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Financement haut de bilan des grands groupes coopératifs agricoles Novembre 2015
UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015 2
Remerciements
Merci aux coopératives qui nous ont apporté leur éclairage
Etude réalisée en partenariat avec PwC
UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015 3
L’enjeu du financement Besoins et contraintes des coopératives
Le développement des financements de marché Des outils adaptés au contexte coopératif
La poursuite des partenariats industriels Une voie clé pour les coopératives
Le renouvellement du financement par les adhérents De nouvelles formes d’implications financières
Bilan Intérêts d’une diversification maîtrisée des sources de financement
Annexes Eléments complémentaires
UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015 4
L’enjeu du financement Besoins et contraintes des coopératives
Le développement des financements de marché Des outils adaptés au contexte coopératif
La poursuite des partenariats industriels Une voie clé pour les coopératives
Le renouvellement du financement par les adhérents De nouvelles formes d’implications financières
Bilan Intérêts d’une diversification maîtrisée des sources de financement
Annexes Eléments complémentaires
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Des besoins croissants en capital
Se diversifier vers l’amont/l’aval
S’internationaliser
Atteindre la taille critique Gérer la volatilité Innover
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L’enjeu : concilier potentiel de financement et accessibilité des capitaux
Les modèles économiques et cadres juridiques des sociétés coopératives restreignent les sources externes de capitaux haut de bilan
Les coopératives agricoles s’appuient traditionnellement sur des ressources issues du tandem capitaux des associés coopérateurs et financement bancaire
Cette situation peut pénaliser les coopératives dans leur développement
Compte-courant
Parts individuelles
Réserves collectives
Dette subordonnée
Dette subordonnée
Dette senior
Partenaire industriel
Investisseur financier
Sources de financement haut de bilan des coopératives agricoles
UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015 7
Les cadres juridiques s’assouplissent: législations nationales et statuts de la coopérative
Les structures juridiques évoluent:
en Europe, les ¾ des coopératives du top 20
ont transféré leurs activités de transformation au sein d’une holding de droit privé
• Une tendance initiée dès les années 80’ qui se poursuit aujourd’hui, parmi les exemples récents: Danish Crown (2011), Triskalia (2013), InVivo (2014)
La holding peut émettre des instruments de quasi fonds propres et ouvrir son capital aux tiers
Pour assouplir les contraintes sur le financement, les coopératives font évoluer leur structure juridique
Une structure hybride
Tiers investisseurs ou industriels
Holding
Filiales
Associés coopérateurs
Coopératives / Union de coopératives
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Il en résulte des stratégies de financement multiples
Les groupes coopératifs, à travers leur structure hybride, élargissent leur accès aux financements de marché
Emprunts obligataires simples ou hybrides
Ouverture du capital à des investisseurs financiers
Et poursuivent les partenariats industriels
Partenariats avec des acteurs coopératifs ou privés
Partenariats à différents niveaux : holding groupe ou filiales avec activité particulière
Ces évolutions de structures et de pratiques de financement impactent également le rôle des adhérents
L’enjeu pour de nombreuses coopératives : préserver le rôle central de l’adhérent au niveau du groupe
Pour ce faire, elles peuvent faire évoluer l’implication financière des adhérents
En fonction de leurs besoins et contraintes, les groupes coopératifs combinent ces différentes sources de financement, et en adaptent les outils, aboutissant à des modèles de financement « sur-mesure »
UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015 9
L’enjeu du financement Besoins et contraintes des coopératives
Le développement des financements de marché Des outils adaptés au contexte coopératif
La poursuite des partenariats industriels Une voie clé pour les coopératives
Le renouvellement du financement par les adhérents De nouvelles formes d’implications financières
Bilan Intérêts d’une diversification maîtrisée des sources de financement
Annexes Eléments complémentaires
10 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Le bilan des coopératives étudiées augmente de 8% / an entre 2010 et 2014, avec une structure de passif stable
Le bilan cumulé des groupes coopératifs* a augmenté de 40 %...
…mais l’équilibre entre les grandes catégories de ressources financières reste globalement stable
83
95
107 108 114
2010 2011 2012 2013 2014
*36 groupes coop. Europe, Amérique du Nord, Océanie avec CA > 1 Md € Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels, Diane, CIQ
+8% / an
Mds €
38% Capitaux propres
18% Dette financière long terme
8% Autre passif long terme
27% Autre passif court terme
9% Dette financière court terme
11 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Les grands groupes coopératifs peuvent se permettre cette stabilité puisque leur bilan est solide
La plupart d’entre eux ont un ratio de capitaux propres / total bilan confortable
0%
10%
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40%
50%
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70%
80%
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*
Moyenne 2012-13-14 2014
38% Médiane échantillon
› En 2012, les grandes entreprises agroalimentaires françaises (CA>500 M€), ont un ratio capitaux propres /total bilan moyen de 40%; dont 39% dans le secteur viande, 36% dans le lait et 34% dans les métiers du grain*
* D’après L’Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaires, Crédit Agricole S.A.
Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels, Diane, CIQ
12 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
-50%
0%
50%
100%
150%
200%
250%
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Dan
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Cro
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Moyenne 2012-13-14 2014
La majorité des grands groupes coopératifs présentent ainsi un faible taux d’endettement
64% Médiane échantillon
› On note que les groupes coopératifs ayant le taux d’endettement net le plus élevé sont danois et allemands, avec une dominante de l’activité collecte-appro (Agravis, Baywa ou Vivescia ont des dettes court terme particulièrement importantes)
Les ¾ des groupes ont un ratio dette financière nette / capitaux propres < 75%
Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels, Diane, CIQ
N.B.: La dette financière nette n’est pas retraitée de l’affacturage ni des comptes-courants d’adhérents
13 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Un taux d’endettement qui a été amélioré entre 2010 et 2014
60% des groupes coopératifs* ont amélioré leur taux d’endettement entre 2010 et 2014
› Les groupes les plus endettés en 2010 ont fourni le plus d’effort
• Parmi les 8 groupes ayant un gearing** > 1 en 2010, seuls Agravis et Milcobel ne l’ont pas amélioré
› La majorité des groupes qui voient leur gearing augmenter partaient d’un niveau < 0,5
Evolution du gearing moyen
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
2010 2011 2012 2013 2014
Danish Crown Danish Agro
DLG RWZ Rhein-Main
Agravis Vivescia
Milcobel HKScan
**Gearing = Dette financière Nette / Capitaux propres
0.71
0.74 0.76
0.67 0.65
2010 2011 2012 2013 2014
Evolution du gearing des 8 groupes les plus endettés en 2010
*36 groupes coop. Europe, Amérique du Nord, Océanie avec CA > 1 Md € Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels, Diane, CIQ
Danish Crown Danish Agro
DLG
Vivescia HKScan
14 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
L’amélioration de la structure financière des groupes coopératifs passe aussi par la diversification des capitaux
Les obligations et placements privés représentent désormais 30% de la dette long terme**
**36 groupes coop. Europe, Amérique du Nord, Océanie avec CA > 1 Md € Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels, Diane, CIQ
5% 3%
75% 67%
20% 30%
2010 2014
Obligations & placements privés
Dette financière long terme
Autre dette long terme
80% des groupes coopératifs du
top 30 mondial ont diversifié leurs sources de capitaux ou prévoient de le faire dans les prochains mois
Les 2/3 ont recours aux emprunts obligataires et placements privés*
La moitié ont ouvert leur capital à des tiers, industriels ou financiers
Les groupes coopératifs diversifient leurs capitaux avec des financements de marché
*Placements privés sous forme de prêt ou d’emprunt obligataire
15 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Les emprunts obligataires et placements privés se généralisent
› Le phénomène de désintermédiation de ces dernières années est le fait de plusieurs facteurs
• La réglementation Bâle III restreint l’offre de crédit bancaire • Le contexte de taux bas, d’une part réduit la rémunération offerte par les emprunts souverains, ce qui augmente l’intérêt des
investisseurs pour ce type de placement corporate, et d’autre part implique un moindre coût des emprunts obligataires
› Les groupes coopératifs en profitent pour optimiser leur structure de financement à travers ces instruments
• Diversification de leur base de partenaires financiers auprès d’investisseurs nationaux et internationaux, allongement de la maturité de leur dette via des produits plus longs et souvent remboursables in fine, …
2000 2012
2014
FrieslandCampina
Südzucker
Arla Lur Berri
Eurial FrieslandCampina Danish Crown Lur Berri
Glanbia
Malteurop
Tereos
Fonterra HKScan
2002 2004 2006 2008 2010
Arla CHS
Emissions d’emprunts obligataires ou placement privés
Agravis Tereos Siclaé DLG Vilmorin Triskalia Agrial Sodiaal Axéréal
Non exhaustif
Danish Crown DFA Tine Südzucker
16 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Ce qu’en disent les acteurs interrogés
« Aujourd’hui, le marché des placements privés permet d’obtenir des financements à échéance 7-8 ans à 4%, ce que les banques ne peuvent pas nécessairement fournir »
Coopérative
« Nous sommes sortis du tout bancaire pour mieux gérer les maturités de nos financements »
Coopérative
« Nous avons comme objectif d’avoir environ un tiers de notre financement en obligations »
Coopérative
«Nous sommes déjà passés du crédit unilatéral au crédit syndiqué. Aujourd’hui nous réfléchissons à un placement privé pour nos prochains projets »
Coopérative
« Le renouvellement des directions financières a considérablement contribué à la diversification des moyens de financements »
Conseil
17 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Différents modèles privilégiés selon la zone géographique pour ouvrir ses fonds propres aux investisseurs
AMERIQUE DU NORD
Actions de préférence
EUROPE DU NORD
Cotation en bourse
FRANCE
Partenaires financiers
18 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Montée en puissance des actions de préférence
La 2ème coopérative mondiale renforce son bilan avec des actions de préférence
En 2015, ¼ des capitaux propres sous forme d’actions de préférence
0
2
4
6
8
2 200 M$ levés depuis 12 ans
› 426 M$ pour rembourser les parts d’adhérents
› 1 740 M$ pour financer les projets de développement
Un instrument hybride émis par la coopérative*
› Cotation sur le Nasdaq
› Pas de droit de vote rattaché
› Perpétuel
• Option de remboursement exerçable par la coopérative à partir de la 10ème année
• Remboursement à la valeur nominale
› Dividende prioritaire ~ 7 - 8%
Structure des capitaux propres (Mds $)
Actions de préférence
Réserves
Parts sociales 2,2
1,7
0,3
09 14 05 11 15 03 13 07
Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels, CIQ, entretiens
Remboursement des parts sociales
Financement CAPEX
•Accès capitaux externes sans perte de contrôle
• Bilan 2015 solide
-fonds propres = 48% du bilan
-parts sociales remboursables < 50% des fonds propres
• Coût : 8% de dividendes sur 2,2 Mds $ représentent un flux important de cash versé aux investisseurs tiers
• Remboursement à terme
*les coops nord-américaines sont autorisées à émettre elles-mêmes ces actions
19 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Une structure hybride pour concilier intérêts des membres et des investisseurs
Avantages/inconvénients de Glanbia Plc en 2012
Création de Glanbia Ingredients Ireland (GII)
› JV* 60/40 qui redonne à la coopérative le contrôle des activités de 1ère transformation laitière en Irlande
› Pour acquérir 60% de GII, et financer ses investissements, la coop. a perdu le contrôle de la Plc en cédant 10%
› Investissements de 235 M€ pour préparer l’après quota: nouvel outil à Belview d’une capacité de transformation de 700 Ml lait /an et de production de 100 kt de poudre
› En 2015, les adhérents approuvent une cession supplémentaire de 4,7% de Glanbia Plc pour bénéficier d’une distribution de 238 M€
Public
Glanbia Ingredients
Ireland
Glanbia PLC
40%
60% 36,5%
41,3%
51,4% 2013
2015 58,8%
48,6%
Glanbia COOPERATIVE
1,6 Mds litres lait 4,5 Mds litres lait
• Fort développement à l’international, générant croissance en taille & valeur
• Remontée conséquente de dividendes au profit des adhérents
• Détention coop < 55%
• Conflit d’intérêt investisseurs (rentabilité investissements à l’international) / producteurs (investissement outils de transformation en Irlande)
Solution apportée en 2013 avec le spin-off de l’activité laitière irlandaise, transférée dans la société GII
63,5%
La JV Glanbia Ingredients redonne à la coopérative le contrôle de l’activité laitière irlandaise
* JV = Joint-Venture
20 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Le modèle finlandais : cotation en bourse avec contrôle préférentiel pour la coopérative
Les 2 groupes coopératifs cotés finlandais, HKScan et Atria, ont recours à 2 types d’actions afin de différencier droit de vote et droit économique
Les coopératives ont ainsi optimisé l’apport de capitaux extérieurs tout en verrouillant un contrôle fort
Actions réservées coopératives
Actions accessibles aux
tiers*
% capital détenu coop.
% contrôle détenu coop.
Actions A - Cotées sur le Nasdaq Helsinki - 1 vote / action
Actions K - Détenues par les 2 coop. mères - 20 votes / action
47%
82%
Actions A - Cotées sur le Nasdaq Helsinki - 1 vote / action
Actions KII - Détenues par les 3 coop. mères - 10 votes / action
60%
90%
* Les coops détiennent également des actions A
21 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Les groupes coopératifs connaissent des performances inégales en bourse
Capitalisation boursière des groupes coopératifs* depuis 2001
Introduits en bourse entre le milieu des années 80 et la fin des années 90, ces groupes ont plus ou moins eu recours aux levées de fonds sur ce marché
› Baywa et Glanbia plc n’ont réalisé aucune émission depuis 15 ans
› Atria, HKScan et Kerry ont respectivement levé 165, 175 et 250 M€ dans le cadre de financement d’acquisitions ou pour améliorer leur structure financière
› Au contraire, Südzucker a eu massivement recours à la bourse avec plus de 1 Md € levé sur 20 ans
• Le flottant est toutefois resté stable à environ 34%, les actionnaires principaux, dont la coop SZVG, prenant leur part lors de ces émissions
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j-15
Kerry Glanbia BayWa
Südzucker HKScan Atria
Source : CIQ
Base 100 juillet 2001
HKScan
Glanbia plc
Südzucker
* Les 6 entités mentionnées représentent les sociétés holding, dont le capital a été ouvert au public; les coopératives sont actionnaires de ces entités
22 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
L’implication d’investisseurs financiers au capital des groupes coopératifs est une spécificité française
L’entrée de partenaires financiers au capital des groupes coopératifs est une pratique ancienne
› Ces partenariats sont favorisés par la présence historique d’investisseurs proches de la sphère coopérative agricole, tels que le Crédit Agricole/Sofipar/IDIA, Unigrains ou Sofiprotéol
› Dès 1995, Limagrain intégrait des financiers dans la holding Limagrain Agro Industrie, dans le cadre du rachat de Jacquet: Unigrains, Chevrillon-Philippe, IDIA et Sofipar entraient à hauteur de 15% du capital
› Ces acteurs financiers ont ensuite été rejoints par des investisseurs plus classiques, tels que PAI, Eurazeo ou LBO France
L’ouverture des fonds propres s’effectue selon des modalités diverses
› Les partenariats peuvent se nouer au niveau de la holding du groupe ou au niveau de filiales spécifiques
• Holdings: Advitam Participations, Agrial Entreprise, Ariane (Axéréal), Limagrain Holding, Triskalia Développement, Tereos Participations, Vivescia Industries…
• Filiales : InVivo NSA, Labeyrie Fine Foods
› L’ouverture peut être effective avec des « vrais » fonds propres ou potentielle avec des instruments hybrides tels que des ORA ou OC*
Cette multiplicité de cas n’existe pas dans d’autres pays
*ORA : Obligations Remboursables en Actions; OC : Obligations convertibles
23 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
L’enjeu du financement Besoins et contraintes des coopératives
Le développement des financements de marché Des outils adaptés au contexte coopératif
La poursuite des partenariats industriels Une voie clé pour les coopératives
Le renouvellement du financement par les adhérents De nouvelles formes d’implications financières
Bilan Intérêts d’une diversification maîtrisée des sources de financement
Annexes Eléments complémentaires
24 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Les partenariats industriels sont monnaie courante au sein des groupes coopératifs
Les atouts des partenariats industriels sont multiples: mutualisation des coûts, et des risques, synergies et complémentarité
› Ils offrent une mise en commun de moyens sans aller jusqu’à la fusion, permettant de préserver l’indépendance de chaque groupe
• Les fusions entre coopératives ont largement accéléré le développement de ces dernières
Leurs formats sont également divers
› Participation minoritaire ou JV 50/50, portant sur une activité spécifique ou une zone géographique, sur le plan industriel, commercial ou R&D…
› Entre groupes coopératifs et/ou avec des entreprises privées
Multiplicité d’exemples en France et en Europe
› Dernier exemple français en date : annonce de l’alliance entre Terrena et Maïsadour pour créer un leader européen de la production de semences
Les partenariats coops inter-pays se multiplient avec la volonté d’internationalisation
› Joint-Venture entre Florette (Agrial) et Lammerfjords Gront (DLG)
› Joint-Venture ICGrain entre InVivo et CHS en Hongrie
› En Europe du Nord, les partenariats entre groupes coopératifs sont nombreux
• DLG, Danish Agro, Lantmännen, Danish Crown… y ont recours
25 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
75%
10%
Danish Agro et Agravis renforcent leur partenariat
Partenariat débuté en 2012 à travers des participations croisées
› Création de la joint-venture DLA Agravis International*, détenue à 75% par Danish Agro et 25% par Agravis, pour développer les activités collecte-appro et machinisme en Europe de l’Est
• Chiffre d’affaires 2014 = 500 M€
› Entrée d’Agravis au capital de Vilomix à hauteur de 15% pour développer sa position internationale sur ses activités premix et vitamines
› Entrée de Danish Agro (à travers DLA International**) au capital d’Agravis à hauteur de 10%
Partenariat renforcé en 2014
› DAVA Agravis a acquis les activités collecte-appro de Getreide AG, 1er acteur allemand privé du secteur, activités regroupées dans la société Ceravis
• En 2015, acquisition par Ceravis de 3 filiales d’Agravis
• Objectif de chiffre d’affaires 2016 = 1,25 Md €
› Vilomix a acquis 25% de 2 filiales d’Agravis, lequel en retour a augmenté sa participation dans Vilomix à 25%
*Renommée DAVA Agravis International, **DAVA International
DAVA AGRAVIS International Holding
Organigramme commun simplifié 2015
Coops. allemandes
60%
25% 75%
25%
40%
100%
Vilomix Denmark
Vilomix Sweden
Agravis Saatzucht
Futtermittel
Hamburger Leistungsfutter
25%
100%
60% Vilomix Russia
DAVA Agravis Germany
100%
100% Agromex …
DAVA International Holding
…
26 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
L’enjeu du financement Besoins et contraintes des coopératives
Le développement des financements de marché Des outils adaptés au contexte coopératif
La poursuite des partenariats industriels Une voie clé pour les coopératives
Le renouvellement du financement par les adhérents De nouvelles formes d’implications financières
Bilan Intérêts d’une diversification maîtrisée des sources de financement
Annexes Eléments complémentaires
27 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Traditionnellement, le financement par les adhérents s’exprime surtout à travers la mise en réserve des profits
La contribution initiale pour devenir adhérent, à travers l’acquisition de parts sociales, est généralement symbolique voire inexistante
› Certaines coopératives, telles CHS et DLG, ne demandent aucune contribution initiale, impliquant les adhérents au capital à travers des ristournes allouées sous forme de parts sociales ou sur un compte individuel
› Quand la contribution existe, son montant est souvent symbolique, dans le respect du principe de libre adhésion
• A noter toutefois que les niveaux de contribution sont très variables en fonction des coopératives et des secteurs, et que la tendance est à l’augmentation des montants requis, notamment dans le secteur du lait
› Quelques coopératives requièrent des contributions importantes pour adhérer
• Arla a proposé à ses fournisseurs anglais de devenir membres en 2013 au prix de 75 k£ (90 k€) par Ml de lait
• Fonterra ayant des actions valorisées selon un prix de marché, devenir membre en 2013 coûtait 600 k€ par Ml de lait*
› Cette contribution doit en outre être remboursée par la coopérative lors du retrait des adhérents: le caractère variable du capital social est souvent perçu comme un risque, notamment par les partenaires financiers
Certaines coopératives allouent une part des ristournes sur un compte de capital individuel (ou en parts sociales) qui devra toutefois à terme être remboursé par la coop
› C’est le cas de toutes les coopératives nord-américaines de l’échantillon, et de quelques coop. européennes
› Les coop. françaises ont également recours à cette pratique avec la distribution de parts sociales d’épargne
La contribution majeure des adhérents a lieu sous la forme d’allocation des profits aux réserves collectives
› Les groupes coopératifs de l’échantillon conservent en moyenne 55% des bénéfices en réserves**
* Source: CNIEL, Aperçu de sources de financement des coopératives laitières, décembre 2013 ** 31 groupes coop. de l’échantillon (hors Cooperl, Murray Goulburn, Sodiaal, Vivescia, RWZ); moy. sur 3 ans
28 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Les grands groupes coopératifs conservent en moyenne 65% des bénéfices au capital
Proportion du résultat net conservé au capital par les groupes coopératifs (moyenne 2012-13-14)
› Cette proportion peut varier significativement certaines années, lorsque le résultat est en baisse notamment, puisque les groupes vont alors privilégier la stabilité des ristournes/dividendes pour leurs adhérents/actionnaires
Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels
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Réserves collectives Compte individuel adhérent
*Moyenne 2011-12-13; **Moy. 2011-12-14; ***Estimation pour 2013 et 2014; ****A partir du résultat social
29 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Les grands groupes coopératifs semblent augmenter la part de résultat distribuée
Depuis 5 ans, la distribution des résultats aux adhérents et investisseurs a progressé au détriment de l’allocation aux réserves
Les réserves ont tout de même augmenté de 10% par an entre 2010 et 2014
18.0 24.7
15.3
22.5 1.1
1.7
2.9
3.3
2010 2014
Evolution des capitaux propres cumulés **
Capital social Réserves
Autres CP tiers Intérêts minoritaires
31,4
43,8
*31 groupes coop. (hors Cooperl, Murray Goulburn, Sodiaal, Vivescia, RWZ) ** 36 groupes coop. Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels
51% 50% 46% 39% 40%
14% 14% 16% 17% 17%
35% 36% 38% 44% 43%
2010 2011 2012 2013 2014
Evolution de la répartition des profits cumulés*
Réserves Compte adhérent Distribution
+9%/an
TCAM 10-14
+10%
+8%
+12% +4%
› Les raisons de cette baisse d’allocation aux réserves sont variables selon les groupes • De mauvais résultats 2014 pour quelques uns conjugués à un maintien des dividendes versés, une allocation en partie transférée vers
des comptes individuels, plus d’actionnaires tiers à rémunérer, et pour plusieurs groupes une volonté affichée d’augmenter le retour aux adhérents/actionnaires, notamment lorsque les fonds propres sont déjà solides
› Les groupes coop. ont toutefois fait progresser leurs réserves plus rapidement que la taille de leur bilan entre 2010 et 2014; les réserves représentent ainsi 20% du passif en 2014 contre 18% en 2010
30 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Le capital est devenu permanent au travers d’obligations perpétuelles négociables
Les membres participent individuellement au capital via des obligations perpétuelles
› 20% du résultat net est attribué aux membres sous forme d’obligations subordonnées perpétuelles*
› Elles sont rémunérées à Euribor 6 mois + 3,25%
Ces obligations représentent un capital permanent
› Lors du retrait de l’adhérent, les obligations deviennent automatiquement transférables et peuvent alors se négocier librement sur une plateforme dédiée
• Liquidité assurée par Rabobank
• Possibilité de transférer directement ses obligations à son successeur
› La coopérative ne rembourse donc rien aux adhérents lors de leur retrait
• Le capital social, issu de la fusion en 2008 de Campina et Friesland Foods, est également fixe
Les capitaux propres consolidés de FrieslandCampina sont permanents
Capital social 17%
Obligations des
membres 46%
Prêt perpétuel
coop. 11%
Réserves 18%
Intérêts minoritaires
8%
*35% versé en cash et 45% alloué aux réserves
31 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
L’implication des adhérents et collaborateurs est renforcée avec de nouveaux instruments
La coopérative émet des obligations auprès de ses adhérents et collaborateurs
La rémunération des obligations dépend des résultats du groupe
L’instrument est hybride
› Obligation subordonnée
› Dividende variable en fonction de la rentabilité des capitaux propres
› Fourchette de rendement de [3 – 10,5]%
› Maturité de 5 ans
Il répond à plusieurs objectifs
› Diversifier les sources de financement
› Mobiliser adhérents et collaborateurs autour de la stratégie du groupe
› Offrir une opportunité de placement attractif
2009 5,5 M€
2015 27,0 M€
3.00%
6.75% 5.50%
3.75%
3.00%
9.00%
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
2009 2010 2011 2012 2013 2014
Dividende / montant obligation
RN/CP
Evolution du rendement de l’obligation et de la rentabilité des capitaux propres du groupe
Source : PwC & Unigrains d’après rapports annuels, CIQ, entretiens
32 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Le capital du groupe industriel est ouvert aux adhérents et collaborateurs
Vivescia Industries organise une liquidité pour ses actionnaires adhérents & salariés au sein d’une plateforme ouverte à tous
› En 2010, Siclae* a ouvert son capital aux adhérents ainsi qu’à des partenaires financiers et coopératifs
› En 2013, 3100 personnes y avaient souscrit pour un montant total de 11 M€
› Aujourd’hui, la plateforme d’échange est ouverte deux fois par an sur une période de 30 jours
› Le cours de l’action est fixé deux fois par an par un expert indépendant selon une formule de valorisation
› Le mécanisme d’achat/cession d’actions a été modifié en 2015 pour en améliorer la liquidité
› De plus, Siclae a émis 62 M€ d’OCA** en 2012, dont 6,5 M€ souscrits par les adhérents et salariés, avec l’ambition de les transformer en fonds propres à terme
Plusieurs groupes coopératifs français ont aussi proposé à leurs adhérents et salariés de devenir actionnaires de la holding groupe
› Axéréal, Agrial, Advitam, Dijon Céréales…
L’actionnariat de Vivescia Industries associe partenaires coopératifs, financiers, et adhérents & salariés
Vivescia; 54%
NECI (CA); 2%
Unigrains; 2%
Adhérents & salariés;
3%
BPI France; 12%
Clovis; 7%
EMC2; 9%
Autres Coops; 11%
Structure de l’actionnariat au 30/06/14
*Renommée Vivescia Industries, **Obligations Convertibles en Actions
33 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Un modèle original pour renforcer les fonds propres sans perte de contrôle (1/2)
L’enjeu initial était de renforcer les fonds propres de la coopérative
› Parts sociales en juste valeur, réévaluées annuellement sur la recommandation d’un expert indépendant; forte augmentation de valeur : +20%/an sur 2001-2006
› Parts sociales fluctuantes en fonction du volume (1 part /kg lait), remboursables par la coopérative en cas de baisse de production
• 742 M$ remboursés suite à la sécheresse de 2007/08
› Faibles réserves : 3% des fonds propres, le solde étant variable selon le volume de lait
Une résolution en 3 étapes
Risque majeur sur le niveau de fonds propres
2007 2009 2010
Proposition: transférer l’activité dans une société cotée en bourse, avec contrôle de la coopérative
2008
Refus des adhérents : risque de démutualisation
Nouvelle proposition : 3 étapes pour aboutir à un capital permanent
1. Souplesse sur la détention des parts
Possibilité de détenir jusqu’à 20% de parts ‘sèches’ additionnelles
Incitation à conserver les parts en cas de baisse de production
Programme de consultation pour restructurer le capital
2. Valorisation des parts restreintes
Décote d’illiquidité de 25% reflétant une détention réservée aux producteurs
3. « Trading Among Farmers »
Parts librement négociables entre adhérents sur une plateforme privée, selon une valeur de marché
Existence d’un plafond
Détention de parts en fonction des volumes de production moyennés sur 3 ans
34 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
La plateforme Trading Among Farmers est organisée autour de 2 composantes
› Le marché des actionnaires : marché réservé aux adhérents pour l’achat/vente des parts de la coop
• Marché opéré et régulé par le NZ Exchange
• Seuls les adhérents, la coopérative et un market maker sont autorisés à y accéder
› Le fonds des actionnaires : émission d’unités donnant accès au droit économique des parts Fonterra
• Les agriculteurs peuvent céder leurs parts au fonds, qui les transforme en unités
• Plateforme cotée sur le NZEX, ouverte à tous, permettant au fonds de vendre les unités aux tiers
• Volume d’unités représentant 6,6% des parts (limite à 15%) et 514 M NZD (305 M€) au 18/08/15
Marché des actionnaires composé de producteurs adhérents détenteurs de parts de la
coopérative donnant des droits économiques et politiques
Détail des droits
• Gains et pertes en capital
• Dividendes
• Droits de vote
• Droits sur le prix du lait
Fonds des actionnaires composé d’investisseurs tiers
détenteurs d’unités donnant des droits économiques seulement
Détail des droits
• Gains et pertes en capital
• Dividendes
• Droits de vote
• Droits sur le prix du lait
COOP FONTERRA
Echanges possibles
Trading Among Farmers
• Stabilité des fonds propres
• Liquidité pour les adhérents sans perte de contrôle
•Risque sur la valeur des parts
• Coût (plateformes…)
• Effort pour dividendes attractifs
Un modèle original pour renforcer les fonds propres sans perte de contrôle (1/2)
35 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
L’enjeu du financement Besoins et contraintes des coopératives
Le développement des financements de marché Des outils adaptés au contexte coopératif
La poursuite des partenariats industriels Une voie clé pour les coopératives
Le renouvellement du financement par les adhérents De nouvelles formes d’implications financières
Bilan Intérêts d’une diversification maîtrisée des sources de financement
Annexes Eléments complémentaires
36 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Bilan
Le financement exclusif par les adhérents et la dette bancaire peut se révéler insuffisant au regard des ambitions de développement des coopératives
Nombre d’entre elles modifient leur structure juridique pour, entre autres, élargir l’accès aux financements de marché
Cette diversification des sources de capitaux permet
› Une structuration optimisée des ressources financières, adaptée aux projets du groupe
› Un bilan solide, soit la flexibilité nécessaire pour être en mesure de saisir les opportunités de développement
› Un gain de temps pour la mise en œuvre d’un plan stratégique
› Une progression du groupe bénéfique pour l’adhérent : les exigences d’investisseurs tiers, quant au projet stratégique, à la qualité du management et à la maîtrise de la profitabilité des activités, sont alignées avec les intérêts des adhérents
• A condition que les 2 contraintes majeures, la rémunération des investisseurs et les éventuels conflits d’intérêts, soient maîtrisés, et préalablement acceptés par les adhérents
La plupart des coopératives gardent un contrôle largement majoritaire du groupe
› L’ ouverture du capital aux tiers est souvent marginale, et non définitive : la liquidité des investisseurs peut s’organiser dès l’arrivée de ces derniers, ou lorsque les projets sont réalisés
› Le contrôle par les investisseurs tiers peut être minimisé voire supprimé par divers mécanismes
› Les coopératives combinent différentes alternatives (partenariats coopératifs, financement additionnel par les adhérents, produits obligataires…) pour préserver leur modèle
37 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
L’enjeu du financement Besoins et contraintes des coopératives
Le développement des financements de marché Des outils adaptés au contexte coopératif
La poursuite des partenariats industriels Une voie clé pour les coopératives
Le renouvellement du financement par les adhérents De nouvelles formes d’implications financières
Bilan Intérêts d’une diversification maîtrisée des sources de financement
Annexes Eléments complémentaires
38 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Top 50 des groupes coopératifs agricoles
Groupe Pays CA 2014 (M€) Activité
1 Zen-noh JP 42 000* Polyvalente
2 CHS US 32 400 Céréales-appro, énergie
3 Baywa DE 15 200 Céréales-appro
4 Dairy Farmers of America US 14 800 Lait
5 Fonterra NZ 13 900 Lait
6 FrieslandCampina NL 11 350 Lait
7 Land O'Lakes US 11 280 Appro, lait
8 Arla Foods DK 10 615 Lait
9 NACF CO 9 440 Polyvalente
10 DLG DK 7 935 Céréales-appro
11 Growmark US 7 815 Céréales-appro
12 Danish Crown DK 7 780 Viande
13 Agravis DE 7 400 Céréales-appro
14 Südzucker DE 6 780 Sucre
15 Copersucar BR 6 100 Sucre
16 Kerry Group IE 5 760 Lait, ingrédients
17 Invivo FR 5 670 Polyvalente
18 Sodiaal FR 5 400 Lait
19 DMK DE 5 320 Lait
20 Fenaco CH 5 030 Polyvalente
21 Terrena FR 4 680 Polyvalente
22 Tereos FR 4 300 Sucre
23 Agrial FR 4 230 Polyvalente
24 Vivescia FR 3 985 Céréales-appro
25 Ag Processing US 3 855 Céréales-appro
* 2013
39 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Top 50 des groupes coopératifs agricoles
Groupe Pays CA 2014 (M€) Activité
26 Coop Fédérée CA 3 670 Polyvalente
27 Lantmännen SE 3 590 Polyvalente
28 Glanbia IE 3 500 Lait
29 California Dairies US 3 300 Lait
30 Danish Agro DK 3 240 Céréales-appro
31 Agropur CA 3 180 Lait
32 Amul IN >3000 Lait
33 Agricola Tre Valli IT 3 150 Lait
34 Axéréal FR 3 090 Céréales-appro
35 CBH AU 2 770 Céréales-appro
36 Emmi CH 2 765 Lait
37 Coamo BR 2 700 Soja, céréales
38 Westfleisch DE 2 510 Viande
39 RWZ Rhein Main Köln DE 2 500 Céréales-appro
40 RWA Raiffeisen Ware Austria DE 2 465 Céréales-appro
41 Agrifirm NL 2 360 Appro
42 Ornua (Irish Dairy Board) IE 2 340 Lait
43 Tine NO 2 330 Lait
44 Nortura NO 2 300 Viande
45 Forfarmers NL 2 290 Alimentation animale
46 Groupe Even FR 2 160 Lait
47 Cosun NL 2 115 Sucre
48 Triskalia FR 2 100 Polyvalente
49 Murray Goulburn AU 2 010 Lait
50 Cooperl Arc Atlantique FR 2 000 Viande
40 UNIGRAINS – FINANCEMENT HAUT DE BILAN DES GRANDS GROUPES COOPERATIFS AGRICOLES – NOVEMBRE 2015
Composition de l’échantillon utilisé pour l’analyse des bilans
Groupe Pays CA 2014 (M€)
2 CHS US 32 400
3 Baywa DE 15 200
5 Fonterra NZ 13 900
6 FrieslandCampina NL 11 350
7 Land O'Lakes US 11 280
8 Arla Foods DK 10 615
10 DLG DK 7 935
11 Growmark US 7 815
12 Danish Crown DK 7 780
13 Agravis DE 7 400
14 Südzucker DE 6 780
16 Kerry Group IE 5 760
17 Invivo FR 5 670
18 Sodiaal FR 5 400
19 DMK DE 5 320
20 Fenaco CH 5 030
22 Tereos FR 4 300
23 Agrial FR 4 230
24 Vivescia FR 3 985
26 Coop Fédérée CA 3 670
27 Lantmännen SE 3 590
28 Glanbia IE 3 500
30 Danish Agro DK 3 240
Groupe Pays CA 2014 (M€)
31 Agropur CA 3 180
35 CBH AU 2 770
36 Emmi CH 2 765
39 RWZ Rhein Main Köln DE 2 500
41 Agrifirm NL 2 360
43 Tine NO 2 330
45 Forfarmers NL 2 290
47 Cosun NL 2 115
49 Murray Goulburn AU 2 010
50 Cooperl Arc Atlantique FR 2 000
51 HKScan FI 1 990
55 Cristal Union FR 1 815
64 Milcobel BE 1 010