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porc fermier de la sarthe label rouge igp

encadrer le mode de production

acteurs : six maillons concernés

dispositif

Fabricant d’alimentsAbattoir Charal à Sablé sur Sarthe.

Abatteur

filière : porc

ContexteLe syndicat Les porcs de la Sarthe (LPS) est la structure interprofessionnelle à laquelle adhèrent éleveurs, groupements, abatteurs, transformateurs, grossistes et détaillants. Il est à l’origine de la création du cahier des charges du Porc Fermier Cénomans Label Rouge en 1989 et de l’I.G.P. en 1997.

Nature du dispositif La filière porc fermier de la Sarthe est une filière qualité gérée par le syndicat interprofessionnel LPS. Il pilote le cahier des charges, l’équilibre offre-demande, la traçabilité, la promotion du label, la détermination du prix au producteur… Les différents maillons de la filière, de la fourniture d’aliments à la consommation, sont adhérents de LPS.

28 élevages situés dans le département de la Sarthe et les départements voisins6 naisseurs et 22 engraisseurs ou naisseurs-engraisseurs.

Eleveur

Salaisonniers Artisans bouchers charcutiers également distributeursPrunier et Bahier notamment.

Transformateur

Quatre groupements porcAgrial, C2A, Maine Porc, Porc Armor.

Groupement

Plus de 15 grossistes et 160 détaillants.La valorisation de cette production porcine se fait à travers la marque Cénomans Label Rouge. Les produits sont commercialisés dans l’artisanat et dans les GMS.

Distributeur

Les relations contractuelles dans les filières agricoles et agroalimentaires - juin 2016

Cinq fabricants d’alimentAlimab, Huttepain-Bouix, Agrial, C2A, Sanders .

Les éleveurs sont libres du choix de leur groupement et de leur fabricant d’aliments. Ils peuvent aussi choisir de rester indépendants ou préférer fabriquer leur aliment à la ferme.

Volume Concernant le maillon élevage, 27 000 porcs charcutiers sont produits dans ce cadre en 2014, soit 20 % de la production française de porcs Label rouge avec IGP. Les volumes augmentent de 6 à 7 % par an depuis trois ans.

Prix payé au producteur La grille de prix est élaborée au sein du Conseil d’administration. Elle intègre les critères de labellisation du Label Rouge et la valorisation des porcs à la transformation (formation d’un prix carcasse reconstituée). Elle permet de définir le montant d’une plus-value qui s’additionne à un prix calculé en référence à la cotation du jeudi au MPB. Différentes tranches de prix au MPB sont déterminées. Pour chaque tranche de prix, un prix de référence est

retenu : il sert de base de paiement du porc Label Rouge. Le prix évolue donc en escalier, entre un prix plafond et un prix minimum (correspondant au coût de revient des éleveurs).Le taux de muscle fait l’objet d’une valorisation, comme en porc standard. Aujourd’hui le prix de référence en Label Rouge est sur la base de 58 TMP, contre un TMP de 56 au cadran. L’objectif est de favoriser des porcs plus gras. En 2014, le prix net moyen était de 1,749 €/kg (dont plus-value liée au label, au poids et au taux de muscle de 0,289 €/kg) contre 1,477 €/kg pour les porcs standards (dont une plus-value liée au poids et au TMP de 0,143 €/kg).

Cahier des charges spécifique Il s’agit du cahier des charges du porc Label Rouge sur paille avec accès libre à l’extérieur. L’alimentation est à 100 % végétale, minérale et vitaminique, sans OGM (<0,9 %) avec 25 % d’orge minimum. La densité maximale est de 2,60 m²/porc.

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gefilière : porc

Les investissements en élevage sont importants car le cahier des charges demande un bâtiment spécifique.La labellisation génère des coûts pour la filière (moins de 1 % du prix de vente du porc et moins de 1 % du prix au kg commercialisé en sortie abattoir).

Contraintes

La présence des différents maillons de la filière dans la démarche permet de se connecter aux besoins des clients.Les volumes de production sont ajustés à la demande.La notoriété du Label Rouge auprès du consommateur est importante.

Opportunités

La moyenne d’âge des producteurs est élevée. Il y a donc nécessité d’un renouvellement des chefs d’exploitation.Le prix est calé sur la cotation MPB. Quel système utiliser en cas de suspension de la cotation au MPB (comme en fin d’année 2015) ?La production "non standard" est très développée dans le département de la Sarthe (40 % des porcs produits). Pour développer la production ou assurer le renouvellement des chefs d’exploitations, LPS fait appel à des éleveurs situés hors du département, avec le risque d’une augmentation des coûts logistiques.

Menaces

Porc fermier de la Sarthe Label Rouge :Encadrer un mode de production

L’organisation recherche trois à cinq nouveaux producteurs dans le but d’atteindre 600 porcs abattus par semaine. Le porc Label Rouge représente 3 % de la production porcine française, dont 22 % en Bretagne. Il existe trois sortes de porc Label Rouge : le porc Label Rouge en bâtiment (80 % des volumes), le porc Label Rouge Fermier sur paille (9 %) et le porc Label Rouge fermier plein air (11 %).

observations

Le prix, plus élevé qu’en standard, reste en rapport avec le marché français du porc.Le système de fixation des prix par tranche permet d’avoir une certaine stabilité dans le temps. Cela permet de modifier moins souvent qu’en standard les étiquettes de prix en magasin.L’existence d’un prix plancher garantit un niveau minimal de revenu aux producteurs.Des élevages de petite taille (moyenne à 80 truies naisseur-engraisseur) peuvent aussi s’inscrire dans la démarche.

Atouts

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Obse r va to i r eé c o n o m i q u ed e s I . A . A d eB r e t a g n e

porc bio atlantiqueagriculture biologique

encadrer le modede production

,acteurs : trois maillons concernés

dispositif

BioporcC’est une entreprise, filiale de la coopérative CAVAC depuis 2014, dédiée à la production de viandes de porc ( boucherie et élaboré crus bio) et de charcuteries et salaisons bio.Elle propose plus de 80 recettes différentes.Les produits sont destinés aux circuits de distribution bio, à la grande distribution, la restauration hors foyer et à des industriels du plat cuisiné.

Transformateur

filière : porc

ContexteC’est une des quatre filières actuelles de production de porcs biologiques en France, située en Vendée et Pays de la Loire. Son objectif est de sécuriser tous les maillons de la filière.

Nature du dispositif Il s’agit d’une démarche de filière structurée

entre la coopérative CAVAC, le groupement porc, l’association des éleveurs, le transformateur et les partenaires (fabricant d’aliment, abattoirs). L’aliment provient d’une usine de la CAVAC dédiée à la fabrication d’aliments bio (site de Boupère). Les deux abattoirs partenaires sont Socopa (Celles sur Belle) et Porci Mauges (Beaupréau). Le naissage des porcelets est assuré par des éleveurs de l’association Porcs Bio Atlantique.

Porcs Bio AtlantiqueCréée en 2014, l’association réunit 20 éleveurs de porcs bio du groupement CAVAC. Elle représente la filière porcs bio du groupement auprès des instances publiques et professionnelles.

Association d’éleveurs

Cavac-groupement porcIl collecte les céréales bio et fabrique les aliments pour les animaux, mais les éleveurs peuvent s’approvisionner aussi chez d’autres fabricants d’aliments.

Groupement


Le contrat proposé aux éleveurs engraisseurs pour une durée de un an reconductible garantit un prix de reprise des porcs charcutiers. Dans le cas d’une création d’un atelier d’engraisement, le contrat avec prix de reprise des animaux dure huit ans.

Volume Ils sont en croissance forte : 230 porcs par semaine en 2014/2015, 380 porcs par semaine en 2016.1 200 tonnes sont transformées annuellement.

Prix payé au producteur Le prix est déconnecté du Marché du Porc Breton. Il

est défini selon une grille de rémunération qui tient compte du poids et du TMP. Plus en détail, le prix d’achat des porcs charcutier est notamment fonction du prix de l’aliment porc charcutier : 3,40 €/kg pour un aliment à 500 €/t dans le cas d’un éleveur en place : 3,45 €/kg en cas de création d’atelier. Si l’aliment varie de 10 €/tonne, le prix des porcs charcutiers évolue de 0,03 €/kg.Depuis 4-5 ans, le prix payé au producteur de porc bio atteint 3,40 à 3,50 €/kg pour un aliment à 500 €/tonne.

Cahier des charges spécifiqueC’est le cahier des charges européen du porc bio.

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gefilière : porc

Le cahier des charges impose la production d’au minimum 20 % des céréales nécessaires à l’alimentation sur l’exploitation ou en provenance d’exploitations bio de la même région. Le prix au détail de la viande est plus élevé ce qui peut limiter le développement de la consommation.

Contraintes

La demande se développe.Le signe officiel de qualité de l’agriculture biologique bénéficie d’une bonne notoriété.L’existence d’un prix de reprise garanti peut faciliter le développement.

Opportunités

La nécessité de la valorisation de l’ensemble de la carcasse de porc bio peut être un frein au développement de la production.La nécessité d’investissement spécifique à la production de porc biologique lie le producteur au groupement.

Menaces

Porc Bio Atlantique agriculture biologiqueEncadrer le mode de production

Le prix payé au producteur est ajusté à l’évolution du prix de l’aliment porc charcutier. Le schéma de filière (alimentation animale, producteurs, abattoir, transformateur) permet une adéquation entre l’offre et la demande.Il y a un suivi régulier de différents indicateurs : cours de l’aliment, équilibre matières (pièces).Une aide à l’investissement est proposée aux engraisseurs en création d’atelier (à hauteur de 20 % du montant d’investissement hors subventions régionales).Une aide à la trésorerie de 160 €/porc est octroyée sur l’aliment aux éleveurs en création d’atelier.Un dispositif de soutien est également proposé aux éleveurs naisseurs.

Atouts

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porc nouvelle agriculture®

encadrer le modede production


dispositif

42 éleveurs adhérents à la coopérative Terrena situés en Pays de Loire, Poitou-Charentes, Centre Normandie et Ille et Vilaine. Avec 22 000 agriculteurs et 12 000 salariés, Terrena a réalisé 4,7 Mrd € de chiffre d’affaires. 423 000 porcs charcutiers ont été com-mercialisés en 2013.

Eleveur

filière : porc

ContexteSystème U veut travailler plus étroitement avec la production agricole afin de répondre aux attentes des consommateurs.La démarche a été lancée le 4 mars 2014.Les produits sont estampillés «Nouvelle Agriculture®» (NA) et vantent un modèle de production mêlant traçabilité et qualité des produits tout en visant le meilleur rapport qualité/prix.

Nature du dispositif C’est un contrat tripartite (éleveurs, industriel, distributeur) reconductible, d’une durée de trois ans, établi entre les éleveurs, Elivia, Holvia Porcs et Système U.

Volume 75 000 porcs charcutiers (1 800 tonnes) et 20 % de la production de Terrena en 2015. Une prévision de 100 000 porcs en 2016. L’objectif est d’atteindre 50 % de la production de Terrena en 2017.

Elivia (Angers) et Holvia Porcs (Laval)Ces outils apartiennent à Terrena et assurent l’abattage, la découpe et le conditionnement des produits.

Abatteur

Système USystème U s’occupe de la commercialisa-tion.

Distributeur


Il existe 24 références Porc Nouvelle Agriculture® (côtes de porc, filet mignon, carré de porc, pavé de porc, chipolatas nature et aux herbes, chair à saucisses, farce à légumes, saucisses de Toulouse…).

Prix payé au producteur Le prix est encadré dans un tunnel, c’est-à-dire entre un prix plancher et un prix plafond. Le tunnel est défini en fonction des cours des matières premières et du prix du porc sur le marché. La plus-value liée à ce contrat serait de 8 à 12 cts €/kg.

Cahier des charges spécifiqueL’alimentation des animaux est réalisée selon le cahier des charges Bleu Blanc Cœur, avec des graines de lin et de céréales des Pays de Loire et des départements limitrophes, sans OGM (<0,9 %) et sans soja en engraissement. Il est prévu aussi à terme une réduction progressive des antibiotiques et une amélioration du bien-être des animaux.

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gefilière : porc

Il y a un surcoût de 3 à 5 cts €/kg pour le producteur.

Contraintes

Ces produits représenteraient un potentiel de 10 % du marché du porc en France.La démarche propose un positionnement de gamme entre les signes de qualité et les produits standards.

Opportunités

Il y a un développement de diverses démarches d’entreprises (« J’Aime », « Bien né, bien élevé.. » ce qui risque d’entraîner un manque de lisibilité auprès du consommateur.

Menaces

Porc Nouvelle Agriculture®

Encadrer le mode de production

C’est un produit dont l’origine est garantie. La présence d’un distributeur permet une relation plus directe de l’agriculteur au consommateur.La gestion commune des références de produit par le transformateur et le distributeur permet d’assurer le bon équilibre matière.Le prix payé au producteur est connecté au prix du MPB.Le contrat de trois ans permet d’avoir une visibilité par rapport à des investissements.

Atouts

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Terrena travaille actuellement sur un porc sans antibiotique avec un test chez huit éleveurs. La même démarche existe en lapin et en farine et doit être mise en place en filières bovines et volaille. D’ici 10 ans, l’objectif est que plus de 50 % des produits carnés issus de Terrena soient estampillés Nouvelle Agriculture®.

observations


contrat swapde valeur porc-jambon

gérerle risque prix


dispositif

Syproporcs200 producteurs sont adhérents au groupement qui a commercialisé 618 000 porcs en 2015.Syproporcs représente 11 % des apports au Marché du Porc Breton.

Groupement

filière : porc

ContexteLa volatilité des prix du porc est pénalisante pour les éleveurs et les transformateurs. Les acteurs cités ont imaginé un dispositif pour s’abstraire le plus possible de cette volatilité des prix, pour un volume et une durée déterminés.Un 1er contrat a été mis en place entre juillet et décembre 2015, puis un 2nd contrat en janvier 2016 pour une durée de six mois.

Nature du dispositif SWAP vient du mot anglais « to swap » qui veut dire échanger. Le dispositif est déconnecté des livraisons physiques : chaque partie continue d’acheter et de vendre ses porcs de manière habituelle auprès des abatteurs qui ne sont quant à eux pas impliqués dans le contrat SWAP. Un prix fixe est prévu dans le contrat. Il a été calculé en fonction de l’historique des prix du porc et du jambon. Il est fixé à 1,26 €/kg pour le 2nd

Eleveurs 20 % des adhérents Syproporcs se sont engagés lors du 1er contrat (au 2nd semestre 2015).

Eleveur

HertaEntreprise qui fait partie du groupe Nestlé, 660 millions € de CA, 100 000 tonnes de charcuteries dans deux usines (5 % de la production française). Herta passe des contrats d’un an avec les acheteurs de la grande distribution.

Transformateur


contrat de janvier à juin 2016. Le dispositif se base sur une comparaison mensuelle du prix fixe défini dans le contrat avec le prix du porc au MPB.Lorsque le prix du MPB est inférieur au prix fixe du contrat, Herta compense auprès des éleveurs l’écart de prix, via le groupement Syproporcs. Dans le cas inverse, ce sont les éleveurs qui transfèrent via Syproporcs le montant de la compensation. Sur les six mois du contrat chaque partie obtient, pour le volume prévu, le prix fixé initialement.

Volume Lors du 1er contrat, une majorité des éleveurs engagés dans le SWAP ont contractualisé 30 à 40 % de leur production.

Le volume concerné par le contrat sur les deux périodes n’a pas été divulgué.

Prix payé au producteur Pour ses lots, le producteur vend selon ses circuits habituels, il perçoit donc un prix indépendant du contrat SWAP. En revanche, un système de compensation mensuel est appliqué à sa rémunération. A la fin de la période, il perçoit bien le prix défini dans le contrat pour le volume prévu.

Cahier des charges spécifiqueIl n’y a pas de cahier des charges spécifiques.

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gefilière : porc

Une fois engagé, le prix est fixe et l’éleveur ne pourra bénéficier des opportunités de prix plus élevés.

Contraintes

Dans sa communication, Herta s’appuie sur le contrat SWAP pour promouvoir son image d’acteur impliqué auprès des éleveurs porcins français.

Opportunités Menaces

Contrat SWAP de valeur porc-jambonGérer le risque prix

Le SWAP permet à l’éleveur d’avoir une lisibilité sur son prix perçu pendant six mois.Il permet à Herta de sécuriser son prix d’achat de la matière première (jambon, épaule) et de disposer de plus de lisibiité pour ses propres négociations.

Atouts

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C’est un système qui existe sur d’autres matières premières mais qui est nouveau en produits agricoles. Pour mémoire, la moyenne du prix au MPB en 2015 était de 1,238 €/kg à laquelle il faut ajouter en moyenne 15 cts €/kg de plus-value.Les éleveurs adhérents de Syproporcs peuvent aussi se couvrir sur leurs achats d’aliments au travers d’un contrat d’aliment à terme mis en place en 2008 avec la coopérative Le Gouessant. Les éleveurs peuvent choisir de contractualiser tout ou partie de leur tonnage d’aliment pour une durée de six mois à un an. En combinant les deux dispositifs (aliment et SWAP), ils peuvent avoir une visibilité à six mois sur leur marge.

observations


En période de prix favorables, il risque d’y avoir peu d’engouement à souscrire ce type de contrat.

vente à livraison différée gérer

le risque prix,acteurs : quatre maillons concernés

dispositif

Marché du Porc Breton (MPB)C’est un outil de mise aux enchères.

Marché

filière : porc

ContexteCet outil porté par le MPB a fonctionné entre novembre 2011 et décembre 2012. Il existe toujours mais n’est actuellement pas activé.Il s’inspire du système de Contrats à Livraison Différée testé pendant quelques mois à partir de mars 2011 entre Syproporcs et Kermené (pour un volume de 1 000 porcs abattus par semaine sur les 32 000 abattus par semaine par Kermené). Une vingtaine d’éleveurs s’étaient alors engagés.

Nature du dispositif C’est un contrat de vente des porcs à livraison différée.Lorsque le lot de porcs charcutiers trouve un

acheteur, un contrat est passé entre le vendeur et l’acheteur. Le contrat identifie le vendeur, l’acheteur, précise le prix, la quantité, la semaine d’enlèvement, la destination des porcs et leurs caractéristiques (viande de porc française, exportables pays tiers), le mode de paiement et les pénalités financières liées aux manquements à l’exécution du contrat.Si l’éleveur ne peut respecter les termes du contrat, c’est son groupement qui devra le faire.Le contrat est signé par l’ensemble des acteurs : éleveur, groupement, acheteur, MPB.

Volume Le nombre de porcs charcutiers, fixé par l’éleveur, ne peut excéder 60 à 70 % de sa production.

3 acheteurs se sont enregistrés :Abera (groupe Avril) : 1,165 million de porcs ;Kermené (groupe Leclerc) : 2,085 millions de porcs ; Cooperl Arc Atlantique : 4,95 millions de porcs dans trois abattoirs.

Abatteur

Accrédité par le MPB pour avoir accès à la vente à livraison différée.

Groupement


Eleveur adhérent d’un groupement coti-sant au MPB.

Eleveur

Prix payé au producteur L’éleveur propose au MPB un lot (par 50 porcs) à la vente dans un délai précisé (de 4 à 18 semaines) à un prix d’objectif en dessous duquel il ne vendra pas (l’acheteur potentiel n’a pas connaissance de ce prix). La vente a lieu une fois par semaine, le mercredi. Les enchères se passent par internet, elles sont progressives, de centime en centime d’euro. La durée de l’offre est de 30 minutes. Le dernier enchérisseur

obtient le lot de porcs à condition qu’il ait dépassé le prix d’objectif fixé par l’éleveur (dont il n’avait pas connaissance).Un lot qui ne trouve pas d’acquéreur peut être remis à la vente autant de fois que le souhaite l’éleveur. Si le lot n’est pas vendu, l’éleveur peut le présenter au marché spot du MPB.

Cahier des charges spécifiquePas de cahier des charges spécifique.

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gefilière : porc

Il y a nécessité pour les groupements de former les éleveurs à ce nouveau type de commercialisation. L’éleveur doit avoir une bonne connaissance de son prix de revient et donc pouvoir se projeter à trois mois.Les éleveurs non adhérents à un groupement cotisant au MPB ne peuvent y participer.Cet outil fonctionne mieux s’il est appliqué à tous les différents maillons de la chaîne (cf. observations).Compte tenu de la faiblesse des volumes ce n’est pas une véritable garantie d’approvisionnement.

Contraintes

Cet outil permet à l’éleveur de se réapproprier l’acte de vente sans prise de risque.

Opportunités

En cas de cours satisfaisant, il y a risque de désintérêt pour cet outil de la part des éleveurs.Au départ trois acheteurs potentiels étaient enregistrés (Kermené, Abera, Cooperl Arc Atlantique), mais dans les faits, seul Kermené a utilisé cet outil.

Menaces

Vente à livraison différéeGérer le risque prix

Pour que le système fonctionne pleinement, il faudrait qu’à tous les stades, du producteur au distributeur, les ventes soient réalisées à livraison différées.Il faudrait en complément la création d’un marché de pièces entre l’abattoir et le salaisonnier, puis entre le salaisonnier et le distributeur. Sur la période de fonctionnement, le prix se rapprochait de plus en plus du prix spot, les éleveurs s’en sont donc désintéressés (en 2013, le prix était relativement élevé et l’outil n’a pas été activé).

observations

Il permet à l’éleveur de sécuriser son prix minimum de vente (c’est lui qui le fixe).Il permet à l’acheteur de diversifier des modalités d’approvisionnement, de sécuriser son approvisionnement en prix et en volumes dans un pas de temps défini.

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agromousquetairesaveltis et prestor

gérerle risque prix


dispositif

Adhérents des groupementsUne dizaine de producteurs en juin 2016

Eleveur

filière : porc

ContexteEn période de forte tension dans la filière, les premiers contrats ont été signés en mars 2016.

Nature du dispositif C’est un contrat tripartite entre l’éleveur, le groupement et Agromousquetaires (pôle agroalimentaire du groupe Intermarché).Il est signé pour cinq ans et est renouvelable pour trois ans.

Volume L’objectif est d’1,2 million de têtes contractualisé

par an. Prestor livrerait 17 000 porcs par semaine, Aveltis entre 11 000 et 12 000 porcs.Les volumes sont limités à un maximum de 50 % de la production de chaque éleveur signataire, avec un engagement de contrepartie à hauteur du volume contractualisé. Si un éleveur contractualise par exemple 20 % de sa production avec Agromouquetaires, il a obligation de livrer 20 % supplémentaires de sa production à un abattoir Agromousquetaires sur la même période mensuelle. Ces 20 % supplémentaires sont payés au prix du MPB.

Agromousquetaires (Intermarché) au travers de :JPA : Josselin Porc AbattageSBA : Société Bretonne d’AbattageLe pôle agroalimentaire du groupe Intermarché compte en Bretagne trois abattoirs de porcs :JPA à Josselin, Gâtines Viandes à la Guerche et SBA à Briec (coches) et sept unités de production de charcuteries.La branche porcine d’Agromousquetaires représente en 2015 2,5 millions de porcs abattus et 84 000 tonnes de salaisons.

Abatteur / Transformateur

Aveltis, Prestor4,6 millions de porcs commercialisés soit1/3 de la production bretonne,660 adhérents (Aveltis),520 adhérents dont 328 naisseurs- engraisseurs (Prestor).

Groupement


Prix payé au producteur Un prix pivot est défini dans le contrat. Il est composé d’une part fixe (indice de la valeur moyenne des coûts fixes de l’exploitation) et d’une part variable (fonction de la valeur du blé Rouen, du tourteau de soja à Montoir) et d’un indice de consommation de 2,8. Ce prix pivot est revu chaque trimestre. Le contrat définit également un prix plancher (85 % du prix pivot) et un prix maximal (120 % du prix pivot).Par exemple, quand le prix au MPB est inférieur à 1,13 €/kg, l’éleveur perçoit le prix plancher de 1,13 €/kg. Quand le prix au MPB est compris entre 1,13 et 1,59 €/kg, l’éleveur perçoit le prix pivot de 1,33 €/kg.

Quand le prix au MPB dépasse 1,59 €/kg, la cotation MPB s’applique. A ces différents prix s’ajoute une plus-value établie après le classement des porcs en abattoir.

Cahier des charges spécifiqueCahier des charges Louis d’Armel. Peut concerner aussi la production de porcs Label Rouge, bio, sans antibiotique. L’élevage doit être à proximité des outils d’abattage (si la distance est supérieure à 90 km, le lot doit faire plus de 200 porcs).Des investissements ayant pour objectif de renforcer la qualité technique et économique de l’élevage doivent avoir été réalisés durant les cinq dernières années ou être envisagés.

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gefilière : porc

L’éleveur doit approvisionner en direct l’abattoir pour le même volume contractualisé avec Agromousquetaires, ce qui le limite dans ses débouchés.La nécessité d’être proche d’un outil d’abattage entraîne une sélection des élevages : elle génère une iniquité entre les producteurs d’un même groupement.Le contrat lie l’éleveur à Intermarché pour une longue durée.Contractuellement, l’éleveur ne peut pas approvisionner en direct (hors MPB) un abattoir concurrent et doit envoyer toutes ses coches à la SBA.L’obligation d’investissement récent ou à venir limite l’accès des éleveurs au contrat.

Contraintes

Intermarché envisage de contractualiser 1,2 million de têtes, c’est à dire la moitié de ses volumes. C’est la production d’environ 400 à 500 éleveurs.Intermarché sera en mesure d’afficher un approvisionnement 100 % français.

OpportunitésCompte tenu de la dépendance au MPB dans la fixation du prix, que se passe-t-il en cas de paralysie du MPB ?En cas de prix durablement bas, Agromousquetaires pourrait peiner à tenir les niveaux de rémunération annoncés.

Menaces

Agromousquetaires Aveltis et PrestorGérer le risque prix

L’éleveur connait à l’avance le prix payé sur une partie de sa production. Le mode de fixation du prix permet de lisser la volatilité.La durée de cinq ans permet à l’éleveur d’avoir des perspectives et peut faciliter l’investissement.Si le prix est élevé (supérieur à 1,56 €/kg) la cotation MPB s’applique, ce qui permet à l’éleveur de bénéficier des prix élevés.L’abatteur a la possibilité de sécuriser son approvisionnement et de limiter ses frais logistiques (compte tenu de l’obligation pour l’éleveur d’être situé à une certaine distance maximum de l’abattoir).Le risque lié à la volatilité est lissé entre l’éleveur et l’abatteur.

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les porcs bio de franceet systeme u

sécuriserles volumes


dispositif

Ils sont choisis par Les Porcs Bio de France et Système U lors d’une Commission.

Transformateur

filière : porc

ContexteL’objectif est de répondre aux attentes des consommateurs en leur proposant des produits bio à prix attractif.

Nature du dispositif C’est un contrat tripartite entre Les Porcs Bio de France, Système U et les transformateurs. Les contrats ont une durée de trois ans, avec une révision du prix des porcs en fonction du cours des aliments.

Il y a une rencontre annuelle pour faire un bilan des parts de marché de la gamme, des ventes par produit et par magasin, ainsi que pour prévoir les promotions de l’année à venir.Le producteur doit faire des animations en magasin.Le dispositif a été mis en place début 2013.

Volume L’information relative au volume concerné n’a pas été rendue publique.Pour mémoire, la production de porc bio représente moins de 1 % de la production porcine en France.

Les Porcs Bio de FranceL’association réunit des groupements de producteurs 100 % bio et des abatteurs.Les groupements concernés sont Bio Di-rect, Unébio et Porc Bio Cœur de France.Elle gère les commandes hebdomadaires des transformateurs.Elle est dédiée à l’approvisionnement de Système U en bio.

Association

Système UL’enseigne a mis en place un large assortiment de viandes et charcuteries bio sous la marque « Gamme U Bio ».

Distributeur


Prix payé au producteur Le prix est complètement déconnecté du Marché du Porc Breton. Il existe une grille de rémunération fonction du poids et du TMP.Le prix est renégocié tous les ans au sein du Conseil d’Administration des Organisations de production de porcs bio avec les transformateurs. Il y a ajustement du prix d’achat des porcs en fonction du prix de l’aliment porc charcutier qui représente 80 % du prix de revient : en octobre 2015, le prix de l’aliment

engraissement atteint 475 €/tonne. Si l’aliment varie de 10 €/tonne, le prix des porcs charcutiers évolue de 0,03 €.Depuis 4-5 ans le prix payé au producteur de porc bio atteint 3,40-3,50 €/kg pour un aliment à 500 €/tonne.Il existe un suivi trimestriel du prix de l’aliment et des équilibres matières (évolution des ventes des principales pièces : longe, épaule, jambon et poitrine).

Cahier des charges spécifiqueC’est le cahier des charges européen du porc bio.

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gefilière : porc

Le cahier des charges impose la production d’au minimum 20 % des céréales nécessaires à l’alimentation sur l’exploitation ou en provenance d’exploitations bio de la même région. Le prix au détail de la viande est plus élevé que celui de la viande en conventionnel, ce qui peut limiter le développement de la consommation.

Contraintes

La demande se développe.Le signe officiel de qualité de l’agriculture biologique bénéficie d’une bonne notoriété.Le développement se fera plutôt par des créations d’élevage que par la conversion d’élevages conventionnels, le cahier des charges nécessitant d’importantes modifications des installations.

Opportunités

La nécessité de la valorisation de l’ensemble de la carcasse de porc bio peut être un frein au développement de la production.La nécessité d’investissement spécifique à la production de porc biologique rend difficile le changement de mode de production.Le rythme annuel de révision des prix est-il suffisant, compte-tenu de la volatilité du prix des matières premières?

Menaces

Les porcs Bio de France et Système USécuriser les volumes

Le prix payé au producteur est ajusté à l’évolution du prix de l’aliment porc charcutier. Il y a un suivi régulier de différents indicateurs : cours de l’aliment, équilibre matières (pièces).Il y a un lien étroit avec le transformateur.La présence de Système U dans la démarche permet de proposer une offre adaptée à la demande.

Atouts

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marché du porc breton définir des

références de prix,acteurs : trois maillons concernés

dispositif

Marché du porc Breton (MPB)Le Marché du Porc Breton est une association (type loi 1901) composée d’un collège des «Organisations professionnelles» et d’un collège des «Organisations régionales».

Marché

filière : porc

ContexteC’est un outil de mise en marché des porcs charcutiers et des coches en provenance du Grand ouest : Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire.Mis en place en 1972, il avait pour objectif de fournir une référence officielle de prix.Du fait d’un arrêt de la cotation durant sept semaines en octobre-novembre 2015, une nouvelle convention de fonctionnement a été mise en place à partir du 26 novembre 2015.

Nature du dispositif Il existe deux cotations par semaine (lundi après-midi et jeudi matin). La séance du lundi se déroule à distance. Avant le début de chaque marché, il y a réalisation d’un catalogue des ventes à partir des annonces faites par les groupements : nom de l’élevage, nom du groupement, nombre de porcs, commune de localisation de l’élevage, avec précision si l’enlèvement est possible le dimanche. L’ordre de passage des lots de porcs charcutiers est déterminé par tirage au sort.

Groupements de producteurs Il y a onze groupements de producteurs apporteurs au MPB : Agrial, Aveltis, Cam 53, Cap 50, Elpor, Porc Armor Evolution, Porélia, Prestor, Sérétal Porcs, Syproporcs et Triskalia.

Groupement

Dix acheteurs de porcs et de coches sont référencés en 2016 : Abera, Bernard, CBV, Charles François SA, Cooperl Arc Atlantique, JPA, Kermené, Loudéac Viandes, SBA et SVA. La plupart des acheteurs présents au MPB sont des abatteurs. Ils représentent plus de la moitié des abattages français.

Acheteur


Pour les premiers lots vendus (pour lesquels le prix est souvent plus bas), il y a la garantie d’obtenir au minimum le prix moyen du jour.Il y a un seul tour d’enchères électroniques. Elles sont dégressives. Dès qu’un acheteur se manifeste (en appuyant sur un bouton), l’enchère s’arrête. S’il y a plusieurs acheteurs au même prix, c’est le système informatique qui détermine lequel a été le plus rapide. Le groupement vendeur du lot choisit de valider ou non la vente.Un lot invendu par refus du vendeur sera proposé au prochain marché. Un lot invendu car n’ayant pas d’enchère sera attribué en fin de marché au prix moyen de la séance du jour. La variation à la hausse ou à la baisse, est au maximum de plus ou moins 6 cts €/kg sur le cumul des marchés du jeudi (+/-5 cts €) et du lundi (+/-2 cts €). Enfin, le nom de l’acheteur d’un lot est maintenant anonyme.

Le prix moyen de la séance est disponible dès la fin de la séance.Il définit un prix de base départ élevage à 56 TMP (Taux de Muscle des Pièces).

Volume 47 213 porcs charcutiers/semaine en 2015, contre 59 760 porcs charcutiers vendus/semaine en 2014. Cela représente 17 % de la production bretonne. Sur les six premiers mois 2016, l’activité hebdomadaire n’est que de 29 050 porcs charcutiers.Les volumes vendus par le MPB sont ceux proposés par les éleveurs via leur groupement.

Cahier des charges spécifiqueIl n’y a pas de cahier des charges spécifiques.

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gefilière : porc

Depuis la reprise des cotations le 26 novembre 2015, un acteur (Bigard) n’est pas revenu aux achats au MPB. Il fixe désormais lui-même son prix d’achat.

Contraintes

Avec un seul tour d’enchères contre deux auparavant, le marché est désormais plus dynamique.

Opportunités

Depuis l’arrêt des cotations à l’automne 2015 moins de 30 000 porcs charcutiers/semaine sont vendus par l’intermédiaire du MPB (soit deux fois moins qu’avant l’été 2015). Seulement 17 % de la production bretonne en 2015 (11 % début 2016) et 10 % de la production française vendus au MPB fixent le prix de la majorité des transactions de porcs charcutiers en France. Quelle représentativité du prix déterminé au MPB ?Le prix allemand joue un rôle directeur pour la fixation du prix sur le marché français.

Menaces

Marché du Porc BretonDéfinir des références de prix

C’est une référence de cotation officielle, utilisée comme base pour la majorité des autres transactions en France : directes entre groupements et abattoirs, pour le porc Label Rouge, …Il n’y a pas de risque de forte variation (à la hausse ou à la baisse) car il y a une limitation de +/- 6 cts €/kg entre les marchés du jeudi et du lundi.Les porcs doivent être enlevés des élevages dans la semaine suivant le marché.Les éleveurs sont assurés d’être payés dans un délai maximum de 14 jours.

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Il y a plus de porcs en vente le jeudi car ce marché a plus d’impact sur le commerce, le prix des pièces étant décidé le vendredi.Les facteurs d’influence du prix d’un lot sont : la taille du lot (un camion peut transporter environ 200 porcs charcutiers), la distance entre l’élevage et l’abattoir (le prix du transport est à la charge de l’abattoir), l’homogénéité du lot, le TMP, l’accès au quai et les facilités d’embarquement.Lors de la remise en cause du MPB, des acteurs de la filière ont proposé de mettre en place une cotation indexée sur le prix de la carcasse ou des pièces.

observations


intégration en espagne un mode

d'organisation

,acteurs : deux maillons concernés

dispositif

51 767 exploitations porcines en Espagne (selon l’enquête structure de 2013), dont une partie fonctionne en filière intégrée.

Eleveur

filière : porc

ContexteL’Espagne est le 1er pays européen détenteur de truies (18 % du cheptel européen). 46 millions de porcs sont produits en Espagne, avec cinq entreprises qui abattent plus de 2 millions de porcs par an. La Catalogne représente 43 % de l’activité d’abattage espagnole. En raison du problème de gestion des effluents d’élevage, la production porcine tend à se développer vers l’ouest du pays, moins dense en élevages.

Nature du dispositif L’intégration est un mode d’organisation de la filière où l’un des maillons, l’intégrateur, pilote la production. En Espagne, il ne s’agit pas d’une intégration verticale complète : les éleveurs ne sont pas salariés de l’intégrateur, ils sont propriétaires de leurs bâtiments et s’acquittent du paiement des charges et salaires.

Certains intégrateurs sont impliqués tout au long de la filière, de l’alimentation animale et la génétique à l’abattage-découpe et transformation. D’autres se positionnent sur les maillons alimentation animale et élevage uniquement. Ils vendent alors les porcs charcutiers produits à d’autres acteurs pour l’abattage-découpe et la transformation.L’intégrateur fournit l’aliment, les animaux et les produits vétérinaires. Il apporte un appui technique. Lorsqu’il est impliqué dans l’aval de la filière, il se charge aussi de l’abattage et de la transformation des porcs. Il assure les activités de commercialisation.

Volume 70 % de la production espagnole est issue de filières intégrées (davantage encore en Catalogne). La quasi-totalité des élevages d’engraissement sont intégrés. Dans les filières intégrées, le naissage est souvent totalement pris en charge par les firmes intégratrices, qui maîtrisent ainsi la qualité des

Firmes de fabrication d’aliments pour le bétail, de génétique voire d’abattage- découpe et de transformation.Une dizaine d’acteurs, à capitaux coopéra-tifs ou privés, sont présents en Espagne. Avec près de 10 % des volumes produits, Vall Companys (au départ un meunier) est aujourd’hui le premier intégrateur espagnol.

Intégrateur


porcelets (génétique, sanitaire...) et leur coût. Le reste de la production espagnole est commercialisé par des coopératives ou directement par les éleveurs.

Prix payé au producteur Dans le schéma de l’intégration, l’éleveur reçoit une rémunération fixe pour les porcs produits définie pour plusieurs années dans le cadre d’un contrat (12 €/porc charcutier en 2015-2016). Le prix est indépendant des évolutions du marché des porcs mais peut varier en fonction des performances techniques des élevages (pertes, Indice de Consommation). Ainsi le paiement atteint au total entre 11 et 13 €/porc charcutier.

En parallèle, le marché de Lérida permet de définir la référence de prix en vif, pour une qualité moyenne, de plus de 90 % de porcs commercialisés en Espagne en vif ou en carcasse. Les intégrateurs se réfèrent à cette cotation pour vendre les porcs charcutiers à d’autres acteurs de l’abattage-découpe, ou bien pour donner une valeur aux porcs qui seront abattus et transformés dans leurs propres outils.

Cahier des charges spécifiqueIl n’y a pas de cahier des charges spécifique.

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gefilière : porc

Les firmes intégratrices ont un pouvoir de marché important ce qui n’est en général pas le cas des éleveurs.L’éleveur est lié à un seul opérateur. Il a peu de marges de manœuvre.Il y a une forme de perte de contrôle par l’éleveur de la stratégie de son exploitation.L’éleveur n’est pas salarié. Il doit faire face aux variations de ses charges de structure et à d’éventuels nouveaux coûts (en particulier les coûts liés aux réglementations environnementales et à la gestion des effluents d’élevage) alors qu’il a une rémunération fixe.

Contraintes

L’intégration a contribué au développement de la production porcine espagnole (+5 % par an en moyenne entre 2013 et 2016).

Opportunités

Les rapports de force sont déséquilibrés dans la filière.

Menaces

Intégration en EspagneUn mode d’organisation

L’éleveur intégré ne subit pas de variations de prix du porc et des matières premières puisque sa rémunération est définie par contrat sur plusieurs années.Cette organisation génère des gains d’efficacité dans la filière (économies d’échelle, spécialisation des sites, élevages naisseurs de 3 000 à 4 000 truies, maîtrise sanitaire...).Elle permet de dégager une marge à chaque maillon (de la fabrication d’aliment jusqu’à l’abattage).Elle assure à l’industriel le volume attendu pour son approvisionnement.

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Le prix espagnol est en général le plus élevé de tous les bassins européens durant l’été, en raison de l’afflux touristique estival et d’une baisse saisonnière de l’offre (effet de la chaleur sur la croissance des animaux et la fertilité des truies).

observations


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filière : porc porc fermier de la sarthe encadrer le mode ...€¦ · de 10 €/tonne, le prix des...

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