evolution de la structure de la production et de l’aval de ... · evolution de la structure de la...

Evolution de la structure de la production Evolution de la structure de la production et de l’aval de la filière viande bovineet de l’aval de la filière viande bovine

en Franceen France

Philippe CHOTTEAU

Responsable du GEB - Institut de l’Elevage

Plan1. Un cheptel bovin presque stabilisé en France… mais

pas dans l’UE

2. Une filière française très extravertie

3. Débouchés intérieurs: entre standardisation et niches

Journée AFZ – 12 janvier 2010 2

4. Fragilité des débouchés export dans l’UE

5. L’enjeu démographique des éleveurs

6. Quelle ouverture sur les pays tiers ?

7. De gros différentiels de coûts de production.

8. Des « Global Players » qui continuent à se restructurer rapidement.

Le cheptel de souche bovin français:-23% depuis les quotas laitiers,

mais presque stabilisé depuis 2005

5 500

6 000

6 500

7 000

1 0

00

tê

tes

Evolution du cheptel français

Vaches laitières


3 000

3 500

4 000

4 500

5 000

5 500

1985 1990 1995 2000 2005 2010

1 0

00

tê

tes

Vaches allaitantes

19,2 millions de bovins en mai 2010dans 191 000 exploitations (-68% depuis 1991)


3,51 3,51 millionsmillions VLVL82 000 82 000 fermesfermes laitièreslaitières

4,19 4,19 millionsmillions VAVA118 000 118 000 fermesfermes allaitantesallaitantes

20 000

25 000

30 000

Cheptel de vaches UE-27

Vaches laitières: -12% en 9 ans 23,7 Mio

Une restructuration plus rapide dans l’UE


0

5 000

10 000

15 000

20 000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

1 00

0 tê

tes

Source: GEB-Institut de l’Elevage selon EUROSTAT

Vaches laitières: -12% en 9 ans

Cheptel de décembre

23,7 Mio

12,3 MioVaches allaitantes: +0,5% en 9 ans

Une production française qui ne satisfait plus la demande intérieure en viande

1500

1600

1700

1800

Production et consommation de viande bovine en France (1 000 téc)

Production

Consommation

5,2%


1000

1100

1200

1300

1400

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Production

Source : GEB-Institut de l'Elevage d'après SSP et Douanes françaises

Mais un solde positif grâce aux exports en vif:1 veau né sur 3 (1 sur 2 du cheptel allaitant)

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

têtesExportations françaises de gros bovins maigres

Autre >300 kg


0

200 000

400 000

600 000Autre >300 kg

Autre 160-300 kg

Espagne >300 kg

Espagne 160-300 kg

Italie >300kg

Italie 160-300 kg

GEB-Institut de l’Elevage d’après Douanes françaises

Solde positif de 808 millions € en 2009 (viande + vif)

63%

15%

7%

7%8%

Exportations 2 080 millions d'euros

Italie

Grèce

Allemagne

Espagne

autresImportations 1 272 millions d'euros


GEB-Institut de l’Elevage d’après Douanes françaises

29%

25%10%

10%

26%Pays-Bas

Allemagne

Italie

Belgique-Lux

autres

En viande seulement:

Imports de 25% de la conso.Exports de 20% de la production

Recul de la production contrasté selon les types

2 000

2 500

3 000

Abattages France en 1 000 têtes

Vaches


0

500

1 000

1 500

1985 1990 1995 2000 2005 2010

Taureaux

Génisses

Boeufs

Veaux

GEB-Institut de l’Elevage d’après SSP

Un alourdissement tendanciel…mais des accidents

360

380

400

Poids moyen des carcasses en kg

Bœufs


300

320

340

360

1985 1990 1995 2000 2005 2010

Taureaux

Vaches

Génisses

GEB-Institut de l’Elevage d’après SSP

9%

33%4%

4%

17%

6% Blond d'AquitaineCharolais

Croisé

Limousin

Montbéliard

Taurillons: Les types raciaux produits en 2009


• 1/3 Charolais

• 25 % races laitières

11%

16%

4% Montbéliard

Normand

Prim'holstein

Une production hétérogène de jeunes bovins

10,00%

15,00%

20,00%

Pou

rcen

tage

Charol…


• Au sein d’une même race la variabilité de poids est forte :

• Charolais : 16 % pèsent moins de 380 kg

(Institut de l’Elevage d’après BDNI-Normabev)

0,00%

5,00%

260 280 300 320 340 360 380 400 420 440 460 480 500 520 540 560

Poids en kilo

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

Pou

rcen

tage

Charol…




• Charolais : 16 % pèsent moins de 380 kg18 % pèsent plus de 460 kg


0,00%

5,00%

260 280 300 320 340 360 380 400 420 440 460 480 500 520 540 560

Poids en kilo

5,00%

10,00%

15,00%

20,00%

Pou

rcen

tage

Charol…




• Charolais : 16 % pèsent moins de 380 kg

18 % pèsent plus de 460 kg

« cœur de gamme » 400-440 kg : 38 % des charolais


0,00%

5,00%

260 280 300 320 340 360 380 400 420 440 460 480 500 520 540 560

Poids en kilo

Qui commercialise le bœuf en France en 2008 ?

Achats des ménages

= 71% des volumes

GMS-Hard Discount =

55% des volumes


Source : Institut de l’Elevage d’après FranceAgriMer,TNS, SSP

55% des volumes

Les élaborés portent la consommation

(%) 1999 2005 2007

Viandes à griller 48 43 41

Viandes à braiser 22 19 19

Viandes hachées fraîches 17 20 22

� Évolution de la composition des achats des ménages


Viandes hachées fraîches 17 20 22

Viandes hachées surgelées 13 18 1830% 40%

Source : GEB-Institut de l’élevage d’après TNS

L’évolution de la consommation

� de moins en moins de bouchers traditionnels

� une part de + en + importante en libre service

� une filière de plus en plus "industrialisée"

� ...et une attente de produits de + en + «standards»


� ...et une attente de produits de + en + «standards»

UVC = Unité de vente consommateur

UVCI = UVC fabriquée chez l’industriel

� Tout ceci ne va pas dans le sens de l’évolution de

l’offre

Un déséquilibre qualitatif Production/Consommation

58% 75%

34%

17%8%

8%

1 321 000 téc 1 383 000 téc

Bœufs

Jeunes bovins

(+taureaux)


Estimations GEB-Institut de l’Elevage d’après SSP et enquêtes

58% 75%

Production Consommation

Femelles(46% vaches

12% génisses)

66%

47%49%

47%

52% 51%48%

40%

60%

80%

100%

196 000 téc

25 400 téc

Taurillons: une production exportée pour moitié


Source : GEB-Institut de l’élevage d’après SSP et Douanes

35%

47%

32%

40%

47%

0%

20%

40%

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Export vif Export viande Consommé en France

208 500 téc

Concentration des jeunes bovins dans l’Ouest

• La production de taurillon est surtout liée à l’activité laitière: 51% de la production

• Les seize 1ers départements:62 % de la production nationale


nationale

55 000 ; 67 867

45 000 ; 55 000

35 000 ; 45 000

20 000 ; 35 000

5 000 ; 20 000

5 ; 5 000

Fi


Fort agrandissement des ateliers: ex Lait + achats

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Par

t des

JB

pro

duits

pou

r ce

type

d'é

leva

ge

2005

2006

2007

2008

2009


• Moyenne: 52 JB/exploitation (90 pour les engraisseurs spéc. Mais ne font que 11% de la production)

• Les élevages de +100 JB : de 23% à 34% de la produc tion en 2009

• 2009 : crise laitière �� achat de moins de broutard face aux problèmes de trésorerie


0%

5%

5-20 20-40 40-60 60-80 80-100 +100

Par

t des

JB

pro

duits

pou

r ce

type

d'é

leva

ge

Nombre de JB produit par an

Des structures encore très disparates

60%

70%

80%

90%

100%

40-49 vaches

> 50 vaches

Fermes laitières Fermes allaitantes


0%

10%

20%

30%

40%

50%

% fermes % vaches Legende % fermes % vaches

< 19 vaches

20-39 vaches

40-49 vaches

L’enjeu démographique: année d’installation des chefs d’exploitation présents en 2007


Source : Agreste enquêtes structures – traitement Institut de l’Elevage

L’évolution de l ’élevage viande très lié à celle de l’élevage laitier (reconversion, engraissement…)Agreste enquêtes structures – traitement Institut de l’Elevage


Source : Agreste enquêtes structures – traitement Institut de l’Elevage

Tendance: en traits pleins

Scenarii en tirets

Enjeu renforcé par les faibles revenus des éleveurs viande depuis 2007

30

35

40

45

50

Résultat courant avant impôts / UTA non salariée ( milliers euros courants)

Exploitations professionnelles

Ensemble grandes

Source : Agreste - RICA et comptes nationaux par cat égorie d'exploitations - juin 2010


-

5

10

15

20

25

1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 prév

Ensemble grandes cultures OTEX13 14

Bovins lait OTEX 41

Bovins viande OTEX42

Ovins et autres herbivores OTEX44

Hors sol OTEX50

1 263

1 171

1 120

825

1 028

1 000

1 200

1 400

IMPORTS EXPORTS

Avec la flambée des cours mondiaux, l’export sur pays tiers redevient un enjeu pour l’UE

téc

--308308


452

403

446

401436 429

398

491513

529565

513

556

395431

320

825

736

598 598

481455

352

292

248

292

249

348

0

200

400

600

800

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Jan-

Oct 10

1000 Tonne

Source: EUROSTAT

1 000 téc

--225225

--103103--183183

--213213

+28+28

Avec la flambée des cours mondiaux, l’export sur pays tiers redevient un enjeu pour l’UE

2,0

2,5

3,0

3,5

5,0

6,0

7,0

8,0

/kg

carc

asse

Rea

is/k

g ca

rcas

se

Prix du boeuf entrée abattoir à Sao Paulo


Source: GEB-Institut de l’Elevage selon CEPEA et Banco do Brasil

0,5

1,0

1,5

2,0

2,0

3,0

4,0

5,0

janv.-00

janv.-01

janv.-02

janv.-03

janv.-04

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

€/kg

car

cass

e

Rea

is/k

g ca

rcas

se

€/kg

400

500

600

700

800

900

Total capital cost Total land cost Total labour cost Non-factor costs

Les systèmes naisseurs français compétitifs… en UE

US$ par 100 kg poids vif en 2008


0

100

200

300

400

AT

-25

CA

T-3

0

DE

-11

00D

E-1

400

FR

-70

CF

R-8

0F

R-8

5

ES

-90

ES

-180

IE-2

5

UK

-40

UK

-105

SE

-60

SE

-80

NO

-45

HU

-15

0TH

U-8

80T

CZ-

350

UA

-41

0

CA

-17

0

US

-240

US

-500

AR

-70

0A

R-1

00

0A

R-7

30

AR

-80

0

BR

-400

BR

-10

70

CO

-240

MX

-12

0

CN

-2

ID-2

ID-4

ID-3

ID-3

0

AU

-50

0A

U-5

40C

AU

-70

0A

U-1

10

0

ZA

-20

0Z

A-2

50

ZA

-40

0

UE Ameriques

100

150

200

250

300 Coût de production du broutard en 2009 sur 5 systèmes naisseurs dans l'UE (€/100 kg vif)

Coût capital

Coûts terres

Coût travail

Coûts

mécanisation

Résultats 2009 pour les naisseurs en UE


0

50

100

DE-1400 FR-80 PDL FR-80 LIM ES-160 UK-105

mécanisation

Coûts opé. directs

Prix de vente

� Réduction des coûts et des écarts en 2009/2008.

� Les systèmes français étudiés couvraient leurs coûts (mais baisse desventes en volume suite à la FCO)…

� …contrairement à la plupart des autres en UE

Source: GEB-Institut de l’Elevage selon agribenchmark

Les coûts d’engraissement des jeunes bovinsdans l’UE

300

400

500

600

Other non factor cost Animal purchases Factor costs€/100 kg CW

Achat du maigre

Coûts des facteurs (terre, travail, capital)


• Echelle de coûts assez resserrée.

• En 2007 & 2008, les produits ne couvrent même pas les coûts opérationnelset l’achat des broutards.

0

100

200

05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08

DE-230 DE-280 FR-45 FR-70 FR-90 IT-2760IT-890UK-35 UK-90

Autres coûts opérationnels


PhC1

Diapositive 30

PhC1 Signification des sigles:Il s'agit de cas-types suivis par les experts de chaque pays.Par ex FR-70: engraisseur français de 70 taurillons/an (certains sont mixtes laitiers, naisseurs-engraisseurs...).IT 890: Feed lot italien spécialisé de 890 têtes/anetc.On distingue systématiquement les ateliers naisseurs des ateliers engraissement quand ils sont dans les mêmes exploitations, avec clés de répartition des charges.Philippe Chotteau; 01/12/2010

Hausse des coûts opérationnels d’engraissement de 2005 à2008

100

150

200

250

Feed costs Machinery and energy Other livestock costs€/100 kg CW


0

50

100

05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08 05 06 07 08

DE-230 DE-280 FR-45 FR-70 FR-90 IT-2760IT-890UK-35 UK-90

• Hausse de 9 à 38% des coûts opérationnels (achat de maigre non compris)de 2005 à 2008..

• => Pression sur le prix des animaux maigres


Engraissement:comparaison internationale pour 2008

200

250

300

350

400

€/10

0 kg

cw

e

Animal purchase Feed cost Other non factor costs Factor costs

Produit total (aides couplées incluses)

Alimentation


0

50

100

150

IE-185 ES-790 BR-240 AU-720 CA-9600

• Au sein de l’UE, les autres engraisseurs sont dans la même échelle de coûtsen 2008 (Irlande-185, Espagne790).

• Canada et surtout le Brésil ont des coûts de 1/2 à 1/3 inférieurs à ceux dessystèmes européens. Mais eux non plus ne couvrent pas tous leurs coûts.

Achat du broutard

Alimentation


Top Global Meat Company Primary Production Volume estimate '000t cwe

Danish Crown

Sadia

Perdigao

Doux

Next 10

Début 2009: les leaders mondiaux des viandes ont le bœuf comme majeure


0 2000 4000 6000 8000 10000 12000

Tyson Foods

JBS

Cargill Meat Solutions

Pilgrims Pride

Smithfield Foods

Vion

Danish CrownBfPkPy

Source: Gira estimates (LTM + Panorama, updated for M&A)

Fin 2010: ils sont devenus des « Animal Proteins Global Players »


Conclusion• Dépendance évidente/ PAC: aides couplées ou non,

tarifs douaniers…

• Un vrai potentiel de production en France, avec ses points forts dans l’UE.

• Différentiation accrue des systèmes ? (herbe…). R&D plus que jamais nécessaire (coûts, innovation…)


plus que jamais nécessaire (coûts, innovation…)

• Jouer à la fois les produits élaborés et l’image qualité: le bœuf n’est pas une commodité!

• Démographie des éleveurs: une vraie opportunité.

• Concurrence des grandes cultures pourrait être mortifère sans régulation (abandon de l’élevage dans les z. intermédiaires)

evolution de la structure de la production et de l’aval de ... · evolution de la structure de la...

Documents