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MALI 689 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION MERCREDI 16 SEPTEMBRE 2020 L'information est l'oxygène des temps modernes Moussa Traoré : Mort d’un dictateur CNSP – M5-RFP : La paix des braves ! Gestion de la transition : Est-on à l’abri d’un conflit d’intérêt entre le Président et le Vice-président ?

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MALI

689www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

MERCREDI 16 SEPTEMBRE 2020L'information est l'oxygène des temps modernes

Moussa Traoré : Mort d’un dictateur CNSP – M5-RFP : La paix des braves !

Gestion de la transition : Est-on à l’abri d’un conflit d’intérêt entre le Président et le Vice-président ?

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MALIKILÉ - N°689 du 16/09/2020 Quotidien d’information et de communication 3

Sommaire

• Redacteur en Chef :Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B., Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

Une

Actualité

Culture & société

International

Rencontre CEDEAO - CNSP : l’exigence d’une transition civile réaffirmée, les sanctions maintenues

Caporal Sambou SISSOKO (MLE 42749) : Mort pour le Mali le 03 Septembre 2020ASECNA : Le Nigérien Mohamed Moussa réélu pour un nouveau mandat de quatre ansPrésidentielles En Côte D’Ivoire : Le Conseil Constitutionnel Valide Ouattara,Gbagbo Et Soro RecalésMali : La MINUSMA étend son action de protection des civils jusqu’à Lere et Lerneb, près de la frontière mauritanienneTransposition du personnel enseignant : L’arrêté interministériel signéMali : Affaire d’acquisition des 4 locomotives, le CNSP va-t-il se saisir du dossier ?

Moussa Traoré : Mort d’un dictateurGao : Le Collectif des syndicats de l’Education a boycotté la rentrée des classesFDPRI : Les étudiants reprennent les cours avec une grève à durée indéterminéeMali : Un trou de 895 512 029 FCFA

Concertations Nationales : Les incohérences juridiques de la charte de la transitionCNSP – M5-RFP : La paix des braves ! Gestion de la transition : Est-on à l’abri d’un conflit d’intérêt entre le Président et le Vice-président ? Crise au Mali : Sauver le régime IBK sans IBK ?

Boncana Maïga et Richard Minier racontent : « Africa Mia », la fabuleuse

Empoisonnement de Navalny : Emmanuel Macron réclame à Vladimir Poutine toute la lumière sur la "tentative d’assassinat" de NavalnyIsolement réduit à 7 jours, Bordeaux et Marseille sous surveillance : Les (maigres)nouvelles mesures pour lutter contre le Covid

Habib Sissoko président du CNOSM : Une bénédiction pour le mouvement sportif malien

P.4

P.11

P.11

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P.31

P.32

P.33

P.34

P.13 P.18 P.27

Politique

Brèves

Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

• Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny Konaté, Ibrahim Sanogo • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : AZIA Bénédicte

Sport

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UNE

Le colonel Assimi Goita, à la tête d’uneimportante délégation, s’est rendu lundinuit et a séjourné hier mardi à Accra pour

y rencontrer certains chefs d’Etat de la CE-DEAO. C’est un avion spécialement affrété parNana Akufo ADO, président du Ghana, prési-dent en exercice de la Conférence des Chefsd’Etat se la CEDEAO qui s’est venu chercher icià Bamako, le président du CNSP et sa suite.Une telle marque de considération devait enprincipe augurer de bonnes discussions aumenu desquelles l’approbation ou le rejet dela Feuille de route de la Transition au Mali etsubséquemment le maintien ou la levée dessanctions qui frappe durement notre pays.Seulement voilà, dans la gestion des affairesinternationales, il ne faut jamais confondre lesrègles protocolaires avec le fond des débats.

Ainsi, dès son arrivée à Accra, la délégation ducolonel Assimi Goita a été reçu au palais pré-sidentiel pour, sans doute, un briefing avantles débats du lendemain avec les chefs d’Etatsqui ont fait le déplacement dans la capitaleghanéenne. Il s’agit de l’ivoirien Alassane Dra-mane Ouattara, du burkinabé Roch MarchChristian Kaboré, du nigérien Mahamadou Is-soufou et du guinéen Alpha Condé.Aux termes des débats à huis clos qui ont suiviune brillante « plaidoirie » du colonel Goita, ledélibéré de la CEDEAO n’a pas été favorable àla cause des militaires maliens. Qui malheu-reusement, ne peuvent même pas faire appelde la décision rendue. En effet, après avoir rappelé que le Mali estsignataire du Traité de la CEDEAO et de tousles Actes et protocoles subséquents, il a été

signifié à la partie malienne qu’elle doit sesoumettre à tous ces textes en les respectantscrupuleusement. A cet égard les Chefs d’Etat présents ont réaf-firmé l’impératif de la désignation à brèveéchéance d’un président civil pour diriger laTransition. Sur ce premier point, les Chefsd’Etat n’ont laissé place à aucun compromis.Au contraire, ils ont tenu à préciser que cettedésignation ne saurait attendre des semainesmais devrait être intervenir en quelques jours.La question de la vice-présidence, qui dans unle schéma d’une présidence civile échoiraitsans doute à un militaire, n’a pas été rejetéed’un revers de main. Seulement le futur vice-président, pour la CEDEAO ne devrait être niun président bis ni à fortiori un super prési-dent. Son rôle, par conséquent, sera stricte-

Rencontre CEDEAO - CNSP : l’exigenced’une transition civile réaffirmée, les sanctions maintenues

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MALIKILÉ - N°689 du 16/09/2020 Quotidien d’information et de communication 5

UNE

ment circonscrit aux questions de défense etde sécurité sans au demeurant qu’il lui soitpossible de remplacer le président de Transi-tion en cas d’empêchement définitif. Selon leprésident Kaboré, ce point « est clair et net ».La CEDEAO a aussi exigé des militaires maliensun Premier ministre civil qui aura lui aussi laplénitude des prérogatives d’un Chef de gou-vernement. Ce civil pourrait-il être un militaireà la retraite ? Rien, à priori ne semble s’y op-poser. Pour La CEDEAO, qui avait indiqué ne pas ac-cepter de structure au-dessus du Président deTransition, la mise en place d’un Gouverne-ment de transition devrait entrainer ipso factola disparition du CNSP ou à tout le moins danssa forme actuelle. Cette question reste trèsdélicate à gérer et il convient que chacun yfasse très attention pour éviter des dissen-sions fortes au niveau des Forces de défenseet de sécurité. La question des délais qui aurait pu être unequestion qui fâche n’a pas fait, à la surprisede tous, l’objet de difficultés particulières.Sans doute au vu des chantiers titanesquesauxquels la transition devrait s’atteler en rai-son des dégâts incommensurables de IBK et

de son régime, le glissement de 12 à 18 moismaximum a été accepté. La partie malienneest dès lors invitée à tout mettre en œuvrepour respecter ce nouveau délai.Enfin, mère de tous les soucis, les sanctionsdécrétées par la CEDEAO ne sont ni levées, niaggravées ni allégées. Elles restent en l’étatmais seront automatiquement et systémati-quement levées dès que seront installés lePrésident de la Transition, le Premier ministre

et qu’un gouvernement sera formé.La CEDEA, par ses décisions d’hier a mis leCNSP dans une situation particulièrement in-confortable : comment pourrait-il expliqueraux maliens, qu’ils restent sous embargo àcause d’un problème de président et de Pre-mier ministre qui ne sortiraient pas de leursrangs ?

Moctar Sow

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Ibrahima Boubacar Yoro Maiga

Triste nouvelle, Diré vient de perdre un de sesgrands commerçants, Salmoye Touré.Toutes mes condoléances à sa famille.Que la terre lui soit légère.Amin

Ibou SY

Le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïtaa interpellé le chef de la junte sur ses conditionsde détention, dans un courrier que « Jeune Afrique » apu consulter.Dans une lettre datée du 14 septembre, Boubacar Keïta explique àAssimi Goïta être seul dans la résidence familiale de Sébénikoro de-puis le départ de son père, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). L’ancienprésident malien s’est envolé avec son épouse pour Abu Dhabi le 5septembre afin d’y recevoir des soins médicaux.Les visites lui sont toujours interdites, ses téléphones ne lui ont pasété rendus et il affirme que des parties de la maison ne lui sont plusaccessibles.

Amnesty International Africa

Moudi Moussa, Halidou Mounkaila et Maikoul Zodisont détenus depuis plus de 6 mois pour avoir ma-nifesté contre la corruption au Niger.Signez la pétition pour demander leur libération immédiate et incon-ditionnelle.

YERI Bocoum

MALI : LA LETTRE DE BOUBACAR KEÏTA À ASSIMIGOÏTALe fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta ainterpellé le chef de la junte sur ses conditions de détention, dansun courrier que « Jeune Afrique » a pu consulter.Dans une lettre datée du 14 septembre, Boubacar Keïta explique àAssimi Goïta être seul dans la résidence familiale de Sébénikoro de-

puis le départ de son père Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). L’ancien pré-sident malien s’est envolé avec son épouse pour Abu Dhabi le 5 sep-tembre afin d’y recevoir des soins médicaux.Les visites lui sont toujours interdites, ses téléphones ne lui ont pasété rendus et il affirme que des parties de la maison ne lui sont plusaccessibles.Source : Jeune Afrique

#YBC/YBURGENT : MALI CEDEAO :Un accord de principe obtenu entre chefs d’état de la CEDEAO pouraccompagner la charte de transition sous quelques réserves.Un communiqué en cours de préparation si le CNSP adhère aux pointsde réserve exprimés par les chefs d’état et de gouvernementSource : officielle

UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

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UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

Le Monde Afrique

Des vidéos privées de Karim Keïta ont suscité lescandale, alors que ce maillon du pouvoir malienest accusé de placer ses proches aux commandes dupays.

Radio Guintan

Moussa Traoré l 'ancien président du Mali n'estplus. Le général Moussa Traoré est mort à son do-micile cet mardi 15 septembre 2020 dans l'après midi.Une ambulance est arrivée à son à Bako-Djikoroni non loin du fleuve.Il avait dirigé le pays pendant 23 ans avant d'être déposé par le gé-néral Amadou Toumani Touré le 26 mars 1991.

Moussa Traoré celui que certains appelaient Talata Balla est doncresté fidèle à son mardi fétiche jusqu'au bout.

Fin du mini sommet CEDEAO à Accra: La CEDEAO reste sur sa position Le Président du CNSP Colonel Goïta et sa délégation était au hierlundi au Ghana pour le mini sommet CEDEAO sur la situation. Comme conclusion de la rencontre : la CEDEAO reste sur sa position( un président civile et un Premier ministre civile) pour cela les sanc-tions seront allégées.

CNSP

Communiqué CNSP |Depuis un certain temps, le Comité National pourle Salut du Peuple constate avec désolation la publi-cation de communiqués factices en son nom. Tout en regrettant de tels agissements, de nature à ternir l’imagedes autorités et à compromettre la cohésion sociale, le CNSP rappelleque les auteurs de ces actes s’exposent à des poursuites judiciairestelles que prévues par la loi.

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UNELU SUR LA TOILE

Par conséquent, le CNSP invite les citoyens, soucieux de se procurerles bonnes informations, à se référer à la Cellule de Communicationdu CNSP.

Aguibou Bouare

Pdt de la CNDH. Présence du Délégué Mr KouyatéMairie CIII et du Maire de Souransan-Tomoto (Kita)Trois thèmes et témoignages accablants sur la pra-tique de l'esclavage ont meublé le temps. 1er 《Les aspects so-ciologiques -Ben Cherif Diabaté 》 2e《 Les aspectsjuridiques-ATDiarra 》3e《Les aspects religieux-Abd.Maco 》DES RÉVÉLATIONS!-La Dame de Sackola (Kaarta)《Mes parents, mes beaux parentsont été séquestrés puis mis à nu et filmé par des enfants publique-ment 》. Un Homme âgé de 76 ans dit ceci 《 J'ai payé la dot demariage pour deux Matiguis (Maîtres) or dans la coutume c'est leMaître qui cherche une femme en mariage pour son esclave. Où estdonc le "Lada"?》《Aux jeunes circoncis ils enseignent qu'à leur sortie ils ont comme"Proies" les jeunes filles esclaves. Où est l'islam ici?》Deux questions majeures posées: 1.Comment concilier la pratiquecoutumière de l'esclavage et l'Etat de droit? 2. Le sort des biens mo-biliers et immobiliers laissés à l'abandon par les déplacés partis ail-leurs?● Grandes réflexions!

Amadou Tieoule Diarra

CENTRE AOUA KEITA 15 SEPTEMBRE 2020Partenariat PROMODEF-HIBISCUS .Projet 《Ya-karé M'Pake: droits des Femmes/Filles infectées etaffectées par la pratique de lesclavage 》Patronage de Monsieur

Ambassade des Etats-Unis au Mali

Les anciens participants des programmes du Dé-partement d’Etat des Etats-Unis au Mali ou International Exchange Alumniont pour objectif commun: faire du Mali un pays stable et prospère.Chacun d’entre eux œuvre dans son domaine d’expertise et selon lesbesoins de sa communauté et cela parfois avec le soutien technique,matériel ou financier de l’Ambassade. Mis en œuvre par l’Association CITRACO, l’Ambassade a organisé deuxjours de foire pour 45 anciens participants et cinq entreprises du tex-tile pour promouvoir l’entreprenariat et l’engagement civique. Aprèsla foire de deux jours, un concours est lancé pour le financement despetits projets communautaires. Après évaluations des 28 proposi-tions, cinq projets ont été sélectionné pour un financement de milledollars chacun. Les projets financés sont entre autres le maintien des filles à l’écoleet la promotion de la paix et la cohésion pour la région de Tombouc-tou, la promotion de l’entreprenariat pour la région de Mopti, l’entre-prenariat et la promotion des femmes pour la region de Koulikoro etla promotion de la lecture chez les élèves du primaire pour Bamako. En présence des représentants de l’Ambassade et ceux de la directiondes petites et moyennes entreprises, les cinq bénéficiaires on reçusleurs chèques. Joignez-vous à l’Ambassade pour féliciter ces alumni!

Alioune Tine

Les décisions du Sommet d'Accra de la CEDEAOsont sages et sont sages et sont les meilleures pourla paix et la sécurité du Mali. Le CNSP doit absolumentles appliquer pour se concentrer sur les défis immenses et complexesqui attendent.

ibrahim sysawane

Fin de la rencontre entre la junte du CNSP et laecowas_cedeao au #Ghana, la CEDEAO campe surses positions: Président de la transition civile et Pre-mier ministre civil. L’embargo maintenu.#Mali

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UNELU SUR LA TOILE

RFI Afrique

Une nouvelle menace sanitaire pour les villes afri-caines vient de faire son apparition. Ce moustiqueest déjà implanté dans la ville de Djibouti depuisquelques années et il a été repéré en Éthiopie et au Soudan. Maisson aire géographique pourrait s’étendre, selon une étude publiéedans une revue scientifique américaine.

La junte et la Cédéao trouveront-elles un terrain d'entente ? C'esttout l'enjeu de la rencontre prévue ce mardi 15 septembre au Ghanaentre les chefs d'État de la région et des représentants de la junteau pouvoir au Mali alors que l’ultimatum de l’organisation expire cejour : un président civil de transition doit être nommé à Bamako pourassurer la transition après la chute d'Ibrahim Boubacar Keïta.

Africa Defense Forum ADF Magazine

Communauté de pêche historique vieille de six siè-cles à Accra (Ghana) détruite pour faire place à unport de 60 millions de dollars financé par la Chine. Lesrésidents locaux craignent que leurs moyens de subsistance et lespoissons du golfe de Guinée ne disparaissent.

Koulouba Actu

C’est le Rossignol du Mandé, Salif Kéita qui a eul’honneur de préfacer la «Lettre ouverte au peuple

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°689 du 16/09/202010

UNELU SUR LA TOILE

malien». Il profite de l’opportunité pour déshabiller définitivement«la politique de la France et les actes posés par ses gouvernants ac-tuels au plus haut niveau» contre le Mali, contre le Sahel voire contrel’Afrique. Pour l’artiste engagée, «la France n’a pas renoncé à cequ’elle considère comme sa propriété de fait : son ex-empire colonialdevenu, suite à l’échec de nos projets d’indépendance, son apanagespécifique et sa chasse gardée».

Aliou Hasseye

Pourquoi veut-il décréter unilatéralement la mortdu M5-RFP ? Si on n'adhère plus à un groupement,on quitte tout simplement. Le reste peut continuer àcheminer ensemble. Où est le problème ? #Mali

Paul Diarra

URGENTTTTTTTTConférence de presse du M5-RFP:IMAM DIARRA est impressionnant. C'est Kaou Djimqui est mort de sa belle mort

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MALIKILÉ - N°689 du 16/09/2020 Quotidien d’information et de communication 11

Né le 04 Octobre 1988 à Kati, le caporal Sambou SISSOKO aservi le Mali pendant plus de 10 ans.

Il s’engage le 15 Février 2010 devant la commission de recrutementde Bamako, soldat de 2ème classe le même jour et rejoint le centred’instruction de la base 101 de Sénou en substance dans les unités

217°CSM-261°CCSG-BASE 101 pour sa formation commune de base.Il poursuit ensuite sa formation et obtient le grade de caporal pourcompter du 1°avril 2020. De par son courage et son ardeur, il se montreindispensable aux yeux de ses subordonnés. Il est projeté dès Mai 2020sur l’opération Maliko au compte du Gtia waraba dans le secteur 6. Lejeudi 03 septembre 2020 , il est mort en opération à la suite de l’em-buscade perpétrée par un groupe armé terroriste entre Bandjiguirie etGadougou . Le caporal Sambou SISSOKO était décoré de la médaillecommémorative de campagne. Agé de 31 ans, le caporal Sambou SIS-SOKO est mort pour le Mali dans l’accomplissement de sa mission ausein de l’opération Maliko.

Caporal Sambou SISSOKO (MLE 42749) : Mort pour le Mali le 03 Septembre 2020

Le président du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire MamadouKoné a officiellement annoncé la liste des candidats retenus pourles élections présidentielles du 31 octobre prochain.

Sur les 44 dossiers de candidature seuls quatre ont été retenus. Il s’agitde ceux de Alassane Ouattara qui brigue un troisième mandat, celui de

l’ancien président Henri Konan Bédié, de Kouadio Konan Bertin et deAffi Nguessan , président d’une aile du Front populaire Ivoirien FPI.Parmi les personnalités en vue dont les dossiers ont été rejetés figurentceux de l’ancien président Laurent Gbagbo, de Guillaume Kigbafori Soro,et Mamadou Koulibaly qui sont des anciens présidents du parlementaireivoirien.En dehors de ces personnalités 37 autres dossiers ont été déclarés ir-recevables .En Côte d’ivoire, les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont passusceptibles de recours.

Présidentielles En Côte D’Ivoire : Le Conseil Constitutionnel Valide Ouattara, Gbagbo Et Soro Recalés

BREVES

Le directeur général sortant de l’Agence pour la sécurité de la na-vigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), le NigérienMohamed Moussa, a été réélu lundi à Dakar, pour un mandat de

quatre ans à partir, rapporte la Radiodiffusion télévision sénégalaise(RTS). Le directeur général sortant de l’ASECNA avait trois autres ad-versaires : le Mauritanien Hassen Ould Ely, le Centrafricain ThéodoreJousso et le Camerounais Zoa Etoundi.La 66e session extraordinaire du comité des ministres de l’Agence pourla sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, dontl’ordre du jour porte sur la désignation du futur directeur général pourune durée de quatre ans (à partir du 1er janvier 2021), s’est ouverte lundià Dakar. La rencontre a été présidée par le ministre sénégalais du Tou-risme et des Transports aériens, Alioune Sarr.Selon M. Sarr, la désignation d’un directeur général l’ASECNA dans lecontexte de crise sanitaire impose le choix d’un candidat doté d’une fi-nesse managériale, capable de pérenniser la vie de l’agence dans lemarché de l’aviation civile internationale.Outre les capacités managériales, il a évoqué ’’l’impératif’’ pour le di-recteur général de ‘’maintenir la cohésion et les acquis d’une organisa-tion d’intégration africaine qui fait référence en matière d’aviation civile’’.Le président du comité des ministres de l’ASECNA, le Béninois HervéHehomey, a souligné les ‘’défis majeurs’’ qui attendent le prochain di-recteur général, lequel, selon lui, ‘’doit avoir un leadership clair, capablede porter une agence dont la principale clientèle (les compagnies aé-riennes) est aujourd’hui fortement impactée par la crise sanitaire’’.

APS

ASECNA : Le nigérien MohamedMoussa réélu pour un nouveau mandat de quatre ans

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°689 du 16/09/202012

BREVES

Mali : La MINUSMA étend son action de protection des civils jusqu’à Lere et Lerneb, près de la frontière mauritanienne

La Force de la MINUSMA poursuit ses patrouilles dans la région deTombouctou à travers l’opération « WINNER IV » qui s’est dérouléedu 30 Août au 1er Septembre dernier dans le cercle de Niafunké.

L’un des objectifs de cette opération était de permettre à la MINUSMAd’étendre sa zone d’opération jusqu’à Lerneb et Léré, à l’ouest de Tom-bouctou à travers la réhabilitation du point de ravitaillement de Soumpi,une localité du cercle de Niafunké. Par la résolution 2531 (2020) leConseil de sécurité demande à la Mission des Nations Unies au Mali de« prendre des mesures actives, à l’appui des autorités maliennes, pouranticiper et décourager toute menace contre la population civile, no-tamment dans le Nord et le Centre du Mali, et pour y répondre effica-cement, en adoptant une démarche globale et intégrée ». Ainsi,l’opération WINNER IV a contribué à relever le niveau de sécurité dansla zone avec la présence de la Force de la MINUSMA.Dans le cadre de cette opération, deux hélicoptères de type MD 500 del’Unité d’appui aérien du contingent salvadorien ont été déployés. Larésolution 2351 (2020) demande à la mission onusienne au Mali de «prendre des mesures robustes et proactives, en faisant preuve de mo-bilité et de souplesse, pour protéger les civils, notamment en mettanten place une équipe spéciale mobile et en déployant de façon prioritairedes moyens terrestres et aériens, selon les disponibilités, dans les zonesoù les civils sont les plus exposés, tout en comptant sur les autoritésmaliennes pour s’acquitter de leurs responsabilités dans les zonesconcernées ».Avec l’extension de sa zone de couverture, la MINUSMA entend jouerson rôle de protection des civils conformément à son Mandat, maisaussi d’appui à la restauration de l’autorité de l’État et au retour de l’Étatde droit dans cette localité. Grace à la réhabilitation du point de ravi-taillement de Soumpi, la Force de la MINUSMA amplifie son soutien àtravers les MD 500 dont le temps de vol opérationnel sur zone devientconséquent.Dans le secteur Ouest, les Casques bleus de la MINUSMA conduisentrégulièrement des opérations pour appuyer les Forces de défense et desécurité maliennes dans leur mission de sécurisation des personnes etde leurs biens. Ces derniers mois, plusieurs opérations (dont WAVE I etII, WINNER I, II, III entre autres) ont été menées dans les cercles deGoundam, Diré et Niafounké par la MINUSMA.

MINUSMA

Après avoir réussi à se trouver un terrain d’entente, vendredi 11septembre 2020, chaque partie s’attèle, tant soit peu, à la miseen application de ses engagements. Comme convenu, la reprise

des cours a été effective dans toutes les écoles publiques du Mali celundi 14 septembre 2020. En même temps, du côté des autorités del’État, les lignes bougent favorablement.L’arrêté interministériel portant « transposition du personnel enseignantde l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement supérieur et de la Re-cherche scientifique » a été signé ce lundi 14 septembre 2020. Dansl’article 1 dudit arrêté du secrétaire général du ministère de l’Éducationnationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,Kinane Ag Kadeda, on peut lire : « Les agents relevant du Statut du per-sonnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignementfondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale sont transposésà concordance de grade et échelon en application de l’ordonnance n°2020-002/P-CNSP du 11 septembre 2020 portant modification de la Loin° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant Statut du personnel enseignantde l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et del’Éducation préscolaire et spéciale ». Le même document rassure que «la liste nominative de transposition fera l’objet d’un arrêté ».Nous osons croire qu’au sujet de cet article 39, qui opposait les ensei-gnants aux autorités de l’État depuis quelques années, cette fois-ci serala bonne. Les choses avancent rapidement.Rappelons qu’au niveau des écoles privées, la reprise n’a pas été effectiveà 100 %. Les promoteurs réclament des arriérés de subvention à l’État.

Source: Journal le Pays-Mali

Transposition du personnel enseignant : L’arrêté inter-ministériel signé

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MALIKILÉ - N°689 du 16/09/2020 Quotidien d’information et de communication 13

Six mois après l’expiration du délai de leur livraison, les ma-liens restent partagés sur le sort des 4 locomotives destinéesà relancer Transrail, une société à l’arrêt depuis bientôt deuxans. Dans le cadre de son plan d’urgence du président IBK, unbudget de 9 milliards de Fcfa a été mobilisé par le gouverne-ment dont 4,7 milliards, pour l’acquisition de 4 locomotives re-conditionnées.

Suite à un appel d’offre, la société Saratem Amarica Inc, représentépar l’opérateur économique Bassidi Dembélé, connu sous le so-briquet Roi 1212, a bénéficié du marché malgré les conditions

draconiennes. En effet, contrairement aux autres concurrents, quis’étaient engagés à exécuter le marché respectivement à 7, 599 et 9,920 milliards Fcfa, la société américaine a accepté l’offre à 4, 580 mil-liards. Si le prix des locomotives compte dans le choix de la commissionde dépouillement, une question semble échapper à sa vigilance : com-ment est-t-il possible pour un commerçant dont la vocation est de fairedes bénéfices de livrer 4 locomotives de bonne qualité et de former lepersonnel avec d’appel d’offres pour s’assurer de la disponibilité desfonds attribués ?Des voix qui avaient jadis dénoncé des promesses sans lendemain durégime déchu commencent à hausser le ton en invitant le CNSP du co-lonel Assimi Goita à s’intéresser au dossier pour y voir clair. En effet,

Mali : Affaire d’acquisition des 4 locomotives, le CNSP va-t-il se saisir du dossier ?

BREVES

ils demandent aux nouvelles autorités de procéder à l’audit de l’appeld’offre en question pour permettre au train de siffler de nouveau.Selon des confidences du ministère des Transports et de la Mobilité Ur-bain, une commission technique formée d’experts devrait se rendre auxUSA en mars 2020 pour vérifier la conformité des marchandises auxnormes prescrites dans le contrat, notamment locomotives diesels élec-trique reconditionnées de ligne de type CoCo pour voie (métrique écar-tement 1000 mm) d’une puissance nominale requise de 2500 CV à 900tr/mn et une charge à l’essieu de 17 tonnes. Le déplacement, a-t-onappris auprès de l’administration du ministre sortant Ibrahima AbdoulLy, n’a pas pu être effectué pour cause de la pandémie du coronavirus.

Le Témoin

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MALIKILÉ - N°689 du 16/09/2020 Quotidien d’information et de communication 15

Moussa Traoré est mort ce mardi, 15septembre 2020, dans sa résidencede Djicoroni-Para, à Bamako. Sans

nul doute il bénéficiera de l’hommage de laNation malienne en tant qu’ancien Présidentde la République. C’est un 19 novembre 1968que les Maliens et le monde entier avaient dé-couvert un jeune lieutenant frêle, presque ti-mide, à la faveur du premier coup d’Étatmilitaire perpétré au Mali et qui avait vu lachute du Président Modibo Kéita. Il était à latête d’un groupe de jeunes militaires formantle Comité militaire de libération nationale(CMLN) qui avait mis fin au régime autocra-tique du premier Président du Mali indépen-dant. L’aventure durera 23 années pendantlesquelles le jeune lieutenant se révèlera êtreun homme de poigne qui dirigera le Mali parla force après s’être débarrassé de ses com-pagnons les plus encombrants pour son pou-voir. Renversé par la rue le 26 Mars 1991,Moussa Traoré, devenu général d’Armée, pas-sera dix années en prison avant de voir sacondamnation à mort levée et se voir graciépuis libéré en 2002 par le Président AlphaOumar Konaré.Ceux qui l’ont combattu aimaient dire qu’ilétait entré en politique « par effraction ». Avantd’être le dictateur impitoyable qui avait tenule Mali d’une main de fer pendant 23 ans,Moussa Traoré avait été un héros. Celui du 19novembre 1968. Ce jour-là, à la tête de 14 Of-ficiers et sous-officiers de l’Armée malienne,Moussa Traoré mettait fin au régime dictatorialde Modibo Kéita. L’homme et ses compagnonsfurent fêtés durant un mois par des marchesde soutien d’une population malienne meurtrieet désespérée à cause d’un régime socialo-communiste qui régnait par la terreur exercéepar une milice populaire qui bafouait la dignitéde ce grand peuple du Mali. Le 19 novembre1968 était comme une nouvelle indépendancepour le Mali tant les populations aspiraient àla liberté. Les militaires ne s’y étaient pastrompés eux qui parlaient de « libération na-tionale » pour légitimer leur action.Très vite cependant, le pouvoir militaire vamontrer un autre visage aux Maliens. Lorsquele 28 février 1978, Moussa Traoré arrive à sedébarrasser enfin de ses compagnons d’armes

qui lui faisaient ombrage, en l’occurrence Tié-coro Bagayogo, Kissima Doucara et KarimDembélé, il a les mains libres pour exercer lepouvoir, tout le pouvoir. Il commence par lan-cer un parti, le seul, le parti unique de l’UnionDémocratique du Peuple Malien (UDPM) quiétait censé être le parti de tous les Maliensdont il sera l’inamovible secrétaire général etunique candidat aux élections présidentiellesjusqu’en 1991. De 1979, date de création del’UDPM, à 1991, Moussa Traoré étouffera toutevelléité d’opposition en réprimant dans le sanget par la déportation tous ceux qui osaient ex-primer la moindre critique. Beaucoup d’intel-lectuels pour la plupart des enseignantscroupiront dans les geôles et bagne de Kidalpour avoir demandé plus de liberté pour lesMaliens. L’écrivain Ibrahima Ly mourra des sé-quelles de tortures subies dans les prisons dela honte. Maître incontesté du Mali, Moussa Traoré en

deviendra presque insultant allant jusqu’à af-firmer que ce qui lui faisait mal c’était que «rien ne faisait mal aux Maliens ». Il le paierade son pouvoir en Mars 1991 quand les jeunes,les femmes, tout le Mali se réveilleront et lechasseront du pouvoir. Lui qui avait régné parla dictature et la terreur aura pourtant droit àun procès équitable avec la défense deJacques Vergès. Il sera condamné à mort aucours d’un procès retentissant mais ne pas-sera que 10 ans en détention avant d’être gra-cié et surtout mis dans tous ses droitsd’anciens Chef d’État et de général d’Armée. Illui arrivait de susciter des mouvements defoule lors de ses rares apparitions publiquescomme lorsqu’il allait prier à la grande mos-quée de Bamako. Plus tard on le verra au coursde certaines cérémonies officielles comme lejour où l’ancien Président IBK l’avait traité de« grand républicain ». Les Maliens dans leurmagnanimité avaient pardonné à l’homme

Moussa Traoré : Mort d’un dictateur

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°689 du 16/09/202016

comme pour lui dire qu’il a beau être grand ilreste un homme.Il y a trois semaines, les membres du CNSPs’étaient massivement rendus chez lui pourrecevoir des conseils dans leur mission de re-dressement du Mali. Rien ne présageait alorsde sa prochaine disparition. Moussa Traoré estdonc mort. C’est une page sombre de l’histoiredu Mali qui se tourne, celle qui aura vu l’as-sassinat en 1980 du leader estudiantin AbdoulKarim Camara dit Cabral dans les locaux de lasécurité d’État sans que personne ne sacheencore aujourd’hui où il a été enterré. Les pa-rents, compagnons de lutte de Cabral sont au-jourd’hui inconsolables car ils ne saurontprobablement jamais où le jeune martyr a étéenseveli. Le deuil sera éternel. Il y a de forteschances que Moussa Traoré ait des funérailleshonorables. Les Maliens sont ainsi faits quela mort vient toujours adoucir leurs cœurs.Nombreux seront ceux qui diront ndeyesané etprieront pour « le repos de son âme ». La mortun jour effacera toute chose et nous montreque l’homme est peu de chose face à l’immen-sité de l’univers. Pour être forts devant la mort,les hommes n’ont que l’amour. Aimer ceux-làmêmes qui nous causent du mal est la meil-leure chose qui puisse arriver aux humains.Adieu, Général Moussa Traoré ! Le Mali te sur-vivra…

Diala Thiény Konaté

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Le collectif des syndicats de l’Educationde la Région de Gao a commencé unegrève, lundi, date de la reprise des cours

et du travail dans toutes les structures del’Education, à la suite d’un accord intervenu,vendredi, entre le Comité national pour le salutdu peuple (CNSP) et les sept Syndicats del’Education signataires du 15 octobre 2016.Le motif de la grève du collectif des syndicatsde Gao est le non paiement des salaires dumois d’août de leurs collègues de l’enseigne-ment secondaire de la Région. Il compte « sui-vre le mot d’ordre de grève jusqu’au paiementintégral » des salaires des enseignantsconcernés.« Tant que les enseignants n’ont pas leur sa-laire d’août en poche, nous n’irons pas enclasse », a déclaré, au correspondant del’AMAP, le secrétaire général du Syndicat na-tional de l’enseignement secondaire (SYNE-SEC), Hamil Boubacar.

Le secrétaire général du Syndicat national del’enseignement fondamental des collectivitésterritoriales, Abdoul-Aziz Ibrahim Maiga, aajouté : « Depuis 2012, nous sommes victimesdu mauvais comportement des services finan-ciers de la Région de Gao qui résident à Ba-mako. Nous décrions la lenteur dans letraitement des salaires des enseignants de laRégion ».« Nous sommes en grève parce que nousn’avons pas perçu nos salaires du mois d’août2020 et nous craignons que cela ne soit unehabitude des services financiers de la Région.C’est la raison de notre grève. Nous ne rentre-rons pas en classe tant que ce problème nesera définitivement résolu », a indiqué M.Maiga.Le directeur de l’Académie de l’enseignement(AE) de Gao, Sadou Abdou, a rappelé qu’au ni-veau national, la grève est levée mais « conti-nue au niveau de la Région de Gao parce que

les enseignants du secondaire n’ont pas reçuleur salaire du mois d’août 2020 ». « En tantque directeur de l’AE de la Région de Gao, j’aiinstruis à tous les directeurs généraux, lesproviseurs, les directeurs des Centres d’ani-mation pédagogique (CAP) de prendre des dis-positions idoines pour le bon déroulement desexamens », a déclaré Sadou Abdou.« Ce matin (Ndlr, lundi), l’administration étaitlà et les élèves sont venus mais les ensei-gnants étaient absents. A l’heure où je parle,les examens de l’Education physique et spor-tive (EPS) se passe sur les terrains sportifs »,a-t-il indiqué. « Le Collectif des syndicats del’Education m’ont assuré qu’avec un bon en-gagement, les enseignants reprendront lescours », a précisé le directeur de l’Académied’enseignement.Le conseiller aux affaires économiques et fi-nancières du gouverneur de Gao, Alhader Ama-dou Bella, a dit, pour sa part, que legouverneur de la Région de Gao est saisi de cedossier afin que les enseignants perçoiventleurs salaires « très rapidement ».A notre passage, certaines écoles étaient to-talement fermées : ni élèves ni enseignantsn’étaient présents. Même le lycée Yana Maigaest fermé.

AT/MD

Gao : Le Collectif des syndicatsde l’Education a boycotté larentrée des classes

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“Trop c’est trop ! », « Nous demandons ladélivrance de nos attestations », « Nousne reconnaissons pas les résultats du

taux de 1 % publié avec des irrégularités etl’omission de plusieurs étudiants ». Voilà entreautres des messages qu’on pouvait lire sur lesaffiches des étudiants de la Faculté de droitprivé (FDPRI) de Bamako, ce lundi 14 septem-bre 2020. Ces messages laissent comprendretout le ras-le-bol des étudiants de cette fa-culté.Selon Cheick Oumar, leader syndicaliste à la-dite faculté, « depuis 9 mois maintenant, laFaculté de droit privé est à terre ». A l’en croire,cette situation est due au « manque de volonté», à « l’irresponsabilité » des administrateursde cette faculté. « Ces administrateurs se fou-tent de nous, de notre avenir », a-t-il indiqué.A ses dires, depuis le 21 janvier 2020, l’Asso-ciation des élèves et étudiants du Mali (AEEM)a déposé un préavis de grève pour entre autres: la non-reconnaissance du taux de 1 % ; ladélivrance immédiate des attestations ; la re-mise d’une dérogation aux étudiants concer-nés ; la vérification des feuilles de différentssemestres ; le prolongement des cours de Tra-

vaux dirigés (TD). Depuis lors, toutes les né-gociations ont échoué, précise-t-il.Des médiateurs ont été impliqués dans la ges-tion de cette crise, indique le jeune CheickOumar. Avec l’intervention de ceux-ci, toutesles doléances avaient été acceptées avant queles cours ne soient interrompus en raison dela pandémie du coronavirus. A l’en croire, lesecrétaire général de ladite faculté avait pro-posé de continuer les examens qui avaient étéentrepris. L’administration aurait refusé celaavant de convoquer le même comité et propo-ser la reprise des cours à partir du mois demai. C’est en ce moment que l’AEEM a égale-ment « refusé catégoriquement » la proposi-tion, indique le même leader syndicaliste.Selon le secrétaire général de l’AEEM de laditefaculté, Allaye Sininta, il est inadmissible queles étudiants soient victimes d’une situationdont ils ne sont pas responsables.Concernant les 69 attestations abrogées, M.Sininta fait savoir qu’aucun motif valable n’aété avancé par l’administration pour justifiercette annulation. Selon lui, certains étudiantsont été appelés par l’administration afin deleur retirer leur attestation. « Je peux com-

prendre qu’on annule un examen, mais pas desattestations valablement attribuées », a-t-ilindiqué.Le secrétaire général fait savoir la détermina-tion du comité syndical à poursuivre la luttejusqu’à la satisfaction totale des doléancesdes étudiants. « Pas d’activité jusqu’à la réso-lution complète de cette situation », a-t-il in-diqué.S’agissant du taux de 1 %, le Segal pense ques’il s’agit réellement d’une erreur de la part del’administration qu’il faille publier de nouveauxrésultats, « sinon, pas d’autres examens sansune suite concrète sur les derniers ».Toutefois, les leaders syndicalistes estimentque toute cette situation est due à la mauvaisepréparation des examens.Plusieurs étudiants ont témoigné des torts quecette situation leur a causés comme ennui.Certains racontent avoir raté des opportunitésde bourses d’études ; d’autres des opportuni-tés d’emploi.

Fousseni Togola

FDPRI : Les étudiants reprennent les cours avec une grève à durée indéterminéeÀ peine la reprise effectuée ce lundi 14 septembre 2020, les étudiants de la Faculté de droit privé (FDPRI) ont regagné leur domicile.Le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a fait sortir les étudiants pour la revendication de certaines do-léances auprès de l’administration universitaire.

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L’Agence d’Exécution des Travaux d’En-tretien Routier (AGEROUTE) dans le cadrede sa mission dispose d’un fonds d’en-

tretien routier. Pour ce faire, l’Ageroute pro-cède à des passations de marchés pour retenirles entreprises qualifiées pour l’exécution deses travaux. La mission de vérification du bu-reau du vérificateur général a constaté que leDG de l’AGEROUTE n’a pas respecté la procé-dure de mise en concurrence. Cela en violationdu point 3.4.2.2.3 du manuel de procéduresparticulières suivies de passation de marchés,relatif à la présélection et post qualification apour objectif de réduire le nombre de soumis-sionnaires aux seules entreprises présentantla capacité et la compétence requises.En effet, indique le rapport de vérification, desmarchés ont été attribués à des entreprisesqui ne figurent pas sur la liste des entreprisessélectionnées suivant le rapport d’analyse des

offres pour la pré qualification. Il s’agit du :Marché N°T1-ER4I-0118-7701/2018/AGE-ROUTE/MTD relatif aux travaux d’entretiencourant de la RN17 (Gao-Ansongo- Labbe-zanga- Fleuve-Niger) d’un montant de185.320.000 FCFA. Le mandataire du groupe-ment ne figure pas sur la liste des entreprisespré qualifiées de 2018 ; le Marché N°T1-ER4I-0119-0701/2019/AGEROUTE/MTD relatif auxtravaux d’entretien de la RN 16 (Wami-Gao)d’un montant de 682 788 970 FCFA. Le titulairedudit marché n’a pas candidaté pour l’appeld’offres ouvert n°01-DAO/AGEROUTE/2019 du27 novembre 2018 relatif à la pré-qualificationdes entreprises pour les travaux d’entretienroutier au titre du programme de l’exercice2019. Le montant total des marchés irréguliè-rement passés s’élève à 868.108.970 FCFAAutre pratique peu orthodoxe, la mission aconstaté que le PCA a octroyé des avantages

indus au Délégué du Contrôle financier. Ce, enviolation de la Loi n°2013-028 du 11 juillet2013, modifiée, relative aux Lois de financesen son article 79 dispose « le fait, pour toutepersonne dans l’exercice de ses fonctions,d’octroyer ou de tenter d’octroyer à elle-mêmeou à autrui un avantage injustifié, pécuniaireou en nature, constitue une faute de gestionsanctionnable par la Juridiction des comptes». Selon le rapport, le délégué du Contrôle Fi-nancier auprès de l’AGEROUTE perçoit une in-demnité mensuelle de 300 000 FCFA. Laditeindemnité a été autorisée suivant la Délibéra-tion n°13-02/CA-AGEROUTE du 04 avril 2013portant autorisation de paiement d’une indem-nité forfaitaire mensuelle au Délégué duContrôle financier. L’AGEROUTE continue àpayer à ce jour, ce montant au Délégué duContrôle financier. Le montant total des avan-tages indûment accordés suite à cette pra-

Mali : Un trou de 895 512 029 FCFA Une vérification financière des dépenses exécutées sur le Fonds d’Entretien Routier par l’Agence d’Exécution des Travaux d’EntretienRoutier (AGEROUTE) au titre des exercices 2016, 2017, 2018 et 2019 (1er octobre), laisse apparaître des irrégularités financières d’unmontant de 895 512 029 FCFA. Le Bureau du vérificateur général reproche au directeur général de l’Ageroute de non-respect des pro-cédures de passation des marchés, d’avantages indus accordés, d’impôts et taxes non retenus et de la prise en charge de dépensesinéligibles.

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tique s’élève à 14 700 000 FCFA pour la périodesous revue. De plus, il a bénéficié de jetons deprésence de 1.600.000 FCFA pour la périodesous revue alors qu’il n’est pas membre du CAde l’AGEROUTE. Le montant total des jetons deprésence irrégulièrement accordés et desavantages indûment accordés au Contrôleurfinancier se chiffre à 16.300.000 FCFA pendantla période sous revue.Ce n’est pas tout, la mission a constaté que lecontrat de marché n°017/DAB-AGEROUTE2016, d’un montant de 65.000.000 FCFA, relatifà l’achat de véhicule a été enregistré par lechef de la division recettes de la Direction desGrandes Entreprises pour un montant de 1.250FCFA contrairement aux dispositions légalesqui exigent un taux de 3% du montant horstaxe, soit 1 950.000 FCFA au lieu de 1.250FCFA. Le montant compromis s’élève à 1.948750 FCFA.Toujours dans le rapport de vérification duBVG, le Directeur de l’AGEROUTE a ordonné lepaiement du contrat n°017/DAB-AGEROUTE2016 d’un montant de 65.000.000 FCFA, enl’absence de la perception de la redevance derégulation (fixée à 0,5% du montant hors taxes

des marchés publics au profit de l’ARMDS)d’un montant de 325.000 FCFA.Ce qui viole l’article 15.4 de l’arrêté n°2015-3721 du 22 octobre 2015 fixant les modalitésd’application du Décret n°2015-604/P-RM du25 septembre 2015 portant Code des MarchésPublics et des Délégations de Service Publicqui précise que : « ….l’enregistrement du mar-ché au service des impôts et le recouvrementde la redevance de régulation interviendrontaprès sa numérotation. Toutefois, aucun paie-ment ne sera effectué sur ledit marché avantl’accomplissement de ces formalités ».Enfin, il a aussi été constaté par le BVG quel’Agent Comptable n’a pas retenu à la sourcel’impôt sur le revenu foncier (IRF) ainsi que laTaxe foncière sur les paiements effectués pen-dant la période sous revue sur le contrat debail n°002/DAB/AGEROUTE relatif à la locationdu bureau du PCA de l’AGEROUTE pour unmontant annuel de 5.256.000 FCFA TTC. Celaen violation de l’article 423 de la Loi n°06-068du 29 décembre 2006, modifiée, portant Livrede Procédures Fiscales qui dispose que « Leou les propriétaires…,en cas de locationmoyennant un loyer mensuel hors taxes égal

ou supérieur à 100.000 Francs, l’impôt fait l’ob-jet d’une retenue à la source effectuée par lelocataire sur les loyers dus au propriétaire età valoir sur l’impôt dont ce dernier sera rede-vable. Toutefois, les services, établissementset organismes publics ainsi que les collecti-vités locales doivent procéder obligatoirementà ces retenues pour les immeubles qu’ilsprennent en location quel que soit le montantmensuel du loyer…»Le montant total compromis s’élève à 2 310000 FCFA dont respectivement 1 848 000 FCFApour l’IRF et 462 000 FCFA pour la taxe fon-cière. De plus, l’Agent Comptable n’a pas re-tenu l’IBIC sur des paiements effectués auprofit des prestataires locaux non titulairesd’un numéro d’identification fiscal sur leurfacture. Le montant total de l’IBIC non retenuse chiffre à 6 519 309 FCFA.Le montant de manque à gagner de ces irré-gularités s’élève à 895 512 029 FCFA.

Daoudat T. KonatéSource : L’Investigateur

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POLITIQUEPOLITIQUEPOLITIQUEPOLITIQUE

Adopté dans un tintamarre de contro-verse à la suite de trois jours deconcertations nationales allant du 10

au 12 septembre 2020, la Charte de la transi-tion pêche de manière congénitale par son im-posture juridique fondamentale consistant desa part à vouloir régir le Mali sous transitionpar deux Constitutions inconciliables. De cetteimposture fondamentale, découle de nom-breuses autres incohérences juridiques qui ca-ractérisent la Charte de la transition. UneCharte qui, en dépit de sa charge d’incohé-rences juridiques, est censée déjà être en vi-gueur depuis le 13 septembre 2020conformément à son article 20 selon lequel «la présente Charte entre en vigueur dès sonadoption par les forces vives de la Nation».

UNE DUALITE CONSTITUTIONNELLE JURIDIQUEMENT ABERRANTE

La Charte de la transition ne s’inscrit pas dansun contexte de révision constitutionnelle quiserait menée par des pouvoirs institués parune Constitution. La Charte relève plutôt d’unexercice d’élaboration de nouvelle constitu-tion. Or, l’élaboration d’une nouvelle constitu-tion procède d’une prérogative de pouvoirconstituant originaire, s’attachant à fonder unnouvel ordre politico-juridique fixant le statutde l'Etat et du régime politique. Cela signifieque les concertations nationales des 10, 11 et12 septembre 2020 ont servi de cadre d’exer-cice populaire d’un pouvoir initial, incondi-tionné et absolu, dont la juridicité ne tient àaucune norme supérieure. Elle est censée ser-vir de transit vers un ordre juridique étatiquenouveau pour le Mali. Ce pouvoir est qualifiéd'originaire, car il intervient comme dans lasituation présente, chaque fois qu'il y a un videconstitutionnel consécutif à l’effondrementd’un régime constitutionnel. Un pouvoirconstituant ne peut être à la fois originairedans le sens de l’élaboration d’une nouvelleconstitution et institué ou dérivé dans le sens

de la révision d’une constitution en vigueur. Laposition bancale de la Charte qui prétend seprévaloir de cette imposture ne tient pas laroute. Dans son préambule, en même tempsque la Charte se fonde sur la Constitution du25 février 1992, elle considère également l’ur-gence et la nécessité de doter le Mali d’or-ganes de transition afin de combler le videconstitutionnel dans la conduite des affairespublique. Or, il ne saurait y avoir à la fois videconstitutionnel et Constitution du 25 février1992 en vigueur. En tant qu’acte constituantpar définition créateur de constitutionnalitédu fait de son caractère souverain, la Chartene peut pas se fonder sur un quelconque textede nature constitutionnelle. En quelque sorte,les concertations des 10, 11 et 12 septembre2020 ont joué le rôle d’une assemblée consti-tuante souveraine. D’où l’imposture juridiquedes renvoient suivants à la Constitution du 25février 1992 et surtout à l’Acte fondamentaln°001/CNSP du 24 août 2020, qui ébranlentdans son fondement même, la pertinence ju-ridique de la Charte de la transition : Au niveau du Préambule : « Nous fondant surla Constitution du 25 février 1992 et l’Acte fon-damental n°001/CNSP du 24 août 2020 » ; «Adoptons la présente Charte de la transitionqui complète la Constitution du 25 février

1992».A l’article 1er : « Outre les valeurs affirméespar la Constitution du 25 février 1992 en sonpréambule, la présente Charte consacre lesvaleurs et principes suivants pour conduire latransition…… ».A l’article 3 : « Le Président de transition rem-plit les fonctions de Chef de l’Etat. Il veille aurespect de la Constitution et de la Charte dela transition. Ses pouvoirs et prérogatives sontdéfinis dans la présente Charte et la Consti-tution du 25 février 1992… ».A l’article 9 dans le membre de phrase suivantdu serment : « Je jure devant Dieu et le peuple… de respecter et de faire respecter la Consti-tution… ».A l’article 11 : « Le gouvernement de transitionest dirigé par un Premier ministre nommé parle Président de transition. Il exerce les préro-gatives définies par la présente Charte et laConstitution du 25 février 1992 ».A l’article 13 : « … Le Conseil National de Tran-sition exerce les prérogatives définies par laprésente Charte et la Constitution du 25 février1992 ».A l’article 21 : « En cas de contrariété entre laCharte de la transition et la Constitution du 25février 1992, les dispositions de la présenteCharte s’appliquent ».

Concertations Nationales : Les incohérences juridiques de la charte de la transition

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°689 du 16/09/202022

LA CHARTE INAPTE A REVISERLA CONSTITUTION DU 25 FEVRIER 1992 ABROGEE DEFACTO

L’idée mystificatrice qui émerge de l’imposturejuridique des renvois évoqués plus haut quiébranlent toute la pertinence juridique de laCharte de la transition est qu’elle ne ferait quecompléter la Constitution du 25 février 1992.En d’autres termes, les Concertations des 10,11 et 12 septembre 2020 auraient opéré, nonpas comme un pouvoir constituant originaire,mais plutôt comme un pouvoir constituant dé-rivé ou institué, habilité à réviser la Constitu-tion du 25 février 1992 en vue d’en corriger leslacunes par suppression, adjonction ou modi-fication de certaines de ses dispositions. Lepouvoir institué de révision de la Constitutionest un pouvoir conditionné et limité dont lacompétence au Mali, est liée quant à sonobjet, sa portée, sa procédure, ses délais, parles dispositions pertinentes de l’article 118 dela Constitution du 25 février 1992. Commentune telle prérogative de révision constitution-nelle dont se sont arrogées les Concertationsnationales peut-elle se débarrasser des condi-tions limitatives d’objet, de portée, de procé-dures et de délais, découlant de l’article 118de la Constitution du 25 février 1992 ? Com-ment peut-on formellement réviser la Consti-tution du 25 février 1992 comme le prétend laCharte de la transition, tout en étant dans uneposture extra constitutionnelle ? La dualitéconstitutionnelle matérialisée par la Consti-tution du 25 février 1992 et la Charte de latransition avec primauté de cette dernière neprocède que du bricolage juridique dans lapure tradition du régime défunt de IBK. Cen’est ni cette Charte de transition, encoremoins un l’Acte fondamental du 24 août 2020,qui peuvent réviser la Constitution du 25 fé-vrier 1992. Cette prérogative relève des pou-voirs institués par la Constitution du 25 février1992 qui font défaut aujourd’hui.

ENFIN LA RECONNAISSANCETARDIVE DU COUP D’ETAT DU 18 AOUT 2020 !

Ces pouvoirs institués sont rendus inopérantspar la situation évidente de rupture constitu-tionnelle qu’aucune illusion de constitution-

nalité ne peut occulter. C’est de la sournoiseriejuridique que de prétendre réviser une Consti-tution suspendue par le coup d’Etat du 18 août2020. En dépit de toutes les dénégations, laréalité des faits est que depuis cette date, lecoup d’Etat est consommé par rupture consti-tutionnelle. L’ex Président IBK en assure théo-riquement une part de responsabilité à traversson double acte de dissolution de l’Assembléenationale et du gouvernement préalable à sadémission formelle dont l’effet a été d’entraî-ner mécaniquement la rupture constitution-nelle par l’inapplicabilité de la mise en œuvrede la disposition constitutionnelle relative àl’intérim chaque fois qu’il y a vacance de laPrésidence de la République ou empêchementabsolu ou définitif du Président de la Répu-blique. La junte à travers le CNSP en assureégalement sa part (de lion ?) de responsabilitéen ayant cueilli le Président en exercice à do-micile pour lui faire signer dans un camp mi-litaire, sa lettre de démission exhibée ensuitecomme étant volontaire. C’est donc finalementau prix d’inutiles tergiversations et de fauxsemblants que le coup d’Etat se voit désor-mais reconnu à l’article 19 de la Charte de latransition qui dispose : « Les membres du Co-mité National pour le Salut du Peuple et tousles acteurs ayant participé aux événements du18 août 2020 à l’investiture du Président detransition, bénéficient de l’immunité juridic-tionnelle. A ce titre, ils ne peuvent être pour-suivis ou arrêtés pour des actes posée lorsdesdits événements. Une loi d’amnistie seravotée à cet effet ». Cet article reconnaît im-plicitement la réalité du coup d’Etatconsommé et qui est prohibé par le dernieralinéa de l’article 121 de la Constitution du 25février 1992 qui en fait « un crime imprescrip-tible contre le peuple malien ». L’article 19 ab-sout le comportement criminel ayant consistéau Coup d’Etat pudiquement qualifié « d’évé-nements du 18 août 2020 ». On soulignera aupassage que l’article 19 vient encore une fois,poser dans toute sa gravité, la question de lamise en échec récurrente de la responsabilitépénale en matière de crime de coup d’Etat auMali. La neutralisation de la responsabilité pé-nale en la matière par voie d’immunité juridic-tionnelle ou d’amnistie contribue toutsimplement à priver d’effet la consécration ducoup d’Etat en tant que crime imprescriptiblecontre le peuple malien. S’il y a effectivementeu un coup d’Etat qu’on n’est pas parvenu à

faire avorter comme en 2012, cela signifie qu’iln’existe plus de Constitution à réviser. Au re-gard du vide constitutionnel consécutif à l’ef-fondrement du régime du Président IBK, lepeuple agissant en constituant originaire sou-verain, est parfaitement fondé à se doter d’unsystème constitutionnel relais sous forme deCharte ou d’Acte fondamental destiné à com-bler le vide constitutionnel créé par le coupd’Etat. Reposant sur l’idée de rupture consti-tutionnelle entraînant la suspension de laConstitution en vigueur et la dissolution sub-séquente des institutions mises en place parcelle-ci, un tel système juridique relais faisantoffice de « pré-constitution », « constitutionprovisoire », « constitution intérimaire », «constitution transitoire » ou « petite constitu-tion », a pour unique but de mettre en placele cadre normatif destiné à assurer la conti-nuité de l’activité juridique de l’Etat, dans l’at-tente de l’adoption d’une nouvelle Constitutioncélébrant une nouvelle République.

DES INTERROGATIONS SUR LE MODE DE DESIGNATION ET LES POUVOIRS DU PRESIDENTDE LA TRANSITION

L’institution clef de voûte de la charpente ins-titutionnelle de la Charte est celle qui paraîtla plus couverte d’opacité. Son mode de dési-gnation évoqué à l’article 3 de la Charte ne ditpas davantage que son « choix par un collègede désignation mis en place par le Comité Na-tional de Salut du Peuple ». Quelle sera lacomposition de ce collège et comment cechoix s’effectuera-t-il ? C’est le black-out total! La Charte est également peu bavarde voiremuette, sur les prérogatives du Président dela transition, ne respectant aucunement lesintentions formulées au deuxième alinéa del’article 3 selon lequel « ses pouvoirs et pré-rogatives sont définis dans la présente Charteet la Constitution ». A l’intérieur du Chapitre Iportant sur le Président de la transition, onchercherait en vain entre les articles 3, 4, 5,6, 7, 8, 9 et 10, la moindre disposition relativeauxdits pouvoirs et prérogatives. La Charterenvoie à la Constitution suspendue du 25 fé-vrier 1992 !

UN PRESIDENT BIS HABILLE EN VICE-PRESIDENT ?

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La Charte plus explicite sur les pouvoirs duVice-président que sur ceux du Président lui-même, dispose ainsi qu’il suit en son article 6: « Le Vice-président remplace le Président encas d’empêchement temporaire ou définitif. Ilest chargé des questions de défense, de sé-curité et de refondation de l’Etat ». Les alinéas1er et 2 de l’article 6 sont de nature contra-dictoire. Le Vice-Président sert en mêmetemps de remplaçant du Président temporai-rement ou définitivement empêché (voir l’ar-ticle 10) et de détenteur spécifique de boutsde compétences normalement dévolues auPrésident. Il remplace le Président empêchétout en étant chargé d’office es qualité « desquestions de défense, de sécurité et de la re-fondation de l’Etat ». Au mépris de l’article 3de la Charte où il est stipulé que les pouvoirsdu Président qui remplit les fonctions de Chefde l’Etat procèdent de la Constitution du 25février 1992 qui fait de lui seul le Chef Su-prême des Armées présidant le Conseil Supé-rieur et le Comité de défense de la Défensenationale. L’article 6 aménage en réalité unposte de Président bis mal dissimulé sous unhabillage de Vice-présidence. Un Vice-prési-dent est fait pour prendre immédiatement larelève du Président empêché et aucun autrepouvoir spécifique extrait du domaine de com-pétence du Président ne doit lui être dédiéespécifiquement. Dans le meilleur des cas, leVice-président sert de confident et de conseil-ler du Président. La lecture croisée des deuxalinéas débouche sur cette incongruité juri-dique qui fait du Vice-président, un Présidentbis avec des compétences concurrentielles decelles du Président. Au lieu qu’il soit simple-ment son successeur potentiel, le Vice-prési-dent est érigé au statut de co-décideur avecle Président. Les deux alinéas soulèvent éga-lement d’autres incohérences en relation avecles chevauchements potentiel d’une part entrele Vice-président et le futur ministre de la dé-fense sur les « questions de défense, de sé-curité » et d’autre part, entre le Vice-présidentet le futur ministre chargé des réformes ins-titutionnelles par rapport à la « refondation del’Etat ».

UNE CHARTE EN REBELLIONCONSTITUTIONNELLE CONTRE LES CHEFS D’ETATS DE LA CEDEAO

C’est l’article 7 de la Charte qui déclenche lepremier coup de canon de cette rébellionconstitutionnelle à travers l’énumération desconditions d’éligibilité du Président et du Vice-président de transition où il est prévu entreautres que l’un et l’autre peuvent être « unepersonnalité civile ou militaire ». Ce qui laissesupposer que la Présidence de la transitionpourrait bien être assurée par un militaire.Beaucoup ont vu à travers cette disposition,un pied de nez du CNSP aux Chefs d’Etats dela CEDEAO qui ont exigé lors de leur visiocon-férence du 28 août 2020, la mise en œuvred’une transition civile à travers la nominationd’un Président civil et d’un Premier ministrecivil. La CEDEAO déclare également n’accepteraucune structure militaire au-dessus du Pré-sident de transition. L’article 7 de la Charte dela transition n’est pas conforme aux préconi-sations des chefs d’Etats de la CEDEAO y com-pris dans l’hypothèse où c’est un militaire actifqui assurerait la Vice-présidence de la transi-tion. Ceux qui ont fait croire au CNSP que leposte de Vice-présidence de la transition spé-cialement conçu et réservé à l’un de ses mem-bres serait une astuce imparable pour se jouerdes Chefs d’Etats de la CEDEAO pourraients’être lourdement trompés. Créer et faire oc-cuper par un membre du CNSP le poste deVice-présidence de la transition en croyantainsi avoir satisfait aux exigences communau-taires, relève de notre point de vue, d’une mé-connaissance du statut et des attributionshabituelles d’un Vice-président. Outre le boutde fonction présidentielle qu’il exercice au titrede l’alinéa 2 de l’article 6 le chargeant « desquestions de défense, de sécurité et la refon-dation de l’Etat » et qui en fait une sorte dePrésident bis, le Vice-Président fait potentiel-lement office de Président par défaut enconformité avec l’article 10 de la Charte. L’ar-ticle 10 ouvre au Vice-président, l’exercice desprérogatives du Président par la petite portede l’empêchement temporaire de ce dernier.En plus de cette porte, il lui ouvre égalementl’exercice permanent des prérogatives prési-dentielles à travers le double portail de la va-cance de la Présidence de transition et del’empêchement définitif du Président de tran-sition. Ces occurrences font du Vice-président,le Président par intérim. C’est pourquoi, lacréation du poste de Vice-présidence de latransition ne fera pas échapper la junte à l’in-terdiction de toute présence militaire aux

postes de Président et de Premier ministre dela transition. Il ne serait pas surprenant de voirles Chefs d’Etats de la CEDEAO rejeter le mon-tage institutionnel d’une Vice-présidence detransition qui serait assurée par le CNSP.

LE CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION : UN OBJET INSTITUTIONNEL NON IDENTIFIABLE(OINI) ?

Le Conseil National de Transition ressemble àun OVNI en version institutionnelle : un ObjetInstitutionnel Non Identifiable (OINI). Il s’agitd’une véritable curiosité institutionnelle quigarde bien à chaud ses secrets. La Charteavance le chiffre de 121 membres pour sacomposition dont la configuration paraît pourle moins hétéroclite : forces de défense et desécurité, M5-RFP, partis et regroupements po-litiques, organisations de la société civile,centrales syndicales, Maliens établis à l’ex-térieur, Mouvements signataires de l’Accordd’Alger, Mouvements de l’inclusivité, groupe-ments de femmes et de jeunes, personnes vi-vant avec un handicap, confessionsreligieuses, autorités traditionnelles, cham-bres consulaires, faitières de la presse. Entout, 14 entités dont nombres n’ont pas de vé-ritable identités institutionnelles. La Charte nedit mot des quotas représentatifs de ces enti-tés respectives, préférant renvoyer cette pa-tate chaude à un soi-disant « acte » qui vafixer cette clé de répartition. Nul ne sait dequel acte s’agit-il et qui en sera l’heureux au-teur. Enfin, on enregistre une véritable bévuejuridique au dernier alinéa de l’article 13 ainsilibellé : « Le Conseil National de Transitionexerce les prérogatives définies par la présenteChartre et la Constitution du 25 février 1992 ».L’article 13 suggère ainsi l’existence dans laConstitution du 25 février 1992 d’un ConseilNational de Transition dont la Charte s’inspi-rerait ! C’est de l’amateurisme primaire. C’esten quelque sorte la cerise sur le gâteau desinnombrables incohérences juridiques de lafameuse Charte de la transition.

Dr Brahima FOMBA Enseignant Chercheur Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako(USJP)

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Le week-end dernier, après la clôture desconcertations nationales qui s’étaientsoldées par un document de synthèse

censées rassembler les conclusions généralesissues des débats de groupes, le Comité stra-tégique du Mouvement du 5 Juin-Rassemble-ment des Forces Patriotiques (M5-RFP) avaitpublié un communiqué signé de Choguel Ko-kalla Maïga dans lequel le mouvement se dé-marquait desdites conclusions et dénonçaitdes manœuvres visant à prendre en otage lesconcertations. Il n’en fallait pas plus pour quela presse nationale et internationale se sai-sisse de ce prétexte pour conclure à un véri-table clash entre les deux mouvementshistoriques que sont le M5-RFP et le ComitéNational pour le Salut du Peuple (CNSP). Pourrecadrer les débats et clarifier sa position, leCS/M5-RFP vient de tenir ce mardi, 15 sep-

tembre 2020, un point de presse à l’issue du-quel un communiqué a été rendu public. Lemoins que l’on puisse dire est que les ennemisde la refondation du Mali n’empêcheront pasla marche triomphale du Peuple vers plus dedémocratie, de bonne gouvernance et de li-berté.Le M5-RFP a-t-il failli être victime de son «multicéphalisme » ? C’est la question que l’onest en droit de se poser après la sortie hasar-deuse de Issa Kaou Djim déclarant que lemouvement était « mort de sa belle mort ».On aura vu le coordinateur du CMAS applaudirà se rompre les mains lors de la séance declôture des concertations nationale au CICBcomme s’il tenait qu’on le voie. Il y a eu ensuitele faux communiqué attribué au MouvementMali Kura de Cheick Oumar Sissoko pour sedémarquer de cet autre communiqué évoqué

plus haut et signé de Choguel Kokalla Maïga.Il n’en fallait pas plus pour que les uns et lesautres crient à l’implosion du M5-RFP. Il estvrai qu’une telle dissonance au sommet dumouvement mettait à nu les divergences ausein d’un groupe qui partageait pourtant la vo-lonté de faire démissionner le Président IBKet son régime. Des ambitions personnellesavaient-elles fini par émerger et opposer desleaders dont certains ont un caractère plutôttrempé ? C’était le moins qu’on pouvait ima-giner.Ainsi, la cohésion au sein du M5-RFP était for-tement menacée et une reprise en main dumouvement s’imposait d’autant plus que lesalliés d’IBK sont à la manœuvre pour mettreen échec le programme du mouvement histo-rique. C’est pourquoi les observateurs et tousles partisans du M5-RFP attendaient une sor-

CNSP – M5-RFP : La paix des braves ! Au cours d’un point de presse tenu hier en son siège, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) aclarifié ses positions dans la résolution de la crise au Mali, calmé le jeu avec le CNSP et réaffirmé sa cohésion interne.

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tie des leaders pour recadrer le mouvement.Cette sortie s’est manifestée sous forme depoint de presse à l’issue duquel une déclara-tion liminaire a été rendue publique. Danscette déclaration, le CS/M5-RFP ne se déditpas par rapport à son communiqué initial, aucontraire. En effet, il est écrit dans la décla-ration de ce mardi que le « M5-RFP s’est dé-marqué du document produit qui ne reflète pasles points de vue et les décisions du Peuplemalien ». Et la déclaration de poursuivre ences termes : « En prenant ces décisions cou-rageuses et patriotiques qu’il assume, le M5-RFP n’entendait ni rompre ni rentrer en conflitavec le CNSP qui, encore une fois, a parachevéla lutte qu’il a engagé (sic) pour obtenir la dé-mission de M. Ibrahim Boubacar Kéita et deson régime ». Le but visé par le mouvement historique étaitde mettre en échec ceux qui naviguaient eneaux troubles, hier soutiens du régime défuntet aujourd’hui changés en « conseillers oc-cultes et thuriféraires du CNSP ». Ce sont, ditla déclaration, « ceux qui, hier, se sont oppo-sés au changement ou ont demandé le réta-blissement de l’ancien président dans sesfonctions après sa démission et qui, au coursdes travaux des concertations étaient dans lescoulisses pour essayer de manipuler les par-ticipants et dénaturer les conclusions aux-quelles ceux-ci sont parvenus ». Il n’y a doncpas et il ne saurait avoir de rupture entre leM5-RFP et le CNSP. La vérité est que les deux« légitimités actrices du changement » onttravaillé ensemble « pour préparer au mieuxles concertations nationales afin d’aboutir àdes conclusions pour une refondation réelle

du Mali ». C’est pourquoi le M5-RFP, conscientque « les efforts fournis de part et d’autre etl’écoute mutuelle pratiquée doivent se pour-suivre et ne devraient pas être vains, s’y en-gage et à cet égard réaffirme sa totaledisponibilité à œuvrer de concert avec le CNSPet tous les maliens épris de changement pourla renaissance et la refondation du Mali».

L’incident est donc clos et ce qui apparaissaitcomme des dissensions à l’intérieur du M5-RFP est à mettre au compte des « débats dé-mocratiques par essence contradictoires ».Ainsi, le M5-RFP « dans la cohésion qui n’estévidemment pas le monolithisme, poursuit se-reinement son combat contre la corruption etl’impunité au Mali et pour la restauration d’unÉtat républicain, démocratique et laïc ». Lesdébats nés autour d’une supposée ruptureentre le M5-RFP et le CNSP préfigurent lesdifficultés qu’il y aura à mettre la transitionsur les rails. En associant toutes les sensibi-lités aux concertations, le CNSP élargit la basede sa légitimité mais court le risque de voirles opportunistes et les fossoyeurs de la Ré-publique prendre le train en marche avec ousans ticket-voyageur. Ceux-là sont prêts à toutpour préserver leurs intérêts y compris en tor-pillant la transition. C’est pourquoi il va falloirêtre particulièrement vigilant. Cela ne devraitpas être trop difficile car au Mali tout le mondesait qui est qui.

Diala Thiény Konaté

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Les conclusions des concertations sontconnues depuis le samedi dernier par lesMaliens. Il se trouve cependant une in-

novation, si on peut le dire ainsi, dans la chartede la transition issue de ces assises, à savoirla création d’un poste de Vice-président dansla nouvelle architecture institutionnelle en vuepour les 18 mois à venir. Une innovation quirisque de susciter pas mal de problèmes dansla pratique, surtout que le Mali ne connait pasun tel système. En effet, des risques d’accro-chages entre le président et le vice-présidentdans l’exercice de leurs prérogatives respec-tives ne sont pas à exclure pendant les 18mois de transition en vue !

Que dit la charte sur les prérogatives du président et duvice-président de la transition ?

L’Article 4 du chapitre 1 relatif au Président dela transition stipule que « le Président deTransition remplit les fonctions de Chef

de l’État. Il veille au respect de la Consti-tution et de la Charte de la transition. Sespouvoirs et prérogatives sont définisdans la présente Charte et la Constitutiondu 25 février 1992. Le Président de Tran-sition est choisi par un collège de dési-gnation mis en place par le ComitéNational pour le Salut du Peuple ». Et selon l’Article 6 : le Président de Tran-sition est secondé par un Vice-président.Il est désigné suivant les mêmes condi-tions que ce dernier. Le Vice-présidentest chargé des questions de défense, desécurité et de la refondation de l’État...Et l’Article 7 de préciser : « Le Vice-pré-sident remplace le Président en casd’empêchement temporaire ou définitif ». A l’article 11, on peut lire : « Lorsque lePrésident de Transition est empêché defaçon temporaire de remplir ses fonc-tions, ses pouvoirs sont provisoirementexercés par le Vice-président. En cas devacance de la Présidence de Transitionpour quelque cause que ce soit, ou d’em-

pêchement définitif constaté par la CourConstitutionnelle saisie par le Gouverne-ment de Transition, le Vice-président as-sure l’intérim ». Comme on le voit, des chevauchements entrele président et le vice-président sont sansdoute à prévoir, surtout si l’on doit se retrouveravec un civil et un militaire comme présidentet vice-président de transition. Si le présidentest un civil, son vice-président militaire pour-rait ne pas manquer d’astuces pour le mettredans une situation d’incapacité dans le but deprendre sa place, aucune procédure de rem-placement du président n’étant prévue dansla charte, qui parle plutôt d’intérim ! De même, avec toutes les prérogatives assi-gnées au vice-président, à savoir la gestiondes questions de défense, de sécurité et de larefondation de l’État, on se demande quellesseront finalement et véritablement celles duprésident de transition ? On n’a pas besoin deverre correcteur pour se faire une idée del’étendue des missions qui sont celles du vice-président de transition ! Et tout laisse à croireque ce sera un militaire. Une question qui semble cependant avoiréchappé à tout le monde : en cas de conflitsentre le président et le vice-président, quelmécanisme pour concilier ou pour départagerles deux protagonistes ? Rien… Juste à espé-rer que cette question sans réponse ne noushante pour les 18 mois de transition en vue !

Yama DIALLO

Gestion de la transition : Est-on à l’abri d’un conflit d’intérêt entre le Président etle Vice-président ?

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D’où cette hypothèse à la lisière de l’ab-surde : a-t-on voulu laisser tomber IBKtout en tenant à maintenir le régime

qu’on a mis en place pour gérer le Mali et toutel’Afrique de l’ouest, rebaptisée Sahel, à partirde là ? « On achève bien les chevaux », dit-onde ces côtés-là. La Main invisible aurait-ellesacrifié le pion IBK dans lequel elle a lour-dement investi et qui a déçu ?On le sait depuis belle lurette que nous vivonssur une planète devenue un village où tout estlié. Aucun pays ne vit en autarcie et les unscherchent à influencer, même dominer, les au-tres. L’Afrique est particulièrement convoitéeen ce sens. Chaque puissance ou systèmecherche à y prendre pied ; notamment à tra-vers des relations particulières internes à nospays.IBK avait des mentors ailleurs qui veillaientsur lui et le soutenaient. C’est ainsi qu’il estarrivé que le président d'un pays qui comptechez nous le félicite pour sa victoire dans uneélection archi truquée avant même la procla-mation des résultats officiels. Le tout dans lebut d’influencer la Cour constitutionnelle.

Laisser qui se noie à son sort

Par ailleurs, le Mali croule sous le poids écra-sant de toutes sortes de forces étrangères ve-nues maintenir ce qui n’existe pas : la paix.

Toutes ces forces disposent de toutes sortesde dispositif de renseignement et d’intelli-gence. Mais, aucun n’a rien vu venir et n’aalerté IBK, à plus forte raison voler à son se-cours ! Cette attitude a un nom : laisserquelqu’un à son sort.Il est impossible que personne du côté desmentors de IBK n’ait rien vu venir. Et l’ambas-sadeur Nicolas NORMAND a fait une révélationintéressante à ce propos juste après la chutede IBK. À savoir qu’en janvier dernier à Nouak-chott, MACRON l’avait mis en garde. « Mais iln’a rien fait », avait ajouté le diplomate. Ce qui revient à dire que Sebenicoro avait étéalerté. Mieux, qu’on lui avait donné des direc-tives qu’il avait foulées au pied. Donc, ce quilui arrivait était normal et il méritait son sort.À partir de là, une autre perspective s’ouvredevant nous : IBK a été abandonné par ceuxqui l’ont créé. Par déception et entêtement àn’écouter personne.

Le bébé et l’eau de bain

Mais, c’est là aussi le lieu de poser la questionsuivante : a-t-on voulu enlever la pièce maî-tresse du jeu et son régime ? Ou encore danscette affaire, IBK a-t-il été considéré commel’eau du bain et son régime comme le bébé ?Car une chose est de faire des reproches à Ha-mady (le peul), une autre est de démanteler

le hameau (des peuls).Il n’est pas impossible qu’on ait juste vouluenlever le têtu incompétent tout en voulantsauvegarder son régime : licencier le chauffeursans brader la voiture. Les deux cas de figures(laisser IBK couler avec son bateau ou le re-pêcher en laissant sombrer le vaisseau dansles eaux) n’ont pas les mêmes significationset implications.Sauver le bateau sans son capitaine montreque c’est le Mali et son peuple qu’on veut pré-server. En ce moment, on met au centre du jeuceux qui aspirent à bâtir un Mali nouveau : leM5-RFP. Le cas de figure contraire impliqueque le sort du pays importe peu aux puissantset qu’on veut maintenir l’ancien régime enchangeant juste son timonier. C’est trop tôtpour le dire (mais en géopolitique, il faut an-ticiper), mais les événements qui se déroulentsous nos yeux depuis le 18 août ont tendanceà montrer qu’il y a une certaine tentative demarginalisation du M5-RFP auquel le peuplemalien s’est identifié. Et qu’au contraire lesforces rétrogrades tentent de reprendre du poilde la bête. Confisquant ainsi la victoire nais-sante de ceux qui veulent changer le Mali pourle rendre meilleur. Le moment n’est pas venu de dormir sur seslauriers et a lutte doit continuer

Amadou TALL

Crise au Mali : Sauver le régime IBK sans IBK ?IBK n’est pas tombé comme un fruit mûr arrivé à maturité. Le peuple, à travers le M5-RFP, l’a au contraire poussé vers la sortie auforceps. Et l’armée est venue cueillir la démission de celui qui renâclait des quatre fers, sans violence aucune. Manifestement, pluspersonne ne le supportait du fond du cœur au Mali. Et ailleurs ? l’homme entêté avait-il aussi déçu du côté de ses mentors ?

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“Africa Mia », la fabuleuse histoire dugroupe mythique Las Maravillas deMali, traverse les époques, depuis les

années 60 à Cuba jusqu’à nos jours, avec leseul survivant du groupe. C’est aussi l’histoirede « Rendez-vous ce soir chez Fatimata », unclassique de la musique africaine. BoncanaMaïga, seul témoin de l’aventure et RichardMinier, le réalisateur de cette grande épopée,racontent cette merveilleuse histoire. BoncanaMaïga ne manque cependant pas d’évoquerMory Kanté, Manu Dibango, et également l’ac-tualité socio-politique qui se coue son pays,notamment ce coup d’Etat « sans effusion desang et salutaire ». « Africa Mia » sera en sallele 16 sptembre.C’est au cours d’un voyage au Mali que RichardMinier fait la rencontre improbable de Dra-mane Coulibaly, le flutiste de Las Maravillasde Mali. Commence alors pour lui une quête,celle de raconter la fabuleuse histoire de cegroupe légendaire avec le projet fou de les ra-mener à Cuba, cinquante années plus tard.Malheureusement, sur les 10 membres quicomposaient l’orchestre, il n’en reste plusqu’un, Boncana Maïga, qu’il ramène à Cubadans le fameux studio Egrem, pour réenregis-trer de nouvelles versions de ses chansons,tandis qu’à Bamako, un remix de Rendez-vouschez Fatimata avec Mory Kanté voit le jour. Destémoignages émouvants illustrent le docu-mentaire comme celui de Dramane Coulibaly,Mustapha Sakho, Salif Keita, Cheick Tidiane,Bah Tapo, Aliou Traoré, Mory Kanté, et OlgaSisnéro cubaine et veuve du pianiste KalilTraoré qui a fait le choix de quitter Cuba poursuivre son mari à Bamako. Richard Minier et Boncana Maïga qui racontentl’épopée de ces jeunes musiciens invités parle gouvernement cubain de Fidel Castro, avecla volonté du président Modibo Keita de conso-lider par la culture, cette relation fraternelleentre une Afrique qui accède à l’indépendanceaux aspirations socialistes, et un Cuba enpleine euphorie suite à l’accession au pouvoirdu Comandante. L’occasion aussi pour nousd’interroger Boncana Maïga sur la situationpolitique du Mali.

Boncana Maïga et Richard Minier racontent :« Africa Mia », la fabuleuse

CULTURE ET SOCIETE

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Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°689 du 16/09/202030

INTERNATIONALINTERNATIONAL

Emmanuel Macron s'est entretenu lundi14 septembre avec Vladimir Poutine etlui a demandé que "toute la lumière soit

faite, sans délai" sur la "tentative d'assassi-nat" de l'opposant russe Alexeï Navalny, qu'ilqualifie "d'empoisonnement", a annoncél'Élysée dans un communiqué."Une clarification est nécessaire de la part dela Russie dans le cadre d'une enquête crédibleet transparente", a demandé le président fran-çais à son homologue russe, précisant que "laFrance partage, sur la base de ses propresanalyses, les conclusions de plusieurs de sespartenaires européens sur les faits d'empoi-sonnement à l'aide d'un agent neurotoxiqueNovichok".Dans un entretien téléphonique lundi, VladimirPoutine a jugé "malvenues les accusationsnon étayées et fondées sur rien visant la partierusse". Il a réclamé de nouveau que Berlinfournisse "les échantillons biologiques" ayantpermis aux spécialistes allemands de pointerdu doigt une substance de type Novichok.L'état de santé d'Alexeï Navalny continue parailleurs de "s'améliorer" a annoncé lundi l'hô-pital berlinois de la Charité, précisant quel'opposant russe pouvait désormais "tempo-rairement quitter son lit".

Nalvany empoisonné au Novi-chok, selon des laboratoiresfrançais et suédois

Ces déclarations surviennent après que deslaboratoires français et suédois ont analysé

des "échantillons prélevés" sur Alexeï Navalnyet confirmé un empoisonnement par un agentneurotoxique de type Novichok, a annoncé,lundi également, le gouvernement allemand.Un laboratoire militaire allemand avait déjàconclu le 3 septembre à l'empoisonnement del'opposant russe âgé de 44 ans par ce puissantagent neurotoxique, ce que Moscou conteste."Le gouvernement allemand a également de-mandé à d'autres partenaires européens, à sa-voir la France et la Suède, de vérifier demanière indépendante les preuves allemandessur la base de nouveaux échantillons prélevéssur M. Navalny", a indiqué dans un commu-niqué le porte-parole du gouvernement alle-mand, Steffen Seibert. "Les résultats de cetexamen par des laboratoires spéciaux enFrance et en Suède sont maintenant disponi-bles et confirment les preuves allemandes",annonce-t-il."Trois laboratoires ont à présent fourni de ma-nière indépendante la preuve qu'un agent neu-rotoxique du groupe Novichok est la cause del'empoisonnement de M. Navalny", assèneSteffen Seibert.L'utilisation de Novichok "constitue une graveviolation de la Convention sur les armes chi-miques", rappelle en outre le porte-parole.

Dossier transmis à l'Organisa-tion pour l'interdiction desarmes chimiques

Berlin a "donc sollicité l'Organisation pourl'interdiction des armes chimiques (OIAC) dans

l'analyse des preuves dans l'affaire Navalny",ajoute Steffen Seibert, précisant que laConvention sur les armes chimiques prévoyaitnotamment "pour tous les États signatairesde recevoir une assistance technique del'OIAC".L'OIAC a ainsi "prélevé des échantillons de M.Navalny et a pris les mesures nécessairespour les faire analyser par les laboratoires deréférence de l'OIAC", précise le porte-paroledu gouvernement allemand. "Nous renouve-lons l'appel lancé à la Russie pour qu'elle ap-porte des éclaircissements à ce qu'il s'estpassé", prévient-il également.

Le résumé de la semaine

France 24 vous propose de revenir sur les ac-tualités qui ont marqué la semaineLa police russe avait annoncé le 11 septembrevouloir interroger en Allemagne l'opposantvictime d'un empoisonnement le 20 août lorsd'un déplacement en Sibérie, selon ses parti-sans, des accusations jugées antirusses et in-fondées par Moscou.La Russie a demandé à ce que Berlin remettel'ensemble de son dossier sur l'opposantrusse, notamment les analyses d'un labora-toire militaire allemand ayant identifié unesubstance de type Novichok.Les autorités russes affirment que leurs ana-lyses, effectuées lors de l'hospitalisation del'opposant à Omsk (Sibérie), avant son trans-fert vers l'Allemagne, n'avaient révélé aucunesubstance toxique dans l'organisme d'AlexeïNavalny, sorti du coma le 7 septembre.

Source : AFP

Empoisonnement de Navalny :Emmanuel Macron réclame à Vladimir Poutine toute la lumière sur la "tentative d’assassinat" de NavalnyEmmanuel Macron a confirmé lundi à Vladimir Poutine, lors d'un entretien télépho-nique, que la France partageait "sur la base de ses propres analyses" les conclusionsrelatives à la "tentative d'assassinat" de l'opposant russe Alexeï Navalny. Berlin aannoncé le même jour que deux laboratoires indépendants, français et suédois,avaient confirmé l'empoisonnement d'Alexeï Navalny par un agent innervant de la fa-mille du Novichok.

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INTERNATIONALINTERNATIONAL

“Le virus est là pour quelques mois en-core », a annoncé le Premier ministreJean Castex ce vendredi 11 septembre,

à l’issue d’un conseil de défense où quelquesmesures ont été annoncées pour tenter d’en-diguer le rebond épidémique de Covid-19. Avecprès de 10 000 cas positifs de coronavirus re-levés ces dernières 24 heures en France, l’épi-démie connaît un rebond à l’instar d’autrespays européens.

Un isolement réduit à sept jours,et contrôléComme attendu depuis plusieurs jours, JeanCastex a annoncé la réduction de la duréed’isolement à sept jours, « c’est-à-dire ladurée pendant laquelle il y a un véritablerisque de contagion », contre quatorzejusqu’alors. « Il est primordial que chacun res-pecte strictement cette durée d’isolement cequi donnera lieu à des contrôles », a-t-il pré-cisé.Le conseil scientifique s’était d’ailleurs montréfavorable au raccourcissement de l’isolement.

Des créneaux de dépistage dé-diés aux soignantsLe chef du gouvernement a annoncé la miseen place de créneaux de dépistage pour le per-sonnel soignant ainsi que l’installation detentes de dépistage dédiées en ville « là où ily en aura besoin ».« La campagne de tests revient à chercher uneaiguille dans une botte de foin »« Pour ces personnes prioritaires, nous allonsrenforcer les circuits dédiés de dépistage ainsiles laboratoires leur réserveront certains cré-neaux horaires », a-t-il poursuivi.

Le traçage des « cas-contacts »renforcé2000 recrutements supplémentaires au seindes ARS et de l’assurance maladie vont êtreeffectués pour renforcer le traçage descontacts de personnes infectées.Par ailleurs, le ministre des Solidarités et dela Santé Olivier Véran reprendra ses pointsd’informations réguliers.

Des mesures complémentaires

dès lundi à Bordeaux, Marseilleet en GuadeloupeJean Castex a évoqué « une dégradation ma-nifeste » de l’épidémie en France, mais il aciblé plusieurs régions spécifiques. Il a citéMarseille, Bordeaux et la Guadeloupe où «nous constatons une évolution préoccupantede la situation ».« J’ai demandé aux préfets de me proposerd’ici lundi un ensemble de nouvelles mesurescomplémentaires », a avancé le chef du gou-vernement.

42 départements ont été classésen vigilance rouge, où le viruscircule activement42 départements sont donc classés en rougece vendredi, considérés comme des lieux decirculation active du virus.Jean Castex a rappelé la nécessité de rappelerles gestes barrières, après le « relâchement» observé pendant la période estivale.« Pour la première fois, nous constatons uneaugmentation sensible de personnes hospita-lisées (…) Cela signifie qu’il n’y pas de ligneMaginot, le virus finit inévitablement par tou-cher les personnes les plus vulnérables »« Nous devons réussir à vivre avec le virussans nous laisser entraîner à nouveau dansune logique de confinement généralisé »,La déclaration s’est déroulée depuis Matignon,où le Premier ministre s’est placé en isole-ment après avoir été en contact avec le direc-teur du Tour de France, détecté positif auCovid-19. Ces décisions ont pour objectif de «donner de la visibilité sur les prochaines se-maines », avait indiqué Emmanuel Macronjeudi 10 septembre.

Sources : L'Obs avec AFP

Isolement réduit à 7 jours, Bordeaux et Marseille sous surveillance : Les (maigres)nouvelles mesures pour luttercontre le Covid« Tout confirme que le virus n’a pas baissé en intensité » a mis en garde Jean Castex,ce vendredi, lors d’un point presse à l’issue d’un conseil de défense.

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SPORT

Méconnu dans le monde sportif malienpendant plus de trois décennies, lecomité national olympique et sportif

du Mali a commencé à retrouver de la lumièreà partir de 2000 avec l’arrivée d’Habib Sissoko,président d’alors du Judo malien. A noter quel’actuel président du comité olympique futchampion du Mali en judo et a participé auxjeux olympiques de Moscou en 1980. Et mieuxl’actuel Directeur Exécutif du comité olympiqueen la personne d’Oumarou Tamboura, directeurnational des sports d’alors, était le chef de ladélégation malienne. Et l’histoire retiendra quel’année 2000 fut le début d’une nouvelle èrepour l’instance suprême du sport malien. Ainside 2000 à 2020, Habib Sissoko a su imprimersa marque positive en rendant performante lecomité national olympique et sportif du Mali.

Une structure sportive aujourd’hui enviée detous et qui suscite autant de convoitises. Entémoigne les différentes assemblées géné-rales ordinaires tenues en 2004, 2008, 2012,2016 et 2020 où l’ensemble des fédérationsmembres (23 aujourd’hui) ont tenu à apporterleur soutien sans faille au président Sissokopour sa gouvernance développée et aérée ducomité olympique. Son souci constant, soncombat pour l’équité et la justice, sa probitémorale, sa capacité d’écoute, son sens élevéde partage, sa générosité et surtout son exem-plarité ont été reconnu et émerveillé les fédé-rations nationales membres du comitéolympique. « A chaque nouveau mandat confié,nous étions agréablement surpris de consta-ter encore et encore des avancées positivesnotoires enregistrées par Habib Sissoko. Si

nous existons aujourd’hui sur le plan nationalet international c’est grâce au sens élevé departage et de générosité de l’homme qui nousa offert un sponsor » confie le porte-paroledes fédérations nationales bénéficiant dusponsoring offert par Habib et le comité olym-pique. Une chose est claire aujourd’hui, per-sonne ne peut contester que des efforts detransparence n’aient pas été consentis dans lagestion du comité national olympique et spor-tif du Mali tout au long de ses cinq mandatsécoulés. Cela a valu au comité de se doter d’unsiège avec la mise en place des procédures decomptabilité, de gestion des ressources hu-maines et de gouvernance conformes àl’agenda du comité international olympique.Aujourd’hui il ne fait aucun doute les acquisde la bonne gouvernance instaurée par HabibSissoko et son équipe sont des faits réels etpatents car la responsabilité de chaque fédé-ration a été privilégiée avec la délégation desdécisions opérationnelles et la coopération àtravers la circulation des informations entreles responsables. 21 fédérations nationalesbénéficient de l’accompagnement financier ducomité olympique à travers les fonds de cesdeux sponsors à savoir Sotelma-Malitel et lePMU-Mali. Pour ceux qui ne le savent pas 85%issus de ces dits fonds alloués à 15 fédéra-tions nationales et 15% pour le comité olym-pique. Ce qui dénote une fois de plus de laferme volonté du président Sissoko à servir lesport et non de se servir contrairement à sesdétracteurs innés tapis dans l’ombre. A noteraussi c’est pendant la présidence d’Habib quele comité a bénéficié du statut d’utilité pu-blique octroyé par l’Etat malien au comitéolympique. Et il ne fait aucun doute c’est grâceà ses soutiens financiers que plusieurs fédé-rations nationales ont enregistré des succèssportifs encourageants sans oublier les ses-sions de formations de cours avancés en Ma-nagement du sport organisées à l’encontre desresponsables des différentes fédérations na-tionales . Si autrefois la gestion du comitéolympique était méconnue des fédérationsmembres et qui tournait autour du seul prési-dent, telle n’est pas le cas avec l’arrivée d’Ha-bib Sissoko et pour preuve le comitéolympique est doté de différents bureaux (bu-reau du président, bureau du secrétaire géné-ral, bureau du directeur de cabinet, bureau dela cellule de communication) ; de la compta-bilité assurée par un comptable professionnel

Habib Sissoko président duCNOSM : Une bénédiction pourle mouvement sportif malien Réélu à l’unanimité le 8 août 2020 pour un nouveau mandant quadriennal à la tête ducomité national olympique et sportif du Mali par les 23 fédérations nationales affiliéesdans un hôtel de la place, Habib Sissoko entend maintenir le cap afin de rendre encoreplus performante l’instance suprême du sport malien. Une structure aujourd’hui en-viée de tous et qui suscite autant de convoitises. Cela a été possible grâce à l’exem-plarité du président Sissoko qui mérite d’être imitée par l’ensemble du mouvementsportif malien.

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SPORT

; l’existence des manuels de procédure ; troischauffeurs, trois assistants et deux secrétairesde bureaux sont employés pour la bonnemarche des activités du comité. Aussi toutesces personnes employées sont inscrites au-jourd’hui à l’INPS et à l’AMO et bénéficient d’unsalaire et des primes et avantages. Pour as-surer le bon fonctionnement du travail dansles meilleures conditions un groupe électro-gène a été installé en cas de coupure de cou-rant. Face à toutes ses performancesenregistrées, les instances internationalesolympiques ne pouvaient rester indifférentesface à un homme qui prône les valeurs dumouvement olympique et du sport. Si au-jourd’hui Habib Sissoko est membre des ins-tances internationales, cela ne doit étonnerpersonne car il est le fruit de sa bonne gou-vernance et de son respect des règles et desvaleurs établies par le comité internationalolympique. Ce n’est donc pas une surprise siplusieurs responsables des fédérations mem-bres ont été élus dans les instances interna-tionales de leurs disciplines respectivescomme Abdoul Wahab Zoromé(Escrime), Ibra-hima Diabaté (Sport militaire), Mme Keita Ami-nata Sangaré(Athlétisme) pour ne citer queceux-ci. Et la plus grande fierté du sport ma-lien c’est l’élection de l’ancien ministre de lajeunesse et des sports, Hamane Niang à laprésidence de la Fiba-Monde. Au vu de toutesses performances et succès enregistrés de2000 à maintenant, les 23 fédérations natio-

nales membres ont décidé en toute responsa-bilité de forcer Habib Sissoko à rester à la pré-sidence jusqu’en 2024. Une manière pour cesfédérations d’être reconnaissantes à jamaisenvers celui qui a consacré toute sa vie à faireavancer le sport malien. « Pour nous tantqu’Habib Sissoko restera sur cette lancée,nous continuerons à lui renouveler notreconfiance absolue à demeurer président du co-mité national. Pour nous le président Sissokoest un modèle, une bénédiction au sein dumouvement sportif malien et nous disons quec’est nous qui élisons notre président et c’està nous de le juger et non les autres. Si Dieunous longue vie nous allons réélire Habib en2024 pour un autre mandat jusqu’en 2028 tantque nous estimons que son bilan est satisfai-sant ; Ce ne sont pas les reproches falla-cieuses et insensées des ennemis du sportmalien qui nous dévieront de notre objectif »confie un des présidents des fédérations na-tionales. On comprend maintenant que cela ir-rite les détracteurs d’Habib Sissoko qui n’ontd’autre choix que de tomber dans des accusa-tions mensongères et fallacieuses. Mais cequ’ils ne disent pas et ne pourront jamais ledire c’est que le record de durée de mandat àla présidence du comité national est détenupar Lamine Keita (22 ans). N’eût été le scan-dale qui l’avait emporté, il serait resté prési-dent à présent. Soucieux de sa relève en vuede maintenir ces nombreux acquis, Habib Sis-soko s’est fait entouré de plusieurs jeunes ca-

dres issus des différentes fédérations natio-nales. « J’ai tout donné au sport et je conti-nuerai à tout donner car ce sport m’a permisde comprendre la vie. Je tiens à remercier tousmes collaborateurs et mes compagnons quim’ont permis de réaliser toutes ses perfor-mances et succès enregistrés pour le bonheurdu mouvement sportif malien. Je ferai toutpour ne pas décevoir ceux qui se sont battuset ont confiance en moi » confie le présidentHabib. Pour ce nouveau mandat qui courrejusqu’en 2024, Habib Sissoko dirigera un bu-reau de 10 membres

Liste du bureau

Président : Habib Sissoko1er vice- président : Mme Sangaré AminataKeita2e vice-président : Colonel-major BrahimaDiabaté3e vice-président : Abdoul Wahab Zoromé4e vice-président : Adama MarikoSecrétaire Général : Mohamed TraoréSecrétaire général adjoint : Mme Sian FofanaTrésorier Général : Abdoulaye CoulibalyTrésorier général adjoint : Abdel Kader SanghoReprésentante des Athlètes : Mme Kady Ka-nouté

Sadou Bocoum

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Bélier (21 mars - 19 avril)Saturne et Pluton vous donneront de la pugnacité, mais durciront des situations.Si on vous a fait miroiter de belles promesses qui ne viennent pas ou si vousavez à redire sur vos conditions de travail, vous le ferez savoir, quitte à aller auclash.Vous pourrez tabler sur un équilibre budgétaire solide et penser aux vacancessans vous faire trop de soucis de ce côté-là. Une bonne chose, car Uranus aurale don de vous pousser à la dépense, même si vos achats seront utiles, maispas indispensables.

Taureau (20 avril- 19 mai)Évitez d'imposer votre point de vue, vous n'aurez pas les bons arguments. Etplus vous allez vous entêter, moins les autres vous suivront. Faites plutôt profilbas et avancez sur vos projets dans votre coin. Vous aurez bientôt l'occasionde convaincre, surtout votre hiérarchie.Prenez un moment pour faire vos comptes, surtout si vous êtes en vacances.Vous avez laissé les tickets de carte bleue s'accumuler et pour éviter de mau-vaises surprises, mieux vaut vous mettre à jour sans attendre. Ça vous permettrade rectifier le tir au besoin.

Gémeaux (20 mai - 21 juin )L'épanouissement n'est pas au rendez-vous et hélas vous ruminez du noir enpensant à votre évolution professionnelle. De la frustration semble bien inévi-table et vous devez apprendre encore à faire des concessions sur un poste quine vous comble plus.Il faut compter sur des paiements différés et un savant calcul pour la journée.Les astres vous lassent dans les tentations qui se succèdent et vos amis nevous aident pas du tout pour faciliter les économies. Les bonnes résolutionspartent en fumée.

Cancer (21 juin - 21 juillet )Si vos collègues se croient en vacances, grand bien leur fasse, à partir du mo-ment où vous n'aurez pas à faire le travail à leur place ; vous aurez assez duvôtre. Personne ne vous le demandera et chacun devra assumer ses choix etses responsabilités.De guerre lasse, vous renoncerez à passer des heures au téléphone pour riendu tout. À chaque fois que vous essaierez de joindre un conseiller, vous tomberezsur une plateforme et la personne qui vous répondra ne sera pas en mesure devous renseigner.

Lion (22 juillet - 23 août )Votre situation professionnelle offre la possibilité d'un tremplin dans votre car-rière. Une évolution actuelle peut se faire par le biais d'un appui. Vous pouvezcompter sur l'efficacité de votre réseau professionnel ou d'un ami qui connaîtdu monde.Vous devez faire attention à votre gestion financière. Les dépenses continuentde dilapider votre salaire et vous pouvez regretter rapidement les achats quevous faites impulsivement. Il est conseillé de calculer au plus près les achatset de les comparer.

Vierge (23 août 23 septmbre)Il y a des jours comme ça où rien ne va. Et bien ce sera le programme de votrejeudi. Ne cherchez pas à passer en force, ça ne servira à rien. Acceptez de bongré les aléas et montrez-vous plus souple dans votre organisation. Vous avezles qualités pour vous adapter.Vos finances sont bien protégées par les astres aujourd'hui et ne devraient pasposer de souci. Seuls les dossiers de demande de fonds mériteront votre at-tention. Remplissez-les sans tarder et pensez au courrier suivi pour vérifierqu'ils ont bien été réceptionnés.

Balance (23 septmbre - 22 octobre )L'évolution se fait avec lenteur et vous réalisez que des efforts anciens com-mencent à payer. Il est bon de ne pas vous emballer si vous signez un contrat.Lisez bien entre les lignes, des clauses ou des rémunérations pourraient vousfaire réfléchir.De la frustration continue encore de vous accompagner dans des journées im-portantes. Vous pourriez avoir des frais à sortir. Les réalités sont que vous pas-sez en priorité vos règlements, de crainte de manquer d'une trésorerie avantla fin du mois.

Scorpion (23 octobre - 22 novembre )La situation se détendra et vous n'aurez plus à vous confronter à des situationspotentiellement conflictuelles. Vous avez même la possibilité de rassemblerde bonnes énergies autour de vous, pour vous permettre d'aboutir à une meil-leure efficacité.Ne comptez surtout pas sur des euros qui tomberont tout cuit sur votre compteen banque. Pour en gagner, il faudra aller les chercher, et certainement pas ducôté de la loterie. Méditez sur vos idées financières, car l'une d'entre elles serala bonne.

Sagittaire (23 novembre - 21 décembre)Le risque de commettre des erreurs est grand aujourd'hui. Il serait donc pré-férable de ne pas vous attaquer à une nouveauté et de laisser les dossiers dif-ficiles pour une meilleure journée. Contentez-vous de la routine !Vos efforts sont en train de payer. Vous récoltez les fruits de votre gestion etde votre flair. La journée est propice à un gain supplémentaire. Vente en ligneou chance au jeu, tout est possible !

Capricorne (21 décembre -20 janvier ) Une imagination fertile vous habite ce jeudi et elle pourrait bien vous permettrede mener à bien une tâche délicate qu'on vous a confiée. Vous saurez sortirvotre épingle du jeu et marquer en même temps des points pour davantage deresponsabilités dans votre travail.Vous avez envie de faire plaisir à vos proches et vous n'hésitez pas à dégainervotre carte bancaire dès que l'occasion se présente. Bon, si vos comptes vontbien il n'y a aucune raison pour vous priver. Mais si vous avez déjà abusé... Li-mitez vos dépenses.

Verseau (20 janvier - 19 février)Vous abordez l'avenir avec sérénité, car la confiance revient. Malgré l'atmo-sphère de stress, vous avancez en établissant de bons feelings avec vos col-laborateurs. L'envie d'avoir des responsabilités se fait sentir et pour cela, uneformation est possible.À part des coups de coeur, vous faites attention à la gestion du budget. Lessorties avec des amis ou du shopping peuvent vous entraîner vers des frais pasprévus qui ne tombent pas au moment idéal. Malgré tout, vous restez sereinpar rapport à votre situation.

Poisson (19 février - 21 mars)Avec les planètes en Lion dans votre secteur VI, un climat tendu s'instaurerad'entrée de jeu au sein de votre activité. Vous devrez lutter en imposant voscompétences. Vos performances devraient dissuader un collègue de vous cassertrop les pieds.Prudence, zone sensible sera le climat décrit par le binôme Jupiter/Neptune.Symboles de générosité, mais aussi de débordements et d'erreurs, ces planètespourraient vous entraîner dans des dépenses supérieures aux moyens dontvous disposerez.

HOROSCOPE

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