la e-santé peut-elle contribuer à un nouvel aménagement du territoire ?

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La e-santé peut-elle contribuer à un nouvel aménagement du territoire ? Recueil des billets publiés sur le blog dédié à la e-santé « le monde de la e-santé ». Rédaction : Fabrice Vezin Parution des contenus : mars 2015-mai 2015 http://lemondedelaesante.wordpress.com/

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La e-santé peut-elle contribuer à un nouvel

aménagement du territoire ?

Recueil des billets publiés sur le blog dédié à la e-santé « le monde de la e-santé ».

Rédaction : Fabrice Vezin

Parution des contenus : mars 2015-mai 2015

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La e-santé peut-elle contribuer à un nouvel aménagement du territoire ?

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Contenu Cas 1 : Terris@nté ................................................................................................................................... 3

Cas 2 : Le programme Territoire de soins numérique ............................................................................. 6

Cas 3 : le projet XL ENS ............................................................................................................................ 8

Cas 4 : la e-santé en territoire normand ............................................................................................... 10

Cas 5 : le projet Pascaline ...................................................................................................................... 13

Cas 6 : des enjeux allant de la prévention jusqu’à la prise en charge des patients .............................. 15

Cas 7 : les projets régionaux concernant la santé ................................................................................. 18

Cas 8 : l’avènement des Living Lab ........................................................................................................ 22

Cas 9 : des pôles d’excellence et des cités dédiées ............................................................................... 26

Cas 10 : le Projet Régional de Santé de Bourgogne .............................................................................. 28

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Cas 1 : Terris@nté

A la lecture de divers articles sur le sujet au cours de ces dernières semaines, c’est une question que je posais depuis quelque temps. Et en analysant les diverses annonces de création de projets de télémédecine, de living lab, de cités des objets connectés, d’incubateurs en e-santé et autres projets dans le domaine, il me semble que certains endroits de notre territoire retrouve une seconde jeunesse ou du moins se développent d’un point de vue économique, sur le plan de l’emploi et surtout sur un aspect purement lié à l’accès au soin, grâce à ces projets liés à la e-santé.

Illustration (tentative, du moins) avec cet exemple ci-dessous et par des prochains articles dédiés à la thématique :

Parmi les acteurs qui officient à cette évolution, on peut citer les ARS, les Agences Régionales de Santé. Fin 2014, l’ARS Ile-de-France présentait le projet Terris@nté, projet retenu parmi les cinq retenus par Matignon dans le cadre de l’appel à projets Territoire de soins numérique, destiné à favoriser l’émergence de territoires à l’avant-garde en matière d’utilisation d’outils numériques dans le domaine de la santé.

Mais Terris@nté, KésaKo ?

Le projet Terris@nté vise l’amélioration de la coordination des parcours de soins entre la ville et l’hôpital, en favorisant les collaborations entre professionnels et organismes de santé et médico-sociaux et ainsi développer et moderniser la prévention. Il est présenté comme un levier pour amener à des modifications dans les modes de fonctionnement entre les différents acteurs, grâce au « déploiement massif » d’un bouquet de services numériques.

Ces services seront déployés sur une plateforme technique capable de permettre l’interfaçage des systèmes d’informations des différents acteurs du territoire, et ainsi permettre l’accès à des services de base (dossiers parcours, e-prescription, gestion des rendez-vous, etc.).

Cette plateforme technique est prévue d’être déployée dès 2016, après une phase d’appel à candidatures mené courant 2015.

Le déploiement des services lui, suit un échéancier précis : Objectif à 12 mois : déployer les services existants sur quatre parcours de soins pilotes (cancérologie, diabète, femmes enceintes, premier recours).

Objectif à 24 mois : mise en service de la plateforme socle, avec des premiers services généralisés sur les quatre parcours pilotes et son intégration aux systèmes d’informations des offreurs de soins,

Objectif à 3 ans : La solution Terris@nté doit être généralisée à tout le territoire.

Ce projet est suivi par quatre groupes de travail consacrés aux domaines pilotes, qui ont identifié et priorisé les services numériques à déployer. Les premiers déploiements sur ces quatre parcours pilotes doivent intervenir à partir du second trimestre 2015….c’est à dire très prochainement…

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Terris@nté, des services pour les professionnels et les patients

Concrètement, cela est centré autour de la prévention, l’orientation, et la prise en charge du patient.

Avec des éléments comportant une offre pour le grand public, autour d’information en santé et un compte « patient » (vaccinations, Plan Personnalisé de Soins, dématérialisation de démarches administratives) et de la formation en ligne basée sur des modules d’éducation thérapeutique et des serious games.

Et une offre de services collaboratifs pour les professionnels : un dossier « patient » de coordination partagé entre les différents intervenants (agenda patient, RDVs, un réseau social interprofessionnel, outils de télésurveillance des malades chroniques…) et de la formation en ligne (e-learning).

De la veille sanitaire sera également possible via l’exploitation des données collectées et analysées.

Terris@nté, un projet à 20 millions d’euros

Partie intégrante du Contrat Plan Etat Région 2014-2020, il est ainsi doté d’un budget de 20 millions d’euros pour un territoire de 370.000 habitants au cœur de la métropole du Grand Paris. Pour information, 2 millions d’euros, soit 10% du budget du projet, seront consacrés à des appels à projets de partenariats d’innovation. Le conseil régional ajoute 2 millions d’euros à cette somme. Mais il n’est pas le seul « organe officiel » à supporter ce projet, puisque l’on compte plus de 60 acteurs concernés par l’aventure Terris@nté ; la Vallée scientifique de la Bièvre, le Conseil général du Val-de-Marne, la Préfecture de Paris et d’Ile-de-France, l’Assurance maladie et la Préfecture du Val-de-Marne…

Terris@nté a l’ambition de consolider et d’accélérer la mise en place d’une économie forte autour de la e-santé, et tout le monde s’accorde à penser que ce type de projet aura « un impact sur le développement industriel des outils » et donc des débouchés en termes d’emplois.

Le territoire concerné par le projet s’étend du nord-ouest du Val-de-Marne (Gentilly, Kremlin-Bicêtre, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Thiais, Arcueil, Cachan et Villejuif) jusqu’à l’ouest du 13ème arrondissement de Paris.

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Claude Evin, directeur général de l’ARS, positionnait lors d’une récente conférence, l’ARS comme un élément capable de répondre aux défis « économique », « épidémiologique », « démocratique », « territorial » et « social » auxquels fait face le système de santé.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus : CP projet TerriS@anté

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Cas 2 : Le programme Territoire de soins numérique

Dans mon précédent article, j’évoquais le projet Terris@nté, présenté par l’ARS Ile-de-France. Ce projet fait partie d’un ensemble plus vaste. En effet, il figure parmi les 5 projets retenus dans le programme national « Territoire de soins numérique ».

Arrêtons-nous un instant sur sa présentation.

Un programme, qui selon la formule consacrée, « vise à moderniser le système de soins en expérimentant, dans certaines zones pilotes, les services et les technologies les plus innovants en matière d’e-santé », via des projets, ciblés sur quelques territoires (territoires d’excellence), pilotés par les Agences Régionales de Santé (ARS) et bénéficiant d’une enveloppe budgétaire globale de 80 millions d’euros. En clair, il doit favoriser l’émergence de pilotes en matière d’usage du numérique, au service de l’amélioration et de la modernisation du système de soins.

Le programme national « Territoire de soins numérique »

La genèse du programme remonte à décembre 2013 avec l’ appel à projets sur les services numériques innovants au bénéfice du système de soins, lancé conjointement par les ministères des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, du Redressement productif, et le ministère délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique, ainsi que le commissariat général à l’Investissement. Il s’inscrit dans la Stratégie Nationale de Santé lancée par le Gouvernement au cours de la même année (en septembre 2013).

Les 5 projets retenus, suite à un appel à projets, ont donc pour avantages et particularités d’avoir un caractère innovant et pérenne, une adaptation aux réalités territoriales, une capacité à mobiliser une majorité d’acteurs et un impact escompté sur le développement des filières industrielles de l’e-santé.

Les 5 projets ont été portés par les agences régionales de santé (ARS) de chacune des régions suivantes : Aquitaine, Bourgogne, Ile-de-France, Océan Indien et Rhône-Alpes.

Ils se nomment :

pour la région Aquitaine : XL ENS (Landes espace numérique de santé) ;

Le projet « XL ENS » (prononcer « Excellence »), qui concerne le Nord et de l’Est du département des Landes englobant ainsi une population de 225.859 habitants, vise à réduire les distances et délais de prise en charge, via la mise en place d’un service de santé de proximité, matériel et immatériel.

pour la région Bourgogne : E_TICSS (Territoire innovant coordonné santé social);

E_TICSS concerne le Nord de la Saône-et-Loire pour 350.000 habitants. Il propose divers outils numériques, comme des répertoires de professionnels, une messagerie sécurisée, ou des dossiers de suivi et de coordination.

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pour la région Rhône-Alpes : PASCALINE (Parcours de santé coordonné et accès à l’innovation numérique) ;

Le projet « Pascaline », acronyme de Parcours de santé coordonné et accès à l’innovation numérique, concerne la zone située entre les arrondissements de l’Est de Lyon et Bourgoin-Jallieu (Isère), pour près de 235.000 habitants. Son offre englobe des outils pour passer de parcours par pathologie à une approche territoriale décloisonnée, à l’attention des 20.000 professionnels du sanitaire et du médico-social concernés.

pour l’Océan indien : PLEXUS OI (Plateforme d’échange pour les nouveaux usages des TC en santé dans l’océan indien) ;

Le projet Plexus-OI signifie PLateforme d’Echanges pour les nouveauX Usages des TIC en Santé dans l’Océan Indien. Il concerne le territoire Nord-Est de la Réunion, englobant de près de 200.000 habitants (soit quasiment un ¼ de la population de l’île). Plexus-OI vise à améliorer les parcours de prise en charge de quatre maladies chroniques à forte prévalence.

pour la région Ile-de-France : TerriS@nté (Le numérique au service de la santé en métropole du Grand-Paris ) ayant fait l’objet d’un précédent billet

L’ensemble de ces projets sera clôturé officiellement en mars 2017, mais comme pour le projet TerriS@anté, ils sont pour objectif d’être pérennes dans le temps et donc de devoir se poursuivre au-delà de mars 2017 et d’être généralisés à d’autres territoires, voire à un niveau national.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

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Cas 3 : le projet XL ENS

Le projet « XL ENS, lancé dans le cadre du programme Territoire de soins numériques est une «plateforme TNS» au service des 225 000 landais habitant le Nord et l’Est du département.

Un territoire qui a les caractéristiques idéales pour tester les bénéfices éventuels de cette solution. En effet, il faut savoir que la région concernée est de type rural et abrite une population vieillissante développant des maladies chroniques cardio-vasculaires ou liées au diabète, et géographiquement éloignée des principaux plateaux de soins.

Ce projet s’est vu doté d’un budget de 10M€ sur 3 ans pour la mise en place d’un système d’information et d’une cellule de 20 personnes. Bâti autour de services qui auront pour mission d’offrir des services à la population, ainsi qu’une mission d’appui auprès des professionnels du territoire.

Côté patients, la plateforme a pour objectif d’apporter des informations concernant l’offre de santé du territoire, de permettre la prise de rendez-vous médicaux, de donner accès au patient à ses données de santé (dossier médical, résultats de laboratoire, etc…).

Elle a vocation également d’avoir un volet prévention, avec des services autour de la prévention de maladies chroniques, de mettre en place des systèmes liés à l’observance (rendez-vous médicaux, prise de médicaments, etc…), de développer des solutions de télé-surveillance des patients avec un accès aux données des objets de santé connectés (poids, tension), ainsi que des espaces personnalisés d’éducation thérapeutique comprenant par exemple, des programmes d’entraînement sportif, un suivi en continu de ses progrès de santé ou encore l’utilisation de «serious games» pour entraîner sa mémoire ou réaliser des exercices suite à des AVC.

Côté professionnels de santé, elle se positionne comme une solution d’aide au diagnostic avec la mise en relation d’experts et également facilitant les échanges entre les acteurs de la prise en charge des patients chroniques (aide à l’orientation, coordination sanitaire et médico-sociale). L’informatisation des outils n’est pas oubliée avec la mise en place d’outils privilégiant les échanges de données médicales (accès intégré au logiciel du cabinet à la messagerie sécurisée, accès au dossier Médical personnel, au dossier pharmaceutiques, aux résultats d’analyses réalisés par des laboratoires…).

Des applications concrètes doivent voir le jour en 2015 dans le cadre de ce projet.

En attendant, la solution « XL ENS » n’est pas le seul projet e-santé mené en Aquitaine. En effet, le territoire peut également compter sur des structures telles que le GCS Télé Santé Aquitaine, qui œuvre depuis plus de 10 ans autour de l’expérimentation et mise en place de services e-santé.

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Ou sur le tout récent (lancé début mars) Living lab e-santé, soutenu par le cluster TIC Santé et par Aquitaine Développement Innovation. Un espace de création et de coopération entre des acteurs de tous horizons : collectivités locales, des entreprises, des laboratoires de recherche, ainsi que des utilisateurs potentiels.

Le tout visant à la mise en place rapide d’outils et de nouveaux usages autour de la santé.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus sur les projets e-santé menés en Aquitaine :

http://www.tsa-esante.fr/

http://www.bioparc-bordeauxmetropole.com/laquitaine-presente-son-living-lab-e-sante/

http://numerique.aquitaine.fr/Deploiement-d-une-application-de

http://www.tsa-esante.fr/projets/paaco

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Cas 4 : la e-santé en territoire normand

A la lecture de mes précédents billets consacrés à cette thématique, on pourrait finir par penser que sans le projet TNS, point de salut pour les régions concernant la e-santé.

Eh bien, il était temps d’écrire un article pour démentir cette impression. Exemple avec le territoire normand, chauvinisme oblige…

Un territoire boosté par la domotique et la e-santé.

Le pôle de compétitivité de Caen Transactions électroniques sécurisées (TES), soutenu par NXP et Orange, s’est réorganisé en départements d’usages, notamment dans la e-santé et la domotique.

Du côté de la e-santé, c’est la silver économie, qui intéresse les équipes du TES avec des solutions à mettre en place autour des questions de dépendance (maintien à domicile, lutte contre la prévention de la chute, suivi de la nutrition…), en passant par la domotique et les projets en télémédecine.

Il a notamment monté des partenariats étroits autour de projets normands innovants tels que ceux proposés par la jeune BodyCap, créatrice de la gélule e-Celsius « connectée »

Gélule que l’on doit à cette start-up basée à Hérouville-Saint-Clair ; BodyCap. Son équipe de chercheurs a ainsi mis au point une gélule contenant un capteur électronique pour mesurer la température intracorporelle en temps réel, toutes les 30 secondes. Les données sont transmises par télémétrie à un moniteur médical. BodyCap a également conçu un patch qui permet de mesurer en continu la fréquence cardiaque Ce patch contient un capteur qui se déforme sous l’effet de l’impulsion cardiaque lorsqu’il est placé sur le poignet, la poitrine ou la carotide ; l’impulsion mécanique est transformée en décharge électrique qui donne la mesure de la fréquence cardiaque. Les données sont recueillies par un serveur de données médicales.

Un territoire ancré dans la télémédecine

D’autres réalisations liées à la e-santé ont déjà vues le jour en Normandie, comme le réseau de télémédecine, Domoplaies.

Créé en 2012, ce système de suivi et de soins à distance des plaies chroniques et récalcitrantes, permet de mieux traiter les plaies en évitant l’hospitalisation. Via un réseau de télémédecine de gestion de ces plaies, composé d’infirmières libérales et de médecins traitants, équipés de tablettes tactiles 3G. Concrètement, l’infirmière en visite chez le patient prend une photo haute définition de la plaie et l’adresse au médecin expert du réseau. Le traitement est décidé après échange entre ces deux professionnels de santé.

La même année, Le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) Télésanté Basse-Normandie a lancé son portail internet régional de collaboration et d’information sur la e-santé : http://www.basse-normandie-sante.fr/ permettant au grand public d’avoir accès à des informations et annuaires de professionnels et établissements de santé.

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Les professionnels, quant à eux, bénéficient d’un espace de travail collaboratif, d’une base documentaire et des applications de télésanté déployées dans la région.

Au cours des années 2012 et 2013, diverses expérimentations de télémédecine ont été lancées : la télé-imagerie entre des centres hospitaliers et des cabinets d’imagerie médicale, la prise en charge de l’AVC (télé-AVC), l’extension des téléconsultations et télé-expertises entre unités mobiles et structures médico-sociales en gérontopsychiatrie, gériatrie, psychogériatrie, psychiatrie, dermatologie…Rien d’étonnant donc à ce que la Haute-Normandie en 2014, fasse partie des 9 régions sélectionnées pour participer à l’expérimentation nationale du déploiement et de la valorisation des actes de télémédecine, prévue dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS). Une expérimentation qui doit durer quatre ans et mise en œuvre par les ARS concernées.

La Silver Normandie

Enfin, on ne peut éviter d’évoquer l’impact bénéfique de la silver économie pour les territoires normands via notamment le lancement officiel de la « Silver Normandie » début 2014 par Michèle Delaunay. Domaine qui va permettre au territoire de développer des offres de téléassistance, télémédecine en ehpad, sans oublier la domotique, représentée localement par le pôle TES.

Il faut savoir que la région Basse-Normandie fait partie des 7 régions les plus prisées par les personnes âgées. À l’horizon 2020 elle comptera une augmentation de 36 % des plus de 60 ans et de 14 % de personnes dépendantes (étude 2012-par Ernst & Young).

Plus tôt, en 2011, ce sont les abords de Rouen qui devaient se transformer avec le projet d’aménagement de la zone d’activité Aubette-Martainville-Rouen Innovation Santé en un pôle d’excellence dans les domaines de la santé et de la recherche médicale.

Requalifier un ancien site industriel en un pôle d’excellence en matière de santé composé d’une pépinière d’entreprises innovantes, d’une zone hospitalo-universitaire, d’un hôtel d’entreprises et de logements, c’était tout l’enjeu de ce projet qui ambitionne de créer environ 1500 emplois autour d’un pôle santé d’envergure régional.

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Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus :

https://www.basse-normandie-sante.fr/portail/

http://silver-normandie.fr/

http://www.connexions-normandie.fr/2013/01/10/e-sante-dependance-vivre-chez-soi-grace-a-la-domotique-poleTES/

http://www.telesante-basse-normandie.fr/gallery_files/site/1533/1534/1620/4331/4707/10787.pdf

http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_de_presse_-_Silver_Normandie_-_janvier_2014.pdf

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Cas 5 : le projet Pascaline

Pour faire suite à un précédent article sur les 5 projets retenus dans le programme national Territoire de soins numérique, revenons sur le projet Pascaline conduit par l’ARS Rhône-Alpes qui est en phase de déploiement de ses premiers services.

Pascaline pour «Parcours de santé coordonné et accès à l’innovation numérique » a pour objectif, rappelons-le, de passer d’une logique de parcours par pathologie à une approche territoriale décloisonnée. Le tout en s’appuyant sur un ensemble d’outils communicants à destination des patients et des professionnels de santé.

Parmi ces premiers services mis en œuvre, citons la généralisation et le déploiement d’outils déjà existants dans cette région et dans d’autres en France, à savoir : ViaTrajectoire et Zepra.

ViaTrajectoire : outil d’aide à l’orientation en structures sanitaires. Un service public, gratuit et sécurisé, qui propose aux particuliers, aux médecins libéraux, aux professionnels hospitaliers et du secteur médico-social une aide à l’orientation personnalisée en soins de suite et de réadaptation, en hospitalisation à domicile, en unité de soins de longue durée ou en structure d’hébergement pour personnes âgées via internet.

Zepra : (Zéro échange papier en Rhône-Alpes) est un service de dématérialisation des échanges déployé depuis 2010 qui permet d’échanger de manière sécurisée des informations sur les patients entre les médecins de ville et les établissements de santé. Il a été mis en place par le Groupement de coopération sanitaire Systèmes d’information en santé en Rhône-Alpes. L’objectif et de tendre vers le zéro papier et de faciliter la communication hôpital-ville et donc la coordination des soins.

Le relationnel est mis en avant également, par la mise en place en mars d’un service de « référents parcours de santé » pour accompagner les patients en difficulté. Il s’agit de professionnels dont la mission est d’orienter ou d’accompagner les usagers, pour les aider à mieux se positionner parmi les propositions de parcours de santé. Cette aide sera prochainement complété par un autre service, appelé « outil des parcours », permettant le partage des informations d’un patient aux différents intervenants de son parcours de santé: médecin traitant, infirmier, aide à domicile, structures médico-sociales…

Au cours du printemps, est prévu le lancement d’un autre service, baptisé MonSisra. Un logiciel à destination des médecins de ville, permettant de réceptionner les messages Zepra et de les intégrer dans un logiciel de gestion de cabinet (compte-rendu d’hospitalisation, de consultation, résultat d’examen). Actuellement en phase de test, il se décline en version bureau et mobile.

De nouveaux services sont également en préparation et seront proposés aux usagers ; citons un dossier d’admission en maison de retraite en ligne, un carnet de vaccination électronique, un bouquet de services pour favoriser le bien vieillir à domicile…

De plus, un appel à projet « pépinière d’innovation » vient d’être lancée par le cluster i-Care en charge du projet. L’objectif est de stimuler une offre industrielle innovante et

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économiquement viable, via l’identification des entreprises dont les produits et/ou services pourraient permettre de contribuer à développer une offre de solutions nouvelles dans le champ de la santé et du médico-social pour optimiser le parcours des usagers de la santé.

Le budget prévu est de 800 000 euros qui seront réparti sur les 4 projets retenus au terme du processus de recrutement des candidats qui ont jusqu’au 15 mai pour le dépôt des dossiers.

Détails du Cluster I-Care en cliquant ici

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus :

ViaTrajectoire : https://trajectoire.sante-ra.fr/trajectoire/

http://www.viatrajectoireclub.fr/

Zepra : https://www.sante-ra.fr/zepra.htm

http://www.ars.rhonealpes.sante.fr/Zero-echange-de-papier-en-Rhon.170391.0.html

https://www.sante-ra.fr/

http://www.urps-med-ra.fr/srt/urpsmedra/edito?location.id:=1370

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.sisra.monsisra&hl=fr_FR

https://www.sante-ra.fr/wp-content/uploads/2015/03/20150306_ARSRA_CP_Avancee_PASCALINE.pdf

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Cas 6 : des enjeux allant de la prévention jusqu’à la prise en charge des

patients

Dans mon précédent billet sur le projet Terris@nté, j’indiquais que parmi les enjeux liés aux projets menés par l’ARS Ile-de-France, on retrouvait la prévention, l’orientation, et la prise en charge du patient.

Et à la lecture des dernières réalisations proposées et les développements à venir, on peut souligner les efforts notables fait en ce sens.

Une information santé et un accès aux soins optimisé

Commençons par les dernières réalisations qui répondent à un objectif d’assurer à chaque Francilien un parcours de santé lisible et un accès permanent aux soins.

Au cours du 1er trimestre 2015, l’ARS Ile-de-France a lancé un une campagne d’information sur le numéro du Samu, le 15. Un plan pour désengorger les urgences qui se résume une phrase : « La nuit, le week-end, les jours fériés : en cas de problème de santé imprévu, appelez le 15 avant de vous déplacer ». Incitant ainsi les Franciliens à appeler le 15 avant de se déplacer à l’hôpital en cas de problème de santé imprévu.

Rappel des faits concernant le traitement des urgences : Le 15, est réservé aux urgences vitales durant la journée, mais avant 8 heures, la nuit (à partir de 20 heures), le week-end et les jours fériés, il prend le relais du médecin généraliste. Et dans de nombreux cas, un conseil médical suffit. Sinon, le médecin régulateur du Samu oriente le patient vers une maison médicale ou les urgences, selon la gravité de la situation. En cas d’urgence vitale, il envoie une ambulance du service médical d’urgence et de réanimation (Smur). Enfin, la dernière « option » possible est la visite d’un praticien au domicile, mais seulement si la personne est dans l’incapacité de se déplacer du fait de son état de santé ou de sa situation personnelle, comme une mère seule avec plusieurs enfants en bas âge. Si le Samu reste le référent pour la médecine de garde, chaque département de la région Ile-de-France dispose de réseaux complémentaires, comme SOS Médecins ou Urgences médicales de Paris.

Cette campagne d’information vient épauler un site internet dédié à cette thématique : http://www.medecinsdegarde.org. Site où l’ARS a répertorié tous les numéros et informations utiles par département. Elle se décline sous la forme d’affichettes sur le mobilier urbain, encarts dans la presse et prospectus dans les cabinets médicaux, mairies et hôpitaux de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Une campagne pas si anodine qu’elle peut laisser paraître car d’après un sondage TNS-Sofres, 54 % des Franciliens déclarent ne pas savoir précisément quoi faire en cas de problème de santé imprévu. Se rendant aux urgences plus par réflexe que par absolue nécessité. En 2012, 18 millions de passages ont été enregistrés dans les services d’urgences en France, dont 3,5 millions étaient évitables selon la Cour des comptes. Côté dépenses, cela pourrait représenter environ 500 millions d’économies par an à l’Assurance maladie.

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Le second exemple de réalisation proposée date de ces derniers jours. Afin d’accéder aux soins en pharmacie en permanence, l’Agence Régionale de Santé et l’Union Régionale des Professionnels de Santé Pharmaciens Ile-de-France lancent le dispositif « MonPharmacien » composé d’une application et d’un site internet (http://www.monpharmacien-idf.fr ), afin de localiser la pharmacie la plus proche, 24h/24 et 7j/7, en Ile-de-France.

Chaque Francilien peut ainsi identifier, par géolocalisation, la pharmacie accessible la plus proche et peut également effectuer une recherche par lieu et par date et/ou heure. Par ailleurs, l’utilisateur peut consulter la liste des pharmacies 24/24 directement accessibles (uniquement) à Paris.

Tout sur la santé et sur notre système de soins en un clic

Ce dispositif d’information devrait prochainement être complété par une sorte de GPS de la santé portant le nom de GPsanté. Plus concrètement, cela sera un service d’information de santé à destination du grand public, décliné en site web et en version mobile.

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La e-santé peut-elle contribuer à un nouvel aménagement du territoire ?

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En termes de fonctionnalités, on sait déjà qu’il permettra l’usage d’un moteur de recherche sémantique et d’une cartographie interactive. Du contenu validé issu, issu des principales ressources publiques en matière de santé, au national et régional. : sites des ARS, Inpes, ANSM, …

Précisons toutefois que l’ARS Pays de la Loire est partenaire de ce projet avec celle de l’Ile de France.

Ce projet est présenté comme LE portail d’information institutionnelle qui permettrait aux Français de se repérer en agrégeant des ressources existantes fiables et utiles concernant la santé et le fonctionnement du système de soins français, « car un meilleur parcours dans l’information de santé conduit à un meilleur parcours de soins », selon le directeur de cabinet de Claude Evin, l’actuel Directeur Général de l’ARS Ile-de-France.

Avis qui semble partagé par une partie de la population. Car selon le baromètre annuel du CISS (Collectif interassociatif sur la santé), publié en mars 2014, 15 à 20 % des Français s’estiment encore mal informés pour ce qui concerne leur orientation dans le système de santé, la qualité des soins dans les établissements, voire le coût des soins.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus :

http://www.ars.iledefrance.sante.fr/MonPharmacien-un-dispositif-i.180313.0.html

http://www.mutualistes.com/ARS-Ile-de-France-mise-tout-sur-le-15-1032.html

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Cas 7 : les projets régionaux concernant la santé

Depuis quelques articles, je m’attache à présenter les divers projets e-santé menés à un niveau régional qui peuvent à terme, modifier quelque peu le paysage de notre système de santé. En tout cas, c’est l’objectif visé. L’un des constats que l’on peut faire à la lecture de ces modestes billets que je vous propose depuis ces derniers jours, est le rôle incontournable des Agences Régionales de Santé dans le pilotage de ces projets.

D’où l’envie d’en savoir un peu plus sur le fonctionnement et la genèse des projets menés par ces agences à un niveau régional.

Partons à la découverte de ces territoires quelque peu…méconnus

Cela commence en juillet 2009 avec la loi “Hôpital, patients, santé et territoires” qui confia aux Agences régionales de santé la mission d’élaborer un Projet régional de santé (PRS) pour une durée de 5 ans.

Le Projet Régional de Santé (PRS)

Le PRS est arrêté par le Directeur général de l’ARS, après les avis officiels de plusieurs instances publiques. Cela va du Préfet de région, du Conseil régional, des conseils généraux, des conseils municipaux et de la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie (CRSA).

A titre d’exemple, l’actuel Projet régional de santé mené par l’ARS de l’Ile-de-France, lancé à compter du 1er janvier 2013, concerne la période 2013-2017.

Se présentant comme l’outil principal de la transformation du système de santé régional au service de la santé des Franciliens. Il représente l’idée d’un pilotage stratégique unifié de la politique de santé de la région en décloisonnant l’organisation de notre système de santé et en intégrant tous les secteurs d’activité sanitaire (organisation des soins, santé publique, santé au travail, santé environnementale).

Ce PRS affiche un plan stratégique dont les objectifs et les priorités tournent autour de trois ambitions :

assurer à chaque Francilien un parcours de santé lisible, accessible et sécurisé ; améliorer la qualité et l’efficience du système de santé ; conduire une politique de santé partagée avec tous les acteurs au plus près de la

réalité des territoires.

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La e-santé peut-elle contribuer à un nouvel aménagement du territoire ?

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Concrètement, le projet régional de santé 2013-2017 est composé de divers programmes et schémas d’organisation qui ciblent soit un échelon territorial, soit une thématique de santé publique ou une population bien particulière.

Illustration ci-dessous :

trois schémas opérationnels qui décrivent, de façon prospective et territorialisée, l’organisation des services, actions, autorisations et coopérations à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs (mise en œuvre de la stratégie pour l’organisation des soins, de la prévention et du secteur médico-social) :

le schéma régional de prévention (SRP), le schéma régional d’organisation médico-sociale (SROMS) et le schéma régional d’organisation des soins (SROS) qui se décline en deux volets :

volet ambulatoire qui porte sur les soins de ville, et le volet hospitalier.

quatre programmes transversaux (et au niveau des territoires) qui traitent de :

l’accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies (PRAPS), l’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (PRIAC), la télémédecine, levier majeur d’amélioration de la performance du système de santé

dans un contexte de diminution prévisible de la démographie médicale, la gestion du risque (PPR-GDR), élaboré en partenariat avec les organismes

d’assurance maladie, qui organise les actions afin d’améliorer l’efficience du système de santé

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, cliquer ici pour consulter la Synthèse du PRS.

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Un premier bilan du PRS

Un premier bilan a été fait, concernant la 1re année de ce plan. Sous la forme d’un rapport de l’année 2013, déclinant les grands thèmes menés par l’ARS Ile de France autour d’un parcours de santé lisible, de la qualité et l’efficience du système de santé, d’une politique de santé partagée avec tous les acteurs locaux.

En termes de budget, on y apprend par exemple qu’en 2013 :

742 291€ ont été consacrés au financement d’actions de prévention et de promotion de la santé…

13,5 millions d’euros ont été consacrés à la permanence des soins ambulatoire.

Et que 58 contrats locaux de santé ont été signés, touchant près de 2 800 000 habitants, soit 23,8% des Franciliens, hors Paris.

Retrouvez le rapport d’activité 2013 de l’ARS Ile de France, sous la forme d’une infographie en cliquant ici.

Les PRS ? Peut mieux faire, semble dire la Cour des Comptes

Afin d’être le plus objectif possible sur les modes de fonctionnement mis en place au sein des ARS cités tout au long de cet article, je ne pouvais finir sans parler de l’évaluation de la Cour des Comptes portant sur le Projet Régional de Santé. Un état des lieux présenté lors du dernier trimestre 2014.

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Que dit la Cour des Comptes ?

Elle relève certains aspects négatifs tels que ; objectifs nombreux, lourdeur administrative, chiffrage des actions peu développé, cadre national de mise en œuvre non adapté…

Pour faire court, on y apprend, par exemple, que le PRS de Bourgogne contient près de 577 objectifs définis, que globalement une difficulté de hiérarchisation et priorisation en découle et qu’une certaine incertitude est à craindre du côté de la faisabilité financière de certains PRS. Le rapport relève également « une certaine difficulté » de coopération et de transversalité entre les diverses instances et projets, bases de données, … relativement proches en termes de compétences (articulation entre les ARS et le niveau national, directions spécialisées, CNAMTS, SNIIRAM, collectivités locales, …).

Le rapport fait état également de pistes de réflexion visant à l’amélioration des projets régionaux de santé et a établi six recommandations.

Pour avoir le détail de l’évaluation de la Cour des Comptes sur le projet Régional de santé, rendue publique en septembre 2014, il vous suffit de cliquer ici.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus :

http://www.ars.iledefrance.sante.fr/Internet.iledefrance.0.html

http://prs.sante-iledefrance.fr/

http://prs.sante-iledefrance.fr/lars-ile-de-france-arrete-son-projet-regional-de-sante/

http://prs.sante-iledefrance.fr/wp-content/uploads/2013/09/PSR-2013-web.pdf

http://www.ars.iledefrance.sante.fr/fileadmin/ILE-DE-FRANCE/ARS/1_Votre_ARS/3_Nos_Actions/Rapport-activite/ARS-RA2013-20sept-WEB.pdf

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Cas 8 : l’avènement des Living Lab

Parmi les nouveaux termes à connaître concernant le déploiement de la e-santé dans nos territoires, il en est un qui fait fureur en ce moment, c’est « Living Lab ».

Mais qu’est-ce que c’est exactement, un Living Lab ?

Commençons donc par sa définition.

Pour cela, référons-nous à la définition fournie par le réseau européen des living labs (ENoLL – European network of living labs). Un Living Lab « regroupe des acteurs publics, privés, des entreprises, des associations, des acteurs individuels, dans l’objectif de tester dans des conditions réelles et écologiques, des services, des outils ou des usages nouveaux, dont la valeur, soit reconnue par le marché. L’innovation alors ne passe plus par une approche classique (recherche en laboratoires, R et D, puis développement industriel), mais de plus en plus par les usages. Tout cela se passe en coopération entre des collectivités locales, des entreprises, des laboratoires de recherche, ainsi que des utilisateurs potentiels. Il s’agit de favoriser la culture ouverte, partager les réseaux et obtenir l’engagement des utilisateurs dès le début de la conception».

Complétons cette proposition par la définition détaillée, proposée sur l’excellent site netpublic.fr et agrémentée d’une illustration reprise ci-dessous :

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L’accent y est notamment mis sur ce constat : « c’est l’usager qui porte le living lab ».

Un mode de fonctionnement bien différent des exemples cités dans mes précédents billets de cette thématique…La particularité du fonctionnement a de quoi susciter notre curiosité. Où en est ce concept sur notre territoire, la France a-t-elle du retard dans l’appropriation de ce mode de fonctionnement ? A vous de juger avec ces quelques exemples ci-dessous.

Quelques Living Labs réalisés ou annoncés en France :

En Aquitaine, avec le Living Lab e-santé aquitain lancé début mars. Celui-ci est impulsé par le cluster TIC Santé et piloté par Aquitaine Développement Innovation. Il s’appuie sur un tissu de compétences spécialisé dans les usages et a pour particularité d’être un dispositif hors murs pour permettre une expérimentation en conditions réelles et à grande échelle.

Concrètement, le mode de fonctionnement visé est de mettre en relation à la fois des entreprises et leurs projets avec des utilisateurs de e-santé (patients, professionnels ou aidants selon les utilisateurs visés) qui testeront ces innovations dans leur quotidien ; et, comme intermédiaires, des experts méthodologiques (laboratoire et organismes de recherche) qui auront pour rôle d’analyser les usages faits des produits par les testeurs et leur pertinence au regard de leurs objectifs initiaux.

Le rôle du Living Lab consiste ainsi, entre autre, à :

analyser un projet d’entreprise (technologies, produits, services, outils ou usages innovants), de repérer et qualifier les besoins en matière de tests d’utilisation en conditions réelles, et d’orienter l’entreprise vers le centre de compétences adapté.

accompagner le centre de compétences dans la rédaction d’un protocole d’évaluation.

conseiller l’entreprise et de mettre à sa disposition un réseau de compétences utiles à la mise en œuvre de l’expérimentation (financière, juridique, propriété intellectuelle, assurance, etc.).

procéder au recrutement de la « cohorte d’utilisateurs » définie dans le protocole d’évaluation.

assurer le suivi de l’expérimentation jusqu’à la remise du rapport d’étude.

En région Rhône-Alpes, avec le Living Lab : e-Care Lab

Créé par le I-Care Cluster de la région Rhône-Alpes et MEDIC@LPS (EX ADEBAG) acteur majeur du développement économique international de la filière santé Grenoble-Isère. L’objet du e-Care Lab est la santé, avec la volonté de fournir des solutions efficientes, pérennes et économiquement viables. L’e-Care Lab n’a pas de structure de gouvernance. Un seul projet a été financé pour le moment. Plus de détails ici

Une certaine spécialisation peut se révéler autour d’un Living Lab comme celui lancé en Limousin en 2014, baptisée Autonom’lab.

Celui-ci est ciblé sur la question de la dépendance et en lien avec la silver economie. Avec des projets pour imaginer et développer des services ou des outils innovants qui répondent aux besoins des seniors ou personnes dépendantes, en termes d’habitat, de nouvelles technologies…Plus de détails ici

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Le Living Lab Paillon 2020, situé à Nice lorgne également du côté de la silver économie

Sous la houlette du CNR santé et autonomie, le Living Lab Paillon 2020 s’inscrit dans une démarche innovante de ville intelligente qui est en train de se construire et où la santé y joue un rôle majeur. A titre d’exemple, il œuvre à la mise en place d’un appartement de démonstration équipé des solutions technologiques permettant de rester chez soi en toute sécurité plus longtemps, et d’un espace de simulation pour comprendre les effets du vieillissement et anticiper les aménagements nécessaires à un maintien à domicile réussi.

Ce dispositif de la Ville de Nice est porté par le pôle Innovation et Prospective de la Direction de la Santé, en partenariat avec la Métropole, le Centre d’Innovation et d’Usages en Santé et France Silver Eco.

En Région Languedoc-Roussillon, c’est le Living Lab de la société privée Kyomed

La Société Kyomed est basée à Montpellier, elle propose aux industriels de la santé et du numérique une offre de services pour le développement des solutions de santé. Cette offre se compose de ses trois plateformes technologiques complémentaires dans le domaine de la e-santé et de la médecine personnalisée :

– Une plateforme d’identification et de développement de biomarqueurs,

– Une plateforme informatique de traitement de données,

– Un « Living Lab » permettant de tester l’ergonomie, la fonctionnalité et l’acceptabilité des solutions innovantes auprès des futurs utilisateurs et ainsi d’optimiser leur conception (plateau d’évaluation et de co-conception de solutions santé).

Kyomed a ainsi monté, à travers son collège d’actionnaires, un maillage de partenariats avec un grand nombre d’experts, de sociétés et partenaires académiques spécialistes des technologies d’avenir. Actuellement, le collège d’actionnaires de Kyomed compte l’association CR2i en LR (réunissant Sanofi, Ecole des Mines d’Alès, Etablissement Français du Sang, Institut Mines-Telecom, CHRU de Montpellier, CHU de Nîmes); la SAS Bioguild (regroupant sept PME du secteur des biotechnologies : Acobiom, Amylgen, ASA, Histalim, I2A, Phylogen et CEISO) et trois actionnaires directs : le groupe Altéra (logiciels et applications pour l’accompagnement des malades d’Alzheimer et de leurs familles), l’Université de Montpellier et l’Institut du Cancer de Montpellier (ICM).

A titre d’information, la société récemment collaboré avec Sanofi, autour d’un pilulier connecté. Plus de détails ici

Le living lab peut être directement dédié à une pathologie, c’est le pari pris par la Fédération Française des Diabétiques, qui lance son « Diabète LAB ». L’objectif visé : placer le patient au cœur de l’innovation des produits et des services qui lui sont destinés, en intégrant le patient diabétique dans la conception, le développement et l’évaluation des nouvelles solutions.

Le Diabète LAB propose les services suivants:

recueillir et affiner les besoins et les usages des patients diabétiques, co-créer les concepts de produits ou de services les plus adaptés à ces besoins

identifiés, tester ces innovations auprès de patients volontaires, de l’idée au prototype, agréer les produits et services en adéquation avec les attentes des patients.

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De fait, tout produit ou service dédié aux personnes diabétiques peut potentiellement être évalué dans le cadre du Diabète LAB: sites web, applications mobiles, dispositifs médicaux, programmes d’apprentissage, …Plus de détails ici

On pourrait également citer le Living Lab « ActivAgeing » en Champagne-Ardennes, l’Humanicité situé à Lille ou bien la Picardie avec son projet de Living Lab e-Santé.

Le Living Lab ; nouvel outil au service de l’innovation santé ?

Cette liste non exhaustive des Living Lab français n’est sans doute que le début d’une longue série, car c’est le principe même qui est train de se développer dans l’univers de la santé. A ce titre, il est intéressant de noter l’entrée du concept du Living Lab dans des cursus de formation tel que celui mis en place par L’ISC Paris. Et plus précisément pour son MBA Marketing des industries de la santé.

Plus qu’une méthode, le living lab est une approche nouvelle pour structurer un écosystème d’innovation avec les parties prenantes incontournables d’un marché.

Pour s’en convaincre, je vous invite à la lecture du document suivant où vous en apprendrez beaucoup sur le modèle économique des Living Labs en santé et autonomie. Ce document est réalisé par le Centre National de Référence.

On y apprend par exemple la diversité des sources concernant le portage des Living Labs ; on peut y trouver des universités, des hôpitaux, des clusters, des services régionaux (type conseil régional, conseil général et des collectivités territoriales) et la participation de quelques ARS.

Sans nul doute, la prochaine génération de services en santé qui nous sera proposé dans les toutes prochaines années aura été développé et testé dans un de ces Living Labs !

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

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Cas 9 : des pôles d’excellence et des cités dédiées

La recherche fondamentale et la santé connectée semblent être des atouts pour l’aménagement de notre territoire.

2 exemples concrets avec le Neurocampus en région Aquitaine et la Cité de l’objet connecté à Angers.

Un pôle d’excellence pour Bordeaux dans le domaine des neurosciences

Regroupant dès 2016 (date prévue pour son ouverture, 450 des 650 chercheurs de la région Aquitaine. Un projet de 65 millions d’euros financé par le Conseil régional d’Aquitaine.

C’est près de 15.000 m2 de locaux et laboratoires qui sont dédiés à la recherche sur le système nerveux et les maladies associées : Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques ou l’étude des addictions… Y seront hébergés diverses organes de recherche : l’Institut des maladies neurodégénératives (IMN), l’Institut interdisciplinaire de neurosciences (IINS), une partie du Bordeaux Imaging Center (BIC) et le Neurocentre Magendie (Inserm/université de Bordeaux).

Ce dispositif vise à rendre plus efficace l’association et la collaboration entre chercheurs et cliniciens en neurologie et neurochirurgie.

La Cité de l’Objet Connecté

A Angers, c’est une cité entièrement dédiée aux objets connectés qui voit le jour.

La Cité de l’objet connecté (tel est son nom) est installée dans un bâtiment de 9 000 m² qui sera inaugurée au cours de ce mois. Le site est dirigé par Philippe Ménard et la présidence de la nouvelle structure est tenue par le directeur général, Thierry Sachot.

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On peut penser que les projets liés à la e-santé auront une place intéressante, lorsque l’on sait que derrière cette réalisation, se trouve Eric Carreel, le patron de Whithings. Un groupe angevin d’électronique, Eolane, accompagne également le projet en étant l’actionnaire majoritaire de la Cité de l’objet connecté. Un projet tenu par des acteurs privés, mais où les pouvoirs publics apportent un soutien, par l’intermédiaire de la région et l’agglomération : Angers Loire Métropole se chargeant de l’acquisition des locaux loués à la Cité de l’objet connecté.

Rappelons également que le projet de la Cité fait partie des trente-quatre chantiers labellisés dans le cadre du programme national du gouvernement, pour une nouvelle France industrielle.

Des objectifs chiffrés en termes de projets et d’équipements, car le plan de recrutement interne prévoit de passer de dix ingénieurs experts pour l’ouverture à une soixantaine d’employés permanents, d’ici trois ans. Diverses compétences seront réunies : designers, assembleurs, sous-traitants de l’électronique, de la plasturgie et de la mécanique… pour assister les startups dans le développement produit et l’industrialisation.

L’objectif de la Cité de l’objet connecté est d’accompagner une quarantaine de projets dès la 1re année pour viser rapidement et simultanément près de 170 projets à l’horizon 2019. Les entrepreneurs intéressés devront s’acquitter d’un abonnement mensuel de 300 euros donnant accès aux machines et aux experts en plasturgie, mécanique, design. Et grâce à un partenariat passé avec de grandes enseignes de distribution, les nouveaux produits pourront être testés auprès de leurs clients.

Selon les dernières informations, l’inauguration devrait avoir lieu en juin.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

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Cas 10 : le Projet Régional de Santé de Bourgogne

Dans un précédent article, je présentais le principe des PRS : Projet Régional de Santé.

Celui de la Bourgogne, qui englobe la période 2012-2016, fait la part belle à la télémédecine, en y incluant son propre programme régional de télémédecine. Programme qui fait partie des projets prioritaires pour le Groupement de Coopération Sanitaire e-Santé Bourgogne (GCS e-Santé).

La Bourgogne est caractérisée par ses zones rurales, avec une population âgée et un manque de professionnels de santé, notamment dans les hôpitaux locaux, ce qui fait de la télémédecine un enjeu majeur pour la région.

Le Programme Régional de Télémédecine en Bourgogne

Son programme repose ainsi sur 5 grands projets :

La télémédecine pour les situations d’urgence, notamment pour la prise en charge de la phase aigüe des accidents vasculaires cérébraux (Télé AVC Bourgogne).

La télémédecine pour favoriser un maillage d’accès aux soins, via notamment les maisons de santé pluriprofessionnelles.

La télémédecine au service des patients chroniques (télédialyse, télésurveillance à domicile…)

La télésanté pour l’information, la prévention et l’éducation à la santé. La télésanté pour la formation et le développement des compétences.

Il faut préciser aussi que la Bourgogne fait partie des neuf régions qui participent aux expérimentations de financement d’actes de télémédecine prévues dans la LFSS 2014. Avec des expérimentations autour de la Télécardiologie, télédermatologie, télégériatrie et des objectifs visant à améliorer le lien entre l’ambulatoire, l’hôpital et le médico-social.

De fait, en 2014, le GCS e-santé Bourgogne (créé en 2011) et l’ARS ont inauguré une plateforme de télémédecine multiservice, destinée en premier lieu, pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et la dermatologie.

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D’autres projets de spécialité seront lancés par la suite, tels que la télémédecine en néphrologie. Suivis au cours de l’année 2015, par des programmes en radiologie, psychiatrie, gériatrie et en cardiologie, et un programme sur le diabète.

Comment fonctionne la plateforme de télémédecine en Bourgogne ?

Pour le projet Télé-AVC, les 19 services d’accueil des urgences disposant d’un scanner et les sites experts, les deux unités neurovasculaires (UNV) de la région, au CHU de Dijon et au CH de Chalon-sur-Saône, ont basculé sur la plateforme « full-web » qui propose un « workflow » pour la création de formulaires et l’échanges de données entre les « sites demandeurs » et les « sites experts ».

Les sites « demandeurs » possèdent un chariot comportant notamment deux moniteurs pour à la fois visualiser le télédossier et les examens d’imagerie et discuter en visioconférence. Quant aux sites « experts », ils disposent d’une station munie notamment de trois moniteurs (un pour l’imagerie, un pour le télédossier, un pour la visioconférence).

Lorsqu’un patient se présente aux urgences d’un établissement sans UNV avec une suspicion d’AVC, l’urgentiste peut demander une télé-expertise et/ou une téléconsultation en vue d’une décision diagnostique et/ou thérapeutique. Une télé-assistance est également possible à l’aide de la visioconférence en cas de thrombolyse réalisée par l’urgentiste.

Plus globalement, la télé-expertise d’abord permettra au médecin généraliste d’une structure, une maison de santé pluridisciplinaire, un groupement de professionnels de santé ou un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), de demander un avis à un spécialiste des deux sites experts, Dijon et Chalon-sur-Saône, de manière asynchrone.

La solution technique propose ainsi, un outil de partage d’images médicales et un système de visioconférence en haute définition, un transfert de données sécurisé à très haut débit et un hébergeur agréé de données de santé.

Le coût de la plateforme est d’environ 1 million d’euros, financé principalement par l’ARS.

Un coût semble-t-il, assez modique, pour une solution mutli services qui vise notamment à lutter contre les déserts médicaux.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Pour en savoir plus :

http://www.esante-bourgogne.fr/espace-comm/videos/

http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2015/04/29/de-gros-bobos-a-la-tele

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La e-santé peut-elle contribuer à un nouvel aménagement du territoire ?

Le monde de la e-santé (by Fabrice Vezin) Page 30 http://lemondedelaesante.wordpress.com/

Fin de ce recueil.

J’espère que les articles proposés ici vous ont intéressés. Si tel est le cas,

n’hésitez pas à me rejoindre pour d’autres billets consacrés à l’essor de la e-

santé sur le blog « le monde de la e-santé ».

Fabrice Vezin