers con-certs de ma vie.

Pour certains artistes, c’est moinsstressant de jouer devant 20 000personnes que devant 100, tu voismoins les réactions… Tu confir-mes? Je commence à le comprendretout doucement. Quand il y a une tellefoule, le contact avec le public estplus lointain, il y a des barrières. Dansune salle, les gens sont plus proches.J’avoue que c’est plus stressant,comme si on était entre potes, on aplus l’oeil sur les erreurs qu’on peutfaire. Quand on joue devant une

grande foule, il y a moins de pressioncar la pression vient de là, c’est defaire une erreur. Je suis plus stressépar le fait que je vais faire le Stade deFrance et des trucs comme ça mais jeme rends compte que quand je faisdes festivals, ça me stresse moinsparce que je suis plus dans ma bulle.

Avant un concert, tu as des petitstrucs, des rituels qui te détendent,temettent en confiance ? Je fais despetits sauts même avant les plateaux,les promos. Je saute avant demonter en scène. Commeje saute beaucoup surscène, je n’ai pas en-vie de me faire unefoulure, jem’échauffe. Et j’es-saie aussi de pren-dre dans mes brasmes deux mu-siciens. J’aidéjà oublié

de le faire avec mon ingé-son et lemec aux lumières, mais faut pas quej’oublie mes musiciens. Tous cestrucs un peu superstitieux, j’y croisplus trop. Avant je pensais que le vertsur scène portait malheur mais j’en aifait un en vert à Montauban et ça s’esttrès bien passé.”

Tu dis que tu n’es pas très concertmais t’as vu sur scène des artistesqui t’ont inspiré ? Kraftwerk, en par-tie, parce qu’aussi une station de tra-

vail assez futuriste même si plustrès futuriste mais assez ac-

tuel. Un système avec desmachines, on ne sait pastrès bien comment çafonctionne mais ça fonc-tionne. Je trouvais ça très

intéressant. Très épuré,pas grand-chose sur

scène, pas un mil-liard de câbles,

jamais aiméle gros bor-

del. Et puis, l’humour, le second degréde Philippe Katerine, que je ne con-naissais pas en scène avant que jefasse mes concerts, et que j’ai décou-vert après lui. Quasiment que du se-cond degré et beaucoup d’intelli-gence. J’ai beaucoup apprécié sonshow. Ah oui, Stomp. C’est marrantparce que tout ça, ça vient dans monspectacle. J’ai une sorte de trio de per-cussions avec mes musiciens. Quandj’ai été voir stomb quand j’étais plusjeune, un des seuls concerts que j’aivus quand j’étais plus petit. Je ne saispas si tu vois c’est ceux qui font despercussions sur des poubelles et destrucs comme ça. Tout ça m’a inspiré.

Tu ne dis pas concert mais specta-cle, c’est conscient ? Oui, c’est mar-rant parce que tout le monde me le ditquand je sors de scène que c’est pasun concert mais un spectacle. Il y a uncôté one-man show mais pas trop, uncôté théâtral, très visuel. Et du live,cela donne un spectacle. On vientécouter, on vient voir, on vient sentirla transpiration. Cela fait réagir tousles sens.

B. VT

Stromae: un Bruxellois à la conquêtedes hit parades © Didier Bauweraerts

Le Bruxellois est un phénomène qui s’exportemagnifiquement bien aux quatre coinsde la planète… Ses premières Francosseront pour le samedi 23 juillet sur la scèneProximus, à 21h30. Après Grand Corps Malade.

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ILS SERONT DE LA PARTIE

FRANCOS MAIS BELGE BELGETHE VISMETS

VISEZ-MOI ÇAUn nom, un son, un look et quatreBruxellois dans le vent aux Francofoliesde Spa. Les Vismets envahiront la scèneFnac le samedi 23 juillet pour mettrele feu sur le coup de 23h.

Fraîchement arrivés sur la scène rockbelge, les Vismets se sont rapidement fait une place avecleur premier album : Gürü Voodoo et surtout un premier sin-gle bien ficelé, destiné à être un tube : Dilemma. Les voilàdonc sur les plus grandes scènes belges de cet été : lesNuits Botanique, le festival de Dour, les Francofolies de Spa,le Brussels Summer Festival. Vismets joue déjà dans la courdes grands et ne s’autorise aucune erreur sur scène. Em-mené par Dan Klein, le quatuor propose un rock aux accentsélectro, qui tire souvent vers le psyché, parfois vers la pop.Le tout enrobé dans un univers bien à eux, qu’ils n’ont paspeur de défendre. Un vrai coup de bluff Vismets, c’est unnom, une attitude et un immense coup de bluff.

Grâce à son nom, Vismets revendique son origine bruxel-loise puisque vismet est un vieux mot bruxellois qui signifiepetit voyou. “On a voulu donner un autre sens à ce mot quin’est plus utilisé. C’est un mot que j’entendais dans la bou-che de ma mère quand j’étais gamin. Au moment de nom-mer le Myspace, c’était comme une évidence de l’appelerVismets. Des Vismets, ce ne sont pas des voyous très glo-rieux. On a un côté sale ket mais pas un côté délinquant”,explique Dan, le chanteur et fondateur du groupe. L’attitudeensuite, des airs de rockeurs sans en faire de trop, les Vis-mets soignent leur look sur scène. “C’est important d’avoirun minimum de look. Si tu arrives sur scène comme dans lavie de tous les jours, c’est pas très glam’. Dans la vie, on soi-gne notre apparence aussi donc ça ne choque pas tellement.Dans tous les styles musicaux, il y a un code vestimentaire”,confie Dan. “Le rock ‘n roll, c’est une musique avant tout.L’attitude, c’est un plus. On ne peut pas avoir une attituderock ‘n roll non stop. L’attitude rock, c’est sur scène et, àcôté, tu peux être papa de quatre enfants. Les deux sontconciliables.”

MAÏLYS CHARLIER

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AARON

DEUX ARTISTESTEMPÊTUEUXVous avez écrit votre deuxième album en tournée ? Olivier Coursier:“Des petits bouts mais pas des trucs significatifs. Si, on avait un titre, c’étaitun début de titre.” Simon Buret : “Moi j’apprends encore sur le tas, j’avaisbesoin de vivre la tournée à fond. Même si la création amène la création, quesur scène, tu sens bien que tu te nourris.”

Simon, tu découvrais ce que c’était une tournée. C’était sympa ou tu tesentais parfois un peu perdu ? SB :“C’est très étrange parce que parfois le

lendemain tu ne savais plus ce que tu faisais la veille. C’est vraiment bizarrecomme sensation. Tu passes par des états d’esprit extrême. Tu joues dansdes endroits super moches et le soir c’est magique parce que les gens sont làalors que tu pensais qu’il n’y aurait jamais personne; Non, c’est magique,c’est magnifique une tournée; En tout cas, celle qu’on a vécue là. Elle étaitplacée sous une bonne étoile.”

En même temps, avec un seul album à jouer il doit y avoir un côté frus-trant. OC :“Oui, même si on avait travaillé des reprises.” SB : “C’est le trucqui m’excite sur la prochaine tournée, c’est pouvoir jongler avec un set-list.”OC :“On va commencer avec une base puis on se laisse la liberté de changer.”

Simon, y as-tu pris goût, toi qui flippais un peu ? SB :“J’aime ça, c’est sûr.Et ce que j’aime, ce n’est pas être l’esclave d’un truc, pouvoir changer les cho-ses, c’est génial d’avoir un jeu de carte. Puis, j’adore la notion de groupe, depouvoir se mater. En résidence, c’était bien. J’ai l’impression que les gens quiviennent nous voir sont bienveillants, peut-être que tous les groupes viventça mais moi j’ai l’impression que le public est content d’être là.”

Lors d’un festival, vous ressentez les mêmes sensations ? OC : “On a dûtravailler pas mal car c’est un album assez calme. On a retravaillé les mor-ceaux.” SB :“C’était énorme. Dans l’idée de la tournée, ce que je préfère c’estl’idée de colonie, tous là, plein de gens dans un bus. Youpie, on n’est pas dansla vraie vie. Et dans un festival, c’est exacerbé, tous les bus se retrouvent, il ya plein de groupes, de trucs que tu kiffes, en général il fait beau. Même le pu-blic, c’est les vacances aussi.” Vous êtes quatre ou cinq sur scène, vous allezmuscler le set ? C’est une conséquence inconsciente du premier album ? OC :“On aurait pu faire la même chose. Sur le premier album, il y avait aussi de labasse, de la vraie batterie alors qu’on était que trois avec Maeva sur scène.Puis, j’avais aussi envie que Simon connaisse ce truc de groupe.”

B. VT

Le groupe AaRON, fantômatique et mystérieux,comme ses albums. © Didier Bauweraerts

Simon Buret et Olivier Coursier, le duod’Aaron, seront pour la première foisaux Francos le vendredi 22 juilletà 21h45 sur la scène Pierre Rapsat

RAPHAËL

ELECTRICO-NOSTALGIQUELa plupart des titres de votre der-nier album avaient déjà été jouéssur scène. C’était histoire de lestester ? “J’avais prévu cette tournéeacoustique depuis longtemps etj’étais assez excité par ces titres.J’avais envie de voir comment je mesentais en les jouant, quelles sensa-tions j’en tirais.”

Du coup, en studio, ces chansonsont été plus musclées ? Non, lascène ne m’a pas influencé… Cettetournée solo, par contre, je sensqu’elle va influencer mon prochain al-bum, dont j’ai envie qu’il soit plus ànu.

Cette tournée a été l’occasion de seposer un peu, de calmer le jeu ? Oui.À un moment, je n’en pouvais plusdes Zénith, des grandes salles. Je mesouviens, j’étais à Nantes et j’en ai

parlé avec mon producteur. Ça m’afait beaucoup de bien.

Pourquoi avoir commencé le tourPacific 231 avec des petites salles ?Parce que je suis monté sur scène trèstôt après la sortie de l’album. Il fautlaisser au public le temps de décou-vrir les chansons, qu’elles passent enradio. C’est un disque assez rock, as-sez particulier, il est fait pour les pe-tits clubs.

Vous étiez conscient defaire un album particulier,aumoment où vous étiezen studio ? Je n’ai pascherché à tout prix à fairequelque chose de différent,mais j’avais envie de quelquechose d’inspiré, de très libre.J’espère que ça se sent.

I.M.

Raphaël, a faillise perdre dans le succèsmais son dernier album,plus mûr, moins attendu,l’a sauvé. © Photo News

Il y a quelques années à peine, c’est au Parcde 7 heures qu’il électrisait la foule. Depuis, Raphaëla sorti trois albums et déclenché quelques crisesd’hystérie. Dont il rit…Le samedi 23 juilletà 20h, après Coco Royal et avant Zazie.

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SUAREZ

BONNES ONDESAprès le succès de “On at-tend”, Suarez nous revient avec“L’indécideur”, un album aux sonori-tés beaucoup plus ethniques, quidonne naissance à une pop métisséebien particulière. “On a décidé de neplus renier nos origines pour cet al-bum-ci. Il y a vraiment eu une prise deconscience de la richesse de chacun.On a donc intégré plus de rythmiquesafricaines, de guitares malgachespour avoir un album plus vrai, plussincère et qui nous correspond beau-coup plus”, explique Marc. Normaldonc d’y retrouver une reprise de“Porque te vas”. “J’avais envie demontrer qui je suis. Chanter unechanson en espagnol quand on estd’origine espagnole, ça me paraissait

bien.” Autre changement importantpour ce deuxième album, Marc a faitappel à d’autres paroliers : “On avaitenvie de faire un bel album. J’ai doncfait appel à d’autres personnes pluscompétentes que moi pour l’écriture.J’avais déjà quelques idées en têtemais je préférais que d’autres person-nes que moi les développent.”

Sur scène, Suarez se laisse aller à l’im-provisation et ne prévoit pas de set-list : “Souvent on monte sur scène eton décide à ce moment-là quelle serala première chanson. Tout dépend del’atmosphère, des réactions du pu-blic.” A Spa, on sait quand même àquoi s’attendre : des bras grandouverts ! MAÏLYS CHARLIER

Suarez,un groupe “habitué”.à Spa qui bénéficie

d’un accueil chaleureux.© AV PRESS

Ils sont nés sur la scène des Francos – ou quasi –,et n’ont jamais oublié que Spa et ses festivaliersleur ont ouvert les bras...Jeudi 21 juillet à 20hsur la scène Pierre Rapsat, ils sont de retour.

GRAND CORPS MALADE

GRAND DE CORPSET D’ESPRITDepuis l’album de sa révéla-tion, il y a déjà cinq ans, Fabien Mar-saud se fait appeler Grand Corps Maladesur les très nombreuses planches qu’ilfoule. C’est l’éloquent nom de scène ques’est choisi ce grand gaillard accidentéd’aujourd’hui 33 ans, “son totem deSioux”, comme il se plaît à dire. Grâce àlui, celui qui aura permis au slam d’at-teindre les écoutilles des masses n’a plusà raconter ce qui lui est arrivé. Même si,pour les moins imaginatifs, son premiersingle “Midi 20” demeure le meilleur ré-sumé. A défaut donc de répéter la sienne,Grand Corps Malade raconte l’histoire deses pairs, en syllabes et en notes, dansune formule de plus en plus instrumentéeet qui, de ses propres mots, se démarquedonc du slam originel. “Le slam pur etdur, c’est a cappella, ça se passe dans lespetits bars, c’est le partage de la scène.Donc à lamoindre touche pianotée qui ac-compagne ma voix, techniquement jesors du slam. Où plutôt j’ouvre le slam àd’autres horizons, je tente de nouvellesexpériences…” Son public, on y croisetoutes les classes sociales – “des avocats,des profs, des jeunes de cité, des bobosparisiens” –, toutes les générations –“des enfants, des cheveux blancs” –, desfemmes, des hommes, des grands, despetits, debout, assis ou “sur roulettes”

Ses concerts font salle comble, ses textes

précis, façonnés font s’envoler des mil-liers de personne et lui part aussi… dansd’autres directions : il a écrit une chansonpour Line Renaud, pour Céline Dion, par-ticipé au projet Hallyday père/fils…“J’aime me trouver où on ne m’attendpas. Je suis fier et j’aime les grandsécarts.” On trouve aussi Charles Azna-vour, dont je suis fan, parmi les invités de“3e temps”. Un autre grand écart.

Côté inspiration, le grand Fabien profitemaintenant des frasques d’un petit Yan-nis dont il est devenu le très heureuxpapa en novembre dernier. Le génial “Dé-finitivement” et un a cappella surprisesuffiront à nous en convaincre. N’en dé-plaise à ses détracteurs, le bonhommenoue les gorges tel un scout à chaque lan-cer de mots. “Je revendique le fait defaire de la poésie avec des mots très sim-ples. Canapé trottoir, merguez-frites…c’est ma façon d’écrire. Des sujets de tousles jours, des choses qui me touchent, quinous sont propres. Et même quelques cli-chés, mais tournés à ma sauce, comme“Roméo kiffe Juliette” emprunté à Sha-kespeare.” Quand son collègue Abd AlMalik se pose en moralisateur, GrandCorps Malade chante la vie en couleurset, de son timbre grave unique, donneaux simples lettres de l’alphabet des airsde majuscules.

D’APRÈS NICOLAS CAPART

Grand Corps Malade raconte l’histoirede ses pairs, en syllabes et en notes, dansune formule de plus en plus instrumentéeet qui, de ses propres mots, se démarque

donc du slam originel.© DR

Il était déjà de la partie en 2008 : Grand Corps Maladeet son slam intelligent et vibrant revient le 23 juillet à 18h45sur la scène Proximus.

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TÊTE D’AFFICHE DU VENDREDI 22

LESFRANCOCALISi vous ne l’avez jamais vuen concert, Cali est un sacré phé-nomène. Quand il ne court pas à traversla foule, il surfe dessus, monte aux bal-cons, court à s’en perforer les poumons.A s’en déchaîner les cordes vocales. Cequ’on appelle une bête de scène; unevraie. C’est donc avec bonheur qu’il re-trouve son public belge. Un peuple qu’ilaime. Un pays qu’il parcourt souvent.Rien d’étonnant à ce que son nouvel al-bum, “La vie est une truite arc-en-cielqui nage dans mon cœur”, soit catalano-belge.

Dans cet album, on vous sent trèsnostalgique de votre adolescence…Plus que nostalgique ! Je suis jaloux detoutes ces années. Ça me rend maladede vieillir. J’ai 42 ans, j’ai la chance devivre ma vie mais c’était mieux avant.17 ans, c’est le moment de toutes lespremières. Il y a tout à écrire. C’est im-portant d’avoir 17 ans à certains mo-ments de ta vie.

Le son y est plus brut que dans vosprécédents… C’est en adéquation avecce que j’écoute : Arcade Fire et ce genrede groupes “low-fi”. Et C’est surtoutune rencontre avec le guitariste belge,Geoffrey Burton. Il a proposé d’enregis-trer tout en live. On a fait ça avec ErwinAutrique. On a posé des micros etc’était parti.

Vous venez souvent à Bruxelles ? J’aibeaucoup d’amis ici. J’adore me baladeraux fripes de Bruxelles, comme celles

du côté d’Antoine Dansaert. Et je vaissouvent à l’Archiduc aussi. Dernière-ment, j’ai découvert Madame Mousta-che, quel lieu ! Et j’adore aussi tout lequartier de la place du Jeu de Balle. Glo-balement, j’aime Bruxelles même quandc’est pour emmener mes enfants à l’Ato-mium. Je suis vraiment super-contentde mon album belge ! (Sourires).

Pourquoi cet hommage à Léo Ferré ?

Pour le remercier de tout ce qu’il medonne tous les jours. D’avoir déposédans cette vie quelque chose qui res-tera pour les siècles à venir. On doit ren-voyer l’ascenseur en parlant de l’in-fluence que ces chanteurs-là ont eu surnous. On doit dire aux jeunes qu’onvient de là. Maintenant qu’on est lesnouveaux vieux de la chanson fran-çaise. (Rires).

Considérez-vous cet album commeun disque à part ? Oui, ce disque-là està part. J’ai chanté différemment, j’aiposé les mots différemment. Ce qui estsûr, c’est qu’il va beaucoup m’aider enlive. J’imagine déjà le bordel que cesera !

Le thème de “Roberta” est encoreprésent. Un sujet qui vous travaille…C’est peut-être un fantasme… Le film“Harold et Maud” m’a beaucoup mar-qué. Ou peut-être parce que si je suis encompagnie d’une vieille dame, je vaisme sentir très jeune.

MAÏLYS CHARLIER

Sur scène, Cali se transforme en entertainer chauffé à blanc. Ce qui fait dire à certainsqu’il en fait trop… Mais pas son public avec qui il entre en communion. Habituédes Francos, Cali va certainement lâcher les chiens cette année encore ! © Olivier Pirard

Chanson rock cruelle mais non sans humour, sur desmusiques simples et accrocheuses. Cali excelle sur scène oùil donne tout ce qu’il a chaque soir… La légendaire énergiescénique de Cali fait des ravages à chaque nouvelletournée ! Et les Francofolies, c’est pour Cali ! De Montréal àSpa, il y est presque chaque année… Le vendredi 22 juilletà 23h30, le showman sera au rendez-vous.

BRUNO CALICIURI, DIT CALI, DIT BÊTE DE SCÈNENé le 28 juin 1968, Bruno Caliciuri passe son enfance àVernet-les-Bains, sa ville natale. Enfant du Sud, il reste fasciné par lacapitale de ce Roussillon franco-espagnol, et s’il y habite encoreaujourd’hui, c’est pour mieux s’imprégner de ses ruelles et de ses airspopulaires.

Son enfance, pourtant, est bercée de musique anglo-saxonne, et prendun tour nouveau quand, en octobre 1984, le jeune Bruno assiste àToulouse à un concert de U2. Les quatre irlandais provoquent en lui unélectrochoc. Viennent alors les premiers groupes de copains, aveclesquels Bruno écume les bals de la région. En 1994, création du groupeIndy qui débouche sur des centaines de concerts et deux albumsautoproduits. Enfants de la mouvance punk, les musiciens s’essayent àla musique expérimentale ou néo-gothique. Au sein deTom Scarlett, son deuxième véritable groupe aux accents de pop british,l’artiste peaufine son écriture et sort un troisième album autoproduiten 1998.

CARRIÈRE SOLO. Fort de ces années d’expérience, il commence enfinune carrière solo en 2000, à plus de trente ans. Il change son nomimprononçable en Cali et entre au Médiator de Perpignan. Cettesalle-école est en fait un ancien cinéma porno que la municipalité atransformé en lieu de culture. Sur place, on y trouve une salle deconcert, un studio d’enregistrement, et toute l’infrastructure manquantaux jeunes formations locales. Riche d’une quarantaine de chansons àson répertoire, Cali s’invite pour un passage éclair sur les ondes deFrance Inter, puis aux Francofolies de La Rochelle en juillet 2002. Celasuffit à faire de lui un des jeunes espoirs de la scène française. En effet,un producteur parisien de la firme Labels, venu au festival en quête denouveaux talents, est séduit par son style et lui propose d’emblée uncontrat, signé fin 2002.L’AMOUR PARFAIT. Retour au Mediator pour l’enregistrement des treizetitres de son premier album L’amour parfait. Ses thèmes deprédilection : l’amour, l’amour, et encore l’amour. Mais pas cet amourserein ou contemplatif qui fait la renommée des chanteurs chevronnéscomme Aznavour ou Adamo, mais plutôt l’amour tourmenté et fragiledes grands adolescents, enfants d’une époque trouble (Miossec,Bénabar, Dominique A,…). S’il se défend d’écrire des chansonsautobiographiques, Cali ne saurait nous mentir. De L’amour parfait à Tesdésirs font désordre, ces sentences assassines et ces rancœurs à peinedéguisées sont le reflet d’un homme blessé (“ Je ne me réveille jamaisprès de vous, et j’en crève”; “ Je crois que je ne t’aime plus, elle a dit çahier”; “ J’ai le sourire jusqu’aux oreilles, de te voir déguerpir ma vieille”.).Cette amertume fait aussi sa force, qui pousse l’auditeur à mieuxl’écouter, à essayer de comprendre ses chansons. Le premier extrait“C’est quand le bonheur” à peine dans les bacs, le nom de Calirebondissait d’onde en onde (radio évidemment).

C’était parti pour Cali…

Cali écume les scènesdes festivals. Ici en avril à CransMontana en Suisse.© Belga/EPA - Jean-Christophe Bott

©O.P.

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LE FESTIVAL ENVAHIT LA VILLE

PARTOUT À SPA,C’EST LA FOLIE

Les vénérables anciens thermes se laissent gagner par l’ambiance. la ville change de ton.© Olivier Pirard

Retour en images sur quelques années de festival.Où l’on s’aperçoit que le spectacle est sur scènemais également dans le public qui répond présent,par tous les temps et dans les moments d’émotioncomme dans les rassemblements pour la fête.

Quand Nouvelle Vagueest en concert (ici en 2009),

il faut que le public aitde bons muscles !

© Olivier Pirard

Bénabar en2009 a luiaussi laisséun beausouvenir, iltenait uneforme d’enferet a habité lascène commepersonne.© Olivier Pirard

Un froid de canard, unepluie diluvienne qui nes’arrête pas, des festiva-liers prévoyants et heu-reux d’être là. En 2008,il fallait s’accrocher etaimer très fort les artistesvenus à Spa !© Olivier Pirard

La beauté graciled’An Pierlé,sur son ballonévanescent...© Olivier Pirard

Spa, ville d’eau,prie pour qu’il n’y ait pasune gouttedurant cinq jours...© webreportage.be

En 2009, un hommageà Jeff Bodart faisait

se soulever la foule etles artistes sur scène.

© Olivier Pirard

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