franz liszt en hongrie

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Franz Liszt en Hongrie Review by: V. F. Fontes Artis Musicae, Vol. 15, No. 2/3 (1968 MAI-DEZEMBER), pp. 120-121 Published by: International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres (IAML) Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23505063 . Accessed: 15/06/2014 19:16 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres (IAML) is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Fontes Artis Musicae. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.31 on Sun, 15 Jun 2014 19:16:24 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Franz Liszt en HongrieReview by: V. F.Fontes Artis Musicae, Vol. 15, No. 2/3 (1968 MAI-DEZEMBER), pp. 120-121Published by: International Association of Music Libraries, Archives, and Documentation Centres(IAML)Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23505063 .

Accessed: 15/06/2014 19:16

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COMPTES-RENDUS/BESPRECHUNGEN/REVIEWS

Franz Liszt en Hongrie Les Français, les Allemands, les Hongrois se

sont de tout temps disputé Liszt. On a même fait

mieux: un musicologue hongrois réputé, grand

spécialiste de Liszt, Emile Haraszti, tout Hongrois

qu'il fût, n'est-il pas allé jusqu'à prétendre que c'est l'élément français qui a toujours prédominé chez Liszt, qu'il s'agisse de sa formation ou de son

œuvre

Quoi qu'il en soit en réalité — et ce n'est pas à

nous de soupeser ici le pour et le contre —, un

volume récent contenant toutes les lettres de Liszt

conservées dans des archives publiques ou privées de Hongrie2 cherche au contraire à prouver (et

le fait aisément) à quel point les attaches du com

positeur avec la Hongrie ont été fortes de tout

temps, que l'on évoque ses années de pérégrination

artistique (1835—1847),son long séjour àWeimar

(1848—1861), sa «retraite» romaine (1862—

1868) ou ses dernières années passées entre Wei

mar, Pest et Rome (1869—1886).

605 lettres échelonnées de 1835 au 13 juillet 1886 (le mois de sa mort), plus de 150 pages de

commentaire extrêmement dense, des tables, une

copieuse bibliographie, des documents icono

graphiques appropriés, font de ce volume un

instrument de travail de première importance. Notre collègue Philip Naegele, dans son analyse

de la correspondance de Haydn3, remarque à

juste titre4 qu'il n'y a pas, pour un musicologue ou un biographe, de meilleur moyen, moyen plus sûr, de tracer le portrait d'un musicien — au phy

sique et au moral — que celui de publier sa

1 Emile Haraszti, Franz Liszt, Paris, Picard 1967. 2 Franz Liszt, Briefe aus ungarischen Sammlun

gen, 1835—1886. Gesam. u. erläut. von Margit Prahâcs, Kassel, Bärenreiter 1966. In — 4°, 484

p., ill., musique. (Trad, allemande de l'original hongrois.) 3

Haydns gesammelte Briefe und Aufzeichnungen in Fontes artis musicae XV/l (1968). 4 L'éditeur de la présente Correspondance, Margit Prahâcs, le souligne, elle aussi, dans sa préface: « Bei der Herausgabe von Briefen einer einfluß reichen Persönlichkeit ist jede Zeile von Bedeu tung. »

correspondance®. Nous l'avons vu avec Mozart, Beethoven et Schubert, avec Cajkovskij et Skrjabin (pour ne nommer que quelques tentatives récen

tes). Et cette remarque se justifie pleinement avec la nouvelle publication de la correspondance de

Liszt, car nous mesurons là, pour la première fois

peut-être, l'importance des attaches qui le lient à la Hongrie et aux Hongrois, leur variété, leur étendue. Particulièrement intéressantes, par ex

emple, sont les difficultés que Liszt a pu rencon

treter en Hongrie avec la publication de son étude sur les Bohémiens et leur musique en Hongrie, avec sa Messe de Gran, avec La Légende de Sainte-Elisabeth. Sa position quelquefois ambiguë dans son pays d'origine est également mise en lumière. Nous apprenons aussi une foule de

détails, si l'on peut dire intimes, de son activité

hongroise. Ces différentes remarques nous font penser

qu'il aurait été plus sage, non pas de laisser se dérouler cette série de lettres de Liszt conservées

dans les dépôts hongrois dans un ordre chronolo

gique pur, mais de la couper en deux parties distinctes: les lettres du musicien qui se rappor tent à la Hongrie d'une part; d'autre part, en

annexe, les lettres qui ne s'y rapportent point, qui ont échoué en Hongrie accidentellement et

qui souvent ne présentent qu'un intérêt relatif. Cela eût été plus logique et en même temps plus frappant. Tandis que la présentation adoptée nous noie inutilement dans sa diversité.

Nous regrettons aussi que les lettres déjà pub liées, et elles sont très nombreuses (plus de 150, ce qui n'est pas étonnant vu la quantité consi

dérable de lettres de Liszt déjà publiées: corres

pondance publiée par La Mara, par Ramann, par J. Vier, par K. Isoc; lettres à Wagner, à la prin cesse Sayn-Wittgenstein, à la comtesse d'AgouIt, à sa fille Blandine, au Grand Duc de Weimar, à

Btilow, etc., etc.), ne figurent dans ce recueil que sous forme d'incipits. Ceci d'autant plus que d'autres lettres, nombreuses aussi, qui ont déjà été

publiées, jusqu'ici principalement en traductions ou fragmentairement, sont reproduites in extenso

5 Souvent au détriment du musicien d'ailleurs, car sa correspondance peut mettre en pleine lumière sa petitesse, son égoïsme, son étroitesse de vues, sa mesquinerie.

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COMPTES-RENDUS / BESPRECHUNGEN / REVIEWS 121

et sans signe particulier qui les distingueraient des

lettres non encore publiées. Le premier procédé

oblige, pour reconstituer une lettre ou pour suivre

un commentaire — qui existent — des lettres

abrégéges, à se reporter à une autre édition, ce

qui est extrêmement incommode; le second fausse

le tableau général de cette correspondance en ce

qui concerne sa nouveauté. Le principe de la

publication de toute la correspondance de Liszt

conservée dans les archives hongroises une fois

admis — ce qui d'ailleurs peut donner matière à

discussion —, il aurait fallu publier cette corres

pondance intégralement et marquer par un asté

risque toutes les lettres déjà publiées sans distinc

tion aucune.

Deux autres remarques secondaires: nous

aurions nettement préféré voir les commentaires

des lettres suivre chacune de ces lettres immé

diatement; nous aurions également préféré trou

ver, avant ou après la lettre elle-même, le nom de

l'institution ou de la personne chez qui cette lettre

est conservée, au lieu d'être obligé d'aller chercher

cette localisation dans un index spécial (Aufbe

wahrungsort) qui aurait d'ailleurs pu être main

tenu.

Tout ceci concerne les lettres elles-mêmes et

leur présentation. II nous reste à dire, pour ter

miner, tout le bien que nous pensons des com

mentaires des lettres dûs à Madame Prahâcs. Ces

commentaires les mettent admirablement en va

leur et leur à-propos nous paraît chaque fois

remarquable, ainsi que leur précision, malgré les

quelques inexactitudes que seul un grand spécia liste de Liszt, comme notre collègue Edward N.

Waters6, était capable de relever. Ajoutons que les

très nombreuses coquilles dans le texte français (des lettres et des commentaires) auraient pu être

evitees. V. F.

8 Notes, Dez. 1967, XXIV, 2.

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