la famille taittinger

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VIGNERON Automne 2012 58 VIGNERON Automne 2012 59 CETTE FAMILLE POURRAIT ÊTRE DÉCLARÉE « MONUMENT NATIONAL », TELLEMENT ELLE A PORTÉ HAUT ET FORT L ’EMBLÈME DU CHAMPAGNE À TRAVERS LES GUERRES ET LES VICISSITUDES. PIERRE-EMMANUEL ET SES ENFANTS POURSUIVENT, AVEC FIERTÉ, LE CHALLENGE DE L ’HISTOIRE. Au nom du champagne taittinger par jean-françois chaigneau photos olivier roux C ’est une maison où souffle l’esprit. Esprit saint, bien sûr, influence du lieu oblige. “Les bâtiments, raconte Pierre-Emmanuel Taittin- ger, sont à l’emplacement de l’abbaye Saint-Ni- caise, construite au Xii e siècle et détruite à la Révo- lution. il fallait faire un exemple. Elle souffrait de sa proximité avec la cathédrale Saint-Rémi à 200 mètres d’ici. C’était l’une ou l’autre. Pen- dant sept cents ans, les moines y ont fait du vin. On a reçu ici le tsar Pierre le Grand. On disait que les piliers de l’abbaye tremblaient parfois et que si on les touchait, n’importe quel vœu était exaucé. On ne connaît pas le vœu du tsar. Mais on sait qu’il a bu le ‘vin tranquille’ de l’époque, c’était en 1717… Nous aussi, nous avons eu notre Dom Pérignon. il s’appelait Dom Bugny.” Pierre-Emmanuel Taittinger revendique cette filiation mona- cale – les vœux de chasteté et de pauvreté en moins – avec pour règle d’or une foi inébranlable. “Je suis à un âge [59 ans] où chaque jour est un cadeau du ciel. Je crois aux rencontres, pas au destin. Je n’aime pas le hasard. Je préfère croire que Dieu est à l’origine de tout. C’est inhu- main de ne pas croire. J’ai été élevé par des religieux. Je crois en cet esprit : père abbé un jour, le lendemain on redevient simple moine” – allusion élégante à sa succession. Ici on ne cultive pas l’ego, mais la vigne. Et la férule semble douce aux héritiers, Clovis l’aîné et Vitalie la ca- dette, qui approuvent cette déclaration avec une affection toute fi- liale. “Je ne m’accrocherai pas, prévient-il. À 65 ans, je quitterai le na- vire. ils vogueront seuls. ils savent faire.”

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VIGNERON Automne 201258 VIGNERON Automne 201259

CETTE FAMILLE POURRAIT ÊTRE DÉCLARÉE «MONUMENT NATIONAL», TELLEMENT ELLE A PORTÉ

HAUT ET FORT L’EMBLÈME DU CHAMPAGNE À TRAVERS LES GUERRES ET LES VICISSITUDES.

PIERRE-EMMANUEL ET SES ENFANTS POURSUIVENT,AVEC FIERTÉ, LE CHALLENGE DE L’HISTOIRE.

Au nom du champagne

taittinger

par jean-françois chaigneau photos olivier roux

C’est une maison où souffle l’esprit. Espritsaint, bien sûr, influence du lieu oblige. “Lesbâtiments, raconte Pierre-Emmanuel Taittin-ger, sont à l’emplacement de l’abbaye Saint-Ni-caise, construite au xiie siècle et détruite à la Révo-

lution. il fallait faire un exemple. Elle souffrait de sa proximité avec lacathédrale Saint-Rémi à 200 mètres d’ici. C’était l’une ou l’autre. Pen-dant sept cents ans, les moines y ont fait du vin. On a reçu ici le tsarPierre le Grand. On disait que les piliers de l’abbaye tremblaient parfoiset que si on les touchait, n’importe quel vœu était exaucé. On ne connaîtpas le vœu du tsar. Mais on sait qu’il a bu le ‘vin tranquille’ de l’époque,c’était en 1717… Nous aussi, nous avons eu notre Dom Pérignon. ils’appelait Dom Bugny.”

Pierre-Emmanuel Taittinger revendique cette filiation mona-cale – les vœux de chasteté et de pauvreté en moins – avec pourrègle d’or une foi inébranlable. “Je suis à un âge [59 ans] où chaquejour est un cadeau du ciel. Je crois aux rencontres, pas au destin. Je n’aimepas le hasard. Je préfère croire que Dieu est à l’origine de tout. C’est inhu-main de ne pas croire. J’ai été élevé par des religieux. Je crois en cet esprit :père abbé un jour, le lendemain on redevient simple moine” – allusionélégante à sa succession. Ici on ne cultive pas l’ego, mais la vigne. Etla férule semble douce aux héritiers, Clovis l’aîné et Vitalie la ca-dette, qui approuvent cette déclaration avec une affection toute fi-liale. “Je ne m’accrocherai pas, prévient-il. À 65 ans, je quitterai le na-vire. ils vogueront seuls. ils savent faire.”

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déchirement insupportable. Et puis il y a la fidélité à l’action deJean Taittinger, garde des Sceaux de Pompidou et député mairede Reims pendant vingt ans. “Mon père a construit cette ville,s’émeut-il, les autoroutes, le TGV, les hôpitaux, les crèches… recons-truit plutôt cette ville, affreusement martyrisée durant la PremièreGuerre mondiale. Je ne peux pas accepter ça !” Il part donc à la recon-quête, au nom de tous les siens et, grâce à l’appui du Crédit Agri-cole de Champagne-Bourgogne, finit par l’emporter (570 mil-lions d’euros) sur de rudes concurrents dont Albert Frère, lafamille Agnelli, un groupe indien et un autre espagnol. Au-jourd’hui, cinq ans plus tard, la reconquête est consolidée et assu-rée pour au moins quatre décennies. Pierre-Emmanuel est revenuà la dimension originelle de la famille. Taittinger restera français.

C’est une ferveur bleu-blanc-rouge qui déjà, en 1872, poussel’ingénieur lorrain Pierre-Alexandre Taittinger à refuser la natio-nalité allemande et à quitter sa province occupée. Il sera adjoint aumaire de Saint-Denis sous l’étiquette républicain de gauche. Lapolitique entre ainsi dans la famille par la grande porte de l’His-toire. Parce que chez les Taittinger, l’Histoire, on ne la subit pas, onla fait. Son fils Pierre, en 1924, crée les Jeunesses patriotes, unmouvement de droite apparenté au scoutisme. Président duconseil municipal de Paris, député, il aura huit enfants dont l’un,Michel, polytechnicien, sous-lieutenant, meurt à 20 ans, en 1940,tué par les Allemands en défendant le village de Saint-Parres-aux-Tertres, tout près de Troyes. Un autre de ses fils, Jean, sera députéde la Marne, maire de Reims et garde des Sceaux dans le gouver-nement Messmer. Pierre-Christian, un troisième, fera aussi unebrillante carrière comme maire du 16e arrondissement de Paris,sénateur et secrétaire d’État…

Une grande saga familiale s’est mise en marche, concrétisée àchaque génération par des unions fructueuses. Pierre-Alexandredéjà, le fondateur, épouse une demoiselle Testut, l’héritière desbalances du même nom. Son fils Pierre épouse l’héritière des co-gnacs Rouyer-Guillet, une fortune respectable qui lui permettra

«MON PÈRE A CONSTRUIT CETTE VILLE... RECONSTRUIT PLUTÔT CETTEVILLE, AFFREUSEMENT MARTYRISÉE DURANT LA PREMIÈRE GUERRE. »

PIERRE-EMMANUELTAITTINGER:«CE SONT LESFEMMES QUI ONT LANCÉ LECHAMPAGNE.»

“Les moines livraient du vinaux Anglais. Ceux-ci lestockaient sur les quais deLondres, où il restaitlongtemps exposé au froid et finissait par entamer uneseconde fermentation. Lesmoines étaient furieux.‘C’est comme ça qu’onl’aime’, répliquaient lesclients ! Ce vin pétillant avite fait fureur. Les Anglaisvenaient d’inventer lechampagne ! Dom Pérignonet d’autres ont travaillé leconcept, pris conseil auprèsdes brasseurs allemands, leschampions de la mousse.Très vite, on a compris qu’ilfallait ajouter un peu desucre pour compenserl’acidité. Les maîtresses denos Louis, XIVe et XVe,jugeaient que leurs amantsroyaux étaient plusfringants quand ils buvaientdu champagne. Champagne,vin de l’amour ! La bulle estféminine, aérienne, légère.Ce sont les femmes qui ontlancé le champagne. AuJapon, elles disent à leursépoux : ‘Si vous buviezdavantage de champagne etmoins de whisky ou d’alcoolfort, vous vous sentiriezmieux !’ C’est avec lui qu’elless’émancipent, deviennentplus disertes et drôles. Àpeine s’il met un peu de rosesur leurs joues au teint deporcelaine. Le champagnene fatigue pas après boire. Il joue un air de liberté. On dit que lorsque le charmepersonnel ne suffit pas, lechampagne peut aider à faire basculer la vertu.”

C lovis, au marketing, joue un rôle essentiel puisque l’ex-portation atteint 70 à 75 % du chiffre d’affaires. Vitalie,à la communication, paye aussi de sa belle personne.

Elle est l’égérie de la maison : femme liane en robe de fête, elle fi-gure sur tous les communiqués et affiches Taittinger. Une trinitéfamiliale unie mais librement consentie qui ne transforme paspour autant les déjeuners dominicaux en conseils d’administra-tion permanents comme autrefois. “J’en ai trop souffert du temps demon oncle, se souvient Pierre-Emmanuel. Aujourd’hui, quand nousnous retrouvons ensemble à la maison, on ne parle pas du champagne.On le boit.”

Les turbulences sont loin derrière désormais. Il est vrai quePierre-Emmanuel Taittinger a assuré l’essentiel en survivant à uncataclysme familial sans précédent. L’affaire avait fait grand bruità l’époque. “Taittinger vient d’être avalé !” Les 45 actionnaires de lafamille étaient tombés d’accord sur un seul point : la vente dugroupe. Décision irrévocable. La corbeille était somptueuse : leCrillon et le Lutetia à Paris, le Martinez à Cannes, la Mamounia àMarrakech pour l’hôtellerie de luxe (245 millions d’euros) etpuis les chaînes de l’hôtellerie économique (352 millions), Ky-riad, Campanile, Première Classe… environ 800 hôtels et res-taurants, dont le célèbre Grand Véfour à Paris ! Ajouter les pro-duits de luxe, les parfums Annick Goutal, la cristallerieBaccarat… et, pour faire passer le tout, une exquise rasade dechampagne (140 millions d’euros pour 4,5 millions de bou-teilles). Ainsi ce fleuron du bien-vivre à la française venait-il detomber dans une escarcelle yankee, le groupe Starwood, pour2,4 milliards d’euros.

à la fin des années 1980, Antoine Riboud, fondateur dugroupe Danone déjà menacé à l’époque, poussé par un bel élanpatriotique, déclarait : “On n’achète pas la cathédrale de Chartres !”Mais la République n’aime pas les dynasties. Et les grands acteursde la vie politique étaient encore restés de marbre, laissant dansl’incertitude les 15 000 employés de l’entreprise promise au dé-mantèlement.

Pierre-Emmanuel est directeur général de Taittinger-Cham-pagne en ce temps-là (juillet 2005) et dans la maison depuis plusde trente ans déjà. Pour lui, cette séparation est un crève-cœur, un

TAITTINGER DÉTIENT250 HECTARES DEVIGNES EN PROPRE QUILUI ASSURENT LAMOITIÉ DE SES BESOINS.

LE CHÂTEAU FAMILIAL DE LA MARQUETTERIE.CONSTRUIT EN 1734 ETENTRÉ DANS LA FAMILLETAITTINGER EN 1934.

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de financer ses premières campagnes électorales. Les enfants per-pétuent fidèlement la tradition. Pas de mésalliance chez les Tait-tinger. Seulement l’amour des affaires intimement mêlé aux af-faires de l’amour. Guy, qui fait carrière chez Worms (banque),épouse une héritière catégorie assurances (La Préservatrice) etopère un rapprochement de ces deux groupes avec la familleTaittinger. Jean épouse Corinne Deville, héritière d’une société(appareils de chauffage) dont il prend bientôt les rênes, en 1979.Claude entre en aristocratie en convolant avec la fille du marquisde Suarez d’Aulan, héros de la Résistance et propriétaire de Pi-per-Heidsieck… Grâce à son beau-frère, Pierre remet sur piedune propriété viticole et rachète en 1932 une vieille maison dechampagne rémoise.

L a Champagne souffre de la guerre. En 1914-1918, le paysest un champ de bataille, et la ville de Reims pilonnée parl’artillerie ennemie. On vit dans les caves qui servent

d’abris, de logements, d’hôpital, d’école. En 1940, elles sont pil-lées à 90 %. Pierre Taittinger fait de la résistance en livrant aux Alle-mands du champagne empoisonné et échappe de justesse au pe-loton d’exécution. Il a 20 ans. C’est lui qui utilisera le nom defamille pour la marque. Taittinger-Champagne est né.

L’après-guerre voit l’envolée du vin blond. Objectif : l’Amé-rique. Taittinger mise sur le chardonnay, cépage historique dontl’ancêtre, selon la légende, aurait été rapporté des croisades parThibaud IV comte de Champagne. Autre innovation : la pub.“On a été une des premières maisons à se lancer dans la ‘réclame’, ra-conte Pierre-Emmanuel. On a failli se faire exclure du Syndicat desgrandes marques pour cause de vulgarité.” Vérité en deçà de l’Atlan-tique, erreur au-delà. “De 1750 à 1939, la production est passée de1 à 15 millions de bouteilles. Elle atteint 300 millions en 2005. Au-jourd’hui, des continents entiers restent à découvrir : l’Asie, l’Amériquedu Sud, l’Europe de l’Est, l’Europe centrale. On entame la troisièmephase de la conquête. Ce sera la mission de Clovis et de Vitalie. Trois

«DES CONTINENTS RESTENT À DÉCOUVRIR. ON ENTAME LA TROISIÈMEPHASE DE LA CONQUÊTE. CE SERA LA MISSION DE CLOVIS ET DE VITALIE. »

CLAIRETAITTINGER:«CHIGNIN-BERGERON, MON BONHEURDE VIGNERONNE»

“Quand nous nous sommesrencontrés, à Chamonix,mon mari et moi, noussommes aussi tombésamoureux de Chignin-Bergeron, une appellationminuscule d’à peine80 hectares située dans leparc naturel des Bauges, prèsde Chambéry. On s’est juréd’en acquérir une parcelle,ne serait-ce qu’un bout devigne. L’occasion ne s’estprésentée que longtempsplus tard, lorsque la sociétéTaittinger a été vendue.Deux hectares de rêved’abord sur un coteau trèsraide, puis bientôt neufautres sur une propriété quiappartenait aux chartreux,autrefois. Le paysage estsomptueux, grandiose.Hannibal est passé ici avecses quarante éléphants pourenvahir Rome. Le vin,100 % roussanne, estpuissant, charnu, avecbeaucoup de gras. On morddans un abricot. Le nom debergeron est d’ailleurs uneréférence à l’espèce d’abricotsproduits dans la région. Cevin méconnu est une puremerveille, un joyau, ledernier sans doute dumonde viticole français.”

LES CRAYÈRES DE TAITTINGERREMONTENT,POUR CERTAINES,À L’ÉPOQUEGALLO-ROMAINE.ELLES SONTSITUÉES SOUSL’ANCIENNEABBAYE SAINT-NICAISE, AU CŒURDU VIEUX REIMS.

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milliards de personnes sur la Terre ignorent toujours ce qu’est le cham-pagne”, feint de s’indigner Pierre-Emmanuel, qui a déjà com-mencé le prêche aux Chinois : “Vous allez diriger le monde à votretour, leur dit-il. Alors, soyez champagne !…” Un discours qui plaîtbeaucoup aux descendants de l’empire du Milieu. “Je suis pour leluxe accessible, plaide-t-il encore. Si notre Comtes de Champagnevalait le prix d’un Petrus, je serais malheureux. il peut être cher, maispas hors de prix.”

T aittinger-Champagne produit aujourd’hui environ5,5 millions de bouteilles par an, issues pour moitié des250 hectares de vignes en propriété et pour moitié des

achats de raisins. Après ces terribles soubresauts, la nef Taittingervit désormais une nouvelle belle aventure. Finesse, délicatesse,élégance résument le style maison. Taittinger demeure la grandemaison du chardonnay en Champagne, avec 40 % pour le BrutSans Année et 100 % pour Comtes de Champagne. Produire untrès bon vin, rester dans le haut de gamme sont les préoccupa-tions permanentes. “Aucune maison ne fonctionne toute seule, ex-plique Vitalie. Nous vivons dans un univers commercialementcontracté. On peut trouver du vin pétillant dans le monde entier. Laconcurrence est forte. il faut donc continuer à valoriser le symbole cham-pagne. Taittinger, la plus importante marque à porter encore le nom dela famille qui la dirige, est essentielle au paysage champenois.”

“Pour vendre du champagne Taittinger, poursuit Pierre-Emma-nuel, il faut bien vendre sa terre, prendre de la hauteur. Je voyage dans lemonde à la fois comme un ambassadeur du champagne et aussi de monpays. Je me souviens particulièrement d’un séjour en Nouvelle-Zélande.C’était juste après la première élection de Jacques Chirac. il avait reprisles essais atomiques. Aucun homme politique français ne voulait aller enNouvelle-Zélande. J’arrive à Auckland. On se rue sur moi. Les journa-listes ne parlent pas de champagne mais des essais nucléaires. Alors je leurai tenu un petit discours très simple. Je leur ai dit : ‘Je viens d’une région oùse sont déroulées les plus grandes batailles de l’histoire de l’humanité, enChampagne durant la Première Guerre mondiale. Paradoxe, on y pro-duit aujourd’hui le vin du bonheur. Je sais ce qu’est la guerre. Quand jeme promène dans les bois autour de Reims je trouve encore des os, descrânes, des casques, des balles de mitrailleuses, des obus… Nous ne vou-lons plus jamais connaître ça. Vous, vous êtes sous le bouclier américain.Ce sont eux qui prendront l’initiative atomique. Pas nous. Et je parleaussi au nom de centaines de Néozélandais, vos compatriotes, des hérosqui dorment dans les cimetières autour de Reims…’ J’ai fait le tour desradios et des télés. C’était gagné… Le champagne reste bien le meilleurdes ambassadeurs…”

La vigne est capable d’aller chercher sa substance et son énergiedans le sol jusqu’à 15 mètres de profondeur. Ainsi les Taittinger,famille de sève et de sang, sont-ils enracinés profondément dansla craie de Champagne. e (Bon à savoir, page 142)

«TAITTINGER EST LA PLUS IMPORTANTE MARQUE DE CHAMPAGNE À PORTER ENCORE LE NOM DE LA FAMILLE QUI LA DIRIGE. »

CLOVIS, L’AÎNÉ, ET VITALIE, LA CADETTE, ONT DÉCIDÉ DEDEVENIR EUXAUSSI, APRÈSLEUR PÈRE, DES « COMTES DECHAMPAGNE ».