Pratique

Quand le service technique est externalisé

Reportage

Le CHU Pellegrin à Bordeaux

Machine à machine et télémaintenance

Focus

Les services à l’industrie

15 euros-Avr i l 2008 - N°604

Dossier

Mécanique : la surveillance des machines tournantes

Reportage

M & E - N°604 - Avril 200832

> Gestion technique des installations

tableau synoptique de commandemural installée sous forme de baiedans la salle de contrôle de la cen-trale électrique. En 2001, il s’estavéré nécessaire de mettre en placeune supervision afin de gérer toutesles installations techniques de plusen plus complexes : l’eau, laconsommation électrique, leconfort climatique, le traitementde l’air ambiant, l’oxygène et lesgaz médicaux…

Contrôle-commande de tousles équipements Suite à une étude de faisabilité,le choix de "Panorama" s’est toutimposé car il s'agit d'un logicielouvert, non propriétaire et faciled’utilisation. Panorama apporteau CHU de Pellegrin la garantied’obtenir un système de super-vision convivial et pérenne.L'objectif fixé à l’application desupervision était clairement defaciliter la gestion de l’installa-tion du CHU et d’assurer les fonc-tions de contrôle-commandede tous les équipements tech-niques. Le logiciel Panorama per-met d’acquérir et de centraliseren temps réel les informationstechniques et de sécurité, l’envoides commandes opérateurs etdes consignes de fonctionne-ment, le contrôle et le traitementdes états et des alarmes des équi-pements, de fournir des aides enligne en temps réel, une consti-tution d’archives permettant deretracer en temps différé les évé-nements de l’installation, uneexploitation des archives par un

A u sein d'une agglo-mération borde-laise de 600 000personnes, le CHU

Pellegrin est la 4e structure d’hô-pital publique au niveau français etle premier employeur de la région.Appelé aussi le Tripode, l'hôpital dePellegrin offre 1 500 lits et emploieen effet 7 000 personnes, dans plusde 1 000 corps de métiers. Depuisl'ouverture dans les années 1970du Tripode - le nom originel du pro-jet architectural est resté l'appella-tion courante du site hospitalier -,la gestion des installations tech-niques est devenue toujours pluscontraignantes. Le bâtiment com-prend 3 ailes sur 13 étages ce quine facilite pas la gestion de la sécu-rité et de l’hygiène, et explique que,de nos jours, on privilégie une archi-

tecture plus horizontale (2 à 3niveaux). Avec 27 hectares de sur-face plancher actif et plus de 1 000corps de métiers, le CHU est uneville dans la ville. Auparavant l'hôpital de Pellegrinétait doté d’une gestion techniquede type « logique cablée », conçueautour des matériels et logicielsStaefa-Control et munie d’un

Une supervision à l’hôpitalL’hôpital de Pellegrin, un des CHU de Bordeaux, s'est doté d'un logiciel desupervision afin de faciliter la gestion de ses installations techniques(GTC/GTB). Depuis 2002, la supervision a suivi des évolutions techniquespermanentes, avec des travaux planifiés jusqu’en 2012.

La supervisions'appuie sur

1 serveurprincipal et 1

secondaire(redondants),

1 serveur Web,5 postes clients

lourds, 11 postesautomates

haute tension.

outil intégré à la supervision,de réaliser des fonctions et desalgorithmes fonctionnels. Inutilede dire que le service techniquedu CHU attend également del’application de supervision unsystème de visualisation convi-vial et rapide d’accès...C'est Ineo Aquitaine (agence dePessac) qui a installé cette super-vision Panorama. Afin de per-mettre le suivi des installationsde distribution électrique et d’as-surer la continuité de surveillanceet l’exploitation du site, le logi-ciel a été installé en parallèledu système Staefa-Control exis-tant. Au départ 3 postes opéra-teurs ont été créés. Un premierposte à proximité du pupitre deconduite de la centrale électriquede secours, un second poste dansla salle de contrôle centralisédu Tripode. Puis un dernier postea été mis dans le local GTB duTripode.L’architecture serveur est consti-tuée d’un serveur principal, d’unserveur secondaire redondant etd’un serveur Web (http), 5 postesclients lourds, 2 automates detêtes Quantum redondants, 11 postes automates haute ten-sion et 5 600 variables procédés.Le serveur Web permet l’ouver-ture du réseau de supervision surle réseau Intranet de l’hôpital auxdifférentes personnes nécessitantune consultation rapide de l’ap-plication. Le serveur principal etle serveur Web sont installés dansle local GTC du Tripode, le ser-veur secondaire étant situé dansla salle de contrôle de la centraleélectrique distante d’un km. Letableau synoptique de com-mande mural a été conservé enredondance avec la supervision. Pour le CHU de Pellegrin, il étaitnécessaire que l’application desupervision soit utilisée tant enexploitation qu’en paramétragepar une partie du personnel tech-nique. Composée de plus de 300personnes n’ayant pas de com-pétences particulières en infor-matique, « l’armée des ombresdes services techniques », ainsique se plaît à dire François Bour-net, le responsable de la main-

tenance, apprécie dans le logicielPanorama que les spécificationssoient simplement « configu-rables à la souris » sans déve-loppement spécifique. De plus,grâce à l’ouverture de l’applica-tion de supervision sur le réseauintranet, l’accès facile et directaux informations permet auxexploitants du CHU un gain detemps considérable et une exploi-tation améliorée.Les équipes de maintenance sontdésormais plus réactives grâceà la gestion des alarmes. Pano-rama horodate les données àréception. Les valeurs de cesvariables sont récupérées avecleur datation et intégrées danssa base de données temps réelafin de les exploiter aussi biendans les archives que dans lesalarmes. Les alarmes déclenchéessur variation de valeurs analo-giques permettent de prioriserles défauts, de les différencieret d’adapter l’affichage et le trai-tement à l’urgence qu’ils repré-

sentent. Cette nouvelle gestiondes événements proposée parPanorama permet aux équipestechniques d’être plus opéra-tionnelles et de gérer leur tempsen fonction des priorités.

Traçabilité et réactivité des interventionsL’archivage des données permetà l’exploitant de disposer destraces lui permettant de dia-gnostiquer tout dysfonctionne-ment survenu. La fonctionmagnétoscope permet à l’opéra-teur du CHU de se placer à un ins-tant donné dans le passé etrejouer les situations ayant pro-voquées un dysfonctionnement.« On peut, par exemple, dia-gnostiquer pourquoi un appeldepuis un lit d’un malade n’a pasfonctionné grâce au listing desévénements » explique FrançoisBournet. Ainsi, on peut éviter cer-

Vuesynoptique dela supervisiondes groupesélectrogènes.

Salle decontrôle.

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Ingénierie et intégrationSpécialisée en informatique industrielle et super-vision depuis 1986, Codra pratique le doublemétier d’ingénierie et d'intégration de systèmes.Le département d’« ingénierie informatique »est organisé en direction technique, service com-mercial, ingénierie du logiciel. Editeur de pro-giciels avec Panorama, Codra assure la com-mercialisation directement en France et enGrande-Bretagne, et par le biais de distributeurs

ou intégrateurs en Europe et aux USA. La sociétéaccompagne ses clients dans des projets de for-mation, le support technique avec hot line, auditet assistance. Soulignons que Codra est certi-fiée ISO 9001 par l’AFAQ pour l'activité d’ingé-nierie depuis janvier 1998, pour l'activité d’édi-tion depuis janvier 2001, et toutes activités depuisnovembre 2003 (version 2000). En outre, Codraa obtenu la certification Microsoft Gold.

LE PRESTATAIRE

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Historique

UUNN HHÔÔPPIITTAALL TTÉÉMMOOIINN DDEE SSOONN TTEEMMPPSS

L'histoire hospitalière de Bordeaux remonte autemps des Croisades notamment avec le pèle-rinage de Saint-Jacques de Compostelle. Dèscette époque, les fondations hospitalières étaientsituées hors de la ville, en périphérie ou toutau moins au voisinage des murailles. La vétustéde certains services de l’hôpital Saint-Andréincita, au XIXe siècle, divers praticiens à pro-poser un projet d’hospice général. Ce projet seconcrétisa par l’acquisition en 1862 du domainede Pellegrin puis en 1865 de celui de Canolle.Les constructions débutèrent en 1867 sur lesplans des architectes Laval et Labbe. A laligne architecturale très classique de ces pavillonssuccédera en 1893 une construction aux lignesplus massives et à l’allure de forteresse, l’hô-pital du Tondu qui devint un des pôles d’excel-lence de l’équipement hospitalier bordelais.Mais, dans les années 1970, les hôpitaux

n’étaient plus en harmonie avec les normes hos-pitalières du moment. En 1978 est mis en ser-vice le « Tripode » (nom du projet architectural).Il répondait au plan directeur élaboré dans lesannées 60-70, articulé en deux phases : réali-sation de la maternité et de l’école de sages-femmes, réalisation du « Tripode » à vocationchirurgicale, réalisation d’un institut de forma-tion aux carrières para-médicales, et d'autre part,réalisation d’un second tripode à vocation médi-cale et pédiatrique qui souleva des oppositions.Le plan directeur modifié en 1973 dans une visionplus large et plus équilibrée des espaces etdes équipements permit non seulement la réa-lisation des différents projets du C.H.R., maisaussi de préserver l’avenir et les développe-ments futurs, notamment la création de pôleshospitaliers techniques et scientifiques fort éloi-gnés des conceptions des années 1970.

taines plaintes des familles dans un domaine où la législa-tion exige des preuves factuelles.Compte tenue de la superficiedu centre hospitalier à couvrir etde la multitude d’équipementstechniques à maintenir, le CHU

de Pellegrin a mis en place uneastreinte 24h/24 au sein de sonéquipe technique, et au sein deséquipes d’intervention d’IneoAquitaine agence de Pessac. Lemodule de gestion d’astreintedu logiciel permet la gestion

en ligne du calendrier de ce per-sonnel d’astreinte, l’envoi d’unbip ou d’un e-mail sur téléphoneportable, la connexion à distancesur le système de supervisiondepuis un PC portable. « Les équipes peuvent ainsi inter-venir en moins de 30 mn à par-tir du signal envoyé par Pano-rama » nous affirme M. AlainHanen, chef de service chez IneoAquitaine.La consommation électrique etclimatique, ainsi que la distribu-tion de l’eau sont désormaismieux maîtrisées et adaptées entemps réels aux besoins ducentre hospitalier. « C’est unavantage non négligeable quandon sait que le CHU de Pellegrinconsomme 30 Gwh d’énergie,44 Gwh pour l’eau chaude, et220 000 m3 d’eau de ville par an », confie M. Alain Guttman,sub-divisionnaire du service technique.Pour des raisons de maintenanceet d’extensibilité avec des tra-vaux planifiés jusqu’en 2012,Panorama permet à l’applicationdu CHU de Pellegrin une exten-sion importante du nombre devariables gérées et ce, sans limi-tation définie. En 2008 devraitêtre réalisée une extensionimportante sur la GTC de la cli-matisation et du chauffage. L'in-tégration d'ensemble est réali-sée par Forclum.

FF.. PP..

Vue synoptiquecorrespondant à la

supervision deschaudières.

La chaufferiede l'hôpital.

Reportage