infections post-operatoires et post-traumatiques du systeme nerveux central
DESCRIPTION
INFECTIONS POST-OPERATOIRES ET POST-TRAUMATIQUES DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL. Docteur Sophie RAMAKERS PH – Réanimation Chirurgicale CHU Caen. INFECTION EN NEUROCHIRURGIE. Infections du site opératoire = infections postopératoires neurochirurgicales - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
INFECTIONS POST-OPERATOIRES ET POST-TRAUMATIQUES DU SYSTEME NERVEUX
CENTRAL
Docteur Sophie RAMAKERSPH – Réanimation Chirurgicale
CHU Caen
INFECTION EN NEUROCHIRURGIE
Infections du site opératoire = infections postopératoires neurochirurgicales
Antibiothérapie et antibioprophylaxie chez le traumatisé crânien
INFECTIONS POSTOPERATOIRES NEUROCHIRURGICALES
Incidence Physiopathologie Facteurs de risques Antibioprophylaxie Démarche diagnostique et prise en charge
thérapeutique Suppurations intracrâniennes Méningites postopératoires et ventriculites sur DVE Infections de valve de dérivation interne du LCR
INFECTIONS POSTOPERATOIRES NEUROCHIRURGICALES
Deux catégories– Infections superficielles
Abcès de paroi Ostéites du volet
– Infections profondes = infections du SNC Abcès/Empyèmes Méningites/Ventriculites Infections sur matériel implanté
Korinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en chirurgie de la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
INFECTIONS POSTOPERATOIRES NEUROCHIRURGICALES
Infections superficielles– Facteurs de risque et physiopathologie identiques– Conséquences différentes
Abcès de paroi Geste chirurgical « a minima » Morbidité faible
Ostéites du volet Au minimum 2 gestes chirurgicaux
» Ablation du volet infecté » Puis plastie
Long traitement antibiotique Préjudice esthétique et fonctionnel important
Korinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en chirurgie de la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
INFECTIONS POSTOPERATOIRES NEUROCHIRURGICALES
Infections profondes– Graves
Morbidité élevée Risque de mise en jeu du pronostic vital Difficultés diagnostiques et thérapeutiques Risque de séquelles neurologiques
– Facteurs de risque et physiopathologie identiques Spécifiques de la neurochirurgie et des particularités du
SNC
Korinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en chirurgie de la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
INCIDENCE
Sur l’ensemble des infections nosocomiales < 1%
Selon les études, dans les services de neurochirurgie– Incidence globale des infections postopératoires = 1 à 10%– Incidence des infections profondes = 1 à 4%
Selon le type de chirurgie Stephens 1993 Korinek 2005
– Craniotomies 0,7% 2,1%– DVE 5,6% 6,7%– Valves de dérivation interne 6,1%
6,7%– Mesures de PIC 0,7% 0
Korinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en
chirurgie de la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
INCIDENCE
Enquêtes multicentriques françaises (Korinek AM, Neurosurgery 1997 et 2006)
N = 2944 N = 6243
Taux global d’infection
4% 6,1%
Infections superficielles 1,5% 4,6%
Infections profondes - Méningites - Abcès/Empyèmes
2,5%1,9%0,6%
1,5%-
INCIDENCE
CHU de CAEN
PHYSIOPATHOLOGIE
Porte d’entrée de l’infection– 2 types d’infections = 2 modes de contamination
Infections précoces: dans les 10 jours Contamination peropératoire
» Bactéries aéroportées» Bactéries saprophytes de la peau
- S. epidermidis- Propionibacterium acnes
Infections tardives: > 1 mois Colonisation postopératoire de la cicatrice
» Contamination de dehors en dedans à partir de la flore du patient
- Fuite de LCR: flore rhinopharyngée et du CAE
- A partir d’un foyer extra cérébral, par souillure de la cicatrice par le patient ou le personnelKorinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en chirurgie de
la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à l’intervention Facteurs liés au patient Facteurs liés à la technique chirurgicale
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à l’intervention– Classe de contamination de la chirurgie: classification de
Altemeier– Durée de l’intervention– Réinterventions– Urgence– Expérience du chirurgien– Type de chirurgie
Korinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en chirurgie de la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à l’intervention– Classe de contamination de la chirurgie: Classification de
Altemeier Chirurgie propre (classe I)
Risque infectieux 0,5 à 5% Chirurgie propre-contaminée (classe II)
Risque infectieux 5 à 10% Chirurgie contaminée (classe III)
Risque infectieux 10 à 30% Chirurgie sale (classe IV)
Risque infectieux > 30%
– Classification spécifique à la neurochirurgie: Noratam, Neurosurgerie, 1994
Classification en 5 catégories, validation sur 2249 patients Incidences d’infections supérieures
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à l’intervention– Classe de contamination de la chirurgie: Classification de
Altemeier Chirurgie propre (classe I) = Risque infectieux 0,5 à 5%
Chirurgie intracrânienne, intra- et extradurale = Risque infectieux 0,5 à 5%
Insertion de matériel interne = Risque infectieux 10 à 20% Chirurgie propre-contaminée (classe II) = Risque infectieux 5 à
10% Chirurgie avec effraction d’une cavité physiologiquement
contaminée: sinus, mastoïde, cavité buccale ou nasale» Hypophysectomie par voie rhinoseptale» Cure de rhinorhée» Cure de fracture de la base du crâne» Tumeurs de la fosse postérieure par voie translabyrinthique
ou transmastoïdienne Dérivation ventriculaire externe Chirurgie traumatologique, sans plaie, effectuée dans les 6 heures
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à l’intervention– Classe de contamination de la chirurgie: Classification de
Altemeier Chirurgie contaminée (classe III) = Risque infectieux 10
à 30% Chirurgie traumatologique avec plaie, effectuée dans les
4 heures» Fractures ouvertes» Plaies crâniocérébrales» Embarrures
Ou sans plaie, effectuée au-delà de 6 heures Chirurgie sale (classe IV) = Risque infectieux > 30%
Chirurgie infectieuse Chirurgie traumatologique avec plaie, effectuée au-delà
de 4 heures
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à l’intervention– Durée de l’intervention
Facteur majeur Augmentation linéaire du risque avec la durée Limite des 4 heures pour les crâniotomies
Enquête multicentrique française (Korinek AM, Neurosurgery 1997)
» < 2 heures = risque 2,6%» 2 à 4 heures= risque 4%» > 4heures 6,2%
Enquêtes américaines du NNIS
FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à l’intervention– Réinterventions
Selon les études: risque multiplié par 3 pour chaque réintervention
Enquête française 1997: risque multiplié par 10– Urgence
Enquête française 1997: risque multiplié par 2 – Expérience du chirurgien
L’inexpérience peut augmenter le risque Démontré pour la chirurgie avec pose de matériel
– Type de chirurgie Chirurgie tumorale, particulièrement en cas de
craniectomie
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FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés au patient– ASA > 2– Score de Glasgow < 10– Antécédents neurochirurgicaux < 1mois– Infection en dehors du site opératoire– Antibiothérapie dans les 10 jours précédents
– Peu ou pas d’effets dans la plupart des études: Âge, Sexe, Diabète, Corticoïdes
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FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à la technique chirurgicale– Fuite de LCR postopératoire
Principale cause reconnue de méningite
– Drainage postopératoire Augmente le risque infectieux si
Durée > 24 heures Système non clos
Favorise le risque de fistule de LCR
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FACTEURS DE RISQUE
Facteurs liés à la technique chirurgicale– Préparation du site opératoire
Rasage > 12 heures Rasage > tonte Ni tonte, ni rasage ? (douche, champoing, désinfection au
bloc, pansement selon technique particulière)
– Autres facteurs Fautes d’asepsie peropératoire Effraction sinusienne peropératoire Hémostase incomplète: risque d’hématome postopératoire Désunion de cicarice
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FACTEURS DE RISQUE
Tout type d’infections post-neurocirurgicalesRisk factors for neurosurgical site infections after craniotomie: a critical reappraisal of antibiotic prophylaxiis on 4578 patients. Korinek, BJNeurosurgery 2005, 19, 155-62
– Analyse multivariée chez 4578 craniotomies
Sexe masculin Type de chirurgie Expérience du chirurgien Absence d’antibioprophylaxie Réintervention précoce Durée de chirurgie > 4h Fuite de LCR
FACTEURS DE RISQUE
Méningites postopératoiresRisk Factors for Adult Nosocomial Meningitis After Craniotomy. Korinek AM, Neurosurgery, 2006; 58(7): 126-33
– NNIS score ≥ 1– Durée de chirurgie– Drainage de LCR– Réintervention dans le 1er mois– Infection de cicatrice– Type d’intervention
Tumeurs intracraniennes Hématomes sous-duraux chroniques
– Proche de la significativité Sexe masculin Classe de contamination chirurgicale
NNIS Score
Indice de risque infectieux = score de 0 à 3– Score ASA ≥ 3 1 pt– Chirurgie sale ou contaminée 1 pt– Durée d’intervention > 4 heures 1 pt
Score = 0 Risque 0,56Score = 1 Risque 2,46Score > 1 Risque 2,56
Enquêtes américaines du réseau NNIS (Culver, Am. J. Med. 1991 – Am. J. Infect. Control. 1996)
Enquêtes françaises (Korinek, Neurosurgery 1997, 2006)
FACTEURS DE RISQUE
Risk Factors for Adult Nosocomial Meningitis After Craniotomy. Korinek AM, Neurosurgery, 2006; 58(7): 126-33
FACTEURS DE RISQUE
Infections de dérivations ventriculaires externesVentriculostomy-related. A prospective epidemiologic study infections Mayhall, NEJM 1984, 310, 553-9
– Nombre de DVE– Durée de la procédure– Pathologie sous-jacente
Hémorragie intra-ventriculaire Craniotomie PIC > 20mmHg
– Fuite de LCR– Manipulations du circuit– Lieu de pose (Bloc ou réanimation)
Pas d’influence
PREVENTION DES INFECTIONS POSTOPERATOIRES
Préparation minutieuse du site opératoire Prévention des fuites de LCR Fermeture des brèches dure-mériennes Antibioprophylaxie
ANTIBIOPROPHYLAXIE
En majorité: chirurgie propre– Risque infectieux faible– Gravité des infections
Intérêt de l’antibioprophylaxie longtemps débattue– Controversée pour la prévention des méningites– Manque de puissance des études– Etudes récentes concordantes: réduction du risque
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ANTIBIOPROPHYLAXIE
Efficacity of prophylactic antibiotics for craniotomy: a meta-analysis (Neurosurgery, 1994)
– 8 études randomisées– Diminution très significative du risque infectieux
1,87% vs 8,77% (p<10_8) Risk factors for neurosurgical site infections after
craniotomie: a critical reappraisal of antibiotic prophylaxiis on 4578 patients. Korinek, BJNeurosurgery 2005, 19, 155-62
– 2 périodes– Diminution taux global d’infection à 5,8% (vs 9,7%
(p<0,0001)) Surtout chez les patients à faible risque (4,6 vs 10%)
ANTIBIOPROPHYLAXIE
Risk Factors for Adult Nosocomial Meningitis After Craniotomy, Role of Antibiotic Prophylaxis. Korinek AM, Neurosurgery, 2006; 58(7): 126-33
Réduit le taux d’infection de paroi Mais ne prévient pas du risque de méningite Tend à sélectionner des germes multirésistants
0
0,5
1
1,5
2
ABP + +
ABP - -
+ -
% méningite
P = 0,751,5 % 1,63 %
N = 95 / 6243
ANTIBIOPROPHYLAXIE
Aucune étude évaluant la durée– Analogie avec les autres spécialités de chirurgie propre
= durée < 24h Choix des agents antibiotiques
– Selon écologie bactérienne Staphylocoques 50 à 80%
S.aureus> 50% des infection de cicatriceostéites et infections profondes
S. coagulase négativeinfections sur dérivation internes
Bacilles Gram Négatifs 25 à 50% Propionibacterium acnes ?
– Peu d’étude évaluant le choix des molécules Céphalosporines de 1ère voire 2nde génération Alternative: cotrimoxazole
Korinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en chirurgie de la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
Recommandations pour la pratique de l’antibioprophylaxie en chirurgie, SFAR 1999
Acte chirurgical Produit Posologie Durée
Dérivation interne du LCR
oxacilline ou cloxacilline
2 g préopdose unique (répétée
1 fois si durée > 2 h)
allergie :vancomycine*
15 mg / kg préop dose unique
Dérivation externe du LCR
pas d'ABP
Crâniotomie
céfazoline 2 g préop
dose unique (répétée 1 fois à la dose de 1 g si durée > 4
h)
allergie :vancomycine*
15 mg / kg préop dose unique
Neurochirurgie par voies trans-sphénoïdale et trans-labyrinthique
céfazoline 2 g préop
dose unique (répétée 1 fois à la dose de 1 g si durée > 4
h)
allergie :vancomycine*
15 mg/kg préop dose unique
* Indications de la vancomycine: allergie aux bêta-lactamines, colonisation suspectée ou prouvée par du staphylocoque méticilline-résistant (réintervention chez un malade hosptalisé dans une unité avec une écologie à staphylocoque méticilline-résistant et antibiothérapie
antérieure...)
Procédure Antibioprophylaxie en chirurgie CHU de Caen - 2007
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE ET PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
Suppurations intracrâniennes Méningites postopératoires et ventriculites sur
DVE Ventriculites sur dérivation interne
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Manifestations cliniques et biologiques Diagnostic radiologique Prise en charge thérapeutique médico-
chirurgicale
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Manifestations cliniques et biologiques– Abcès cérébraux
HTIC Céphalées 75% Nausées/vomissements 50% Crises convulsives 30% Troubles de consciences > 50% Œdème papillaire 20%
Signes de localisation Selon la localisation de la lésion 50%
Signes d’appel infectieux Fièvre 50% Hyperleucocytose 60% CRP modérément élevée
Ponction lombaire Peu contributive et dangereuse
» Pléïocytose modérée» Hyperprotéinorachie» Hypoglycorachie 25%» Isolement du germe < 10%
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SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Manifestations cliniques et biologiques– Empyèmes sous-duraux
Plus parlant = urgence thérapeutique Signes d’appel infectieux fréquents
Fièvre élevée hyperleucocytose
Signes d’irritation méningée Signes d’HTIC constant
Troubles de conscience rapidement progressifs Signes de localisation 80 à 90% PL contre-indiquée
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SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Manifestations cliniques et biologiques– Empyèmes extra-duraux
Signes de localisation rares Espace péridural limité, croissance lente
Crises comitiales 1er signe d’appel
Signes d’appel infectieux Habituels Modérés
Signes d’ostéite ou de cellulite Souvent associés
Korinek AM. Infections du site opératoire en neurochirurgie et leur prévention. Anesthésie-Réanimation en chirurgie de la tête et du cou. Tome II. Arnette 1999.
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Diagnostic radiologique = TDM cérébrale +/- IRM– Abcès cérébraux
TDM Image arrondie hypodense, avec effet de masse Injection: image en cocarde
» Hypodensité centrale» Prise de contraste annulaire, régulière autour» Hypodensité en périphérie = œdème
IRM Ne doit pas retarder l’urgence chirurgicale Plus performant
» Au stade initial» Fosse-postérieure» Volume de l’œdème» Du fait des remaniements postopératoires» Diagnostic différentiel avec certaines tumeurs
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SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Diagnostic radiologique = TDM cérébrale +/- IRM– Empyèmes
TDM Image hypodense en croissant Injection: prend plus ou moins le contraste Images d’ostéite associée
IRM TDM peut être normal Signes d’extension intracérébrale non visible
– Artériographie cérébrale et scintigraphie Pas d’indication
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Cas clinique 1
Patiente de 52 ans Opérée à 3 reprises d’un hématome sous-dural
chronique fronto-temporo-pariétal droit Découverte à 3 mois d’un empyème extra-dural
– Suppuration de cicatrice, placard inflammatoire, température à 38°C, absence d’hyperleucocyose
– TDM cérébrale
Cas clinique 1
TDM cérébrale Coupes axiales sans et avec injection de PDC
Cas clinique 2
Patient de 67 ans Opéré à 2 reprises d’un hématome frontal gauche Découverte à 2 mois d’un empyème extra-dural
avec encéphalite pré-suppurative– Collection sous-cutanée en regard du volet avec
inflammation locale, sans fièvre, ni hyperleucocytose – TDM cérébrale
Cas clinique 2
TDM cérébrale Coupe axiale
Cas clinique 2
TDM cérébrale Coupes axiales avec injection de PDC
Cas clinique 3
Patient de 36 ans Victime d’un AVP avec traumatisme crânien
grave – Embarrure pariétale gauche– Hématome intracrânien en regard
Découverte à 1mois d’un abcès cérébral pariétal gauche, sur le site de son hématome– Confusion fébrile– TDM cérébrale
Cas clinique 3
TDM cérébrale Coupe axiale
Cas clinique 3
TDM cérébrale Coupes axiales avec injection de PDC
Cas clinique 4
Homme de 31 ans Découverte récente d’un abcès fronto-basal
gauche– Bilan d’une crise comitiale généralisée
TDM cérébral puis IRM
– 13 ans après cure chirurgicale d’un traumatisme cranio-cérébral par AVP
Embarrure frontale gauche Fracture de la base du crâne
Traitement par ponction
Cas clinique 4
TDM cérébrale Coupe axiale avec injection de PDC
Cas clinique 4
IRM cérébrale Coupes axiales T1
Cas clinique 4
IRM cérébrale Coupes coronales T1
Cas clinique 4
IRM cérébrale Coupe sagittale T1
Cas clinique 4
IRM cérébrale Coupes axiales T2
Cas clinique 4
IRM cérébrale Coupes axiales diffusion
Cas clinique 5
Patient de 63 ans Opéré à 2 reprises d’un hématome sous-dural
chronique temporo-pariétal gauche Découverte à 2 mois d’un empyème sous-dural
avec début d’abcédation cérébrale– Contrôles TDM itératives puis IRM – Suppuration de cicatrice, température à 38°C,
hyperleucocyose
Cas clinique 5
TDM cérébrale Coupes axiales sans et avec injection de PDC
Cas clinique 5
IRM cérébrale Coupe axiale T1
Cas clinique 5
IRM cérébrale Coupes axiale T2 (1ère écho) et coronale T2 (2ème écho)
Cas clinique 5
IRM cérébrale Coupe axiale T1 + Gadolinium
Cas clinique 5
IRM cérébrale Coupe axiale Diffusion
Cas clinique 6
Patient de 28 ans Victime d’un AVP avec Traumatisme crânien
– Hématome extra-dural frontal gauche, opéré en urgence
Découverte à 6 semaines d’un empyème extra-dural – Fièvre, crises convulsives– TDM cérébrale puis IRM
Cas clinique 6
TDM cérébrale Coupes axiales sans et avec injection de PDC
Cas clinique 6
IRM cérébrale Coupe axiale T1
Cas clinique 6
IRM cérébrale Coupe axiale T2 (2ème écho)
Cas clinique 6
IRM cérébrale Coupe axiale T1 + Gadolinium
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Prise en charge thérapeutique– Traitement médico-chirurgical– Surveillance en milieu neurochirurgical – Traitement chirurgical
Ponction-aspiration stéréotaxique
– Traitement médical Antibiothérapie adaptée et prolongée
– Surveillance TDM réguliers puis mensuels
Korinek, 2006
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Traitement chirurgical– Abcès
Ponction-aspiration Localisations profondes Geste peu invasif
» Anesthésie locale» Morbi-mortalité faible
Technique » Trépanation + évacuation du pus +/- lavage» Repérage stéréotaxique
Excision chirurgicale par craniotomie Ablation complète de la lésion Technique plus lourde : craniotomie avec volet Résultats à long terme non supérieurs
» Beaucoup moins pratiquée
Korinek, 2006
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Traitement chirurgical– Empyèmes
Aspiration drainage Trou de trépan ou craniectomie Craniotomie plus ou moins étendue
+/- Geste osseux associé
Korinek, 2006
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Traitement médical – Repose sur l’antibiothérapie
Bonne diffusion cérébrale Forte doses Adaptée à l’écologie bactérienne
Staphylocoque BGN
Longue durée 2 à 3 mois (voire 6 mois) Voie parentérale 7 à 1O jours
– Traitements associés Traitement anticomitial systématique Traitement anti-oedémateux
Mannitol Corticoïdes ?
Korinek, 2006
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Bactériologie des abcès et empyèmes
Korinek, BJNeurosurg 2005
– P. acnes 37%– Staphylocoques dorés 20%– Staphylocoques coag nég 17%– Enterobactéries 15%– P aeruginosa 3%– Steptocoques 3%– Sans germe 3%
74%
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Bactériologie des abcès et empyèmesKorinek AM, Neurosurgery 1997
55%
18%
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Antibiothérapie = choix des molécules– Empirique: ABT anti-staphylococciques + active contre
les BGN C3G + fosfomycine Ou Imipénème +/- vancomycine
Selon Korinek 2006, Antibiogardeélectronique
SUPPURATIONS INTRACRANIENNES
Antibiothérapie = choix des molécules– Selon antibiogramme
Staphylocoques Phénicolés Péfloxacine Rifampicine Acide fusidique Clindamycine
Entérobactéries C3G Phénicolés Péfloxacine
Propionibacterium acnes Phénicolés + amoxicilline
Korinek, 2006
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Eléments de physiopathologie Diagnostic
– Données cliniques– Données paracliniques
Prise en charge thérapeutique
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Eléments de physiopathologie– Faiblesse des défenses immunitaires du LCR
Concentrations basses des Ig et du complément Afflux retardé des PN Possibilités de phagocytose réduites
LCR = sérum d’un patient neutropénique
– Rupture de la barrière hématoencéphalique Passage des garnulocytes Œdème
HTIC
Méningites nosocomiales de l’adulte, Pottecher, AFAR 1999
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Aspect séméiologique – Contexte – Absence de signes méningés dans 50% des cas– Fièvre + troubles de consciences
Fièvre non-infectieuse Réponse inflammatoire liée au geste chirurgical Perturbation de la thermorégulation Présence de sang dans l’espace sous-arachnoïdien
Problème des patients sédatés– Signes cliniques neurologiques: non spécifiques
Conséquence de la maladie causale, de l’intervention…– Mais importance de l’apparition de signes de localisation,
d’une fuite de LCR– Caractère récurrent de l’infection
27% pour MN vs 15% MC Pérennité du facteur déclenchant
Méningites nosocomiales de l’adulte, Pottecher, AFAR 1999
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Analyse du LCR– Difficultés d’interprétation– Examen bactériologie souvent négatif
Faible inoculum Traitement antibiotique, antibioprophylaxie préalable
– Profil cyto-biochimique modifié Réponse inflammatoire
Geste chirurgical Maladie causale
Présence de sang dans les espaces sous-arachnoïdiens Crises comitiales répétées
– Cas des méningites chimiques (aseptiques)
Répéter l’examen à 12-24h d’intervalle
Méningites nosocomiales de l’adulte, Pottecher, AFAR 1999
MENINGITE CHIMIQUE ou ASEPTIQUE
Forme clinique peu connue– Décrite par Cushing dès 1928
Physiopathologie– Contexte postneurochirurgical – Réaction inflammatoire induite par
Produits du catabolisme des hématies Matériaux implantés
Clinique– Identique / méningite postopératoire bactérienne – Cultures microbiologiques du LCR stériles – Guérison sans antibiothérapie
Particularités cyto-biochimiques?
Characterization of chemical meningitis after neurological surgery, Forgacs, CID 2001
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Analyse du LCR– Bactériologie
Examen direct souvent négatif Cultures stériles ou retardées Intérêt des technique de PCR?
Méningites nosocomiales de l’adulte, Pottecher, AFAR 1999
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Analyse du LCR– Cytologie
Pléiocytose variable d’un patient à l’autre Absence de critère « absolu »
Taux > 100 PN/mm3 ? LCR sanglant: PN /Hématies > 1 / 100
Méningites nosocomiales de l’adulte, Pottecher, AFAR 1999
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Analyse du LCR– Biochimie
Hyperprotéinorachie non interprétable Non spécifique, normale en postopératoire
Hypoglycorachie Manquante dans 50% des cas Glycorachie / glycémie < 0,3
ou Glycorachie < 2,2 mmol/l (ou 0,4g/l) Intérêt du dosage du lactate ?
Méningites nosocomiales de l’adulte, Pottecher, AFAR 1999
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Cytologie et biochimie
Méningites nosocomiales de l’adulte, Pottecher, AFAR 1999
INTERET du LACTATE
Dosage du lactate total ou du L(+) lactate pour le diagnostic de méningite bactérienne– Marqueur sensible mais non spécifique– Peut être augmenté dans les maladies non infectieuses
Crises comitiales, métabolisme anaérobie du cerveau pathologique (ischémie, œdème, hypoxémie)
Isomère D du lactate (D(-) lactate)– Non produit par les tissus humains– Présence en concentration élevée dans les liquides biologiques = infection
locale ou diffusion à partir de sites infectés– Méningite bactérienne post-chirurgicale
Taux > 100 µmol/l Sensibilité 100%, spécificité 97,5% VVP 90,9%, VVN 100%
Intêret du dosage du D(-)lactacte pour le diagnostic rapide de méningite après craniotomie,
Salord, AFAR 1994
INTERET du LACTATE
Intêret du dosage du D(-)lactacte pour le diagnostic rapide de méningite après craniotomie,
Salord, AFAR 1994
DIAGNOSTIC des INFECTIONS sur DVE
Ventriculites sur DVE (Mayhall, NEJM 1984)
– Fièvre + hyperleucocytose– Analyse du LCR
Anomalies cyto-biochimiques Culture positive de LCR
– Absence d’autre cause d’infection (fuite de LCR, plaie cranio-cérébrale, bactériémie au même germe,…)
Colonisation (Mahé, AFAR 1995 – Martinez, Lancet 1994)
– Culture positive du LCR, isolément– Culture positive du cathéter
MENINGITE POSTOPERATOIRE VENTRICULITE SUR DVE
Prise en charge thérapeutique– Essentiellement médicale = ANTIBIOTHERAPIE
ANTIBIOTHERAPIE
Règles générales de traitement– Urgence thérapeutique– Voie IV– Fortes posologies– Antibiotiques bactéricides– Bonne diffusion méningée– Réadaptée selon la documentation bactériologique– Durée: 10 à 20 jours selon le germe– Contrôle du LCR à la 48-72ème heure– DVE
Ablation du cathéter: nouveau matériel endroit différent +/- antibiothérapie intrathécale
Korinek, 2006
ECOLOGIE BACTERIENNE
Korinek AM, Neurosurgery, 2006; 58(7): 126-33
DIFFUSION des ANTIBIOTIQUES dans le LCR
Diffusion correcte: 30 à 40% des taux sériquesPhénicolés - Quinolones - FosfomycineCotrimoxazole – Rifampicine - Linézolide
Diffusion médiocre: 20% des taux sériques, améliorée par l’inflammation méningéePénicilline G – Aminopénicillines – Carbapénem
Céphalosporines 3 G - Vancomycine Mauvaise diffusion: < 5% des taux sériques
Pénicillines M - Céphalosporines 1 et 2 Aminosides -Teicoplanine - Fucidine
Macrolides - Cyclines - LincosamidesSynergistines - Polymyxines
ANTIBIOTHERAPIE
Traitement empirique– Recommandations françaises (Portier, 1987 – Antibiogarde électronique)
Association céfotaxime + fosfomycine Active sur les Staphylocoques méti S + BGN Sur certains Staphylocoques méti R (synergie
ED: cocci Gram + Association céfotaxime + fosfomycine
ED: BGN Imipénème Ou Ciprofloxacine +/- ceftazidine
– Recommandations anglo-saxones (Morris, Inf Dis Clin North Am 1999)
Céfotaxime Ou association ceftazidime + vancomycine
Selon le contexte épidémique
ANTIBIOTHERAPIE
Indications thérapeutiques des infections documentées– Staphylocoques méti S
Quinolones + rifampicine Fosfomycine Cotimoxazole
– Staphylocoques méti R Vancomycine + rifampicine (+/- vancomycine intrathécale) Fosfomycine Linezolide Cotrimoxazole ou phénicolés selon antibiogramme
– Entérobactéries Céphalosporines de 3ème G +/- quinolones fosfomycine
– Pseudomonas, acinetobacter, entérobactéries résistantes Ceftazidime Imipénème +/- aminosides ou colimycine intrathécaux
Korinek, 2006
ANTIBIOTHERAPIE
Indications thérapeutiques des infections non documentées– Forte suspicion clinique + plusieurs PL successives
s’aggravant Céphalosporines de 3ème G
– Forte suspicion de staphylocoque méti R Vancomycine + Céphalosporines de 3ème G
Korinek, 2006
ADMINISTRATION DE LA VANCOMYCINE
Taux du LCR: 10 à 20% des taux sériques– En cas d’inflammation méningée
Fortes posologies– 60 à 80 mg/kg/jour– En perfusion continue après bolus
Dosages fréquents– Sériques– intrathécaux
Adaptation posologique– Taux LCR ≥ 5mg/l
Korinek, 2006
ADMINISTRATION INTRATHECALE
Antibiotiques possibles– Glycopeptides– Aminosides– polymixines
Modalités d’administration– Administration intrathécale: réservoir ou DVE– Inefficacité de la voie lombaire
Indications justifiées– Germes multirésistants
Korinek, 2006
VENTRICULITES SUR VALVES INTERNES
Tardives– 1 mois à 1an
Signes cliniques peu spécifiques– Fièvre 60%– Signes méningés 30%– irritation péritonéale 40%– Dysfonction de valve 80%
Examens du LCR– Souvent négatifs si PL– Diagnostic positif
Cultures de valve ou de LCR ventriculaire Prise en charge thérapeutique
– Ablation de matériel– Antibiothérapie bactéricide– Traitement de l’hydrocéphalie par DVE ou réservoir ou PL– Repose de matériel après une semaine de normalisation du LCR
Korinek, 2006
CONCLUSION
Infections postopératoires neurochirurgicales– Rares– Graves
Pronostic vital et fonctionnel engagé Urgence diagnostique et thérapeutique
– Pronostic considérablement amélioré ces dernières années Nouvelles techniques d’imagerie cérébrale
TDM, IRM Généralisation du repérage stéréotaxique
Meilleure connaissance de la pharmacocinétique des antibiotiques– Mortalité corrélée à l’état de conscience au moment de la prise en
charge 80% : score de Glasgow ≤ 4
– Séquelles neurologiques 30 à 50%
Souvent mineures Invalidantes 15 à 20%